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Numéro 34 - Conseil général de l'Oise

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aménagement haut débitObjectif :démocratisationPour le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, le haut débit constitue une mission <strong>de</strong> servicepublic. Un vaste chantier a ainsi été entrepris ; aujourd’hui, 98 % <strong>de</strong> lapopulation y accè<strong>de</strong>nt. Dégroupage, réseau départemental, fibre optique…<strong>de</strong>rrière ces mots se cachent <strong>de</strong> vraies bonnes affaires pour les Isariens :un service fiable, <strong>de</strong>s offres compétitives et adaptées à leurs besoins.LeDépartements’est lancé dansune démarcheinédite. Celle<strong>de</strong> créer un servicepublic universel duhaut débit, à travers laconstruction d’un réseau<strong>de</strong> télécommunicationsouvert à tous lesfournisseurs d’accèsinternet. Le succèsest au ren<strong>de</strong>zvous: aujourd’hui,près <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong> lapopulation <strong>de</strong> l’Oise est« dégroupée »… contreune moyenne nationale<strong>de</strong> 63 %. « Dégroupée »,qu’est-ce à dire ? Celasignifie que les centrauxtéléphoniques <strong>de</strong> FranceTélécom ont été rendusaccessibles à d’autresopérateurs. Un chantierd’envergure, qui seulpermettait d’offrir auxIsariens les conditions<strong>de</strong> la concurrence pour<strong>de</strong>s communicationsplus rapi<strong>de</strong>s, moinschères, et un apporten services digne <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s agglomérationsfrançaises. La plupart<strong>de</strong>s foyers peuventdésormais prétendreà <strong>de</strong>s prestationsinternet jusqu’à20 mégas, téléphonieillimitée, télévision, etl’accès aux offres <strong>de</strong>communication Wifi surles mobiles <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnièregénération (ce qu’onappelle couramment le« triple » ou « quadrupleplay »). Quant auxentreprises, elles ontla possibilité <strong>de</strong> seraccor<strong>de</strong>r directementà la fibre optique pourun débit quasi illimité.À bas la fracturenumériqueLa construction duréseau, sa maintenanceet sa commercialisationont été confiées à lasociété TelOise, pourune durée <strong>de</strong> vingt<strong>de</strong>uxans ; c’est unedélégation <strong>de</strong> servicepublic. « La collectivité,en l’occurrence le<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>,explique Pascal Gravier,directeur <strong>général</strong> <strong>de</strong>TelOise, a passé uncontrat avec un expertprivé afin <strong>de</strong> mener àbien la construction,l’exploitation et lacommercialisation duréseau. Et ce, dans lecadre d’une concessionpour une pério<strong>de</strong>déterminée. Au terme<strong>de</strong> la délégation, leDépartement restepropriétaire <strong>de</strong>sinfrastructures qu’ila cofinancées. »Le premier coup60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007<strong>de</strong> pioche a été donnéen octobre 2004.« Nous avons construit<strong>de</strong>s autoroutes <strong>de</strong>l’information pouramener <strong>de</strong>s servicestélécom et internetaux Isariens », noteaujourd’hui PascalGravier. Sur le terrain,« Investissement pour la construction du réseau :50 millions d’euros. Financement du <strong>Conseil</strong><strong>général</strong>, avec l’ai<strong>de</strong> du <strong>Conseil</strong> régional : 50 %. »quelque 150 personnesont été mobilisées, ettoutes les technologiesmises à contribution :sous terre (fibreoptique), par les airs(faisceaux hertziens,Wifi). Ainsi, la toiledu haut débit est tisséesur une gran<strong>de</strong> partiedu territoire.Constituant le cœur duréseau TelOise, les villes<strong>de</strong> Creil, Compiègneet Beauvais ont étéraccordées les premières,11


Dossier > Le haut débit pour tousdès mars 2005, car ellesconcentrent le trafichaut débit dans l’Oise,pour être acheminévers Lille ou Paris.Puis, TelOise a déployéles mailles <strong>de</strong> son filetprioritairement vers lescentraux téléphoniques<strong>de</strong>s principalescommunes et 75 zonesd’activité, jusqu’à porterson réseau <strong>de</strong> plus enplus loin, hors <strong>de</strong>s sitesurbanisés.Un réseau et<strong>de</strong>s opérateursJuin 2007, c’estla fin <strong>de</strong>s travaux. Onaffiche 90 répartiteursdégroupés, alors quele contrat initial n’encomptait que 74…le tout, pour le mêmeinvestissement. Via leréseau départementalou les services <strong>de</strong>France Télécom, ce sontdésormais 98 % <strong>de</strong> lapopulation qui accè<strong>de</strong>ntà du haut débit.« Dès mars 2005, nousFormerieSongeonsGrandvilliersCrèvecœurle-Grandavons démarché lesopérateurs alternatifs,souligne le directeur<strong>général</strong> <strong>de</strong> TelOise, nousavons négocié aveceux pour obtenir lesmeilleurs services. Onpeut dire qu’aujourd’huitous les fournisseursTroissereuxSérifontaine Auneuil BeauvaisBreslesChaumonten-VexinNoaillesMéruCentral téléphonique dégroupéBreteuilFroissyHaut débit fourni par TelOise et France TélécomHaut débit fourni par France TélécomMouyChamblySaint-Just-en-ChausséeClermontLiancourtCreilSenlisChantillyd’accès internetdisponibles sur lemarché – Free, Neuf,Tele2, Darty, Alice,SFR, etc. – utilisentdirectement ouindirectement le réseaudépartemental, sansoublier les opérateursspécialisés pourThourotteLassignyNoyonCompiègnePierrefondsVerberieCrépy-en-ValoisErmenonvilleBetzles entreprises commeNeuf Cegetel, OptionService, Completel,Sanef Télécoms, et biend’autres. » La chausséeest construite, <strong>de</strong>sopérateurs assurentle trafic… ça rouledésormais sur les routesvirtuelles <strong>de</strong> l’Oise ! ■TelOiseest un opérateurd’opérateurs ; il ne propose pasdirectement d’offres haut débit – auxparticuliers ni aux entreprises –, maiscommercialise le réseau à <strong>de</strong>s opérateurs<strong>de</strong> services, encore appelés « fournisseursd’accès internet ». Eux vous donnent accès àinternet, ou bien à <strong>de</strong>s prestations triple ouquadruple play. Retrouvez la liste et lescoordonnées <strong>de</strong>s fournisseurs d’accèsprésents dans l’Oise en page 11<strong>de</strong> notre supplément.DR« Il est essentiel queles jeunes générationsaient accès aux nouvellestechnologies. Le réseauhaut débit construitpar le Départementy contribue. »Alain Blanchard,vice-prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>chargé <strong>de</strong> l’éducation1260 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007


Réseau TelOiseDe nouveaux défisPlus <strong>de</strong> fibre optique, le Wifi etle Wimax au secours <strong>de</strong>s zonesblanches… pour un réseau toujoursplus performant, les travauxcontinuent ! Que se passera-t-ildans les trois années à venir ?Quelimpact ?Une fois mis en route,le réseau n’est pas laissé àlui-même. Un observatoire d’impactpermet <strong>de</strong> suivre son développement(équipement <strong>de</strong>s ménages en informatique,abonnements souscrits par les particuliers etles entreprises, etc.). La première étu<strong>de</strong> a étécommandée en 2007, elle apportera bientôtquelques chiffres, mais il faudra patienter<strong>de</strong>ux ans au moins avant d’estimerles retombées en termesd’emploi, notamment.Dès 2008, le chantier reprend, sur le réseaudépartemental. L’idée étant d’aboutir, à terme,à un réseau « tout fibre », performant etrespectueux <strong>de</strong> l’environnement… Enterrée, la fibreest donc invisible à l’horizon ! C’est en quelquesorte un projet d’aménagement numérique dans« 5 millions d’euros supplémentaires, surtrois ans, pour améliorer la qualité du réseau. »l’esprit du développement durable.Une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s bâtiments publics (hôpitaux,administrations, etc.), les 82 collèges et un certainnombre <strong>de</strong> zones d’habitat fortement peuplées<strong>de</strong>vraient être directement raccordés au réseauTelOise, sans passer par les centraux téléphoniquesqui hébergent actuellement les différentsopérateurs. Cet accès direct à la fibre optique offreun débit plus important pour acheminer les servicesd’aujourd’hui et <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.Autre action : aller vers la résorption <strong>de</strong>s zonesblanches – ces zones qui ne peuvent pour l’instantbénéficier du haut débit, parce qu’elles sonttrop éloignées <strong>de</strong>s centraux téléphoniques.Le déploiement <strong>de</strong> nouveaux sites Wifi – réseausans fil – va se poursuivre. À l’heure actuelle, neufcommunes rurales sont couvertes ainsi. En outre,le Wimax va faire son apparition sur le territoiregrâce à un partenariat avec l’opérateur HDRR.Cette technologie hertzienne <strong>de</strong> transmission<strong>de</strong> données à haut débit permet une couvertureimportante, constituée d’un rayon <strong>de</strong> 20 kmautour d’un point haut, et « coiffe » donc plusieurscommunes.Enfin, un projet d’amélioration du réseau filaire<strong>de</strong> France Télécom est sur les rails. C’est-à-direque le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a signé un partenariat avecFrance Télécom afin <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouveaux centrauxtéléphoniques quiraccourciront la distanceentre les abonnés etles équipements hautdébit – diminuant par làmême les étendues noncouvertes. Une opérationpilote est d’ailleurs menée sur la commune<strong>de</strong> Braisnes, entre Ressons-sur-Matz et Margnylès-Compiègne.■Éric Facon / Le bar Floréal60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 200713


Dossier > Le haut débit pour tousDégroupage en zone ruraleDes moutons et <strong>de</strong>s mégasPaul Bertin est éleveur <strong>de</strong> moutons à Sarnois,près <strong>de</strong> Grandvilliers. C’est son frère,passionné par les technologies <strong>de</strong> l’information,qui l’a prévenu en juin <strong>de</strong>rnier que son secteurallait être entièrement dégroupé. « Je ne pensaispas que ça viendrait jusqu’à nous, ici en pleinpays <strong>de</strong> Bray, explique le jeune agriculteur, père<strong>de</strong> quatre enfants, c’est très rural dans le secteur.On avait plutôt tendance à croire qu’on resteraitexclus <strong>de</strong> l’accès au haut débit. Mais on setrompait ! Du coup, à la maison, tout le mon<strong>de</strong>est content. Nous avons désormais grâce à Neuf– qui est le seul opérateur alternatif à intervenirpour le moment dans le coin – l’ADSL,la téléphonie illimitée et aussi la télévision,Éric Facon / Le bar FloréalQuand une commune est connectée« C’est un atout <strong>de</strong> séduction »La Croix-Saint-Ouen, commune <strong>de</strong>4511 habitants, a été connectée au réseaudépartemental il y a environ un an, grâce à lasignature <strong>de</strong> la convention entre le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>et la TelOise. « Dans notre ville, tout le mon<strong>de</strong> était<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur et impatient, explique le maire, JeanDesessart, les entreprises, le collège, le lycée, lesparticuliers, notamment ceux, et ils sont nombreux,qui travaillent à domicile. Être accessible audégroupage est une chance pour nous. » Lacommune compte <strong>de</strong>ux zones d’activité principales,dont le parc tertiaire et scientifique. « Cette zoneaccueille principalement <strong>de</strong>s entreprises à valeurajoutée, consommatrices <strong>de</strong> matière grise, soulignele premier magistrat <strong>de</strong> la commune, et qui ontbesoin d’outils performants. Certaines d’entre ellestravaillent à l’international et ne peuvent pas sepasser <strong>de</strong>s nouvelles technologies <strong>de</strong> l’information.Le haut débit, c’est un atout <strong>de</strong> séduction – majeuret nécessaire – dans la présentation <strong>de</strong> nos zonesd’activité. » Même en mairie, Jean Desessart voit la748 km <strong>de</strong> fibre optique ont étédéployés à travers le département.différence. « On travaille beaucoup plus vite avecinternet, c’est un gain <strong>de</strong> temps énorme. On sedéplace moins. Pour mieux préparer les réunions,on transmet aux participants les documents parle net. C’est simple et pragmatique. » ■1460 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007


DEUX questions àPhilippe Huet, responsable d’Escort Informatique,société <strong>de</strong> services et d’ingénierie informatique,installée à Tilléavec <strong>de</strong>s chaînes auxquelles nous n’avionsaccès ni par la voie hertzienne ni par la TNT.En gros, je paie le même prix qu’avant, en60 000 foyers utilisentaujourd’hui le réseau TelOise.l’occurrence 30 euros par mois, mais j’ai latélévision en plus ! » Auparavant, Paul Bertinpayait un abonnement chez France Télécom etréglait ses communications auprès <strong>de</strong> Tele2.« C’est fantastique, et surtout beaucoupplus simple car nous n’avons plus qu’un seulinterlocuteur », conclut-il. ■DR« Parce qu’il permet unegestion plus rapi<strong>de</strong>, lehaut débit est un outilindispensable pour noscommunes, à la villecomme à la campagne. »Bertrand Brassens,<strong>Conseil</strong>ler <strong>général</strong> du canton <strong>de</strong> Compiègnesud-est, rapporteur du budgetAndré Lejarre / Le bar FloréalÉ.F.Que vous apporte le réseaudépartemental ?À travers ce réseau, nousavons accès à plusieursopérateurs. Cela nous apermis <strong>de</strong> négocier quelquepeu les tarifs. Avant, nousne pouvions passer que parFrance Télécom. Grâce audégroupage, on a procédé àune mise en concurrence <strong>de</strong>sfournisseurs d’accès. Et puis,nous allons pouvoir dans unpremier temps multiplier parcinq nos débits. Il nous fallaitimpérativement augmenternotre capacité <strong>de</strong> débit, c’étaitune problématique forte,presque une question <strong>de</strong>survie pour conserver nosclients, et gagner <strong>de</strong> nouveauxmarchés. L’offre TelOise estarrivée au bon moment pournous ; nous n’avons pas eu ànous poser la question d’unéventuel déménagement.Quelles sont les applicationsconcrètes ?Jusqu’à présent, nousdisposions d’une connexionà 2 mégabits [unité quimesure la vitesse <strong>de</strong>transmission <strong>de</strong>s données,NDLR], mais nous allonsbientôt passer à 10, grâceau raccor<strong>de</strong>ment direct enfibre optique. C’est énormepour nous. Avec certainsclients, nous échangeons<strong>de</strong>s données très lour<strong>de</strong>s.Nous assurons notammentl’exploitation informatiqued’entreprises régionaleset nationales. En fait, noussommes serveur web. Ducoup, nous allons pouvoirprendre plus <strong>de</strong> clientssur notre serveur. On faitégalement <strong>de</strong> l’assistanceinformatique à distance.Cela va nous donner unemeilleure qualité <strong>de</strong> travail,plus efficace et plus rapi<strong>de</strong>…Un bon point vis-à-vis<strong>de</strong> nos clients. Ce réseaudépartemental haut débitoffre aux entreprises la mêmecapacité à être connecté auxréseaux mondiaux que dansles gran<strong>de</strong>s agglomérationsfrançaises ! Bon nombre <strong>de</strong>sociétés pourraient bien fairele choix <strong>de</strong> s’installer dansl’Oise. Aujourd’hui, c’est unvrai argument <strong>de</strong> séduction.60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 200715


L’Oise en actionRevenu <strong>de</strong> solidarité activeMo<strong>de</strong> d’emploiDepuis le 5 novembre, le revenu <strong>de</strong> solidarité active (RSA) estexpérimenté dans <strong>de</strong>ux cantons. Par une convention signée avec l’État,l’Oise est le <strong>de</strong>uxième département à s’engager pour ce dispositif quirenforce sa propre politique d’emploi et <strong>de</strong> lutte contre la précarité.À Creil, les salariés <strong>de</strong> l’imprimerie Alices ont reçu la visite d’Yves Rome et <strong>de</strong> Martin Hirsch, ce même 5 novembre.Derrière ses troislettres, le RSA,autrement dit« revenu <strong>de</strong>solidarité active », sedonne pour objectif<strong>de</strong> remettre sur la route<strong>de</strong> l’emploi les personnesqui en sont éloignées.À l’origine <strong>de</strong> cenouveau dispositif, unconstat : pour certainsbénéficiaires du RMI,par exemple, retravaillerDRpeut représenter uncoût financier. En effet,cela entraîne parfoisla suppression <strong>de</strong>certaines allocations etoccasionne <strong>de</strong> nouveauxfrais (gar<strong>de</strong> d’enfants,transports…). Le revenu<strong>de</strong> solidarité activecompense les pertesfinancières engendréespar la reprise d’activité,mais il offre aussi unaccompagnement,avec <strong>de</strong>s professionnelsrecrutés spécialement.« Chaque départementa la possibilité d’adapterle RSA aux besoins<strong>de</strong>s territoires : dansl’Oise, nous avons misl’accent sur ce volet <strong>de</strong>l’accompagnement àl’emploi, insiste Marie-Françoise Kessaci,chargée <strong>de</strong> missioninsertion à la délégationterritoriale du Bassincreillois. Car c’est parfoisdifficile <strong>de</strong> retrouverses marques dansla vie <strong>de</strong> l’entreprise. »À plus long terme,cet accompagnementpersonnalisé vise àpérenniser le retourà l’emploi.« Quand les bénéficiairesdu RMI retravaillent,il arrive qu’ils seren<strong>de</strong>nt compte queça ne les intéresse pasfinancièrement, expliqueChristophe Blanco,1660 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007


Le 5 novembre, Yves Rome et Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidaritésactives contre la pauvreté, signaient la convention d’expérimentation duRSA. Autre fait marquant : le premier contrat RSA était conclu entre unbénéficiaire du RMI (au centre) et le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, pour une formationrémunérée dans le secteur <strong>de</strong>s transports.prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Caissed’allocations familiales<strong>de</strong> Creil. Maintenant,le RSA est un moyen <strong>de</strong>sortir <strong>de</strong> la précarité. »Une démarcheen partenariatL’Oise, qui a manifestéson intérêt pour cedispositif dès le mois<strong>de</strong> février <strong>de</strong>rnier,est le <strong>de</strong>uxièmedépartement à en fairel’expérimentation,dans ses cantonsDR<strong>de</strong> Creil-Nogent etLiancourt. Au terme <strong>de</strong>la convention signée le5 novembre, en présence<strong>de</strong> Martin Hirsch,haut-commissaire auxSolidarités activescontre la pauvreté,le Département et l’Étatassument conjointementle paiement <strong>de</strong>scompléments <strong>de</strong> revenuversés dans le cadredu RSA. En revanche,le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>prend intégralementà sa chargel’accompagnement<strong>de</strong>s bénéficiaires et lefinancement <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>smatérielles directes :ai<strong>de</strong> au transport, à lagar<strong>de</strong> d’enfants, achatvestimentaire… Desréunions d’informationsont assurées plusieursfois par semaine dansles trois Maisons <strong>de</strong>la solidarité et <strong>de</strong>sfamilles, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxcantons concernés.Avant <strong>de</strong> mettre enplace le RSA, qui vientcompléter la politiquedépartementale pourl’insertion (réseau<strong>de</strong>s partenaires pourl’emploi, ai<strong>de</strong> au permis<strong>de</strong> conduire, chantiersd’insertion, etc.),le Département a prisle temps <strong>de</strong> consulter etd’associer tousles acteurs concernés :Caisse d’allocationsfamiliales, ANPE,travailleurs sociaux,mais aussi lesbénéficiaires du RMIeux-mêmes – « Ilsont vraiment pris laparole, témoigne Marie-Françoise Kessaci.Ça nous a beaucoupaidés. » Et ils serontassociés régulièrementaux différentes étapes<strong>de</strong> l’évaluation. Toutcomme les entreprises,avec lesquelles le<strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> souhaitenouer <strong>de</strong>s partenariatsféconds. Pour une actionpartagée et citoyenne <strong>de</strong>lutte contre la précarité.Isabelle FriedmannCONTACT solidarite.oise.frSi vous souhaitez avoir<strong>de</strong>s informations sur le RSA :– bénéficiaires du RMI • 03 44 10 73 60 (9 h-12 h et 14 h-17 h)– bénéficiaires <strong>de</strong> l’API • 03 44 61 25 00 (9 h-12 h)DEUX questions àMarie-Paule, membre du groupe <strong>de</strong> bénéficiaires du RMI associés à la mise en place du RSASur quoi vous a-t-onconsultés ?On nous a consultés pouravoir l’expérience vécue duRMI et ne pas travailler à partird’un simple rapport. On nousa aussi soumis les formulaires<strong>de</strong>stinés aux RMistes : nousavons fait changer certainsmots, trop négatifs.Le dispositif vous paraît-ilsatisfaisant ?Il est fait pour permettre auxgens <strong>de</strong> rester la tête hors<strong>de</strong> l’eau, car au moment <strong>de</strong>la reprise d’un travail, c’estsouvent difficile <strong>de</strong> s’ensortir avec les seuls revenusdu travail. Et ce n’est paspossible <strong>de</strong> se retrouver avecmoins d’argent, touten travaillant. Le but, c’est<strong>de</strong> retrouver sa dignitédans le travail.Le revenu <strong>de</strong> solidaritéactive, pour moi, ça ne<strong>de</strong>vrait être qu’une étape.60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 200717


L’Oise en actionService départementalL’agrément <strong>de</strong> l’archéologieIl y a les monuments historiques qui ponctuent les paysages. Et puis, cestrésors enfouis, à fleur <strong>de</strong> terre ou dans les strates profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’Histoire.Pour les préserver, les inventorier, les mettre en lumière, l’Oise a désormaisson Service départemental d’archéologie, ou SDA.Fin novembre, en forêt <strong>de</strong> Compiègne : fouille archéologique surun site <strong>de</strong> l’âge du bronze, avec Georges-Pierre Woimant (<strong>de</strong> face).«Le Service départemental d’archéologie<strong>de</strong> l’Oise est agréé pour la réalisation<strong>de</strong> tous types <strong>de</strong> diagnostics dans sonressort territorial. » En pleine forêt <strong>de</strong>Compiègne, Georges-Pierre Woimant, conservateurdu patrimoine, à la tête du SDA, s’activait à unrelevé sur le site gallo-romain <strong>de</strong> Saint-Pierreen-Chastres,tout en expliquant : « Cet arrêté du17 juillet a été prononcé par le ministère <strong>de</strong> laCulture, au vu <strong>de</strong> nos moyens matériels, financiers,et <strong>de</strong> la qualification <strong>de</strong> nos six agents. Il nouspermet <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r nous-mêmes aux fouillespréventives, avant les chantiers routiers ou laconstruction d’immeubles. Et ce, sans faire appelà l’Institut national <strong>de</strong> recherches archéologiquespréventives. » Sondages, diagnostics, recherchesAndré Lejarre / Le bar Floréalplus approfondies, sauvegar<strong>de</strong>nt la mémoire du sol.Le SDA, qui est installé dans l’ancienne DDE <strong>de</strong>Clermont, travaillera pour le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, <strong>de</strong>scollectivités locales, ou bien <strong>de</strong>s sociétés privéescomme les bailleurs sociaux. Au programme cesprochains mois, il y a un diagnostic à Tillé, avantla construction d’une caserne, <strong>de</strong>s fouilles dans lessous-sols du Musée départemental… À Fleury, près<strong>de</strong> Chaumont-en-Vexin, un premier repérage, sur5 hectares, a déjà révélé un établissement agricole<strong>de</strong> l’époque romaine, avec quelques céramiques.Des vestiges discrets, qui ancrent les lieux dans leurpassé, là où se dresseront bientôt <strong>de</strong>s logements.Actifs au sein <strong>de</strong> la coopération décentralisée, lesarchéologues étudient une forteresse en Slovaquie,et mènent <strong>de</strong>s fouilles <strong>de</strong>puis dix ans en Sicile, surle site <strong>de</strong> Terravecchia, ruiné par un séisme en 1693.De la protohistoire à l’époque mo<strong>de</strong>rne« L’archéologie n’a d’intérêt que si elle est partagée,c’est-à-dire si le public peut accé<strong>de</strong>r à cesdécouvertes », rappelle Georges-Pierre Woimant.Ainsi le service départemental se voit affecterpour autre mission la valorisation du patrimoine,via la création d’un réseau <strong>de</strong>s sites et muséesarchéologiques, où prendront place, par exemple,le sanctuaire <strong>de</strong> Champlieu et le grand théâtre <strong>de</strong>Ven<strong>de</strong>uil-Caply, récemment transférés par l’Étatau Département, ou encore les arènes <strong>de</strong> Senlis.Il aménagera une route <strong>de</strong>s sites monastiques,si féconds dans l’Oise, et prendra part au réseaurégional <strong>de</strong>s oppidums, ces places fortes galloromainesqui veillent toujours, quasi invisibles,sur nos paysages. Fléchages, panneaux informatifs,actions pédagogiques et touristiques… le Servicedépartemental d’archéologie a bien à cœur <strong>de</strong> mettreles Isariens sur la route <strong>de</strong> leur histoire ! ■1860 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007


Du nord au sudÉconomie localeQuand la cosmétique embaucheElle a bonne mine, l’entrepriseThor Personal Care ! Installéedébut 2007 dans le parc d’activitésscientifiques et tertiaires <strong>de</strong>La Croix-Saint-Ouen, cette filialedu groupe britannique Thor,spécialisée dans la fabrication<strong>de</strong> conservateurs pour l’industrieGendarmesD’une caserne à l’autreUne gendarmerie plusspacieuse et rénovée àSongeons, une caserne quisort <strong>de</strong> terre à Brenouille :le Département poursuit sonprogramme <strong>de</strong> réhabilitationet <strong>de</strong> construction.Le 27 novembre étaientinaugurés les nouveauxlocaux <strong>de</strong> Songeons : cestravaux <strong>de</strong> réhabilitationet d’extension (budget <strong>de</strong>137 000 euros) ont permisl’ajout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux bureauxet l’aménagement du halld’accueil pour les personnes àcosmétique, connaîtune belle croissance.Son effectif<strong>de</strong>vrait grimper à32 contrats à duréeindéterminée avantmi-juin 2012, contrequatre salariésactuellement. Etles locaux suivront<strong>de</strong> même, puisque <strong>de</strong> nouveauxbâtiments – soit 2 400 m 2<strong>de</strong> bureaux et <strong>de</strong> laboratoires– sortiront <strong>de</strong> terre l’an prochain.Une subvention <strong>de</strong> 45 000 eurosvient <strong>de</strong> lui être allouée parle Département, au titre <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>immobilière. ■mobilité réduite. Auparavant, fin octobre, à Brenouille on posait la premièrepierre d’une caserne qui <strong>de</strong>vrait ouvrir ses portes l’été prochain. Le projet,d’un montant <strong>de</strong> 5 millions d’euros, consiste à créer 29 logements en plus<strong>de</strong>s locaux <strong>de</strong> services techniques, afin d’accueillir la briga<strong>de</strong> au complet. ■BG Concept architectesBrenouille, le 31 octobre : pose <strong>de</strong> la première pierred’une nouvelle caserne. De gauche à droite : Jacques Perras,<strong>de</strong>uxième adjoint <strong>de</strong> Brenouille, Yves Rome, Roger Menn,conseiller <strong>général</strong> <strong>de</strong> Liancourt, Hervé Jurion, lieutenantcolonel, et Philippe Grégoire, préfet.60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007DRtélex> Immobilierd’entrepriseLes gagnants sontLes prix Chambiges 2007 ontété décernés le 6 décembre,récompensant les entreprisesqui ont réalisé, en 2006,une construction <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>300 m 2 remarquable pour saqualité architecturale. Organisépar le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, ceconcours avait comme thème« Agir pour la qualité <strong>de</strong> vie autravail et l’environnement ».Ont été honorés : société Profilà Passel (industrie), Union<strong>de</strong>s industries et métiers <strong>de</strong>la métallurgie à Fitz-James(bureaux), EARL Van Butseleà Orry-la-Ville (agriculture),Botanic à Saint-Maximin(commerce), Cibex à Lagny-le-Sec (logistique), Zen Coiffureet Beauté à Noyon (artisanat).> territoireUn club en marcheAprès l’environnement enfévrier, le Club <strong>de</strong>s développeurss’est penché fin novembresur l’immobilier d’entreprise.Ces conférences thématiquesrassemblent <strong>de</strong>s acteurs dudéveloppement local et <strong>de</strong>l’aménagement du territoire(Chambre <strong>de</strong> métiers,communautés <strong>de</strong> communes,sociétés d’aménagement…)et sont l’occasion d’un partaged’expérience. Enjeu importantpour les entreprises, la question<strong>de</strong> l’immobilier a permisd’abor<strong>de</strong>r le problème <strong>de</strong>scapacités d’accueil et le rôle<strong>de</strong>s collectivités lorsque lesopérateurs privés manquent.CONTACTSemoise, 03 44 06 27 8019


Du nord au sudZones d’activitéLe dynamismeéconomique, ça se cultive !Ces quatre <strong>de</strong>rnières années, 40 nouvelles entreprises se sont installées dansl’Oise, le plus souvent dans <strong>de</strong>s zones d’activité créées par les collectivitéslocales. Retour sur les dispositifs qui ont permis ces belles réussiteséconomiques, comme à Bresles, où était implantée autrefois une sucrerie.1 23 4Quelques entreprises installées sur les zones d’activité à Bresles : plate-forme logistique DHL et LeverFabergé (1 et 2), groupe Société <strong>de</strong> mécanique et d’outillage <strong>de</strong> précision (3), et Les Ressorts <strong>de</strong> l’Oise (4).Les fermetures d’usines en milieu rural nesont pas toujours synonyme d’effondrementéconomique. Les quelque 4000 habitants<strong>de</strong> Bresles peuvent en témoigner, eux quiont assisté, inquiets, à la fermeture en 1997 <strong>de</strong>la sucrerie Saint-Louis. Depuis 18<strong>34</strong>, l’entrepriseétait source <strong>de</strong> vie, employant <strong>de</strong>s générations <strong>de</strong>Breslois et d’habitants du canton <strong>de</strong> Nivillers ; <strong>de</strong>scentaines <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> sucre étaient produites. Oncomprend pourquoi sa fermeture a mis la régionÉric Facon / Le bar FloréalÉric Facon / Le bar FloréalDR DRen berne, provoquant119 licenciements etun manque à gagner <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 750 000 euros<strong>de</strong> rentrées fiscalespour la commune.Le maire et le <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> ont pris àbras-le-corps cettebataille économiquelocale : déjà, <strong>de</strong>puisdix ans, la création<strong>de</strong> la zone d’activité<strong>de</strong> l’Hermitage, àquelques encablures<strong>de</strong>s usines à sucre,avait permis d’amorcerune diversificationéconomique. C’estdans ce contexte <strong>de</strong>sannées 1990 que lasociété Midi Services,<strong>de</strong>venue la Sagère,spécialisée dans larestauration collective, s’est implantée à Bresles,avec ses 150 employés. Puis, dans la foulée <strong>de</strong> ladémolition <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> la sucrerie, en 1998,c’est la zone d’activité <strong>de</strong> la Couturelle qui voitle jour sur le site même <strong>de</strong> l’ex-Saint-Louis. Depuis,<strong>de</strong> nombreuses entreprises s’y sont installées,profitant <strong>de</strong> la bonne <strong>de</strong>sserte aménagée par leDépartement – raccor<strong>de</strong>ment à la RN 31, déviation<strong>de</strong> Laversines, proximité <strong>de</strong>s autoroutes A 16 et A 1.Les Ressorts <strong>de</strong> l’Oise, puis le groupe SMO (Société2060 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007


<strong>de</strong> mécanique et d’outillage <strong>de</strong> précision), plusrécemment (en novembre 2006) l’entreprise LeverFabergé, ont su redonner à ce secteur, qui totalisequelque 250 emplois, un dynamisme prometteur.Volontarisme politiqueÀ l’origine <strong>de</strong> ce renouveau ? L’énergie etles financements investis dans la reconversionindustrielle <strong>de</strong>s lieux. Via la Semoise, sociétéd’économie mixte dont il est l’actionnaire principal,le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> a ainsi fourni aux communeset à leurs groupements les moyens d’aménager <strong>de</strong>nouvelles zones d’activité. « De l’ai<strong>de</strong> à l’achat d’unterrain par une collectivité jusqu’au management<strong>de</strong>s architectes et <strong>de</strong>s maîtres d’œuvre, la Semoiseassiste les communes à toutes les étapes <strong>de</strong>la création d’une zone d’activité », explique ainsiBertrand Brassens, vice-prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong><strong>général</strong> et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Semoise. Il s’agitnotamment d’assurer l’aménagement <strong>de</strong>s voiries, la<strong>de</strong>sserte <strong>de</strong>s grands axes routiers et la constructionDR« Il faut répondre<strong>de</strong> façon concrèteaux exigences <strong>de</strong>sentreprises, pour leurdonner les moyens<strong>de</strong> créer, dans l’Oise,<strong>de</strong> la croissanceet <strong>de</strong>s emplois. »Roger Menn,vice-prési<strong>de</strong>nt du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> chargédu développement économique<strong>de</strong> réseaux divers (eau, électricité, gaz, haut débit),essentiels à l’implantation <strong>de</strong> nouvelles entreprises.Actuellement, la Semoise pilote l’aménagement <strong>de</strong>nouvelles zones d’activité à Verneuil-en-Halatte(100 hectares), à Passel (53 hectares), ou encore àRessons-sur-Matz (18 hectares). Quant à Bresles,l’installation prochaine <strong>de</strong> l’entreprise <strong>de</strong> transportFaure et Machet <strong>de</strong>vrait créer entre 350 et400 emplois. Un renouveau pour ce bassin d’emploiqui aurait pu se croire perdu, voilà dix ans.Isabelle FriedmannLe succès gravit Les Marches <strong>de</strong> l’Oise1995-2007 : en douze ans, l’ancien site <strong>de</strong> l’usine Chausson, à Creil, s’est offert une nouvelle vie.Récit d’une reconversion exemplaire.Ses chaînes <strong>de</strong> fabrication, qui employèrent jusqu’à3 000 ouvriers, ont produit en série <strong>de</strong>s modèlesqui marquèrent l’histoire automobile française : lafourgonnette Trafic, la 205, la 504… En 1995, l’usineChausson <strong>de</strong> Creil, dont les actionnaires principauxne sont autres que Renault et Peugeot, ferme sesportes. Manifestations locales et émotion nationale,l’événement n’est pas loin <strong>de</strong> plonger la région dansla crise. Mais les élus locaux se donnent les moyens<strong>de</strong> racheter le site et d’engager sa réhabilitation :la mise en place d’un financement public,regroupant la communauté <strong>de</strong> l’Agglomérationcreilloise, le <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, le <strong>Conseil</strong> régional,l’État et l’Europe, permet <strong>de</strong> rassembler plus <strong>de</strong>14 millions d’euros. Démolitions, restructurations,redécoupages, les travaux engagés vont rendre attractifs les 31 hectares du site et donner naissance aux Marches <strong>de</strong>l’Oise, un pôle économique <strong>de</strong> premier plan. Au total, 45 000 m 2 <strong>de</strong> bâtiments industriels et tertiaires ont été réhabilitéset 35 000 m 2 construits, en fonction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s entreprises attirées par ce nouveau site, classé en zone francheurbaine et situé aux portes <strong>de</strong> Paris comme <strong>de</strong> l’aéroport <strong>de</strong> Roissy. « Parc industriel européen », Les Marches <strong>de</strong> l’Oisecomptent aujourd’hui plus <strong>de</strong> 90 entreprises et un millier <strong>de</strong> salariés y travaillent chaque jour.André Lejarre / Le bar Floréal60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 200721


L’ Oise en tête> Jean-Marie Savalleen 5 dates1980 : retour du Québec ; il prend un poste<strong>de</strong> professeur <strong>de</strong> gestion à l’Isab (Institutsupérieur d’agriculture <strong>de</strong> Beauvais)1983 : création d’Isagri (3 salariés)1996 : installation <strong>de</strong> l’entreprise à Tillé (100 salariés)2001 : construction d’un <strong>de</strong>uxième bâtiment(300 salariés)2007 : inauguration d’un troisième bâtimentà Tillé (650 salariés)Jean-Marie SavalleAgriculturehigh-techL’entreprise Isagri est aujourd’hui lea<strong>de</strong>reuropéen dans une activité peu connue :l’informatisation du mon<strong>de</strong> agricole. Explicationen compagnie <strong>de</strong> Jean-Marie Savalle, sonfondateur et prési<strong>de</strong>nt-directeur <strong>général</strong>.2260 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007Olivier Pasquiers / Le bar Floréal


60 : Quel estle cœur <strong>de</strong> métierd’Isagri ?J.-M. S. : Concevoiret fabriquer <strong>de</strong>s logiciels<strong>de</strong> gestion financièreet <strong>de</strong> production pourles agriculteurs etles viticulteurs. Noslogiciels sont dédiésà la comptabilité,mais aussi à la gestion<strong>de</strong>s exploitations,d’un point <strong>de</strong> vuetechnique, économiqueet administratif. Enélevage, il s’agit parexemple d’optimiserl’alimentation <strong>de</strong>s bêtes ;pour les cultures,on peut, par exemple,rationnaliser l’épandagegrâce au repérage<strong>de</strong>s sols par satellite viale GPS. Certains outilspermettent égalementune veille permanente<strong>de</strong> la cotation <strong>de</strong>smatières premières. Ilsvalorisent en temps réelles stocks afin que lesprofessionnels puissentvendre leurs <strong>de</strong>nréesou leurs animaux aumeilleur moment et aumeilleur coût. Isagridispose aussi <strong>de</strong> quatreportails d’informationsur internet <strong>de</strong>stinésaux professionnels,comptant aujourd’hui120 000 lecteursréguliers(Terre-net Média).Se dirige-t-onvers une agriculturepilotée par<strong>de</strong>s machines ?Notre métier n’est pas <strong>de</strong>remplacer l’homme mais<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>r à faire uneagriculture toujours pluspointue, toujours plusqualitative, sans qu’ilsoit esclave du marché.Un exemple parmid’autres : d’ici cinqans, les professionnels« Notre métier n’est pas <strong>de</strong>remplacer l’homme mais<strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>r à faire une agriculturetoujours plus pointue. »équipés <strong>de</strong> nos logicielsseront capables <strong>de</strong>diviser par <strong>de</strong>ux ladiffusion <strong>de</strong> pestici<strong>de</strong>ssur leurs cultures,tout en assurant unren<strong>de</strong>ment optimal. Ceprogrès bénéficie à lafois à l’exploitant, quiaméliore sa rentabilité,et à la collectivité,qui profite d’un meilleurenvironnement.Grâce aux nouvellestechnologies,l’agriculture est pluséconome en énergie,elle utilise moinsd’engrais et <strong>de</strong> produitsphytosanitaires ;elle est donc plus« écologiquementcorrecte » tout enrestant rentable, carles interventions, plusefficaces, préserventvoire améliorent lesren<strong>de</strong>ments. Je regretteque les médias nesoulignent pas assezles atouts <strong>de</strong> l’agriculturemo<strong>de</strong>rne, qui autoriseune nourritureabondante, moins chèreet <strong>de</strong> meilleure qualitéque par le passé.Pourquoi avoirchoisi l’Oise commelieu d’implantationd’Isagri ?Ce n’est pas unchoix délibéré maisl’expression <strong>de</strong> l’histoired’Isagri. Mon diplômed’ingénieur en poche,je suis parti un anaux États-Unis, puistrois ans au Québec,où j’ai enseigné lagestion. De retouren France, je pensaisprendre la relève <strong>de</strong> mesparents, agriculteursen Normandie. Monjeune frère étant déjàaux comman<strong>de</strong>s, je suisentré en 1980 commeenseignant à l’Institutsupérieur d’agriculture<strong>de</strong> Beauvais (l’Isab,<strong>de</strong>venu l’institut LaSalleBeauvais en 2006),et j’ai parallèlementmonté une équipe <strong>de</strong>recherche in situ surle développement <strong>de</strong>logiciels pour le secteuragricole. Notre « petiteentreprise » prenant<strong>de</strong> l’ampleur, l’Institutnous a fait savoirqu’il ne pouvait pasaccompagner davantagenotre croissance maispouvait continuer à nous60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007héberger. J’ai donc crééIsagri dans la foulée. Lesiège social s’est implantéà Tillé en 1996, lorsquenous avons passé le seuil<strong>de</strong>s 100 collaborateurs.Et <strong>de</strong>puis lors,Isagri a connu unecroissance pérenne…C’est exact. Avec650 collaborateurs,58 000 clients, 50 %du marché français,une présence dans huitpays européens et uneposition <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rshipen Europe dansle secteur agricole,Isagri est un acteurincontournable. Notreprojet <strong>de</strong> croissancenous ayant amené àplanifier la création <strong>de</strong>250 contrats à duréeindéterminée d’ici 2010,nous avons construitun troisième bâtimentbaptisé « Europa »,à Tillé, inauguré« Grâce aux nouvellestechnologies, l’agriculture»utilise moins d’engrais.le 8 novembre <strong>de</strong>rnier.D’une superficie <strong>de</strong>4 500 m², ce bâtimentsymbolise à la fois notrevolonté d’ouverture àl’international et notresouhait <strong>de</strong> poursuivrenotre développementdans l’Oise et enPicardie.Propos recueillis parPatricia Lebouc-CoignardCONTACTisagri.fremploi-isagri.fr23


Ils font l’OiseJulie ManseyPrincesse <strong>de</strong> l’OiseDevenir Miss, pour Julie Mansey, c’est presque un rêve d’enfant :« Quand on les regar<strong>de</strong> à la télé, pour l’élection <strong>de</strong> Miss France, on lesenvie toutes, non ? » Cette jeune esthéticienne <strong>de</strong> 20 ans, installéeà Chantilly, est <strong>de</strong>venue Miss Oise 2007 en septembre <strong>de</strong>rnier.Elle espère, l’an prochain, arracher le titre régional qui vient <strong>de</strong> luiéchapper. L’aventure <strong>de</strong>s Miss, Julie la découvre grâce à une amie. Etelle s’est prise au jeu <strong>de</strong>s podiums <strong>de</strong>puis qu’elle en a goûté l’ivresse,il y a quelques années lors d’un concours d’étudiantes, à Creil :« J’avais adoré l’ambiance, le fait <strong>de</strong> se sentir comme une princesse,dans <strong>de</strong> jolies robes, <strong>de</strong> faire le show… On se sent importante,regardée <strong>de</strong> tous… ça m’avait plu. » Svelte et blon<strong>de</strong>, Julie Manseyinsiste sur l’ensemble <strong>de</strong>s qualités requises pour remporter le titre :« Ce n’est pas seulement une question <strong>de</strong> physique, l’attitu<strong>de</strong>, lasociabilité et la façon <strong>de</strong> parler comptent aussi. »André Lejarre / Le bar FloréalFrédéric BeaudoinDes guitaresdans les mainsPortraits rédigés parIsabelle FriedmannDessinateur industriel dans une première vie, FrédéricBeaudoin s’est fait rattraper par son rêve : il ouvre le moisprochain, à Bailleul-sur-Thérain, un petit atelier où il pourra,enfin, à <strong>34</strong> ans, se consacrer à la fabrication <strong>de</strong> guitares. « J’aipris mon virage et maintenant je me lance pour vivre <strong>de</strong> mapassion », confie ce jeune père <strong>de</strong> famille. Un CAP d’ébénisterieen 2005… et il se spécialise dans la lutherie. « Ce qui estintéressant, explique ce musicien autodidacte, c’est <strong>de</strong> choisirles bois, puis les transformer, <strong>de</strong> la planche à l’objet fini, entenant compte <strong>de</strong> plein <strong>de</strong> paramètres qui permettent <strong>de</strong> fairesonner les instruments <strong>de</strong> façon à satisfaire l’oreille <strong>de</strong>s musiciens. » Une bonne oreille, mais aussiun bon œil sont nécessaires, car l’esthétique est importante. « Pour cela, il faut <strong>de</strong> la patience et <strong>de</strong> laprécision », les <strong>de</strong>ux outils <strong>de</strong> l’artisan.Olivier Pasquiers / Le bar FloréalL’atelier proposera <strong>de</strong>s guitares sur mesure, personnalisables. Ouverture début 2008.CONTACT 49, rue du Général-<strong>de</strong>-Gaulle, à Bailleul-sur-Thérain – 06 60 23 22 442460 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007


Évelyne CoignetLa balle au bondJoël FrancommeLe jazz et la javaAmoureux <strong>de</strong> jazz, clarinettiste passionné, saxophoniste enthousiaste,Joël Francomme s’est lancé dans la musique avec pourobjectif <strong>de</strong> « jouer sur scène ». Couronné à 19 ans par un prix duconservatoire <strong>de</strong> Roubaix, le jeune homme arrive quelques moisplus tard dans l’Oise, suivant un père gendarme, muté dans ledépartement. « J’ai alors écumé les orchestres, les ensembles, lesharmonies : je voulais jouer », se souvient l’homme <strong>de</strong> 56 ans. C’estensuite, par hasard, qu’il <strong>de</strong>vient à Verneuil-en-Halatte, Montatairepuis Liancourt, un enseignant épanoui, qui prend plaisir à initier lesjeunes aux joies <strong>de</strong>s vents. Depuis 1998, il dirige l’école municipale<strong>de</strong> musique <strong>de</strong> Liancourt, fréquentée par quelque 180 élèves. Coursindividuels, solfège, ensembles musicaux… et le big band, queJoël est particulièrement actif à faire vivre. Cette année, il a choisid’embarquer les musiciens <strong>de</strong> son band sur les chemins « du jazzet <strong>de</strong> la java », explorés par Clau<strong>de</strong> Nougaro. Avec <strong>de</strong>s dates <strong>de</strong>concerts pour le printemps 2008. La scène, toujours.CONTACT École <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> Liancourt, 03 44 32 38 20Olivier Pasquiers / Le bar FloréalAu HBC Chambly, quelques moments avant les premièresépreuves du Mondial <strong>de</strong> handball féminin, qui se joue enFrance du 2 au 16 décembre, Évelyne Coignet nourrissait <strong>de</strong>srêves <strong>de</strong> victoire. « Pourvu que l’équipe <strong>de</strong> France ne joue pasà Beauvais… » confiait-elle. Car l’Oise accueille neuf matchs,mais seuls les terrains parisiens verront se disputer lesplaces <strong>de</strong> podium. « Ce ren<strong>de</strong>z-vous crée une réelle émulation,constate la prési<strong>de</strong>nte du Handball Club <strong>de</strong> Chambly. Nousemmenons plus <strong>de</strong> 120 jeunes voir <strong>de</strong>s matchs. » Éducatricespécialisée auprès <strong>de</strong> personnes handicapées mentales,Évelyne Coignet a découvert le hand avec ses enfants. Letemps a passé, l’histoire <strong>de</strong> famille a grandi, et elle fréquenteaujourd’hui les terrains en compagnie <strong>de</strong> ses petits-enfants ! Àquelques mois <strong>de</strong> la retraite, elle envisage « <strong>de</strong> prendre un peu<strong>de</strong> recul, et le plus souvent possible »… s’échapper sur l’île <strong>de</strong>Ré. Un autre rêve qui prend forme.André Lejarre / Le bar FloréalAndré Lejarre / Le bar FloréalJean-Michel SiméonA<strong>de</strong>pte du bouchon lyonnais« Les boules sont plus grosses et plus lour<strong>de</strong>s, on court pour les tirer, les règles sont plusstrictes mais l’ambiance plus conviviale… » Pas <strong>de</strong> doute, Jean-Michel Siméon préfèrele bouchon au cochonnet, la boule lyonnaise à la pétanque. À 42 ans, ce passionné <strong>de</strong>sboulodromes a arraché, cette saison, avec un complice isarien, le titre <strong>de</strong> vice-champion<strong>de</strong> France <strong>de</strong> boule lyonnaise. Une discipline où les virtuoses fleurissent plutôt au sud <strong>de</strong> laLoire… Initié par « les anciens <strong>de</strong> La Croix-Saint-Ouen », dont son père, Jean-Michel Siméonsavoure les plaisirs <strong>de</strong> rencontres intergénérationnelles : « Aller à un championnat <strong>de</strong> Franceavec son père, c’est terrible ! » s’exclame-t-il. De Lyon à Aix-en-Provence, via Mâcon ouAlbertville, l’homme – agent <strong>de</strong> maîtrise dans l’industrie, en semaine – consacre <strong>de</strong>s weekendsentiers aux compétitions. Avec <strong>de</strong>s parties qui se jouent <strong>de</strong> 7 h 30 à 21 h, « souvent sousle cagnard », il faut une sacrée résistance physique pour ne pas perdre la boule.25


Itinéraires loisirsEn route pour NoëlAu bonheur<strong>de</strong>s artisans11Sur la piste <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> Noël, ily a les artisans d’art, leurs poteries,bijoux, dominos… Découvrez-lesà l’Hôtel du Département, ou bienmettez-vous en route !Quand on pense « terroir », ce sont le plus souvent<strong>de</strong> suaves saveurs qui naissent à l’esprit, surtoutlorsque arrive Noël. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si la crèmeChantilly pourra napper la bûche, comment mariercette confiture aux fruits rouges <strong>de</strong> Noyon, et tous cesgoûts qui font l’Oise gourman<strong>de</strong>. Chaque terroir est aussifiancé à une spécialité artisanale. Bien sûr, vous direz :Beauvais et la tapisserie, Creil et la faïence, Méru et lanacre, le pays <strong>de</strong> Bray et la poterie, comme une comptine.Ô combien sont-ils nombreux, féconds, mo<strong>de</strong>rnes, discretsmais fiers, les métiers d’art ! Certains oui, s’abreuventaux savoir-faire ancestraux, tous mettent leur touche <strong>de</strong>création, et ce je-ne-sais-quoi où se reflètent les paysages,l’arôme alentour. « L’Oise m’inspire en tant que terroir oùje me plais », dit Max Debraine. Lui, sculpte et façonne<strong>de</strong>s bijoux, « un travail graphique <strong>de</strong> la matière ». Son petitatelier se visite sur ren<strong>de</strong>z-vous, comme la plupart.L’art d’être uniquePour Noël, les artisans se sont mis au travail précocement,c’est-à-dire bien avant que se dressent les petites listes et les grandsvœux. Début novembre, à l’atelier Lesbroussart-Nigon, le four dupotier chauffait les premières cuissons <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux ! Des grès bruts,<strong>de</strong>s fratries <strong>de</strong> plats, bols, vases aux couleurs vernissées, <strong>de</strong>s gour<strong>de</strong>scrapauds… Ici, monsieur tourne ; madame modèle, notamment <strong>de</strong>pimpantes bonnes femmes, coquines et charnues, qui n’ont d’autrefonction que décorative. « Il faut compter peut-être <strong>de</strong>ux mois,explique Monique Lesbroussart, entre la préparation <strong>de</strong> l’argile, quenous allons chercher dans les bois <strong>de</strong> Savignies, et l’objet fini. C’estune succession d’étapes et <strong>de</strong> repos, <strong>de</strong>puis la forme qui apparaît…Des objets qui prennent le temps <strong>de</strong> naître. » Et les enfants ? À euxles parties <strong>de</strong> dominos fabriqués <strong>de</strong> mains d’artisan ! On les trouveau musée <strong>de</strong> la Nacre et <strong>de</strong> la Tabletterie, l’unique lieu désormais àperpétuer le geste du dominotier, assemblant l’os avec le soleil du boisd’ébène, venu d’Afrique. Sous le sapin, <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux qui vous conterontbien <strong>de</strong>s histoires.marie lecoustey2660 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007Artisanat, petite sélection...• Max Debraine, sculptures et bijoux03 44 73 36 06, à Bailleval• Élisabeth Fra<strong>de</strong>tal, bijoux et joaillerie03 44 49 84 42, à Hénonville• Isabelle Léourier, « ornements <strong>de</strong> tête sur mesure »01 30 <strong>34</strong> 89 72, à Chambly• Atelier <strong>de</strong> poterie Lesbroussart-Nigon03 44 82 28 64, à Savignies• Atelier <strong>de</strong> poterie Mathieu03 44 78 97 96, à La Neuville-en-Hez• Musée <strong>de</strong> la Nacre et <strong>de</strong> la Tabletterie03 44 22 61 74, à MéruPour Noël, la boutique sera ouverte le matinet l’après-midi, du 17 au 24 décembre.• Marché <strong>de</strong>s potiers les 15 et 16 décembre à Laversines03 44 03 40 55D’autres adresses et événements auprès du Comitédépartemental du tourisme : oisetourisme.comÀ l’Hôtel du DépartementPotier, faïencier, mosaïste, modiste,nacrier, tapissier, bijoutier, doreur sur bois,tailleur <strong>de</strong> pierre, ferronnier, taxi<strong>de</strong>rmiste,céramiste… les artisans s’exposent unmois durant à l’Hôtel du Département. C’estL’Oise aux couleurs <strong>de</strong>s métiers d’art…– réalisée avec le concours <strong>de</strong> la Chambre<strong>de</strong> métiers. Une sélection d’objets seronten vente sur place, pour emporter chez soiun petit bout <strong>de</strong> savoir-faire.Du 12 décembre au 15 janvier.Lundi au vendredi, <strong>de</strong> 9 h à 18 h.1, rue Cambry à Beauvais. Entrée libre.Bresles, Clermont, Creil, Le Coudray-Saint-Germer, Grandvilliers, Lassigny, Songeonset Thourotte : les Maisons du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>accueilleront aussi <strong>de</strong>s artisans. Animations,démonstrations, rencontres durant le mois<strong>de</strong> l’exposition.CONTACT oise.fr


23Éric Van Ees BeckPhotos réaliséespar André Lejarre /Le bar Floréal4 51 et 3 Près <strong>de</strong> Liancourt, Max Debraine sculpte le bois, la pierre, le métal, et crée chaqueannée <strong>de</strong>ux collections <strong>de</strong> 100 à 150 bijoux. Ici, <strong>de</strong>ux « sculptures à porter » en acétate.2 À Méru, le musée <strong>de</strong> la Nacre et <strong>de</strong> la Tabletterie s’agrémente d’une jolie boutiqued’objets précieux : colliers, bagues, broches, boutons, boutons <strong>de</strong> manchettes… Et lesfameux dominos fabriqués sur place (à partir <strong>de</strong> 44 euros le jeu, dans sa boîte plumier).4 et 5 À Savignies, l’atelier <strong>de</strong> poterie Lesbroussart-Nigon accueille ses visiteurs tous lesaprès-midi (sauf jours <strong>de</strong> fête). Dans la salle d’exposition se côtoient joyeusement <strong>de</strong>s grès,<strong>de</strong>s épis <strong>de</strong> faîtage, <strong>de</strong>s vases, et <strong>de</strong> drôles <strong>de</strong> bonnes femmes vernissées !60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 200727


SportsHockey sur glaceLes rois <strong>de</strong> la glisseC’est une discipline sur glace, tout droit venue <strong>de</strong>s patinoirescanadiennes. Dans l’Oise, elle a une bonne adresse parmi d’autres :le Hockey Club compiégnois.national. » Les Lions<strong>de</strong> Compiègne – c’estle nom du club – sont,cette année, championsinterrégionaux ensection benjamins,soit moins <strong>de</strong> 13 ans.Il est 18 h,l’entraînement <strong>de</strong>spoussins – comprenezles moins <strong>de</strong> 11 ans– peut commencer, à lapatinoire <strong>de</strong> Compiègne.Une vingtaine <strong>de</strong>bambins envahissentla piste glacée, leurcrosse <strong>de</strong> hockey à lamain. Leur équipementest impressionnant.Les petits corps frêlesont disparu sous lesplastrons antichocs,culottes et autres2860 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007jambières renforcées. Àpeine peut-on distinguerles visages, sousles casques servantà protéger le crâne,les oreilles et une partie<strong>de</strong> la nuque. « Cetéquipement, remarqueClau<strong>de</strong> Perdrix,prési<strong>de</strong>nt du HockeyClub compiégnois, c’estun peu comme unecarapace, qui englobele joueur <strong>de</strong> la tête auxpieds. C’est un sport <strong>de</strong>contact donc il faut seAndré Lejarre / Le bar Floréalprotéger. »Le club, créé en1992, comptequelque 150 licenciés,principalement <strong>de</strong>sjeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong>18 ans. « Nous prenonsles enfants à partir<strong>de</strong> 4 ans, souligneClau<strong>de</strong> Perdrix, qui estégalement prési<strong>de</strong>nt ducomité départemental<strong>de</strong> hockey, nous avonssix équipes engagéesen championnatsinterrégional etLa tactique<strong>de</strong> l’équilibreAu milieu <strong>de</strong> lapatinoire, c’est Franck,entraîneur diplôméd’État, qui dirige lesopérations et canalisel’énergie <strong>de</strong>s jeunesrecrues. « Le hockeyest un sport difficile,explique-t-il, qui<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’équilibre.Il faut pouvoirA.L.« Nous donnons ànos élèves l’envie<strong>de</strong> se dépasser,dans le respect<strong>de</strong> l’adversaire. »Franck Perdrix,entraîneur


dissocier le patinagedu maniement <strong>de</strong> lacrosse et du palet, etavoir en même tempsl’esprit tactique. »À plusieurs reprises,nos jeunes hockeyeurssont invités à faire untour <strong>de</strong> piste le plus vitepossible pour gar<strong>de</strong>r lerythme. « Le hockey estune discipline rapi<strong>de</strong> etintense, note Franck,il faut se donner sansse relâcher. D’ailleurs,l’entraînement nedure que trois quartsd’heure, au maximumune heure. » L’équipepoussins compte <strong>de</strong>uxfilles, toutes <strong>de</strong>uxprénommées Mathil<strong>de</strong>.Elles tiennent le poste<strong>de</strong> gardien. « Avantje faisais du patinageartistique, raconte lapremière, âgée <strong>de</strong> 7 anset <strong>de</strong>mi, et je regardaisdiscrètement les garçonsjouer au hockey. Ça meplaisait beaucoup, alorsje m’y suis mise. » Lasecon<strong>de</strong> a 9 ans. Pourelle, c’est d’abord uneA.L.« Mes copines sontun peu surprisesquand je leur dis queje fais du hockey.Mais moi c’est montruc. Ça change<strong>de</strong>s autres sports. »Mathil<strong>de</strong>, 7 ans et <strong>de</strong>mihistoire <strong>de</strong> famille.« J’ai suivi l’exemple<strong>de</strong> mon beau-père et <strong>de</strong>mes <strong>de</strong>mi-frères, précisel’autre Mathil<strong>de</strong>, etpuis c’est <strong>de</strong>venu unepassion. J’aime bien êtredans les buts ! » PourThierry Knauf, viceprési<strong>de</strong>ntdu club <strong>de</strong>puis<strong>de</strong>ux ans : « Le hockeydéveloppe l’espritd’équipe, on ne peutpas jouer “perso”. Ilfaut s’intégrer dans ungroupe. Avoir le respect<strong>de</strong> ses coéquipiers, <strong>de</strong>ses entraîneurs, et aussi<strong>de</strong> ses adversaires. »19 h, l’entraînement<strong>de</strong>s poussins toucheà sa fin. À leur tour,les benjamins prennentpossession <strong>de</strong> la piste,vêtus <strong>de</strong>s tout nouveauxmaillots jaune et bleudu club. Sur la glace,ça rugit !Nathalie JallageasCONTACT03 44 23 23 59http://perso.wanadoo.fr/hcc/« J’aime bienquand on patine vite.Ça <strong>de</strong>man<strong>de</strong> unvrai effort physiqueet ça défoule. »Lillian, 9 ansA.L.Des sportifs isariens préparentleur sélection pour les jeuxOlympiques <strong>de</strong> Pékin.Nous vous les présentons.Hicham Ziouti,bien dans ses gants“Je n’ai pas lesouvenir d’un moment <strong>de</strong>ma vie où je n’ai pas boxé !Mon père était boxeur. Quandj’étais môme, je le suivais toutle temps à l’entraînement. À 8 ans,j’ai pris une licence pour faire <strong>de</strong> laboxe éducative – une discipline où on n’appuie pasles coups. À 15 ans, je suis passé amateur et l’annéesuivante, j’ai intégré l’équipe <strong>de</strong> France junior <strong>de</strong>boxe anglaise. C’est un sport où il faut du courage,<strong>de</strong> la volonté, <strong>de</strong> la persévérance. C’est très difficilephysiquement, on a parfois envie <strong>de</strong> baisserles bras ! Je suis licencié au club <strong>de</strong> « Chaumontboxe anglaise » <strong>de</strong>puis dix ans, en fait <strong>de</strong>puis sacréation. C’est mon père qui m’entraîne, huit à dixfois par semaine. En parallèle, je suis un cursussport-étu<strong>de</strong>s à l’Insep (Institut national du sport et<strong>de</strong> l’éducation physique), en région parisienne. Il mereste <strong>de</strong>ux tournois avant <strong>de</strong> savoir si je peux partirpour Pékin. Il faut que je fasse mes preuves vis-à-vis<strong>de</strong>s entraîneurs nationaux. En boxe amateur, le titrele plus gratifiant, c’est celui <strong>de</strong> champion olympique.”Je dois me donner à fond.Où pratiquer ?03 44 70 08 13Comité départemental <strong>de</strong> boxe anglaise6, rue Gutenberg – 60700 Pont-Sainte-Maxence29/ Le bar FloréalDR22 ansVice-champion <strong>de</strong>France 2007 <strong>de</strong> boxeanglaise en poidsplume (moins <strong>de</strong> 57 kg)Vainqueur du tournoi<strong>de</strong> Porto Rico 2007Médaille d’or auchampionnat <strong>de</strong> l’Unioneuropéenne,en 2006


Culture / C’ est NoëlAnnabel BienaiméDES CHEVAUXFéerie aux Gran<strong>de</strong>s Écuriesest une piste ron<strong>de</strong> couleur sable, taillée dans la splen<strong>de</strong>urC’ <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s Écuries, à Chantilly. Point <strong>de</strong> clown, ni tigreni dompteur. Ici triomphe le royaume <strong>de</strong>s équidés, sertis <strong>de</strong> leurscavalières, voltigeur et voltigeuse. Noël approchant, Les Chevaux <strong>de</strong>Féerie entrent en scène. Comme un conte sans paroles, où scintillentles jeux <strong>de</strong> lumières et les fées. Grands ou petits, dès 2 ans, tous lesyeux s’essouffleront à suivre la quête du jeune Maël, épris d’une câlinebergère. Jusqu’au philtre d’amour, il faudra chevaucher les embûchesdressées par <strong>de</strong> perfi<strong>de</strong>s gardiennes <strong>de</strong>s éléments... que <strong>de</strong> cavalca<strong>de</strong>set d’acrobaties ! ■Musée vivant du Cheval, à Chantilly. Jusqu’au 6 janvier, les mercredi, samedi et dimanche.Tous les jours à partir du 22 décembre, sauf les 24 et 31 décembre.CONTACT 03 44 57 40 40 / museevivantducheval.frDeux ca<strong>de</strong>auxÀ la pagePour offrir ou à s’offrir…Deux ouvrages, tout récemment sortissur les étals, qui racontent quelqueslieux d’ici.L’Abbaye royale <strong>de</strong> Chaalis est un joliopuscule itinérant à travers l’histoire,les décors, les grands personnages etles œuvres d’art <strong>de</strong> ce domaine niché enforêt d’Ermenonville. « Que Chaalis restetoujours un <strong>de</strong>s plus admirables paysages<strong>de</strong> France », souhaitait Nélie Jacquemart,l’âme <strong>de</strong>s lieux. On y croise <strong>de</strong>s moines cisterciens,le peintre Primatice, les souvenirs <strong>de</strong> Jean-JacquesRousseau tandis qu’en marge <strong>de</strong>s pages, un vocabulairearchitectural se laisse habilement décrypter.Coupures / Reprises est une création <strong>de</strong> la photographeBeatrix von Conta, qui arpente les rues <strong>de</strong> Beauvais. Nés<strong>de</strong>s mots « les frontières <strong>de</strong> la ville, limites imaginaires »,les clichés fourbissent <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> vue inouïs. « Descoupures et <strong>de</strong>s reprises, qui inventent <strong>de</strong>s architecturesavec <strong>de</strong>s murs anciens et <strong>de</strong>s travaux en cours, bâtissant<strong>de</strong>s formes impossibles où la terre battue voisine avec <strong>de</strong>sruisseaux <strong>de</strong> coquelicots, où <strong>de</strong>s escaliers conduisent vers<strong>de</strong>s sous-sols imaginaires », écrit l’historien d’art Jean-PierreNouhaud.« L’Abbaye royale <strong>de</strong> Chaalis et les collections Jacquemart-André », <strong>de</strong> Jean-Pierre Babelon et Jean-Marc Vasseur(éditions du Patrimoine, 7 euros).« Coupures / Reprises », <strong>de</strong> Beatrix von Conta et Jean-Pierre Nouhaud (Créaphis, 15 euros), édité à l’occasion<strong>de</strong>s Photaumnales.3060 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007


en bref> MOTSPlumes d’hiveret autresComman<strong>de</strong>z une plume auPère Noël, et participez auconcours d’écriture organisépour le prochain festival L’Oiseau théâtre. Deux catégories :collégiens et grand public.Une seule contrainte : écrireune courte scène comique,à <strong>de</strong>ux, trois ou quatrepersonnages (format : feuilleA4 recto verso). Il faudraobligatoirement inclurecette phrase issue d’unepièce signée Jean-Clau<strong>de</strong>Grumberg, l’auteur à l’honneurcette année : « Alors écoute :oublie le passé, jette tonpyjama, lève-toi et marchepauvre orphelin, maman etpapa ne reviendront jamais ! »Date limite <strong>de</strong> participation :21 mars 2008.CONTACT03 44 13 13 13> HALOLes lumières<strong>de</strong> ChepoixÀ quelque distance au sud <strong>de</strong>Breteuil, Chepoix sort <strong>de</strong> lanuit. Arbres, maisons et rues,jusqu’au plus timi<strong>de</strong> recoin,scintillent en Technicolor. Ilétait une fois le village le plusilluminé <strong>de</strong> l’Oise ! « Tout acommencé vers 1990, ditMichel Guillaume, premieradjoint <strong>de</strong> la commune(300 âmes environ). C’estdésormais traditionnel,les habitants décorent leur<strong>de</strong>meure, créant eux-mêmes<strong>de</strong> multiples formes ornées<strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s électriques.Pour le simple plaisir <strong>de</strong>syeux ! Et le soir tombé,certains ouvrent leur cour. »À voir sans modérationjusqu’à l’Épiphanie.HÉROSAstérix dans le givreest la gran<strong>de</strong> trêve <strong>de</strong>C’ Noël au parc Astérix !Une première dans l’histoiredu village gaulois. Ren<strong>de</strong>zvousest donné dès le22 décembre, pour quelquesjours <strong>de</strong> magie blanche.Il y aura le Père Noël surson traîneau-drakkar,une vaste patinoire, <strong>de</strong>schants « Gaul’ se pèlent »au théâtre du Bar<strong>de</strong>, unconcentré <strong>de</strong> sortilèges entreles mains <strong>de</strong> Panoramix,et encore quinze attractionsfamiliales. Enfin, Astérix etObélix invitent leurs amis du mon<strong>de</strong> pour un spectaclesur glace rocambolesque et un joli marché <strong>de</strong> Noël. ■Ouverture du 22 décembre au 6 janvier, sauf 24, 25, 31 décembre et 1 er janvier.CONTACT parcasterix.com / 0826 30 10 40ATELIERS TABLEAUXLe Musée s’amuseHum, les vacances <strong>de</strong> Noël ! Et si pendant que les ruess’allument en or et rouge, on offrait aux enfants unedécouverte <strong>de</strong>s Couleurs d’Italie ? La nouvelle exposition duMusée départemental, à Beauvais, invite les âmes curieuses <strong>de</strong>8 à 12 ans, pour <strong>de</strong>s ateliers d’arts plastiques malins et créatifs.C’est d’abord une visite guidée qui déambule entre les toiles,à la rencontre d’un personnage ou d’un geste <strong>de</strong> peintre. « Àpartir d’une œuvre, d’une technique, les enfants produisent unecréation originale, explique Jérôme Barbe<strong>de</strong>tte, animateur. Ils’agit d’inventer, par <strong>de</strong>s jeux plastiques, <strong>de</strong>s interactions entrele classique et le mo<strong>de</strong>rne. Les enfants élargissent ainsi leurchamp d’investigation. » ■Animation gratuite, <strong>de</strong> 14 h à 16 h, les 27, 28 et 29 décembre, 3, 4 et 5 janvier.Sur inscription.CONTACT 03 44 11 43 83 / oise.fr60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007Parc Astérix 200731


Agenda> musiquesLes Banditsd’honneurSix Picards au grand cœur,Les Bandits d’honneuremmêlent leurs instrumentspour mieux croquer <strong>de</strong>s scènes<strong>de</strong> vie, entre rock et poésie.15 décembre 20 h 30,L’Horloge à Tracy-le-Mont.> CONTACT03 44 75 38 39Vivaldi et BachDeux Magnificat et un concertopour <strong>de</strong>ux flûtes, seront jouéspar l’orchestre Les Musicaleset le chœur Le Madrigal <strong>de</strong>Compiègne.16 décembre 17 h, château<strong>de</strong> Compiègne.> CONTACT03 44 38 47 35Concert <strong>de</strong> NoëlUne heure et <strong>de</strong>mie,mosaïque et festive, par lesinstrumentistes et chanteurs<strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> musique.16 décembre, château <strong>de</strong>sRochers à Nogent-sur-Oise.> CONTACT03 44 66 30 10A Filetta« Envoûtants comme la nuit,profonds comme l’espoir »(L’Express), sont les septchanteurs corses qui formentla polyphonie d’A Filetta.18 décembre 20 h 30, théâtredu Beauvaisis à Beauvais.> CONTACT03 44 06 08 20ChansonfraîcheTour <strong>de</strong> champs : les sélections.Sur scène, quatre groupes,mouvance chanson française,<strong>de</strong>vront emballer public et jury.19 décembre 20 h 30,Le Palace <strong>de</strong> Montataire.> CONTACT03 44 24 69 97Paris Orlean’s jazzSix artistes franco-américainstracent une escapa<strong>de</strong> sur leschemins jazz, blues ou gospel.22 décembre 20 h 30,Ziquodrome à Compiègne.> CONTACTziquodrome.frIdirNé dans un village berbère<strong>de</strong> Haute-Kabylie, Idir séduitle public dès 1973, berçant<strong>de</strong> sa voix A vava inouva.16 janvier 21 h, La Manekineà Pont-Sainte-Maxence.> CONTACT03 44 72 03 38> théâtre /spectaclesDRToby« ... ce personnage, Toby,c’est l’envie d’étudier l’instantqui vient juste après le rire, lemoment où le sourire tombe,le visage se ferme lentement,les yeux s’ouvrent. » (NicolasDerieux, metteur en scène)14 et 15 décembre, théâtre<strong>de</strong>s Poissons à Frocourt.> CONTACT03 44 02 35 77L’Ombre OrchestrePar Xavier Mortimer. Pantaloncourt et Gomina, un douxrêveur <strong>de</strong> musicien apparaît.Et le concert <strong>de</strong>vient para<strong>de</strong>d’ombres, danse <strong>de</strong> bulles...15 décembre 15 h 30, théâtreLe Chevalet à Noyon.> CONTACT03 44 93 28 20B. Deray / Cie La SoufflerieÉmilie LescaleLe silence est d’orSpectacle musical par la troupe<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> technologie<strong>de</strong> Compiègne. Quelle serait la<strong>de</strong>stinée d’un chômeur, dansune société où le travailest naturellement donné ?18 au 21 décembre, Théâtreimpérial <strong>de</strong> Compiègne.> CONTACT0825 000 674La Blessure<strong>de</strong> l’angeUne création <strong>de</strong> la compagnieÉclats d’états. « Un hommese souvient <strong>de</strong> son amour, <strong>de</strong>ce qui fut et <strong>de</strong> ce qui restera,<strong>de</strong>s lieux qui ont été témoinsd’une passion, <strong>de</strong> vies. »15 janvier 20 h 30,Le Palace à Montataire.> CONTACT03 44 24 69 97La edad <strong>de</strong> oroIsrael Galván danse « l’âged’or », et « remet le flamenco surses pieds » (L’Humanité). Entrechant, guitare et silences, sachorégraphie rythme l’espace.17 janvier 20 h 45,La Faïencerie à Creil.> CONTACT03 44 24 95 70Miguel Angel GonzalezJ.M. Colonna32 60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007Ciné Bout’chouPour les tout-petits dès 2 ans,un film, <strong>de</strong>s activités,<strong>de</strong>s émotions à partager.Ce mois-ci, La Petite Taupe,court-métrage d’animation.12 décembre 9 h 30, cinémaAgnès-Varda à Beauvais.> CONTACT03 44 10 30 80À pas <strong>de</strong> luneSuivant tout autour du mon<strong>de</strong>les pas <strong>de</strong> la lune, « ron<strong>de</strong>comme une prune, jaunecomme un canari », se <strong>de</strong>ssineune farandole <strong>de</strong> chansons.15 décembre 14 h 30, centreJules-Verne à Breteuil.> CONTACT03 44 80 90 25> ARTS / PATRIMOINEClichés bateliersAu fil <strong>de</strong>s saisons, entre aubeet crépuscule, Marc Poirier asaisi les couleurs <strong>de</strong> l’Oise etson canal, alentour la Cité <strong>de</strong>sbateliers. Dans la cale <strong>de</strong> lapéniche Freycinet, on voyageen photos.


Jusqu’au 31 décembre,à Longueil-Annel.> CONTACT03 44 96 05 55RegardsapprofondisUne heure pour aiguiser sonœil au mobilier sous le PremierEmpire (10 et 17 décembre)puis sous le Second Empire(7, 14 et 21 janvier).Au château <strong>de</strong> Compiègne.> CONTACT03 44 38 47 00Château Compiègne / M. PoirierMarc PoirierBijoux médiévauxFabriquer une fibule, uneparure… et puis apprendre lessecrets <strong>de</strong> l’orfèvrerie au MoyenÂge, c’est l’objet <strong>de</strong> cet atelierpour les 8-10 ans.12 décembre, bibliothèque<strong>de</strong> Crépy-en-Valois.> CONTACT03 44 87 92 53Petits bouquinsAu clair <strong>de</strong> la lune, trois petitsbouquins : je veux un câlin…invite les tout-petits (jusqu’à3 ans) à découvrir par tousles sens le plaisir <strong>de</strong> la lecture.5 au 26 janvier, médiathèque<strong>de</strong> Margny-lès-Compiègne.> CONTACT03 44 36 31 55Mes voyagesPlaines <strong>de</strong> Picardie, marchésflottants <strong>de</strong> Thaïlan<strong>de</strong>, lumièresdu Maghreb, Daniel Ga<strong>de</strong>tdéploie ses couleurs.8 janvier au 2 février,galerie du Chevalet à Noyon.> CONTACT03 44 93 28 20> plein air / natureLe bar FloréalRandonnéesUne fois la nature dépouillée,les chemins offrent <strong>de</strong> bellesmarches à la rencontre<strong>de</strong>s paysages mis à nu.16 décembre 9 h 15,à La Neuville-en-Hez.> CONTACT03 44 79 07 3316 décembre, à Haute-Épine ;6 janvier, au Mesnil-Théribus(départs à 9 h et 13 h 30).> CONTACT03 44 56 58 18Ateliers au ParcPNR Oise-Pays <strong>de</strong> FrancePour les naturalistes curieux,<strong>de</strong> 7 à 12 ans, le parc Oise-Pays <strong>de</strong> France propose :« Aidons les oiseaux en hiver »(19 décembre) et « Recyclonsnos habitu<strong>de</strong>s » (16 janvier).Maison du Parc,à Orry-la-Ville.> CONTACT03 44 63 65 65Paniers bioBienvenue au muséeethnographique du Maraîchage !En lien avec Les Jardins duPlateau picard, distribution <strong>de</strong>paniers bio et accèsà la bibliothèque horticole.3, 10, 17 janvier (17 h 30 à20 h 30), à Boran-sur-Oise.> CONTACT03 44 57 51 83> noëlEncore <strong>de</strong>s marchésVive le vent ! Sur les marchés<strong>de</strong> Noël, on traque le joli ca<strong>de</strong>auet les saveurs gourman<strong>de</strong>s, selaissant happer par les fumées<strong>de</strong> vin chaud ou les pralines.15 décembre,à Béthisy-Saint-Pierre.> CONTACT03 44 39 70 3215 décembre, à Songeons.> CONTACT03 44 82 30 4715 et 16 décembre, sallesSaint-Nicolas à Compiègne.> CONTACT03 44 20 80 4315 et 16 décembre,à Fleurines.> CONTACT03 44 54 10 2716 décembre, salle <strong>de</strong>s fêtes<strong>de</strong> Grandvilliers.> CONTACT03 44 46 75 0221 décembre,à Marseille-en-Beauvaisis.> CONTACT03 44 46 20 1160 60 - N°<strong>34</strong> - N°<strong>34</strong> - - Décembre 2007 2007Le bar FloréalCoup <strong>de</strong> cœurContesen calècheEn voiture ! Les parentss’amusent à leurs emplettes,sur le marché <strong>de</strong> Noël...laissons-les et embarquonspour quelques contes.15 et 16, 22 et 23 décembre15 h à 18 h, à Gouvieux.> CONTACT03 44 57 48 63Féeries<strong>de</strong> NoëlÀ Beauvais, la place Jeanne-Hachette enfile ses airs <strong>de</strong> fête,en plein hiver. Marché <strong>de</strong> Noël,animations, patinoire, et biensûr... le petit bonhommeà la gran<strong>de</strong> barbe blanche.Jusqu’au 13 janvier,à Beauvais.> CONTACT03 44 79 40 00> et aussiLes PixelsUn festival multimédia.Jeux vidéo, arts graphiques,musique électroniques’exposent, puis s’offrent unesoirée cinéma (14 décembre)et <strong>de</strong>ux concerts(15 et 21 décembre).7 au 21 décembre, L’Ouvre-Boîte, Le Labo, cinéma Agnès-Varda à Beauvais.> CONTACT03 44 10 30 80En famille33


Ça se déci<strong>de</strong>L’Assemblée départementale s’est réunie le 19 novembre <strong>de</strong>rnier en commissionpermanente. Voici une sélection <strong>de</strong>s principales décisions adoptées.AIDE AUXCOMMUNES> Alimentationen eau potable155 610 € pour le réseaupotable à Jaux, 103 150 €pour l’interconnexion entrel’ex-syndicat <strong>de</strong>s eaux d’Auneuilet le syndicat <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong>l’agglomération beauvaisienne,40 000 € pour un réservoir àPuiseux-le-Hauberger, 44 110 €pour l’eau potable à Cormeilles.> Aménagementdu territoire, tourisme,environnement20 480 € pour les trottoirsà Breteuil, 59 570 € pour lacollecte <strong>de</strong>s eaux pluviales àUlly-Saint-Georges, 54 640 €pour l’assainissement àLa Rue-Saint-Pierre, 18 870 €pour l’assainissement àHardivillers, 3 680 € pourl’assainissement et la stationd’épuration d’Estrées-Saint-Denis, 86 090 € pour unestation d’épuration à Airion.> Constructionspubliques39 670 € pour un bâtimentavec le restaurant scolaire,le CLSH, l’accueil périscolaireet la halte-gar<strong>de</strong>rie, 65 710 €pour le centre bourg et lasalle polyvalente à Blaincourtlès-Précy,59 210 € pour laréhabilitation <strong>de</strong> la mairie àPaillart, 98 790 € pour unenouvelle mairie à Berthecourt.> Équipement sportif75 000 € pour <strong>de</strong>ux courts <strong>de</strong>tennis couverts au Plessis-Belleville, 40 000 € pour lesbassins <strong>de</strong> la plage <strong>de</strong> Boransur-Oise,143 910 € pour <strong>de</strong>uxcourts <strong>de</strong> tennis couverts àLa Croix-Saint-Ouen.> Patrimoine d’intérêtdépartemental43 440 € pour la restauration<strong>de</strong> l’église Saint-Prix à Puitsla-Vallée,12 040 € pour larestauration <strong>de</strong> la collégialeSaint-Pierre et 15 290 € pourle rempart à Gerberoy.> Patrimoine public90 000 € pour la restauration<strong>de</strong> l’église à Tracy-le-Mont,22 980 € pour celle <strong>de</strong> l’égliseSaint-Éloi à La Neuville-Garnier,104 500 € pour la restauration<strong>de</strong> l’église Saint-Jean-Baptisteà Crouy-en-Thelle.> Scolaireet périscolaire191 190 € pour une écolematernelle à Cuts, 95 650 €pour un restaurant scolaire etl’extension <strong>de</strong> l’école maternelleBellonte à Méru, 67 110 € pourun groupe scolaire à Villers-Saint-Barthélemy.> Voirieet réseaux divers35 400 € pour les réseauxd’éclairage public et FranceTélécom à Tillé, 103 790 € pour<strong>de</strong>s travaux à Crillon, 68 930 €pour <strong>de</strong>s travaux à Villembray,58 760 € pour le réseaubasse tension et les réseauxd’éclairage public et FranceTélécom à Jaux, 32 910 € pourl’aménagement <strong>de</strong> l’entrée<strong>de</strong> ville et <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> laCouturelle à Bresles.CONTRATS DEDÉVELOPPEMENTTERRITORIAL> CC <strong>de</strong>s vallées <strong>de</strong> laBrèche et <strong>de</strong> la Noye37 030 € pour la restauration<strong>de</strong> l’église Saint-Prix à Puitsla-Vallée.<strong>34</strong>60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007> CA creilloise21 810 € pour l’aménagementet la requalification <strong>de</strong> l’axeurbain central à Villers-Saint-Paul.> CA <strong>de</strong> la région<strong>de</strong> Compiègne80 570 € pour la construction<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux bassins tampons àCompiègne.> CA du Beauvaisis384 170 € pour la constructiond’un gymnase à Tillé.> CC <strong>de</strong> Picardie verte24 000 € pour 92 installationsd’assainissement à Brombos,40 780 € pour l’assainissementcollectif à Halloy, 6 000 €pour 46 installationsd’assainissement à Bonnièreset 350 € pour la stationd’épuration à Formerie.> CC <strong>de</strong>s Deux Vallées23 520 € pour la constructiond’un accueil périscolaire,d’une ludothèque ainsi quel’aménagement <strong>de</strong>s abordsà Mélicocq.> CC du pays <strong>de</strong> Valois37 250 € pour la sauvegar<strong>de</strong>et la restauration <strong>de</strong> l’église<strong>de</strong> Pondron, 69 020 € pourle réseau d’assainissementà Brégy.> CC du Plateau picard3<strong>34</strong> 350 € pour la créationd’un réseau d’assainissement àAvrechy, Argenlieu, et au Metz.FORMATIONEn 2007, 106 communesse verront proposer uneformation et une assistancepersonnalisée dans le cadre <strong>de</strong>l’équipement informatique <strong>de</strong>spetites communes.LOGEMENT> Fdil110 978 € pour l’acquisitionfoncière et la construction <strong>de</strong>25 logements (5 à Catenoy,20 à Noailles).282 191 € pour l’ai<strong>de</strong> àl’amélioration du cadre<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> 510 logements(<strong>34</strong>2 à Creil, 72 à Beauvais,96 à Compiègne).369 000 € pour l’ai<strong>de</strong>aux structures collectivesd’habitation concernant246 logements : un foyerlogements <strong>de</strong> 240 chambreset 6 logements pour l’institutLaSalle dans le canton<strong>de</strong> Beauvais Nord-Ouest.MAISONS DUCONSEIL GÉNÉRALLe <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> s’estrapproché <strong>de</strong> l’État pourque puisse être examinéela possibilité d’intégrer sesservices aux MCG. En ce sens,une proposition <strong>de</strong> mise encohérence <strong>de</strong> la démarche <strong>de</strong>sMCG avec celle <strong>de</strong>s « Relaisservices publics » a été faite.Ce rapprochement va pouvoirse concrétiser à l’occasion <strong>de</strong>la création d’une nouvelle MCG,labellisée « Relais servicespublics », à Crèvecœur-le-Grand.Adoptée.Pour : 18 voix <strong>de</strong> la majoritéet 2 <strong>de</strong> la minorité.Contre : 3 voix <strong>de</strong> la minorité.Abstention : 8 membres<strong>de</strong> la minorité.Hormis cette <strong>de</strong>rnièredécision, l’ensemble <strong>de</strong>sdécisions a été adopté àl’unanimité.


Tribunes libresEspaces d’expression ouverts à chacun <strong>de</strong>s groupes politiques<strong>de</strong> l’Assemblée départementale en vertu <strong>de</strong> la loi sur la démocratie<strong>de</strong> proximité adoptée en 2002.Groupe UPMDLa douche fiscale ?La majorité socialo-communistedépartementale a la recette coûteuse pourle contribuable et la dépense facile quoiqueinutile ou invisible pour les habitants dudépartement : en 2005 hausse <strong>de</strong>s impôtslocaux, en 2006 hausse <strong>de</strong>s impôts locaux, en2007 création d’impôts nouveaux ou haussed’impôts moins connus, en 2008 pause pourcause d’élections cantonales ! Les dépenses sontà l’avenant : 200 agents <strong>de</strong> plus en trois ans,une propagan<strong>de</strong> surabondante mais pas uneréalisation utile dont les habitants <strong>de</strong> l’Oisepuissent se souvenir.La majorité socialo-communiste est <strong>de</strong>venuemaître dans l’art <strong>de</strong> la recette indigeste à l’utilitéinvisible ! Malgré tout, elle peine à payerles fournisseurs, emprunte à court terme pourassurer ses fins <strong>de</strong> mois et promet à tout-vapour cause d’élection. Une chose est sûre : sipar malheur elle gagnait en mars, la douchefiscale serait, en 2009, insupportable pour lescontribuables. Alors, changeons-là !Groupe communisteFace à la droitesarkozienneLe débat public sur la décision modificative n° 2a vu la droite prési<strong>de</strong>ntielle faire assaut <strong>de</strong>mauvaise foi et <strong>de</strong> démagogie à la veille d’unecampagne électorale où elle espère reprendrela direction <strong>de</strong>s affaires départementales à lagauche.La droite ne manque pas <strong>de</strong> toupet : elle faitmine <strong>de</strong> se soucier que les <strong>de</strong>niers publics nesoient pas gaspillés car, dit-elle, « l’argent estrare ». Il ne l’est pas quand les parlementaires<strong>de</strong> l’UMP votent pendant l’été 15 milliardsd’euros <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux fiscaux aux plus riches etaux actionnaires <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises. Il nel’est pas quand il sert à alimenter les profitsd’une entreprise dont le principal actionnaireest l’ancien Prési<strong>de</strong>nt Mancel, condamné parla justice pour « prise illégale d’intérêts à find’enrichissement personnel », mais toujoursélu malgré l’inéligibilité prononcée mais nonappliquée.Remettant les choses à leur place, les éluscommunistes se sont évertués à défendrel’intérêt <strong>général</strong> <strong>de</strong>s habitants du département,en insistant tout particulièrement surles difficultés grandissantes consécutives à labaisse du pouvoir d’achat <strong>de</strong> nos concitoyens,au chômage qui repart à la hausse dans notredépartement tandis que grandit la précaritédu travail et l’insécurité au travail.C’est dans ces conditions que nous avonssouligné les risques que présente le dispositifexpérimental prôné par Martin Hirsch,permettant <strong>de</strong> cumuler revenus du travail etrevenus <strong>de</strong> la solidarité sans perdre <strong>de</strong> droitspour les bénéficiaires du RMI et <strong>de</strong> l’APIqui entreprennent <strong>de</strong> reprendre un travail.Des propositions ont été faites par les éluscommunistes dans une motion pour mieuxrépondre aux besoins <strong>de</strong>s personnes exclues.On remarquera que la droite qui a votéle dispositif <strong>de</strong> son sous-ministre a en revanchevoté l’abstention sur ces propositions,le PS votant à la fois l’un et l’autre.Les réalisations indéniables <strong>de</strong> la majorité<strong>de</strong> gauche ne sauraient cacher les difficultésgrandissantes que la politique libérale créeà la majorité <strong>de</strong> nos concitoyens.C’est dans la riposte à cette politique, dansle développement <strong>de</strong>s luttes pour un projetalternatif que grandiront les solutions quenos concitoyens atten<strong>de</strong>nt.Groupe Oise à GaucheCarte judiciaire :mauvaise pioche !Les annonces <strong>de</strong> la future « organisation »<strong>de</strong> la justice sont tombées comme uncouperet. L’Oise ne disposera que d’un seul pôled’instruction, à Senlis. Le pôle d’instruction<strong>de</strong> Beauvais disparaît <strong>de</strong>s projets. Le tribunald’instance <strong>de</strong> Clermont sera rayé <strong>de</strong> la carte, etle greffe détaché à Creil sera lui aussi supprimé.Ce n’est pas acceptable.Avec l’annonce d’un seul pôle d’instruction,la ministre <strong>de</strong> la Justice passe outrela géographie, la démographie et l’activitéjudiciaire <strong>de</strong> l’Oise. Elle méprise un consensus<strong>de</strong>s élus et <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la justice enfaveur <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pôles dans l’Oise :l’un à Beauvais, l’autre à Senlis. Et que dire<strong>de</strong> la proximité <strong>de</strong> la justice, pourtant essentielleà son efficacité.Dans notre pays, 199 tribunaux <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>instance et d’instance (sur 650) et 63 conseils<strong>de</strong> prud’hommes (sur 271) vont disparaître.La concertation n’a été qu’une parodie. Tous lesarguments en faveur <strong>de</strong> la justice <strong>de</strong> proximité,notamment pour les populations les plusmo<strong>de</strong>stes et celles qui vivent en milieu rural, <strong>de</strong>délais rapi<strong>de</strong>s pour les jugements ont été balayésd’un revers <strong>de</strong> main. Après les bureaux <strong>de</strong> poste,les maternités, les lits d’hôpitaux, la suppression<strong>de</strong>s postes d’enseignants et la baisse <strong>de</strong>s effectifsdans la police et la gendarmerie, vient désormaisle tour <strong>de</strong> la justice.Cette atteinte au service public <strong>de</strong> la justice aeu une première conséquence : pour la premièrefois dans l’histoire <strong>de</strong> la République, tous lesprofessionnels <strong>de</strong> la justice se sont mis en grève,le 29 novembre <strong>de</strong>rnier.Il ne s’agit pas d’une réforme, mais bien d’undépeçage. Une fois <strong>de</strong> plus, le service renduaux citoyens est absent <strong>de</strong>s préoccupationsdu gouvernement, et le sentiment d’abandondu mon<strong>de</strong> rural s’accentue douloureusement.Dans l’Oise, un élu a clairement et publiquementaffirmé son soutien à cette politique : Jean-François Mancel. Les Isariens apprécierontcet avis d’« expert » !LE GROUPE UPMD-UDF-DIVERS DROITE> Contact : 03 44 06 60 16Gilles Masure,Prési<strong>de</strong>nt du groupe communisteau <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong> <strong>de</strong> l’Oise> Contact : cg60.groupepc@wanadoo.fr60 - N°<strong>34</strong> - Décembre 2007le groupe oise à gauche> Contact : 03 44 06 64 99oiseagauche1@hotmail.com35

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