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MARDI 1 er JANVIERLe Monde 11Dimanche 30 - Lundi 31 décembre 2007a 20.45 FRANCE 4Les jurésSÉRIEBertrand Arthuys (France, 2007). Avec JulienBravo, Vanessa Guedj, Anne Werner.C’est pour le moins un repas defamille qui a mal tourné : unegrand-mère décédée aussitôt et lepère, prospère charcutier, handicapéà vie. Qui a empoisonné legâteau au chocolat ? Les grandsenfants issus d’un premier mariageou leur belle-mère ? Tous trois seretrouvent au banc des accusés.Une fois posés les prolégomènes decette affaire de meurtre et présentéssommairement les neuf jurés retenuspour la juger, cette série françaiseinédite se focalise sur le procèslui-même.Tronçonnés en six épisodes de cinquante-deuxminutes, les débatsdévoilent les inimitiés au sein de lafamille recomposée et noircissent,peu à peu, le portrait des prévenus.Les enfants ? Des tortionnaires d’animaux,des monstres depuis qu’ilssont tout petits, rapporte une femme.La troisième épouse ? Une femmecupide. Lors des interruptionsde séance, les jurés, hommes et femmes,nouent brièvement connaissance,se livrant tantôt à des confidences,tantôt à des prises de bec.Grâce au suspense et aux rebondissementsinhérents à la machinejudiciaire, le petit théâtre quea 10.20 CINECINEMA FAMIZL’EnfantsauvageFILMFrançois Truffaut (Fr., 1969, N., 90 min).Avec Jean-Pierre Cargol, François Truffaut,Françoise Seigner.A l’été 1798, dans une forêt de l’Aveyron,des paysans capturent un enfantd’une dizaine d’années (Jean-PierreCargol), sourd, muet, hirsute et nu,qui marche à quatre pattes. Cet enfantsauvage dit « Victor », est emmenéà Paris, à l’Institut des sourds-muets,où il devient un objet de curiosité.Le professeur Pinel (Jean Dasté)le considère comme irrécupérableet veut le faire enfermer à l’asiled’aliénés de Bicêtre. Mais un jeunemédecin de l’institut, le docteurJean Itard (François Truffaut),obtient la garde de Victor et, danssa maison, avec le concours deM me Guérin (Françoise Seigner), sagouvernante, il entreprend de l’éduquer,d’en faire un être humain.Neuf hommes et femmes en proie à des conflits affectifs ou idéologiquespersonnels et qui doivent rendre un verdict en leur âme et conscience.constitue un jury de procès a souventfourni matière à la fiction,donnant même lieu à plusieurschefs-d’œuvre cinématographiquesdont le plus célèbre demeure Douzehommes en colère (1957) de SidneyLumet. Parmi les plus belles réussitestélévisées figure au premier chef« The Jury », série britanniquesignée, en 2002, par Peter Morgan.Deux voies s’offrent aux réalisateurs: privilégier le huis clos dansle tribunal ou proposer un filmchoral destiné à tresser l’histoirepersonnelle de chacun des jurés enproie à des conflits affectifs ou idéologiquesqui convergent dans leurassemblée. C’est l’option retenue ici,mais a minima, par les scénaristesJean-Pierre Cargol dans le rôle de Victor.François Truffaut et Jean Gruaultont écrit le scénario de ce filmd’après un mémoire du docteurItard publié en 1806, car cette histoireest rigoureusement authentique.Pour Truffaut, toujours préoccupépar l’enfance, il s’agissait d’unsauvetage moral et d’une pédagogietrès novatrice pour l’époque. Cefilm, volontairement tourné en noiret blanc, commence par des scènesdramatiques au sein de la nature oùles paysans traquent l’enfant sauvagecomme une bête.Colo Tavernier O’Hagan et Marie-Françoise Hans avec une forte caractérisationpsychologique et un systématiseappuyé dans la construction.A peine un accusé s’exprime-t-il quesurgit, par identification, un flashbackrenvoyant à un traumatismechez l’un des juges tirés au sort : lapendaison de sa mère pour la bourgeoisebègue, l’alcoolisme et la violenced’un père ayant marqué l’enfanced’un garçon devenu la grandegueule de service, la difficulté à éleverun ado rebelle, etc. Au final, unesérie honnête mais sans grandefinesse, du fait de la réalisationassez conventionnelle et de l’interprétationpassablement outrée.Macha SéryPuis Truffaut, qui assurele rôle de Jean Itard d’unefaçon quasi bressonnienne,écrit le journal dumédecin et nous fait revivreson expérience, dansun style maîtrisé, exemptde tout effet esthétique, detoute sentimentalité superflue.Il s’est impliqué personnellementen devenantun personnage. Sa rigueurde cinéaste, son honnêtetéintellectuelle et ses sentimentsprofonds se retrouventdans la façon de dirigerle petit gitan qu’il avaitchoisi pour interprète.Un homme se penche sur unenfant détourné de son état originel,et lui donne, peu à peu, uneexistence culturelle et sociale, enéveillant en lui la relation au monderéel, en lui inculquant le sens dujuste et de l’injuste. Cette « résurrection» par la force d’une sciencehumaniste et l’amour du prochainest passionnante, admirable par safoi en l’homme, à l’aube d’uneannée nouvelle où on peut la redécouvrir.J. S.a 22.50 ARTELa ForêtinterditeFILMNicholas Ray (EU, 1958).Avec Burl Ives, ChristopherPlummer, Gypsy Rose Lee. Rediffusion: jeudi 3 janvier, 14 heures.En 1958, Nicholas Ray sedistingue avec une œuvreatypique et passionnée, commel’illustrent notammentJohnny Guitar (1954) et LaFureur de vivre (1955). AvecLa Forêt interdite (WindAcross the Everglades), surun scénario de Budd Schulberg,il signe un superbeplaidoyer écologique etrevendique avant l’heure lespostulats de la contestation.Début du XX e siècle, enFloride, Miami n’est encorequ’une bourgade naissantepourvue de toutes les composantesde la société : gensde peu et notables, exploiteurset exploités, malfratset autres figures interlopes.Lorsque Walter Murdock(Christopher Plummer)débarque du train, il arrached’un chapeau une longueplume blanche par colère.Toutes ces dames arborentles trophées de chassed’une bande de trafiquantsqui abattent les aigrettespar centaines au-dessus desmarais des Everglades. Lejeune homme est aussitôtdestitué de son futur posted’enseignant en sciencesnaturelles, arrêté puis relâchéà condition qu’il prennela fonction de garde de laréserve naturelle.A l’infini, la nature s’exposedans toute sa splendeur,sa sauvagerie et sespièges mortels, tel cetarbre, le mancenillier, quiexsude du poison. Mais ily a pire que cet environnementhostile, avec la troupehétéroclite de banditsqui vit au creux de laforêt putride, sans autreloi que celle de leur patibulairechef surnommé« Gueule d’amour »(« Cottonmouth », BurlIves, étonnant). Entrel’ogre et le jeune « blancbec», une partie de vie etde mort va s’engager, nondénuée d’une certainecomplicité idéologique etd’une estime réciproque…Val. C.

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