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PERSPECTiVES - Onisep

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VERS LA MOBILITÉ<br />

3 L’EUROPE : UNE MOBILITÉ ENCOURAGÉE<br />

a) Le processus de création de la citoyenneté européenne<br />

La création d’une citoyenneté européenne fait partie des objectifs énoncés dans le Traité de<br />

Maastricht, entré en vigueur en 1993.<br />

Cependant, celle-ci demeure à de nombreux égards à l’état embryonnaire ; elle est en tous<br />

points moins avancée que la citoyenneté au sein des États membres.<br />

En effet, elle ressemble en partie seulement à la citoyenneté de type « classique »,<br />

caractérisée par trois principaux éléments : un ensemble de droits, éventuellement complété<br />

par un certain nombre de devoirs : la participation à la prise de décision (ce qui implique<br />

l’existence du droit de vote), enfin, le sentiment d’appartenir à une communauté.<br />

Le Traité sur l’Union européenne reconnaît aux citoyens européens un certain nombre de<br />

droits.<br />

Certains sont nouveaux, d’autres ne font que réaffirmer des droits déjà consacrés.<br />

Au nombre des premiers, on compte la liberté de circulation des personnes, leur liberté de<br />

résidence ainsi que leur liberté de travail, dans l’Union européenne : le droit de pétition auprès<br />

du Parlement européen ; le droit de plainte contre les institutions de l’Union européenne<br />

auprès du Médiateur européen. De plus, la protection diplomatique d’un État membre de<br />

l‘Union peut désormais s’étendre à un ressortissant d’un autre État membre. Ceci constitue<br />

une avancée symbolique majeure puisque la protection diplomatique est une prérogative liée<br />

à la souveraineté de l’État sur le plan international.<br />

Extrait d’un article paru sur www.vie.publique.fr<br />

b) Le processus de Bologne ou l’harmonisation des diplômes<br />

[...] Les cursus universitaires d’Europe ne fonctionnent pas tous sur le même<br />

modèle. Difficile d’y voir clair dans les niveaux d’études, ce qui nuit à la mobilité des<br />

étudiants et complique la reconnaissance de leurs diplômes obtenus à l’étranger. Le<br />

processus de Bologne entend y remédier…<br />

Les principales actions à réaliser d’ici 2010 :<br />

– Harmoniser les diplômes, c’est la mesure essentielle. Pour cela, les pays<br />

signataires se sont mis d’accord sur une architecture semblable : licence – master<br />

– doctorat. Beaucoup d’universités intègrent le « schéma LMD », comme on l’appelle<br />

en France, dès la rentrée 2004. Concrètement, un 1er cycle de trois ans (licence) et<br />

un 2 nd de deux ans (master), pour accéder au doctorat en 3 ans. À terme, ce système<br />

prévaudrait de Lisbonne à Moscou, de Nicosie à Reykjavik.<br />

– Les études à l’étranger, c’est bien, mais si elles ne sont pas validées au retour,<br />

ça ne sert à rien. Depuis quelques années, le programme d’échanges universitaires<br />

Socratès-Erasmus a mis en œuvre un système de transfert des crédits, les fameux<br />

« ECTS ». Avec Bologne, il devait être généralisé et renforcé.<br />

En gros, on ne compte plus en années d’études, mais en crédits. Même trois mois<br />

d’apprentissage dans un autre pays sont reconnus et s’accumulent aux crédits<br />

obtenus auparavant. Un crédit équivaut à 24 h de travail (cours magistraux, travail<br />

personnel, laboratoires, exercices pratiques), une année d’études à 6 crédits.<br />

Un grand pas pour la mobilité, si les établissements européens (tous, et pas<br />

seulement quelques-uns en réseau fermé, espèrent certaines associations étudiantes),<br />

coopèrent et mettent en place un label de qualité. [...]<br />

60 Histoire-Géographie et découverte des métiers<br />

Extrait d’un article de Nathalie Van Batten paru sur www.europeplusnet.info<br />

[ POUR APPROFONDIR ]<br />

EXPLOITATION<br />

1. L’Union européenne met en place<br />

des dispositions afi n de faciliter la<br />

reconnaissance des diplômes dans<br />

tous les pays membres. Lesquels ?<br />

2. L’UE a également mis en<br />

place un programme d’échanges<br />

universitaires. Comment s’appelle-il<br />

et en quoi cela consiste-t-il ?<br />

3. Quel fi lm de Cédric Kaplisch<br />

a évoqué avec humour cette<br />

expérience de vie étudiante à<br />

l’étranger ?<br />

4. Quel traité a accordé la<br />

citoyenneté européenne aux<br />

ressortissants des pays membres<br />

de l’UE ?<br />

5. Relever les droits accordés aux<br />

citoyens européens qui encouragent<br />

la mobilité géographique.<br />

6. La mobilité en Europe est-elle<br />

selon vous encouragée, subie ou<br />

culturelle ? Justifi ez.<br />

7. Test : Nicolaï est russe. Il veut<br />

vivre en France. Peut-il venir<br />

librement, c’est-à-dire sans<br />

demande d’autorisation à l’État<br />

français ? Pourquoi ?<br />

8. Test : Diane est norvégienne et vit<br />

en France depuis 20 ans. Peut-elle<br />

décider demain d’aller travailler<br />

dans un pub à Londres ? Pourquoi ?<br />

Les trois puissances économiques majeures que constituent les États-Unis, le Japon et l’Union européenne<br />

(la Triade) ne se reconnaissent pas dans une culture commune de la mobilité. Montrer les différentes<br />

perceptions : mobilité culturelle imposée ou encouragée par exemple…

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