2011, une année avec le CNRS en Alsace - CNRS Alsace

Le CNRS ne serait rien sans ces hommes et ces femmes qui repoussent les frontièresde la connaissance et dont les qualités sont unanimement distinguées.Médailles du CNRS--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------18 Médaille d’orUn chercheur qui fait mouche2011 est l’année de la consécration pour Jules Hoffmann.Après avoir reçu la médaille d’or du CNRS, plus haute distinctionscientifi que en France, il se voit décerner le prix Nobelpour ses travaux sur l’immunité innée chez les insectes.Ce chercheur de renommée internationale qui est égalementun grand-père comblé et un amateur de chant grégorienest passionné d’entomologie depuis son plus jeune âge. Aprèsun détour fructueux dans l’analyse du rôle d’hormones stéroïdesdans le développement et la reproduction des insectes, il retourneà son premier sujet, l’étude du système immunitaire des insectes,intrigué par leur remarquable résistance aux infections.Avec ses collaborateurs, il commence par étudier les peptidesantimicrobiens, ces petites protéines secrétées par la drosophilepour défendre l’organisme contre des agents infectieux.C’est en cherchant à comprendre comment ces moléculessont produites qu’il révèle le rôle du récepteur Toll.Cette découverte révolutionne la compréhension des mécanismesdu système immunitaire inné et lui vaudra le prix Nobel. Impliquédans les premières lignes de défense de l’organisme, le récepteurToll déclenche, lors d’infection par des agents pathogènestels que des champignons ou des bactéries, une cascadede réactions cellulaires aboutissant à la sécrétion des peptidesantimicrobiens pour lutter contre l’infection.Les travaux de Jules Hoffmann trouvent écho de l’autre côtéde l’Atlantique où l’équipe de Charles Janeway révèle l’existenced’un équivalent des récepteurs Toll chez l’Homme. Bruce Beutler,avec lequel Jules Hoffmann et Ralph Steinman partagentle prix Nobel, décrit leur rôle dans la défense antimicrobiennechez l’Homme. S’il est aujourd’hui avéré que ce type de récepteursest impliqué dans de nombreuses maladies infl ammatoires, commel’asthme, la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn,il est surtout une clé pour la compréhension des mécanismesintimes de la vaccination au travers des adjuvants.Réponse immunitaire et développement chez les insectesUne année avec le CNRS en Alsace 2011 Médaille d’argentArchitecte moléculaireProfesseur d’université et membre de l’Institut universitaire de France,Mir Wais Hosseini cherche à construire toutes sortes d’édifi cesmoléculaires de grande taille par auto-assemblage de composantsnommés tectons. Il est même capable de prédire et de programmer laconstruction de ces structures selon une, deux, voire trois dimensions !Encore très fondamentales, ses recherches innovantes ont abouti parexemple à la mise au point de cristaux à porosité contrôlée pour piégerles polluants. Il travaille également sur des tourniquets moléculaires,prémices de moteurs à l’échelle moléculaire.Tectonique moléculaire du solide-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------