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Internet et Entreprise : Mirages et opportunités - Base de ...

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INTERNET ET ENTREPRISE<strong>Mirages</strong> <strong>et</strong> opportunitésDe nombreuses missions aux Etats-Unis <strong>et</strong> dans plusieurs pays européens (notamment dans l’Europe du Nord) <strong>et</strong> d<strong>et</strong>rès fréquentes visites d’entreprises françaises <strong>et</strong> européennes nous ont montré que si <strong>de</strong>puis 1998 notre pays aamorcé son décollage, outre atlantique comme chez nos voisins d’Europe du Nord ces <strong>de</strong>rnières années ont vu uneaccélération <strong>de</strong>s utilisation <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong> par les entreprises traditionnelles.Mots clés<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, Intran<strong>et</strong>, Extran<strong>et</strong>, Travail coopératif, <strong>Entreprise</strong>, Industrie, PME, PMI, Transfert <strong>de</strong>données, Archivage, Traitement <strong>de</strong> l'information, Patrimoine immatériel, Systèmed'information, Système propriétaire, Coût informationnel, Compétitivité, Expansion,Mark<strong>et</strong>ing viral, Softselling, Commerce électronique29/10/2001Auteur :Ministère <strong>de</strong> l’Economie, <strong>de</strong>s finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’IndustrieLe(s) auteur(s) <strong>de</strong> ce document d’analyse, d’opinion, d'étu<strong>de</strong> <strong>et</strong>/ou <strong>de</strong> recherche a autorisé l'AEGE à enregistrer l'article dans la base <strong>de</strong>données, dénommée : bdc.aege.fr. La diffusion, publication subséquente est aussi autorisée par l'(es) auteur(s) sur toutes formes <strong>de</strong> supportécrit, électronique à l’ensemble <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te base <strong>de</strong> données. Aucune autre forme <strong>de</strong> diffusion n'est autorisée. L'analyse, l'opinion<strong>et</strong>/ou la recherche reposent sur l'utilisation <strong>de</strong> sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité <strong>et</strong> l'exactitu<strong>de</strong> ne peuvent être garantie. Saufmention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date <strong>de</strong> la publication du document, <strong>et</strong> sont dès lors suj<strong>et</strong>tesà évolution ou amen<strong>de</strong>ment dans le temps.Le contenu <strong>de</strong> ces documents <strong>et</strong>/ou étu<strong>de</strong>s n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir <strong>de</strong>s évolutions futures. Le contenu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>article n’engage la responsabilité que <strong>de</strong> ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du(<strong>de</strong>s) employeur(s), la politique oul’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui <strong>de</strong> gouvernements, d’administrations ou <strong>de</strong> ministères pouvant êtres concernés pas cesinformations. Et, les erreurs éventuelles relèvent <strong>de</strong> l’entière responsabilité <strong>de</strong>s seuls auteurs.Les droits patrimoniaux <strong>de</strong> ce document <strong>et</strong>/ou étu<strong>de</strong> appartiennent à l'Association AEGE, voire un organisme auquel les sources auraient puêtre empruntées. Le(s) auteurs ont expressément cédés les droits patrimoniaux subséquents à l'insertion <strong>de</strong> ce(s) document(s) dans la base <strong>de</strong>données bdc.aege.fr. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, <strong>de</strong> ce document <strong>et</strong>/ou étu<strong>de</strong> ne peut se fairesans la permission expresse du(es) rédacteur(s) <strong>et</strong> du propriétaire <strong>de</strong>s droits patrimoniaux.<strong>Base</strong> <strong>de</strong> Connaissance AEGE : http://www.bdc.aege.fr


Ministère <strong>de</strong> l'Economie, <strong>de</strong>s Finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'IndustrieSecrétariat d'Etatà l'IndustrieConseil Général <strong>de</strong>sMinesConseil Général <strong>de</strong>sTechnologies <strong>de</strong> l'Information<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>Entreprise</strong>mirages <strong>et</strong> opportunitésPour un plan d'actionContribution à l'analyse <strong>de</strong> l'économie <strong>de</strong>l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Rapport <strong>de</strong> la Mission conduite parJean-Michel YOLIN, Ingénieur Général <strong>de</strong>s MinesavecJean-Clau<strong>de</strong> Merlin, Ingénieur Général <strong>de</strong>s TélécommunicationsGrégoire Postel-Vinay Ingénieur en Chef <strong>de</strong>s MinesChristian Scherer Ingénieur en Chef <strong>de</strong>s MinesMise àjour 29 octobre 2001


1 L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> en <strong>de</strong>ux mots 161.1 Le fruit étrange <strong>de</strong> la liaison entre la rigueur <strong>de</strong>s militaires <strong>et</strong> la créativité libertaire <strong>de</strong>schercheurs sur fond <strong>de</strong> guerre froi<strong>de</strong> 161.1.1 Dans les années 70, une initiative pour limiter la vulnérabilité <strong>de</strong>s réseaux informatiques en casd'attaque nucléaire : 161.1.2 Un apport décisif <strong>de</strong>s chercheurs en terme d'ergonomie <strong>et</strong> <strong>de</strong> convivialité : 161.1.3 Qui paye ? Qui contrôle ? : 181.1.3.1 Aujourd'hui un financement à90% privé <strong>et</strong> une régulation par consensus 181.1.3.2 …sauf pour préparer la génération suivante : une action forte <strong>de</strong> l'Etat américain 181.1.3.3 Qui le contrôle ? : une régulation par consensus 191.1.4 Une technologie peu onéreuse, <strong>et</strong> accessible aux PME 191.1.5 Une technologie simple <strong>et</strong> intuitive dans sa mise en œuvre 201.1.6 Invulnérable aux attaques atomiques... mais pas aux pirates : l'e-crime 201.1.7 Une distinction àopérer entre réseau <strong>de</strong> transport <strong>et</strong> règles <strong>de</strong> circulation: "la tuyauterie"(le réseau<strong>Intern<strong>et</strong></strong>) <strong>et</strong> les "protocoles" (les "technologies" <strong>Intern<strong>et</strong></strong>) 211.1.8 Un faux problème: le débat entre contenu ou contenant. <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est surtout un standardtransactionnel perm<strong>et</strong>tant l'émergence d'une nouvelle organisation <strong>de</strong> l'économie <strong>et</strong> <strong>de</strong> lasociété 211.2 Au-<strong>de</strong>làdu mail <strong>et</strong> <strong>de</strong> la navigation, les multiples fonctions d'intern<strong>et</strong>: 211.2.1.1 De nouveaux moyens <strong>de</strong> communiquer rapi<strong>de</strong>s, bon marché, efficaces ouvrant <strong>de</strong> nouvellespossibilités 221.2.1.1.1 Le courrier électronique l'e-mail ou courriel ........................................................................................................221.2.1.1.2 La téléphonie "IP" (VoIP): "l'international pour le prix du local" avec d'importantes fonctionnalités en sus .....221.2.1.1.3 La visiophonie, la téléconférence, pour une communication plus riche.............................................................231.2.1.1.4 voir àdistance en trois dimensions : un atout pour le tourisme, l'immobilier ou les catalogues........................231.2.1.1.5 Des Forums, <strong>de</strong>s espaces pour bavar<strong>de</strong>r (IRC "<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Relay Chat", messageries instantannées),..............231.2.1.1.6 Un outil aussi <strong>de</strong> communication entre les machines: àl'usine comme àla maison (domotique) ....................231.2.1.1.7 La Radio <strong>et</strong> la télévision sur intern<strong>et</strong> ....................................................................................................................241.2.1.1.8 Vision 3D, réalité virtuelle .....................................................................................................................................241.2.1.1.9 <strong>de</strong> nouveaux outils prêts àsortir <strong>de</strong>s laboratoires: goût, odorat, toucher, reconnaissance <strong>de</strong>s expressions duvisage 251.2.1.1.10 Trouver <strong>de</strong>s informations parmi <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> documents ........................................................251.2.1.1.11 Les annuaires <strong>et</strong> moteurs <strong>de</strong> recherche..............................................................................................................261.2.1.1.12 La recherche àtravers les newsgroup .................................................................................................................271.2.1.1.13 La recherche dans les banques <strong>de</strong> données ......................................................................................................271.2.1.1.14 Le stockage <strong>de</strong>s informations...............................................................................................................................271.2.1.1.15 La reconnaissance vocale....................................................................................................................................271.2.1.1.16 La synthèse vocale................................................................................................................................................281.2.1.1.17 La traduction automatique....................................................................................................................................281.2.1.1.18 La reconnaissance <strong>de</strong> l'écriture manuscrite ........................................................................................................281.2.1.1.19 L'exploitation <strong>de</strong>s flux d'information......................................................................................................................281.2.1.2 Se procurer <strong>de</strong>s produits <strong>et</strong> services sur le web 281.2.1.2.1 Le téléchargement <strong>de</strong> programmes informatiques, <strong>de</strong> données, d'images, <strong>de</strong> sons, <strong>de</strong> vidéo... : ..................281.2.1.2.2 Faire ses courses sur intern<strong>et</strong>, <strong>de</strong>s magasins ouverts 24/7 payer en ligne ou entre particuliers......................281.2.1.2.3 Accomplir les formalités administratives..............................................................................................................281.2.1.3 Publier <strong>de</strong> l'information accessible du mon<strong>de</strong> entier 291.2.1.4 Travailler ensemble malgré les distances 291.2.1.4.1 Partager <strong>de</strong>s documents ......................................................................................................................................291.2.1.4.2 Partager <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> calcul............................................................................................................................291.2.1.4.3 Partager <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> données..................................................................................................301.2.1.5 Surveiller <strong>et</strong> agir àdistance: télésurveiller <strong>et</strong> téléopérer, <strong>de</strong>puis Teln<strong>et</strong>jusqu'au simple SMS 301.2.1.6 L'arrivée du haut débit <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'accès intern<strong>et</strong> noma<strong>de</strong> 301.2.1.7 Le Peer to Peer (P to P), un r<strong>et</strong>our au source, la mise en réseau <strong>de</strong>s ordinateurs sans serveur central 301.2.1.8 Des technologies avec <strong>de</strong> la réserve <strong>de</strong> puissance sous le pied: les lois <strong>de</strong> Moore, <strong>de</strong> Machrone <strong>et</strong> <strong>de</strong>Rock 311.3 Un développement explosif: une "Hot-Technologie" 321.3.1.1 Dans tous les pays développés une croissance exponentielle mais difficile à mesurer 321.3.1.1.1 La fantastique explosion d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : les "dog years" ...........................................................................................321.3.1.1.2 …mais que mesure-t-on? Est-ce significatif <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong>s évolutions importantes? ....................................321.3.1.2 Quelques repères chiffrés néanmoins 341.3.1.3 Les statistiques cachent plus <strong>de</strong> choses qu'elles n'en montrent: les "achats Online" ne sont que le somm<strong>et</strong><strong>de</strong> l'isberg 361.3.1.4 Erreur que <strong>de</strong> croire qu'il y a d'un côté la n<strong>et</strong>-économie <strong>et</strong> d'un autre l'ancienne: les Click & Mortar 371.3.1.5 la croissance en France <strong>et</strong> dans le mon<strong>de</strong> 381.3.1.5.1 La France est en r<strong>et</strong>ard ........................................................................................................................................381.3.1.5.1.1 les <strong>de</strong>rnières années du siècle auront vu le décollage … mais pas le rattrapage. 381.3.1.5.1.2 Encore très masculin <strong>et</strong> élitiste 391.3.1.5.1.3 Les grands groupes français prennent le virage, l'année du décollage pour les mutations en profon<strong>de</strong>ur 391.3.1.5.1.4 Les PME: en 2001 une prise <strong>de</strong> conscience encore faible 401.3.1.5.2 L'Amérique du Nord <strong>et</strong> Israel................................................................................................................................401.3.1.5.3 L'Asie, partie plus tardivement mais elle connait une forte croissance..............................................................411.3.1.5.4 Les pays européens: la fracture Nord/Sud entre pays latins <strong>et</strong> anglo-saxons, les champions Nordiques.......411.3.1.5.5 Le Minitel : notre langue d'Esope .........................................................................................................................471.3.1.5.5.1 Un atout : 47


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 41.3.1.5.5.1.1 Un fonds <strong>de</strong> commerce déjàétabli pour le commerce électronique (transport, banque, VPC,...) 471.3.1.5.5.1.2 Une profession d'éditeurs nombreuse <strong>et</strong> prospère grâce en particulier àla formule kiosque qui perm<strong>et</strong> une facturationsimple <strong>et</strong> bien acceptée. 481.3.1.5.5.1.3 Des cyber-commerçants avant la l<strong>et</strong>tre 481.3.1.5.5.1.4 Une profession <strong>de</strong> "télématiciens" performante 481.3.1.5.5.1.5 Des bases <strong>de</strong> données <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fonds documentaires très importants 481.3.1.5.5.1.6 Des ressources financières confortables qui perm<strong>et</strong>tent le financement du web 481.3.1.5.5.2 Un handicap : 481.3.1.5.5.2.1 le Minitel a renforcé notre tendance àraisonner au niveau Franco-Français 481.3.1.5.5.2.2 il nous a plus habitué àpayer le temps que l'information 481.3.1.5.5.2.3 la confortable facilité <strong>de</strong> gestion d'un outil qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> facturer bien <strong>de</strong>s choses… 491.3.1.5.5.2.4 apportant une réponse partielle mais rapi<strong>de</strong> aux besoins principaux il limite l'appétence pour le web 491.4 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> les technologies traditionnelles <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> données électroniques 491.4.1 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : quoi <strong>de</strong> plus que le Minitel ? 491.4.1.1 beaucoup d'avantages : 491.4.1.1.1 Il est mondial, les "N<strong>et</strong>izen"..................................................................................................................................491.4.1.1.2 Peu onéreux … <strong>et</strong> en baisse rapi<strong>de</strong> .....................................................................................................................501.4.1.1.3 Il offre quantité <strong>de</strong> fonctionnalités nouvelles........................................................................................................501.4.1.1.4 Il conduit àla "convergence" entre Téléphone, TV <strong>et</strong> information......................................................................501.4.1.2 Mais encore quelques problèmes àrégler : 511.4.1.2.1 Facturation complexe par absence d'une fonction kiosque................................................................................511.4.1.2.2 Une lenteur parfois désespérante, plantages <strong>et</strong> déconnexions nécessitent patience <strong>et</strong> nerfs soli<strong>de</strong>s.............511.4.1.2.3 Des règles issues du mon<strong>de</strong> anglo-saxon: il sera difficile <strong>de</strong> réussir sans accepter d'en tenir compte ...........511.4.2 Des problèmes <strong>de</strong> sécurité pour les échanges via intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> pour la conservation <strong>de</strong>sdocuments 511.4.2.1 Votre correspondant est-il ce qu'il prétend être? vos échanges n'ont-ils pas été altérés? Lus par un tiers?:vers une architecture <strong>de</strong> confiance perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> donner une valeur juridique aux échanges 511.4.2.2 Lors <strong>de</strong> l'établissement d'un contrat électronique chaque "partie" en conserve un exemplaire: comments'assurer <strong>de</strong> sa conformité àl'exemplaire d'origine ? 521.4.2.3 L'authentification <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> toute nature: photo, vidéo, <strong>de</strong>ssin,… 521.4.2.4 la signature électronique, les certificats, "l'Infrastructure àClés Publiques" (ICP ou PKI) 521.4.2.4.1 le principe <strong>de</strong>s clés asymétriques : Intégrité, authentification, confi<strong>de</strong>ntialité, non répudiation.........................521.4.2.4.1.1 Intégrité <strong>et</strong> authentification <strong>de</strong> l'ém<strong>et</strong>teur, en chiffrant àl'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la clé secrète <strong>de</strong> l'ém<strong>et</strong>teur: la signature 521.4.2.4.1.2 Confi<strong>de</strong>ntialité: chiffrement avec la clé publique du <strong>de</strong>stinataire 521.4.2.4.1.3 Intégrité, authentification <strong>et</strong> confi<strong>de</strong>ntialité: le double chiffrement 521.4.2.4.1.4 Principe du théorème d'Euler: 521.4.2.4.2 Dans les faits c'est un peu plus compliqué : le "con<strong>de</strong>nsé" ou "hachis" <strong>et</strong> les "clés <strong>de</strong> session".....................531.4.2.4.2.1 Pour l'Intégrité <strong>et</strong> i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> l'ém<strong>et</strong>teur ou du signataire, le "con<strong>de</strong>nsé" ou "hachis" 531.4.2.4.2.2 Pour la confi<strong>de</strong>ntialité les "clés <strong>de</strong> session", clés <strong>de</strong> cryptage symétriques 531.4.2.4.3 Principe <strong>de</strong> l'architecture <strong>de</strong> confiance: comment être certain <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> l'em<strong>et</strong>teur ................................531.4.2.4.3.1 L'Autorité <strong>de</strong> Certification (AC), tiers <strong>de</strong> confiance 531.4.2.4.3.2 L'autorité d'enregistrement 541.4.2.4.3.3 Les Services d'horodatage <strong>et</strong> d'archivage 541.4.2.4.3.4 L'architecture <strong>de</strong> confiance ICP (infrastructure <strong>de</strong> clés publiques) ou PKI (Public Key Infrastructures) 541.4.2.4.3.5 Une complexité qui heureusement n'est pas perceptible au niveau <strong>de</strong> l'utilisateur pour les messageries 541.4.2.4.3.6 Une ergonomie encore non stabilisée pour les documents (contrats,…) 541.4.2.4.4 Vers une valeur juridique aussi forte que le papier, aux niveaux mondial, européen <strong>et</strong> national......................551.4.2.5 Les métho<strong>de</strong>s basées sur le cryptage sont elles sures? 551.4.2.6 Enjeux pour les entreprise <strong>et</strong> pour le pays <strong>de</strong> la réglementation <strong>de</strong> la cryptographie' 551.4.2.7 Des solutions pour sécuriser les transactions financières, problème <strong>de</strong>s vol <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> carte <strong>de</strong>crédit 561.4.2.7.1 La carte àpuce <strong>et</strong> e-card (carte virtuelle dynamique ou CVD) ...........................................................................561.4.2.7.2 Le porte-monnaie électronique (PME).................................................................................................................571.4.2.7.3 Le paiement entre particuliers par e-mail, Web, téléphone, SMS, infrarouge, … .............................................571.4.2.8 Risques d'intrusion dans les systèmes informatiques : 581.4.2.9 C'est un Far-West aussi en matière <strong>de</strong> droit <strong>et</strong> <strong>de</strong> police 581.4.3 Quoi <strong>de</strong> plus que les RÉSEAUX d'échange <strong>de</strong> données professionnels existants ? 581.4.3.1 Moins onéreux <strong>et</strong> plus évolutif : 591.4.3.2 Mais une moindre qualité <strong>de</strong> service (garantie <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong> débit): nécessité <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> IPV4 àIPV6 591.4.4 Les TECHNOLOGIES <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : quoi <strong>de</strong> plus que les systèmes propriétaires ? 591.4.4.1 Des avantages majeurs: <strong>de</strong>s logiciels plus abondants d'une qualité supérieure <strong>et</strong> moins cher 591.4.4.2 Le paradoxe <strong>de</strong>s Logiciels Libres 591.4.4.3 Aucun inconvénient i<strong>de</strong>ntifié 621.5 jamais une nouvelle technologie ne s'était imposée aussi rapi<strong>de</strong>ment 622 Un <strong>de</strong>gré d'implication <strong>de</strong>s entreprises dans <strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui dépend aujourd'huifortement du poids relatif du coût informationnel dans leur valeur ajoutée 642.1 L'information une part majeure <strong>et</strong> toujours croissante <strong>de</strong> la valeur ajoutée 642.2 <strong>Intern<strong>et</strong></strong>: une mutation majeure dans les processus économiques, il écrase le temps enlançant l'ensemble <strong>de</strong>s phases simultanément <strong>et</strong> non l'une après l'autre 64


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 52.2.1 aujourd'hui <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production effectués les uns après les autres 642.2.2 Vers un processus continu: délais écrasés, stocks supprimés, une personnalisation <strong>de</strong> masse642.3 L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> au service tant <strong>de</strong> la compétitivité que <strong>de</strong> l'expansion 662.3.1.1 Les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> la compétitivité 662.3.1.2 Les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> le développement 662.3.1.3 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> la création d'entreprises : 662.3.1.4 Faire une distinction entre PME <strong>et</strong> PMI n'apparaît pas pertinent 672.4 Les entreprises directement concernées par le fonctionnement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: nous n'avonssans doute rien àleur apporter mais beaucoup àapprendre d'elles 672.5 Les industries dont le métier consiste àproduire ou àtraiter <strong>de</strong> l'information : <strong>de</strong>s clientsnaturels...mais qui vont <strong>de</strong>voir repenser leur métier 672.5.1.1 Les producteurs <strong>de</strong> logiciels 682.5.1.2 Les éditeurs <strong>de</strong> journaux <strong>et</strong> magazines (papier, radio ou TV) 682.5.1.3 La formation: un marché qui explose, le "e-learning" 712.5.1.4 Les professions financières: banques, assurance, courtiers, bourses <strong>de</strong>s valeurs… 732.5.1.5 Les producteurs <strong>de</strong> services <strong>de</strong> loisir : hôtel, tour operator, opérateurs <strong>de</strong> bill<strong>et</strong>terie 752.6 les professions où l'information est au cœur <strong>de</strong> la valeur ajoutée, mais qui, néanmoins,nécessitent un contact physique ou la livraison d'un obj<strong>et</strong> : 762.6.1.1 Parmi les métiers àréinventer : ceux <strong>de</strong> la chaîne éditoriale 762.6.1.1.1.1 Les livres 762.6.1.1.1.2 La musique772.6.1.1.1.3 la valeur attachée àla connaissance du client 782.6.1.1.1.4 De nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rémunération : les liens marchands, affiliation 782.6.1.2 Les intermédiaires du marché immobilier 782.6.1.3 Les entreprises <strong>et</strong> professions concernées par la e-santé 792.7 Enfin les PME "ordinaires" (celles pour lesquelles le contenu "immatériel" dans la valeurajoutée n'est pas considéré comme l'élément essentiel du métier) 803 Quelles opportunités pour les PME "ordinaires" ? 813.1 Em<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> l'information : Site Web, Commerce électronique 813.1.1 NIVEAU 0 : l'option "zombie" m<strong>et</strong>tre sur le Web une "carte <strong>de</strong> visite", le site "plaqu<strong>et</strong>te" 813.1.1.1 Le site zombie mo<strong>de</strong>ste. Un seul avantage, l'achat <strong>de</strong> votre nom 813.1.1.2 Mais <strong>de</strong> graves inconvénients 833.1.1.3 Une variante dans les gran<strong>de</strong>s entreprises ou les institutions : le site "zombie trilingue <strong>de</strong> luxe " 833.1.1.4 De tout cela nous tirons une règle d'ergonomie majeure : la règle d'or <strong>de</strong>s "20 kilo, 3 clic <strong>et</strong> 0 mépris" 843.1.2 NIVEAU 1 : le catalogue <strong>de</strong>s produits, <strong>de</strong>s services ou du savoir-faire. l'entreprise àl'écoute <strong>et</strong> auservice du client, à la recherche <strong>de</strong> nouveaux partenaires ou collaborateurs, informant sesactionnaires <strong>et</strong> son environnement en cas <strong>de</strong> crise. 853.1.2.1 interactif : àl'écoute du client… en lui apportant <strong>de</strong>s réponses rapi<strong>de</strong>s à ses e-mail 853.1.2.2 Ergonomique: penser d'abord àen faire un outil efficace pour le visiteur 853.1.2.3 Mise àjour permanente, richesse <strong>de</strong> l'information, économies par rapport au papier 853.1.2.4 Une visibilité internationale 863.1.2.5 Beaucoup d'information mais avec une stricte gestion <strong>de</strong>s accès : le principe <strong>de</strong> la minijupe 873.1.2.6 Le site catalogue un moyen pour trouver <strong>de</strong> nouveaux partenaires. 873.1.2.7 Un moyen également pour trouver <strong>de</strong> nouveaux collaborateurs 873.1.2.8 Analyser la fréquentation <strong>de</strong> votre site pour en améliorer l’efficacité : 883.1.2.8.1 Qui vient vous voir ? ..............................................................................................................................................883.1.2.8.2 Comment les visiteurs circulent-ils entre vos pages ? ........................................................................................883.1.2.9 Un site spécifique pour les partenaires financiers 883.1.2.10 La communication en cas <strong>de</strong> crise : un site « fantôme » prêt àêtre mis en œuvre ? 883.1.3 NIVEAU 2 : vendre grâce à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: Le site transactionnel 893.1.3.1 Le paiement on line : un problème la plupart du temps secondaire <strong>et</strong> pourtant mis en tête <strong>de</strong>spréoccupations par 43 % <strong>de</strong>s PME françaises interrogées 903.1.3.1.1 Le paiement proprement dit, ne représente que 1% (ou moins) du prix final, sa valeur ajoutée est donc faible(sauf pour les micro-paiements) ..........................................................................................................................903.1.3.1.2 Réinventer une fonction kiosque au profit <strong>de</strong>s éditeurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s marchands: Telco, Portails ou Banques?.......903.1.3.1.2.1 Les professionnels <strong>de</strong> la facturation: opérateurs <strong>de</strong> télécommunications, fournisseurs d'accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, compagniesdélectricité, … 913.1.3.1.2.2 sites portails, principales portes d'entrée sur le web (AOL, Yahoo !, N<strong>et</strong>scape, Lycos…) 923.1.3.1.3 "we need banking but not bankers" (Bill Gates) la création <strong>de</strong> monnaie virtuelle? ...........................................933.1.3.1.4 La sécurité : Le risque réel n'est pas toujours où l'on croit .................................................................................933.1.4 NIVEAU 3: un site à l'écoute du client vecteur d'un dialogue perm<strong>et</strong>tant une production surmesure 953.1.4.1 Le vrai enjeux : la valeur ajoutée <strong>de</strong> toute la partie commerciale représente généralement 20 à30 % du prixd'un produit ou d'un service vendu. 953.1.4.2 Ecoute attentive <strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> "production sur mesure <strong>de</strong> masse 953.1.4.2.1 <strong>Entreprise</strong>s s'adressant à<strong>de</strong>s clients individuels. le cœur <strong>de</strong> métier: bien connaître ses clients, le mark<strong>et</strong>ing "on<strong>et</strong>o one" ou "1.2.1" ..................................................................................................................................................963.1.4.2.2 Le véritable fonds <strong>de</strong> commerce: la connaissance du client. Le problème <strong>de</strong>s fichiers. Le cas Amazon .......96


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 83.3.1.4 Les Intran<strong>et</strong>s <strong>de</strong> première génération : la communication interne 1473.3.1.4.1 Un point clé, donner l'accès à tous les sites d'implantation <strong>et</strong> au personnel noma<strong>de</strong>: les VPN......................1473.3.1.4.2 une messagerie interne : l'annuaire, la norme LDAP .......................................................................................1473.3.1.4.3 Un réseau téléphonique IP .................................................................................................................................1473.3.1.4.4 Un site web avec un portail d'accueil, <strong>de</strong>s forums ou news group <strong>et</strong> un moteur <strong>de</strong> recherche......................1473.3.1.4.5 <strong>de</strong>s fonctions "secrétariat général" ....................................................................................................................1483.3.1.4.6 un système "Push" pour apporter àchacun l'information dont il a besoin ........................................................1483.3.1.5 Le véritable Intran<strong>et</strong>: le système nerveux <strong>de</strong> l'entreprise 1483.3.1.5.1 L'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient l'outil qui perm<strong>et</strong> àla fois <strong>de</strong> réduire les coûts <strong>et</strong> d'accroître la réactivité <strong>de</strong> l'entreprise....1483.3.1.5.2 L'intran<strong>et</strong> siège <strong>de</strong> la conception <strong>de</strong>s nouveaux produits: le PLM Product Lifecycle Management................1493.3.1.5.3 L'intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> le passage direct <strong>de</strong> la conception àla fabrication <strong>et</strong> la conduite <strong>de</strong> la production ............1493.3.1.5.4 L'intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> une connaissance <strong>et</strong> un suivi du client perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mieux le servir: le "Customer RelationshipManagement" CRM ............................................................................................................................................1503.3.1.5.5 L'Intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> l'intégration <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> gestion (ERP). .......................................................................1503.3.1.5.6 L'Intran<strong>et</strong> un outil pour les achats le e-procurement, la SCM " supply chain management" ..........................1503.3.1.5.7 Il est particulièrement bien adapté pour les organisations par centres <strong>de</strong> responsabilités ou par chantiers..1513.3.1.5.8 Il est un outil précieux dans le domaine <strong>de</strong> la qualité: organisation, gestion <strong>et</strong> traçabilité...............................1513.3.1.5.9 L'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient le siège <strong>de</strong> l'intelligence économique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la veille technologique ....................................1513.3.1.5.9.1 Il est l'outil qui perm<strong>et</strong> d'alimenter le système en informations 1513.3.1.5.9.2 Il est l'outil qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> les stocker <strong>de</strong> façon àles rendre exploitables 1523.3.1.5.9.3 Enfin il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> diffuser en temps réel l'information ciblée aux membres <strong>de</strong> l'entreprise (Push) 1523.3.1.5.10 Il facilite la mise àdisposition d'outils d'expertise perm<strong>et</strong>tant en particulier <strong>de</strong>s simulations ...........................1523.3.1.5.11 L'outil pour construire <strong>et</strong> capitaliser un potentiel <strong>de</strong> compétence: le knowledge management (KM) ............1523.3.1.5.12 La formation interne du personnel : le e-learning .............................................................................................1533.3.1.5.13 Démultiplier l'efficacité <strong>de</strong>s commerciaux en les connectant aux services du siège.......................................1533.3.1.5.14 Un outil au service <strong>de</strong>s techniciens <strong>de</strong> maintenance ........................................................................................1543.3.1.5.15 La Télémaintenance...........................................................................................................................................1503.3.1.5.16 L'Intran<strong>et</strong>, facteur <strong>de</strong> décentralisation qui se construit lui-même <strong>de</strong> façon décentralisée...............................1543.3.1.5.17 Des possibilités nouvelles pour le télétravail .....................................................................................................1543.3.1.5.17.1 De nombreux avantages pour les salariés, l'environnement <strong>et</strong> l'aménagement du territoire 1543.3.1.5.17.2 Le gain est par contre bien moins évi<strong>de</strong>nt pour l'entreprise <strong>et</strong> pour les syndicats <strong>de</strong> salariés : 1553.3.1.5.17.3 Des résultats décevants 1553.3.1.5.17.4 Télétravail <strong>et</strong> téléservices 1563.3.1.5.18 l'élaboration <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l'entreprise ........................................................................................................1563.3.1.5.19 L'outil <strong>de</strong> pilotage pour les managers................................................................................................................1573.3.1.5.20 Touchant tous les aspects <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l'entreprise il concerne également les syndicats...............................1573.3.1.5.21 Moins <strong>de</strong> bureaucratie, plus <strong>de</strong> contacts humains avec les collègues <strong>et</strong> les clients .......................................1573.3.1.5.22 Le sta<strong>de</strong> ultime, l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise étendue: les extran<strong>et</strong>s......................................................................1573.3.1.6 Les pathologies <strong>de</strong>s Intran<strong>et</strong> 1583.3.1.6.1.1 une confusion entre le "physique" <strong>et</strong> le "fonctionnel" 1583.3.1.6.1.2 une confusion entre "information" <strong>et</strong> "décision" 1593.3.1.6.1.3 Un confinement àl'intérieur <strong>de</strong> l'entreprise 1593.3.1.6.1.4 Deux questions test perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> savoir s'il s'agit d'un Intran<strong>et</strong> "plaqu<strong>et</strong>te" ou d'un véritable Intran<strong>et</strong>: 1593.3.2 L'entreprise avec ses partenaires : <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ou Extran<strong>et</strong> 1593.3.2.1 Un extran<strong>et</strong>: l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise étendue, "l'usine virtuelle" 1593.3.2.2 Relations client/fournisseur, donneur d'ordre <strong>et</strong> sous-traitants, banques <strong>et</strong> entreprises : le web-EDI 1603.3.2.2.1 Un abaissement drastique <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transmission en utilisant le réseau <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (l'EDI sur IP) ...............1603.3.2.2.2 Plus simple, moins cher, EDI dans IP: le Web EDI, le nouveau protocole XML..............................................1603.3.2.3 Echange <strong>de</strong> données techniques "co-engineering" PLM: gain <strong>de</strong> temps <strong>et</strong> d'argent pour concevoir <strong>et</strong>fabriquer <strong>de</strong> nouveaux produits 1613.3.2.4 Suivi d'exécution <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s, maintenance dépannage <strong>et</strong> service après - vente 1623.3.2.5 L'animation <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> prescripteurs, distributeurs, importateurs,... 1633.3.2.6 Sous traitance <strong>de</strong> l'immatériel, 1633.3.2.7 Les centres d’appel 1633.3.2.8 Des partenaires incontournables: les administrations 1643.3.2.8.1 Le poids <strong>de</strong>s formalités administratives représente une charge non négligeable...........................................1643.3.2.8.2 Une opportunité pour faire <strong>de</strong>s économies <strong>et</strong> gagner en transparence: les marchés publics........................1643.3.2.9 L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> "classe affaire" <strong>et</strong> "classe tourisme" 1643.3.2.10 Les pathologies <strong>de</strong>s extran<strong>et</strong>s: le syndrome du "territoire" 1653.3.3 Les réseaux d'entreprises : un champ d'application privilégié ? 1653.3.3.1 La Mondialisation <strong>de</strong> l'économie entraîne tout à la fois la concentration <strong>de</strong>s grands groupes <strong>et</strong> ledéveloppement d'une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> PME travaillant en réseau : le principe <strong>de</strong> subsidiarité 1653.3.3.2 Quels types <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> PME ? 1683.3.3.2.1 <strong>Entreprise</strong>s géographiquement proches............................................................................................................1683.3.3.2.2 A l'inverse, réseaux d'entreprises quadrillant le territoire..................................................................................1683.3.3.2.3 Des réseaux temporaires....................................................................................................................................1683.3.3.2.4 entreprises sous-traitantes d’un même type <strong>de</strong> donneur d’ordre.....................................................................1683.3.3.2.5 entreprises appartenant àun club actif d'utilisateurs.........................................................................................1683.3.3.2.6 entreprises appartenant àun même secteur professionnel géographiquement concentré ............................1683.3.3.2.7 entreprises appartenant àune même communauté professionnelle géographiquement dispersée sur tout l<strong>et</strong>erritoire1693.3.3.2.8 entreprises situées dans un même Technoparc ...............................................................................................1693.3.3.2.9 <strong>Entreprise</strong>s ayant entre elles <strong>de</strong>s liens capitalistiques ......................................................................................1693.3.3.2.10 <strong>Entreprise</strong>s participant à<strong>de</strong>s partenariats internationaux..................................................................................1693.3.3.3 Les communautés virtuelles : travailler ensemble plus efficacement <strong>et</strong> développer une force <strong>de</strong> frappe visàvis <strong>de</strong> l'extérieur 1693.3.3.3.1 Un travail en réseau plus efficace avec mise en commun <strong>de</strong> compétences <strong>et</strong> <strong>de</strong> services...........................169


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 93.3.3.3.23.3.3.3.3Une capacité <strong>de</strong> négociation accrue pour les achats .......................................................................................170Une meilleure visibilité internationale pour la promotion <strong>et</strong> les ventes :...........................................................1703.3.3.3.3.1 Un site Web riche en information sur le domaine <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> la communauté 1703.3.3.3.3.2 Une plus gran<strong>de</strong> richesse dans le catalogue proposé au client 1703.3.3.3.3.3 Une politique active <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing : représentants régionaux, mailing, achats d'espaces 1703.3.3.3.3.4 La possibilité <strong>de</strong> se faire référencer comme fournisseur dans une place <strong>de</strong> marché 1703.3.3.3.4 Comment se construisent <strong>de</strong> telles communautés ? les "community brokers" <strong>et</strong> les "infomediaires"...........1703.3.3.3.4.1 Sous l'impulsion d'un lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la profession 1713.3.3.3.4.2 Sous l'influence d'un fournisseur commun àla plupart <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la communauté 1713.3.3.3.4.3 A l'initiative d'un donneur d'ordre dont la compétitivité dépend <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> ses fournisseurs 1713.3.3.3.4.4 Sous l'influence d'une structure professionnelle 1713.3.3.3.4.5 A l'initiative d'une entreprise qui fait profession <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong> telles organisations 1713.3.3.3.4.6 De nombreux magazines professionnels tentent également <strong>de</strong> jouer ce rôle auprès <strong>de</strong> leurs lecteurs. 1723.3.3.3.4.7 Bientôt aussi les grands sites "portail" comme Amazon.com , Yahoo!, geocities,…? 1723.3.3.3.4.8 Sous la direction d'une entreprise qui se crée spécifiquement pour fédérer l'offre <strong>de</strong> service ou <strong>de</strong> produit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tecommunauté vis àvis <strong>de</strong> l'extérieur 1723.3.3.3.4.9 Soit sous l'impulsion <strong>de</strong>s pouvoirs publics 1723.3.3.3.5 Quelques autres exemples.................................................................................................................................1723.3.3.4 Des communautés <strong>de</strong> métier au niveau <strong>de</strong>s ouvriers "professionnels" <strong>et</strong> non plus à celui <strong>de</strong>sentreprises 1734 Les atouts pour l'entreprise? Comment s'approprier les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>?1744.1 Les freins <strong>et</strong> les moteurs 1744.1.1 Les arguments évoqués par les entreprises qui hésitent àse lancer 1744.1.1.1.1 "Ce n'est pas un outil pour travailler sérieusement"..........................................................................................1744.1.1.1.1.1 C'est un gadg<strong>et</strong> qui va faire perdre du temps ànos salariés (Syndrome du Minitel rose).: les "Sniffers" 1744.1.1.1.1.2 "avec le courrier électronique les employés vont être submergés <strong>de</strong> mail" 1744.1.1.1.1.3 "Ce n'est qu'une mo<strong>de</strong>, comme les cercles <strong>de</strong> qualité" 1744.1.1.1.2 dans le domaine du Luxe, cela risque d'impliquer un prix uniforme.................................................................1744.1.1.1.3 <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, outil pour effectuer <strong>de</strong>s transactions? Alors c'est inutile tant que nos partenaires ne seront pasbranchés..............................................................................................................................................................1754.1.1.1.4 Nous manquons d'information perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> voir les usages véritablement efficaces ..................................1754.1.1.1.5 Crainte d'une technologie complexe réservée aux entreprises <strong>de</strong> pointe........................................................1754.1.1.1.6 il y a <strong>de</strong>s urgences plus gran<strong>de</strong>s........................................................................................................................1754.1.1.1.7 "Les technologies évoluent trop vite. Attendons qu'elles soient stabilisées"....................................................1754.1.1.1.8 "c'est trop cher" ! ou àl'inverse "c<strong>et</strong>te gratuité ne m'inspire pas confiance".....................................................1754.1.1.1.8.1 "C'est une technologie trop onéreuse pour ma PME" 1754.1.1.1.8.2 À l'inverse la "gratuité" nous a plusieurs fois été présentée comme un facteur <strong>de</strong> blocage : 1754.1.1.1.8.3 Le réel problème <strong>de</strong>s coûts? 1764.1.1.1.8.4 Le prix <strong>de</strong>s communications locales pour se raccor<strong>de</strong>r au fournisseur d'accès intern<strong>et</strong>: le forfait? 1764.1.1.1.8.5 Malgré <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong>puis 1998 <strong>de</strong>s prix encore prohibitifs pour les lignes louées 1764.1.1.1.9 "C'est un réseau au bord <strong>de</strong> l'apoplexie : on ne peut pas bâtir une stratégie sur lui"......................................1784.1.1.1.10 "C'est trop dangereux": <strong>de</strong>s précautions nécessaires mais le danger est aussi <strong>de</strong> surestimer les risques ...1784.1.1.1.10.1 les risques d'agression 1784.1.1.1.10.2 Le risque d'engagements juridiques mal contrôlés 1794.1.1.1.11 Mais aussi <strong>de</strong>s blocages liés àla remise en cause <strong>de</strong>s pouvoirs qui transparaissent dans les réactions ......1794.1.2 Les raisons qui poussent les entreprises àtenter l'aventure 1794.1.2.1 "on ne peut pas ne pas faire" 1794.1.2.2 "on risque d'être obligé <strong>de</strong> faire" 1794.1.2.3 La compréhension du fait que les outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont d'abord une source d'économies 1804.1.2.4 une source <strong>de</strong> compétitivité en apportant souplesse efficacité <strong>et</strong> réactivité 1814.1.2.5 La perception qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ouvre <strong>de</strong>s horizons, certes aléatoires, mais prom<strong>et</strong>teurs 1814.2 Les outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> concernent les entreprises <strong>de</strong> toute taille, <strong>de</strong> tous secteurs. Tousles métiers en sont profondément modifiés 1824.2.1 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> offre <strong>de</strong>s outils pour toutes les fonctions d'une entreprises 1824.2.2 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> au service <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l'entreprise 1834.2.2.14.2.2.2Pour renforcer la compétitivité en augmentant productivité, réactivité <strong>et</strong> flexibilitéPour faciliter l'expansion <strong>de</strong> l'entreprise1831834.2.3 Une modification profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous les métiers dans l'entreprise 1844.2.3.1 Les "VRP" : moins <strong>de</strong> travail administratif, <strong>de</strong>s outils plus puissants mais une perte d'indépendance dansbien <strong>de</strong>s cas 1844.2.3.2 Les commerciaux en magasin , vont <strong>de</strong>voir davantage <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s conseillers que <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs 1844.2.3.3 Le mark<strong>et</strong>ing/vente/sav 1844.2.3.4 Pour les services les services "appro" <strong>et</strong> les services comptables 1844.2.3.5 Pour le service achat 1854.2.3.6 Pour le service logistique 1854.2.3.7 Pour l'ingénieur <strong>de</strong> production 1854.2.3.8 Pour l'opérateur <strong>de</strong> MOCN 1854.2.3.9 Pour le Directeur Informatique 185


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 104.2.3.10 Pour le DRH 1864.2.3.11 Pour les hiérarchies intermédiaires 1864.2.3.12 Pour les "cadres" qui doivent <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s managers 1864.2.3.13 Les réponses àtoutes ces questions ne peuvent être àl'évi<strong>de</strong>nce que celles du "patron". 1864.2.3.14 Cela va nécessiter un immense effort <strong>de</strong> formation 1874.3 Ni un problème financier Ni un problème technique : <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est au premier chef un défistratégique 1874.3.1.1 Peu onéreux pour le matériel <strong>et</strong> les logiciels, <strong>et</strong> facile techniquement à m<strong>et</strong>tre en œuvre 1874.3.1.2 Mais le véritable problème est celui <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l'entreprise, redéfini àpartir <strong>de</strong>s opportunités offertespar le N<strong>et</strong> … <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> la capacité à m<strong>et</strong>tre celle-ci en ordre <strong>de</strong> bataille. 1884.3.1.3 Quelques questions clé avant <strong>de</strong> se lancer 1884.3.1.3.1 L'entreprise <strong>et</strong> ses partenaires sont-ils techniquement capables d'accomplir une telle mutation?................1884.3.1.3.2 La structure humaine <strong>de</strong> l'entreprise est-elle capable <strong>de</strong> tenir le choc?..........................................................1884.3.1.4 Certaines organisations sont plus propices que d'autres: 1884.3.1.5 Les entreprises intégrées dans un réseau sont àl'évi<strong>de</strong>nce les premières concernées: 1884.3.1.6 La culture <strong>de</strong> l'entreprise joue un rôle essentiel 1884.3.1.7 Ne pas confondre Stratégie <strong>et</strong> planification 1894.4 Par où commencer ?. 1894.4.1.1 Start Simple ! Grow Fast ! Do It Now ! 1894.4.1.2 Une première étape dans tous les cas : l'e-mail 1904.4.1.3 Une première stratégie: pru<strong>de</strong>nce <strong>et</strong> d'amélioration <strong>de</strong> la compétitivité, l'Intran<strong>et</strong> puis l'extran<strong>et</strong> 1904.4.1.4 Une logique d'expansion <strong>et</strong> <strong>de</strong> conquête <strong>de</strong> marchés nouveaux : le site Web <strong>et</strong> les techniques <strong>de</strong>promotion 1914.4.1.5 Au bout du processus une intégration <strong>de</strong> toute la chaîne: intern<strong>et</strong>, extran<strong>et</strong> <strong>et</strong> Intran<strong>et</strong> 1914.5 Comment conduire c<strong>et</strong>te évolution : quelques pistes 1914.5.1.1 Un nécessaire engagement du patron 1914.5.1.2 Détecter, reconnaître <strong>et</strong> s'appuyer sur les compétences latentes 1914.5.1.3 Un autre moyen puissant d'aller <strong>de</strong> l'avant : les stages longs d'élèves ingénieurs, le win.win.win 1924.5.1.4 Savoir utiliser <strong>de</strong>s compétences extérieures 1934.5.1.5 Développer les compétences <strong>et</strong> les moyens internes 1934.5.1.6 Enfin ne pas négliger la sécurité 1944.5.1.6.1 Les risques <strong>de</strong> fuite d'information sensible........................................................................................................1944.5.1.6.2 Les risques dus aux brigands <strong>de</strong> toute espèce..................................................................................................1944.5.1.6.3 Les risques dus au manque <strong>de</strong> rigueur dans la conception <strong>de</strong>s sites..............................................................1955 Les gran<strong>de</strong>s évolutions technologiques : le haut débit <strong>et</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> noma<strong>de</strong> 1965.1 Le haut débit: Les autoroutes <strong>de</strong> l'information, l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> large ban<strong>de</strong> 1965.1.1.1 La fibre optique: effondrement <strong>de</strong>s prix explosion <strong>de</strong>s débits, <strong>de</strong>s hierarchies bousculées 1965.1.1.1.1 Les progrès <strong>de</strong> la R&D .......................................................................................................................................1965.1.1.1.2 Dans l'industrie l'augmentation <strong>de</strong>s débits suit également la loi <strong>de</strong> Moore <strong>de</strong> doublement tous les 18 mois1965.1.1.1.3 Des couts <strong>de</strong> déploiement finalement relativement modiques.........................................................................1975.1.1.2 La transmission optique àtrès haut débit: la technologie laser multiplexée 1975.1.1.3 Les constellations <strong>de</strong> satellites: une technologie <strong>de</strong> niche 1985.1.1.4 Le développement <strong>de</strong> Drones <strong>et</strong> <strong>de</strong> dirigeables: une idée intéressante? 1995.1.1.5 Les technologies ATM (voix, vidéo ou données): une technologie intermédiaire?, 1995.1.1.6 Les réseaux conçus directement autour <strong>de</strong> la norme IP semblent être la voie d'avenir 1995.1.1.7 Les nœuds d'interconnexion: en Europe un grave goulot d'étranglement 2005.1.1.8 Les "br<strong>et</strong>elles d'accès àl'autoroute: l'actuel goulot d'étranglement, mais les techniques sont prêtes 2015.1.1.9 L'utilisation <strong>de</strong>s réseaux câblés: un développement rapi<strong>de</strong> 2015.1.1.10 XDSL <strong>et</strong> ADSL un débit multiplié par 100 sur le fil du téléphone classique: l'enjeu du "dégroupage" 2025.1.1.11 la connection directe du client final par fibre optique (fiber to home), une étape intermédiaire la fibrehybri<strong>de</strong>? 2035.1.1.12 La boucle locale radio (BLR) pour les zones àfaible <strong>de</strong>nsité…<strong>et</strong> une alternative àl'opérateur historique2045.1.1.13 Les WAN (Wi<strong>de</strong> Area N<strong>et</strong>work) radio: la norme 802.11 ("Wi-Fi") <strong>et</strong> Blu<strong>et</strong>ooth 3 2045.1.1.14 La réception directe par satellite: une place sans doute plus mo<strong>de</strong>ste que prévu il y a quelques années2055.1.1.15 La technologie PLC (Powerline Communications) utilise les fils <strong>de</strong> la distribution électrique bass<strong>et</strong>ension 2055.1.1.16 Quelques chiffres 2065.2 L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> noma<strong>de</strong> 2065.2.1.1 Pour les mobiles les normes GSM ("2G"), WAP, GPRS (2,5G) Edge <strong>et</strong> UMTS (3G) en 2010 la 4G? 2065.2.1.1.1.1 Le GSM, les résultats décevants du WAP <strong>et</strong> le succès spectaculaire <strong>et</strong> inattendu du SMS 2065.2.1.1.1.2 Le GPRS 2065.2.1.1.1.3 UMTS <strong>et</strong> Edge 2065.2.1.1.1.4 La future norme "4G" 2075.2.1.2 Le protocole ENUM 2075.2.1.3 Les révolutions en gestation dans le "portable" la convergence <strong>de</strong>s appareils portables, le m-business <strong>et</strong>le "m-commerce" 2075.2.1.4 Dans la même logique l'automobile va se trouver profondément transformée 2115.2.1.5 Il commence àen être <strong>de</strong> même pour le train <strong>et</strong> l'avion 2115.3 Des techniques perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> limiter les volumes d'information àtransm<strong>et</strong>tre 2125.3.1.1 Le développement <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> compression notamment d'images vidéo (MPEG) <strong>et</strong> <strong>de</strong> sons(MP3) 2125.3.1.2 La multiplication <strong>de</strong>s serveurs <strong>de</strong> proximité (Proxy) <strong>et</strong> les Content Delivery N<strong>et</strong>work (CDN) 212


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 115.4 Une saturation constante quelle que soit la largeur <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>? 2126 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : une chance àsaisir pour développer création d'entreprises <strong>et</strong> emploi 2136.1 La création d'entreprises dans les NTIC: un enjeu majeur, un problème spécifique 2136.1.1 Un enjeu majeur au <strong>de</strong>là<strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> folie <strong>de</strong> la bourse 2136.1.1.16.1.1.2Pour le développement économique, l'emploi <strong>et</strong> la balance commercialeQuelques repères sur les montants investis en capital risque2142146.1.1.2.1.1 Aux Etats-Unis 2146.1.1.2.1.2 En Europe 2156.1.1.2.1.3 En France 2156.1.1.3 Pour l'innovation dont les plus radicales proviennent quasiment toujours d’entreprises nouvelles 2156.1.1.4 Une économie <strong>de</strong> Standards: les premiers arrivés prennent les places <strong>et</strong> sont ensuite indélogeables 2186.1.1.5 Quid <strong>de</strong> la stratégie du "me too" (les "suiveurs")? 2196.1.2 La création d'entreprise dans les NTIC: <strong>de</strong> fortes spécificités par rapport aux autres secteurs2206.1.2.1 Dans beaucoup <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s peu d'expérience professionnelle requise pour démarrer 2206.1.2.2 On peut distinguer trois catégories <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites entreprises: les enfants les nains <strong>et</strong> les pygmées 2216.1.2.3 Pour démarrer peu <strong>de</strong> capitaux sont nécessaires 2216.1.2.4 Un jeune diplômé est naturellement bien en phase avec ces nouveaux marchés 2226.1.2.5 Les artistes aussi 2226.1.2.6 Un domaine où la croissance <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> la maîtrise d'un marché l'emporte sur une visionpatrimoniale <strong>de</strong> contrôle <strong>et</strong> <strong>de</strong> transmission familiale 2236.1.2.7 C'est l'âge ou l'on peut se perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s risques 2236.1.2.8 "vendre ses sala<strong>de</strong>s dans le désert"? : Une dose d'humilité souvent nécessaire 2236.1.2.9 1999: la rupture du contrat moral entre ingénieurs <strong>et</strong> Gran<strong>de</strong>s <strong>Entreprise</strong>s 2246.1.2.10 N'oublions pas cependant une autre source <strong>de</strong> création : l'essaimage àpartir <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises2246.1.2.11 Des évolutions boursières spectaculaires en hausse comme en baisse ("Start-up" <strong>et</strong> "Start-Down"), maisnéanmoins une importance contamment croissante dans notre économie 2246.1.2.12 Les paradoxes d'une économie <strong>de</strong> standards: quelle est la valeur d'une start-up? B2B: Back to Basics2256.1.2.12.1 Même dans la "nouvelle économie" la valeur" d'une entreprise reste son espérance <strong>de</strong> gains actualisée...2256.1.2.12.2 L'apparent paradoxe: la valeur économique d'une start-up est un multiple <strong>de</strong> ses pertes! ............................2266.1.2.12.2.1 Pour une entreprise visant à<strong>de</strong>venir le standard du marché 2266.1.2.12.2.2 pour une entreprise développant <strong>de</strong>s technologies nouvelles <strong>et</strong> visant àse faire rach<strong>et</strong>er 2266.1.2.12.2.3 la relation entre "pertes" <strong>et</strong> valorisation dans une entreprise <strong>de</strong> croissance 2266.1.2.12.3 les dérives du système, la vague <strong>de</strong> mars 2000 <strong>et</strong> le creux <strong>de</strong> 2001 : le e-krach ...........................................2276.2 Typologie <strong>de</strong>s entreprises dont on peut considérer la création comme directement liéeau développement <strong>de</strong> l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong> 2286.2.1.1 Les "Chercheurs d'or" : <strong>Entreprise</strong>s exploitant l’intern<strong>et</strong> pour développer leurs activités 2286.2.1.2 Les "fabricants <strong>de</strong> pelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> pioches" créent les outils exploitant les potentialités <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> 2286.2.1.3 Les "Maréchaux-Ferrants" : <strong>Entreprise</strong>s <strong>de</strong> service <strong>Intern<strong>et</strong></strong> 2296.2.1.4 "Shérifs, Saloon <strong>et</strong> banquiers" : <strong>Entreprise</strong>s n’utilisant pas nécessairement <strong>Intern<strong>et</strong></strong> mais créées àpartir<strong>de</strong>s nouveaux besoins qu’il génère 2296.3 Les difficultés àsurmonter pour accroitre le nombre <strong>de</strong> création d'entreprises 2296.3.1.1 Aujourd'hui paradoxalement les mieux formés sont les moins créateurs 2296.3.1.2 Le contexte culturel est très important : le rôle <strong>de</strong>s médias 2296.3.1.3 Il dépend également <strong>de</strong> la reconnaissance sociale du créateur qui est aujourd'hui tenté <strong>de</strong> s'expatrier2296.3.1.4 Outre-Atlantique il est valorisant d'avoir créé une entreprise, même si l'aventure s'est terminée par unéchec <strong>et</strong> ce n'est malheureusement pas encore le cas chez nous 2306.3.2 Dispositif d'appui : incubateurs <strong>et</strong> kiosques d'informations 2306.3.2.16.3.2.2Le créateur d'entreprise a besoin d'économiser son tempsIl a surtout besoin d'être connecté à<strong>de</strong>s réseaux : les incubateurs publics <strong>et</strong> privés2302316.3.2.2.1.1 L'incubateur: le point d'intersection <strong>de</strong> 4 réseaux 2316.3.2.2.1.2 les incubateurs publics: àdominante technologique 2316.3.2.2.1.3 Les incubateurs privés : entre la société <strong>de</strong> service <strong>et</strong> le capital risque 2316.3.2.2.1.4 Les incubateurs "corporate" : un outil <strong>de</strong> veille technologique pour les grands groupes 2316.3.3 Le financement <strong>de</strong> la création d'entreprises <strong>et</strong> du développement <strong>de</strong>s jeunes entreprises: manqued'argent ou manque <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s? 2316.3.3.1 Paradoxalement les <strong>de</strong>ux sont vrais 2316.3.3.2 Soyons clairs : le banquier stricto sensu, celui qui prête l'argent <strong>de</strong>s autres, ne peut <strong>et</strong> ne doit prendre <strong>de</strong>risques que très limités 2326.3.3.3 Les investisseurs : Ceux dont le métier est le commerce du "risque" 2326.3.3.4 Mais c<strong>et</strong>te profession elle-même se subdivise en <strong>de</strong> nombreux métiers 2326.3.3.4.1 Le capital risque : le plancher du million d'euros ..............................................................................................2326.3.3.4.1.1 Un r<strong>et</strong>ard dans notre pays en cours <strong>de</strong> rattrappage mais une évolution qu'il convient <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r 2326.3.3.4.1.2 Un financement ciblé sur <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s déjàbien développés: la barre du Million d'Euro 2336.3.3.4.2 Les marchés <strong>de</strong>s capitaux : un élément déterminant pour le capital-risque....................................................2336.3.3.4.3 Le capital <strong>de</strong> proximité : une capacité <strong>de</strong> démultiplication................................................................................2346.3.3.4.4 La "love money" : essentiel pour le démarrage.................................................................................................2346.3.3.4.5 Les "fonds d'amorçage" (Seed Money) : une bonne solution pour les entreprises technologiques...............2356.3.3.4.6 Les ai<strong>de</strong>s publiques (Drire, Anvar, Crédits d'impot,…): problèmes d'adaptation <strong>et</strong> <strong>de</strong> vitesse .......................2356.3.3.4.7 Les Business Angels <strong>et</strong> les stock options : les éléments clé du dispositif........................................................2356.3.3.4.7.1 Les Business Angels : <strong>de</strong> l'argent, mais surtout une expertise <strong>et</strong> un réseau 235


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 126.3.3.4.7.2 Financer <strong>et</strong> fidéliser <strong>de</strong>s cadres expérimentés, payer avocats, conseil <strong>et</strong> fournisseurs sans sortir <strong>de</strong> cash: les stockoptions2386.3.4 Manque <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> ou manque d'entrepreneur? la solution <strong>de</strong> l'atelier <strong>de</strong> l'innovation 2396.4 Une piètre connaissance <strong>de</strong> la création d'entreprises en France 2396.5 Autres problèmes méritant d'être signalés 2406.5.1.1 Alléger les formalités, simplifier les procédures : le cri du cœur! 2406.5.1.2 Un problème important <strong>et</strong> urgent : le danger d'adopter une réglementation àl'américaine en matière <strong>de</strong>brev<strong>et</strong>s sur les logiciels 2406.5.1.2.1 le risque <strong>de</strong> pousser au secr<strong>et</strong> quand le brev<strong>et</strong> <strong>de</strong>vrait entrainer la connaissance publique <strong>de</strong>s inventions .2406.5.1.2.2 une durée <strong>de</strong> 20 ans inadaptée àl'innovation logicielle ...................................................................................2406.5.1.2.3 paradoxalement, un outil au main <strong>de</strong>s gros éditeurs pour s'approprier les innovations <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its .................2406.5.1.2.4 une arme contre les logiciels libres....................................................................................................................2406.5.1.2.5 Une opportunité pour l'Europe: créer une réglementation sui generis performante .......................................2406.5.1.3 Aujourd'hui les règles <strong>de</strong>s marchés publics éliminent les entreprises qui n'ont pas <strong>de</strong> référencessuffisantes <strong>et</strong> donc les créateurs 2417 Propositions pour un plan d'action 2427.1 Les pouvoirs publics ne peuvent pas ne pas agir 2427.1.1 L'Etat responsable <strong>de</strong> fixer les règles <strong>de</strong> droit 2427.1.2 Les administrations génèrent <strong>de</strong>s contraintes, facteurs <strong>de</strong> coûts <strong>de</strong> gestion 2427.1.3 Les pouvoirs publics sont un acteur économique majeur 2427.1.4 Les pouvoirs publics responsables d'un développement harmonieux <strong>de</strong>s territoires 2427.1.5 Les pouvoirs publics ont une mission "d'éclairage public" 2427.1.5.1 Diffuser l'information qu'ils détiennent 2427.1.5.2 M<strong>et</strong>tre en place un observatoire pour que chacun puisse se situer par rapport aux évolutions en cours2427.1.5.3 Assurer une formation adaptée aux évolutions 2437.1.5.4 Orienter les efforts <strong>de</strong> la recherche publique aux fins <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s armes ànos entreprises pour forgerleur avenir 2437.1.5.5 Créer les conditions <strong>de</strong> la confiance : signature électronique, registre du commerce, certification,… 2437.1.5.6 Un rôle d'éclairage public vis àvis du tissu <strong>de</strong>s PME 2437.1.5.7 Les pouvoirs publics se doivent enfin d'être exemplaires 2447.1.6 Le Programme d'Action Gouvernemental pour la Société <strong>de</strong> l'Information 2447.2 Améliorer l'environnement global pour créer les conditions du décollage 2447.2.1 Faire évoluer l'environnement juridique 2447.2.1.1 Faire évoluer les règles <strong>de</strong> droit pour qu'elles apportent <strong>de</strong>s réponses claires <strong>et</strong> stables aux nouvellesquestions posées par l'intern<strong>et</strong> 2447.2.1.2 Créer les conditions <strong>de</strong> la confiance ; signature électronique, nommage, registre du commerce, contratstype, certification,… 2447.2.1.3 Réunir les conditions perm<strong>et</strong>tant un véritable développement du paiement électronique 2467.2.1.4 Autoriser un niveau raisonnable dans le domaine du cryptage 2467.2.1.5 Adapter le droit <strong>de</strong> la concurrence <strong>et</strong> le faire respecter notamment dans le domaine <strong>de</strong>s Télécom 2467.2.1.6 Devenir <strong>de</strong>s acteurs encore plus actifs <strong>de</strong> la construction d'un droit nécessairement international: leproblème du ressort 2477.2.1.6.1.1 Quid du droit d'expression sur intern<strong>et</strong> 2487.2.1.6.1.1.1 responsabilité pénale <strong>et</strong> civile pour un site accessible <strong>de</strong>puis tous les pays du mon<strong>de</strong>, 2487.2.1.6.1.1.2 protection contre la calomnie, les injures, la diffamation, l'atteinte àla vie privée 2487.2.1.6.1.1.3 Quid àl'inverse <strong>de</strong> la liberté d'expression 2487.2.1.6.1.1.4 Quid <strong>de</strong>s lois réglementant les publications? 2487.2.1.6.1.2 Quid <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s individus 2487.2.1.6.1.2.1 protection <strong>de</strong>s mineurs (âge <strong>de</strong> la majorité?,...) 2487.2.1.6.1.2.2 protection <strong>de</strong> l'adulte contre <strong>de</strong>s tentations préjudiciables àsa santé (drogue, alcool,...) ou àses finances (jeux,loteries, casino, paris sur les match <strong>de</strong> foot,...) ou àsa moralité (censure,...)? 2487.2.1.6.1.2.3 protection assurée aux mala<strong>de</strong>s : vente <strong>de</strong> médicaments en ligne, publicité pour les médicaments 2497.2.1.6.1.2.4 Quid <strong>de</strong>s consultations en ligne (avocats, mé<strong>de</strong>cins,…)? 2497.2.1.6.1.2.5 protection <strong>de</strong> la vie privée: 2497.2.1.6.1.2.5.1 élaboration <strong>et</strong> commercialisation <strong>de</strong>s fichiers 2497.2.1.6.1.2.5.2 web-bugs <strong>et</strong> autres spywares 2507.2.1.6.1.2.5.3 Quid <strong>de</strong> la publication sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> justice?: 2507.2.1.6.1.2.5.4 Quid <strong>de</strong> l'exploitation <strong>de</strong>s caméra <strong>de</strong> vidéo-surveillance, <strong>de</strong> la géolocalisation 2507.2.1.6.1.2.5.5 protection du secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances <strong>et</strong> donc du droit <strong>de</strong> les crypter 2507.2.1.6.1.2.6 protection <strong>de</strong>s travailleurs (télétravail) 2507.2.1.6.1.2.7 protection du consommateur? Législation du ven<strong>de</strong>ur ou <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>eur? 2517.2.1.6.1.2.8 protection <strong>de</strong> l'épargnant? empêcher les opérations <strong>de</strong> désinformation: 2517.2.1.6.1.3 Quid <strong>de</strong> la propriété intellectuelle ? 2527.2.1.6.1.3.1 droit d'auteur, copyright, droit <strong>de</strong> suite pour les œuvres d'art, site "warez",... 2527.2.1.6.1.3.2 droit du brev<strong>et</strong> sur les logiciels 2527.2.1.6.1.3.3 du droit <strong>de</strong>s marques? problèmes posés par les procédure <strong>de</strong> nommage sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>? 2527.2.1.6.1.4 Quid du droit <strong>de</strong> la concurrence, exclusivités territoriales, monopoles, abus <strong>de</strong> position dominante?, 2537.2.1.6.1.4.1 publicité comparative, dénigrement, appel à boycott, publicité mensongère, parasitisme commercial,paracommercialisme,... 2537.2.1.6.1.4.2 Lutte contre les monopoles : le cas Microsoft 2537.2.1.6.1.4.3 ententes <strong>et</strong> abus <strong>de</strong> position dominante : les Mark<strong>et</strong> places ? 2547.2.1.6.1.5 Quid du droit commercial, comptable, fiscal, douanier 2547.2.1.6.1.5.1 signification <strong>de</strong> l'exclusivité territoriale d'une concession? 254


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 137.2.1.6.1.5.2 Quelle est la pério<strong>de</strong> légale <strong>de</strong>s sol<strong>de</strong>s sur la toile? 2547.2.1.6.1.5.3 Quid du droit <strong>de</strong> la preuve en cas <strong>de</strong> contrats électroniques? 2547.2.1.6.1.5.4 Quid <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s données sensibles <strong>de</strong>s entreprises 2547.2.1.6.1.5.5 Quid <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> certains privilèges (monopole <strong>de</strong>s commissaires-priseurs, loi bancaire, quotas, régime <strong>de</strong>spharmacies d'officine, prix unique du livre,…) 2547.2.1.6.1.5.6 Quid <strong>de</strong>s règles comptables 2557.2.1.6.1.5.7 Quid <strong>de</strong>s législations fiscales <strong>et</strong> douanières sur les produits dématérialisés ou vendus sur intern<strong>et</strong> 2557.2.1.6.1.6 Quid <strong>de</strong>s règles protégeant la société, lutte contre la cyber-criminalité <strong>et</strong> le cyberterrorisme 2557.2.1.6.1.6.1 Quid <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la société contre la violence 2557.2.1.6.1.6.2 capacité <strong>de</strong>s Etats àse protéger (censure, interdiction <strong>de</strong> la cryptographie, attaque <strong>de</strong>s sites contrevenants...)?2557.2.1.6.1.6.3 protection contre <strong>de</strong> nouvelles formes <strong>de</strong> pollution comme le SPAM?. 2557.2.1.6.1.6.4 les pirates, les producteurs <strong>de</strong> virus, <strong>de</strong> bombes logiques, <strong>de</strong> Worms, <strong>de</strong> Hoax, <strong>de</strong> Chevaux <strong>de</strong> Troie,…: 2567.2.1.6.1.6.5 cyber-escrocs, blanchiment d'argent, chaînes pyramidales, abus <strong>de</strong> confiance, désinformation, détournement <strong>de</strong>moyens <strong>de</strong> calcul, sites <strong>de</strong> "carding"… 2567.2.1.6.1.6.6 Comment être aussi rapi<strong>de</strong>s que les délinquants 2567.2.1.6.1.7 Quid du rôle régalien <strong>de</strong> l'Etat 2567.2.1.6.1.7.1 droit d'ém<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> la monnaie? 2567.2.1.6.1.7.2 Quid <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> régulation dans le domaine <strong>de</strong>s NTIC? 2567.2.1.6.1.7.3 Quid du rôle àdonner àl'autorégulation (co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bonne conduite) par rapport au pouvoir normatif <strong>de</strong>s Etats? La"corégulation"? 2577.2.1.6.1.7.4 Une révolution dans l'élaboration <strong>de</strong>s normes 2577.2.1.6.1.7.5 Des règles nécessairement internationales sinon <strong>de</strong>s "arbitragistes" jouerons <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong> législation 2577.2.1.6.1.8 Quid <strong>de</strong> la e-démocratie 2587.2.1.7 Assurer une participation active <strong>de</strong> spécialistes français aux instances informelles qui élaborent les règles<strong>de</strong> droit sur le n<strong>et</strong> 2587.2.2 Alléger le poids <strong>de</strong>s contraintes administratives, 2597.2.2.1.17.2.2.1.2mo<strong>de</strong>rniser l'Etat, dématérialiser les procédures..............................................................................................259utiliser la géolocalisation.....................................................................................................................................2607.2.3 Les pouvoirs publics, acteurs économiques efficaces <strong>et</strong> facteurs <strong>de</strong> progrès 2607.2.3.1 Gérer les achats publics sur l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: une source d'économie, un facteur d'entraînement 2607.2.3.1.1.1 Au minimum publier gratuitement les appels d'offre (<strong>et</strong> si possible les prévisions) 2607.2.3.1.1.2 … <strong>de</strong> façon àsimplifier le travail administratif <strong>de</strong>s soumissionnaires 2607.2.3.1.1.3 l'utilisation <strong>de</strong>s enchères sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour les achats publics 2607.2.3.1.1.4 sans oublier une autre source <strong>de</strong> gain d'efficacité: la gestion <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong>s marchés 2617.2.3.2 utiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong> comme canal <strong>de</strong> vente 2617.2.3.3 Encourager la migration sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s services Minitel 2617.2.4 Favoriser toute initiative perm<strong>et</strong>tant d'améliorer la vitesse <strong>de</strong> transmission <strong>et</strong> <strong>de</strong> diminuer les coûtspour le client 2617.2.5 Une mission d'éclairage public 2627.2.5.1 Avoir au niveau <strong>de</strong>s pouvoirs publics un discours fort clair <strong>et</strong> crédible sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> 2627.2.5.2 Diffuser l'information publique 2637.2.5.3 Favoriser l'usage d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> à toutes les étapes du processus éducatif <strong>et</strong> former les spécialistesnécessaires. 2637.2.5.4 Conduire une politique <strong>de</strong> recherche ambitieuse 2647.2.5.4.1 Bien entendu dans le domaine <strong>de</strong>s technologies dures ...................................................................................2647.2.5.4.2 M<strong>et</strong>tre au point les outils adaptés aux PME.......................................................................................................2647.2.5.4.3 Quelques suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recherche qui paraissent essentiels pour perm<strong>et</strong>tre aux entreprises <strong>et</strong> àla société d'utiliserles potentialités d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> plus intelligemment..................................................................................................2647.2.5.4.3.1 Quelles mutations <strong>Intern<strong>et</strong></strong> génère-t-il dans les structures industrielles ? 2657.2.5.4.3.2 Quelles mutations dans l'organisation <strong>de</strong>s entreprises ?: 2667.2.5.4.3.3 l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> une économie <strong>de</strong> standards <strong>et</strong> non <strong>de</strong> High Tech: NTIC ou plutôt NST? 2667.2.5.4.3.4 Quelles évolution dans les modèles économétriques: les coûts? La rentabilité <strong>de</strong>s investissements immatériels? Lesmécanismes <strong>de</strong> financement? 2667.2.5.4.3.5 l'urbanisme 2667.2.5.4.3.6 l'aménagement du territoire 2677.2.5.4.3.7 dans le domaine juridique 2677.2.5.4.3.8 dans le domaine social <strong>et</strong> politique 2677.2.5.4.3.9 dans le domaine artistique 2687.2.5.4.3.10 Dans le domaine militaire: la soft-war 2687.2.5.4.3.11 Dans le domaine <strong>de</strong> la formation: NTE <strong>et</strong> e-learning 2697.2.5.4.3.12 Dans le domaine médical 2697.2.5.4.3.13 dans le domaine <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> la recherche <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'évaluation <strong>de</strong>s chercheurs 2697.2.5.4.3.14 Dans le domaine macroéconomique enfin : comment évaluer l'impact global, le benchmarking 2697.2.5.4.4 Mobiliser tout particulièrement les écoles relevant <strong>de</strong> notre Ministère .............................................................2707.2.5.5 Favoriser la création <strong>de</strong> labels pour éclairer le client 2707.2.5.6 Les pouvoirs publics promoteurs du développement économique 2707.2.5.7 Ai<strong>de</strong>r les PME àse saisir <strong>de</strong>s opportunités offertes par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> favoriser la création d'entreprises 2717.3 Des mesures spécifiques pour les PME 2727.3.1 Une nécessité pour l'administration : travailler en équipe <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> interministérielle 2727.3.2 Informer les PME <strong>et</strong> les sensibiliser aux enjeux d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> 2727.3.2.1 Une action <strong>de</strong> sensibilisation est encore malheureusement nécessaire 2727.3.2.2 Les gran<strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> sensibilisation 2737.3.2.2.1 En général un coup d'épée dans l'eau ..............................................................................................................2737.3.2.2.2 Une exception : quand c'est le gros client qui organise la cérémonie..............................................................273


Jean-Michel Yolin mise àjour le lundi 29 octobre 2001"Ce qui est marginal mais croît <strong>de</strong> façonexponentielle peut <strong>de</strong>venir majeur"Jean-Clau<strong>de</strong> Pelissolo"we haven't seen anything y<strong>et</strong>"Jean-François Abramatic (Autrans 2001)<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>Entreprise</strong>s: <strong>Mirages</strong> <strong>et</strong> opportunités ?Quelles initiatives prendre ?1 L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> en <strong>de</strong>ux mots1.1 Le fruit étrange <strong>de</strong> la liaison entre la rigueur <strong>de</strong>s militaires <strong>et</strong> la créativitélibertaire <strong>de</strong>s chercheurs sur fond <strong>de</strong> guerre froi<strong>de</strong>Aujourd'hui celui que l'on appelle le "réseau <strong>de</strong>s réseaux" est <strong>de</strong>venu incontournable. Il a ses fans, fascinés par sespossibilités immenses. Il a aussi encore quelques détracteurs <strong>de</strong> plus en plus rares, qui ne manquent pas une occasion <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce ses défauts ou les points faibles liés àsa conception <strong>et</strong> l'absence <strong>de</strong> contrôle qui en fait sa force aux yeux<strong>de</strong>s uns <strong>et</strong> sa faiblesse aux yeux <strong>de</strong>s autres.1.1.1 Dans les années 70, une initiative pour limiter la vulnérabilité <strong>de</strong>s réseaux informatiques en casd'attaque nucléaire :1964 : le Ministère américain <strong>de</strong> la Défense a l'idée d'un réseau <strong>de</strong> communication sans véritable direction centralisée,conçu <strong>de</strong> façon à<strong>de</strong>meurer opérationnel même si <strong>de</strong>s portions entières du réseau tombent en panne ou sont détruitesPaul Baran <strong>de</strong> la Rand Corporation en invente l'architecture avec la numérisation <strong>de</strong>s informations <strong>et</strong> le découpage <strong>de</strong>celle-ci en p<strong>et</strong>its blocs : L'originalité du système mis en place, qui assure son invulnérabilité à une attaque militaire"physique", est l'absence <strong>de</strong> point central : Le réseau fonctionne sur un mo<strong>de</strong> purement coopératif avec une multitu<strong>de</strong>d'ordinateurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> réseaux locaux ayant tous les mêmes prérogatives.L'idée fondamentalement nouvelle est <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre "l'intelligence" dans les terminaux <strong>et</strong> non dans le système d<strong>et</strong>ransmission avec ses gros centraux téléphoniquesChaque ordinateur "serveur" qui se connecte pour ém<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> recevoir sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, participe en outre au routage <strong>de</strong>smessages qui circulent àtravers le mon<strong>de</strong> selon <strong>de</strong>s cheminements quelque peu aléatoires : il reçoit <strong>de</strong>s serveurs voisins<strong>de</strong>s "paqu<strong>et</strong>s d'information" (les messages trop longs doivent en eff<strong>et</strong> être tronçonnés en p<strong>et</strong>its "paqu<strong>et</strong>s") <strong>et</strong> en fonction<strong>de</strong> l'adresse <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination, le transm<strong>et</strong> àson tour àun autre ordinateur qui se trouve "àpeu près" dans la bonne direction<strong>et</strong> dont la ligne est disponible (les paqu<strong>et</strong>s composant un même message empruntent éventuellement <strong>de</strong>s cheminsdifférents <strong>et</strong> n'arrivent pas obligatoirement dans l'ordre initial)Réaction 1 d'AT&T: "c'est aussi stupi<strong>de</strong> que <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre le pétrole dans <strong>de</strong>s tasses àcafé pour le transporter dans unpipeline".A c<strong>et</strong>te même époque Engelbart invente la souris www.engr.orst.edu/old_news/121098/engelbart.htmEn 1969, Larry Roberts <strong>de</strong> l'Agence américaine <strong>de</strong> l'armement (Arpa) <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àquatre universités américaines <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre ces idées en pratique dans un réseau expérimental. Quatre supercalculateurs sont interconnectés en 1971 : c'estle réseau Arpan<strong>et</strong>: http://som.csudh.edu/cis/lpress/history/arpamaps/f8sep1971.jpgLa nécessité d'adopter <strong>de</strong>s standards, élément clé du succès, <strong>et</strong> d'aller vite a conduit àla mise en place ce que certainsont appelé une "adhocratie" avec une coordination d'étudiants qui développent les idées <strong>de</strong> "protocoles" <strong>et</strong> <strong>de</strong> "RFC"(Request For Comment) perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> lancer les idées nouvelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> les tester auprès <strong>de</strong> la communautéC<strong>et</strong>te rupture dans les métho<strong>de</strong> d'élaboration <strong>de</strong> la normalisation internationale, porte en germe une évolutiondont nous n'avons pas encore tiré toutes les conséquences: elle risque <strong>de</strong> marginaliser les organes <strong>de</strong>normalisation officiels <strong>et</strong> leurs longs processus formelsLes chercheurs américains utilisent très vite ce réseau qui leur perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se partager <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>quelques très gros ordinateurs, très onéreux àl'époque. Paradoxalement, comme nous le verrons plus tard c<strong>et</strong>te utilisation,vite marginalisée refait surface aujourd'hui avec la mise en réseau <strong>de</strong> … millions <strong>de</strong> micro-ordinateurs1.1.2 Un apport décisif <strong>de</strong>s chercheurs en terme d'ergonomie <strong>et</strong> <strong>de</strong> convivialité :Mais rapi<strong>de</strong>ment, comme c'est souvent le cas pour <strong>de</strong>s innovations radicales 2 ce n'est pas l'usage pour lequel il avaitété conçu au départ qui prédomine : le réseau est <strong>de</strong> plus en plus utilisé pour consulter <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données, échanger<strong>de</strong>s articles scientifiques puis <strong>de</strong>s messages.Quelques étapes :1Anecdote rapportée par Katie Hafner <strong>et</strong> Matthew Lyon dans leur livre "Where Wizars stay up late"2Rappelons qu'au départ le téléphone avait été conçu pour écouter <strong>de</strong>s concerts


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 171960 Ted Nelson invente l'hypertexte dont le premier modèle électromécanique fut publié en 1945 par Vannevar Bush.Inventeur du mot "hypertexte", Ted Nelson, conçoit l'hypertexte comme un gigantesque réseau contenant toute la productionintellectuelle (littérature, peinture, musique,…) mondiale. Ce réseau, qu'il a nommé "Xanadu" (dont on peut penser qu'ila inspiré "wanadoo"…), serait accessible par tous, chacun pouvant y ajouter ses propres productions. Celles-ci seraientreliées les unes aux autres par <strong>de</strong>s "liens hypertextes" explicitant leurs relations. Les liens entre ces différents élémentsperm<strong>et</strong>traient <strong>de</strong> "naviguer" <strong>de</strong> l'un àl'autre. L'utilisateur pourrait d'ailleurs lui-même ajouter <strong>de</strong>s liens àce gigantesqueHypertexte, contribuant ainsi àla mise àjour progressive du réseau implicite que constitue notre culture littéraire, artistique<strong>et</strong> scientifique...1971 Louis Pouzin, chercheur àl'INRIA, épaulé par Michel Montp<strong>et</strong>it invente le "datagramme", pièce essentielle <strong>de</strong>la transmission par paqu<strong>et</strong> qui ne nécessite plus l'immobilisation d'une voie <strong>de</strong> communication comme le protocoleaméricain <strong>de</strong> l'époque (Host-Host) : c'est le début du réseau Cycla<strong>de</strong>s.automne 1971 Ray Tomlinson invente l'e-mail, courrier électronique <strong>et</strong> choisit un symbole inutilisé dans leslaboratoires, le "@" pour séparer l'adresse <strong>de</strong> la machine du nom du <strong>de</strong>stinataire <strong>et</strong> création d'un groupe <strong>de</strong> travail en vue<strong>de</strong> définir un standard d'interconnexion. www.ifla.org/documents/intern<strong>et</strong>/hari1.txt <strong>et</strong> http://ojr.usc.edu/content/ojcD'après un professeur <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Rome le @ aurait été "inventé par les Marchands Vénitiens au 16ème siècle <strong>et</strong>correspondait àune unité <strong>de</strong> mesure : l’amphore, ce symbole aurait transité par le mon<strong>de</strong> arabe <strong>et</strong> l'Espagne avant <strong>de</strong><strong>de</strong>venir le "commercial a" Anglo-saxon1972: André Truong, créateur <strong>de</strong> la Société R2E, <strong>et</strong> François Gernelle, son directeur général, pour répondre auxbesoins <strong>de</strong> l'INRA (Institut <strong>de</strong> Recherche Agronomique) invente le premier micro-ordinateur : le Micral, autre pièceessentielle du futur réseau <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, (réaction d'alors d'un haut responsable <strong>de</strong> Bull rappelée par le Mon<strong>de</strong> "vous n'avezjamais rien compris àl'informatique"),1974 : Vinton Cerf m<strong>et</strong> en œuvre le concept <strong>de</strong> datagramme, développé avec "Cycla<strong>de</strong>s", dans le réseau Arpan<strong>et</strong> pourcréer un <strong>de</strong>s protocoles <strong>de</strong> base <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : TCP (protocole <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> transmission). Les multiples "paqu<strong>et</strong>s" émisne parviennent pas tous à<strong>de</strong>stination (jusqu'à15% sont perdus) : en cas d'engorgement momentané, certains routeurspeuvent en eff<strong>et</strong> être amenés à détruire ceux qui sont en attente: c'est le protocole TCP qui détecte ces échecs d<strong>et</strong>ransmission <strong>et</strong> provoque une nouvelle émission du paqu<strong>et</strong> considéréDès c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>, la participation <strong>de</strong> pays autres que les Etats-Unis à<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> spécifications <strong>et</strong> <strong>de</strong> tests est toutàfait notable: En France, l'Inria <strong>et</strong> le Cn<strong>et</strong> www.cn<strong>et</strong>.fr sont particulièrement actifs.C'est aussi l'époque où le CNET "invente" l'ATM www.atmforum.com qui a été jusqu'à aujourd'hui une technologieimportante pour accroître <strong>de</strong> façon substantielle les capacités <strong>de</strong> transports <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> télécommunications pour latransmission <strong>de</strong> données.1977 : , le protocole d'adressage IP (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Protocol) voit le jour : il vient compléter le protocole TCP. Dès lors, pourreprendre la définition <strong>de</strong> l'AFTEL :"Un intern<strong>et</strong> est alors défini comme un ensemble <strong>de</strong> réseaux interconnectés<strong>et</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, comme l'ensemble <strong>de</strong>s réseaux <strong>Intern<strong>et</strong></strong> interconnectés àl'ai<strong>de</strong> du protocole TCP/IP"76-78 : le proj<strong>et</strong> Cycla<strong>de</strong>s beaucoup trop "déstabilisant", moins "contrôlable" pour les modèles établis dans notre pays,se heurte àune très violente hostilité <strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s PTT 3 : celle-ci développe la norme X25 issue du protocole "Host-Host" américain, crée Transpac <strong>et</strong> obtient l'arrêt du proj<strong>et</strong> Cycla<strong>de</strong>s (qui n'aura coûté au total que 20 MF) : le protocole TCPIP <strong>de</strong>vient "hors la loi" (alors qu'àce moment il perm<strong>et</strong>tait déjà<strong>de</strong>s débits 30 fois plus élevés : 2.000 kbit/s contre 64 kbit/spour Transpac).Dany Vandrome, Directeur <strong>de</strong> Renater, www.renater.fr rappelle qu'en 1984 nos chercheurs <strong>de</strong>vaient se déplacer àLondrespour se connecter àARPANET …Sur c<strong>et</strong>te base est lancé le Minitel à l'abri <strong>de</strong>s perturbateurs. "A c<strong>et</strong>te époque déjàles tarifs dans notre pays étaient plusdu triple <strong>de</strong> ceux pratiqués aux Etats-Unis pour les entreprises" (Robert Mahl, Annales <strong>de</strong>s mines - nov 96).1981: la NSF (National Science Foundation) déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> financer un réseau "Computer and Science N<strong>et</strong>work" qui<strong>de</strong>viendra plus tard le NSFN<strong>et</strong> afin d'offrir aux universités <strong>de</strong>s services tels que la messagerie.1982 l'Administration <strong>et</strong> les gran<strong>de</strong>s entreprises américaines (IBM, Digital, HP,..), voulant "reprendre la main" essaientd'imposer un standard "vraiment professionnel": l'OSI: le consensus <strong>de</strong>s internautes sur TCP/IP conduit àl'échec <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teoffensive1988 le Finlandais Jarkko Oikarinen, université d'Oulu invente l'IRC (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Relay Chat) "standard <strong>de</strong> téléconférencesynchrone en mo<strong>de</strong> texte par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>" qui est aujourd'hui un <strong>de</strong>s principaux usages du réseau, pour l'instant encore peudans les entreprises www.mirc.co.uk/help/jarkko.txt1990: Tim Berners-Lee chercheur au CERN www.cern.ch (centre d'étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche nucléaire <strong>de</strong> Genève) inventeavec ses collègues le concept <strong>de</strong> World Wi<strong>de</strong> Web (WWW) <strong>et</strong> le langage hypertexte (HTML) www.w3.org/History.html :Derrière les images ou les mots clefs choisis par les auteurs <strong>de</strong> pages publiées sur le réseau, "se cachent" les adresses(hyperliens) d'autres pages d'information, situées éventuellement àl'autre bout du mon<strong>de</strong>.L'Hypertexte contient aussi bien <strong>de</strong>s images, <strong>de</strong>s sons ou <strong>de</strong>s séquences vidéo que du texte proprement dit.1991 un jeune étudiant Finlandais, Linus Torvalds développe LINUX, système d'exploitation dérivé <strong>de</strong>s systèmesd'exploitation conçus 20 ans auparavant pour les grosses machines en réseau (UNIX 1971 Ken Thompson <strong>et</strong> DennisRitchie) <strong>et</strong> le propose gratuitement. Ce système, beaucoup plus sur plus stable <strong>et</strong> moins gourmant en ressources que celui<strong>de</strong> microsoft, donne une nouvelle dynamique au mouvement du "logiciel libre" qui rassemble une communauté <strong>de</strong> plusieursdizaines <strong>de</strong> millers <strong>de</strong> développeurs bénévoles à travers le mon<strong>de</strong>: c'est un nouveau modèle économique qui prendnaissance1993 :Grâce aux navigateurs ("browser")dont l'ancêtre fut MOSAIC inventé par Marc Andreesen <strong>de</strong> l'université <strong>de</strong>l'Illinois, d'un simple "clic <strong>de</strong> souris", l'internaute peut naviguer vers c<strong>et</strong>te nouvelle adresse sans avoir besoin <strong>de</strong> savoir nioù il va, ni par quel chemin. Notons toutefois pour notre satisfaction nationale que le principe du browser avait été3voir l'article <strong>de</strong> Robert Mahl, Annales <strong>de</strong>s Mines nov 1996


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 18parfaitement décrit en 1588 àParis par le capitaine Agostina Ramelli qui décrivait le principe d'une machine mécaniquecapable d'accomplir ce travail … www.clic.n<strong>et</strong>/~mephisto/bush/bush.html1994-1995 : c'est le véritable début <strong>de</strong>s usages <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> pour <strong>de</strong>s usages "business" avec un accent mis dans unpremier temps sur le e-commerce <strong>et</strong> les sites "portail" avec Yahoo!, Amazon.com,…L'augmentation <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong>s PC àprix constant, (voire décroissant) leur facilité d'emploi, perm<strong>et</strong>tent àc<strong>et</strong>te mêmeépoque une explosion du nombre d'internautes.1999-début 2000: c'est l'envolée <strong>de</strong>s valeurs <strong>Intern<strong>et</strong></strong> les "dot.com" avec <strong>de</strong>s valorisations atteignant <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong>milliards <strong>de</strong> dollars pour <strong>de</strong>s entreprises souvent encore en phase d'investissement (Yahoo! atteint 100 Milliards <strong>de</strong> $, soitplus que BNP-Paridas, le crédit Lyonnais, la société générale, Renault <strong>et</strong> Peugeot réunis!)2000 Lancement par le gouvernement américain du proj<strong>et</strong> NGI (intern<strong>et</strong> <strong>de</strong> nouvelle génération) l’objectif <strong>de</strong>s USA n’estplus militaire stricto-sensu mais l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n’en est pas moins considéré comme un enjeu stratégique géopolitique majeurdont il convient <strong>de</strong> conserver le lea<strong>de</strong>rship2001 année paradoxale avec concomitamment l'effondrement <strong>de</strong>s valeurs intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> la poursuite <strong>de</strong> l'explosion<strong>de</strong>s usages• C'est le e-krach: les valorisations atteintes ne correspondant àaucune réalités économiques <strong>et</strong> ne se justifiant quepar un climat <strong>de</strong> spéculation, s'effondrent avec <strong>de</strong>s excès i<strong>de</strong>ntiques en sens inverse, étouffant dans l'œuf certaines startupprom<strong>et</strong>teuses• … mais en même temps c'est le décollage <strong>de</strong>s usages véritablement efficaces <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> dansles entreprises (automobile, chimie, sidérurgie, BTP) avec <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s couts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s délais, <strong>de</strong> suiviqualité, <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s capitaux immobilisés (stocks), d'augmentation <strong>de</strong> la flexibilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la réactivité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la capacitéàtravailler plus efficacement en réseauSelon Lawrence Roberts, l'un <strong>de</strong>s "pères" d'Arpan<strong>et</strong>, l'ancêtre <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, le trafic <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s artères <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>américain (compté en oct<strong>et</strong>s) aurait été multiplié par 4 entre avril 2000 <strong>et</strong> avril 2001. La croissance interne aux États-Unisserait supérieure au rythme moyen enregistré <strong>de</strong>puis 1997, tandis que le trafic entre les États-Unis <strong>et</strong> le reste du mon<strong>de</strong>n'augmenterait "que" <strong>de</strong> 200 % par an. Les entreprises représentent 80 % du trafic.D'après une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Berkeley citée par les Echos, en 2001, les documents imprimés ne représentaient plusque 0,003% du total <strong>de</strong>s informations produiteswww.caspiann<strong>et</strong>works.com/pressroom/press/08.15.01.shtmlwww.caspiann<strong>et</strong>works.com/library/presentations/traffic/<strong>Intern<strong>et</strong></strong>_Traffic_081301.ppt1.1.3 Qui paye ? Qui contrôle ? :1.1.3.1 Aujourd'hui un financement à90% privé <strong>et</strong> une régulation par consensusDepuis 1995, la National Science Foundation (NSF) ne finance plus le réseau <strong>de</strong>s universités américaines, qui constituaitl'ossature d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (arrêt <strong>de</strong>s subventions au NSFN<strong>et</strong>).Depuis avril 1995, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> fonctionne en réseau coopératif. Aujourd'hui chacun (les opérateurs principaux, lesprestataires grand public, les entreprises, les particuliers) paie un tronçon <strong>de</strong> réseau.Les fonds publics avaient assuré au début la croissance du réseau, mais les entreprises ne dépendant pas <strong>de</strong>sorganismes payeurs ne pouvaient pas y accé<strong>de</strong>r. Depuis, <strong>de</strong>s réseaux (au départ indépendants), àvocation commercialeont adopté les standards <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouveaux se sont créés <strong>et</strong> <strong>et</strong> se sont connectés au réseau <strong>de</strong>s réseaux.A l'heure actuelle, la majorité du trafic est d'origine commerciale <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 90% du financement proviendraient <strong>de</strong> fondsprivés.1.1.3.2 …sauf pour préparer la génération suivante : une action forte <strong>de</strong> l'Etat américainL'arrêt <strong>de</strong>s financements publics <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ne signifie nullement que les pouvoirs publics américains se désintéressent<strong>de</strong> c<strong>et</strong> enjeu, toujours considéré comme vital sur le plan géopolitique. Bien au contraire ils ont lancé <strong>de</strong>ux grands proj<strong>et</strong>strès ambitieux :NGI : Next Generation <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (www.ngi.gov) visant àcréer une infrastructure "Terabit" mille fois plus puissante que l'actuelle: VBNS (Very High Performance Backbone N<strong>et</strong>work Service www.vbns.n<strong>et</strong>) <strong>et</strong> mobilisant les moyens du pentagone (DASA,NSA) <strong>de</strong> la NASA <strong>et</strong> du département <strong>de</strong> l'énergie (DOE).<strong>Intern<strong>et</strong></strong> 2 www.intern<strong>et</strong>2.edu avec les universités, centres <strong>de</strong> Recherche <strong>et</strong> Industriels pilotes qui ont l'objectif <strong>de</strong> développer<strong>de</strong> nouvelles applications tirant parti <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te puissance nouvelle (travail coopératif, mé<strong>de</strong>cine, éducation, commerce, …)Un proj<strong>et</strong> analogue est en cours <strong>de</strong> développement au Canada : Canarie (www.canarie.ca)www.can<strong>et</strong>.upc.es/ngi.world.html présente une vue globale <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s "NGI" dans le mon<strong>de</strong>.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 19Il est indispensable que l'Europe se donne les moyens <strong>de</strong> rester dans la course pour c<strong>et</strong>te prochaine étape qui seprépare outre atlantique tant au niveau <strong>de</strong>s infrastructures que <strong>de</strong>s nouvelles applications permises par celles-ci, alors queles moyens financiers sont relativement mo<strong>de</strong>stes (100 millions <strong>de</strong> dollars par an pour le proj<strong>et</strong> NGI): ce n'est guère que1/100 e <strong>de</strong> la capitalisation d'une entreprise qui a émergé <strong>de</strong> la génération actuelle comme Yahoo! (valeur après le krachdu printemps 2001, qui a réduit <strong>de</strong> 90% sa valeur atteinte en mars 2000)La FING (Fondation pour l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong> Nouvelle Génération) s'est créée dans c<strong>et</strong> objectif: elle regroupe <strong>de</strong>s associations(comme l'Isoc ou l'Acsel), <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong>s établissements d'enseignement supérieur www.fing.orgEn 1997 est né le reseau europeen <strong>de</strong> la recherche TEN (Trans European N<strong>et</strong>work) avec un <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> 34 Mbit/s gere parDANTE (Delivery of Advanced N<strong>et</strong>working Technology to Europewww.dante.n<strong>et</strong>), consortium a but non lucratif qui regroupe<strong>de</strong> nombreux reseaux <strong>de</strong> la recherche d'Europe, dont Renater www.renater.fr en France <strong>et</strong> DFN en Allemagnehttp://www.dfn.<strong>de</strong>.En <strong>de</strong>cembre 1998, la capacite du reseau pan-europeen atteint 155 Mbits/s <strong>et</strong> prend le nom <strong>de</strong> TEN-155. Mis en serviceen Novembre 2001, son successeur, le reseau GEANT comprendra notamment 9 arteres a 10 Gbit/s il sera utilise par plus<strong>de</strong> 3000 institutions d'enseignement <strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche dans plus <strong>de</strong> 30 pays d'EuropeAu niveau National a été lancé en 2000 le réseau VTHD (Vraiment Très Haut Débit) www.vthd.org sous la houl<strong>et</strong>te <strong>de</strong> FT,du GET <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'inria (Rennes/Paris/Nancy <strong>et</strong> Paris/Lyon/Sophia-Antipolis). Ce réseau perm<strong>et</strong> àl'utilisateur final <strong>de</strong> disposer<strong>de</strong> 800Mbps. Fonctionnant sous la nouvelle version du protocole <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (IPV6 voir page 59) il perm<strong>et</strong>tra en outre <strong>de</strong> tester<strong>de</strong> nouvelles applications nécessitant une qualité <strong>de</strong> service garantieAu niveau régional Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire ont créé en septembre 2000 un réseau régional à hauts débitsMégalis (télémé<strong>de</strong>cine, services publics, formation continue , enseignement, culture <strong>et</strong> tourisme) , plus <strong>de</strong> 100 sites sontraccordés avec <strong>de</strong>s débits compris entre 2 <strong>et</strong> 20 Mb/s (<strong>et</strong> <strong>de</strong> 20 à40 Mb/s àpartir <strong>de</strong> fin 2001) www.megalis.org1.1.3.3 Qui le contrôle ? : une régulation par consensusLa philosophie d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est assez bien résumée dans c<strong>et</strong>te phrase <strong>de</strong> Dave CLARK, prononcée pour l'IETF (<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Engineering Task Force www.i<strong>et</strong>f.org) :"Nous rej<strong>et</strong>ons les rois, les prési<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> le vote.Nous croyons dans le consensus <strong>et</strong> les règles évolutives".Dans c<strong>et</strong> esprit la notion même <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est très largement rej<strong>et</strong>ée, ce qui est un défi aux Etats dans lamesure ou, n'étant plus confiné au sein d'un p<strong>et</strong>it cercle <strong>de</strong> chercheurs, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vient un élément clé du fonctionnement<strong>de</strong> nos sociétés <strong>et</strong> pose <strong>de</strong>s problèmes àla société qu'il convient <strong>de</strong> ne pas sous-estimerL'association étroite entre les phases <strong>de</strong> développement <strong>et</strong> <strong>de</strong> déploiement "rough consensus and running co<strong>de</strong>"favorise plus l'innovation que les positions acquises.Le fonctionnement <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est assuré par un certain nombre <strong>de</strong> commissions <strong>et</strong> groupes <strong>de</strong> travailEn 1992 l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Soci<strong>et</strong>y est chargée d'assister l'IETF <strong>et</strong> l'IAB (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Architecture Board), avec pour mission <strong>de</strong>diffuser l'information au public, <strong>de</strong> promouvoir la coopération mondiale <strong>et</strong> la coordination d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>de</strong> ses technologiesinterréseaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses applications.L'IETF suit l'évolution <strong>de</strong>s protocoles TCP/IP, <strong>de</strong> leur standard <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur intégration avec d'autres protocoles.Existe aussi, en matière <strong>de</strong> recherche, l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Research Task Force (IRTF) qui explore les techniques avancées enmatière <strong>de</strong> communications/réseaux, <strong>et</strong>, pour le développement d'un droit adapté à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, l'ILPF (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Law&policyForum)ISTF (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Soci<strong>et</strong>al Task Force, présidé par Vint Cerf se penche sur l'impact sociétal <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> plusconcrètement WAI (Web Accessibility Initiative) m<strong>et</strong> au point <strong>de</strong>s standards afin <strong>de</strong> rendre accessible le web aux handicapésnotamment les aveugles.Enfin, il faut citer le WWW Consortium (ou W3C) pour développer <strong>et</strong> promulguer <strong>de</strong>s normes (comme Http enpartenariat avec l'IETF, HTML, XML,…), ainsi que ICANN www.icann.org (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Corporation for Assigned Names andNumbers) qui a récemment remplacé l'IANA après d'intenses débats au sein d'un forum international <strong>et</strong> qui est chargé <strong>de</strong>squestions <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> domaines <strong>et</strong> <strong>de</strong>s adresses.L'INRIA joue dans ce domaine un rôle majeur puisqu'il est l'un <strong>de</strong>s trois piliers mondiaux du WWW Consortium aux côtésdu MIT aux USA <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'université Keio au Japon <strong>et</strong> qu'elle en assure aujourd'hui la prési<strong>de</strong>nce.Malgré cela Jean-François Abramatic, Prési<strong>de</strong>nt du consortium ne peut que regr<strong>et</strong>ter "un déficit <strong>de</strong> compétencesfrançaises particulièrement apparent dans les organisations <strong>de</strong> standardisation <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>": le droit nouveau s'élabore pourl'essentiel dans ces instances informelles par <strong>de</strong>s consensus mondiaux, il est donc essentiel que nous y soyons actifs1.1.4 Une technologie peu onéreuse, <strong>et</strong> accessible aux PMELa recherche d'informations économiques ou techniques ne nécessite en première étape que l'achat d'un microordinateur(environ 5.000 F) <strong>et</strong> l'abonnement àun fournisseur d'accès intern<strong>et</strong> (FAI - Provi<strong>de</strong>r: entre 0 <strong>et</strong> 100 F par mois).Créer un simple site Web coûte <strong>de</strong> 5 à100 kF d'investissement initial <strong>et</strong> entre quelques centaines <strong>et</strong> quelques milliers<strong>de</strong> F par mois pour les mises àjour <strong>et</strong> l'hébergement (il nous a même plusieurs fois été indiqué que les sites les plus réussisavaient été réalisés par <strong>de</strong> jeunes ingénieurs en stage).panorama <strong>de</strong>s hébergeurs: www.abchebergement.com"C'est 20 fois moins cher qu'un serveur vidéotex" (Henri <strong>de</strong> Maublanc prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'AFTEL)La taille <strong>de</strong> l'entreprise ne paraît pas un facteur déterminant du succès :Bern KRETSCHMER spécialiste allemand d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> écrit :Sur le réseau, ce qui compte est l'image qui s'affiche àl'écran : elle se fait remarquer grâce àla créativité <strong>et</strong> àla richesse <strong>de</strong>sidées.Les grosses entreprises sont plutôt sous-représentées sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> parce que <strong>de</strong>s marchés rapi<strong>de</strong>ment mouvants réclament<strong>de</strong>s collaborateurs particulièrement dynamiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s décisions extrêmement souples...Pour se présenter elles-mêmes sur le Web, <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites sociétés n'hésitent pas àemployer <strong>de</strong> jeunes diplômés, pleins d'allant,<strong>et</strong> souvent habiles. Alors que les grosses sociétés confient souvent leur présence sur le Web aux Agences <strong>de</strong> publicité.Celles-ci n'apprennent que lentement les lois du Web qui sont différentes <strong>de</strong> celles qui appartiennent àl'univers <strong>de</strong> l'imprimé.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 20A Autrans’99 Christian Huitema déclarait : « quand j’étais jeune, pour gagner mon argent <strong>de</strong> poche, je tondais la pelousedu voisin, aujourd’hui mes enfants font le site web du commerçant du coin »Nous avons pu <strong>de</strong> nombreuses fois vérifier la justesse <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te analyse.Pour le client, ce qui est important, c'est <strong>de</strong> trouver une forte capacité d'écoute auprès <strong>de</strong> son fournisseur <strong>et</strong>, làencore,c'est souvent la PME qui sera la plus réactive.Christophe Lambrecht, fils du patron d'une p<strong>et</strong>ite entreprise artisanale "l'écrin du meuble", fabricant <strong>de</strong>s meubles <strong>de</strong> styleàCorbeil-Essonnes, disposait entre sa sortie <strong>et</strong> l'école <strong>et</strong> son départ au service militaire en février 98 d'une courte pério<strong>de</strong>qu'il mit à profit pour créer un site catalogue www.chez.com/ecrin : quelques semaines après un ach<strong>et</strong>eur américaindistributeur <strong>de</strong> literie française prenait contact avec lui pour venir voir la productionC'est aussi le fils <strong>de</strong> Christian Hébert qui a développé le site www.mangastore.com , librairie Teshima spécialisée dansles ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssinées japonaisesLes Américains ont coutume <strong>de</strong> dire : "with the intern<strong>et</strong> you can be small and look big"L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est même àla portée <strong>de</strong>s entreprises "SOHO" (small office, home office: architectes, journaliste freelance,interprête, artisan,…), éventuellement même en utilisant intern<strong>et</strong> par l'intermédiaire <strong>de</strong> cybercaféscomme par exemple la chaîne Kinko's aux USA qui offre un environnement professionnel aux très p<strong>et</strong>ites entreprises, avecfacturation à l'heure : accès intern<strong>et</strong>, imprimantes haut <strong>de</strong> gamme, fournitures spéciales, gestion comptable,...ou plusmo<strong>de</strong>stement mais avec <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s ambitions, NewWorks dans le IXème arrondissement àParis www.newworks.n<strong>et</strong>Nous avons même pu noter que la plupart du temps dans les gran<strong>de</strong>s structures privées ou publiques lesdéveloppements réussis étaient le fait <strong>de</strong> " francs-tireurs" agissant en marge (voire àl'opposé) <strong>de</strong>s hiérarchiesL'existence d'un service informatique puissant est généralement considérée comme un lourd handicap audépart car celui-ci a naturellement tendance àbri<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s développements qui lui échappent.Bernard Siouffi, délégué général <strong>de</strong> la VPC, souligne que, heureusement, avec le décollage du commerce électroniqueles proj<strong>et</strong>s intern<strong>et</strong> commencent àquitter les directions informatiques pour aller dans celles chargées du Mark<strong>et</strong>ing ou <strong>de</strong>sachatsC<strong>et</strong>te évolution ne se fait pas sans crises comme nous avons pu le noter àplusieurs reprisesDe même une direction <strong>de</strong> la communication richement dotée risque d'émasculer la dimension stratégique <strong>de</strong> lamutation vers l'intern<strong>et</strong> en la confinant dans le mon<strong>de</strong> du paraîtreN<strong>et</strong>surf signale par exemple qu' en 1997 lorsqu'on a voulu féliciter LCI (filiale tout info <strong>de</strong> TF1)<strong>de</strong> sa remarquable initiativeon s'est rendu compte que les dirigeants <strong>de</strong> la chaîne ignoraient même qui en était àl'origine.Dans un registre voisin Jean-Noël Tronc (Annales <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> nov96) rappelle qu'un <strong>de</strong>s sites les plus visités - leWebLouvre - est issu <strong>de</strong> l'initiative privée d'un étudiant parisien (Nicolas Pioch) <strong>et</strong> que la première initiative significativedans l'administration - ADMINET - a été le fait d'une initiative personnelle d'un fonctionnaire (qui a pu heureusements'appuyer sur l'Ecole <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Paris) mais qui n'a pas toujours bénéficié d'encouragements particuliers <strong>de</strong> sahiérarchieLes PME ayant su occuper <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites niches <strong>de</strong> produits ou services àvocation internationale, sont sans douteparmi les mieux placées pour une utilisation efficace d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>De même grâce à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> l'échange <strong>de</strong> données informatisées EDI entre entreprises a vu ses coûts s'effondrer d'unfacteur supérieur à20 (<strong>et</strong> ce coût va sans doute encore baisser dans l'avenir avec le développement <strong>de</strong> XML)Ce qui était réservé aux grands groupes au temps d'X400 est maintenant àla portée <strong>de</strong>s PME<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ou Extran<strong>et</strong> Voir page 1601.1.5 Une technologie simple <strong>et</strong> intuitive dans sa mise en œuvreBien entendu pour concevoir un routeur, un algorithme <strong>de</strong> chiffrement ou un microprocesseur il est nécessaire <strong>de</strong>disposer <strong>de</strong> hautes compétences technologiques, mais paradoxalement la puissance même <strong>de</strong>s ordinateurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s moyens<strong>de</strong> télécommunication actuels perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> fournir aux utilisateurs <strong>de</strong>s outils extrêmement simples <strong>et</strong> intuitifs dans leur emploiDe même une automobile ou un téléphone sont <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s incluant <strong>de</strong> hautes technologie <strong>et</strong> pour autant ils sont simplesàutiliserDans les bidonville <strong>de</strong> Delhi, une expérience originale - financée par le gouvernement indien, <strong>de</strong>s établissement locaux <strong>et</strong>la banque mondiale - a consisté àobserver comment <strong>de</strong>s enfants ill<strong>et</strong>trés pouvaient apprendre àsurfer sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> d'unemanière autonome <strong>et</strong> sans avoir jamais vu d'ordinateur auparavant www.geocities.com/SoHo/1718/docs/lstyles.html1.1.6 Invulnérable aux attaques atomiques... mais pas aux pirates : l'e-crimeLe protocole TCP/IP, système <strong>de</strong> "panneaux <strong>de</strong> signalisation", qui régule le trafic, peut en eff<strong>et</strong> être assez facilementtruqué par <strong>de</strong>s internautes malveillants : en l'absence <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> protection, les messages peuvent être lus oudétournés, le site informatique envahi ou asphyxié, <strong>de</strong>s virus introduits (p<strong>et</strong>its programmes altérant ou détruisant <strong>de</strong>sdonnées, capables <strong>de</strong> se reproduire <strong>et</strong> <strong>de</strong> contaminer d'autres ordinateurs), <strong>de</strong> même que <strong>de</strong>s chevaux <strong>de</strong> Troie(programme caché activable <strong>de</strong> l'extérieur), <strong>de</strong>s "portes <strong>de</strong> services" (qui perm<strong>et</strong>tent àceux qui ont les clés <strong>de</strong> pénétreràl'insu du propriétaire) (backdoors) ou bombes logiques, <strong>de</strong>s adresses usurpées (Spoofing): làcomme ailleurs, au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong>s précautions élémentaires (tous les rapports entre ordinateurs doivent être "protégés"), un choix difficile est àfaireentre l'épaisseur <strong>de</strong> la cuirasse dont on se dote <strong>et</strong> la mobilité que l'on rechercheL'année 2000 a connu sur ce plan quelques spectaculaires attaques, notamment celle ayant paralysé pendant plusieursheures les principaux sites <strong>de</strong> commerce électronique grâce au détournement <strong>de</strong> ces "panneaux <strong>de</strong> circulation" entrainant


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 21<strong>de</strong> monstrueux embouteillages <strong>et</strong> causant un "déni <strong>de</strong> service". La police soupçonne <strong>de</strong> c<strong>et</strong> acte un jeune canadien <strong>de</strong> 15ans. Notons aussi le virus I Love You, qui, avec ses dérivés a causé <strong>de</strong>s dégats que certains chiffrenr à10 milliards <strong>de</strong> $Par ailleurs la copie numérique est d'une extrême facilité <strong>et</strong> la gestion <strong>de</strong>s droits d'auteurs prend une dimensionnouvelle, aujourd'hui notamment pour l'écrit <strong>et</strong> la musique <strong>et</strong> <strong>de</strong>main, avec le haut débit pour la vidéo1.1.7 Une distinction àopérer entre réseau <strong>de</strong> transport <strong>et</strong> règles <strong>de</strong> circulation: "la tuyauterie"(le réseau<strong>Intern<strong>et</strong></strong>) <strong>et</strong> les "protocoles" (les "technologies" <strong>Intern<strong>et</strong></strong>)Il convient <strong>de</strong> ne pas confondre dans <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ses 2 composantes "la tuyauterie" réseau d'ordinateurs hétérogènes reliés entre eux par <strong>de</strong>s liaisons téléphoniques, ou câblées, <strong>de</strong>capacité <strong>de</strong> trafic extrêmement variable, qui évolue <strong>de</strong> façon permanente <strong>et</strong> incontrôlable (certains n'hésitent pas àparlerd'un réseau "àla Dubout") les "protocoles" qui gouvernent la circulation <strong>de</strong> ces informations à travers le réseau ,...), <strong>et</strong> qui s'imposentprogressivement aussi dans <strong>de</strong>s réseaux internes aux entreprises (Intran<strong>et</strong>s) ou sur <strong>de</strong>s réseaux reliant plusieursentreprises, mais protégés <strong>de</strong> l'extérieur (extran<strong>et</strong>s).TCP/IP pour le transfert <strong>de</strong>s paqu<strong>et</strong>s, HTTP pour le transfert <strong>de</strong> pages en hypertexte (HTML, XML), HTTPS pour lestransferts sécurisés par cryptage, SMTP ( Avec grâce au m<strong>et</strong>aformat MIME la possibilité <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre dans un mêmemessage <strong>de</strong>s données hétérogènes : texte, images,...) <strong>et</strong> POP3 pour le courrier électronique, NNTP pour les News, IRCpour le "bavardage", VXML www.vxml.org pour la voix, VRML <strong>et</strong> X3D pour les obj<strong>et</strong>s tridimentionnels, GOPHER pour lesbanques <strong>de</strong> donnéesC'est ce que nous appellerons dans la suite <strong>de</strong> ce rapport "les technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong>" bien qu'il s'agisse davantage <strong>de</strong>"standards" que <strong>de</strong> "technologies" proprement dites.Les "outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>" sont les logiciels, batis sur ces standards (navigateurs, messageries, langages, structures <strong>de</strong>base <strong>de</strong> données, …) <strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> batir les applications que nous verrons plus loin1.1.8 Un faux problème: le débat entre contenu ou contenant. <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est surtout un standardtransactionnel perm<strong>et</strong>tant l'émergence d'une nouvelle organisation <strong>de</strong> l'économie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la sociétéOn entend souvent <strong>de</strong>s débats sans fin pour savoir si ce qui est le plus important ce sont les contenants (les "tuyaux")ou les contenus (les informations accessibles par intern<strong>et</strong>Pour nous ce n'est clairement ni l'un, ni l'autre.Certes pour l'industrie <strong>de</strong>s média, le contenu étant leur raison d'être, <strong>et</strong> se faire entendre étant leur métier, on comprendque ce faux problème ait animé <strong>de</strong> nombreuses tribunes.Il en va <strong>de</strong> même pour les opérateurs <strong>de</strong> télécommunication dont le souci est, bien naturellement <strong>de</strong> faire consommer<strong>de</strong>s minutes sur leurs réseaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s revenus supplémentaires auprès <strong>de</strong> leurs clients en leur proposant ducontenuMais pour les entreprises <strong>de</strong>s autres secteurs les enjeu ne sont clairement pas là : pour elles ce qui estfondamentalement nouveau ce sont les standards <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> que nous venons <strong>de</strong> passer en revue ci-<strong>de</strong>ssus <strong>et</strong> qui ren<strong>de</strong>ntpossible l'établissement dynamique <strong>de</strong> réseaux perm<strong>et</strong>tant aux acteurs d'établir <strong>de</strong>s communication entre eux d'effectuer<strong>de</strong>s transactions (por concevoir une automobile en interconnectant <strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong> par exemple ou pour en gérer lafabrication <strong>et</strong> le transport) : bien entendu les technologies traditionnelles perm<strong>et</strong>taient <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>communication, mais ce qui est nouveau avec l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> c'est que ces réseaux n'ont pas besoin d'être définis àl'avance, nenécessitent pas d'investissements préalables <strong>et</strong> que les systèmes informatiques, ainsi que tout obj<strong>et</strong> doté d'unmicroprocesseur peut s'y connecter sans délai <strong>et</strong> sans avoir àélaborer <strong>de</strong>s "passerelles informatiques"La révolution apportée par intern<strong>et</strong> rési<strong>de</strong> là : dans c<strong>et</strong>te possibilité <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre un fonctionnement efficace d'uneentreprise en réseau.<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ce n'est ni du contenu, ni du contenant mais c'est le nouveau système nerveux <strong>de</strong> notre économie <strong>et</strong> <strong>de</strong>notre sociétéLes dramatiques évènements <strong>de</strong> septembre aux Etats Unis ont bien illustré ce faitC'est pourquoi le terme <strong>de</strong> NTIC est particulièrement mal choisi: <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, ce n'est ni l'Information, ni la "Communication",ni la Technologie qui sont importants dans c<strong>et</strong>te affaire (<strong>et</strong> <strong>de</strong> surcroit ils ne sont pas nouveaux, d'ou le débat, làencore nonpertinent, entre NTIC <strong>et</strong> TIC): ce qui est véritablement révolutionnaire comme nous venons <strong>de</strong> le montrer c'est l'adoption<strong>de</strong> Nouveaux Standards Transactionnels autorisant <strong>de</strong> nouvelles formes d'organisation efficace. Le terme <strong>de</strong> NST seraitinfiniment mieux appropriéC'est une évolution que l'on peut comparer àcelle <strong>de</strong> l'écriture: l'alphab<strong>et</strong> n'est lui aussi qu'une "convention" un rondavec une queue c'est un "a".. <strong>et</strong> b-a= ba, mais la simple possibilité <strong>de</strong> pouvoir écrire a permis <strong>de</strong> capitaliser lesconnaissances (développement <strong>de</strong> la science <strong>et</strong> <strong>de</strong> la culture), d'échanger les idées dans l'espace (entre les continents)<strong>et</strong> dans le temps (entre les générations), <strong>de</strong> développer le commerce, d'établir <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> droit, <strong>de</strong>s contrats, <strong>de</strong> lamonnaie "scripturale", <strong>et</strong> par làmême <strong>de</strong> boulverser profondément l'organisation sociale <strong>et</strong> économique…: il ne viendraitàpersonne l'idée <strong>de</strong> réduire l'invention <strong>de</strong> l'écriture àl'affichage publicitaire <strong>et</strong> àla VPC (<strong>et</strong> c'est ce que l'on fait quand onréduit le e-business au commerce électronique) ni même aux romans <strong>et</strong> aux journeaux (<strong>et</strong> c'est ce que l'on fait quand onassimile intern<strong>et</strong> au "contenu" auquel il perm<strong>et</strong> l'accès)1.2 Au-<strong>de</strong>làdu mail <strong>et</strong> <strong>de</strong> la navigation, les multiples fonctions d'intern<strong>et</strong>:Les plus significatives nous paraissent être:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 221.2.1.1 De nouveaux moyens <strong>de</strong> communiquer rapi<strong>de</strong>s, bon marché, efficaces ouvrant <strong>de</strong> nouvelles possibilités1.2.1.1.1 Le courrier électronique l'e-mail ou courrielOutre votre message, l'e-mail (que nos cousins canadiens ont baptisé courriel) offre la possibilité <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s"documents attachés", texte, <strong>de</strong>vis, plans, factures, images, sons, vidéo,...qui peuvent d'un clic être envoyés àune liste <strong>de</strong>correspondants aussi longue que souhaitée. ;Un autre clic chez le <strong>de</strong>stinataire sur le bouton "répondre" <strong>et</strong> le corps du message est prêt, avec la bonne adresse pourrépondre àl'ém<strong>et</strong>teur (avec ou sans copie aux autres <strong>de</strong>stinataires).L’e-mail perm<strong>et</strong> tout àla fois <strong>de</strong>s échanges en temps quasi-réel tout en étant beaucoup moins « invasif » que l<strong>et</strong>éléphone : il perm<strong>et</strong> une meilleure organisation <strong>de</strong> son temps, une possibilité simple d'archiver vos messages <strong>et</strong> <strong>de</strong> lesr<strong>et</strong>rouver àpartir <strong>de</strong> n’importe quel mot ou morceau <strong>de</strong> mot qu’il contient (expéditeur, obj<strong>et</strong>, texte,…) sans avoir même besoin<strong>de</strong> les classer:En 2001 eMark<strong>et</strong>er dénombrait 1,5 Milliards d'e-mail par jour rien qu'aux USADe nombreux nouveaux terminaux apparaissent qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> communiquer sans ordinateur : téléphonesportables, pagers, webphones, webTV,…La reconnaissance vocale qui a fait <strong>de</strong>s progrès considérables perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> dicter directement le courrier (ceci estparticulièrement précieux pour les cadres qui n'ont pas toujours une bonne maîtrise du clavier) voir page 271.2.1.1.2 La téléphonie "IP" (VoIP): "l'international pour le prix du local" avec d'importantes fonctionnalités en susElle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> converser àl'autre bout du mon<strong>de</strong>, bientôt en visiophonie, pour le prix d'une communication locale (cellesciayant pu jusqu'àprésent maintenir un niveau <strong>de</strong> prix très élevé grâce àune absence <strong>de</strong> concurrence)N<strong>et</strong>2phone, 1,2 millions <strong>de</strong> clients, assure la communication <strong>de</strong> PC àPC (www.n<strong>et</strong>2phone.n<strong>et</strong>) tout en gardant la possibilité,en même temps, sur la même ligne <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre schémas, <strong>de</strong>ssins, photos ou fichiers, Click2CallMewww.n<strong>et</strong>2phone.com/click2callme perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> placer un bouton sur une page web perm<strong>et</strong>tant d'initier une communicationtéléphonique entre l'ordinateur du client <strong>et</strong> le centre d'appel du marchand (c'est le "click&talk")Pour appeler un téléphone normal il en coute 175 F pour le kit d’appel <strong>et</strong> 0,25 F vers les Etats-Unis par exemple<strong>de</strong> même Dialpad www.dialpad.com. avec 12 millions d'utilisateurs inscrits début 2001 l'entreprise revendiquait 40% dumarché. Signe <strong>de</strong> reconnaissance, ATT <strong>et</strong> BT y ont investi 1,4 Milliards <strong>de</strong> $Olitec www.olitec.com lance le Speak’N<strong>et</strong> V90 qui perm<strong>et</strong> d’appeler n’importe quel type <strong>de</strong> téléphonesL'opérateur suédois Telia www.telia.fr ouvre ses services en France àpartir <strong>de</strong> fin 2000www.von.com/teleph.html présente informations <strong>et</strong> références dans ce domaineL'adoption du standard H323 apporte une réponse aux problèmes <strong>de</strong> compatibilité existant encore actuellementAujourd'hui 30% <strong>de</strong>s Californiens utilisent l'IP pour leurs appels internationaux <strong>et</strong> IDC www.idcresearch.com estimeque 24 % <strong>de</strong>s internautes sont prêts d'utiliser le N<strong>et</strong> comme opérateur longue distance: <strong>de</strong> 310 millions <strong>de</strong> minutes en 1998la consommation bondit à2,7 Milliards en 1999 (étu<strong>de</strong> IDC www.idc.com), 15 Millions d'américains l'utilisent àl'été 2000Au Japon qui dispose d'un opérateur historique particulièrement cher, la téléphonie IP, autorisée <strong>de</strong>puis 1997, connaît unlarge développement avec une projection <strong>de</strong> 33% <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché en 2002 (par exemple avec les cartes ATT@phone.Les appels se font via une passerelle locale <strong>et</strong> donc àpartir <strong>de</strong> n'importe quel combiné fixe ou mobile. La qualité est jugéeexcellente. La carte Kcom est non seulement utilisable <strong>de</strong>puis le Japon mais aussi <strong>de</strong>puis 22 pays … dont la France alorsque ce service n'est pas proposé par France Télécom dans l'hexagone … qui ne propose lui sa carte"Invox" au Japon!Bertelsman a ouvert son service Aventi àHambourg <strong>et</strong> Munich , <strong>et</strong> MCI-Worldcom prévoit d' assurer 50% <strong>de</strong> son trafictéléphonique par intern<strong>et</strong>Patrick Sarrazin <strong>de</strong> Logical a vu ainsi le coût <strong>de</strong> ses communications vers son bureau <strong>de</strong> Shangaï divisé par 10!De façon générale dans les pays en voie <strong>de</strong> développement où les tarifs sont très élevés pour les accès internationaux (<strong>et</strong>les écoutes fréquentes) la téléphonie IP (éventuellement cryptée) est fréquemment utilisée (Iran, Nigéria, Pakistan,…)Grâce àl'Appliophone il n'est dès aujourd'hui même plus nécessaire <strong>de</strong> disposer d'un micro ordinateur pour profiter <strong>de</strong> latechnologie IP <strong>et</strong> N<strong>et</strong>centrex, www.n<strong>et</strong>centrex.n<strong>et</strong> jeune start-up caennaise propose <strong>de</strong>s centraux téléphoniques (PABX)totalement IP offrant les mêmes fonctionnalités qu'un central traditionnelInterNext www.internext.fr propose son service <strong>de</strong> téléphonie IP <strong>de</strong>puis début 2000 àParisDe nombreux prestataires perm<strong>et</strong>tent ainsi un appel <strong>de</strong> téléphone traditionnel (POT "plain old telephone") àtéléphon<strong>et</strong>raditionnel, en passant par une "passerelle IP":On appelle un central par une liaison téléphonique locale normale, celui-ci établit la communication avec un autre centrallocalisé près <strong>de</strong> votre correspondant qui appelle àson tour le N° <strong>de</strong>mandéC'est ce que propose Poptel www.poptel.fr avec sa carte prépayée qui offre jusqu'à 70% <strong>de</strong> rabais ou Global MediaConcept, qui, grâce àson réseau <strong>de</strong> voix sur IP, annonce une réduction <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s factures àqualité i<strong>de</strong>ntiquePour les entreprises disposant <strong>de</strong> lignes spécialisées entre leurs implantations le basculement <strong>de</strong> la voix sur IP nenécessite que <strong>de</strong>s investissements très minimes <strong>et</strong> génère <strong>de</strong>s économies très substantiellesL'hopital <strong>de</strong> Besançon économise ainsi 1MF par an pour ses télécommunications entre sitesPour les particuliers disposant du câble la VoIP (Voice on IP) perm<strong>et</strong> aussi, làou elle est disponible un abaissementdrastique <strong>de</strong>s coûts: Flat25 offrait dès 1999 un forfait Amérique du Nord pour 25$/mois. Dialpad www.dialpad.com offre lagratuité si l'appel part d'un PCEn 2000 la téléphonie IP représentait 3% <strong>de</strong>s appels longue distance (source UIT) <strong>et</strong> c'est déjàun marché <strong>de</strong> 4 Milliards<strong>de</strong> $ en 2001 essentiellement en Asie <strong>et</strong> en Amérique du Nord <strong>et</strong> en Europe du Nord, Cisco étant le lea<strong>de</strong>r avec 42% <strong>de</strong>part <strong>de</strong> marché(source Synergy Resources www.srgsap.com )Mais l'avantage <strong>de</strong> la téléphonie IP va bien au <strong>de</strong>làdu prix (on peut penser qu'avec le développement <strong>de</strong> laconcurrence le prix <strong>de</strong>s communications "normales", artificiellement élevés, <strong>de</strong>vraient se rapprocher <strong>de</strong> latéléphonie IP): Elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s services beaucoup plus "riches" que la téléphonie traditionnelle:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 23• Messagerie unifiée : possibilité <strong>de</strong> consulter en une seule opération tous les messages téléphoniques <strong>et</strong>électroniques, consultable àpartir <strong>de</strong> tous types <strong>de</strong> terminaux• Intégration <strong>de</strong>s applications : transmission <strong>de</strong> textes, <strong>de</strong> photos, <strong>de</strong> vidéo, <strong>de</strong> dossiers au fil <strong>de</strong> la conversation,possibilité <strong>de</strong> partage <strong>de</strong> fichier (par exemple il est possible <strong>de</strong> travailler sur un croquis), possibilité <strong>de</strong> compresser <strong>et</strong> <strong>de</strong>crypter les échanges• Possibilité d'organiser <strong>de</strong>s conférences faisant intervenir <strong>de</strong> nombreux participants (adressage IP multicast)• Terminal intelligent: le téléphone IP sait interpréter la signalisation ce qui ouvre le champ à <strong>de</strong> nombreusespossibilités• Mais aussi possibilité <strong>de</strong> traitement automatique <strong>de</strong>s appels "


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 24Michael Dell estimait qu'en 2001 il y aurait 2 milliards d'obj<strong>et</strong>s connectés dont seulement le tiers d'ordinateurs <strong>et</strong> lesaméricains parlent <strong>de</strong> "l'Evern<strong>et</strong>" pour "<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Everywhere", ce que l'on pourrait traduire par le "tout intern<strong>et</strong>"Machines outils àcomman<strong>de</strong> numérique: aux USA <strong>de</strong> plus en plus d'industriels connectent leurs machines àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>:cela leur perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> programmer, d'exécuter <strong>et</strong> <strong>de</strong> contrôler les travaux, <strong>de</strong> réparer àdistance ou <strong>de</strong> faire appel pour ce faireà<strong>de</strong>s prestataires extérieursDistributeur <strong>de</strong> boisson qui peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r en fonction <strong>de</strong> ses stocks, <strong>de</strong> l'heure <strong>et</strong> <strong>de</strong> la température à êtreréapprovisionné… : Coca Cola annoncé en mai 2000 sa décision d'investir 100M$ dans 500.000 distributeurs reliés à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Compteurs <strong>de</strong> gaz <strong>et</strong> d'électricités déjàconnectés en Gran<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne, ce qui économise les "releveurs <strong>de</strong> compteurs"JC Decaux a connecté ses panneaux afin d'en améliorer la maintenance <strong>et</strong> d'optimiser l'affichage <strong>de</strong>s publicités. "graceànotre système <strong>de</strong> pilotage àdistance, nous pouvons afficher le texte d'une annonce en japonais pour les panneaux quise trouvent dans une salle ou embarquent <strong>de</strong>s passager pour Japan Airline"Mais aussi dans la domotiquele réfrigérateur, d'après les enquêtes un <strong>de</strong>s lieux centraux du logis, il lit les étiqu<strong>et</strong>tes <strong>de</strong>s produits, gère les stocks,passe les comman<strong>de</strong>s au magasin <strong>et</strong> vous propose <strong>de</strong>s menus optimisés en fonction <strong>de</strong>s dates <strong>de</strong> péremptionil vous alerte en cas <strong>de</strong> dysfonctionnement.Commandé àla voix ou par le doigt ("pas <strong>de</strong> souris àla cuisine"…) il va chercher les rec<strong>et</strong>tes (avec démo) dont vous avezbesoin (avec sa connexion àlarge ban<strong>de</strong>, temps d'affichage 100 millisecon<strong>de</strong>s).Son écran remplace le "p<strong>et</strong>it calepin <strong>de</strong> la cuisine"(avec caméra <strong>et</strong> micro les messages peuvent être en vidéo).Il peut bien évi<strong>de</strong>mment être consulté àdistance (screenfridge Electrolux)la machine àlaver Marguerite 2000 (1200$) qui signale ses pannes au service après-vente, le four qui va sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>chercher le cycle optimal pour la cuisson (Merloni-Ariston http://www.merloni.com/ita/digitale.htm: objectif, 30% <strong>de</strong>s ventesà5 ans)"une machine pourra signaler une panne au centre <strong>de</strong> relation client qui pourra diagnostiquer le problème, voire le répareràdistance" James Dyson Pdg <strong>de</strong> Dyson, fabricant britannique d'aspirateursClimatisation: Carrier <strong>et</strong> IBM se sont associé pour lancer le service Myappliance.com perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> télécomman<strong>de</strong>r laclimatisation <strong>de</strong>puis un téléphone Wap <strong>et</strong> d'effectuer <strong>de</strong> la télémaintenance (l'usager sera instantanément prévenu d'uneéventuelle panne sur son mobile) www.global.carrier.com/ca/cda/d<strong>et</strong>ails/0,2262,CLI1_DIV1_ETI94,00.html<strong>et</strong> les WC qui vous pèsent <strong>et</strong> procè<strong>de</strong>nt aux analyses perm<strong>et</strong>tant d’établir votre bilan <strong>de</strong> santé en temps quasi réel grâceà une connexion avec l’hôpital <strong>et</strong> vous propose les menus les plus appropriés (Matsushita Tokyo, Twyford, Gran<strong>de</strong>Br<strong>et</strong>agne), prenant ainsi en défaut Microsoft qui avait fait afficher dans les toil<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> l'entreprise "le seul endroit ou <strong>Intern<strong>et</strong></strong>ne vous servira àrien"certains font même remarquer qu'avec le téléphone lecteur <strong>de</strong> co<strong>de</strong>-barre, la boite <strong>de</strong> conserve <strong>de</strong>vient un obj<strong>et</strong>communiquant: vous pouvez par exemple vérifier qu'elle ne contient aucun produit que votre religion ou votre santé vousinterditC'est l'ensemble <strong>de</strong>s appareils électroménager qui pourront ainsi être mis en réseau, assurant ainsi <strong>de</strong>sfonctions <strong>de</strong> gestion, <strong>de</strong> sécurité, d'alerte, <strong>de</strong> télémaintenance, <strong>de</strong> régulation, d'optimisation <strong>de</strong> consommationénergétique,En Suè<strong>de</strong> Electrolux <strong>et</strong> Ericsson se sont associés dans e-to Home www.e2-home.com pour développer les normes<strong>de</strong> communication entre ces appareils dont l'interconnexion sera assurée par les fils électriques. En juill<strong>et</strong> 2000 Nokia <strong>et</strong>Whirpool annonçaient <strong>de</strong> leur côté leur alliance14 entreprises américaines ont signé en 2000 un accord <strong>de</strong> partenariat stratégique pour développer le rôle d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dansla vie quotidienne. On trouve, parmi ces entreprises, aussi bien <strong>de</strong>s poids-lourds <strong>de</strong>s nouvelles technologies (3Com, Cisco,Motorola, Sun...) que <strong>de</strong>s spécialistes <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution. Le but <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Home Alliance est <strong>de</strong> créer <strong>et</strong>d'imposer un nouveau standard <strong>de</strong> communication entre tous les appareils domestiquesLa domotique qui avait soulevé beaucoup d'espoirs avant <strong>de</strong> r<strong>et</strong>omber dans l'oubli va-t-elle maintenant décoller?Si oui quelles conséquences sur le "modèle économique": la connection <strong>de</strong>s machines par intern<strong>et</strong>, la possibilité <strong>de</strong>les superviser <strong>et</strong> d'en assurer la maintenance àdistance rend possible d'autres systèmes <strong>de</strong> facturation: le "pay per use"Au lieu <strong>de</strong> vendre la machine <strong>et</strong> <strong>de</strong> facturer les dépannages, certains pensent que, sur le modèle d'une "laverie àdomicile", la machine serait mise gratuitement en dépôt chez vous <strong>et</strong> il ne vous serait facturé que le le "kg <strong>de</strong> linge lavé"?).Quelles conséquences pour l'ensemble du circuit <strong>de</strong> distribution/maintenance composé <strong>de</strong> nombreuses PME?1.2.1.1.7 La Radio <strong>et</strong> la télévision sur intern<strong>et</strong>L'augmentation <strong>de</strong>s débits disponibles <strong>et</strong> l'amélioration <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> compression perm<strong>et</strong> à<strong>de</strong> nombreuses radiosd'ém<strong>et</strong>tre sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> l'on entrevoit l'arrivée <strong>de</strong> télévisions àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong>"avec <strong>Intern<strong>et</strong></strong> vous pouvez écouter la radio tout en payant le téléphone"Déjàaujourd'hui, avec une résolution certes mo<strong>de</strong>ste on peut accé<strong>de</strong>r avec Realvi<strong>de</strong>o àcertaines émissions (Canal Atelier<strong>de</strong> Bnp-Paribas www.canal-atelier.com , Cyperus www.cyperus.com , CanalWeb www.canalweb.n<strong>et</strong> ,…) ou téléparticiperà<strong>de</strong>s congrès (Il vous était loisible <strong>de</strong> suivre en direct la Conférence <strong>de</strong> Kyoto sur l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> serre, <strong>et</strong> poser vos questionsaux orateurs sur www.cop3.or.jp)EUn<strong>et</strong> Multimedia N<strong>et</strong>work Service, en s'appuyant sur 8 serveurs relais qui lui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> contrôler la qualité <strong>de</strong> bouten bout, offre déjàle multimédia en direct. Beaucoup considèrent que c'est le moment <strong>de</strong> prendre les places pour être prêtpour l'arrivée <strong>de</strong> la large ban<strong>de</strong> (ATT www.att.com, @home www.athome.n<strong>et</strong> ,…)1.2.1.1.8 Vision 3D, réalité virtuelleLa réalité virtuelle perm<strong>et</strong> aux gran<strong>de</strong>s entreprises comme Renault ou les concepteurs d'installations complexes(CEA,Valm<strong>et</strong>, Bechtel,…) <strong>de</strong> faire l'économie <strong>de</strong>s maqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong> pouvoir étudier davantage <strong>de</strong> variantes <strong>et</strong> <strong>de</strong>raccourcir le délai nécessaire pour concevoir une voiture. Il en va <strong>de</strong> même pour l'aménagement <strong>de</strong> bureaux ou d'usines,


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 25perm<strong>et</strong>tant au client <strong>de</strong> visualiser <strong>et</strong> <strong>de</strong> simuler <strong>de</strong> façon réaliste le fonctionnement évitant ainsi beaucoup d'erreur <strong>de</strong>conception tout en en accélérant le processusCes "reality centers" avec salle <strong>de</strong> projection "immersives" sont relativement onéreuses (7MF pour Renault) mais viteamorties (une maqu<strong>et</strong>te coute 1MF).Buronomic www.buronomic.fr à Honfleur qui aujourd'hui offre àses clients la possibilité d'aménager <strong>et</strong> <strong>de</strong> visualiser leurfutur bureau en 3 dimensions grace àla technologie VRML: www.buronomic.fr:8028/buronomic/FR/client/client3df.htmlLa Lyonnaise <strong>de</strong>s eaux s'est associée àl'Insa <strong>de</strong> Toulouse pour modéliser une usine <strong>de</strong> traitement d'eau (y compris lesprocess physico-chimiques <strong>et</strong> biologiques). Cout 2M€ rapi<strong>de</strong>ment rentabilisé par les optimisations permisesIn VIVO a utilisé les compétences du centre <strong>de</strong> robotique <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong>s Mines pour ses étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> magasins: le client est"plongé" dans la maqu<strong>et</strong>te virtuelle du proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la boutique ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> tester ses comportements <strong>et</strong> <strong>de</strong> modifier enconséquence, en temps réel la conception <strong>de</strong> celle-ciL'entreprise israélienne Technomatics fournit les outils logiciels pour concevoir une chaine d'assemblage <strong>et</strong> simuler sonfonctionnement (y compris les opérateurs humains)Mais ces technologies ne sont pas l'apanage <strong>de</strong>s grands groupes:Opiocolor www.opiocolor.com PME installée àOpio près <strong>de</strong> Nice, fabricant <strong>de</strong>s mosaï ques en pâtes <strong>de</strong> verre pour fonds<strong>de</strong> piscines, salles <strong>de</strong> bain ou faça<strong>de</strong>s, reproduit <strong>de</strong>ssins peinture ou photos que souhaite son client:Depuis 1997, grâce àvirtual Mosaï c, un logiciel relié àun casque <strong>de</strong> réalité virtuelle il perm<strong>et</strong> au client <strong>de</strong> visualiserimmédiatement le résultat final <strong>et</strong> d'apporter les r<strong>et</strong>ouches souhaitées.Le fichier numérique est alors transmis àl'usine via intern<strong>et</strong>, processus qui a conduit àramener le délai <strong>de</strong> conceptionfabrication<strong>de</strong> 3 mois à10 jours.L'entreprise dont on pouvait craindre la disparition face àla concurrence italienne espagnole <strong>et</strong> chinoise compte maintenant40 personnes <strong>et</strong> a ouvert <strong>de</strong>s filiales àHong Kong <strong>et</strong> Dubaï1.2.1.1.9 <strong>de</strong> nouveaux outils prêts àsortir <strong>de</strong>s laboratoires: goût, odorat, toucher, reconnaissance <strong>de</strong>s expressionsdu visageAvec gants <strong>et</strong> casque la communication (virtual technologie : www.virtex.com), peut également concerner le toucher(la souris tactile), le r<strong>et</strong>our d'effort ainsi que la vision (alioscopie www.micron<strong>et</strong>.fr/~emuller/FRAMES/Alioframe.html ) <strong>et</strong>l'audition tridimensionnelle (Qsound: www.qsound.ca ).le marché visé est aujourd'hui principalement celui <strong>de</strong> la simulation(conception d'une nouvelle voiture…) <strong>et</strong> du jeu, mais sans doute plus tard aussi celui du commerce électronique ("toucherd'un tissu")FEELit espèce <strong>de</strong> souris tactile produite par la société "Immersion" www.immersion.com ou iFeel <strong>de</strong> Logitechwww.logitech.com y rajoute la capacité <strong>de</strong> sentir la texture <strong>de</strong> l'obj<strong>et</strong> affichée sur l'écran (on imagine les applications pourle commerce électronique, notamment làoù le toucher est important, comme pour les textiles)Parmi nos "sens" l"un d'entre eux r<strong>et</strong>ient particulièrement l'attention <strong>de</strong>s publicitaires : l'odorat (on connaît déjà lesdiffuseurs d'o<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> croissants chauds <strong>de</strong> nos boulangeries pour doper les ventes…). Il peut également parfumer unmail…En Californie Digiscent http://www.digiscent.com <strong>et</strong> http://www.stanford.edu/~<strong>de</strong>mian23/captology/DOPE développe unprocédé perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> modéliser <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>ur par ordinateur, <strong>de</strong> les diffuser via <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> les synthétiser chez le<strong>de</strong>stinateur avec un p<strong>et</strong>it boitier, un "orgue àparfum" iSmell équipé <strong>de</strong> cartouches d'o<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> base ou par un espèce <strong>de</strong>"balla<strong>de</strong>ur" accompagnant le noma<strong>de</strong> communicant…En France signalons les initiatives <strong>de</strong> Olfacom <strong>et</strong> en Allemagne <strong>de</strong> Sniffman qui plus mo<strong>de</strong>stement génèrent une gammelimitée d'o<strong>de</strong>urs parmi lesquelles <strong>de</strong>vront choisir les sites (herbe coupée pour la météo pluvieuse) ou les jeux (caoutchoucbrulé pour les courses <strong>de</strong> voiture)Alpha Mos http://www.alpha-mos.com <strong>de</strong> Jean-Christophe Mifsud, a levé 43 MF début 2000 sur le Nouveau Marché àParispour numériser l'odorat <strong>et</strong> le goût : en mars 2000 elle a présenté la "langue électronique".Les laboratoires <strong>de</strong> R&D <strong>de</strong> France Télécom à Rennes travaillent à l'image olfactive <strong>de</strong> leur entreprise : Orange?Mandarine? Pamplemousse? … <strong>et</strong> àcelle <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> e-commerce Le Mon<strong>de</strong> 3/11/2000Des laboratoires (MediaLab, Microsoft,…) s'investissent aussi sur l'interprétation <strong>de</strong>s mouvements du visage afind'essayer d'en décrypter les expressions (joie, tristesse, surprise,…)Enfin <strong>de</strong> nombreuses équipes <strong>de</strong> recherche travaillent àla convergence <strong>de</strong> tous les "portables" vers un outil intégrécombinant les fonctionnalités <strong>de</strong> chacun (téléphone, organiseur, pager, balla<strong>de</strong>ur, microordinateur, e-book, localisation GPS,terminal <strong>de</strong> paiement électronique, lecteur <strong>de</strong> co<strong>de</strong> barre, caméra, console <strong>de</strong> jeu, capteurs biologiques, magnétophone,dictaphone, fax, radio, télévision, balla<strong>de</strong>ur numérique, montre, télécomman<strong>de</strong> … voir page 206)Cambridge Display Technology, E-Ink http://www.eink.com , IBM, Kodak travaillent sur les écran souples en plastique(technologie OLED www.adit.fr/adit_edition/produits/vigie/br/v62/VOE_62_2.html) perm<strong>et</strong>tant par exemple une plus largediffusion du "livre électronique" (e-book) <strong>et</strong> l'intégration dans l'habillementIBM <strong>de</strong> son côté développe dans ses laboratoires un écran intégré dans le verre d'une lun<strong>et</strong>te Sun pousuit un proj<strong>et</strong>analogue que certains proposent déjà<strong>de</strong> nommer "Sun Glasses" Le Mon<strong>de</strong>Ce type <strong>de</strong> services, gourmands en capacité <strong>de</strong> transmission, <strong>et</strong> <strong>de</strong> ce fait encore peu répandus <strong>de</strong>vraient connaître untrès fort développement avec les gigantesques investissements dans les fibres optiques, la mise en place <strong>de</strong> constellations<strong>de</strong> satellites en orbite basse l'utilisation par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s réseaux câblés, l'utilisation <strong>de</strong>s transmissions par voie hertzienne,les nouvelles normes perm<strong>et</strong>tant le haut débit pour les mobiles (UMTS), l'utilisation <strong>de</strong>s réseaux électriques perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>hauts débits voir page 205, le développement d'algorithmes <strong>de</strong> compression <strong>et</strong> l'arrivée àmaturité d'une nouvelle technologie(ADSL www.adsl.com puis le VDSL) perm<strong>et</strong>tant une multiplication par plus <strong>de</strong> 100 puis par plus <strong>de</strong> 1000 <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>spaires <strong>de</strong> cuivre <strong>de</strong>s lignes téléphoniques traditionnelles voir page 1781.2.1.1.10 Trouver <strong>de</strong>s informations parmi <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> documents<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est en passe <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir le premier réflexe dans un processus <strong>de</strong> recherche d'information


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 261.2.1.1.11 Les annuaires <strong>et</strong> moteurs <strong>de</strong> rechercheOn estime en 2001 le nombre <strong>de</strong> documents publiées par les entreprises, les chercheurs, les institutions ou lesparticuliers à1.300 milliards (ceci comprend en particulier toutes les bases <strong>de</strong> données) dont 2,5 Milliards accessiblespar une recherche sur le Web <strong>et</strong> s'accroissent <strong>de</strong> 7 millions par jour dont 85% par <strong>de</strong>s Américains!:S'il est aisé <strong>de</strong> trouver un document dont vous connaissez l'adresse <strong>et</strong>, en suivant les "liens", <strong>de</strong> naviguer d'un documentàl'autre àla recherche d'information, ce type <strong>de</strong> "navigation" au hasard sur le Web trouve rapi<strong>de</strong>ment ses limites:Une <strong>de</strong>s innovations majeures qui ont concouru au développement du Web sont les "Moteur <strong>de</strong> Recherche" <strong>et</strong> lesannuairesCes outils informatiques puissants <strong>et</strong> conviviaux, perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> trier parmi c<strong>et</strong>te masse d'information considérable <strong>et</strong>il n'est pas exclu <strong>de</strong> trouver une aiguille dans une botte <strong>de</strong> foin parmi le millard <strong>de</strong> documents qu'ils analysent <strong>et</strong> in<strong>de</strong>xent(par exemple <strong>de</strong>s informations juridiques, technologiques, commerciales,…)Les recherches se font• soit àpartir <strong>de</strong> mots présents dans les pages (ou <strong>de</strong> mots clefs signalés lors du référencement): ce sont les moteurs<strong>de</strong> recherche travaillant avec <strong>de</strong> gigantesques bases d'in<strong>de</strong>x (certains développent une forme d'intelligence artificielle,les moteurs sémantiques par exemple, <strong>et</strong> font <strong>de</strong>s recherches sur <strong>de</strong>s "concepts" en les recherchant dans <strong>de</strong>nombreuses langues)• soit àpartir <strong>de</strong> classements thématiques (ce sont <strong>de</strong>s annuaires qui font appel àun classement manuel <strong>et</strong> donc àun jugement qualitatif) Annu@ire-bis www.annuaire-bis.com essaie d'en tenir une liste àjourDes "métamoteurs" font travailler en parallèle plusieurs moteurs <strong>et</strong> font une synthèse <strong>de</strong>s résultatsDes "portails" (comme Yahoo!) associent annuaire, moteur <strong>de</strong> recherche (ils sous-traitent souvent le moteur à<strong>de</strong>sentreprises comme Inktomi ou Google) <strong>et</strong> offrent <strong>de</strong> nombreux servicesPar ailleurs les logiciels <strong>de</strong> traduction automatique, quoique encore perfectibles (on <strong>de</strong>vrait plutôt parler d'outils <strong>de</strong>compréhension voir page 28), perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> ne pas limiter sa recherche aux sites dont on comprend la langueCes moteurs sont utilisés plusieurs centaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> fois par jour (RelevantKnowledge, oct 98)Les plus visités sont <strong>de</strong> la catégorie "portail" ont pour nom Yahoo! www.yahoo.com, Excite www.excite.com, Infoseekwww.infoseek.com, Lycos www.lycos.com, HotBot www.hotbot.com ou Alta Vista www.altavista.com,Dans la catégorie "métamoteurs Parmi les plus connus : M<strong>et</strong>aCrawler www.m<strong>et</strong>acrawler.com Mega Francitéhttp://mega.francite.com, SavvySearch www.savvysearch.com, Fast Search www.alltheweb.com <strong>et</strong> surtout Googlehttp://google.com 100 millions <strong>de</strong> requêtes par jour, qui référence plus d'un milliard <strong>de</strong> pages <strong>et</strong> est considéré par beaucoupcomme le plus efficace 4Notons également Kartoo, www.kartoo.com, qui présente les résultats <strong>de</strong> ses recherche sous forme graphique àpartir d'uneanalyse sémantique <strong>de</strong>s sites trouvés, perm<strong>et</strong>tant une recherche intuitive, par approximations successives extrêmementintéressantePour les moteurs francophones citons, outre les déclinaisons spécialisées <strong>de</strong>s moteurs américains, Voilàwww.voilà.fr ouLokace www.lokace.fr,),d'autres moteurs plus spécialisés, prenant acte du fait que les moteurs généralistes ont du mal àsuivre l'explosion dunombre <strong>de</strong> sites <strong>et</strong> n'en référencent plus qu'une partie, perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> meilleurs résultats dans certains domainesLa recherche d'adresses avec Voilà www.adressemail.voilà.fr Yahoo! Annuaires http://fr.people.yahoo.com LycosWhoWhere http://french.whowhere.lycos.com,La recherche d'emploi Keljob.com www.keljob.comLa recherche <strong>de</strong> logiciels avec Filez.com www.filez.com,La recherche d'hébergeur www.abchebergement.comLa gastronomie avec Gourm<strong>et</strong>secker www.gourm<strong>et</strong>secker.com , EatinParis www.eatinparis.comLe mon<strong>de</strong> agricole Web-agri http://www.Web-agri.comOu une région Click'in! Auvergne http://clickin.g<strong>de</strong>bussac.fr , Nantes www.cybernantes.com ,la faça<strong>de</strong> atlantiquewww.alouest.n<strong>et</strong> , Breizhoo www.breizhoo.com pour la Br<strong>et</strong>agneCertains moteurs perm<strong>et</strong>tent également <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong> la musique comme http://mp3search.lycos.com ,Notify http://cs.uni-bonn.<strong>de</strong>/info5/in<strong>de</strong>x-ge.html <strong>de</strong> Michael Clausen reconnait les morceaux <strong>de</strong> musique en une fraction<strong>de</strong> secon<strong>de</strong> : lorsqu'on lui donne une breve serie <strong>de</strong> note, le programme parcourt une enorme banque <strong>de</strong> donnees <strong>de</strong> plus<strong>de</strong> 12 000 morceaux <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouve la melodie recherchee. A l'avenir, le programme <strong>de</strong>vrait meme pouvoir reconnaitre unemelodie qui serait chantonnee ou sifflee dans un micro. Frank Kurth, un collaborateur du professeur Clausen, travaille surune variante <strong>de</strong> ce appelee "au<strong>de</strong>ntify" qui <strong>de</strong>vrait par exemple non seulement reconnaitre un morceau <strong>de</strong> musiqueclassique comme <strong>et</strong>ant "Les quatre saisons <strong>de</strong> Vivaldi" mais en plus savoir qu'il s'agit <strong>de</strong> la version du 15 mars jouee dansla salle Be<strong>et</strong>hoven a Bonn <strong>et</strong> non pas a la philharmoni <strong>de</strong> Berlin Source : Herve Loquais, Han<strong>de</strong>lsblatt 7.05.2001voire même <strong>de</strong>s image ou vidéo avec LTU Technologies (ex-lookthatup) www.ltutech.com (recherche d'obj<strong>et</strong> sur ebay,d'images illicites, Media Fin<strong>de</strong>r http://image.altavista.com ou www.compaq.com/speechbotL'Inria a développé Surfimage qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver les images qui « ressemblent » le plus au modèle proposé wwwrocq.inria.fr/cgi-bin/imedia/surfimage.cgiqui sera développé par la start-up Elucid TechnologieYa-Hooka www.yahooka.com est spécialisé dans le cannabis (le Mon<strong>de</strong> 16/5/00)pour un panorama compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> à jour sur les moteurs, avec banc d'essai, classement par catégorie,… voirwww.lapasserelle.com/sm/formation_veille.html www.abondance.com, www.searchengines.n<strong>et</strong>, www.beaucoup.com,www.search.com, http://searchenginewatch.com http://solutions.journaldun<strong>et</strong>.com/dossiers/moteurs/sommaire.shtml4Google est en fait dérivé <strong>de</strong> « googol », un terme mathématique pour l'équivalent du chiffre 1 suivi <strong>de</strong> 100 zéros, censésymboliser la formidable exhaustivité du moteur


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 27<strong>de</strong> logiciels spécialisés dans l' intelligence économique compétitive perm<strong>et</strong>tent, comme nous le verrons plus loin, <strong>de</strong>srecherches beaucoup plus élaborées voir page 1431.2.1.1.12 La recherche àtravers les newsgroupPar ailleurs il ne faut pas oublier que les newsgroup sont une source <strong>de</strong> compétences immense pour vous ai<strong>de</strong>r dansvotre quête :Deja News www.<strong>de</strong>janews.com vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> repérer les newsgroup traitant du suj<strong>et</strong> qui vous intéresse <strong>et</strong> les internautesqui se sont exprimé <strong>de</strong>ssusReference www.reference.com cherche également dans les listes <strong>de</strong> diffusionCitons également VoilàNews www.news.voilà.fr <strong>et</strong> AltaVista www.altavista.com (section usen<strong>et</strong>)Une fois un internaute i<strong>de</strong>ntifié vous pouvez connaître la totalité <strong>de</strong>s ses contributions dans les forums (fonction "authorposting history" <strong>de</strong> Deja News <strong>et</strong> fonctions équivalentes pour les autres): c<strong>et</strong>te puissance <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> recherche conduiten général les participants àutiliser <strong>de</strong>s pseudonymes1.2.1.1.13 La recherche dans les banques <strong>de</strong> donnéesL'exploitation <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong> données est maintenant également techniquement possible: <strong>de</strong>s passerelles logiciellesperm<strong>et</strong>tent d'utiliser l'existant sans surcoûts importants (ce qui ne signifie pas bien entendu que les propriétaires <strong>de</strong> banques<strong>de</strong> données perm<strong>et</strong>tront pour autant un accès gratuit…)Lexis-Nexis (filiale <strong>de</strong> Reed-Elsevier) dispose sur son site <strong>de</strong> 1,8 Milliards <strong>de</strong> documents, est le <strong>de</strong>rnier grand site àbasculerl'ensemble <strong>de</strong> ses bases sur le web, <strong>de</strong>puis trois ans tous ont suivi c<strong>et</strong>te voie afin d'être en mesure <strong>de</strong> délivrerautomatiquement l'information pertinente en fonction <strong>de</strong>s profils d'intérêt <strong>de</strong>s clients (rapport annuel <strong>de</strong> l'Aftel)Avec le nouveau standard XML les messages intégreront une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> la base, perm<strong>et</strong>tant ainsi unaccès direct aux informationsCes banques, très nombreuses nécessitant <strong>de</strong>s abonnements <strong>et</strong> posant <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> propriété intellectuelle, <strong>de</strong>sintermédiairessont apparus (Qwam www.qwam.com qui recence 25.000 bases accessibles seulement sur abonnement,Screaming media http://www.screamingmedia.com,…), qui vous perm<strong>et</strong>tent un accès simple par un abonnement uniqueàtoutes ces ressources (le "web invisible")1.2.1.1.14 Le stockage <strong>de</strong>s informations"notre civilisation a produit plus d'informations en 30 ans que pendant les 5000 années précé<strong>de</strong>ntes. Et le phénomèneva se reproduire dans les 3 années àvenir" Jacques Péping, les Echos Janvier 2001Selon une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'université <strong>de</strong> Berkeley les documents imprimés ne représenteraient plus que 0,003% du total <strong>de</strong>sinformations produites dans le mon<strong>de</strong>Les disques durs <strong>de</strong>s ordinateurs voient leur capacité doubler tous les 9 mois, <strong>de</strong>s entreprises comme EMC ou N<strong>et</strong>workAppliance offrent un hébergement dans <strong>de</strong>s "fermes <strong>de</strong> données" (data farms) pour les entreprises <strong>et</strong> la mise en réseau<strong>de</strong> milliers d'ordinateurs (data grids) perm<strong>et</strong> d'offrir àbon compte <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> stockage considérablesLe simple stockage représente aujourd'hui près <strong>de</strong> 40% <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s informatiquesAprès le Kilooct<strong>et</strong> (Ko=mille oct<strong>et</strong>s), le Mégaoct<strong>et</strong> (Mo=million d'oct<strong>et</strong>s) <strong>et</strong> le Gigaoct<strong>et</strong> (Go=milliard d'oct<strong>et</strong>s) qui sontquasiment rentrés dans le vocabulaire courrant, il va falloir apprendre àutiliser le Téraoct<strong>et</strong> (To=mille milliard d'oct<strong>et</strong>s), lePétaoct<strong>et</strong> (Po=million <strong>de</strong> milliard) d'oct<strong>et</strong>s, l'Exaoct<strong>et</strong> (Eo=milliard <strong>de</strong> milliard d'oct<strong>et</strong>s), le Z<strong>et</strong>taoct<strong>et</strong> (Zo=mille milliard <strong>de</strong>milliard d'oct<strong>et</strong>s) <strong>et</strong> le Yottaoct<strong>et</strong> (Yo=million <strong>de</strong> milliard <strong>de</strong> milliard d'oct<strong>et</strong>s). Ensuite il faudra inventer <strong>de</strong> nouveauxpréfixes…. D'après l'université <strong>de</strong> Berkeley, tous les mots prononcés <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l'humanité représenteraient 5Eowww.sims.berkeley.edu/how-much-info1.2.1.1.15 La reconnaissance vocaleLa reconnaissance vocale qui a fait <strong>de</strong>s progrès considérables perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> dicter directement les e-mails ou <strong>de</strong>s rapports(c'est le cas d'ailleurs du présent rapport)Elle s'impose pour <strong>de</strong>s raisons d'ergonomie pour les usages noma<strong>de</strong>s <strong>et</strong> pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité pour les utilisationspar un conducteurUn nouveau standard est en cours d'élaboration VoiceXML pour la navigation vocaleLes lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> la dictée vocale sont Via Voice d'IBM www.software.ibm.com/speech <strong>et</strong> Lernout&Hauspie www.lhsl.comqui contrôle Dragon Dictate, www.dragonsys.com. L&H proj<strong>et</strong>te par ailleurs lancer un moteur <strong>de</strong> recherche vocal.(l'entreprise connaît aujourd'hui <strong>de</strong> graves difficulté par suite <strong>de</strong> malversations <strong>de</strong> ses dirigeants: cela ne <strong>de</strong>vrait pas m<strong>et</strong>treen cause la technologie)Nuances www.nuance.com , système multilocuteur <strong>de</strong> reconnaissance qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> prendre les ordres <strong>de</strong> bourse partéléphone www.voxml.com <strong>et</strong> SpeechWorks www.speechworks.com sont les lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> leur domaineTelisma www.telisma.com né en 2000 d'un transfert <strong>de</strong> technologie du Cn<strong>et</strong> se focalise sur le secteur <strong>de</strong>s télécom(alternative au clavier du téléphone): objectif, 15 langues en 2003 il a développé un moteur <strong>de</strong> reconnaissance vocale,PhilSoft, capables <strong>de</strong> gérer entre 50 <strong>et</strong> 10 000 mots <strong>de</strong> vocabulaire. Il peut effectuer une vérification biométrique du locuteur.En utilisant le standard <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> données vocales VoiceXML. il perm<strong>et</strong> un accès Web <strong>de</strong>puis un téléphone portable(accès vocal aux intran<strong>et</strong>s pour les commerciaux en déplacement par exemple) <strong>et</strong> la start-up nordiste Interactive Speechwww.interactivespeech.com s'est spécialisée dans la navigation vocale, incontournable pour les applications noma<strong>de</strong>sPour un panorama général <strong>de</strong> ces technologies: www.speachcentral.com <strong>et</strong> www.voicerecognition.comVous pouvez même envoyer un e-mail à un téléphone mobile par numéro@sms.itineris.tm.fr"<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux choses l'une, ou bien la banalisation <strong>de</strong>s téléphones cellulaires génère un immense marché pour lescure-<strong>de</strong>nts, ou ce sont les technologies vocales qui vont s'imposer" Jo Lernout


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 281.2.1.1.16 La synthèse vocaleC'est un marché en plein développement pour les centres d’appel, les systèmes vocaux, les jeux vidéo, les mal-voyants,l'automobile <strong>et</strong> <strong>de</strong> façon générale les usages où le regard ne doit pas être distraitDes analystes prévoient que le marché <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> « texte-à-voix » atteindra un milliard <strong>de</strong> dollars sur les cinqprochaines annéesElan Informatique, www.elan.fr l'entreprise Toulousaine qui figurait parmi les lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> la synthèse vocale a été rach<strong>et</strong>épar Lernout&HauspieLes laboratoires d’ATT commercialisent <strong>de</strong>puis mi 2001 un logiciel perm<strong>et</strong>tant une synthèse vocale reproduisant avec unegran<strong>de</strong> fidélité votre propre voix (il faut àla machine une trentaine d'heure d'apprentissage pour bien assimiler vos ticsverbaux <strong>et</strong> créer la base <strong>de</strong> donnée nécessaire). ATT souligne que les phrases synthétisées s’approchant du cas réelposent <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> droits sur les voix, notamment celles <strong>de</strong>s célébrités. Une démonstration est disponible surwww.naturalvoices.att.com1.2.1.1.17 La traduction automatiqueSignalons également le développement <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> traduction automatique : même si l'on ne peut, dans l'état <strong>de</strong>l'art actuel, attendre d'eux <strong>de</strong>s traductions <strong>de</strong> qualité (il n'est que <strong>de</strong> se souvenir <strong>de</strong>s gorges chau<strong>de</strong>s qu'avait provoquéela traduction du rapport Star), par contre on obtient <strong>de</strong>s traductions acceptables <strong>de</strong> textes techniques simples <strong>et</strong> l'on disposed'assez d'éléments sur les autres pour en avoir une compréhension grossière : cela perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> ne faire traduire que lestextes qui en valent véritablement la peine (économie <strong>de</strong> 70 à90 % <strong>de</strong>s traductions)C'est un domaine où la France est bien placée avec un <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs du secteur Systran www.systransoft.com qui estutilisable gratuitement àtravers la fonction babelfish du moteur Alta Vista www.altavista.com .(1 million <strong>de</strong> traductions parjour) notons également le québécois www.alis.comNEC lance un nouveau système <strong>de</strong> traduction en 8 langues dont le Japonais, le coréen <strong>et</strong> le chinois1.2.1.1.18 La reconnaissance <strong>de</strong> l'écriture manuscriteDéjàle palm perm<strong>et</strong> une première forme <strong>de</strong> reconnaissance l<strong>et</strong>tre par l<strong>et</strong>tre avec sa tabl<strong>et</strong>te mais <strong>de</strong>s logiciels commeREMUS perm<strong>et</strong> àla fois d'i<strong>de</strong>ntifier celui qui écrit <strong>et</strong> <strong>de</strong> reconnaitre les mots. Il peut être utilisé également pour ai<strong>de</strong>r lesenfants àapprendre àécrire http://www-eph.int-evry.fr1.2.1.1.19 L'exploitation <strong>de</strong>s flux d'informationToute action sur l'intern<strong>et</strong> laisse <strong>de</strong>s traces qui peuvent être exploitées : analyse <strong>de</strong>s connections àvotre site (fichier <strong>de</strong>s"logs", exploitation <strong>de</strong>s programmes "espions" que vous avez placé sur les ordinateurs <strong>de</strong> vos visiteurs, "spyware" dont lesplus connus (<strong>et</strong> les moins criticables) sont les cookiesDes scanners ou sniffers perm<strong>et</strong>tent en outre par l'analyse <strong>de</strong>s requêtes émises sur le réseau, <strong>de</strong> suivre l'activité d'autresacteurs du n<strong>et</strong>: c'est un puissant outil d'intelligence économique dont l'usage est àla limite <strong>de</strong> la déontologie mais qu'il vautmieux connaître pour savoir en tenir compteDes logiciels perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> traiter <strong>de</strong>s masses considérables <strong>de</strong> données perm<strong>et</strong>tent d'exploiter ces informationsIl n'échappera àpersonne que ceci pose <strong>de</strong>s problèmes éthiques <strong>et</strong> juridiques voir page 104 <strong>et</strong> 2491.2.1.2 Se procurer <strong>de</strong>s produits <strong>et</strong> services sur le web1.2.1.2.1 Le téléchargement <strong>de</strong> programmes informatiques, <strong>de</strong> données, d'images, <strong>de</strong> sons, <strong>de</strong> vidéo... :C'est une <strong>de</strong>s pratiques les plus courantes: d'innombrables logiciels, jeux ou morceaux <strong>de</strong> musique, gratuits ou payantspeuvent être directement téléchargés du web vers votre ordinateurLe 1er octobre 1997 1 million <strong>de</strong> personnes ont téléchargé le nouveau navigateur Explorer 4 <strong>de</strong> Microsoft <strong>et</strong> en 3 jours lesinternautes ont téléchargé 2,7 milliards <strong>de</strong> pages du rapport StarrEn ce qui concerne la musique, grâce au format MP3 offrant une qualité "CD" pour un volume très limité, <strong>de</strong>s entreprisesMorpheus, KaZaA <strong>et</strong> Grokster qui utilisent le réseau FastTrack ont permis l'échange <strong>de</strong> 1,5 milliards <strong>de</strong> chansons <strong>et</strong> <strong>de</strong>films sur le seul mois d'août 2001. http://news.cn<strong>et</strong>.com/news/0-1005-200-7389552.html?tag=nbs1.2.1.2.2 Faire ses courses sur intern<strong>et</strong>, <strong>de</strong>s magasins ouverts 24/7 payer en ligne ou entre particuliersVoyage, Voiture, locomotive, actions, contrat d'assurance, centrales nucléaires, chaussure d'occasion …: magasins enligne, ventes aux enchères, places <strong>de</strong> marché, troc,.. on peut tout ach<strong>et</strong>er sur intern<strong>et</strong>:Il est également possible <strong>de</strong> payer <strong>et</strong> <strong>de</strong> gérer ses financesUn gros avantage: une disponibilité 24h sur 24, <strong>et</strong> 7 jours sur 7, ce que les anglosaxons dans leur style compact appellentle 24/7 nous verrons cela en détail dans les chapitres suivants1.2.1.2.3 Accomplir les formalités administrativesDe plus en plus d'administrations nationales ou locales offrent la possibilité non seulement d'accé<strong>de</strong>r àl'information maisaussi <strong>de</strong> payer ses impots <strong>et</strong> d'accomplir les innombrables démarches administratives qui nous incombent (cela <strong>de</strong>vrait êtreparticulièrement précieux pour notre Pays que l'OCDE a classé début 2000 en tête <strong>de</strong>s 20 pays membres sur le plan <strong>de</strong>la richesse en formalités administratives)Pour l'anecdote mentionnons en Angl<strong>et</strong>erre le "Pack Divorce", mis en place fin 99, en liaison avec la Chancellerie par lecabin<strong>et</strong> d'avocat en ligne Desktop Lawyer www.<strong>de</strong>sktop-lawyer.co.uk <strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong> en cas <strong>de</strong> consentement mutuel <strong>de</strong>divorcer pour 59 £. Par contre le tribunal du Caire a jugé irrecevable une notification <strong>de</strong> répudiation envoyée par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>(le Mon<strong>de</strong> du 6/6/2000)Au Koweï t Khaled al-Mathkour, prési<strong>de</strong>nt du Haut-Comité koweï tien pour l'Application <strong>de</strong> la Charia déclarait en juill<strong>et</strong>2001 qu'un texto ou un e-mail étaient "suffisants pour reconnaître le divorce" il ne précisait pas toutefois s'il fallait envoyerle mail trois fois <strong>de</strong> suite comme celàest prévu dans les textes.<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Actu 16/7/2001


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 291.2.1.3 Publier <strong>de</strong> l'information accessible du mon<strong>de</strong> entierL'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> à<strong>de</strong>s associations, <strong>de</strong>s PME ou même <strong>de</strong>s individus avec <strong>de</strong>s moyens (financiers) limités, d'avoir uneprésence significative au niveau mondial. Pour le meilleur comme pour le pireLa guerre du Kosovo outre les attaques <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> l'OTAN par les Serbes , l'inscription <strong>de</strong> graffitis vengeurs par lesChinois sur le site <strong>de</strong> la Maison blanche ou les attaques par la CIA sur les comptes bancaires <strong>de</strong>s dirigeants serbes,montre la puissance qu'a acquise ce moyen <strong>de</strong> communication. Celui-ci a permis en outre à<strong>de</strong> simples citoyens <strong>de</strong> diffuserau mon<strong>de</strong> entier <strong>de</strong>s informations qui ne sont pas sans importance géopolitique, il s’est révélé en outre un outilextrêmement précieux pour le regroupement <strong>de</strong>s familles dispersées par le conflit <strong>et</strong> la collecte <strong>de</strong> fonds par la CroixRouge (170.000F).Rappelons également que l'affaire Lewinsky a été révélée par le journaliste indépendant Matt Drudge <strong>et</strong> son Webzined'information Drudge Report www.drudgereport.com (qui diffuse <strong>de</strong> l'information "vraie à80%) avec les conséquences quel'on sait, alors que la presse sérieuse avait décidé <strong>de</strong> ne pas traiter l'affaireInversement Salon un magazine exclusivement diffusé sur le web www.salonmagazine.com a fait fortune (6M$ <strong>de</strong> revenuspublicitaires en 1997) en prenant la défense du prési<strong>de</strong>nt…en livrant <strong>de</strong>s révélations croustillantes sur ses adversairesDans le domaine du commerce électronique, il offre à l'entreprise la possibilité <strong>de</strong> publier <strong>de</strong> l'informations surl'entreprise <strong>et</strong> ses produits, <strong>de</strong> pratiquer la vente en ligne <strong>et</strong> le paiement en ligne <strong>et</strong> à l'inverse la recherche <strong>de</strong>fournisseurs ou <strong>de</strong> partenaires nouveaux.L'amélioration considérable <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> reconnaissance optique (OCR) perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> reprendre lesdocuments d'archives pour les rendre disponibles sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Il est également possible <strong>de</strong> publier les d'appels d'offres, d'expédier les bons <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>, les factures, <strong>et</strong> lesrèglements,...d'interconnecter les systèmes informatiques <strong>de</strong>s partenaires commerciaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> faciliter ainsi les échangesinter-entreprises (Business to Business ou B to B ou B2B par opposition àla vente au grand public : B to C ou B2C (Businessto consumer) ou le « commerce » avec les administrations : B to A. ou B2A).Notons également la possibilité "d'affichage publicitaire" sur <strong>de</strong>s sites web1.2.1.4 Travailler ensemble malgré les distances1.2.1.4.1 Partager <strong>de</strong>s documentsCela est particulièrement important quand les équipes sont géographiquement dispersées: (plans, résultats <strong>de</strong> mesures,base <strong>de</strong> données, fichiers CAO, agendas, carn<strong>et</strong>s d'adresse,…), mais aussi tout simplement quand il est nécessaire auxmembres <strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong> travailler sur les mêmes documents.C'est notamment le cas <strong>de</strong> la conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> inter ou intra-entreprises (groupware): n'oublions pas qu'en économieles distances se mesurent en secon<strong>de</strong>s <strong>et</strong> en euros plus qu'en Km.C'est également particulièrement précieux dans le domaine médical: il est ainsi possible <strong>de</strong> faire appel aux meilleursspécialistes quelle que soit la localisation du mala<strong>de</strong> (consultation sur une radio, soin <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s en mer, …)Jusqu'a présent, l'hôpital <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong> Martha's Vineyard, dans la région <strong>de</strong> Boston ne pouvait pas traiter efficacement lesvictimes d'attaques cérébrales. Aujourd'hui, les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> c<strong>et</strong> hôpital, après avoir soumis le patient a un scanner peuventconsulter un <strong>de</strong>s spécialistes du Massachus<strong>et</strong>ts General Hospital via la télétransmission <strong>de</strong>s images d'une camera vidéo.15 personnes ont déjàbénéficie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te téléconsultation. Ce systeme <strong>de</strong>vrait être étendu a tous les hopitaux <strong>de</strong> proximitedu Massachus<strong>et</strong>ts. BG 10/071.2.1.4.2 Partager <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> calcul<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire travailler en réseau un très grand nombre d'ordinateurs, perm<strong>et</strong>tant, par exemple en mobilisantun très grand nombre <strong>de</strong> microordinateurs pendant <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s où ils sont inutilisés <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> gigantesques moyens<strong>de</strong> calcul (c<strong>et</strong>te technique est par exemple utilisée par les chercheurs pour la physique <strong>de</strong>s particules ou la climatologie,mais aussi pour "casser" <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> cryptage)Les "DataGrid" (réseau ou "grille" <strong>de</strong> calcul)visent àorganiser l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> comme le réseau électrique: en se connectantàlui on peut faire appel à<strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> calcul ou <strong>de</strong> stockage sans avoir àse soucier <strong>de</strong> leur localisationLa première expérience a été lancée par l'Université <strong>de</strong> Berkeley avec le programme S<strong>et</strong>i@homehttp://s<strong>et</strong>iathome.ssl.berkeley.edu qui a réussi en 1999 a faire travailler <strong>de</strong> concert 2,8 millions <strong>de</strong> micro-ordinateurs pouranalyser les signaux reçus par un radiotélescope afin d'y détecter d'éventuels signes d'une vie extraterrestreGuy Wormser CNRS, coordinateur du programme européen <strong>de</strong> mise en réseau Datagrid considère que l'on peut m<strong>et</strong>treen réseau sans difficulté 10.000 ordinateurs: la limitation actuelle est celle <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong> nos réseaux <strong>de</strong> transmission maisce handicap <strong>de</strong>vrait être progressivement levé : voir page 196Le Datagrid http://grid-france.in2p3.fr sera utilisé par les physiciens <strong>de</strong>s particules pour exploiter les gigantesques masses<strong>de</strong> données produites par le nouvel équipement (LHC) mis en place au CERN <strong>de</strong> Genève (àqui nous <strong>de</strong>vons le Web) pourtenter <strong>de</strong> percer les secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la matière en analysant les collisions <strong>de</strong> protonsL'Université d'Oxford, sponsorisée par Intel <strong>et</strong> avec la technologie <strong>de</strong> United Device a lancé en 2001 un programme <strong>de</strong>recherche sur le cancer perm<strong>et</strong>tant d'analyser la structure géométrique en 3D <strong>de</strong> 250.000 molécules en m<strong>et</strong>tant en réseau1 million d'ordinateursLes PME pourront également tirer partie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te technologie en disposant ainsi (pour <strong>de</strong>s calculs <strong>de</strong> pièce par élémentsfinis par exemple) <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> calcul autrement inaccessibles. L'achat <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> calcul pouvant se faire commeaujourd'hui pour l'électricité.IBM s'est quant à lui fortement investi dans l'élaboration <strong>de</strong> logiciels libres <strong>et</strong> gratuits (basés sur Linux <strong>et</strong> Globuswww.globus.org ) perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> rendre accessible c<strong>et</strong>te technologie au plus grand nombre d'entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong> laboratoiresen visant même le grand public àhorizon 2004Les Centres techniques pourraient jouer un rôle <strong>de</strong> catalyseurs dans ce domaine voir page 284voir www.gridforum.org


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 301.2.1.4.3 Partager <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> donnéesLe nombre considérable <strong>de</strong> données qu'il est nécessaire <strong>de</strong> conserver (avec le niveau <strong>de</strong> sécurité voulue) conduitégalement au partage <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> stockage dans <strong>de</strong>s "entrepôts <strong>de</strong> données" (Data Warehouses)Des entreprises se sont lancées sur ce créneau particulièrement porteur <strong>et</strong> bien que peu connues du grand publicatteingnent <strong>de</strong>s tailles gigantesques : EMC http://www.emc.com (140 milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> capitalisation début 2001, soitplus que Boeing ou Motorola) ou N<strong>et</strong>work Appliance (30 milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> capitalisation)1.2.1.5 Surveiller <strong>et</strong> agir àdistance: télésurveiller <strong>et</strong> téléopérer, <strong>de</strong>puis Teln<strong>et</strong>jusqu'au simple SMSTélésurveillance, télémaintenance, télédiagnostics, télémé<strong>de</strong>cine, téléopérations, télétravail…ouvrent <strong>de</strong> nouveauxhorizons àl'organisation du travail.Le protocole TELNET ouvre la possibilité <strong>de</strong> prendre les comman<strong>de</strong>s àdistance d'un autre ordinateur (via intern<strong>et</strong>)<strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir disposer ainsi <strong>de</strong> ses moyens <strong>de</strong> calcul, <strong>de</strong> ses programmes, <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa mémoire.La station astronomique <strong>de</strong> Nassau http://astrwww.astr.cwru.edu/nassau/nassau.html connecte son téléscope à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>perm<strong>et</strong>tant aux internautes du mon<strong>de</strong> entier, àcertaines heures, <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r àdistance l'instrument <strong>et</strong> <strong>de</strong> télécharger lesimages (mise en service prévue c<strong>et</strong>te année)Lors <strong>de</strong> la manifestation In<strong>et</strong>2000 à Yokohama le professeur Mark Ellisman pilotait son microscope électronique <strong>de</strong> sonlaboratoire <strong>de</strong> San Diego. L'objectif dans ce cas est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre l'accès à<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> matériels trèsonéreux <strong>et</strong> sous-utilisés<strong>de</strong>puis New York un chirurgien a télé-opéré <strong>de</strong> la vésicule biliaire une patiente àStrasbourg, CNN 19 sept 2001De façon beaucoup plus simple <strong>et</strong> redoutablement efficace, la simple utilisation d'une communication GSM avec les SMSperm<strong>et</strong>tent• àun distributeur <strong>de</strong> boisson d'indiquer qu'il est temps <strong>de</strong> le recharger, un horodateur qu'il n'a plus <strong>de</strong> papier, unealarme incendie ou inondation, un compteur <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre sa consommation, …(50€ par voyage évité),• ou àl'inverse d'envoyer <strong>de</strong>s instructions : télécomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> panneaux publicitaire dans un aéroport en fonction <strong>de</strong>la <strong>de</strong>stination d'un vol, changements tarifaires d'un automate,…Bouygues a équipé ainsi équipé 4.000 panneaux publicitaires déroulants <strong>de</strong> JC DecauxLes applications les plus développées chez nos voisins du Nord concernent les fonctions "remplissage", "télémétrie" <strong>et</strong>"maintenance/alarme". Une étu<strong>de</strong> citée par Wavecom www.wavecom.com prévoit 70 millions <strong>de</strong> machines ainsi connectéesàhorizon 2005Les SMS peuvent également être utilisés pour faire <strong>de</strong>s sondages à chaud (Q-all www.q-all.com )1.2.1.6 L'arrivée du haut débit <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'accès intern<strong>et</strong> noma<strong>de</strong>2001 est l'année qui voit un début <strong>de</strong> concrétisation <strong>de</strong>s mutations vers les hauts débits, grace à<strong>de</strong> multiples technologies(voir page 196) <strong>et</strong> vers les accès noma<strong>de</strong>s (voir page 206) qui vont entrainer en 2 ou 3 ans une mutation aussi importanteque celles que nous avons connu en passant <strong>de</strong> la radio crachottante àla TV couleur <strong>de</strong> haute définition.Bien entendu cela aura une influence forte sur les usages (type <strong>de</strong> sites, type <strong>de</strong> logiciels, usage <strong>de</strong> la vidéo, interactivité,télétravail, interconnection <strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong>, …) <strong>et</strong> les pays qui sauront disposer avant les autres d'infrastructures àhautdébit à<strong>de</strong>s prix abordables offriront àleurs entreprises un avantage compétitif déterminant1.2.1.7 Le Peer to Peer (P to P), un r<strong>et</strong>our au source, la mise en réseau <strong>de</strong>s ordinateurs sans serveur centralLa technologie Peer to Peer (P to P ou P2P) qui a commencé àémerger en 2001 perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire fonctionner <strong>de</strong>s microordinateursen réseau sans passer par un serveur: en fait chaque ordinateur se comporte comme un serveur, ce qui ne posepas <strong>de</strong> problème avec la puissance <strong>de</strong>s PC d'aujourd'hui, mais cela implique un système d'adressage indépendant (quis'affranchit <strong>de</strong>s DNS, Domain Name Server, annuaire centralisé <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> domaine)Tous les nœuds du réseau (No<strong>de</strong>s) sont <strong>de</strong>s"Pairs" <strong>et</strong> chaque "Pair" peut fonctionner comme routeur, client ou serveuren fonction <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> la requête qu'il reçoit. L'architecture P2P génère sa propre organisation pour ses nœuds <strong>de</strong>communication. L'ajout d'un nouveau Pair ne nécessite aucune réorganisation: le réseau s'organise automatiquement enréseau <strong>de</strong> réseaux plus p<strong>et</strong>its en fonction <strong>de</strong>s échanges, ce qui perm<strong>et</strong> comme disent les anglo-saxons une "scalability"(capacité d'adaptation aux changement <strong>de</strong> taille) <strong>et</strong> une optimisation <strong>de</strong> l'utilisation <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> passantewww.ida.liu.se/conferences/p2p/p2p2001/in<strong>de</strong>x.htmlVous avez ainsi accès direct aux ressource d'un autre appareil connecté sans contrôle central. C<strong>et</strong>te technologie perm<strong>et</strong>par exemple :• De concevoir <strong>de</strong> nouveaux types <strong>de</strong> moteurs <strong>de</strong> recherche <strong>et</strong> <strong>de</strong> rechercher par exemple les informations requisessur l'ensemble du Web <strong>et</strong> sur tous ses appareils connectés (ordinateurs personnels, palm pilot, serveurs, ...). Exemples:Amoweba www.amoweba.com , OpenCola www.opencola.com , Infrasearch (rach<strong>et</strong>é par Sun) http://search.jxta.org ,Nextpage www.nextpage.com• D'échanger entre particuliers logiciels, films, musique ou tout autre fichiers voir page 126• <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s fichiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s informations vers <strong>de</strong>s localisations distribuées sur le réseau (sans se limiter auxdisques durs locaux)• d'interconnecter directement <strong>de</strong>s consoles <strong>de</strong> jeux, <strong>de</strong> sorte que plusieurs personnes dispersées géographiquementpuissent participer au même jeu en interactif sans serveur central• <strong>de</strong> participer directement à<strong>de</strong>s enchères entre <strong>de</strong>s groupes sélectionnés <strong>de</strong> personnes• D'offrir d'énormes capacité <strong>de</strong> calcul en mobilisant un très grand nombre d'ordinateurs en parallèle (voir page 29)en partageant <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> calcul, tels <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> processeur ou <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> stockage, indépendammentdu lieu physique d'installation <strong>de</strong>s systèmes ou <strong>de</strong>s utilisateurs: exemple United Device www.ud.com• D'accélerer la livraison <strong>de</strong> contenu en multipliant les endroits <strong>de</strong> stockage sur les disques durs <strong>de</strong>s membres duréseau, comme le fait aujourd'hui Akamaï avec ses serveurs proxy:.Exemple: Zodiac N<strong>et</strong>works www.zodiacn<strong>et</strong>works.com , eMikolo N<strong>et</strong>works www.emikolo.com• De m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> paiement transfrontaliers entre particuliers


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 31Yahoo! (200 millions d'abonnés àses services) lance aux US fin 2001 un service <strong>de</strong> paiement en ligne directement <strong>de</strong>particulier à particulier. L'offre (Yahoo! PayDirect) http://paydirect.yahoo.com , en partenariat avec la banque HSBCHoldings http://www1.hsbc.com (28 millions <strong>de</strong> clients). En apportant l'ergonomie du peer-to-peer, elle autorise lespaiements en ligne <strong>de</strong> personne àpersonne sans tenir compte <strong>de</strong>s frontières. Quelle que soit la monnaie ou le moyen <strong>de</strong>paiement utilisé en réalité, un simple email perm<strong>et</strong> d'ordonner un virement <strong>de</strong>puis le compte Yahoo! PayDirect préalablementouvert par l'utilisateur chez HSBC.• <strong>de</strong> collaborer à <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s quelle que soit leur origine (groupware: partage <strong>de</strong> fichiers, téléconférence,messagerie,…), en utilisant n'importe quel type d'appareil connecté: c'est là, avec la capacité <strong>de</strong> calcul (simulations,modélisation, ..) la principale utilisation potentielle pour les entreprises.Quelque 60.000 clients <strong>et</strong> fournisseurs d'entreprises, utiliseraient actuellement le P2P, ce qui est encore très peu(étu<strong>de</strong> Frost & Sullivan http://www2.frost.com): le principal obstacle àl'adoption <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail basées sur le P2Psemble rési<strong>de</strong>r dans le manque <strong>de</strong> sécurité supposé <strong>de</strong> ce système. (Sun Microsystems travaille actuellement sur lasécurisation <strong>de</strong> ces échanges P to P). .Groove www.groove.n<strong>et</strong> , créé par Ray Ozzie, auteur <strong>de</strong> Lotus Note (un <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> travail en groupe les plus connu maismalheureusement bati sur une logique "propriétaire" <strong>et</strong> donc non totalement compatible avec les standards <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>)est un <strong>de</strong>s pionniers <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te technologie <strong>et</strong> offre une technologie <strong>de</strong> travail collaboratif perm<strong>et</strong>tant aux membres d'un groupe<strong>de</strong> proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> partager <strong>de</strong>s dossiers en interconnectant leurs micro-ordinateurs sans passer par un serveur central (utiliséactuellement par GlaxoSmithKline <strong>et</strong> RaytheonDans le même créneau : Consilient,NextPageSun www.sun.fr/produits-solutions/logiciels/p2p s'est fortement engagé dans le développement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te technologie en"open source" (logiciel libre) en essayant d'en prendre le lea<strong>de</strong>rship avec le Proj<strong>et</strong> JXTA www.jxta.orgQuelques problèmes sont aujourd'hui mal résolu <strong>et</strong> ils hypothèquent les développements pour les entreprises:• <strong>de</strong> la sécurité : moyen <strong>de</strong> garantir la confi<strong>de</strong>ntialité, l'i<strong>de</strong>ntité <strong>et</strong> l'accès contrôlé aux services• <strong>de</strong>s problèmes juridiques liés au copyright1.2.1.8 Des technologies avec <strong>de</strong> la réserve <strong>de</strong> puissance sous le pied: les lois <strong>de</strong> Moore, <strong>de</strong> Machrone <strong>et</strong><strong>de</strong> RockLa "loi" <strong>de</strong> Moore 1965 www.intel.com/francais/intel/museum/25anniv/html/hof/moore.htm dit que la capacité <strong>de</strong>scomposants électroniques double tous les 18 mois. Depuis plus <strong>de</strong> 35 ans c<strong>et</strong>te loi a été respectée, ce qui conduit àunemultiplication <strong>de</strong>s capacités par 10.000.000 sur c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>. Et ce àprix àpeu près constant:La "loi" <strong>de</strong> Machrone" dit pour sa part que la machine dont vous avez besoin coûte toujours moins <strong>de</strong> 5 000 $La "loi" <strong>de</strong> Rock" ajoute, elle, que le coût <strong>de</strong>s installations nécessaires àla fabrication <strong>de</strong>s semi-conducteurs double tousles quatre ans, ce qui explique les concentrations observées dans c<strong>et</strong>te industrieCeci vaut aussi bien Pour la puissance <strong>de</strong> calcul: <strong>de</strong>s technologies perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong>s micrprocesseurs 10 fois plus puissantsque ceux d'aujourd'hui (10GigaHz) sont actuellement en cours <strong>de</strong> développement dans les laboratoires Pour les capacités <strong>de</strong> stockage: c'est le cas <strong>de</strong>s mémoires centrales (RAM), comme <strong>de</strong>s disques dur ou <strong>de</strong>s CDROM- Intel prévoit <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s processeurs équipés d'1 milliards <strong>de</strong> transistor ca<strong>de</strong>ncés à 20 GHz. (en 2001 on est à42millions <strong>de</strong> transistors, ca<strong>de</strong>ncés à1,7 GHz). L'extrême ultraviol<strong>et</strong> EUVperm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s gravures 20 fois plus fines <strong>et</strong> donc <strong>de</strong>scircuits plus rapi<strong>de</strong>s, plus compacts, moins gourmands en énergie <strong>et</strong> plus riches en composantswww.intel.com/research/silicon/euvmask.pdf- En stockage magnétique, Il serait possible d'atteindre 100Gbits par pouce² sur les disques durs contre 25 en 2001. Et<strong>de</strong>s disques <strong>de</strong> 400 Go pourraient donc apparaître dès 2003.- Le stockage holographique, bien que délicat à m<strong>et</strong>tre au point perm<strong>et</strong>trait l'utilisation <strong>de</strong> disque <strong>de</strong> 1 To soit1000Goperm<strong>et</strong>tant l'enregistrement <strong>de</strong> 200 films.3 aout 2001 (la L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s Télécom d'Alain Ducass)Un nouveau CD a <strong>et</strong>e <strong>de</strong>veloppe a l'institut d'optique <strong>de</strong> l'universite technique <strong>de</strong> Berlin. Ce nouveau disque, qualifie <strong>de</strong>micro-holographique, contient 150 Gigabits a la place <strong>de</strong>s 4 Gigabits <strong>de</strong>s DVD:. Les informations ne sont plus seulementinscrites a la surface mais dans un volume.: http://moebius.physik.tu-berlin.<strong>de</strong>/lasergrpDes recherches menées àl'université <strong>de</strong> Cambridge (juil 01) perm<strong>et</strong>tent d'espérer àl'échelle <strong>de</strong> la décennie un gain d'unfacteur 100 000 pour les mémoires dynamiques actuelles grâce à un eff<strong>et</strong> quantique, appelé phénomène <strong>de</strong> Blocage <strong>de</strong>Coulomb. www.zdn<strong>et</strong>.com/zdnn/stories/news/0,4586,2779143,00.htmlIBM a commencé àtravailler sur <strong>de</strong>s nanotubes <strong>de</strong> carbone <strong>de</strong>s composants électroniques (le premier a été le circuitd'inversion <strong>de</strong> voltage ou "Not Gate"avec amplification <strong>de</strong> voltage, comportant une seule molécule, changeant ainsiradicalement les ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur en terme <strong>de</strong> miniaturisation www.ibm.com/news/us/2001/08/27.htmlFin 2001, une equipe coréenne dirigee par le Pr Kim Kwang-soo <strong>de</strong> l'universite technologique <strong>de</strong> Pohang a reussi afabriquer un nanofil monocristrallin en argent <strong>de</strong> O,4 nanom<strong>et</strong>res <strong>de</strong> diam<strong>et</strong>re.En novembre 2000, une autre equipecoeenne dirige par le professeur ShinHyung-chul, avait mis au point le plus p<strong>et</strong>it transistor jamais construit.Mesurant 50nanom<strong>et</strong>res, ce transistor perm<strong>et</strong> d'envisager la fabrication <strong>de</strong> memoires vives capables <strong>de</strong> stoker 16.000 <strong>de</strong> fois plus <strong>de</strong>donnees que les composants actuels. Les chercheurs esperent produire <strong>de</strong>s transistors <strong>de</strong> 20 nanom<strong>et</strong>res d'ici 2010.L'ordinateur Quantique sur lequel travaillent IBM www.weblmi.com/TECHNO/2000/874_38_processeurchezi00.htm, HP("100 Pentiums pourraient tenir dans un grain <strong>de</strong> sable"déclare ce <strong>de</strong>rnier) <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreux laboratoires dont celui <strong>de</strong> NormalSup: www.lkb.ens.fr/recherche/qedcav/english/perso/jmr/notice.pdf le principe est d'utiliser directement l' "état quantique"<strong>de</strong>s électrons (comme leur sens <strong>de</strong> rotation sur eux même (le spin)), qui peuvent être représentés par <strong>de</strong>s "0" <strong>et</strong> <strong>de</strong>s "1". Pour les débits dans les fibres optiques <strong>et</strong> les "routeurs" qui perm<strong>et</strong>tent d'orienter les flux d'information vers leur<strong>de</strong>stination voir page 196


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 321.3 Un développement explosif: une "Hot-Technologie"1.3.1.1 Dans tous les pays développés une croissance exponentielle mais difficile à mesurerIl est bien entendu difficile <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s chiffres sûrs pour les données caractérisant <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, principalement pourles raisons suivantes :1.3.1.1.1 La fantastique explosion d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : les "dog years"Pour ce qui concerne la partie visible : le nombre d'internautes croît <strong>de</strong> 5 à10%... par mois <strong>et</strong> le trafic plus encore : 15%par mois.(225% entre juin 2000 <strong>et</strong> fevrier 2001 en pleine "crise" jupiter MMXI, pour la France voir www.afafrance.com/html/chiffres/in<strong>de</strong>x.htm)(Plus important encore est la mutation, plus difficile àmesurer <strong>de</strong>s usages <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>, au plus profond <strong>de</strong>s entreprisesàqui transforment leurs strutures d'organisation comme nous le verrons plus loin)A tel point que certains parlent <strong>de</strong> "dog years", année <strong>de</strong> chien : une année réelle en contient septCe mouvement a connu une nouvelle accélération avec la baisse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s télécommunications (suite audéveloppement <strong>de</strong> la concurrence) <strong>et</strong> l'intern<strong>et</strong> gratuitEn fait il n'a rien <strong>de</strong> "gratuit" dans la mesure ou l'internaute paie àla fois le prix <strong>de</strong> la communication <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> l'accèsintern<strong>et</strong> …or le prix <strong>de</strong> la communication étant très supérieur àson cout l'intern<strong>et</strong> "gratuit" revient àune facturation <strong>de</strong> typekiosque mais il donne un avantage majeur àl'opérateur <strong>de</strong> télécomL'accès gratuit ne concerne pas que les internautes: dès juill<strong>et</strong> 1999, 28% <strong>de</strong>s PME Anglaises l'utilisaient (17%en France)Le provi<strong>de</strong>r Freeserve www.freeserve.com , filiale <strong>de</strong> Dixons, www.dixons.com à lui seul, annonçait avoir atteint en 2 moisle nombre d'internautes (100.000) que Wanadoo www.wanadoo.com avait conquis dans ses 2 premières années d'activité,(il a été rach<strong>et</strong>é par France Télécom <strong>de</strong>puis lors)jEn Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, selon les analystes déjà40% <strong>de</strong>s internautes profitaient début 2000 <strong>de</strong> la gratuité proposée par plus<strong>de</strong> 250 fournisseurs d'accès, <strong>et</strong> X-Stream, www.x-stream.com suivi par Tempo avec screaming.n<strong>et</strong> www.screaming.n<strong>et</strong>offraient même la gratuité <strong>de</strong>s communications téléphoniques en heure creuse . la plupart offrent également adressese-mail <strong>et</strong> hébergement <strong>de</strong> site web personnelEn France au mois <strong>de</strong> juin 1999, quelques mois seulement après la première initiative on comptait déjàen France prèsd'une dizaine <strong>de</strong> fournisseurs d'accès gratuits (Liberty Surf, www.libertysurf.com Free www.free.com, Freesurfwww2.ida.n<strong>et</strong>/freesurf Fnac.n<strong>et</strong> www.fnac.n<strong>et</strong> ….En juin 2000, d'après MédiaM<strong>et</strong>rix, Free recevait plus <strong>de</strong> visites que AOL, Microsoft, MSN, Voilàou Club-<strong>Intern<strong>et</strong></strong>!De nouveaux apparaissent chaque jour :Freesbee www.freesbee.fr <strong>de</strong> None N<strong>et</strong>works (qui a démarré avec un premier tour <strong>de</strong> table <strong>de</strong> 163MF), a ach<strong>et</strong>é <strong>de</strong>sminutes en gros <strong>et</strong> facture les communications au prix <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> France Télécom empochant ainsi une margesubstantielles (le montant en est évi<strong>de</strong>mment secr<strong>et</strong> mais N<strong>et</strong>surf rappelle qu'aux USA elles sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 25%): cemodèle n'est pas sans rappeler celui du kiosque…Mieux que gratuit le groupe Serveur www.accesintern<strong>et</strong>.com rémunèrait 1F <strong>de</strong> l'heure l'internaute dépassant les 35h parmois <strong>de</strong> connexion car ses revenus provenaient <strong>de</strong> la publicité <strong>et</strong> sont conditionnés par le nombre <strong>de</strong> pages vuesOffrir un accès gratuit àses clients, perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se m<strong>et</strong>tre en position <strong>de</strong> mieux les connaître <strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir leur faire <strong>de</strong>spropositions commerciales susceptibles <strong>de</strong> r<strong>et</strong>enir leur attention : c'est le cas <strong>de</strong> Dell <strong>et</strong> <strong>de</strong> GatewayCe nouveau créneau conduit certaines entreprises àvendre <strong>de</strong> "l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> gratuit clef en main": c'est le cas <strong>de</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Telecom (maintenant Eircom.n<strong>et</strong> www.eircom.n<strong>et</strong>/ voir page 102Ceci a obligé les fournisseurs traditionnels àrevoir en profon<strong>de</strong>ur leur politique tarifaire (forfaits tout compris) eny incluant les couts <strong>de</strong> télécommunication, ce qui conduit à<strong>de</strong>s tarifs "inférieurs au gratuit" <strong>et</strong> rach<strong>et</strong>er les fournisseursd'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> "gratuit pour élargir leur clientèleEn 2001 doivent démarrer <strong>de</strong>s services d'interconnexion forfaitaire illimitée (Ifi) pour moins <strong>de</strong> 200f/mois, mais quelleplace par rapport àl'ADSL qui offre <strong>de</strong>s débits beaucoup plus importants <strong>et</strong> n'immobilise pas la ligne téléphonique pourmoins <strong>de</strong> 100F <strong>de</strong> plus? http://www.industrie.gouv.fr/cgi-bin/industrie/sommaire/comm/com_contenu.pl?COM_ID=417Pour une vue d'ensemble à jour: www.journaldun<strong>et</strong>.com , www.intern<strong>et</strong>gratuit.com ou www.benchmark.frLa qualité <strong>de</strong>s services fournis pourra d'ailleurs être comparée aux sites payant grâce au benchmarking permanenteffectué par le club <strong>de</strong>s webmestres francophones www.ovh.n<strong>et</strong>/fa/0.html1.3.1.1.2 …mais que mesure-t-on? Est-ce significatif <strong>de</strong> la réalité <strong>de</strong>s évolutions importantes? L'imprécision dans la définition <strong>de</strong> ce qui est compté : par exemple on n'obtient pas la même valeur selon qu'oncompte le nombre <strong>de</strong> micros vus par l'intern<strong>et</strong>, le nombre <strong>de</strong> ceux qui y sont raccordés àtravers un réseau d'entreprise, lenombre d'abonnés aux fournisseurs d'accès ou le nombre d'utilisateurs ayant accès au réseau <strong>de</strong>s réseaux. Le manque <strong>de</strong> réflexion sur ce qui est significatif <strong>de</strong>s évolutions : les critères actuels sont extrêmement primaires<strong>et</strong> ne prennent absolument pas en compte la sophistication <strong>de</strong>s usages. Quand tout le mon<strong>de</strong> sera connecté àintern<strong>et</strong>, celavoudra-t-il dire pour autant que tout le mon<strong>de</strong> sera au même niveau d’évolution ? serait-il aujourd'hui pertinent d'évaluerl'équipement en télécommunication d'un pays par le pourcentage <strong>de</strong> foyers disposant d'une ligne fixe?Aujourd'hui par exemple dans les pays avancés il est fréquent que chaque membre <strong>de</strong> la famille dispose <strong>de</strong> sonordinateur (PC= Personnal Computer) <strong>et</strong> on commence à voir apparaître une mise en réseaux locaux par une boucleEthern<strong>et</strong> (en utilisant par exemple comme support le cablage électrique du logement) ou un LAN (Local Area N<strong>et</strong>work)radio. Fin 2000 Jupiter Communication prévoyait que fin 2002 un foyer américain disposerait <strong>de</strong> 2,7 appareils connectésà<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: quelle serait alors le sens du "taux <strong>de</strong> connection"?BVRP Software www.bvrp.com lance "<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Family" qui perm<strong>et</strong> pour moins <strong>de</strong> 1000F d'installer en quelques minutesun réseau (intran<strong>et</strong>) perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> n'avoir qu'un seul accès intern<strong>et</strong> (<strong>et</strong> donner aux parents la possibilité <strong>de</strong> superviser les


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 33accès) <strong>de</strong> jouer en réseau <strong>et</strong> d'avoir <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong> données ou <strong>de</strong> logiciels accessibles àpartir <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s ordinateurs<strong>de</strong> la familleDe même peut-on compter <strong>de</strong> la même façon un accès par un mo<strong>de</strong>m 56kbps, un accès haut débit ou un accèsnoma<strong>de</strong>?mi-2001 il y avait 100.000 utilisateurs d'ADSL en France pour 700.000 en AllemagneOn peut penser que pour <strong>de</strong>s raisons culturelles on arrivera assez rapi<strong>de</strong>ment dans les pays les plus avancés àunplafond quant au pourcentage <strong>de</strong> foyer connectés <strong>et</strong> que la différence se fera sur la puissance <strong>de</strong>s machines, le nombre<strong>de</strong> périphériques, l'age moyen du parc, le nombre d'heures d'utilisation, la sophistication <strong>de</strong>s usages, le débit <strong>de</strong> laconnection, l'usage noma<strong>de</strong>, le nombre d'appareils connectés par foyer,Dans c<strong>et</strong>te optique Jupiter qui a fusionné fin 2000 avec Media M<strong>et</strong>rix (Jupiter MMXI), www.jmm.com développe un"global sophistication in<strong>de</strong>x" qui m<strong>et</strong> les USA en tête suivi <strong>de</strong> la puis Suè<strong>de</strong>, puis le Danemark, la Norvège,…<strong>et</strong> qui nelaisse pas apparaître notre pays dans le top ten)Le rachat qui <strong>de</strong>vrait être effectif début 2002 <strong>de</strong> Jupiter MMXI <strong>et</strong> ACNielsen eRatings par N<strong>et</strong>ratings réduit à<strong>de</strong>ux lenombre <strong>de</strong> panellistes sur le marché Français (au coté <strong>de</strong> Mediamétrie)De même le cabin<strong>et</strong> M<strong>et</strong>a Group www.m<strong>et</strong>agroup.com a lancé l'In<strong>de</strong>x "Computer Savvy" qui m<strong>et</strong> en tête USA <strong>et</strong>Finlan<strong>de</strong>, mais où, làencore on ne trouve pas notre pays dans les 10 premiers www.m<strong>et</strong>ricn<strong>et</strong>.com/press/wecim.pdfL'écart est encore plus frappant dans le commerce électronique selon que l'on compte les paiements électroniques oules décisions d'achat conclues àtravers le Web <strong>et</strong> que l'on intègre ou non l'EDI : il est alors <strong>de</strong> plusieurs ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur!(aux USA il ne s'achète en 2000 que 3% <strong>de</strong> voitures en ligne mais d'après le cabin<strong>et</strong> JD Power 40% <strong>de</strong>s clients ontutilisé intern<strong>et</strong> dans le processus d'achat. il en va <strong>de</strong> même dans le domaine <strong>de</strong> la santé voir page 79)Les chiffres ci-après sont donc donnés àtitre d'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> l'on gar<strong>de</strong>ra présent àl'esprit que d'autres sourcespeuvent fournir <strong>de</strong>s chiffres sensiblement différents, "78,3% <strong>de</strong> statistiques sont fausses" assurait un statisticien, gageonsque pour l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, le chiffre est encore supérieurMais tous concor<strong>de</strong>nt quant àla rapidité <strong>de</strong> l'évolution <strong>et</strong> au classement <strong>de</strong>s pays relatif àleur niveau d'usage<strong>de</strong> ces technologies.Un <strong>de</strong>s sites les plus synthétique <strong>et</strong> régulièrement mis àjour est www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/chiffcles/sommaire.html,même si comme pour toutes les autres les enquêtes, chiffres <strong>et</strong> étu<strong>de</strong>s cités dans c<strong>et</strong>te rubrique utilisent <strong>de</strong>s approches<strong>et</strong> <strong>de</strong>s méthodologies différentes, emploient <strong>de</strong>s mots qui n'ont pas toujours la même signification car provenant <strong>de</strong> différentsinstituts ainsi que le Tableau <strong>de</strong> bord <strong>de</strong> l'innovation du Sessi www.industrie.gouv.fr/observat/innov/so_tbi.htmPrincipales sources utilisées pour ce rapport qui vous perm<strong>et</strong>tront, si ce document n'est entre vos main qu'au<strong>de</strong>là<strong>de</strong> 2002 <strong>de</strong> voir <strong>de</strong>s données plus actuellesNUA www.nua.ie/surveys , N<strong>et</strong>ratings www.n<strong>et</strong>ratings.com qui a rach<strong>et</strong>é fin 2001 Jupiter MMXIhttp://fr.jupitermmxi.com, <strong>et</strong> ACNielsen eRatings (Nielsenn<strong>et</strong>ratings www.nielsenn<strong>et</strong>ratings.com www.nielsenn<strong>et</strong>ratings.com),ACNielsen www.acnielsen.com, N<strong>et</strong>work wizards www.isc.org/ds Mediamétrie www.mediam<strong>et</strong>rie.frMédiangle www.mediangle.fr le JournalduN<strong>et</strong> www.journaldun<strong>et</strong>.com/chiffres-cles.shtml, N<strong>et</strong> Valuewww.n<strong>et</strong>value.com e-Mark<strong>et</strong>er www.emark<strong>et</strong>er.com, Taylor Nelson Sofrès www.tnsofres.com/ger2001/keycountry,Afa www.afa-france.com, Dree www.dree.org/<strong>et</strong>atsunis, Department of Commerce www.doc.gov <strong>et</strong>www.ecommerce.gov Center for Research in electronic Commerce (Université du Texas)www.intern<strong>et</strong>indicators.com The Industry Standart www.thestandard.com, Novamétrie www.novam<strong>et</strong>rie.com e-business Forum www.ebusinessforum.com , GFK www.gfk.cube.n<strong>et</strong>, FIND/SVP www.findsvp.com,Intelliquest:www..intelliquest.com, N<strong>et</strong>craft, www.n<strong>et</strong>craft.com/survey, datamonitor www.datamonitor.com , Strategie <strong>Intern<strong>et</strong></strong>www.strategie-intern<strong>et</strong>.com, Matrix Information Service www.mids.org Forrester www.forrester.com, ZDN<strong>et</strong>www.zdn<strong>et</strong>.fr ,idc Research www.idcresearch.com www.idc.fr <strong>et</strong> www.idc.com, www.3.nikeibp.co.jp, NOP :www.nop.co.uk, Ripe www.ripe.n<strong>et</strong>/statistics <strong>et</strong> Nic France www.nic.fr/Statistiques,Comme ce rapport n’a pas été écrit en un jour, il est même vraisemblable que pour <strong>de</strong>s données en évolution rapi<strong>de</strong>s,comme la capitalisation <strong>de</strong>s start-up, il y ait <strong>de</strong>s incohérences entre plusieurs chiffres que nous citons : pour ne donnerque <strong>de</strong>ux exemples,• Yahoo ! était coté 8 Milliard <strong>de</strong> dollars quand nous avons commencé la première version <strong>de</strong> ce rapport, il en vallait100 au début <strong>de</strong> l'année 2000 <strong>et</strong> 10 au moment où ces lignes sont écrites. Depuis début 2000 son CA a été multiplié par2, son bénéfice par 4 <strong>et</strong> sa valeur divisée par 10: combien vaudra-t-il quand vous lirez ces lignes?• Notons que ces mouvements ultrarapi<strong>de</strong>s (il n'est pas rare qu'une entreprise cotée plusieurs dizaines <strong>de</strong> Milliards<strong>de</strong> Francs per<strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> sa valeur en 24h sans raison majeure) ne sont pas propre aux start-up (Apple a ainsi perdu8 milliards <strong>de</strong> $ soit la moitié <strong>de</strong> son capital le 29 sept 2000 <strong>et</strong> SUN 37 Milliards <strong>de</strong> dollars dans la matinée du mardi 4avril (plus que le budg<strong>et</strong> annuel <strong>de</strong> la Défense Nationale!),…avant <strong>de</strong> les regagner l'après midi En l'espace d'uneseule journée, le 27 juill<strong>et</strong> 2001, la valeur boursière <strong>de</strong> NOKIA a varié <strong>de</strong> 65 milliards d'Euros soit 10 fois la capitalisationd'Usinor, premier sidérurgiste européen, <strong>et</strong> <strong>et</strong> le 14 Avril c'est 30% du PIB américain qui s'est "évaporé" sur le Nyse àcause d'une statistique médiocre sur l'inflation):Il faut peut-être en rechercher la cause profon<strong>de</strong> dans le fait que les outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> ont considérablement accélérétant la circulation <strong>de</strong> l'information que la vitesse <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> décision <strong>et</strong> que la rapidité d'exécution <strong>de</strong>s ordres, ce qui amplifieles phénomènes liés au panurgisme (je déci<strong>de</strong> en fonction <strong>de</strong> ce que je pense que les autres pensent que je pense…)<strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> panique associé"la réalité est que le marché monte, pour la seule raison qu'il monte" Henry Kaufman, pionnier <strong>de</strong> la prévisionfinancière chez Salomon Brothers"les excès, àla hausse comme àla baisse s'inscrivent dans la démesure<strong>de</strong> la rupture technologique en cours" FabriceMoullé-Berteaux, JP Morgan…<strong>et</strong> si <strong>de</strong> nombreuses entreprises se créent d'autres disparaissent dans ce torrent tumultueux qui déferle sur l'économiemondiale où il n'existe pas <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>te pour une vie àl'abri du risque!


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 34La durée <strong>de</strong> vie moyenne d'une entreprise est tombée aux USA <strong>de</strong> 13 ans il y a quelques années à4 ans en 1999 par suite<strong>de</strong> fusions, rachats, démantèlement, ferm<strong>et</strong>ure (William Daley, Secrétaire américain au commerce)… sans doute a-t-elleencore baissé <strong>de</strong>puisUne statistique <strong>de</strong> Broadvision montre qu'en 1999 ce n'était pas moins <strong>de</strong> 6008 entreprise qui avaient été rach<strong>et</strong>ées dansce secteur pour un montant <strong>de</strong> 1200 Milliards <strong>de</strong> $ <strong>et</strong> si les valorisation ont très fortement baissé en 2001 on a tout lieu <strong>de</strong>penser que le nombre a augmenté…<strong>et</strong> Mark Walsh, créateur <strong>de</strong> Verticaln<strong>et</strong> www.verticaln<strong>et</strong>.com entreprise précurseur dans l'organisation <strong>de</strong>s communautésvirtuelles <strong>de</strong> conclure son exposé <strong>de</strong> présentation par c<strong>et</strong>te citation d'Albert Einstein "il n'y a que 4 ou 5 personnes aumon<strong>de</strong> qui comprennent véritablement ma théorie. Je n'en fais pas partie"1.3.1.2 Quelques repères chiffrés néanmoins• 60 millions <strong>de</strong> personnes dans le mon<strong>de</strong> avaient accès àl'intern<strong>et</strong> en juill<strong>et</strong> 96, elles étaient 90 millions en juill<strong>et</strong> 97(Matrix Information Service www.mids.org ), 151 millions en janvier 1999 (NUA : www.nua.ie/surveys )380millions fin2000.(dont 160 en amérique du Nord, 105 en Europe <strong>et</strong> 90 en Asie), 513 millions en aout 2001.50045040035030025020015010050060Evolution du nombre d'internautessource Nua www.nua.ie/surveys901302083221996 1997 1998 1999 2000 2001459• 90% <strong>de</strong>s étudiants américains se connectent au moins une fois par jour• Le nombre <strong>de</strong> "host" (noms d'adresses IP correspondant àun ou plusieurs noms <strong>de</strong> domaine augmente encore plusvite: <strong>de</strong> 1,3 millions en 1993 il a connu un rythme <strong>de</strong> doublement annuel jusqu'en 1998 <strong>et</strong> croit <strong>de</strong> 50% par an <strong>de</strong>puis c<strong>et</strong>tedate Source: <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Software Consortium www.isc.org120Nombre <strong>de</strong> HostSource: <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Software Consortium http://www.isc.org1008060402001993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001Ces chiffres ne prennent pas en compte les pages personnelles <strong>de</strong>s internautes (home pages un site comme xoom(www.xoom.com) en héberge àlui seul 4,5 millions, geocities (www.geocities.com ) 2,5 millions <strong>et</strong> leur équivalent françaisMultimania (www.multimania.fr) 40.000• En juin 2001 d'après l'enquête annuelle <strong>de</strong> l'OCLC, www.oclc.org le n<strong>et</strong> abriterait 8,7 millions <strong>de</strong> sites web dont 47%sont américains. Les sites français comptent pour 2% du total, soit moins que les sites adultes qui atteignent 2,4%www.journaldun<strong>et</strong>.com/0110/011010oclc.shtml• Les sites les plus fréquentés reçoivent chaque jour plusieurs dizaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> visiteurs (information, jeuxvidéo, annuaires, moteurs <strong>de</strong> recherche,...)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 35• 1,6 Milliards <strong>de</strong> pages sont in<strong>de</strong>xées par un moteurs <strong>de</strong> recherche comme Google (ce qui ne représente qu'une faiblepartie du total <strong>de</strong>s pages présentes sur le web) <strong>et</strong> Yahoo! revendique plusieurs centaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> pages consultéespar jour• il y aurait 100 Milliards <strong>de</strong> liens entre les pages sur le web (étu<strong>de</strong> Btler Group) dont 10%périmés• le chiffre d'affaire généré par le réseau <strong>de</strong>s réseaux a dépassé dès 1999 il le montant cumulé du secteur automobile<strong>et</strong> <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l'énergie. Selon un rapport du ministère du commerce américain rendu public en juin les trois quart <strong>de</strong> lacroissance <strong>de</strong>s Etats-Unis <strong>et</strong> 40% <strong>de</strong>s créations d'emploi provenaient <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'information dans les années90 <strong>et</strong> selon une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la réserve fédérale américaine www.bog.frb.fed.us c'est les 2 tiers <strong>de</strong>s gains <strong>de</strong> productivité <strong>de</strong>sannées 1995-2000 qui sont dues à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>• Les entreprises représentent 80 % du trafic


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 361.3.1.3 Les statistiques cachent plus <strong>de</strong> choses qu'elles n'en montrent: les "achats Online" ne sont que le somm<strong>et</strong><strong>de</strong> l'isbergLes estimations habituellement publiées qui ne prennent en compte que les ventes en ligne stricto sensu nous paraîssenttrès fortement sous estimer l'importance <strong>de</strong>s évolutions en cours puisque Cisco àlui seul déclare avoir réalisé un CAsupérieur à7,9 milliards <strong>de</strong> dollars sur le WEB dès 1999 (65% <strong>de</strong> son CA), que le courtage en ligne aura représenté 145Milliards <strong>de</strong> dollars en 1999 <strong>et</strong> que selon Forester Research 8 % du montant <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprisesaméricaines passe par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> 7 % par les réseaux "àvaleur ajoutée" (soit 300 milliard <strong>de</strong> dollars).International Data Corporation - www.idcresearch.com - estime ce montant à220 milliards <strong>de</strong> dollars en 2001, dont 26en Europe.Forrester research annonçait en octobre 1999 un montant <strong>de</strong> 1.660 Milliards <strong>de</strong> dollars pour 2003 (108 pour lesventes aux particuliers, 1330 pour les échanges <strong>de</strong> produits interentreprises <strong>et</strong> 220 pour les services), sans prendre encompte les 3.000 Milliards <strong>de</strong> dollars correspondant au courtage en ligne, ni les 200 Milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> transactions qui<strong>de</strong>vraient être réalisées sur le seul réseau ANX <strong>de</strong> l'industrie automobileEn 2001 au niveau mondial nous ne sommes qu'au tout démarrage du commerce électronique (source Forrester)1400133112001000800B to BB to C84360040020004991094 8 18 33 52 76 1082511998 1999 2000 2001 2002 2003• 60 % du commerce électronique concerne la VPC, 16 % les appels d'offre <strong>et</strong> ventes aux enchères (en très fortecroissance) 24 % les bourses (Forrester Research www.forrester.com)• Le commerce interentreprises est très largement prépondérant puisqu'il représente plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong> ces montants(évaluation IDC corroborée par Forrester)Ce point est très important ànoter pour les entreprises, car les média ont naturellement tendance àse polariser surla vente aux particuliers, alors que celle-ci ne représente que l'écume du phénomène. Le site américain Techsavvy.com(ex-Industry.n<strong>et</strong>) www.techsavvy.com recensait déjà près <strong>de</strong> 300.000 ach<strong>et</strong>eurs <strong>et</strong> 5.000 fabricants <strong>de</strong> produits <strong>et</strong>services dès 1998• Le montant <strong>de</strong>s achats en ligne effectués par les particuliers croit rapi<strong>de</strong>ment mais part <strong>de</strong> bas: 0,6 milliard <strong>de</strong>dollars en 96 àcomparer aux 2 milliards d'euros du minitel, 18 milliards <strong>de</strong> dollars en 1999 àcomparer aux 2 milliardsd'euros du minitel, 33 milliards estimés en 2000 <strong>et</strong> 52 en 2001Pour la France il était évalué à400MF en 1998 <strong>et</strong>, avec un taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 170% par an, la barre du milliard a étédépassée en 1999 (1,3Milliard) pour une prévision <strong>de</strong> 60 Milliards <strong>de</strong> F en 2003 (estimations citées par François Pinaultdont les 64 sites <strong>de</strong> commerce électronique (200M€ en 2000) ont connu une croissance <strong>de</strong> 270% sur les seuls 4premiers mois <strong>de</strong> 2001)d'après une étu<strong>de</strong> du Benchmark Group, www.benchmark.fr/eBN.asp?pid=45&<strong>et</strong>u<strong>de</strong>=4060 le chiffre d'affaires <strong>de</strong>sventes au détail en ligne a progressé en France <strong>de</strong> 246 % en 2000 <strong>et</strong> atteint 4,5 milliards <strong>de</strong> francs (voyage-tourisme (2milliards <strong>de</strong> francs), informatique (600 millions), alimentation/boisson (530 millions)) : il n'a donc pas été affecté par la criseboursière <strong>et</strong> société d'étu<strong>de</strong>s table en eff<strong>et</strong> sur un chiffre d'affaires <strong>de</strong> 13 milliards <strong>de</strong> francs pour 2001 www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgibin/a_actu.pl?ID=2090524&nl=zdnews(datamonitor - www.datamonitor.com - fournit <strong>de</strong>s chiffres pour l'Europe <strong>et</strong> www.strategie-intern<strong>et</strong>.com pour la France)Mais il faut néanmoins se méfier <strong>de</strong> ces chiffres qui sous-estiment fortement le poids réel que prend intern<strong>et</strong> dans lecommerce :AutoByTel www.autobytel.com par exemple, dans la mesure où la voiture n'est pas ach<strong>et</strong>ée en ligne, n'est pas pris encompte dans ces chiffres alors qu'il représentait déjà à lui seul 3 milliards <strong>de</strong>$ en 96 <strong>et</strong> plus d'une dizaine <strong>de</strong> milliards en2001 aussi bien pour <strong>de</strong>s véhicules neufs que d'occasionCisco, 7,9 Milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> vente sur intern<strong>et</strong> dès 1999 (dont 2,1 <strong>de</strong> bénéfice n<strong>et</strong>) ne vend pratiquement que les pin's<strong>et</strong> les casqu<strong>et</strong>tes avec paiement "en ligne"(Bill Finkelstein séminaire Aftel NY nov 98)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 37De même pour le commerce interentreprises ces chiffres n'intègrent pas l'EDI qui pourtant bascule rapi<strong>de</strong>ment surle protocole <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Le proj<strong>et</strong> ANX www.anxo.com voir page 172 <strong>de</strong> l'industrie automobile américaine, en cours d'implémentation <strong>de</strong>vrait pourtantreprésenter àlui seul 100 milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> facturations <strong>et</strong> la gestion <strong>de</strong>s achats publics, notammentaméricains, davantage encore (le PEE <strong>de</strong> Washington estimait le montant <strong>de</strong>s transactions par EDI à850 milliards <strong>de</strong>Francs en 1998)."regar<strong>de</strong>r l'influence économique d'intern<strong>et</strong> àtravers les statistiques d'achat en ligne, c'est comme vouloir réduire la TVau téléachat" (Hugues Séverac patron <strong>de</strong> resultan<strong>et</strong> www.resultan<strong>et</strong>.com )On se rend compte en eff<strong>et</strong> que progressivement <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vient aux USA, dans <strong>de</strong> nombreux domaines, le véritablemarché directeur, le marché <strong>de</strong> référence : même si l'achat se réalise dans une boutique, le client aura préalablementrassemblé <strong>de</strong>s documents, comparé <strong>de</strong>s offres, jusqu'àdans certains cas finaliser son choix, en consultant l'intern<strong>et</strong> :Forrester Research prévoit qu'en 2002 la moitié <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs d’automobiles auront au moins recherché <strong>de</strong>sinformations sur le véhicule sur le web avant <strong>de</strong> l’ach<strong>et</strong>erL’étu<strong>de</strong> Starch AOL (août 98) montre que dès aujourd’hui les ¾<strong>de</strong>s internautes américains vont chercher <strong>de</strong>s informationssur les produits techniques qu’ils envisagent d’acquérirCyberdialogue <strong>de</strong> juill<strong>et</strong> 98 indiquait que 1/3 <strong>de</strong>s internautes avaient fait <strong>de</strong>s achats en pharmacie après une recherched'information sur intern<strong>et</strong> (15.000 sites sont consacrés àla santé…)M<strong>et</strong>ifax www.mfg-n<strong>et</strong>.com estimait que 42% <strong>de</strong>s industriels prenaient leur décision d'achat <strong>de</strong> machines outils surintern<strong>et</strong> (étu<strong>de</strong> Atelier BNP-Paribas sur la machine outil, juill<strong>et</strong> 19991.3.1.4 Erreur que <strong>de</strong> croire qu'il y a d'un côté la n<strong>et</strong>-économie <strong>et</strong> d'un autre l'ancienne: les Click & MortarCe serait une grave erreur <strong>de</strong> considérer que <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> vente dans les boutiques traditionnelles sont <strong>de</strong>uxmon<strong>de</strong>s indépendants qui peuvent se borner às'ignorer ou àse combattre.Dans <strong>de</strong> nombreux cas la recherche d'une symbiose peut se révéler mutuellement très profitable : le site prépare lavente <strong>et</strong> la prolonge• sur le Web : ai<strong>de</strong> àla résolution <strong>de</strong> problème avec liste <strong>de</strong>s produits nécessaires <strong>et</strong> mo<strong>de</strong> d'emploi, promotion duproduit, conseils d'utilisation, notices techniques, liste <strong>de</strong>s reven<strong>de</strong>urs (bricolage, gastronomie, tourisme-loisirs, produitsdiététiques par exemple)70% <strong>de</strong>s personnes ayant l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> chercher <strong>de</strong> l'information en ligne vont d'abord s'informer sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> avant d'allerconsulter leur mé<strong>de</strong>cinle chausseur lyonnais Bexley www.bexley.com indique qu'il voit arriver dans ses magasins <strong>de</strong>s clients qui saventexactement ce qu'ils veulent, y compris les références du produitL'étu<strong>de</strong> menée mi 2001 par RoperASW (ex-Institut Roper Starch) www.roper.com en Gran<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne, Allemagne <strong>et</strong>France révèle que 68 % <strong>de</strong>s internautes utilisent le Web pour se renseigner sur les produits qu'ils souhaitent ach<strong>et</strong>er.• en boutique le ven<strong>de</strong>ur pourra disposer àtravers une partie du site qui lui sera réservé d'un précieux concours dufournisseur (argumentaire commercial, accès àla documentation détaillée sur les produits, gestion <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong><strong>de</strong>s stocks, informations pour le SAV …).Le catalogue (développé par les 3 Suisses avec <strong>de</strong>s microco<strong>de</strong>s-barre) ou la publicité papier lui aussi peuvent <strong>de</strong>venircommunicants : grace à<strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s barres <strong>et</strong> un lecteur connecté il est possible <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r par un téléphone portableou <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s informations complémentairesAutre synergie possible, particulièrement développée au Japon, l'utilisation <strong>de</strong> la boutique pour la livraison, règlant ainsile difficile problème <strong>de</strong> la logistique "capillaire" jusqu'au domicile du client. Le problème du paiement est alors <strong>de</strong> ce faitautomatiquement résoluAu Japon il y a 30.000 "Combini" (seven-eleven, lawson, ). Tout japonnais vivant en milieu urbanisé est àmoins <strong>de</strong> 10minutes d'un tel magasin ouverts quasi jour <strong>et</strong> nuit. Il peut passer comman<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis chez lui, <strong>de</strong>puis son téléphone portable(<strong>de</strong> plus en plus: 40% visé) ou <strong>de</strong>puis la boutiqueLa livraison se fait dans le combini 13% (qui peut lui-même livrer à domicile). Le client prend alors possession <strong>de</strong> lamarchandise <strong>et</strong> paie au Combini, tant <strong>et</strong> si bien que les paiements en liqui<strong>de</strong> (9%) dépassent <strong>de</strong> très loin les paiementpar carte (6%)!! (Gilles Etienne, PEE <strong>de</strong> Tokyo)En 2001 Alapage s'associe àExtrapole (Lagardère)pour coupler boutiques <strong>et</strong> vente en ligne, Fnac.com s'appuie sur les3000 relais-colis <strong>de</strong> la Redoute, Hach<strong>et</strong>te lance Zendis (ex UpTooYoo) pour quadriller le terrain <strong>de</strong> points relai a partir <strong>de</strong>s900 distributeurs <strong>de</strong> presse (il prévoit 3500 "pick up points" entre la France, la Belgique <strong>et</strong> la Suisse), C-Discount utilisele réseau <strong>de</strong>s 4.500 supér<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> "P<strong>et</strong>it Casino" <strong>et</strong> la start-up Alveol www.alveol.com se propose <strong>de</strong> tisser un réseau <strong>de</strong>réseau <strong>de</strong> points relai en fédérant <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> buralistes, <strong>de</strong> distributeurs <strong>de</strong> carburants, <strong>de</strong> guich<strong>et</strong>s voyageur <strong>de</strong>sgares,…Pour stigmatiser ce concept majeur d'une stratégie <strong>de</strong> symbiose entre commerce électronique (virtuel) <strong>et</strong> boutiques "endur" ("Brick & Mortar" en anglais), les américains nomment ces nouveaux commerçants "Click & Mortar" (ou aussi, clin d'œilaux entreprises créées autour d'une stratégie "tout intern<strong>et</strong>" appelées les "dot.com", car elles ont souvent choisi leur nom<strong>de</strong> domaine comme marque (amazon.com = amazon-dot-com), ces Click & Mortar sont surnommées les "dot.bam" (bam=Brick & Mortar….)L'entreprise Grange, http://www.grange.fr créée en 1905 àSaint Symphorien sur Coisne fabricant <strong>de</strong> meubles haut <strong>de</strong>gamme <strong>de</strong> style, 85% d'export (dont Bill Gates <strong>et</strong> la reine d'Angl<strong>et</strong>erre), dote ses 250 distributeurs dans 25 pays (avecboutiques <strong>et</strong> commerciaux itinérants) du logiciel Caméléon qui perm<strong>et</strong> àceux-ci <strong>de</strong> concevoir le meuble, en temps réel, àpartir d'éléments modulaires ou paramétrables, <strong>de</strong> calculer le prix en temps réel <strong>et</strong> <strong>de</strong> lancer ainsi sans surcoût <strong>et</strong> sans délai,la prise <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>, la mise en fabrication <strong>et</strong> la facturation (que ce soit <strong>de</strong>puis la boutique ou <strong>de</strong>puis le micrordinateurportable du ven<strong>de</strong>ur)Objectif, outre les économies administratives <strong>et</strong> <strong>de</strong> stockage: une augmentation <strong>de</strong> 50% en 3 ans du chiffre d'affaire,car jusqu'àprésent seuls 35 distributeurs étaient capables <strong>de</strong> vendre du meuble sur mesure. "Les 1,5M€ d'investissement


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 38ont été vite amortis grace àl'augmentation <strong>de</strong> la marge, la division par 2 <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> livraison <strong>et</strong> l'élimination <strong>de</strong> la plupart<strong>de</strong>s stocks" Laurent FrancèsDes entreprises "virtuelles" comme Homeportfolio www.homeportfolio.com ou NamesUKnow www.namesuknow.coms'attachent àfédérer autour <strong>de</strong> leurs enseignes <strong>de</strong>s boutiques <strong>de</strong> meubles réelles en présentant leurs catalogues sur le webDe même il n'y a jamais eu autant <strong>de</strong> salons professionnels, justifiés par le besoin <strong>de</strong> se rencontrer, que <strong>de</strong>puis quel'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> se développe … <strong>et</strong> ces salons utilisent largement <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour leur organisation, les inscriptions <strong>et</strong> "l'après salon"Il serait donc stupi<strong>de</strong> <strong>de</strong> s'enfermer pour <strong>de</strong>s commodités statistiques dans une opposition entre "commerceen ligne" <strong>et</strong> "commerce traditionnel": on peut penser qu'àterme un très grand nombre <strong>de</strong> transactions seront mixtes avecune partie sur intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> une partie dans les boutiques traditionnelles car l'acte <strong>de</strong> ne saurait se réduire àla vente strictosensuclub d'utilisateur, mailings,…)"l'acte" <strong>de</strong> commerce est complexe <strong>et</strong> peut se décomposer en au moins une dizaine <strong>de</strong> phases dont certainess'effectuent <strong>de</strong> façon plus performante en "face àface" <strong>et</strong> d'autres en ligne:Une politique commerciale efficace évitera tout intégrisme <strong>et</strong> s'efforcera d'utiliser le meilleur outil au meilleur momenten fonction du type <strong>de</strong> produit <strong>et</strong> du type <strong>de</strong> client1) étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing2) notoriété: faire connaître le produit <strong>et</strong> la société (publicité, actions promotionnelle,…)3) être "trouvable" par le client (qui avant un achat compare les offres): référencement par les moteurs, présence dansles sites <strong>de</strong> comparaison, dans les catalogues,…)4) donner <strong>de</strong> l'information technique <strong>et</strong> commerciale sur les produits: avant un achat important ou délicat le client souhaitepouvoir consulter une documentation riche <strong>et</strong> précise <strong>et</strong> savoir où ach<strong>et</strong>er le produit (softselling)5) donner confiance: avec la mondialisation clients <strong>et</strong> fournisseurs se connaissent directement <strong>de</strong> moins en moins: c'estla raison <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong>s tiers <strong>de</strong> confiance qui, en donnant leur label apportent leur crédibilité au fournisseur ouau client vis àvis <strong>de</strong> son partenaire (ce peut être en matière <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s produits, <strong>de</strong> solvabilité, <strong>de</strong> respect d'unecharte éthique, <strong>de</strong> la résolution <strong>de</strong>s conflits, d'une assurance <strong>de</strong> bonne fin,…)6) négociation du prix: vente aux enchères, réductions <strong>de</strong> fidélité, négociation,…7) adaptation du produit au besoin du client8) décision d'achat ou <strong>de</strong> reservation9) paiement proprement dit10) livraison avec suivi en temps réel (tracking)11) service après-vente, club d'utilisateur, gestion <strong>de</strong>s réclamationla Camif www.camif.fr développe sa stratégie multicanal <strong>de</strong>puis 1998 avec son catalogue papier, 14 magasins <strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Entre 1999 <strong>et</strong> 2000, le site a vu le nombre <strong>de</strong> visiteurs uniques par mois passer <strong>de</strong> 550.000 à1 million <strong>de</strong> visites uniquespour un panier moyen <strong>de</strong> 1.275 francs. En 2001 il <strong>de</strong>vrait représenter 7% à10% <strong>de</strong> son chiffre d'affaires. Il utilise le mailmark<strong>et</strong>ingpour prévenir ses clients sur les nouveautés produits ou en leur envoyant, personnellement, une documentationsur un produit repéré sur le site. Cat@mag invite ainsi le client àchoisir le produit sur le catalogue, àvenir l'essayer enmagasin puis àle comman<strong>de</strong>r sur le N<strong>et</strong>. "un client multicanal consomme 2,5 fois plus qu'un client monocanal"<strong>de</strong> même les Banques qui avaient souvent développé une banque en ligne sont <strong>de</strong> plus en plus revenue àune stratégie"multicanal" perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> conjuguer <strong>et</strong> d'utiliser au mieux tous les moyens <strong>de</strong> communication avec leurs clients (Dexiaa par exemple réintégré Dexiaplus)On constate malheureusement trop souvent que par une sorte <strong>de</strong> schizophrénie l'entreprise "oublie" sur son site qu'ellea aussi une existence dans le mon<strong>de</strong> réel <strong>et</strong> n'indique que l'adresse <strong>de</strong> son webmestre négligeant d'indiquer son numéro<strong>de</strong> téléphone <strong>et</strong> son (ses) adresse(s) physique(s)Des sites comme Ismap www.ismap.com, Maporama www.maporama.com, Viamichelin www.viamichelin.com ouSytadin www.sytadin.equipement.gouv.fr vous ai<strong>de</strong>ront àindiquer àvos clients sur votre site web comment se rendre chezvous1.3.1.5 la croissance en France <strong>et</strong> dans le mon<strong>de</strong>voir en particulier l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Taylor Nelson Sofrès www.tnsofres.com/ger2001/keycountry1.3.1.5.1 La France est en r<strong>et</strong>ard1.3.1.5.1.1 les <strong>de</strong>rnières années du siècle auront vu le décollage … mais pas le rattrapage.Si la part <strong>de</strong>s autres pays croissait <strong>de</strong> façon régulière ce n'était pas jusqu'alors le cas <strong>de</strong> la France dont le taux <strong>de</strong>croissance restait alors très inférieur àcelui <strong>de</strong>s Etats-Unis ainsi qu'àla moyenne <strong>de</strong>s autres pays <strong>de</strong> l'Union Européenne.C<strong>et</strong>te évolution très inquiétante ne s'est pas poursuivie <strong>de</strong>puis 98 où les taux <strong>de</strong> croissance français ont rejoint latendance mondiale : celle du quasi doublement en 18 mois . en 2001 ce taux (3,6% par mois) a même été supérieur àcelui <strong>de</strong> l'Allemagne(2,5) <strong>et</strong> du Royaume Uni (2,8%)Mais pour autant en 2001, notre r<strong>et</strong>ard, s'il ne s'est pas aggravé en valeur relative, s'est accru en valeur absolue:D'autant plus que, au fur <strong>et</strong> àmesure que tout le mon<strong>de</strong> se connecte, l' "instrument <strong>de</strong> mesure" qu'est le taux <strong>de</strong> connectionperd sa signification. Le Challenge se porte sur les usages nouveaux (ce n'est pas aujourd'hui le taux d'équipement entéléphone fixe qui peut servir d'indicateur pertinent pour comparer le niveau <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pays)Comme nous l'avons vu le "global sophistication in<strong>de</strong>x" <strong>de</strong> Jupiter MMXI ne laisse pas apparaître notre pays dansle top ten"la France a une vision trop gadg<strong>et</strong> <strong>de</strong> la "Nouvelle Economie", il s'agit en fait d'une vraie révolution qui perm<strong>et</strong>d'abord d'abaisser les coûts" Alex Gontier fondateur <strong>de</strong> IpinDéjà En 98 avec 6 % <strong>de</strong> la population connectée (2,87 millions <strong>de</strong> personnes, NOP Research Group), nous étions loindu Royaume Uni (9 %), <strong>de</strong>s Etats-Unis (27 %) <strong>et</strong> plus encore <strong>de</strong> la Finlan<strong>de</strong> (35 %).


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 39L’institut Rexeco<strong>de</strong> www.rexeco<strong>de</strong>.asso.fr vient <strong>de</strong> rendre public une étu<strong>de</strong> couvrant 1990-1998 comparant les Etats-Unis,le Royaume-Uni, l’Allemagne <strong>et</strong> la France. On y note un r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> la France <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Allemagne par rapport au Royaume-Uni<strong>et</strong> surtout par rapport aux Etats-Unis. Le poids <strong>de</strong>s NTIC dans l'économie est plus élevée aux Etats-Unis (7,9%) <strong>et</strong> auRoyaume-Uni (7,3%) qu'en France (5,1%). Si au lieu <strong>de</strong> prendre le secteur <strong>de</strong>s nouvelles technologies, on se concentresur le secteur <strong>de</strong>s télécommunications, le résultat est quasiment le même. La France est le pays où le poids du secteur estle plus faible: 1,4 % contre 1,8 % en Allemagne <strong>et</strong> aux Etats-Unis <strong>et</strong> 2% au Royaume-Uni.1999 a démarré <strong>de</strong> façon beaucoup plus soutenue : notre pays comptait 4,8 millions d'ordinateurs (ou autresplateformes noma<strong>de</strong>s,..) connectés <strong>et</strong> 6,5 millions d'internautes (IDC www.idc.fr <strong>et</strong> Forrester www.forrester.com),En 2000, 30% <strong>de</strong>s foyers possèdaient au moins un ordinateur dont 31% étaient connectés rattrappant ainsi le parcinstallé dans les entreprises. Fin 2000 idc estime à10,9 millions le nombre d'internautes (àtitre privé <strong>et</strong>/ou professionnel)pour 7 millions d'ordinateurs connectésLe nombre <strong>de</strong> sites marchands est passé <strong>de</strong> 625 en janvier 1999 à1530 en janvier 2000 (annuaire "le web marchand")mais 2% seulement <strong>de</strong>s foyers ont ach<strong>et</strong>é en ligne (17% aux US <strong>et</strong> 10% en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne) pour une moyenne <strong>de</strong> 450$(1200 aux US), soit un facteur 23 <strong>de</strong> décalage entre la France <strong>et</strong> les US si les chiffres <strong>de</strong> Ernst&Young sont exactsEn 2001, 32% <strong>de</strong>s foyers disposent d'au moins un PC <strong>et</strong> d'après une étu<strong>de</strong> du SESSI aout 2001 ("L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : lesFrançais se hâtent lentement"), un tiers <strong>de</strong>s Français ont déjàutilisé intern<strong>et</strong> au moins occasionnellement <strong>et</strong> 20% sontconnectés <strong>de</strong>puis leur domicile (56% y accè<strong>de</strong>nt en outre <strong>de</strong>puis leur lieu <strong>de</strong> travail ou d'étu<strong>de</strong>).Ces 20% sont à comparer à 30% en Allemagne, 36% en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, 54% au Dannemarkwww.industrie.gouv.fr/biblioth/docu/4pages/pdf/4p152.pdfMédiamétrie estime le nombre d'internautes quant àlui à14,3 millions àmi-2001 <strong>et</strong> c'est 28% <strong>de</strong>s internautes qui auraientprocédé àun achat en ligne (WallStre<strong>et</strong>JournalEurope sept 2001)Mais notre r<strong>et</strong>ard se r<strong>et</strong>rouve encore accru pour les nouveaux usages (haut débit <strong>et</strong> noma<strong>de</strong>) : début 2001 par exempleil y a 7 fois plus <strong>de</strong> connection ADSL en Allemagne qu'en France! (mais certains pensent que le cout extrêmement élevédu bas débit <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>ard du forfait illimité risque <strong>de</strong> "booster" le haut débit malgré son prix)"le développement technique <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> en France a pris du r<strong>et</strong>ard par rapport aux Etats Unis mais aussi àla Gran<strong>de</strong>Br<strong>et</strong>agne, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Scandinavie, l'Australie ou Hong Kong…Par <strong>de</strong> nombreux aspects ce r<strong>et</strong>ard secreuse…" Jean- François Abramatic Prési<strong>de</strong>nt du World Wi<strong>de</strong> Web http://mission-dti.inria.fr/in<strong>de</strong>x.htmlEn matière <strong>de</strong> publicité, qui est un indicateur <strong>de</strong> l'usage commercial d'intern<strong>et</strong>, la France ne représentait que 0,3% dutotal mondial en 1997, 1 % en 1998.( www.journaldun<strong>et</strong>.com ) <strong>et</strong> 1,5% en 1999 (Forrester www.forrester.com)Autre indice qui pourrait nous réjouir s'il n'était la confirmation du point précé<strong>de</strong>nt: sur les 900.000 pages pirates("warez") la France n'en compte d'après le BSA (Business Software Alliance) que 9.8001.3.1.5.1.2 Encore très masculin <strong>et</strong> élitiste<strong>Intern<strong>et</strong></strong> reste encore masculin <strong>et</strong> élitiste dans notre pays : les cadres supérieurs masculins <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 35 ans sont plus<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers àutiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong>La part <strong>de</strong>s femmes est passée en un an <strong>de</strong> 29 à 37% (juil 2001) <strong>de</strong>s internautes (aux USA elles étaient déjà39% en1998 pour une prévision <strong>de</strong> 53% en 2002, ce qui est un signe <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> maturité du marché car comme le faitremarquer le Cétélem "ce sont principalement elles qui font leurs achats sur catalogue. Or elles ne réalisent que 25% <strong>de</strong>sachats sur intern<strong>et</strong>, alors qu'elles sont àl'origine <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s achats du commerce traditionnel <strong>et</strong> <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s décisions enmatière <strong>de</strong> santé")Les sites consultés par les femmes (1- astrologie, 2- art&culture, 3- femme, 4- mo<strong>de</strong>-beauté, 5- nourriture) sont trèsdifférents <strong>de</strong> ceux consultés par les hommes (1- p<strong>et</strong>ites annonces, 2- adulte, 3- science&techno, 4- sport, 5- news) étu<strong>de</strong>n<strong>et</strong>value www.n<strong>et</strong>value.com sur les USA. Ils diffèrent également fortement suivant les pays en France les sites les plusfréquentés par les femmes sont 1- "femmes", 2- logement, 3- art&culture, 4- cartes électroniques, 5-emploi. En Allemagneaprès les cartes électroniques arrivent"chat, santé, films <strong>et</strong> recherche <strong>de</strong> personnesPour <strong>de</strong>s sites comme Marcopoly www.marcopoly.com (France Télécom), premier marchand français d'électroménageràne vendre que sur intern<strong>et</strong>, l'enjeu est important1.3.1.5.1.3 Les grands groupes français prennent le virage, l'année du décollage pour les mutations en profon<strong>de</strong>urDes groupes comme Pinaut <strong>et</strong> Arnault, Vivendi <strong>et</strong> Lagardère s'étaient j<strong>et</strong>és dans la bataille <strong>de</strong>s dot.com <strong>et</strong> la sélectionnaturelle a laissé quelques cadavres sur le tapis (e-loan europe, boo.com, worldonline, clust, …) mais on peut espérer queceux qui ont survécu àl'épreuve du feu sont maintenant bien armés pour l'avenir:pour le groupe Arnault (40 marques, 1000 boutiques, 400.000 collaborateurs 20 millions <strong>de</strong> clients): Europ@webwww.europatweb.com (dirigé par Chahram Bechara <strong>et</strong> doté <strong>de</strong> 3,3 milliards <strong>de</strong> Francs), a un portefeuille d'une cinquantaine<strong>de</strong> participations qui étaient évaluées à20 Milliards <strong>de</strong> Francs en juin 2000. Il a lancé Zebank début 2001Le groupe Pinault a utilisé <strong>Intern<strong>et</strong></strong> en prolongement <strong>de</strong> son métier <strong>de</strong> Vépéciste avec La Redoute <strong>et</strong> la FNACwww.fnac.com <strong>et</strong> lancement du fournisseur d'accès gratuit Fnac.n<strong>et</strong> rebaptisé Mageos, il détient 40% du marché du livresur intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> 25% du textile mais joue beaucoup plus la stratégie du "click& mortar (voir page 37) associant commerceonline <strong>et</strong> commerce traditionnel, <strong>et</strong> une participation significative dans tra<strong>de</strong>-match.com, site <strong>de</strong> gestion d'appels d'offreinterentreprises . Ses 64 sites <strong>de</strong> commerce électronique (200M€ en 2000) ont connu une croissance <strong>de</strong> 270% sur lesseuls 4 premiers mois <strong>de</strong> 2001.pour Lagardère Grolier interactive, EuropInfo, Matran<strong>et</strong>, Interdéco Multimédia,pour Vivendi:, Bonjour, World Media Live, Nathan Entrainement, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Ecole,… le virage a véritablement été amorcé en2000 avec Vizavi <strong>et</strong> grâce à<strong>de</strong> nombreux rachats Vivendi Universal Publishing est <strong>de</strong>venu N°2 <strong>de</strong>rrière Pearson dansl'édition éducative <strong>et</strong> il a lancé en 2001 Education.com www.education.comMais surtout <strong>de</strong>s grands groupes comme Usinor, Renault, Aventis, Saint Gobain, Carrefour,… commencent àutiliserles outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour développer la compétitivité <strong>et</strong> la flexibilité <strong>de</strong> leur entreprise <strong>et</strong> <strong>de</strong> tout le réseau <strong>de</strong> fournisseurs<strong>et</strong> <strong>de</strong> sous-traitants qui gravitent autour d'eux. le livre blanc 2001 <strong>de</strong> novamétrie , qui résulte d'une enquête conduite auprès<strong>de</strong> 300 dirigeants <strong>de</strong> grands groupes, www.novam<strong>et</strong>rie.com/html/<strong>et</strong>u<strong>de</strong>s_co_grdscomptes01.html donne un éclairage trèsinteressant sur ce point même s'il s'agit <strong>de</strong> chiffres "déclaratifs" qui peuvent enjoliver quelque peu la réalité <strong>de</strong>s faits


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 402001 a été vraiment <strong>de</strong> ce point <strong>de</strong> vue l'année <strong>de</strong> l'amorce du décollage après une longue pério<strong>de</strong> d'incubation dansles grands groupes français : 40% ont entammé une première une mise en œuvre opérationnelle <strong>et</strong> ils ne sont plus que 50%àsimplement réfléchir <strong>et</strong> àesquisser leur stratégie…Leur internationalisation croissante les a ammené, plus rapi<strong>de</strong>ment que <strong>de</strong>s entreprises purement hexagonales (voirl'étu<strong>de</strong> Ufb-Locabail sur les PME page 46) àpercevoir le côté stratégique <strong>et</strong> incontournable <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mutation <strong>et</strong> 45% <strong>de</strong>sdirections e-business sont dorénavant directement rattachée àla direction générale contre 12% àla direction informatique<strong>et</strong> 76% indiquent que la stratégie est définie au niveau DG pour 2% àla direction informatique <strong>et</strong> on ne parle même plus <strong>de</strong>sdirections <strong>de</strong> la communication qui au départ, du temps ou intern<strong>et</strong> était assimilé à<strong>de</strong> la communication, géraient l'essentiel<strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s "intern<strong>et</strong>"88% considèrent qu'ils vont <strong>de</strong>voir repenser l'organisation <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> 62% les processus principaux qui structurentleur activité. 83% estiment que cela va modifier la nature <strong>de</strong> leurs relations avec leurs clients, 50% avec leurs fournisseurs<strong>et</strong> 53% leurs produits ou services,44% estiment qu'ils vont pouvoir baisser leurs coûts <strong>et</strong> 31% développer leur chiffre d'affaire.83% pensent que cela va modifier la contrainte "temps <strong>et</strong> 72% la contrainte géographique:La lour<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> leur structure les condamne néanmoins àune évolution étalée dans le temps pour être sociologiquementsupportable. Les freins prévus : "la résistance au changement" (56%), l'organisation (51%), la technologie (52%), le coutvient en <strong>de</strong>rnier (45%). Mais àces freins internes se rajoutent celle <strong>de</strong>s clients (41%).17% utilisent déjàles mark<strong>et</strong> places autant pour vendre que pour ach<strong>et</strong>er <strong>et</strong> 34% y ont investi (ce plateformes ne sontpas encore opérationnelles): plus que les prix sont mis en avant l'intégration informatique <strong>et</strong> logistique entre fournisseur <strong>et</strong>ach<strong>et</strong>eur (donc la rapidité, la flexibilité <strong>et</strong> les couts administratifs). Pour les ventes ils sont plus réservés considérant quel'exercice <strong>de</strong> transparence qu'implique c<strong>et</strong> exercice pourrait être préjudiciable àleurs marge (<strong>et</strong> ceci d'autant plus quandl'entreprise a le sentiment d'être incontournable) "les entreprises préfèrent m<strong>et</strong>tre la pression sur leurs fournisseurs, bienqu'ils s'en défen<strong>de</strong>nt, plutot que d'avoir àla subir <strong>de</strong> leus clients"1.3.1.5.1.4 Les PME: en 2001 une prise <strong>de</strong> conscience encore faibleLe Livre Blanc 2001 <strong>de</strong> Novamétriewww.novam<strong>et</strong>rie.com/html/<strong>et</strong>u<strong>de</strong>s_co_pme01.html, issu d'une enquête auprès <strong>de</strong> 800patrons <strong>de</strong> PME indique qu'à75% <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est perçu comme une opportunité <strong>et</strong> à5% seulement comme une menaceNéanmoins, même si 1% seulement considèrent que c'est un enjeu passé, ils ne sont que 19% "pionniers" a avoir <strong>de</strong>premières mises en œuvre àleur actif (34% en Ile <strong>de</strong> France) <strong>et</strong> 13% a avoir ébauché une stratégie. 66% considèrent quec'est un problème stratégique important mais pas urgent: ils atten<strong>de</strong>nt un déclencheurEn particulier 42% m<strong>et</strong>tent e avant comme raison que leurs partenaires ne sont pas prête (alors qu'ils ne sont que 25%àestimer que ce sont eux qui ne sont pas prêts!) : ceci montre l'importance <strong>de</strong>s actions collectives pour rompre ce cerclevicieux <strong>de</strong> l'attentismeL'existence <strong>de</strong>s Mark<strong>et</strong> Place est quasiment inconnue en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s pionniers "par leur attitu<strong>de</strong> attentisteles PME sepréparent àsubir ce que les gran<strong>de</strong>s entreprises leurs réservent""Elles m<strong>et</strong>tent en avant la communication àune large majorité (81%) avant les relations avec les clients <strong>et</strong> lesfournisseurs, montrant ainsi que leur réflexion n'a guère dépassé le site institutionnel, <strong>de</strong> la vitrine…"Pour les 11% qui considèrent qu'il y a urgence, fortement concentrés en région parisienne, la priorité est àla qualité<strong>de</strong> la relation client (contrairement aux grands groupes qui comme nous l'avons vu, sont davantage concentrés sur leursfournisseurs) <strong>et</strong> àla mise en ligne <strong>de</strong> la chaine <strong>de</strong> production <strong>et</strong> <strong>de</strong> logistique pour une plus gran<strong>de</strong> réactivité (ERP <strong>et</strong>extran<strong>et</strong>)Malheureusement les PME concurrentes d'Europe du nord vont, elles, <strong>de</strong> l'avant àvive allure … voir page 46D'autres chiffres intéressants, analysant finement par secteur d'activité quelques indicateurs <strong>de</strong> la pénétration d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>(mais limités aux industries manufacturières) sont produits par le Sessi: ils sont accessibles àpartir du site <strong>de</strong> notre ministèrewww.industrie.gouv.fr/biblioth/docu/4pages/pdf/4p137.pdf, www.industrie.gouv.fr/biblioth/docu/4pages/pdf/4p135.pdf <strong>et</strong>www.industrie.gouv.fr/biblioth/docu/4pages/pdf/4p136.pdf1.3.1.5.2 L'Amérique du Nord <strong>et</strong> IsraelTout en restant pru<strong>de</strong>nt dans les comparaisons face à l'hétérogénéité <strong>de</strong>s sources on peut citer quelques chiffresrassemblés notamment par NUA www.nua.ie/surveysAvec 183 millions d'internautes le continent Nord Américain continue àreprésenter près <strong>de</strong> la moitié (40%) <strong>de</strong>s effectifsmondiaux (estimés à459 millions mi 2001 par Nielsen/N<strong>et</strong>ratings) ils étaient 163 fin 2000 <strong>et</strong> 101 millions en 1999 (Forresterwww.forrester.com) soit 34% <strong>de</strong>s foyers, 73 millions en octobre 1998 (Intelliquest: www..intelliquest.com ) , 41 millions enavril 1997 (FIND/SVP www.findsvp.com )• Les USA : en aout 2001 était franchie la barre <strong>de</strong>s 60% pour le taux <strong>de</strong> "connectés" (166 millions) NielsenN<strong>et</strong>Ratingshttp://209.249.142.27/nnpm/owa/NRpublicreports.usageweekly10% <strong>de</strong>s foyers américains connectés disposent déjàaujourd'hui d'un accès àhaut débit (7% par le câble <strong>et</strong> 3% parl'ADSL) www.kin<strong>et</strong>icstrategies.com Ils seront 29 Millions en 2004 (Gartner)Ce pays représente l'essentiel du e-commerce B to C, plus <strong>de</strong> 80% (Forrester www.forrester.com) <strong>et</strong> 47% du B to B (IDC)Pour le commerce <strong>de</strong> détail avec 17% <strong>de</strong>s foyer (39 millions) ach<strong>et</strong>eurs en ligne en 1999 (17millions en 1998) qui ontach<strong>et</strong>é en moyenne pour 1200$ (230 en 97) ils dépassent largement l'Europe: 8,3 millions d'ach<strong>et</strong>eurs (5,2 en 98) <strong>et</strong> unmontant moyen d'achat beaucoup plus faible (étu<strong>de</strong> Ernst&Young).• Le Canada 45% d'habitants connectés, soit 45% (Nielsen N<strong>et</strong>Ratings www.nielsenn<strong>et</strong>ratings.com/hot_off_the_n<strong>et</strong>_i.jsp,juill<strong>et</strong> 2001) comptait 6 fois plus d'internautes connectés àhaut débit que la France en 2001, avec 2 fois moins d'habitants.Soulignons que malgré une faible <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population les tarifs en sont inférieurs àceux "annoncés" en France pour laconnection illimitée àbas débit!• Israël: 2 Millions en juill<strong>et</strong> 2001 (37%) : <strong>Intern<strong>et</strong></strong> abolissant les distances, son tissu économique dans ce secteur esttotalement intégré àcelui <strong>de</strong>s USA (Avec 6 millions d'habitants c'est le premier pays sur le Nasdaq après les US avec 102sociétés cotées (pour 65 Milliards <strong>de</strong> $) contre 8 entreprises françaises), c'est pourquoi nous l'avons classé ici


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 41C'est un pays qui n'a d'ailleurs pas à rougir <strong>de</strong> la comparaison avec les USA: il encourage vivement la recherche(télétransmission, cryptage, intelligence économique) <strong>et</strong> a vu naitre <strong>de</strong> nombreuses start-up dont certaines sont <strong>de</strong>venues<strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs comme ICQ, ….1.3.1.5.3 L'Asie, partie plus tardivement mais elle connait une forte croissancePresque àégalité avec l'Europe : 144 Millions d'internautes contre 154, l'Asie, bien que très hétérogène connaît une trèsforte croissance (Chine) avec <strong>de</strong>s domaines <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship : l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> noma<strong>de</strong> (Japon), le haut débit (Corée, Hong Kong)les usages (Singapour)• Le Japon: compterait 66% d'internautes début 2002 (Global eCommerce Report <strong>de</strong> TaylorNelson Sofrèswww.tnsofres.com/ger2001/keycountry/japan.cfm) contre 37% (48 millions début 2001 www.itu.int/ITU-D/ict/statistics/in<strong>de</strong>x.html ) contre 31 millions début 2000 www.idcresearch.com 12 millions mi-1998 www.3.nikeibp.co.jp<strong>et</strong> 8 millions fin 1997D'après l'étu<strong>de</strong> Global eCommerce Report,le nombre d'internautes aurait doublé en 2001 pour passer à66% <strong>de</strong> lapopulation dont 93% <strong>de</strong>s moins <strong>de</strong> 25 ansFin 2000 le gouvernement japonais a annoncéle lancement d'un vaste programme <strong>de</strong> cablage du paysen fibres optiquesavec l'objectif d'assurer du très haut débit àtoute la population en 2005"Le japonais est <strong>de</strong>venu la <strong>de</strong>uxième langue du n<strong>et</strong>" titraient "les Echos", mais son économie comme celle <strong>de</strong>s payslatins a bien <strong>de</strong>s difficultés às'adapter au rythme <strong>de</strong> la nouvelle économie, au rôle clé <strong>de</strong>s start-up dans le renouveauéconomique, àla nécessité d'innover en prenant <strong>de</strong>s risques, <strong>et</strong> surtout aux bouversement <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> direction <strong>de</strong>sentreprises,De plus l'opérateur historique japonnais NTT a été encore plus préservé <strong>de</strong> la concurrence que les grands opérateurseuropéens ce qui a entrainé <strong>de</strong>s couts particulièrement élevés pour les télécommunications <strong>et</strong> un freinage <strong>de</strong>sdéveloppementsPar contre le Japon a réussi une persée sans équivalent dans les usages noma<strong>de</strong>s (I-Mo<strong>de</strong>, connection intern<strong>et</strong> partéléphone mobile) avec plus <strong>de</strong> 30 millions d'utilisateurs, <strong>et</strong> le lancement <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> mobile <strong>de</strong> troisième génération (UMTS)en octobre 2001 bien avant l'europe <strong>et</strong> les Etats Unis voir page voir page 211Il conserve par ailleurs une place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r dans <strong>de</strong> nombreux secteurs <strong>de</strong> l'électronique grand public qui se transformeen terminaux <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (appareils photo, caméra vidéo, consoles <strong>de</strong> jeu,…) <strong>et</strong> dans les composants (chips<strong>et</strong>s peuconsommateurs d'énergie,…)• Taiwan 12 millions d'internautes mi-2001, soit 52% <strong>de</strong> la population (dont 35 par une connection à haut débit,www.nielsenn<strong>et</strong>ratings.com/hot_off_the_n<strong>et</strong>_i.jsp, 6 millions un an auparavant, avait dépassé la barre <strong>de</strong>s 3 millions fin 98contre 1,6 million en décembre 97 <strong>et</strong> 0,4 en décembre 96• La Corée 16 millions d'internautes a tout <strong>de</strong> suite misé sur les hauts débits : dès sept 2000 elle comptait 2,2 millions<strong>de</strong> foyer abonnés à<strong>de</strong>s services àhaut débit (soit plus que les US, 2 millions!) <strong>et</strong> en septembre 2001 c'est 95% <strong>de</strong>s foyerssoit 15.8 million <strong>de</strong> personnes, qui bénéficiaient d'une connection large ban<strong>de</strong> (Nielsen N<strong>et</strong>Ratings)• A Hong Kong compte 4 millions d'internautes soit 54% <strong>de</strong> la population. Comme la Corée, Hong Kong mise sur le hautdébit: HK Télécom m<strong>et</strong> en place un réseau àlarge ban<strong>de</strong> qui en 1999 irriguait déjà1,9 million <strong>de</strong> foyers. En 2001 c'est déjà53% <strong>de</strong>s Hong Kongais connectés <strong>de</strong>puis leur domicile qui disposent d'une connexion large ban<strong>de</strong> pour accé<strong>de</strong>r au Web(Nielsen N<strong>et</strong>Ratings)• Singapour, 2,1 millions d'internautes en aout 2001, soit 50% <strong>de</strong> la population, a décidé pour sa part <strong>de</strong> connecter latotalité <strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong> la ville Etat par <strong>de</strong>s liaisons àhaut débit (1 à2 Mégabit/s)Il a surtout voulu développer intensivement les usages dans tous les domaines (voir www.tas.gov.sg qui est en outre unremarquable modèle <strong>de</strong> "portail" public)Depuis janvier 1999,grâce à l'alliance <strong>de</strong> Citibank, Gemplus <strong>et</strong> MobilOne, il y est possible <strong>de</strong> faire ses transactionsfinancières à partir <strong>de</strong> son téléphone mobile (consultation <strong>et</strong> suivi <strong>de</strong>s comptes, virements, paiement <strong>de</strong> factures,opérations boursières,…) <strong>et</strong> <strong>de</strong> recharger son porte-monnaie électronique. Déjàen 1998 15% <strong>de</strong>s contribuables faisaientleur déclaration d'impôt par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>les p<strong>et</strong>its Singapouriens apprennent àutiliser l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> avant même la lecture <strong>et</strong> l'écriture <strong>et</strong> la cité-Etat entreprend unprogramme spécifique pour initier les personnes âgées (il y a déjàdans ce micro-Etat autant d’ordinateurs que d’habitants)1.3.1.5.4 Les pays européens: la fracture Nord/Sud entre pays latins <strong>et</strong> anglo-saxons, les champions NordiquesLes sites www.ripe.n<strong>et</strong>/statistics <strong>et</strong> www.nic.fr/Statistiques NUA www.nua.ie/surveys Nielsenn<strong>et</strong>ratingswww.nielsenn<strong>et</strong>ratings.com N<strong>et</strong>work wizards www.isc.org/ds sont sans doute ceux qui offrent aujourd'hui la collection laplus riche <strong>et</strong> la plus àjour <strong>de</strong> statistiques comparatives : les <strong>de</strong>ux tableaux qui en sont extraits <strong>et</strong> que nous verrons plus loinillustrent bien la situationeMark<strong>et</strong>er www.emark<strong>et</strong>er.com, prévoit dans son étu<strong>de</strong> 2001 une croissance <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’Europe dans le commerceélectronique <strong>de</strong> 12% d'un montant mondial <strong>de</strong> 286 milliards <strong>de</strong> dollars en l’an 2000 à31% <strong>de</strong> 980 milliards <strong>de</strong> dollars en2004. Il estime que l’Allemagne <strong>et</strong> le Royaume-Uni prendront une part importante <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te croissance au contraire <strong>de</strong> paysplus méditerranéens comme la France, l’Espagne ou l’Italie.L'enquête GFK Research Worldwi<strong>de</strong> www.gfk.com/english/presse/pressemeldung (juin 2001), couvrant 14 paysd'Europe, confirme que la France affiche un <strong>de</strong>s plus faibles taux d'internautes : 35% <strong>de</strong> la population, loin <strong>de</strong>rrière la Suè<strong>de</strong>,lea<strong>de</strong>r avec 71%. En matière <strong>de</strong> e-commerce, la France est également àla traîne: seulement 23% <strong>de</strong>s internautes ontach<strong>et</strong>é en ligne au cours <strong>de</strong>s six <strong>de</strong>rniers mois, bien en <strong>de</strong>çà<strong>de</strong> l'Allemagne (60%) ou du Royaume-Uni (58%).Pour l'avenir, l'étu<strong>de</strong> prospective <strong>de</strong> Jupiter MMXI (av 2001) évalue à14% le nombre <strong>de</strong> foyers européens connectésà haut débit en 2005. Deux phénomènes expliquent ce r<strong>et</strong>ard : « une offre restreinte <strong>et</strong> peu compétitive liée à unedéréglementation limitée <strong>et</strong> surtout, <strong>de</strong> ce fait, un coût prohibitif. » elle estime le cout d'accès àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> rapi<strong>de</strong> à50€/moisen Europe. La situation prévue m<strong>et</strong> làencore en évi<strong>de</strong>nce la fracture Nord/Sud : 30 % pour les pays scandinaves 17 % pourl’Allemagne, 15 % au Royaume-Uni <strong>et</strong> 10% pour les pays latins ( France, Italie <strong>et</strong> Espagne)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 42• L'Allemagne compte 29 millions d'internautes soit 35% <strong>de</strong> sa population : elle est passé <strong>de</strong> 4,7 millions en 1997 à7,3millions en 1998 (source GFK www.gfk.cube.n<strong>et</strong>) puis 16 millions en 1999 (Forrester www.forrester.com), 19 millions en2000 (PEE Cologne) .40% <strong>de</strong>s utilisateurs sont <strong>de</strong>s utilisatrices. 60% <strong>de</strong>s internautes allemands effectuaient <strong>de</strong>s achats en ligne en 2001En matiere <strong>de</strong> commerce electronique d'après le rapport "Monitoring Informationswirtschaft" <strong>de</strong> sept 2001l'Allemagne est lea<strong>de</strong>r en Europe avec une part <strong>de</strong> 27,1%. <strong>et</strong> au troisieme rang mondial apres les Etats-Unis <strong>et</strong> leJaponwww.infrasearch.<strong>de</strong>/bmwi• Le Royaume Uni dépasse l'Allemagne bien qu'étant partie plus tardivement avec 33 millions d'habitants connectés enjuin 2001, soit 55% du total http://uk.jupitermmxi.com/xp/uk/home.xml :<strong>de</strong> 2,5 millions en 1997 à4,3 millions en 1998 (NOP: www.nop.co.uk) <strong>et</strong> 12,7 en 1999 (Forrester www.forrester.com)17 millions fin 2000 (PEE Londre),En 2001 c'est 58% <strong>de</strong>s internautes qui ont ach<strong>et</strong>é en ligne en 2001. Le Royaume Uni possè<strong>de</strong> maintenant avecVodaphone la 4 ème capitalisation mondiale (330 Milliards <strong>de</strong> $ en mai 2000) <strong>de</strong>rrière Cisco, Microsoft <strong>et</strong> Général Electric,un atout pour l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> noma<strong>de</strong>En ce qui concerne l'Utilisation efficace <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (Intran<strong>et</strong>, Extran<strong>et</strong>, Achats, services clients, …), elle occupela secon<strong>de</strong> place <strong>de</strong>rrière les Pays Scandinaves• La Suè<strong>de</strong> caracole en tête <strong>de</strong>s pays européens au côté <strong>de</strong>s autres Pays du Nord (Norvège, Finlan<strong>de</strong>, Danemark, <strong>et</strong>progressivement l'Estonie) le niveau d'équipement <strong>et</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> ces pays n'a rien à envier à l'Amérique duNord.(<strong>et</strong> n'oublions pas que le "bassin économique <strong>de</strong> la mer Baltique représente 100 Millions d'habitants)En juill<strong>et</strong> 2001 on comptait 5.54 million <strong>de</strong> suédois connectés soit 62% <strong>de</strong> la populationCe pays avec 5,2% du secteur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> en Europe, s'il est <strong>de</strong>rrière le Royaume Uni (27%) <strong>et</strong> l'Allemagne (24%) dépassela France (4,4%)D'après Forbès les efforts faits par ces pays en matière d'infrastructures <strong>de</strong> télécom les place loin en tête <strong>de</strong>s payseuropéens, bien avant les "Grands Pays" (la France arrive en 10 ème position juste après l'Angl<strong>et</strong>erre <strong>et</strong> l'Allemagne): la Suè<strong>de</strong>a supprimé le monopole <strong>de</strong> son opérateur historique, Telia, en 1993 (<strong>et</strong> la Finlan<strong>de</strong> n'en a jamais eu), elle en compte 40aujourd'huiD'après une étu<strong>de</strong> d'IDC auprès <strong>de</strong> 405 entreprises européennes http://computerswe<strong>de</strong>n.idg.se/text/010530-CS12 laSuè<strong>de</strong> est également le pays le plus avancé en Europe au niveau <strong>de</strong> ses entreprises 78% ayant un Intran<strong>et</strong> <strong>et</strong> 54% unExtran<strong>et</strong>, précédant les "grands pays" en têtes <strong>de</strong>squels se trouve le Royaume Uni (55% d'Intran<strong>et</strong> and 26% d'Extran<strong>et</strong>)Mieux encore, dans la vague technologique montante, celle <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> noma<strong>de</strong> <strong>et</strong> du haut débit, ils ont pris clairementla tête <strong>de</strong> la course.Aujourd'hui tous les grands acteurs ont un laboratoire dans la Wireless Valley. : ces pays comptent 2 poids lourds dansce domaine : Ericsson <strong>et</strong> surtout Nokia, la plus grosse capitalisation européenne (250 Milliards <strong>de</strong> $ en mai 2000) avantla fusion Vodaphone-ManesmannCes <strong>de</strong>ux constructeurs se positionnent sur ce qu'ils pensent être les 3 centres nerveux <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> avec objectif d'ydéfinir les standards: HIP (Home IP)la cuisine avec Electrolux (e2Home), VIP (Vehicule IP) : la voiture Wirelesscar avec Volvo MIP (Mobile IP) l'utilisateur noma<strong>de</strong> M<strong>et</strong> avec TeliaDébut 2000, 78% <strong>de</strong>s suédois avaient un micro-ordinateur, <strong>et</strong> 70% utilisaient régulièrement <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (4,2 Millions <strong>de</strong>personnes).Début 2001, 29% <strong>de</strong>s Suédois utilisaient les services en ligne <strong>de</strong> leur banque (contre18% <strong>de</strong>s américains, 7% <strong>de</strong>sallemands ou <strong>de</strong>s Anglais <strong>et</strong> 2,4% <strong>de</strong>s Français .. www.dagensit.se/in<strong>de</strong>x.asp?art_id=11807d'après une étu<strong>de</strong> conduite par IBM, après la City Bank les 3 banques mondiales les plus efficaces sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sontnordiques :, Nor<strong>de</strong>a, la Han<strong>de</strong>lsbanken <strong>et</strong> surtout la SEB (groupe Wallenberg)avec 25% <strong>de</strong> clients "branchés", la SEB a décidé <strong>de</strong> fermer 80% <strong>de</strong> ses agences d'ici 2004, <strong>de</strong> conquérir l'Europe via<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (la rentabilité d'un client <strong>Intern<strong>et</strong></strong> étant 2,5 fois supérieur àla moyenne) <strong>et</strong> <strong>de</strong> porter le nombre <strong>de</strong> ses e-clients <strong>de</strong>570 000 à5 Millions dans ce délai. Après le rachat <strong>de</strong> la Bfg (5 ème banque alleman<strong>de</strong>) en 1999, elle lance sa Banque directeen Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne en 2001Hans Dalborg prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Meritanordbanken (banque qui avait déjà 250.000 clients sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> en 1996 <strong>et</strong> qui faitmaintenant partie <strong>de</strong> Nor<strong>de</strong>a) prévoit également d'attaquer les marchés britanniques, allemands français <strong>et</strong> espagnols par<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: pour cela il est àla recherche <strong>de</strong> partenaires lui apportant une forte image <strong>de</strong> marque <strong>et</strong> une large base <strong>de</strong> clientèlepour la banque directe, pas nécessairement <strong>de</strong>s banquiers (compagnie d'électricité, opérateur télécom, entreprisegazière,…)Le montant <strong>de</strong>s achats sur intern<strong>et</strong> par habitants est 10 fois supérieur au notreLa priorité est accordée maintenant àla connection <strong>de</strong> tous les foyer en haut débit (<strong>de</strong> 2 à10 Mbps): 20% <strong>de</strong>s foyersconnectés bénéficient déjà<strong>de</strong> la large ban<strong>de</strong> au printemps 2001, l'objectif est d'atteindre 100% en 2005 pour un cout <strong>de</strong>200F/mois. Bredbandsbolag<strong>et</strong> www.bredbandsbolag<strong>et</strong>.se fondée en 1998 envisage <strong>de</strong> proposer dans les rési<strong>de</strong>nces qu'ellecâble <strong>de</strong>s accès 10Mbps dans les 2 sens pour 200KR (180F) par mois (qui <strong>de</strong>vrait évoluer vers le 100Mbps). Cela peutêtre couplé avec un forfait <strong>de</strong> 149Kr par mois pour un accès illimité au téléphone IPPlus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s municipalités ont construit leur propre réseau optique àlarge ban<strong>de</strong>.En 2001, en outre 100.000 élèves <strong>de</strong>vraient avoir accès au réseau GigabitUn indicateur <strong>de</strong> l'avance conceptuelle <strong>de</strong> ce pays au niveau européen : les 4 plus grosses entreprises <strong>de</strong> conseilstratégique <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (Web Agencies) sont suédoises: Cell N<strong>et</strong>work/Mandator: 1800 consultants, Framfab: 1700consultants, Icon Medialab 1250 consultants, Info Highway/Connecta 1130. La 5 ème est française avec une taille inférieureàla 4 ème suédoise: Fi Systems 550 consultants la 6 ème , pixelpark est alleman<strong>de</strong>… avant <strong>de</strong> r<strong>et</strong>omber sur la suédoise A<strong>de</strong>raMême si ces sociétés connaissent aujourd'hui <strong>de</strong> graves difficultés, tout le mon<strong>de</strong> peut imaginer l'avance que donne àcepays le fait que ce sont ses consultants qui élaborent la stratégie <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s grands groupes européens


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 43• Un "p<strong>et</strong>it" pays comme la Finlan<strong>de</strong> avec 1,79 millions d'internautes pour une population <strong>de</strong> 5 millions d'habitantsa <strong>de</strong>ux fois plus <strong>de</strong> serveurs par habitant que les USA...<strong>et</strong> dix fois plus que la France.Il a su générer un géant comme Nokia, lea<strong>de</strong>r mondial incontesté du téléphone mobile


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 44Répartition par Pays du nombre <strong>de</strong> Domaines en Europesource www.ripe.n<strong>et</strong> number of Real Host sept 2001Allemagne2.387Pays Scandinaves2.267Grèce 137Belgique329Autriche529Suisse604PéninsuleIbérique644France783Italie891Royaume Uni2.129ftp://ftp.ripe.n<strong>et</strong>/ripe/hostcount/History/RIPE-Hostcount.01-Sep-20notre pays ne figure pas parmi les "poids lourds" <strong>de</strong> l'EuropeLe premier site français, selon le classement établi par la London School of economics est Renault qui se situe au34ème rang mondial (critères : efficacité, ergonomie, service après vente)Pour Forrester Research nos sites, à force <strong>de</strong> privilégier l'esthétisme sont beaucoup trop longs en temps d<strong>et</strong>éléchargement, les moteurs <strong>de</strong> recherche sont peu efficaces, les outils <strong>de</strong> cross-selling (suggestion d'un autre achat enfonction <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s actuelles <strong>et</strong> passés) <strong>et</strong> up-selling (suggestion d'options complémentaires) sous utilisés, les outils<strong>de</strong> configuration font défaut, le suivi <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong> par le client sont perfectibles, le service client laisse àdésirer (25%seulement affichent adresse <strong>et</strong> numéro <strong>de</strong> téléphone), les délais <strong>de</strong> réponse aux mail (quand il y en a ) dépassent souventla <strong>de</strong>mi-journée, l'articulation avec le back-office est insuffisante,…: dans son classement seul Château-Onlinewww.château-online.com se situe dans les 10 premiers sites européen (N°10)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 45Répartition par pays Européens du nombre d'internautes (en % <strong>de</strong> la population)Source www.nua.ie/surveys/how_many_online/europe.html0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%Suè<strong>de</strong>Finlan<strong>de</strong>DanemarkRoyaume UniNorvègeHollan<strong>de</strong>SuisseAutricheAllemagneItalieBelgiqueFrancePortugalEspagneL'usage d'intern<strong>et</strong> a, àl'évi<strong>de</strong>nce une forte composante culturelle : on ne peut que s'interroger sur la relationquasi linéaire qui semble s'établir entre l'équipement informatique <strong>et</strong>....la latitu<strong>de</strong>.Le même décalage entre Europe du Nord <strong>et</strong> Europe du Sud ayant été constaté pour la diffusion <strong>de</strong> l'imprimerie, on peutou formuler l'hypothèse que l'origine en revient aux organisations "tribales" imposées par les contraintes climatiquesLe Sud, avec ses terres riches, a conduit à<strong>de</strong>s organisations très hiérarchisées autour <strong>de</strong> la possession <strong>de</strong> la terre <strong>et</strong> <strong>de</strong>la direction <strong>de</strong>s armées chargées <strong>de</strong> la défendre ou d'agrandir les empires. Le "Roi" avait donc pour fonction essentiellel'unité du territoire <strong>et</strong> les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> succession privilégiaient c<strong>et</strong> élément sur la compétence. La stabilité du royaumenécessitait un contrôle étroit <strong>de</strong>s communications entre les suj<strong>et</strong>s toujours susceptibles <strong>de</strong> comploter pour prendre la placedu Roi (cabin<strong>et</strong> noir). L'organisation sociale avait la logique <strong>de</strong> la "villa romaine" : "je te protège, tu me sers"On remarque que dans les logiciels d'intelligence économique , <strong>de</strong> veille stratégique ou <strong>de</strong> cryptage ces pays sontperformantsLe Nord, où la survie <strong>de</strong>s tribus liée àla chasse, àla pêche ou aux expéditions maritimes, a conduit à<strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong>communautés beaucoup plus p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> moins rigi<strong>de</strong>s où le chef était bien davantage un "primus inter pares": ce <strong>de</strong>vait êtrele plus qualifié pour conduire les expéditions.Ce type d'organisation beaucoup plus "en ligne" avec la philosophie <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>.Rappelons par ailleurs que la Finlan<strong>de</strong> n'a jamais eu d'opérateur téléphonique disposant d'un monopole.Notons également que le World Economic Forum www.weforum.org classe en terme <strong>de</strong> compétitivité ces pays àpeu prèsdans le même ordre: la Finlan<strong>de</strong> arrive en première position avant même les USAL'écart ne semble donc pas être entre l'Europe <strong>et</strong> l'Amérique du Nord mais entre pays Latins <strong>et</strong> Pays Anglo-Saxons pour<strong>de</strong>s raisons liées àl'organisation <strong>de</strong>s pouvoirs"Le continent Européen est divisé en <strong>de</strong>ux, le Nord avec les Pays Scandinaves en pointe <strong>et</strong> le Sud, plutot àla traine.L'Allemagne se trouve dans une position moyenne" HJ Frank, Deutsche Bank Research


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 46Le nombre <strong>de</strong> "noms <strong>de</strong> domaine" appartenant à<strong>de</strong>s ressortissants français (dont beaucoup sont en ".com" <strong>et</strong> nonen ".fr" pour <strong>de</strong>s raisons que nous verrons plus loin) atteint moins <strong>de</strong> 2% du total mondialUne croissance forte, mais que relativise les mises en perspective européennes ….L'enquête 1998 <strong>de</strong> l'AFTEL soulignait que déjàle micro-ordinateur passait <strong>de</strong>vant la télévision au hit-para<strong>de</strong> du nombred'heures passées par les Français <strong>de</strong>vant un appareil (c<strong>et</strong> apparent paradoxe tient au développement <strong>de</strong>s micro-ordinateursd’ordinateurs ach<strong>et</strong>és a été atteinte +66% sur 1997 où il s'est vendu davantage d'ordinateurs que <strong>de</strong> télévisions.dans les entreprises où ils sont maintenant omniprésents) <strong>et</strong> en 1998 où, pour la première fois, la barre du million1000900évolution du nombre <strong>de</strong> "host" en France <strong>de</strong>puis 199580070060050040030020030002500200015001000évolution du nombre <strong>de</strong> "host" dans quelques payseuropéens <strong>de</strong>puis 19951005000juil-95 juil-96 juil-97 juil-98 juil-99 juil 00 juil 010juil-95 juil-96juil-97juil-98juil-99juil 00 juil 01AllemagneRoyaume UniScandinavieFranceftp://ftp.ripe.n<strong>et</strong>/ripe/hostcount/HistoryL'étu<strong>de</strong> 2000 d'UFB Locabail www.ufb-locabail.fr qui procé<strong>de</strong> chaque année àune étu<strong>de</strong> comparative entre les PMEFrançaises, Alleman<strong>de</strong>s, Italiennes, Espagnoles <strong>et</strong> britanniques était extrêmement riche d'enseignement: elle montrait queles marges <strong>de</strong> progrès qui nous restent àfaire pour rattrapper nos voisins n'ont pas diminué d'une année sur l'autreCertes pour l'équipement informatique nous sommes proches <strong>de</strong> la moyenne puisqu'il n'y a plus que 4% <strong>de</strong>s PMEfrançaises <strong>de</strong> 6 à 200 salariés non informatisées, contre 2% en Allemagne <strong>et</strong> 3% en Italie, 1% en Espagne pour unemoyenne européenne <strong>de</strong> 2% .Mais ce n'<strong>et</strong>ait malheureusement pas le cas pour <strong>Intern<strong>et</strong></strong> puisque seulement 61 % <strong>de</strong> nos entreprises étaientconnectées en juill<strong>et</strong> 99 contre 77 % <strong>de</strong>s entreprises Britanniques <strong>et</strong> 74 % <strong>de</strong>s entreprises Alleman<strong>de</strong>s.L'étu<strong>de</strong> 2001 www.bnpparibas-leasegroup.com/enqu<strong>et</strong>e/pdf/Enqu<strong>et</strong>e2001_PMEPMI.pdf montre que c<strong>et</strong> écart ne s'estpas comblé : si 75% <strong>de</strong>s entreprises françaises sont connectées (en moyenne 4 ordinateurs), c'est moins que la moyenneeuropéenne (83% aves 5 ordinateurs en moyenne) <strong>et</strong> loin <strong>de</strong>rrière les PME Alleman<strong>de</strong>s (85% <strong>et</strong> 6 ordinateurs)Ces chiffres sont cependant en très forte évolution: 7 % en 95, 14 % en 96, 24 % en 97, 40 % en juill<strong>et</strong> 98 <strong>et</strong> alorsqu'elles étaient 30% àestimer en 98 qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ne leur servirait àrien elles ne sont plus que 15% àle dire en 1999 <strong>et</strong> 12%en 2000 … contre 16% en Allemagne (dont 5% déclarent qu'elles se refusent même àavoir un site)!.Or comme en 1999 les entreprises connectées sont significativement plus performantes en 2000: en prenant pourindicateur le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s opinions positives <strong>et</strong> négatives en %: CA +35 contre +19, rentabilité +23 contre +11, Investissement+35 contre +15, effectifs +17 contre -2. Elles exportent également davantage (83% contre 55%). Les estimations 2001montrent les mêmes écartsDe plus nos dirigeants "connectés" utilisent beaucoup moins <strong>Intern<strong>et</strong></strong> que leurs concurrents: ils ne sont que 51%àse connecter tous les jours contre 63% <strong>de</strong> leurs homologues Britanniques <strong>et</strong> 61% pour les allemands.(enquête 2001)Nos PME sont également les <strong>de</strong>rnières à utiliser l'e-mail (73% contre 84% en Allemagne) <strong>et</strong> pour la recherche <strong>de</strong>financements (3% en France contre 47% en Allemagne, ce qui n'est peut-être pas sans rapport avec le r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> nosBanques)Malgré un triplement en 2 ans, elles sont également en <strong>de</strong>rnière position en ce qui concerne les sites Web maisavec un écart maintenant réduit: 40% (27% en 99 <strong>et</strong> 13% en 98) contre 44% en Allemagne <strong>et</strong> 43% en Italie. Seule l'Ile <strong>de</strong>France se trouve dans la moyenne Européenne. Les 2/3 <strong>de</strong>s entreprises Européennes <strong>de</strong>vraient disposer d'un site début2002


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 47Beaucoup plus inquiétant encore est peut-être l’objectif poursuivi par l’entreprise :Alors que 53% <strong>de</strong>s entreprisesbritanniques <strong>et</strong> 54% <strong>de</strong>s entreprises alleman<strong>de</strong>s ont pour objectif avec les outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong> conquérir unavantage concurrentiel, elles sont moins <strong>de</strong> la moitié (24%) dans ce cas en France,C'est en particulier le cas pour les achats, source d'économies substantielles: 8% <strong>de</strong> nos entreprises ont passé <strong>de</strong>scomman<strong>de</strong>s en utilisant <strong>Intern<strong>et</strong></strong> contre 23% pour leurs homologues d'outre Rhin, 13% seulement se déclarent prêtes àlefaire àl'avenir (28% en Allemagne)Il y a aujourd'hui un cercle vicieux: parmi les arguments évoqués pour ne pas ach<strong>et</strong>er sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, la non présence <strong>de</strong>sréférences actuelles, mais le danger apparaît pour nos PME quand on voit que 62,5% <strong>de</strong>s PME qui ach<strong>et</strong>ent en ligne lefont aupres <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs (<strong>et</strong>u<strong>de</strong> Pouey International www.pouey-international.fr/note20010411.htm, juil 01)De même "apporter un meilleur service aux clients <strong>et</strong> aux fournisseur" est un objectif pour 79% <strong>de</strong>s PMEAlleman<strong>de</strong>s alors que ce n'est le cas que pour 51% <strong>de</strong>s françaises 86% <strong>de</strong> celles-ci m<strong>et</strong>tant en première ligne la Notoriété2001 n'a pas vu <strong>de</strong> progrès puisque c'est 86% <strong>de</strong>s pme françaises qui m<strong>et</strong>tent en avant la notoriété <strong>et</strong> seulement51% le service clienten cumulant tous ces facteurs, l'écart entre France <strong>et</strong> Allemagne en terme "d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> utile" est dans un rapport<strong>de</strong> 3,8!Notons toutefois à partir <strong>de</strong> 1999 un réveil du BTP qui bien que restant la lanterne rouge (47% <strong>de</strong>s entreprisesconnectées, 26% <strong>de</strong>s patrons du secteur pensent encore qu'intern<strong>et</strong> ne leur servira jamais) a en un an plus que triplé lenombre <strong>de</strong> ses sites <strong>et</strong> doublé le nombre <strong>de</strong> ses ordinateurs. Par ailleurs les patrons connectés sont en pourcentages lesplus nombreux àutiliser effectivement l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (71% contre 63% dans l'Industrie)La logistique reste encore c<strong>et</strong>te année dans le peloton <strong>de</strong> queue 13% seulement <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> ce secteurpensent qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> peut leur apporter un avantage concurrentiel contre 30% dans les services … <strong>et</strong> <strong>de</strong> plus parmi celles-ciseulement 32% l'utilisent pour les relations avec clients <strong>et</strong> fournisseurs contre 59% dans l'industrie, alors qu'elle va être avecla banque le secteur le plus "impacté" par l'accélération <strong>de</strong> l'économie en se situant sur le chemin critique <strong>de</strong> la nouvelleéconomie:si <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a vocation à<strong>de</strong>venir son système nerveux, la logistique restera son système sanguinLa situation est encore pire pour les PME <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 salariés: les patrons d'entreprises industrielles <strong>de</strong> plus <strong>de</strong>100 salariés utilisent moins l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> que ceux <strong>de</strong>s TPE (entre 5 <strong>et</strong> 10 salariés) du BTP!, ils sont 95% a développer un sitepour leur notoriété <strong>et</strong> 37% seulement pour apporter <strong>de</strong>s services aux clients (82% pour leurs homologues britanniques) <strong>et</strong>10% pour commercer (30% pour les britanniques <strong>et</strong> 25% pour les PME Françaises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 salariés)L'enquête réalisée auprès <strong>de</strong> 604 dirigeants d'entreprise "traditionnelles" par Taylor Nelson Sofres pour lecabin<strong>et</strong> Mazar en juill<strong>et</strong> 2001 www.mazars.com/pdf/<strong>et</strong>u<strong>de</strong>07-01.pdf vient malheureusement corroborer l'analyse ci-<strong>de</strong>ssus:Seulement 19 % <strong>de</strong>s patrons français pensent que le Web révolutionnera le fonctionnement <strong>de</strong> leur société. Ils sont 53%au Royaume-Uni, 44 % aux Pays-Bas.(même si elles sont 45% àpenser que ces évolutions radicales n'auront lieu que d'iciun à<strong>de</strong>ux ans notamment en ce qui concerne les profon<strong>de</strong> bouleversements attendus en terme d'organisation).L'enquête m<strong>et</strong> clairement en évi<strong>de</strong>nce un très fort décalage Nord/Sud, (pays Anglosaxons/Pays Latins) : d'un côtéle Royaume-Uni, les Pays-Bas, <strong>de</strong> l'autre, la France <strong>et</strong> l'Espagne … Celles-ci paraissent en eff<strong>et</strong> bien en r<strong>et</strong>ard vis àvis <strong>de</strong>leurs partenaires <strong>de</strong> l'Europe du Nord: Si une moyenne <strong>de</strong> 39% <strong>de</strong>s entreprises interrogées achètent ou ven<strong>de</strong>nt sur <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> marchés électroniques(Royaume Uni, 44%), la France n'affiche que 19%. Pour les sites marchands si la moyenne européenne est <strong>de</strong> 31%, c'est seulement 11% qui en ont réalisé un enFrance. Contrairement aux entreprises françaises les britanniques considèrent que la sécurité <strong>de</strong>s paiement n'est pasun vrai problème De même, les entreprises françaises se placent en <strong>de</strong>rnière position pour mise en place d'un département ou d'unefiliale spécialisée e-business avec 15% (moyenne européenne : 29%) 81% <strong>de</strong>s entreprises françaises m<strong>et</strong>tent en avant le manque <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s échanges pour expliquer leur"pru<strong>de</strong>nce" vis àvis d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Forte divergence sur les objectifs 46% <strong>de</strong>s entreprises britanniques pensent que la Nouvelle économie peut les ai<strong>de</strong>r àfaire <strong>de</strong>s économies <strong>et</strong>améliorer leur profitabilité, notamment au niveau <strong>de</strong>s stocks <strong>et</strong> <strong>de</strong>s achats, 35 % aux Pays-Bas <strong>et</strong> 16 % seulementen France!). Les Pays Bas m<strong>et</strong>tent l'accent sur la gestion <strong>de</strong>s ressources humaines: 45% <strong>de</strong>s entreprises sondées ont crééun site <strong>de</strong>stiné au recrutement, 33% ont augmenté <strong>de</strong> façon notable leur recours au télétravail. 43% estiment queles télétravailleurs travaillent plus que ceux qui viennent dans les locaux <strong>de</strong> l'entreprise1.3.1.5.5 Le Minitel : notre langue d'EsopeL'interprétation <strong>de</strong>s comparaisons internationales est particulièrement délicate pour notre pays : il est en eff<strong>et</strong> le seul àavoir connu dans le passé un important développement <strong>de</strong> la télématique avec le Minitel qui est àla fois:1.3.1.5.5.1 Un atout :1.3.1.5.5.1.1 Un fonds <strong>de</strong> commerce déjàétabli pour le commerce électronique (transport, banque, VPC,...)8,5 millions <strong>de</strong> terminaux (dont 2,5 d'émulateurs sur PC), 14 000 services, 15 millions d'utilisateurs,Les Français ont <strong>de</strong>puis 15 ans l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> taper sur un clavier pour trouver une information, en la payant, ou pourach<strong>et</strong>er un produit. Aujourd'hui les plus gros utilisateurs du minitel sont aussi les plus gros utilisateurs d'intern<strong>et</strong>Le chiffre d'affaire du commerce en ligne représentait dès 1996 12,6 milliards <strong>de</strong> F (3,1 pour les éditeurs, 1,5 pour lesfacturations directes <strong>et</strong> 8 pour la VPC sans compter les 3,2 pour France Télécom) soit un chiffre n<strong>et</strong>tement supérieur àce


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 48qu'il était sur intern<strong>et</strong> pour le mon<strong>de</strong> entier (<strong>de</strong>puis ce chiffre est resté relativement stable alors que nous avons vu que sur<strong>Intern<strong>et</strong></strong> il croît <strong>de</strong> façon exponentielle).Quant au trafic il poursuit sa légère baisse : -3% en 1997, -4,1% en 1998, baisse compensée par une hausse <strong>de</strong> tarifsignificative : +11%en 2 ans, politique tarifaire classique pour <strong>de</strong>s produits en fin <strong>de</strong> vie ou il convient <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong>l’inertie <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s pour obtenir le ren<strong>de</strong>ment optimal auprès <strong>de</strong> clients qui hésitent avant <strong>de</strong> basculer (c'est dans ledomaine du mark<strong>et</strong>ing la phase qui suit pério<strong>de</strong> dite "vache àlait" : c'est celle où on mange la vian<strong>de</strong>)Henri <strong>de</strong> Maublanc prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Aftel se scandalisait qu'un accès Télétel soit facturé 100 fois plus cher qu'un nom <strong>de</strong>domaine intern<strong>et</strong>1.3.1.5.5.1.2 Une profession d'éditeurs nombreuse <strong>et</strong> prospère grâce en particulier àla formule kiosque qui perm<strong>et</strong>une facturation simple <strong>et</strong> bien acceptée.1.3.1.5.5.1.3 Des cyber-commerçants avant la l<strong>et</strong>treLa VPC a déjàune certaine habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vente en ligne <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreuses entreprises, qui ont aujourd'hui une placehonorable sur le plan international ont fait ses premières armes avec le minitel,C'est le cas <strong>de</strong> Dégriftour, <strong>de</strong> i-bazar, Telestore, Planfax www.planfax.com, Cadremploi www.cadremploi.fr, floritelwww.floritel.com, minitelorama www.minitelorama.com qui ont démarré avec le service minitel1.3.1.5.5.1.4 Une profession <strong>de</strong> "télématiciens" performanteLeurs compétences ne sont pas spécifiques àla technologie MinitelNotre pays n'est pas mal placé dans les moteurs <strong>de</strong> recherche sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : écho/voilà, Noma<strong>de</strong>, Lokace. Sans compterla forte participation <strong>de</strong> Français àAlta Vista. Les travaux sur le traitement <strong>de</strong> requête en langage naturel par exemple sontparfaitement utilisable pour l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Lexiquest www.lexiquest.com (ex Erli www.erli.fr/) qui avait participé aux programmes <strong>de</strong> recherche dans les annuairesdu minitel travaille pour les moteurs <strong>de</strong> recherche (Hot Bot, verity,…) <strong>et</strong> il a levé 79MF en 2000 pour se développer surintern<strong>et</strong>,GoTo Software www.goto.fr (àHem près <strong>de</strong> Lille) qui a créé le plus grand club mondial <strong>de</strong> backgammon sur l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong>(n<strong>et</strong>gammon) est né du développement <strong>de</strong> logiciels minitel comme le TimTel1.3.1.5.5.1.5 Des bases <strong>de</strong> données <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fonds documentaires très importantsIl est très facile <strong>de</strong> les rendre également accessibles par intern<strong>et</strong>Quelques exemples montrent que dans la plupart <strong>de</strong>s cas une migration sur intern<strong>et</strong> est rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> peu onéreuse. Elleapporte une masse critique <strong>et</strong> a un eff<strong>et</strong> d'entraînement certain. Le développement sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong> formules offrant lesmêmes avantages que le kiosque, sans le handicap d'une facturation uniquement àla durée, <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> lever bien<strong>de</strong>s réticences.Le transfert du Minitel à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong> la base Formatel du conseil régional d'Île-<strong>de</strong>-France (50 000 stages <strong>de</strong> formationcontinue) a été réalisé en moins <strong>de</strong> 15 jours. Pour sa part J<strong>et</strong>Multimedia www.j<strong>et</strong>multimedia.fr puise dans les mêmes bases<strong>de</strong> données pour son service Minitel <strong>et</strong> pour ses pages Web.L’Aftel estimait qu'en 1999, 95% <strong>de</strong>s sites minitel avaient déjà basculé vers l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: un exemple symboliqueminitelorama www.minitelorama.com N°1 <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> l'immobilier sur minitel <strong>de</strong>puis 1986!Le proj<strong>et</strong> minitel 2001 www.i-minitel.com perm<strong>et</strong> une navigation offrant la possibilité d’aller par un hyperlien d’une pageweb àun écran vidéotexteMais bien entendu si les nouvelles possibilités offertes par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> conduisent, ce qui est en général le cas, àun proj<strong>et</strong>beaucoup plus ambitieux les investissements àconsentir peuvent alors être significatifs.1.3.1.5.5.1.6 Des ressources financières confortables qui perm<strong>et</strong>tent le financement du webC'est souvent le même service qui a en charge Minitel, Audiotel <strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> les marges <strong>de</strong>s premiers perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>couvrir l'inévitable déficit du Web pendant les années <strong>de</strong> développement <strong>et</strong> <strong>de</strong> montée en puissance, alors même que lemodèle économique est encore incertain (abonnement, publicité, liens commerciaux, portail, commerce électronique,services àvaleur ajoutée,…): c'est un point àsouligner particulièrement aujourd'hui, le Minitel a réussi àêtre rentable…C'est le cas par exemple pour les journaux comme Le Mon<strong>de</strong>, le Parisien, libération, Investir ou "Les Echos" (qui indiquemême que le minitel a profité <strong>de</strong> la promotion en sa faveur sur le site Web!!!…)1.3.1.5.5.2 Un handicap :1.3.1.5.5.2.1 le Minitel a renforcé notre tendance àraisonner au niveau Franco-FrançaisIl est considéré à l'étranger comme le refl<strong>et</strong> d'une société hiérarchisée, au centralisme pesant, où le contrôle <strong>de</strong>l'information est considéré comme un enjeu plus stratégique que sa large diffusion: Hollan<strong>de</strong> <strong>et</strong> Finlan<strong>de</strong> nous sont proposéscomme contre modèles1.3.1.5.5.2.2 il nous a plus habitué àpayer le temps que l'informationLa tarification est diaboliquement efficace : grâce au système kiosque elle sait se faire oublier <strong>et</strong> le niveau pratiqué (<strong>de</strong>l'ordre <strong>de</strong> 2 à3F/minute) correspond au coût social acceptable pour les loisirs (ramené àla minute c'est le prix du théâtre<strong>de</strong> la voiture ou du restaurant)France Télécom ne peut espérer une maîtrise d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> analogue àcelle du Minitel (L'opérateur bénéficiait en outre d'unpouvoir exorbitant du droit commun : celui <strong>de</strong> couper la ligne téléphonique <strong>de</strong> celui qui ne s'acquitte pas <strong>de</strong> sa facture Minitel) <strong>et</strong> ne souhaite sans doute pas une mort trop rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la poule aux œufs d'or 5 . On ne peut que constater que sonengagement sur intern<strong>et</strong> a été au début tardif <strong>et</strong> timi<strong>de</strong>5 Certains considèrent que la guerre <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>ment menée jusqu'àune pério<strong>de</strong> récente par l'opérateur public tenaitdavantage à<strong>de</strong>s raisons culturelles que financières : n'y avait-il pas làen germe un considérable risque <strong>de</strong> déstabilisation<strong>de</strong> l'édifice.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 49Quand Wanadoo visait un objectif <strong>de</strong> 100 000 abonnés fin 97 T-online son homologue allemand en revendiquait 1,9millions.Fin 2001 France Telecom a "changé <strong>de</strong> braqu<strong>et</strong>". Wanadoo a repris la tête <strong>de</strong> la course en France avec 5 millionsd'abonnés (mais T-online à dépassé 10 millions <strong>de</strong> clients quand Tiscali <strong>et</strong> Terra-Lycos, après <strong>de</strong> nombreux rachats,dépassent le seuil <strong>de</strong>s 7 millions <strong>de</strong> clients). Sur le plan financier c'est cependant lui qui a les meilleurs résultats1.3.1.5.5.2.3 la confortable facilité <strong>de</strong> gestion d'un outil qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> facturer bien <strong>de</strong>s choses…C'est une autre source <strong>de</strong> blocage clairement perceptible : les entreprises, banques, organismes <strong>et</strong> même certainsservices administratifs facturent par ce biais, <strong>de</strong> façon parfois tout àfait discutable, les informations délivrées au public.Au début du minitel peu <strong>de</strong> directions générales y croyaient : elles n'ont laissé leurs directions informatiques s'y lancerque dans la mesure où celles-ci autofinançaient l'opération, ce que le kiosque a permis.L'opération s'étant soldée par un franc succès le minitel est <strong>de</strong>venu une source <strong>de</strong> revenu offrant dans bien <strong>de</strong>s cas unappréciable confort <strong>de</strong> gestion aux services qui avaient su prendre le pari : on comprend leur réticence àabandonner un<strong>et</strong>elle rente <strong>de</strong> situationDans les services publics en particulier, par exception àla non-affectation <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes, le minitel apportait une ressourceexceptionnelle flexible dont la disparition est fortement appréhendée car elle trouvera difficilement une compensationbudgétaireUn exemple la Météo nationale: elle cherche pour maintenir ses ressources avec la décrue prévisible du minitel, àvendreau moins ses prévisions à 5 jours, mais comment faire quand ces informations sont publiées gratuitement par seshomologues américains? Par ailleurs pour vendre <strong>de</strong>s services personnalisés comment conjuguer micropaiements <strong>et</strong>comptabilité publique?Il est clair que sur le WEB elles ne pourront pas se perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> facturer la délivrance d'un bill<strong>et</strong> d'avion, les résultatsàun concours d'entré ou un appel d'offre paru au BOAMP Cela privera les services concernés d'une ressource appréciéepour l'indépendance qu'elle leur apportaitLe BOAMP n'est gratuit que <strong>de</strong>puis le 19 janvier 1999 www.journal-officiel.gouv.fr/boamp/R1.htmQuand une banque faisait le travail (avec le chèque) c'était gratuit, quand c'était le client qui le faisait (paiementpar minitel) c'était payant !Récemment un banquier nous expliquait que cela était normal puisque le service était amélioré … cela ne suppose-t-il pasune entente pour éviter la concurrence ? Une telle entente est-elle susceptible <strong>de</strong> survivre àla concurrence européenne?A la concurrence <strong>de</strong> non-banquiers?Le Crédit agricole <strong>de</strong> Loire Atlantique essaie <strong>de</strong> transposer c<strong>et</strong>te habitu<strong>de</strong> française sur le web en facturant 3F la connexionalors qu’a l’inverse le Mon<strong>de</strong> rapporte qu'une compagnie aérienne américaine accor<strong>de</strong> une réduction pour les bill<strong>et</strong>s ach<strong>et</strong>éspar ce canal. &bLa Société Générale prévoyait <strong>de</strong> faire plus fort encore puisqu'elle s'économise une opération <strong>de</strong> guich<strong>et</strong> qui coûteenviron 1$ (<strong>et</strong> revient d'après les étu<strong>de</strong>s américaines à0.01$ sur intern<strong>et</strong>)…<strong>et</strong> elle envisageait <strong>de</strong> la facturer 6F <strong>et</strong> <strong>de</strong> laisserl'abonnement <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> la communication téléphonique à la charge <strong>de</strong> son client!!: c<strong>et</strong>te solution a été finalementabandonnée <strong>et</strong> la banque fournit un accès intern<strong>et</strong> gratuit àses clients (voonoo)1.3.1.5.5.2.4 apportant une réponse partielle mais rapi<strong>de</strong> aux besoins principaux il limite l'appétence pour le webPour les horaires <strong>de</strong> train, annuaires, réservation <strong>de</strong> spectacles, services bancaires, le minitel apporte une réponse rapi<strong>de</strong><strong>et</strong> précise. Il réduit ainsi la pression <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>et</strong> beaucoup <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>urs pensent qu'intern<strong>et</strong> ce n'est que du minitelavec <strong>de</strong>s images sans percevoir la mutation radicale qu'il apporte"Avoir quelque chose qui fonctionne vous rend moins enclin au changement" Esther Dyson prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l'EFFoooUn seul chiffre illustre c<strong>et</strong>te différence <strong>de</strong> nature dans les usages : l'internaute passe 7 fois plus <strong>de</strong> temps sur leréseau que le minitelliste <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te différence s’accroît puisqu’en un an c<strong>et</strong>te durée a augmenté <strong>de</strong> 13% pour intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> baissé<strong>de</strong> 4.1% pour le minitel.Nous avons constaté aux Etats-Unis que beaucoup <strong>de</strong> cadres ou <strong>de</strong> chefs d'entreprises avaient commencé àutiliserintern<strong>et</strong> pour <strong>de</strong>s usages personnels (organisation <strong>de</strong> voyages, relations avec les banques, recherche d'informations dansle cadre d'un hobby,...). Ne disposant pas d'un minitel, ils ont dû utiliser intern<strong>et</strong> (souvent incités par leurs enfants... ou leursparents r<strong>et</strong>raités).La transposition vers l'entreprise s'est ensuite faite tout naturellement.M. Heckel Pdg <strong>de</strong> l'entreprise Lemaitre-Sécurité, fabricant <strong>de</strong> chaussures <strong>de</strong> sécurité àLa Walk en Alsace www.lemaitresecurite.com, a ainsi commencé par utiliser intern<strong>et</strong> pour rechercher <strong>de</strong>s informations dans le cadre <strong>de</strong> son hobby(l'aviation,...) <strong>et</strong> y rencontrer d'autres passionnés, avant d'en faire une arme commerciale pour son entreprise.1.4 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> les technologies traditionnelles <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong> données électroniques1.4.1 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : quoi <strong>de</strong> plus que le Minitel ?1.4.1.1 beaucoup d'avantages :1.4.1.1.1 Il est mondial, les "N<strong>et</strong>izen" C'est une nouvelle frontière, <strong>de</strong> nouveaux territoires, un nouveau far-west: un "septième continent" dont les habitants,que certains nomment les "N<strong>et</strong>izen", sont plus jeunes (13 ans <strong>de</strong> moins que la moyenne: l'age moyen <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>eureuropéen est <strong>de</strong> 34 ans, l'Américain, vétéran du e-commerce en a 42)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 50Les 25-34 ans sont à132 points <strong>de</strong> confiance vis àvis <strong>de</strong> l'achat en ligne en septembre 2001alors que les plus <strong>de</strong> 45 anssont à89 points (sondage conjoint Yahoo! <strong>et</strong> ACNielsen, www.acnielsen.com qui ont mis au point "l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Confi<strong>de</strong>nceIn<strong>de</strong>x")Ils ont un pouvoir d'achat supérieur àla moyenne (+ 50 %) <strong>et</strong> un niveau culturel particulièrement élevé (80 % ont fait <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s supérieures)La filiale luxembourgeoise d’une gran<strong>de</strong> banque française a constaté que les 25 % <strong>de</strong> sa clientèle passée sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>représentait 65 % <strong>de</strong>s transactions totales (AFP)SEB banque appartenant àla Galaxie Wallenberg constate que les clients qui ont basculé sur intern<strong>et</strong> lui rapportent 2,5fois plus que la moyenneAu CETELEM les cadres représentent 35% sur c<strong>et</strong>elem.n<strong>et</strong> contre 17% pour l'ensemble du c<strong>et</strong>elemEn France 70 % <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs sont <strong>de</strong>s hommes c'est aujourd'hui le contre modèle <strong>de</strong> "la ménagère <strong>de</strong> 50 ans" qui sert<strong>de</strong> référence pour le mark<strong>et</strong>ing traditionnel, notamment àla télévision. (alors que l'internaute américain, dans une sociétéplus anciennement "branchée" est une américaine dans 52% <strong>de</strong>s cas) Il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> "naviguer" facilement d'un service àl'autre, d'un coin <strong>de</strong> la planète àl'autre.1.4.1.1.2 Peu onéreux … <strong>et</strong> en baisse rapi<strong>de</strong>(Encore que ceci soit àrelativiser pour la France où, par suite du monopole, les tarifs <strong>de</strong> télécommunication sont encor<strong>et</strong>rès élevés. Mais <strong>de</strong>s baisses substantielles ont eu lieu <strong>de</strong>puis 1998 <strong>et</strong> d'autres sont prévisibles avec l'accroissement <strong>de</strong>la concurrence) Récemment, sur le modèle du téléphone cellulaire, les ordinateurs multimédia commencent àêtre vendus àunprix dérisoire sous réserve <strong>de</strong> la souscription d'un abonnement :En France, Infonie offrait un PC multimédia pour 1990 F avec un abonnement <strong>de</strong> 199 F par mois sur 2 ans.Aux Etats-Unis Empire.n<strong>et</strong> www.empire.n<strong>et</strong> offre même gratuitement le PC àcondition <strong>de</strong> souscrire son abonnement à175F/mois (rappelons que les communications locales sont généralement gratuites aux US).Si le prix moyen d'un ordinateur reste constant, sa performance double tous les 18 mois Par ailleurs <strong>de</strong>puis le printemps 99 se développent <strong>de</strong>s abonnements gratuits à <strong>Intern<strong>et</strong></strong> avec adresse e-mailVoir page 32Le fournisseur d'accès se rémunèrent sur la publicité figurant sur sa page d'accueil <strong>et</strong> par le reversement d'une fraction ducoût <strong>de</strong>s communications téléphoniques (Free.fr www.free.fr, Freesurf www.freesurf.fr, Libertysurf www.libertysurf.com,, VNUn<strong>et</strong> Online www.vnun<strong>et</strong>.fr, Lokace Online www.lokace.fr, ).Free.fr <strong>et</strong> libertysurf offrent même l'hébergement <strong>de</strong> pages personnellesX-Stream en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne offre la communication téléphonique pendant les heures creusesOn voit même apparaître <strong>de</strong>s offres où l’internaute assidu est payé (1F <strong>de</strong> l’heure : Accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Gratuitwww.accesintern<strong>et</strong>.com) àcondition d’accepter <strong>de</strong>s publicités quelque peu invasivesComme le soulignent leurs promoteurs le "gratuit" est paradoxalement un gage <strong>de</strong> qualité car les clients ne sont prisonniersd'aucun contrat <strong>et</strong> si la qualité faisait défaut, le provi<strong>de</strong>r serait immédiatement condamné Conçu pour <strong>de</strong>s terminaux intelligents perm<strong>et</strong>tant l'échange d'images <strong>de</strong> qualité, <strong>de</strong> sons, <strong>de</strong> vidéo, <strong>de</strong> fichiersexploitables, <strong>de</strong> programmes exécutables... L'absence <strong>de</strong> taxation àla durée évite la tentation pour l'éditeur <strong>de</strong> vous faire perdre un maximum <strong>de</strong> temps avant <strong>de</strong>vous perm<strong>et</strong>tre d'accé<strong>de</strong>r àl'information utile Grâce aux "plug-in" <strong>et</strong> aux "appl<strong>et</strong>s", p<strong>et</strong>its programmes exécutables automatiquement qui accompagnent lesdocuments, il <strong>de</strong>vient possible d'exploiter ceux-ci, même sans disposer a priori <strong>de</strong>s logiciels nécessaires : Il est ainsi possibled'accé<strong>de</strong>r à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> grâce à<strong>de</strong>s équipements très bon marché (2500 F).N<strong>et</strong>gem commercialise, <strong>de</strong>puis 1997, la NETBOX, qui perm<strong>et</strong> d'accé<strong>de</strong>r àintern<strong>et</strong> en utilisant l'écran <strong>de</strong> la télévision, pourmoins <strong>de</strong> 2000F www.n<strong>et</strong>gem.com <strong>et</strong> la start-up Walawa va les intégrer dans une nouvelle génération <strong>de</strong> téléviseurs avecun surcout prévu <strong>de</strong> 15 à20%Alcatel prévoit a lancé le webphone "minitel" <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>, plus simple <strong>et</strong> plus rapi<strong>de</strong> d'utilisation qu'un ordinateur. sonchallenge: tomber en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 1000 à1500F pour être compétitif avec <strong>de</strong>s ordinateurs beaucoup plus puissants qui ontcrevé le plancher <strong>de</strong>s 3.500F)1.4.1.1.3 Il offre quantité <strong>de</strong> fonctionnalités nouvellesCommuniquer , échanger, publier, rechercher <strong>de</strong> l'information, télécharger <strong>de</strong>s logiciels ou <strong>de</strong> la musique, ach<strong>et</strong>er,vendre, perm<strong>et</strong>tre àune équipe dispersée <strong>de</strong> travailler efficacement, télésurveiller ou téléagir, voici quelques fonctionnalitésinexistantes ou embryonnaires sur le minitel Voir page 211.4.1.1.4 Il conduit àla "convergence" entre Téléphone, TV <strong>et</strong> informationLe protocole TCP/IP perm<strong>et</strong> une "convergence" entre la voix, les données <strong>et</strong> la TV : il ne s'agira dorénavant que <strong>de</strong> fairecirculer <strong>de</strong>s "paqu<strong>et</strong>s" d'informations numérisées qui pourront cohabiter sur les mêmes voies <strong>de</strong> communication (paire <strong>de</strong>cuivre, câble, satellite, radio, fil électrique, …)Ceci pose aujourd'hui <strong>de</strong>s problèmes tant techniques : les contraintes <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> transmission sont très différentes qu'économiques : la voix est aujourd'hui la "vache àlait" du système, or les spécialistes s'accor<strong>de</strong>nt pour dire que danspeu d'années elle représentera un pourcentage tellement faible <strong>de</strong>s volumes d'informations transmises qu'elle ne pourramême plus être facturée ou réglementaires car ces trois domaines sont régulés par <strong>de</strong>s mécanismes différents relevant même <strong>de</strong> philosophiesdifférentes appliquées par <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> régulation différents.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 51Cela étant convergence sur les moyens <strong>de</strong> transport ne signifie pas convergence sur les terminaux dontl'ergonomie correspond à<strong>de</strong>s usages très différents :Certes le téléphone fixe ou portable <strong>et</strong> la télévision donneront accès à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> mais on imagine plutôt une diversification<strong>et</strong> une multiplication <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> terminaux que leur convergence sur un micro-ordinateur àtout faireDe même que le moteur universel dans l'outillage àmain a laissé place à<strong>de</strong>s outils électriques spécialisés mieux adaptésàchaque usage, on commence àvoir apparaître àl'état <strong>de</strong> prototype <strong>de</strong> plus en plus d'appareils connectables à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>:bala<strong>de</strong>ur RIO (musique), web phone (téléphone), webTV (broadcast), stylo (signature),voiture (cartographie, guidage,…),réfrigérateur (gestion du stock), WC (analyse médicale), machine àlaver (télémaintenance),…1.4.1.2 Mais encore quelques problèmes àrégler :Outre les problèmes nouveaux que le réseau <strong>et</strong> les outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> peuvent poser en matière <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> que nousverrons plus loin quelques problèmes restent àrégler1.4.1.2.1 Facturation complexe par absence d'une fonction kiosqueOuvert en 1984 sur le 36.15, le kiosque a joué un rôle essentiel dans le développement <strong>et</strong> le succès du Minitel : Ceprocédé consiste à inclure dans la facture téléphonique du client la facture <strong>de</strong>s services télématiques, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnièrecomportant <strong>de</strong>ux parties, l'une <strong>de</strong>stinée àrémunérer les fournisseurs <strong>de</strong> services <strong>et</strong> l'autre àpayer l'opérateur.Tout le mon<strong>de</strong> trouve son compte avec ce système :Le fournisseur <strong>de</strong> services reçoit un versement global <strong>de</strong> l'opérateur. Il n'a pas àétablir <strong>de</strong> facture individuelle (quipourrait être très p<strong>et</strong>ite) pour chacun <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> son service. En outre, il est payé par l'opérateur ce qui, pour lui, estune garantie très appréciable.l'opérateur dispose <strong>de</strong> rentrées financières, alimentées par l'activité <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> services,Le client a une facture globale, jointe àsa facture téléphonique, système très commo<strong>de</strong>, même si cela peut entraînerparfois <strong>de</strong>s surprises désagréables pour un usager négligent ou distrait.Par ailleurs, l'anonymat <strong>de</strong> l'usager est préservé. Celui-ci n'a nul besoin d'être abonné - donc repéré - aux services <strong>de</strong>son choix.Nous verrons plus loin que <strong>de</strong>s solutions se m<strong>et</strong>tent progressivement en place pour assurer ces fonctionnalités sur<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.(voir page 90)1.4.1.2.2 Une lenteur parfois désespérante, plantages <strong>et</strong> déconnexions nécessitent patience <strong>et</strong> nerfs soli<strong>de</strong>sLe transfert <strong>de</strong> données se fait encore la plupart du temps par la ligne téléphonique, la fameuse "paire <strong>de</strong> cuivr<strong>et</strong>orsadée", dont l'exploitation analogique traditionnelle actuelle n'exploite que 0,4% <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> transmissionC<strong>et</strong>te situation <strong>de</strong>vrait très rapi<strong>de</strong>ment évoluer, les capacités mises en place se développant au rythme <strong>de</strong> 15% par mois<strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreuses nouvelles technologie <strong>de</strong>vraient perm<strong>et</strong>tre une explosion <strong>de</strong>s débits assortie d'une baisse <strong>de</strong>s prix voirpage 1961.4.1.2.3 Des règles issues du mon<strong>de</strong> anglo-saxon: il sera difficile <strong>de</strong> réussir sans accepter d'en tenir compte96% <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> commerce électronique sont anglophones <strong>et</strong> 2% francophones (Malgré une intense activité <strong>de</strong> nosamis québécois qui àeux seuls, représentaient dès 1998 30 % <strong>de</strong>s sites francophones),Pour l'ensemble <strong>de</strong>s sites, l'anglais ne représente plus 86,6% en février 2000 mais le français n'est que la sixièmelangue du web (4,4% en fev 2000, en recul d'une place par rapport àl'an <strong>de</strong>rnier avec le développement du chinois) aprèsle japonais (7,2%), l'allemand(6,7%) le chinois (5,2%) <strong>et</strong> l'espagnol (5,2%) (source DREE-CFCE)Pour les nouveaux sites 22% sont en espagnol, 14% en allemand, 12% en japonais <strong>et</strong> 10% en français d'après le sitecanadien www.cefrio.qc.ca (Le total est supérieur à100 car <strong>de</strong> nombreux sites sont multilingues)Cependant, comme Jacques Attali le souligne, àl'inverse, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> offre une chance aux langues rares (car il perm<strong>et</strong>àfaible coût l'édition <strong>de</strong> documents) <strong>et</strong> ceci est particulièrement intéressant pour les communautés dispersées àtravers lemon<strong>de</strong> <strong>et</strong> qui veulent conserver un lien avec leur culture.voir aussi www.oecd.org1.4.2 Des problèmes <strong>de</strong> sécurité pour les échanges via intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> pour la conservation <strong>de</strong>s documents<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est un outil dont l'un <strong>de</strong>s usages principaux dans le mon<strong>de</strong> économique consiste àeffectuer <strong>de</strong>s transactions(achat-vente, rédaction <strong>de</strong> contrat, échange d'informations confi<strong>de</strong>ntielles, conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, règlement <strong>de</strong>s obligationsfiscales (obligatoire pour le paiement <strong>de</strong> la TVA (téléTVA) pour les entreprises <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100MF <strong>de</strong> CA <strong>de</strong>puis juin 2001www.finances.gouv.fr/DGI/tva/telepro/sommaire.htm ), procédures administratives, actes juridiques, informations contenuessur un site web…)Efficace, universel <strong>et</strong> bon marché, il n'a pas été conçu au départ pour c<strong>et</strong> objectif <strong>et</strong> présente <strong>de</strong>s risques en matière <strong>de</strong>sécurité1.4.2.1 Votre correspondant est-il ce qu'il prétend être? vos échanges n'ont-ils pas été altérés? Lus par un tiers?:vers une architecture <strong>de</strong> confiance perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> donner une valeur juridique aux échanges• Il est relativement facile d'usurper l'i<strong>de</strong>ntité d'une personne ou d'un site, ce qui ouvre la porte àmoult escroqueries• Il est tout aussi facile d'intercepter un message <strong>et</strong> <strong>de</strong> le modifier (ce peut être par un tiers ou par l'un <strong>de</strong>sprotagonistes <strong>de</strong> l'échange qui pourra prétendre avoir reçu une information différente <strong>de</strong> celle qui a été émise)• Dans la mesure ou le message a été intercepté il perd son caractère confi<strong>de</strong>ntielIl est donc difficile <strong>de</strong> conférer une valeur juridique certaine aux transactions conclues via <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (un achat risque d'êtrerépudié, la valeur d'un acte conclu par un échange électronique peut être contestée, en l'absence d'une certitu<strong>de</strong> en termed'authentification <strong>et</strong> <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité un extran<strong>et</strong> ne pourra pas fonctionner)C'est la raison pour laquelle se construit actuellement une "architecture <strong>de</strong> confiance" se donnant comme objectif L'authentification <strong>de</strong>s parties àl'échange


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 52 La garantie <strong>de</strong> l'intégrité du message La possibilité d'assurer si nécessaire la confi<strong>de</strong>ntialité du message L'horodatage <strong>et</strong> l'archivage par un tiers <strong>de</strong> confiance Et in fine la possibilité technique <strong>de</strong> réunir les preuves <strong>de</strong> l'accord <strong>de</strong>s parties <strong>et</strong> <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre légalement <strong>de</strong>considérer un acte électronique comme ayant la même valeur juridique que s'il avait été matérialisé sur du papier, cequi perm<strong>et</strong> en particulier <strong>de</strong> lui conférer un caractère définitif (non répudiation)le site sur lequel vous êtes est-il ce qu'il prétend être?Les sites en ."fr" apportent <strong>de</strong> ce côté une certaine sécurité car l'attribution du nom <strong>de</strong> domaine ne se fait qu'après <strong>de</strong>svérifications analogues àcelles pratiquées jusqu'àprésent pour les sites minitelPour les sites déclarés auprès <strong>de</strong> l'Internic, http://ds2.internic.n<strong>et</strong>/ds/webfin<strong>de</strong>r/WebFin<strong>de</strong>r.html vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> connaîtrela liste <strong>de</strong> tous les noms <strong>de</strong> domaine déposés par une sociétéInversement http://ds2.internic.n<strong>et</strong>/wp/whois.html vous fournit les coordonnées du possesseur d'un site (en particulier les"com", mais ces informations ne font que reprendre les déclarations <strong>et</strong> ne sont pas vérifiéesSans oublier www.internic.com qui fournit une information plus riche sur les sites enregistrésNéanmoins, seule la certification, comme nous le verrons plus loin apporte une garantie sérieuse1.4.2.2 Lors <strong>de</strong> l'établissement d'un contrat électronique chaque "partie" en conserve un exemplaire: comments'assurer <strong>de</strong> sa conformité àl'exemplaire d'origine ?Dans l'économie traditionnelle du papier, les exemplaires du contrat étaient signés par les différentes personnes quiprenaient <strong>de</strong>s engagements, chaque page <strong>de</strong>vant également être paraphéeUn tiers <strong>de</strong> confiance (notaire, témoin,…) pouvait également y ajouter sa griffeLa dématérialisation <strong>de</strong>s contrats sous forme électronique implique <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place un système <strong>de</strong> signatureapportant <strong>de</strong>s garanties au moins égales1.4.2.3 L'authentification <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> toute nature: photo, vidéo, <strong>de</strong>ssin,…Les productions dématérialisées prennent une importance <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong> dans notre économie : il est doncparticulièrement important <strong>de</strong> pouvoir disposer <strong>de</strong> moyens perm<strong>et</strong>tant d'en garantir l'origine <strong>et</strong> l'intégrité1.4.2.4 la signature électronique, les certificats, "l'Infrastructure àClés Publiques" (ICP ou PKI)les moyens en cours <strong>de</strong> mise en place reposent sur 2 principes• un principe technique, celui <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> cryptage dites "asymétriques": l'ém<strong>et</strong>teur <strong>et</strong> le récepteur ont chacun<strong>de</strong>sclés différentes)• un principe organisationnel: celui d'une hiérarchie <strong>de</strong>s "tiers <strong>de</strong> confiance" (les "notaires" du n<strong>et</strong>)1.4.2.4.1 le principe <strong>de</strong>s clés asymétriques : Intégrité, authentification, confi<strong>de</strong>ntialité, non répudiationDes algorithmes mathématiques perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s paires <strong>de</strong> clé <strong>de</strong> cryptage (que nous appellerons P <strong>et</strong> S)possédant la caractéristique suivanteUn message crypté avec la clé P ne peut être décrypté que par la clé S <strong>et</strong> vice versa.Il est "impossible" en ne disposant que <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong>s 2 clés <strong>de</strong> calculer l'autre dans <strong>de</strong>s délais "raisonnables"Chaque partenaire <strong>de</strong> l'échange crée donc une telle paire <strong>de</strong> clés composée (une "bi-clé") d'une clef secrète.(S) que bien entendu il gar<strong>de</strong> par <strong>de</strong>vers lui d'une clef publique (P) connue <strong>de</strong> tous (mise àdisposition par l'ém<strong>et</strong>teur ou par un tiers "conservateur <strong>de</strong> clés"1.4.2.4.1.1 Intégrité <strong>et</strong> authentification <strong>de</strong> l'ém<strong>et</strong>teur, en chiffrant àl'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la clé secrète <strong>de</strong> l'ém<strong>et</strong>teur: la signatureUn message ou un document crypté avec la clef secrète <strong>de</strong> Albert est déchiffré par n'importe qui avec la clef publiqued'Albert. Ce message ne peut provenir que d'Albert on a la garantie <strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntité (authentification)Son contenu n'a pu être altéré car il aurait fallu pour cela être capable après l'avoir décrypté avec la clé publique <strong>de</strong> lerecrypter avec la clé secrète (on dit aussi qu'il est "signé électroniquement par Albert") : on a la garantie d'intégrité.1.4.2.4.1.2 Confi<strong>de</strong>ntialité: chiffrement avec la clé publique du <strong>de</strong>stinataireUn message crypté par Albert avec la clef publique <strong>de</strong> Bertrand n'est déchiffrable que par ce <strong>de</strong>rnier au moyen <strong>de</strong> saclef secrète : on garantit ainsi la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong> l'échange.1.4.2.4.1.3 Intégrité, authentification <strong>et</strong> confi<strong>de</strong>ntialité: le double chiffrementUn message ou un document crypté par Albert successivement avec sa clef secrète <strong>et</strong> avec la clef publique <strong>de</strong> Bertrandne peut être lu que par Bertrand qui peut en outre vérifier que le message provient bien d'Albert <strong>et</strong> qu'il n'a pas été altéréen chemin.1.4.2.4.1.4 Principe du théorème d'Euler:Soit 2 nombres premiers A <strong>et</strong> B <strong>et</strong> M leur produit : M=A*BAlors le produit (A-1)*(B-1) que nous appellerons K a la propriété suivante: quel que soit le nombre X, si on multipliecelui-ci K fois par lui-même (on "l'élève àla puissance K") le résultat est égal à1 + un nombre multiple <strong>de</strong> M(pour les mathématiciens "X K = 1 modulo M"). en fait c<strong>et</strong>te propriété n'est vraie que si X n'est multiple ni <strong>de</strong> A ni <strong>de</strong> B maisla probabilité en est quasi nulle puisqu'il s'agit <strong>de</strong> nombres comportant plusieurs centaines <strong>de</strong> chiffres décimaux(typiquement M est un nombre qui nécessite 300 chiffres pour l'écrire)Pour calculer une paire <strong>de</strong> clé opérationnelle on commence donc par choisir 2 nombres premiers A <strong>et</strong> B,Puis on prend 2 nombres S <strong>et</strong> P (les clés secrètes <strong>et</strong> publiques) tels que S*P-1 soit un multiple <strong>de</strong> K donc S*P=nK+1. Lesclés S <strong>et</strong> P sont <strong>de</strong>s nombres gigantesques nécessitant 150 à 300 chiffres pour les écrire (il suffit <strong>de</strong> 31 chiffres pour


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 53numéroter les grains <strong>de</strong> sable du Sahara 6 , un milliard <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong> Saharas ne nécessiteraient encore que moins <strong>de</strong> 50chiffres pour en numéroter les grains <strong>de</strong> sable…)Albert publie alors les nombres M <strong>et</strong> PIl crypte son texte T (rappelons que tout texte "numérisé" est représenté par un nombre binaire)en le multipliant S fois parlui-même (T S ) <strong>et</strong> il obtient un résultat T' qu'il transm<strong>et</strong> àBertrandBertrand lors <strong>de</strong> la réception va àson tour multiplier T' P fois par lui même <strong>et</strong> il obtient T" qui est égal au message initialmultiplié (S*P) fois par lui même soit (T"= T S*P )Mais nous avons choisi S <strong>et</strong> P tels que S*P= nK+1 : or le théorème d'Euler nous dit que lorsque nous multiplions un nombrequelconque K fois par lui même on obtient 1 + un multiple <strong>de</strong> M, donc le message T" est égal au message initial + un multiple<strong>de</strong> M,Il suffit donc <strong>de</strong> diviser T" par M <strong>et</strong> le reste <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te division est le message initial TPour les mathématiciens : T"= T S*P = T nK+1 = T * T nK or T nK = 1 modulo M donc T" = T modulo MUne <strong>de</strong>s techniques les plus connues est dite RSA (Du nom <strong>de</strong> ses inventeurs: Rivest, Shamir <strong>et</strong> A<strong>de</strong>lman).1.4.2.4.2 Dans les faits c'est un peu plus compliqué : le "con<strong>de</strong>nsé" ou "hachis" <strong>et</strong> les "clés <strong>de</strong> session"Sur le plan pratique le cryptage asymétrique consomme une puissance <strong>de</strong> calcul considérable: il faut multiplier le texteàcrypter, qui peut être représenté par un nombre, plusieurs centaines <strong>de</strong> fois par lui-même (voir plus haut le principe duthéorème d'Euler).L'utilisation <strong>de</strong>s clés asymétriques au texte proprement dit entraînerait <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> calcul prohibitifs, aussi ne les utilis<strong>et</strong>-onque pour <strong>de</strong>s messages très courts, "con<strong>de</strong>nsats" ou "clés <strong>de</strong> session"1.4.2.4.2.1 Pour l'Intégrité <strong>et</strong> i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> l'ém<strong>et</strong>teur ou du signataire, le "con<strong>de</strong>nsé" ou "hachis"Albert utilise préalablement un algorithme mathématique qui "hache" ou "con<strong>de</strong>nse" le texte <strong>de</strong> façon telle que lamodification d'un seul élément du message initial produit un "hachis" ou "con<strong>de</strong>nsat" différent. Ce procédé doit êtreirréversible (impossibilité <strong>de</strong> reconstituer le message)Il crypte celui-ci avec sa clé secrète <strong>et</strong> transm<strong>et</strong> àBertrand son document en clair avec le con<strong>de</strong>nsat cryptéBertrand décrypte ce con<strong>de</strong>nsat avec la clé publique d'Albert <strong>et</strong> le compare avec celui qu'il calcule lui-même avecl'algorithme <strong>de</strong> hachage àpartir du document reçu en clair:Si les 2 textes sont i<strong>de</strong>ntiques il pourra en conclure que le document provient bien d'Albert <strong>et</strong> qu'il n'a pas été altéré1.4.2.4.2.2 Pour la confi<strong>de</strong>ntialité les "clés <strong>de</strong> session", clés <strong>de</strong> cryptage symétriquesIl existe <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> cryptage symétriques (les 2 protagonistes <strong>de</strong> l'échange disposent <strong>de</strong> la même clé) qui nécessitent<strong>de</strong>s puissances <strong>de</strong> calcul environ 1000 fois plus légères, àdifficulté <strong>de</strong> décryptage i<strong>de</strong>ntique, que les clés asymétriqueLe problème posé par leur utilisation repose bien évi<strong>de</strong>mment sur la difficulté d'échanger ces clés confi<strong>de</strong>ntiellementau début <strong>de</strong> la transmission <strong>et</strong> c'est làqu'interviennent les clés asymétriques : une clé symétrique est utilisée pour crypter le message (c'est c<strong>et</strong>te longueur <strong>de</strong> clé qui est règlementée en France:autrefois 40bits aujourd'hui 128, voir page 55 ) la transmission <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te clé est réalisée par une transmission cryptée au moyen <strong>de</strong>s clés asymétriques selon leprincipe vu plus haut (pour un niveau <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité équivalent, une clé asymétrique <strong>de</strong> 512 bits correspondapproximativement àune clé symétrique <strong>de</strong> 40 bits)Quelques standards <strong>de</strong> cryptage <strong>et</strong> protocoles méritent d'être mentionnés:Pour les algorithmes asymétriques RSA www.rsa.com , Elgamal, PGP (pr<strong>et</strong>ty Good Privacy créé par Philippe Zimmermannwww.pgp.com), DSA <strong>et</strong> Diffie-Hellman pour l'échange <strong>de</strong>s clés www.er.uqam.ca/nobel/m237636/paiement/techniques.htmlPour les algorithmes <strong>de</strong> hachage : MD2, MD5 ou SHA-1Pour les algorithmes symétriques DES <strong>et</strong> triple DES (Data Encryption Standard, qui <strong>de</strong>vrait être remplacé par l'algorithmeBelge Rijndael à la suite d'une sévère compétition internationale), CAST, IDEA, RC2, RC4, RC5Notons encore TLS-SSL (Secure Sock<strong>et</strong> Layer) pour la sécurisation <strong>de</strong>s sessions (paiements on-line), S-MIME pour l'e-mail,ISAKMP/IKE SSH <strong>et</strong> le protocole IPSec pour protéger les transmissions (VPN voir page 147).La norme X509 définit le format <strong>de</strong>s certificats, la norme X500 celui <strong>de</strong>s annuaires contenant ces certificats <strong>et</strong> les cléspubliques associées <strong>et</strong> LDAP (Lightweight Directory Access Protocol) les modalités d'utilisation <strong>de</strong> ces répertoires1.4.2.4.3 Principe <strong>de</strong> l'architecture <strong>de</strong> confiance: comment être certain <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> l'em<strong>et</strong>teurNous n'avons pas pour autant résolu toutes nos difficultés:Si Bertrand ne connaît pas personnellement Albert comment être certain qu'il est bien celui qu'il prétend être: c'est cebesoin d'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s personnes qui a conduit à m<strong>et</strong>tre en chantier une "architecture <strong>de</strong> confiance" constituée <strong>de</strong>"notaires" (autorités <strong>de</strong> certification <strong>et</strong> autorités d'enregistrement)1.4.2.4.3.1 L'Autorité <strong>de</strong> Certification (AC), tiers <strong>de</strong> confianceElle délivre un certificat attestant <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntité correspondant àune clé publique, ce certificat est signé par la clé secrète<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te Autorité ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong> son authenticité. Ce certificat peut être révoqué <strong>et</strong> il a une durée <strong>de</strong> validitédéterminée. L'AC doit donc également gérer les listes <strong>de</strong> certificats expirés, révoqués ou suspendusElle assure la conservation <strong>de</strong>s clés publiques <strong>de</strong> ses abonnésSon rôle est alors <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à 2 personnes qui ne se connaissent pas mais sont toutes <strong>de</strong>ux connues par l'ACd'effectuer une transaction en toute confiance : c'est un tiers <strong>de</strong> confianceLa valeur du certificat délivré (ou son niveau) dépend bien évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> la précision <strong>de</strong>s contrôles effectués par c<strong>et</strong>teautorité :6en comptant large: on suppose que le sahara fait 10.000Km sur 10.000Km, que l'épaisseur du sable est <strong>de</strong> 10 Km <strong>et</strong>qu'il y a 1000 grains <strong>de</strong> sable par millimètre cube


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 54• certains, gratuits, ne certifient que l'adresse e-mail (vous pouvez par exemple en obtenir à l'adressewww.verisign.com)• d'autres, ceux qui donneront àla signature une valeur juridique équivalente àcelle du papier ne seront bien entenduattribués qu'après <strong>de</strong>s contrôles beaucoup plus rigoureux. C<strong>et</strong>te signature est liée àla qualité avec laquelle vous signez:vous avez donc autant <strong>de</strong> signatures que <strong>de</strong> "casqu<strong>et</strong>tes" : si vous êtes chef d'entreprise, maire <strong>et</strong> prési<strong>de</strong>nt d'un clubsportif vous aurez bien évi<strong>de</strong>mment 4 signatures distinctesau final une signature <strong>de</strong>vrait coûter un prix voisin <strong>de</strong> celui d'une l<strong>et</strong>tre recommandée(moins <strong>de</strong> 10 €)Pour obtenir le certificat Chambersign utilisé pour les transactions fiscales ou commerciales il faut notamment présenterphysiquement àla Chambre <strong>de</strong> Commerce les documents établissant l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> l'entreprise, l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> la personneconsidérée ainsi que les pouvoirs <strong>de</strong> celle-ci àengager sa société vis àvis <strong>de</strong>s tiersDe nombreux autres organismes sont sur les rangs: Certinomis www.certinomis.com (la Poste), Certpluswww.certplus.com <strong>et</strong> bien entendu l'Etat pour ses fonctionnaires: la mise en place <strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> la TVAvia <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a été une incitation extrêmement forte pour l'émergence <strong>de</strong> ces initiativesla Commission européenne a autorisé en aout 2001 "<strong>de</strong>s accords entre un certain nombre" <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s banques, dansle cadre du réseau "I<strong>de</strong>ntrus" formé par <strong>de</strong>s banques américaines, Bruxelles a également engagé <strong>de</strong>s recherches enmatière <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong>s transactions électroniques entre entreprises, avec la Global Trust Authority (GTA).http://europa.eu.int/ISPO/ecommerce/events/esignature.pdf http://europa.eu.int/ISPO/ecommerce/Welcome.htmàHong Kong La poste a lancé en octobre 2001 son service "m-cert", première certification pour le mobile au mon<strong>de</strong>. Elleperm<strong>et</strong>tra notamment <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s achats via son mobile <strong>et</strong> son PDA. Selon une étu<strong>de</strong> d'International Data Corp. (IDC), en2005 les transactions par mobile <strong>de</strong> la région Asie-Pacifique (sauf le Japon) <strong>de</strong>vraient avoisiner les 12,4 milliards <strong>de</strong> $contre 557 M$ c<strong>et</strong>te année (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Actu 11/10/2001). www.hongkongpost.gov.hk/2news/news_fr22.html <strong>et</strong>www.3gnewsroom.com/3g_news/news_1259.shtmlAu niveau mondial l'entreprise lea<strong>de</strong>r est une start-up Verisign www.verisign.com qui contrôlerait 90% du marché. Cemarché est estimé à 500 millions <strong>de</strong> $ en 2001 avec un taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 66% par an(IDC/SG Cowen EquityResearch/les Echos du 11/4/01)1.4.2.4.3.2 L'autorité d'enregistrementPour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> commodité l'autorité <strong>de</strong> certification peut se reposer sur une autorité d'enregistrement, plus prochedu client, pour procé<strong>de</strong>r aux "contrôles d'i<strong>de</strong>ntité"1.4.2.4.3.3 Les Services d'horodatage <strong>et</strong> d'archivageUn <strong>de</strong>s éléments essentiels d'un acte juridique est la date àlaquelle celui-ci a été conclu: <strong>de</strong>s Services d'Horodatage sontprévues àc<strong>et</strong>te finDe même il est important pour certains documents que leur conservation puisse en être effectuée par <strong>de</strong>s tiers: <strong>de</strong>sServices d'archivage ont été créées àc<strong>et</strong>te finCes différentes "Autorités" peuvent être exercées par le même organisme privé ou public ou par <strong>de</strong>s organismes distincts1.4.2.4.3.4 L'architecture <strong>de</strong> confiance ICP (infrastructure <strong>de</strong> clés publiques) ou PKI (Public Key Infrastructures)Bien entendu la difficulté rési<strong>de</strong> dans le nombre, forcément important d'Autorités <strong>de</strong> Certification dans le mon<strong>de</strong>. Deuxprincipes ont été établis pour résoudre ce problème la reconnaissance mutuelle: une autorité reconnaît la validité <strong>de</strong>s certificats délivrés par une autre autorité qu'elleconsidère comme digne <strong>de</strong> confiance la hiérarchie <strong>de</strong> confiance: la solution ci-<strong>de</strong>ssus peut difficilement fonctionner s'il y a un grand nombre d'AC placéessur un même niveau <strong>de</strong> compétence, c'est la raison pour laquelle se créent <strong>de</strong>s "pyrami<strong>de</strong>s hiérarchiques" ou lesautorités <strong>de</strong> certification sont contrôlées <strong>et</strong> labellisées par <strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> niveau supérieur <strong>et</strong> ce sont seulement lesniveaux supérieurs <strong>de</strong> ces pyrami<strong>de</strong>s qui procè<strong>de</strong>nt à<strong>de</strong>s reconnaissances mutuelles1.4.2.4.3.5 Une complexité qui heureusement n'est pas perceptible au niveau <strong>de</strong> l'utilisateur pour les messageriesLe processus <strong>de</strong> signature est donc finalement le suivant : Albert envoie àBertrand son certificat crypté par la clé secrète <strong>de</strong> l'AC si le message n'est pas confi<strong>de</strong>ntiel, Albert transm<strong>et</strong> le texte en clair avec son hachis crypté par sa clé secrète si le message est confi<strong>de</strong>ntiel, Albert transm<strong>et</strong> la clé <strong>de</strong> cryptage dite "clé <strong>de</strong> session" cryptée elle-même pour satransmission par la clé publique <strong>de</strong> Bertrand (afin que seul lui puisse la lire)L'usage <strong>de</strong> la clé secrète est protégé par un mot <strong>de</strong> passe mais elle gagne néanmoins àêtre conservée sur une mémoireamovible (disqu<strong>et</strong>te ou mieux encore, carte àpuce) pour ne pas pouvoir être piratée par une intrusion sur votre disque dur.Elle n'est pas liée àune machine ce qui perm<strong>et</strong> une utilisation "noma<strong>de</strong>"Certains pensent que la véritable solution ergonomique repose sur le téléphone mobile, sa carte SIM <strong>et</strong> les messagesSMSHeureusement tous ces processus sont transparents pour l'utilisateur <strong>et</strong>, une fois le paramétrage réalisé en un clic surl'icône idoine (en général un ca<strong>de</strong>nas), puis sur une "case àcocher", perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> signer <strong>et</strong> éventuellement <strong>de</strong> crypter lemessage……. <strong>et</strong> en sens inverse décryptage <strong>et</strong> vérifications sont faits automatiquement1.4.2.4.3.6 Une ergonomie encore non stabilisée pour les documents (contrats,…)Il n'existe encore que peu <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s commo<strong>de</strong>s d'emploi pour signer un document tel qu'un contratSignalons la solutions proposée par une PME française Silcor www.silcor.com consistant àmarier signature électronique<strong>et</strong> signature "visuelle" du document par apposition d'un fac-similé <strong>de</strong> la signature manuelle préalablement numérisée:Psychologiquement cela perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> symboliser la signature <strong>et</strong> sur le plan pratique <strong>de</strong> visualiser instantanément qu'undocument a été effectivement signé


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 55Notons également qu'il faut se poser la question <strong>de</strong> savoir ce que l'on signe effectivement (ce sur quoi on s'engage):n'oublions pas qu'un document issu d'un traitement <strong>de</strong> texte comme word par exemple contient un nombre considérabled'informations cachées sur le document (comme par exemple l'historique <strong>de</strong>s modifications).Dans ces conditions il est plus pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> limiter sa signature àce que l'on peut lire <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> recourir à<strong>de</strong>s formats quireprésentent seulement l'image du document (comme le formar ".pdf" par exemple)1.4.2.4.4 Vers une valeur juridique aussi forte que le papier, aux niveaux mondial, européen <strong>et</strong> nationalA coté du travail technique <strong>et</strong> organisationnel une intense activité a été déployée au niveau international pour conféreràla signature électronique une valeur probante juridique équivalente àla signature manuscrite1996 au niveau mondial la Commission <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI) acommencé àélaborer une loi <strong>de</strong> référence : ce proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>vrait être prochainement définitivement adopté1999 au niveau européen : c'est la directive du 12 décembre 1999 qui définit les règles àrespecter par la signatureélectronique pour qu'elle bénéficie d'une reconnaissance juridique. Elle précise la notion <strong>de</strong> "signature électroniqueavancée", plus exigeante en terme <strong>de</strong> "contrôle d'i<strong>de</strong>ntité" <strong>et</strong> <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> cryptage employéshttp://europa.eu.int/comm/internal_mark<strong>et</strong>/en/media/sign2000 au niveau national : c'est le 13 mars 2000 que la loi a modifié notre Co<strong>de</strong> Civil redéfinit la notion même <strong>de</strong> signature(www.intern<strong>et</strong>-juridique.n<strong>et</strong>/cryptographie/preuve.html):"la signature nécessaire à la perfection d'un acte juridique i<strong>de</strong>ntifie celui qui l'appose. Elle manifeste leconsentement <strong>de</strong>s parties aux obligations qui découlent <strong>de</strong> c<strong>et</strong> acte"Elle renvoie à<strong>de</strong>ux Décr<strong>et</strong>s qui formalisent les exigences d'un procédé <strong>de</strong> signature électronique afin que celui-ci puisseêtre considéré conforme àce principe. Un premier décr<strong>et</strong> a été pris le 30 mars 2001, il précise en particulier les notions <strong>de</strong>signature "avancée" <strong>et</strong> "sécurisée" <strong>et</strong> <strong>de</strong> logiciel "certifié", <strong>de</strong> certificat "qualifié", <strong>de</strong> prestataire "accrédité," tout en s'efforçant<strong>de</strong> rester au niveau <strong>de</strong>s principes pour ne pas figer la technologie (ainsi pourront être ultérieurement intégrés <strong>de</strong>s paramètresbiométriques (photo, iris, fond <strong>de</strong> rétine, signature manuscrite dynamique, empreinte digitale, ADN,…)Ce décr<strong>et</strong> renvoie lui-même à<strong>de</strong>s arrêtés <strong>de</strong>vant préciser les modalités techniques <strong>et</strong> organisationnelles, notammentla mise en place d'un comité <strong>de</strong> certification voir www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/pagsi2/signelectNe doutons pas que ces textes seront complétés par une abondante jurispru<strong>de</strong>nce (homonymes, responsabilité civile<strong>et</strong> pénale <strong>de</strong>s prestataires, …)1.4.2.5 Les métho<strong>de</strong>s basées sur le cryptage sont elles sures?Bien entendu la clef secrète peut être en principe calculée àpartir <strong>de</strong> la clef publique par essai <strong>de</strong> toute les combinaisonspossibles. Il en va <strong>de</strong> même pour les clés symétriquesLes clés <strong>de</strong> 40 bits jusque récemment seule autorisée en France (pour les algorithmes symétriques, ce qui correspondapproximativement à512 bit pour les algorithmes asymétriques comme RSA), ne résistaient que quelques secon<strong>de</strong>s àunordinateur puissant. Mais il faut, avec les puissances <strong>de</strong> calcul actuelles, un temps quasi infini pour <strong>de</strong>s clefs à128 bitsutilisées en Allemagne ou aux Etats-Unis <strong>et</strong> maintenant en France <strong>de</strong>puis la décision du Premier Ministre le 19 janvier 1999<strong>et</strong> le décr<strong>et</strong> du 17 mars 1999Bruce Schneier (counterpane.com/mime.html ) a développé un économiseur d'écran qui vient àbout en quelques heures<strong>de</strong>s clefs RC-2 <strong>de</strong> 40 bits utilisées par N<strong>et</strong>scape ou Microsoft, en profitant tout simplement <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s d'inactivité <strong>de</strong>smicro-ordinateurs d'un p<strong>et</strong>it réseau tel qu'on peut le trouver dans une entreprise <strong>de</strong> taille moyenne (une centaine <strong>de</strong>machines).Les clefs <strong>de</strong> 56 bits ont nécessité la mise au point par John Gilmore, pour 250 M $ d'un ordinateur spécialisé "<strong>de</strong>ep crack"<strong>et</strong> seuls les USA, ànotre connaissance, sont aujourd'hui capables, dans <strong>de</strong>s délais raisonnables, <strong>de</strong> casser <strong>de</strong> telles clefs:en 22h15 <strong>de</strong>ep crack, associé à100.000 ordinateur organisés en réseau a réussi le 18 janvier 1999 àcasser le co<strong>de</strong> entestant 250 milliards <strong>de</strong> clés par secon<strong>de</strong>Une clef <strong>de</strong> 128 bits nécessite théoriquement 40 milliards <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong> fois plus d'essai qu'une <strong>de</strong> 40bits : « enmobilisant dans un gigantesque réseau tous les ordinateurs <strong>de</strong> la planète il faudrait plusieurs siècles pour la casser » (Jean-Noël Tronc, Cabin<strong>et</strong> du Premier Ministre). Même si les capacités <strong>de</strong> calcul doublent chaque année il semble que pourquelque temps encore ce niveau <strong>de</strong> cryptage perm<strong>et</strong> une bonne sécuritéMême si le progrès technique va vite on peut penser que ce type <strong>de</strong> clé apporte une vraie sécurité pour encore <strong>de</strong>nombreuses années (àcondition bien entendu <strong>de</strong> s'assurer que le logiciel utilisé ne comporte pas <strong>de</strong> "trous" <strong>de</strong> sécurité,ce qui serait probable pour une fourniture provenant d'un <strong>de</strong>s pays participant au système Echelon voir page 254Jusqu'àaujourd'hui, en France, pour <strong>de</strong>s considérations <strong>de</strong> sécurité extérieure <strong>et</strong> intérieure <strong>de</strong> l'Etat le cryptage <strong>de</strong>sdonnées était réglementé <strong>de</strong> façon très restrictive.Enfin n'oublions pas que la protection <strong>de</strong>s données ne doit pas concerner que les flux (les messages) mais aussi lesstocks (la mémoire <strong>de</strong> l'entreprise). Se faire voler un micro ordinateur dont le disque dur non crypté serait lisible pourrait serévéler catastrophique. Même chose en cas d'intrusion sur le système informatique central: l'expérience montre que lepirate vise les archives plus que les échangesVoir www.aui.fr , www.crypto.com1.4.2.6 Enjeux pour les entreprise <strong>et</strong> pour le pays <strong>de</strong> la réglementation <strong>de</strong> la cryptographie'Depuis toujours la cryptographie, considérée comme une arme <strong>de</strong> guerre susceptible d'être utilisée par <strong>de</strong>s gangster<strong>de</strong>s mafias ou <strong>de</strong>s terroristes, a fait l'obj<strong>et</strong> dans notre pays jusqu'àune pério<strong>de</strong> très récente d'une réglementation très strictedans ses principesC<strong>et</strong>te situation était d'autant plus paradoxale que sous le noble <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> protéger l'Etat, paradoxalement oncréait une vulnérabilité systémique pour notre économie en interdisant ànos entreprises <strong>de</strong> se protéger <strong>et</strong> eninhibant le développement <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> cryptage (qui ne pouvaient espérer trouver une rentabilité sur unmarché aussi étroit, <strong>et</strong> ce d'autant plus que l'absence <strong>de</strong> consensus sur les règles ne pouvait que rendredubitatif sur leur pérennité)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 56Il était en outre difficile d'imaginer, dans la mesure où le commerce électronique se développe, que ces règlesne soient pas harmonisées au sein du grand marché unique européen, <strong>et</strong> donc libéralisées.La loi encore actuellement en vigueur, même si le récent décr<strong>et</strong> en a neutralisé les éléments les plus pénalisants(longueur <strong>de</strong>s clefs) <strong>de</strong>vra être modifiée prochainement comme l'a annoncé le Premier Ministre.D'autant plus que certains pensent que ces règlent ne gênent guère que les entreprises honnêtes : ils doutent en eff<strong>et</strong>que les organisations maffieuses se soum<strong>et</strong>tent aux formalités légales <strong>et</strong> <strong>de</strong>s logiciels comme Visual Encryptionwww.fitin.com, S-Tool, White-Noise, Storm ou Steghi<strong>de</strong> incluent les messages cryptés au sein d'anodines photos <strong>de</strong>famille perm<strong>et</strong>tant difficilement <strong>de</strong> détecter qu'un morceau <strong>de</strong> ciel gris contient un message codé….D'après plusieurs analystes cités par la presse anglosaxonne c<strong>et</strong>te technique, la Stéganographie, a été utilisée par leréseau terroriste àl'origine <strong>de</strong> l'attaque du 11 septembre sur Manhattan dans le réseau JOL (Jihad On Line), notammentdans les "flous artistiques" <strong>de</strong>s photos <strong>de</strong> sites "pour adulte":pour pouvoir décrypter un message encore faut-il détecter qu'il y en a un: www.bugbrother.com/security.tao.ca/stego.htmlpour voir une démo : www.neobytesolutions.com/invsecr/in<strong>de</strong>x.htmIl n'y a aucune restriction chez la plupart <strong>de</strong> nos partenaires :Aux Etats Unis le gouvernement fédéral a été contraint par la cour suprême àautoriser les logiciels <strong>de</strong> cryptage les pluspuissants. , début 1999 un juge Fédéral, Marilyn Hall Patel, déclarait inconstitutionnelles les restrictions àl'exportation <strong>de</strong>slogiciels <strong>de</strong> cryptage dans un jugement qui pourrait faire date <strong>et</strong> une décision analogue a été prise le 6 mai 1999 par untribunal Californien.Les Anglais qui étudiaient l'éventualité d'instaurer une réglementation du cryptage ont annoncé en 2000 qu'ils enabandonnaient le proj<strong>et</strong>.Notons d'ailleurs que d'ores <strong>et</strong> déjà c<strong>et</strong>te interdiction ne porte que sur la version électronique : pour <strong>de</strong>s raisonsconstitutionnelles l'exportation <strong>de</strong> l'algorithme sous forme papier est libre, <strong>et</strong> un norvégien l'a renumérisé avec un scannerpour le m<strong>et</strong>tre àla disposition <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> façon tout àfait légale (plus simplement d'ailleurs, on peut se la procurer dansn'importe quel pays du mon<strong>de</strong> en respectant les règles édictées par l'administration américaine, si on choisit un provi<strong>de</strong>rfiliale d'une compagnie ayant son siège aux USA...)Comment imaginer par exemple <strong>de</strong>s appels d'offre européens sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> avec <strong>de</strong>s réponses nécessairementcryptées équivalent <strong>de</strong> l'enveloppe cach<strong>et</strong>ée, auxquels <strong>de</strong>s entreprises françaises ne pourraient pas soumissionnerlégalement.1.4.2.7 Des solutions pour sécuriser les transactions financières, problème <strong>de</strong>s vol <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> créditSi personne ne rapporte le cas <strong>de</strong> vols, pendant leur transmission, <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> cartes protégées par le cryptagestandard (SSL), on ne compte plus le nombre <strong>de</strong> magasins ou <strong>de</strong> banques "dévalisées" <strong>de</strong> leurs précieux fichiers <strong>de</strong> cartes<strong>de</strong> crédit, que les achats aient été fait dans un magasin, par téléphone, par fax ou par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>: le problème <strong>de</strong> sécuritéest beaucoup plus lié àla carte bancaire qu'à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> mais il n'en reste pas moins que ce sentiment d'insécurité, mêmeinjustifié handicape le paiement en ligne (d'autant plus que les responsables <strong>de</strong>s cartes bancaires sont souvent tentésd'imputer à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> leurs propres insuffisances)Un pirate a été jugé aux USA fin 1997 pour le vol <strong>de</strong> pas moins <strong>de</strong> 100.000 numéros <strong>de</strong> cartes <strong>de</strong> crédit... mais, il faut lesouligner, ce vol avait eu lieu dans les fichiers du marchand <strong>et</strong> non sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>,En janvier 2000 c'est 25 000 numéros <strong>de</strong> cartes toutes les coordonnées qui sont volées par un pirate Russe <strong>de</strong> 18 ansdans une firme <strong>de</strong> CDle 8 septembre 2000 c'est la Banque Western Union qui se fait voler les coordonnées <strong>de</strong> 15 700 cartes <strong>de</strong> crédit, <strong>de</strong>même que dans le conflit du Kosovo, selon les média, la CIA avait proj<strong>et</strong>é <strong>de</strong> s'attaquer aux banques dans lesquelles sontles avoirs du dirigeant Serbe <strong>et</strong> non àses virements.Comme le soulignent la plupart <strong>de</strong>s spécialistes, il s'agit bien davantage d'un problème psychologique que d'uneappréciation réaliste <strong>de</strong>s risques (Voir aussi page 93), certaines personnes, réticentes àutiliser leur carte <strong>de</strong> crédit sur<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'hésitant pas àdonner leur numéro <strong>de</strong> carte par fax ou téléphone ce qui est infiniment plus risqué!Il est en eff<strong>et</strong> aujourd'hui beaucoup plus dangereux <strong>de</strong> communiquer un numéro <strong>de</strong> carte bancaire par fax, téléphoneou minitel que par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, même avec un simple cryptage SET ou SSL (Secure Sock<strong>et</strong> Layer) à40 bits, …sans parler durisque d'indiscrétion lors <strong>de</strong> paiements dans les magasins ou restaurants (N<strong>et</strong>surf <strong>de</strong> février 99 signale en particulier le risque<strong>de</strong> vol <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> cartes dans les hôtels <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l'Est qui est sans commune mesure avec un vol sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>).On ne peut néanmoins que constater les blocages que c<strong>et</strong>te question entraîne <strong>et</strong> il est impératif <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>smoyens qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> ramener la confiance1.4.2.7.1 La carte àpuce <strong>et</strong> e-card (carte virtuelle dynamique ou CVD)Aujourd'hui le protocole le plus utilisé pour payer en transm<strong>et</strong>tant le N° <strong>de</strong> sa carte <strong>de</strong> crédit est SSL (Secure Sock<strong>et</strong>Layer, créé par N<strong>et</strong>scape) il est installé en standard dans la plupart <strong>de</strong>s navigateurswww.commentcamarche.n<strong>et</strong>/crypto/ssl.php3Les banques essayent en réponse au niveau international <strong>de</strong> faire accepter, sans grand succès jusqu'àle protocole SETwww.s<strong>et</strong>co.org (qui perm<strong>et</strong> une reconnaissance mutuelle <strong>de</strong> l'accréditation <strong>de</strong>s acteurs du paiement) mais dont le rapportsécurité/contraintes d'emploi/prix n'a pas convaincu ni les marchands ni les consommateurs:"SET is close to <strong>de</strong>ad, today it creates no value for merchant and no value for client" avons nous entendu <strong>de</strong> la bouche <strong>de</strong>Bill Finkelstein <strong>de</strong> la Wells Fargo, analyse partagée par Nicole Van<strong>de</strong>rbilt <strong>de</strong> Jupiter communication: "SET won'thappen" séminaire Aftel NY nov 98En 97 a démarré en France un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> système <strong>de</strong> paiements sécurisés qui vise àrenforcer encore la sécurité encouplant au cryptage par logiciel, celui <strong>de</strong> la carte àpuce (Notons que dans ce domaine notre pays ne semble pas en r<strong>et</strong>ardpuisque d'après Marc Lassus, PDG <strong>de</strong> Gemplus, la part <strong>de</strong> l' industrie française dans l'industrie mondiale <strong>de</strong> la carte àpuceest <strong>de</strong>... 90 %.),Les proj<strong>et</strong>s Cybercard <strong>et</strong> e-comm lancés en 1997 conformes àla norme C-s<strong>et</strong> regroupant notamment le Crédit Agricole,le Crédit Mutuel, les Banques Populaires, le CIC, la Poste <strong>et</strong> les Caisses d'Épargne. En 1998 tous les acteurs <strong>de</strong> l'univers


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 57<strong>de</strong> la carte bancaire ont décidé <strong>de</strong> faire converger leurs efforts au sein <strong>de</strong> cyber-comm www.cyber-comm.com : c<strong>et</strong>t<strong>et</strong>echnologie nécessite toutefois d'une part que le commerçant soit àla norme SET (qui semble avoir bien du mal às'imposer)<strong>et</strong> que le client dispose d'un lecteur <strong>de</strong> carte àpuce (d'une valeur <strong>de</strong> 400F environ)Il est impératif àla viabilité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te entreprise qu'elle soit étendue àla zone euro, <strong>et</strong> qu'elle élargisse son actionnariat enconséquence, ce qui est l'obj<strong>et</strong> du consortium Finread: le pari n'est aujourd'hui encore pas gagné face à<strong>de</strong>s solutions quine nécessitent pas <strong>de</strong> "vraies" cartes <strong>de</strong> créditLes cartes àpuce sonores s'affranchissent <strong>de</strong>s lecteurs en ém<strong>et</strong>tant un signal sonore qui transm<strong>et</strong> le cryptogramme versun serveur géré par un tiers <strong>de</strong> confiance qui, comme pour Cyber-comm vali<strong>de</strong> la transactionAvec la Carte Virtuelle Dynamique (CVD du GIE Carte Bleue), un établissement financier délivre un numéro <strong>de</strong> cartevalable pour une seule transaction <strong>et</strong> pour un seul montant: ce procédé ne nécessite aucune mesure particulière du côtédu marchand <strong>et</strong> le vol éventuel du numéro ou son utilisation par un commerçant indélicat est sans conséquence puisquecelui-ci n'est plus vali<strong>de</strong> dès la transaction effectuée. Ce procédé a été mis en œuvre en Irlan<strong>de</strong> dès Aout 2000 <strong>et</strong> <strong>de</strong>vraitdémarrer en France début 2002 www.journaldun<strong>et</strong>.com/itws/it_andre.shtmlSur le plan international un consortium nommé e-card (Ibm, Microsoft, AOL, Compaq, Visa, American Express,Cybercash, Mastercard, utilisant ECML (Electronic Commerce Mo<strong>de</strong>ling Langage) proj<strong>et</strong>te <strong>de</strong> créer une carte virtuelle,prenant la forme d'une simple icône (que vous enverra àvotre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le site du fournisseur <strong>de</strong> e-card qu'il suffira <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre par glisser-déposer sur la facture présentée par le commerçant pour l'acquitter (tous les transferts d'information étantévi<strong>de</strong>mment sécurisés)La société SEP-Tech associée àla société Altran Technologies se prépare àlancer début 2002 une carte prépayée <strong>de</strong>stinéeaux p<strong>et</strong>its achats sur le N<strong>et</strong>. Baptisée EasySmartCo<strong>de</strong>s, la carte sera vendue dans les bureaux <strong>de</strong> tabac <strong>et</strong> <strong>de</strong> poste. Elleutilisera <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> paiement àusage unique, ce qui <strong>de</strong>vrait limiter les risques <strong>de</strong> frau<strong>de</strong>Les lecteurs <strong>de</strong> carte àpuce pourraient être progressivement intégré en standard dans tous les terminaux susceptiblesd'être utilisés pour le commerce électronique (claviers, télécomman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> web-TV, webphones, souris, téléphonesportables,…) pour moins <strong>de</strong> 100F: ceci implique àl'évi<strong>de</strong>nce un minimum <strong>de</strong> normalisation internationaleFrance Télécom a lancé en juill<strong>et</strong> 2000 le paiement par carte àpartir d'un portable <strong>et</strong> annonce plus d'un millier <strong>de</strong> servicesaccessiblesCela étant1. Le risque le plus important n'est pas dans l'interception du N° <strong>de</strong> la carte mais dans le manque <strong>de</strong> sécuritéintrinsèque <strong>de</strong>s cartes (rappelons seulement que les frau<strong>de</strong>s àla carte bancaire sur le N<strong>et</strong> sont 3 fois moindre quela seule frau<strong>de</strong> au rechargement <strong>de</strong>s téléphones portables … <strong>et</strong> que les frau<strong>de</strong>s sur le N<strong>et</strong> ne sont quasiment jamaisliées àl'interception d'un message sur le réseau voir page 932. Mais le plus crédible <strong>de</strong>s concurrents <strong>de</strong> la carte àpuce nous paraît être aujourd'hui l'utilisation directe du téléphoneportable, (qui intègre une "puce", voire 2) comme Terminal <strong>de</strong> paiement électronique voir page voir page 206.Evi<strong>de</strong>mment c<strong>et</strong>te évolution technologique inquiète les Banques car on peut tout àfait imaginer que dans ce casl'opérateur, qui regroupera l'ensemble <strong>de</strong>s facturations, au moins pour les p<strong>et</strong>its montants, sur un relevé mensuel<strong>et</strong> prenne un rôle qui empiète sur le leur (<strong>et</strong> l'on commence àvoir un certain nombre d'alliances entre Banques <strong>et</strong>opérateurs télécomUn panorama <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> paiement: www.<strong>de</strong>clic.n<strong>et</strong>/francais/savoir/dossier/paiement.htm1.4.2.7.2 Le porte-monnaie électronique (PME)L'objectif poursuivi est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre àpartir d'une carte "pré-chargée" <strong>de</strong> régler <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites dépenses (qui ne justifient pasla lour<strong>de</strong> procédure <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> crédit) <strong>et</strong> vise plutôt àse substituer àl'argent liqui<strong>de</strong>.3 expériences concurrentes ont été lancées en FranceMonéo avec 11 établissements <strong>de</strong> crédit ( Société Financière du Porte-Monnaie Électronique Interbancaire): ce portemonnaiefonctionne comme une carte téléphonique mais il perm<strong>et</strong> d’effectuer toute sorte d’achats. Il est en coursd'expérimentation àTours avec 1500 commerçants <strong>et</strong> 500 automates (bus, parking, distributeurs,…),Mon<strong>de</strong>x (crédit mutuel)perm<strong>et</strong> le paiement en euros àStrasbourg <strong>et</strong> Modéus (la poste, ,Sncf, Ratp, caisses d'épargne, banques populaires, sociétégénérale) est en phase <strong>de</strong> tes àNoisy-le-Grand puis àla gare MontparnasseEn mars 2000 Monéo <strong>et</strong> Modéus ont franchi une première étape vers la normalisation en fusionnantLa généralisation <strong>de</strong> ce moyen <strong>de</strong> paiement nécessitera une normalisation <strong>de</strong> toutes ces initiatives au niveauinternational:Elles sont au nombre <strong>de</strong> 22 rien qu'en Europe !!! (Danmont, le pionnier au Danemark, Geldkarte (le lea<strong>de</strong>r avec 40 millions<strong>de</strong> cartes, mais àvrai dire peu utilisé) en Allemagne, Proton en Belgique, suisse <strong>et</strong> suè<strong>de</strong>, Multibanco au Portugal, Chipnip<strong>et</strong> Chipper aux Pays Bas, Quick en Autriche, PME-Visa en Espagne, Minipay en Italie,…)La viabilité économique <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> solution nécessitera sans doute cependant <strong>de</strong> réussir àm<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>scartes multifonctions: PME, bill<strong>et</strong>tique, carte <strong>de</strong> crédit, <strong>de</strong> débit, gestion <strong>de</strong>s clés <strong>et</strong> <strong>de</strong>s certificats,…)1.4.2.7.3 Le paiement entre particuliers par e-mail, Web, téléphone, SMS, infrarouge, …L'e-mail : Banque Directe (100.000 clients) offre dorénavant un service MinutePay www.minutepay.fr. <strong>de</strong> micropaiementpar e-mail : Ce type <strong>de</strong> services a déjà 10 millions d'utilisateurs outre-atlantique http://news.zdn<strong>et</strong>.fr/story/0,,t119-s2094473,00.htmlLe téléphone portable, dont personne ne prévoyait un tel développement au moment où tous ces proj<strong>et</strong>s ont été lancéspourrait m<strong>et</strong>tre tout le mon<strong>de</strong> d'accord en assurant toutes ces fonctions avec sa propre puce voir page 206Les mini-messages SMS perm<strong>et</strong>tent également non seulement d'effectuer <strong>de</strong>s consultations <strong>et</strong> <strong>de</strong>s réservations maisaussi <strong>de</strong>s paiements (achat <strong>de</strong> bill<strong>et</strong>s par exemple) : pour rentrer dans le sta<strong>de</strong> d'Helsinki par exemple il suffit alors pourpasser le contrôle d'accès d'utiliser l'em<strong>et</strong>teur infrarouge du téléphone portableLes ventes aux enchères qui nécessitent un paiement <strong>de</strong> particulier àparticulier a entraîné <strong>de</strong> multiples initiatives avec<strong>de</strong>s systèmes comme Paypal qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> virer <strong>de</strong> l'argent entre 2 pagers en utilisant, un échange par le portinfrarouge ou en effectuant le virement en se connectant sur le site


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 58Avec paypal, www.paypal.com il est possible <strong>de</strong> s'échanger <strong>de</strong> l'argent <strong>de</strong> la même façon entre téléphones qu'aujourd'hui<strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> visite entre palm-pilot (par infrarouge ou <strong>de</strong>main par radio selon la norme blu<strong>et</strong>ooth : "on se beame <strong>de</strong>l'argent"). lancé par une start-up (Confinity) début 2000, rach<strong>et</strong>ée en mars 2000 par une banque online X.com www.x.comA l'été 2001 c'est 1,5 Millions <strong>de</strong> commerces qui ont choisi Paypal pour leurs transactions en ligne (pour 3,5 Milliards <strong>de</strong> $<strong>de</strong> transactions)<strong>et</strong> 70% <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs d'eBay utilisent paypal (les echos juill<strong>et</strong> 2001). Un partenariat a été signé avec lecrédit agricolePar ailleurs, sur le même principe mais avec moins <strong>de</strong> fonctionnalités Wells Fargo a lancé Billpoint www.billpoint.com,Bank One, eMoneyMail www.emoneymail.com, Amazon.com Accept.com, www.accept.com, Ecommony,avec pay2card,eCount, Ipin,… : voir l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la revue <strong>de</strong> l'Atelier www.atelier.fr juill<strong>et</strong> 20001.4.2.8 Risques d'intrusion dans les systèmes informatiques :Les programmes téléchargés, les documents en Word, les plug-in <strong>et</strong> les appl<strong>et</strong>s, les pièces jointes <strong>de</strong>s mails peuventvéhiculer virus, "vers", bombes logiques, chevaux <strong>de</strong> Troie ou tout simplement <strong>de</strong>s erreurs <strong>de</strong> programmes, volontairesou non (bogues) susceptibles <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> graves dommages ou <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à<strong>de</strong>s tiers <strong>de</strong> pénétrer dans votre ordinateur(voir par exemple <strong>et</strong> symantec http://www.symantec.com ).Certain chevaux <strong>de</strong> Troie sont particulièrement sophistiquée: l'un d'entre eux transforme votre PC en magnétophone, <strong>et</strong>,lors <strong>de</strong> la connection suivante envoie le contenu <strong>de</strong>s conversations à l'adresse programmée www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgibin/a_actu.pl?ID=18893&nl=zdnews, d'autres perm<strong>et</strong>tent d'accé<strong>de</strong>r àvotre ordinateur àlivre ouvert, mots <strong>de</strong> passe <strong>et</strong> clés<strong>de</strong> cryptage comprisDes logiciels (antivirus www.hitchhikers.n<strong>et</strong>/av.shtml , pare-feu www.interhack.n<strong>et</strong>/pubs/fwfaq (firewall) ou renifleurs(sniffers www.faqs.org/faqs/computer-security/sniffers ) apportent <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> réponse qui semblent satisfaisants dansla pratique, même si la protection n'est jamais totale, àcondition qu'ils soient convenablement paramétrés <strong>et</strong> correctementadministrés pour pouvoir détecter rapi<strong>de</strong>ment les éventuelles anomaliesVoir aussi http://www.greatcircle.com/firewalls-book/ http://reptile.rug.ac.be/~co<strong>de</strong>r/sniffit/sniffit.htmlDans les entreprises visitées nous avons pu constater l'importance attachée, àjuste titre, àc<strong>et</strong>te question.Néanmoins n'oublions pas que la principale faiblesse <strong>de</strong> tous les systèmes <strong>de</strong> sécurité ce sont les hommes• Par volonté <strong>de</strong> nuire ou <strong>de</strong> se venger: combien d'entreprises ont connu <strong>de</strong> graves préjudices <strong>de</strong> membres oud'anciens membres <strong>de</strong> leur personnel• Par la nav<strong>et</strong>é: le système du FBI a été piraté par un escroc qui a obtenu tous les renseignements voulus sur lesystème, par téléphone en se faisant passer pour un technicien <strong>de</strong> maintenance: c'est ce que l'on appelle "l'ingénieriesociale).Dans le même registre nuisants mais en principe non dangereux les Hoax.les HOAX (Canulars) qui sont <strong>de</strong> fausses alertes (alerte au virus, alerte sanitaire, appel àla solidarité,..) n'ont comme seulenuisance que l'encombrement <strong>de</strong>s boites aux l<strong>et</strong>tre à cause <strong>de</strong> leur propagation par <strong>de</strong>s internautes naï fs. Le sitehoaxbuster http://www.hoaxbuster.com vous perm<strong>et</strong>, avant <strong>de</strong> propager quoi que ce soit <strong>de</strong> voir <strong>de</strong> quoi il r<strong>et</strong>ournea noter en 2001 l'apparition du "virus belge" qui n'était jusque làqu'un canular inoffensif:"1-diffusez ce message àtous vos amis, 2-effacez votre disque dur"Incroyable mais vrai ce virus a créé <strong>de</strong> gros dégats sous la forme"attention vous avez peut-être été infecté par le virus Sulfnbk.exe. Pour le savoir examinez votre base <strong>de</strong> registre: si vousdétectez la chaine <strong>de</strong> caractère Sulfnbk.exe, c'est que vous êtes contaminés: il est alors vraissemblable que tous les amisqui sont dans votre carn<strong>et</strong> d'adresse l'ont été également, prévenez-les <strong>de</strong> toute urgence <strong>et</strong> effacez la chaine <strong>de</strong> caractèreSulfnbk.exe" inutile <strong>de</strong> dire que Sulfnbk.exe est un programme nécessaire pour le démarrage <strong>de</strong> votre ordinateur <strong>et</strong> quec'est vous-même qui le m<strong>et</strong>tez hors service <strong>et</strong> qui conseillez àvos amis <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> même… <strong>et</strong> il s'est trouvé moult naï fs!Il serait dangereux <strong>de</strong> trop rammener les questions <strong>de</strong> sécurité à<strong>de</strong>s questions techniques: certes, celles-ci ont leurimportance mais beaucoup moins que l'organisation, la formation ainsi que la confiance <strong>et</strong> la solidarité <strong>de</strong>s équipes1.4.2.9 C'est un Far-West aussi en matière <strong>de</strong> droit <strong>et</strong> <strong>de</strong> policeLes risques <strong>de</strong> piratage, virus, problèmes <strong>de</strong>s cookies, faux sites, fausses adresses, fausses nouvelles, inondation <strong>de</strong>mails publicitaires (SPAM),. ) sont effectivement bien réels : certes les règles du droit s'appliquent pleinement sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>,mais encore faut-il une police capable <strong>de</strong> l'appliquer …<strong>et</strong> ceci au niveau international: ceci pose <strong>de</strong> redoutables problèmesaux Etats voir page 248Il ne faut cependant pas sous-estimer la force <strong>de</strong> la N<strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te qui impose <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> bonne conduite dans le mon<strong>de</strong><strong>de</strong>s internautes : certes il y a <strong>de</strong>s "outlaws", mais la pression <strong>de</strong> la communauté est forte (un célèbre cabin<strong>et</strong> d'avocats newyorkaisen a fait douloureusement l'expérience : 30 000 plaintes ont paralysé leur fournisseur d'accès <strong>et</strong> leurs droitsd'utilisateur ont été révoqués par celui-ci, c'est ce qu'on appelle le "flame".)Par ailleurs, dans le domaine commercial, se m<strong>et</strong>tent en place <strong>de</strong>s Cybertribunaux qui <strong>de</strong>vraient fonctionner sur leprincipe <strong>de</strong> l'arbitrage :• "Virtual Magistrate" basé sur le concept anglo-saxon <strong>de</strong> la "common law". Son directeur exécutif, Robert Gellmanestime que les décisions rendues formeront progressivement un corpus jurispru<strong>de</strong>ntiel qui donnera naissance audroit commun <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>• "Cybertribunal" www.cybertribunal.org où, une fois encore, c'est le Québec qui a été le premier àrelever le gant,pour offrir un système <strong>de</strong> règlement <strong>de</strong>s conflits prenant en compte les co<strong>de</strong>s civils <strong>de</strong>s pays latins.(centre <strong>de</strong>recherche <strong>de</strong> droit public <strong>de</strong> l'université <strong>de</strong> Montréal), animé notamment par le professeur Pierre Tru<strong>de</strong>l voirwww.juriscom.n<strong>et</strong>/espace2/gui<strong>de</strong>.htmBien entendu ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> règlement <strong>de</strong>s conflits implique qu'il y ait accord <strong>de</strong>s parties àla signature <strong>de</strong>s contrats avecdéfinition du droit applicable (ce qui aujourd'hui est interdit en France pour les ach<strong>et</strong>eurs particuliers).1.4.3 Quoi <strong>de</strong> plus que les RÉSEAUX d'échange <strong>de</strong> données professionnels existants ?Actuellement, la plupart <strong>de</strong>s applications professionnelles impliquant <strong>de</strong>s transmissions <strong>de</strong> données entre sites distantsutilisent <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> télécommunications spécialisés : TRANSPAC, liaisons spécialisées point àpoint, réseaux àusage


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 59privatif constitués àpartir <strong>de</strong> liaisons spécialisées <strong>et</strong> d'équipements <strong>de</strong> réseau (multiplexeurs, <strong>et</strong>c.), voire réseau téléphoniquecommuté public avec équipements d'accès incluant <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>ms.C'est le cas <strong>de</strong>s applications <strong>de</strong> type accès à <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données professionnelles, d'échanges <strong>de</strong> donnéesadministratives: EDI Echange <strong>de</strong> Données Informatisées (comman<strong>de</strong>s, factures,...) d'Echange <strong>de</strong> Données TechniquesEDT (plans, fichiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> pièces issues <strong>de</strong> la CAO), transferts <strong>de</strong> fichiers, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong> ceci dans <strong>de</strong> nombreuxdomaines d'application : banques, administrations, gran<strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> production, commerce, transports, <strong>et</strong>c.Par rapport àces réseaux <strong>de</strong> données, l'utilisation d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> présente un certain nombre d'avantages <strong>et</strong> d'inconvénients.1.4.3.1 Moins onéreux <strong>et</strong> plus évolutif :Solution beaucoup moins chère notamment pour les échanges <strong>de</strong> données techniques, administratives ou financièresinformatisées, parce que basée sur l'accès au "Réseau" pour le coût d'une communication locale (les marges prises parles intermédiaires "àvaleur ajoutée"(SVA) <strong>de</strong> type Allegro, Atlas, Geis, Cegedim, Edilectre,.., bien qu'en forte baisse, sontsouvent considérées comme abusives.)Le DoD (Department of Defense <strong>de</strong>s USA ) estime que le coût d'expédition <strong>de</strong> 4 Megabit d'information technique passe<strong>de</strong> 816$ pour un SVA à20$ pour EDI sur TCP/IP (l'évolution qui se <strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>s traducteurs EDI vers XML-EDI <strong>de</strong>vrait encoreaccroître c<strong>et</strong> atout voir page 160) :c'est la solution r<strong>et</strong>enue par la Société Roll Gom fabricant <strong>de</strong> roul<strong>et</strong>tes pour poubelles près d'Arras www.mpr.fr pour saliaison avec sa filiale aux USA.Possibilité d'accé<strong>de</strong>r d'entrée <strong>de</strong> jeu à<strong>de</strong> très nombreux interlocuteurs, sans avoir àse préoccuper <strong>de</strong> la constitution d'un"réseau" <strong>de</strong> correspondants, àla simple condition que ces interlocuteurs aient accès à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.1.4.3.2 Mais une moindre qualité <strong>de</strong> service (garantie <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong> débit): nécessité <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> IPV4 àIPV6Les réseaux <strong>de</strong> données professionnels <strong>et</strong> en particulier les intermédiaires "àvaleur ajoutée" apportent une plus gran<strong>de</strong>sécurité <strong>et</strong> une garantie <strong>de</strong> qualité professionnelle pour l'acheminement <strong>de</strong>s communications <strong>et</strong> <strong>de</strong>s échangesMais l'évolution <strong>de</strong> la norme IP (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Protocol) <strong>de</strong> la version 4 àla version 6 (IPv6 www.ipv6.org), attendue pour 2002,<strong>de</strong>vrait répondre àl'essentiel <strong>de</strong> ces besoins:Le système d'adressage d'IPv6 perm<strong>et</strong>tra en outre <strong>de</strong> répondre àl'explosion du nombre d'adresses en perm<strong>et</strong>tant d'encréer 1000 au mètre carré, "une par prise <strong>de</strong> courant" voir www.6bone.n<strong>et</strong> http://phoebe.urec.fr/G6/ <strong>et</strong> www.i<strong>et</strong>f.org), alorsque IPV4 était limité à4 milliards, dont une large partie neutralisée par la politique d'attribution initiale.Le japon a déjàentammé ce basculement vers IPV6 <strong>et</strong> <strong>de</strong>vrait l'avoir achevé en 2003 (en ce qui concerne les routeurs,quand ils sont relativement récents, il suffit d'en changer le logiciel)De même l'émergence <strong>de</strong> réseaux intern<strong>et</strong> "classe affaire" <strong>de</strong>vrait répondre àc<strong>et</strong>te préoccupation essentielle pourcertaines applications (voir page164)Il n' existait jusqu'àrécemment sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> que peu <strong>de</strong> logiciels perm<strong>et</strong>tant les échanges professionnels correspondantaux différents types d'application, banques, commerce, EDI, <strong>et</strong>c. (les échanges se faisaient le plus souvent comme piècesattachées d'un e-mail), mais làencore la situation évolue très vite notamment pour l'EDI.1.4.4 Les TECHNOLOGIES <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : quoi <strong>de</strong> plus que les systèmes propriétaires ?1.4.4.1 Des avantages majeurs: <strong>de</strong>s logiciels plus abondants d'une qualité supérieure <strong>et</strong> moins cherLes nouveaux protocoles <strong>et</strong> logiciels sont basés sur <strong>de</strong>s standards ouverts, ils sont donc compatibles entre eux quelque soit leur éditeur <strong>et</strong> sont d'une gran<strong>de</strong> simplicité d'emploiL'immense marché ainsi créé a entraîné une extrême abondance <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong> qualité <strong>et</strong> d'une fiabilitééprouvée puisque les principaux d'entre eux ont été testés par une communauté <strong>de</strong> dizaines <strong>de</strong> millions d'utilisateurs surle plus grand <strong>et</strong> le plus complexe <strong>de</strong>s réseaux existantLes changements d'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur du nombre <strong>de</strong> clients, ont permis un effondrement <strong>de</strong>s prix <strong>et</strong> dans <strong>de</strong> nombreuxcas les logiciels <strong>de</strong> base, <strong>de</strong> qualité professionnelle, peuvent même être obtenus gratuitement.1.4.4.2 Le paradoxe <strong>de</strong>s Logiciels LibresDepuis le milieu <strong>de</strong>s années 90 se sont développé <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> base (système d'exploitation, serveurs, navigateurs,traitements <strong>de</strong> texte) mais aussi <strong>de</strong>s logiciels d'application (co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcul,…), sur une logique analogue àcelle <strong>de</strong>s normes:élaboration coopérative, documentation (co<strong>de</strong>s source) publics <strong>et</strong> souvent, mais pas toujours, gratuité totale.Ils s'appuient sur un texte juridique original, la license d'exploitation GNU GPL (General Public License), le proj<strong>et</strong> GNUwww.gnu.org ayant lui-même été lancé dans les années 80 par Richard Stallman, fondateur <strong>de</strong> la "Free Software Fondation"(GNU est un sigle récursif : GNU is Not Unix).Par opposition au copyright (le "droit d'auteur") ce texte créé le concept du "copyleft" (le "gauche d'auteur"): l'auteurconserve ses droits moraux mais l'utilisation du logiciel est libreContrairement à ce que certains pourraient croire le développement <strong>de</strong>s logiciels libres ne relève pas <strong>de</strong> laphilanthropie, que personne n'attendrait <strong>de</strong> firmes comme IBM, Compaq, Dell, HP, AOL, Nokia ou SUN, mais relève d'uneprofon<strong>de</strong> logique économique, un peu sur le même principe que les standards, car ils fournissent les bases d'un marché<strong>de</strong> développement d'applications <strong>et</strong> <strong>de</strong> services concurrentiels <strong>et</strong> donc très actif <strong>et</strong> qui bénéficie aux développeur <strong>et</strong> non àl'éditeur propriétaire <strong>de</strong> la plate-forme <strong>de</strong> développement.De plus le mo<strong>de</strong> même d'élaboration conduit à<strong>de</strong>s logiciels beaucoup plus fiables infiniment moins gourmands enressources informatiques, totalement conformes aux normes d'interopérabilité <strong>et</strong> adaptables aux besoins (pour lesgran<strong>de</strong>s entreprises la gratuité n'intervient guère dans les critères <strong>de</strong> choix critiques) Par ailleurs ils offrent une robustesse<strong>et</strong> une sécurité beaucoup plus gran<strong>de</strong> grace au caractère public <strong>de</strong>s sources qui perm<strong>et</strong> d'en détecter <strong>et</strong> d'en corriger lesdéfauts <strong>et</strong> dissua<strong>de</strong> l'éditeur d'installer <strong>de</strong> "backdoors" perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> pénétrer sans autorisation chez les clientsLe choix <strong>de</strong> la licence Gnu/Gnl peut également être interessante pour <strong>de</strong>s logiciels comme <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcul : EDF achoisi ainsi c<strong>et</strong>te option pour Co<strong>de</strong>_Aster www.co<strong>de</strong>-aster.org, outil <strong>de</strong> simulation numérique en mécanique <strong>de</strong>s structures,


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 60car "la valeur d'un outil dépend du nombre <strong>et</strong> <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s utilisateurs contributeurs" Jean-Raymond Levesque IE-Cluboct 2001C'est pourquoi maintenant, très souvent ces développements se font dans le cadre <strong>de</strong> consortium pour mutualiser lescoûtsPrincipaux handicaps : psychologiques• Du côté <strong>de</strong>s gestionnaires: la gratuité qui, associée au faux bon sens "on a rien pour rien", <strong>et</strong> àune certaine dosed'incompétence fait les beaux jours <strong>de</strong> certains éditeurs• Du côté <strong>de</strong>s directeurs informatique: tout système informatique complexe est susceptible <strong>de</strong> connaître <strong>de</strong>sproblèmes. Jamais on ne lui fera <strong>de</strong> reproche s'il s'agit d'un logiciel onéreux, standard du marché (mais il se développe<strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> service qui assurent installation, formation <strong>et</strong> maintenance comme Red Hat, VA Linux, Mandrake, …)Nokia équipera sa future console <strong>de</strong> jeu avec Linux. Le "Media Terminal", <strong>de</strong>stiné àconcurrencer la "X-Box" <strong>de</strong> Microsoft,par ce choix, Nokia apporte un démenti cinglant àMicrosoft, pour qui le "libre" n'a pas d'avenirDataInternational, un cabin<strong>et</strong> specialise dans l'<strong>et</strong>u<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce marche, souligne qu'en 2000, 20% <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprisesutilisaient Linux pour leurs propres bases <strong>de</strong> donnees, alors que 10% s'en servaient pour gerer leurs ressources humaines<strong>et</strong> leurs relations avec les clients. Ces chiffres representent un doublement par rapport a l'annee prece<strong>de</strong>nte WSJ 09/04/01Echo, le moteur <strong>de</strong> recherche choisi par France Télécom pour sa page d'accueil, son site portail www.voila.fr a opté pourLinux, installé sur <strong>de</strong> classiques PC: "Echo tourne sur un ensemble <strong>de</strong> matériel qui nécessite environ 1 MF, quand Altavistaréclame 50 MF pour ses serveurs Unix" Michel Bisac, un <strong>de</strong>s 2 patrons <strong>de</strong> l'entreprise"en utilisant Linux, nos clients vont pouvoir bénéficier <strong>de</strong> la robustesse <strong>de</strong> notre matérielS/390 qui ne connaît que 10 minutesd'arrêt par an" déclarait aux Echos, Daniel Bakouch, Directeur grands systèmes d'IBM"nous allons pousser pour que Linux <strong>de</strong>vienne le standard pour le développement d'applications" IrrwingWladawsky-Berger vice-prési<strong>de</strong>nt stratégie <strong>et</strong> technologie d'IBMLa <strong>de</strong>cision d'IBM d'investir 1,3 milliard <strong>de</strong> dollars pour soutenir Linux apparait comme un tournant <strong>de</strong>cisif dans l'histoire<strong>de</strong> ce systeme d'exploitation qui pen<strong>et</strong>re progressivement le marche <strong>de</strong> l'informatique d'entreprise.. WSJ 09/04/01 <strong>et</strong> le faitque <strong>de</strong>s entreprises comme Nestlé Shell, Telia ou Gemplus l'aient adopté montre la crédibilité <strong>de</strong> ces solutionsA budg<strong>et</strong> donné les entreprises peuvent consacrer davantage <strong>de</strong> moyens au conseil, àl'assistance technique <strong>et</strong>àla formation qui sont <strong>de</strong>s investissements essentiels au succès, parfois trop négligésSur le plan <strong>de</strong> l'économie nationale ceci perm<strong>et</strong>, àdépenses constantes <strong>de</strong> localiser davantage <strong>de</strong> valeur ajoutée <strong>et</strong>d'emploi dans notre pays: <strong>de</strong>s entreprises comme Suse <strong>et</strong> Red Hat, Cal<strong>de</strong>ra qui se sont spécialisées dans les servicesautour <strong>de</strong>s logiciels libre (élaboration <strong>de</strong> packages les "distributions", hot line,…) sont très profitablesAndover.n<strong>et</strong> www.Andover.n<strong>et</strong> (rach<strong>et</strong>é <strong>de</strong>puis lors) avait début 2000 une valeur boursière <strong>de</strong> 1 Milliard <strong>de</strong> dollars, VALinux www.valinux.com au plus fort <strong>de</strong> la spéculation boursière (mars 2000) a atteint 9 Milliards pour re<strong>de</strong>scendre à140 M$mi 2001<strong>et</strong> Red Hat www.redhat.com 19 MilliardsEn Allemagne le lea<strong>de</strong>r est Suze www.suse.<strong>de</strong>De même en France se sont crées <strong>de</strong> nombreuses sociétés capables <strong>de</strong> concevoir d'implanter <strong>de</strong>s solutions Linux dansles entreprises : Alcove www.alcove.fr, mandrake-soft www.linux-mandrake.com , Atrid, I<strong>de</strong>alX www.i<strong>de</strong>alx.com …Autre avantage pour les développeurs d'application : ils ne se r<strong>et</strong>rouvent plus à la merci d'un gros éditeur qui,détenant le co<strong>de</strong> source est dans un rapport <strong>de</strong> force léonin avec eux"now we have to stay on the shou<strong>de</strong>rs of Microsoft. not on his fe<strong>et</strong>" Barry J Folson Placeware www.placeware.comséminaire Aftel NY nov98. A l'inverse "les éditeurs peuvent avec leurs logiciels développés pour Linux, gagner le marchépour eux-mêmes <strong>et</strong> pas pour Microsoft" (Barry Ariko AOL).C'est la raison pour laquelle 28 multinationales (dont Nortel, Daimler Chrysler, Corel <strong>et</strong> Ericsson ) se sont regroupéespour faire pression sur les gouvernements européens <strong>et</strong> canadiens afin <strong>de</strong> promouvoir l'utilisation <strong>de</strong> logiciels libres <strong>et</strong> 4ténors (IBM, HP, NEC <strong>et</strong> Intel notamment) ont décidé àl'été 2000 <strong>de</strong> financer un laboratoire indépendant pour développer<strong>de</strong>s versions <strong>de</strong> Linux adaptées aux ordinateurs multiprocesseurs <strong>de</strong> très gran<strong>de</strong> puissanceParmi les logiciels libre, citons• Linux système d'exploitation concurrent <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Microsoft dont la part <strong>de</strong> marché est passée <strong>de</strong> 4 % à24,6% pourles serveurs Web (voir www.fr.linux-start.com, portail d'entrée <strong>de</strong>s 14.000 sites consacrés àLINUX <strong>et</strong> www.linux.comou www.linuxfr.org ) :Parmi les principaux systemes d'exploitation, Linux est l'un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux seuls aujourd'hui a voir sapart <strong>de</strong> marche progresser. Data International souligne qu'en 2000, 20% <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises utilisaient Linux pourleurs propres bases <strong>de</strong> donnees, alors que 10% s'en servaient pour gerer leurs ressources humaines <strong>et</strong> leursrelations avec les clients. Ces chiffres representent un doublement par rapport a l'annee prece<strong>de</strong>nte. Cependant,l'utilisation <strong>de</strong> Linux pour les PC reste rare, le marche <strong>et</strong>ant domine par Microsoft (Linux a toutefois déjàdépasséApple dans le grand public avec une part <strong>de</strong> marché située entre 6 <strong>et</strong> 9% début 2001)Selon IDC, <strong>de</strong>puis trois ans, le nombre <strong>de</strong> serveurs Linux en entreprise a augmente <strong>de</strong> 212% dans le mon<strong>de</strong>. Sur le marcheeuropeen <strong>de</strong>s serveurs web, ce systeme d'exploitation prend la 2ème place avec 26% <strong>de</strong> parts <strong>de</strong> marche, juste <strong>de</strong>rriereUnix (32 %) <strong>et</strong> <strong>de</strong>vant Windows NT (23,4 %).(oct 2001)10 ans après sa naissance, Linux accélère sa montée en puissance dans les entreprises: d'après IDC, le nombred'applications d'entreprise sous Linux a progressé <strong>de</strong> 30% entre janvier <strong>et</strong> aout 2001http://solutions.journaldun<strong>et</strong>.com/0108/010817_server.shtmlDes PC préinstallés Linux sont attendus très prochainement Cum<strong>et</strong>rix www.sure<strong>de</strong>al.com a annoncé une machine<strong>de</strong> puissance tout àfait convenable à299$ <strong>et</strong> Logical Effect www.logicaleffect.com en propose une au Japon, <strong>de</strong>puisl'été 2001, pour 300$• Apache www.apache.org serveur Web, qui occupe aujourd'hui 54 % du marché <strong>de</strong>vant Microsoft (23 %) voir leclassement www.n<strong>et</strong>craft.com/survey• Java java.sun.com langage <strong>de</strong> programmation <strong>de</strong> SUN• Star Office (suite bureautique, 30% du marché allemand) www.stardivision.com , qui vient d'être rach<strong>et</strong>é par le poidslourd Sun Microsystem, ainsi que Corel Word Perfect 8


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 61• GIMP logiciel <strong>de</strong> traitement d'image (www.gimp.org• ou la <strong>de</strong>rnière version du Navigateur <strong>de</strong> N<strong>et</strong>scape (Mozilla) en cours <strong>de</strong> développement• Red Hat, www.fr.redhat.com développe un OS libre <strong>de</strong>stiné aux mobiles <strong>de</strong> nouvelle génération www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgibin/a_actu.pl?ID=2092452<strong>et</strong> Sharp <strong>et</strong> Intel font <strong>de</strong> même pour les nouveaux terminaux qu'ils développentVoir www.aful.org <strong>et</strong> www.europe.insi<strong>de</strong>.com .Un avantage, extrêmement important, <strong>de</strong> ces logiciels est la possibilité d'accé<strong>de</strong>r au co<strong>de</strong> source, <strong>de</strong> pouvoir lemodifier <strong>et</strong> d'être en mesure <strong>de</strong> vérifier qu'il ne comporte ni "bogues" (erreurs <strong>de</strong> programmation) ni porte d'entrée indiscrète(backdoors) perm<strong>et</strong>tant d'accé<strong>de</strong>r au contenu <strong>de</strong> votre ordinateurDe nombreux produits àco<strong>de</strong>s non publics se sont fait prendre la main dans le sac comme Dansie www.dansie.n<strong>et</strong> (N<strong>et</strong>surf):l'entrée d'un mot clef dans un formulaire <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tait <strong>de</strong> prendre àdistance le contrôle <strong>de</strong> la machine, <strong>de</strong> plusce mot <strong>de</strong> passe était mal dissimulé, ce qui fait que n'importe qui pouvait prendre le contrôle <strong>de</strong>s machines utilisant ceproduit…Ces "backdoors" qui ont été mises en évi<strong>de</strong>nce, àun rythme quasi mensuel, dans <strong>de</strong>s produits lea<strong>de</strong>r du marché commele mouchard <strong>de</strong> Windows 98 qui a récemment défrayé la chronique.Parmi les innombrables exemples rappelons les <strong>de</strong>rnier découvertsle 8 juin 1999 le spécialiste <strong>de</strong> la sécurité eEye www.eeye.com trouvait un bogue qui m<strong>et</strong>tait gravement en péril les serveursIIS v4 <strong>et</strong>, face l'absence <strong>de</strong> réaction <strong>de</strong>vant ce trou gravissime qui perm<strong>et</strong> àn'importe qui <strong>de</strong> prendre le contrôle du serveurpar Teln<strong>et</strong>, il publie sur son site le programme IIShack qui exploite le bogue sans laisser aucune trace: c'est alors seulementque Microsoft réagit…en commençant par protester! (N<strong>et</strong>surf août 1999)Plus grave en Août 99 le serveur <strong>de</strong> messagerie Hotmail montre la faiblesse <strong>de</strong> sa conception en perm<strong>et</strong>tant àn'importequi, suite àl'intervention d'un pirate suédois assisté <strong>de</strong> quelques collègues américains, <strong>de</strong> consulter la messagerie (<strong>et</strong> lesarchives) <strong>de</strong> tout internaute abonné ou d'expédier un message <strong>de</strong>puis son adresse: "journée portes ouvertes" comme l<strong>et</strong>itrat malicieusement le journal Les EchosSelon N<strong>et</strong>surf (février 2000) le célèbre assistant d'installation <strong>de</strong> Windows98 envoie àl'éditeur vos données personnellesainsi qu'une liste du contenu <strong>de</strong> votre disque durOutlook express, du même éditeur ne cesse <strong>de</strong> montrer <strong>de</strong>s failles <strong>de</strong> sécurité : le simple fait <strong>de</strong> lire un mail peut avec celogiciel perm<strong>et</strong>tre àun virus comme bubble Boy <strong>de</strong> contaminer votre ordinateur, ou par l'intermédiaire du chargement d'uneimage invisible àl'œil nu d'initialiser un cookie qui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> vous i<strong>de</strong>ntifier par votre adresse lors <strong>de</strong> vos prochainesconnectionsen Septembre 1999 Andrew Fernan<strong>de</strong>z directeur scientifique <strong>de</strong> Cryptonym's m<strong>et</strong>tait en évi<strong>de</strong>nce une clef secrète qui seraitsusceptible <strong>de</strong> donner àla NSA accès (National Security Agency) aux clefs secrètes utilisées par l'internauteNov 99 un nouveau type <strong>de</strong> virus apparaît: Bubbleboy: il s'active àla seule lecture <strong>de</strong>s messages mais uniquement avecles logiciels microsoft (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Explorer, Outlook Express)En Avril 2000 après la découverte par une société <strong>de</strong> commerce électronique (Clint Logic) d'un curieux "œuf <strong>de</strong> Pâques"(un bout <strong>de</strong> co<strong>de</strong> fonctionnellement inutile où les programmeurs font <strong>de</strong>s "figures <strong>de</strong> style"), Microsoft est obligé <strong>de</strong>reconnaitre que ses ingénieurs "absolutely against our policy" se sont en fait réservé la possibilité àtravers une "entrée <strong>de</strong>service" leur perm<strong>et</strong>tant d'accé<strong>de</strong>r illicitement aux serveurs <strong>de</strong> ses clients (sans doute pour accroitre la qualité <strong>de</strong> lamaintenance préventive?). microsoft avait ainsi accès àtoutes les données commerciales confi<strong>de</strong>ntielles. Le mot <strong>de</strong> passepour ouvrir c<strong>et</strong>te porte était "les ingénieurs <strong>de</strong> N<strong>et</strong>scape sont <strong>de</strong>s couillons (weenies)"en septembre 2000 nouvelle alerte La Privacy Foundation révèle en eff<strong>et</strong> qu'un bogue présent dans la suite bureautique<strong>de</strong> Microsoft perm<strong>et</strong> à<strong>de</strong>s particuliers ou <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> glisser <strong>de</strong>s "web-bugs" dans les fichiers Word, Excel ouPowerPoint, téléchargés sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>. Ces p<strong>et</strong>its points d'ancrage d'un pixel carré, véritables mouchards du Web, perm<strong>et</strong>tent<strong>de</strong> suivre le document en question <strong>et</strong> éventuellement <strong>de</strong> récolter <strong>de</strong>s informations confi<strong>de</strong>ntielles.en 2000 les Virus IloveYou, Joke <strong>et</strong> Melissa avec leurs milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> dégats <strong>et</strong> RESUME qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> voler lesco<strong>de</strong>s secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s ordinateurs infectés ont mis une nouvelle fois en évi<strong>de</strong>nce ausi bien les trous <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> Outlookexpress que les faiblesses <strong>de</strong> Windows notoirement connus <strong>et</strong> pour autant non réparésfin 2000 le site <strong>de</strong> l'entreprise montre lui-même ses faiblesses structurelles en étant profondément pénétré par <strong>de</strong>s Hackersqui ont pu accé<strong>de</strong>r aux co<strong>de</strong>s source les plus secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la compagnieMai 2001 Eeye Digital Security démontre que le logiciel IIS, générant les pages web <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 6 millions <strong>de</strong> sites dansle mon<strong>de</strong> présente une faille <strong>de</strong> sécurité qui apparaît quel que soit le système d'exploitation Microsoft utilisé : Windows NT,2000 <strong>et</strong> même la bêta d'XP: un pirate pouvait prendre « le contrôle compl<strong>et</strong> du serveur <strong>et</strong> effectuer n'importe quelle actionsur lui »Mai 2001 Windows Media Player était un mouchard en puissance L'éditeur adm<strong>et</strong> trois nouvelles failles <strong>de</strong> sécurité dansson lecteur multimédia. L'une d'elles, discrètement avouée, aurait permis à un tiers d'i<strong>de</strong>ntifier l'usager à son insu.www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgi-bin/a_actu.pl?ID=2087841&nl=zdnewsMai 2001 Kaspersky Labs, www.kaspersky.com repère une faille <strong>de</strong> Word qui laisse la porte ouverte àun cheval <strong>de</strong> Troie,"Goga" capable <strong>de</strong> se cacher dans un fichier au format RTF, ( lisible àla fois par les utilisateurs <strong>de</strong> Mac <strong>et</strong> <strong>de</strong> PC). Attachéàun e-mail, ce fichier ".rtf", une fois ouvert, établit un lien hypertexte vers un programme (une macroinstruction, raccourci<strong>de</strong> comman<strong>de</strong> très commun chez Word) situé sur un site web en Russie qui pourra ensuite effectuer àl'insu <strong>de</strong> l'utilisateurune série <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s malveillantes: récupération <strong>de</strong>s log-in <strong>et</strong> mot <strong>de</strong> passe présents sur la machine victime, pour allerles stocker ensuite sur un autre site "complice" par exemple.Ce cheval <strong>de</strong> Troie parvient àberner le système d'exploitation,qui exécute la macro sans s'apercevoir <strong>de</strong> son caractère dangereux car celle-ci stockée sur un autre ordinateur, "c<strong>et</strong>tenouvelle technique perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> contourner complètement le système <strong>de</strong> sécurité". www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgi-bin/a_actu.pl?ID=2089179Juin 2001 Eeye Digital Security www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgi-bin/a_actu.pl?ID=2089467&nl=zdnews m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce une failleanalogue (buffer overflow) sur le même logiciel IIS qu'en Mai, affectant tous les systèmes d'exploitation <strong>de</strong> Microsoft : Unver informatique "Co<strong>de</strong> Rouge" se sert <strong>de</strong> ses victime pour aller scanner, au hasard, une liste <strong>de</strong> 100 adresses IP àlarecherche d'autres machines IIS vulnérables. Selon le comptage effectué par la CAIDA (Cooperative Association for<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Data Analysis), un centre universitaire américain, ce sont au total 359 014 serveurs IIS qui ont été infiltrés le 19juill<strong>et</strong> en moins <strong>de</strong> 14 heures <strong>de</strong> proliférationJuill<strong>et</strong> 2001 Les mots <strong>de</strong> passe <strong>de</strong> Messenger <strong>et</strong> Hotmail s'avèrent piratables. Facilement <strong>et</strong> àbon marché, comme viennent<strong>de</strong> le démontrer <strong>de</strong>ux experts en sécurité « Concrètement, il est possible <strong>de</strong> <strong>de</strong>viner un mot <strong>de</strong> passe <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 8caractères utilisé pour MSN Messenger en quelques heures avec un logiciel <strong>de</strong> décodage téléchargeable sur le n<strong>et</strong> <strong>et</strong> avec


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 62un accès àla ligne <strong>de</strong> connexion », explique Gregory Duchemin, consultant en sécurité chez Neurocom Canada (filiale <strong>de</strong>Neurocom France), <strong>et</strong> Simeon Pilgrim (Allied Telesyn International). www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgi-bin/a_actu.pl?ID=2091247&nl=zdnewsfin juill<strong>et</strong> 2001, les Experts du Kurchatov Institute <strong>de</strong> Moscou détectent un bug dans le logiciel <strong>de</strong> base <strong>de</strong> donnée SQL<strong>de</strong> Microsoft. Celui-ci m<strong>et</strong> en péril le système <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l'arsenal nucléaire Américain <strong>et</strong> Russe: <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> têtesnucléaires auraient ainsi pu s'évanouir virtuellement en cas d'utilisation prolongée <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> Microsoft. (voir Centerfor Defense Information www.cdi.org/nuclear/nukesoftware.html <strong>et</strong> www.newsfactor.com/perl/story/12219.html)Aout 2001 L'assureur américain Wurzler informe ses clients qui utilisent le logiciel Microsoft IIS qu'ils paieraient 15% pluscher que les autres. Il estime que IIS,principale cible du virus Co<strong>de</strong> Red, multiplie les risques <strong>de</strong> piratage. Par ailleurs,l'assureur affirme que les utilisateurs <strong>de</strong> logiciels libres sont mieux préparés aux questions<strong>de</strong> sécurité.www.zdn<strong>et</strong>.com/intweek/stories/news/0,4164,2805906,00.htmlSeptembre 2001 un patch publié par l'éditeur afin <strong>de</strong> protéger les serveurs équipés <strong>de</strong> Windows 2000 ou Windows NTcontre une faille <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> type DDOS présentait lui même un bug provocant une panne!Octobre 2001, actant qu'elle n'arriverait jamais àcombler les failles <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> ses logiciels, Microsoft, afin <strong>de</strong> lutercontre les virus <strong>et</strong> les pirates préconise… d'interdire toute information sur les trous <strong>de</strong> sécurité! "Il est temps <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre finàl'anarchie <strong>de</strong> l'information" www.microsoft.com/techn<strong>et</strong>/treeview/<strong>de</strong>fault.asp?url=/techn<strong>et</strong>/columns/security/noarch.aspLe succes <strong>de</strong>s logiciels libres surtout au niveau <strong>de</strong> l'operating system (Linux) ou <strong>de</strong>s serveurs (Apache) , plus encore quela gratuité est du àla sécurité qu'ils apportent <strong>de</strong> par leur conception:Windows a hérité du DOS (Disc Operating System) conçu pour en 1981 pour <strong>de</strong>s micro-ordinateurs <strong>de</strong> faible puissancenon-connectés sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, donc sans gran<strong>de</strong> préoccupation en matière <strong>de</strong> sécurité. La volonté, louable au <strong>de</strong>meurant,d'assurer une compatibilité ascendante àtravers les développements <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong>s ordinateurs <strong>et</strong> leur connexion, aconduit àreproduire les défauts congénitaux <strong>de</strong> ce système <strong>de</strong> génération en génération pour aboutir aujourd'hui àune"<strong>de</strong>ntelle couverte <strong>de</strong> rustines (patch)", dont on comprend que l'étanchéité aux virus <strong>et</strong> aux hackers soit régulièrement priseen défaut <strong>et</strong> que les "plantages" soient le lot quotidien <strong>de</strong>s utilisateursA l'inverse Linux appartient "génétiquement" aux systèmes UNIX, conçus pour <strong>de</strong> gros ordinateurs professionnels<strong>de</strong>stinés àfonctionner en réseau <strong>et</strong> donc pour lesquels la sécurité a été, dès la conception, une préoccupation majeure. Ledéveloppement considérable <strong>de</strong>s la puissance <strong>de</strong>s "micro" ordinateurs (qui dépassent aujourd'hui <strong>de</strong> très loin la puissance<strong>de</strong>s très grosses machines <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong>s années 70) a permis au début <strong>de</strong>s années 90 <strong>de</strong> les faire bénéficier avec LINUX<strong>de</strong> ce type d'architecture intrinsèquement saine sur le plan <strong>de</strong> la sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la stabilitéest-il aujourd'hui raisonnable <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s informations sensibles sur un serveur Windows?Les logiciels libres sont ainsi considérés comme plus sûrs : 250.000 personnes bénévoles (<strong>et</strong> volontaires) assurent lestests, ce qu'un éditeur privé ne peut évi<strong>de</strong>mment pas faireC'est la raison pour laquelle l'Etat Major <strong>de</strong> la marine américaine à choisi LINUX pour son système <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment<strong>et</strong> la marine pour ses systèmes d’arme embarqués (<strong>de</strong> même que Schlumberger, la poste américaine, l’Oréal, Ikea,…).Le Gartner Group recomman<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te option àses clients, même aux PME (Industrie <strong>et</strong> Techniques novembre 1998)Juill<strong>et</strong> 2001, après avoir été attaqué par le ver Co<strong>de</strong> Red, <strong>de</strong> type DDoS (Distributed Denial of Service) qui profitait d'unefaille <strong>de</strong> sécurité dans les serveurs Microsoft le site <strong>de</strong> la Maison-Blanche tourne désormais sous Gnu/Linuxhttp://www.whitehouse.gov http://uptime.n<strong>et</strong>craft.com ...De même les sites sensibles <strong>de</strong> l'armée <strong>et</strong> du parlement Allemand envisagent d'écarter les logiciels microsoft au profit <strong>de</strong>slogiciels libresEnfin ces logiciels qui n'ont pas vocation àpousser àla consommation, sont en général beaucoup moins volumineuxpour les mêmes fonctionnalités (Roberto di Cosmo www.dmi.ens.fr/~dicosmo parle àpropos <strong>de</strong> Microsoft d' "obésitiels")<strong>et</strong> ne sont pas atteints d'obsolescence programmée.Pour en savoir plus voir www.sm<strong>et</strong>s.com <strong>et</strong> www.freepatents.org/liberty1.4.4.3 Aucun inconvénient i<strong>de</strong>ntifiéC'est la raison pour laquelle la mutation vers les Intran<strong>et</strong> <strong>et</strong> extran<strong>et</strong> se fait aux USA àune vitesse fulgurante1.5 jamais une nouvelle technologie ne s'était imposée aussi rapi<strong>de</strong>mentEn tout état <strong>de</strong> cause <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a déclenché un gigantesque mouvement <strong>de</strong> fond. Jamais une technologie nes'était répandue aussi rapi<strong>de</strong>ment au niveau mondial : pour atteindre 30 millions <strong>de</strong> personnes l'automobile amis 40 ans, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> 5 ans


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 63100908070605040Tél.30Portable20(1983)LeBoom silencieuxMicro-on<strong>de</strong>s(1953)PC(1975)<strong>Intern<strong>et</strong></strong>(1975)Magnétoscope(1952)Télévision(1926)Radio(1905)Electricité(1873)Téléphone(1876)Automobile(1886)1009080706050403020Pourcentage <strong>de</strong> pénétration10Chiffres U.S.001 102030405060708090100110 120Document aimablement fourni par Xavier Dalloz. Animation ppt àwww.yolin.n<strong>et</strong>/croissance.pptDe plus en plus <strong>de</strong> personnes pensent aujourd'hui que c<strong>et</strong>te technologie, conjuguée àl'accès noma<strong>de</strong>, touche àla valeur <strong>de</strong> paramètres aussi essentiels que l'espace <strong>et</strong> le temps, <strong>et</strong> qu'elle modifie les relations <strong>de</strong> pouvoirdans les organisations <strong>et</strong> réduit les pouvoirs <strong>de</strong>s Etats,"Malgré les discours rien ne changeait vraiment . le vrai déclic ne s'est produit que tout récemment. Le phénomène intern<strong>et</strong>a pris comme un feu <strong>de</strong> poudre dans les entreprises américaines. Il embrase aujourd'hui l'Europe. l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vient l'outild'une révolution culturelle dans l'entreprise" (Jean-Marie Messier prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Vivendi )"j'estime pour ma part ,que la révolution <strong>de</strong> l'imprimerie, dite <strong>de</strong> Gutenberg, n'a rien été au regard <strong>de</strong> celle qui s'annonce,<strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> l'information …en sidérurgie comme dans n'importe quel autre secteur" Francis Mer, prési<strong>de</strong>nt d'Usinor<strong>de</strong> ce fait elles considèrent qu'elle va déclencher un nouveau cycle économique, social <strong>et</strong> politiqueloin d'être un outil déshumanisant renvoyant àun face àface entre l'homme <strong>et</strong> la machine c'est un outil <strong>de</strong>communication qui perm<strong>et</strong> en se déchargeant <strong>de</strong>s taches mécaniques <strong>et</strong> en s'affranchissant <strong>de</strong>s distances, <strong>de</strong>se concentrer sur l'essentiel: l'écoute <strong>de</strong> l'autre, la créativité <strong>et</strong> la dimension humaine <strong>de</strong> la relationQui peut raisonnablement prendre le risque <strong>de</strong> l'ignorer ?Encore faut-il voir en quoi précisément chacun est concerné10


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 642 Un <strong>de</strong>gré d'implication <strong>de</strong>s entreprises dans <strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui dépend aujourd'huifortement du poids relatif du coût informationnel dans leur valeur ajoutée2.1 L'information une part majeure <strong>et</strong> toujours croissante <strong>de</strong> la valeur ajoutéeDe plus en plus fréquemment, le contenu informationnel dans un produit dépasse, en valeur, son contenu en énergie,en matière première <strong>et</strong> en heures <strong>de</strong> travail manufacturier.Nous entendons par coûts informationnels :• étu<strong>de</strong>s préliminaires du marché, mark<strong>et</strong>ing, détermination <strong>de</strong>s besoins du client, analyse <strong>de</strong> la concurrence,intelligence économique• coûts <strong>de</strong> conception : R&D, bureau d'étu<strong>de</strong>, mise au point, protection juridique, veille technologique• coûts <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> la partie immatérielle : élaboration <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d'emploi, <strong>de</strong> la documentation technique<strong>et</strong> du suivi qualité, écriture <strong>de</strong>s logiciels nécessaires pour le produit,....• coûts <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l'information (Telecom)• coûts <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l'information (informatique)• coûts immatériels au niveau <strong>de</strong> l'atelier <strong>de</strong> production, bureau <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s, organisation <strong>de</strong> la production,cercles <strong>de</strong> qualité, programmation <strong>de</strong>s machines-outils àcomman<strong>de</strong>s numériques, choix techniques réalisés parles opérateurs (définition <strong>de</strong>s paramètres d'usinage, choix <strong>de</strong>s matériaux …)• recherche <strong>de</strong> sous-traitants ou <strong>de</strong> partenaires• coûts <strong>de</strong> gestion :procédures administratives relatives au paiement <strong>de</strong>s taxes, aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'autorisations ouaux questionnaires statistiques, comptabilité, facturation,…• communication, relations publiques• coûts <strong>de</strong> commercialisation : publicité, conseil au client, catalogue, formation <strong>de</strong>s clients, négociation du prix<strong>et</strong> <strong>de</strong>s clauses du contrat, recherche <strong>de</strong> nouveaux distributeurs, <strong>de</strong> nouveaux clients, <strong>de</strong> nouveaux marchés• coûts <strong>de</strong> gestion du personnel : recrutement, paye, formation <strong>de</strong>s agents• coûts liés àla logistique : gestion <strong>et</strong> organisation du transport <strong>et</strong> du stockage, ,....• coûts <strong>de</strong>s services financiers : négociation, optimisations, gestion <strong>de</strong> trésorerie• coûts <strong>de</strong>s achats, recherche <strong>de</strong> fournisseurs, du lancement <strong>de</strong>s appels d'offre ou du suivi <strong>de</strong>s chantiers.• coûts du service après vente : maintenance, upgrading 7 , contentieux,....• ....sans oublier le coût <strong>de</strong>s informations que l'on achète : brev<strong>et</strong>s, licences, accès à<strong>de</strong>s banques <strong>de</strong> données,.....<strong>de</strong> plus la compétitivité d'une entreprise, liée àla pertinence <strong>de</strong> ses décisions, dépend largement <strong>de</strong> la qualité<strong>de</strong>s informations dont elle dispose <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa capacité àles capitaliser <strong>et</strong> àles traiter.Elle dépend également <strong>de</strong> sa réactivité <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong> son "système nerveux".Tous ces processus touchant l'information, sa production, sa consommation, son échange, son traitement ousa capitalisation sont susceptibles d'être concernés par les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.2.2 <strong>Intern<strong>et</strong></strong>: une mutation majeure dans les processus économiques, il écrase l<strong>et</strong>emps en lançant l'ensemble <strong>de</strong>s phases simultanément <strong>et</strong> non l'une après l'autreC'est là une <strong>de</strong>s principale modification qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> apporte au fonctionnement <strong>de</strong> l'économie (<strong>et</strong> donc à terme à sastructuration) <strong>et</strong> pourtant peu la perçoivent dans toutes ses conséquences2.2.1 aujourd'hui <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production effectués les uns après les autresPrenons l'exemple d'un fabricant <strong>de</strong> meubles :• aujourd'hui le client va dans une boutique, il choisit un meuble <strong>et</strong> passe sa comman<strong>de</strong> (ou, pressé, emporte unproduit disponible en stock)• le commerçant envoie un ordre <strong>de</strong> fabrication àl'usine (le meuble commandé ou un réassort pour son stock), voiremême àun grossiste qui lui-même s'adresse au producteur• le fabriquant transm<strong>et</strong>s les instructions <strong>de</strong> fabrication àl'atelier• le bureau d'étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> le bureau <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong> programment les machines <strong>et</strong> ordonnancent la production• pour certains éléments le fabriquant passe également comman<strong>de</strong> àses fournisseurs <strong>et</strong> sous-traitants• ceux-ci après production <strong>de</strong>s pièces nécessaires livrent l'usine qui procè<strong>de</strong> au montage <strong>et</strong> au contrôle qualité• il est alors fait appel àun transporteur qui assure la livraison <strong>de</strong> la marchandise• il en va <strong>de</strong> même pour les factures <strong>et</strong> les paiements qui suivent un processus i<strong>de</strong>ntique: opérations après opérationsavec la lenteur, les couts <strong>et</strong> les risques d'erreur liés àla resaisie <strong>de</strong>s chiffres2.2.2 Vers un processus continu: délais écrasés, stocks supprimés, une personnalisation <strong>de</strong> masseUne <strong>de</strong>s mutations majeures entrainée par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est la remise en cause radicale <strong>de</strong> ces process <strong>de</strong> conception, <strong>de</strong>production <strong>et</strong> <strong>de</strong> vente :Jusqu'alors, dans l'économie traditionnelle, chacune <strong>de</strong>s opérations (prise <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>, approvisionnement,production, appel à<strong>de</strong>s sous-traitants, livraison,...) était initiée <strong>et</strong> lancée l'une après l'autre: on était dans un processuséconomique "séquentiel"7 Augmentation <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong>s matériels notamment par une amélioration <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 65Ce que perm<strong>et</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, en interconnectant l'ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la chaîne, c'est <strong>de</strong> lancer l'ensemble <strong>de</strong> cesopérations simultanément. On passe ainsi àun processus "continu" avec comme principale conséquence un écrasementradical <strong>de</strong>s délaisC'est c<strong>et</strong>te mutation qui perm<strong>et</strong> (nous le verrons moins) <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong> "sur mesure" pour chaque client, avec <strong>de</strong>sprix d'une production <strong>de</strong> masse, <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> livraison inférieure ceux <strong>de</strong> l'économie traditionnelle tout en évitant d'avoir àfinancer <strong>de</strong>s stocksDans la nouvelle organisation qui se <strong>de</strong>ssine, l'ensemble <strong>de</strong>s opérateurs est interconnecté grâce àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, véritablesystème nerveux qui les relie entre eux (on appelle cela un "extran<strong>et</strong>" voir page 157),Demain notre client trouvera chez lui ou chez son marchand, un outil <strong>de</strong> simulation <strong>et</strong> <strong>de</strong> visualisation lui perm<strong>et</strong>tant<strong>de</strong> "créer" sa bibliothèque en fonction <strong>de</strong> ses gouts, <strong>de</strong> ses contraintes <strong>de</strong> place <strong>et</strong> <strong>de</strong> son budg<strong>et</strong> (mensurations, tiroirs,partie vitrée, accessoires,...): lorsque son choix sera fait son "clic" <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> n'envoie pas une simple "information" maisune "instruction" qui traverse sans délai l'ensemble <strong>de</strong>s maillons <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> production-livraison-paiement sansaucune resaisieLorsque que le client lance sa comman<strong>de</strong>, celle-ci "'irrigue", d'un clic, sans aucun délais, chacun <strong>de</strong>s acteurs avec lesinstructions qui le concerne : il lance directement l'ensemble <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> fabrication, <strong>de</strong> facturation <strong>et</strong> <strong>de</strong> paiement:Ce qu'il envoie alors sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, ce n'est pas seulement <strong>de</strong>s informations, mais <strong>de</strong>s instructions exécutoires.Sans aucune resaisie intermédiaire, les mensurations qu'il aura choisies iront directement comman<strong>de</strong>r la machine àcomman<strong>de</strong> numérique qui usinera les panneaux dans l'usine, initiera les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> serrurerie, lancera la productionchez les sous-traitants concernés, organisera la logistique pour la livraison, transm<strong>et</strong>tra les ordres <strong>de</strong> paiement relatifs àchacune <strong>de</strong> ces opérations, entrainera la passation <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s opérations comptables...La valeur ajoutée <strong>de</strong>s différents opérateurs change alors profondément <strong>de</strong> nature. Elle se situera en particulier dans ladéfinition préalable <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s process: ceux-ci <strong>de</strong>vront faire l'obj<strong>et</strong> d'une programmation afin <strong>de</strong> pouvoir êtredéclenchés automatiquement par les choix du client (programmation <strong>de</strong> la machine-outil, ordonnancement <strong>de</strong> la production,processus comptable, organisation <strong>de</strong> la logistique,...)L'action <strong>de</strong>s acteurs se situe dorénavant au niveau <strong>de</strong> la conception, <strong>de</strong> l'amélioration permanente <strong>et</strong> du contrôle<strong>de</strong> ce process (notamment <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s anomalies qui perm<strong>et</strong> d'en améliorer l'efficacité) <strong>et</strong> non plus <strong>de</strong> son exécutionqui est automatiséeOn comprend ainsi comment c<strong>et</strong>te nouvelle organisation, permise par les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, peut écraser lesdélais <strong>et</strong> éviter d'avoir àconstituer les stocks <strong>de</strong> produits aujourd'hui nécessaires pour être en mesure <strong>de</strong> répondre dans <strong>de</strong>sdélais courts au client (<strong>et</strong> cela avec <strong>de</strong>s produits qui correspon<strong>de</strong>nt seulement "àpeu près" àses besoins) voir l'exemple <strong>de</strong>smeubles Grange page 37 ou <strong>de</strong> Buronomic www.buronomic.fr$$$$BANQUEBOUTIQUEAnimation ppt accessible àwww.yolin.n<strong>et</strong>/process.pptMutatis mutandis, avec une organisation industrielle infiniment plus complexe (voir page 172) l'industrie automobilebascule dans c<strong>et</strong>te nouvelle organisation avec pour objectif<strong>de</strong> fournir aux clients exactement la voiture qu'il désire (<strong>et</strong> non le modèle en stocks qu'un "bon" garagiste arrivera àlui"fourguer" éventuellement avec une remise). Renault estime• que cela perm<strong>et</strong>tra d'augmenter la valeur du produit vendu grâce àun beaucoup plus large choix <strong>de</strong> variantes <strong>et</strong>la disponibilité<strong>de</strong> toutes les options souhaitées• <strong>de</strong> raccourcir les délais entre la prise <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> la livraison (2 semaines dès 2001)• <strong>de</strong> diviser par 2 les stocks qui ne se bonifient pas toujours avec le temps <strong>et</strong> nécessitent une considérableimmobilisation stérile <strong>de</strong> capital


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 66"Cela va nécessiter une adaptation <strong>de</strong> l'outil industriel <strong>et</strong> la formation <strong>de</strong> 28000 personnes pour être capable <strong>de</strong> produireune voiture avec un préavis <strong>de</strong> 5 jours ...intern<strong>et</strong> va booster la diversité <strong>de</strong>s modèles … jusqu'àprésent nos voitures neuvesattendaient les clients qui <strong>de</strong>vaient se rabattre sur les modèles disponibles" (André Bodis, Renault aux EchosBien entendu, tout au long <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te chaîne, le produit <strong>et</strong> ses composants seront très précisément localisés avec un suiviqualité continuDerrière c<strong>et</strong>te digression d'apparence très technique se cache une profon<strong>de</strong> révolution :• les délais qui pour la plupart proviennent <strong>de</strong>s temps morts entre les étapes <strong>de</strong> fabrication ("mon acier passe sontemps à attendre", a coutume <strong>de</strong> dire Francis Mer Pdg d'Usinor) sont réduits d'un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, d'où c<strong>et</strong>teexpression <strong>de</strong> "dog years" illustrant l'accélération du temps d'un facteur 7. C<strong>et</strong>te accélération amplifiée par l'impatience<strong>de</strong>s clients qui ont perdu l'habitu<strong>de</strong> d'attendre "l'unité <strong>de</strong> temps n'est plus la même nous <strong>de</strong>vons répondre au client dansles 24h" (Darty)• le capital immobilisé peut ainsi être réduit dans <strong>de</strong>s proportions significatives (les capitaux immobilisés pour lesstocks <strong>et</strong> les en-cours sont souvent du même ordre que pour l'outil <strong>de</strong> production lui-même) : Bill Crist, le patron dufonds <strong>de</strong> pension Calpers, un <strong>de</strong>s principaux investisseurs mondiaux (il dispose <strong>de</strong> 200Milliards d'€) considère que c'estlàle principal potentiel <strong>de</strong> gain en terme d'immobilisation comme <strong>de</strong> réactivité pour les entreprises• ce processus continu ne nécessite plus <strong>de</strong> stocks ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> produire les comman<strong>de</strong>s une àune <strong>et</strong> donc <strong>de</strong>les personnaliser "mark<strong>et</strong>ing one to one" voir voir page 96• ce process qui ne nécessite pas d'interventions en cours <strong>de</strong> fabrication perm<strong>et</strong> une productivité voisine <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>série "mass customisation"• les évolutions que cela peut entrainer en matière d'urbanisme: aujourd'hui les magasins sont immenses, plutoten périphérie àcause <strong>de</strong>s impératifs <strong>de</strong> stocks <strong>et</strong> <strong>de</strong> parking. Demain ils pourraient être plus p<strong>et</strong>its, réduits à<strong>de</strong>s boutiquesd'exposition en centre ville (il sera encore longtemps <strong>de</strong>mandé par le client la possibilité d'évaluer la qualité du meubleen le touchant)• <strong>de</strong> compétences <strong>de</strong>s commerciaux : avec <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs-conseillers <strong>et</strong> non <strong>de</strong>s commerciaux chargés d'écoulerles stocks2.3 L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> au service tant <strong>de</strong> la compétitivité que <strong>de</strong> l'expansion2.3.1.1 Les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> la compétitivité<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, outil <strong>de</strong> transactions, perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire les coûts <strong>de</strong> télécommunications (téléphone, fax, transmissions <strong>de</strong>données) d'informatique (en échappant aux logiciels "propriétaires").Cisco, une <strong>de</strong>s entreprises les plus engagées dans <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (CA sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> 7,9 milliards <strong>de</strong> dollars en 1999) considèrequ'elle économise chaque année 70 millions <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> téléphone.Mais il perm<strong>et</strong> également <strong>de</strong> gagner en flexibilité, coûts <strong>de</strong> gestion, <strong>de</strong> stocks, <strong>de</strong> logistique en coût <strong>de</strong>sapprovisionnements, <strong>de</strong> SAV, <strong>de</strong> financement.Dell www.Gigabuys.com qui vend 50M$ par jour en 2000, arrive ainsi a faire tourner son stock 61 fois par an!, c'est un atoutmajeur dans sa compétition avec Compaq. On peut même considérer que son stock est négatif puisqu'il vend sonordinateur avant même que la plupart <strong>de</strong>s pièces pour le fabriquer ne soient approvisionnées par ses sous-traitantsHeineken www.heineken.com a fait passer son délai <strong>de</strong> livraison aux US <strong>de</strong> 12 à6 semaines grâce àson extran<strong>et</strong> Hops(Heineken Operational Planning System) qui le relie avec ses 400 distributeursInditex-Zara, groupe textile espagnol qui pèse autant que les 3 plus gros Français cumulés doit largement son succès àsonextrême réactivité par rapport àla mo<strong>de</strong> <strong>et</strong> aux besoins du client : <strong>Intern<strong>et</strong></strong> lui apporte le "système nerveux" nécessaire2.3.1.2 Les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> le développementL'ouverture sur le mon<strong>de</strong> qu'offre le World Wi<strong>de</strong> Web <strong>et</strong> ses outils <strong>de</strong> publication <strong>et</strong> <strong>de</strong> navigation perm<strong>et</strong>tent d'accé<strong>de</strong>rà<strong>de</strong>s nouveaux clients, <strong>de</strong> nouveaux marchés, à<strong>de</strong> nouveaux partenaires, à<strong>de</strong> nouveaux collaborateurs, ou à<strong>de</strong> nouveauxfournisseurs.Actiforge www.laguiole-France.com a réussi grâce à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> àaccé<strong>de</strong>r au marché américain qui représente maintenantla majorité <strong>de</strong>s clients <strong>de</strong> l'entreprise2.3.1.3 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> la création d'entreprises :Pour les nouveaux créneaux <strong>de</strong> marché, qu'il offre, le développement <strong>de</strong> nouveaux outils qu'il suscite, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> estégalement un gigantesque réservoir <strong>de</strong> création <strong>de</strong> nouvelles entreprises voir page213Certaines entreprises prisonnières <strong>de</strong> leurs structures ne sauront pas s'adapter <strong>et</strong> disparaîtront, d'autres ne prendrontconscience <strong>de</strong> ce défi que trop tard : il faut que <strong>de</strong> nouvelles entreprises s'apprêtent àprendre la relèveIl peut s'agir soit <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites entreprises <strong>de</strong> service, <strong>de</strong> conseil ou <strong>de</strong> formation ayant vocation àgar<strong>de</strong>r une taille mo<strong>de</strong>ste maisès nombreuses soit d'entreprises qui atteignent rapi<strong>de</strong>ment une envergure mondiale <strong>et</strong> <strong>de</strong>s capitalisations se chiffrant en milliardse dollars (valeurs début 2000)Au plus fort <strong>de</strong> la spéculation sur les valeurs intern<strong>et</strong> (mars 2000), Aol atteignait350 milliards $, Yahoo! 115 milliards $,Cisco 580 milliards $, (soit plus quela valorisation cumulée <strong>de</strong> Ford, General Motors, DaimlerChrysler <strong>et</strong> Fiat), Dell 109milliards $, Amazon.com 34 milliards $, eBay 24 milliards $, E-tra<strong>de</strong> 12 milliards $, sans parler <strong>de</strong> Microsoft qui a atteintun somm<strong>et</strong> <strong>de</strong> 600 milliards <strong>de</strong> dollars:Les 10 premières start-up, toutes américaines, toutes (sauf une en 7 ème position dans les biotechnologies) sont dans ledomaine <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> ont atteint une capitalisation proche <strong>de</strong> 1.000 milliards <strong>de</strong> dollars. Même avec <strong>de</strong>s valeurs 10 fois


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 67plus faibles aujourd'hui cela reste impressionnant (EMC valait encore 66 milliards <strong>de</strong> $ en juin 2001, eBay 19 Milliards,Yahoo! 10Milliards, e-tra<strong>de</strong> 2 <strong>et</strong> Amazon 4,6)Rappelons pour fixer les idées quelques capitalisation <strong>de</strong> grands groupe traditionnels en milliards <strong>de</strong> $: Bayer 31 Unilever30, Saint Gobain 12, walt Disney 72, Michelin 5, Fiat 10, Usinor 3, Accor 8, Peugeot-Citrën 10, Air Liqui<strong>de</strong> 12, Carrefour 56La plupart <strong>de</strong>s gens sérieux prévoyaient <strong>de</strong>puis longtemps un séisme boursier <strong>et</strong> ils ont fini par avoir raison l'anpassé (2000-2001), mais notons toutefois que c<strong>et</strong>te prévision <strong>de</strong> catastrophe imminente était déjàfaite mi-96 <strong>et</strong> que <strong>de</strong>puisc<strong>et</strong>te époque les capitalisations ont été parfois multipliées par plus <strong>de</strong> 100Il faut avoir les nerfs soli<strong>de</strong>s pour ce type d'investissement <strong>et</strong> certains tra<strong>de</strong>rs embauchent <strong>de</strong>s psychanalystes pour leursclients: l'actualité montre que ce n'est pas toujours suffisant (13 morts àAtlanta en juin 1999 àla suite <strong>de</strong> la déprime d'unépargnant déçu)au premier semestre 1999 un financier aussi avisé que George Soros a perdu 700M$ en pariant sur la baisse <strong>de</strong>s cours<strong>de</strong>puis longtemps imminente <strong>de</strong>s valeurs intern<strong>et</strong>…qui ne s'est produite qu'un an plus tardLes Echos citent la prévision d'un magazine spécialisé dans les hautes technologies, le célèbre Red Herring, qui, enseptembre 1996, pariant sur l’« éclatement prochain <strong>de</strong> la bulle spéculative » illustrait son propos par le cas du moteurExcite, indiquant "la société est aujourd'hui valorisée à177 millions <strong>de</strong> dollars mais son futur ne semble pas aussi brillantque son présent" : en 1999 elle s'est vendue 8 milliards <strong>de</strong> dollars … pour finir par être entrainée dans la faillite <strong>de</strong> sonrepreneur excite@home .2.3.1.4 Faire une distinction entre PME <strong>et</strong> PMI n'apparaît pas pertinentIl ne serait donc sans doute pas judicieux <strong>de</strong> s'en tenir pour c<strong>et</strong>te réflexion àune définition trop restrictive <strong>de</strong> la PMI: lechamp pertinent ici semble être la PME, avec une attention toute particulière pour celles qui sont directement ouindirectement confrontées àla concurrence internationale (services àl'industrie, logistique, plate formes commerciales,tourisme, industries culturelles, agroalimentaire,...)De même il convient <strong>de</strong> souligner, comme le rappelle Christophe Lambrecht que les TPE (Très P<strong>et</strong>ites <strong>Entreprise</strong>s)sont particulièrement bien placées pour saisir ces opportunités <strong>et</strong> bénéficient <strong>de</strong> mécanismes décisionnels particulièrementbien adaptés àla réactivité nécessaire dans ce domaine (<strong>et</strong> nous avons pu constater au cours <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mission, comme <strong>de</strong>nombreux exemples l'illustreront plus loin <strong>de</strong> très remarquables réalisations <strong>de</strong> micro-entreprises)Il convient néanmoins <strong>de</strong> distinguer différentes catégories d'entreprises selon leur positionnement dans le champ <strong>de</strong>l'information2.4 Les entreprises directement concernées par le fonctionnement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: nousn'avons sans doute rien àleur apporter mais beaucoup àapprendre d'ellesQuelques exemples : opérateurs <strong>de</strong> Télécom (encore que certains <strong>de</strong>s opérateurs historiques n'ont que <strong>de</strong>puis peu d'années prisconscience <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mutation qui rem<strong>et</strong> radicalement en cause tant la structure technique <strong>de</strong> leur réseau que leur stratégie<strong>et</strong> même leur culture), fournisseurs d'accès intern<strong>et</strong> consultants, formateurs, …spécialisés dans les NTIC producteurs <strong>de</strong> logiciels <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : moteurs <strong>de</strong> recherche, (Spirit, echo, lokace), logiciels <strong>de</strong> sécurisation <strong>de</strong>stransactions, d’intelligence économique,… juristes spécialisés (cabin<strong>et</strong>s Bensoussan, Itéanu,…) fabricants <strong>de</strong> matériels contribuant à <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : carte à puce (Gemplus à Géménos, près <strong>de</strong> Marseille -www.gemplus.fr ), mo<strong>de</strong>m (Olitec àNancy www.olitec.com ), boîtier pour téléphonie IP (Aplio à Sarcelle: www.aplio.com),..Certains d'entre-eux (fabricants <strong>de</strong> cartes, <strong>de</strong> terminaux, … ou <strong>de</strong> tapis <strong>de</strong> souris comme NOVA Mouse Pad à Novalaiseen Savoie (www.novasmic.com ) sont confrontées à<strong>de</strong>s problèmes sensiblement i<strong>de</strong>ntiques aux PME travaillant dans <strong>de</strong>ssecteurs traditionnels: Il serait sans doute instructif <strong>de</strong> voir comment elles exploitent l'atout que représente pour ellesl'immersion dans le contexte <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (en particulier pour le fonctionnement en réseau, "l'écoute" du client <strong>et</strong> l'organisation<strong>de</strong> communautés virtuelles).Elles ont une vocation naturelle d'avant-gar<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> défricheurs.2.5 Les industries dont le métier consiste àproduire ou àtraiter <strong>de</strong> l'information : <strong>de</strong>sclients naturels...mais qui vont <strong>de</strong>voir repenser leur métierQuelques exemples : les producteurs <strong>de</strong> logiciels : logiciels professionnels, jeux,.... les producteurs <strong>de</strong> banques <strong>de</strong> données : scientifiques, cours <strong>de</strong> bourse,.... les producteurs d'information : journaux, TV, réseaux <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> la pollution, … les producteurs audiovisuels : musique, vidéo,.... les producteurs <strong>de</strong> services financiers : banque, assurance, courtiers, experts comptables, agents <strong>de</strong> change, les producteurs <strong>de</strong> services <strong>de</strong> loisir : hôtel, tour operator,.... ceux dont le métier consiste àagir àdistance : télésurveillance, téléopérateur, télémaintenance, … les producteurs <strong>de</strong> services dématérialisables : traduction, graphistes, … <strong>et</strong> <strong>de</strong> multiples professions basées sur un échange d'information <strong>et</strong> <strong>de</strong> conseils : avocats, conseils juridiques, conseilsfinanciers, mais aussi voyants, jeux <strong>de</strong> hasard,...<strong>Intern<strong>et</strong></strong> leur perm<strong>et</strong> àla fois :


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 68• la veille technologique <strong>et</strong> commerciale• la prospection <strong>de</strong>s clients• la gestion <strong>de</strong> production: gestion <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s entre producteurs éventuellement dispersés aux 4 coins du globe(télécoopération) :"le développement d'un nouveau produit nécessite la coopération <strong>de</strong> nos filiales localisées dans 9 pays pour prendre encompte cultures <strong>et</strong> sensibilités locales" Thierry Huynh d'UBISoft• la production proprement dite• la vente• la livraison• la facturation <strong>et</strong> l'encaissement• le service après venteLes entreprises <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te catégorie <strong>de</strong>vraient donc être rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s clients d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (si ce n'est pas déjàle cas) mêmesans mesures incitatives spécifiques2.5.1.1 Les producteurs <strong>de</strong> logicielsIls ont bien naturellement été parmi les premiers àdévelopper ce que l'on appelle l'ESD (Electronic Software Distribution)encore handicapé aujourd'hui par la faiblesse <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> passante qui oblige àpratiquer la distribution mixte (comman<strong>de</strong>on-line <strong>et</strong> envoi postaux)Pour les logiciels <strong>de</strong>s grands éditeurs, Beyond www.software.n<strong>et</strong> <strong>et</strong> BuyDirect www.beyond.com ont été les précurseursdès 1994 aux US. En France Softgallery www.softgallery.fr a ouvert la marche en 1997Pour les "shareware" produits par <strong>de</strong>s particuliers ou <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites structures qui ne pourraient pas utiliser les circuits <strong>de</strong> vent<strong>et</strong>raditionnels, une floraison <strong>de</strong> sites les proposent: Tucows www.tucows.com le plus gros répertoire <strong>de</strong> shareware a lancéeBarn www.ebarn.com , mais voir aussi Shareware.com www.shareware.com, Download.com www.download.com, ShareItwww.shareit.com, Kagi www.kagi.com , RegSoft www.regsoft.com. Yaskifo www.yaskifo.com fait <strong>de</strong> même sur le marchéfrançaisUne idée intéressante pour pallier la déficience <strong>de</strong> nos réseaux: est la distribution gratuite dans les magazinesinformatique <strong>de</strong> logiciels "verrouillés" <strong>et</strong> la vente via intern<strong>et</strong> <strong>de</strong>s clés perm<strong>et</strong>tant leur: c'est l'ELD Electronic LicenceDistribution (que pratique par exemple BitSource www.bitsource.com)2.5.1.2 Les éditeurs <strong>de</strong> journaux <strong>et</strong> magazines (papier, radio ou TV)A partir <strong>de</strong> 2000 nous n'avons trouvé aucun organe <strong>de</strong> presse (journal, radio, télévision) qui n'ait une activité <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (outout du moins un proj<strong>et</strong> annoncé) <strong>et</strong> souvent les développements dans ce domaine sont présentés comme le cœur <strong>de</strong> lastratégie (Reuter, Pearson, Reed Elsevier, Thomson Corp,…) ….<strong>et</strong> une floraison <strong>de</strong> nouveaux titres liés àla N<strong>et</strong>-économiesont apparusEn 2001 consulter un journal sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> commence à<strong>de</strong>venir un réflexe courrant : le Site du Mon<strong>de</strong> par exemple a reçu3,2 millions <strong>de</strong> visites en juill<strong>et</strong> 2001, soit le double <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte (étu<strong>de</strong> Cybermétrie www.mediam<strong>et</strong>rie.fr) <strong>et</strong> lesEchos 3,1 millions www.journaldun<strong>et</strong>.com/tops/top_cyberm<strong>et</strong>rie.shtmlReed Elsevier qui ne réalisait que 18M$ <strong>de</strong> CA sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a annoncé en 2000 sa décision d'y investir 1,2Millards <strong>de</strong> dollars<strong>et</strong> le groupe Pearson 400M$. Thomson Corp a mis en vente ses 54 titres <strong>de</strong> presse pour se recentrer sur le N<strong>et</strong><strong>Intern<strong>et</strong></strong> est en même temps un concurrent (en tant que média) <strong>et</strong> une opportunité <strong>de</strong> développement pour une industrie<strong>de</strong> production <strong>de</strong> rédactionnel. Concernant le premier point l'enquête réalisée en 2000 par l'Association Mondiale <strong>de</strong>sJournaux montre que la Télé a plus souffert que la presse écrite : les premiers au classement mondial du taux <strong>de</strong>pénétration <strong>de</strong> la presse écrite (Norvège, Finlan<strong>de</strong>, Suè<strong>de</strong>) sont les mêmes que pour <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (la France occupe le 28 èmerang).Dans un quotidien comme Les Echos l'expérience a même montré que la principale source d'abonnement au journalpapier était … le site lesechos.fr!Ces <strong>de</strong>rnières années l'une comme l'autre ont fortement profité <strong>de</strong> l'explosion <strong>de</strong>s investissements publicitaires <strong>de</strong>sentreprises "<strong>Intern<strong>et</strong></strong>": le ralentissement <strong>de</strong> ce secteur provoque <strong>de</strong> significatives difficulté pour les organes <strong>de</strong> presse quiavaient bati leur stratégie trop fortement sur ce type <strong>de</strong> revenusLe risque est cependant <strong>de</strong> croire qu'il serait possible d'utiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sans repenser profondément le métier afin d'êtreen mesure <strong>de</strong> répondre aux attentes <strong>de</strong>s clients actuels (ou futurs) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s annonceurs potentiels ainsi que <strong>de</strong> trouver lemodèle économique pertinent."Aujourd'hui la rubrique la plus visitée <strong>de</strong> TF1 est…la caméra qui <strong>de</strong>puis le toit perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> voir la circulation sur le boulevardpériphérique!" déclarait en 1999 Louis Rougier <strong>de</strong> Médiangle www.mediangles.fr )Ils <strong>de</strong>vront créer, à partir <strong>de</strong> leurs compétences (fonds documentaires, capacité <strong>de</strong> synthèse, branchement surl'événement,...) <strong>de</strong>s produits totalement nouveaux.Cela a conduit certains, comme le Mon<strong>de</strong> àfilialiser l'activité (Le Mon<strong>de</strong> Interactif dirigé par Alain Giraudo <strong>et</strong> animé parMichel Colonna d'Istria) pour les protéger <strong>de</strong>s pesanteurs culturelles <strong>de</strong> la maison mère <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre d'accueillir <strong>de</strong>spartenaires au capital.Les DNA, comme la plupart <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> la PQR (Presse Quotidienne Régionale), avaient déjà franchi le pas <strong>de</strong>puislongtemps pour le minitel (SdV Plurimédia, ce qui explique peut-être qu'ils furent les premiers <strong>de</strong> la PQR àse lancer en1995)Il serait par exemple tout àfait absur<strong>de</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre simplement le journal papier, tel quel, sur le Web (ce qui seraitdu "shovelware") en facturant le prix d'un exemplaire sous prétexte que l'on perd peut-être un lecteur


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 69Les journaux américains l'ont bien compris en se regroupant pour créer <strong>de</strong>s concepts totalement nouveaux voir le site<strong>de</strong> la "newspaper association of America" www.naa.org• journal spécialement créé pour chaque client en fonction <strong>de</strong> ses centres d'intérêt àpartir <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> milliersd'articles produits chaque jour par une centaine <strong>de</strong> quotidiensle Mon<strong>de</strong> www.lemon<strong>de</strong>.fr , 4 millions <strong>de</strong> pages vue par mois <strong>et</strong> Ouest-France www.France-ouest.com envisagent <strong>de</strong> suivrec<strong>et</strong>te voie avec le proj<strong>et</strong> ETEL mené par Christian Philibert)C<strong>et</strong>te approche perm<strong>et</strong> en outre <strong>de</strong> constituer <strong>de</strong>s fichiers <strong>de</strong> clients facilement valorisables car l'éditeur connaîtleurs préoccupations (<strong>et</strong> nous verrons plus loin l'importance <strong>de</strong> tels fichiers dans l'économie du N<strong>et</strong> ainsi que lesproblèmes déonthologiques que pose leur commercialisation)N<strong>et</strong>2One www.n<strong>et</strong>2one.fr créé par Jérémie Berrebi fournit gratuitement <strong>de</strong>s revues <strong>de</strong> presse personnalisées en fonction<strong>de</strong> mots clés. Riche <strong>de</strong> 70 000 utilisateurs, elle vend <strong>de</strong>s profils aux annonceurs qui peuvent ainsi mieux "cibler" lesinternautes• publicité très ciblée prenant en compte le profil <strong>de</strong> consommation du client ainsi que sa localisationgéographique,USA Today www.usatoday.com ,après un premier essai non concluant <strong>de</strong> vente sur abonnement a adopté la gratuité. Il estmaintenant N°1 <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> presse sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> avec 135 personnes, en majorité journalistes (seniors issus <strong>de</strong> l'éditionpapier <strong>et</strong> jeunes recrues), 1 million <strong>de</strong> visiteur par jour <strong>et</strong> 7 millions <strong>de</strong> pages consultées <strong>et</strong> il gagne sa vie. 33% <strong>de</strong> sesrevenus proviennent <strong>de</strong>s commissions sur les ventes (10 à50%) opérées par les marchands vers qui les lecteurs ont étéorientés par la pub du journal• p<strong>et</strong>ites annonces : dans ce domaine qui représente jusqu'à40 % <strong>de</strong>s revenus, la richesse <strong>et</strong> donc le volume <strong>de</strong>s"classified" est essentiel pour le client :560 journaux américains se sont regroupés pour créer un site www.adquest.com pour essayer <strong>de</strong> reprendre la main faceà<strong>de</strong>s nouveaux venus comme www.themonsterbooard.com qui en ont fait une spécialité <strong>et</strong> non une annexe "vache àlait"leur perm<strong>et</strong>tant d'être beaucoup plus compétitifs pour le client<strong>de</strong> même 8 grands groupes <strong>de</strong> presse (140 journaux) ont fondé www.classifiedventures.com qui a créé www.cars.com,www.apartments.com <strong>et</strong> www.newhomen<strong>et</strong>work.comen Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne 7 groupe <strong>de</strong> presse (560 titres, <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s PA) ont fondé www.adhunter.co.uk (400.000 véhicules,60.000 emplois par semaine) : 1 million <strong>de</strong> pages vue par mois 6 mois après son lancement en 1997Notons l'initiative <strong>de</strong> Spir communication spécialisé dans la presse gratuite (132 titres), <strong>et</strong> qui n'a pas <strong>de</strong> ce fait àcraindreune cannibalisation <strong>de</strong> son édition papier <strong>et</strong> qui avec www.p<strong>et</strong>ites-annonces.fr regroupe 200.000 p<strong>et</strong>ites annonces "laSentinelle" vous offre la possibilité d'être alerté par mail lorsqu'une annonce concerne un centre d'intérêt que vous lui avezsignalé.Même démarche pour Comareg (le lea<strong>de</strong>r avec 165 publications, 15 millions d'exemplaires par semaine, distribués à80%<strong>de</strong>s foyers français 11 millions <strong>de</strong> PA) www.bonjour.fr, filiale d'Havas:L'option <strong>de</strong> départ <strong>de</strong> ne pas apporter <strong>de</strong> valeur ajoutée spécifique <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire payer les consultations limitait les visites(60.000 utilisateurs par mois). La décision prise mi-98 <strong>de</strong> passer àla gratuité tout en enrichissant le site (multiplication par10 du coût du site) par un riche contenu éditorial (conseil techniques, actualité du secteur, informations locales, agendas,…)<strong>et</strong> <strong>de</strong>s services nouveaux (offres financières, bonnes affaires, voyages, pages jaunes,…) a conduit a une explosion <strong>de</strong> lafréquentation (+30% par mois dixit Marc Duteil directeur mark<strong>et</strong>ing)…sans pour autant entamer l'offre payante du minitel(+15% sur 1 an)Toutéla <strong>de</strong> Pierre Salic<strong>et</strong>i essaie <strong>de</strong> développer en France le modèle <strong>de</strong> Classified (rach<strong>et</strong>é par Excite), profitant dit-il <strong>de</strong>l'absence <strong>de</strong> PA sur le web français pour produire une base <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites annonces (insertions gratuites mais vérifiées)distribuées par l'intermédiaire <strong>de</strong> partenaires (portails, médias,…)En 1999, la CGIP est <strong>de</strong>venue l'actionnaire <strong>de</strong> référence du groupe Canadien Hebdo Mag (180 publications dans 14 paysdont La Centrale <strong>de</strong>s Particuliers www.lacentrale.fr) qui a pris le nom <strong>de</strong> "tra<strong>de</strong>r.com" pour s'introduire en bourse début2000. Avec 17 sites <strong>Intern<strong>et</strong></strong> il a vendu plus <strong>de</strong> 30 millions d'annonces• accès à <strong>de</strong>s fonds d'archives,...les Echos,…Pressed www.pressed.com donne accès (payant) à8,5 millions d'articles <strong>de</strong> l'AFP <strong>et</strong> <strong>de</strong>s journaux <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> la pressefrançaise publiés <strong>de</strong>puis 1983• accès au fonds documentaires, ayant permis la rédaction <strong>de</strong> l'article, en général trop volumineux pour être publiédans l'édition papier.Libé www.liberation.com (4 millions <strong>de</strong> pages vue par mois dont 45% <strong>de</strong>puis l'étranger, précurseur <strong>de</strong> la presse nationaleavec un site ouvert dès mai 1995) fournit ainsi dans l'édition électronique un véritable prolongement du journal papierLes Echos (Philippe Jann<strong>et</strong>) www.lesechos.com La Tribune (Frédéric Filloux) www.latribune.fr ou Investir (Elisab<strong>et</strong>hChamontin) www.investir.fr ont su créer <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données économiques qui <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> référence.Aux Echos l'Intran<strong>et</strong> a été installé en même temps que le web : il sert àrécupérer l'information (Bloomberg, AFP, Reuter,..),mais aussi àla production <strong>de</strong>s articles par les journalistes, àla validation par la rédaction <strong>et</strong> àla mise en page.Trois journalistes àtemps plein, sur une équipe limitée à 12 personnes grâce àune automatisation poussée, assurent le"r<strong>et</strong>raitement" pour le web en ajoutant <strong>de</strong>s liens vers <strong>de</strong>s dossiers, <strong>de</strong>s biographies ou d'autres sites: la consigne est"d'ajouter <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>urUne gran<strong>de</strong> partie du site est gratuite mais l'accès àl'ensemble <strong>de</strong>s informations est payante, soit àla consultation soit parabonnement (1000 à2000F/an)Un service <strong>de</strong> presse pour Intran<strong>et</strong> se m<strong>et</strong> en place c<strong>et</strong>te année en association avec les principaux journaux économiquesmondiaux (Wall Stre<strong>et</strong>, Frankfurter, Financial Times, El paï s, Il Sole,..) <strong>et</strong> elle perm<strong>et</strong> une diffusion personnalisée en fonctiondu profil d'intérêt <strong>de</strong> chacun avec une fonction d'alertePourquoi pas àterme une fonction <strong>de</strong> courtage électronique?


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 70Au niveau <strong>de</strong> la maison mère (le Groupe Pearson), ce n'est pas moins d'une centaine <strong>de</strong> journalistes qui travaillent sur le"portail économique global ft.comLa souplesse du web lui perm<strong>et</strong> d'approvisionner l'information en continu (news, cours <strong>de</strong> bourse,…), - sans allertoutefois, comme Europe 1 www.EuropInfos.com jusqu'à"offrir <strong>de</strong> l'information àflux tendu disponible même sur le GSM-SFRavec service d'alerte personnalisé" (Edmond Zucchelli) - , <strong>et</strong> en même temps <strong>de</strong> pouvoir immédiatement accé<strong>de</strong>r auxarchives <strong>de</strong> l'entreprise ou du dossier concerné perm<strong>et</strong>tant ainsi une mise en perspectiveSelon l'étu<strong>de</strong> menée par l'école <strong>de</strong> journalisme <strong>de</strong> l'Université Columbia 60 % <strong>de</strong>s journaux US possédaient un site webéditorial au début 99.Pour <strong>de</strong>s journaux locaux ce peut être l'occasion <strong>de</strong> toucher le public <strong>de</strong> la "diaspora" (pour la presse quotidiennerégionale française voir www.pqr.org )Le télégramme <strong>de</strong> Brest a ainsi, sur sa version WEB, 33 % <strong>de</strong> clients "expatriés" www.Br<strong>et</strong>agne-online.tm.frDe même pour les Dernières Nouvelles d'Alsace (Michel Landar<strong>et</strong>) www.dna.fr.: 24% du trafic provient <strong>de</strong>s USA, aucunabonnement n'a été perdu mais àl'inverse 12% <strong>de</strong>s lecteurs-internautes, <strong>de</strong>s jeunes pour l'essentiel, trouvent la versionpapier inintéressante. L'horoscope vient largement avant l'international, mais 60% <strong>de</strong>s visiteurs lisent l'édito contre 5% pourla version papier…. Grâce àla pub, la seule ressource, le p<strong>et</strong>it équilibre, 0,6MF,est atteintLes sites <strong>de</strong> la télévision nationale France2 www.france2.fr est "consulté à85% <strong>de</strong>puis l'étranger (Philippe Dumez) <strong>et</strong> latélévision régionale : "France3 www.france3.fr perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> voir les actualités en image <strong>de</strong> sa région sans y rési<strong>de</strong>r (SergeBlin)A l'inverse le Parisien www.leparisien.fr qui couvre une large métropole essaie d'approfondir les déclinaisons plus locales<strong>Intern<strong>et</strong></strong> a permis la naissance d'innombrables newsl<strong>et</strong>ter, souvent gratuites dans tous les domaines susceptiblesd'interesser les internautes (sport, finances, informations générales, cinéma,…<strong>et</strong> bien entendu <strong>Intern<strong>et</strong></strong>). Ces l<strong>et</strong>tres sontsouvent couplées à<strong>de</strong>s sites qui offrent <strong>de</strong>s développements sur les thèmes évoqués ainsi qu'un archivage <strong>de</strong>s nouvellesdéjàpubliées. Financées jusqu'alors par la publicité, elles <strong>de</strong>vront cependant pour la plupart s'orienter vers d'autres modèles<strong>de</strong>vant l'affaiblissement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te maneFTPresse http://www.ftpress.com/ spin off du CNRS, créée par François Vadrot, a maintenant lancé 8 publications(<strong>Intern<strong>et</strong></strong>,santé, collectivités locales, ressources humaines, photo,…), elle a levé 10 MF fin 2000Des "l<strong>et</strong>tres confi<strong>de</strong>ntielles" financées par abonnements <strong>et</strong> sans publicité commencent àse lancer sur le webIndigo Publication www.indigo-n<strong>et</strong>.com <strong>de</strong> Maurice Botbol avec une information personnalisé payée àl'article sélectionné.Les logiciels très spécifiques à ces fonctionnalités a donné naissance à une start-up créée avec 3 jeunes centraliensAldabra.comCertains journaux spécialisés ont fait du web leur édition principaleC'est le cas <strong>de</strong> l'éditeur <strong>de</strong> magazines informatique Le Journal du N<strong>et</strong> http://www.journaldun<strong>et</strong>.com, 01N<strong>et</strong>http://www.01n<strong>et</strong>.com <strong>et</strong> ZDN<strong>et</strong> www.zdn<strong>et</strong>.com (120salariés créé par Ziff-Davis filiale du japonais SoftBank <strong>et</strong> lea<strong>de</strong>rmondial <strong>de</strong> l'information sur les NTIC <strong>et</strong> rach<strong>et</strong>é en 2000 par CN<strong>et</strong>) avec près <strong>de</strong> 200 millions <strong>de</strong> pages vue par mois début1999 <strong>et</strong> pour autant "le web renforce l'édition papier" dixit Julien Jacob. Ils proposent également¤ <strong>de</strong> la formation ZD University¤ <strong>et</strong> <strong>de</strong>s jeux GameSpot www.gamespot.com lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> son secteur, 40 journalistes.Notons chez nous l'Odyssée Interactive www.jeuxvi<strong>de</strong>o.com lea<strong>de</strong>r francophone le l'information sur les jeux vidéo, crééen 1995 par <strong>de</strong>s étudiants <strong>et</strong> installé àAurillac dans le Cantal : 3,5 million <strong>de</strong> pages consultée par mois début 1999 (le siteest hébergé aux USA pour <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> coût <strong>et</strong> <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> passante 45 Megaoct<strong>et</strong>/s), il <strong>de</strong>vrait s'adjoindre une boutiqueen 1999Ses challengers: Overgame www.overgame.com <strong>et</strong> Gamelog www.gamelog.comEnfin <strong>de</strong>s Webzines (magazines édités uniquement sur le Web) se sont spécialisés dans l'évènementielWorld Media Live, syndication mondiale <strong>de</strong> 23 journaux créé dans le contexte <strong>de</strong> la guerre en Yougoslavie, dont la branchefrançaise www.worldmedia.fr est extrêmement active <strong>et</strong> couvre tous les grands évènements avec <strong>de</strong>s sites spécifiques (tour<strong>de</strong> France, festival <strong>de</strong> Cannes, défilé d'Yves Saint Laurent,…) pour un public essentiellement américainN'oublions pas non plus les radios maintenant que les débits <strong>et</strong> les techniques <strong>de</strong> compression perm<strong>et</strong>tent la diffusion<strong>de</strong> sons <strong>de</strong> qualité (Aujourd'hui 2.300 stations <strong>de</strong> radio ém<strong>et</strong>tent sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>)….<strong>et</strong> sans doute bientôt la télévision à la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, dès que la ban<strong>de</strong> passante le perm<strong>et</strong>tra: làencore gageons qu'il faudra "réinventer ce média" pourle rendre plus interactif, le simple "pay per view" n'étant sans doute pas la formule gagnanteSpinner.com www.spinner.com diffuse 120 chaînes différentes…Imagine Radio www.imagineradio.com offre àses auditeurs la possibilité <strong>de</strong> choisir les titres qu'ils veulent écouter <strong>et</strong> rendainsi caduque le rôle du directeur <strong>de</strong>s programmesReste encore àrégler les problèmes juridiques <strong>de</strong>s droits d'auteur <strong>de</strong>s journalistes, problème qui paralyse aujourd'huibien <strong>de</strong>s initiatives, ainsi que celui <strong>de</strong>s coûts d'hébergement ou <strong>de</strong> lignes spécialiséesIls sont dans un rapport <strong>de</strong> 1 à10 avec les Etats Unis d'après le rapport 1999 <strong>de</strong> l'Aftel, <strong>et</strong> même jusqu'à20 fois supérieursd'après Serge Blin <strong>de</strong> France3 qui diffuse <strong>de</strong>s images nécessitant <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s passantes conséquentes) qui inhibe bonnombre <strong>de</strong> développementsUne étu<strong>de</strong> très fouillée <strong>de</strong> ce secteur, encore largement d'actualité, a été réalisée par Pierre Lemoine dans l'édition 1999du rapport <strong>de</strong> l'Aftel www.aftel.frLe problème majeur auquel sont confrontés les journaux est bien entendu celui du modèle économique:• gratuité du contenu rédactionnel <strong>et</strong> financement par la publicité? Par les p<strong>et</strong>ites annonces? par le commerce enligne?• Vente par abonnement? A travers un service Kiosque? Voir page 90• Vente à<strong>de</strong>s sites marchands qui ont besoin d'apporter un contenu rédactionnel àleurs sites voir page 119


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 71• Vente àtravers la "syndication <strong>de</strong> contenu" voir page 122• Vente <strong>de</strong> newsl<strong>et</strong>ter personnalisées à<strong>de</strong>s entreprises pour leurs intran<strong>et</strong>s?Dans la suite <strong>de</strong> ce rapport nous serons amenés à revenir sur tous ces points mais d'ores <strong>et</strong> déjà d'après le GFII(Groupement Français <strong>de</strong> l'Industrie <strong>de</strong> l'Information), le marché <strong>de</strong> l'information électronique atteignait 22 Milliards <strong>de</strong>Francs dès 1999 <strong>et</strong> la diffusion via <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vrait dépasser l'ensemble <strong>de</strong>s autres canaux d'ici 2002Reuter annonçait réaliser en 2000 un CA plus important sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> qu'avec la presse traditionnelle2.5.1.3 La formation: un marché qui explose, le "e-learning"Avec l'émergence <strong>de</strong> "l'économie du savoir" (knowledge-based Economy), la matière grise est aujourd'hui la principalerichesse d'un pays. (22 milliards d'euros en 2000, en progression <strong>de</strong> 2% sur 1999)C'est aussi l'atout compétitif majeur <strong>de</strong>s entreprises qui ont consacré 61 Milliards <strong>de</strong> $ en 1998 rien qu'aux USA àlaformation continue <strong>de</strong> leurs employés (émergence du "knowledge management" <strong>de</strong>puis1998, création <strong>de</strong> nombreuse"corporate universities") l'investissement <strong>de</strong>s entreprises Françaises (9 G€)s'est accru <strong>de</strong> 5% en 2000Enfin pour <strong>de</strong>s parents la formation inculquée àleurs enfants constitue aujourd'hui la meilleure dot "you earn what youlearn" en 2000 l'investissement <strong>de</strong>s ménages dans la formation s'est accru <strong>de</strong> 14%La formation <strong>de</strong>vient un enjeu essentiel: chaque jour les technologies progressent, les métiers évoluent, l'organisationchange, les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> management se transforment: les besoins augmentent tant pour la formation initiale que pour laformation continueMais… les budg<strong>et</strong>s disponibles <strong>et</strong> surtout le temps qu'il est possible <strong>de</strong> dégager ne sont pas extensibles àl'infini. c'estla raison pour laquelle les outils construits sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> émergent àtrès gran<strong>de</strong> vitesse (notamment en Amérique du Nord).Ils offrent en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreux atouts: Possibilité d'amortir les "investissements pédagogiques", les cours, sur un très grand nombre d'étudiants,ce qui perm<strong>et</strong> d'atteindre une haute qualité (appel aux meilleurs professeurs entouré d'une équipe <strong>de</strong> spécialistes,organisation modulaire <strong>de</strong>s enseignements perm<strong>et</strong>tant une mise àjour rapi<strong>de</strong>, système d'évaluation <strong>de</strong>s élèves pour lesorienter vers la démarche les mieux adaptées àleur forme d'intelligence (inductive ou déductive par exemple), exercicesperm<strong>et</strong>tant d'assurer l'assimilation <strong>de</strong>s savoirs, travaux pratiques pour l'acquisition <strong>de</strong>s savoir-faire (par <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong>simulation ou <strong>de</strong> télémanipulation), contrôle du niveau acquis pour la délivrance éventuelle du diplôme, outil d'analyseperm<strong>et</strong>tant en analysant le cheminement <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> voir les partie du cours qui ne sont pas suffisamment claires"Philippe Queau <strong>de</strong> l'Unesco rapporte que le groupe Apollo qui possè<strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Phoenix, un campus àLondres <strong>et</strong>un autre àMexico a comme proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> créer une université virtuelle <strong>de</strong> 100.000 étudiants <strong>de</strong> tous niveaux répartis dans lemon<strong>de</strong> entierLes universités les plus cotées s'assurent les services <strong>de</strong>s professeurs les plus renommés (prix Nobels parexemple) <strong>et</strong> <strong>de</strong>viennent difficiles àconcurrencer sur le marché mondialAujourd'hui il est possible pour 33.000$ <strong>de</strong> suivre un MBA à Harvard (25.000$ en rési<strong>de</strong>ntiel, hors frais <strong>de</strong> déplacement<strong>et</strong> <strong>de</strong> séjour)Stanford Online fournit via <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s cours à2.500 étudiants dans le mon<strong>de</strong> (Moscou, Berlin, Tokyo,…). Jean-Clau<strong>de</strong>Latombe Chairman du département informatique déclare aux Echos "l'enseignement àdistance risque d'affecter àtermeénormément les universités les moins cotées" Possibilité d'utiliser les mêmes "plates-formes pédagogiques" pour tous les enseignements: ces platesformesperm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en œuvre les cours proprement dits, elles offrent la possibilité au tuteur <strong>de</strong> suivre les élèves<strong>et</strong> d'animer <strong>et</strong> d'évaluer la classe, grâce à<strong>de</strong>s agents intelligents elles perm<strong>et</strong>tent d'analyser la progression <strong>de</strong>s élèves<strong>et</strong> ai<strong>de</strong>r le tuteur dans sa tache elles perm<strong>et</strong>tent les échanges directs entre les étudiants (on estime que 30% <strong>de</strong>s acquisse font par l'intermédiaire <strong>de</strong>s camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> classe), elles offrent aux étudiants l'accès aux ressources documentaires<strong>et</strong> toutes les informations utiles pour gérer leur scolarité, elles perm<strong>et</strong>tent également l'administration <strong>de</strong> l'enseignement(inscription, organisation, facturation, suivi,…). Sur le plan technique elles utilisent visioconférence, chat, mail, tableaublanc partagé, outils <strong>de</strong> travail collaboratif, accès à<strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> donnéeIl existe aujourd'hui plusieurs centaines <strong>de</strong> plates-formes plus ou moins sophistiquées. Une <strong>de</strong>s plus appréciée est Webct,développée par l'Université <strong>de</strong> Colombie-Britannique au Canada <strong>et</strong> rach<strong>et</strong>ée par la société américaine Universal LearningTechnology (ULT). Elle est utilisée par plus <strong>de</strong> 1000 collèges <strong>et</strong> universités (dont Nancy, Grenoble <strong>et</strong> Toulouse dans plus<strong>de</strong> 50 paysHavas qui a <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s ambitions dans ce domaine sort la plate-forme Education.com (140MF d'investissement) pourdiffuser sa production éditoriale, <strong>de</strong> son côté une start-up, Montparnasse Multimédia a mis 30 MF dans la sienne(Rollingminds.com) <strong>et</strong> travaille en partenariat avec <strong>de</strong>s producteurs <strong>de</strong> contenuUne start-up, onlineformapro, www.onlineformapro.com installée àVesoul se propose d'être le portail <strong>de</strong> la formationprofessionnelle en ligneNous sommes malheureusement aujourd'hui pénalisés par la limitation <strong>de</strong>s débits <strong>et</strong> leur coût qui amène àbri<strong>de</strong>rconsidérablement les capacités <strong>de</strong> telles plates-formes (voir le proj<strong>et</strong> FING page 19) Possibilité d'organiser grâce au "tutoring" une formation personnalisée adaptée au proj<strong>et</strong> professionnel:sélection <strong>de</strong>s élèves, évaluation <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong>s motivations <strong>et</strong> du potentiel, négociation du proj<strong>et</strong>professionnel, architecture <strong>de</strong> cursus adapté, tutoring <strong>de</strong> l'étudiant pour l'ai<strong>de</strong>r en cas <strong>de</strong> besoin, "gérer" son niveau <strong>de</strong>motivation, veiller au maintien du rythme <strong>et</strong> du planning d'apprentissage, faciliter les échanges entre étudiants, faciliterl'émergence <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rs (qui sinon rentrent en conflit avec le tuteur), contrôler <strong>et</strong> vali<strong>de</strong>r les acquis en vu <strong>de</strong> la délivrancedu "label" correspondant au cursus suivi (certificat, diplôme,…) Possibilité pour les étudiants <strong>de</strong> mener <strong>de</strong> front activité professionnelle <strong>et</strong> étu<strong>de</strong>s (si possible dans le cadred'un enrichissement mutuel, l'activité professionnelle apportant expérience pratique <strong>et</strong> motivation, comme dans toutevéritable formation en alternance)Tout ceci conduit tout àla fois• àune économie d'argent "Un cours sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> nous revient à23F <strong>de</strong> l'heure contre 80 à175F pour une formationclassique" (Abel Cardoso responsable <strong>de</strong>s formations informatiques chez Renault), Dow Chemicals évalue à100M$les économies réalisées <strong>et</strong> IBM à200M$/an


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 72• une économie <strong>de</strong> temps (déplacements, formation mieux ciblée sur le niveau effectif <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> chacunévitant les répétitions démotivantes):• àune efficacité plus gran<strong>de</strong> (tests effectués par l'armée <strong>de</strong> terre américaine montrant que les apprenants en ligneobtenaient <strong>de</strong> meilleurs scores pour un temps <strong>de</strong> formation réduit) la Société générale qui prévoit <strong>de</strong> former ainsi20.000 salariés, estime que pour la bureautique le temps d'apprentissage était réduit d'un facteur 2 à4Le e-learning conduit àl'éclatement <strong>de</strong>s structures d'enseignement en 3 métiers profondément distincts L'élaboration <strong>de</strong>s enseignements: c'est un investissement lourd (10.000$ l'heure d'enseignement) qui nécessite<strong>de</strong> mobiliser <strong>de</strong>s équipes pluridisciplinaires (spécialistes du suj<strong>et</strong>, chercheurs, pédagogues, psychologues,scénaristes, ergonomes, <strong>de</strong>signers,…) qui ne peut guère être conçu pour un seul établissement. Il s'agit clairementd'une activité "industrielle" <strong>de</strong>stinée au commerce inter établissement (B to B) La délivrance <strong>de</strong>s enseignements: qui nécessite <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> "tuteurs" alliant compétences scientifiques <strong>et</strong>qualités humaines (capacité d'écoute, <strong>de</strong> jugement, <strong>de</strong> charisme, d'animation, d'organisation). Il s'agit d'une activité<strong>de</strong> service <strong>de</strong>stinée au "client" final (B to C) L'elaboration <strong>de</strong> plateformes logicielles perm<strong>et</strong>tant d'utiliser les cours, <strong>de</strong> gérer le tutoring <strong>et</strong> d'assurer lesfonctions administratives : il s'agit d'une activité <strong>de</strong> start-up d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong><strong>Intern<strong>et</strong></strong> apporte le même bouleversement que le cinéma d'un coté <strong>et</strong> la télévision d'un autre en a apporté auxthéâtres <strong>de</strong> provinceLes représentations "live" données chaque soir par les théatres <strong>de</strong> boulevards ont été largement remplacées par <strong>de</strong>prospères chaines <strong>de</strong> télévision qui assurent une programmation (en fonction du public visé) <strong>de</strong> films (en provenancepour l'essentiel d'Hollywood, faisant appel à<strong>de</strong>s ved<strong>et</strong>tes mondialement connues, mobilisant souvent d'énormes budg<strong>et</strong>srentabilisés en quelques mois) àcôté <strong>de</strong> "news", d'interview, <strong>de</strong> jeux élaborés par la chaine.Une industrie <strong>de</strong> support technique (caméras, ém<strong>et</strong>teurs hertziens,…) s'est développée a côtéIl subsiste pour un public "d'élite" quelques grands Opéras <strong>et</strong> prestigieux théatres … souvent déficitairesLe e-learning est ainsi un enjeu pour notre balance commerciale (la Banque Merrill Lynch estime que ce marché, horssystème public, pourrait croître <strong>de</strong> 3,6 Milliards <strong>de</strong> dollars en 1999 à25 en 2003). Le Crédit Suisse l'évalue <strong>de</strong> son côtéà 40 Milliards <strong>de</strong> dollars en 2005… mais aussi pour notre balance "culturelle": imaginons que <strong>de</strong>s universités comme Stanford ou Harvard offrent <strong>de</strong>sformations reconnues sur le plan international sous le "label" d'un prix Nobel <strong>et</strong> qui, grâce aux économies <strong>de</strong> transport <strong>et</strong><strong>de</strong> séjour revient finalement moins cher qu'une formation universitaire (ou continue) en France, que choisiront les étudiants(ou leurs parents) <strong>et</strong> les employeurs? ne peut-on craindre, tant pour nos étudiants que pour ceux <strong>de</strong> pays tiers où l'influencefrançaise se maintient <strong>de</strong> douloureuses conséquences?: ne risque-t-on pas d'assister à la même concentration qu'àHollywood pour le cinéma aujourd'hui, nos Ecoles étant reléguées au rang <strong>de</strong> "relais <strong>de</strong> tutorat" Jan Rembowski ESCReims?Ce problème ne concerne évi<strong>de</strong>mment pas seulement l'enseignement supérieurC<strong>et</strong>te mutation va entrainer <strong>de</strong> fortes évolution <strong>de</strong>s métiers d'enseignant: la disparition du "professeur" délivrantson enseignement dans <strong>de</strong> grands amphithéâtres au profit d'équipes pédagogiques élaborant <strong>de</strong>s cours d'une part <strong>et</strong> d<strong>et</strong>uteurs d'autre partEvi<strong>de</strong>mment une telle évolution m<strong>et</strong> en exergue un certain nombre d'aberrations du système actuel: un seulexemple, <strong>de</strong>s enseignants dans le supérieur payés en fonction du nombre d'heures <strong>de</strong> cours (quelqu'en soit la qualité) àuntarif horaire ne dépendant que <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> la recherche (qui peut n'avoir aucun rapport avec l'enseignement), le travail<strong>de</strong> préparation <strong>de</strong>s cours <strong>et</strong> le tutorat n'étant pas évalué ni rémunéré alors que ce sont les métiers qui subsisteront…De nombreuses questions restent ouvertes: Quel modèle économique? Logiciels libres? B to B?, ASP?, quellerémunération pour les auteurs <strong>de</strong>s cours? Droit d'auteur? statut <strong>de</strong>s e-professeurs?Il est bien clair enfin qu'une telle révolution dans un domaine aussi délicat nécessiterait un accompagnementsubstantiel en matière <strong>de</strong> recherche en "ingénierie pédagogique" aujourd'hui quasi inexistante, notamment pour voircomment articuler le présentiel (pour sou<strong>de</strong>r les promotions <strong>et</strong> créer par là <strong>de</strong>s réseaux indispensables dans la vieprofessionnelle) <strong>et</strong> le virtuel, comment concevoir <strong>de</strong>s enseignement efficaces (consoli<strong>de</strong>r les acquis professionnels,utilisation <strong>de</strong> l'aspect ludique propres àl'efficacité <strong>de</strong>s apprentissages dans toutes les espèces animales, apprentissage <strong>de</strong>ssavoirs faire, adaptation àla forme <strong>de</strong> l'intelligence <strong>de</strong> l'apprenant <strong>et</strong> àses rythmes, articulation entre travail individuel <strong>et</strong>travail en équipe, éducation <strong>de</strong>s sens <strong>de</strong> la curiosité <strong>de</strong> l'initiative <strong>de</strong> l'innovation <strong>et</strong> du risque, …)C'est également un domaine qui <strong>de</strong>vrait voir naitre <strong>de</strong> nombreuses start-up: nos Gran<strong>de</strong>s Ecoles, notamment cellesrelevant <strong>de</strong> notre ministère <strong>de</strong>vraient <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s incubateurs dans ces domainesDans le dossier consacré par Les Echos à ce suj<strong>et</strong>, il est recensé 250 universités virtuelles sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (évaluation <strong>de</strong>Jacques Perriault <strong>de</strong> Paris-X) <strong>et</strong> il s'en ouvre tous les mois.En raison <strong>de</strong> son immense territoire, peu peuplé <strong>et</strong> aux conditions climatiques difficiles le Canada fait partie <strong>de</strong>s précurseur.L'Université d'Athabasca en Alberta a démarré sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> dès 1994 (elle avait auparavant une activité classiqued'enseignement àdistance). Avec 100 professeurs, 200 tuteurs elle compte 20.000 étudiants. Elle offre 450 programmesdans tous les domaines scientifiques <strong>et</strong> littéraires <strong>et</strong> 37 MBAElle reçoit168MF <strong>de</strong> financement public <strong>et</strong> facture ses cours 400$Une dizaine d'autres Universités Canadiennes, comme Teluc au Québec, proposent <strong>de</strong> tels enseignements <strong>et</strong> 200.000étudiants les suivent (prévisions à5 ans : un tiers <strong>de</strong>s cours sera suivi sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>)Une innovation pédagogique ànoter: d'ici à2 ans l'obtention d'un diplôme universitaire nécessitera d'avoir obtenu uneunité <strong>de</strong> valeur en ligne, gage du développement du e-learning … <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> l'aptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s étudiants tout au long<strong>de</strong> leur vie professionnelle <strong>de</strong> savoir utiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour apprendreLes intran<strong>et</strong>s <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s entreprises comme IBM, Microsoft ou Pricewaterhouse constituent égalementaujourd'hui <strong>de</strong> véritables universitésSelon une étu<strong>de</strong> d'Arthur An<strong>de</strong>rsen le e-learning ne représente en 2001 que 2% <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>s entreprisesfrançaises contre 60% aux USA. 11% <strong>de</strong> nos entreprises utiliseraient le e-learning contre 90% aux US


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 73Un site <strong>de</strong> référence : www.distance-educator.comVoir également la téléformation dans les entreprises page 153 <strong>et</strong> la recherche <strong>de</strong> formation sur le web page 1422.5.1.4 Les professions financières: banques, assurance, courtiers, bourses <strong>de</strong>s valeurs…Une remarque <strong>de</strong> même ordre peut être faite pour les banques <strong>et</strong> autres institutions financières françaises qui nesont pas toutes aussi en avance que pourrait le laisser imaginer les moyens financiers <strong>et</strong> le potentiel <strong>de</strong> matière grise dontelles disposentZona Research www.zonaresearch.com considère qu'elles sont les premières qui risquent d'être touchées dans leurexistence même par le développement d'internent si elles ne changent pas radicalement leur façon <strong>de</strong> travailler.L'interpellation <strong>de</strong> Bill Gates lors <strong>de</strong> la conférence "r<strong>et</strong>ail <strong>de</strong>livery" <strong>de</strong> 1996 :"the world needs banking but not bankers"Est sans doute caricaturale, mais ne doit pas pour autant être sous-évalué : le coût d'une transaction bancaire parexemple passe <strong>de</strong> 1,07$ lorsqu'elle est traitée en agence à 0,54$ quand elle est traitée par téléphone <strong>et</strong> 0,01$ parl'intern<strong>et</strong> (Bill Finkelstein, Wells Fargo)l'Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'OCDE sur les inci<strong>de</strong>nces du commerce électronique (août 1998 www.oecd.org )considère que lestechnologies <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent aux banques d'économiser 89% <strong>de</strong> leurs coûts <strong>de</strong> distribution <strong>et</strong> les banquesfinlandaises ont déjàréduit leurs effectifs <strong>de</strong> 50% avec les téléprocédures"nous ne croyons pas à la banque en ligne pure <strong>et</strong> dure, l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'est pas un eldorado mais une source potentielled'économies considérables" Moody'sMalgré cela, certaines banques françaises se proposaient encore en 2000, sur le modèle du minitel <strong>de</strong> facturer6 Francs les clients qui leur en économisent 5,95 (en effectuant eux-mêmes leurs transactions par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>) sous prétexteque "cela leur rend service", alors que l'on aurait pu imaginer logiquement qu'elles fassent partie <strong>de</strong>s premiers fournisseursd'accès gratuit en prenant même en charge les coût <strong>de</strong>s minutes <strong>de</strong> communication consacré àla gestion <strong>de</strong>s comptes.Et ce d'autant plus que comme l'a constaté la filiale luxembourgeoise d'une banque française, les 25% <strong>de</strong> sa clientèlepassée sur intern<strong>et</strong> représentaient 65% <strong>de</strong>s transactions totales…(le bon sens a fini par triompher en 2000 avec <strong>de</strong>s servicescomme voonoo)A la Wells Fargo il est apparu que les clients internautes étaient <strong>de</strong>ux fois plus "rentables" que les autres <strong>et</strong> que ceux-ci,en général plus mobiles géographiquement restaient 3 fois plus fidèles à la banque lors d'un déménagement (BillFinkelstein <strong>de</strong> la Wells Fargo séminaire Aftel NY 98)C<strong>et</strong>te analyse est confirmée par la SEB (une <strong>de</strong>s 3 gran<strong>de</strong>s banques <strong>de</strong>s Pays Nordiques): ses "e-clients" lui rapportent2,5 fois plus que le client moyen. En conséquence elle a décidé un programme visant àfaire passer l'ensemble <strong>de</strong> saclientèle sur intern<strong>et</strong> pour les opérations courrantes <strong>et</strong> en conséquence elle prévoit <strong>de</strong> fermer 80% <strong>de</strong> ses agences sur4 ans. Elle considère que c<strong>et</strong>te stratégie lui perm<strong>et</strong>tra d'étendre ses services sur l'ensemble <strong>de</strong> l'europe en 'écrémant" lemarché, les clients "branchés" étant les plus rentables.Notons que c<strong>et</strong>te Banque fait partie <strong>de</strong> la Galaxie Wallenberg, dont une autre branche, OM Gruppen, qui est propriétaire<strong>de</strong> la bourse <strong>de</strong> Stockholm <strong>et</strong> qui m<strong>et</strong> en service Jiway, bourse tout électronique a "osé" lancer une OPA hostile sur lavénérable Bourse <strong>de</strong> Londres en 2000, ce qui a entrainé la rupture <strong>de</strong> celle-ci avec FrankfortPour les produits financiers banaux, <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> distribution comme Carrefour (qui en outre peut proposer le choixentre les produits financiers <strong>de</strong> plusieurs établissements) serait peut-être plus adaptés grâce à<strong>de</strong>s amplitu<strong>de</strong>s d'ouvertureplus large <strong>et</strong> <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> fonctionnement plus mo<strong>de</strong>stes "il est temps d'appliquer les rec<strong>et</strong>tes du commerce mo<strong>de</strong>rne auxservices financiers" Damien Guermonprez DG <strong>de</strong> la filiale finance d'AuchanD'ailleurs en France la plus importante banque directe multicanal, avec plus <strong>de</strong> 200.000 clients dès 2000 est la Covefi, filiale<strong>de</strong>s 3 suisses www.covefi.frCertains jeunes hauts responsables <strong>de</strong> nos gran<strong>de</strong>s Banques vont jusqu'àassimiler le comportement interne <strong>de</strong> nosgrands établissements financiers actuels àcelui <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong>s Forges en 1960, quelques années après l'ouverture dumarché commun, organisés en fonction <strong>de</strong> la production <strong>et</strong> non du client, leur prospérité semblant refléter la pertinence <strong>de</strong>schoix stratégiques, alors qu'elle ne faisait que résulter <strong>de</strong> l'inertie <strong>de</strong>s rentes <strong>de</strong> situation:Il est aujourd'hui encore choquant pour certains d'imaginer que business village, filiale <strong>de</strong> BNP-Paribas, pourrait offriràses clients une pal<strong>et</strong>te <strong>de</strong> services financiers, en m<strong>et</strong>tant en concurrence les produits les plus performants du marché <strong>et</strong>ne pas se contenter <strong>de</strong> fournir ceux <strong>de</strong> sa maison mèrePlus choquant encore serait d'imaginer qu'une Agence Bancaire pour amortir l'investissement considérable qu'ellereprésente, pourrait faire autre chose, qu'écouler les produits maison, <strong>et</strong> qu'elle puisse s'attacher àrépondre àla globalité<strong>de</strong>s préoccupations du client qui en franchit le seuil: gestion <strong>de</strong> son patrimoine (immobilier, bourse, œuvres d'art, fiscalité,assurance, succession,...) gestion <strong>de</strong> sa trésorerie (outils <strong>de</strong> paiement, tableaux <strong>de</strong> bord, crédits àla consommation,…).La crédibilité n'impliquerait-elle pas alors que le conseiller puisse lui proposer les meilleurs produits, <strong>et</strong> donc ycompris ceux <strong>de</strong> la concurrence ? ne faut-il pas clairement séparer la production <strong>de</strong> la distribution? Voir page 119Dans le téléphone, l'informatique ..ou l'épicerie c<strong>et</strong>te mutation a été faite <strong>de</strong>puis longtemps, les produits financiers sont-ilssi différents qu'ils puissent se perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> rester dans une logique <strong>de</strong> l'écoulement <strong>de</strong> la production? Certaines timi<strong>de</strong>savancées ont été faites (sicav, certains produits d'assurance,…) ne faudrait-il pas aller beaucoup plus loin?:C'est le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Bernard Arnault avec Zebank www.zebank.com, encore faut-il ne pas sous estimer la fonction<strong>de</strong> conseil, ce qui, notamment dans le domaine financier passe nécessairement par un contact personnel en "face àface":c<strong>et</strong>te absence risque <strong>de</strong> confiner Zebank àune niche <strong>de</strong> faible rentabilité, alors qu'il aurait pu s'appuyer sur le très <strong>de</strong>nseréseau <strong>de</strong> courtiers indépendant (assurance-vie <strong>et</strong> gestion <strong>de</strong> fortune) qui, avec <strong>de</strong>s outils d'ai<strong>de</strong> àla gestion <strong>de</strong> patrimoineperformants auraient pu trouver làun précieux outil pour renforcer leur efficacité <strong>et</strong> diminuer leurs couts <strong>de</strong> gestion. C'estdailleurs la politique mise en œuvre avec succès par les AGF avec I-Bank qui a dépassé 100.000 clients <strong>et</strong> 540 M€ <strong>de</strong> dépotsmi 2001, 6 mois après son lancement contre 20.000 clients <strong>et</strong> 68 M€ pour Zebank(voir page 75)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 74"le modèle gagnant sera celui qui associera courtage en ligne, banque directe <strong>et</strong> réseau <strong>de</strong> conseillers indépendants:les clients sont confiants dans les services en ligne mais une fois par an ils ont besoin <strong>de</strong> voir un conseiller"Huw VanSteenis, analyste <strong>de</strong> MorganQuel rôle joueront les «account aggregators», sociétés qui consoli<strong>de</strong>nt les comptes clients sur un écran, en utilisantles co<strong>de</strong>s fournis par les clients pour accé<strong>de</strong>r aux données <strong>de</strong> différents fournisseurs comme, Yodlee www.yodlee.comLes Banques n'ont par exemple pas vu arriver les courtiers en ligne qui en cassant les prix <strong>et</strong> en fournissant <strong>de</strong>sinformations <strong>de</strong> qualité se sont appropriés 15% du marché <strong>de</strong>s transactions <strong>de</strong>s particuliersE-Tra<strong>de</strong>, www.<strong>et</strong>ra<strong>de</strong>.com, 3,7millions <strong>de</strong> clients en juin 2001 avec plus <strong>de</strong> 50 Milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> dépôts continue àcroitre au rythme <strong>de</strong> 80 000 nouveaux comptes par mois (notamment par <strong>de</strong>s rachats) <strong>et</strong> le volume <strong>de</strong>s transactions qu'ilgère , après seulement 7 ans d'existence (120.000transactions quotidiennes) est équivalent àla bourse <strong>de</strong> ParisFort <strong>de</strong> ce succès e-tra<strong>de</strong> a lancé en janvier e-offering, banque d'investissement en ligne: elle prendra <strong>de</strong>s commissionslimitées à4,5% <strong>de</strong>s montants levés contre les 7% habituellement pratiqués sur le modèle <strong>de</strong> Wit Capital www.witcapital.comqui l'avait précédé sur ce créneau.La firme est par ailleurs <strong>de</strong>rrière la création <strong>de</strong> l'International Security Exchange, un système <strong>de</strong> transaction électroniquequi ambitionne <strong>de</strong> concurrencer le Chicago Board Option Exchange (les Echos du 13/1/99)A l'été 1999 elle a également pris le contrôle <strong>de</strong> Telebank Financial pour 1,8 Milliard <strong>de</strong> dollars, banque en ligne spécialiséesur les prêts immobiliersL'entreprise arrive en France en commençant par s'associer avec CPR www.cpr-<strong>et</strong>ra<strong>de</strong>.com en 1999 avant <strong>de</strong> reprendresa liberté pour un développement autonome (éventuellement <strong>de</strong> concert avec un lea<strong>de</strong>r européen)Charles Schwab www.eshwab.com (7 millions <strong>de</strong> compte) basé àSan Francisco, existe <strong>de</strong>puis 20 ans <strong>et</strong> s'est convertieau web plus récemment: elle reste N°1 en misant sur le conseil personnalisé. Début 2001 elle vallait 33 milliards <strong>de</strong> dollars(contre 29 par exemple pour Merril Lynch)Fimatex qui est une belle réussite, bien qu'elle ait été développée au sein <strong>de</strong> la Société Générale n'était pas au cataloguedu réseau…Au total il y aurait aux USA 8,4 millions <strong>de</strong> personnes avec <strong>de</strong>s portefeuilles dépassant les 100.000$ (420 milliards <strong>de</strong>dollars au total) opérant en bourse via intern<strong>et</strong>, avec 450.000 ordres quotidiens (soit 22%<strong>de</strong>s échanges), offrant 1 milliard<strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> commissions aux quelques 60 firmes <strong>de</strong> courtage existant actuellementEn l'an 2000, en Europe l'Allemagne arrive en tête (400.000) pour 100.000 en France (<strong>et</strong> par exemple 200.000 en Suè<strong>de</strong>)également voir page 127 le chapitre consacré aux boursesPar ailleurs CompuBank www.compubank.com, première banque fonctionnant exclusivement sur intern<strong>et</strong>, a vu le jour enoctobre 1998.Elle est suivie par Egg www.egg.com , filiale du groupe britannique Pru<strong>de</strong>ntial, qui n'accepte plus <strong>de</strong>puis avril 1999 que<strong>de</strong>s clients en ligne: selon Mike Harris "l'exploitation <strong>de</strong>s services bancaires grand public par intern<strong>et</strong> sont 4 fois moinscoûteux que par téléphone <strong>et</strong> 10 fois mois chère qu'àtravers les agences traditionnelles" ce qui lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> servir <strong>de</strong>sinter<strong>et</strong>s trois fois plus élevés sur les comptes àvue (5% contre 1,5%).Avec 500.000 clients après 6 mois d'activité, <strong>et</strong> 1,2 millions en aout 2000, elle se classe au 8 ème rang mondial duclassement IBM-Interbrand après la Citybank l'UBS <strong>et</strong> Wells Fargo, mais avant le crédit Suisse <strong>et</strong> la Commerzbank, <strong>et</strong> avec5 milliard <strong>de</strong> £ elle revendique 40% <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché sur les nouveaux dépôtsElle propose crédits immobiliers, prêts personnels <strong>et</strong> bientôt assurance-dommage, cartes <strong>de</strong> crédit <strong>et</strong> produits <strong>de</strong> placementfinancier. Elle fournit évi<strong>de</strong>mment accès intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> e-mail gratuitEn Août 1999 création en Irlan<strong>de</strong> sous l'impulsion notamment <strong>de</strong> Intel, Méru, Apax <strong>et</strong> Vertex <strong>de</strong> la première banquepaneuropéenne 100% <strong>Intern<strong>et</strong></strong>: First-e www.first-e.com (ses services <strong>de</strong>vraient être opérationnels en France mi-2000)En Aout 2000 c'est au Japon que nait la banque 100% en ligne Japan N<strong>et</strong> Bank en association avec l'opérateurtéléphonique NTT Docomo <strong>et</strong> un réseau d'épiceries <strong>de</strong> proximité pour les r<strong>et</strong>raits <strong>de</strong> liqiditésMentionnons également@ - Entrium en Allemagne 700.000 clients N°1 européen <strong>de</strong> la banque sans guich<strong>et</strong>s compte 60% <strong>de</strong> clients ayant accèsàintern<strong>et</strong> (en Allemagne on compte aujourd'hui 3,5 millions <strong>de</strong> compte en ligne avec un rythme <strong>de</strong> doublement annuel (pourmémoire le lea<strong>de</strong>r en France, Banque Directe compte 57.000 clients)@ - SE-Banken appartenant àla "constellation" Wallenberg" en Suè<strong>de</strong>, avec 300.000 clients sur intern<strong>et</strong> en 2000 <strong>et</strong> arach<strong>et</strong>é BfG en Allemagne au Crédit Lyonnais pour en faire la tête <strong>de</strong> pont <strong>de</strong> son offensive intern<strong>et</strong> sur ce paysAujourd'hui àcôté <strong>de</strong>s 200 sites financiers sur intern<strong>et</strong> comme ceux <strong>de</strong> la City Bank ou <strong>de</strong> la Wells Fargo, opérationnelsdès 1995, on en compte une dizaine opérant exclusivement sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (Compubank à Houston, Atlanta <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Bank,…)Rappelons que dans son plan stratégique City Group qui revendique aujourd'hui 300 millions <strong>de</strong> comptes s'est fixé unobjectif <strong>de</strong> 1 Milliard <strong>de</strong> clients en offrant àceux-ci <strong>de</strong> gérer l'ensemble <strong>de</strong> leurs comptes dans les autres établissementspar son intermédiaire (Chris Zaharias N<strong>et</strong>scape, séminaire Aftel nov 98)Maintenant tous les "portails" d'entrée sur le web comme Yahoo! ou Aol, lancent leur chaîne "finance" offrant plateformed'information économiques <strong>et</strong> financières conseils grâce à<strong>de</strong>s partenariats éditoriaux ainsi que un centre <strong>de</strong> courtageen ligne perm<strong>et</strong>tant d'ach<strong>et</strong>er <strong>et</strong> <strong>de</strong> vendre en ligne par l'intermédiaire <strong>de</strong> courtiers électroniques comme e-tra<strong>de</strong>AOL qui a lancé "personnal finance" en 1996 compte actuellement 10,5 millions <strong>de</strong> clients(Cf classement <strong>de</strong>s meilleures cyberbanques par l'association online banking www.oban<strong>et</strong>.org )L'Atelier Bnp-Paribas estimait qu'en 1998 entre 10 <strong>et</strong> 15% <strong>de</strong>s prêts aux USA, soit 1500 Milliards <strong>de</strong> dollars étaientdirectement influencés par la consultation <strong>de</strong> sites Web spécialisés qui outre un riche contenu éditorial perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>rechercher sur le marché le meilleur taux en fonction du profil <strong>de</strong> risque du client – <strong>et</strong> en faisant l'économie <strong>de</strong>sintermédiaires financiers monoproduitse-loan www.e-loan.com : 15.000 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prêts par mois, G<strong>et</strong> Smart www.g<strong>et</strong>smart.com 50 000 par mois, QuickenMortgage www.quickenmortgage.com qui rassemble les propositions <strong>de</strong> 11 banques pour une comparaison immédiate,800.000 visites par mois,…). En France Selectaux a lancé un site adapté aux spécificités françaisesGE Equipement finance a créé en 2000 un extran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant d'accor<strong>de</strong>r en quelques minutes pour les dossiers simples,(50% <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ses apporteurs d'affaire), un crédit perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> financer les achats <strong>de</strong> leurs clients


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 75Toutes ces évolutions <strong>de</strong>vraient conduire àl'avenir àune claire séparation <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> production <strong>de</strong> servicesfinanciers <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> distribution, car le client exigera <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> pouvoir comparer <strong>de</strong>s offres <strong>et</strong> n'accepteraplus d'être enfermé dans celle <strong>de</strong> sa banque:C'est une <strong>de</strong>s raisons qui fait que paradoxalement, business-village, filiale <strong>de</strong> Bnp-Paribas n'offre pas <strong>de</strong> servicesfinanciers: Il ne serait pas crédible <strong>de</strong> n'offrir que les produits <strong>de</strong> la maison mère mais les esprits ne sont pas encore murspour franchir le pas…Un classement réalisé par Interbrand <strong>et</strong> IBM en mai 1999 <strong>de</strong>s meilleures banques perm<strong>et</strong> aux établissementsscandinaves, allemands suisses <strong>et</strong> britanniques <strong>de</strong> se placer honorablement au cotés <strong>de</strong> leurs confrères nord américains.ce n'est malheureusement pas le cas <strong>de</strong>s 7 banques françaises sélectionnées (sur un total <strong>de</strong> 45) dont aucune nefigure dans la liste <strong>de</strong>s dix nominées: la différence s'est faite sur le caractère clair, compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> structuré du service offert auxclients mais selon l'AFB le r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong>s banques françaises sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est moindre qu'on ne le ditBanque Directe (www.banquedirecte.fr ) décolle plus lentement qu'espéré tandis qu'en Allemagne son homologueComdirect dégage déjà<strong>de</strong>s bénéfices (valeurs boursières : 9 milliards <strong>de</strong> dollars)."quand le taux <strong>de</strong> pénétration atteindra 15%, c'est àdire quand les clients les plus interessants iront sur le Web, nosgran<strong>de</strong>s Banques souffriront" (étu<strong>de</strong> Chevreux)Les assureurs ne sont pas non plus à l'abri <strong>de</strong> ce manque <strong>de</strong> clairvoyance. Làaussi les nouveaux courtiers telsInsweb http://insurance.yahoo.com qui agrège <strong>et</strong> compare l'offre d'une vingtaine <strong>de</strong> compagnies d'assurance <strong>de</strong>vrait leurdonner àréfléchirNotons toutefois l'initiative <strong>de</strong> E-santé www.e-sante.com , filiale du groupe Azur qui en juill<strong>et</strong> 1999 était la première àproposer la souscription en ligne d'un contrat d'assurance santé complémentaire, ainsi que Reflex www.reflex.tm.fr ou MaafAssurances www.maaf-assurances.frEn oct 2000 les AGF ont annoncé@ - une ambitieuse politique dans la banque àdistance, secteur où elle n'est pas, avec I-Bank (une banque qui offre toutela pal<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s services avec un compte rémunéré à 5%, qui vise 500.000 clients à 3 ans avec un investissement <strong>de</strong>700Mfelle a dépassé déjàatteint 100.000 clients <strong>et</strong> 540 M€ <strong>de</strong> dépots mi 2001.@ - Une politique discrète dans l'assurance (Okaou), où elle ne peut se perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la peine àses 3000 agentsgénéraux,Dans le domaine <strong>de</strong> l'information financières <strong>de</strong> très nombreux services se sont mis en place (www.mine-yours.com<strong>de</strong> l'AFP, www.woqats.com , www.n<strong>et</strong>cote.com ,...) qui proposent en outre <strong>de</strong>s mécanismes d'alerte <strong>et</strong> <strong>de</strong>s systèmesexperts pour assister le gestionnairePour les renseignements financiers citons Dun&Bradstre<strong>et</strong> : www.dbisna.comEt en France Soci<strong>et</strong>e.com www.soci<strong>et</strong>e.com (gratuit) ou SCRL www.scrl.com filiale <strong>de</strong> la COFACE.<strong>et</strong> surtout @ratingwww.cofacerating.com qui perm<strong>et</strong> d'accé<strong>de</strong>r àla notation, voire àla labellisation <strong>de</strong> l'entreprise voir page 112De nombreux produits ou services financiers ont vocation à être un simple composant d'un produit pluscomplexe: Les moyens <strong>de</strong> paiement peuvent être gérés par exemple par un opérateur <strong>de</strong> téléphonie mobile, le "portable"faisant fonction <strong>de</strong> terminal <strong>de</strong> paiement <strong>et</strong> l'opérateur regroupant toutes les factures Les crédits (immobiliers, véhicules, crédits àla consommation) peuvent être intégrés dans une offre globale (voirpage 121) les courtiers en crédit immobilier que nous avons vu plus haut, qui m<strong>et</strong>tent en concurrence les "fabricants"<strong>de</strong> produits financiers fournissant leur services au travers <strong>de</strong> portails globaux (panoran<strong>et</strong> <strong>et</strong> Mynew<strong>de</strong>al interviennent enbackoffice <strong>de</strong> nombreux sites immobiliers)Bien entendu les "mark<strong>et</strong> places" que sont les bourses <strong>de</strong> valeur peuvent trouver dans les outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> les moyensd'être plus efficaces <strong>et</strong> moins couteuses: ces vénérables institutions ont été violemment bousculées par les nouveauxentrants <strong>et</strong> ont du engager une rapi<strong>de</strong> mutation voir page 127Enfin <strong>Intern<strong>et</strong></strong> offre la possibilté d'innover dans les produits eux-même : ClickOption www.clickoption.com lancé en 2001par la Société générale m<strong>et</strong> àla disposition <strong>de</strong>s particuliers, en écrasant les couts <strong>et</strong> les marges <strong>de</strong> gestion, <strong>de</strong>s produitsjusqu'alors trop complexes <strong>et</strong> réservés aux professionnels <strong>de</strong> la finance qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> parier sur un événement boursierC<strong>et</strong>te évolution sera sans doute plus difficile àconduire dans les gran<strong>de</strong>s structures où les hiérarchiesintermédiaires pourront être tentées <strong>de</strong> bloquer sous tous les prétextes (sécurité, fiabilité, confi<strong>de</strong>ntialité...) <strong>de</strong>sprocessus susceptibles <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre en cause les modalités d'exercice <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>et</strong> l'utilité même <strong>de</strong>certaines fonctions."il aura manqué àl'industrie banquaire française, trop longtemps sous la coupe <strong>de</strong>s pouvoirs publics, la vision <strong>et</strong> l'audaced'un Clau<strong>de</strong> Bébear" Pierre Albouy Rotschild, New York, les Echos 3.10.20002.5.1.5 Les producteurs <strong>de</strong> services <strong>de</strong> loisir : hôtel, tour operator, opérateurs <strong>de</strong> bill<strong>et</strong>terieAu niveau mondial c'est un <strong>de</strong>s premiers secteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>veloppement du e-commerce avec les lea<strong>de</strong>rs AméricainsTravelocity http://www.travelocity.com <strong>et</strong> Expedia http://www.Expedia.com (rach<strong>et</strong>é par Vivendi Universal?)En Allemagne le premier voyagiste européen (Preussag) mise àfond sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> prévoit d'y réaliser 20% <strong>de</strong> sonactivité, en Angl<strong>et</strong>erre Martha Lane Fox fon<strong>de</strong> à26 ans avec Brent Hoberman (29ans) Lastminute.com spécialisée surle voyage soldé àla <strong>de</strong>rnière minute pour lequel <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est particulièrement bien adapté (introduit au "bon moment" enbourse en mars 2000 àplus d'un milliard <strong>de</strong> £)Dans ce domaine en France le minitel a permis <strong>de</strong> bien ro<strong>de</strong>r le modèle <strong>et</strong> les entreprises dynamiques <strong>de</strong> la professionréalisent la transposition sans gran<strong>de</strong> difficulté avec chaque jour <strong>de</strong> nouvelles initiatives (visites virtuelles, accès partéléphone mobile, couplage Web avec un centre d'appel, sites éditoriaux <strong>de</strong> plus en plus riche perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> préparer lesvoyages, techniques <strong>de</strong> fidélisation, mails personnalisés aux clients abonnés, partenariats avec les moteurs <strong>de</strong> recherche,…)Pour les réservations <strong>de</strong> chambres <strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> diviser jusque par par trois les couts <strong>et</strong> d'assurer un meilleurremplissage grâce àun véritable "yield management" <strong>et</strong> aux nouvelles possibilités <strong>de</strong> ventes <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière minute


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 76"En une année <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est passé du statut <strong>de</strong> gadg<strong>et</strong> branché àcelui d'enjeu stratégique pour l'industrie du tourisme"Les Echos 14 juin 2000Dégriftour www.<strong>de</strong>griftour.fr, www.reductour.fr, www.promovac.com, www.abcvoyage.com pour les tour operator (rach<strong>et</strong>éen aout 2000 par Lastminute.comClub Med Online http://www.clubmed.com, Accor www.accor.com (3 portails, 7 sites en 3 langues, Nouvelles Frontièreshttp://www.nouvelles-frontieres.com <strong>et</strong> http://encheres.nouvelles-frontieres.fr), <strong>et</strong> queques autres y font leurs premiers pasavec plus ou moins <strong>de</strong> bonheurRelais&Châteaux www.integra.fr/relaischateaux pour l'hôtellerieDe nombreuses start-up se sont lancées sur ce créneau : Jador.com www.jador.com pour réserver hotels <strong>et</strong> spectacles,Outdoor Attitu<strong>de</strong> www.outdoor-attitu<strong>de</strong>.com ou Skihorizon www.skihorizon.com pour les passionnés <strong>de</strong> nature <strong>et</strong> <strong>de</strong> sportd'aventure, Baoom.com www.baoom.com répertorie <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> fêtes, prétexte à<strong>de</strong>s déplacementsMalheureusement ce n'est pas encore en l'an 2000 le cas général: une enquête du quotidien du tourisme revèle que 91%<strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> voyage ignorent encore les possibilité d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> que 80% <strong>de</strong>s agences ne sont même pas reliées au Web!2.6 les professions où l'information est au cœur <strong>de</strong> la valeur ajoutée, mais qui,néanmoins, nécessitent un contact physique ou la livraison d'un obj<strong>et</strong> :Quelques exemples :• la vente par correspondance (livres, disques, vêtements, électroménager, …)• les professions <strong>de</strong> la santé (télémé<strong>de</strong>cine, suivi <strong>de</strong>s patients, information sur les médicaments, gestion <strong>de</strong>sfeuilles <strong>de</strong> soins <strong>et</strong> <strong>de</strong>s remboursements, télésurveillance àdomicile en cardiologie,...). la e-santé est un marchégigantesque où <strong>de</strong>s mutations majeures commencent àse faire jour• les sociétés <strong>de</strong> recherche sous contrat• les formateurs (encore que certains imaginent <strong>de</strong>s formations, même diplômantes entièrement délivrées sur leweb)• les agents immobiliers (vente ou location)• les commissaires priseurs• les agences <strong>de</strong> publicitéc'est un domaine où <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre l'émergence d'activités nouvelles2.6.1.1 Parmi les métiers àréinventer : ceux <strong>de</strong> la chaîne éditoriale2.6.1.1.1.1 Les livresCylibris Editions www.cylibris.com éditeur <strong>de</strong> livres reçoit <strong>de</strong>s "manuscrits" d'auteurs souhaitant être publiés :- il produit un catalogue sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (www.editions-cylibris.fr )- àla réception d'une comman<strong>de</strong> il lance l'impression <strong>de</strong> l'ouvrageLes manuscrits étant aujourd'hui livrés sous forme <strong>de</strong> disqu<strong>et</strong>tes, travaillant sans aucun stock, il peut se perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>"publier" <strong>de</strong>s auteurs nouveaux sur lesquels les opérateurs classiques refusent <strong>de</strong> prendre le risque éditorial"pour être édité aujourd'hui il faut être connu. Il ne faut pas avoir quelque chose àdire" Jean d'OrmessonLes moyens d'impression mo<strong>de</strong>rnes autorisent aujourd'hui une telle production <strong>et</strong> une vente àl'unité à<strong>de</strong>s prix tout àfaitcompétitifs (prix <strong>de</strong> vente 58 F) <strong>et</strong> néanmoins rentables00h00.com (www.00h00.com), créé par Jean-Pierre Arbon, (<strong>et</strong> rach<strong>et</strong>é par l'américain Gemstar) propose pour sa part lechoix entre le Téléchargement <strong>et</strong> l'envoi <strong>de</strong> l'ouvrage (prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> l'impression par Dupli Print: 30F). en outre il offreforums, éditos <strong>et</strong> animations spéciales pour la communauté <strong>de</strong> lecteur qu'il cherche àcréer: le livre peut ainsi être prolongépar un débat entre les lecteurs.C<strong>et</strong>te nouvelle approche perm<strong>et</strong> également d'éditer <strong>de</strong>s ouvrages spécialisés àfaible tirageDe même elle autorise <strong>de</strong> nouvelles formes d'écriture grâce àl'hypertexte on peut sortir <strong>de</strong> la narration linéaireLibrissimo (http://librissimo.com rach<strong>et</strong>é par France Télécom) édite les fac similé <strong>de</strong> livres rares ou épuisés (400.000 titres<strong>de</strong>s Jésuites <strong>de</strong> Chantilly <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Dominicains du Saulchois) <strong>de</strong>s accords en cours <strong>de</strong> négociation avec une douzaine <strong>de</strong>bibliothèques <strong>de</strong>vraient perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> proposer 1 million d'ouvrages (coût : 500 F àplusieurs milliers <strong>de</strong> F pour les ouvragesfragiles <strong>de</strong> grand format)Chapitre.com www.chapitre.com créé en 1997 par Juan Pirlot <strong>de</strong> Corbion recherche en outre pour vous, dans soncatalogue <strong>de</strong> 400.000 ouvrages épuisés, chez 250 libraires spécialisés dans l'ancien le livre rare que vous recherchezAlibabook www.alibabook.com qui fonctionne sur le modèle <strong>de</strong> la partie librairie d'amazon.com vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> choisir parmi400.000 références <strong>et</strong>, par <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> partenariat est présente sur <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> sites dont les visiteurs sontsusceptibles d'être intéressé par un livreLes Editions du Cherche Midi www.cherche-midi.com utilisent intern<strong>et</strong> pour donner une chance aux jeunes auteurs enm<strong>et</strong>tant leur livre en téléchargements gratuitement pour tester les réactions <strong>de</strong>s lecteurs avant d'en réaliser un tirage papierLe site www.livre.n<strong>et</strong> recense toutes les librairies présentes sur le N<strong>et</strong>A travers les cinq exemples ci-<strong>de</strong>ssus, on voit bien que <strong>de</strong>s professions d'intermédiaires comme les éditeurs, les libraires,les disquaires, les critiques littéraires ou musicaux vont <strong>de</strong>voir complètement repenser leur métier avec c<strong>et</strong>te modificationradicale <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> valeur : jusqu'à présent le risque industriel résidait dans les invendus <strong>et</strong> le cœur <strong>de</strong> métierconsistait àfaire le bon choix. Demain ce risque pourra être évacué.Par ailleurs la modification radicale <strong>de</strong> la chaîne logistique perm<strong>et</strong> une chute drastique <strong>de</strong>s invendus: le taux <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ouraux éditeurs passe <strong>de</strong>s 40% traditionnels à2%!Le nouveau besoin du client, comme <strong>de</strong> l'auteur, est ailleurs :


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 77Sans le filtre éditorial la production va exploser, noyant le consommateur sous une masse d'opportunités qu'il ne peutexplorer sans ai<strong>de</strong>D'un autre côté l'œuvre numérisée peut-être très facilement reproduite, se pose le problème <strong>de</strong> la rémunération ducréateur <strong>et</strong> donc la gestion du copyright au niveau mondial (problème àla fois technique <strong>et</strong> <strong>de</strong> principe : la SACEM est-ellebien adaptée àce changement <strong>de</strong> paradigme ? d'autres formules se m<strong>et</strong>tent en place àpartir <strong>de</strong> "tatouage" d'œuvres <strong>et</strong>d'agents intelligents qui parcourent le Web àla recherche d'utilisations non autorisées. (&&b)Les nouveaux intermédiaires <strong>de</strong>vront donc centrer leur activité sur <strong>de</strong> nouveaux services :• moteurs <strong>de</strong> recherche performants pour r<strong>et</strong>rouver le document• critiques littéraires ou musicaux pour gui<strong>de</strong>r ses choix• organisation <strong>de</strong> clubs <strong>de</strong> personnes ayant <strong>de</strong>s goûts communs pour fidéliser le client• analyse <strong>de</strong>s goûts du consommateur àtravers ses choix d'ouvrages <strong>et</strong> les questions posées au moteur afin d'êtreen mesure <strong>de</strong> lui suggérer <strong>de</strong>s achats• analyse <strong>de</strong>s envies <strong>de</strong>s clients potentiels pour rechercher, détecter ou fabriquer <strong>de</strong> nouveaux "talents" <strong>et</strong>assurer leur promotion (type Spice girls) "the brand is the artist, not the label" Matthias Keu<strong>de</strong>l <strong>de</strong>G<strong>et</strong>music.com www.g<strong>et</strong>music.com• capacité àprotéger les œuvres <strong>et</strong> àgérer le copyright• performance du circuit logistique (gestion mondiale <strong>de</strong>s stocks, capacité d'impression àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, rapidité <strong>de</strong>livraison, système <strong>de</strong> facturation adapté àchaque client, …).2.6.1.1.1.2 La musiquePour la musique la chaîne <strong>de</strong> la valeur change radicalement car avec les nouvelles techniques <strong>de</strong> compression (MP3(MPEG1 layer3 www.mp3.com qui réduit les volumes jusqu'à12 fois) <strong>et</strong> l'augmentation <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s passantes il <strong>de</strong>vientpossible <strong>de</strong> "livrer" la musique "en ligne" <strong>et</strong> on revient àla logique du chapitre précé<strong>de</strong>ntAujourd’hui<strong>de</strong>mainRémunération <strong>de</strong>s artistes 1$ 3$intermédiaires 9$ (Compagnie <strong>de</strong> disque) 7$ (site web <strong>de</strong> softselling)pressage 1$ 0distribution 1$ 0Reven<strong>de</strong>ur-détaillant 5$ 0Coût final utilisateur 17$ 10$(mission Thierry Trouvé /Aftel avril 1999)Avec le standard MP3 pour la musique <strong>et</strong> DivX pour la vidéo www.divx.com le problème <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s droitsd'auteur est loin d'être totalement régléL'exemple emblématique <strong>de</strong> ce nouveau phénomène a été Napster: il proposait un annuaire ou les internautesindiquaient les titres qu'ils étaient prêts àdonner, les échanges se faisant ensuite directement entre particuliers. Il a eu jusqu'à37 millions d'utilisateurs <strong>et</strong> 1,5 millions téléchargements journaliers au somm<strong>et</strong> <strong>de</strong> sa gloire: la plus forte croissance connuedu Web. Il a constitué un véritable cataclysme qui a ébranlé l'ensemble <strong>de</strong> l'économie du secteur. Sur le plan juridique sonpoint faible était <strong>de</strong> disposer d'un serveur central <strong>et</strong> la perte <strong>de</strong> son procès l'a conduit àse vendre àBertelsman <strong>et</strong> àoffrir unsystème payant ce qui l'a marginaliséLe relais a été pris par <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> P to P voir page 30 qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> la même façon un échange <strong>de</strong> disque duràdisque dur mais sans annuaire central, offrant ainsi moins <strong>de</strong> prise aux avocats. Ils perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> tous types<strong>de</strong> fichiers (musique, vidéos, logiciels,…)Les principaux services qui ont pris le relais <strong>de</strong> Napster en février 2001 se nomment Audiogalaxy, Fast Track, Gnutella<strong>et</strong> I-Mesh. A eux quatre, en moins <strong>de</strong> 6 mois ils ont déjàlargement dépassé les scores <strong>de</strong> Napster àson apogée avec 3,05milliards <strong>de</strong> fichiers téléchargés <strong>et</strong> une croissance <strong>de</strong> 60% par mois <strong>et</strong> il faut en rajouter <strong>de</strong> nombreux autres: Kazaa, autresHotline, bearshare, Limewire, …<strong>de</strong>s copies du film "American Pie 2" produit par les studios Universal circulaient sous le format DivX sur <strong>de</strong> nombreuxsystèmes peer-to-peer (P2P), notamment via un logiciel appelé Hotline, <strong>et</strong> cela une semaine avant sa sortie officielle auxÉtats-Unis, le 10 août 2001….Quel nouvel équilibre naîtra-t-il <strong>de</strong>s procès en cours? Morpheus, KaZaA <strong>et</strong> Grokster utilisent le réseau FastTrack,téléchargés plus <strong>de</strong> 34 millions <strong>de</strong> fois, <strong>et</strong> c'est 1,5 milliards <strong>de</strong> chansons <strong>et</strong> <strong>de</strong> films qui ont été échangés rien qu'enl'espace du mois d'août 2001.La tâche <strong>de</strong>s majors sera beaucoup moins facile qu'avec Napster, Scour <strong>et</strong> Aimster, trois autres "pirates" déjàréduitsau silence par la justice. En eff<strong>et</strong>, la société FastTrack est basée à Amsterdam, hors <strong>de</strong> portée du tribunal <strong>de</strong> Los Angelesoù la plainte a été déposée mardi soir. De plus, contrairement àNapster, le réseau FasTrack ne repose pas sur un serveurcentral, <strong>et</strong> pourrait survivre à la mort <strong>de</strong> l'entreprise qui l'a créé.http://news.cn<strong>et</strong>.com/news/0-1005-200-7389552.html?tag=nbsLe standard SDMI, secure digital music initiative www.sdmi.org , avait tenté d'apporter une réponse mais en quelque joursil a été "cassé" avant même sa sortieC<strong>et</strong>te nouvelle approche commerciale perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> réactiver les fonds <strong>de</strong> catalogues <strong>de</strong>s éditeurs, riches <strong>de</strong> plusieursmillions <strong>de</strong> titres (qui ne sont aujourd'hui plus proposés àla vente),Elle perm<strong>et</strong> également d'éditer <strong>de</strong> jeunes auteurs qui, dans l'économie du système actuel, ne peuvent l'être :Spinner.com ( www.spinner.com) nouvelle forme <strong>de</strong> radio sur intern<strong>et</strong> (120 chaînes différentes) lance 125 artistesnouveaux…par jourGoodnoise www.goodnoise.com vend chaque chanson téléchargée en MP3 pour 99cents


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 78Un autre modèle totalement révolutionnaire, celui <strong>de</strong> la société britannique StarGig.com http://StarGig.com diffusegratuitement les jeunes artistes sur le web qui vient d'être lancée en août 1999 avec une mise initiale <strong>de</strong> 3 millions <strong>de</strong> £ parTerry Ellis en partenariat avec le Business angel Damian Aspinall.Il vient d'acquérir Register.com http://Register.com (qui recense 250.000 groupes indépendants dans le mon<strong>de</strong>). Son credo:libérer les jeunes artistes <strong>de</strong>s 5 gran<strong>de</strong>s compagnies <strong>de</strong> disque <strong>et</strong> leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> trouver un public <strong>et</strong> <strong>de</strong> se créer <strong>de</strong> lanotoriété qui leur perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> vivre <strong>de</strong> leurs concerts <strong>et</strong> tournées…Aujourd'hui plus <strong>de</strong> 100.000 sites sont consacrés aux artistes2.6.1.1.1.3 la valeur attachée àla connaissance du clientBien entendu il n'échappera àpersonne que la connaissance extrêmement fine du client que perm<strong>et</strong> ce métier (<strong>de</strong>sgoûts, mais aussi <strong>de</strong> la personnalité àtravers la démarche d'achat <strong>et</strong> les lectures ou <strong>de</strong> ses préférences en matière <strong>de</strong>couleur cf http://www.couleurs.com/) peut être puissamment valorisée en étendant largement la gamme <strong>de</strong>s produits ouservices offerts :comme nous le verrons plus loin, amazon.com www.amazon.com . le célébrissime libraire <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> après sesdéveloppements dans les CDROM <strong>et</strong> les produits informatique a par exemple étendu son offre aux … produitspharmaceutiques <strong>et</strong> cosmétiques en prenant une participation <strong>de</strong> 46 % dans Drugstore.com (le Mon<strong>de</strong>, 5 mars 1999 voirpage 97)2.6.1.1.1.4 De nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rémunération : les liens marchands, affiliationDe nombreux sites, que ce soit les grands "portails" d'entrée <strong>et</strong> d'orientation sur le Web (moteurs <strong>de</strong> recherche (yahoo!,alta vista, …) ou fournisseurs d'accès (AOL, Wanadoo, …) les sites spécialisés (golf, chasse, électronique, …) ou, àl'autrebout <strong>de</strong> l'échelle les micro-sites personnels voudront offrir àleurs visiteurs la possibilité d'acquérir <strong>de</strong>s ouvrages <strong>et</strong> un lienvers le site <strong>de</strong>s libraires fournira ce service :Il est clair que dans la démarche commerciale le fait <strong>de</strong> "rabattre" ainsi le client est un élément essentiel qui justifie unerémunération.Ce type <strong>de</strong> liens commerciaux, rémunérés en fonction <strong>de</strong>s ventes qu'il génère <strong>de</strong>vient une modalité <strong>de</strong> plus en plusimportante <strong>de</strong> rémunérations <strong>de</strong>s "nouveaux intermédiaires" (affiliation) : Amazon a dépassé 600.000 sites affiliés en 2001dans son "Associate Programme" www.amazon.com/exec/obidos/subst/partners/associates/associates.htmlCelui-ci est usuellement rémunéré par une commission allant <strong>de</strong> 5 à15% du montant <strong>de</strong> la vente selon l'importance <strong>de</strong>la "plus value" apportée en matière <strong>de</strong> sélection <strong>et</strong> <strong>de</strong> conseil.(jusqu’à20% pour le site <strong>de</strong> l’auteur qui assure lui-même lapromotion <strong>de</strong> son livre, soit une somme plus élevée que le droit d’auteur lui-même)Quelques fournisseurs <strong>de</strong> solution: www.affiliate-channel.com, www.befree.com, www.404found.com2.6.1.2 Les intermédiaires du marché immobilierLes professionnels <strong>de</strong> cemarché ont pour mission <strong>de</strong> rapprocher une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> propositions <strong>de</strong> logement, ayantchacune leurs spécificités, <strong>et</strong> une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> clients géographiquement dispersés : c'est à l'évi<strong>de</strong>nce un domaine oùl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est àmême <strong>de</strong> participer au rapprochement <strong>de</strong> l'offre <strong>et</strong> <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> façon particulièrement efficace <strong>et</strong> bonmarchéAussi, aux Etats Unis tout d'abord (www.allapartment.com &w, www.realtor.com,…maintenant réunis sous la bannière <strong>de</strong>Homestore.com) puis en Europe <strong>et</strong> en France se sont développé d'innombrables sites:<strong>de</strong>puis les p<strong>et</strong>ites annonces: www.lacentrale.fr, www.pap.fr, www.indicateurbertrand.com, www.ibneuf.com,www.immobiliereentreprise.com, www.seloger.com, www.belles<strong>de</strong>meures.com, www.domusn<strong>et</strong>.com, www.immoweb.com,www.unsip<strong>et</strong>itmon<strong>de</strong>.org, …¤les sites conçus pour les propriétaires: rediffusion <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites annonces vers les dizaines <strong>de</strong> sites où celles-ci sontpubliées (voir ci-<strong>de</strong>ssus), news, shopbots (robots d'achats) spécialisés dans la recherche <strong>de</strong> biens immobiliers àacquérir(ImmoBot), information <strong>et</strong> conseil juridique, gestion d'un bien donné en location selon les mêmes modalités qu'un comptebancaire avec une disponibilité 24/7, crédit immobilier, assurance www.directgestion.com¤ les annuaires www.pagesimmo.com,…¤ jusqu'à <strong>de</strong>s sites spécialisés comme ceux <strong>de</strong>s notaires: www.immobilier-notaires.presse.fr, www.paris.notaires.frwww.maisons-France.presse.fr,…¤ ou ceux <strong>de</strong>s organismes professionnels www.anil.org, www.snpi.com, www.fnaim.fr,…¤ sans compter les 400 à500 sites d'agences immobilières comme www.colliers.auguste-thouard.fr, www.john-taylor.fr,www.astime.com, www.bourdais.fr, www.rival-immo.com, www.hestia.fr, www.advalorem.com, www.annonces2000.com,www.real-estate-paris.com,…ou les promoteurs <strong>et</strong> architectes www.cogedim.fr, www.franceconstruction.fr, www.meunierpromotion.fr,www.stimbatir.fr, www.igloo-France.com, www.anthonybechu.com,…¤ …avec quelques innovations comme les visites en vidéo : www.immo-by-tel.com, www.immovision.com,www.<strong>et</strong>n<strong>et</strong>.fr/not-n<strong>et</strong>…(voir étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> N<strong>et</strong>surf avril 1999)Début 2000 les Echos titrent : "au train où vont les choses il sera bientôt plus facile <strong>de</strong> compter les professionnelsqui n'y sont pas": mais l'obligation <strong>de</strong> transparence <strong>et</strong> <strong>de</strong> productivité conduira sans doute à<strong>de</strong> nombreux regroupementscomme cela s'est produit aux USC<strong>et</strong>te surabondance est le signe d'un manque <strong>de</strong> maturité du marché, c'est la pério<strong>de</strong> du premier engouement pourl'outil ou chacun j<strong>et</strong>te son offre sur le Web sans trop se soucier du problème du client, <strong>de</strong> tatonnement, <strong>de</strong> bouillonnement<strong>et</strong> d'opacité.Nous verrons plus loin une approche totalement orthogonale qui s'est développée outre atlantique. Il ne s'agit pas alors<strong>de</strong> vendre ou <strong>de</strong> louer un bien immobilier mais d'offrir au client une solution globale àl'ensemble du problème <strong>de</strong> l'acquisitionou <strong>de</strong> la location <strong>de</strong> son logement voir page 121


avec<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 792.6.1.3 Les entreprises <strong>et</strong> professions concernées par la e-santéLa santé est un secteur d'une importance àla fois sociale <strong>et</strong> économique majeure. Il concerne chacun d'entre nous <strong>et</strong><strong>de</strong>s entreprises ou organismes publics ou privés <strong>de</strong> toute taille: Laboratoires Pharmaceutiques, professions libérales,cliniques <strong>et</strong> hopitaux, organismes <strong>de</strong> sécurité sociale <strong>et</strong> assurances….Faisant largement appel à<strong>de</strong>s masses considérables d'informations très évolutives, à<strong>de</strong>s échanges commerciaux portantsur <strong>de</strong>s produits périssables peu pondéreux <strong>et</strong> àtrès forte valeur <strong>et</strong> <strong>de</strong>vant être livrés très vite <strong>et</strong> avec <strong>de</strong>s exigences d<strong>et</strong>raçabilité, àla gestion <strong>de</strong> situations d'urgence, à<strong>de</strong> nombreux flux financier <strong>et</strong> àune gestion administrative très complexe,il est naturel que l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> y apporte <strong>de</strong> profonds boulversements malgré les blocages liés aux traditions <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> àl'inertie <strong>de</strong>s gros … <strong>et</strong> àune aisance financière <strong>de</strong> nombreux acteurs qui ne les incite guère aux remises en cause"En arrachant le monopole <strong>de</strong> l'information <strong>de</strong>s mains du corps médical,l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> brutalement à <strong>de</strong>s millionsd'individus <strong>de</strong> passer du statut <strong>de</strong> p<strong>et</strong>it actionnaire <strong>de</strong> leur capital santé àcelui d'actionnaire majoritaire" Gwenn BézardD'innombrables sites ont vu le jour: plus <strong>de</strong> 10.000 sites aux US (1.500 en France) <strong>et</strong> sont consultés par un internautesur <strong>de</strong>ux soit 50 millions <strong>de</strong> personnes (Medline, 9 millions d'articles, a vu le nombre <strong>de</strong> requêtes passer <strong>de</strong> 7 millions en1997 à120 millions dès 1998).Le mala<strong>de</strong> atteint d'une maladie grave communique directement avec le producteur <strong>de</strong> médicament <strong>et</strong> accè<strong>de</strong> àla mêmeinformation que son mé<strong>de</strong>cinMais celui-ci peut dorénavant s'appuyer sur <strong>de</strong>s sites d'ai<strong>de</strong> au diagnostic comme WorldCare www.worldcare.comassocie les spécialistes <strong>de</strong>s 10 plus prestigieux hopitaux Américains comme Johns Hopkins. Cout dune consultation: environ1000$)Il peut s'appuyer aussi sur <strong>de</strong>s communautés <strong>de</strong> praticiens comme Physicians Online www.po.com qui compte déjà200.000 membres (<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> par exemple àun mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> fabriquer son site en 5 minutes). Ce site communautaire,véritable portail médical, offre <strong>de</strong>s services également aux patients <strong>et</strong> aux assureurs-santéDes sites comme Thriveonline www.thriveonline.com DoctorDirectory www.doctordirectory.com ou HealthGra<strong>de</strong>swww.healthgra<strong>de</strong>s.com surveillent la qualité <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong>s hopitaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s cabin<strong>et</strong>s médicaux afin <strong>de</strong> les noter enfonction <strong>de</strong> leur efficacité médicale pour les patients (le "Michelin" médical)Le mala<strong>de</strong> peut sur <strong>de</strong>s sites communautaires discuter <strong>de</strong>s options <strong>de</strong> traitement avec d'autres patients: il est frappant<strong>de</strong> noter que contrairement àce que suggère l'image "froi<strong>de</strong>" d'un ordinateur, un <strong>de</strong>s premiers apports <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> vu parles personnes interrogées, souvent isolées dans le mon<strong>de</strong> réel, est la chaleur humaine qu'elles trouvent dans cescommunauté <strong>de</strong> soutiens qui existent pour toutes les pathologies chroniques: un millier <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> soutiens attirentchaque mois plusieurs millions <strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s (NIH's CancerN<strong>et</strong> http://cancern<strong>et</strong>.nci.nih.gov Granny Barb and Art'sLeukemia www.acor.org/leukemia/ WebMD www.webmd.com AllHealth www.allhealth.com…)"les patients déclaraient dans une enquête du SHN www.shn.n<strong>et</strong> recevoir plus d'information sur leur maladie, leurdiagnostics <strong>et</strong> leur traitement via les communautés que via le corps médical"d'autres étu<strong>de</strong>s ont montré que ce soutiensmoral perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> diminuer le nombre <strong>et</strong> la durée <strong>de</strong>s hospitalisationsCes communautés perm<strong>et</strong>tent également aux patients d'avoir un poids leur perm<strong>et</strong>tant d'influer sur les décisionsla création en fev 2000 <strong>de</strong> l'Alliance pour les maladies rares en France, qui rejoint Eurocordis au niveau Européen <strong>et</strong> Nordaux US (National Organization for Rare Disor<strong>de</strong>rs), se donne comme objectif <strong>de</strong> pousser les pouvoirs publics àfavoriserla recherche sur les médicaments <strong>de</strong>stinés aux maladies raresIl pourra également discuter sur <strong>de</strong> nombreux sites avec <strong>de</strong>s spécialistes la pertinence du diagnostic <strong>de</strong> son docteur:Americasdoctor www.americasdoctor.com où la "salle d'attente" virtuelle voit défiler les publicités…, a donné 2 millions<strong>de</strong> consultations en 1999, Mediconsult www.mediconsult.com, 200$ la consultation, Cyberdocs.com www.cyberdocs.com,50 à75$A l'inverse, il pourra aussi continuer àconsulter son propre mé<strong>de</strong>cin lorsqu'il est en voyageIl peut m<strong>et</strong>tre sur un site les éléments <strong>de</strong> son dossier médical qu'il souhaite rendre accessible aux mé<strong>de</strong>cins n'importeoù dans le mon<strong>de</strong> en cas d'urgence (PersonnalMD www.personnalmd.com )Des consultations en ligne ont été mises en place (dans le cadre du système <strong>de</strong> santé Britannique) voire <strong>de</strong>sprescriptions en ligne (fortement encouragées en Australie ou l'habitat très dispersé peut nécessiter un déplacement enavion d'un "flying doctor" pour une consultation médicale, aussi on y compte 250 sites <strong>de</strong> télémé<strong>de</strong>cine fin 2000)Des e-Pharmacies ont vu le jour par milliers:D'un côté elles peuvent être un facteur d'économies substantielle en rationnalisant la logistique <strong>et</strong> en assurant unmeilleur suivi <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>sD'un autre elles peuvent ouvrir la porte àtoutes sortes d'abus pouvant poser problème en matière <strong>de</strong> santé publique(l'exemple emblématique en est la commercialisation du Viagra par 240 e-pharmacie sans que l'on soit certain que laconsultation médicale préalable ait été effectuée dans <strong>de</strong>s conditions satisfaisantes)Les conséquences économiques sont difficiles àprévoir :quelle sera la balance entre les économies dues aux visitesmédicales ainsi évitées <strong>et</strong> celles qui auront été initiées par un site d'ai<strong>de</strong> au diagnostic?D'après les étu<strong>de</strong>s citées par la revue <strong>de</strong> l'Atelier BNP-Paribas 75% <strong>de</strong>s visites chez le mé<strong>de</strong>cin pourraient être évitées,une e-consultation coute la moitié du "face àface", 20 à50% <strong>de</strong>s médicaments sont prescrits inutilement, 250 Milliards <strong>de</strong>$ pourraient être économisés grâce à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Une étu<strong>de</strong> menée par la compagnie d'assurance Kaiser Permanente www.kponline.org a mis en évi<strong>de</strong>nce parmi lesinternautes utilisant ces sites que 15% avaient évité une visite médicale <strong>et</strong> 46% un appel téléphonique…. Mais 20% <strong>de</strong>sutilisateurs avaient été incités às'adresser àun prestataire <strong>de</strong> soin.En tous cas on peut espérer <strong>de</strong>s gains significatifs sur tous les couts logistiques <strong>et</strong> administratifs.(15 à20% <strong>de</strong>s primesservent aux US àpayer les frais <strong>de</strong> gestion)Quelques sites majeurs sont en train d'émerger aux US (fusion <strong>de</strong> Syn<strong>et</strong>ic &&w Medical Managerhttp://www.systemsplus.com/press/press39.htm pour 1,3 milliard <strong>de</strong> dollars <strong>et</strong> <strong>de</strong> Healtheon <strong>et</strong> WebMD pour 5,5 Milliard<strong>de</strong> dollars) : eux aussi fournissent toute la gamme <strong>de</strong> produits <strong>et</strong> services nécessaires pour les professionnels <strong>de</strong> santé <strong>et</strong>


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 80une très riche information (communication <strong>de</strong>s feuilles <strong>de</strong> santé, logiciels d'organisation, consultation sécurisée <strong>de</strong>s résultatsd'analyse, obtention du feu vert <strong>de</strong>s assureurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> santé pour certaines opérations,….)La Mayo Clinic www.mayohealth.org (1,5 millions <strong>de</strong> visiteurs par mois)a ouvert <strong>de</strong>s services spécifiques pour les réseauxinternes (intran<strong>et</strong>s) d'entrepriseavec quelques échecs làaussi bien entendu comme DrKoop www.drkoop.comen France notons plan<strong>et</strong>medica.fr www.plan<strong>et</strong>medica.fr, 33docavenue.com www.33docavenue.com, notredocteur.comwww.notredocteur.com, Med In Web www.medinweb.fr, Comsanté www.comsante.com, AtMédica (Havas)www.atmedica.com, Medisite www.medisite.fr 200.000 visiteurs,a levé 110MF en sept 2000Notre Réseau Santé Sociale peut y trouver làmatière a réflexion quant àses marges <strong>de</strong> progrès potentiellesen France les principaux sont www.caducee.n<strong>et</strong>, www.comsante.com, www.medinweb.fr, www.medimania.com,www.medisite.fr, www.plan<strong>et</strong>medica.com, www.psychon<strong>et</strong>.fr, www.vitago.frvoir également l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Atelier BNP-Paribas d'octobre 1999 www.atelier.fr dont une partie <strong>de</strong>s informations ci <strong>de</strong>ssussont extraitesMais les outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> peuvent aussi très prosaquement apporter leur concours tout au long <strong>de</strong> la chaine <strong>de</strong>santé pour rendre plus efficace la logistique, favoriser le maintien àdomicile par un monitoring technique mais aussi unsoutien psychologique perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> rompre l'isolement, diminuer les stocks, assurer la traçabilité, écraser les coutsadministratifs <strong>et</strong> apporter un outil précieux pour gérer les situations d'urgence2.7 Enfin les PME "ordinaires" (celles pour lesquelles le contenu "immatériel" dansla valeur ajoutée n'est pas considéré comme l'élément essentiel du métier)Et pourtant comme le souligne Pierre Laffitte, "dans un yaourt il y a plus d'informations (en valeur ajoutée) que <strong>de</strong>lait"Ce sont celles pour lesquelles l'effort d'imagination le plus grand reste àfaire : c<strong>et</strong>te analyse constituant le cœur <strong>de</strong> cerapport, le chapitre suivant leur sera consacré.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 813 Quelles opportunités pour les PME "ordinaires" ?Les technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong>tent• d'ém<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> l'information : site web, boutique commerce électronique,…: c'est la partie visible <strong>de</strong> l'iceberg,bien que représentant moins du quart <strong>de</strong>s enjeux économiques <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>, bien <strong>de</strong>s analyses se réduisent àce chapitre(sans parler <strong>de</strong>s "boutiques en ligne" <strong>de</strong>stinées àla vente au grand public avec paiement électronique: ce segmentd'application <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui a donné lieu àl'explosion spectaculaire <strong>de</strong> nombreuses entreprises (les"dot.com") a représenté 2% <strong>de</strong>s enjeux pour 98% <strong>de</strong> la littérature)• <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> l'information: exploitation <strong>de</strong>s ressources du web : intelligence économique, veille technologique,recherche <strong>de</strong> fournisseurs, <strong>de</strong> partenaires, gestion <strong>de</strong>s alertes, télésurveillance,…• d'échanger <strong>de</strong>s informations <strong>et</strong> <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s transactions: c'est làque les outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> apportent les outilsles plus méconnus mais les plus stratégiques pour les entreprises car ils perm<strong>et</strong>tent économies, réactivité <strong>et</strong> flexibilité,composantes majeures <strong>de</strong> la compétitivité:Les outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> fournissent le nouveau système nerveux du tissu industriel (conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> ou <strong>de</strong> chantier,gestion intégrée <strong>de</strong> l'entreprise, capacité àconcevoir, àfabriquer <strong>et</strong> àlivrer <strong>de</strong>s produits aussi efficacement dans unréseau d'entreprise qu'au sein d'une seule (entreprise virtuelle), support <strong>de</strong>s personnels noma<strong>de</strong>s (commerciaux,techniciens d'après vente,..), télétravail, relations donneurs d'ordre sous-traitants, gestion directe <strong>de</strong>s approvisionnementpar les responsables opérationnels, gestion <strong>de</strong> la logistique, du service apès vente,…Essayons pour chacune <strong>de</strong> ces gran<strong>de</strong>s fonctions d'examiner ce qu'une PME peut attendre <strong>de</strong> ce nouvel outilNous examinerons cependant également quelques grands groupes àtitre d'exemple (…ou <strong>de</strong> contre-exemple) <strong>de</strong> miseen œuvre <strong>de</strong> certaines pratiques3.1 Em<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> l'information : Site Web, Commerce électroniqueil faut distinguer un certain nombre <strong>de</strong> niveaux dans ce domaine3.1.1 NIVEAU 0 : l'option "zombie" m<strong>et</strong>tre sur le Web une "carte <strong>de</strong> visite", le site "plaqu<strong>et</strong>te"3.1.1.1 Le site zombie mo<strong>de</strong>ste. Un seul avantage, l'achat <strong>de</strong> votre nomIl s'agit là<strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> l'entreprise par une page hébergée sur un serveur externe (avec lequel la communicationne se fait parfois encore que par fax par souci <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> l'information!!) Avantage : c'est un premier pas, très bon marché (àpartir <strong>de</strong> 500F), qui perm<strong>et</strong> l'"acclimatation" du concept <strong>Intern<strong>et</strong></strong>dans l'entrepriseune start-up que nous avons rencontré paient les pigistes qui réalisent ces site 300F par site, considérant qu'ils pouvaienten réaliser 3 par jour (temps <strong>de</strong> travail nécessaire, prise <strong>de</strong> photo comprises, 1à3h). le temps nécessaire pour élaborer le<strong>de</strong>vis préalable étant supérieur àcelui <strong>de</strong> réalisation du site, la technique <strong>de</strong> vente adoptée est celle <strong>de</strong>s "photographes <strong>de</strong>plage" : le site est gratuitement mis sur le Web <strong>et</strong> seules les prestations <strong>de</strong> personnalisation ultérieures sont facturéesattention ce type <strong>de</strong> site est couramment facturé par <strong>de</strong>s "chasseurs <strong>de</strong> pigeons" abusant <strong>de</strong> l'ignorance <strong>de</strong>s PME à<strong>de</strong>starif <strong>de</strong> plusieurs dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> Francs, l'essentiel <strong>de</strong> la dépense pour le prestataire étant <strong>de</strong> convaincre le clientqu'il ne peut pas être "absent du web" Avantage : cela apporte un p<strong>et</strong>it mais indéniable plaisir Avantage :cela vous perm<strong>et</strong> d'ach<strong>et</strong>er votre nom ou votre marque (si votre concurrent ou un spéculateur ne l'a pasdéjàfait pour vous la revendre...) : c'est làun investissement limité (12$ pour "ma-marque.com" en 24h par e-mail chez gandiwww.gandi.n<strong>et</strong> ou 1500 F(prix moyen) pour "ma-marque.tm.fr" en 1 mois avec un lourd dossier papier àl'appui <strong>et</strong> passagepar un intermédiaire "àvaleur ajoutée" obligatoire)Certains sous-estiment gravement l'importance <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r son nom en considérant que l'on "découvre" l'entrepriseàtravers les moteurs <strong>de</strong> recherche: c'est oublier l'importance du mark<strong>et</strong>ing pour le site fait par les média traditionnels(presse, radio, télévision, rédactionnel, matériel publicitaire,…) qui implique <strong>de</strong>s noms simples, faciles à mémoriser <strong>et</strong>capitalisant sur la marque"Pendant <strong>de</strong>s années, les marques ne se sont pas intéressées aux noms <strong>de</strong> domaine. Aujourd´hui, elles se réveillent<strong>et</strong> doivent aller au tribunal pour gagner contre les particuliers. Ça va leur prendre dix ans" rappelle Sébastien Canev<strong>et</strong>,juriste spécialiste du droit <strong>de</strong>s nouvelles technologiesAlta Vista, pourtant entreprise avertie, n'avait pas ach<strong>et</strong>é toutes les déclinaisons <strong>de</strong> son nom <strong>et</strong> a vu apparaître un site"spécialisé" pour adulte vers lequel certains <strong>de</strong> ses clients étaient susceptibles <strong>de</strong> se fourvoyer : pour éviter <strong>de</strong> regr<strong>et</strong>tableserreurs d'orientation elle a dû rach<strong>et</strong>er www.altavista.com au prix fort : 3,3 millions <strong>de</strong> dollars !La même mésaventure est arrivée en 2001 àFrance2 www.france2.com <strong>et</strong> France3, ach<strong>et</strong>és par Russe <strong>et</strong> revendu àunCoréen HANGANG Systems,Inc qui produit sous ces <strong>de</strong>ux adresses le même site pornographique. Ces <strong>de</strong>ux noms <strong>de</strong>domaine appartenaient jusqu’ici àun Russe qui ne les exploitait pas : France Télévision n’avait donc pas tenté <strong>de</strong> lesrécupérer, ce qui fut une erreur. Pour récupérer ces noms <strong>de</strong> domaine le service public a engagé une procédure qui prom<strong>et</strong>d’être longue <strong>et</strong> coûteuse.De même pour l'institut Rexeco<strong>de</strong> qui est tombé dans le piège du ".asso.fr" : les moteurs <strong>de</strong> recherche vous envoientvers www.rexeco<strong>de</strong>.com qui a su se faire mieux référencer que l'original!Ebay qui n'avait déposé que ebay.com a vu ebay.fr ach<strong>et</strong>é par son concurrent ibazar, son concurrent (ce qui soit dit enpassant laisse pantois quand l'Afnic m<strong>et</strong> en avant la "rigueur"<strong>de</strong> sa politique <strong>de</strong> nommage, d'autant plus que c<strong>et</strong>temême vénérable institution a attribué abcool.fr a perenoel.fr, concurrent l'abcool.com, sous prétexte que la marque déposéeétait "abcool.com <strong>et</strong> non abcool!!)La situation a été réglée au prix fort: le rachat <strong>de</strong> ibazar par ebayDe même la p<strong>et</strong>ite histoire dit que le Vice-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Etats-Unis a dû rach<strong>et</strong>er Gore2000 qu'un auditeur averti avaitach<strong>et</strong>é dès la fin <strong>de</strong> son discours-programme <strong>et</strong> n'a jamais pu reprendre le contrôle <strong>de</strong> Al-Gore.com! l'an <strong>de</strong>rnier le premier


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 82Ministre Irlandais s'est vu proposer <strong>de</strong> rach<strong>et</strong>er son_nom.com, utilisé pour un site "adulte" pour 1 M$ <strong>et</strong> 5 ans après lamême déconvenue est arrivée à<strong>de</strong> célèbres hommes politiques français qui se croyaient "branchésun étudiant allemand utilise le nom <strong>de</strong> domaine www.verteidigungsministerium.<strong>de</strong> (ministère <strong>de</strong> la défense) pour expliqueràses visiteurs comment échapper au service militaire <strong>et</strong> <strong>de</strong>venir objecteur <strong>de</strong> conscience.Amaury Sport Organisationsociété gestionnaire du tour <strong>de</strong> France, a du batailler pendant 2 ans pour récupérer en 1998www.Tour<strong>de</strong>france.com qui avait été ach<strong>et</strong>é par un américainMcDonnald <strong>et</strong> Rolex ont également du payer le prix fort pour rach<strong>et</strong>er leur nomElysee.com, matignon.com <strong>et</strong> whitehouse.com ne correspon<strong>de</strong>nt guère àce àquoi on pourrait s'attendrePour les prochaines prési<strong>de</strong>ntielles la plupart <strong>de</strong>s noms imaginables sont déposés <strong>et</strong> leur cote aux enchères (entre 3000<strong>et</strong> 250 000F)est une forme <strong>de</strong> sondage <strong>de</strong> popularité. Certains hommes politiques sont "hors marché" car ils ont pris laprécaution d'ach<strong>et</strong>er toutes les variantes <strong>de</strong> leur nom (Le Mon<strong>de</strong>19 avril 2000)Il ne faut pas non plus oublier <strong>de</strong> renouveler sa concession car un nom <strong>de</strong> domaine ne vous est attribué que pour1 ou 2 ans <strong>et</strong> <strong>de</strong>s cybersquatters gu<strong>et</strong>tentMSN, portail <strong>de</strong> Microsoft avait eu un trou <strong>de</strong> mémoire <strong>et</strong> n'a du qu'a la présence d'esprit d'un <strong>de</strong> ses "fan" <strong>de</strong> ne pas tomberdans <strong>de</strong>s mains hostiles (Les Echos 28/6/00)Amaury Sport Organisation à qui l'expérience <strong>de</strong> 1998 n'a pas servi, n'a pas eu c<strong>et</strong>te chance, il a oublié <strong>de</strong> renouvelerwww.Tour<strong>de</strong>france.com dans les délais nécessaires <strong>et</strong> un certain M. Garcia, Cybersquatter professionnel qui avait déjàach<strong>et</strong>é dior.n<strong>et</strong> <strong>et</strong> dior.com fcbayern.com <strong>et</strong> Audi.n<strong>et</strong>, s´en est emparé le 26 septembre 2000. C'est aujourd´hui un site pouradulte en langue alleman<strong>de</strong> qui bénéficie <strong>de</strong>s "favoris" <strong>de</strong>s a<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong> la p<strong>et</strong>ite reine. Tour<strong>de</strong>france.n<strong>et</strong> appartient lui àTRBSystems, une société américaine basée dans le New Jersey <strong>et</strong> Tour<strong>de</strong>france.org a été déposé par une associationsportive... du Sri Lanka. La directrice juridique d'ASO dit ne pas se faire <strong>de</strong> soucis car France2 a gagné son procès … elleoublie simplement que la décision n'est pas executoire en Corée <strong>et</strong> àl'heure ou ces lignes sont écrites la visite du site nelaisse pas <strong>de</strong> doute sur ce pointLe rachat par <strong>de</strong>s cybersquatters aux agu<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s noms non renouvelés, le jour même <strong>de</strong> la date d'expiration, <strong>et</strong>le renvoi <strong>de</strong> ces adresses sur <strong>de</strong>s sites pour adulte, installés dans <strong>de</strong>s pays ou la justice reste une notionthéorique, sont maintenant <strong>de</strong> pratique très courante: c'est une forme <strong>de</strong> rack<strong>et</strong> face auquel une PME estaujourd'hui sans défenseEnfin il faut ach<strong>et</strong>er toutes les variantes possibles du nom <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses marques y compris avec les fautesd'orthographe (jean-pierre, jean_pierre, jeanpierre, jean-piere,…) car sinon <strong>de</strong>s cybersquatters spécialisés ne manquerontpas <strong>de</strong> "cerner" le site principal <strong>et</strong> <strong>de</strong> détourner tout visiteur : Le "cyberscam" consiste àdéposer <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> domaineproches <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> sites "légaux" <strong>de</strong> façon àrécupérer les erreurs <strong>de</strong> frappe <strong>de</strong>s adresses <strong>de</strong> site Webun certain M. Zuccarini <strong>de</strong> Pennsylvanie a créé 5.500 sites Web <strong>de</strong> ce type pour détourner le trafic <strong>de</strong> sites connus encomptant sur les fautes <strong>de</strong> frappe <strong>de</strong>s internautes. Il aurait ainsi enregistré 41 versions du nom <strong>de</strong> Britney Spears. La faute<strong>de</strong> frappe vous dirigeait alors vers un site pornographique ou <strong>de</strong> pari en ligne. Et si vous essayez <strong>de</strong> le quitter, uneavalanche d'autres pages Web apparaissent àmesure que vous tentez <strong>de</strong> les fermer www.keytlaw.com/urls/zuccarini.htmLes récentes décisions <strong>de</strong> justice ten<strong>de</strong>nt àdonner raison aux propriétaires légitimes <strong>de</strong> la marque mais• La plupart du temps plaignant <strong>et</strong> cybersquatter résidaient dans le même pays• Les plaignants étaient bien souvent <strong>de</strong> grands groupes capables d'investir du temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'argent dans cescontentieux a longue durée• C<strong>et</strong> achat <strong>de</strong> votre nom peut aussi avoir été fait en toute bonne foi :Combien y a t il àtravers le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Dupont, <strong>de</strong>Smith ou <strong>de</strong> Perez ? c'est le premier qui m<strong>et</strong> les 70$ 8 sur la table qui <strong>de</strong>vient propriétaire, <strong>et</strong> le seul propriétaire <strong>de</strong>Dupont.com, Smith.com ou Perez.com <strong>et</strong> vous êtes obligé <strong>de</strong> vous rabattre sur <strong>de</strong>s noms moins commo<strong>de</strong>s du typeDupont-nom-<strong>de</strong>-mon-activitéCeci <strong>de</strong>vient d'autant plus pénalisant qu'aujourd'hui, pour les adresses en ".com" notamment, il suffit <strong>de</strong> taper "DUPONT"dans un navigateur mo<strong>de</strong>rne pour arriver directement sur le site www.Dupont.com d'autant plus que pour certains moteurs,qui assimilent le tir<strong>et</strong> ( "-" ) <strong>et</strong> le signe "moins"( "-" ) la requête dupont-coiffeur est interprétée comme "chercher tous les sitesoù il y a le mot "dupont" <strong>et</strong> pas le mot "coiffeur" !!!"D'autres mésaventures sont encore possibles : une célèbre production <strong>de</strong> biscuits américains a vu naître un site àson nomqui avait les apparences d'un site officiel <strong>et</strong> qui était en fait animé par un consommateur mécontent : autant dire qu'aprèsavoir parcouru le site toute envie <strong>de</strong> consommer les biscuits <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te marque vous était définitivement passée.(exemple citépar William Comcowich d'Ultitech séminaire Aftel NY 98)De même cogema.org avait été ach<strong>et</strong>é par Greenpeace en juill<strong>et</strong> 2000, la Cogema n'a obtenu un arbitrage en sa faveur<strong>de</strong> l'OMPI que mi 2001Selon une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Cybermark (www.cybermark.org ), en France seuls 6,5 % <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> domaine en ".com"appartiennent àla société propriétaire du nom, 86 % ont été déposés par d'autres sociétés (souventdistributeurs dans <strong>de</strong>s pays ou ach<strong>et</strong>er le nom est un réflexe) <strong>et</strong> 7,5 % à<strong>de</strong>s spécialistes connus <strong>de</strong> lacontrefaçon ou <strong>de</strong> la spéculation ("cybersquatters") <strong>et</strong> ZDN<strong>et</strong> <strong>de</strong> son côté indique que 34,5 % <strong>de</strong>s 25 millions <strong>de</strong>snoms d'entreprises françaises sont déjàenregistrées en .com..C<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> a en outre montré que les sites qui s'étaient fait voler leur nom en .com <strong>et</strong> qui l'ont récupéré ont vu leur chiffred'affaire multiplié par 2 à5Dans le domaine du vin par exemple une soixantaine d'appellations contrôlées (comme château-du-pape.com)ont déjàété piratées <strong>et</strong> sont proposés àla revente (on parle <strong>de</strong> sommes <strong>de</strong> 200.000F) <strong>et</strong> les fédérations <strong>de</strong> producteursvont créer une association pour essayer <strong>de</strong> les récupérer.8ou moins maintenant que làaussi la concurrence joue : les <strong>de</strong>rniers tarifs annoncés tournent plutôt autour <strong>de</strong> 12$ paran (gandi : www.gandi.n<strong>et</strong> )


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 83Par ailleurs le cours <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> domaine génériques recherché par les portails, atteint <strong>de</strong>s somm<strong>et</strong>s (bizness.com,loan.com,… se négocient plusieurs millions <strong>de</strong> $: business.com s'est vendu 7,5M$ <strong>et</strong> P<strong>et</strong>er Littke a refusé50MF pourebuy.com)Récupérer son nom <strong>de</strong>vant les tribunaux n'est pas toujours possible <strong>et</strong> c'est une procédure toujours longue <strong>et</strong> coûteusePorche a déjàengagé 138 procès pour utilisation <strong>de</strong>s marques dont il est propriétaire dont 50 seulement se sont concluspar <strong>de</strong>s accords amiables dont on ignore les conditions, les autres suivant leur cours après un premier rej<strong>et</strong> <strong>de</strong> sa plaintepar une cour <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> virginie source ZDN<strong>et</strong>Miele a perdu son arbitrage <strong>de</strong>vant l'OMPI <strong>et</strong> n'a pu récupérer Miele.n<strong>et</strong>, <strong>de</strong> même pour le Wall Stre<strong>et</strong> Journal qui ne pourraempêcher les sites d'intégrer WSJ dans leur nom <strong>et</strong> pour les laboratoires Garnier car Jacques Garnier a été plus rapi<strong>de</strong>que le prestigieux mais peu réactif laboratoirePanavision a du aller en appel pour m<strong>et</strong>tre en échec le sieur Dennis Troeppen qui voulait lui revendre panavision.com pour13.000$ (AP).Armani.com échappe àGiorgio Armani L'OMPI a reconnu le droit àun graphiste canadien, Anand Ramnath Mani (ARMani), <strong>de</strong> conserver un nom <strong>de</strong> domaine qu'il avait enregsitré en 1995. www.journaldun<strong>et</strong>.com/0108/010807armani.shtmNous ne saurions donc trop recomman<strong>de</strong>r d'effectuer <strong>de</strong> toute urgence c<strong>et</strong> investissement <strong>de</strong> précaution.Nous ne saurions trop recomman<strong>de</strong>r non plus si vous créez un nouveau produit ou une nouvelle marque <strong>de</strong>vous assurer que le nom <strong>de</strong> domaine correspondant en ".com" est libre <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong> suite AVANT même <strong>de</strong>le déposer àl'Inpi (Attention: le simple fait <strong>de</strong> s'assurer qu'un nom est libre peut alerter un cybersquatter quirisque <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>er avant vous, la consultation <strong>et</strong> la réservation doit être fait dans la même session)Les groupes puissants ne sont pas àl'abri <strong>de</strong> ces désagrément, <strong>et</strong> tout particulièrement les Français qui ont pris conscienceplus tardivement <strong>de</strong> ces enjeux (il se crée un nom <strong>de</strong> domaine en .com toutes les 5 secon<strong>de</strong>s)L’opérateur Orange, filiale <strong>de</strong> France Telecom a ach<strong>et</strong>é en novembre 2000 le nom <strong>de</strong> domaine orange.com àune entrepriseaméricaine du Maryland, Orange Technologies, pour un montant qui "a été « significativement moins importante » que 5millions <strong>de</strong> dollars" dixit l'entrepriseVivendi a du par 2 fois m<strong>et</strong>tre la main àla poche pour rach<strong>et</strong>er le nom <strong>de</strong> son nouveau portail vizavi: 24MF àun web barparisien pour vis@vis <strong>et</strong> une somme non rendue publique pour une association Alsacienne qui avait déposé Vizavi.com <strong>et</strong>Thales (ex-Thomson-Csf n'a pu rach<strong>et</strong>er son nom <strong>et</strong> doit se contenter <strong>de</strong> www.thalesgroup.com …Comme l'on pouvait s'y attendre c<strong>et</strong>te ressource rare a donné lieu àl'émergence d'un marché <strong>et</strong> même <strong>de</strong> places <strong>de</strong>marché, comme www.Markbox.com <strong>de</strong> la société Apanage http://www.apanage.com , <strong>de</strong>stinés àrapprocher <strong>de</strong>s entreprisesàla recherche <strong>de</strong> noms <strong>et</strong> "d'investisseurs" qui avaient su anticiper3.1.1.2 Mais <strong>de</strong> graves inconvénients l'entreprise risque <strong>de</strong> considérer que l'effort est fait puisque maintenant "elle est sur le Web" alors que comme nous leverrons dans la suite le site web ne représente qu'une infime partie <strong>de</strong>s potentialités <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Ayant le sentiment du <strong>de</strong>voir accompli <strong>et</strong> constatant, comme prévu, que cela ne lui apporte pas grand chose, ellecourt paradoxalement le risque <strong>de</strong> prendre du r<strong>et</strong>ard par rapport aux autres. Il conviendrait sans doute <strong>de</strong> s'interroger surcertaines initiatives ne visant qu'àfaciliter ce premier pas une présence aussi réduite - dite " zombie" -, qui, le plus souvent n'est pas mise àjour, n'est qu'en français <strong>et</strong> ne perm<strong>et</strong>même pas d'envoyer un e-mail, peut donner une image d'amateurisme.comme nous l'a fait remarquer un industriel, ce qui est gênant avec le Web c'est que, quand vous êtes mauvais, tout lemon<strong>de</strong> peut le voir <strong>et</strong> ce sera le premier réflexe d'un prospect étranger que d'aller voir votre site: même un piètreréférencement ne vous en protège pas….Conclusion : un site zombie mo<strong>de</strong>ste peut être positif s'il est considéré comme la toute première marche d'unescalier (achat du nom, processus d'apprentissage) <strong>et</strong> ne reste àce sta<strong>de</strong> primitif que très peu <strong>de</strong> temps.Il est par contre fortement contre-productif s'il est considéré comme un objectif qui se suffit àlui-même (il nefaut pas que c<strong>et</strong>te première marche soit considérée comme un "podium") :Sur ce plan il faut être très méfiant vis àvis d'initiatives, partant d'un bon sentiment, qui conduisent à"offrir" à<strong>de</strong>s entreprises une page Web sans aucune réflexion stratégique sur le développement <strong>de</strong> l'entreprise.De nombreux exemples pourraient être cités ici (concernant autant <strong>de</strong>s PME que <strong>de</strong>s grands Groupes) qui illustreraientnotre propos : nous ne le ferons pas: il vous suffit <strong>de</strong> parcourir les sites <strong>de</strong> nos entreprises vous avez 4 chances sur 5 d<strong>et</strong>rouver une illustration àce propos3.1.1.3 Une variante dans les gran<strong>de</strong>s entreprises ou les institutions : le site "zombie trilingue <strong>de</strong> luxe "C'est en général ce qui se produit lorsque c'est la direction <strong>de</strong> la communication qui prend en charge ledéveloppement du site:Chargée <strong>de</strong> promouvoir l' image <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> <strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt, <strong>et</strong> peu orientée vers les besoins opérationnels <strong>de</strong>sclients, fournisseurs ou actionnaires, elle succombe bien souvent à la tentation <strong>de</strong> faire un "beau site", à la gloire <strong>de</strong>l'entreprise, où l'esthétisme l'emporte sur la richesse <strong>de</strong> l'information.Les maqu<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> ces sites sont en général présentées àl'état major soit sur le réseau interne <strong>de</strong> l'entreprise (offrant unhaut débit), soit en préinstallant le site sur le disque dur ou sur un CDROM, masquant ainsi les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> son embonpointsur la vitesse d'affichage <strong>de</strong>s pages (ce type <strong>de</strong> site Web, en général trilingue est riche en <strong>de</strong>rniers gadg<strong>et</strong>s àla mo<strong>de</strong> telshockwave, Flash, Active X, Gif animés, <strong>et</strong> les pages "pèsent" jusqu'àplusieurs centaines <strong>de</strong> kilooct<strong>et</strong>s).Ces sites sont particulièrement onéreux (entre plusieurs centaines <strong>de</strong> KF <strong>et</strong> plusieurs MF) car la décision remonte auprési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'entrepriseLe résultat ne se fait pas attendre :


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 84• pour l'internaute le temps <strong>de</strong> chargement <strong>de</strong> la page est dirimant (rappelons que le temps moyen estimé avant<strong>de</strong> "zapper" vers une autre <strong>de</strong>stination est estimé à8 secon<strong>de</strong>s• un internaute vient chercher <strong>de</strong> l'information utile pour lui : il n'a que faire d'auto-glorification du producteur du site.• les internautes expérimentés qui n'ont pas ach<strong>et</strong>é leurs ordinateurs àla <strong>de</strong>rnière promotion d'une gran<strong>de</strong> surface,<strong>et</strong> qui <strong>de</strong> ce fait n'ont pas forcément la capacité d'installer les <strong>de</strong>rnières versions <strong>de</strong>s logiciels apprécieront lemépris dans lequel on les tient ("si vous n'avez pas shockwave cliquez ici", avons-nous vu par exemple!!)Le jugement porté sur vous au niveau international sera sans appel : "non seulement il n'a rien compris àl'intern<strong>et</strong> mais en plus il est crédule <strong>et</strong> prétentieux!""il est plus facile <strong>de</strong> faire comprendre en 2h àune colombienne comment exporter <strong>de</strong>s hamac que <strong>de</strong> tenter d'y sensibilisercertains dirigeants français" déclare Bruno Lanvin, responsable du commerce électronique àla CNUCEDDans notre pays l'an <strong>de</strong>rnier la version "Zombie <strong>de</strong> luxe Trilingue" était malheureusement particulièrement bienreprésentée, <strong>et</strong> ceci est corroboré par les résultats d'une enquête conduite en 1998 dans le cadre du festival <strong>de</strong>Biarritz:48% <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> Web sont <strong>de</strong>s directions <strong>de</strong> la communication, 81% ont pour objectif la notoriété duclient (alors qu’en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne c’est le service au client qui vient en tête <strong>de</strong>s motivations)."Le site web institutionnel Français transm<strong>et</strong> l'image négative d'un camp r<strong>et</strong>ranché à l'opposé du but recherché: il perdalors toute utilité jusqu'à<strong>de</strong>venir contre productif" Jean-François Susbielle.Signalons enfin un <strong>de</strong>rnier piège pour les débutants: ce n'est pas parce que vous avez financé le développement<strong>de</strong> votre site qu'il vous appartient effectivement, tout dépend du contrat <strong>et</strong> beaucoup d'entreprises se sont ainsi trouvéepiégées par leur prestataire. Les chasseurs <strong>de</strong> pigeon sont sans pitié3.1.1.4 De tout cela nous tirons une règle d'ergonomie majeure : la règle d'or <strong>de</strong>s "20 kilo, 3 clic <strong>et</strong> 0 mépris" 20 ko : cela correspond grossièrement aux 8 secon<strong>de</strong>s fatidiques. Un site comme celui d'Excite, qui paraît "naï f" ou"ringard" ànos "spécialistes" <strong>de</strong> la com (nous avons entendu ces appréciations ! !), ne pèse que 12 ko <strong>et</strong> la fréquentationjournalière se compte en dizaine <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> pages, ou Yahoo! En centaine <strong>de</strong> millions (20ko) donne une indication clairesur le véritable professionnalisme. Celle <strong>de</strong> Google, le moteur le plus utilisé actuellement, un record, n'est que <strong>de</strong> quelqueskoUne page d'accueil ou d'orientation ne doit jamais dépasser 20 ko, (au moins pour la partie utile).Il faut dans ce délai pouvoir cliquer pour aller plus loin. Si l'on souhaite néanmoins illustrer par <strong>de</strong>s photos <strong>et</strong> un fond <strong>de</strong>page (background) il faut impérativement• écrire la page <strong>de</strong> telle façon que le texte utile s'affiche en premier (ceci implique en particulier <strong>de</strong> fixer la taille<strong>de</strong>s images dans le Tag qui les appelle, afin que le navigateur dispose immédiatement <strong>de</strong>s informationsgéométriques lui perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> construire la page: sinon il doit attendre d'avoir chargé ces images avant <strong>de</strong>pouvoir afficher le texte)Evi<strong>de</strong>mment pour un site vivant <strong>de</strong> la publicité il faudra accepter que les ban<strong>de</strong>aux se chargent en premier,mais ce n'est pas le cas habituel d'un site d'entreprise "classique"• faire en sorte qu'avant l'affichage <strong>de</strong>s images, toujours long, il soit affiché ce que celles-ci représentent <strong>et</strong> où ellesvous perm<strong>et</strong>tent d'aller àl'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s balises (il n'est pas rare <strong>de</strong> voir que pour <strong>de</strong>s questions d'esthétique <strong>de</strong>smots essentiels comme "nos produits" ou "nous écrire"" soient écrits avec une "belle" police par le biais d'uneimage imposant ainsi au visiteur un temps <strong>de</strong> chargement dirimant avant qu'il puisse pénétrer plus loin sur le site).En outre ces sites ne sont pas accessibles aux malvoyants qui utilisent <strong>de</strong>s logiciels perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> lire cesbalises.N'oubliez pas ce slogan "inversé" d'un célèbre hebdomadaire "le choc <strong>de</strong>s mots <strong>et</strong> le poids <strong>de</strong>s photos"pub <strong>de</strong> Bull "Quand il est sur un site, Nick ne s'impatiente jamais. Il attend au moins 2 secon<strong>de</strong>s avant <strong>de</strong> cliquer ailleurs"Zona research estime à4,25Milliards <strong>de</strong> dollars la seule perte <strong>de</strong> chiffre d'affaire <strong>de</strong>s cybermarchands du à<strong>de</strong>s pages troplongues àcharger Selon ses enquêtes, si une transaction sur <strong>de</strong>ux ne va pas àson terme sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, c'est parce que l<strong>et</strong>emps <strong>de</strong> chargement moyen d'une page web serait <strong>de</strong> 17 secon<strong>de</strong>s. Trop long ! www.newsbytes.com/news/01/165393.htmlStewart Butterfield a lancé un concours pour m<strong>et</strong>tre en exergue <strong>de</strong>s sites compl<strong>et</strong>s (fonctionnels <strong>et</strong> visuels, dotésd'animations <strong>et</strong> d'applications interactives) pesant au maximum 5 Ko : 450 proj<strong>et</strong>s ont répondu au défi www.sylloge.com/5kDans 4 ou 5 ans quand l'internaute <strong>de</strong> la région la plus reculée disposera d'une <strong>de</strong>sserte large ban<strong>de</strong> (2Mégabit/s <strong>et</strong> plus)<strong>et</strong> que ces contraintes disparaîtront les règles <strong>de</strong> bonne pratique évolueront sans doute mais aujourd'hui rappelons-nousque l'internaute <strong>de</strong> base ne dispose que <strong>de</strong> 28kbits/s <strong>et</strong> que <strong>de</strong> nombreuses artères sont encore bien engorgées …<strong>et</strong> quela vitesse réelle au compteur se situe bien souvent entre 3 <strong>et</strong> 10 kbits/s. 3 clic : l'internaute a horreur qu'on lui fasse perdre son temps. Il doit trouver l'information qu'il recherche en 3 clics aumaximumArif Janjua Vice Presi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Sarai<strong>de</strong> www.sarai<strong>de</strong>.com rappelle "chaque clic vous fait perdre 50% <strong>de</strong> vos clients"On peut voir <strong>de</strong>s sites qui, selon la logique <strong>de</strong>s galeries marchan<strong>de</strong>s dans les corridors d'hypermarchés, vous obligentà "passer <strong>de</strong>vant" <strong>de</strong>s pages sans intérêt pour vous. Votre visiteur n'est pas votre prisonnier <strong>et</strong> dès qu'il voit qu'on le"promène", d'un clic, il s'échappe.Il faut également s'assurer que les indications données soient claires, sans ambiguï té <strong>et</strong> déjàriches en contenu:fuyons les liens pouvant prêter àconfusion <strong>et</strong> qui obligent le visiteur à<strong>de</strong>s aller r<strong>et</strong>our (ce qui est clair pour vous ne l'est pasforcément pour lui): à"nouveau" préférons "nos nouveaux produits" ou "les <strong>de</strong>rnières nouvelles <strong>de</strong> notre entreprise"Des logiciels (comme N<strong>et</strong>audience www.cartel-info.fr/n<strong>et</strong>audience ) vous perm<strong>et</strong>tent d'analyser le cheminement <strong>de</strong> vosvisiteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> détecter àtemps les éventuelles zones mal fléchées <strong>de</strong> votre site.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 85Il est nécessaire d'arbitrer : éviter les pages élégantes, esthétiques <strong>et</strong> peu chargées <strong>de</strong>s plaqu<strong>et</strong>tes <strong>de</strong>communication au profit <strong>de</strong> pages d'accueil riches d'informations perm<strong>et</strong>tant d'aller directement àla bonneinformation. la règle du "zéro mépris" : tenez compte du fait que toute la richesse opérationnelle <strong>de</strong> votre site doit être accessibleaux internautes qui n'ont qu'un écran <strong>de</strong> 14 pouces, un disque dur surchargé qui ne leur perm<strong>et</strong> pas d'implanter les <strong>de</strong>rnièresversions <strong>de</strong>s navigateurs avec leurs <strong>de</strong>rniers "additifs" (plug-in) même si vous leur proposez gratuitement.Ces trois règles sont réunies Outre-Atlantique par la règle : "KISS" : "Keep It Stupid Simple".L'échec <strong>de</strong> Boo.com est pour une large partie lié àc<strong>et</strong>te erreur: beaucoup s'accor<strong>de</strong>nt àpenser que le concept <strong>de</strong> départétait bon (viser un public branché avec <strong>de</strong>s produits haut <strong>de</strong> gamme difficiles àtrouver)Mais oubliant les besoins du client, les "<strong>de</strong>signers" ont tellement sophistiqué le site <strong>et</strong> les eff<strong>et</strong>s visuels sur les produits queles internautes qui n'avaient pas d'ordinateurs ultrapuissants ne pouvaient pas y accé<strong>de</strong>r (sans parler <strong>de</strong>s possesseurs <strong>de</strong>Mac, exclus d'office…)"il fallait, quand on arrivait à se connecter parfois plus d'une heure pour comman<strong>de</strong>r une paire <strong>de</strong> bask<strong>et</strong>s" (FloreVasseurPrési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l'Agence Trendspotting aux Echos): c'est ainsi que quelques centaines <strong>de</strong> millions sont partis enfumée…3.1.2 NIVEAU 1 : le catalogue <strong>de</strong>s produits, <strong>de</strong>s services ou du savoir-faire. l'entreprise àl'écoute <strong>et</strong> auservice du client, àla recherche <strong>de</strong> nouveaux partenaires ou collaborateurs, informant ses actionnaires<strong>et</strong> son environnement en cas <strong>de</strong> crise.(Il va <strong>de</strong> soi que sauf pour <strong>de</strong>s entreprises désirant se limiter strictement àun commerce <strong>de</strong> proximité <strong>et</strong> ne souhaitantaucune forme <strong>de</strong> partenariat international tous les catalogues <strong>de</strong>vront avoir au moins une version en anglais)Le catalogue doit être• vivant (mise àjour),• riche d'information,• interactif• ergonomique (pensé en se m<strong>et</strong>tant àla place <strong>de</strong> clients)3.1.2.1 interactif : àl'écoute du client… en lui apportant <strong>de</strong>s réponses rapi<strong>de</strong>s àses e-mailLe site doit perm<strong>et</strong>tre d'ouvrir facilement sur un dialogue: le développement du "capital client" se trouve en bonne partielà, sur ce plan la situation en France qui dénote un particulier mépris pour le client est alarmante, <strong>et</strong> ce d'autant plus qu'ellese dégra<strong>de</strong>Stratégie Telecom & multimédia qui a testé 125 sites en 1999 <strong>et</strong> a pu constater que 42% d'entre eux m<strong>et</strong>taientplus <strong>de</strong> 5 jours pour répondre ce qui est clairement inacceptable,En 2001 une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Co<strong>de</strong>cal Conseil www.qualiweb.com portant sur 200 sites représentatifsa montré qu'enFrance, seuls 14% (19% en 2000) <strong>de</strong>s sites répon<strong>de</strong>nt systématiquement, 12% ne répon<strong>de</strong>nt jamais <strong>et</strong> 47% <strong>de</strong>smails étaient sans réponse après 2 semaines d'attente (contre 42% l'année précé<strong>de</strong>nte)!Les bons points: les Click&Mortar (54%), un score médiocre, les banques (43%)Walter Zagar, Pdg <strong>de</strong> Zagar Inc www.zagar.com (machines outils) avait un délai <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong> 15 jours par fax. Il a ramenécelui-ci à24h en passant sur intern<strong>et</strong>…àl'insatisfaction <strong>de</strong> ses clients qui s'étonnent quand le temps <strong>de</strong> réponse dépassela <strong>de</strong>mi-heure (dossier machine outil, revue <strong>de</strong> l'Atelier BNP-Paribas juill<strong>et</strong> 1999)3.1.2.2 Ergonomique: penser d'abord àen faire un outil efficace pour le visiteurbeaucoup <strong>de</strong> sites dont l'objectif, comme nous l'avons vu plus haut est en fait davantage la "notoriété" que le service auclient cè<strong>de</strong>nt au narcissisme <strong>et</strong> àl'exercice <strong>de</strong> style• un chargement rapi<strong>de</strong> est plus important que les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> style tourbillonnants dont raffolent les faiseurs <strong>de</strong> Web:53% <strong>de</strong>s raisons d'abandon d'un proj<strong>et</strong> d'achat est lié au temps excessif pour le chargement <strong>de</strong>s pages (étu<strong>de</strong>GVU www.gvu.gatech.edu/user_survey )• Les cheminements doivent être intuitifs <strong>et</strong> ne nécessiter aucun effort d'apprentissage (sans oublier que lesvisiteurs n'ont pas tous la même logique <strong>et</strong> qu'il convient donc <strong>de</strong> pouvoir accé<strong>de</strong>r àl'information par chacun <strong>de</strong>scheminements "logiques" )Sans le respect <strong>de</strong> ces règles <strong>de</strong> bon sens l'internaute aura repris sa navigation avant d'avoir eu la patience <strong>de</strong>découvrir votre œuvre.3.1.2.3 Mise àjour permanente, richesse <strong>de</strong> l'information, économies par rapport au papierLe catalogue électronique perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> proposer un nombre d'articles bien supérieur àtoute boutique (150.000 référencesdans la plus grosse FNAC contre 450.000 sur FNACdirect)Quatre atouts majeurs d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>• La capacité qu'offre <strong>Intern<strong>et</strong></strong> d'une mise àjour permanente<strong>de</strong>puis Aout 2000 la Redoute ne propose plus que les articles effectivement disponibles avec <strong>de</strong>s nouveautés tous les joursce qui lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> proposer la livraison express dans la journée avec le slogan "Bienvenue sur le site qui se renouvelleaussi vite que la mo<strong>de</strong>". ""le cout d'une comman<strong>de</strong> Web est4 fois moins élevée qu'une comman<strong>de</strong> papier" Paul Delaoutre• la richesse d'information technique que l'on peut offrir:Une entreprise peut ainsi m<strong>et</strong>tre àla disposition <strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong>s, avec son catalogue, les fichiers CAO directementutilisables pour la réalisation <strong>de</strong>s plans <strong>et</strong> notices techniques : elle se donne làun avantage concurrentiel très fort.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 86Nord Réducteur 25 MF <strong>de</strong> CA www.nord.com a mis pour ses clients toutes les notices <strong>de</strong> mise en service <strong>et</strong> les éclatés<strong>de</strong> chaque matériel avec leur nomenclature, les fichiers DAO sont téléchargeables via le réseau.Autre élément important pour un fabricant <strong>de</strong> composants entrant dans la fabrication <strong>de</strong> sous ensembles, dont leprescripteur peut être une autre entreprise que celle qui lui achète ses produits "ce site est également conçu pour lesclients <strong>de</strong> nos clients" déclare Jean-Clau<strong>de</strong> Rever<strong>de</strong>ll son directeur• C'est également une source d'économie substantielle, tant au niveau du coût du catalogue (le coût d'élaborationest i<strong>de</strong>ntique mais le coût <strong>de</strong> reproduction est nul), que <strong>de</strong> sa distribution.AMP par exemple économise par ce moyen 4 M $ par an en supprimant la version papier <strong>de</strong> son catalogue <strong>de</strong> composantsélectroniques : aujourd'hui les 70 000 composants sont accessibles en 8 langues <strong>et</strong> l'utilisateur, guidé dans son choix, aaccès aux spécifications techniques complètes <strong>et</strong> documentées qu'il peut directement téléchargerAutre exemple : Alcatel Mobil Phone (Laval) exporte 92 % <strong>de</strong> sa production. Grâce à son Intran<strong>et</strong>, les 35 antennescommerciales disposent en permanence <strong>de</strong> données actualisées leur perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s dossiers personnalisésen couleur, dans la langue du pays, sans avoir àéditer <strong>et</strong> stocker <strong>de</strong>s brochures rapi<strong>de</strong>ment obsolètes.Lemaitre-Sécurité (www.lemaitre-securite.com ) implanté àLa Walk en Alsace, fabrique <strong>de</strong>s chaussures <strong>de</strong> sécurité: Soncatalogue en 6 langues ne lui a pas coûté plus cher que son ancien catalogue papier. Il a permis <strong>de</strong> supprimer l'essentiel<strong>de</strong> son service SVP car le client peut dorénavant accé<strong>de</strong>r àtoutes les spécifications techniques <strong>et</strong> les informations (modèles,prix, questions douanières...) sont toujours àjour.Un exemple qui ne manque pas <strong>de</strong> piquant : M. Arditi prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Photon<strong>et</strong>ics (entreprise high-tech <strong>de</strong>s Yvelines) nousa indiqué qu'une entreprise voisine <strong>de</strong> la sienne avait trouvé, <strong>et</strong> ach<strong>et</strong>é grâce au Web... un produit qui contrefaisait saproduction !• Enfin il y a <strong>de</strong>s cas ou un catalogue papier serait impensableWattel, « casseur <strong>de</strong> voitures » àLesquin, près <strong>de</strong> Lille, (16 personnes au départ) dirigé par Olivier Wattel <strong>et</strong> qui vend <strong>de</strong>spièces d’occasions ww.wattel.com En eff<strong>et</strong> :les mises àjour doivent être très rapi<strong>de</strong>s (les photos <strong>de</strong>s véhicules acci<strong>de</strong>ntés sont mises sur le site 2 h après leur arrivée)le nombre <strong>de</strong> pièces est considérable : 40 000 références avec 4 niveaux <strong>de</strong> qualitéles clients potentiels sont innombrables.Pour 40 000F le site Web a apporté la réponse adaptée.L’entreprise reçoit une quinzaine <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s par jour (parfois par container compl<strong>et</strong>) qui proviennent, comme biensouvent, majoritairement <strong>de</strong> l’étranger (Espagne, Pologne, Ile Maurice, ). aussi le site est en 4 langues.Le chiffre d’affaire s’est accru <strong>de</strong> 20 %, avec 3 MF àl’export <strong>et</strong> l’entreprise emploie maintenant 24 salariés.L’étape suivante sera la mise en réseau <strong>de</strong> plusieurs « casseurs » <strong>de</strong> la région pour être en mesure <strong>de</strong> mieux répondre àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong> (actuellement celle-ci ne peut être satisfaite qu’àhauteur <strong>de</strong> 40% seulement)Bien entendu pour certaines parties du catalogue qui bénéficient d'une pérennité <strong>et</strong> qui sont très volumineuses(documents techniques détaillés, <strong>de</strong>ssins, images, séquences vidéo,...), tant que les débits sont aussi faibles, il peut êtreintéressant <strong>de</strong> les graver sur CD-ROM perm<strong>et</strong>tant ainsi une complémentarité entre la richesse d'information d'accèsrapi<strong>de</strong> que perm<strong>et</strong> le CD <strong>et</strong> la mise àjour permanente qu'apporte <strong>Intern<strong>et</strong></strong> :L'optimum semble, dans l'état actuel <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s passantes disponibles, <strong>de</strong> coupler la capacité <strong>de</strong> stockage du CD-ROMpour le fonds documentaire du catalogue (plans, notices techniques, photos, séquences animées,...) <strong>et</strong> celle d'intern<strong>et</strong> pourla partie nécessitant <strong>de</strong>s mises àjour (prix, promotions, état du stock disponible,...)C'est par exemple la solution r<strong>et</strong>enue par Valley Drive System à Rockford, qui a dans son catalogue <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> modèles<strong>de</strong> trains avant <strong>de</strong> voiture pour lesquels il est capable <strong>de</strong> réparer la cage <strong>de</strong> roulement, ou par La Redoute (www.redoute.fr)Les capacités <strong>de</strong> visualisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> simulation <strong>de</strong>vraient perm<strong>et</strong>tre un essor tout particulier dans l'architecture <strong>et</strong> ladécoration, d'autant plus que les magasins virtuels restent ouverts 24 h sur 24, même le dimancheGoodHome.com www.goodhome.com est aujourd'hui un <strong>de</strong>s plus avancés sur le plan technologique dans ce domaineC'est ce que propose Courtieu, une maison Lyonnaise plus que centenaire, grâce au logiciel Deco<strong>de</strong>signer : elle offre lapossibilité d'aménager votre appartement <strong>et</strong> <strong>de</strong> visualiser en direct le résultat www.C-Plaza.com/courtieu, <strong>de</strong> même pourles meubles Grange http://www.grange.fr voir page 37Dans le domaine <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong> Modacad (Los Angeles) fournit <strong>de</strong>s logiciels perm<strong>et</strong>tant d'essayer virtuellement les robesen les faisant essayer par <strong>de</strong>s "clones virtuels" (Avatar) leur ressemblant.Par ailleurs l'enregistrement <strong>de</strong> cookies (qui sont gérés par la plupart <strong>de</strong>s navigateurs) sur le disque dur <strong>de</strong>s clients,concernant notamment les informations sur les visites ou les transactions précé<strong>de</strong>ntes, perm<strong>et</strong> un accueil personnalisé.Mais il peut y avoir <strong>de</strong>s sites extrêmement simples mais bien pensés <strong>et</strong> très utiles :Raphaël Ranucci artisan Taxi a créé son site dès 1997: celui-ci lui a permis <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s prestations "haut <strong>de</strong>gamme" essentiellement pour <strong>de</strong>s clients allemands <strong>et</strong> italiens (le journal d'intern<strong>et</strong> www.journal-intern<strong>et</strong>.com ) <strong>et</strong> maintenantil fédère sur son site <strong>de</strong>s collègues indépendants <strong>de</strong> sa ville http://taxigti.technolog.frNotons que certaines métho<strong>de</strong>s, comme les tests <strong>de</strong> couleurs (proposés par exemple par Spectrum <strong>de</strong> Jonathan Robinavec son logiciel Colorn<strong>et</strong> http://www.couleurs.com/, perm<strong>et</strong>tent même grâce à <strong>de</strong>s questionnaires électroniques <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r àl'analyse <strong>de</strong> la personnalité <strong>de</strong> votre visiteur <strong>et</strong> <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r àune segmentation comportementale3.1.2.4 Une visibilité internationaleC'est évi<strong>de</strong>mment un <strong>de</strong>s atouts majeur que <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre, avec une mise <strong>de</strong> fonds somme toute mo<strong>de</strong>ste <strong>de</strong> présentervos produits ou votre savoir faire au mon<strong>de</strong> entier (ce qui, soulignons le tout <strong>de</strong> suite mais nous y reviendrons, n'est utile quesi l'entreprise dispose <strong>de</strong> produits originaux susceptibles d'intéresser <strong>de</strong>s clients éloignés <strong>et</strong> si elle s'est organisée pourpouvoir répondre aux besoins du prospect dont elle aura éveillé l'intérêt)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 87Franklin, PME <strong>de</strong> 20 personnes installée à Ozoir-la-Ferrière, www.franklin-France.com spécialiste mondial <strong>de</strong>sparatonnerres a eu l'heureuse surprise <strong>de</strong> prendre ainsi plus d'un million <strong>de</strong> Francs <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> en moins <strong>de</strong> 6 mois enprovenance notamment du Canada <strong>et</strong> d'Amérique latineLaurence Curtat, responsable logistique <strong>de</strong> Polyprofils, fabricant <strong>de</strong> pièces agricoles en carbure <strong>de</strong> tungstène (80personnes, 50 MF <strong>de</strong> CA) "En France, notre marché est fermé, tout le mon<strong>de</strong> se connaît. Nous attendons <strong>de</strong> notre site qu'ilnous ouvre <strong>de</strong> nouveaux horizons commerciaux", www.in<strong>de</strong>xel.n<strong>et</strong>/dossier.jsp?dossier=4Michel Pill<strong>et</strong>, le gérant d'AMC, www.amc-<strong>et</strong>ec.com pmi <strong>de</strong> St Cézaire spécialisée dans la construction <strong>de</strong> circuitsélectriques souligne que la création d'un site intern<strong>et</strong> en 1997 a donné àsa p<strong>et</strong>ite société en forte croissance une nouvelleenvergure internationale. "Grâce au courrier électronique, nous pouvons échanger avec nos clients <strong>de</strong>s donnéestechniques qui auparavant se matérialisaient par <strong>de</strong>s kilos <strong>de</strong> plans ! Nous avons également pu obtenir <strong>de</strong>s contrats avec<strong>de</strong>s clients étrangers qui avaient vu ce que nous faisions sur notre site <strong>Intern<strong>et</strong></strong>" www.sophian<strong>et</strong>.com/articles/6500099.html3.1.2.5 Beaucoup d'information mais avec une stricte gestion <strong>de</strong>s accès : le principe <strong>de</strong> la minijupeQuestions :• mes concurrents ne vont-ils pas voir ce que je souhaite réserver àmes clients <strong>et</strong> partenaires ?• dans le B to B le prix se négocie : je ne peux donc pas afficher un catalogue !Ces <strong>de</strong>ux questions, souvent entendues, sont clairement <strong>de</strong> bonnes questions : il n'est bien entendu pas envisageablepour une entreprise <strong>de</strong> tout dévoiler sur son site … <strong>et</strong> néanmoins celui-ci doit comporter tous les éléments utiles au clientou au partenaire (reven<strong>de</strong>ur, sous-traitant, entreprise assurant la maintenance <strong>de</strong>s produits).Comment répondre àce paradoxe ? le principe <strong>de</strong> la minijupe.. "Il faut en montrer assez pour attirer l'attention duchaland mais pas trop pour cacher ce qui doit l'être"Ce n'est que dans une <strong>de</strong>uxième étape, une fois le visiteur i<strong>de</strong>ntifié, après s'être assuré que c'est bien un client ou unpartenaire, que celui-ci est autorisé àrentrer dans "l'arrière boutique" où, en fonction <strong>de</strong>s relations que l'on a avec lui,comme dans les relations d'affaire traditionnelle on lui donne accès aux informations pertinentes (données techniques,catalogue <strong>de</strong> prix correspondant au client donné, …).Pour une première relation ou pour une négociation le site doit offrir la possibilité d'une mise en contact avecl'interlocuteur adéquatLe plus simple est le mail mais <strong>de</strong> plus en plus se développe avec la téléphonie sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ("Téléphonie IP") le "Click&Talk" : vous cliquez sur l'icône du téléphone <strong>et</strong> vous entrez en communication avec l'entreprise par liaison vocale àtraversla connexion intern<strong>et</strong>. Au cours <strong>de</strong> la conversation votre interlocuteur vous ouvre certaines portes d'accès <strong>et</strong> peut vouscommuniquer en temps réel plans <strong>et</strong> documents (c'est par exemple le système Alloweb <strong>de</strong> la Redoute www.redoute.fr quia opté pour la solution Matra Nortel "intern<strong>et</strong> voice button").Grâce àla visiophonie, se développe sur le même principe le "click&see" (qui ne pourra prendre son essor qu'avecle haut débit)Pour <strong>de</strong>s relations commerciales suivies l'accès est ouvert par un mot <strong>de</strong> passe ou àtravers un extran<strong>et</strong> (c<strong>et</strong>te notion seradéveloppée plus loin dans le chapitre "échanger l'information" voir page 157)Avantage : l'enregistrement <strong>de</strong>s personnes consultant le catalogue perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se faire à bon compte un fichier <strong>de</strong>prospects qu'il sera possible, par exemple, <strong>de</strong> recontacter àl'occasion <strong>de</strong> la sortie <strong>de</strong> nouveaux produits3.1.2.6 Le site catalogue un moyen pour trouver <strong>de</strong> nouveaux partenaires.Grâce àla promotion <strong>de</strong> ses produits <strong>et</strong> <strong>de</strong> son savoir-faire, la PME peut également trouver <strong>de</strong>s partenaires àtravers lemon<strong>de</strong> pour assurer sa distribution ou conduire <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s communs (il est indispensable, dans ce cas, que le site soit auminimum bilingue):Il nous a été rapporté àplusieurs reprises que <strong>de</strong>s distributeurs, œuvrant notamment dans les pays émergentsutilisaient largement <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour repérer <strong>et</strong> sélectionner les produits qu'ils étaient susceptibles <strong>de</strong> commercialiser.<strong>Intern<strong>et</strong></strong> se prépare àjouer, au niveau mondial, le rôle <strong>de</strong>s pages jaunes <strong>de</strong> l'annuaire.Complémentaire <strong>de</strong>s expositions dans les salons professionnels mais beaucoup moins gourman<strong>de</strong> en temps <strong>et</strong> enargent, c<strong>et</strong>te utilisation d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> semble très intéressante pour pénétrer les marchés riches <strong>de</strong> promesse mais difficiles àpénétrer par vente directe comme ceux d'Asie du sud-Est.OPF, PME familiale implantée près d'Amiens spécialisée dans la pièce mécanique <strong>de</strong> précision, a réussi, par le biaisd'intern<strong>et</strong>, àétoffer son réseau d'agents qui lui perm<strong>et</strong>tent maintenant <strong>de</strong> vendre dans <strong>de</strong>s pays où elle n'aurait peut-êtrejamais songé aller (Syrie, Lituanie,…)Jean <strong>et</strong> Michèle Ailhaud artisans santonniers àAubagne <strong>de</strong>puis 1987 avaient au départ développé en 1997 un site avec8 autres santonniers pour développer les ventes àl'export. après l'échec <strong>de</strong> ce premier proj<strong>et</strong> du àla mésentente ils sontrepartis seuls C'est ainsi qu'ils sont rentrés en relation avec un importateur américain: dès la première comman<strong>de</strong>, les frais<strong>de</strong> création <strong>et</strong> d'installation du site étaient couverts www.enprovence.com/ailhaudAinsi, àRennes, Algaliment qui fabrique <strong>de</strong>s additifs àbase d'algue pour la nourriture porcine a-t-elle trouvé ainsi sesnouveaux clients grâce au n<strong>et</strong> : il leur a permis <strong>de</strong> nouer les contacts, la messagerie <strong>de</strong> monter les ren<strong>de</strong>z-vous <strong>et</strong>, en unvoyage d'une semaine, les négociations commerciales ont été conclues.L'entreprise Bauer à Raon l'Etape, près <strong>de</strong> Saint-Dié (www.clau<strong>de</strong>-bauer.com ) recherche ainsi ses agents <strong>et</strong> distributeursDe même l'entreprise Lemaitre-Sécurité, précé<strong>de</strong>mment citée, a-t-elle trouvé <strong>de</strong> nouveaux distributeurs pour <strong>de</strong>s pays oùelle n'était pas encore présente.3.1.2.7 Un moyen également pour trouver <strong>de</strong> nouveaux collaborateursDe plus en plus le recrutement <strong>de</strong> cadres ou <strong>de</strong> spécialistes se fait sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>. La plupart <strong>de</strong>s entreprises qui recrutentle font savoir sur leur site <strong>et</strong> il y a souvent une bonne adéquation entre le profil du visiteur <strong>et</strong> celui du collaborateur que vouscherchez.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 88CISCO recrute ainsi 70 % <strong>de</strong> ses ingénieurs (Bill Finkelstein séminaire Aftel NY nov 98) <strong>et</strong> en France Siris réalisait40% <strong>de</strong> ses recrutement sur le web en 1999 contre 25% un an plus tôt (70% <strong>de</strong>s candidatures spontanées émanent <strong>de</strong> cecanal <strong>et</strong> ont consulté son site préalablement)… mais cela n'est pas réservé aux start up hight tech californienne : regardons par exemple une entreprise porteuse <strong>de</strong>straditions s'il en est, mais dans une profession qui a su très tôt exploiter les potentialités d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, comme Relais <strong>et</strong>Châteaux www.integra.fr/relaischateaux qui recrute ainsi ses sommeliers ou ses maîtres d'hôtel.3.1.2.8 Analyser la fréquentation <strong>de</strong> votre site pour en améliorer l’efficacité :Au-<strong>de</strong>làdu nombre <strong>de</strong> visiteurs q’un simple compteur vous perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> connaître, <strong>de</strong>ux points sont àregar<strong>de</strong>r :3.1.2.8.1 Qui vient vous voir ?L’analyse <strong>de</strong> l’origine <strong>de</strong> vos visiteurs (<strong>de</strong>s « log ») <strong>et</strong> du chemin que les a conduit vers vous (àpartir <strong>de</strong> quel mot clef)vous fournira déjà<strong>de</strong> précieuses indications <strong>et</strong> vous perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> voir si vos visiteurs sont bien ceux que vous escomptezCela pourra en particulier vous amener àchanger les mots clef déclarés aux moteursUn fabricant <strong>de</strong> cosmétiques qui avait déclaré le mot clef « skin » a vu son site inutilement embouteillé par les Fans d’unjeu célèbre dont <strong>de</strong>s héros portait ce nom.3.1.2.8.2 Comment les visiteurs circulent-ils entre vos pages ?Un certain nombre <strong>de</strong> logiciels, comme N<strong>et</strong>@udience www.cartel-info.fr/n<strong>et</strong>audience réalisent une étu<strong>de</strong> statistiquedu cheminement <strong>de</strong> vos visiteurs <strong>et</strong> visualisent leur parcours perm<strong>et</strong>tant ainsi <strong>de</strong> détecter les anomalies :Ils m<strong>et</strong>tent en particulier en évi<strong>de</strong>nce les trajectoires correspondantes à<strong>de</strong>s recherches infructueuses ou ayant nécessitéplus <strong>de</strong> 3 clic, révélant ainsi une conception inadéquate du site.En eff<strong>et</strong> une tendance naturelle est d’utiliser une arborescence « logique » sur le plan cartésien : le problème est quechacun a sa logique <strong>et</strong> que ce qui est évi<strong>de</strong>nt pour le concepteur ne l’est pas toujours pour le client.Un site efficace doit être intuitif, il ne doit nécessiter aucun apprentissage, aucun raisonnement complexe (c’est une<strong>de</strong>s raisons pour lesquelles les jeunes enfants y sont aussi habiles).Il conviendra donc, soit d’être plus explicite sur certains liens, soit <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouveaux liens pour perm<strong>et</strong>tre d’arriveràla bonne information selon plusieurs logiques différentes.3.1.2.9 Un site spécifique pour les partenaires financiersDe plus en plus les sites Web dédiés aux actionnaires <strong>et</strong> aux analystes prennent une place importante dans lacommunication financière <strong>de</strong> l’entreprise. C<strong>et</strong>te exigence d’une communication riche, rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> exacte s’est développéenotamment avec l’accroissement du rôle <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> pension anglo-saxons dans le financement <strong>de</strong> nos entreprises.La Seita www.seita.fr fournit sur son site la même qualité d'information que celle dont disposent les analystes (comptestéléchargeables sous une forme qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> les travailler directement, transcription complète <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong>s analystes<strong>et</strong> <strong>de</strong>s réponses,…). L'Oréal <strong>de</strong> son côté propose même sur son site financier www.loreal-finance.com son cours <strong>de</strong> bourseen temps réelSuez Lyonnaise <strong>de</strong>s Eaux a même créé <strong>de</strong>ux sites financiers différents: un site uniquement en anglais <strong>de</strong>stiné auxinvestisseurs professionnels www.finance.suez-lyonnaise.com , un site en français <strong>de</strong>stiné aux p<strong>et</strong>its porteurswww.actionnaires.suez-lyonnaise.com en sus du site institutionnel qui lui est bilingue www.suez-lyonnaise-eaux.frLes OPE BNP www.bnp.fr -Société Générale www.socgen.com -Paribas www.paribas.com ont été la première occasiond'une utilisation intense <strong>de</strong> sites financiers www.proj<strong>et</strong>scparibas.com <strong>et</strong> www.sbp.bnpgroup.com pour faire valoir lesarguments <strong>de</strong>s uns <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres : n'oublions pas que dans l'issue c<strong>et</strong>te bagarre les fonds <strong>de</strong> pensions anglo-saxons ontun rôle tout àfait déterminantBien entendu cela exige une extrême rigueur dans la qualité <strong>de</strong> l’information fournie <strong>et</strong>, étant donné l’importancegrandissante <strong>de</strong> ce type d’information dans le bon fonctionnement du marché, la COB (commission <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong>bourse) <strong>et</strong> ses homologues étrangers travaillent sur les règles àrespecter dans ce domaine très sensible (un lien dans lapage pourrait en eff<strong>et</strong> par exemple conduire subrepticement le visiteur vers <strong>de</strong>s informations n’ayant pas la rigueur voulue).3.1.2.10 La communication en cas <strong>de</strong> crise : un site « fantôme » prêt àêtre mis en œuvre ?Peu d’activités ne présentent aucun risque (sécurité, catastrophes naturelles ou attentats, pollutions, défaut <strong>de</strong> fabricationnécessitant le rappel <strong>de</strong>s produits, OPA hostile, faillite d'un gros client, profit warning, acci<strong>de</strong>nt, désinformation générée parun concurrent,…)"Nous vivons dans une société où les crises ne revêtent plus un caractère exceptionnel" dit Christophe Roux Dufour,Deboeck Université.la gestion <strong>de</strong> crise fait maintenant partie <strong>de</strong> la gestion "normale" d'une entreprise ou d'un EtatBelvédère, fabricant <strong>de</strong> spiritueux s'est laissé surprendre par la campagne <strong>de</strong> désinformation menée par son concurrent<strong>et</strong> incapable <strong>de</strong> réagir rapi<strong>de</strong>ment a vu son cours s'effondrer <strong>de</strong> 600 à260F empêchant l'augmentation <strong>de</strong> capital nécessaireàson développement internationalIl convient en particulier <strong>de</strong> définir une stratégie pour ne pas se laisser conduire par les juristes <strong>et</strong> éviter <strong>de</strong>s erreursaussi flagrantes que celle <strong>de</strong> Danone qui en faisant un procès àJeboycotteDanone.com.leur a offert une magnifique tribune.Les 120kf gagnés lors du procès, victoire àla Pyrrhus sont en eff<strong>et</strong> àm<strong>et</strong>tre en face <strong>de</strong>@ la publicité donnée àjebycotdanone <strong>et</strong> àVoltaire (dont le grand public aurait sinon ignoré jusqu'àleur existence): 120kf=3 secon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pub au 20h@ la détestable image que s'est donné Dannone: pour donner <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, l'erreur <strong>de</strong> communication <strong>de</strong> CocaCola l'an <strong>de</strong>rnier a couté àla valeur <strong>de</strong> la marque la bagatelle <strong>de</strong> 10Milliards <strong>de</strong> $ ... alors que pèsent 0,00000002 Milliardsd'€ face àla perte d'image (il n'est jamais bon <strong>de</strong> chausser les bottes <strong>de</strong> Golith vis à vis <strong>de</strong> l'opinion publique, surtoutlorsqu'elle est constituée <strong>de</strong> vos clients)La même erreur a été commise par Leonardo en s'attaquant àun site d'artistes portant le même nomVoir www.communication-crise.com


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 89Tous ces risques ne sont évi<strong>de</strong>mment pas prévisibles, mais certains le sont (en particulier ceux qui sont détectésdans les étu<strong>de</strong>s d’impact environnementales : pollution <strong>de</strong> la nappe phréatique pour une raffinerie, nourriture inadéquatepour une volaille, présence <strong>de</strong> produits indésirables dans une boisson, tempête ou inondations pour les pouvoirs publics,…).De plus n’oublions pas qu’un client mécontent , un employé en colère ou une p<strong>et</strong>ite association ont montré leurcapacité àfaire <strong>de</strong>s sites aussi visible, souvent mieux faits, mieux référencés <strong>et</strong> plus vivants que les sites <strong>de</strong>s entreprises(même très grosses ) <strong>et</strong> que leurs pouvoirs <strong>de</strong> nuisance sont considérables quand ils s’appuient sur un problème réel.Aux USA ce problème prend une très gran<strong>de</strong> ampleur dans certains cas <strong>et</strong> nous en avons eu un avant goût lors du Mundial98 ou une liste noire d’Hôtels Français jugée dangereux (légionellose) était diffusée sur un site Web américains.Au moins 8 sites appellent au boycott <strong>de</strong> Nike (emploi d'enfants en Asie), i<strong>de</strong>m pour le Mavica <strong>de</strong> Sony voir page 99, chezWal-Mart ce sont les employés qui dénoncent leurs conditions <strong>de</strong> travail . Renault a connu ce problème lors <strong>de</strong> la ferm<strong>et</strong>ure<strong>de</strong> Vilvoor<strong>de</strong>, Lapeyre accusé <strong>de</strong> cautionner <strong>de</strong>s pratiques peu écologiques dans ses approvisionnements en bois, <strong>et</strong>France-Télécom voit fleurir les protestations contre ses tarifsCybercable (Lyonnaise <strong>de</strong>s eaux) dont le réseau ne tient pas ses promesse en a fait les frais avec une centaine <strong>de</strong> sitesrevendicatifs organisés en webring! www.perso.cybercable.fr/baudron/Routeurs Le Mon<strong>de</strong> 28 oct 99En France, en 2001, "jeboycotteDanone" en a été un <strong>de</strong>s premiers exemples médiatisé ou Danone a accumulé toutes lesfautes possibles dans la gestion <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te crise en offrant une tribune quasi gratuite àceux qui contestaient sa politique enles trainant <strong>de</strong>vant les tribunaux <strong>et</strong> en les "victimisant" <strong>de</strong> surcroit (aux USA c<strong>et</strong>te pratique est courrante <strong>de</strong>puis longtemps,si bien que les entreprises ont pris l'habitu<strong>de</strong> d'ach<strong>et</strong>er les noms <strong>de</strong> domaine susceptibles d'être utilisés pour les neutraliser: www.Ihate-name-of-the-company.com, ce que l'on appelle les fameux "suck sites" Sucks = C’est Nul ! Près <strong>de</strong> 15 000noms <strong>de</strong> domaines contiennent “sucks” comme www.VivendiUniversalSucks.com www.chasebanksucks.com,www.aolsucks.org, www.lockheedmartinssucks.com, www.microsoftsucks.com, www.nikesucks.com …)Pétitions Express http://www.p<strong>et</strong>itionsexpress.org constitue la première plate-forme <strong>de</strong> pétitions en ligne. Elle apour objectif <strong>de</strong> prendre en charge les pétitions <strong>de</strong> A àZ: les lancer sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> en quelques clics, leur donner une largeaudience, les faire figurer automatiquement sur <strong>de</strong> nombreux sites, collecter les signatures, en assurer le suivi par uneinformation régulière <strong>et</strong> une relance permanente <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinatairesDans la presse écrite traditionnelle la publicité comparative est très sévèrement réglementée <strong>et</strong> le dénigrementest interdit. De plus, peu <strong>de</strong> particuliers peuvent se payer <strong>de</strong>s pages <strong>de</strong> magazine: Rien <strong>de</strong> tel sur l'intern<strong>et</strong> :Pour un coût dérisoire il est possible <strong>de</strong> manifester sa déception sur la qualité du produit, sa critique du comportement<strong>de</strong> l'entreprise vis àvis <strong>de</strong> son personnel ou <strong>de</strong> la nature, son insatisfaction quant àsa gestion,…Dans ces cas il est pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> prévoir àfroid, en même temps que l’on procè<strong>de</strong> àl’analyse <strong>de</strong>s risques (cyndinique), lesite dont on aura besoin pour communiquer en cas d’acci<strong>de</strong>nt, ce site sera prêt àêtre complété <strong>et</strong> activé sans délai lejour où…Il conviendra <strong>de</strong> rassembler les données techniques qui perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> gagner un temps précieux afin d’éviter en cas<strong>de</strong> crise <strong>de</strong>s erreurs <strong>de</strong> communication grossières (que l’on comm<strong>et</strong> trop souvent à chaud <strong>et</strong> qui accroissent l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>l’acci<strong>de</strong>nt) ou <strong>de</strong> n’être pas en mesure <strong>de</strong> répondre aux légitimes questions <strong>de</strong> la presse (ce qui les conduira àaller chercherl’information ailleurs…). Il conviendra bien évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> désigner également "àfroid" les modalités précises <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> ce site (responsable <strong>de</strong>s mises àjour,…)C'est ce qu'a su faire Air France avec un site <strong>de</strong> crise prêt <strong>de</strong>puis 1999, si bien que moins <strong>de</strong> 10 minutes après l'acci<strong>de</strong>ntdu Concor<strong>de</strong> la compagnie rendait compte du crash avec message aux familles <strong>et</strong> numéros d'urgenceDans son rapport le député Thierry Carcenac www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/rapcarcenac/sommaire.htmpropose <strong>de</strong> créer un site www.crises.gouv.fr: certes, plus que toute autre organisation, le gouvernement se doit <strong>de</strong> savoirutiliser l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour gérer <strong>de</strong>s crises (tempête, Erika, Ievoli Sun, ESB,…), mais faut-il les centraliser sur un seul site? Nefaut-il pas plutot inviter chacun <strong>de</strong>s ministère à faire prendre en charge les sites <strong>de</strong> crise par ceux-là même qui serontammenés àles gérer?Les dramatiques journées <strong>de</strong> septembre aux Etats Unis ont montré le rôle qu'intern<strong>et</strong> pouvait jouer dans cescirconstances, <strong>et</strong>, a contrario l'explosion <strong>de</strong> Toulouse a montré que nos sites publics n'avaient pas encore intégré ce facteur:le public était renvoyé vers <strong>de</strong>s numéros téléphoniques saturés <strong>et</strong> le len<strong>de</strong>main encore aucune information opérationnellen'était disponible"Tandis que le reseau telephonique local, sature, n'ecoulait qu'une infime partie <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'appels, les pouvoirspublics proposaient aux familles inqui<strong>et</strong>es .... <strong>de</strong>s numeros telephoniques d'urgence.Tandis que les sites webs institutionnels<strong>de</strong>s ministeres <strong>et</strong><strong>de</strong>s collectivites locales se m<strong>et</strong>taient en branle avecune lenteur majestueuse, la palme <strong>de</strong> la reactiviterevenaitau site yahoo.fr qui m<strong>et</strong>tait en place <strong>et</strong> maintenait entemps reel une page tres compl<strong>et</strong>e d'informationspertinentesautour du suj<strong>et</strong>.Moins nerveux que son homologue http://ny.com , le site officiel <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Toulouse continuait<strong>de</strong> titrer samedi matin sur les attentats aux USA, avant d'ouvrir dans l'apres midi une page pecifique consacree a son propreacci<strong>de</strong>nt.(Admin<strong>et</strong> www.admin<strong>et</strong>.fr)3.1.3 NIVEAU 2 : vendre grâce à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: Le site transactionnelLa vente sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a <strong>de</strong>puis 1998 quitté le domaine <strong>de</strong> l'anecdotique@ Milacron Inc www.milpro.com propose àla vente en ligne plus <strong>de</strong> 50.000 produits industriels à la centaine <strong>de</strong> milliers<strong>de</strong> PMI <strong>de</strong> la mécanique américaines (voir aussi sur le même suj<strong>et</strong> Kennam<strong>et</strong>al www.kennam<strong>et</strong>al.com <strong>et</strong> Valenitewww.valenite.com@ Dell Computer www.Gigabuys.com par exemple vendait déjàen 2000 pour 40 M $ par jour <strong>de</strong> matériels informatiques(dont 0,3 en France).soit 30% <strong>de</strong> son chiffre d'affaire total (voir les <strong>de</strong>rniers chiffres sur www.<strong>de</strong>ll.com/corporate)@ toute proportions gardées Lithos fait mieux avec 50%: c'est une p<strong>et</strong>ite entreprise fabricant <strong>de</strong>s circuits hyperfréquence,installée àLa Gerche <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne www.lithos.fr,. Son site très riche a été conçu pour les laboratoires <strong>de</strong> recherche <strong>et</strong> lesbureaux d'étu<strong>de</strong>, il offre également la possibilité d'une cotation interactive pour les nouveaux produits qui lui sont <strong>de</strong>mandésainsi que bien entendu une assistance technique. Ces services, très appréciés par les prospects lui ont permis <strong>de</strong> trouver<strong>de</strong> nouveaux clients àl'international (Canada, Etats Unis, Roumanie, Malaisie,…)@ En 1998 les 18 millions d'abonnés àAOL avaient ach<strong>et</strong>é pour 12 milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> vêtements.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 90@ Notons également que Wallmart qui dans son plus grand magasin n'offre que 150.000 articles, en propose 500.000 surintern<strong>et</strong>.@ Travelocity <strong>et</strong> Expedia <strong>de</strong>ux agences <strong>de</strong> voyage virtuelles qui réalisent chacune un chiffre d'affaire <strong>de</strong> 1M$ par jour<strong>et</strong> en France celui <strong>de</strong> Dégriftour www.<strong>de</strong>griftour.fr qui vend, àprix cassés, les places restant disponibles dans les voyagesorganisés (avec photos <strong>de</strong>s hôtels,...)CA sur intern<strong>et</strong> : 100MFEn 1998 certains analystes expliquaient doctement que la pharmacie en ligne n'avait aucune chance: en mai 1999 troisentreprises ont fait irruption sur ce marché : Plan<strong>et</strong>Rx www.plan<strong>et</strong>rx ,Soma.com www.soma.com <strong>et</strong> Drugstore.comwww.drugstore.com qui a déjà été rach<strong>et</strong>é par Amazon.com: la proportion d'internautes souhaitant ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>smédicaments en ligne se révélant être la même que pour les livres, les ordinateurs ou les bill<strong>et</strong>s d'avion¤ en 2000 c'est 30% du Chiffre <strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> General Electric qui se sont faites par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> soit 50 Milliards <strong>de</strong> $<strong>et</strong> l'objectif est <strong>de</strong> réaliser 100% <strong>de</strong>s achats en ligne (5% en 1999, 30% fin 2000)Si seulement 20% <strong>de</strong>s nouveaux internautes achètent la première année, c<strong>et</strong>te proportion passe à45% pour ceux quiont 3 ans d'ancienn<strong>et</strong>é (<strong>et</strong> si les années 2000 <strong>et</strong> 2001 ont vu l'éclatement <strong>de</strong> la "bulle" <strong>de</strong>s valeurs boursières, le chiffre <strong>de</strong>sventes en ligne a continué àcroitre avec la même vigueur)Mais le site catalogue ce n'est que la partie visible d'une stratégie <strong>de</strong> commerce électronique, c'est en quelque sortela fane <strong>de</strong> la carotte <strong>et</strong> il n'a <strong>de</strong> sens qu'intégré dans la chaîne <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur qui perm<strong>et</strong> d'aller <strong>de</strong> la productionjusqu'àla satisfaction du client.les plus importants sites marchands français étant FNAC www.fnac.fr <strong>et</strong> Alapage www.alapage.com (livres) Campanilewww.campanile.fr (hôtellerie) JPG www.jpg.fr (fournitures <strong>de</strong> bureau) Camif www.camif.fr, la Redoute www.redoute.fr, les3 Suisses www.3suisses.fr (VPC) Degriftour, www.<strong>de</strong>griftour.fr LCDV www.lcdv.com <strong>et</strong> Nouvelles Frontièreswww.nouvelles-frontieres.fr (tourisme) Source : Benchmark Group. www.benchmarkgroup.n<strong>et</strong>Moins <strong>de</strong> 40% <strong>de</strong>s clients étaient <strong>de</strong>s femmes en 2001 alors que dans les pays matures c<strong>et</strong>te proportion se rapproche<strong>de</strong> 50% (48% aux US), or celles-ci gèrent 66% <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong>s ménage…3.1.3.1 Le paiement on line : un problème la plupart du temps secondaire <strong>et</strong> pourtant mis en tête <strong>de</strong>spréoccupations par 43 % <strong>de</strong>s PME françaises interrogéesC'est une confusion trop souvent entendue que d'assimiler commerce électronique <strong>et</strong> paiement en ligne !3.1.3.1.1 Le paiement proprement dit, ne représente que 1% (ou moins) du prix final, sa valeur ajoutée est doncfaible (sauf pour les micro-paiements)Les moyens <strong>de</strong> paiement traditionnels comme le chèque ou le virement restent parfaitement utilisables: les paiementspar chèque représentent <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s montants <strong>de</strong>s paiements d'achats sur intern<strong>et</strong> (étu<strong>de</strong> A Jour Médiangleswww.mediangles.fr )Un boucher travaillant dans une banlieue rési<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> Toulouse constatait que son commerce ne marchait vraimentbien que le week end : ses clientes travaillaient àla ville <strong>et</strong> faisaient leurs courses àmidi, sa boutique étant fermée àleurr<strong>et</strong>our.Son idée <strong>de</strong> génie fut alors <strong>de</strong> créer un p<strong>et</strong>it site tout simple, avec les produits, leurs prix les promotions du jouraccompagnés <strong>de</strong> quelques rec<strong>et</strong>tes.Depuis son bureau, la cliente fait sa comman<strong>de</strong> (n’oublions pas comme le rappelle le directeur du développement <strong>de</strong>s 3Suisses Joël PALISE, que les clients passent essentiellement leurs comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>puis leur lieu <strong>de</strong> travail)L’artisan prépare celle-ci l’après midi en "temps masqué" entre <strong>de</strong>ux clients <strong>et</strong> un commis qui reste un peu plus tard n’a plusqu’àdistribuer les paqu<strong>et</strong>s, le soir au r<strong>et</strong>our <strong>de</strong>s clientes, sans aucun problème <strong>de</strong> paiement "on line"(paiement dans laboutique lors <strong>de</strong>s courses du week-end.De plus, dans les échanges interentreprises (B to B), qui représentent plus <strong>de</strong> 90% du commerce électronique, biensouvent les partenaires se connaissent, les paiements sont domiciliés <strong>et</strong> sont simplement effectués par <strong>de</strong>s messagesEDI qui ne posent aucun problème spécifique.Enfin n'oublions pas, comme nous l'avons vu plus haut, que 75 % <strong>de</strong>s internautes qui achètent <strong>de</strong>s produits techniquesdans les magasins traditionnels utilisent l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour préparer leurs décisions d'achat (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> a joué un rôle déterminentdans la vente, mais celle-ci se dénouant dans une boutique le problème du paiement ne se pose pas)Rappellons aussi qu'au Japon la livraison se fait bien souvent dans une <strong>de</strong>s innombrables boutiques <strong>de</strong> proximité(combini), le client prend alors possession <strong>de</strong> la marchandise <strong>et</strong> paie au Combini, tant <strong>et</strong> si bien que les paiements enliqui<strong>de</strong> (9%) dépassent <strong>de</strong> très loin les paiement par carte (6%)!! (Gilles Etienne, PEE <strong>de</strong> Tokyo) voir page 37Une autre solution très simple dans son principe est la carte prépayée (technologie Kosmos www.ksurf.n<strong>et</strong> : en la grattanton découvre i<strong>de</strong>ntifiant <strong>et</strong> un co<strong>de</strong> secr<strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong> le règlement <strong>de</strong> dépenses jusqu'au montant réglé àl'achatBien entendu le paiement électronique perm<strong>et</strong>tra, dans certains cas, <strong>de</strong> substantiels gains <strong>de</strong> productivité dans la phase"facturation-paiement" <strong>et</strong> sera un facteur <strong>de</strong> développement du commerce électronique, mais les modalités actuelles <strong>de</strong>règlements <strong>de</strong> la transaction ne sont aujourd'hui un véritable obstacle que pour les transactions multiples <strong>de</strong> faible montant,surtout àl'international (mini paiements entre 1 <strong>et</strong> 100 $).Par ailleurs aujourd'hui déjà, il est possible pour une PME <strong>de</strong> sous-traiter la gestion <strong>de</strong>s paiements sécurisés à <strong>de</strong>sintermédiaires spécialisés (www.hypermall.com , www.suresite.com , ou en France la société Virtual <strong>Intern<strong>et</strong></strong> à Besançon- www.France.vi.n<strong>et</strong> , …). &&wobsNotons que pour les véritables micropaiements, ce n'est pas non plus le problème car le paiement électronique a uncoût fixe estimé à0,1$ àl'acte, <strong>et</strong> les paiements inférieurs à1$ (consultation d'un article) relèvent davantage d'une logiqueKiosque ou abonnement que du paiement électronique (c'est ce qui nous manque le plus, dit Serge Blin <strong>de</strong> France3 quiaurait besoin <strong>de</strong> facturer 1F le journal télévisé, ce qu'il ne sait pas faire aujourd'hui)3.1.3.1.2 Réinventer une fonction kiosque au profit <strong>de</strong>s éditeurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s marchands: Telco, Portails ou Banques?On a tendance àassimiler "Kiosque" à"facturation àla durée", or ce n’est pas làque se trouve le réel atout <strong>de</strong> ce moyen<strong>de</strong> paiement, celles qu'il convient <strong>de</strong> préserver car elles continuent àrépondre àun véritable besoin pour le client nousparaissent être les suivantes:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 91• anonymat• simplicité• paiement global inclus dans une facture d'un abonnement àun service déjàsouscrit par ailleurs• transparence <strong>de</strong> la facturation• une certaine forme <strong>de</strong> certification <strong>de</strong> l'existence <strong>et</strong> <strong>de</strong> la qualité du fournisseur• possibilité <strong>de</strong> microfacturation essentiellement intéressant pour ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s informations àl'unité sans abonnementpour l'éditeur ou le marchand• sécurité du paiement procuré par l'opérateur intermédiaire• absence <strong>de</strong> coûts <strong>de</strong> facturation, <strong>de</strong> recouvrement <strong>et</strong> <strong>de</strong> contentieux lui perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> se concentrer sur son métierL'opérateur intermédiaire joue véritablement le rôle d'un "tiers <strong>de</strong> confiance". En outre il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s gainssubstantiels sur le coût administratif <strong>de</strong> la transaction qui sans lui serait rédhibitoireDans le domaine <strong>de</strong> la vente d'information, la facturation à la durée est par contre, sauf exception, un véritablecontresens : plus le service est lent <strong>et</strong> <strong>de</strong> mauvaise qualité, plus la facture est élevée ! la facturation doit se faire enfonction du service rendu (àl'unité, au forfait, au volume , …<strong>et</strong> seulement dans <strong>de</strong> rares cas au temps)Aujourd'hui vous avez le choix: pour ach<strong>et</strong>er le Mon<strong>de</strong> en formule kiosque: vous pouvez le payer àla pièce par wanadoo(5F) ou àla minute par France Explorer (2,23F 9 la minute), formule qui ne saurait être recommandée que pour les a<strong>de</strong>ptes<strong>de</strong> la lecture rapi<strong>de</strong>… Un besoin vital pour certains EditeursL'information n'a pas <strong>de</strong> prix mais elle a un coût• celui-ci peut être couvert par la publicité : ceci concerne quelques sites recevant <strong>de</strong> nombreuses visites commeles moteurs <strong>de</strong> recherche. L'information peut alors être fournie gratuitement.• le site peut être un site commercial riche en information (soft selling) l'information est làaussi gratuite <strong>et</strong> son coûtest couvert par les marges sur les ventes ou le budg<strong>et</strong> communication <strong>de</strong> l'entreprise (gain <strong>de</strong> notoriété)• mais il peut s'agir aussi d'information très spécialisée, onéreuse àélaborer <strong>et</strong> qui ne peut être financée quepar sa vente (Banque <strong>de</strong> données, œuvre musicale, encyclopédie,...). Il faut alors r<strong>et</strong>rouver sur le N<strong>et</strong> un serviceoffrant les atouts du Kiosque. voir aussi la syndication <strong>de</strong> contenu page 122Le Kiosque minitel, jouant le rôle d'une vaste librairie virtuelle, a permis l'émergence d'une importante professiond'édition électronique qui, nous a-t-on dit, n'avait pas jusqu'àune pério<strong>de</strong> récente son équivalent àl'étranger, même aux EtatsUnis : c'est pour notre pays une richesse économique <strong>et</strong> culturelle dont il convient <strong>de</strong> préserver les capacités <strong>de</strong>développement. Mais c'est aussi un besoin pour les Marchands vendant <strong>de</strong>s biens d'un faible coût unitaireQui, àl'avenir, pourra offrir ces <strong>de</strong>ux atouts ?3.1.3.1.2.1 Les professionnels <strong>de</strong> la facturation: opérateurs <strong>de</strong> télécommunications, fournisseurs d'accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong>,compagnies délectricité, …Les frontières entre opérateurs <strong>de</strong> télécommunications <strong>et</strong> fournisseurs d'accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en plus floues:Worldcom qui a lancé une gigantesque OPA <strong>de</strong> 30 milliards <strong>de</strong> dollars sur MCI, puis moins d'un an plus tard a tenté la plusgrosse OPE mondiale pour tenter <strong>de</strong> prendre le contrôle <strong>de</strong> Sprint fin 1999 pour 129 Milliards <strong>de</strong> dollars, a rach<strong>et</strong>é, Iway,fournisseur d' accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong> notre ministère)E-Charge www.echarge.com développé au départ sous l'impulsion <strong>de</strong>s "sites pour adultes" reporte le montant <strong>de</strong> la facturesur celle du téléphone, N<strong>et</strong>Toll www.n<strong>et</strong>toll.com , Ipin www.ipin.com <strong>et</strong> Trivn<strong>et</strong> www.trivn<strong>et</strong>.com sur la facture du fournisseurd'accèsEurope Explorer avec Easyclick centralise les micropaiements sur la facture téléphoniqueSEL distributeur <strong>de</strong> jeu utilise le…3617SEL! <strong>et</strong> vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> vous connecter le temps adéquat pour régler votre achat:Au lieu <strong>de</strong> transformer le temps en argent c'est le processus inverse qui est mis en œuvre!Crean<strong>et</strong> avec PayByTel www.paybytel.n<strong>et</strong> utilise un serveur vocal surtaxé pour facturer la prestation sur la note d<strong>et</strong>éléphoneMais cela implique <strong>de</strong>s accords mondiaux entre opérateurs pour la répercussion <strong>de</strong>s factures jusqu'au client final.Par ailleurs on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si les "transporteurs" sont les mieux placés pour jouer le rôle <strong>de</strong> librairesLa déréglementation actuelle va augmenter encore la complexité <strong>de</strong> ce problème mais en même temps elle rend lesopérateurs plus imaginatifs.L'accès intern<strong>et</strong> dit "gratuit" n'est autre qu'une formule Kiosque lorsque une partie <strong>de</strong> son coût est financé par lereversement <strong>de</strong> l'opérateur télécomD'ailleurs on trouve l'opérateur <strong>de</strong> nouvelle génération Colt <strong>de</strong>rrière les initiatives <strong>de</strong> X-Stream, WorldOnline, Lokace <strong>et</strong>free.frC'est également le cas <strong>de</strong> freesbee (créé par None N<strong>et</strong>works www.none.n<strong>et</strong>) qui a ach<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s milliards <strong>de</strong> minutes àFrance Télécom, négociées au prix <strong>de</strong> gros <strong>et</strong> qui facture les communications àses abonnésC'est enfin le sens <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière proposition Tarifaire <strong>de</strong> France-Télécom <strong>de</strong> la connexion sans abonnement à"28 centimesla minute tout compris"Les Finlandais <strong>et</strong> les Suédois, sautant c<strong>et</strong>te étape, vont un cran plus loin en utilisant le téléphone portable comme"TPE" (Terminal <strong>de</strong> Paiement Electronique):9qui vient <strong>de</strong> passer à1,29F/mn dans le cadre <strong>de</strong>s baisses liées àl'introduction <strong>de</strong> l'accès gratuit


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 92Dans ce pays vous pouvez avec votre téléphone portable actionner toute une série <strong>de</strong> distributeurs automatiques(distributeur <strong>de</strong> boissons, laveur <strong>de</strong> voitures, juke box, parking …) <strong>et</strong> le coût est directement imputé sur votre factur<strong>et</strong>éléphonique.Vous téléphonez à1 mètre <strong>de</strong> distance <strong>de</strong> votre "interlocuteur" le téléphone portable ne sert… qu'àactionner la machine <strong>et</strong>àeffectuer la facturation.De La Rue Card System essaye <strong>de</strong> convaincre les fabricants <strong>de</strong> téléphones portables <strong>de</strong> prévoir une "secon<strong>de</strong> fente" poury glisser une carte faisant office <strong>de</strong> portefeuille électronique. Itinéris teste un tel service où le portable se transforme enTerminal <strong>de</strong> Paiement par carte <strong>de</strong> crédit chez les commerçants avec "Iti-Achat""le téléphone mobile est un lecteur <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> crédit avec une antenne" (Jean-Pierre Buthion du Groupement CartesBancaires)Ericsson considère pour sa part que le télépnone portable est le "terminal <strong>de</strong> paiement électronique" idéal : il peutintégrer la puce <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> paiement (il n'y a alors plus besoin <strong>de</strong> carte…) <strong>et</strong> grâce a la norme "blu<strong>et</strong>ooth" <strong>de</strong>communication radio à courte portée qui commence à s'imposer, il peut dialoguer avec le marchand sans connexionphysique. Ericsson illustre cela par l'image d'un brocanteur interpellant son client par "sir, do you pay by cash or by phone?"Les distributeurs d'électricité ne sont pas en resteHemel à Stockholm (Home Electricity) vend <strong>de</strong>s cartes…pour les téléphones mobiles!, les communications sont facturéesavec la note d'électricité3.1.3.1.2.2 sites portails, principales portes d'entrée sur le web (AOL, Yahoo !, N<strong>et</strong>scape, Lycos…)Les 4 ou 5 plus importants couvrent àeux seuls plus <strong>de</strong> la moitié du marché mondial <strong>et</strong> seraient en mesure <strong>de</strong> remplirc<strong>et</strong>te fonction d'intermédiaires <strong>de</strong> paiement sans difficulté : ils sont en quelque sorte dans la situation <strong>de</strong>s kiosques <strong>de</strong>s halls<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s gares qui voient passer un grand nombre <strong>de</strong> voyageurs en transit vers d'autres lieux.Selon une étu<strong>de</strong> Jupiter Media M<strong>et</strong>rix (juin 2001), quatre entreprises (AOL-TimeWarner; Microsoft, Yahoo! <strong>et</strong> Napster)concentrent plus <strong>de</strong> la moitié du temps <strong>de</strong> navigation <strong>de</strong>s internautes américains : 32% pour AOL-Time Warner, 7,5% pourMicrosoft (notamment grâce àHotmail), 7,2% pour Yahoo!, <strong>et</strong> 3,6% pour Napster. Le phénomène <strong>de</strong> concentration sur latoile se confirme. 14 sociétés s'adjugeaient 60% du temps <strong>de</strong> connexion en mars 2001, alors qu'elles étaient 40 en mars2000, <strong>et</strong> 110 en mars 1999. www.jup.com/company/pressrelease.jsp?doc=pr010604AOL revendiquait en 2001 plus d'abonnés (plus <strong>de</strong> 30 millions d'utilisateurs payants) que les dix principaux journauxaméricains réunis, (13 millions).En 1998 près <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong> tous les achats en ligne ont été générés par les 4 lea<strong>de</strong>rs : AOL (8 %) Yahoo ! (4 %) N<strong>et</strong>scape(3 %) Excite (3 %).Cela a représenté pour AOL 6,7 milliards <strong>de</strong> dollars sur le seul premier trimestre 2001 (+70% par rapport à l'annéeprécé<strong>de</strong>nte)AOL pourrait sans difficultés regrouper les factures <strong>de</strong>s achats effectués par son canal <strong>et</strong> les prélever sur les comptes <strong>de</strong>ses clients chaque mois en sus <strong>de</strong> l'abonnement.Depuis 1999 AOL-Compuserve France m<strong>et</strong> en place le système Cobra : l'internaute-abonné paye ses menus achats,directement sur sa facture compuserve qui se charge <strong>de</strong> sécuriser les transactionsLe 7 avril 1999 il a annoncé le lancement <strong>de</strong> la chaîne "shopping"¤ il garantit la sécurité <strong>de</strong>s transactions électroniques au marchand¤ il garantit qualité <strong>de</strong> l'information <strong>et</strong> du service clientèle <strong>et</strong> délais <strong>de</strong> livraison au consommateur.Yahoo! Ouvre un "compte yahoo!" Aux abonnés <strong>de</strong> sa messagerie gratuite qu'il utilise en particulier pour ses ventes auxenchèresLycos a lancé dans c<strong>et</strong>te logique une carte <strong>de</strong> crédit, <strong>et</strong> grâce àun partenariat avec Bank One il est capable d’accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>scrédits àla consommation <strong>de</strong> façon quasi instantanéeAujourd'hui Wanadoo offre la possibilité <strong>de</strong> régler un certain nombre d'achats par son intermédiaire, comme l'achat duMon<strong>de</strong> ou la consultation dune annonce sur Cadremploi www.cadremploi.fr , Club-intern<strong>et</strong> a annoncé qu'il allait faire <strong>de</strong>mêmeLa start-up RedCart www.redcart.com propose sa technologie pour centraliser les paiements réalisés dans la galeriemarchan<strong>de</strong> du portail en une seule factureSi c<strong>et</strong>te hypothèse se concrétise <strong>et</strong> cela semble être le cas en 2001 la concentration dans c<strong>et</strong>te profession <strong>de</strong>vrait encores'accélérer : les Portails pourraient jouer tout naturellement ce rôle <strong>de</strong> "libraire" d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> alors que les opérateurs Télécomse cantonneraient dans leur fonction <strong>de</strong> transporteurs.on peut par contre s'interroger sur l'intérêt pour eux d'exercer en propre, comme ils le font parfois encore actuellement,le métier d'éditeurL’échec du journal produit par Microsoft, Slate www.slate.com malgré <strong>de</strong>s moyens considérables, est un exemple <strong>de</strong> ladifficulté qu'il y a àexercer avec un égal bonheur <strong>de</strong>s métiers aussi différents.Yahoo! qui semble faire montre <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> succès s'interdit <strong>de</strong> produire quoi que ce soit: Yahoo! diffuse ce qui lui perm<strong>et</strong><strong>de</strong> rester innovant…<strong>et</strong> svelte: 600 personnes (moins que l'équipe <strong>de</strong> lawyers <strong>de</strong> Microsoft!)La sortie <strong>de</strong> MSIX, nouveau protocole <strong>de</strong> facturation <strong>de</strong> services www.msix.org est candidat pour être l'outil <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teévolutionOn pourrait aussi imaginer dans ce cadre une facturation type "SACEM", forfaitaire pour le client dans une gamme <strong>de</strong>services <strong>et</strong> une rémunération <strong>de</strong>s éditeurs au prorata <strong>de</strong>s consultations. Ces ISP exerceraient alors un métier <strong>de</strong>"bibliothécaire".La rémunération <strong>de</strong> ces portails pourrait se faire davantage par le biais <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fonction kiosque <strong>et</strong> par le reversement<strong>de</strong> l'opérateur <strong>de</strong> Telecom (qui doit lui rétrocé<strong>de</strong>r une partie <strong>de</strong> la facture <strong>de</strong> téléphone) que par le biais d'une facturationdu service <strong>de</strong> l'ISP.On s'orienterait alors vers la généralisation <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> "gratuit" (qui en fait est loin d'être gratuit puisqu'en France commedans plusieurs autres pays européens les communications locales sont encore particulièrement onéreuses) ou avec unpaiement forfaitaire "accès intern<strong>et</strong> + communications".3. Les banques ?


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 93À travers les groupements <strong>de</strong> cartes bancaires, elles pourraient offrir ce service avec la formule du "porte-monnaievirtuel" perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s micropaiements multi<strong>de</strong>vises qui répond parfaitement aux fonctionnalités qui ont fait le succès dukiosque telles que décrites ci-<strong>de</strong>ssusKle-line www.kleline.com filiale <strong>de</strong> Bnp-Paribas, même si son ergonomie au départ ne recueillait pas encore tous lessuffrages, revendiquait 300 marchands àl'été 1999 dont 60% àl'étranger <strong>et</strong> 35 000 transactions par mois. pour un montant<strong>de</strong> 28 MF: après l'OPE <strong>de</strong> BNP sur Paribas Kle-line a été fermé, sans doute pour ne pas faire d'ombre àCybercommCybercash indique que le coût d'une transaction réalisée par le moyen d'un porte-monnaie virtuel est <strong>de</strong> 0.10$+4% du prixfacturé : dans ces conditions la facture minimum est <strong>de</strong> 0.25$ ce qui correspond à<strong>de</strong>s "mini-paiements" (1 à100$) plus qu'à<strong>de</strong>s micro-paiements (quelques centimes). Digital Equipment a développé <strong>de</strong> son côté millicent mais aucune <strong>de</strong> cesinitiatives ne semble véritablement s'imposer aujourd'huiLa concurrence dans ce domaine va s'exercer non au sein d'une profession mais entre trois gran<strong>de</strong>sprofessions du recouvrement <strong>de</strong> factureComme le dit <strong>de</strong> façon très pertinente une publicité américaine : "e-business, it makes cents"Pour la vente au numéro, Le Mon<strong>de</strong> vous offre le choix entre la solution Banque le système kiosque àla minute (FranceExplorer 1,29F/mn F/minute) ou la facturation kiosque "àla pièce" via un portail (Wanadoo).En tout état <strong>de</strong> cause une préoccupation a avoir toujours présent àl'esprit: l'obligation <strong>de</strong> remplir <strong>de</strong> longs formulairesrépétitifs (nom, prénom, adresse, N° <strong>de</strong> carte,…) avant <strong>de</strong> pouvoir passer comman<strong>de</strong> refroidit bien <strong>de</strong>s enthousiasmes: seuls8% <strong>de</strong> ceux qui ont commencé c<strong>et</strong>te "épreuve" vont jusqu'au bout. Des entreprises comme Qpass www.qpass.com ontessayé <strong>de</strong> répondre àc<strong>et</strong>te préoccupation en créant une fonction générant un remplissage automatique <strong>de</strong> ceux-ci3.1.3.1.3 "we need banking but not bankers" (Bill Gates) la création <strong>de</strong> monnaie virtuelle?Sur le modèle <strong>de</strong>s "grains <strong>de</strong> SEL" (Système d'Echange Local), on commence à voir apparaître <strong>de</strong>s "<strong>de</strong>visesélectroniques globales sur le web", monnaie virtuelle créée par <strong>de</strong>s particuliers pour échanger <strong>de</strong>s services sans utiliser lamonnaie officielle,.couplée àl'émergence <strong>de</strong>puis début 2000 <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> paiements entre particuliers <strong>de</strong> type Paypalvoir page 58 "nous irions vers la création d'une nouvelle monnaie, pourquoi pas mondiale" (J M Billaut BNP-Paribas)La plus importante d'entre elles a été le BEENZ www.Beenz.com géré par la Beenz company, start up britannique lancéeen avril 99 a reçu le support d'ORACLE, SUN <strong>et</strong> EXODUS. Les clients se voyaient ouvrir un compte <strong>et</strong> la Beenz company,qui se rémunèrait par une commission sur les transactions validées, agissait comme une chambre <strong>de</strong> compensation. il ya eu jusqu'à un milliard <strong>de</strong> beenz en circulation. Elle a certes déposé son bilan mais faut-il pour autant enterrer l'idée?<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, terre <strong>de</strong> contraste a également vu apparaître <strong>de</strong>s monnaies virtuelles basées sur … l'or!: <strong>de</strong>s start-up,considérant que le mot clé en matière <strong>de</strong> monnaie est "Confiance" sont revenues un <strong>de</strong>mi-siècle en arrière: E-Gold www.egold.com(basé aux Caraï bes …) par exemple aurait ach<strong>et</strong>é 1,5 tonnes d'or pour gager les transactions effectuées avecsa monnaie <strong>et</strong> il en est <strong>de</strong> même pour GoldMoney www.goldmoney.com basé àNassau3.1.3.1.4 La sécurité : Le risque réel n'est pas toujours où l'on croitLe problème <strong>de</strong> sécurité souvent évoqué, rarement àbon escient, <strong>de</strong>vient néanmoins un vrai problème quandles craintes qu'il inspire <strong>de</strong>viennent un <strong>de</strong>s facteurs inhibant au développement du commerce électronique.Voir aussi page 51Examinons donc quelques-unes <strong>de</strong>s multiples fac<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te question.La sécurité pour le client : certes il n'est pas très difficile <strong>de</strong> détourner un message, mais encore faut-il le décrypter (lestransactions par carte se font en général àtravers SSL - secure sock<strong>et</strong> layer - qui en assure le cryptage).Bien entendu il est possible <strong>de</strong> casser ce co<strong>de</strong> s'il est limité à40 bits : en 1988 cela nécessitait 1 heure <strong>de</strong> calcul pour100 micro-ordinateurs en réseau "vous n'allez pas vous donner tout ce mal pour un achat <strong>de</strong> 300 F"(Bernard Siouffi duSyndicat <strong>de</strong> la VPC)Il est infiniment plus facile <strong>de</strong> récupérer <strong>de</strong>s factur<strong>et</strong>tes qui traînent dans les hypermarchés (avec l'i<strong>de</strong>ntité du titulaire!) d'utiliser le "skimming", lecteur miniature <strong>de</strong> cartes <strong>de</strong> crédit, utilisé par <strong>de</strong>s serveurs indélicats dans les restaurants<strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> lire <strong>et</strong> <strong>de</strong> stocker en un instant les données d'une carte <strong>et</strong> <strong>de</strong> récupérer le co<strong>de</strong> secr<strong>et</strong> d'ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s listes <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> carte avec leur date <strong>de</strong> validité auprès <strong>de</strong>s portiers d'hôtel <strong>de</strong> certains pays <strong>de</strong>l'Est ou d'afrique qui s'en sont fait une spécialité avec <strong>de</strong> véritables gangs spécialisés (Russie, Cote d'Ivoire,…) <strong>et</strong> ce n'estmalheureusement pas seulement une spécialité étrangère puisqu'un restaurateur français vient <strong>de</strong> se faire prendre la maindans le sac <strong>de</strong> récupérer <strong>de</strong>s numéros <strong>de</strong> cartes dérobés régulièrement publiées sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (les sites <strong>de</strong> "carding") <strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong> fausses cartes (les fameuses "yescards" qui fonctionnent quel que soit le co<strong>de</strong> à4 chiffre tapé). lelogiciel geZeroLee Box perm<strong>et</strong>trait d'après Laurent Pelé <strong>de</strong> les fabriquer. Serge Humpich en a fait la démonstrationhttp://altern.org/humpich Aussi, afin <strong>de</strong> pallier ces défauts <strong>de</strong> sécurité le GIE carte Bancaire envisage… <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rl'interdiction <strong>de</strong> toute publication sur ce suj<strong>et</strong> (Le Mon<strong>de</strong> du 23 juin 2001) <strong>de</strong> pirater un fichier d'un commerçant ou d'une banque (ce qui est par contre assez facile car les systèmesinformatiques sont souvent très mal conçus <strong>et</strong> il est déjàarrivé à<strong>de</strong>s internautes d'accé<strong>de</strong>r au fichier client … sans le faireexprès voir page 195) dans ce cas le pirate accè<strong>de</strong> à<strong>de</strong>s numéros <strong>de</strong> carte qui ont pu être aussi bien saisis par fax, par laposte, par téléphone ou lors d'achat dans la boutique physique!Le plus gros cambriolage du Y2K fut le 22 décembre 2000 le vol <strong>de</strong> 3,7 millions <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> cartes <strong>de</strong> crédit chezEggHead!quelques jours auparavant c'est CreditCard.com qui s'en était fait dérober 55.000: <strong>de</strong>vant le refus <strong>de</strong> payer une rançonles pirates ont publié tous ces numéros sur le web (site <strong>de</strong> "carding") <strong>de</strong> même pour les 30.000 numéros dérobés àCDUniverse


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 94le 8 mars 2001 le FBI annonçait le vol par <strong>de</strong>s pirates Russes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1 million <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> cartes dans 40entreprises (<strong>de</strong>puis début 2000 la frau<strong>de</strong> àla carte <strong>de</strong> créditarrive ebtête <strong>de</strong>s délits économiques en Russie)Avec le passage à128 bits le risque <strong>de</strong> vol <strong>de</strong> numéro sur le réseau, déjàinfime, <strong>de</strong>viendra tout àfait infinitésimalMalgré tout, <strong>et</strong> c'est un réel problème, le paiement online est fortement pénalisé, plus que dans d'autres pays, par lescraintes <strong>de</strong>s consommateurs. L'explication nous semble venir la rémanence <strong>de</strong> certaines actions <strong>de</strong> communication• <strong>de</strong> ceux qui voulaient freiner le développement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour défendre la vache àlait du minitel• <strong>de</strong> ceux qui s'appliquaient àdétourner l'attention du consommateur <strong>de</strong>s risques présentés par les cartes <strong>de</strong> paiement,<strong>et</strong> qui jouant sur l'incompétence du client ont réussi àfaire porter à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> la responsabilité <strong>de</strong> leurs propres carencesen matière <strong>de</strong> sécurité (Le Mon<strong>de</strong> du 14 mars 2001 signale même le cas d'un client escroqué qui s'est vu réclamer parla Banque <strong>de</strong>s inter<strong>et</strong>s au taux <strong>de</strong> 12% sur le découvert ainsi créé alors qu'elle était tenue <strong>de</strong> recréditer ce compteimmédiatement!).Or chacun sait qu'il est infiniment plus facile <strong>de</strong> semer le trouble dans les esprits que <strong>de</strong> créer un climat <strong>de</strong> confianceIl n'a pas été porté ànotre connaissance un seul cas <strong>de</strong> vol <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> cartes sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>. Par contre plusieurscas <strong>de</strong> vol ou <strong>de</strong> détournement <strong>de</strong> fichiers <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> cartes se sont produits chez <strong>de</strong>s commerçantsCitons par exemple le cas <strong>de</strong> la banque Noris Verbraucherbank . www.norisverbraucherbank.<strong>de</strong> cité par les DNAwww.dna.fr (en général les victimes préfèrent taire leur douleur mais dans ce cas l'entreprise avait offert une récompense)qui s'est fait délester <strong>de</strong> 500.000 Mark <strong>et</strong> le pirate qui avait réussi àpénétrer sur son serveur, réclamait 1 million <strong>de</strong> Markpour ne pas divulguer les co<strong>de</strong>s bancairesCertains sites commerciaux sont, il faut le dire particulièrement négligents en matière <strong>de</strong> sécurité: le Canard Enchaîné du10 mars 1999 cite le cas d'un internaute qui est tombé…par mégar<strong>de</strong> <strong>et</strong> sans manipulation spéciale sur la liste <strong>de</strong>s clientsavec les N° <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> crédit <strong>et</strong> les dates <strong>de</strong> validité!Par ailleurs, rappelons qu'il existe une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> logiciels disponibles sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui génèrent <strong>de</strong>s numéros<strong>de</strong> carte <strong>et</strong> que, sans même que vous, ni votre marchand n'ait commis la moindre impru<strong>de</strong>nce votre carte peut se trouverdébitée !Creditmaster par exemple peut générer <strong>de</strong>s numéros personnalisés pour 1400 banques ou établissements financiers dansle Mon<strong>de</strong> (N<strong>et</strong>surf mars 99)Signalons également le risque qu'un commerçant indélicat vous facture d'autres dépenses que celles que vous avezeffectuées (contravention indue imputée par un loueur <strong>de</strong> voiture, facturation <strong>de</strong> 5 voitures au lieu d'une seule par un autreloueur, double débit pour une même dépense, poursuite <strong>de</strong>s débits sur un abonnement résilié, pour n'en citer que quatrequi nous ont été rapportés durant c<strong>et</strong>te mission …).Enfin il convient <strong>de</strong> signaler le risque du "shoul<strong>de</strong>r surfing" qui consiste pour un observateur attentif ou une camera <strong>de</strong>surveillance àlire le mouvement <strong>de</strong> vos doigts pendant que vous tapez votre co<strong>de</strong> secr<strong>et</strong>, vous privant largement <strong>de</strong> vosmoyen <strong>de</strong> recours contre un paiement contesté.Le véritable risque est <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r une carte <strong>de</strong> paiement: ce n'est pas <strong>de</strong> l'utiliser sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>.N<strong>et</strong>surf signale dans ce domaine une "arnaque" <strong>de</strong> plus en plus fréquente: un débit <strong>de</strong> faible montant (quelques dizaines<strong>de</strong> franc) récurrent comme un abonnement (…mais qui touche un très grand nombre <strong>de</strong> comptes). Souvent la somme passeinaperçue, ou son faible montant dissua<strong>de</strong> le possesseur <strong>de</strong> la carte d'entamer les formalité pour faire recréditer soncompte.L' été 2000 les factures "Web transaction" ont fait <strong>de</strong> très nombreuses victimes …dont la plupart n'avaient jamais mis le nezsur le web: seule solution, changer <strong>de</strong> carte bancaire (…ou réapprendre àvivre sans)Au terme d'une enquête publiée dans son édition du 19 juill<strong>et</strong> 2001, le bi-mensuel Le Mon<strong>de</strong> du Renseignement affirme:"Depuis quelques semaines, les hackers disposent d'une véritable machine àfabriquer <strong>de</strong>s fausses cartes bleues grâceàun simple logiciel, mis en ligne gratuitement sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> par un pirate" <strong>et</strong> ajoute "la confiance en la sécurité <strong>de</strong>s cartesbancaires àpuces ne repose plus que sur <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> communication" www.intelligenceonline.fr/p_In<strong>de</strong>x.asp restenéanmoins às'approvisionner en cartes vierges...La sécurité pour le fournisseur trois cas sont àdistinguer : Lorsqu’il s'agit <strong>de</strong>s biens immatériels livrés "on line" (logiciels, musique, jeux, photos <strong>et</strong> vidéo, …): le risque est alorstout àfait réel ;Gérard Fournier (N<strong>et</strong>surf 99) indique que lors du lancement <strong>de</strong> Soft Gallery 20 % <strong>de</strong>s achats étaient <strong>de</strong>s tentatives <strong>de</strong>frau<strong>de</strong>.De nombreuses métho<strong>de</strong>s existent pour limiter ce risque (développées essentiellement par les spécialistes <strong>de</strong> sites pouradultes particulièrement exposés à ce risque) qu'il serait trop long <strong>de</strong> développer ici (voir www.sevpcd.com ,www.solftgallery.fr ou www.certifier.com ).Mais soulignons qu'en cas <strong>de</strong> frau<strong>de</strong> le seul préjudice est une non-rentrée d'argent, assimilable au préjudice subi lorsd'une copie illicite : c'est un manque àgagner plus qu'une perte. Lorsqu’il s'agit <strong>de</strong> livrer un bien physique : vous connaissez l'adresse <strong>de</strong> livraisonQuand vous livrez dans un pays OCDE avec <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> droit, une police <strong>et</strong> une justice efficace, les risques sontfaibles:Floritel, fleuriste sur le Web déclare en près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans d'expérience qu'il n'a pas eu àdéplorer une seule tentative <strong>de</strong>frau<strong>de</strong>.Quand vous acceptez le risque <strong>de</strong> livrer, après un paiement par carte, dans un pays àstructure juridique floue,vous prenez effectivement un vrai risque


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 95N<strong>et</strong>surf relate la mésaventure d'Hervé le Billon (www.br<strong>et</strong>agne-brittany.com ) qui a accepté <strong>de</strong> livrer 8 pulls àun habitant<strong>de</strong> Vladivostok payé par la carte bleue, évi<strong>de</strong>mment bien créditée, d'une américaine. On <strong>de</strong>vine la suite.De même Catherine Leroy, avec ses vêtements <strong>de</strong> haute couture voir page 136 reconnaît avoir été plusieurs fois abuséepar <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s venant <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l'EstUne escroquerie à la carte <strong>de</strong> crédit pourrait coûter 460 000 CHF à plusieurs entreprises suisses. Les frau<strong>de</strong>urs, quiopéraient <strong>de</strong> Côte-d'Ivoire, commandaient <strong>de</strong>s montres <strong>de</strong> luxe par e-mail avec <strong>de</strong>s numéros <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> crédit volés. La sécurité pour la banque : c'est un problème que nous n'abor<strong>de</strong>rons pas ici. Signalons seulement que si <strong>Intern<strong>et</strong></strong>ne représente aujourd'hui que 2 % <strong>de</strong>s paiements par carte, il représente la moitié <strong>de</strong>s contentieux… mais les cartes <strong>de</strong>crédit ne représentent que 5% <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (source FBI).Néanmoins certains ém<strong>et</strong>teurs <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> paiement faisant d'intern<strong>et</strong> leur cheval <strong>de</strong> bataille assurentgratuitement leurs clients contre toute utilisation frauduleuse <strong>de</strong> la carteVoir les conseils <strong>de</strong> la National Consumer League http://ncln<strong>et</strong>.org/shoppingonline3.1.4 NIVEAU 3: un site àl'écoute du client vecteur d'un dialogue perm<strong>et</strong>tant une production sur mesure3.1.4.1 Le vrai enjeux : la valeur ajoutée <strong>de</strong> toute la partie commerciale représente généralement 20 à30 % du prixd'un produit ou d'un service vendu.Elle comporte :• le mark<strong>et</strong>ing : analyse <strong>de</strong>s besoins du client pour adapter son offre• la promotion : développement <strong>de</strong> la marque (branding), référencement, publicité (e-pub, e-mailing)• la création <strong>de</strong> la relation <strong>de</strong> confiance avec le client• la présentation d'une offre sous une forme adaptée, le soft selling, la vente aux enchères, les bourses• la négociation commerciale avec une éventuelle adaptation du produit, le back office• la mise àdisposition du produit avec une logistique adaptée• la facturation <strong>et</strong> la gestion comptable• le service après venteCe que l'on appelle "marge commerciale" correspond pour l'essentiel à la rémunération <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te importantevaleur ajoutéeIl est bien clair que l'innovation dans les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> commercialisation peut être aussi déterminante pour lesuccès <strong>de</strong> l'entreprise, que l'innovation dans le service ou dans le produit lui-même.Le mark<strong>et</strong>ing sur ce média nouveau reste encore pour beaucoup àinventer <strong>et</strong> il peut donner <strong>de</strong>s avantages compétitifsà<strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites structures qui ne sont pas prisonnières <strong>de</strong> schémas mentaux que les médias anciens avaient peu àpeu forgés:on attend encore l'Aristi<strong>de</strong> Boucicaut du WebLa bergamote <strong>de</strong> Nancy a su créer autour <strong>de</strong> son produit, en Asie du Sud-Est, une image <strong>de</strong> "produit du savoir-vivre <strong>et</strong>du raffinement français" qui en a assuré le succès commercial au sein d'une galerie marchan<strong>de</strong>http://icat.francecontact.com/marche .3.1.4.2 Ecoute attentive <strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> "production sur mesure <strong>de</strong> masseUn <strong>de</strong>s atouts majeurs qu'offre l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, encore faut-il savoir l'exploiter, est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre une écoute individuelle duclient: la valeur ajoutée se déplace vers la qualité <strong>de</strong> la relation que l'entreprise est capable d'établir avec lui <strong>et</strong> la capacitéàgérer la masse considérable d'information que ce processus génèreEcouter ses attentes <strong>et</strong> personnaliser toujours plus, tout en développant <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> productionperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> conserver <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> la série "Renault a affiché les enjeux : dès 2001 proposer au client <strong>de</strong> définir sa voiture selon ses gouts, la livrer dans les 2 semaines<strong>et</strong> diviser les stocks par 2. Cela va nécessiter une adaptation <strong>de</strong> l'outil industriel <strong>et</strong> la formation <strong>de</strong> 28000 personnespourêtre capable <strong>de</strong> produire une voiture avec un préavis <strong>de</strong> 5 jours "intern<strong>et</strong> va booster la diversité <strong>de</strong>s modèles … jusqu'àprésent nos voitures neuves attendaient les clients qui <strong>de</strong>vaient se rabattre sur les modèles disponibles" (André Bodis,Renault aux Echos)Procter &Gamble propose àses clientes avec reflect.com <strong>de</strong> fabriquer une gamme <strong>de</strong> produit <strong>de</strong> beauté composée parchacune d'entre elle poussant le raffinement jusqu'àl'étiqu<strong>et</strong>te personnalisée au gout <strong>de</strong> la clienteIl convient d'être particulièrement attentif àson comportement, àses questions ou àses réclamations. C'est làune sourceinfiniment précieuse pour faire évoluer produits <strong>et</strong> services."le client est Roi" était une réclame, maintenant c'est une réalité qui contraint, sous peine <strong>de</strong> disparition <strong>de</strong>passer d'une approche produit àune approche client:C<strong>et</strong>te nouvelle approche va perm<strong>et</strong>tre "<strong>de</strong> conduire une entreprise en surveillant ce qui se passe <strong>de</strong>vant <strong>et</strong> non pas enregardant dans le rétroviseur" Sanjiv Sidhu I2 technologiesNous avons plusieurs fois entendu dire aux USA que tout le mon<strong>de</strong> comprenait qu'un nouveau service soit imparfait, car<strong>Intern<strong>et</strong></strong> donne une prime déterminante au premier entrant <strong>et</strong>, <strong>de</strong> ce fait, oblige l'entreprise àlancer son produit sans attendreque tous les tests aient pu être réalisés, mais personne ne supporte que lorsqu'un défaut a été détecté il n'y soit pasimmédiatement porté remè<strong>de</strong>.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 963.1.4.2.1 <strong>Entreprise</strong>s s'adressant à <strong>de</strong>s clients individuels. le cœur <strong>de</strong> métier: bien connaître ses clients, lemark<strong>et</strong>ing "one to one" ou "1.2.1"Il vous est possible dans certain cas <strong>de</strong> personnaliser totalement votre produit dans la mesure où les machines <strong>de</strong>production sont elles-mêmes commandées par <strong>de</strong>s ordinateurs <strong>et</strong> qu'en fait c'est le client qui leur fournit les paramètres(impression, bro<strong>de</strong>rie, découpe, usinage, brochage, marquage, tissage, composition d'un produit <strong>de</strong> beauté, …).Il est ainsi possible <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s produits personnalisés avec <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> revient analogues àla gran<strong>de</strong> série <strong>et</strong> en évitantles stocks, c'est la "personnalisation <strong>de</strong> masse (mass customisation)" (Philippe Coste PEE San Francisco)De plus comme le souligne André Bodis <strong>de</strong> Renault, aujourd'hui un "bon" ven<strong>de</strong>ur arrive àpersua<strong>de</strong>r le client d'ach<strong>et</strong>erce qu'il a en stock, pas ce que le client a en tête, ce qui se traduit par une "paupérisation" <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong> <strong>et</strong> un manqueàgagner pour le constructeurPour les grands distributeurs outre un nouveau service <strong>et</strong> un développement du chiffre d'affaire, c'est aussi un puissantoutil <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mieux appréhen<strong>de</strong>r les besoins du clientProcter&Gamble propose sur le site www.reflect.com à ses clientes <strong>de</strong> composer elles-même un produit qui leur seraspécifique . L'Oréal envisage d'en faire <strong>de</strong> même en 2002 sur le site www.lancome.com :NF Valmary (http://.valmary.fr ) gar<strong>de</strong> en mémoire les mensurations <strong>de</strong> ses clients, ce qui lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>schemises sur mesure àses clients àpartir <strong>de</strong> 375 FFebvay Création www.febvay.com réalise <strong>de</strong>s vêtements professionnels (hôtels, boucherie, boulangerie,…): il offre lapossibilité àses clients <strong>de</strong> concevoir leur ligne <strong>de</strong> vêtement (choix <strong>de</strong> la forme, du tissu, <strong>de</strong>s mesures,…)Land’s End www.landsend.com <strong>et</strong> Custom Taylors www.customtaylorservice.com perm<strong>et</strong>tent àleurs clients <strong>de</strong> construireson vêtement (forme, couleur, longueur, style, boutons) les conseillent dans leurs choix <strong>et</strong> connaissant ainsi leurs goûts leurproposent les accessoires assortis. LeFelix fait <strong>de</strong> même pour les sacs àmain www.lefelix.comDell www.<strong>de</strong>ll.com vous donne la possibilité <strong>de</strong> construire votre ordinateur en fonction <strong>de</strong> vos souhaits (en vous offrant lapossibilité <strong>de</strong> vérifier la cohérence <strong>de</strong> vos choix) avec www.Gigabuys.com, 30.000 produits électroniques il proposeégalement du matériel d'autres constructeurs (en France àune échelle beaucoup plus mo<strong>de</strong>ste c'est la stratégie adoptéepar Mansoft avec un PC sur mesure livrable en 5 jours)Les poupées Barbie www.barbie.com/my<strong>de</strong>sign offrent la possibilité àses p<strong>et</strong>ites clientes <strong>de</strong> concevoir <strong>et</strong> d'ach<strong>et</strong>er lapoupée <strong>de</strong> leur rêve : joyeuse ou sérieuse, brune ou blon<strong>de</strong>, claire ou bronzée, on choisit la couleur <strong>de</strong> ses yeux, sa gar<strong>de</strong>robe,son nom…<strong>et</strong> l'histoire <strong>de</strong> sa vie (40$, soit le double du prix habituel, livré en 6 à8 semaines) "il y a un charme indicibleàjouer les Pygmalions virtuels" Francis Pisani pour Le Mon<strong>de</strong>Bien <strong>de</strong>s sites spécialisés dans le ca<strong>de</strong>au (fleurs, jeux, …) savent également utiliser, fort àpropos prénoms <strong>et</strong> dates <strong>de</strong>naissance <strong>de</strong> vos proches pour vous rappeler la fête ou l'anniversaire que vous auriez pu malencontreusement oubliercomme Pense-fête.com www.pense-f<strong>et</strong>e.com3.1.4.2.2 Le véritable fonds <strong>de</strong> commerce: la connaissance du client. Le problème <strong>de</strong>s fichiers. Le cas AmazonLa connaissance fine du profil d’intérêt <strong>de</strong>s clients <strong>de</strong>vient rapi<strong>de</strong>ment le principal actif du cyber-commerçantAussi se développe un actif commerce <strong>de</strong> Fichiers clients qualifiésI-<strong>Base</strong> www.ibase.fr, pour rester en France, start-up crée en janvier 1999, a levé 88MF en sept 2000 <strong>et</strong> a repris CentraleDirect <strong>et</strong> Icoupon: objectif, disposerd'ici fin 2000 <strong>de</strong> 1,2 millions <strong>de</strong> profils <strong>de</strong> jeunes <strong>de</strong> 15 à25 ans avec plus <strong>de</strong> 1000critères remplis pour chacunDe ce fait les <strong>de</strong>ux segments qui croissent le plus vite parmi les éditeurs sont les logiciels <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s relations avec les clients comme ceux développés par Siebel, entreprise créé par TomSiebel (elle revendique 68% <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>vant Clarify <strong>et</strong> SAP) les "fermes <strong>de</strong> données" qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> gérer les masses considérables d'informations (se chiffrant en milliards<strong>de</strong> mégaoct<strong>et</strong>s) que nécessite une approche personnalisée du client (dont le lea<strong>de</strong>r incontesté est EMC,http://www.emc.com (60% du marché revendiqué): Michael Ru<strong>et</strong>tgers son Pdg estime qu'en 2001 le stockage représenterales 2/3 <strong>de</strong>s dépenses informatiques soit 50 Milliards <strong>de</strong> dollars)N<strong>et</strong>Zero www.n<strong>et</strong>zero.com site intern<strong>et</strong> gratuit compte déjàaux US plus <strong>de</strong> 1 million d'abonnés 8 mois après son lancement.En échange <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te gratuité l'internaute doit remplir un questionnaire détaillé sur ses goûts, ce qui perm<strong>et</strong> un premierciblage <strong>de</strong> la publicité qu'il voit sur son écran. Ce ciblage est affiné au fur <strong>et</strong> àmesure <strong>de</strong> sa navigation, <strong>et</strong> la connaissance<strong>de</strong> son co<strong>de</strong> postal perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> sélectionner pour lui <strong>de</strong>s commerces <strong>de</strong> proximité (pizza, cinéma,…)De nombreux sites vous offrent d'improbables ca<strong>de</strong>aux mirifiques à travers <strong>de</strong>s loteries sous réserve <strong>de</strong> remplir <strong>de</strong>sformulaires perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> constituer <strong>de</strong>s fichiers (au moins on sait que l'on a làune liste <strong>de</strong> personnes crédules…)Firefly rach<strong>et</strong>é par Microsoft, vous ai<strong>de</strong> gratuitement àtrouver le disque àvotre goût où la communauté dans laquelle vousvous épanouirez. Il a ainsi obtenu les profils psychologiques très fins <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3 millions d'internautes. Pournéanmoins protéger la vie privée <strong>de</strong> ses utilisateurs Nicholas Grouff, son prési<strong>de</strong>nt indique qu'il a mis au point "Passeport"qui perm<strong>et</strong> àson abonné <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r du niveau d'informations personnelles dévoilé au site visité: ainsi seul Firefly (doncmaintenant Microsoft qui intègre ce service dans MSN) vous connaît véritablement…: une douzaine d'associationsaméricaines ont décidé fin 2001 <strong>de</strong> porter plainte contre c<strong>et</strong>te atteinte àleur vie privée (AOL avec ses 20 millions <strong>de</strong> clientsqu'elle essaie <strong>de</strong> rendre le plus captifs possibles, n'est pas en reste avec "Magic Carp<strong>et</strong>" révélé au public en juill<strong>et</strong> 2001par le Washington PostColorn<strong>et</strong> http://www.couleurs.com/ alimente une base <strong>de</strong> données comportementale àpartir <strong>de</strong> tests <strong>de</strong> couleur proposéssur plusieurs sites <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> ainsi une adaptation dynamique <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>aux pour les internautes répertoriés dans c<strong>et</strong>te base(rapport <strong>de</strong> la CNIL)La connaissance fine du client est une <strong>de</strong>s motivations principale <strong>de</strong>s fournisseurs d'accès gratuits, qui sontd'ailleurs souvent filiales <strong>de</strong> grands distributeurs comme Dixons (freeserve), Tempo (screaming.n<strong>et</strong>) Darty (Libertysurf),la Fnac (www.fnac.fr )Les intermédiaires qui assurent les paiements (comme cybercash) sont également en position <strong>de</strong> collecter <strong>de</strong>précieuses informations


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 97Une entreprise comme Amazon.com crée par le visionnaire Jeff Bezos, <strong>et</strong> numéro 1 mondial du commerce sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>en 2001, est valorisée à200$ par client car elle a une connaissance intime <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ses 20 Millions d’ach<strong>et</strong>eurs :elle connaît leurs adresses (livraison), leurs coordonnés bancaire, leurs goûts, leurs façons d’ach<strong>et</strong>er...<strong>et</strong> ceci malgré <strong>de</strong>sperte qui continuent àse chiffrer en centaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> $: le ren<strong>de</strong>z-vous avec les bénéfices est annoncé pour 2002On peut penser que la librairie est seulement une entrée en matière <strong>et</strong> non une finalité, un cyberdistributeur globalce qui expliquerait un rapport <strong>de</strong> 1 à3 avec la valorisation <strong>de</strong> Barnes&Noble lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la librairie traditionnelle qui s’est j<strong>et</strong>é<strong>de</strong> tout son poids dans la bataille pour rattraper son r<strong>et</strong>ard en s'associant avec l'allemand Bertelsmanquelques faits laissent penser que vendre <strong>de</strong>s livres, <strong>de</strong>s CD ou <strong>de</strong>s jeux n’est pas le cœur <strong>de</strong> métier que s’est donnéAmazon.commai 99 : achat <strong>de</strong> Alexa <strong>Intern<strong>et</strong></strong> www.alexa.com qui, en échange d’ai<strong>de</strong> àla navigation enregistre toutes les données surles sites visités par leurs clients (sites visités, pages vues, durée <strong>de</strong> visite) grâce à<strong>de</strong>s « brownies » (cookies actifs).Achat <strong>de</strong> Junglee, www.junglee.com robot <strong>de</strong> comparaison <strong>de</strong>s offres concurrentes sur le n<strong>et</strong> (octobre 1998)achat <strong>de</strong> live Bid, www.livebid.com site <strong>de</strong> vente aux enchères <strong>et</strong> <strong>de</strong> brocante virtuelle en mars 99achat <strong>de</strong> P<strong>et</strong>s.com www.p<strong>et</strong>s.com nourriture <strong>et</strong> accessoires pour animaux <strong>de</strong> compagnie en mars 99achat <strong>de</strong> Drugstore.com www.drugstore.com qui vend <strong>de</strong>s produits pharmaceutiques <strong>et</strong> cosmétiques en février 99 <strong>et</strong>pousse le soucis <strong>de</strong> votre bien-être jusqu'àvous rappeler la nécessité <strong>de</strong> faire renouveler votre ordonnance…ou <strong>de</strong> changervotre brosse à<strong>de</strong>nt!juill<strong>et</strong> 99 ouverture d’un magasin <strong>de</strong> jou<strong>et</strong>s,juill<strong>et</strong> 99 annonce <strong>de</strong> l’ouverture du service haut <strong>de</strong> gamme avecsothebys <strong>et</strong> <strong>de</strong> la commercialisation <strong>de</strong> voyages organisésjuill<strong>et</strong> 1999 ouverture d'un rayon électronique grand public, habits, montres joaillerie, jardinageaoût 1999 prise <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> Gear.com www.gear.com spécialisée dans la vente d'articles sportifsoctobre 1999 ouverture <strong>de</strong> zShops &&wgalerie commerciale ouvert àtous les ven<strong>de</strong>urs occasionnels ou professionnelsdébut 2000 Accept.com, www.accept.com, entreprise perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s paiements entre particuliersaout 2000 vente <strong>de</strong> voitures, <strong>de</strong> service <strong>de</strong> photos en ligne ofoto.com www.ofoto.comdébut 2001 accord avec Toy'R Us dans la distribution <strong>de</strong> jou<strong>et</strong>sfin 2001 ouvertured'une boutique "ordinateurs PC"en 2001 c'est18 millions <strong>de</strong> produits qui sont en vente, en mai 2001 c'est 22 millions <strong>de</strong> visiteurs mensuels…mais peut-on être performant dans autant <strong>de</strong> métiers différents?Le succès boursier <strong>de</strong> portail comme Yahoo! N<strong>et</strong>scape ou Excite tient sans doute pour une bonne part àc<strong>et</strong>te analyse.Mais le fin du fin consiste àn'exploiter c<strong>et</strong>te connaissance qu'avec modération explique J P Charpentier, Directeurgénéral <strong>de</strong> France Loisirs www.franceloisirs.com (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Professionnel 07/98)"toute la difficulté consiste alors àéviter que l'adhérent ne se sente "épié. Nous <strong>de</strong>vons donc élaborer notreproposition <strong>de</strong> telle sorte que le client ne se sente pas reconnu. C'est la limite du one-to-one "On imagine facilement combien c<strong>et</strong>te évolution vers un mark<strong>et</strong>ing personnalisé est susceptible <strong>de</strong> révolutionner lemarché publicitaire dans son approche <strong>et</strong> dans ses techniquesIl faut bien avoir conscience aussi que c<strong>et</strong>te intrusion qui peut être très profon<strong>de</strong> dans la vie privée <strong>et</strong> laconnaissance intime <strong>de</strong>s individus peut provoquer <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong> rej<strong>et</strong> brutalesCes réactions se sont traduites en Europe par <strong>de</strong>s lois, mais pas aux Etats Unis ou le respect <strong>de</strong> la vie privée relève dudroit contractuel <strong>et</strong> est mis en œuvre dans le cadre <strong>de</strong> Chartes, où morale <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing cherchent ànégocier un équilibreincertain (quid en particulier <strong>de</strong> la commercialisation <strong>de</strong>s données, par exemple en cas <strong>de</strong> liquidation judiciaire c'est souventle principal actif, <strong>de</strong> même qu'en cas <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> l'entreprise elle-même). Nous reviendrons ultérieurement sur ces suj<strong>et</strong>strès délicats qui font l'obj<strong>et</strong> d'âpres discussions car les internautes européens sont d'actifs clients <strong>de</strong>s sites US3.1.4.2.3 L'émergence <strong>de</strong>s communautés d'ach<strong>et</strong>eur : une cible privilégiée pour les PME :<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est un outil particulièrement adapté pour le fonctionnement <strong>de</strong> communautés <strong>de</strong> tous types.Leur première préoccupation est en général <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en commun les informations ou la documentation qui leur estspécifique àtravers un site web protégé ou non par une clef d'accès <strong>et</strong> <strong>de</strong> développer les moyens d'échange entre membres<strong>et</strong> le travail collectif (messagerie, IRC, new group, groupware, …).Il s'avère fréquemment que ces communautés ont <strong>de</strong>s besoins communs <strong>de</strong> produits ou <strong>de</strong> services (transport, outillage,équipements sportifs, spectacles… par exemple).Elles sont bien entendu les mieux à même <strong>de</strong> définir <strong>de</strong> façon précise leurs spécifications : les chirurgiens ou lesradiologues sont par exemple les mieux placés pour élaborer le cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> leur futur matériel.Essayons d'analyser "l'économie" <strong>de</strong> la communauté en terme <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing :La valeur du "fonds <strong>de</strong> commerce" que représente un client dont vous connaissez les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation <strong>et</strong>qui vous fait confiance (que l'on peut calculer àtravers la valeur boursière <strong>de</strong>s entreprises <strong>Intern<strong>et</strong></strong> dont c'est le capitalprincipal) peut-être estimé àune somme variant <strong>de</strong> quelques centaines àquelque milliers <strong>de</strong> $Il correspond à l'avantage économique que représente une connaissance fine <strong>de</strong> ses goûts <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses diversescaractéristiques (solvabilité, localisation, profession, <strong>et</strong>hnie,…) perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> lui faire <strong>de</strong>s propositions commercialespertinentesL'économie d'une communauté consiste en fait àmutualiser ces sommes <strong>et</strong> <strong>de</strong> les conserver àson profit ou, comme nousle verrons plus loin (voir page 112), <strong>de</strong> celui qui la fédère (l'infomédiaire) au lieu <strong>de</strong> se la laisser « dérober » par les sitesque vous visitez"les enjeux financiers sont énormes, il faut savoir que la communauté <strong>de</strong>s supporter <strong>de</strong> Manchester United représenteun chiffre d'affaire <strong>de</strong> 200MF <strong>et</strong> celle <strong>de</strong>s Spice Girl <strong>de</strong> 1,4 Milliard <strong>de</strong> Francs par an" Christian Lainé responsable duprogramme intercommunity intr@n<strong>et</strong>99 www.intran<strong>et</strong>99.org


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 98De c<strong>et</strong>te analyse découlent <strong>de</strong>ux conséquences majeures :• L’importance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te capacité d'achat est susceptible d'inverser les rapports <strong>de</strong> force entre ach<strong>et</strong>eur <strong>et</strong>producteur (<strong>de</strong> la même façon que les Centres Leclerc ont su le faire en fédérant <strong>de</strong>s PME <strong>de</strong> la distribution)Robert Eaton PDG <strong>de</strong> Chrysler lui-même soulignait que grâce àl'information abondante <strong>et</strong> pertinente du client (il sait avecautobytel www.autobytel.com à quel prix le concessionnaire achète la voiture) "le rapport <strong>de</strong> force est inversé".Le géant General Motors ouvre un extran<strong>et</strong>, un site web, <strong>et</strong> crée en août 1999 une filiale e-GM pour essayer reprendre lecontrôle <strong>de</strong> ses propres concessionnaires, contrôle quelque peu mis àmal par ce même autobytel cf page 121 <strong>et</strong> en 2001il confie à la start-up la mission <strong>de</strong> développer un site pour ses propres concessionnaireswww.autobytel.com/content/home/help/pressroom/pressreleases/in<strong>de</strong>x.cfm?id=4;4&action=template&ArticleID=137128• Un point plus important encore pour les PME: la possibilité d'être, dans ce nouveau contexte, plusperformantes que les grands groupes :La <strong>de</strong>scription du processus d’achat d’une communauté montre que le travail préalable réalisé par celle-ci apermis <strong>de</strong> réaliser une large partie du travail habituellement réalisé par le fournisseur• mark<strong>et</strong>ing (étu<strong>de</strong> fine <strong>de</strong>s besoins du client)• bureau d'étu<strong>de</strong> (définition <strong>de</strong>s spécifications du produit)• distribution (regroupement <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s)Dans <strong>de</strong> telles conditions, une PME qui possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> la compétence technique mais qui n'aurait pu préfinancer tout c<strong>et</strong>ravail préliminaire, se r<strong>et</strong>rouve en meilleure position compétitive que les gran<strong>de</strong>s entreprises installées sur le marché: plusflexible, plus réactive elle est surtout moins chargée en frais généraux.Son handicap structurel se transforme dans ce contexte en avantage compétitif.On voit en particulier apparaître <strong>de</strong>s intermédiaires qui fédèrent <strong>de</strong>s communautésCommunauté <strong>de</strong>s chirurgiens, Surgery on ligne www.ortopedie.com, <strong>de</strong>s architectes br<strong>et</strong>ons, www.architectureservices.com,les laboratoires d'analyses médicales <strong>de</strong> l'Ouest www.biologistes-village.com les imprimeurswww.imprimfr.com , les camionneurs américains www.layover.com pour leurs achats <strong>de</strong> gazoil ou d'assurance ou lesach<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong> fuel <strong>de</strong> Genève ( Global Interactive City www.gkb.com):Firefly, Wired, N<strong>et</strong>game, Parent Soup, <strong>et</strong> bien d'autres se sont placés sur ce créneau majeur (une excellente analyse dansN<strong>et</strong> Gain publié par l'université <strong>de</strong> Harvard www.hbsp.harvard.edu/hbsp/prod_d<strong>et</strong>ail.asp?7595SeniorN<strong>et</strong>, une communauté virtuelle <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raités branchés compte 10 millions <strong>de</strong> membres www.seniorn<strong>et</strong>.org. sondoyen a 104 ans. Ce réseau fonctionne grâce aux cotisations <strong>de</strong> 25.000 membres bienfaiteurs: "c'est un endroit où l'onpeut rompre son isolement sans quitter sa chambre, se soutenir dans les épreuves <strong>de</strong> la maladie, mais aussi partager <strong>de</strong>sévènements heureux, anniversaires <strong>et</strong> mariages" Glen Gilbert, animateur du site . <strong>de</strong> nombreuses associations commel'APF (association <strong>de</strong>s paralysés <strong>de</strong> France), pourraient utilement s'inspirer <strong>de</strong> ces initiativesUn nouveau business mo<strong>de</strong>l a fait son apparition le "we-commerce" (achats groupés) voir page 126Lancé par Mercata www.mercata.com (disparu début 2001) <strong>et</strong> Mobshop www.mobshop.com (ex Accompanywww.accompany.com) ces sites proposent aux consommateurs <strong>de</strong> se regrouper pour ach<strong>et</strong>er un produit:Plus le nombre <strong>de</strong> clients est important plus le prix est basChacun <strong>de</strong>s clients est alors incité àfaire la promotion du produit vis àvis <strong>de</strong> ses connaissances (àl'exact opposé <strong>de</strong>sventes aux enchères) pour en faire baisser le prix : c'est le "mark<strong>et</strong>ing viral".Ces communautés virtuelles tireront les prix vers le bas...mais ce peut être une opportunité pour une PME <strong>de</strong> tailler <strong>de</strong>s croupières à un gros concurrent en jouantpleinement la carte <strong>de</strong> telles communautés, faisant ainsi l'économie du réseau commercial, <strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong> lamarque <strong>et</strong> d'une partie du mark<strong>et</strong>ing (ce que la grosse entreprise pourra plus difficilement faire)c'est la carte jouée par Barn<strong>et</strong> Sport www.barn<strong>et</strong>t-world.com qui vend son matériel sportif aux clubs (ceux-ci regroupentles comman<strong>de</strong>s) <strong>et</strong> qui étend ses prestations à <strong>de</strong>s reportages vidéo sur intern<strong>et</strong> <strong>de</strong> match qui n'interessent pas lestélévisions3.1.4.3 Le développement <strong>de</strong> la marque <strong>et</strong> du produit, le référencement, la publicité, l'e-pub, l'e-mailingDans un univers qui s'étend <strong>de</strong> façon explosive (augmentation du nombre <strong>de</strong> pages <strong>et</strong> du trafic <strong>de</strong> 15% par mois !) avec3 millions <strong>de</strong> sites en ".com" il est extrêmement difficile d'émerger <strong>de</strong> la masse.Or il ne sert pas àgrand chose d'avoir une offre remarquable si personne ne le sait.La "marque" élément <strong>de</strong> confiance pour le client (voir page 110) <strong>de</strong>vient un élément majeur <strong>de</strong> l'actif <strong>de</strong> l'entreprise (carla fabrication proprement dite <strong>de</strong>s produits <strong>et</strong> services peut bien souvent être sous-traitée)Mais pour autant une excellente publicité ne peut suppléer ni la qualité du produit ni celle <strong>de</strong> la stratégie "la meilleure <strong>de</strong>sagences ne peut rien pour un client qui ne sait pas ce qu'il veut" Frank Tapiro, Hémisphère droitOn peut même dire que la publicité est un "amplificateur <strong>de</strong> notoriété" <strong>et</strong> joue dans un sens comme dans l'autre:une excellente publicité pour un mauvais service ne fait qu'aggraver la situation <strong>et</strong> une marque connue est beaucoup plusvulnérable àun dysfonctionnement, car c<strong>et</strong>te notoriété joue encore plus pour faire connaître les défauts que les qualités (voirpar exemple la montée <strong>et</strong> la chute <strong>de</strong> Boo.com accompagnée par <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> publicité)Sans politique <strong>de</strong> "signalisation" les risques sont grands <strong>de</strong> rester inconnu. Plusieurs outils peuvent alors être mobilisés.3.1.4.3.1 Le référencement: une étape essentielleBien souvent l'internaute àla recherche du produit ou du service que vous offrez, ou qui souhaite trouver un partenaireou un employeur que vous êtes susceptible d'être, fera appel àun moteur <strong>de</strong> recherche ou àun annuaire.La première démarche àfaire est <strong>de</strong> se faire référencer par les principaux d'entre eux en leur indiquant votre existence<strong>et</strong> en leur signalant les domaines d'intérêt que vous revendiquez.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 99Des méta référenceurs comme Top Dog (qui, cela ne manque pas <strong>de</strong> sel, s'est fait voler son nom en 1999 voirwww.topdog.com), WebPosition Gold www.webposition.com SubmitWolf www.trellian.com, N<strong>et</strong>Boosterwww.n<strong>et</strong>booster.com ou AddWeb www.cyberspacehq.com peuvent vous simplifier la tâche en référençant vos pagesauprès <strong>de</strong>s moteurs (jusqu'à1.500 moteurs pour AddWeb) mais aussi en optimisant vos pages pour qu'elles soient plusfacilement in<strong>de</strong>xées (en particulier au niveau <strong>de</strong>s "tag méta" instructions invisibles par le visiteur mais qui contient lesinformations d'in<strong>de</strong>xation pour les moteurs, <strong>et</strong> qui sont bien souvent négligés par les débutants)Mais bien entendu ils sont moins performants qu'un référencement " àla main" moteur par moteur ou réalisés par <strong>de</strong>srobots <strong>de</strong> sociétés spécialisées.Par ailleurs <strong>de</strong>s "outils <strong>de</strong> contrôle" vous perm<strong>et</strong>tent d'apprécier le résultat obtenu comme www.weborama.frToutefois c<strong>et</strong>te démarche n'est en général pas suffisante : dans <strong>de</strong> nombreux cas le moteur renvoie <strong>de</strong>s centaines sinon<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> réponses àla question <strong>de</strong> l'internaute : il convient <strong>de</strong> faire en sorte <strong>de</strong> figurer dans les 20 premiers, (lapremière page <strong>de</strong> réponse du moteur) ou, àla limite, dans les 40 premiers : il est rare que l'internaute aille bien au-<strong>de</strong>làdansl'examen <strong>de</strong>s réponses.Cela nécessite l'utilisation d'un certain nombre <strong>de</strong> techniques (scoring), jalousement gardés (car si tout le mon<strong>de</strong> lesutilisaient, elles <strong>de</strong>viendraient bien entendu inopérantes puisqu'il s'agit d'une compétition) <strong>et</strong> évoluant rapi<strong>de</strong>ment (car lesmoteurs apprennent au fur <strong>et</strong> àmesure àdéjouer les "astuces" inventées pour les abuser).Citons néanmoins• l'utilisation <strong>de</strong>s tags m<strong>et</strong>a en tête <strong>de</strong> la page HTML: ils signalent au moteur les mots clefs que vous revendiquez• les pages d'accueil multiples (voire <strong>de</strong>s pages fantômes) qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> rabattre du trafic àpartir <strong>de</strong> plusieursséries <strong>de</strong> mots clefs• la multiplication du nombre <strong>de</strong> liens en provenance d'autres sites : le nombre <strong>de</strong> liens pointant sur vous,indicateurs <strong>de</strong> l'intérêt que d'autres vous portent, est un élément fortement pris en compte par certains moteurs.:Il est <strong>de</strong> bonne politique d'échanger <strong>de</strong>s liens avec <strong>de</strong>s sites partenaires ou complémentaires quand unecommunauté se fédère autour d'un thème ou d'un type <strong>de</strong> public en organisant ces échanges <strong>de</strong> liens croisés celas'appelle un Web ring : un tel réseau <strong>de</strong> liens augmente considérablement la "visibilité" <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ses membres(l'Anneau Arriégeois par exemple relie artisans <strong>et</strong> pme ariégeois)• la qualité <strong>de</strong> votre site, ne l'oublions pas. Des annuaires comme Yahoo! ne se contentent pas <strong>de</strong> robots : ilsviennent visiter votre site <strong>et</strong> se forgent leur propre jugement.• l'achat auprès <strong>de</strong> certains moteurs d'une "priorité" : c<strong>et</strong>te pratique est fortement condamnée par lesinternautes mais certains moteurs envisagent même <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre aux enchères les premières places (voir e-pub)De plus en en plus <strong>de</strong> moteurs <strong>de</strong> recherche font payer la prise en compte <strong>de</strong>s sites web. Un procédé assimilable à<strong>de</strong> lapublicité clan<strong>de</strong>stine, affirme Commercial Alert, association fondée par Ralph Na<strong>de</strong>r qui a déposé plainte <strong>de</strong>vant la FTC(Fe<strong>de</strong>ral Tra<strong>de</strong> Commission, chargée <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s consommateurs). Parmi les moteurs cités, on trouve ceuxd'AltaVista, AOL, Microsoft, Looksmart <strong>et</strong> Lycos. A lire sur NewsFactor.compar ailleurs Realname vous perm<strong>et</strong> d’ach<strong>et</strong>er le nom <strong>de</strong> votre entreprise en tant que mot clef, <strong>et</strong> d’assurer ainsique votre site officiel sortira en tête lors d’une recherche sur votre nom.Notons qu'àce "sport" les gran<strong>de</strong>s entreprises ne sont pas toujours les plus performantes :Lorsque nous avons voulu ach<strong>et</strong>er un appareil photo numérique àNew York, après l'avoir repéré dans une boutique notrepremier réflexe a été d'aller sur le Web pour voir ses caractéristiques techniques détaillées <strong>et</strong> les prix afin d'être en mesure<strong>de</strong> négocier avec notre marchand <strong>de</strong> Broadway :Quelle ne fut pas notre surprise <strong>de</strong> constater que sur la requête "MAVICA" les 20 premières références étaient occupéespar <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> clients mécontents qui expliquaient en détail tous les défauts <strong>de</strong> l'appareil. Le site officiel <strong>de</strong> son fabricantn'apparaissait qu'en secon<strong>de</strong> page ! Nous n'avons pas ach<strong>et</strong>é l'appareil c<strong>et</strong>te année làGardons àl'esprit qu'un individu astucieux ou une PME ont autant <strong>de</strong> poids qu'une multinationale sur ce plan <strong>et</strong> que, <strong>de</strong>ce fait, les sites <strong>de</strong> clients mécontents <strong>et</strong> qui veulent le faire savoir sont extrêmement nombreux.Ils ont une capacité <strong>de</strong> nuisance considérable en m<strong>et</strong>tant sur la place publique les défauts <strong>de</strong>s produits jusqu'àobtenirsatisfaction (citons parmi les plus célèbres campagnes : un modèle <strong>de</strong> voiture ayant tendance às'enflammer, les défautsd'un produit électronique, …) voir page 893.1.4.3.2 la publicité, l'e-pub pourquoi3.1.4.3.2.1 Le développement <strong>de</strong> la notoriété <strong>de</strong> la marque <strong>et</strong> <strong>de</strong>s produits: un enjeu souvent majeur2 objectifs sont ici visés :• Comme pour le référencement il s'agit d'augmenter les chances pour que vos prospects arrivent sur votre site ensuivant les panneaux "publicitaires", ici le plus souvent <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>aux ou <strong>de</strong>s liens commerciaux , placés auxendroits où ils sont le plus susceptibles <strong>de</strong> passer (le site lui-même étant bien entendu un élément important <strong>de</strong> lacommunication publicitaire)• Mais aussi <strong>de</strong> faire en sorte que spontanément quand on pense àun <strong>de</strong> vos produits ou service votre marque vienneàl'esprit: c<strong>et</strong>te politique <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la notoriété spontanée est essentielle en particulier dans le domaineoù il importe <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir la référence du marché voir page 218 Soit parce qu'il n'y a pas <strong>de</strong> place pour <strong>de</strong> nombreux acteurs car le client a fortement intérêt àaller chez celuiqui, ayant pris le lea<strong>de</strong>rship du marché, offre le choix le plus vaste : Amazon.com pour les livres, Autobytel pour lesvoitures, Adquest pour les p<strong>et</strong>ites annonces, Furniture.com pour les meubles, Fromages.com pour les fromages,eBay pour les enchères, ou Homestore.com pour l'immobilier (il contrôle maintenant Springstre<strong>et</strong>.com, autrefoisnommé Allappartments.com pour la location, mais aussi realtor.com pour la vente, homebuil<strong>de</strong>r.com pour laconstruction neuve, Commercialsource.com pour les biens commerciaux, Remo<strong>de</strong>l.com pour la décoration <strong>et</strong>l'ameublement),… sites sur lesquels nous reviendrons plus loin Soit parce que, notamment dans le domaine du logiciel, il n'y a quasiment que <strong>de</strong>s coûts fixes ce qui perm<strong>et</strong><strong>de</strong>s économies d'échelle considérable (avec <strong>de</strong> plus l'avantage <strong>de</strong> voir les développeurs d'application se focaliser


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 100pour <strong>de</strong>s raisons évi<strong>de</strong>ntes sur le produit lea<strong>de</strong>r <strong>et</strong> consoli<strong>de</strong>r par làmême ce lea<strong>de</strong>rship) : Microsoft, Oracle, SAP,Yahoo!, E-tra<strong>de</strong>, Real Audio, …C<strong>et</strong>te économie d'échelle joue également pour financer les coûts, qui peuvent <strong>de</strong>venir gigantesques, exigés pour lacréation <strong>de</strong> sites très riches sur le plan éditorial (soft selling) que nous verrons dans le prochain chapitre.Il faut noter par exemple que pour les opérateurs qui se donnent pour vocation <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir "La référence" dans leurcréneau, le mark<strong>et</strong>ing représente les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s dépenses d' "investissement" contre 10 à 15% pour lesdéveloppements techniques <strong>et</strong> éditoriaux. (encore en 2000 Autobytel investissait 85% <strong>de</strong> son chiffre d'affaire enpromotion, avec la nécessité vitale d'atteindre rapi<strong>de</strong>ment l'équilibre financier ce chiffre <strong>de</strong>vrait être rammené à60%en 2001).3.1.4.3.2.2 Une stratégie qui explique les "pertes comptables" <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> la coteCes dépenses d'investissement, sur la marque ou "branding" étant comptablement considérés comme dufonctionnement, cela explique les déficits que connaissent les principaux lea<strong>de</strong>rs du marché dans leurs premières annéesen 1998 AMAZON avait perdu 124M$ pour un chiffre d'affaire <strong>de</strong> 600 M$, mais les marchés avaient accepté c<strong>et</strong>te logiquepuisque malgré ces pertes récurrentes ils valorisaient àplus <strong>de</strong> 10 milliards <strong>de</strong> dollars en 1999.Sur l'ensemble <strong>de</strong> l'année 2000, Amazon a presque doublé ses ventes à2,76 milliards <strong>de</strong> dollars. Les pertes n<strong>et</strong>tes, qui ontelles aussi doublées, s'élevaient à1,41 milliard <strong>de</strong> dollars <strong>et</strong> la valorisation après une pointe à34 Milliards <strong>de</strong> $ pendantl'euphorie <strong>de</strong> début 2000 est r<strong>et</strong>ombée à4 Milliards en fin d'annéeAu premier trimestre 2001 les pertes étaient encore <strong>de</strong> 255 M$ - en baisse pour la première fois- pour un chiffre d'affaire<strong>de</strong> 695 M$ <strong>et</strong> la valorisation est <strong>de</strong> 4,6G$ dans une perspective <strong>de</strong> bénéfice en 2002Ceci ne veut pas dire toutefois qu'il suffit <strong>de</strong> j<strong>et</strong>er l'argent par les fenêtre pour réussir!, comme <strong>de</strong> nombreusesfaillites l'ont montré (la plus emblématique ayant été Boo.com au printemps2000)Il faut noter que dans ce domaine le "Minitel" a été précurseur en donnant gratuitement le matériel, ce qui au départa crée un gigantesque déficit, vivement reproché par la Cour Des Comptes, compensé ensuite pendant <strong>de</strong> longues annéespar une rente <strong>de</strong> situation qui émerveille encore les Américains.Avant le lancement <strong>de</strong>s ordinateurs gratuits àtrès bon marché, nombre <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing américains sont venusétudier le "modèle Minitel".3.1.4.3.2.3 Des techniques publicitaires en pleine évolution: <strong>de</strong> la pollution vers le serviceTant sur le plan tant technologique que conceptuel la publicité est un <strong>de</strong>s domaines qui connaît la plus forteévolutionLa première génération <strong>de</strong> publicité, calquée sur les métho<strong>de</strong>s développées sur les médias ou le spectateur ne pouvaitfuir était plutot envahissante:• spot <strong>de</strong> plusieurs secon<strong>de</strong>s que l'internaute est obligé <strong>de</strong> subir avant d'accé<strong>de</strong>r àla page d'accueil, …)• ban<strong>de</strong>au fixe ne prenant pas en compte le profil <strong>de</strong> l'internaute,• fenêtres publicitaires sauvages "pop-up" qui jaillissent que vous vous connectez àcertains sites• mieux encore les "pop-down" ou "pop-un<strong>de</strong>r" qui restent cachés <strong>et</strong> ne s'affichent que quand vous fermez votrenavigateur www.siliconvalley.com/docs/news/svfront/062170.htm ),• Le "mouse trapping" : quand vous cliquez pour fermer une fenêtre, cela vous en ouvre encore une ou plusieursautres (très développé dans les sites pour adulte qui tentent par tous les moyens <strong>de</strong> "racoler le client)• Le mailing <strong>de</strong> masse (SPAM)Mais ces formes <strong>de</strong> publicité envahissante avec leurs débor<strong>de</strong>ments qui sont parfois chères <strong>et</strong> souvent contreproductives,sont aujourd'hui clairement perçue comme une pollution par l'internaute bien qu'encore majoritaires envolume sont en voie <strong>de</strong> régression en part relativeLes internautes expérimentés (qui sont ceux qui achètent) sont n<strong>et</strong>tement moins <strong>de</strong> 1% àleur attacher le moindre intérêt(contre 5% pour les néophytes).De plus il existe maintenant <strong>de</strong>s filtres perm<strong>et</strong>tant d'éliminer la pub (pour le courrier comme pour la navigation) endésengorgeant les boites aux l<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> en accélérant le chargement <strong>de</strong>s pages (bien entendu il y a aussi <strong>de</strong>s anti-filtres quidétectent ceux-ci <strong>et</strong> bloquent l'accès au site mais peut-on séduire un client par la contrainte?...)Les internautes allergiques aux publicités utilisent <strong>de</strong>s programmes comme Adkiller www.adkiller.com , Adsubstracthttp://cgi.zdn<strong>et</strong>.com/slink?46968:5295731 ou Junkbuster http://intern<strong>et</strong>.junkbuster.com, WebWasher www.webwasher.com. La société Adkey www.adkey.com s'apprête àcommercialiser un programme qui perm<strong>et</strong> àun site <strong>de</strong> refuser son accèsaux internautes ayant installé un filtre anti-pub: un Killer <strong>de</strong> pubkillerC'est pourquoi se développent <strong>de</strong>s stratégies beaucoup plus sophistiquées en essayant d'être perçues comme apportantun divertissement (advertainment www.hotwheels.com <strong>de</strong> mattel ou www.kswiss.com ) ou un service àl'internaute: "La publicité pour la pizzeria <strong>de</strong> sa rue apparaît au moment où il a faim, le livre en promotion correspond àson centred'intérêt, les balles <strong>de</strong> golf vont avec les club qu'il a acquis il y a un mois, il peut voir en temps réel le montant <strong>de</strong>s enchèressur un produit analogue àcelui qu'il consulte, une idée <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>au vient àpoint nommé le jour <strong>de</strong> son anniversaire <strong>de</strong>mariage,…De plus en plus, afin d'éviter les réactions d'allergies qui provoque une publicité invasive, les propositions commercialesne sont faites qu'après s'être assuré <strong>de</strong> l'accord du prospect : c'est le "permission mark<strong>et</strong>ingIl convient pendant les phases <strong>de</strong> développement être particulièrement attentif aux insatisfactions <strong>de</strong>s clients qui peuvents'exprimer au sein <strong>de</strong>s news group voir page 140 ou àtravers les sites protestataires voir page89 afin d'améliorer les produits<strong>et</strong> d'adapter la communicationSignalons enfin que la publicité joue un rôle majeur dans l'économie <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : beaucoup <strong>de</strong> sites éditoriaux nepeuvent offrir <strong>de</strong> riches contenus gratuitement que grâce àla publicité (une dizaine <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong> dollars en 2001), maisc'est ce qui a mis en difficulté <strong>de</strong> nombreux sites qui comptaient essentiellement sur c<strong>et</strong>te source <strong>de</strong> revenu en 2001 (les


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 101tarifs <strong>de</strong> l'e-pub a baissé d'un tiers entre début 2000 <strong>et</strong> début 2001 <strong>et</strong> a majorité <strong>de</strong>s sites <strong>Intern<strong>et</strong></strong> européens dépassent les60% d'espaces publicitaires invendus, selon Jupiter-MMXI).3.1.4.3.2.4 un domaine promis àun brillant développement: mesure d'audience, base <strong>de</strong> facturationPlus encore que dans la presse traditionnelle se pose la question <strong>de</strong> l'outil <strong>de</strong> mesure fiable susceptible d'être acceptépar les partie pour asseoir la facturationPour ce qui concerne la publicité "classique" sur le web éléments mesurés s'affinent progressivement <strong>et</strong>conduisent progressivement àengager les agences sur les résultats <strong>et</strong> plus sur les moyens• <strong>de</strong>s "hits" au CPM "cout pour mille pages vues", avec tarif adapté au profil <strong>de</strong>s visiteurs: entre 80 <strong>et</strong> 700F aux millepages selon la spécialité du site. un site généraliste "tout public" sera au bas <strong>de</strong> la fourch<strong>et</strong>te, un site très spécialiséattirant un public àhaut revenu sera àl'inverse en haut. (Un site sportif comme "Outdoor Attitu<strong>de</strong>" par exemplewww.outdoor-attitu<strong>de</strong>.com annonce <strong>de</strong>s tarif entre 200 <strong>et</strong> 350F)Un site généraliste pourra cependant facturer plus cher s'il est capable d'adapter la publicité au profil du visiteur(par exemple dans les moteurs <strong>de</strong> recherche apparition <strong>de</strong> la publicité en fonction <strong>de</strong>s mots clés <strong>de</strong>mandés)En 2001 les prix ont baissé en moyenne <strong>de</strong> 30% le CPM passant <strong>de</strong> 30 à20$ (source jupiter MMXI)• puis aux PAP "pages vues avec publicité"• puis prise en compte du taux <strong>de</strong> clic (clic through) <strong>et</strong> <strong>de</strong> la qualification du profil <strong>de</strong>s internautes (Procter&Gamblea indiqué qu'àcompter <strong>de</strong> juill<strong>et</strong> 2000 il ne rémunérerait plus ses agences àl'audience mais au taux <strong>de</strong> clic)• pour arriver àun pourcentage sur les ventes réalisées (liens marchands).plaqu<strong>et</strong>te disponible sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àcesp@cesr.org voir aussi www.iab.n<strong>et</strong> ou www.iabfrance.com, site <strong>de</strong> "l'intern<strong>et</strong>advertising bureau")Le rôle crucial <strong>de</strong>s mesures d'audience se traduit par les valorisations <strong>de</strong>s entreprises qui ont réussi às'imposerAux USA, Mediam<strong>et</strong>rix www.mediam<strong>et</strong>rix.com (qui a fusionné avec Relevant Knowledge www.relevantknowledge.com<strong>et</strong> plus récemment avec Jupiter www.jup.com avant d'être absorbée elle-même par N<strong>et</strong>ratings en même temps queNielsen e-rating) a installé un logiciel <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong>s comportements sur près <strong>de</strong> 40.000 ordinateurs privés ouprofessionnels. En Asie elle s'est alliée àDentsu en Amérique latine avec Ibope<strong>et</strong> en Europe àl'Allemand Gfk <strong>et</strong> au FrançaisIpsos. www.ipsos.com pour créer MMXI. Signalons également Open Adstream www.realmedia.com , Media Research,www.mrc.orgEn France 3 sociétés émergentMédiamétrie e-Ratings.com www.mediam<strong>et</strong>rie.fr avec Cybermétrie analyse la fréquentation <strong>de</strong>s sites a partir d'un panel<strong>de</strong> 8 500 personnesN<strong>et</strong>value www.n<strong>et</strong>value.com présidée par Emmanuel Brizard, analyse le comportement d'un échantillon d'internautes avecun panel <strong>de</strong> 700 foyers. Crée en mars 1998 la société a réussi àconvaincre un pool d'investisseurs menés par Innovacomd'investir 80 MF fin 1999 pour le développement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te start up en Europe <strong>et</strong> aux Etats Unis.Profile for You www.profileforyou.com, plateforme <strong>de</strong> mesure <strong>et</strong> <strong>de</strong> qualification d'audience basée sur <strong>de</strong>s cookies("profiling comportemental"), a levé 10M€ en janvier 20013.1.4.3.2.5 <strong>de</strong>s outils pour un pilotage <strong>de</strong>s campagnes en temps réelLàencore <strong>Intern<strong>et</strong></strong> conduit àpasser• d'un processus "séquentiel" : on conçoit une campagne, on la m<strong>et</strong> en œuvre, on fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s post-campagneafin d'en tirer <strong>de</strong>s leçons pour la campagne suivante• àun processus continu piloté par les réactions <strong>de</strong>s internautes: la "conception" <strong>de</strong> la campagne ne s'arrête pasàson lancement car c'est en fonction <strong>de</strong>s réactions mesurées en temps réel que celle-ci est conduiteL'avantage d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre d'évaluer l'impact d'une campagne pendant son déroulement, la pertinence d'unmessage,… <strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir ainsi l'adapter sans délai pour en accroitre l'efficacitéCes mesures perm<strong>et</strong>tent soit <strong>de</strong> suivre une population test bien connue (ce qui perm<strong>et</strong> d'en extraire <strong>de</strong>s échantillonsreprésentatifs du public visé), soit d'exploiter <strong>de</strong>s informations que laisse volontairement ou non un les internautes en seconnectantLes outils sont nombreux (Clickstream, Webtrends, ActivStats, Webmeasure, Dart, Open ad Stream,…) <strong>et</strong> ils perm<strong>et</strong>tentune mesure en temps réel <strong>de</strong> l'efficacité d'une campagneAd N<strong>et</strong> Track www.adn<strong>et</strong>track.com, développé par 15 régies, perm<strong>et</strong> aux différents acteurs <strong>de</strong> la publicité sur le n<strong>et</strong> d'avoirune vue détaillée sur les campagnes en cours <strong>et</strong> LemonAd www.lemonad.com lancé début 2000 par N<strong>et</strong>crawling offreun outil <strong>de</strong> pige publicitaire en temps réel offrant une vue panoramique détaillée sur toutes les campagnes en cours<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> aussi <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à<strong>de</strong>s test mark<strong>et</strong>ing sur <strong>de</strong>s produits diffusés par les circuits traditionnelsLa jeune société ToTeam (ex-Etnosphère) http://www.2team.com crée par Olivier Barrelier utilise intern<strong>et</strong> pour <strong>de</strong>ssondages ultrarapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> panels <strong>de</strong> consommateurs pour orienter une campagne <strong>de</strong> pub classique ou <strong>de</strong>s nouveaux sitesweb en leur faisant tester ban<strong>de</strong>s son, vidéo ou maqu<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> sites avec réponse dans les 72H chrono3.1.4.3.2.6 mais encore bien <strong>de</strong>s problèmes techniques <strong>et</strong> surtout déonthologiquesMais <strong>de</strong> nombreuses difficultés techniques sont encore non résolues• en particulier les serveurs "proxies" gar<strong>de</strong>nt en mémoire au niveau <strong>de</strong>s fournisseurs d'accès les pages les plusfréquemment consultées pour limiter les débits appelés <strong>et</strong> <strong>de</strong> ce fait il <strong>de</strong>vient très difficile <strong>de</strong> savoir combien <strong>de</strong> fois unepage a été effectivement consultée)• par ailleurs n'oublions pas qu'une majorité <strong>de</strong> clients se connectent … <strong>de</strong>puis leur entreprise, àtravers un firewallce qui ne perm<strong>et</strong> que difficilement <strong>de</strong> les i<strong>de</strong>ntifierPar ailleurs les problèmes <strong>de</strong> déontologie se posent <strong>de</strong> façon beaucoup plus complexe que dans les média traditionnels(frontière entre l'édition <strong>et</strong> la pub: la rémunération du site éditorial àla commission sur les achats ne risque-t-il pas d'influersur l'objectivité?, vente <strong>de</strong> mots clef, publicité comparative, utilisation du sexe, dénigrement àtravers <strong>de</strong>s liens, exploitation


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 102<strong>de</strong>s données personnelles, techniques <strong>de</strong> parasitisme commercial…), sans oublier qu'il faut raisonner au niveau mondial<strong>et</strong> que les règles diffèrent sensiblement d'un pays àl'autreLa crise qu'ont connu les "dot.com" en 2000-2001 ont en outre eu <strong>de</strong> fortes répercussion sur le développement dumarché publicitaire3.1.4.3.3 l'e-pub, oui mais comment ?: 16 stratégies se dégagent pour chasser le pigeon sur le Web3.1.4.3.3.1 La chasse àl'affût : s'afficher sur un portail, le ban<strong>de</strong>au, pop-up <strong>et</strong> pop-down, le sponsoringIl s'agit <strong>de</strong> placer son "panneau", son ban<strong>de</strong>au, làoù passent le maximum d'internautes (moteurs <strong>de</strong> recherche,sites <strong>de</strong>s fournisseurs d'accès ou <strong>de</strong>s navigateurs) ce sont les fameux "portails" vous perm<strong>et</strong>tant d'être vus par <strong>de</strong>s dizaines<strong>de</strong> millions d'internautes. En France d'après une récente étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Pricewaterhouse ceux-ci captent 63% <strong>de</strong>s investissementspublicitairesUne variante consiste àgénérer <strong>de</strong>s pages qui "jaillissent" lorsque vous vous connectez àun site (les "pop-up") <strong>et</strong> plusrécemment, mais sans grand succès àvrai dire, les "pop-down" qui font leur apparition lorsque vous quittez le siteUne formule voisine consiste à"sponsoriser" un site (sur le même mo<strong>de</strong> qu'une émission <strong>de</strong> télévision): la relation estalors plus stable qu'une simple campagne <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>auPar exemple 90 % <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> N<strong>et</strong>scape démarrent sur sa page d'accueil (options par défaut lors <strong>de</strong> l'installationpour le Web comme pour le mail).Evi<strong>de</strong>mment c'est làune stratégie extrêmement onéreuse qui ne peut se justifier que lorsque votre produit est susceptibled'intéresser une proportion substantielle <strong>de</strong>s internautes (coût aux mille pages comportant une publicité vue (CPM) : 20 à40 $ aux USA, 250 à750 F en France selon que le site est généraliste ou est fréquenté par un public plus spécialisé).La City bank, qui affiche un objectif <strong>de</strong> 1 milliard <strong>de</strong> clients, a payé 50 M$ à N<strong>et</strong>scape pour être présent sur son "portail",eBay a dépensé 75 Millions <strong>de</strong> dollars <strong>et</strong> la start-up pharmaceutique Plan<strong>et</strong>Rx crée en mai 1999, 15 M$ pour être présentssur celui d'AOLLa start-up living.com avait conclu un accord à145M$ avec Amazon avant <strong>de</strong> déposer son bilan! (toutes les grenouillesne peuvent pas <strong>de</strong>venir plus grosses que les bœufs)…Bien entendu c<strong>et</strong>te politique est davantage àla portée <strong>de</strong> PME quand les "portails" en question correspon<strong>de</strong>nt à<strong>de</strong>spublics plus spécialisés (tel ou tel sport, domaine <strong>de</strong> collectionneur ou région par exemple) <strong>et</strong> plus encore quand l'entrepriseest référencée par une communauté d'ach<strong>et</strong>eurs <strong>et</strong> figure <strong>de</strong> ce fait dans la liste <strong>de</strong>s fournisseurs référencés sur le portail<strong>de</strong> leur Intran<strong>et</strong>. C'est ce qui explique en 1999 une certaine désaffection pour les sites généralistes au profit <strong>de</strong>s sitesverticaux ("Vortails") ciblés sur un public ou une professionA l'avenir qui va <strong>de</strong>voir payer àqui?Homestore.com paie aujourd'hui 40M$ àAOL.Etant maintenant <strong>de</strong> très loin le premier site immobilier (voir page 121), dans la mesure où un citoyen américain fait enmoyenne une opération immobilière tous les 7 ans <strong>et</strong> que 64% d'entre eux utilisent <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour leur recherche, il considèreque c'est lui qui apporte du trafic àAOL <strong>et</strong> il s'interroge pour savoir si àl'avenir ce n'est pas lui qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra pas àêtrerémunéré par les portails qui perm<strong>et</strong>tent l'accès àson site3.1.4.3.3.2 La chasse àla glue : Le "mouse trapping"Certains sites (notamment les sites pour adulte ou les sites <strong>de</strong> jeu), bloquent certaines fonctions du navigateur <strong>et</strong>, quandvous souhaitez les quitter vous envoient au contraire sur d'autres sites <strong>de</strong> la même catégorie <strong>et</strong> il faut bien souvent fermerson navigateur, voire rebooter l'ordinateur pour arriver àleur échapper : c'est le "mouse trapping"3.1.4.3.3.3 La souricière : offrir un accès gratuit àses clientsUne nouvelle stratégie commence àapparaître prenant en compte la réalité <strong>de</strong>s coûts: offrir un accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong> gratuit necoûte quasiment rien (<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 16F/mois) par rapport àl'avantage d'inviter votre client ànaviguer en partant <strong>de</strong> votre"port" ce qui présente <strong>de</strong>ux avantages majeurs1. Vous pouvez ainsi àtravers sa navigation àapprendre àmieux connaître ses goûts2. Vous êtes en situation <strong>de</strong> lui faire <strong>de</strong>s propositions à l'occasion <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ses passages, <strong>et</strong>, grâce à laconnaissance fine que vous avez <strong>de</strong> lui ces propositions ont <strong>de</strong> meilleures chances <strong>de</strong> r<strong>et</strong>enir son attention (nousavons vu que la valeur <strong>de</strong> ce fonds <strong>de</strong> commerce était évaluée à 1000$ par client). Il est étonnant que nosbanques n'aient pas encore saisi c<strong>et</strong>te opportunitéC'est ce qui a conduit <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Telecom (maintenant Eircom.n<strong>et</strong>) www.eircom.n<strong>et</strong> àvendre <strong>de</strong> "l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> gratuit clef enmain": Elle a déjàpour clients La Fnac, VNU <strong>et</strong> le Crédit Maritime Mutuel"un objectif <strong>de</strong> 100.000 abonnés en 18 mois nécessite une mise <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> 5MF" Sébastien Crozier à N<strong>et</strong>surf août-993.1.4.3.3.4 la technique du coucou: graver directement votre publicité sur le disque dur <strong>de</strong> votre prospectUn cran plus loin que dans la métho<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte, vous offrez non seulement l'accès gratuit, voir les communicationsgratuites: vous offrez également l'ordinateur, (ou vous passez par l'intermédiaire d'entreprises qui le font pour vouscomme Free-PC N<strong>et</strong>work <strong>et</strong> sa gamme <strong>de</strong> logiciels AdOptimizer sales@free-pc.com )Mais en échange <strong>de</strong> ces "ca<strong>de</strong>aux" l'internaute accepte• que vous ayez accès à toutes ses actions sur sa machine (sites visités, logiciels utilisés,…) : ayant uneconnaissance fine <strong>de</strong> ces goûts vous pouvez cibler vos propositions. Vous pouvez également, sur c<strong>et</strong>te populationtest vali<strong>de</strong>r en temps réel vos campagnes publicitaires avec une segmentation très fine <strong>de</strong>s sous-populations• qu'il accepte que s'affiche votre publicité sur son écran, (que la machine soit connectée ou non). La publicité étantsur son disque dur, il n'y a pas <strong>de</strong> problème <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> passante <strong>et</strong> elle peut être beaucoup plus sophistiquée queles pauvres ban<strong>de</strong>aux habituels3.1.4.3.3.5 l'appeau: payer l'internaute pour regar<strong>de</strong>r votre publicité <strong>et</strong> attirer <strong>de</strong>s congénères : la "cashbar"Dans ce cas vous rémunérez l'internaute pour chaque heure <strong>de</strong> surf (3 à5F)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 103Mais la principale source <strong>de</strong> revenu que l'on fait miroiter est une rémunération pour chaque heure <strong>de</strong> surf <strong>de</strong>s internautesqu'il aura parrainé ainsi que pour les filleuls <strong>de</strong> leurs filleuls <strong>et</strong> ceci jusqu'à5 niveaux! Ce qui évi<strong>de</strong>mment facilite le mark<strong>et</strong>ingviral … <strong>de</strong> la publicité!Les ventes "pyramidales" sont certes interdites mais dans le cas présent toute la chaîne est rémunérée…Alladvantage revendique plus <strong>de</strong> 6 millions d'inscrits, Surf is Money <strong>et</strong> GotoworldFR fonctionnent sur le même modèle,Winbe diffuse également <strong>de</strong>s news, Mediabarre paie au nombre <strong>de</strong> publicités vues (5ct)3.1.4.3.3.6 le miroir aux alou<strong>et</strong>tes: loteries gratuites ca<strong>de</strong>aux, clic humanitaire <strong>et</strong> jeux concoursUne <strong>de</strong>s façon les plus efficaces <strong>et</strong> les moins onéreuses <strong>de</strong> se créer un fichier <strong>de</strong> prospects qualifiés est <strong>de</strong> les inviteràparticiper àun jeu-concours leur perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux en relation avec votre production: àpriori ce sont <strong>de</strong>sprospects pertinents pour vous, <strong>et</strong> pour participer au concours ceux-ci doivent vous donner <strong>de</strong> nombreuses informationscomme par exemple l'adresse <strong>de</strong> livraison <strong>de</strong> l'éventuel ca<strong>de</strong>auComme le faisait malicieusement remarquer un publiciste "on parle <strong>de</strong> Banque <strong>de</strong> donnée, pourquoi voudriez-vous qu'uninternaute accepte <strong>de</strong> déposer ses données dans une banque sans rémunération?"Peugeot offrait ainsi un ca<strong>de</strong>au àtoute personne visitant le site <strong>de</strong> la 206 laissant ses coordonnées: 13 000 fiches <strong>de</strong>prospects ont été ainsi recueillies <strong>et</strong> Bristol Meyer en offrant gratuitement <strong>de</strong>s produits sur le WEB a obtenu 30 000adresses àmoitié prix <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s habituellesPour sa part Consodata offre promotions, réductions ou échantillons pour obtenir <strong>de</strong>s informationsPlus subtil le clic humanitaire vous offre gratuitement <strong>de</strong> la bonne conscience puisque le ca<strong>de</strong>au est fait àun tiersLe Programme Alimentaire Mondial (PAM) <strong>de</strong>s Nations Unies vous propose sur la "Hunger Page" www.thehungersite.com<strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>aux publicitaires: pour 1000 clics l'entreprise reverse 5$ au PAMUne nouvelle race <strong>de</strong> sites a vu le jour en 2000: les loteries gratuites: dans la "roue <strong>de</strong> la fortune" par exemple onchoisit 7 chiffres parmi 39 <strong>et</strong> on vali<strong>de</strong> en cliquant sur une <strong>de</strong>s bannières publicitaires du site . le site est rémunéré surla base <strong>de</strong> 2 à7F par clic, plus un pourcentage comme dans tout lien marchand en cas d'achatPour avoir <strong>de</strong>s prospects qualifiés, il est exigé avant <strong>de</strong> pouvoir tenter sa chance <strong>de</strong> remplir un questionnaire qui fournit<strong>de</strong> précieuses informations."De plus ces loteries perm<strong>et</strong>tent d'obtenir au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong>s informations déclarées <strong>de</strong>s informations comportementales quiont beaucoup plus <strong>de</strong> valeur encore" Pascal Magne DG <strong>de</strong> Eldorawin (300 000 membres)Les mails annonçant les résultats, tant attendus, comportent <strong>de</strong> la publicité adaptée au profil du joueurLuckysurf.com www.luckysurf.com, inventeur du concept, créé par le Français Pierre Achach est aujourd'hui parmi les 20sites mondiaux les plus fréquentés avec 400.000 joueurs quotidiens. Objectif affiché: 100 millions <strong>de</strong> joueursPour obtenir <strong>de</strong>s "luckies", qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> jouer plusieurs fois par jour il faut répondre à<strong>de</strong>s questionnaires détaillés surses habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation <strong>et</strong> son niveau <strong>de</strong> vieLudopia a créé le site Lucky Village www.luckyvillage.com, plate-forme <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing direct, perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> gagner jusqu'à1MFpar jour ainsi que <strong>de</strong>s lots offerts par les sites partenaires.LoTree www.lotree.com (120 000 membres), géré par Directin<strong>et</strong>, pour se prémunir contre "l'acci<strong>de</strong>nt" (un joueur gagne legros lot) a contracté une assurance chez AXA, comme la plupart <strong>de</strong> ses concurrents !Notons encore sur le même modèle Good Luck City www.goodluckcity.com, Koodpo www.koodpo.com, Emiliowww.emilio.com, Bingon<strong>et</strong> qui commercialise Bananaloto, www.bananaloto.com, Madn<strong>et</strong>ix avec MadQuizwww.madquiz.com, Z<strong>et</strong>urf.com www.z<strong>et</strong>urf.com, Sport4fun.com www.sport4fun.com ,Europeinfos.com en liaison avecPronostix www.pronostix.com …3.1.4.3.3.7 La pêche au chalut: une présence sur une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its sitesLa technique consiste là à m<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>aux un peu partout sur les innombrables p<strong>et</strong>its sites àla recherche <strong>de</strong> moyenspour boucler leur budg<strong>et</strong> <strong>et</strong> dont le profil <strong>de</strong>s visiteurs correspond àvotre offre (en particulier les sites <strong>de</strong> la presse nationale,régionale ou spécialisée dont c'est la principale ressource):La rémunération se fait alors <strong>de</strong> plus en plus "au clic" (entre 0,20 <strong>et</strong> 1,20 F) ou par une commission sur les ventes auxclients qu'elle oriente vers le site marchand, plutôt qu'au "1000 pages vues" (CPM) voir page 107Des régies publicitaires exploitent ce nouveau créneau:LinkExchange www.linkexchange.com gère 200.000 sitesDoubleClick www.doubleclick.n<strong>et</strong> gère 60 millions <strong>de</strong> pages vues par jour pour 1.400 annonceurs,LinkShare www.linkshare se présente comme le plus important ven<strong>de</strong>ur en "syndication": il se spécialise dans laconstitution <strong>de</strong> réseaux d'affiliés rémunérés à la commission par <strong>de</strong>s liens marchands. Il représente une centaine <strong>de</strong>marchandsN<strong>et</strong>gravity www.n<strong>et</strong>gravity.com qui perm<strong>et</strong> le traçage systématique du trafic avec la possibilité <strong>de</strong> tester les campagnes<strong>et</strong> <strong>de</strong> les adapter en temps réelN<strong>et</strong>perceptions www.n<strong>et</strong>perceptions.com <strong>et</strong> Broadvision www.broadvision.com spécialisés dans "l'intelligence" mark<strong>et</strong>ing<strong>et</strong> la personnalisationNotons encore Real Media www.realmedia.com, Numeriland www.numeriland.com, AcceSite www.accessite.com,Valueclick www.valueclick.com Add Manager, Accipiter www.accipiter.com, OpenAdStream ou Cyberthryllwww.cyberthryll.com Hi-Media www.hi-media.com ZD Régie www.zdn<strong>et</strong>.com/zdregie, Declicn<strong>et</strong> www.<strong>de</strong>clicn<strong>et</strong>.comEn France : Régie-click www.regieclick.com lancé par la start-up Centpourcent, (0,60F par clic a déjà 176 client auprintemps 1999), Interdéco Multimédia mailto:info@inter<strong>de</strong>co.mgn.fr régie du groupe Lagardère ainsi que <strong>de</strong>s régi<strong>et</strong>raditionnelles:, Circuit A www.journaldun<strong>et</strong>.com/99avril/990401circuitA.shtml , Médiavision www.mediavision.fr , WebsatPub www.websatpub.com …3.1.4.3.3.8 La "chasse àcourre": ne faire apparaître sa publicité qu'en fonction <strong>de</strong> l'internaute, les tags.La "chasse àcourre" est plus subtile <strong>et</strong> plus technique mais moins onéreuse : c<strong>et</strong>te stratégie vise à faire apparaître sapublicité au bon moment, quand l'internaute est susceptible d'être intéressé


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 104Il s'agit <strong>de</strong> gérer la fréquence <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>aux ou <strong>de</strong>s "pop-up" <strong>et</strong> leur personnalisation en fonction <strong>de</strong>s profils <strong>de</strong>s visiteurs,<strong>de</strong> l'heure, <strong>de</strong> la température, <strong>de</strong>s questions posées… en optimisant le budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'annonceur avec une analyse <strong>de</strong>performance disponible en temps réelL'objectif est <strong>de</strong> faire en sorte que l'information commerciale apparaisse comme un service <strong>et</strong> non comme une nuisanceenvahissanteExemple :AXA a "ach<strong>et</strong>é" en exclusivité 2500 mots clé sur les principaux moteurs pour 12 MF: la publicité est adaptée aupays du clientLa communauté <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> matériels pour le traitement <strong>de</strong>s eaux Water On Line a ach<strong>et</strong>é dans les moteurs <strong>de</strong>recherche tous les mots clés correspondant aux produits <strong>et</strong> services offerts par ses membres.Si vous interrogez un moteur avec un <strong>de</strong> ces mots clés, un ban<strong>de</strong>au cliquable perm<strong>et</strong>tant d'aller directement sur leur siteapparaît sur votre écran.Bien entendu Amazon.com utilise c<strong>et</strong>te technique sur les moteurs <strong>de</strong> recherchepour vous proposer <strong>de</strong>s livres susceptibles<strong>de</strong> correspondre àvotre suj<strong>et</strong> d’intérêt, tel que l’on peut l’appréhen<strong>de</strong>r àtravers votre requête.La capacité d'analyse fine du profil <strong>de</strong>s internautes, àtravers l'examen <strong>de</strong> leurs requêtes <strong>et</strong> l'analyse du "mouchard"(cookie) placé sur leur disque dur, perm<strong>et</strong> àcertains opérateurs (gestionnaires <strong>de</strong> moteurs <strong>de</strong> recherche en particulier) <strong>de</strong>gérer l'affichage <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>aux publicitaires cliquables <strong>de</strong> façon très cibléeLa connaissance <strong>de</strong>s goûts, âge, pouvoir d'achat, sites visités précé<strong>de</strong>mment, localisation géographique (la simpleconnaissance du co<strong>de</strong> ZIP donne <strong>de</strong> précieuses indications sur le quartier habité <strong>et</strong> donc sur les styles d'achat) perm<strong>et</strong> unegestion efficace <strong>de</strong>s accroches commerciales: c'est le DAA "Dynamic Advertising Allocation"Une variante est proposée par ThirdVoice (une entreprise qui au départ offrait aux internautes, utilisateurs <strong>de</strong> satechnologie, la possibilité <strong>de</strong> "tagger" les sites web pour que le visiteur suivants puisse visualiser les appréciations portéepar ceux qui l'avaient précédé). Aujourd'hui c<strong>et</strong>te entreprise recherche un modèle plus rémunérateur: elle propose un logicielgratuit s'intégrant dans votre navigateur qui a la propriété <strong>de</strong> faire apparaître, souligné en orange, tout mot faisant partie <strong>de</strong>s2,5 millions qu'il a référencé; 1 clic fait apparaître une douzaine <strong>de</strong> sites suggérés <strong>et</strong> un autre clic vous conduit sur celui <strong>de</strong>votre choix (généralement <strong>de</strong>s sites partenaires qui paient une commission <strong>de</strong> 5 à10 cent pour chaque client orienté chezeux <strong>et</strong> <strong>de</strong> 5 à20% <strong>de</strong>s montant d'achats générés)De même Fatbubble www.fatbubble.com perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre les pérégrinations <strong>de</strong> ses amis, les "buddies" sur la toile <strong>et</strong>d'échanger tuyaux <strong>et</strong> commentaires, … <strong>et</strong> àfatbubble <strong>de</strong> connaître les centre d'interr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s communautés d'internautes quise constituent ainsi que la dynamique <strong>de</strong>s réseaux sociaux qui se forment pour ai<strong>de</strong>r les commerçants dans leur mark<strong>et</strong>ingC'est évi<strong>de</strong>mment un modèle privilégié pour les journaux (proj<strong>et</strong> ETEL <strong>de</strong> Ouest France) ou les radios (EuropInfowww.EuropInfo.com) qui offrent <strong>de</strong>s journaux personnalisés qui ont <strong>de</strong> ce fait <strong>de</strong>s clientèles bien connuesEn un clic <strong>de</strong> souris le client intéressé par votre publicité atterrit directement sur votre proposition commerciale <strong>et</strong>.. d'unsecond clic peut vous passer comman<strong>de</strong>Le "taux <strong>de</strong> clic" varie <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 1% pour les publicités non ciblées à20% pour celles qui le sontPizza Hut par exemple n'affiche son ban<strong>de</strong>au qu'aux heures <strong>de</strong>s repas <strong>et</strong> en tenant compte du fuseau horaire <strong>de</strong>l'internaute.Une forme plus subtile <strong>de</strong> publicité consiste àl'introduire au sein même <strong>de</strong>s scénario <strong>de</strong>s jeux (CNM &n).France Télécom a développé une plate-forme gratuite <strong>de</strong> jeux sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> GOA www.goa.com: Forteresse est un jeu <strong>de</strong>stratégie qui se déroule au Moyen âge. Le joueur se voit attribuer un fief <strong>et</strong> <strong>de</strong>vra m<strong>et</strong>tre en place une puissance militairepour se protéger <strong>et</strong> conquérir <strong>de</strong> nouveaux territoires3.1.4.3.3.9 La chasse au fur<strong>et</strong> : s'introduire masqué dans une "chat-room"En se faisant passer pour <strong>de</strong>s internautes ordinaires, cachés <strong>de</strong>rrière un pseudo, les "guérilleros du chat, mercenairesàla sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s marques" (les Echos, mai 2001) tentent àtravers les discussions pour essayer <strong>de</strong> créer un eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>mo<strong>de</strong> pour leur produit <strong>et</strong> drainer le trafic vers leurs sites (Premier Réflex www.premier-reflex.com , Idée Viralewww.viralpub.comIl faut évi<strong>de</strong>mment beaucoup <strong>de</strong> doigté pour ne pas se faire "éjecter" pour non respect <strong>de</strong> la Nétiqu<strong>et</strong>te: par exempleindiquer une lotereie gratuite qui fait elle-même la promotion <strong>de</strong> la marqueSur le plan légal "cela n'est pas considéré comme <strong>de</strong> la publicité mais comme <strong>de</strong> l'information, cela n'est donc pasillégal" christiane Feral Schuhl auteur <strong>de</strong> cyberdroitC<strong>et</strong>te technique ne fait cependant pas l'unanimité parmi les professionnels3.1.4.3.3.10 Baguer les pigeons : cookies, web-bugs, brownies, <strong>et</strong> autre "spywares"Comment connaître les visiteurs?Faire une proposition commerciale pertinente au moment adéquat est d'autant plus commo<strong>de</strong> que l'on a uneconnaissance intime <strong>de</strong> son client, <strong>de</strong> ses goûts, <strong>de</strong> ses habitu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> ses faiblesses, <strong>de</strong> ses amis, <strong>de</strong> sa famille, en un motdu détail <strong>de</strong> sa vie privée. Un bon commerçant se doit <strong>de</strong> bien connaître ses clients <strong>et</strong> cela a toujours été le cas <strong>de</strong>puis quele commerce existe. Le problème naît aujourd'hui du changement d'échelle, <strong>de</strong> la capacité àtraiter les données <strong>et</strong> àlesrecouper. Le mythe <strong>de</strong> Big Brother <strong>de</strong>vient techniquement réalisable. Quelle frontière m<strong>et</strong>tre entre ce qui autorisé <strong>et</strong> ce quine l'est pas? Ce qui est "éthique" <strong>et</strong> ce qui ne l'est pas?• Le questionnaire en ligne par exemple en proposant un diagnostic pour ai<strong>de</strong>r l'internaute àtrouver la solution àunproblème (financement, logement, santé) : c'est le "profiling" explicite• Le cookie: c'est le plus connu. Le navigateur du visiteur, àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du site enregistre sur son disque dur <strong>de</strong>sinformations collectées àtravers ses requêtes, qui pourront être relues par le serveur àsa prochaine connexion : cela luiperm<strong>et</strong>tra par exemple d'accé<strong>de</strong>r à un accueil personnalisé <strong>et</strong> à ne pas <strong>de</strong>voir à chaque fois ressaisir les mêmesinformations (nom, adresse,…).Le cookie ne peut être relu que par le site d'origine <strong>et</strong> le visiteur a le choix <strong>de</strong> ne pas l'accepter. <strong>de</strong> plus il sait où estenregistré celui-ci <strong>et</strong> il peut l'effacer: on peut considérer que cela relève du "permission mark<strong>et</strong>ing" <strong>et</strong> n'est pas unepratique déloyale.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 105Les navigateurs comme N<strong>et</strong>scape perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> créer jusqu'à 300 cookies <strong>de</strong> 4 Ko (20 cookies maximum parserveur). Les navigateurs vous perm<strong>et</strong>tent toutefois <strong>de</strong> refuser leur installation (mais cela peut vous interdire l'accès àcertains sites). Pour savoir les localiser, y accé<strong>de</strong>r <strong>et</strong> les détruire Spécifications disponibles à :http://<strong>de</strong>veloper.n<strong>et</strong>scape.com:80/viewsource/archive/goodman_cookies.html• Les "cache cookies" utilisent eux une faille <strong>de</strong>s navigateurs <strong>et</strong> sont donc indétectables par l'utilisateur: en consultantla mémoire cache (qui sert àcharger plus rapi<strong>de</strong>ment les sites récemment consultés) Les cache cookies perm<strong>et</strong>tent àceux qui l'ont installé <strong>de</strong> connaître les détails <strong>de</strong> la navigation www.princ<strong>et</strong>on.edu/pr/news/00/q4/1205-browser.htm• Pour le web-bug il en va tout autrement: il se dissimule dans la page consultée sous la forme d'une "image" d'unpixel (grosse comme une tête d'épingle), qui plus est, comme un caméléon, <strong>de</strong> la même couleur que le fond sur laquelleelle est posée. Il peut également se dissimuler dans un e-mail en HTML voir www.intelytics.comQuasiment indécelable il s'installe sur le disque dur <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> connaître les faits <strong>et</strong> geste <strong>de</strong> l'internaute àtraversles sites qu'il consulte : <strong>de</strong>s régies publicitaires comme DoubleClick qui m<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>s annonces dans un très grandnombre <strong>de</strong> serveurs sont ainsi en mesure d'accumuler <strong>et</strong> <strong>de</strong> recouper un nombre incalculable d'informations sur chacun.D'après certaines sources c'est un tiers <strong>de</strong>s sites commerciaux qui utiliseraient <strong>de</strong>s web-bugs:voir quelques exemples comme CNN avec un web-bug <strong>de</strong> N<strong>et</strong>scape, le Washington Post avec un web-bug <strong>de</strong>Double Click,….àl'adresse www.bugnosis.org/examples.html. AOL a également déclaré en octobre 2001 que dorénavantil utiliserait <strong>de</strong>s web-bugsL'entreprise Inteln<strong>et</strong>ics, dans une démonstration au Congrès US a montré qu'un web-bug, tel un virus pouvait allerjusqu'àtransm<strong>et</strong>tre àl'extérieur <strong>de</strong>s documents stockés sur le disque dur. Il ne s'agit pas d'un épiphénomène puisquec<strong>et</strong>te entreprise indique que sur 50 millions <strong>de</strong> pages testées elle a débusqué un web-bug sur un tiers d'entre elles• Pire encore le brownie: àla limite du virus <strong>de</strong> type "cheval <strong>de</strong> troie": une fois installé sur votre ordinateur il enregistrevos faits <strong>et</strong> gestes <strong>et</strong> lors <strong>de</strong> vos connections il envoie les informations àson propriétaire. Ils sont souvent installés avecun p<strong>et</strong>it utilitaire téléchargeable qui rend <strong>de</strong>s services (Com<strong>et</strong> ° avec ses Curseurs, Alexa (maintenant filiale d'Amazon)avec ses ai<strong>de</strong>s àla navigation,…). Ils se nomment Obongo, Flyswat, Enfish, Neoplan<strong>et</strong> ou encore Thirdvoice : gratuitsen général, ils viennent enjoliver votre navigateur, lui ajoutent quelques fonctions utiles … mais ils vous surveillent: ilsperm<strong>et</strong>tent àleurs créateurs <strong>de</strong> connaître quels sites vous avez visités, quelles requêtes vous avez menées sur lesmoteurs <strong>de</strong> recherche,...afin d'enrichir <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> donnée mark<strong>et</strong>ing www.privacyfoundation.org/pdf/bea.pdf• Les e-mail en HTML peuvent aussi cacher un p<strong>et</strong>it programme espion en javascript qui renvoie àl'expéditeur unecopie àchaque fois que celui-ci fait l'obj<strong>et</strong> d'échanges (on en comprend le danger quand on imagine les échanges surun proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> contrat) www.wired.com/news/technology/0,1282,41608,00.htmlIl est clair que ces outils posent <strong>de</strong>s problèmes, sinon juridiques, au moins éthiques <strong>et</strong> en restant sur un strict planéconomique il convient, làencore <strong>de</strong> respecter un certain nombre <strong>de</strong> règles <strong>de</strong> déontologie car certaines pratiques peuventêtre perçues comme attentatoires àla vie privée <strong>et</strong> sont susceptibles <strong>de</strong> créer chez le client potentiel <strong>de</strong> violentes réactions<strong>de</strong> rej<strong>et</strong>. Une charte <strong>de</strong> déontologie a été élaborée, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> plus en plus nombreux s'en réclament voir page 111 <strong>et</strong>page 2443.1.4.3.3.11 Le braconnage: ach<strong>et</strong>er le nom <strong>de</strong> son concurrent comme mot clé sur les moteurs, les “hijackwares”L'utilisation <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> marque <strong>de</strong> ses concurrents dans les "m<strong>et</strong>atags"Les m<strong>et</strong>atags sont <strong>de</strong>s mots clé, invisibles pour le visiteur, proposés aux moteurs <strong>de</strong> recherche pour in<strong>de</strong>xer votre site.M<strong>et</strong>tre la marque du concurrent dans ces mots clé perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire apparaître votre site lorsque l'internaute recherche celui<strong>de</strong> votre concurrent: en France cela tombe sous le coup <strong>de</strong> la loiL'achat auprès d'un moteur <strong>de</strong> recherche du nom <strong>de</strong> votre concurrent afin <strong>de</strong> faire apparaître votre publicitélorsque l'internaute recherche ce nomC<strong>et</strong>te technique d'achat <strong>de</strong>s mots clés peut aller très loin : Datek voir page 128 nous a annoncé avoir "ach<strong>et</strong>é" le nom<strong>de</strong> son concurrent, actuel lea<strong>de</strong>r sur le marché, Charles Schwab, tant <strong>et</strong> si bien que quand une requête est faite sur celui-ciune publicité pour celui-làapparaît àl'écran "why pay 29,5$ with Charles Schwab when you can g<strong>et</strong> a b<strong>et</strong>ter service for 9,95"<strong>et</strong> Ericsson nous a dit avoir "ach<strong>et</strong>é" "Wirlpool" <strong>et</strong> sur AltaVista, une recherche sur "Ford" fait apparaître une publicité pourToyota.Achat d'une "pole position" sur les mots cléDans un domaine voisin certains moteurs comme Alta Vista ont annoncé leur intention <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r àune vente auxenchères <strong>de</strong>s places en première page pour les mots clefsLes “hijackwares”: techniques visant à détourner le client d'un site où il est sur le point d'ach<strong>et</strong>er vers unconcurrent en utilisant <strong>de</strong>s "pop-up"Des plug-in (programmes informatiques qui s'intègrent dans votre navigateur) téléchargés subrepticement avec certainsprogrammes gratuits analysent les sites que vous visitez <strong>et</strong> en fonction <strong>de</strong>s produits ou services que vous examinez vousproposent <strong>de</strong>s offres concurrentes:par exemple si ce plug-in a reussi às'installer sur votre disque dur, lorsque vous vous apprêtez àcomman<strong>de</strong>r un bouqu<strong>et</strong>chez 1800FLOWERS.COM, un pop-up vous propose une réduction <strong>de</strong> 10$ chez son concurrent FTD.com. Même chosechez AmericanAirlines.com ou une promotion <strong>de</strong> Delta Airlines vous est pareillement proposée.Le plus connu <strong>de</strong> ces programmes se nomme GATOR www.gator.com qui est déjà (parfois à l'insu <strong>de</strong> l'internaute)téléchargé par 7millions d'internautes: il se dissimule souvent en passager clan<strong>de</strong>stin <strong>de</strong> programmes comme AudioGalaxy,Gozilla <strong>et</strong> WeatherBug,… <strong>et</strong> il est fort difficile une fois installé <strong>de</strong> s'en débarasser sauf àreprendre l'installation du navigateuràzéro ou àutiliser <strong>de</strong>s programmes spécifiques comme Ad-Aware <strong>de</strong> LavaSoft www.lavasoftusa.com .Parmi ses clients: Sears, Proctor & Gamble, Chrysler, CS First Boston, Dell Computer, ESPN, MSN, Mazda; The NewYork Times...Compagnon d'ai<strong>de</strong> à la décision comme un shopbot, donnant un conseil utile à un utilisateur qui avolontairement (?) installé le programme, ou outil <strong>de</strong> parasitisme commercial <strong>et</strong> <strong>de</strong> concurrence déloyale?, le débat juridiqueest encore ouvertLes Smart Tags <strong>de</strong> Microsoft <strong>et</strong> leurs clones <strong>de</strong> KaZaA, les spywaresle proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Smart Tags d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Explorer 6, actuellement abandonné <strong>de</strong>vant les protestations, participait <strong>de</strong> la mêmelogique en fournissant <strong>de</strong>s renseignements "orientés" qui, sous prétexte <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r l'internaute, risquaient <strong>de</strong> le conduiresystématiquement làou Microsft avait inter<strong>et</strong> àle voir aller


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 106KaZaA qui est un logiciel d'échange <strong>de</strong> fichiers utilisé par <strong>de</strong>s millions d'internautes, installe subrepticement un "spyware""Top Text", conçu par la société eZula: il reprend le principe <strong>de</strong>s "Smart Tags". Pendant la navigation sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, certainsmots apparaissent surlignés en jaune, <strong>et</strong> conduisent sur le site <strong>de</strong>s annonceurs. Exemple (fictif) : en surfant sur le site <strong>de</strong>Pepsi <strong>et</strong> en cliquant sur "soda", certains internautes seront conduits au site <strong>de</strong> Coca-Cola. On appelle ça le "contextualadvertising".voir SearchDay http://searchenginewatch.com/searchdayces pratiques àla limite du parasitisme commercial font d'ailleurs actuellement l'obj<strong>et</strong> d'un premier procès :En 1999, Play boy a porté <strong>de</strong>vant la justice le cas <strong>de</strong> sites pour adultes qui avaient ainsi ach<strong>et</strong>é son nom <strong>et</strong> profité <strong>de</strong> sanotoriété pour faire apparaître leurs ban<strong>de</strong>aux en cas <strong>de</strong> recherche sur la firme au lapin (le Mon<strong>de</strong>). Sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a étérej<strong>et</strong>ée en 2001 <strong>et</strong> se plai<strong>de</strong> en appelNéanmoins elles sont en plein développement car elles augmentent considérablement le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>sinvestissements publicitaires en sélectionnant les cibles <strong>de</strong>s messages publicitaires3.1.4.3.3.12 La chasse àl'appât: le "couponing"Il représente un marché <strong>de</strong> 3 milliards <strong>de</strong> dollars <strong>et</strong> commence àfaire également son apparition sur le webL'impression d'un ban<strong>de</strong>au surprise perm<strong>et</strong> d'obtenir <strong>de</strong>s bons <strong>de</strong> réductionVous obtenez <strong>de</strong>s ClickMiles ou WebMiles au fur <strong>et</strong> àmesure <strong>de</strong> vos achats ou même simplement <strong>de</strong> vos visitesCes coupons, sur le modèle <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> fidélisation <strong>de</strong>s compagnies aériennes, vous perm<strong>et</strong>tent d'obtenirca<strong>de</strong>aux <strong>et</strong> réductions (ClickReward <strong>de</strong> N<strong>et</strong>centives www.n<strong>et</strong>centives.com , les Jookers avec www.jookers.com les Beenz<strong>de</strong> Beenz.com www.Beenz.com)Le taux <strong>de</strong> clic serait 10 fois plus élevé que sur les ban<strong>de</strong>aux traditionnels (Eric Tilenius Cofondateur <strong>de</strong> N<strong>et</strong>centivesséminaire Aftel nov 98)En France 1999 a vu l'émergence <strong>de</strong> nombreuses initiatives "0 ! Points" <strong>de</strong> Oh My Deal www.ohmy<strong>de</strong>al.com ,ouMaximiles www.maximiles.com qui a levé 60MF àl'automne 2000,3.1.4.3.3.13 La chasse àla mixomatose :Le mark<strong>et</strong>ing viralL'objectif est <strong>de</strong> faire en sorte que vos clients aient intérêt àfaire eux même la publicité <strong>de</strong> vos services auprès <strong>de</strong> leurfamille <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs amis : la meilleure façon <strong>de</strong> faire est <strong>de</strong> proposer un service interessant <strong>et</strong> <strong>de</strong> qualité en encourageant<strong>et</strong> facilitant le "bouche àoreille". Il est ainsi possible avec <strong>de</strong>s moyens très réduits d'arriver àune excellente notoriété, c'estle "mark<strong>et</strong>ing viral" une <strong>de</strong>s base du développement <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> marchand (<strong>et</strong> la base quasi exclusive pour l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> nonmarchand)La start-up Hotmail, messagerie gratuite, a réussi par exemple àséduire 12 millions d'utilisateur en inserrant en bas <strong>de</strong>chaque message un pointeur perm<strong>et</strong>tant au <strong>de</strong>stinataire <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s mails émis par ses clients souscrire au serviceC'est aussi comme nous le verrons la base du fonctionnement <strong>de</strong>s sites d'achats groupés voir page 126 (plus il y a <strong>de</strong>clients plus les prix sont bas) ainsi que celle <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> parrainage : vous êtes rémunérés (comme nous l'avons vupour les loteries en fonction du nombre <strong>de</strong> filleuls)Certains sites en ont fait le cœur <strong>de</strong> leur stratégie, en particulier les innombrables proj<strong>et</strong>s centrés sur la famille(Notrefamille.com www.notrefamille.com) ou la généalogie <strong>et</strong> tout particulièrement autour d'une naissance : dès qu'unmembre commence àm<strong>et</strong>tre un album photo sur le site, progressivement celui-ci <strong>de</strong>vient le site <strong>de</strong> rassemblement <strong>de</strong> lafamille … or chacun sait qu'un <strong>de</strong>s principaux créneaux du e-commerce ce sont les ca<strong>de</strong>aux:Avant même sa naissance bébé dispose <strong>de</strong> sa liste <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>au (ce qui lui évite d'avoir 6 paires <strong>de</strong> chaussures <strong>et</strong> pas <strong>de</strong>bavoir), cela facilite la "corvée" pour les parents éloignés: d'un clic le ca<strong>de</strong>au est choisi, emballé avec un p<strong>et</strong>it mot, expédié<strong>et</strong> votre compte débité!.Bientôt c'est l'enfant lui même qui lors <strong>de</strong> ses pérégrinations sur le web clique sur les obj<strong>et</strong>s qui le tentent, ce qui suffit àlesfaire figurer dans sa "liste"voir IhaveBeenGood.com www.IhaveBeenGood.com, <strong>et</strong> le site familial ne manque pas <strong>de</strong> vousrappeler en temps utile les fêtes <strong>et</strong> anniversairesPar ailleurs il n'échappera àpersonne que le gestionnaire du site dispose ainsi <strong>de</strong> fichiers client particulièrement bien"profilés": carn<strong>et</strong> d'adresse, dates marquantes, type <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux, coordonnées physiques <strong>et</strong> bancaires…. Voir aussiwww.mark<strong>et</strong>ing-viral.comMutatis mutandis le principe n'est pas différent dans le commerce interentreprises quand il s'agit <strong>de</strong> créer <strong>et</strong> <strong>de</strong> fédérerune communauté: les membres sont d'autant plus efficaces qu'ils sont nombreux <strong>et</strong> ils sont ainsi motivés pour convaincreeux mêmes leurs collègues <strong>de</strong> venir les rejoindre (voir par exemple les Mark<strong>et</strong> Places page 113)3.1.4.3.3.14 La chasse en meute: les partenariats, les échanges <strong>de</strong> bons procédés ( Web Ring)Bien souvent <strong>de</strong>s opérateurs sur intern<strong>et</strong> ont <strong>de</strong>s activités complémentaires <strong>et</strong> peuvent donc trouver interessant <strong>de</strong> se"renvoyer" <strong>de</strong>s clients: un très grands nombres d'accords <strong>de</strong> partenariat existent dans ce domaine, avec ou sans exclusivitéréciproque (un portail avec un libraire ou une chaine <strong>de</strong> distribution par exemple)Les Web Ring, échanges <strong>de</strong> liens, qui comme nous l'avons vu plus haut renforcent le scoring du site sont égalementune façon efficace <strong>et</strong> peu onéreuse d'assurer la promotion <strong>de</strong> votre site.La technique du web ring est particulièrement bien adaptée pour toutes les communautés professionnelles préexistantes(cluster, systèmes locaux <strong>de</strong> production, grappes industrielles, réseaux <strong>de</strong> franchise, …) <strong>et</strong> qui trouvent avec l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> unoutil particulièrement adapté au développement <strong>de</strong> leur efficacité.L'Anneau Ariégeois par exemple relie artisans <strong>et</strong> PME <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te régionIls perm<strong>et</strong>tent une promotion collective <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> la communauté puisque lorsqu'un internaute atterritsur un <strong>de</strong>s sites il est invité àaller visiter les autresDes entreprises ont même été créées par dizaines sur ce nouveau créneau : "courtier en échange <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>au": Quandvous acceptez 2 ban<strong>de</strong>aux vous avez droit à en publier 1, la vente du second emplacement perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> financerl'ensemble <strong>de</strong> l'opération www.australisintelligence.com/communication/outils/echange.htm , www.bandoo.com voir unesynthèse sur ce suj<strong>et</strong> àhttp://www.n<strong>et</strong>surf.ch/archives/1999/99_05/990531qd.html


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1073.1.4.3.3.15 La chasse en battue àl'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> rabatteurs: les "liens marchands <strong>et</strong> les contrats avec les shopbotsDes modèles très différents <strong>de</strong> la télévision sont à inventer : à la télé "où les clients quand ils arrivent sont déjàcérébralement morts" la publicité emploie <strong>de</strong>s moyens qui provoqueraient <strong>de</strong>s réactions allergiques chez l'internaute dontl'esprit critique est plus aigu : L’internaute souhaite prendre du bon temps ou se voir proposer une information utile. Il enrésulte une évolution du simple ban<strong>de</strong>au vers les liens marchands <strong>et</strong> les sites <strong>de</strong> softselling que nous allons examiner plusloin. voir page 119En eff<strong>et</strong> on constate tout àla fois que les internautes qui achètent sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont ceux qui l'utilisent <strong>de</strong>puis 2 ou 3ans…<strong>et</strong> qu'àpartir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te tranche d'ancienn<strong>et</strong>é les "vétérans" ne sont plus qu'une infime minorité àcliquer sur les ban<strong>de</strong>aux(moins <strong>de</strong> 1%): ils ne les voient même plus (quand ils n'ont pas fait l'acquisition <strong>de</strong> logiciels perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> les occulter). D'oùquelques déceptions <strong>de</strong>s a<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong> la simple règle <strong>de</strong> 3Au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> la simple publicité par ban<strong>de</strong>au éventuellement rémunérée au "taux <strong>de</strong> clic" ("click through") il s'agit d'unvéritable contrat commercial ("Merchant link") où les sites présentent vos services ou produits <strong>et</strong> lorsqu'ils "envoient" unclient, ils reçoivent une commission "d'apporteurs d'affaires" (qui représente 5 à7 % du chiffre d'affaire généré, mais qui peutdans certains cas aller jusqu'à15 ou 20 % quand le site assure une promotion du produit).Amazon-com pratique c<strong>et</strong>te technique commerciale à une très large échelle avec tous les sites dont les clients sontsusceptibles d'être intéressés par un livre (sport, cinéma, peinture : en 2001 Amazon annonçait avoir dépassé 600.000"affiliés" (ou "associés")En France Alapage www.alapage.com(rach<strong>et</strong>é par France Télécom) , 500.000 références a adopté c<strong>et</strong>te démarche <strong>et</strong>compte près <strong>de</strong> 1000 sites "partenaires".USA Today www.usatoday.com n° 1 <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> presse 1 million <strong>de</strong> visiteurs/jour, réalise 1/3 <strong>de</strong> ces rec<strong>et</strong>tes par cemoyen..Maintenant pratiquement tous les sites portails hébergent une galerie commerciale : Yahoo!, Wanadoo, AOL, Lycos,Excite, …<strong>et</strong> fonctionnent <strong>de</strong> plus en plus sur ce modèleLes sites peuvent dans certains cas jouer le rôle <strong>de</strong> "Vitrine <strong>de</strong> Soft selling" pour <strong>de</strong>s sites marchands relativementbanaux <strong>et</strong> qui sans cela peineraient àtrouver directement <strong>de</strong>s clients.Signalons ici l'initiative pour la commercialisation sur le n<strong>et</strong> <strong>de</strong> produits <strong>et</strong> spécialités françaises : "le marché <strong>de</strong> France"www.lemarche<strong>de</strong>france.com , galerie du savoir-vivre <strong>et</strong> du savoir-faire français (registered tra<strong>de</strong>mark of "France worldcontact trading Ltd Hongkong")Des outils ont été développés pour suivre le client jusqu'àl'acte d'achat <strong>et</strong> verser la commission àl'apporteur d'affaire:Engage www.engage.com , Open Sesame, www.opensesame.n<strong>et</strong> Firefly, N<strong>et</strong> Perception <strong>et</strong> le français imediation(www.imediation.com ) dirigé par Sven Lung <strong>et</strong> soutenu par vivenditure Apax <strong>et</strong> Innovacom à partir d'une technologiedéveloppée au MIT : (source AFTEL).Des intermédiaires comme Link share (www.linkshare.com ) se sont spécialisés dans la constitution <strong>de</strong>s réseaux d'affiliés.Jupiter Communication www.jup.com prévoit qu'en 2001 ce processus concernera le quart du commerce électronique.Autre forme <strong>de</strong> "rabatteurs" les shopbots ou "robots d'achat" voir page 145: ces robots parcourent le Web pourorienter le client vers le site offrant le meilleur rapport qualité/prix. Bien entendu la plupart <strong>de</strong> ces robots <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt unecommission pour chaque internaute arrivant sur le site sur son conseil3.1.4.3.3.16 La chasse àla mitraille: l'e-mailing, simple, rapi<strong>de</strong>, peu onéreux mais éviter le SPAM : le "permissionmark<strong>et</strong>ingL'e-mail offre dans <strong>de</strong>s conditions financières extrêmement intéressantes la possibilité <strong>de</strong> contacter les clients potentiels<strong>de</strong> façon très personnalisée. Plus encore qu'un outil perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la publicité <strong>Intern<strong>et</strong></strong> c'est un puissant outils <strong>de</strong>mark<strong>et</strong>ing directDrugstore.com, jeune start-up pharmaceutique, crée en mai 1999 <strong>et</strong> rach<strong>et</strong>ée en juill<strong>et</strong> <strong>de</strong> la même année pard'Amazon.com prévient ainsi ses clients lorsqu'ils doivent faire renouveler leur ordonnance…ou lorsqu'il conviendrait qu'ilsremplacent leur brosse à<strong>de</strong>nt…Par ailleurs, comme nous l'avons vu plus haut, il y a <strong>de</strong> nombreuses possibilités <strong>de</strong> constituer <strong>de</strong>s fichiers <strong>de</strong> prospectsqualifiés (loteries, jeux-concours, ca<strong>de</strong>aux, forums, diffusion gratuite <strong>de</strong> revues <strong>de</strong> presse "profilées" (N<strong>et</strong>2Onewww.n<strong>et</strong>2one.fr …) <strong>et</strong> il existe un commerce très actif <strong>de</strong> fichiers perm<strong>et</strong>tant d'obtenir une liste <strong>de</strong> prospects présélectionnés.Engage Technology (Lycos) a collecté l'historique <strong>de</strong> 30 millions d'internautes <strong>et</strong> en a dressé le profil mark<strong>et</strong>ing : onsait ainsi que telle personne consulte régulièrement les résultats <strong>de</strong> tennis <strong>et</strong> rien n'est plus simple quand il va dans uneagence <strong>de</strong> voyage que <strong>de</strong> lui proposer un package lui perm<strong>et</strong>tant d'assister àune compétition (Michel Ktitareff).Le fichier <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s Clubs Weight Watcher (800 000) croisé avec celui <strong>de</strong>s patientes ayant subi unemammographie dans les 6 mois (3 millions) a permis àl'agence Bounty, www.bountysca.com filiale <strong>de</strong> Havas Advertising,<strong>de</strong> cibler les clientes intéressées aux produits liés àla ménopauseBounty gère <strong>de</strong>s fichiers très sophistiqués sur 100 millions <strong>de</strong> personnes en croisant <strong>de</strong>s fichiers d'abonnés, <strong>de</strong> clients,<strong>de</strong> membres <strong>de</strong> club enrichis par <strong>de</strong>s jeux concours: classés par age, par maladies, par <strong>et</strong>hnie, par situation familiale ainsique les données récupérées sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> par <strong>de</strong>s entreprises comme Circle.com (également rach<strong>et</strong>ée par Havas).Les cookies perm<strong>et</strong>tent ensuite <strong>de</strong> suivre les clients dans leurs pérégrinations sur le web, les failles <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> Windowsperm<strong>et</strong>tant d'i<strong>de</strong>ntifier le visiteur d'un sitele patron <strong>de</strong> Bounty, Steven Kaplan prétend connaître 96% <strong>de</strong>s femmes enceintes dans 7 pays <strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir toucher 98%d'entre elles 72h après la naissance…(Le Mon<strong>de</strong> 18/4/00)Il convient cependant, sous peine <strong>de</strong> rej<strong>et</strong> parfois brutal d'en user avec modération <strong>et</strong> <strong>de</strong> respecter les règles <strong>de</strong>convenance d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> :• pas <strong>de</strong> publicité dans les forums non commerciaux,


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 108• s'attacher à ne pas inon<strong>de</strong>r le client potentiel d'information non désirée, (vous pouvez ach<strong>et</strong>er 10 millionsd'adresses pour 1000$…mais cela n'est pas vraiment àconseiller 10 .)• lui offrir à chaque envoi la possibilité <strong>de</strong> se r<strong>et</strong>irer <strong>de</strong> votre liste <strong>de</strong> diffusion, ce que S<strong>et</strong>h Godin nomme le"permission mark<strong>et</strong>ing"l'e-mail doit plutôt être utilisé comme outil <strong>de</strong> fidélisation <strong>de</strong>s clients que comme un vecteur <strong>de</strong> conquêteDans c<strong>et</strong>te optique Consodata a rach<strong>et</strong>é Datatra<strong>de</strong>r <strong>et</strong> a lancé Yoptin.com dont l'objectif est d'obtenir <strong>de</strong>s informationssur le profil client <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire accepter l'envoi <strong>de</strong> publicité ciblée en échange <strong>de</strong> primes <strong>et</strong> ca<strong>de</strong>auxIl ne faut pas oublier que la psychologie <strong>de</strong>s internautes peut être parfois décalée par rapport aux clientshabituels <strong>de</strong> la PME française <strong>et</strong> le harcèlement textuel (le SPAM) fait, bien souvent, fuir le client plus qu'il ne leconvainc <strong>de</strong> passer àl'acte: il convient donc d'en user avec modérationLe SPAM est un composant <strong>de</strong> charcuterie industrielle Anglaise, popularisée par les Monthy Pytons dans un sk<strong>et</strong>ch oùce mot, chanté crescendo, submergeait progressivement toute la scène. Nos cousins canadiens proposent le polluriel oule pourrielCertains pensent qu' avec le développement explosif du nombre d' internautes la psychologie <strong>de</strong> ceux-ci perdra saspécificité : il est en eff<strong>et</strong> probable que l' internaute <strong>de</strong> <strong>de</strong>main se distinguera <strong>de</strong>s pionniers, mais il n' est que <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>rla différence <strong>de</strong> psychologie entre un citoyen àpied <strong>et</strong> le même au volant <strong>de</strong> sa voiture pour penser qu' il ne sera pas pourautant un client comme les autresDes logiciels (comme SpamKiller www.spamkiller.com Spamhater www.cix.co.uk/~n<strong>et</strong>-services/spam/spam_hater.htm),offrent même aujourd'hui <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> rétorsion musclés contre les "propositions commerciales non sollicitées":Cyber Promotion que <strong>de</strong> nombreux internautes accusent d'être le plus gros Spammer mondial a vu son site mis horsd'usage par WinCrasher qui r<strong>et</strong>ourne àl'expéditeur <strong>de</strong>s paqu<strong>et</strong>s ICMP (instructions <strong>de</strong> contrôle du protocole intern<strong>et</strong>) horsnorme provoquant ainsi <strong>de</strong>s "plantages" du serveurComment combattre le spam : www.vix.com/spam/, http://junkbuster.com http://www.abuse.n<strong>et</strong> www.antispam.outblaze.comou en français www.cypango.n<strong>et</strong>/~spamLe site <strong>de</strong> CAUCE : Coalition Against Unsollicited Commercial E-mail www.cauce.org, www.spam.abuse.n<strong>et</strong>,Megagiciel.com www.megagiciel.com ainsi que webbo.enst-br<strong>et</strong>agne.fr/tig/fr.usen<strong>et</strong>.abus/ qui capitalise les débats dugroupe français réuni pour combattre ce fléau <strong>et</strong> webo.enst-br<strong>et</strong>agne.fr/tig/fr.usen<strong>et</strong>.abus: qui vous fourniront d'utilesinformations <strong>et</strong> outils pour vous protéger du SPAM <strong>et</strong> organiser la lutte contre c<strong>et</strong>te pollution.3.1.4.3.4 L'e-pub : un marché en forte croissance jusqu'en 2000 <strong>et</strong> qui entre en phase <strong>de</strong> maturitéLa publicité sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a connu une croissance fulgurante jusqu'en 2000: <strong>de</strong> 0,04 milliard <strong>de</strong> dollars en 1995, elle passeà0,3 en 1996 pour atteindre le milliard en 1997, 1,9 milliards en 1998, 4 milliards <strong>de</strong> dollars en 1999, 9,6 milliards en 2000(dont 8 aux US, 1,3 en europe <strong>et</strong> 0,3 en Asie) - <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Advertising Bureau www.iab.n<strong>et</strong>2001 a connu une pause, signe <strong>de</strong> maturité mais la baisse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> 30% a été compensée par une hausse en volumequi ne se dément pas <strong>et</strong> l'estimation <strong>de</strong> Jupiter Media M<strong>et</strong>rix pour 2001 est <strong>de</strong> 9 Milliards pour les USPour l'avenir les avis divergent: les entreprises traditionnelles remplacent les "dot.com" Forrester Researchwww.forrester.com prévoit 22 à33 Milliards pour 2004 tandis que Jupiter Media M<strong>et</strong>rix www.jup.com annonce cinq années<strong>de</strong> vaches maigres <strong>et</strong> pas d'éclaircie en vue avant cinq ans pour le marché américain www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgibin/a_actu.pl?ID=2092898… mais prévoit néanmoins un marché mondial <strong>de</strong> la publicité sur intern<strong>et</strong> <strong>de</strong> 28 milliards en 2006(sans compter 19 milliards pour le "mark<strong>et</strong>ing numérique" notamment par e-mail) Les Echos 14 aout 2001C'est en 1998 que le chiffre d'affaire <strong>de</strong> l'e-pub a dépassé celui <strong>de</strong> l'affichage traditionnel (1,6 milliard $, source IAB)Mais au <strong>de</strong>làmême <strong>de</strong> la technologie c'est un métier radicalement différent <strong>de</strong> la publicité traditionnelle: la télévisions'adresse àun public passif <strong>et</strong> essaie <strong>de</strong> convaincre, <strong>de</strong> séduire, voir <strong>de</strong> "manipuler" ou <strong>de</strong> matraquer pour créer <strong>de</strong> lanotoriétéC<strong>et</strong>te approche est très peu efficace vis àvis d'un internaute qui conduit lui même son parcours <strong>et</strong> est actif dans sarecherche: il faut alors être capable <strong>de</strong> répondre àses attentes ou àses questionsPour les élections prési<strong>de</strong>ntielles américaines l'e-pub <strong>de</strong>vrait représenter 20 % <strong>de</strong>s dépenses TV ! "le Web sera-t-il l'arbitredu scutin?" titraient les Echos en oct 2000En France avec un décalage <strong>de</strong> 3 ans ce décollage se produit également : après 0,4 MF en 96, 29 MF en 97 <strong>et</strong> 114 MFen 1998 <strong>et</strong> 516 en 1999, 1,2Milliard en 2000, elle ne représente encore que moins <strong>de</strong> 5% <strong>de</strong>s dépenses àla Télévision (22Milliards)"en 2000 l'e-pub <strong>de</strong>vrait apparaître sur les graphiques sans <strong>de</strong>voir faire appel àune loupe" Sophie Lutran, Les EchosCes chiffres ne comprennent pas le paiement àla commission généré par les liens marchands (Carat multimédia, Iab-France www.iab.France.com)Le site www.rol.fr/html/francais/audience/termin/termin.html du CESP fournit <strong>de</strong> précieuses informations dans ce domaine3.1.4.3.5 Ne pas confondre publicité sur le Web <strong>et</strong> publicité pour votre WebN'oubliez pas que la publicité sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> peut concerner <strong>de</strong>s choses que vous n'y ven<strong>de</strong>z pas (la vente ellemêmepeut se faire dans vos boutiques) <strong>et</strong> qu'inversement les moyens traditionnels <strong>de</strong> publicité <strong>et</strong> <strong>de</strong>10Par ailleurs quand vous êtes vous même victime <strong>de</strong> tels envois, ne cé<strong>de</strong>z pas àla tentation <strong>de</strong> répondre àl'invitation"si vous souhaitez ne plus recevoir d'information <strong>de</strong> notre part, renvoyez nous ce mail", bien souvent vous ne faites alors quevali<strong>de</strong>r votre adresse ce qui en accroit la valeur…surtout si dans votre signature ou dans votre "carte"figurent voscoordonnées


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 109promotion (presse, obj<strong>et</strong>s publicitaires, foires <strong>et</strong> salons, papier àl<strong>et</strong>tre, véhicules <strong>de</strong> service…) doivent êtremobilisées pour vos services sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> :Imaginerait-on un fournisseur d'accès essayant <strong>de</strong> convertir àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong> nouveaux clients en faisant sa publicité sur leWeb ?Aux USA la plupart <strong>de</strong>s publicités dans les journaux ou sur les affiches ainsi que les spots publicitaires mentionnentl'adresse du site. En France cela commence àêtre le cas.En février 2000, 40% <strong>de</strong>s spots publicitaires sur CNN concernaient <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Le fabricant <strong>de</strong> lingerie Victoria Secr<strong>et</strong>s www.victoriassecr<strong>et</strong>.com qui organise <strong>de</strong>s défilés <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a placéen 1999 une publicité (coût <strong>de</strong> 2,5 M$ par spot <strong>de</strong> quelques secon<strong>de</strong>s) lors <strong>de</strong> la finale télévisée du super bowl (footballaméricain). Avant la fin du match 1 million <strong>de</strong> personnes s'étaient connectées sur son site web <strong>et</strong> l'entreprise vendaujourd'hui dans 25 pays dans lesquels elle n'a aucune présence physique.En 2000 le forfait "SuperBowl" était <strong>de</strong> 5M$ (4 spots avant <strong>et</strong> 1 spot pendant la rencontre)En 1999 la publicité faite en France par les sociétés spécialisées dans <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sur les média traditionnels a été (avecplus <strong>de</strong> 400MF) supérieure au montant <strong>de</strong> la publicité sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>3.1.4.3.6 La fausse bonne idée : la galerie marchan<strong>de</strong>C<strong>et</strong>te transposition du mon<strong>de</strong> réel vers le web, consistant àregrouper <strong>de</strong>s commerçants hétéroclites, souvent sur unebase géographique, n'a pas fonctionné pour une raison très simple : une galerie marchan<strong>de</strong> physique est basée sur 2principes :• vous êtes prisonnier d'un traj<strong>et</strong> <strong>et</strong> il est possible d'en profiter pour attirer votre regard (galeries d'hypermarchés)• les déplacements physiques sont longs <strong>et</strong> onéreux : c'est un vrai service que l'on vous offre en groupant vosachats.Ces <strong>de</strong>ux principes, s'ils ne disparaissent pas totalement sur le Web per<strong>de</strong>nt néanmoins leur force déterminante carl'internaute peut s'échapper d'un clic <strong>et</strong> ses déplacements sont instantanés <strong>et</strong> gratuits.Pour c<strong>et</strong>te raison toutes les galeries commerciales présentant <strong>de</strong>s boutiques n'ayant pas <strong>de</strong> politique commercialecommune (par exemple les spécialités d'un "pays"), sans apporter un "soft selling" significatif ni assumer <strong>de</strong>s responsabilitéscrédibles <strong>de</strong> tiers <strong>de</strong> confiance ont été un échec, même quand elles ont été initiées par <strong>de</strong>s acteurs puissants <strong>et</strong> connus.Ces proj<strong>et</strong> ont pour la plupart commis un pécher capital dans l'univers <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : se polariser <strong>de</strong>s problèmes<strong>de</strong>s fournisseurs avant <strong>de</strong> s'interroger sur les besoins du client"il faut inverser le modèle <strong>et</strong> aller chercher le trafic làoù il est, c'est àdire sur les portails <strong>et</strong> les sites éditoriaux pour le dirigerensuite vers les sites marchands" Claudine Delalan<strong>de</strong> directrice générale <strong>de</strong> HFI (Hach<strong>et</strong>te Filipacchi Interactions)3.1.5 Quid <strong>de</strong>s intermédiaires ? La création <strong>de</strong> la relation <strong>de</strong> confiance avec le client3.1.5.1 un contact direct avec le client "d’économisant" tous les intermédiaires?En <strong>de</strong>hors même <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> la logistique (nécessité fréquente <strong>de</strong> gérer les stocks nécessaires àla rapidité <strong>de</strong>slivraisons àl'étranger <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant une économie <strong>de</strong> transport par regroupement <strong>de</strong>s envois àlongue distance, règlement<strong>de</strong>s problèmes administratifs <strong>et</strong> douaniers locaux, techniciens pour la mise en service ou l'après-vente,...) qui dans bien <strong>de</strong>scas les ren<strong>de</strong>nt incontournables, les intermédiaires gar<strong>de</strong>ront un rôle essentiel : ils apportent le capital <strong>de</strong> confiance qu'ilsont su mériter auprès <strong>de</strong> leurs clients àl'entreprise nouvelle qui arrive sur le marché.L'acte d'achat implique en eff<strong>et</strong> que le client ait un minimum <strong>de</strong> confiance dans son fournisseur. La construction <strong>et</strong> lagestion <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te relation <strong>de</strong> confiance sont au moins aussi importantes pour le développement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dansle mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires que la technologie stricto sensu3.1.5.2 vers une disparition <strong>de</strong>s intermédiaires qui n'apportent que surcouts <strong>et</strong> délaisLes intermédiaires qui fonctionnent aujourd'hui sur une pure logique <strong>de</strong> "péage", sans valeur ajoutée, peuvent nourrir<strong>de</strong> gros soucis quant àleur avenir:Aujourd'hui les commerçants japonais dont on connaît les marges qu'ils pratiquent, s'inquiètent <strong>de</strong> voir <strong>de</strong>s clientsjaponais ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s caméras japonaises … aux Etats-UnisLes intermédiaires <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s bourses classiques (agents <strong>de</strong> change, teneurs <strong>de</strong> marché,… s'interrogent aujourd'huisur leurs chances <strong>de</strong> survie <strong>de</strong>vant l'arrivée <strong>de</strong>s ECN (bourses électroniques): <strong>de</strong>puis l'an <strong>de</strong>rnier le lancement <strong>de</strong> l'OPAhostile d'OM Gruppen, créateur <strong>de</strong> la bourse électronique Jiway, sur la vénérable Bourse <strong>de</strong> Londres, l'arrachant auxbras <strong>de</strong> Frankfort est une bonne illustration <strong>de</strong>s boulversements qui se <strong>de</strong>ssinentLes Pharmaciens s'ils se contententent d'un rôle <strong>de</strong>s distributeurs onéreux <strong>et</strong> sans valeur ajoutée spécifiquel: une politiquepurement défensive risque <strong>de</strong> faire que r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>r les échéances. JP Tran-Thi<strong>et</strong> avocat chez Francis Lefebvre rappelle quela cour <strong>de</strong> cassation a débouté l'Ordre <strong>de</strong>s Pharmaciens qui tentait <strong>de</strong> faire prévaloir leur monopole pour la livraison <strong>de</strong>médicaments àdomicile"il y a fort à parier que les commissaires-priseurs connaitrons le même malheureux sort que les agents <strong>de</strong> changeparisiens il y a 20 ans" Philippe Chalmain, les EchosDe même, le marché aux plantes d'Aalsmeer aux Pays Bas fait maintenant <strong>de</strong> plus en plus "l'économie" <strong>de</strong>s grossistesétrangers pour s'adresser directement au client finalA l'inverse il faudra sans doute que d'autres, nécessaires au fonctionnement <strong>de</strong> ce nouveau marché voient lejour:3.1.5.3 …mais besoin <strong>de</strong> CONseil CONfiance: dans un univers <strong>de</strong> plus en plus complexe, la règle "<strong>de</strong>s 2 CON"l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> apporte en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>ux éléments nouveaux :


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1103.1.5.3.1 Davantage d'opportunités dans une mon<strong>de</strong> plus complexe <strong>et</strong> en évolution rapi<strong>de</strong> : un besoin <strong>de</strong> conseilLe nombre d'opportunités qui s'offrent à l'internaute comme au marchand explose (placements financiers, achatsd'ordinateurs, stratégie d'exportation, …)Les problèmes <strong>de</strong>viennent plus complexes, ils ont donc besoin <strong>de</strong> CONseil.Charles Schwab, www.eshwab.com courtier électronique notablement plus cher qu'e-tra<strong>de</strong>, a néanmoins encoreaujourd'hui davantage <strong>de</strong> clients car il a basé sa stratégie sur le conseil : 75.000 appels par jour sont traités parreconnaissance vocale VOXML (standard voix) avec un système lui perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> reconnaître 15.000 noms propres <strong>et</strong> pourles problèmes plus complexes ses conseillers "physiques" sont àla disposition du client.Pour Zebank, c'est clairement un handicap <strong>de</strong> ne pas dispoer d'un tel réseau ce qui la confine à<strong>de</strong>s produits basiquesLe développement du niveau <strong>de</strong> complexité, l'évolution toujours plus rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la N<strong>et</strong>-économie <strong>et</strong> l'obligation <strong>de</strong> prendrerapi<strong>de</strong>ment les décisions nécessitent conseil <strong>et</strong> expertise.De très nombreuses start-up se sont lancées sur ce créneau pour offrir aux clients <strong>de</strong> s'y r<strong>et</strong>rouver dans <strong>de</strong>s offressurabondantes <strong>et</strong> <strong>de</strong> plus en plus sophistiquées:Prenons simplement :le téléphone: il y a 5 ans un seul opérateur offrait un seul tarif, aujourd'hui si les prix ontdrastiquement baissé, pour trouver l'offre la plus adaptée il faut comparer (en faisant éventuellement <strong>de</strong>s simulations) <strong>de</strong>sdizaines <strong>de</strong> propositions venant <strong>de</strong> dizaines d'opérateurs Comparatel www.comparatel.fr s'est créé sur ce nouveau besoinC'est un <strong>de</strong>s domaines où se créent le plus d'emploi qualifiés dans la nouvelle économie qui se m<strong>et</strong> en place (enparticulier dans le cadre <strong>de</strong>s Call Centers voir page 163)Pierre Alzon <strong>de</strong> Dégriftour www.<strong>de</strong>griftour.fr souligne que ces récentes évolutions l'ont conduit à "réhumaniser" soncontact client car <strong>de</strong>vant la multiplication <strong>de</strong>s options, si les processus administratif peuvent être automatisé, le conseilpersonnalisé est <strong>de</strong> plus en plus nécessaire : son entreprise qui comptait 4 personnes lors <strong>de</strong> son démarrage avec le minitelen compte 250 aujourd'huiAu niveau <strong>de</strong>s entreprises on assiste àun double phénomène:• "dégraissage" <strong>de</strong>s sièges sociaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs services fonctionnels dans le cadre d'un allègement <strong>de</strong>s fraisgénéraux, d'une décentralisation <strong>et</strong> d'une évolution vers une entreprise en réseau plus proche du client : il y a doncmoins <strong>de</strong> spécialistes auprès <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs• un environnement plus complexe (notamment sous l'influence <strong>de</strong> l'internationalisation <strong>de</strong>s marchés avec un droit<strong>de</strong>s affaires incertain <strong>et</strong> une réglementation disparate <strong>et</strong> mouvante) <strong>et</strong> plus mouvant (sous l'influence <strong>de</strong> latechnologie qui boulverse bien <strong>de</strong>s "business mo<strong>de</strong>ls" comme nous l'avons vu tout au long <strong>de</strong> ce rapport: il y a doncbesoin <strong>de</strong> davantage <strong>de</strong> capacités d'analyse <strong>et</strong> <strong>de</strong> proposition auprès <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs <strong>et</strong> ceci dans <strong>de</strong>s domaineschaque jour plus varié<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te double évolution est né un besoin <strong>de</strong> conseil qui a donné naissance àune floraison <strong>de</strong> cabin<strong>et</strong>s individuels àcôté<strong>de</strong>s Big Five (nourri àla fois par les anciens membres <strong>de</strong>s états majors <strong>de</strong> grands groupe mais aussi par <strong>de</strong>s jeunes quiapprécient la liberté <strong>et</strong> la richesse <strong>de</strong> ce métier)<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est bien entendu, làencore un précieux outil pour perm<strong>et</strong>tre àces consultants tout en conservant leur indépendance <strong>de</strong> travailler en réseau augmentant ainsi leur"force <strong>de</strong> frappe" <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre notamment pour les consultations <strong>de</strong> courte durée àl'entreprise qui a un problème <strong>de</strong> trouver le conseiladaptéparmi les nombreuses initiatives prises dans ce domaine notonseQuesto www.equesto.com m<strong>et</strong>tant en relation les professionnels avec <strong>de</strong>s experts dans différents domaines: Informatique,Ressources Humaines, Droit, fiscalité,…)les anciens élèves <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s Ecoles ont créé <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> consultants indépendants (X www.x-consult.org,Centrale, Gadzarts, Mines, Supélec, regroupant plus <strong>de</strong> 1000 conseillers <strong>de</strong> haut niveau)le cabin<strong>et</strong> d'avocat Clifford Chance a mis en place un service "Next Law" accessible par abonnement par ses clients "leclient fait une partie du travail <strong>de</strong> son côté <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>ourne vers nous pour <strong>de</strong>s questions plus ciblées"Le Cabin<strong>et</strong> Allen&Overy offre avec "New Change" une "<strong>de</strong>al room" en ligne ils établissent par exemple le contrat a partir<strong>de</strong> documents type sous la supervision <strong>de</strong> l'avocatAvec "Documents" il va un pas plus loin en perm<strong>et</strong>tant àses client d'élaborer eux-même les actes juridiques dont ils ontbesoin: 400 modèles type d'actes ont été décomposés en clauses modulaires, un logiciel étant chargé <strong>de</strong> les assembler<strong>et</strong> <strong>de</strong> veiller àleur intercompatibilité. Les avocats du cabin<strong>et</strong> peuvent ainsi concentrer leurs onéreuses intervention làoù ilsapportent une véritable valeur ajoutée3.1.5.3.2 L'éloignement du client <strong>et</strong> du fournisseur <strong>et</strong> la nature virtuelle <strong>de</strong> leur contact pose àl'un comme àl'autreun problème <strong>de</strong> CONfiance.• Ce fournisseur va t’il me livrer ? dans les délais prévus ? le produit choisi ? si ce produit ne me convient pascomment pourrais-je l'échanger ou me faire rembourser ? suis-je même certain que ce fournisseur existevraiment? Les informations fournies (par exemple pour un site financier) Sont-elles fiables ?Claire Kent <strong>de</strong> Morgan Stanley déclarait aux Echos "les faussaires opèrent déjàsur quelques 5000 sites dispersés sur<strong>Intern<strong>et</strong></strong>"• Mêmes questions du côté du fournisseur: ce client est-il solvable ? est-ce celui qu'il prétend être ? son numéro<strong>de</strong> carte n'a-t-il pas été volé ?La création d'une marque forte est pour les gran<strong>de</strong>s entreprises une solution pour créer c<strong>et</strong>te nécessaire confiancemais il s'agit làd'un investissement considérable au niveau international <strong>et</strong> qui n'est que rarement àla portée <strong>de</strong>s PMELe rôle <strong>de</strong>s "tiers <strong>de</strong> confiance", au sens propre du terme, est donc essentiel pour les <strong>de</strong>ux parties (Il s'agit bien icid'un "tiers" en qui les <strong>de</strong>ux parties ont confiance <strong>et</strong> non, comme dans la réglementation <strong>de</strong> 1996 sur le cryptage, d'un tiersdans lequel seul l'Etat a confiance).


sous<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 111Ceux-ci peuvent intervenir En référençant les sites dignes <strong>de</strong> confianceLe site www.dowjones.com référence 2.000 sites i<strong>de</strong>ntifiés comme source d'information financière fiable <strong>et</strong>Bruxelles envisage <strong>de</strong> créer un registre du commerce européen www.ebr.org pour donner une information officielle <strong>et</strong>fiable sur les e-commerçants.pour <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>stinés au grand public (livres, musique, gastronomie, logiciels, électroménager,...), <strong>de</strong>s organismes<strong>de</strong> référencement voient progressivement le jour dans la plupart <strong>de</strong>s domaines <strong>et</strong> constituent <strong>de</strong> véritables "gui<strong>de</strong>s Michelin"pour les consommateursReal Estate directory (www.onramp.n<strong>et</strong>/inred ) donne une appréciation <strong>de</strong>s sites consacrés à l'immobilier à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>pictogrammes qui transposent les "toques" <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s gastronomiques En apportant <strong>de</strong>s éléments d'évaluation sur le ven<strong>de</strong>ur ou l'ach<strong>et</strong>eur (c'est ce qu'essaient <strong>de</strong> faire les sitesd'enchères entre particulier en <strong>de</strong>mandant aux clients <strong>de</strong> "noter" les ven<strong>de</strong>urs) En certifiant les échanges sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> :Gemplus, France Télécom, Matra HT <strong>et</strong> Verisign www.verisign.comont créé la société Certplus www.certplus.com dont la vocation est <strong>de</strong> délivrer <strong>de</strong>s certificats électroniques perm<strong>et</strong>tantd'i<strong>de</strong>ntifier les correspondants, <strong>de</strong> signer les messages, <strong>de</strong> les chiffrer <strong>et</strong> <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong> leur intégritéLa poste, en partenariat avec N<strong>et</strong>scape <strong>et</strong> une start-up Axen<strong>et</strong> www.axen<strong>et</strong>.com ont annoncé leur intention <strong>de</strong> selancer sur ce créneau avec Certinomis Ou, allant un cran plus loin, en les labellisant ou en les qualifiant, certifiant ainsi leur conformité àun certainnombre <strong>de</strong> règles <strong>de</strong> conduite, notamment pour l'origine <strong>de</strong>s produits, le règlement <strong>de</strong>s litiges ou le traitement <strong>de</strong>s donnéespersonnelles (voir l'étu<strong>de</strong> 2001 <strong>de</strong> l'Acsel www.aftel.fr/acselLes Mark<strong>et</strong> Places, c'est une <strong>de</strong> leurs fonctions essentielles, apportent une garantie <strong>de</strong> sérieux pour lesfournisseurs qu'elles référencent : sur FoodsTrading, place <strong>de</strong> marché consacrée aux produits frais par exemple chaqueutilisateur doit pour pouvoir adhérer être certifié <strong>et</strong> sa crédibilité financière être garantie par la Coface par @rating (voir plusloin)C’est ce que fait aux USA le site www.truste.org qui appose son label "TRUSTe"sur les sites qui respectent sa charte(Excite, Disney, IBM, Intel, …), BBB on line ou ICSA www.icsa.n<strong>et</strong>, SGPD en EspagneWebTrust, www.webtrust.fr originaire du Canada est en cours d'adoption par les commissaires aux compte <strong>et</strong> expertscomptables européens (qui en seraient l'autorité <strong>de</strong> certification, Certplus étant son opérateur technique): coût : 1400$ plusles honoraires pour la mise en place du labelDans le domaine <strong>de</strong> la pharmacie la National Association of Board of Pharmacy a lancé un programme <strong>de</strong> certification pourles pharmacies virtuelles qui viennent <strong>de</strong> faire irruption dans les circuits <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>s médicamentsEn Europe franceplus, www.franceplus.com filiale <strong>de</strong> l'anglais Continental N<strong>et</strong>work Solutions, avec son label Fbusiness<strong>et</strong> fin 1999 en France Labelsite &n l'égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution <strong>et</strong> <strong>de</strong> la VPCEn France la la Fevad (fédération <strong>de</strong> la Vente àDistance) <strong>et</strong> la FCD ont créé L@belsite www.labelsite.orgSignalons ici le proj<strong>et</strong> très intéressant initié par un ingénieur <strong>de</strong> l'AFNOR (Marcel D<strong>et</strong>urche) <strong>et</strong> repris par l'AFAQ(www.afaq.org ) visant àcréer un tel label : le proj<strong>et</strong> est actuellement àl'enquête. Bien évi<strong>de</strong>mment àterme ce label n'auradu sens que s'il est reconnu au moins au niveau européen.Citons également les mutuelles d'achatN<strong>et</strong>mark<strong>et</strong>.com www.N<strong>et</strong>mark<strong>et</strong>.com (ex-Comp-U-Card) qui, pour un abonnement faible quelquefois pris en charge parla banque au titre <strong>de</strong> cartes bancaires "privilège", propose <strong>de</strong>s produits "éprouvés" aux clients : 65 millions d'abonnés dont63 millions aux USA, 1 million d'articles sur site <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>puis juill<strong>et</strong> 1997. CA <strong>de</strong> Comp-U-Card: 2,3 Milliards $ ; cotationboursière : environ 11 Milliards $.Des mutuelles comme la CAMIFwww.camif.fr voir page 38 ou <strong>de</strong>s entreprises comme la FNAC www.fnac.fr ont commencéàrelever le gant avec <strong>de</strong>s résultats qui commencent àêtre significatifs : Sous l'impulsion du groupe Pinault, maison mère<strong>de</strong> la FNAC, celle-ci décolle véritablement: rachat <strong>de</strong> Alibabook www.alibabook.com , création <strong>de</strong> FNAC-n<strong>et</strong>, fournisseurd'accès gratuit, décision d'investir 200MF dans ce domaineGencod www.gencod-ean.fr qui gère les "co<strong>de</strong> barre" <strong>de</strong> tous les produits vendus en gran<strong>de</strong> surface <strong>et</strong> qui constitueactuellement, dans la logique <strong>de</strong> son activité, un catalogue normalisé <strong>de</strong> produits <strong>de</strong>stinés aux ach<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong> la distribution:ceci concerne 20 000 PMI.De la même façon les communautés d'ach<strong>et</strong>eurs jouent ce rôle, pour les industriels qui ont réussi à se faireréférencer, vis àvis <strong>de</strong> leurs membres. En apportant une garantie <strong>de</strong> bonne fin : le tiers <strong>de</strong> confiance se porte fort <strong>de</strong> la bonne fin <strong>de</strong> la transaction vis àvis<strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s parties (métho<strong>de</strong> qui dans le domaine éditorial a fait le succès <strong>de</strong> la formule kiosque) le tiers <strong>de</strong> confiancejoue le rôle d'un assureur <strong>et</strong> se rémunère en prenant un pourcentage sur les factures , variable selon les risques, "certifier"par exemple, spécialisé dans les ventes en ligne <strong>de</strong> produits dématérialisés prend jusqu'à40 % <strong>de</strong> commission.I-escrow www.iescrow.com intervient dans les ventes aux enchères : c<strong>et</strong>te start up garantit l'honnêt<strong>et</strong>é <strong>et</strong> le bondéroulement <strong>de</strong> la vente en étant le dépositaire <strong>de</strong>s fonds pendant que l'ach<strong>et</strong>eur s'assure <strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong> l'obj<strong>et</strong> reçu.En France SecurAchat www.securachat.com joue un rôle similaire <strong>et</strong> a signé <strong>de</strong>s partenariats avec les principaux sites <strong>de</strong>vente aux enchères entre particuliersEquifax www.equifax.com vérifie la solvabilité <strong>de</strong>s individus <strong>et</strong> ses services seront proposés àtous les ven<strong>de</strong>urs faisantappel àeBay (voir plus loin).e-secure propose une assurance contre une utilisation frauduleuse <strong>de</strong> la carte bancaire ou les inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> transport.http://www.bull.fr/securinews/courant/e-secure.html .Fia-n<strong>et</strong> &&w avec AXA Courtage garantit les clients <strong>de</strong>s sites qu'il labellise contre frau<strong>de</strong> <strong>et</strong> aléas <strong>de</strong> livraisonhttp://www.journaldun<strong>et</strong>.com/99juin/990626fian<strong>et</strong>.shtml : elle assure le tiers <strong>de</strong>s sites français pour une prime allant <strong>de</strong> 0,2à0,8% du chiffre d'affaire


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 112Enfin <strong>et</strong> surtout l'année 2000 a été marquée par l'arrivée <strong>de</strong> la Coface sur ce marché <strong>de</strong> la Confiance : le lancement<strong>de</strong> @rating lui a permis d'un seul coup <strong>de</strong> doubler son cours <strong>de</strong> bourse: c'est dire si l'attente du marché était forte pour c<strong>et</strong>ype <strong>de</strong> service couplant notation <strong>de</strong>s créances, système d'alerte pour les "credit managers" <strong>et</strong> assurance crédit pourl'e-commerce@rating est une transposition sur le N<strong>et</strong> aux créances commerciales <strong>de</strong> la logique <strong>de</strong> notation développée sur les marchésfinanciers. La Coface a développé un outil qui suit en permanence 33 millions d'entreprises dans 140 paysil en coûtera 300$ par an pour se faire noter (accès libre aux notes a www.cofacerating.com , la coface s'engageant àagréerautomatiquement l'assurance <strong>de</strong>s débiteurs notés, @rating pourrait <strong>de</strong>venir un standard <strong>de</strong> l'e-commerce <strong>et</strong> 13$ pour m<strong>et</strong>tresous surveillance une entrepriseles Mark<strong>et</strong> Places représentent évi<strong>de</strong>mment une cible <strong>de</strong> choix, la Coface souhaitant se positionner en "chambre <strong>de</strong>compensation en se proposant d'assurer le ven<strong>de</strong>ur (600$)après avoir noté l'ach<strong>et</strong>eur (250$)en association avec Gemplus <strong>et</strong> les Banques populaires elle a lancé une carte couplant l'i<strong>de</strong>ntification du porteur <strong>et</strong> sonhabilitation àréaliser la transaction avec le système @rating, les BP intervenant comme intermédiaire <strong>de</strong> confiance pour lepaiement, perm<strong>et</strong>tant ainsi <strong>de</strong> réduire les coûts <strong>de</strong> la chaîne paiement facturation interentreprisesen association avec Tra<strong>de</strong>Card elle se positionne enfin sur la sécurisation <strong>de</strong>s paiements en ligne par carte (B to B)Euler également introduit en bourse début 2000 a manifesté une stratégie <strong>Intern<strong>et</strong></strong> plus hésitante ce qui ne serait pasétranger àl'évolution décevante <strong>de</strong> son cours <strong>de</strong> bourse. Lui aussi vise les transactions effectuées sur les places <strong>de</strong> marché.il prévoit également <strong>de</strong> vendre en ligne <strong>de</strong>s contrats d'assurance crédit simples pour les p<strong>et</strong>ites PME (directement ou àtravers <strong>de</strong>s portails financiers)L'Etat peut lui aussi jouer ce rôle <strong>de</strong> référenceur dans certains domaines, comme l'a fait le Secrétaire d'Etat aucommerce extérieur en labellisant "exportateur sur la toile" <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> qualité professionnelle (bilingue, vivants,interactifs, riches d'information,...) <strong>de</strong> même le domaine France.fr pour l'information <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> toute nature sur notrepays.De ce point <strong>de</strong> vue un site en "tm.fr" apporte déjàcomme garantie la possibilité pour le client <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> la protection<strong>de</strong>s lois françaises ce qui n'est pas toujours certain pour les sites en ".com" <strong>et</strong> les controles effectués perm<strong>et</strong>tentnormalement d'être certain <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> <strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntitéNotons toutefois que d'après <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Actu pere-noel.fr aurait ach<strong>et</strong>é le nom <strong>de</strong> son concurrent Abcool.com en ".fr" <strong>et</strong> lesite pirate abcool.fr renverait vers le site <strong>de</strong> pere-noel.fr!L'émergence <strong>de</strong> nouveaux intermédiaires (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> "classe affaire", galeries marchan<strong>de</strong>s, mutuelles d'achat, cautionmutuelle <strong>de</strong>s fournisseurs par catalogue commun ou référencement croisé, certificateurs d'origine, serveurs <strong>de</strong> clefs <strong>de</strong>cryptage, assureurs juristes ou investisseurs spécialisés...) seront sans nul doute complétés par d'autres initiatives : il faut,surtout àl'international, d'une façon ou d'une autre <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> référencement reconnues qui perm<strong>et</strong>tent une certaineforme <strong>de</strong> certification, <strong>de</strong> sérieux ou <strong>de</strong> qualité.Les organes <strong>de</strong> régulation boursier font partie <strong>de</strong> ces intermédiaires làCONseil <strong>et</strong> CONfiance sont dans c<strong>et</strong> univers COMplexe les <strong>de</strong>ux missions majeures <strong>de</strong>s nouveauxintermédiaires"un distributeur <strong>de</strong> voyage ne produit rien d'autre que <strong>de</strong> l'information, du conseil, <strong>de</strong> la garantie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la sécurité"déclarait Emmanuel Guirado, DG d'Havas Voyage aux Echos3.1.5.4 "De nouvelles chaînes <strong>de</strong> valeur vont se créer éliminant au fur <strong>et</strong> à mesure les anciennes" 11 : lesinfomédiairesCeux que l’on appelle les « Mark<strong>et</strong> Maker » ou « infomédiaires » prennent <strong>de</strong> plus en plus d’importance dans lestransactions électroniques.Leur rôle est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à un groupe dispersé d’ach<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong> se m<strong>et</strong>tre en relation avec un groupe organisé <strong>de</strong>ven<strong>de</strong>urs dans <strong>de</strong>s marchés <strong>de</strong> niche.Le Mark<strong>et</strong> Maker offre un système commercial <strong>de</strong> mise en relation neutre <strong>et</strong> transparent.Selon le Gartner group le nombre d’infomédiaires <strong>de</strong>vrait passer <strong>de</strong> 300 aujourd’hui à1 000 fin 99.On peut les ranger en plusieurs catégories (les places <strong>de</strong> marché feront l'obj<strong>et</strong> d'un développement spécial enraison <strong>de</strong> leur importance :3.1.5.4.1 <strong>de</strong>s intermédiaires spécialisés dans les achats: faire gagner du temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’argent aux clientsLes robots d’achats ne fonctionnent convenablement que pour <strong>de</strong>s biens relativement simples pour lequel le prix est unélément déterminant. Dans <strong>de</strong>s domaines plus complexes notamment dans le B to B la comparaison <strong>de</strong>s offres nécessiteune bonne connaissance du métier <strong>et</strong> àconduit àl'émergence d'intermédiaires spécialisés sur certains marchés.Techspex www.techspex.com <strong>et</strong> dans une moindre mesure Hexapo<strong>de</strong>s www.hexapods.com disposent d'immenses bases<strong>de</strong> données sur toutes les machines outils <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> àpartir d'un seul site <strong>de</strong> comparer l'aptitu<strong>de</strong> àl'emploi <strong>et</strong> les prix <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 5.000 machines. Ils proposent également les offres promotionnelles <strong>de</strong>s constructeurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s liens vers les sitesmarchandsLes visiteurs accè<strong>de</strong>nt gratuitement au site sous réserve <strong>de</strong> s'enregistrer. il dispose en outre d'un partenariat avec MachineTool Finance Group www.usbank.com qui répond dans la journée aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> crédit ne dépassant pas 250.000$e-loan www.eloan.com , fondée en 1997vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> trouver le meilleur taux d’intérêt pour vos crédits hypothécaires,économisant les intermédiaires (1500$ par prêt) <strong>et</strong>, en faisant jouer la compétition entre une centaine d’organismes <strong>de</strong> prêt,il fait économiser <strong>de</strong> surcroît 0,75 points sur les taux obtenus.Il fait <strong>de</strong>s prévisions sur l'évolution <strong>de</strong>s taux , prend en compte la fiscalité <strong>et</strong> votre profil <strong>de</strong> risqueIl peut également vous prévenir automatiquement (push) lorsqu'une offre correspond aux conditions que vous avez fixéesou lorsqu'un refinancement <strong>de</strong> votre prêt en cours peut s'avérer intéressant11JM Billaut <strong>de</strong> Bnp-Paribas-compagnie bancaire


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 113Wine Buyer www.winebuyer.com prépare pour la fin <strong>de</strong> l'année un site <strong>de</strong>stiné aux restaurateurs, aux hôteliers <strong>et</strong> auxmarchands <strong>de</strong> vin leur perm<strong>et</strong>tant d'optimiser leurs cavesCarreer Buil<strong>de</strong>r http://www.careerbuil<strong>de</strong>r.com qui travaille pour un millier <strong>de</strong> sociétés perm<strong>et</strong> la conclusion d’un million <strong>de</strong>contrats <strong>de</strong> travail par mois : le prix <strong>de</strong> revient àl’embauche est passé <strong>de</strong> 8000$ par les voies traditionnelles à900$ par soncanal (étu<strong>de</strong> gartner group).Acced Multimedia www.acced.com <strong>de</strong>stiné aux ach<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaces rassemble <strong>de</strong>puis le printemps 1999 lesoffres d'une dizaine d'entreprises européennes (bagages, vêtements, parapharmacie,…). Il se rémunère en prenant unecommission sur les comman<strong>de</strong>sLeur valeur ajoutée est d’autant plus importante que le secteur est traditionnellement opaque. (comme les voiture avecAutobytel) l'évolution la plus importante dans ce domaine est l'évolution <strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong> ceux-ci vers <strong>de</strong> véritables places<strong>de</strong> marché:3.1.5.4.2 Les mandataires <strong>de</strong> communautés : les "infomédiaires"Un <strong>de</strong>s actifs principaux dans la N<strong>et</strong>-économie est en eff<strong>et</strong> constitué comme nous l’avons vu par les fichiers clients. Allantjusqu’au bout du raisonnement, l'infomédiaire (nom proposé par John Hagel, Harvard) : se propose comme mandataire<strong>de</strong> ceux-ci afin <strong>de</strong> gérer pour leur compte ce patrimoine que représente leur "profil" <strong>de</strong> consommation (qui leur estactuellement "dérobé" par les cyber commerçants). Il utilise ce patrimoine pour négocier dans les meilleures conditions pour le compte <strong>de</strong> leurs clients (<strong>et</strong> sontrémunérés par ceux-ci <strong>et</strong> non par le ven<strong>de</strong>ur) avec l’accord <strong>de</strong> leurs clients, il peut même vendre éventuellement ces données personnelles au profit <strong>de</strong> ceuxci(c’est un peu leur "agent" qui gère leurs "droits d’auteurs")Pour connaître ce profil <strong>de</strong> façon précise, <strong>de</strong>s logiciels ont été développés: installés sur le micro <strong>de</strong>s clients ilsanalysent <strong>de</strong> façon détaillée leurs faits <strong>et</strong> gestes afin <strong>de</strong> connaître leurs besoins <strong>et</strong> leurs centres d’intérêt (ce qui nécessiteune sérieuse confiance vis àvis <strong>de</strong> l’infomédiaire !).C<strong>et</strong>te organisation, n’est pas sans rappeler les fonds <strong>de</strong> pensions qui créent une puissance <strong>de</strong> négociation considérable<strong>et</strong> transforme une économie essentiellement ven<strong>de</strong>ur-centrique en une économie ach<strong>et</strong>eur-centriquechacun mesure aujourd’hui le poids <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>raités californiens dans le management <strong>de</strong>s principales firmes mondialesou, comme nous l'avons récemment constaté, dans la restructuration du paysage industriel <strong>et</strong> bancaire <strong>de</strong> notre pays.En février 2000 s'est crée "l'Alliance pour les maladies rares" qui rassemble 14 associations sur le modèle américain <strong>de</strong>NORD (National Organization for Rare Disor<strong>de</strong>rs)3.1.5.5 l'émergence brutale début 2000 <strong>de</strong>s "mark<strong>et</strong> places dans tous les secteurs professionnels3.1.5.5.1 les avantages offerts par les places <strong>de</strong> marché: économies, rapidité, services, connaissance du marchéAvec la mondialisation les entreprises se recentrent sur leur cœur <strong>de</strong> métier <strong>et</strong> sous-traitent (ou achètent) une part <strong>de</strong> plusen plus importante <strong>de</strong> leur production (70% par exemple pour Renault). Leur compétitivité repose donc chaque jourdavantage sur leurs achats, vecteur d'innovation, <strong>de</strong> qualité <strong>et</strong> <strong>de</strong> "compétitivité prix"Il convient donc <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs àtravers le mon<strong>de</strong> le "sourcing" (en ayant <strong>de</strong>s garanties surleur sérieux tant sur le plan technique que financier) <strong>et</strong> <strong>de</strong> les m<strong>et</strong>tre en concurrence pour obtenir les meilleurs prixTra<strong>de</strong>-Match.com www.tra<strong>de</strong>-match.com s'est spécialisé sur ce créneau du "sourcing". Il travaille sur une base <strong>de</strong> 450.000fournisseurs européen <strong>et</strong> avec son équipe <strong>de</strong> 30 spécialiste se porte fort <strong>de</strong> générer une économie <strong>de</strong> 60% du tempsd'administration <strong>de</strong>s achats, une baisse <strong>de</strong> 40% <strong>de</strong>s coûts d'appel d'offre <strong>et</strong> <strong>de</strong> 10 à30% du prix <strong>de</strong>s achatsInversement pour le producteur il s'agit <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> nouveaux clients au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s frontières connues sans avoir àfinancer <strong>de</strong>s coûts exorbitants <strong>de</strong> démarchageBien évi<strong>de</strong>mment le type <strong>de</strong> service déterminant dépend <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s achats:• pour <strong>de</strong>s pièces complexes <strong>et</strong> sur mesure nécessitant <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s collaboratives on recherchera la mise en relationavec <strong>de</strong>s partenaires qualifiés, : le "marché aux puces" VCX (Virtual Componant Exchange) www.vcx.org ou serencontrent fon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> silicium, <strong>de</strong>signers <strong>de</strong> circuits <strong>et</strong> électroniciens a comme point clé, la mise en relation <strong>de</strong>spartenaires, le traitement <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité <strong>et</strong> <strong>de</strong> propriété intellectuelle• pour <strong>de</strong>s biens ou services plus banaux la mise en compétition par <strong>de</strong>s systèmes d'enchère pourra être le point clé:L'impératif <strong>de</strong> vitesse implique que la mise en compétition par <strong>de</strong>s enchères <strong>de</strong>scendantes <strong>de</strong>s fournisseurs intéresséspuisse se réaliser dans <strong>de</strong>s délais très brefs (sur Freemark<strong>et</strong>s les entreprises ne disposent que d'une minute pourenchérir!) <strong>et</strong> à <strong>de</strong>s coûts les plus faibles possibles. Le faible coût, la réduction <strong>de</strong>s taux d'erreurs, la fluidité <strong>et</strong>l'efficacité <strong>de</strong>s transactions <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s éléments essentiels pour la compétitivité <strong>de</strong> toute la chaîne <strong>de</strong> production• pour les p<strong>et</strong>ites fournitures courantes la négociation portera sur un catalogue <strong>de</strong> référence <strong>et</strong> l'élément déterminantsera peut-être alors la capacité d'intégration informatique <strong>et</strong> logistique perm<strong>et</strong>tant la mise en place d'un système d'eprocurementEnfin, dans la plupart <strong>de</strong>s marchés les règles administratives (sécurité, normes, environnement, fiscalité,…) diffèrentselon les pays : les <strong>de</strong>ux cocontractants ont besoin <strong>de</strong> ce fait d'informations riches <strong>et</strong> àjour dans ces domaines:Les carrefour d'affaires trouveront sans doute une large part <strong>de</strong> leurs revenus dans <strong>de</strong> multiples services àvaleur ajoutéeà coté <strong>de</strong>s abonnements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s commissions sur transaction. Notons en particulier les services dans le domaine <strong>de</strong>l'assurance (Coface @rating par exemple), du financement (Citigroup propose avec FinancialS<strong>et</strong>tlementMatrix.comune panoplie <strong>de</strong> services financiers <strong>et</strong> une chambre <strong>de</strong> compensation), <strong>de</strong> la logistique, <strong>de</strong> la documentation, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>séconomiques, <strong>de</strong> la formation ou <strong>de</strong>s bourses d'emploiTous ces éléments ont conduit progressivement àl'émergences d'intermédiaires prenant en charge les uns ou les autres<strong>de</strong> ces aspects (voir le § précé<strong>de</strong>nt). En 2000 ce fut l'explosion <strong>de</strong>s initiatives: chaque secteur professionnel a vu enémerger plusieurs, parfois plus d'une dizaine (aux US on en comptait 1275 en aout 2000 (Deloitte & touche) <strong>et</strong> on enattendait plusieurs milliers): Forrester Research estime que d'ici 2005 les flux transitant par celles-ci représenteront 2.500milliards <strong>de</strong> dollars, mais avec seulement … 50 survivants


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 114Après c<strong>et</strong>te phase d'émergence il paraît très vraisemblable que les prochaines années verrons une concentration <strong>de</strong> cesentreprises autour <strong>de</strong>s concepts les plus adaptés <strong>et</strong> <strong>de</strong>s intermédiaires les plus crédiblesLa réduction moyenne <strong>de</strong>s coûts attendus pour les achats est <strong>de</strong> 12% (2 à5% pour les "commodités", jusqu'à80%pour <strong>de</strong>s équipements spéciaux) reste àdéfinir le partage <strong>de</strong> ces marges entre les acteursen 2000 General Electric a par exemple réalisé 234M$ d'économies sur un volume d'achat <strong>de</strong> 2,1 Milliards <strong>de</strong> dollars <strong>et</strong>,sur la plateforme Covisint, encore en cours <strong>de</strong> développementFord affiche 70M$ d'économies (il en attend 350M$ en 2001)United Technologies utilise la lace <strong>de</strong> marché Freemark<strong>et</strong>s.com <strong>et</strong> annonce avoir <strong>de</strong>ja enregistre <strong>de</strong>s economies <strong>de</strong> l'ordre<strong>de</strong> 900 millions <strong>de</strong> dollars en 2001 <strong>et</strong> envisage pour l'annee prochaine une reduction du cout <strong>de</strong> ses approvisionnements<strong>de</strong> 1,2 milliards www.nytimes.com/2001/09/26/technology/ebusiness/26TREA.htmlFreemark<strong>et</strong>s, www.freemark<strong>et</strong>s.com une <strong>de</strong>s plus ancienne place <strong>de</strong> marché généraliste estime que sur un flux d'achat<strong>de</strong> 10 Milliards <strong>de</strong> dollards qui a transité chez elle en 2000, ses clients ont éconnomisé 1,7 Milliards <strong>de</strong> $C<strong>et</strong>te évolution s'est toutefois réalisée àune vitesse telle que l'on peut parfois avoir <strong>de</strong>s doutes sur la solidité <strong>de</strong> certainsproj<strong>et</strong>s dans un domaine aussi complexe <strong>et</strong> ou les sommes en jeu dépassent souvent la centaine <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong>dollars, les "mammouths" se comptent par dizaines <strong>et</strong> les PME par dizaines <strong>de</strong> milliers. Il n'est pas impossible que lesyndrome du "first mover", le premier qui prend l'initiative rafle tout, ait conduit àannoncer l'ouverture <strong>de</strong> services encoreimparfaitement ficelésCes Mark<strong>et</strong> Places concernent au premier chef les PME car il n'est pas besoin d'être grand clerc pour comprendreque, par exemple parmi les 70.000 fournisseurs prévus sur Global N<strong>et</strong> Exchange il n'y aura pas que <strong>de</strong>s gros industriels.Elle pourront soit utiliser ces nouveaux moyens réduisant les coûts d'approche <strong>et</strong> les aléas quant àla solidité <strong>de</strong>s nouveauxpartenaires pour assurer leur développement, soit elles pourront être balayés par <strong>de</strong>s concurrents dont elles n'avaientjusqu'alors même pas entendu parler. Il convient <strong>de</strong> ne pas prendre <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard pour entamer c<strong>et</strong>te réflexion stratégiqueC'est aussi un extraordinaire outil d'intelligence économique perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> voir les secteurs qui se développent <strong>et</strong>les opportunités d'affaire, la compétitivité <strong>de</strong> son entreprise. cela peut conduire à<strong>de</strong>s réorientations stratégiques (les marchésont toujours joué un rôle dans les échanges d'informations <strong>et</strong> d'idées)Les Echos citaient le cas <strong>de</strong> Turner Technologies qui a radicalement transformé son activité pour <strong>de</strong>venir marchandd'équipement <strong>de</strong> laboratoire après avoir participé inci<strong>de</strong>mment àune vente aux enchères <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> ce type sur un <strong>de</strong>smarchés <strong>de</strong> Vertical N<strong>et</strong>Des éditeurs <strong>de</strong> logiciels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s intégrateurs se sont spécialisées sur le développement <strong>de</strong> "plates-formes techniques"perm<strong>et</strong>tant une mise en œuvre rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces places <strong>de</strong> marché3 lea<strong>de</strong>rs se sont imposés : Commerce One www.commerceone.com Oracle www.oracle.com <strong>et</strong> Ariba) www.ariba.comauxquels il faut peut-être rajouter SAP www.sap.com <strong>et</strong> IBM. i2 www.i2.com spécialiste <strong>de</strong> la chaîne logistique estégalement très présent.Un site MP coûte entre 1M$pour le plus mo<strong>de</strong>ste <strong>et</strong> 250M$ pour le plus ambitieux (comme Transora: 238M$)3.1.5.5.2 Une plus gran<strong>de</strong> efficacité pour chacun <strong>de</strong>s partenaires àtravers le développement d'outils collaboratifsDe toutes les enquêtes il ressort que places <strong>de</strong> marché ne sont pas considérées dans la plupart <strong>de</strong>s domaines comme<strong>de</strong> simples "Bourses" analogues aux bourses <strong>de</strong>s valeursAu <strong>de</strong>là<strong>de</strong>s prix d'achat il convient aussi "d'accroitre l'efficacité <strong>de</strong> nos relations avec les fournisseurs dans lalogistique <strong>et</strong> la conception <strong>de</strong>s véhicules" (Hervé Guyot directeur <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> PSAEn interaction avec Covisint Peugeot a créé un portail réservé àses fournisseurs avec <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> travail sécuriséscollaboratifs perm<strong>et</strong>tant aux équipementiers d'accé<strong>de</strong>r àla "maqu<strong>et</strong>te numérique" <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> voiture afin <strong>de</strong> pouvoir faireleurs propositionsVice-pési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> GNX, site qui regroupe les lea<strong>de</strong>rs mondiaux <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution <strong>et</strong> qui <strong>de</strong>vrait gérer <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong>250 milliards <strong>de</strong> $ <strong>de</strong> transaction, Cédric Guyot souligne lui aussi que le principal bénéfice attendu <strong>de</strong> sa plateforme rési<strong>de</strong>dans les processus collaboratifs qu'elle perm<strong>et</strong>tra d'instaurer sur le modèle qui a fait le succès <strong>de</strong> Wall-Mart avec saplateforme R<strong>et</strong>ail Link, mais en allant évi<strong>de</strong>mment encore beaucoup plus loinC'est ce qui explique la création Megahub http://chicago.intern<strong>et</strong>.com/news/article/0,2326,5401_554981,00.html, résultat<strong>de</strong> la collaboration <strong>de</strong> GNX avec le site regroupant les industriels fournisseurs (Transora): son objectif est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre unemeilleure gestion <strong>de</strong>s flux <strong>et</strong> donc une réduction tant <strong>de</strong>s ruptures d'approvisionnement que <strong>de</strong>s invendus tout en limitantdrastiquement les stocks <strong>et</strong> les en-cours. Ils perm<strong>et</strong>tront en outre <strong>de</strong>s opérations promotionnelles mieux ciblées <strong>et</strong> plusréactivesDe même Air-Newco qui rassemble 9 <strong>de</strong>s principales compagnies aériennes mondiales a fusionné avec MyAircraft quiregroupait les grands équipementiersBien entendu ces nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail impliquent <strong>de</strong> profonds changement dans l'organisation <strong>de</strong>s partenairesce qui implique <strong>de</strong>s délais3.1.5.5.3 La nécessité <strong>de</strong> poursuivre l'élaboration <strong>de</strong> standards pour mener l'intégration àson terme (UDDI, Soap)La mise en place <strong>de</strong> ces mark<strong>et</strong> place aura également <strong>de</strong>s conséquences très profon<strong>de</strong>s sur l'informatique <strong>de</strong>sach<strong>et</strong>eurs comme <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs : en eff<strong>et</strong> ces processus d'achat (e-procurement) ne dégageront toute leur efficacité quesi les systèmes <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>eur <strong>et</strong> du ven<strong>de</strong>ur sont interconnectés pour supprimer toute opération manuellelors <strong>de</strong> la transaction. C'est aujourd'hui un <strong>de</strong>s savoirs-faire majeurs <strong>de</strong>s plateformes <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>-places que d'être capablesd'assurer au mieux possible <strong>de</strong>s interconnections entre informatiques incompatibles. Demain les systèmes d'information <strong>de</strong>sentreprises seront conçus àpartir <strong>de</strong> l'impératif d'interconnectionUne condition essentielle àremplir pour tirer pleinement partie <strong>de</strong> ces outils que sont les places <strong>de</strong> marché est <strong>de</strong> définir<strong>de</strong>s standards pour les annuaires <strong>et</strong> catalogues perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> décrire <strong>de</strong> façon "compréhensible" par tous les systèmesinformatiques les obj<strong>et</strong>s, les services, les acteurs <strong>et</strong> les standards <strong>de</strong> leurs systèmes informatiques afin <strong>de</strong> leur perm<strong>et</strong>tred'effectuer <strong>de</strong>s transactions sans interventions manuelles.Le langage XML fournit pour cela un excellent outil encore faut-il se m<strong>et</strong>tre d'accord sur les "schemas" <strong>de</strong>scriptifs : lestandard UMA (Universal Mark<strong>et</strong>Place) avait fait l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> travaux àStanford avec BizBots, mais c'est finalement UDDIwww.uddi.org (Universal Description Discovery and Integration) développé conjointement par Ariba, IBM <strong>et</strong> Microsoft, <strong>et</strong> dontl'ossature a été publiée en mai 2001, qui semble <strong>de</strong>voir s'imposer.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 115Associé àSoap (Simple Object Access Protocol) www.w3.org/TR/SOAP il doit perm<strong>et</strong>tre une automatisatisation poussée<strong>de</strong>s échanges en utilisant les "services Web", sortes <strong>de</strong> briques logicielles perm<strong>et</strong>tant à<strong>de</strong>s logiciels, a priori incompatiblesentre eux, <strong>de</strong> communiquer (ces logiciels trouveront dans l'annuaire UDDI les parties d'application auxquelles peut accé<strong>de</strong>run partenairegrâce au langage WSDL Web Service Description Language)3.1.5.5.4 Pour essayer <strong>de</strong> classer les mark<strong>et</strong> Places il existe <strong>de</strong> nombreuses typologies.• La plus courrante distingue les places <strong>de</strong> marché verticales (correspondant àun secteur d'activité: automobile,aéronautique, tomates, spiritueux,…) <strong>et</strong> horizontales (correspondant àune fonctionnalité d'entreprise commune àtousles secteurs (logistique, finance, achats généraux, services,...)• Une autre typologie distingue les achats "hors production" <strong>et</strong> ceux qui sont intégrés àla production• Une troisième distingue les places <strong>de</strong> marché en fonction du niveau <strong>de</strong> service qu'elles offrent : simple mise enrelation, appels d'offre, vente en ligne, paiement en ligne, intégration du service client, intégration logistique, <strong>de</strong>signcollaboratif (Hubert d'Hondt)• Une quatrième les classe par "business mo<strong>de</strong>ls" (gratuit, commission, abonnement, vente <strong>de</strong> services, modèleshybri<strong>de</strong>s, …)• Une cinquième selon qu'elles sont conçues pour les pme (places <strong>de</strong> marché "publiques" comme Mark<strong>et</strong>o ouMondus) ou pour quelques grands groupes grands groupes (places <strong>de</strong> marché "privées" comme Hubwoo)• Une sixième distinguera les places <strong>de</strong> marché qui fonctionnent par appels d'offre <strong>et</strong> enchères inversées (gains surles prix d'achat) <strong>et</strong> celles qui fonctionnent sur la base <strong>de</strong> catalogues (gains sur les couts administratifs <strong>de</strong>s achats)Nous en avons choisi une cinquième qui nous paraît la plus interessante pour en comprendre les ressorts <strong>et</strong> les chances<strong>de</strong> succès àtravers les rapports <strong>de</strong> force sous-jacents <strong>et</strong> nous distinguons trois type <strong>de</strong> mark<strong>et</strong> places3.1.5.5.5 mark<strong>et</strong>-places créées par <strong>de</strong>s intermédiaires: start-up, entreprise du secteur <strong>et</strong> courtiersDans ce premier cas ce sont <strong>de</strong>s indépendants, <strong>de</strong>s "Mark<strong>et</strong> Makers" qui ont pris l'initiative.3.1.5.5.5.1 les start-up: <strong>de</strong> forts risquesLa richesse potentielle <strong>de</strong> ce créneau a conduit d'innombrables start-up à s'y lancer (il y en avait déjàplus <strong>de</strong> 150 dansle domaine agroalimentaire en aout 2000 <strong>et</strong> 50 rien que dans le textile en Europe) mais il s'agit là<strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s àforts risquescar• pour que les ach<strong>et</strong>eurs viennent, il faut <strong>de</strong> nombreux fournisseurs déjàinscrits• <strong>et</strong> pour que les fournisseurs viennent il faut <strong>de</strong> nombreux ach<strong>et</strong>eurs présents sur c<strong>et</strong>te place <strong>de</strong> marchéEn eff<strong>et</strong>, venir sur une mark<strong>et</strong> place <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un investissement souvent non négligeable : il faut s'enregistrer, se faireréférencer, parfois payer un abonnement, organiser son informatique pour s'interfacer afin <strong>de</strong> tirer tout le bénéficeadministratif <strong>de</strong> l'opération, adapter parfois son service vente ou achat,…C<strong>et</strong>te logique poussera àne laisser subsister qu'un nombre extrêmement réduit d'opérateurs par marchés <strong>et</strong> c'est ledomaine <strong>de</strong>s "achats généraux qui paraît le plus propice car il n'y a pas <strong>de</strong> grands opérateurs dominants ni <strong>de</strong> courtiers dansce secteurDans le domaine du cinéma, propice au foisonnement <strong>de</strong> dot.com, c'est plus d'une douzaine <strong>de</strong> start-up qui ont essayé <strong>de</strong><strong>de</strong>venir LA place <strong>de</strong> marché, (en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s courtiers habituel) : <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Studios, RightSmart.com, Screenexchange.com,Reelplay.com, FilmBazaar.com, ShowBizData.com, iFilm.com, MIPinteractive, Tivix.com, InHolliwood.com, FilmAxis,FilmFin<strong>de</strong>r,... : autant dire que les désillusions sont au ren<strong>de</strong>z-vous3.1.5.5.5.2 Des entreprises du secteur concerné: rarement acceptable par les acteurs du marchéParfois ce sont <strong>de</strong>s entreprises du secteur qui ont pris l'initiative. elles connaissent bien le secteur professionnelconcerné mais:• si elles sont très p<strong>et</strong>ites, leur situation est semblable àcelle <strong>de</strong>s start-up,• si elles ont une certaine taille elles risquent <strong>de</strong> faire fuir leurs concurrents, soucieux <strong>de</strong> ne pas laisser <strong>de</strong>s donnéessensibles àun compétiteur.• Le seul rare cas ou cela paraît envisageable est celui d'une entreprise lea<strong>de</strong>r incontestée <strong>de</strong> son secteur <strong>et</strong> qui peut<strong>de</strong> ce fait être accéptée par les autres dans un rôle <strong>de</strong> fédérateur3.1.5.5.5.3 Des intermédiaires existants (courtiers, banquiers) : les meilleures chancesPour <strong>de</strong>s marchés spécialisés ceux qui sont les mieux placés pour survivre sont ceux qui exercent aujourd'hui un métier<strong>de</strong> courtier: outre qu'ils connaissent bien les traditions <strong>de</strong>s professions concernés, ils bénéficient d'un atout inestimable: laConfiance <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> marché, confiance que les nouveaux entrants auront <strong>de</strong> grosses difficultés àacquérir dans <strong>de</strong>sdélais raisonnables <strong>et</strong> avec <strong>de</strong>s couts supportables (ce qui ne veut pas dire pour autant bien entendu que le succès estgaranti…)AXS Marine est une Spin Off <strong>de</strong> Barry, Rogliano & Salles, , N°1 français du frêt maritime (le marché mondial est supérieurà100Milliards <strong>de</strong> $) : ils estiment que la simple automatisation <strong>de</strong>s transations <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre un gain <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 30%.Level Seas à Londre s'est batie sur le même modèleSabre, système <strong>de</strong> réservation a créé une place <strong>de</strong> marché Sabre-Mark<strong>et</strong>Place pour les dizaines <strong>de</strong> milliers d'agences,d'hotels <strong>et</strong> <strong>de</strong> loueurs avec qui il travaillait déjàwww.wiredhotelier.com/news/4007693.2000382.htmPour les biens <strong>et</strong> services généraux les Banquiers disposent d'atouts indubitables (connaissance <strong>de</strong>s clients, réseaux<strong>de</strong> confiance, possibilité d'apporter <strong>de</strong>s services financiers, neutralité commerciale,…),Answork https://www1.ms.answork.n<strong>et</strong>/home a été développé conjointement par BNP-Paribas, Société Générale <strong>et</strong> CréditAgricole) <strong>et</strong> Seliance www.seliance.com par le Crédit LyonnaisUn cas intermédiaire : le Crédit Agricole, àla fois Banque <strong>et</strong> spécialiste du marché, a lancé mi-2001 une Mark<strong>et</strong>-Placeconsacrée aux vins <strong>et</strong> spiritueux "SpiritXchange" https://www.spiritxchange.com. elle y apporte la précieuse crédibilité <strong>de</strong>l'institution ainsi que son expertise dans un marché particulièrement sensible (disponibilité <strong>et</strong> qualité <strong>de</strong>s produits,confi<strong>de</strong>ntialité sur l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs, prise en compte <strong>de</strong> contrats d'exclusivité sur certains marchés, mécanismesantispéculation, …)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1163.1.5.5.5.4 Quelques exemplesLa liste ci-<strong>de</strong>ssous élaborée au fil <strong>de</strong>s annonces en 2000 <strong>et</strong> 2001 comporte déjàun certain nombre d'acteurs disparusou en gran<strong>de</strong> difficultéAgroalimentaire: Foodstrading www.foodstrading.com pour les produits frais <strong>et</strong> surgelés (produits <strong>de</strong> la mer, fruits <strong>et</strong>légumes) créé par Jean-Jacques Mennillo (cabin<strong>et</strong> conseil AMI) en partenariat avec <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> contrôle, <strong>de</strong> logistique<strong>et</strong> d'assurance <strong>et</strong> avec l'appui <strong>de</strong> Gustave Leven intervenant comme Business Angel. Une augmentation <strong>de</strong> capital <strong>de</strong>110MF est prévu pour financer les développements àl'international, Worldoffruit est son pendant en Irlan<strong>de</strong>, créé par Fyffesun <strong>de</strong>s 5 premiers négociants mondiaux du secteur créé en 1888, pour les Céréales c'est Cigrex, www.agriflow.com lancépar le tra<strong>de</strong>r britannique Agroceres <strong>et</strong> pour les tomates Tomatoland www.tomatoland.com (un marché <strong>de</strong> 13 Milliards <strong>de</strong>$). IngredientsN<strong>et</strong>.com www.ingredientsn<strong>et</strong>.com (ingrédients alimentaires),Distribution: Equadis.com www.Equadis.com lancé par 2 ven<strong>de</strong>urs auprès <strong>de</strong> centrale d'achat (Emmanuel Hauserman<strong>et</strong> Bertrand Prezioso) a i<strong>de</strong>ntifié 86.000 entreprises <strong>et</strong> leur propose <strong>de</strong> décrire leurs produits dans une base structurée afin<strong>de</strong> faciliter leur sélection par les distributeursachats généraux <strong>de</strong>s entreprises: : FreeMark<strong>et</strong>s www.freemark<strong>et</strong>s.com Mondus www.mondus.fr a déjàlevé 17M$ <strong>et</strong>cherche àen lever entre 50 <strong>et</strong> 100. Il compte déjàplus <strong>de</strong> 10.000 ach<strong>et</strong>eurs <strong>et</strong> fournisseurs Acequote www.acequote.com(fournitures pour les PME) <strong>et</strong> Dans la même logique, Buying-Partner.com www.buying-partner,com, BidTheWorld,www.bidtheworld.com Mark<strong>et</strong>o.com www.mark<strong>et</strong>o.com , Achatpro www.achatpro.com Hubwoo, www.hubwoo.fr Seliancewww.seliance.comDans le textile c'est une p<strong>et</strong>ite société niçoise (actuellement en gran<strong>de</strong> difficulté) qui a pris l'initiative Etexx www.<strong>et</strong>exx.coma levé 46MF pour son carrefour d'affaire sur un marché <strong>de</strong> 115 Milliards d'eurospour les "marchés <strong>de</strong> compensation": Ubarter.com http://www.ubarter.com <strong>et</strong> BarterTrust.com http://www.bartertrust.comoffrent une place <strong>de</strong> marché (un constructeur automobile se fait par exemple payer en café <strong>et</strong> souhaite récupérer du cashou l'échanger contre <strong>de</strong>s tôles): ces échanges représentent 64 Milliards <strong>de</strong> dollars rien qu'aux US.Les espaces publicitaires avec Ad On Sale www.adonsale.combiens professionnels d'occasion : ProXchange.com www.proxchange.com: il a levé 230MF pour financer sondéveloppement (àson capital europ@web <strong>et</strong> Didier Pinault Valencienne)équipement industriel Goo<strong>de</strong>x www.goo<strong>de</strong>x.comMeubles: HomePoint.com www.homepoint.com <strong>et</strong> R<strong>et</strong>ailM<strong>et</strong>ro.com www.r<strong>et</strong>ailm<strong>et</strong>ro.com, anciens portails <strong>de</strong> vente auxparticulier se sont recentrés sur <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> marchéIndustries du bois : Fordaq www.fordaq.com, spécialisés sur les panneaux <strong>et</strong> produits <strong>de</strong> sciage, créé par 2 jeunesentrepreneurs belges Europal http://europal.n<strong>et</strong> pour les pal<strong>et</strong>tespièces industrielles <strong>et</strong> aux fabrications spécifiques: DirectMark<strong>et</strong>.com se lance sur le modèle <strong>de</strong> SupplierMark<strong>et</strong>www.suppliermark<strong>et</strong>.com aux USA revendu 580M$ six mois après son lancement (marché <strong>de</strong> 1 900 milliards <strong>de</strong> dollars eneurope) correspondant à48 secteurs industriels: sélection <strong>et</strong> labellisation <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s fournisseurs, organisation<strong>de</strong>s négociations sur les spécifications, enchères inversées. Gains espérés 5 à 35% sur le prix d'achat (en plus <strong>de</strong> laréduction du cout administratif)Sourcing Park créé par Paul <strong>de</strong> la Rochefoucault se spécialise dans la pièce àfaçon pour fabricant <strong>de</strong> machines lour<strong>de</strong>sCemia www.CEMIA.com créé par trois jeunes ingénieurs <strong>de</strong> Valencienne pour la sous-traitance mécaniqueChimie: E-chemical propose <strong>de</strong> surcroît facilités <strong>de</strong> paiement <strong>et</strong> logistique, Chem<strong>de</strong>x www.chem<strong>de</strong>x.org (maintenantVentro www.ventro.com) s'est spécialisé sur les p<strong>et</strong>its produits pour la recherche en chimie <strong>et</strong> en biologie (plusieurscentaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> références), CheMatch www.chematch.com organise <strong>de</strong>s enchères dont il assure l'anonymat. ilen va <strong>de</strong> même pour ChemConnect www.chemconnect.com actuel (mai 2000) lea<strong>de</strong>r du secteurIls ont été rejoint par FobChemicals www.fob.com/fobchemicals.asp <strong>et</strong> on compte maintenant une quinzaine <strong>de</strong> places <strong>de</strong>marché, sans compter les sites propres <strong>de</strong>s fabricants (lycra.com, corian.com, Basf, Bayer( qui compte 70 à/80% <strong>de</strong> sesplastiques en ligne à5 ans) <strong>et</strong> <strong>de</strong> multiples indépendants (comme SciQuest www.sciquest.com coté 2 Milliards <strong>de</strong> dollars)En Europe Philippe Corcos, ancien du CEA a créé CortecN<strong>et</strong>.com www.corten<strong>et</strong>.com (50.000 produits). Les professionnelsdu secteur comptent sur un montant <strong>de</strong> transactions effectives sur le N<strong>et</strong> <strong>de</strong> 180 Milliards <strong>de</strong> dollars en 2003Energie : EnronOnline.com www.enrononline.comElectronique: Consumer Electronics, distributeur allemand, N°1 européen a créé le Virtual Chip Exchangewww.virtualchip.com dès 1999 <strong>et</strong> sa capitalisation frôle le milliard d'euroséquipement médical eumediX www.eumedix.com ,Informatique :Prestataires.com www.prestataires.comTélécoms: Tradingcom www.tradingcom.fr start up s'attaque au trading <strong>de</strong> minutes <strong>de</strong> télécommunication <strong>et</strong> <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>passante (un marché estimé à3,5 milliards d'euros pour l'Europe, Band-X (bourse <strong>de</strong> débit <strong>Intern<strong>et</strong></strong> / télécoms),BTP: Build-Online start-up Irlandaise cible le mon<strong>de</strong> du bâtiment <strong>et</strong> a réussi àlever 16M$ pour financer son proj<strong>et</strong>. Objectifaffiché: une réduction <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> 23% <strong>et</strong> <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> 15% "la construction d'un bâtiment est unprocessus très complexe qui peut faire intervenir au total plus d'un millier d'acteurs, Eu-supply www.eu-supply.com start-upsuédoise propose aux entreprises <strong>de</strong> BTP son système d'enchères <strong>de</strong>scendantes associé à une riche documentationtechnique <strong>et</strong> réglementaireMétaux Aluminium.com www.Aluminium.com opèrent dans les métaux non-ferreux, PaperExchangewww.paperexchange.com dans le papier, eCredit www.ecredit.com dans le financement, M<strong>et</strong>alSite www.m<strong>et</strong>alsite.com <strong>et</strong>e-STEEL www.e-steel.com dans l'acierElectricité : initié par Scottish Power 12 électriciens européens (dont Edf) ont décidé <strong>de</strong> créer une société pour leurs achatshors courant électrique (30 milliards d'euros): objectif, une économie <strong>de</strong> 10%Hôtels : PurchasePro.com http://corp.purchasepro.com , Hsupply.com www.hsupply.com tentent <strong>de</strong> s'imposer sur unmarché <strong>de</strong> 50 Milliards <strong>de</strong> dollars àcôté <strong>de</strong> mark<strong>et</strong> places montées par les groupements <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s chaînesLe tourisme avec Sabre Mark<strong>et</strong>Place (son nom <strong>de</strong> domaine est cyber squatté … www.Sabre-Mark<strong>et</strong>Place.com )Finance: Bfinance www.bfinance.fr perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> lancer <strong>de</strong>s appels d'offre sur les achats <strong>de</strong> produits financiers(monétaires,diversifiés, fonds dédiés, affacturage, lignes <strong>de</strong> crédit, …)VerticalN<strong>et</strong> www.verticaln<strong>et</strong>.com c<strong>et</strong>te start-up valorisée 20 milliards <strong>de</strong> dollars début 2000a fait son métier <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>scommunautés virtuelles par secteurs d'activité (56 professions en 2000), la "place <strong>de</strong> marché" en constituant un composantessentiel (plus <strong>de</strong> 3000 marchés virtuels avec <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> participants).


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 117Recherche <strong>de</strong> financements pour trésoriers d'entreprise bfinances www.bfinance.com il m<strong>et</strong> en compétition 217 banquesinternationales : en 2000 il avait déjàréalisé un volume <strong>de</strong> transactions <strong>de</strong> 1,5 milliards d'euros3.1.5.5.6 Des places <strong>de</strong> marché constituées par <strong>de</strong>s coopératives d'ach<strong>et</strong>eursDans ce second cas, aujourd'hui le plus significatif, ce sont les principaux ach<strong>et</strong>eurs qui créent une filiale commune (lesCOBAM Coalitions d'entreprises "Brick&Mortar)Les chances <strong>de</strong> succès sont évi<strong>de</strong>mment beaucoup plus gran<strong>de</strong>s car les principaux ach<strong>et</strong>eurs sont présent <strong>et</strong> onimagine mal que les fournisseurs se refusent <strong>de</strong> venir, malgré parfois leurs réticences à être soumis à une mise enconcurrence drastiqueLes secteurs qui avancent le plus vite sont ceux qui ont déjàune certaine pratique collaborative (R&D, normalisation,…)Bien entendu ces mark<strong>et</strong> places, (en général à dominantes sectorielles) prévoient bien souvent (pour les achatsgénéraux ou la logistique par exemple) <strong>de</strong> faire appel à d'autres mark<strong>et</strong> places horizontales spécialisées dans cesdomainesEn ce qui concerne le fonctionnement même <strong>de</strong>s marché, ce second cas <strong>de</strong> figure n'est pas sans danger car il pourraitconduire àune cartellisation <strong>de</strong>s achats clairement contraire aux règles <strong>de</strong> la concurrence garantes d'un marchéefficaceDans les proj<strong>et</strong>s actuels les gros ach<strong>et</strong>eurs se sont déjàimposé un certain nombre <strong>de</strong> règles• aucun ne dispose d'un contrôle sur la filiale afin que celle-ci accomplissent une véritable activité <strong>de</strong> service qui ne soitpas l'accessoire <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong>s maisons mères. Elles ne doivent pas non plus pouvoir être considérées comme <strong>de</strong>soutils techniques d'accord <strong>de</strong> coopération entre concurrents• une stricte confi<strong>de</strong>ntialité est assurés entre les appels d'offres <strong>et</strong> les prix obtenus par les différents ach<strong>et</strong>eurs afin <strong>de</strong>garantir un minimum d'opacité pour éviter les coordinations tacites <strong>de</strong> comportement <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs• une ouverture àtout autre ach<strong>et</strong>eur ou fournisseur elle ne doit pas pouvoir être utilisée pour "exclure" une entreprisedu marchéNéanmoins ces questions qui ont brutalement pris une ampleur considérable <strong>de</strong>puis l'an 2000 (les marchés revendiquéspar ces mark<strong>et</strong> places sont <strong>de</strong> plusieurs milliers <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong> $) ne sont pas sans inquiéter les pouvoirs publics notammentau Etats Unis, berceau <strong>de</strong> ces initiatives (Covisint, dédié àl'industrie automobile a reçu le feu vert <strong>de</strong> Bruxelle en juill<strong>et</strong> 2001)CPGmark<strong>et</strong>.com http://mark<strong>et</strong>place.mysap.com/cpgmark<strong>et</strong> lancé par l'alliance Danone-Nestlé-Henkel pour les produitsfrais (flux d'achat: 20 milliards <strong>de</strong> dollars, investissement 30MF , technologie SAP) objectifs: diviser par un facteur pouvantaller jusqu'à10 les coûts administratifs <strong>de</strong>s achats <strong>et</strong> une économie <strong>de</strong> 5 à10% <strong>de</strong> leur prix (sans compter la diminution ducoût <strong>de</strong>s stocks <strong>et</strong> <strong>de</strong>s transports)GNX (Global N<strong>et</strong> Exchange) www.GlobalN<strong>et</strong>Exchange.com est la plate-forme <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Distribution crée par Sears<strong>et</strong> Carrefour <strong>et</strong> àlaquelle ont adhéré <strong>de</strong>puis une dizaine <strong>de</strong> grands distributeurs (M<strong>et</strong>ro, Sainsbury, Pinault PrintempsRedoute,…). C<strong>et</strong>te place "pèse" déjà250 Milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> volume d'affaire <strong>et</strong> concerne70.000 fournisseurs (lesmembres se sont engagé àfaire transiter au moins 75% <strong>de</strong> leurs achats par c<strong>et</strong>te plateforme)…. Objectifs: le "sourcing"(trouver <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs), abaisser les coûts <strong>de</strong>s appros <strong>de</strong> 20 à 40%, les enchères, la coopération pourl'innovation, la logistique, les services àvaleur ajoutéeSainsbury par exemple a indiqué avoir lancé mi-2000 une enchère pour approvisionner ses 432 magasins en Mild Cheddar:l'enchère dure 4 heuresWWRE (WorldWi<strong>de</strong> R<strong>et</strong>ail Exchange), www.worldwi<strong>de</strong>r<strong>et</strong>ailexchange.org le proj<strong>et</strong> concurrent a été initié par 17distributeurs dont Auchan <strong>et</strong> Casino aux côtés <strong>de</strong> Ahold, Tesco, K-Mart, plus gros encore (420 Milliards <strong>de</strong> dollars). Ellea un statut <strong>de</strong> société indépendanteGMA avec General Mills, Kraft, Procter&Gamble,…Covisint.com (ex tra<strong>de</strong>Xchange) www.Covisint.com développé par General Motors, Daimler, Ford, <strong>et</strong> Renault-Nissan,rejoints en 2001 par Peugeot 230 Milliards <strong>de</strong> dollars (Oracle <strong>et</strong> Commerce One).: objectif, une économie <strong>de</strong> 1000$ parvéhicule (réduction du cout administratif d'approvisionnement <strong>de</strong> 90% qui mobilisent aujourd'hui 3.800 salariés). Lesconstructeurs atten<strong>de</strong>nt également grâce àla fluidité <strong>de</strong> l'information une plus gran<strong>de</strong> réactivité en cas <strong>de</strong> dérive <strong>de</strong> la qualité(dans c<strong>et</strong>te industrie les rappels <strong>de</strong> pièces défectueuses représentent <strong>de</strong>s coûts financiers <strong>et</strong> en terme d'imageconsidérables): A la fin du mois <strong>de</strong> mai 2001, les transactions effectives atteignaient déjà33 milliards <strong>de</strong> dollarsVolkswagen a jusqu'alors décidé <strong>de</strong> créer sa propre mark<strong>et</strong> place avec IBM, i2 <strong>et</strong> Ariba. L'économie totale estimée par uneBanque d'investissement <strong>et</strong> cité par Jens Newman membre du directoire <strong>de</strong> Volkswagen l'économie peut aller jusqu'à3.650$par véhiculeRubberN<strong>et</strong>work.com www.RubberN<strong>et</strong>work.com créé par Goodyear, Michelin, Pirelli Continental <strong>et</strong> Sumitomo 50 Milliards<strong>de</strong> dollars d'approvisionnements annuels aura le statut d'une société indépendanteChimie : en réaction contre les initiatives prises par <strong>de</strong>s acteurs extérieurs àla chimie perturbant les relations "cordiales"qui règnent dans la profession (qui a été souvent au banc <strong>de</strong>s accusés en matière d'ententes) ,12 chimistes (BASF, BAYER,Atofina, BP, Amoco,Dow, Dupont, Mitsui, Rhodia,…) ont annoncé pour début 2001 une mark<strong>et</strong> place <strong>de</strong> 400 Milliards <strong>de</strong>dollars. Ils ont créé pour ce faire une société indépendante dotée <strong>de</strong> 150M$. objectif: pas <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>s prix (pasd'enchères) mais baisse <strong>de</strong>s coûts d'approvisionnement, meilleur suivi logistique, amélioration du SAV : il s'agit d'une actiondéfensive <strong>de</strong>s gros industriels du secteur face aux multiples initiatives indépendantes qui pèsent lour<strong>de</strong>ment sur les margesTra<strong>de</strong> Ranger www.tra<strong>de</strong>-ranger.com pour les achats <strong>de</strong> fourniture du secteur pétrolier(14 grands pétroliers)BuyForM<strong>et</strong>al.com pour les achats <strong>de</strong> fourniture <strong>de</strong> la sidérurgieKeyMRO (Maintenance Repair & Operations) rassemble Rhodia, Schnei<strong>de</strong>r, Thomson <strong>et</strong> Usinor (12 milliards d'euros),objectif 5% d'économies sur les achatsM<strong>et</strong>alSpectrum www.M<strong>et</strong>alSpectrum.com (Alcoa, Reynolds,…) pour les métaux non ferreuxAeroxchange www.aeroxchange.com rassemble 12 compagnies (Lufthansa, SAS, KLM, Northwest, Air Canada, JapanAirline, Austrian Airlines, All Nippon Airways, Cathay, Singapore Airlines,…) <strong>et</strong> Fe<strong>de</strong>x. Elle sera développée par Oracle, 45Milliards <strong>de</strong> dollars d'approvisionnements annuelsAéronautique: Air-Newco (Air France, Américan Airline, British Airways, Continental, Delta, United,…) 32 Milliards <strong>de</strong>dollars <strong>de</strong>vraient y transiter


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 118Electronique: Compaq, HP, Gateway, Nec, Hitachi <strong>et</strong> 7 autres grands <strong>de</strong> l'électronique ont annoncé la création d'unesociété indépendante: objectif, une économie <strong>de</strong> 5 à7% sur les achats sur un volume <strong>de</strong> 200 Milliards <strong>de</strong> dollars d<strong>et</strong>ransactionsIBM a annoncé son intention <strong>de</strong> prendre une initiative similaire avec une dizaine <strong>de</strong> partenaires sur les technologies Ariba<strong>et</strong> i2 avec un volume <strong>de</strong> transactions qui se chiffrerait en "dizaines <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong>$"Ciment: e-cement.com http://195.217.222.40/in<strong>de</strong>x.html à l'initiative <strong>de</strong> Blue-Circle, Italcementi <strong>et</strong> just2clicksBuild-n<strong>et</strong> www.Build-n<strong>et</strong>.com à l'attention <strong>de</strong>s constructeurs <strong>de</strong> maison (Lafarge) ainsi qu'une place <strong>de</strong> marché pour lesmatériaux <strong>de</strong> construction avec Hanson, Hei<strong>de</strong>lberger <strong>et</strong> RMCConstructeo.com www.Constructeo.com à l'initiative <strong>de</strong> GTM <strong>et</strong> Vinci(ex-SGE) vise également le marché <strong>de</strong>s matériauxmais il compte aussi offrir <strong>de</strong>s espace pour la conduite <strong>de</strong>s chantiers (armoires <strong>de</strong> plan, suivi d'exécution,…)Mais aussi les ach<strong>et</strong>eurs publics: en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne le site OGC est la centrale d'achat sur appel d'offre <strong>de</strong>l'administrationDans le domaine <strong>de</strong> la Santé Ehospitalsystems (marché estimé aujourd’hui à 60 milliards d’euros)http://www.eHospitalSystems.com (technologie I2)3.1.5.5.7 Troisième cas enfin: c'est une coalition <strong>de</strong> ven<strong>de</strong>ursLes chances <strong>de</strong> succès apparaissent intermédiaires entre les 2 premiers : ils n'ont pas l'avantage <strong>de</strong> compter l'atoutmaitre que représentent le fait d'être "le gros client solvable" mais ils ne sont pas non plus dans le cercle vicieux <strong>de</strong> la place<strong>de</strong> marché montée par la start-up. Les gros ven<strong>de</strong>urs étant généralement <strong>de</strong> gros ach<strong>et</strong>eurs il n'est pas rare que lesplateformes "vente" <strong>et</strong> "achat" soient voisines comme par exemple dans la chimie avec Elemica www.elemica.comToutefois (voir l'étu<strong>de</strong> Novamétrie www.novam<strong>et</strong>rie.com/html/<strong>et</strong>u<strong>de</strong>s_co_grdscomptes01.html ) les gran<strong>de</strong>s entreprisessont beaucoup plus intéressées pour ach<strong>et</strong>er (pression sur les prix <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its fournisseurs qui ne peuvent pas ne pas y être)que pour vendre car elles considèrent que leur puissance leur perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> s'abstenir <strong>de</strong> c<strong>et</strong> exercice <strong>de</strong> transparencesusceptible d'être préjudiciable àleurs marges : les interviews montrent <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong> grands groupe le soucis<strong>de</strong> transactions "gagnant gagnant", … mais que l'égalité ne saurait être la même pour tousBien souvent ils profitent <strong>de</strong> l'accès àune large clientèle pour vendre <strong>de</strong>s produits connexes : Orbitz, site <strong>de</strong>s compagniesaériennes vend aussi <strong>de</strong>s nuités d'hotel <strong>et</strong> <strong>de</strong>s locations <strong>de</strong> voitureTransora.com, www.Transora.com, le proj<strong>et</strong> américain qui réunit 49 industriels (Procter&Gamble, Philip Morris, Coca-Cola, Pepsi, Heinz, Cadbury-Schweppes, Unilever, Heineken, Gil<strong>et</strong>te, Sara Lee,…) est 16 fois plus gros : avec 350 milliards<strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> puissance <strong>de</strong> vente <strong>et</strong> 238 millions <strong>de</strong> dollars d'investissement <strong>de</strong> lancement. Son objectif affiché: écraserles coûts administratifs <strong>et</strong> les stocks (économie visée 1 à10% du prix <strong>de</strong>s achats) <strong>et</strong> peser face aux places <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>sach<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution GNX <strong>et</strong> WWRELes équipementiers automobile(25 sociétés: Bosch, Delphi, Continental, Varta, Magn<strong>et</strong>i Marelli, Valeo) ont créé leurpropre Mark<strong>et</strong> Place TecCom spécialisée dans les pièces <strong>de</strong> rechange pour les professionnels <strong>de</strong> l'automobileDe leur côté les constructeurs <strong>et</strong> les équipementiers aéronautiques (boeing, Raytheon, Bae-System, Honeywell, BFGoodrich, United Technologies, Lockheed Martin,…) ont confié àCommerce One le développement <strong>de</strong> leurs Mark<strong>et</strong> PlacesExostar www.exostar.com (fournitures militaires) <strong>et</strong> MyAircraft.com (civil développé avec i2) représentant un courantd'affaire <strong>de</strong> 70 Milliards <strong>de</strong> dollarsIntercontinentalExchange https://www.intcx.com pour le pétrole (TotalFinaElf, BP-Amoco, Royal Dutch-Shell,…) qui a prisle contrôle <strong>de</strong> l'opérateur londonnier traditionnel International P<strong>et</strong>roleum ExchangeSteel24-7.com www.Steel24-7.com (Usinor, Corus, Thyssenkrupp) pour la vente d'acierOrbitz www.orbitz.com regroupe les 5 principales compagnies aériennes américaines (Américan, United, Delta, Northwest,Continental) <strong>et</strong> une trentaines <strong>de</strong> compagnies étrangères (British Airways, Virgin,…)Hôtellerie: ACCOR, Hilton, Bass, Granada-Forte <strong>et</strong> Whitbread d'un côté, <strong>et</strong> Hyatt <strong>et</strong> Marioff qui possè<strong>de</strong>nt 2000 hôtels (5Milliards <strong>de</strong> dollars d'achats) d'un autre coté (Avendra)ont mis en chantier leurs places <strong>de</strong> marché pour leurs appros (lespremiers y ajoutant une fonction <strong>de</strong> réservation <strong>de</strong>s chambres: le coût d'une réservation passant <strong>de</strong> 4,29$ àquelque cents)Papier Neuf acteurs <strong>de</strong> l’industrie du papier s’associent pour créer une plate-forme <strong>de</strong> transactions électroniques paneuropéenne. Expresso (International Paper, M-real, Sapp Fine Paper Europe, Soporcel, Stora Enso <strong>et</strong> UPM-Kymmene).Ils représentent près <strong>de</strong> 60 % <strong>de</strong> la production européenne <strong>de</strong> papiers fins <strong>et</strong> <strong>de</strong> papiers d’édition. Le marché européen <strong>de</strong>spapiers fins <strong>et</strong> <strong>de</strong>s papiers d’édition est estimé au total à23 milliards d’euros.démarrage prévu mi-2002Build2pro www.build2pro.com regroupe les produits <strong>de</strong> Saint-Gobain, la branche peinture <strong>de</strong> TotalFinaElf <strong>et</strong> le N°1européen <strong>de</strong> la distribution électrique : Sonepar. Il s'adresse aux multiples PME du batimentQuelques étu<strong>de</strong>s interessantes http://solutions.journaldun<strong>et</strong>.com/0105/010502_<strong>et</strong>u<strong>de</strong>_mark<strong>et</strong>place_ovum.shtml <strong>et</strong>http://solutions.journaldun<strong>et</strong>.com/0110/011016_<strong>et</strong>u<strong>de</strong>datamonitor.shtml3.1.6 Des formes <strong>de</strong> vente plus sophistiquées : le softselling, la vente <strong>et</strong> les achats aux enchères, labrocante, les bourses, les "m<strong>et</strong>a-marchands", le we-commerceDe même qu'il existe <strong>de</strong>s sites Zombie, plus ou moins luxueux, vous trouverez <strong>de</strong>s boutiques "zombie" avec quelquesproduits présentés àla vente, un caddie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> paiement sécurisées : vous avez tout, sauf l'envie d'ach<strong>et</strong>er.Pourquoi aller sur ce site ? Pourquoi y ach<strong>et</strong>er alors qu'il offre souvent moins <strong>de</strong> choix qu'une vraie boutique, que les prixsont plus élevés, le transport aléatoire, le service après vente incertain ?De fait, la déception est le plus souvent au ren<strong>de</strong>z-vous chez ceux qui se sont "fait installer une boutique <strong>de</strong>commerce électronique". Et nous voudrions souligner ici le rôle particulièrement nocif <strong>de</strong> sociétés sans scrupule(parfois très connues sur la place) qui abusent ainsi <strong>de</strong> la crédulité <strong>de</strong> commerçants qui sont ensuite durablementdissuadées <strong>de</strong> réfléchir plus avantLe commerce est autre chose qu'un acte technique : il nécessite, sur le Web comme dans le commerceclassique 3 ingrédients essentiels : séduction, information, négociation.Les entreprises qui réussissent l'ont bien compris <strong>et</strong> nous allons présenter quelques-unes <strong>de</strong>s approches commercialesqui sont aujourd'hui couronnées <strong>de</strong> succès.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1193.1.6.1 Le "softselling": <strong>de</strong>s sites pour se distraire ou trouver une information <strong>de</strong> référence3.1.6.1.1 Des sites qui attirent, mais surtout qui r<strong>et</strong>iennent: une qualité nécessaire sur le web, être "collant"Pour réussir sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> il faut d'abord attirer le client mais aussi <strong>et</strong> surtout veiller àce qu'il ne s'échappe pas… <strong>et</strong> faireen sorte qu'il ait envie <strong>de</strong> revenirUn mot qui revient en permanence dans toutes les analyses <strong>de</strong> site "sticky".le caractère "collant" du site est considéré comme une <strong>de</strong> ses qualités principale: "The name of the game is"stickiness", keep the eyeballs" est un slogan entendu àchaque travée <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Fall <strong>de</strong> New York d'octobre1999,Ce slogan était appuyé par la distribution <strong>de</strong> force gadg<strong>et</strong> <strong>de</strong> goût douteux, comme <strong>de</strong>s mains collantes ou <strong>de</strong>s yeuxréalisés en matière visqueuses <strong>et</strong> qui proj<strong>et</strong>és sur un écran y restaient collés)On pourrait tenter une francisation <strong>de</strong> ce concept en disant "faites un site adhésif si vous voulez <strong>de</strong>s adhérents"La qualité "l'adhésivité" dépend évi<strong>de</strong>mment au premier chef <strong>de</strong> la qualité du service rendu <strong>et</strong> <strong>de</strong> la richesse <strong>de</strong>l'information proposéeElle implique également <strong>de</strong> nouvelles approches techniques comme l'encapsulation afin qu'un lien sur un autre sitemarchand (par exemple vers un cyberlibraire pour y comman<strong>de</strong>r un livre dont vous auriez recommandé la lecture àvotrevisiteur- liens marchands voir page 107) puisse se réaliser à travers une fenêtre sans quitter votre site: c'est une variantedu lien marchand s'apparentant ici plus àla "sous traitance" qu'àla publicité pour un tiers (qui dans ce cas est "transparentpour le client)Trois types d'approches commerciales semblent ici connaître un grand succès aux États-Unis:3.1.6.1.2 … <strong>et</strong> qui savent se rappeler àbon escient àvotre souvenirMême si un site vous a interessé vous n'allez pas le consulter tous les matins pour voir s'il n'offre pas une nouveautéinteressante! : Une <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong> essentielle pour fidéliser un client est donc l'édition d'une "newsl<strong>et</strong>ter" qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>rle contact, <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r votre fichier d'adresse <strong>et</strong> d'inviter le <strong>de</strong>stinataire, en un clic, àaller directement sur la page <strong>de</strong> votre sitequi contient l'information qui l'intéresseC<strong>et</strong>te l<strong>et</strong>tre peut être régulière (journalière pour <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> presse, mensuelle pour <strong>de</strong>s sites commerciaux), ellespeuvent également être expédiées àl'occasion d'un évènement:• pour un site <strong>de</strong> commerce interentreprise ce peut être la sortie d'une nouvelle gamme <strong>de</strong> produits• pour un site <strong>de</strong> B to C ce peut être par exemple le rappel d'une date d'anniversaire d'un proche <strong>et</strong> la possibilité <strong>de</strong>lui faire parvenir un ca<strong>de</strong>auUne <strong>de</strong>s règles essentielle est que le client ressente c<strong>et</strong> envoi comme un véritable service <strong>et</strong> non comme une pollution(Spam) ce qui serait totalement contreproductif: la métho<strong>de</strong> la plus simple consiste àproposer àl'internaute <strong>de</strong> cocher luimême une case dans votre site pour manifester son souhait <strong>de</strong> rester informé (permissive mark<strong>et</strong>ing) <strong>et</strong> <strong>de</strong> lui proposer àchaque envoi la possibilité en un clic <strong>de</strong> se désabonner3.1.6.1.3 "labourez moins large mais plus profond", préférez "la part <strong>de</strong> client" à la "part <strong>de</strong> marché"": le CRMCustomer Relationship ManagementPlutôt que d'essayer d'augmenter votre part <strong>de</strong> marché (mark<strong>et</strong> share) il peut apparaître plus rentable d'acquérir uneconnaissance plus fine <strong>de</strong> vos clients actuels dont vous avez déjàconquis la confiance afin d'être en mesure <strong>de</strong> mieux cernerleurs attentes, <strong>de</strong> leurs vendre une plus large gamme <strong>de</strong> produits <strong>et</strong> d'augmenter ainsi la "part" que vous occupez dans leuresprit (mindshare)"go <strong>de</strong>ep b<strong>et</strong>ter than wi<strong>de</strong>" résume ainsi Marcel Legrand VP <strong>de</strong> Monster.comc<strong>et</strong>te préoccupation a conduitau développement rapi<strong>de</strong> d'entreprises comme Siebel perm<strong>et</strong>tant une gestion beaucoupplus fine du portefeuille client: le CRM, customer Relatioship Management en perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> regrouper <strong>et</strong> d'exploiter toutesles informations jusqu'ici dispersées entre le mark<strong>et</strong>ing, les ventes, la comptabilité, la logistique <strong>et</strong> le service après venteDes éditeurs spécialisés s'investissent dans la gestion <strong>de</strong>s relations client, le CRM (Customer Relationship Management)marché évalué par le cabin<strong>et</strong> AMR Resarch à 1,2 milliard <strong>de</strong> dollars avec un taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 60% par an <strong>et</strong><strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s ved<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> la bourse (Siebel, Vign<strong>et</strong>te, Broadvision, Clarify, Quintus, Vantive,…)Voir également www.mark<strong>et</strong>ing1to1.comL'archétype <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te politique est amazon voir page 973.1.6.1.4 Les sites visant l'achat "coup <strong>de</strong> cœur"Les sites les plus visités sont ceux qui n'ont pas une apparence trop utilitaire <strong>et</strong> qui savent "offrir" une information richeou du "fun" (publicités divertissantes ou "advertainment"<strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong>tent aux visiteurs, grâce à <strong>de</strong>s hyperliens, <strong>de</strong> seconnecter àd'autres sites susceptibles <strong>de</strong> les intéresser.Ils savent offrir àleurs visiteurs un espace ludique: non seulement quasiment tous proposent <strong>de</strong>s concours ou <strong>de</strong>s jeuxgratuits (47% <strong>de</strong>s joueurs sont <strong>de</strong>s adultes www.idsa.com ), mais ils sont eux-mêmes largement inspirés dans leurconception par les jeux électroniques.Voir aussi les loteries gratuites page 103L'attribution <strong>de</strong> "coupons <strong>de</strong> réduction" commence également àse développer avec le ClickReward <strong>de</strong> N<strong>et</strong>centiveswww.n<strong>et</strong>centives.com (voir page 106)4 millions <strong>de</strong> joueurs fréquentent les sites <strong>de</strong> jeux en ligne (gaming rooms ou game centers) fin 1998 (contre 1 millionen 1997): ce sont les meilleurs endroits pour vendre <strong>de</strong>s pizzas, boissons gazeuses, chaussures <strong>de</strong> sport, chaînesHi-Fi <strong>et</strong> matériel informatique.Une <strong>de</strong>s plus connue est celle <strong>de</strong> Microsoft www.zone.com ,


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 120En France celle <strong>de</strong> France Télécom www.goa.com qui rêve d'internautes connectés pendant plusieurs heures d'affilée enheure creuse (le "pic" du samedi qui commence à15h se termine à3h du matin…)Parlant du site <strong>de</strong> jeu Gamelog www.gamelog.com Cyril Fiév<strong>et</strong> indique "le site est conçu dans une logique d'entonnoir quiramène vers une boutique <strong>de</strong> commerce, on attire pas avec <strong>de</strong>s boutiques, mais par le contenu offert"D'après Jupiter communication les achats d'impulsion, non "prémédités" représentent 23% du totalC<strong>et</strong>te offre trouve souvent comme contrepartie une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> s'enregistrer, ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se constituer un fichierclient (afin par exemple <strong>de</strong> pouvoir leur faire parvenir ultérieurement, s'ils le souhaitent, <strong>de</strong>s informations sur les nouveauxproduits ou les offres promotionnelles):Avec la démocratisation du web qui amène un public moins éduqué ce type d'approche a tendance àse développerC'est le modèle <strong>de</strong> base adopté par les "Portails" d'accès au web, qui vous offrent gratuitement <strong>de</strong>s informations<strong>de</strong> presse, la météo, <strong>de</strong>s jeux, <strong>de</strong>s e-mail gratuits, <strong>de</strong>s cotations boursières, <strong>de</strong>s contenus d'intérêt local, <strong>de</strong>s ventes auxenchères, <strong>de</strong>s moteurs <strong>de</strong> recherche <strong>et</strong> <strong>de</strong>s annuaires, un soutien scolaire pour les enfants…<strong>et</strong> même aujourd'hui <strong>de</strong>s accèsintern<strong>et</strong> gratuitsC'est ce que les Américains appellent le Softselling par opposition aux métho<strong>de</strong>s agressives <strong>de</strong> vente: Un certainnombre <strong>de</strong> consommateurs fuient en eff<strong>et</strong> comme la peste le ven<strong>de</strong>ur "sangsue" dont l'exemple typique est leconcessionnaire automobile américain (qui pratiquent ce que l'on appelle le hardselling)Au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong>s sites pour adultes où, comme le remarque l'Atelier <strong>de</strong> Bnp-Paribas, "ont démarré pratiquement toutes lesinnovations techniques <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing avant <strong>de</strong> s'étendre au commerce électronique traditionnel <strong>et</strong> où chose curieuse lesFrançais ne sont pas àla première place", les produits les plus vendus sur ces sites sont ceux qui correspon<strong>de</strong>nt à<strong>de</strong>spublics "passionnés" : musique, livres, sport, paris sur les courses, jeux électroniques, obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> collection, gastronomie(<strong>et</strong> tout particulièrement dans le domaine <strong>de</strong>s vins),…le site <strong>de</strong> MBK www.integra.fr/mbk où les scooters réalisent <strong>de</strong>s prouesses virtuelles ou celui d'Alka-Seltzer qui offre uneabondante information sur le sportEn France "Place du Vin" (www.placeduvin.com ) paraît un exemple intéressant : elle propose àcôté <strong>de</strong> ses 30 boutiquesune abondante information sur l'histoire du vin, sa géographie, <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> fond <strong>et</strong> <strong>de</strong>s rubriques d'actualité, une rubriqu<strong>et</strong>ouristique, <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites annonces, <strong>de</strong>s conseils pratiques, un forum,...il en va <strong>de</strong> même pour ChateauOnlinehttp://www.chateau-online.fr qui vise la place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r européenLe World Wine Web www.winevin.com est aussi une initiative intéressanteCe peut être également <strong>de</strong>s sites qui présentent une région, son histoire, sa géographie, sa culture, qui offrent <strong>de</strong>sforums <strong>de</strong> discussions :Ces sites, qui ont vocation à<strong>de</strong>venir le point <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> tous ceux qui s'intéressent àla région peuvent <strong>de</strong>venirl' "écrin" dans lequel sont proposés les produits fruit <strong>de</strong> l'histoire <strong>et</strong> <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> la Région : artisanat, bijouterie, arts <strong>de</strong>la table, gastronomie, musique, … mais aussi hébergement sur place location <strong>de</strong> voiture, réservation <strong>de</strong> place pour lesspectacles.Le site <strong>de</strong>s Cathares www.cathares.org fruit d'une initiative privée individuelle, qui a réussi aujourd'hui, à drainer uneaudience considérable, <strong>de</strong> par sa richesse culturelle, s'oriente aujourd'hui dans c<strong>et</strong>te voie http://imaginarium.cathares.orgLe Chef cuisinier Christian Berluti propose dans sa boutique "Pebre d'Aze" àcôté <strong>de</strong>s produits du terroir ses rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong>répond àtoutes les questions culinaires www.abanastes.com3.1.6.1.5 Pour <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs recherchant le meilleur rapport qualité/prix: informations, analyses comparatives,forums pour les clients, outils <strong>de</strong> simulation, liens vers d'autres informations,…L'ach<strong>et</strong>eur potentiel est àla recherche, dans ce cas, toutes les informations lui perm<strong>et</strong>tant d'éclairer son choix <strong>et</strong> Il estparticulièrement sensible aux sites qui lui offrent une analyse objective <strong>de</strong> l'offre sur le marché, analyses comparatives, recherche, test <strong>et</strong> témoignages, <strong>de</strong>sinformations techniques relatives au secteur considéré (normalisation, réglementation, littérature technique, publicationsscientifiques,...),Celtifarm, PME Br<strong>et</strong>onne <strong>de</strong> 40 salariés, spécialisée dans la pharmacie galénique, est en train <strong>de</strong> s'imposer ainsi commela référence incontournable dans son secteur avec www.celtipharm.com portail <strong>de</strong> référence du B to B <strong>de</strong>s pharmaciens<strong>et</strong> vétérinaires (48% d'entre eux le consultent déjà).Outre les 40.000 références qu'elle propose (médicaments, matériel d'officine,…) elle offre une bibliothèque scientifiqueriche d'un million <strong>de</strong> page. Pour l'accompagner dans c<strong>et</strong>te aventure, le Docteur Patrick Guérin a trouvé l'appui <strong>de</strong>Financière <strong>de</strong> Rotschild, Gazéo, Partech <strong>et</strong> Advent Venture pour l'accompagner dans son développement Français <strong>et</strong>Européen <strong>de</strong>s informations comme <strong>de</strong>s revues <strong>de</strong> presse ou <strong>de</strong>s fonds documentaires ( <strong>et</strong> l'analyse <strong>de</strong>s articles consultésfournissent <strong>de</strong> précieuses informations sur les centres d'intérêt du visiteur <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> lui faire <strong>de</strong>s propositionspersonnalisées pertinentes)"La Boite àOutils" offre aux bricoleurs trucs <strong>et</strong> astuces àtravers une "bricothèque", ils peuvent consulter les fiches conseil<strong>et</strong> les imprimer. Il leur offre également <strong>de</strong>s forum pour leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r un conseil ou d'en apporter.Les fabricants d'outils <strong>et</strong> <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> second œuvre peuvent présenter leurs produits dans <strong>de</strong>s stands virtuelsIl offre également àses visiteurs l'hébergement <strong>de</strong> pages personnelles sur un thème <strong>de</strong> bricolage qui leur est cher (la culturedu bonzaï par exemple) <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> simulation pour ai<strong>de</strong>r le client dans sa décision (simulation financière, essayage virtuel, …)L'entreprise Airstar (www.airstar-light.com ) àPoisat dans l'Isère 20 salariés, 20 MF <strong>de</strong> CA, dont 75 % àl'import vend <strong>de</strong>l'éclairage par ballons d'Hélium <strong>de</strong> grands évènements sportifs ou <strong>de</strong> tournage <strong>de</strong> films (l'entreprise a le tournage du"Titanic" àson actif): le logiciel <strong>de</strong> simulation installé sur son site perm<strong>et</strong> au client en jouant sur altitu<strong>de</strong>, puissance <strong>de</strong>slampes ou nombre <strong>de</strong> ballons <strong>de</strong> voir le rendu <strong>de</strong> telle ou telle option, allégeant ainsi substantiellement le travail du ven<strong>de</strong>ur.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 121Virgin Clothing vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s essayages <strong>de</strong>s vêtements qu'il propose grâce àun mannequin électroniquewww.virgin-clothing.co.uk . <strong>de</strong> même pour les Galeries Lafay<strong>et</strong>te à l'occasion <strong>de</strong> Noël 99une visualisation précise <strong>et</strong> détaillée du bien considéré Show Before vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> visiter pièce par pièce l'appartementqui a r<strong>et</strong>enu votre attention www.showbefore.comLegrand www.legrand.fr perm<strong>et</strong> aux électriciens <strong>de</strong> préparer leur dossier <strong>de</strong> rénovation électrique en les conseillant dansleurs choix (sécurité <strong>de</strong> l'installation) <strong>et</strong> en allant jusqu'àla création d'un dossier pour l'architecte <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> discussion où les clients peuvent échanger entre eux leurs analyses ou leurs critiques (site dufabricant <strong>de</strong> clubs <strong>de</strong> golf Cobra) ainsi que <strong>de</strong>s pointeurs vers <strong>de</strong>s sources d'information pertinentes <strong>et</strong> <strong>de</strong> qualité : sites offrant <strong>de</strong>s prestations ou <strong>de</strong>sproduits complémentaires... voire concurrents:Charles Schwab, www.eshwab.com courtier électronique, perm<strong>et</strong> à ses clients d'accé<strong>de</strong>r à 5000 gestionnairesindépendants, outre ses propres analyses il offre l'accès aux analyses <strong>de</strong> ses concurrents <strong>et</strong> m<strong>et</strong> àleur disposition un logicield'analyse <strong>de</strong>s stratégies d'investissement personnelAutobytel www.autobytel.com, créé en 1995 par P<strong>et</strong>er Ellis, concessionnaire automobile mis en faillite par la crise dusecteur au début <strong>de</strong>s années 90 vous offre ainsi <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en concurrence, àcôté <strong>de</strong>s concessions automobile (en informantle client du prix payé par celui-ci au fabricant), les assureurs <strong>et</strong> les fournisseurs <strong>de</strong> crédits àla consommation.Sachant que les écarts <strong>de</strong> prix actuellement pratiqués sur le marché européen (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commission européenne <strong>de</strong>juill<strong>et</strong> 2001)sont supérieurs à20% sur 60% <strong>de</strong>s modèles (31% sur la clio, 49% sur l'Opel Vectra,…), on imagine la révolutionqu'apportera ce type d'opérateur. Devant c<strong>et</strong>te menace les écarts ont commencé àse réduire : lors <strong>de</strong> étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> février 1998les écarts <strong>de</strong> prix étaient supérieurs à20% chez tous les constructeurs (àl'exception d'un seul), dépassaient 40% sur 22%<strong>de</strong>s modèles <strong>et</strong> atteignaient 54% pour la VW Polo.Autobytel a lancé son site en Angl<strong>et</strong>erre <strong>et</strong> sa base européenne s'est mise en place àAmsterdam en 2000.Volkswagen interdit àses concessionnaires <strong>de</strong> travailler avec lui mais il paraît peu probable qu'il puisse longtemps résisteràune entreprise capable d'apporter 1 million <strong>de</strong> dollars par heure <strong>de</strong> ventes àses partenaires en supprimant <strong>de</strong>s rigiditésartificielles apportées àla concurrence.(rappelons que le régime dérogatoire <strong>de</strong>s concessions exclusives pour l'automobileexpire en 2002)De même Insweb www.insweb dans l'assurance ou Furniture www.furniture.com dans le meubleDans le domaine médical quelques sites majeurs sont en train d'émerger également voir page 79L'idéal pour un site est <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir la référence dans son domaine <strong>et</strong> d'être régulièrement consulté pour la richesse <strong>et</strong>la qualité <strong>de</strong>s informations offertes. Ceci rejaillit fortement sur l'image <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses produits, <strong>et</strong> àterme sur sesventes par une fidélisation <strong>de</strong> la clientèle (on parle <strong>de</strong> la "stickiness" du site, terme qui n'a pas encore trouvé son équivalent:"capacité à"scotcher" le client"?)Aux USA les agents immobiliers comme BestAgent (www.BestAgent.com ) ont fait un effort particulier dans ce domaine(contrats types, informations légales, pièges àéviter, modalités <strong>de</strong> financement, état du marché, information générale surla zone (écoles, aéroports, fêtes locales,...) Allant même comme Century www.century21.Santacruz.com jusqu'àla géologie<strong>et</strong> les mouvements sismiquesDans le domaine <strong>de</strong> la pharmacie c'est l'objectif que s'est fixé Drugstore.com www.drugstore.com: le visiteur peut consulterla liste <strong>de</strong>s médicaments <strong>et</strong> leur prix, lire les notices d'information, s'informer sur les risques d'interaction médicamenteuses,utiliser un moteur <strong>de</strong> recherche, Soma.com www.soma.com offre en outre les services d'un Call-Center ouvert 24h sur 24<strong>et</strong> Plan<strong>et</strong>RX www.plan<strong>et</strong>rx.com développe <strong>de</strong> nombreux thèmes d'information concernant la santéLes literies Simmons http://www.cie-simmons.fr offrent ainsi une riche information sur le sommeil <strong>et</strong> Damartwww.damartshop.com , la météo à4 jours sur plus <strong>de</strong> 50 villesIl est bien clair que ce <strong>de</strong>uxième type <strong>de</strong> stratégie commerciale est le modèle dominant dans le B to B, mais il en existeégalement dans le B to C (comme le montre l'exemple d'Autobytel (www.autobytel.com ) qui a déjàcommercialisé 800. 000voitures dès 1998 par ce moyen pour 8 milliards <strong>de</strong> dollarsBien entendu, dans certains cas il est difficile d'évaluer l'impact sur les ventes <strong>de</strong> ce type d'investissement, maisbeaucoup estiment qu'il s'agit là, dans une optique <strong>de</strong> long terme <strong>de</strong> l'approche la plus intelligente <strong>de</strong> ce nouveau marché.En tout état <strong>de</strong> cause, ne pas être présent sur le Web avec la richesse d'information voulue, vous écarte <strong>de</strong> la "short list"sur laquelle se fera le choix final <strong>de</strong> ce type d'internautes. Or l'exemple d'Autobytel montre qu'il s'agit là <strong>de</strong> clients auxrevenus plus élevés que la moyenne <strong>et</strong> qui achètent plutôt du haut <strong>de</strong> gamme.3.1.6.1.6 Des sites qui ne ven<strong>de</strong>nt un produit mais qui apportent une réponse globale au problème du clientCes sites perm<strong>et</strong>tent en général d'accé<strong>de</strong>r à tout un ensemble <strong>de</strong> produits <strong>et</strong> services <strong>de</strong> nature différente, maisconcourant au même objectif. Le client doit y trouver toute la gamme <strong>de</strong>s produits ou services nécessaires par exemple pourgérer un déménagement ou l'achat d'une voiture: le fameux "one stop shop"Leur leit motiv est : "more efficient, more convenient"Aujourd'hui Springstre<strong>et</strong>.com offre 8 millions d'appartements à la location <strong>et</strong> <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> ce fait quasimentincontournable. D'autant plus qu'il fait maintenant partie du groupe Homestore.com qui contrôle également realtor.compour la vente <strong>de</strong> biens immobiliers, homebuil<strong>de</strong>r.com pour la construction neuve, Commercialsource.com pour les bienscommerciaux, Remo<strong>de</strong>l.com pour la décoration <strong>et</strong> l'ameublement,…Homestore est bénéficiaire <strong>de</strong>puis l'été 2000 <strong>et</strong> savalorisation mi- 2001 dépasse 3 milliards <strong>de</strong> $Selon NPD Online research www.ndp.com &&wnpd?(juill<strong>et</strong> 1999) 64% <strong>de</strong>s internautes US àla recherche <strong>de</strong> biens immobiliersse connectent sur <strong>de</strong>s sites immobiliers dont 7% ont débouché sur un achat (rappelons que le marché immobilier USest <strong>de</strong> 7.600 Milliards <strong>de</strong> dollars)En France c'est 200 sites qui essaie <strong>de</strong> se partager un marché significativement moins mature : on imagine le résultat…Springstre<strong>et</strong>.com (autrefois nommé Allappartments.com) en fournit un bon exemple en fournissant tous les éléments pourrésoudre les multiples problèmes posés par un déménagement.@ ai<strong>de</strong> àla sélection d'une offre àpartir <strong>de</strong> multiples critères (prix, localisation, proximité <strong>de</strong> services, niveau <strong>de</strong> criminalitédu quartier, taux <strong>de</strong> réussite scolaire <strong>de</strong>s écoles voisines, sismicité, …)@ veille sur le marché (il vous prévient automatiquement si une offre qui correspond àvos souhaits apparaît sur le marché)


il<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 122@ visite virtuelle <strong>de</strong> l'appartement (grâce à<strong>de</strong>s photos 3 D &&b est possible <strong>de</strong> véritablement "visiter" le logement: voir unedémonstration <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te technique sur le site EVM Multimédia http://evm.vr-consortium.comw)@ prise <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous avec l'agent immobilier compétent par "click&talk"@ organisation du déménagement en ayant la possibilité <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en compétition déménageurs ou loueurs <strong>de</strong> véhicules@ réfection <strong>de</strong> l'appartement en pouvant faire appel aux artisans locaux@ financement <strong>de</strong> l'achat <strong>et</strong> assurance@ <strong>et</strong> même remplissage d'un certain nombre <strong>de</strong> formulaires administratifs par exemple pour inscrire les enfants àl'école.("Realestate process is paperwork intensive" Perry Morton Vice Presi<strong>de</strong>nt Homestore.com Aftel NY oct 1999)@ il fournit en outre une véritable information <strong>de</strong> référence sur tout ce qui concerne le logement (problèmes techniques,administratifs, juridiques, financiers,…)Le montant <strong>de</strong>s transactions initiées par intern<strong>et</strong> est 50% plus élevée que la moyenne (450.000£ contre300.000) les délaisnécessaires pour réaliser l'affaire sont divisés par 2 <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong> visite préalables passe <strong>de</strong> 10 à4Autobytel là encore mérite d'être cité car outre la sélection <strong>de</strong> l'offre <strong>de</strong> voiture il assure également l'assurance <strong>et</strong> lefinancement, la fourniture d'accessoires ainsi que la revente <strong>de</strong> votre ancienne voiture.En France AutoValley www.autovalley.com lancé en juill<strong>et</strong> 1999 avec son slogan "simplifiez-vous l'auto" démarre sur cemodèle dans la région parisienne (c<strong>et</strong>te entreprise, comme business village est sorti <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong> l'Atelier, têtechercheuse <strong>de</strong> BNP-Paribas www.business-village.frEn partenariat avec le magazine auto-moto il vous offrira,¤ <strong>de</strong>s réductions sur les prix (5 à17%) <strong>de</strong>s voitures neuves (2.900 modèles avec un logiciel qui ai<strong>de</strong> aux comparaisons)avec en outre <strong>de</strong>s promotions "coup <strong>de</strong> poing",¤ la possibilité d'ach<strong>et</strong>er ou <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s véhicules d'occasion¤ <strong>de</strong>s prix "cassés" dans sa boutique notamment sur les GSM <strong>et</strong> les autoradio¤ <strong>de</strong> nombreux services annexes comme l'assurance, le financement, l'entr<strong>et</strong>ien (avec Euromaster)¤ une abondante documentation: résultats <strong>de</strong>s essais sur route, tourisme, sport automobile,…¤ <strong>de</strong>s conseils juridiques, administratifs, apprentissage <strong>de</strong> la conduite, mais aussi pour le montage pour votre autoradioou pour l'entr<strong>et</strong>ien,¤ <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> simulation: un module <strong>de</strong> calcul pour évaluer son budg<strong>et</strong> auto <strong>et</strong> choisir en particulier entre essence<strong>et</strong> diésel, un autre pour optimiser vos itinéraires avec Michelin¤<strong>de</strong>s informations en temps réel comme l'état <strong>de</strong> la circulation (avec un rafraîchissement <strong>de</strong>s informations toutes les 3minutes)les nouveaux pharmaciens en ligne, ayant passé contrat avec les assureurs prennent en charge l'ensemble <strong>de</strong>s formalitésadministratives <strong>et</strong> assurent le tiers payantplus mo<strong>de</strong>stement C-mescourses (Casino) www.c-mescourses.fr/rec<strong>et</strong>tes<strong>de</strong>cuisine.html propose <strong>de</strong>s rec<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> cuisine<strong>et</strong> vous perm<strong>et</strong> en 1 seul clic <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r tous les ingrédientsNota : Homestore comme autobytel n'entre pas, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> sa commission, dans les statistiques du commerceélectronique car, bien entendu, la transaction ne se fait pas en ligne <strong>et</strong> d'ailleurs comment la comptabiliser ? la commissiontouchée par l' agent immobilier? le montant <strong>de</strong> la vente ou <strong>de</strong> la location ?Au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> ce premier rôle d'ensembliers ces nouveaux intermédiaires connaissant mieux que tous les besoins <strong>de</strong> leursclients, définiront les nouveaux produits dont ils sous-traiteront l'élaboration à<strong>de</strong>s partenaires producteurs.3.1.6.1.7 Un nouveau marché <strong>de</strong> gros: celui <strong>de</strong> l'information, la "syndication <strong>de</strong> contenu"La richesse <strong>de</strong> l'information nécessaire pour attirer, <strong>et</strong> surtout pour r<strong>et</strong>enir le client peut représenter une dépense hors<strong>de</strong> portée du marchandD'un autre côté <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> sites produisent une information <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité peu consultée soit parce que ces sitessont mal référencés (les moteurs <strong>de</strong> recherche peinent dans la montée très rai<strong>de</strong> du nombre <strong>de</strong> sites…), soit parce que lesinformations ne sont pas librement reproductibles (problème <strong>de</strong>s droits d'auteur, d'ach<strong>et</strong>er la p<strong>et</strong>ite quantité d'informationdont vous avez besoin sur <strong>de</strong>s sites qui par exemple fonctionnent sur abonnement ou qui nécessiteraient l'élaboration d'uncontrat,…)L'idée est donc venue àquelques sociétés <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s contrats d'achat en gros d'information <strong>et</strong> <strong>de</strong> construire <strong>de</strong>s"filtres" en fonction <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> leurs clients pour enrichir les sites <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers, en temps réel par <strong>de</strong>s news, <strong>de</strong>s vidéo"en ligne" avec les centres d'intérêt <strong>de</strong>s publics visés avec <strong>de</strong>ux modèles principaux• I-Syndicate www.isyndicate.com (500 "sources" <strong>et</strong> 118.000 sites clients fin 1999, s'associe fin 2000 avecBertelsman pour créer Isyndicate Europe) passe <strong>de</strong>s contrats avec <strong>de</strong>s sites qui publient <strong>de</strong> l'informationgratuitement accessible: ils se rémunèrent par un partage d'une partie <strong>de</strong>s ressources publicitaires oucommerciales <strong>de</strong>s sites clients• Screaming Media www.screamingmedia.com (210 sources, 240 clients dont Adidas, AOL, Texaco, Forbes,Sun…) passe <strong>de</strong>s contrats d'accès avec <strong>de</strong>s sites dont l'information est payante (abonnement, copyright,…) <strong>et</strong>facture ensuite "au volume" l'information fournie r<strong>et</strong>enue par le client pour la publier sur son site (10.000 à20.000Fpar moisC<strong>et</strong>te formule perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> résoudre très simplement pour le client les problèmes <strong>de</strong> licence <strong>et</strong> <strong>de</strong> copyrightOn voit ainsi apparaître une nouvelle forme <strong>de</strong> "Bourse <strong>de</strong> matière première" perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> rapprocher l'offre <strong>de</strong> la<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, ce que les américains nomment la syndication <strong>de</strong> contenu (ce marché est estimépar screaming media à15Milliards <strong>de</strong> dollars àéchéance 2003):On imagine la puissance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te idée lorsqu'on se rappelle que contrairement aux matières premièreshabituelles le coût <strong>de</strong> reproduction <strong>de</strong>s données est quasi nulCe nouveau concept <strong>de</strong> syndication <strong>de</strong> contenu est dans notre pays doublement handicapé par le fait que le françaisne représente que 1% <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> contenu <strong>et</strong> que notre marché est substantiellement moins développé que celui<strong>de</strong>s anglo-saxons, mais àn'en pas douter ce concept percera aussi chez nous dans le futur: qui saura se positionner ? unepremière start-up européenne est apparue sur ce modèle: nFactory www.nfactory.com mais elle a du déposer son bilanen avril 2001 àla suite d'un échec <strong>de</strong> sa reprise par iSyndicate


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1233.1.6.2 Les M<strong>et</strong>a-MarchandsDe même que les M<strong>et</strong>a-Moteurs m<strong>et</strong>tent pour vous en compétition les moteurs créés par d’autres, les M<strong>et</strong>a Marchandsm<strong>et</strong>tent pour vous en compétitions les Marchands afin <strong>de</strong> vous perm<strong>et</strong>tre d’obtenir le meilleur rapport qualité prix.A Montpellier choix.com www.choix.com (crée par Claire Doussan <strong>et</strong> son père Robert après la ferm<strong>et</strong>ure du précurseurque fut le Co<strong>de</strong>c <strong>de</strong> Castelnau), relève les prix <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s hypermarchés <strong>de</strong> la ville <strong>et</strong> vous perm<strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong>bénéficier <strong>de</strong> toutes les promotions <strong>de</strong> tous les hypermarchés : quand vous passez comman<strong>de</strong> ses ach<strong>et</strong>eurs font le tour<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaces (en moyenne 4 pour tirer parti <strong>de</strong>s promotions) pour composer votre panier <strong>et</strong> vous le livrent.Le Picking perm<strong>et</strong> un catalogue <strong>de</strong> 9200 référence, sans aucun stock <strong>et</strong>, grâce aux cumul <strong>de</strong>s promotions, un prix moyenplus faible que les hyper eux-mêmes!: c'est la TPE qui est en mesure <strong>de</strong> peser sur les prix <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surface commeautobytel vis àvis <strong>de</strong> l'industrie automobileAch<strong>et</strong>er-moins-cher www.ach<strong>et</strong>er-moins-cher.com <strong>et</strong> Promosol<strong>de</strong>s www.promosol<strong>de</strong>s.com sélectionnent les marchandsles moins cher pour chaque type <strong>de</strong> produits, Promofrance www.promofrance.com <strong>et</strong> Super-promos pointent sur lespromotions <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution Promogui<strong>de</strong> www.promogui<strong>de</strong>.com quant àlui se propose <strong>de</strong> recenser toutes lespromotions <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tra (Push) aux abonnés <strong>de</strong> recevoir les promotions concernant les domaines qu’ils auront définis.(produit ? marque ? zone géographique ? …) le cas extrême étant représenté par un site qui vous oriente vers les produitsen cours <strong>de</strong> lancement offerts gratuitement àla dégustation… http://www.legratuit.com http://www.club-intern<strong>et</strong>.fr/gui<strong>de</strong>s/viequotidienne/gratuit/gratuit.phtmhttp://www.gratuit-fr.com http://www.topgratuit.com en 0,39 secon<strong>de</strong>s Google trouve 545.000pages avec le mot clé "gratuit"….Kelmoney.com www.kelmoney.com se présente comme l'annuaire du gratuit … voire du rémunérateur pour l'internauteDans le domaine du livre <strong>de</strong>s M<strong>et</strong>a-marchands font simultanément la recherche sur tous les sites <strong>de</strong> librairie virtuelle(amazon, Alapage, 00h00, …) <strong>et</strong> vous proposent le meilleur prixUn <strong>de</strong>s atouts, que les m<strong>et</strong>a-marchands <strong>de</strong>vraient conserver longtemps sur les "robots d'achat" (shopbots voir page145), est la capacité àapprécier la qualité du produit <strong>et</strong> du service associé (conformité <strong>de</strong> la livraison, SAV,…) <strong>et</strong> àconseillerl'ach<strong>et</strong>eur, voire àlivrer les produits3.1.6.3 La vente <strong>et</strong> les achats aux enchères sur le Web, les brocantes, le we-commerceLe succès <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vente est tout àfait spectaculaire : <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est un outil extraordinaire <strong>de</strong> fluidification dumarché en offrant la possibilité pour un coût extrêmement bas <strong>de</strong> confronter l'offre <strong>et</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> serapprocher ainsi <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> marché "parfait" dont rêvaient nos économistes.Aujourd'hui on estime que près <strong>de</strong> 20 % du commerce électronique se fait <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon (sans même parler du domainefinancier). Plus <strong>de</strong> 150.000 produits sont mis en vente chaque jour dans 600 sites professionnels (sans compter lesinnombrables p<strong>et</strong>its sites). Keenan Vision Inc <strong>de</strong> San Francisco prévoit 29% en 2002 <strong>et</strong> le développement <strong>de</strong>s places <strong>de</strong>marché ne pourra qu'amplifier le phénomèneAu-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te rationalité économique notons également la dimension psychologique: comme le rappelle un <strong>de</strong>slea<strong>de</strong>rs du marché"you don't buy the marchandise, you win it",Tout est organisé pour stimuler les instincts du chasseur, du "gagnant"Un "chien <strong>de</strong> chasse" doté <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> flair comme l'agent intelligent MySimon.com www.mysimon.com &w perm<strong>et</strong><strong>de</strong> dénicher l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> votre désirMais l’objectif est aussi d'en faire comme un marché physique un lieu <strong>de</strong> rencontre, d'échange, <strong>de</strong> bavardage, <strong>de</strong>ren<strong>de</strong>z-vous entre personnes passionnées par les mêmes suj<strong>et</strong>s.3.1.6.3.1 La vente aux enchères: <strong>de</strong>puis "e-sol<strong>de</strong>s" jusqu'àun marché majeurAu départ il s'agissait essentiellement <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> produits àobsolescence rapi<strong>de</strong>, typiquement <strong>de</strong>s produitsélectroniques (composants, ordinateurs, imprimantes,…) <strong>de</strong>s places d'avion , <strong>de</strong>s séjours organisés ou <strong>de</strong>s désistementssur <strong>de</strong>s espaces publicitaires, en quelque sorte <strong>de</strong>s e-sol<strong>de</strong>s.Progressivement ce type <strong>de</strong> vente, <strong>de</strong>vant le succès rencontré est <strong>de</strong>venu une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> vente àpart entière <strong>et</strong> l'oncompte déjà 150 sites ayant une activité significative Outre-Atlantique (<strong>et</strong> sans doute plus <strong>de</strong> 10.000 <strong>de</strong> façon plusmarginale).Egghead www.egghead.com le "Surcouf" Américain, lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> matériel électronique a décidé <strong>de</strong>fermer ses 100 magasins pour tout vendre sur le Web dont 50 % par vente aux enchères à travers ses siteswww.surplusdirect.com <strong>et</strong> www.surplusauction.com (il revendique 2 millions <strong>de</strong> clients) ). Rach<strong>et</strong>é par Onsale il connaîtaujourd'hui quelques difficultésApparaissent même sur le Web <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s qui ne sont pas encore commercialisés par d'autres voies: c'est unemétho<strong>de</strong> pour voir combien les clients sont prêts àpayer, afin <strong>de</strong> déterminer un "prix <strong>de</strong> marché" pour un produit nouveau.La difficulté consiste àrecréer tout àla fois la fièvre d'une salle <strong>de</strong>s vente mais aussi d'apporter climat <strong>de</strong> confiance quepeuvent créer ces vénérables institutionsOnsale http://onsale.com créé en 1994, un <strong>de</strong>s pioniers du e-commerce, lui aussi en difficulté aujourd'hui réalisait 200 M$ <strong>de</strong> vente en 1998 organise chaque jour 13.000 ventes auprès <strong>de</strong> 100.000 clients (sur les 800.000 enregistrés fin 98).Les enchères démarrent pratiquement toujours à1 $ : l'expérience montre que la vitesse acquise par les enchères en partant<strong>de</strong> bas conduit les joueurs qui se prennent au jeu, àfranchir plus fréquemment les limites raisonnables (voire même àatteindre <strong>de</strong>s prix supérieurs au prix catalogue, le cas extrême étant <strong>de</strong>s bons d'achat <strong>de</strong> 100$ adjugés jusqu'à110$ parla firme The Sharper Image), qu'avec un prix <strong>de</strong> départ élevé.Le montant moyen <strong>de</strong>s achats est <strong>de</strong> 800 $, mais certaines ventes peuvent monter à1 million <strong>de</strong> dollars (une cargaison <strong>de</strong>bœuf "Taco").Bien entendu si vous n'avez pas "gagné" Onsale sait ce qui vous intéresse <strong>et</strong> ne manquera pas <strong>de</strong> vous signaler laprochaine vente qui proposera <strong>de</strong>s produits analogues.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 124Voir également par exemple le site www.goinggoinggone.com 12 créé par Jean-François Drageon, un français installé auxUSA ou celui <strong>de</strong> southwest Auction (www.webusa.com/usaweb/southwest ) pour l'immobilier.ubid www.ubid.com organise <strong>de</strong>s ventes au rabais : les prix baissent <strong>et</strong> le premier internaute qui clique emporte la venteWorthGui<strong>de</strong>.com www.worthgui<strong>de</strong>.com exploite le résultats <strong>de</strong>s ventes réelles pour déterminer la valeur commerciale <strong>de</strong>sproduitsEn Europe le principal opérateur est QXL (Quick Sell) http://www.qxl.fr qui doit s'introduire en bourse sur la base d'1 milliardd'euros (groupe Arnault <strong>et</strong> vivendi sont présent àson tour <strong>de</strong> table)Le portail Interauctionlist www.interauctionlist.com fournit une entrée très complète dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ventes auxenchèresEn France le monopole jusqu'en aout 2001 <strong>de</strong>s commissaires priseurs a conduit àune démarche très timi<strong>de</strong> selimitant en général àune information sur les ventes,Voir par exemple www.auctionconsult.com www.interauction.com www.gaz<strong>et</strong>te-drouot.com www.encheres.comwww.auctionvo.com ,Me Tajan qui dirige une <strong>de</strong>s principales étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> commissaires-priseurs, récemment rach<strong>et</strong>ée par le groupe Arnault enFrance a ouvert un site catalogue dès 1997, qui assure la promotion <strong>de</strong>s ventes ("softselling") <strong>et</strong> étudie la possibilité <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r àcertaines ventes aux enchères <strong>de</strong> son étu<strong>de</strong> directement sur le WEB. (www.TAJAN.com),.Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> loi m<strong>et</strong>tant fin à4 siècles <strong>de</strong> monopole (celui-ci a été institué par Henri III en 1556) <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre l'essor<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te activité qui pour l'instant doit contourner la réglementation <strong>de</strong>s "ventes publiques aux enchères"Notons surtout les organisateurs <strong>de</strong> voyages commeNouvelles Frontières (àpartir d'octobre 98) : une vingtaine <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinations àprix cassés chaque semaine quelques joursavant la date <strong>de</strong> départ http://encheres.nouvelles-frontieres.frDegriftour www.<strong>de</strong>griftour.com (qui vient d'être rach<strong>et</strong>é par l'Anglais lastminute.com) dont les 100 MF <strong>de</strong> CA sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>doivent beaucoup àson initiative dans le domaine <strong>de</strong>s ventes aux enchères.Les organisateurs <strong>de</strong>s ventes aux enchères peuvent travailler selon 2 métho<strong>de</strong>s :• ach<strong>et</strong>er les lots pour les revendre• servir d'intermédiaires <strong>et</strong> prendre une commission comme Opensite www.opensite.com (<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 3 à15%)Bien entendu, làencore, il n'échappera à personne la richesse du fichier client constitué àc<strong>et</strong>te occasion : pourparticiper à une vente vous <strong>de</strong>vez vous i<strong>de</strong>ntifier, donner votre adresse pour que l'on puisse vous livrer, fournir voscoordonnées bancaires <strong>et</strong> garantir votre solvabilité. Par ailleurs, mieux encore qu'avec les livres on connaît également vosgoûts (ce que vous avez tenté d'ach<strong>et</strong>er mais aussi ce que vous avez regardé) <strong>et</strong> votre tempérament (achats d'impulsionou démarche plus réfléchie, …).La commercialisation <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> données est bien évi<strong>de</strong>mment un enjeu économique très important qui pose <strong>de</strong>sproblèmes éthiques non moins importants.(le rachat du fichier pouvant s'opérer en rach<strong>et</strong>ant l'entreprise qui le possè<strong>de</strong>: voirfirefly/microsoft…)Progressivement tous les grands acteurs du Web proposent <strong>de</strong>s ventes aux enchères: Aol avec le concoursd’eBay, Yahoo! http://auctions.yahoo.com <strong>et</strong> <strong>de</strong>puis août 1999 http://encheres.yahoo.fr , Amazon.com …Tout s'achète <strong>et</strong> se vend : liquidation d'inventaires, produits nouveaux, produits rarissimes, pièces <strong>de</strong> collection,produits d'occasion…)La part la plus importante, bien que la moins visible <strong>de</strong> ce marché est làencore dans le B to B :On achète <strong>de</strong>s machines outils avec <strong>de</strong>s "Sli<strong>de</strong> Show Auctions" virtuelles où les machines, grâce àla large ban<strong>de</strong> quise généralise aux USA perm<strong>et</strong> une présentation vidéo <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> la machine mise en vente: voir le site <strong>de</strong> Floorspacewww.floorspace ouvert en Février 1999 (mais aussi eBay <strong>et</strong> yahoo!)Mais on achète aussi <strong>de</strong>s avions, <strong>de</strong>s véhicules, du pétrole, <strong>de</strong>s espaces publicitaires www.adonsale.com <strong>de</strong> l'électricité(Altra Energy www.altran<strong>et</strong>.com , Oasis http://nepool.jtsin.com/OASIS ), <strong>de</strong>s médicaments avec Pharmbid, <strong>de</strong>sfréquences radio ou <strong>de</strong>s droits àpolluer, <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> domaine (Mailclub : www.mailclub.com/encheres; en l'an 2000le nom www.drugs.com a été mis en vente à855.000$))EDF a lancé la première mise aux enchères avec une une première tranche <strong>de</strong> 1.200 mégawatts adjugés en septembre2001 <strong>et</strong> 42 enchérisseurs y ont participé (les prix ont atteint les tarifs allemands, notablement plus élevés qu'en France).D'ici novembre 2003, ce sont progressivement 6.000 mégawatts <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> tirage, soit l'équivalent <strong>de</strong> six réacteursnucléaires (plus <strong>de</strong> 12% <strong>de</strong> la production française d'électricité), qui seront ainsi mis aux enchères .www.edf.fr/bitbuck<strong>et</strong>/pdf/CQ-maj2.pdfLe Dôme du Millénaire après sa faillite a vu son contenu (15.000 lots) vendu aux enchères par EAuctionRoomvoire même une équipe <strong>de</strong> 16 informaticiens qui s'est proposée sur le site d'eBay pour une mise àprix <strong>de</strong> 3,14 M$ un triod'autruches reproductrices, un tableau <strong>de</strong> Picasso pour 2 Millions <strong>de</strong> dollars un Dinosaure <strong>de</strong> 12 mètres à5,8 M$ ou leSequoia Yacht <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts américains mis àprix 1,5 M$!!, <strong>et</strong> en juin 2001, un tupolev 144 "Concordski" sur eBay 10M$En Suè<strong>de</strong>, pays qui connaît une grave pénurie d'enseignant un professeur d'histoire géographie, Olof Patolla a mis sesservices aux enchères publiques <strong>et</strong> attendait <strong>de</strong>s propositions d'embauche jusqu'au 24 août 1999www.jobline.se/komp<strong>et</strong>enauktion !!Il reste àl'évi<strong>de</strong>nce àdévelopper <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong> ces nouveaux marchés qui ont déjàconnu quelques dérivesParmi les plus pittoresques l'achat par Andrew Tyler, avec la carte <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> ses parents, du lit du Premier MinistreCanadien pour 900.000$12 Reportage <strong>de</strong> Francis Pisani dans le Mon<strong>de</strong> du 2 octobre 1997


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 125Les risques sont en eff<strong>et</strong> non négligeables que certaines ventes enfreignent la loi. Ce problème est d'autant plusdélicat àgérer que dans beaucoup <strong>de</strong> domaines liés àla morale ou aux mœurs la loi est loin d'être la même dans tous lesEtatsVente d'armes ou <strong>de</strong> drogue entre particuliers, vente d'un "rein en bon état" 5,75M$, vente d'un bébé ànaître 4M$ (LeMon<strong>de</strong> 7 sept 99).Forester research prévoit que ce marché où les 50 premiers sites <strong>de</strong> vente aux enchères ont réalisé 3 milliards <strong>de</strong>dollars en 1997 <strong>de</strong>vrait dépasser 50 milliards <strong>de</strong> dollars en 2002 ;Ces ventes peuvent également se faire <strong>de</strong> façon "privée" au sein d'Intran<strong>et</strong>s (Peugeot a ainsi créé un site pour lesvéhicules d'occasion réservé àces concessionnaires).Des logiciels <strong>de</strong> vente sont développés <strong>et</strong> commercialisés.Opensite www.opensite.com propose <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> vente aux enchères (auction 4.0), clef en main, paramétrables(classique, àla bougie, Yankee Auction, au cadran, ventes au rabais, enveloppe scellée, enchères hollandaises…) entre5.000 $ (ventes simples pour une PME) jusqu'à 50.000 $ pour le modèle "corporate" perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s ventes "à lacommission". Il en va <strong>de</strong> même pour Moais avec liveexchange 2.1Il se développe même <strong>de</strong>s logiciels pour les "garages sales", vente "vi<strong>de</strong> grenier" pour particuliers.A l'autre extrémité Christie's www.christies.com <strong>et</strong> Sotheby's www.sothebys.com (<strong>et</strong> en association avec Amazonwww.sothebys.amazon.com ), il vaut mieux tard que jamais, ont annoncé début 99 leur intention <strong>de</strong> développer un sited'enchères en ligne. L'intérêt marqué par les groupes Arnault <strong>et</strong> Pinault sur chacune <strong>de</strong> ces vénérables maisons n'estd'ailleurs peut-être pas étranger àc<strong>et</strong>te évolution. eBay qui a rach<strong>et</strong>é la prestigieuse maison Butterfield&Butterfield viseégalement ce créneauDes ASP (Application Services Provi<strong>de</strong>r) se sont également positionnés sur ce créneau: hébergeant les logicielsspécialisés, ils vous offrent <strong>de</strong> prendre en charge sur leurs propres machines toute la gestion <strong>de</strong> votre mise aux enchères(Bidland com www.bidland.com par exemple)3.1.6.3.2 les ventes aux enchères <strong>de</strong>scendantesle principe est celui <strong>de</strong> la traditionnelle vente au cadran: les prix décroissent toutes les heures <strong>et</strong> le premier qui "clique"remporte la venteExemple Affaire-conclue.com www.affaire-conclue.com3.1.6.3.3 Les achats aux enchères: les enchères <strong>de</strong>scendantesPar appel àla cotation les ach<strong>et</strong>eurs essayent d'obtenir les meilleurs prix: Aux Etats unis General Electric qui réalise 2Milliards <strong>de</strong> dollars par c<strong>et</strong>te voie avec pour objectif <strong>de</strong> passer rapi<strong>de</strong>ment à5General Electric a ainsi regroupé l'ensemble <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> lun<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> ses filiales <strong>et</strong> a procédé à<strong>de</strong>sachats aux enchères: 80 entreprises ont soumissionné, 2 ont été r<strong>et</strong>enues. Résultat, une baisse <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> 40%C'est aujourd'huile principe <strong>de</strong> tous les sites <strong>de</strong> mark<strong>et</strong> places voir page 1133.1.6.3.4 Les enchères inverséesDans ce cas c'est le client qui affiche ce qu'il veut ach<strong>et</strong>er <strong>et</strong> le prix qu'il est prêt àpayer : il l'obtient en fonction <strong>de</strong>spropositions que le marchand arrive àobtenir <strong>de</strong> ses fournisseursPrice line créée en 1998 sur c<strong>et</strong>te idée www.priceline.com a vendu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon 130.000 bill<strong>et</strong>s d'avion l'année <strong>de</strong> sacréation. Après <strong>de</strong> grave difficultés elle a bénéficié en juin 2001 d'une injection <strong>de</strong> 109M$ <strong>de</strong> Li Ka-Shing"combien êtes vous prêt à payer?" perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> vendre plus cher: dans le commerce comme au bridge celui qui nemontre pas sa carte le premier dispose d'un soli<strong>de</strong> avantage"C<strong>et</strong>te technique <strong>de</strong> vente a pour originalité <strong>de</strong> créer une opacité <strong>de</strong>s prix au profit du ven<strong>de</strong>ur : il vend au prix auquelchacun <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs est prêt àpayer, <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux personnes différentes sont prêtes àpayer <strong>de</strong>s prix différents pour un mêmeproduit, ce qui lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas avoir às'aligner sur le prix le plus bas comme pour les enchères normales" PierreAlzon, patron <strong>de</strong> Dégriftour (son entreprise travaille également sur ce concept)3.1.6.3.5 Les enchères hollandaisesC'est la formule r<strong>et</strong>enue par exemple par Bill Hambrecht www.wrhambrecht.com créateur <strong>de</strong> la Banque d'investissementen ligne W.R. Hambrecht&Co pour les introductions en bourse (OpenIpo): chaque investisseur propose un prix d'achat,quidoit rester confi<strong>de</strong>ntiel, ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> déterminer le prix qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> vendre toutes les actions (tous les investisseurspayent le même prix)3.1.6.3.6 La brocante, la vente <strong>de</strong> "particulier àparticulier": le "C to C"Il s'agit làd'offrir à<strong>de</strong>s tiers (particuliers ou entreprises) la possibilité <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en vente <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s avec une rémunérationàla commission.Un <strong>de</strong>s problèmes est pour l'intermédiaire, véritable tiers <strong>de</strong> confiance voir www.iescrow.com (I escrow= je consigne),d'assurer l'honnêt<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s transactions <strong>et</strong> <strong>de</strong> fournir au client <strong>de</strong>s éléments d'appréciation sur le ven<strong>de</strong>ur :Soulignons l'initiative <strong>de</strong> Aucland (voir plus bas) qui <strong>de</strong>mandait àses clients, après transaction <strong>de</strong> "noter" le ven<strong>de</strong>ur (qualitédu produit, délai <strong>de</strong> livraison, traitement <strong>de</strong>s litiges, …) : c<strong>et</strong>te note était publiée pour les prochains clients.Ce modèle dont eBay est le champion concurrence directement les "p<strong>et</strong>ites annonces" <strong>et</strong> pourrait m<strong>et</strong>tre en péril <strong>de</strong>nombreux journaux dont c'est l'activité la plus rentable :eBay www.ebay.com dirigée par un français Pierre Omidyar a su attirer 37 millions <strong>de</strong> clients <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 10 Milliardsd'enchères sur le second trimestre 2001, le site d'enchères eBay <strong>de</strong>vient le site ommercial le plus visité du mon<strong>de</strong> en mars2001. Le libraire en ligne Amazon passe en secon<strong>de</strong> position avec un peu moins <strong>de</strong> 22 millions <strong>de</strong> visiteurs mensuels.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 126Elle se rémunère par une commission <strong>de</strong> 5 % sur les ventes <strong>et</strong> par la publicité (ce type <strong>de</strong> site génère énormément <strong>de</strong> trafic:un client y passe 120 minutes par mois contre 50 chez yahoo!). Elle a réalisé 47 millions <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> CA en 1999 <strong>et</strong> 2,4millions <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> bénéfice. Sur le seul 2 ème trimestre 2001 son CA est passé à181M$ <strong>et</strong> un bénéfice <strong>de</strong> 24M$Après un pic <strong>de</strong> 26 milliards <strong>de</strong> dollars (PER 13 : 1004 !!!) est encore valorisée 19 Milliards après le e-krach (juin 2001), soitplus qu'une banque comme le Crédit Lyonnais <strong>et</strong> 10 fois plus que Sotheby's (1,8 milliards)Le Financial Times raconte qu'un antiquaire réalisant le même chiffre d'affaire sur eBay que dans sa boutique pour <strong>de</strong>s frais12 fois inférieurs a fermé son magasin physique.Bien évi<strong>de</strong>mment les ven<strong>de</strong>urs ont inter<strong>et</strong> àm<strong>et</strong>tre en vente leurs obj<strong>et</strong>s làou il y a le plus grand nombre d'ach<strong>et</strong>eurs …<strong>et</strong> les ach<strong>et</strong>eurs làou il y a le plus grand nombre <strong>de</strong> ven<strong>de</strong>urs. De plusles dépenses <strong>de</strong> développement d'un site <strong>de</strong> venteaux enchères sont <strong>de</strong>s couts fixes. Si on ajoute àcela que les marchés, faisant la même analysesurvalorisent le lea<strong>de</strong>r oncomprend bien que sauf niches particulières <strong>et</strong> souvent provisoires (la langue par exemple) il n'y a guère <strong>de</strong> place pour lesseconds (<strong>et</strong> le lea<strong>de</strong>r peut sans sortir <strong>de</strong> cash les rach<strong>et</strong>er par échange d'actionC'est ce qui s'est passé en 2001@ - iBazar (www.ibazar.com ) crée par Pierre-François Grimaldi qui présente chaque jour une centaine <strong>de</strong> nouveauxarticles (<strong>de</strong>puis la paire <strong>de</strong> chauss<strong>et</strong>tes à2F jusqu'àune villa sur la côte d'Azur à4,5MF) le second site français le plusconsulté d'après N<strong>et</strong>value, après Wanadoo mais avant yahoo!, qui avait ach<strong>et</strong>é avec le feu vert <strong>de</strong> l'Afnic le nom eBay.fr,a ainsi été rach<strong>et</strong>é par eBay@ - Aucland (www.aucland.fr ) crée par un jeune Français Fabrice Grinda 24 ans <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our <strong>de</strong>s USA <strong>et</strong> qui en était àsa<strong>de</strong>uxième création d'entreprise, filiale d'Europ@web : ànoter que ce site s'était mis en vente en février 2001… sur iBazar!@ - Onatoo.com www.onatoo.com lancé en janvier1999 (prix uniquement en euros…). Après chaque négociation l'ach<strong>et</strong>eurva "noter" le ven<strong>de</strong>ur (<strong>de</strong> –2 à+2) selon la conformité <strong>de</strong> l'obj<strong>et</strong>, la vitesse <strong>de</strong> livraison…: ce système perm<strong>et</strong> aux ach<strong>et</strong>eurd'avoir une idée <strong>de</strong> la confiance qu'ils peuvent accor<strong>de</strong>r au ven<strong>de</strong>ur@ - Enchères on Line www.enchereonline.com s'est spécialisé dans le matériel micro informatique@ -Auction Click www.auctionclick.com est née <strong>de</strong> l'initiative <strong>de</strong> 4 PME br<strong>et</strong>onneswww.auctionlist.com portail <strong>de</strong> la vente aux enchères, donne une vue panoramique <strong>de</strong>s opérateurs présents dans cedomaine <strong>et</strong> <strong>de</strong>s agents intelligents peuvent parcourir pour vous le web pour vous prévenir <strong>de</strong> la mise en vente <strong>de</strong> l'obj<strong>et</strong> quevous convoitez3.1.6.3.7 Le troc<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est également un outil extrêmement efficace pour le troc (facilité <strong>de</strong> rapprocher l'offre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àun coûttrès bas): il y a bien entendu <strong>de</strong>s sites pour les collectionneurs (timbres, cartes postales,…)Dans la pratique, quand il s'agit d'obj<strong>et</strong>s physiques qui n'ont pas tous la même valeur beaucoup <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> troc créentune "quasi monaie" (<strong>de</strong>s "points") qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>s échanges équilibrés (MrSwap.com, Switchouse,Intelli-Barter,Webswap,…). La plus forte pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'année est le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> Noël!Ce type <strong>de</strong> fonctionnement économique sans échanges monétaires n'est pas sans poser quelques problèmes juridiques(problèmes fiscaux, droit d'auteur,…)L'exemple emblématique <strong>de</strong> ce nouveau phénomène a été Napster www.napster.com créé en 1999 par ShavinFanning, 18 ans, il a eu 37 millions d'utilisateurs <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 1,5 millions téléchargements journaliers au somm<strong>et</strong> <strong>de</strong> sa gloireen aout 2000: la plus forte croissance connue du Web. C'est un véritable cataclysme qui a ébranlé l'ensemble <strong>de</strong> l'économiedu secteurIl est évi<strong>de</strong>mment, en terme <strong>de</strong> copyright àla limite <strong>de</strong> la légalité (<strong>et</strong> nul <strong>de</strong> sait <strong>de</strong> quel côté). Qel nouvel équilibre naîtra-til<strong>de</strong>s procès en cours?"que Napster gagne ou non son procès n'a déjàplus d'importance" souligne Mark Mooradian <strong>de</strong> Jupiter rien ne seraplus comme avantGnutella http://gnutella.wego.com, <strong>de</strong> son côté fonctionne un peu sur le même principe mais sans serveur <strong>et</strong> sansresponsable central ("Peer to Peer" ou P2P)ce qui rend plus difficile encore une attaque juridique Scour www.scour.com<strong>de</strong>vrait faire <strong>de</strong> même en y ajoutant la vidéo <strong>et</strong> en France on annonce la naissance <strong>de</strong> Trokers.n<strong>et</strong> www.Trokers.n<strong>et</strong>Kazaa www.kazaa.com <strong>de</strong> la compagnie FastTrack, Morpheus exploité par MusicCity.com <strong>et</strong> Grokster aux IlesCaraï bes pourraient bien prendre le relais du Napster <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> époque <strong>et</strong> s'avérer beaucoup plus difficile àdéboulonnerque lui: ces nouveaux systèmes d'échange P2P, ont attiré en moyenne 350 000 utilisateurs simultanés au mois <strong>de</strong> juin2001 avec un nombre total <strong>de</strong> 370 millions <strong>de</strong> fichiers téléchargés (Musiques, vidéos, films, logiciels). ils pourraient bienatteidre les chiffres records <strong>de</strong> Napster (1,5 million au faîte <strong>de</strong> sa gloire). Comme Gnutella, <strong>et</strong> àla différence <strong>de</strong> Napster,ce ne sont pas <strong>de</strong>s systèmes centralisés, ce qui rendra difficile toute tentative judiciaire <strong>et</strong> quasiment impossible la mise enplace <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> filtrage. C<strong>et</strong>te nouvelle rechnologie résout par ailleurs les limitations inhérentes aux systèmesdécentralisés tels que Gnutella en réduisant considérablement le temps <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong>s recherches <strong>et</strong> en augmentant lavitesse <strong>de</strong> téléchargementNotons qu'en matière <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing le troc est la norme "un peu <strong>de</strong> temps ou d'attention contre prime ou réduction"@ -Swap.com www.swap.com propose un lieu d'échange <strong>de</strong> jeux <strong>et</strong> jou<strong>et</strong>s, Swapit.com www.swapit.com se centre surles CD, MrSwap.com www.mrswap.com dans les jeux électroniques, Webswatch.com www.webswatch.com <strong>et</strong>Switchhouse.com www.switchhouse.com proposent un éventail <strong>de</strong>s plus larges@ - EbizN<strong>et</strong>.com http://www.eBIZn<strong>et</strong>.com avec Global Online Exchange crée un portail consacré au troc, orienté vers lesTra<strong>de</strong>rs il se rémunère àla commission3.1.6.3.8 Les achats groupés: le we-commerce: les prix baissent en fonction du nombre <strong>de</strong> clientsNous en avons vu le principe dans le cadre <strong>de</strong>s communautés d'ach<strong>et</strong>eurs voir page 98 : Ces sites <strong>de</strong> we-commerce,lancés par Mercata www.mercata.com <strong>et</strong> Accompany www.accompany.com <strong>et</strong> suivis par L<strong>et</strong>sbuyit (Suè<strong>de</strong>)13la notion <strong>de</strong> PER est bien entendu absur<strong>de</strong> pour une start-up


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 127Powershopping, Akabi, Union-Dream, Alibabuy, Kooby, Yahoo!,…proposent aux consommateurs <strong>de</strong> se regrouper pourach<strong>et</strong>er un produitCertains sites se sont spécialisés dans un type <strong>de</strong> produit comme le New-York Fuel Consortium www.nyfco.com oucelui <strong>de</strong>s camionneurs américains www.layover.com (gazoil <strong>et</strong> assurances)Plus le nombre <strong>de</strong> clients est important plus le prix est bas: c'est un modèle qui reprend celui <strong>de</strong>s coopératives <strong>et</strong> <strong>de</strong>scomités d'entrepriseUltra-ventage www.ultra-vantages.n<strong>et</strong> se propose d'offrir aux PME par ce moyen les avantages <strong>de</strong>s comités d'entreprises<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s sociétésUn autre avantage, peut-être plus important est <strong>de</strong> pouvoir faire élaborer un produit spécifique pour le groupe quel'on ne trouve pas dans le commerce (séjour touristique, cravatte d'une Ecole, obj<strong>et</strong> évènementiel,…): c'est en particulierle créneau <strong>de</strong> Uniondream.com www.uniondream.comEn France ebuyclub.com www.ebuyclub.com ou Clust.com www.clust.com ont démarré début 2000 sur le mêmeprincipe.Clust.com Clust (rach<strong>et</strong>é par Dealpartners qui exploite le site d'achats groupés concurrent Uniondream)http://news.zdn<strong>et</strong>.fr/story/0,,s2061501,00.html , qui compte 10.000 membres àmi-2000, perm<strong>et</strong> par exemple à50 surfeurs<strong>de</strong> se regrouper pour importer une planche qui n'est disponible qu'outre Atlantique, <strong>de</strong>s forums perm<strong>et</strong>tent d'initier <strong>de</strong>s idées<strong>de</strong> produits nouveaux qui peuvent être mis en fabrication si un nombre suffisant <strong>de</strong> clients se manifestent comme ce fut lecas pour la "veste-téléphone" par exemple. le r<strong>et</strong>ournement <strong>de</strong>s investisseurs au printemps laisse cependant peser un doutesur son avenir face à<strong>de</strong>s concurrents comme le Suédois L<strong>et</strong>'s Buy it- <strong>et</strong> il a du accepté d'être rach<strong>et</strong>éChacun <strong>de</strong>s clients est alors incité àfaire la promotion du produit vis àvis <strong>de</strong> ses connaissances (àl'exact opposé <strong>de</strong>sventes aux enchères) pour en faire baisser le prix ou pour pouvoir obtenir un produit qui n'est pas en vente au détail:c'est le "mark<strong>et</strong>ing viralDe nombreux acteurs qui se sont lancés sur ce créneau s'y sont cassé les <strong>de</strong>nts (Mercata, Clust, L<strong>et</strong>sbuyit, Koobuy,…)mais cela ne nous paraît pas une raison pour oublier ce modèle (qui, historiquement fut celui <strong>de</strong>s coopératives) car il renaitrasans doute àl'avenir sous une autre forme quand le marché sera plus mature3.1.6.4 Les sites d'appel d'offres :C'est ici le principe inverse : on offre àl'ach<strong>et</strong>eur la possibilité <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en concurrence les offreurs.On a vu plus haut que cela était un <strong>de</strong>s composants <strong>de</strong> Autobytel ou Springstre<strong>et</strong>.com (anciennementAllappartments.com)Aux USA <strong>de</strong>s "courtiers" se sont installés sur ce créneau pour m<strong>et</strong>tre en concurrence <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> créditshypothécaires comme Eloan www.eloan.com perm<strong>et</strong>tant ainsi àleurs clients <strong>de</strong> voir leur taux <strong>de</strong> prêts baisser <strong>de</strong> 0,75 % enmoyenne.Verticaln<strong>et</strong> www.verticaln<strong>et</strong>.com, créé en 1995 par un ancien cadre d'AOL, qui fédère en communautés électroniquesplusieurs dizaines <strong>de</strong> secteurs professionnels organise entre eux <strong>de</strong>s sites d'appel d'offre <strong>et</strong> <strong>de</strong> ventes aux enchères quiont tendance aujourd'hui àremplacer les ventes àprix catalogue.En France, un exemple extrêmement intéressant : celui <strong>de</strong> Graphic Village www.imprimfr.com. C<strong>et</strong>te communautéprofessionnelle d'un millier d'imprimeurs s'est organisée (sous l'impulsion <strong>de</strong> l'ex-Compagnie Bancaire) pour perm<strong>et</strong>treàleurs clients <strong>de</strong> les m<strong>et</strong>tre en compétition, entraînant ainsi une baisse prix <strong>de</strong> 10 à20 %.C<strong>et</strong>te façon d'opérer pourrait apparaître àpremière vue quelque peu "masochiste" mais, comme le souligne Jean-MichelBillaut "aujourd'hui, si vous êtes en <strong>de</strong>hors du site, vous êtes morts" :Dans une optique internationale les membres <strong>de</strong> Graphic Village ont ainsi acquis une visibilité <strong>et</strong> une capacité d'attirer lesclients difficilement imaginable dans l'approche traditionnelle <strong>et</strong> la baisse <strong>de</strong>s prix consentis est largement compensée parl'économie <strong>de</strong>s coûts commerciaux que perm<strong>et</strong> c<strong>et</strong>te technique <strong>de</strong> vente.Voir aussi le chapitre sur les Mark<strong>et</strong> Places qui offrent pour la plupart <strong>de</strong>s services d'appel d'offre page 113C<strong>et</strong>te évolution conduit le cabin<strong>et</strong> zona research &w www.zonaresearch.com à prédire la fin <strong>de</strong>s prix catalogues dans <strong>de</strong>nombreux secteurs industriels.3.1.6.5 Un outil pour toutes les bourses<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est àl'évi<strong>de</strong>nce un outil particulièrement bien adapté pour les BoursesToutes les Bourses, dont l'obj<strong>et</strong> même est <strong>de</strong> rapprocher une offre proposée par un grand nombre <strong>de</strong>fournisseurs <strong>et</strong> une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pouvant provenir d'un grand nombre <strong>de</strong> clients, <strong>de</strong>vraient rapi<strong>de</strong>ment utiliser lespotentialités d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Les opérateurs actuels sauront-il s'adapter ? Verra-t-on émerger <strong>de</strong> nouvelles entreprises créées pour profiter <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teopportunité qui déstabilisera les structures anciennes parfois peu mobiles ? :3.1.6.5.1 A tout seigneur tout honneur : les bourses <strong>de</strong>s valeursDevant l'intérêt évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te approche (Forrester research <strong>et</strong> Jupiter communication s'accor<strong>de</strong>nt pour estimer quele marché du courtage en ligne, qui était <strong>de</strong> 145 Milliards <strong>de</strong> dollars en 1998, atteindra 3.000 Milliards <strong>de</strong> dollars en2003),On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si ce n'est pas l'existence même <strong>de</strong>s bourses <strong>et</strong> les plateformes <strong>de</strong> négociations telles que nousles connaissons aujourd'hui qui risquent d'être remis en causeLe Chicago Board of Tra<strong>de</strong> qui effectuait encore 95% <strong>de</strong> ses transactions sur le parqu<strong>et</strong> n'a décidé qu'àl'été 1999 <strong>de</strong>basculer sur un marché électronique <strong>et</strong> parce qu'il était sous la menace <strong>de</strong> William Porter, fondateur d'e-tra<strong>de</strong>, qui proj<strong>et</strong>te<strong>de</strong> lancer un marché <strong>de</strong>s options sur action avec <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transaction beaucoup plus basLe 9 nov 1999 Richard Grasso prési<strong>de</strong>nt du NYSE (New York Stock Exchange) sous la pression <strong>de</strong> ses gros clients quiont commencé àdévier leurs opérations vers les marchés électroniques (ECN) annonce une évolution semblable malgréles menaces que fait peser c<strong>et</strong>te orientation sur l'avenir <strong>de</strong> ses opérateurs comme les teneurs <strong>de</strong> marché


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 128Les ECN avec <strong>de</strong>s entreprises comme DATEK, Instin<strong>et</strong>, Archipelago, Bloomberg Tra<strong>de</strong>book,Brass Utilities, Redibook,Mark<strong>et</strong>XT, Strike T, NexTra<strong>de</strong>, soutenus par les gran<strong>de</strong>s banques d'investissement, pourraient même selon certainsremplacer totalement les anciennes bourses: ils sont beaucoup moins couteux, travaillent simultanement sur toutes lesplaces financières, sont opérationnels parfois jusqu'à23h sur 24. Ils ont déjàcapté 22% <strong>de</strong>s transactions du Nasdaq <strong>et</strong> 6%du Nyse. Ils viennent <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r d'interconnecter leurs systèmes informatiques pour mieux informer leurs clientsNous écrivions en 1999 "Les ECN sont actuellement sur un rythme <strong>de</strong> doublement trimestriel (Le Mon<strong>de</strong> 16 sept 99) <strong>et</strong>pourraient ainsi rendre sans obj<strong>et</strong> les négociations entre les "gran<strong>de</strong>s" bourses européennes (qui ne seraient peut-être pasnouées aussi rapi<strong>de</strong>ment en l'absence <strong>de</strong> la menace qu'ils représentent)" le lancement d'une OPA hostile du SuédoisOM Gruppen, propriétaire <strong>de</strong> la bourse <strong>de</strong> Stockholm <strong>et</strong> créateur <strong>de</strong> l'ECN Jiway, sur la Bourse <strong>de</strong> Londres, qui a brisél'alliance iX avec Francfort, est une cinglante confirmation <strong>de</strong> ce pronostic <strong>et</strong> une illustration <strong>de</strong> l'avance prise par les paysNordiques dans ces domaines. OM Gruppenest également très actif sur les matières premières (voir plus loin)Tra<strong>de</strong>web voit déjàtransiter15% du volume négocié sur les emprunts d'Etat américainsen 1998 on étaient recensait 12 plateformes électroniques <strong>de</strong> transaction utilisant <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, 80 en 2000 (<strong>et</strong> même 300en comptant les plateformes privées <strong>de</strong>s institutions financières) qui captent 50% <strong>de</strong>s opérations effectuées aux USEn Europe Virt-X www.virt-x.com (ex Tra<strong>de</strong>-Point)a lancé àLondre en juin 2001 la "première" bourse électronique paneuropéenneavec pour objectif 10% du marché européen sur les valeurs ved<strong>et</strong>tes (en fait la secon<strong>de</strong> après Jiway)En France Anthium Finance (ex-Web-Bonds) a lancé mi 2001 "Web After Hours" qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> négocier en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>sheures <strong>de</strong> bourse http://213.11.78.71/THS/TradingSerial/Pages/Avantouverture.php3Par ailleurs une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> nouveaux courtiers ont émergé aux USA, citons parmi les principaux :Deux géants Charles Schwab www.eshwab.com qui a conquis 7 millions <strong>de</strong> clients (55$ par transaction pour les ordrespassés par téléphone <strong>et</strong> 29,95 par intern<strong>et</strong>) (fev 2001)<strong>et</strong> surtout E-tra<strong>de</strong> (www.<strong>et</strong>ra<strong>de</strong>.com ) qui avec ses 3,7millions <strong>de</strong> clients (mai 2001), son tarif inchangé <strong>de</strong>puis l'origine <strong>de</strong>14,95$ par transaction, son chiffre d'affaire <strong>de</strong> 245 millions <strong>de</strong> dollars <strong>et</strong> malgré son déficit atteint une capitalisation <strong>de</strong> 12milliards <strong>de</strong> dollarsDatek www.datek.com est en train d'apporter une nouvelle révolution dans ce domaine@ - en affichant les cotations en temps réel ("streaming quote", mise àjour chaque secon<strong>de</strong>),@ - en effectuant la compensation d'une large partie (60%) <strong>de</strong>s ordres entre ses clients, (grâce àDatek Online ClearingCorp)@ - en assurant l'exécution <strong>de</strong>s opérations en temps réel (garantie moins <strong>de</strong> 60 secon<strong>de</strong>s, au <strong>de</strong>làle client est remboursé),car il possè<strong>de</strong> Island www.island.com qui est un ECN (Electronic Communication N<strong>et</strong>work ou "bourse électronique") ayantcapacité àexécuter les transactions pour <strong>de</strong>s coûts très inférieurs sur les valeurs cotées sur toutes les places mondiales,offrant une plage horaire notablement plus large (12h contre6h30).Il représente aujourd'hui 12% <strong>de</strong>s transactions sur le Nasdaq@ -en tenant la comptabilité <strong>de</strong> ses clients en temps réel : ceux-ci peuvent alors immédiatement réinvestir. Chaque client<strong>de</strong> Datek réalise 15,8 transactions par trimestre cotre une moyenne <strong>de</strong> 3,5 pour les concurrents@ -bien entendu il assure conseils analyses <strong>et</strong> fonctions d'alerte à ses clients@ - avec un coût forfaitaire encore inférieur (9,95$): ce ne sont pas seulement les intermédiaires financiers classiques dontl'existence est menacée mais les bourses traditionnelles elles-mêmesDatek 850 employés, qui est déjà à la 4 ème place <strong>de</strong>s e-tra<strong>de</strong>rs avec 300.000 comptes actifs, annonce qu'il embaucheaujourd'hui 100 personnes par mois, <strong>et</strong> dépense 450$ par client nouveau soit9 mois <strong>de</strong> commissions. Il a levé 300M$ pourfinancer son développement (dont 195 ont été apportés par Bernard Arnault, ce qui constitue un record)Brown&Co www.brownco.com <strong>et</strong> prota<strong>de</strong> www.prota<strong>de</strong>.com sont actuellement les moins chers (5$ par transaction), maisne fournissent quasiment aucune information "Mentionnons également <strong>de</strong>s fournisseurs d'information boursièreQuote.com http://quote.com (rach<strong>et</strong>é en sept99 par Lycos) fournit une information précise <strong>et</strong> <strong>de</strong> qualité indispensable auxcyber-boursiers (l'entreprise a <strong>de</strong>s clients en direct, mais fournit aussi e-tra<strong>de</strong>, Charles Schwab ou Fi<strong>de</strong>lity)En France le lea<strong>de</strong>r semble être Boursier.com www.boursier.com, lancé en 1998 il atteint en sept99 500.000 pages vuepar mois avec un taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 100% par trimestreNotons également l'émergence <strong>de</strong> véritables places <strong>de</strong> marché avec système d'enchères inversées pour les produitsfinanciers comme bfinanceAfin <strong>de</strong> répondre aux besoins <strong>de</strong> financements <strong>de</strong>s trésoriers d'entreprise bfinances www.bfinance.com m<strong>et</strong> encompétition 217 banques internationales : en 2000 il avait déjàréalisé un volume <strong>de</strong> transactions <strong>de</strong> 1,5 milliards d'eurosDans son rapport la COB souligne "traditionnellement, l'information riche avait une diffusion réduite <strong>et</strong> une diffusionlarge impliquait <strong>de</strong> limiter c<strong>et</strong>te information: l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> concilier ces <strong>de</strong>ux caractéristiques jusqu'alors contradictoire,<strong>et</strong> cela àun coût minime"Elle concluait avec un sens remarquable <strong>de</strong> la litote "il est encore prématuré d'affirmer qu'intern<strong>et</strong> <strong>de</strong>viendra lemoyen <strong>de</strong> diffusion dominant pour l'information financière"Aujourd'hui c<strong>et</strong>te évolution prend la forme d'un raz <strong>de</strong> marée <strong>et</strong> déjà15 à20 % <strong>de</strong>s transactions effectuées par <strong>de</strong>sparticuliers passent par ces nouveaux courtiers, ce qui n'est pas sans influence sur l'augmentation du nombre <strong>de</strong>stransactions, la volatilité <strong>de</strong>s cours (il n'est pas rare <strong>de</strong> voir <strong>de</strong>s entreprises dont la cote a été multipliée par 10 entre leprintemps 1999 <strong>et</strong> le printemps 2000 <strong>et</strong> divisé par 3 àl'été 2000...) <strong>et</strong> la cote atteinte par les "valeurs intern<strong>et</strong>"On a même vu timi<strong>de</strong>ment apparaître l'introduction en bourse virtuelle, directement sur le web, d'une p<strong>et</strong>ite brasserie newyorkaise(Spring Stre<strong>et</strong> Brewery) <strong>et</strong> la création d'une firme spécialisée dans ce type d'introduction en bourse (IPOn<strong>et</strong>) quia reçu l'agrément <strong>de</strong> la SEC. www.corp.ca.gov/commiss/op6600.htmL'Alleman<strong>de</strong> N<strong>et</strong>.IPO, première banque d'affaire européenne sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a participé au cours <strong>de</strong> son premier exercice closen avril 2000 à20 introduction en bourse www.n<strong>et</strong>IPO.<strong>de</strong> www.n<strong>et</strong>IPO.fr <strong>et</strong> www.n<strong>et</strong>IPO.it . notons également, toujours enAllemagne Going-Public www.going-public.comNotre pays a connu pour sa part en 1998 une particulière effervescence : ce ne sont pas moins <strong>de</strong> 4 à5 nouveaux sitesfrancophones concernant le domaine financier qui s'ouvrent chaque jour


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 129@ - sites d'information (www.qualisteam.com ) ,@ - sites dédiés au sein <strong>de</strong> moteurs <strong>de</strong> recherche (http://finance.lokace.fr) ou (http://finance.yahoo.fr )@ - sites officiels (www.nouveau-marché.fr)@ - sites forum (fr.misc.finance )@ - sites <strong>de</strong>s journaux financiers (www.Lesechos.fr ),@ - sites offrant <strong>de</strong>s outils d'évaluation ou <strong>de</strong> simulation www.finance-n<strong>et</strong>.com ou www.boursorama.com, accès aux coursen temps réel (www.cotations.com )@ - sites qui vous perm<strong>et</strong>tent d'être alerté en fonction du niveau atteint par certaines cotations www.bourse-<strong>de</strong>-paris.fr@ - sites qui vous perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> vous initier ou <strong>de</strong> vous former (www.firstinvest.com ou www.svpbourse.com )<strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouverles communiqués <strong>de</strong> bourse (www.prline.com ).@ - Par ailleurs Atos http://www.atos-group.com , spécialiste <strong>de</strong> l'informatique bancaire m<strong>et</strong>, avec son système N<strong>et</strong>-tradingune boite àoutils perm<strong>et</strong>tant àun établissement financier <strong>de</strong> créer une salle <strong>de</strong>s marchés virtuelle personnalisée."il y a un an personne ne voulait être le premier àse lancer, aujourd'hui personne ne veut être le <strong>de</strong>rnier" Eric Baudoind'Atos aux EchosEnfin les principaux organismes accrédités auprès <strong>de</strong> la bourse <strong>de</strong> Paris s'engagent tous avec une indéniablefrilosité vers le passage d'ordre en ligne:voir www.dubus.fr , www.portzamparc.fr , www.wargny.fr , www.<strong>de</strong>lahaye.fr , si ce n'est Cortal www.banque-cortal.fr qui s'estlancé dans le discount brokerage (e-cortal) avec+43%au 1 er semestre 1999 par rapport àl'année précé<strong>de</strong>nteL'annonce fin 98 <strong>de</strong> l'accord entre e-tra<strong>de</strong> www.<strong>et</strong>ra<strong>de</strong>.com <strong>et</strong> la banque française CPR www.cpr.fr pour créer unvéritable site <strong>de</strong> transaction www.cprbourse.tm.fr pourrait annoncer un nouveau changement <strong>de</strong> rythme dans c<strong>et</strong>teévolution.(if you can't beat them, join them!)Le site www.gomezadvisor.com propose un classement <strong>de</strong>s courtiers.3.1.6.5.2 Mais aussi toutes les autres bourses:emploi, fr<strong>et</strong>, déch<strong>et</strong>s, technologies, partenariats, échanges, matérield'occasion• Bourse <strong>de</strong> matériels d'occasionDans le domaine <strong>de</strong> la machine outil d'occasion chaque semaine voit apparaître <strong>de</strong> nouveaux sites aux USA (voir l'étu<strong>de</strong><strong>de</strong> l'Atelier BNP Paribas Juill<strong>et</strong> 99 www.atelier.fr): www.n<strong>et</strong>list-ww.com (qui écoule par exemple les surplus <strong>de</strong> GeneralElectric), www.machineryn<strong>et</strong>.com, www.machine-and-tools.com, www.surplusrecord.com, www.industrylist.com,…Dans le domaine agricole aussi: c'est un <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> www.agriculture.com aux Etats-Unis• Bourses <strong>de</strong> matières premièresInterXion, Band-X <strong>et</strong> Trading Com ont levé en 2000 plusieurscentaines <strong>de</strong> MF pour m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s bourse où lesopérateurs achètent <strong>et</strong> ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s minutes <strong>de</strong> télécommunicationLa bourse sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> fonctionnant 24h sur 24 Intercontinental Exchange (ICE) a absorbé la gran<strong>de</strong> bours<strong>et</strong>raditionnelle traitant le pétrole àla criée (International P<strong>et</strong>roleum exchange: IPE), filiale du New York Mercantile Exchange(Nymex) au printemps 2001. ICE traitera 3,5 Milliards <strong>de</strong> Dollars par jour soit 1000 Milliards <strong>de</strong> Dollars par an. En réactionla bourse New Yorkaise a décidé <strong>de</strong> lancereNymexOM Gruppen propriétaire <strong>de</strong> la bourse <strong>de</strong> Stockholm <strong>de</strong> UK Power exchange, d'Environnement Exchange <strong>et</strong> <strong>de</strong> Pulpex(pate àpapier) a pris le contrôle <strong>de</strong> Natural Gaz Exchange (NGX) au 1 janvier 20012001 a également vu la création d'EPM (Electronic Precious M<strong>et</strong>als LLC) Bourse électronique <strong>de</strong>s métaux précieuxwww.epmex.com• Bourses <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s, (Enviroplus www.enviro2B.com, Prorecyclage.com www.prorecyclage.com )• Bourse <strong>de</strong> Fr<strong>et</strong>Saluons ici une initiative (novembre 1997) d'une très ancienne compagnie parisienne, le groupe Budd (créé au milieu dusiècle <strong>de</strong>rnier <strong>et</strong> l'un <strong>de</strong>s principaux correspondants <strong>de</strong>s mutuelles d'assurance <strong>de</strong>s armateurs)Ce groupe a créé une Bourse <strong>de</strong> Fr<strong>et</strong> "The Global Freight Mark<strong>et</strong>"www.freightmark<strong>et</strong>.com qui compte déjà5000 utilisateursréguliers pour <strong>de</strong>s transports internationaux maritimes, terrestres ou aériens : ce système très rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> économique perm<strong>et</strong>surtout une optimisation <strong>de</strong>s coefficients <strong>de</strong> remplissage <strong>de</strong>s bateaux, camions ou aéronefs• Bourses d'échange (signalons ici l'initiative du syndicat <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> sous-traitance électronique qui a crééN<strong>et</strong> Tronic, www.copilote.com/SNESE perm<strong>et</strong>tant à ses adhérents <strong>de</strong> vendre leurs stocks dormants <strong>de</strong>composants <strong>et</strong> <strong>de</strong> faciliter la circulation <strong>de</strong>s composants entre entreprises <strong>de</strong> la sous-traitance: vendu 2000F paran ce service a ouvert dès mars 97)• Bourses <strong>de</strong>s technologies, &&b• Bourses <strong>de</strong> la sous-traitance &&b• Bourses <strong>de</strong> l'emploi voir page 141• Bourse pour la recherche d'un partenaire ou d'un distributeur www.france-compagnies.com ouwww.businessroad.com spécialisé dans la recherche <strong>de</strong> partenariat àl'internationalEn 1998 les bourses représentaient d'après l'AFTEL, 24% du commerce électronique3.1.6.6 L'écoute du client, la négociation commerciale <strong>et</strong> le back officeAvoir défini un bon produit, avoir une bonne image, avoir su attirer le client <strong>et</strong> capté sa confiance est un préalablenécessaire mais encore faut-il amener le client àpasser comman<strong>de</strong> … <strong>et</strong> l'avoir convaincu <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> revenir pour unprochain achat.Comme dans les magasins réels, la vitrine c'est utile pour r<strong>et</strong>enir l'attention du chaland, mais l'essentiel sepasse àl'intérieur. C'est dans ce domaine, peu visible, celui du back office que les plus gros efforts <strong>de</strong>professionnalisation nous semblent avoir été accomplis outre-atlantique <strong>de</strong>puis 1998.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 130Suivons la démarche du client : malgré votre catalogue <strong>et</strong> toutes les informations fournies, le client se pose <strong>de</strong>s questionsavant d'ach<strong>et</strong>er.3.1.6.6.1 Première forme <strong>de</strong> dialogue: les FAQ <strong>et</strong> les systèmes expertsLes interrogations étant souvent récurrentes, il convient d'afficher <strong>de</strong>s réponses aux questions les plus fréquentes. Onconsidère que ces FAQ (frequent asked question ou foire aux questions).perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> traiter 70 % <strong>de</strong>s problèmes.(chiffredonné par Olivier Seznec en soulignant l'importance <strong>de</strong>s données techniques ainsi rendues accessibles au client: 25Gigaoct<strong>et</strong>s Cisco reçoit plus d'un million d'interrogations par mois)Par ailleurs les systèmes experts peuvent vous ai<strong>de</strong>r àrésoudre vos problèmes en cas d'inci<strong>de</strong>nt, àtrouver le produitqui correspond àvotre problème, àvous gui<strong>de</strong>r dans vos choix <strong>et</strong> en particulier en vérifier la cohérence technique:l'outil mis au point par Cisco, 1,1 million <strong>de</strong> connections par mois sur son site, a permis <strong>de</strong> faire tomber les erreurs <strong>de</strong>comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> 20% à2% en moins <strong>de</strong> 2 ans. Il considère que ce système qui a accru <strong>de</strong> 25% la satisfaction <strong>de</strong>s clients(98% <strong>de</strong>s réponses sont jugées pertinentes) lui a permis d'économiser 365M$ par an (Bill Finkelstein séminaire Aftel NYnov 98)Chez Hewl<strong>et</strong> Packard l'historique <strong>de</strong>s communications est passé au crible afin <strong>de</strong> faire émerger les problèmes récurrents<strong>et</strong> une équipe spécialisée est chargée d'enrichir la base :"c<strong>et</strong>te capitalisation <strong>de</strong> la connaissance a permis d'augmenter en outre l'efficacité <strong>de</strong> notre première ligne <strong>de</strong> réponse <strong>et</strong> lenombre <strong>de</strong> question réglées par <strong>de</strong>s opérateurs non experts (coût 180F contre 1200f quand il faut mobiliser un expert)aaugmenté <strong>de</strong> 20%, tandis que la durée <strong>de</strong>s appels baissait <strong>de</strong> 30%" (Alain Moreau)3.1.6.6.2 Secon<strong>de</strong> étape : l'échange par e-mailReste donc les 30 % auxquelles les FAQ n'ont pas répondu: un site se doit <strong>de</strong> fournir une boîte aux l<strong>et</strong>tres pour recevoirces questions <strong>et</strong> il se doit d'y répondre bien <strong>et</strong> vite. Il ne faut pas sous-estimer l'importance <strong>de</strong> l'organisation àm<strong>et</strong>tre en placepour ne pas décevoir le client tout en limitant le coût <strong>de</strong> ce service: comme nous l'avons vu plus haut Stratégie Telecom &multimédia qui a testé 125 sites a pu constater que 42% d'entre eux m<strong>et</strong>taient plus <strong>de</strong> 5 jours pour répondre, ce qui estclairement inacceptable, c<strong>et</strong>te situation s'étant encore dégradée <strong>de</strong>puis : voir page 85Certains robots, sont capables <strong>de</strong> reconnaître l'essentiel d'un texte àpartir <strong>de</strong> certains mots clef (Select Responsed'Aptex Software www.aptex.com), d'y répondre par <strong>de</strong>s messages tout préparés <strong>et</strong>, en cas d'échec, l'envoyer sur lapersonne la plus qualifiée (EchoMail http://www.echomail.com/flash/home.html offre un service soit implémentable dans lesite <strong>de</strong> l'entreprise ou utilisable comme service en ligne (ASP : Application Service Provi<strong>de</strong>r )CISCO un <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs du commerce électronique a décidé que tous ses employés <strong>de</strong>vaient être mobilisés pour répondre:un <strong>de</strong>s objectifs poursuivis étant que chacun soit en permanence en prise sur les clients.Un robot analyse le contenu <strong>de</strong>s messages <strong>et</strong> les route vers la personne idoine, un superviseur s'assure du respect <strong>de</strong>sdélais <strong>et</strong> <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s réponses (qui peuvent engager la responsabilité <strong>de</strong> la compagnie)AT&T, HomePortfolio.Com, JC Penney, Allstate, John Hancock, American Express & Gateway, Cars.Com, Apartments.Com,utilisent ce type <strong>de</strong> robotsUn <strong>de</strong>s éléments essentiels est la vitesse <strong>de</strong> la réponse: le BCG estime dans son étu<strong>de</strong> 1999 sur le commerceélectronique américain, que lorsqu'un marchand répond àune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en moins <strong>de</strong> 4h, la vente se concrétise dans 36%<strong>de</strong>s cas. Ce pourcentage tombe à8% si le délai passe à48h.Roxy.com (matériel électronique www.roxy.com) vise une heure3.1.6.6.3 Troisième étape : dialogue avec un opérateur, le click&talk <strong>et</strong> le click&seeVous visitez un site <strong>et</strong> voulez discuter <strong>de</strong> vive voix avec un interlocuteur pour avoir un renseignement ou gui<strong>de</strong>r votre choix… vous cliquez sur un bouton pour établir un contact téléphonique via IP avec l'entreprise (ou <strong>de</strong>main visiophonique dès queles réseaux àhaut débit seront disponibles).Celle-ci sait déjàqui vous êtes : si vous êtes un client important, fidèle, les pages que vous avez consultées (<strong>et</strong> donc cequi vous intéresse). Elle peut donc optimiser le choix <strong>de</strong> votre interlocuteur <strong>et</strong> fournir àcelui-ci le dossier vous concernantavant même que la communication ne soit établie.Le grand avantage <strong>de</strong> la téléphonie IP est que votre conseiller peut, au fur <strong>et</strong> àmesure <strong>de</strong>s nécessités <strong>de</strong> la conversationafficher sur votre écran plans ou documentation technique : chez Cisco www.cisco.com cela perm<strong>et</strong> en moyenne àuntechnicien <strong>de</strong> "traiter" 4 clients en parallèleLand's End www.landsend.com qui propose àses clients <strong>de</strong> se confectionner <strong>de</strong>s vêtements haut <strong>de</strong> gamme sur mesurea couplé un centre d'appel àson site web . La communication avec le ven<strong>de</strong>ur s'établissant par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> il n'est pasnécessaire <strong>de</strong> disposer d'une secon<strong>de</strong> ligne téléphonique.Vous pouvez tester ce service par exemple chez les "3 Suisses" www.3suisses.frLe contact personnalisé qui rassure, perm<strong>et</strong> d'augmenter <strong>de</strong> façon très sensible le passage àl'acte d'achat : onl'évalue à+32%Il perm<strong>et</strong> en outre un "enrichissement <strong>de</strong>s ventes" ("suggestive selling") : achat d'un matériel <strong>de</strong> plus haut <strong>de</strong>gamme, vente <strong>de</strong> fourniture ou d'accessoires, proposition d'une promotion sur un produit susceptibled'intéresser le client que l'on estime également à+34% (Jupiter Communication www.jup.com Nicole Van<strong>de</strong>rbiltséminaire aftel NY 98)Il perm<strong>et</strong> enfin d'augmenter considérablement le taux <strong>de</strong> fidélisation (Wells Fargo banque californienne pionnière dansce domaine estime que le taux <strong>de</strong> fidélisation <strong>de</strong> ses clients lors d'un déménagement a été multiplié par 3 (Bill Finkelsteinséminaire aftel NY 98).Soulignons au passage que dans les sites les plus performants les robots n'ont pas remplacé les hommes, bien aucontraire, mais le travail <strong>de</strong> ceux-ci a été recentré làoù il était le plus utile (l'écoute, l'expertise, l'ai<strong>de</strong> àla résolution <strong>de</strong>problème, le conseil, …) en lui épargnant les tâches ingrates <strong>et</strong> répétitives àmoindre valeur ajoutéeLe besoin d'un contact avec un ven<strong>de</strong>ur concerne 8% <strong>de</strong>s ventes dans les livres ou la musique, 20% pour lesvêtements, 35% pour les emprunts <strong>et</strong> 47% pour les voyages (Jupiter Communication www.jup.com )


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1313.1.6.7 Mise àdisposition du produit, la logistique: coûts <strong>et</strong> respect <strong>de</strong>s délais, facteurs déterminants du succès3.1.6.7.1 Dématérialiser totalement quand c'est possibleDans certaines circonstances une innovation dans l'organisation perm<strong>et</strong> une dématérialisation totale mais cela reste trèsexceptionnel:Dégriftour www.<strong>de</strong>griftour.fr <strong>et</strong> TWA proposent àleurs clients la suppression du bill<strong>et</strong> d'avion : ceux-ci reçoivent alors,comme le transporteur un n° <strong>de</strong> dossier qu'il suffit <strong>de</strong> présenter avec ses papiers d'i<strong>de</strong>ntité àl'embarquement. Avantage: lesréservations <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière minute <strong>et</strong> la suppression du risque <strong>de</strong> perte du bill<strong>et</strong>Dans la plupart <strong>de</strong>s cas (hormis bien entendu les ventes <strong>de</strong> biens immatériels livrés "on line") une vente se traduit parla nécessité d'une livraison physique3.1.6.7.2 Un élément majeur pour la compétitivité : l'infogistiqueTrop peu <strong>de</strong> marchands en France se soucient <strong>de</strong> la logistique. La croyance dans l'idée que "l'intendance suivra"ressort clairement <strong>de</strong> l'enquête réalisée par l'Irepp <strong>et</strong> l'Afcee (enquête Afcee - Irepp 1998).puisque ce facteur n'intervientqu'en 11 ème position (7 % <strong>de</strong> réponses) très loin <strong>de</strong>rrière les paiements sécurisés (1 ère position, 43 % <strong>de</strong>s réponses) alorsque nous avons vu plus haut l'importance très relative <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier facteur. Symétriquement 84% <strong>de</strong>s transporteursn'envisageaient pas la nécessité d'évoluer!Pourtant la même enquête montre que dans la plupart <strong>de</strong>s secteurs les frais d'expédition (qui ne sont qu'une partie <strong>de</strong>la chaîne logistique) représentent 30 % du coût du produit (fleurs, habillement) à70 % (alimentaire, gastronomie) <strong>et</strong> mêmejusqu'à100 % pour la librairie.Quand vous ach<strong>et</strong>ez une livre chez Amazon, la moitié <strong>de</strong> la facture va chez le transporteur qui gagne <strong>de</strong> l'argent<strong>et</strong> la moitié chez le libraire … qui en perd.Il s'agit donc d'une composante en fait essentielle du commerce électronique <strong>et</strong> qui ne se réduit pas aux fraisd'expédition car en fait, pour être en mesure <strong>de</strong> répondre sans délai aux comman<strong>de</strong>s c'est toute la chaîne qu'il faut maîtriser:approvisionnement, sous-traitance, gestion <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> production, gestion <strong>de</strong>s stocks, conditionnement, expédition, reprise<strong>de</strong>s produits défectueux, SAV.Comme le dit le slogan rappelé par Paul Soriano directeur <strong>de</strong> l'Irepp <strong>et</strong> inventeur du concept "d'infogistique"http://www.irepp.com "du fournisseur <strong>de</strong> votre fournisseur au client <strong>de</strong> votre client"Ce sont sans doute ces contraintes logistiques qui amènent la gran<strong>de</strong> distribution française à une telle pru<strong>de</strong>nce (sansdoute justifiée) car leur logistique est peu adaptée àla VPC, <strong>et</strong> les produits commercialisés ne s'y prëtent guère (les plusoptimistes n'envisagent pas <strong>de</strong> dépasser 5 à10% du marché):Ce secteur utilise pleinement les outils intern<strong>et</strong> pour son fonctionnement propre <strong>et</strong> pour ses approvisionnements (voiren particulier l'initiative <strong>de</strong> Carrefour avec Sears <strong>et</strong> M<strong>et</strong>ro dans une mark<strong>et</strong> place mondiale "GlobalN<strong>et</strong>Exchange" <strong>et</strong> celle<strong>de</strong> Auchan, Casino <strong>et</strong> 10 autres groupes <strong>de</strong> distribution dans "WorldWi<strong>de</strong> R<strong>et</strong>ail Exchange", visant chacune un montantannuel <strong>de</strong> transactions <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 200 Milliards <strong>de</strong> dollars)Par contre les initiatives tournées vers le client final restent aujourd'hui très limitées <strong>et</strong> n'osent même pas utiliser lecapital d'image <strong>de</strong> la marque car ce n'est paradoxalement pour c<strong>et</strong>te profession, sans doute pas là, qu'il y a le plus àgagner: en eff<strong>et</strong> la force <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution rési<strong>de</strong> dans sa capacité d'achat <strong>et</strong> sa logistique amont qui lui perm<strong>et</strong>d'écraser les prix, par contre la logistique aval, <strong>de</strong> la pal<strong>et</strong>te au placard du client, est effectuée par ce <strong>de</strong>rnier. Or ce système<strong>de</strong> transport "capillaire" est extrêmement complexe <strong>et</strong> onéreux, c'est un métier àlui seul … <strong>et</strong> ce n'est pas celui <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>ssurfaces!Aux US les résultats ne sont pas toujours probants "dans l'e-picerie, au rayon déconfiture on trouve Peapod" souligneavec humour Michel Lo <strong>de</strong> Ft Presse http://www.ftpress.com/)On a vu ainsi apparaître tout au long <strong>de</strong> l'an 2000 les Cypermarchés: Ooshop www.ooshop.com (Carrefour), Télémark<strong>et</strong>www.telemark<strong>et</strong>.fr (Galeries Lafay<strong>et</strong>te, le précurseur), C-mescourses www.c-mescourses.fr , C-mesvacances, C-macave,C-discount, C-nouveau (Casino), Houra www.houra.fr (Cora)3.1.6.7.3 La vitesse <strong>de</strong> livraison <strong>et</strong> le respect <strong>de</strong>s délaisAu <strong>de</strong>làdu coût, un facteur essentiel: la vitesse, argument majeur pour séduire le client, mais qui ne peut prendre sapleine mesure que si la réorganisation <strong>de</strong> toute la chaîne <strong>de</strong> production est revueSinon cela se traduit par la nécessité <strong>de</strong> gonfler les stocks avec les coûts afférents (<strong>et</strong> les risques <strong>de</strong> dévalorisation), aulieu <strong>de</strong> pouvoir les baisser, ainsi que par l'impossibilté <strong>de</strong> fabriquer les produits "sur mesure" désirés par le client, un <strong>de</strong>séléments clé du succèsDell computer www.<strong>de</strong>ll.com : "Aujourd'hui il s'écoule 7 jours entre la comman<strong>de</strong> <strong>et</strong> la livraison, nous allons prochainementpasser à3" Kevin Rollins, vice-chairman octobre 1998. Le constructeur envisage même <strong>de</strong> pouvoir tenir "dans la journée"àchaque instant client comme fournisseur peuvent suivre l'avancement <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la localisation du produit(tracking).Son organisation extrêmement réactive lui a permi <strong>de</strong> répercuter immédiatement la baisse <strong>de</strong> prix <strong>de</strong>scomposants <strong>et</strong> <strong>de</strong> résister mieux que ses concurrents àla crise <strong>de</strong> 2001"on peut avoir le meilleur produit du mon<strong>de</strong>, si on a une mauvaise logistique, l'internaute ne repassera pas comman<strong>de</strong>"déclarait aux Echos le "cyberfromager Marc Réfabert www.fromage.complus important encore que la vitesse: le respect <strong>de</strong>s délais "un sapin livré le 25 décembre ne vaut plus rien" quelquesstart-up intern<strong>et</strong> ont payé <strong>de</strong> leur vie le non respect <strong>de</strong> c<strong>et</strong> adage lors la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vente la plus forte (noel)Toys R Us a perdu sa place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r <strong>et</strong> son Pdg après qu'elle se soit révélée incapable <strong>de</strong> tivrer dans les temps àNoelCe qui est vrai dans le B to C l'est encore plus dans le commerce inter entreprises <strong>et</strong> la fiabilité <strong>de</strong> l'organisationlogistique, le suivi <strong>de</strong>s colis <strong>et</strong> le suivi qualité <strong>de</strong>viennent un <strong>de</strong>s critères majeurs pour le choix d'un fournisseur3.1.6.7.4 Une profession <strong>et</strong> <strong>de</strong> multiples métiers promis àune évolution profon<strong>de</strong>A travers ces exemples, extrêmes mais représentatifs <strong>de</strong>s évolutions, on voit que:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 132• Le recentrage <strong>de</strong>s entreprises sur leur métier les conduit àsous-traiter beaucoup plus largement qu'auparavant (70%pour l'automobile), la réorganisation <strong>de</strong>s groupes en réseaux <strong>de</strong> filiales, le développement <strong>de</strong> Clusters ou entreprisesvirtuelles, la mondialisation avec le développement <strong>de</strong>s flux internationaux, l'instantanéité <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s m<strong>et</strong>tantla pression sur les délais placent la logistique sur le "chemin critique" tant pour les couts <strong>et</strong> les délais que pourla qualité du service globalLa logistique prend <strong>de</strong> plus en plus d'importance (au point que certains voient en elle le futur "Darty" du Web,acteur dominant qui àtravers le service au client ravalerait le producteur au rang <strong>de</strong> fournisseur ou <strong>de</strong> soustraitant• Elle subit une mutation extrêmement profon<strong>de</strong> avec d'un côté la disparition <strong>de</strong> la messagerie au profit <strong>de</strong>s e-mailcryptés <strong>et</strong> signés <strong>et</strong> àl'inverse le développement <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its colis, àhaute valeur unitaire, sur <strong>de</strong> longs parcourstraversant <strong>de</strong>s frontières (avec les formalités <strong>et</strong> les contrôles douaniers <strong>et</strong> sanitaires que cela implique), avec <strong>de</strong>scontraintes <strong>de</strong> délais <strong>de</strong> plus en plus sévères, une capacité àlocaliser en permanence le colis (Tracking), <strong>de</strong> gérerles aléas <strong>de</strong> toute nature <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> transport <strong>et</strong> d'assurer une intégration <strong>de</strong> son informatique avec celle duclient (EDI voir page 160). En outre le transporteur doit être parfois en mesure d'assurer une partie du SAV.CISCO www.cisco.com par exemple, lorsqu'à l'issue du sta<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nt la comman<strong>de</strong> est prise, il la dispatcheimmédiatement vers les sous-traitants qui assurent la production, <strong>et</strong> vers le transporteur qui va prendre les composants chezceux-ci, assurer le montage dans <strong>de</strong>s salles blanches, les livrer chez les clients <strong>et</strong>, éventuellement, en cas <strong>de</strong> défaillancedu matériel d' aller l'y reprendre <strong>et</strong> ainsi d' assurer un premier niveau <strong>de</strong> service après vente: 45% <strong>de</strong>s produits ne passentdéjàplus par Cisco, les délais <strong>de</strong> livraison sont passés <strong>de</strong> 6-8 semaines à1-3 semainesEn France Hays DX www.hays-dx.com né du rapprochement <strong>de</strong> Colirail <strong>et</strong> <strong>de</strong> France Partner propose <strong>de</strong>s prestationsglobales incluant gestion <strong>de</strong>s stocks, livraison <strong>et</strong> SAVAvec les professions bancaires celles <strong>de</strong> la logistique sont sans doute celles qui sont les plus profondémentremises en question par l'émergence <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: mondialisation, délocalisation, entreprise éclatée, développement <strong>de</strong>scommunautés <strong>de</strong> production, évolution <strong>de</strong> la fonction messagerie, externalisation <strong>de</strong>s fonctions non stratégiques, chasseaux stocks, flux tendus, ….Ceci nécessite <strong>de</strong>s investissements considérables en systèmes informatiques (plusieurs milliards <strong>de</strong> $ pour être capables<strong>de</strong> s'interfacer totalement avec les systèmes <strong>de</strong> leurs clients), avions (UPS a commandé 60 Airbus début 2001 <strong>et</strong> a levéen bourse 5,4 Milliards <strong>de</strong> $, FedEx annonce investir 1,5 Milliards <strong>de</strong> dollars par an pour son système d'information),plates-formes logistiques, flotte <strong>de</strong> véhicules,… dans le cadre <strong>de</strong> réseaux mondiaux qui privilégient les plus gros : Fe<strong>de</strong>xhttp://www.fe<strong>de</strong>x.com/ UPS http://www.ups.com/ DHL http://www.dhl.com/ en particulierMais la logistique concerne un nombre très important <strong>de</strong> professions artisanales, administratives, financières ouindustrielles: transporteurs routiers <strong>et</strong> ferrés, assureurs, postes, douaniers, chargeurs, bourses d'affr<strong>et</strong>ement, compagniesaériennes <strong>et</strong> maritimes, ports <strong>et</strong> aéroports, transitaires, stockistes, manutentionnaires, logisticiens d'entreprises,Baliseo.com www.baliseo.com, start-up lyonnaise a développé un outil logiciel adapté au cas <strong>de</strong>s pme pour assurer suivi<strong>de</strong> bout en bout <strong>de</strong> la logistique <strong>de</strong>puis la comman<strong>de</strong> en passant par la gestion <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts jusqu'àla livraison avec mêmela possibilité intégrée d'un suivi visuel par webcamLes services postaux <strong>de</strong>s différents pays, qui ont comme atout la capillarité <strong>de</strong> leur réseau, mais comme handicapstructurel la rigidité <strong>de</strong> leur statut <strong>et</strong> leur champ d'action national, conscients <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te évolution <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses enjeux essayentpar <strong>de</strong>s accords internationaux <strong>de</strong> revenir dans la courseles Postes Néerlandaises qui ont rach<strong>et</strong>é J<strong>et</strong> Service <strong>et</strong> Alleman<strong>de</strong>s qui prennent 49% dans l'espagnol Guipuzcoana(lea<strong>de</strong>r du p<strong>et</strong>it colis) <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> rach<strong>et</strong>er Danzas - ont ouvert le jeu.La Poste Française à son tour rachète en Allemagne Denkhaus (en 98),puis Birkart <strong>et</strong> Interespe (en juin99), tous troisfranchisés <strong>de</strong> DPD, portant ainsi sa participation à42,7% <strong>de</strong> ce réseau qui contrôle 21% du marché allemand, elle a parailleurs acquis Insa en juin 99 aux USA <strong>et</strong> resserre ses liens avec les Poste Italiennes <strong>et</strong> Espagnoles Portugaises <strong>et</strong>Grecques. Elle s'apprête en outre àpasser un accord d'une importance stratégique majeure avec Fe<strong>de</strong>xLe Post Office britannique <strong>de</strong> son côté amorce une timi<strong>de</strong> évolution vers le statut <strong>de</strong> société anonyme àcapitaux publicspour pouvoir plus facilement s'internationaliser ….Les communautés portuaires ont compris l'enjeu <strong>et</strong> tentent <strong>de</strong> relever le gant. Le développement d'intran<strong>et</strong>s perm<strong>et</strong>traàtoute la chaîne logistique que constitue une communauté portuaire (douanes comprises) <strong>de</strong> travailler sans rupture <strong>de</strong> lachaîne d'informationC'est le cas <strong>de</strong> Nantes qui a développé un intran<strong>et</strong> au niveau <strong>de</strong> toute la communauté portuaire (Gimnaute, lauréat dugrand prix n<strong>et</strong> 2000 http://www.myn<strong>et</strong>2000.n<strong>et</strong>/actes/concours/gimnaute/data/menu.html)Marseille a également pris <strong>de</strong>s initiatives : "nous voulons positionner les NTIC au même rang que la manutention dansun contexte <strong>de</strong> mondialisation <strong>de</strong>s marchés qui a rendu la fluidité <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s informations aussi indispensable quecelle <strong>de</strong>s marchandises" Bruno Carpentier directeur général adjoint.L'Intran<strong>et</strong> sécurisé perm<strong>et</strong>tra àtoute la chaîne logistique que constitue communauté portuaire (douanes comprises) d<strong>et</strong>ravailler sans rupture <strong>de</strong> la chaîne d'informationLe secteur du transport, qui comprend <strong>de</strong> très nombreuses PME ne peut faire l'économie d'une réflexion stratégiquepour voir avec c<strong>et</strong>te nouvelle donne les positionnements possibles <strong>de</strong>s uns <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres <strong>et</strong> les investissements àconsentir(organisation, création <strong>de</strong> réseaux, formation, informatique, matériel, …).Signalons ici en particulier l'initiative <strong>de</strong> Arnaud Saint-Paul qui a créé E-pack (premiers tests début 1999 www.e-pack.n<strong>et</strong>) spécialisé dans le "courtage en logistique".L'entreprise assure le choix <strong>et</strong> la coordination <strong>de</strong>s transporteurs, se charge <strong>de</strong>s formalités administratives (douane, contrôlesanitaire, contentieux,…)Elle peut <strong>de</strong> ce fait offrir une alternative aux grosses multinationales <strong>de</strong> messagerie en laissant une place aux PME, souventplus efficaces <strong>et</strong> moins chères, mais ne pouvant offrir le service global <strong>et</strong> "sans couture" dont le marchand a impérativementbesoin.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1333.1.6.8 La facturation, l'encaissement, la gestion: elle se trouve très simplifiéeNous avons vu au début <strong>de</strong> ce chapitre que ce point n'était nullement déterminant <strong>et</strong> que <strong>de</strong> nombreuses solutionséprouvées "clef en main" existaient en <strong>de</strong>hors même <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> paiement traditionnels comme le chèque. Voir page90Dans le B to B, le "web-EDI" perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire les coûts <strong>et</strong> les risques d'erreurs en supprimant toute nécessité <strong>de</strong>ressaisie entre la comptabilité du ven<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>eur.3.1.6.9 Le service après vente: ne pas l'oublier sous peine <strong>de</strong> voir fuir les clientsPar la qualité <strong>et</strong> l'efficacité <strong>de</strong>s relations qu'il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> maintenir entre fournisseur <strong>et</strong> client, par l'amélioration <strong>de</strong> lalogistique qu'il autorise, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> apporte <strong>de</strong>s atouts considérables au SAVLe mark<strong>et</strong>ing "one to one" ne doit pas s'arrêter à la vente : "un internaute visite 3 ou 4 fois chaque site avant unachat. S'il n'est pas satisfait, il ne revient pas" (Florence Amalou)."Un service après-vente défaillant, c'est la métho<strong>de</strong> la plus efficace pour transformer un bon client en ancien client"Pour ceux qui envisagent "d'attaquer" le marché <strong>de</strong>s USA n'oublions pas le problème <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ours :Dans ce pays la tradition commerciale veut que lorsque le client n'est pas satisfait <strong>de</strong> son achat il puisse le r<strong>et</strong>ourner sansavoir besoin d'apporter quelque justification que ce soit.C<strong>et</strong>te possibilité est aussi parfois offerte dans notre pays (VPC)…la différence est qu'aux USA elle est utilisée trèsfréquemment, <strong>et</strong>, pour un fournisseur français elle risque <strong>de</strong> présenter une difficulté organisationnelle <strong>et</strong> un facteur <strong>de</strong>surcoût (ou une cause <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> clientèle) très souvent largement sous-estimésOn oublie trop souvent qu'il est moins onéreux d'investir pour fidéliser ses clients que pour en gagner un nouveau.Chez AOL ce n'est pas moins <strong>de</strong> 8000 <strong>de</strong>s 11500 employés qui s'occupent <strong>de</strong> l'assistance àla clientèle."the Brand must be loyal to its customers, not vice-versa" Carla Hendra, Ogilvy One www.ogilvyone.com séminaireAftel NY nov 98)A partir d'une alarme <strong>de</strong> panne, Alcatel offre un accès direct àla documentation du matériel concerné, fournissant lesinstructions perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> réparer rapi<strong>de</strong>ment la panne C'est un outil particulièrement adapté pour les fournisseurs <strong>de</strong> pièces détachées <strong>et</strong> <strong>de</strong> services <strong>de</strong> maintenance:Dell assure 70% <strong>de</strong> son service après-vente par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Des moyens <strong>de</strong> communication comme <strong>Intern<strong>et</strong></strong> leur perm<strong>et</strong>tent sans dégra<strong>de</strong>r, bien au contraire, la qualité du service,<strong>de</strong> réduire, parfois <strong>de</strong> façon drastique, les immobilisations (matériel <strong>et</strong> succursales) en centralisant stocks <strong>et</strong> personneltechnique ainsi qu'en développant la production en flux tenduBien entendu cela implique une augmentation du poste "transport", mais c<strong>et</strong> arbitrage "coût <strong>de</strong>simmobilisations / coût <strong>de</strong>s transports" sera <strong>de</strong> plus en plus intéressant dans beaucoup <strong>de</strong> secteurs (coûts ducapital immobilisé <strong>et</strong> obsolescence rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s produits, alors que la vitesse <strong>de</strong>s transports augmente <strong>et</strong> queleurs prix baissent)Sony a annoncé en aout 2000 la ferm<strong>et</strong>ure<strong>de</strong> 45 centres en Europe pour les concentrer sur 4 ou 5<strong>Intern<strong>et</strong></strong> peut aussi perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s innovations radicales dans l'organisation <strong>de</strong> la maintenance:L'entreprise hydrokit www.hydrokit.com à Poiré-sur-vie, en Vendée est une PME dont les trois quart <strong>de</strong> l'activité consisteàm<strong>et</strong>tre àdisposition <strong>de</strong> ses clients <strong>de</strong>s pièces <strong>et</strong> <strong>de</strong>s kit hydrauliques (pompes, moteurs, vérins,…) dans l'urgence"on vend <strong>de</strong> la réactivité" résume Philippe Mongodin le responsable logistique: il faut être capable <strong>de</strong> livrer jusqu'enAngl<strong>et</strong>erre ou en Allemagne en 12 ou 24 H. <strong>et</strong> ce marché s'étend avec le juste àtemps, les clients veulent réduire leursstocks mais sans pour autant risquer <strong>de</strong> bloquer l'avancement d'un chantierAprès le catalogue papier, cher, fournissant peu d'informations techniques <strong>et</strong> vite périmées, est apparu le CD-Rom puis lesite informatif. Dans le même temps se développait l'ERP pour la gestion interne <strong>de</strong> l'entrepriseAujourd'hui une p<strong>et</strong>ite équipe composée d'un jeune technico-commercial associé une informaticienne travaille àmarier<strong>Intern<strong>et</strong></strong> avec l'ERP pour interfacer celui-ci avec le client afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre àcelui-ci d'accé<strong>de</strong>r directement au système<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s ainsi qu'aux <strong>de</strong>scriptifs techniques <strong>et</strong> aux notices <strong>de</strong> montage ou d'utilisation, ce qui doitperm<strong>et</strong>tre dans bien <strong>de</strong>s cas simples <strong>de</strong> faire l'économie <strong>de</strong> l'intermédiation d'un technicien <strong>et</strong> <strong>de</strong> rendre ainsi ces <strong>de</strong>rniersplus disponibles pour les clientsUn couplage avec l'équipement téléphonique est également prévu perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> visualiser automatiquement la fiche duclient qui appelle (source école <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> Nantes)Dell annonce en 1999 que progressivement tous les ordinateurs qu'il vendra seront équipé d'un système <strong>de</strong> télédiagnostic<strong>et</strong> <strong>de</strong> téléréparationAujourd'hui aux USA la plupart <strong>de</strong>s nouvelles machines àcomman<strong>de</strong> numérique sont connectables àintern<strong>et</strong> ce quiperm<strong>et</strong>1- la télémaintenance à partir du poste d'un technicien spécialiste2- la formation <strong>de</strong> l'opérateur par tutoring3- un service SVP pour les hommes <strong>de</strong> terrain4- l'accès à<strong>de</strong>s newsgroup <strong>de</strong> plus en plus nombreux pour faire appel au réseau mondial <strong>de</strong>s opérateurs connectés, quipeuvent ainsi s'entrai<strong>de</strong>r pour faire face aux problèmesl'Imprimerie Mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> l'Est, IME près <strong>de</strong> Besançon utilise <strong>de</strong>s machines Japonnaises <strong>et</strong> alleman<strong>de</strong>s très performantesmais extrêmement couteuses: celles-ci sont télésurveillées par les constructeurs qui en assurent la télémaintenance ens'appuyant sur les techniciens <strong>de</strong> l'usine qui bénéficient d'un télétutoringNotons ici l'initiative remarquable d'une PME alsacienne qui connaît malheureusement aujourd'hui <strong>de</strong> graves difficultésYellow Connexion, àMulhouse, qui, grâce àson logiciel Submarine diagnostiquait via <strong>Intern<strong>et</strong></strong> les pannes <strong>de</strong>s machinesoutils à comman<strong>de</strong> numérique <strong>de</strong> ses clients, <strong>et</strong> dans la plupart <strong>de</strong>s cas, par téléchargement <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>programmes, est en mesure d'assurer le dépannage sans déplacement d'un technicien : Au niveau <strong>de</strong> l'atelier l'opérateur,en cas <strong>de</strong> panne, n'a qu'àappuyer sur un simple bouton pour lancer la connexion <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Malheureusement l'industrie française n'était pas encore mure pour ce type d'approche alors qu'elle se généralise sur lemarché US un outil essentiel pour l'entreprise qui a vendu le bien ou le service :


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 134• possibilité d'assurer un service partiellement personnalisé, partiellement automatisé <strong>et</strong> <strong>de</strong> réagir plusrapi<strong>de</strong>ment aux défauts <strong>de</strong> jeunesse <strong>de</strong> ses nouveaux produits :• perm<strong>et</strong>tre au client un suivi en temps réel <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong> sa comman<strong>de</strong>, du service (localisation du colis pourun transporteur comme Canadian railways <strong>et</strong> tous les services performants <strong>de</strong> messagerie (voir page 283) ou<strong>de</strong> la réalisation d'un chantier (éventuellement même avec une caméra accessible en permanence)• Réponses aux questions les plus courantes (FAQ ), allégeant ainsi la charge du service "SVP",• conseils <strong>de</strong> dépannage par e-mail,• vente <strong>de</strong>s pièces détachées (Boeing vend ainsi ses pièces détachées à150 compagnies aériennes)• formation complémentaire <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong>s clients par tutoring• Les notices d'emploi peuvent être ainsi mises àjour en temps réel en fonction <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts détectés pendantla vie du produit• Par ailleurs l'animation <strong>de</strong> clubs d'utilisateurs perm<strong>et</strong> (si le produit est <strong>de</strong> qualité…) <strong>de</strong> fidéliser la clientèle<strong>et</strong> l'entreprise, mieux àmême <strong>de</strong> cerner les besoins <strong>de</strong> ses clients, peut faire évoluer ses produits:c'est ce que fait en particulier le fabricant <strong>de</strong> machines-outils Hurco www.hurco.com qui se tient ainsi à l'écoute <strong>de</strong>sproblèmes rencontrés par les programmeurs ou les opérateurs <strong>de</strong> ses clients<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre, àbudg<strong>et</strong> constant, une augmentation considérable <strong>de</strong> l'efficacité par rapport àla hotlin<strong>et</strong>raditionnelle. un atout pour l'entreprise qui doit faire face àune panne :• outre l'usage <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux services précé<strong>de</strong>nts l'entreprise peut rechercher une pièce ancienne qui n'est plusfabriquée (machines, moteurs, engins,.... ) ou faire appel àune compétence qu'elle ne sait pas où trouverL'entreprise Valley Drive System www.rockford.com/vds , dans l'Illinois, fournit les "reconstructeurs" <strong>de</strong> voitures du mon<strong>de</strong>entier, en trains avant qu'il reconditionne àpartir <strong>de</strong> pièces d'occasion (en les dotant notamment <strong>de</strong> cages <strong>de</strong> roulementneuves) : pour se procurer les pièces provenant <strong>de</strong> modèles anciens ou rares, il procè<strong>de</strong> par appel d'offre sur le n<strong>et</strong> (oùrépon<strong>de</strong>nt en particulier les casseurs <strong>de</strong> voitures)3.1.7 Quelles PME peuvent espérer le plus <strong>de</strong> bénéfice d'un "investissement <strong>Intern<strong>et</strong></strong>" pour faire ducommerce électronique?L'analyse précé<strong>de</strong>nte fournit déjàquelques clefs3.1.7.1 Pour le B to CAujourd'hui les produits les plus vendus en France sont tout naturellement les produits ou services dématérialisables(réservation <strong>de</strong> voyages (30%), les services financiers, l'information,…), le matériel informatique <strong>et</strong> les logiciels (45%) lesdisques <strong>et</strong> livres (10%). Les autres produits <strong>et</strong> service ne font qu'émerger (source: médiangle www.mediangles.fr)Bien entendu, cela va <strong>de</strong> soi les entreprises ayant déjàconnu le succès dans le cadre <strong>de</strong> la VPC se doivent sans tar<strong>de</strong>rd'offrir leur catalogue sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Il n'y a pas <strong>de</strong> "miracle", un client n'achètera sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> que s'il y trouve son inter<strong>et</strong>: il y cherchera ce qui lui perm<strong>et</strong>d'économiser du temps ou <strong>de</strong> l'argent ou <strong>de</strong> trouver ce qu'il ne peux trouver ailleurs. L'atout majeur d'intern<strong>et</strong> étant <strong>de</strong>pouvoir rapprocher efficacement <strong>et</strong> àfaible cout l'offre <strong>et</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>N'oublions pas que l'usage d'intern<strong>et</strong> ne se réduit pas àla vente en ligne: il peut intervenir <strong>de</strong> façondéterminante dans le processus d'achat àtravers la richesse <strong>de</strong> l'information sur les produits (éventuellementvendus par <strong>de</strong>s circuits traditionnels: voiture, immobilier,…) ou par la qualité du service après vente…Essayons d'analyser les caractéristiques qui donnent un atout particulier pour une utilisation d'intern<strong>et</strong> dans le processuscommercial3.1.7.1.1 Tout d'abord bien entendu, les produits ou services dématérialisables: tourisme, finance, musique,…• transactions boursières ou financières, information, éducation, conseils, publicité, jeux, délivrance <strong>de</strong> tick<strong>et</strong>s <strong>de</strong> spectacle,<strong>de</strong> réservations d'hotel ou <strong>de</strong> bill<strong>et</strong>s d'avion…• logiciels: ce que l'on appelle l'ESD (Electronic Software Distribution) est encore handicapée aujourd'hui par la faiblesse<strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> passante qui oblige àpratiquer la distribution mixte (on-line <strong>et</strong> envoi postaux) <strong>et</strong> l'ELD (Electronic LicenceDistribution) ou seule la clef <strong>de</strong> déverrouillage du logiciel est envoyée par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, alors que le produit lui-même estdiffusé largement àtravers <strong>de</strong>s distributions gratuites <strong>de</strong> CD Rom voir page 68l'Oc<strong>de</strong> www.oecd.org estime l'économie pour la distribution <strong>de</strong> logiciels à97%• les produits ou services liés àla logistique• tous les téléservices : télémaintenance, télésurveillance, télécontrôle (surveillance du stock dans les distributeurs <strong>de</strong>boissons),...• les produits ou services qui peuvent contribuer aux exigences <strong>de</strong> performance <strong>de</strong>s transactions électroniques: conseil,confiance, sécurité <strong>et</strong> fiabilité, fédérateurs <strong>de</strong> communauté, formation,…en Chine afin d'économiser <strong>de</strong> précieuses surfaces cultivables <strong>et</strong> d'éviter les transports pour la fête <strong>de</strong>s morts ont étéencouragés la crémation <strong>et</strong> la création <strong>de</strong> Chambres Funéraires Virtuelles àPekin <strong>et</strong> Canton perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> rendre homageau défun sans se déplacer (avec possibilité d'envoyer <strong>de</strong>s couronnes <strong>de</strong> fleur virtuelles)Chez nous on trouve aussi www.somotha.mc ou www.cim<strong>et</strong>iereinternational.com qui perm<strong>et</strong> d'envoyer fleur, image texteou musique


(uneou<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1353.1.7.1.2 En fonction du produit ou du service3.1.7.1.2.1 Produits nécessitant beaucoup d'informations <strong>et</strong> <strong>de</strong> conseil voire <strong>de</strong>s simulations avant l'achatC'est le cas <strong>de</strong> l'automobile, <strong>de</strong> l'immobilier, du tourisme, <strong>de</strong> l'informatique, <strong>de</strong>s soins médicaux, <strong>de</strong> la pharmacie, <strong>de</strong>sproduits techniques, …: la vente elle-même ne se faisant pas nécessairement "en ligne":exemples: AutoValley www.autovalley.com avec son slogan "simplifiez-vous l'auto" immo by tel http://www.immo-bytel.com,Nouvelles Frontières http://www.nouvelles-frontieres.com, Plan<strong>et</strong> Medica www.plan<strong>et</strong>medica.fr , Medimaniawww.medimania.com N<strong>et</strong>lab www.notredocteur.comJean-Pierre Garnier, Prési<strong>de</strong>nt français du nouveau géant Glaxo-SmithKline déclarait au Mon<strong>de</strong> le 8 avril 2000, enrépondant àune question sur la centaine <strong>de</strong> sites ouverts par son groupe : ""en face d'un mé<strong>de</strong>cin ils ont un temps limitépour parler <strong>de</strong> leur maladie. Sur le N<strong>et</strong> ils ont accès aux meilleurs spécialistes mondiaux pour les conseiller…nous n'avionspas jusqu'àprésent une communication directe avec lui …en les écoutant nous pouvons alerter les mé<strong>de</strong>cins... <strong>Intern<strong>et</strong></strong>donne <strong>de</strong> nouvelles opportunités dans la relation laboratoire-patient-mé<strong>de</strong>cin"On remarquera que ce type <strong>de</strong> site n'est pas sans renouveler la problématique <strong>de</strong> "l'interdiction <strong>de</strong> publicité" <strong>de</strong> certaineprofessions libérales couplé àun financement par le sponsoring <strong>de</strong>s laboratoires: en eff<strong>et</strong> on peut "poser sa plaque" surintern<strong>et</strong> <strong>et</strong>, sans faire "<strong>de</strong> la réclame" il est possible par la richesse éditoriale proposée <strong>de</strong> développer sa notoriété <strong>de</strong> façonindividuelle ou groupée (mé<strong>de</strong>cins, avocats, pharmaciens…). Rien que dans le domaine <strong>de</strong> la santé plus <strong>de</strong> 10.000 sitesont vu le jour consultés aux US par un internaute sur <strong>de</strong>ux (en France les principaux sont www.caducee.n<strong>et</strong>,www.comsante.com, www.medinweb.fr, www.medimania.com, www.medisite.fr, www.plan<strong>et</strong>medica.com, www.psychon<strong>et</strong>.fr,www.vitago.fr)3.1.7.1.2.2 produits ayant potentiellement un créneau étroit mais mondialHors USA 58% <strong>de</strong>s internautes achètent àl'étranger (29% pour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> prix, 55% parce que le produit n'est pasdisponible dans leur pays) forrester research nov 2000exemple: composants mécaniques, agroalimentaire porteur <strong>de</strong> valeurs culturelles,...comme, Franklin, www.franklin-France.com spécialiste <strong>de</strong>s paratonnerres<strong>Intern<strong>et</strong></strong> offre la possibilité <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s produits haut <strong>de</strong> gamme ou artisanaux, élaborés en faibles volumes (grandscrus du bor<strong>de</strong>lais par exemple) qui ne peuvent <strong>de</strong> ce fait, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s plus prestigieux, justifier les investissementsconsidérables que nécessite la promotion d'une gran<strong>de</strong> marque à l'échelon mondial par les approches mark<strong>et</strong>ingtraditionnelles (comme c'est aujourd'hui le cas pour les champagnes ou les whiskies)Citons également les santons <strong>de</strong> Provence www.enprovence.com/ailhaud &w le marché aux truffes <strong>de</strong> Saint-Alvère enDordogne &n étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Machination citée par Business Village nous indique que le coût du contact utile pour"l'association <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la truffe" est <strong>de</strong> 4,50F contre une moyenne <strong>de</strong> 80F dans le mark<strong>et</strong>ing direct traditionnel)Le "soft selling", perm<strong>et</strong>tant au client d'apprécier le contexte culturel, technique ou historique, associé aux obj<strong>et</strong>s qu'il peutach<strong>et</strong>er, est alors essentiel (exemple : les couteaux Laguiole www.laguiole.com avec leurs techniques <strong>de</strong> fabrication <strong>et</strong>l'histoire <strong>de</strong> sa célèbre abeille...)De nombreuses spécialités gastronomiques ou artisanales se prêtent particulièrement bien àc<strong>et</strong>te démarche commenous l'avons vu àpartir <strong>de</strong> multiples exemples dans ce rapport: ils visent principalement soit <strong>de</strong>s français expatriés soit <strong>de</strong>sétrangers qui ont découvert notre cuisine pendant <strong>de</strong>s séjours touristiquesla Boulangerie "le four aux nav<strong>et</strong>tes", la plus ancienne <strong>de</strong> Marseille propose ses célèbres gâteaux surwww.maxistore.com/nav<strong>et</strong>tes , <strong>de</strong> même pour les bergamotes <strong>de</strong> Nancy http://icat.francecontact.com/marche ou YvesDeshoulières pour les arts <strong>de</strong> la tablel'épicerie fine Maréchal àLyon, www.marechal-online.com dépassée par son succès, pense que son chiffre d'affaire <strong>Intern<strong>et</strong></strong>en 2001 sera supérieur àses ventes en boutique (22MF)Crée en 1918 sur la Place d'Armes à Haguenau, la Pâtisserie Heitz www.chocox.com vise pour une large part lacommunauté <strong>de</strong>s Alsaciens àtravers le mon<strong>de</strong>. Elle a en particulier conçu <strong>de</strong>s emballages spéciaux perm<strong>et</strong>tant d'exporter<strong>de</strong>s Kougloff fraisUne approche collective accroît bien évi<strong>de</strong>mment la visibilité internationale, augmente les ventes <strong>et</strong> réduit lecoût pour chacun: un site <strong>de</strong> Softselling implique un lourd travail rédactionnel <strong>et</strong> une ergonomie poussée qui ne sontpas gratuitsPanier.com www.panier.com , French Gourm<strong>et</strong> Fromage www.fromages.com ou Dour<strong>et</strong> gastronomie www.dour<strong>et</strong>.frSTM-Interco www.limoges-porcelains.com Rouge-Blanc www.rouge-blanc.com (négoce international <strong>de</strong> vin) , Vintern<strong>et</strong>www.vintern<strong>et</strong>.fr/in<strong>de</strong>x.html, Notre Provence www.notreprovence.com3.1.7.1.2.3 produits s'adressant àun public <strong>de</strong> haut niveau culturelvitraux: www.vitrail.com ou www.vitrail-France.com réunissent la communauté <strong>de</strong> spécialistes <strong>de</strong>s vitraux, Patchworkdécoratifs àbase d'étoffes artisanales françaises Quilt Créations www.quiltcreations.com … ) livres rares avec Chapitre.comwww.chapitre.com3.1.7.1.2.4 produits s'adressant àune clientèle <strong>de</strong> passionnésSports, course hippiques, animaux <strong>de</strong> compagnie, collectionneurs: c'est le "mark<strong>et</strong>ing tribal": il nécessite un effort éditorialimportant pour <strong>de</strong>venir LA référence <strong>et</strong> le lieu <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong>s aficionadosTous ces sites sont en mesure <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s produits adaptés aux goûts d'une population clairement i<strong>de</strong>ntifiée@ - le gérant <strong>de</strong> la Maison du Timbre à Marseille déclare àN<strong>et</strong>surf avoir augmenté <strong>de</strong> 75% son chiffre d'affaire, avec <strong>de</strong>sclients nouveaux (Finlan<strong>de</strong>, USA, ...), sur les 9 mois qui ont suivi l'ouverture <strong>de</strong> son site(www.gulliver.fr/www/timbre/in<strong>de</strong>x.htm ), Il proj<strong>et</strong>te une vente aux enchères, un forum, il a entamé un partenariat avec uncollègue Canadien <strong>et</strong> est capable ainsi <strong>de</strong> répondre très vite lorsqu'un événement exceptionnel donne une cote particulièreàcertains timbres soudainement très recherchés (timbre àl'effigie d'une personne célèbre qui disparaît brutalement)@ - www.frenchtoutou.com , www.chatterie.com, www.animorama.com pour les amis <strong>de</strong>s animaux


echerchequi<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 136@ - www.paristurf, www.lescourses.com, www.grm.fr/turf, www.chez.com/bip, www.le-cheval-bleu/lcb.htm,www.perso.wanadoo.fr/turf.ares/turf.htm pour les mordus <strong>de</strong>s hippodromesle sport, domaine <strong>de</strong> passion par excellence, a tout naturellement donné lieu àl'émergence d'innombrables initiativessur le web: (le site officiel <strong>de</strong> l'Euro 2000 a vu 150 millions <strong>de</strong> visite par jour! Et les jeux olympiques <strong>de</strong> Sydney 7,2 milliards<strong>de</strong> connections): alors que la télévision ne peut r<strong>et</strong>ransm<strong>et</strong>tre que les principaux évènements sportifs <strong>de</strong>s sports majeurs,<strong>Intern<strong>et</strong></strong> peut lui tout aussi bien, par ses structures <strong>de</strong> cout <strong>et</strong> son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> diffusion assurer une couverture beaucoup pluslarge <strong>de</strong>puis le p<strong>et</strong>it club local jusqu'au sport le plus ésotérique@ - Football 365 www.football365.co.uk , le site britannique spécialisé dans les sports accueille 200.000 visiteur par jour<strong>et</strong> a absorbé son homologue français C-Foot qui en reçevait 6.000 <strong>et</strong> Disney a mis la main sur le lea<strong>de</strong>r européen <strong>et</strong> mêmemondial Soccern<strong>et</strong> www.soccern<strong>et</strong>.com (22 millions <strong>de</strong> pages vues par mois en mai 1999). La maison mère "365Corporation" a été introduite àla bourse <strong>de</strong> Londres le 2 décembre 1999 à750 M$en France sport24 www.sport24.com se classe parmi les 10 premiers sites en terme <strong>de</strong> notoriété spontanée (Médiangle),Ri<strong>de</strong>arth www.ri<strong>de</strong>arth.com (pdg Edgar Grospiron) se consacre aux sports <strong>de</strong> glisse, Sport4fun www.sport4fun.com a prisle créneau <strong>de</strong>s pronostics sportifs gratuits compte 230.000 inscrits3.1.7.1.2.5 produits s'adressant àune clientèle "branchée"Ce sont en particulier les produits <strong>de</strong>stinés aux jeunes, étudiants tout particulièrement, milieux <strong>de</strong>s arts <strong>et</strong> <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>,…3.1.7.1.2.6 produits ca<strong>de</strong>aux : une "hotte technologie" <strong>et</strong> ca<strong>de</strong>aux d'affairesUne comman<strong>de</strong> via <strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> en eff<strong>et</strong> d'assurer dans la même opération emballage-ca<strong>de</strong>au, expédition <strong>et</strong>accompagnement par une carte personnalisée.En 1999 aux USA la seule pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> Noël, "l'e-Chrismas" a représenté 12 milliards <strong>de</strong> dollars entre le 25novembre <strong>et</strong> le 31 décembre soit 4 fois plus que l'année précé<strong>de</strong>nte <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s ventes en ligne auxparticuliers (Lehman Brothers)Les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché montrent que bien souvent le premier achat en ligne concerne un ca<strong>de</strong>auExploitant c<strong>et</strong>te idée un certain nombre d'entreprises comme IhaveBeenGood.com www.IhaveBeenGood.comproposent gratuitement àleurs abonnés, p<strong>et</strong>its ou grand, un service <strong>de</strong> liste <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>au: lors <strong>de</strong> vos pérégrinations, d'unclic vous rajoutez l'article qui vous tente àvotre liste (qui enregistre les coordonnées du marchand, le prix,…). Pense-fêteswww.pense-f<strong>et</strong>e.com a repris ce modèleLorsque quelqu'un souhaite vous faire plaisir (Noël, anniversaire, carn<strong>et</strong> scolaire, mariage,…), il suffit <strong>de</strong> consulter la "liste<strong>de</strong> vœux" <strong>et</strong> en quelques clic <strong>de</strong> souris le "père Noël" a fait son œuvre. Moyennement poétique mais diablement efficaceUne fois le fichier client constitué un programme "PUSH" perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> rappeler en temps utile au client les fêtes <strong>et</strong>anniversaires <strong>de</strong> ses proches ("gifting opportunities") http://lifemin<strong>de</strong>rs.com/l/ .Le Printemps propose une boutique spécialisée dans les listes <strong>de</strong> mariage www.boutiqueblanche.comNoël 99 <strong>et</strong> le 1 janvier 2000 a été propice à<strong>de</strong> nombreuses initiatives (www.pere-noel.fr, www.abcool.com, www.jou<strong>et</strong>online.com, …) plus ou moins heureuses pour saisir le pactole que représentaient 23 millions <strong>de</strong> clients pour 12 milliards<strong>de</strong> dollars (Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Etats Unis en tête): 4 fois plus que 1998. Amazon a livré 20 millions <strong>de</strong> produits à c<strong>et</strong>teoccasion.Tous n'ont pas réussi àrelever avec succès le défi <strong>de</strong> la logistique <strong>et</strong> chacun sait qu'un sapin <strong>de</strong> Noël qui arrivele 25 décembre…(en particulier Toy'R'Us, Best Buy, Buy.com, eToy <strong>et</strong> Wal-Mart)Noël 2000 <strong>et</strong> le 1 janvier 2001 ont vu un nouveau doublement <strong>de</strong>s ventes (+108%), en fort contraste avec l'effondrement<strong>de</strong>s cours…La France est en particulier bien placée dans le domaine <strong>de</strong>s fleurs : www.Aquarelle.com prétend au lea<strong>de</strong>rship mondialdans son domaine <strong>et</strong> il a vendu 2000 bouqu<strong>et</strong>s pour la fête <strong>de</strong>s mères 1999 (source JDN<strong>et</strong>) mais il doit compter avecwww.jennyfleurs.com, www.floritel.com, www.interflora.fr, www.n<strong>et</strong>-flower.com,…).Pour les ca<strong>de</strong>aux d'affaire (un marché français <strong>de</strong> 1 Milliard d'euros) <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est particulièrement bien adapté àlapersonnalisation <strong>de</strong>s produits offerts (logos, slogans,…) ou composer <strong>de</strong>s catalogues ou le client pourra choisir son ca<strong>de</strong>au.(CoShopPro, Atgoodies.com, Roger-junca.fr, …)3.1.7.1.2.7 Services visant au rapprochement <strong>de</strong> l'offre <strong>et</strong> <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quand celui-ci est complexe <strong>et</strong> onéreux:Articles d'occasion www.phileas.fr, www.okasou.com/pa, placements financiers: voir page127, casseurs <strong>de</strong> voiture Wattelww.wattel.com, brocantes voir page 123, p<strong>et</strong>ites annonces voitures: www.lacentrale.fr, , www.e-annonces.fr,www.cardriver.com, appartements: www.pap.fr, www.domusn<strong>et</strong>.com, rencontres:www.n<strong>et</strong>club.fr www.celibaweb.com,www.unicis-paris.com &w d'emploi, www.emailjob.com, www.init-emploi.tm.fr, www.monster.com , voir page 141,hôtellerie, tourisme, voyage,…Catherine Leroy s'est rendu compte que les artiste d'Hollywood ach<strong>et</strong>aient nombre <strong>de</strong> vêtements <strong>de</strong> haute couture quin'étaient mis qu'une fois ou <strong>de</strong>ux <strong>et</strong> qu'il existait un marché très important en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Etats Unis ("la plupart <strong>de</strong>saméricains sont très mal habillés") pour du très haut <strong>de</strong> gamme àprix abordable.Ses clientes sont principalement au Japon <strong>et</strong> en Europe (les clients <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l'est nécessitent quelques précautions <strong>et</strong>un mandat international est exigé après quelques déboires sur les cartes <strong>de</strong> crédit):Il s'agit làtypiquement d'une micro-niche internationale que seul intern<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d'abor<strong>de</strong>r www.pieceunique.com &w (le journald'intern<strong>et</strong> www.journal-intern<strong>et</strong>.com &w)Ce type <strong>de</strong> créneau offre une quantité extrêmement gran<strong>de</strong> d'opportunités pour <strong>de</strong>s micro-entreprises, utilisant un <strong>de</strong>sparadoxes du web :un marché infiniment étroit (comme la collection d'emballages <strong>de</strong> chewing-gum") mais susceptible d'atteindre unebase <strong>de</strong> clientèle quasi infinie, peut donner une p<strong>et</strong>ite entreprise rentable (parfois àla frange du "cyber-p<strong>et</strong>itboulot")àla portée d'une frange <strong>de</strong> la population àlaquelle on ne penserait pas au premier abord :Le Mon<strong>de</strong> citait Denis Ettighoffer &w&vdénombrait 15.000 créations <strong>de</strong> cyber-micro-entreprises aux USA…par mois


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 137En France mentionnons par exemple les Bergers Cathares www.bergers-cathares.com créé par un ingénieur agronomeOlivier Chautarles ventes (produits en Mohair) générées par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> généraient déjà10% du chiffre d'affaire début 2000(pas <strong>de</strong> vente en ligne) <strong>et</strong> un reven<strong>de</strong>ur américain les a contacté pour distribuer leurs produits. Leur site fait partie d'unréseau: l'Anneau Arriégeois (Webring)La Ferme <strong>de</strong> Keres en Br<strong>et</strong>agne, créé par un ex-ingénieur <strong>et</strong> une ex-sociologueJacques <strong>et</strong> Pascale Nuttall se sontspécialisés dans les poules d'ornement (150.000F <strong>de</strong> CA au bout <strong>de</strong> 9 mois d'activité). il utilise également le N<strong>et</strong> pourach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s produits introuvables sur place3.1.7.1.2.8 produits àdurée <strong>de</strong> vie courte mo<strong>de</strong>, électronique…: il faut pourchasser les stocks dormants. Le cas extrême consistant àutiliser la vitesse offerte parintern<strong>et</strong> pour ne m<strong>et</strong>tre en fabrication le produit qu'après avoir reçu la comman<strong>de</strong> les produits périssables qu'il convient d'écouler très rapi<strong>de</strong>ment (chambres d'hotel vi<strong>de</strong>s, places d'avion,…www.lastminute.com ), mais aussi liquidation d'entreprises ou il convient <strong>de</strong> réaliser sans délai les actifs (Bid for Ass<strong>et</strong>www.bid4ass<strong>et</strong>.com, ou www.startupfailure.com )3.1.7.1.2.9 produits saisonniers qu'un marché mondial perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> désaisonnaliserUne distribution mondiale perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> lisser la production en jouant sur les décalages entre les pays (par exemple Sankt-Niklaus, Noël, Nouvel an Russe ou Chinois, Halloween,...)3.1.7.1.2.10 produits définis sur mesure avec le client (mark<strong>et</strong>ing "one to one")Il s'agit <strong>de</strong>s produits pour lesquels il est crucial d'assurer un couplage étroit entre vente <strong>et</strong> production@ - Dell Computer www.<strong>de</strong>ll.com a bati tout son succès sur ce concept@ - Cartadoo.com www.cartadoo.com perm<strong>et</strong> aux entreprises <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r en ligne leurs cartes <strong>de</strong> visite avec leur logoen validant le bon àtirer sur le web@ - Fruit Of The Loom www.fruit.com vend ainsi ses vêtements brodés aux initiales du client@ - Actimat www.eurobr<strong>et</strong>agne.fr/ACTIMAT à Rennes fabrique <strong>de</strong>s tapis créés sur le web par ses clients <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> àceux-ci<strong>de</strong> calculer directement le <strong>de</strong>vis correspondant,@ - FUJILABn<strong>et</strong> vous fabrique puzzle, calendrier ou T-shirt à partir d'une photo transmise par e-mail.... Printmaniawww.printmania.com fait <strong>de</strong> même avec casqu<strong>et</strong>te, tasse ou horloges@ - les Français Custom Tailors www.customtailorservice.com vous propose <strong>de</strong> "construire" entièrement votre costume,NF Valmary www.valmary.fr fait <strong>de</strong> même <strong>et</strong> gar<strong>de</strong> en mémoire les mensurations <strong>de</strong> ses clients, ce qui lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>proposer àsa clientèle internationale <strong>de</strong>s chemises sur mesure àpartir <strong>de</strong> 375F,Evi<strong>de</strong>mment on peut coupler personnalisation avec ca<strong>de</strong>au comme pour le site Image Baker www.imagebakers.comqui crée àpartir <strong>de</strong> photos ou <strong>de</strong>ssins envoyés par e-mail, <strong>de</strong>s images commestibles pour décorer les gateux3.1.7.1.2.11 produits dont le coût <strong>de</strong> transport est faible par rapport àla valeur<strong>de</strong> ce fait, les contraintes logistiques sont moins déterminantes(CD audio, médicament,..):3.1.7.1.2.12 produits qui peuvent se définir facilement par <strong>de</strong>s caractéristiques objectivesIl n'y a pas <strong>de</strong> difficulté àdéfinir un CD ou un livre par son titre, son auteur, son éditeur: il sera donc beaucoup plus facileàvendre sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> q'un produit que l'on souhaite voir (couleurs), toucher, voir essayer (habillement) pour lesquels peu <strong>de</strong>clients franchissent le pasPar ailleurs n'oublions pas que pour le ven<strong>de</strong>ur, les risques <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our, extrêmement coûteux, sont très pénalisants3.1.7.1.2.13 produits nécessitant un service après vente important (gros électroménager, véhicule,….)Le produit ne sera pas forcément vendu lui-même sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> mais le service après vente pourra être allégé <strong>et</strong> plusefficaceUn atout supplémentaire sera alors <strong>de</strong> rendre le produit connectable directement sur intern<strong>et</strong> afin <strong>de</strong> pouvoir offrir <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> télédiagnostic, télé-assistance voir télémaintenance3.1.7.1.2.14 produits nécessitant pour leur élaboration <strong>de</strong>s échanges techniques <strong>et</strong> administratifs nombreuxC'est le cas par exemple <strong>de</strong> la construction d'une maison,…3.1.7.1.2.15 service rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> personnalisé nécessitant beaucoup d'informations pour le client <strong>et</strong> lui économisantdu temps:Comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> repas àdomicile (eatonline www.eatonline.fr) ou livraisons <strong>de</strong>s courses (Toupargel www.toupargel.comTelemark<strong>et</strong> http://www.telemark<strong>et</strong>.fr, Montpellier www.choix.com )Sherpa www.sherpa.n<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> aux skieurs dès avant leur départ <strong>de</strong> passer leurs comman<strong>de</strong>s alimentaires qu'ils pourrontprendre dans un magasin affilié ou se faire livrer3.1.7.1.2.16 les produits susceptibles d'être vendus aux enchères ou dans le cadre <strong>de</strong> bourses3.1.7.1.2.17 entreprises jouant le rapport qualité/prix <strong>et</strong> cherchant à être repérées par les agents intelligentsspécialisésvoir page 145il s'agit en particulier <strong>de</strong>s sites qui pratiquent le "hard discount" comme CDdiscount www.cdiscount.com (25 à45% moinscher que chez les lea<strong>de</strong>rs. Lancé en 1998 après 2 mois <strong>de</strong> développement àBor<strong>de</strong>aux par trois frères Hervé Nicolas <strong>et</strong>Christophe Charles qui ont joué la carte <strong>de</strong>s prix en limitant leurs références à2 ou 3.000 ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> les avoir enstock <strong>et</strong> <strong>de</strong> livrer moins <strong>de</strong> 48h3.1.7.1.2.18 entreprises disposant d'une marque forte <strong>et</strong> qui ne peuvent s'offrir d'être absentes sur le WebIl s'agit en eff<strong>et</strong> du secteur le plus dynamique du marché <strong>et</strong> même sans forcément y vendre directement les gran<strong>de</strong>smarques ne peuvent guère prendre le risque d'être absentes (Toyota &w)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1383.1.7.1.2.19 entreprises désireuses <strong>de</strong> fédérer autour d'elles <strong>de</strong>s offres correspondant à<strong>de</strong>s profils d'ach<strong>et</strong>eursjardinage, mé<strong>de</strong>cins, gourm<strong>et</strong>s, bricoleurs,...Castorama www.castorama.com propose fiches pratiques, agenda dujardinier, forum <strong>de</strong> discussion…3.1.7.1.3 Bien entendu, produits <strong>de</strong>stinés àd'autres entreprises : le B to B (business to business)Dans ce domaine la richesse <strong>de</strong> l'information disponible est en eff<strong>et</strong> essentielle (<strong>de</strong>scriptifs détaillés, mise à jourpermanente, plans <strong>et</strong> caractéristiques téléchargeables,....) <strong>et</strong> le contact client personnalisé <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong> indispensablePar ailleurs les gains <strong>de</strong> productivité administrative sont spectaculairesle département américain <strong>de</strong> la défense estime que le coût relatif àla production, àla gestion <strong>et</strong> àla gestion <strong>de</strong>s documentsreprésente 20 à30% du coût final du produit : l'utilisation <strong>de</strong>s technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'EDI perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> diviser ces coûtspar 12…avec un atout majeur en terme <strong>de</strong> délaiSoulignons tout particulièrement l'importance <strong>de</strong>s fournitures dans le cadre <strong>de</strong> marchés sur appel d'offre (voir page113 le développement massif <strong>de</strong>s "Mark<strong>et</strong> Places")Nous avons vu ci-<strong>de</strong>ssus que pour certains pays, notamment les pays émergents, c'est maintenant une condition sinequa non pour pouvoir soumissionner : n'ayant ni infrastructures ni structures ni traditions àdéfendre ils brûlent les étapes.Mais c'est aussi le cas <strong>de</strong>s Etats Unis où dans <strong>de</strong>ux ans 80% <strong>de</strong>s appels d'offre se feront sur le n<strong>et</strong>Par ailleurs <strong>de</strong>s d'entreprises chaque jour plus nombreuses, recherchent ainsi <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs plus compétitifsou plus innovants"si dans le B to C on peut s'interroger sur la part <strong>de</strong> marché que prendra àterme <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, dans le B to B c'estclairement 100% <strong>de</strong>s entreprises qui seront concernées, les seules questions sont <strong>de</strong> savoir quand <strong>et</strong>comment" (Jean-Clau<strong>de</strong> Pélissolo, lorsqu'il présidait l'AFCEE)


jeune<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1393.2 Réception d'information : recevoir, se faire livrer ou aller chercher l'information3.2.1 Passive : exploiter ce qui arrive, le data mining réception d'offres commerciales ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'emploiAux USA 79 % <strong>de</strong>s étudiants qui sont arrivés sur le marché du travail àl'été 99 ont utilisé <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour leur recherched'emploi www.sbs.com Analyse du profil <strong>de</strong>s personnes ayant consulté le site, <strong>de</strong>s pages parcourues, <strong>de</strong>s articles regardés mais nonach<strong>et</strong>és, du cheminement àtravers le site, du site vu précé<strong>de</strong>mment (vient-il d'un concurrent? d'un ban<strong>de</strong>au publicitaire?).Les quantités d'information pouvant être gigantesques (Sears exploite 1 milliard <strong>de</strong> données par jour, mais même pourune PME 10.000 fois plus p<strong>et</strong>ite ce chiffre peut encore être considérable)Wal-Marten fait profiter en temps réel ses fournisseursIl peut s'avérer pertinent <strong>de</strong> faire appel à<strong>de</strong>s outils d'analyse spécifiques développés àc<strong>et</strong> usage (data mining) afin <strong>de</strong>dégager en temps réel les tendances significatives du marché (datamind, neovista) <strong>de</strong> façon àadapter l'assortiment, faireévoluer les prix, déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s promotions,..."le système peut détecter que les porteurs <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> crédit qui font <strong>de</strong>s achats élevés <strong>et</strong> tard le soir sont aussi <strong>de</strong>s sportifsqui pratiquent plutôt le golf que le football" (interview <strong>de</strong> Datamind, start-up créée par le Français Eric Archambeau enCalifornie, par Michel Ktitareff)Le numéro un <strong>de</strong>s ERP (Enterprise Ressource Planning) l'allemand SAP www.sap.com a annoncé que son outil <strong>de</strong>stockage <strong>de</strong>s données <strong>et</strong> <strong>de</strong> data mining (Business information Warehouse) serait disponible au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> son célèbre R/3IBM quant àlui utilise la technologie <strong>de</strong>s réseaux neuronaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s algorithmes statistiques avec l'objectif <strong>de</strong> débouchersur une visualisation tridimensionnelle perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s simulations pour tester <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s alternatifsDes logiciels comme Umap/Trivium www.trivium.fr ou tétralogie http://atlas.irit.fr perm<strong>et</strong>tent, à partir <strong>de</strong> calculsmathématiques complexes, <strong>de</strong> présenter c<strong>et</strong>te immense masse <strong>de</strong> données en 5 dimensions (3D+temps+couleurs) sousforme <strong>de</strong> cartes en relief <strong>et</strong> en couleur grâce auxquelles, avec un peu d'habitu<strong>de</strong>, le déci<strong>de</strong>ur peut détecter les pointsimportants <strong>et</strong> utiliser son intuition pour prendre ses décisionsCe mariage entre la rigueur du calcul <strong>et</strong> l'intuition du professionnel est sans doute promis àun bel avenir Exploitation <strong>de</strong>s requêtes <strong>de</strong>s visiteurs du catalogue Et bien entendu une attention toute particulière doit être apportée aux réclamations, indispensable pour fidéliser le clientmais également toujours riche d'enseignement pour faire évoluer l'entreprise <strong>et</strong> ses produits.3.2.2 Semi-active : définir ses centres d'intérêt afin <strong>de</strong> recevoir automatiquement l'information pertinenteainsi que les mises àjour <strong>de</strong>s logiciels utilisés (PUSH <strong>et</strong> Agents Intelligents)3.2.2.1 La veille économique, technique ou commerciale :Chaque jour dans votre boîte aux l<strong>et</strong>tres vous recevez automatiquement les informations sélectionnées en fonction <strong>de</strong>scritères que vous avez choisis.Il s'agit làd'un domaine promis àune très forte expansion (technologie PUSH, où l'on "pousse" l'information vers vouspar opposition àla technologie "PULL" où vous allez la chercher).voir www.pushcentral.com, annuaire international <strong>de</strong>stechnologies pushAprès les précurseurs Pointcast www.pointcast.com , Backweb www.backweb.com (actuel N°1), Fireflywww.firefly.com (repris par Microsoft) une trentaine <strong>de</strong> sociétés proposent aujourd'hui leurs services.Une <strong>de</strong>s difficultés majeures est d'être capable <strong>de</strong> cerner <strong>de</strong> façon suffisamment précise ses besoins afin d'éviter lanoya<strong>de</strong> sous un flot d'informations moyennement pertinentes que leur volume rend inexploitables (ce que le professeurRoberto di Cosmo www.dmi.ens.fr/~dicosmo <strong>de</strong> Normale Sup appelle l'infobésité) <strong>et</strong> qui consomment inutilement trop<strong>de</strong> ban<strong>de</strong> passanteLes difficultés rencontrées l'an <strong>de</strong>rnier par Pointcast paraissent relever <strong>de</strong> ce défaut mais ne nous paraissent pas pourautant rem<strong>et</strong>tre en cause l'intérêt même du PUSH l'entreprise vient d'ailleurs <strong>de</strong> repartir après fusion avec LaunchCast surun concept moins invasif sous le nom <strong>de</strong> Entrypoint www.entrypoint.com .Mutatis mutandis, le PUSH a bien entendu <strong>de</strong> nombreuses applications dans les Intran<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les extran<strong>et</strong>s (notes<strong>de</strong> service, signalisation d'évènements importants, revue <strong>de</strong> presse personnalisée, …)Le cabin<strong>et</strong> The Yankee Group, prévoit pour c<strong>et</strong>te activité un chiffre d'affaire <strong>de</strong> 6 Milliards <strong>de</strong> dollars àéchéance 20003.2.2.2 Des informations personnalisées : le "narrow casting"Certains éditeurs proposent <strong>de</strong>s journaux "sur mesure" composés en puisant dans un groupement <strong>de</strong> plusieurscentaines <strong>de</strong> banques <strong>de</strong> données, <strong>de</strong> quotidiens ou <strong>de</strong> revues, les articles relevant <strong>de</strong>s domaines r<strong>et</strong>enus par le client:.voirpage 69En Californie ClariN<strong>et</strong>: www.clarin<strong>et</strong>.com a, aujourd'hui, 1,5 million d'abonnésLe Mon<strong>de</strong>, www.lemon<strong>de</strong>.fr qui après quelques tâtonnements pour trouver son modèle économique est maintenant un <strong>de</strong>ssites les plus fréquentés (50000 visites/jour) envisage <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre àses lecteurs <strong>de</strong> se construire un Mon<strong>de</strong> personnalisé.Press Intelligence, &&w start-up parisienne vise le créneau <strong>de</strong>s entreprises dotées d'un Intran<strong>et</strong> (revues <strong>de</strong> pressespersonnalisées avec accès aux sources <strong>et</strong> aux archives, système d'alerte sur <strong>de</strong>s types d'événements prédéfinis,...) ouN<strong>et</strong>2One, www.n<strong>et</strong>2one.fr revue <strong>de</strong>s presse gratuite définie àpartir <strong>de</strong> mots clés que vous choisissezPar opposition au "broad casting on le nomme "narrow casting", voir forum Narrowcast99 à la cité <strong>de</strong>s scienceswww.ptolemee.com &&w


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1403.2.2.3 Une mise àjour automatique <strong>de</strong> vos logicielsPratiquement tous les logiciels d'antivirus sont maintenant dotés <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te fonction <strong>de</strong> mise àniveau automatiqueMarimba www.marimba.com surveille en permanence l'apparition <strong>de</strong> nouvelle version pour tous les logiciels que vousutilisez <strong>et</strong> assurent automatiquement les mise àjour3.2.2.4 Une fonction d'alerte qui vous perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> réagir plus vite pour parer un danger ou saisir une opportunitéDes services push vous perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> saisir <strong>de</strong>s opportunités, pour les appels d'offre par exemple, ou <strong>de</strong>s évènementssusceptibles d'affecter votre activitéClosingbell http://bradhill.com/iec/closingbell.htm vous signale une évolution anormale <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> bourse ou <strong>de</strong> matièrespremières,EuropInfos www.EuropInfos.com vous prévient gratuitement par un "texto" annoncé par un bip <strong>de</strong> tout événement importantdans les thématique que vous avez défini (pour pouvoir l'écouter il vous en coûte 3F)Les Echos offrent la fonction http://alerte.lesechos.fr <strong>de</strong> même que Legal News www.legalnews.fr dans le domaine juridiqueRobert Mahl <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Paris a mis en place une fonction Push (gratuit) pour le Journal Officiel : il voussuffit <strong>de</strong> déclarer vos suj<strong>et</strong>s d'intérêt <strong>et</strong> vous êtes immédiatement prévenu par un message dès qu'un texte les concernantest publié au JO www.admi.n<strong>et</strong>/admijo.htmlPériclès <strong>de</strong> Datops en traitant l'immense masse d'information autour d'un suj<strong>et</strong> (entreprise, monnaie, matière première,…)détecte les ruptures <strong>de</strong> consensus annonciateur d'évolutions: l'infowarningIl annonce être capable d'une anticipation <strong>de</strong>s crise <strong>de</strong> 5 à9 jours <strong>et</strong> dit avoir détecté les anomalies précurseurs <strong>de</strong> lachute <strong>de</strong>s cours d'Alcatel 9 jours avant, l'OPA <strong>de</strong> la BNP avec un préavis <strong>de</strong> 5 jours <strong>et</strong> la dévaluation du real brésilien unesemaine avant. Son prési<strong>de</strong>nt, Louis Gay, son créateur, ancien pilote <strong>de</strong> chasse estime ces prévisions fiables à80%Appels-offres.com (www.appels-offres.com) <strong>de</strong>venu http://www.doubl<strong>et</strong>ra<strong>de</strong>.com qui rassemble tous les appels d'offrepublics (BOAMP <strong>et</strong> JOCE) <strong>et</strong> privés a publié 300.000 appels d'offre pour 4 Milliards <strong>de</strong> F <strong>et</strong> vous signale ceux quicorrespon<strong>de</strong>nt aux critères que vous avez définis. Elle compte aujourd'hui 12.000clientsSont aussi apparus sur le marché <strong>de</strong>s logiciels que l'on appelle robots ou Agents Intelligents qui scrutent enpermanence un grand nombre <strong>de</strong> sources d'information afin <strong>de</strong> donner l'alerte en fonction <strong>de</strong> certains événements.CyberAlert www.cyberalert.com développé par UltiTech parcourt, outre les sites WEB 150.000 forums usen<strong>et</strong> <strong>et</strong> 250.000groupes <strong>de</strong> discussions pour détecter ceux qui parlent <strong>de</strong> vous ou <strong>de</strong> vos produits perm<strong>et</strong>tant ainsi <strong>de</strong> détecter lesproblèmes, voire d'anticiper sur les crises,Les cas les plus couramment cités sont ceux <strong>de</strong> Ford dont un modèle avait tendance às'enflammer spontanément <strong>et</strong> Inteldont un processeur connut certains problème : une détection précoce <strong>de</strong> ces problèmes par une surveillance attentivedu web aurait sans doute permis <strong>de</strong> substantielles économies en prenant les <strong>de</strong>vant pour pallier les défauts détectés parles consommateurs avant qu'ils ne débouchent sur une criseN<strong>et</strong> Intelligenz www.n<strong>et</strong>intelligenz.n<strong>et</strong> créé par Jacques Attali <strong>et</strong> Maurice Levy analyse tous les forums <strong>et</strong> conversationsentre internautes afin <strong>de</strong> fournir àses clients une analyse d'opinion sur leurs produits, leurs marchés ou leurs concurrents(entre 50kF <strong>et</strong> 500kF par étu<strong>de</strong>)Business Village qui a lancé le site www.autovalley.fr rapporte qu'une requête lancée sur "Renault" a permis d'en extraire1600 citations: parmi celles-ci <strong>de</strong>s internautes interrogeaient la communauté électronique sur tel ou tel problème rencontréavec leur voiture.La possibilité pour l'entreprise d'i<strong>de</strong>ntifier ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>et</strong> d'y répondre rapi<strong>de</strong>ment perm<strong>et</strong>trait d'utiliser ces systèmesd'alerte comme nouveau support d'information <strong>et</strong> <strong>de</strong> relation avec les clients ainsi que <strong>de</strong> remédier dans les meilleurs délaisaux défaux constatés (en limitant le cout <strong>de</strong>s éventuels "rappels", souvent considérables)World Scanning www.createam-is.com scrute en permanence les sources <strong>de</strong> votre choix (web, messagerie, base <strong>de</strong>données, bureautique,…),N<strong>et</strong>mind, www.n<strong>et</strong>mind.com start-up californienne a mis au point un agent intelligent (Web Agent) qui va chercherl'information intéressante <strong>et</strong> son logiciel Mind-it la ramène aussitôt àl'utilisateur même sur son pager, son PDA ou sur sontéléphone cellulaire s'il n'est plus connecté àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (4 millions d'abonnés, essentiellement pour <strong>de</strong> la veille concurrentielleou la surveillance <strong>de</strong> la bourse)Centralcast www.n<strong>et</strong>2one.com start-up française créée il y a 2 ans a relevé le gant dans ce domaine en levant 10 MF en2000 pour donner une envergure mondiale àson service gratuit d'alerte <strong>et</strong> <strong>de</strong> diffusion d'information personnaliséePhilippe Contal patron d'alpha-c (www.alpha-c.com ) voir page 173, qui utilise c<strong>et</strong>te technologie pour récolter toutel'information sur les prospects qu'il va visiter a ainsi été alerté, la veille d'un ren<strong>de</strong>z-vous commercial important, d'unedéclaration du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'entreprise qu'il allait rencontrer, concernant sa nouvelle politique en matière <strong>de</strong> qualité.Il a pu ainsi réadapter totalement la présentation <strong>de</strong> son offre qu'il se proposait d'argumenter principalement sur les prix,<strong>et</strong> remporter le marché.Alain Soularue, 52 ans, dirige l'agence en communication opérationnelle NSA Bastille : "Avant un ren<strong>de</strong>z-vous en clientèle,<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se renseigner sur la société prospectée, son marché, ses produits, ses concurrents (In<strong>de</strong>xel)En France citons également Qwam www.qwam.com , fruit d'un partenariat entre l'Arist <strong>de</strong> Versailles <strong>et</strong> la société Cycnos,qui surveille en permanence 350 banques <strong>de</strong> données <strong>et</strong> informe immédiatement ses clients <strong>de</strong> tout événement seproduisant dans leur champ d'intérêt (article, dépôt <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>,... ) ou Pat'Agent www.createam-is.com spécialisé dans lasurveillance <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>svoir aussi www.intern<strong>et</strong>patrol.comSeul un système Push automatique perm<strong>et</strong> ce type <strong>de</strong> surveillance sachant qu'il y a un nouveau site Web toute les20 secon<strong>de</strong>s <strong>et</strong> 300.000 messages postés chaque jour dans les forumD'autres sont capables <strong>de</strong> vous informer quand votre marque est usurpée sur le Web, ou quand vos documents souscopyright sont utilisés sans autorisationDigimarc www.digimarc.com avec son logiciel MarcSpi<strong>de</strong>r sillonne le web àla recherche <strong>de</strong>s contrefaçons.


par<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 141Citons un autre exemple d'une nature légèrement différente justifiant la mise en place en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise d'un systèmeautomatique <strong>de</strong> mise sous surveillance du Web: un cas <strong>de</strong> déstabilisation d'une entreprise par la distillation <strong>de</strong> rumeursciblées auprès <strong>de</strong> la communauté financière.La société Belvédère www.yahoo.fr/finance/profil/6087.html , PME bourguignonne dynamique <strong>de</strong> 207 personnes, cotéeau Nouveau Marché, fabricant <strong>de</strong> bouteilles sérigraphiées avait conquis une part significative du marché <strong>de</strong> la vodkapolonaise aux USA.Elle est entrée en conflit avec son distributeur <strong>et</strong> a vu un jour le cours <strong>de</strong> ses actions chuter brutalement, m<strong>et</strong>tant en causesa capacité àlever les fonds qui lui étaient nécessaires pour participer àla privatisation <strong>de</strong> son fournisseur polonais. Uneanalyse fine <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s rumeurs véhiculées par le web lui permit àtemps <strong>de</strong> remonter àla source <strong>de</strong> l'opération <strong>de</strong>désinformation <strong>et</strong> <strong>de</strong> prendre les contre-mesures (exemple cité par Philippe Darantière d'Atlantique Intelligence&n)Une mésaventure similaire est arrivée début 2000 àla chaine <strong>de</strong> bijouterie Marc Orian dont le cours a chuté <strong>de</strong> 30%Vous pouvez également surveiller les offres d'emploi correspondant àcertains critères ou … être prévenu en cas dur<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> votre avionMyAlert.com qui a levé 300Mf en juill<strong>et</strong> 2000 gère l'envoi <strong>de</strong> telles alertes sur téléphone portable (cours <strong>de</strong> bourse,disponibilité d'un bien sur eBay, ) le Finlandais iobox est un <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs du secteurCe type d'outil est parfois trop onéreux ou trop complexe à manier pour une PME seule, mais peut par contre êtreàla portée d'une communauté d'entreprise qui a besoin d'anticiper par exemple une tension sur <strong>de</strong>s matières premières,<strong>de</strong>s évènements concernant un gros fournisseur ou les évolutions d'un marché clé3.2.2.5 Des agents intelligents qui cherchent àvotre place <strong>et</strong> apprennent à mieux connaître vos besoinsDe nombreux agents peuvent maintenant aller chercher (même pendant que votre ordinateur est déconnecté)l'information dont vous avez besoinCheckitout &&wexemple traque les opportunités, sur <strong>de</strong>s gammes <strong>de</strong> produits sélectionnés.De plus en plus en analysant vos réactions àleurs suggestions ils apprennent àmieux cerner vos besoins <strong>et</strong> vos goûtsafin <strong>de</strong> vous faire <strong>de</strong>s propositions plus pertinentesFirefly (www.firefly.com, après une pério<strong>de</strong> d'apprentissage, vous présente <strong>de</strong>s artistes qui répon<strong>de</strong>nt àvos goûts musicaux,Excite Live ! http://live.excite.com avec Newstracker http://nt.excite.com vous offre la possibilité <strong>de</strong> donner une note auxarticles qu'il a sélectionnés pour vous. Vos centres d'intérêt sont alors progressivement précisés ce qui perm<strong>et</strong> au logiciel<strong>de</strong> mieux vous satisfaire.BotSpot (www.botspot.com ) <strong>et</strong> UMBC Agent Web (www.cs.umbc.edu/agents) offrent une mine <strong>de</strong> renseignements surles agents intelligents3.2.2.6 Téléalerte <strong>et</strong> téléactionLe PUSH c'est également tous les mécanismes <strong>de</strong> téléalerte (distributeur <strong>de</strong> boisson vi<strong>de</strong>, panne d'une balise,..)ou <strong>de</strong> télémesure : avec componentWorks www.natinst.com/cworksMais aussi avec la possibilité <strong>de</strong> télécomman<strong>de</strong> (voir page 150 l'exemple <strong>de</strong> Roll Gom) il est possible <strong>de</strong> conduire àdistance <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> mesure <strong>et</strong> <strong>de</strong> les exploiter:La première application a concerné la nav<strong>et</strong>te En<strong>de</strong>avour3.2.2.7 Ce suj<strong>et</strong> est <strong>de</strong> ceux qui soulèvent les passions"Le PUSH est parfaitement contraire àla philosophie du n<strong>et</strong>" "Avec le push, l'internaute risque fort d'être réduit àl'état<strong>de</strong> couch patato 14 " déclarait Patrick Robin PDG d'Imagin<strong>et</strong>.Nous considérons qu'il s'agit làd'un faux débat : en eff<strong>et</strong> le processus est toujours interactif, la requête est faite une fois(définition du champ d'intérêt) <strong>et</strong> la réponse prend la forme d'une suite <strong>de</strong> messages réguliers.La source <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te "guerre <strong>de</strong> religion", d'apparence tout àfait futile, doit sans doute être recherchée dans l'inquiétu<strong>de</strong><strong>de</strong>s provi<strong>de</strong>rs <strong>de</strong>vant le flux d'information gigantesque que vont générer ces messages quotidiens qui ne leur procurentaucune rémunération.Le vrai suj<strong>et</strong> nous paraît être celui du modèle économique pertinent (ou tout du moins viable) pour la facturation<strong>et</strong> le moins que l'on puisse dire est que <strong>de</strong>puis l'an <strong>de</strong>rnier les idées ne sont toujours pas clarifiées … : accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong> gratuit,(y compris en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne le coût <strong>de</strong> l'appel téléphonique local) forfait, facturation au megaoct<strong>et</strong>, rémunération <strong>de</strong>l'internaute au <strong>de</strong>là<strong>de</strong> 35h,…Le Push-Pull parait une formule intéressante : le push ne concerne que les titres <strong>et</strong> les résumés accompagnés <strong>de</strong>spointeurs sur les documents, <strong>et</strong> il est donc peu volumineux, le Pull perm<strong>et</strong> en fonction <strong>de</strong>s besoins d'aller chercherl'information détaillée. C'est sans doute làla formule d'avenir.3.2.3 Une utilisation active <strong>de</strong>s ressources du web3.2.3.1 Recherche <strong>de</strong> compétences, recrutementExploitation <strong>de</strong>s CV présents sur le Web, par affichage <strong>de</strong> propositions d'emploi aux endroits où <strong>de</strong>s personnescompétentes sont susceptibles d'aller (dans le catalogue, sur les sites <strong>de</strong> partenaires ou sur celui d'une Gran<strong>de</strong> Ecole parexemple) ou utilisation <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> recrutement : aux USA, en 2001, d'après Idc ce sont96% <strong>de</strong>s entreprises qui utiliserontces moyens.En 2000, selon une enquête <strong>de</strong> l'APEC, 77% <strong>de</strong>s cadres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s jeunes diplomés utilisent <strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans leur recherched'emploi (la plupart <strong>de</strong>s autres invoquent l'impossibilité <strong>de</strong> le faire, seuls 5% considèrent c<strong>et</strong>te démarche inutile). Ils y14 Expression anglo-saxonne désignant les personnes décervelées par suite d'un usage immodéré <strong>de</strong> la télévision


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 142recherchent en outre <strong>de</strong>s conseils pour leurs CV, l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> motivation ou <strong>de</strong>s informations sur les entreprises… mais 85%d'entre eux considèrent que les entreprises ne se sont pas encore vraiment adaptées àc<strong>et</strong>te évolutionLe recrutement par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire drastiquement les coûts, surtout pour trouver <strong>de</strong>s profils pointusnotamment àl'étranger (voir l'étu<strong>de</strong> réalisée par l'atelier <strong>de</strong> Bnp-Paribas www.atelier.fr )Selon Computer World le coût passe <strong>de</strong> 3295 $ en moyenne par voie <strong>de</strong> presse à377 $ par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> les délais <strong>de</strong> 53jours à14.Le secteur du recrutement est aujourd'hui l'un <strong>de</strong>s plus dynamiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s plus innovants du marché avec 28 millionsd'offres d'emploi en mai 1999 (étu<strong>de</strong> Interbizn<strong>et</strong>)C<strong>et</strong>te pratique s'est naturellement développée largement dans le domaine <strong>de</strong> l'informatique www.jobuniverse.com ouwww.jobworld.comElle s'étend progressivement àl'ensemble <strong>de</strong>s secteurswww.cadresonline.com (Vivendi) 5000 offres, gratuit, 2 millions <strong>de</strong> pages vues par mois <strong>et</strong> autant d'e-mail envoyés àceuxqui y ont inscrit leur profil <strong>de</strong> recherche alimente une vingtaine <strong>de</strong> titres <strong>de</strong> presse: Le Mon<strong>de</strong>, L'Usine Nouvelle, l'Express,01 Informatique, le Moniteur….www.cadremploi.com qui a démarré sur minitel fédère plus <strong>de</strong> 100 cabin<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recrutement"payant pour ne drainer que les candidatures <strong>de</strong> qualité" dixit Roland Tresca qui ajoute "on a aussi le sentiment qu'une autrestratégie ne serait pas idiote…"Voir aussi www.jobline.fr , www.carreerPath.com, www.headhunter.n<strong>et</strong>, www.hotjobs.com, www.careermosaic.im.fr ,www.emailjob.com, www.apr-job.com, www.<strong>de</strong>main.fr, www.Cybersearch.fr sans parler <strong>de</strong>s nombreux newsgroupwww.news.pagesweb.com/news/fr.emploi.offreswww.news.pagesweb.comInews/fr.emploi.<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s,www.news.pagesweb.comInews/fr.emploiEt sans oublier l'ANPE www.anpe.fr <strong>et</strong> surtout l'APEC www.apec.asso.fr avec 7.000 offres <strong>et</strong> 1.500 pages sur l'évolutiondu marchéLa CIA comme le FBI par exemple offrent <strong>de</strong>s emplois sur www.odci.gov/cia <strong>et</strong> www.fbi.gov, <strong>et</strong> CISCO www.cisco.comrecrute ainsi 70 % <strong>de</strong> ses ingénieurs,La profession hôtelière commence àutiliser significativement c<strong>et</strong>te voie www.lhotellerie.fr/AnnoncesLe lea<strong>de</strong>r américain Monster.com www.monster.com, 60% du marché US, 122 Millions <strong>de</strong> pages vues en juin, a rach<strong>et</strong>é111 entreprises d'offres d'emploi <strong>et</strong> dispose en octobre 1999 <strong>de</strong> 230.000 offres d'emploi <strong>et</strong> <strong>de</strong> 2 Millions <strong>de</strong> CV (sur les 3millions déposés en ligne dans 30.000 sites concernant l'emploi) il annonce un taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 22% par mois.Il est en mesure d'apporter une assistance extrêmement puissante aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d'emploi:@ - analyse <strong>de</strong>s postes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s rémunérations correspondant àleur profil,@ - benchmarking avec les autres candidats sur le marché du travail,@ - analyse du déroulement <strong>de</strong>s entr<strong>et</strong>iens,@ - conseil pour <strong>de</strong>s formations complémentaires, la rédaction <strong>de</strong> CV <strong>et</strong> la conduite <strong>de</strong>s prochains entr<strong>et</strong>iens d'embauchePour les compétences rares <strong>et</strong> très <strong>de</strong>mandées (spécialistes intern<strong>et</strong> par exemple, il organise <strong>de</strong>s "placements auxenchères" <strong>de</strong>puis c<strong>et</strong> été (7000 placements déjàréalisés ainsi).Depuis la même date il a lancé Talent Mark<strong>et</strong> pour les indépendants <strong>et</strong> free lanceMonster commence àétendre ses activités en Europe <strong>et</strong> a créé en 2000 une filiale française www.monster.frElle concurrencera probablement les "p<strong>et</strong>ites annonces" dans tous les secteurs <strong>de</strong> la vie professionnelle au gré <strong>de</strong> lapénétration d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires.Des robots (comme Resputin &n) peuvent parcourir la toile pour trouver les CV correspondant au profil recherché.3.2.3.2 Une nouvelle voie pour la formation <strong>de</strong>s membres du personnel <strong>de</strong> l'entreprisesNotamment pour les formations techniques pointues l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> offre chaque jour davantage d'opportunités, avec <strong>de</strong>nouvelles métho<strong>de</strong>s pédagogiques pour la formation. Il est ainsi possible <strong>de</strong> gagner un temps <strong>de</strong> déplacement précieux ainsique les frais correspondants (Cisco considère économiser ainsi 40% <strong>de</strong>s coûts)Certaines universités américaines délivrent même leurs diplômes officiels par c<strong>et</strong>te voieC'est le cas par exemple <strong>de</strong> la Concord University School of Law www.concord.kaplan.edu du Massachus<strong>et</strong>ts qui a ouverten 1998 un cycle <strong>de</strong> droit entièrement en ligne <strong>et</strong> sanctionné par un très officiel "Juris Doctorate Degree"En Allemagne l'ensemble <strong>de</strong>s filières, modules <strong>et</strong> cours disponibles sont accessibles àwww.studieren-im-n<strong>et</strong>z.<strong>de</strong>En Espagne, l'université ouverte <strong>de</strong> Catalogne compte plus <strong>de</strong> 10.000 étudiants (salariés à 95%) répartis dans 10disciplines. Elle emploie 50 profs àtemps plein <strong>et</strong> 600 consultants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s tuteurs extérieurs pour conserver sa souplesseLes diplômes délivrés sont les mêmes que dans les universités classiques. Après seulement 4 ans d'existence. Elle disposed'un budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> 103MFle coût <strong>de</strong> la scolarité pour l'étudiant est <strong>de</strong> 3.600FEn France le Cned amorce l'évolution vers <strong>de</strong> telles possibilités www.campus-electronique.tm.fr ainsi qu'un certain nombred'universités (comme celle <strong>de</strong> Compiègne) <strong>et</strong> d'Ecoles d'Ingénieur (Mines <strong>et</strong> Télécoms notamment)Certains fournisseurs <strong>de</strong> matériel offrent aussi ce type <strong>de</strong> possibilités pour la formation technique <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> leursproduitsSelon l'analyste du secteur <strong>de</strong> l'information Rhoda Lau 710 000 salariés américains ont pratiqué la formation àdistancedès 1998 <strong>et</strong> ils <strong>de</strong>vraient être 2,3 millions en 2002En France la délégation académique à la formation continue <strong>de</strong> la région Midi Pyrénées développe un programme <strong>de</strong>formation en zone rurale isolée <strong>de</strong>stiné aux salariés <strong>de</strong>s coopératives agricoles qui ont besoin <strong>de</strong> diversifier lescompétences <strong>de</strong> leurs salariés pour maintenir l'emploi toute l'année: chaque salarié dispose d'un ordinateur équipé d'unecaméra vidéo leur perm<strong>et</strong>tant àla fois d'accé<strong>de</strong>r aux cours <strong>et</strong> <strong>de</strong> rentrer en contact avec leur tuteurL'Afpa <strong>de</strong> Longwy a mis au point par exemple une formation perm<strong>et</strong>tant d'acquérir une formation d'électronicien: unecaméra perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> travailler en visioconférenceVoir également page 153 <strong>et</strong> page 71


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1433.2.3.3 Recherche <strong>de</strong> partenaires technologiques ou commerciauxLa recherche <strong>de</strong> partenaires àtravers le web est une pratique très courante (notamment <strong>de</strong> la part d'entreprises<strong>de</strong>s pays émergeants qui recherchent <strong>de</strong>s produits àdistribuer)"Une entreprise agroalimentaire br<strong>et</strong>onne a pu ainsi accé<strong>de</strong>r à<strong>de</strong> nouvelles techniques d'élevage porcin <strong>et</strong> signer <strong>de</strong>saccords commerciaux avec <strong>de</strong>s entreprises américaines" bilan <strong>de</strong> l'opération Cyberbr<strong>et</strong>agne.L'expérience montre que c'est làune <strong>de</strong>s principales r<strong>et</strong>ombées <strong>de</strong>s sites commerciaux initialement prévus pourvendre <strong>de</strong>s produits:La plupart <strong>de</strong>s PME françaises que nous avons rencontrées nous ont dit avoir été plutôt déçues par les ventes ellesmêmesmais très heureusement surprises par le nombre <strong>de</strong> contacts pris spontanément par <strong>de</strong>s partenaires potentielsétrangers pour en particulier la distribution, assortie ou non <strong>de</strong> fabrication locale <strong>de</strong> leurs produits.C'est <strong>de</strong> ce fait un complément indispensable <strong>de</strong> la participation à<strong>de</strong>s salons internationaux.L'entreprise Cotherm participait àune exposition àPékin <strong>et</strong> mentionnait son site www.cotherm.com dans sa brochurecommerciale : c'est par l'intermédiaire <strong>de</strong> celui-ci que l'entreprise qui allait <strong>de</strong>venir son distributeur Coréen reprit contact.Le chausseur lyonnais Bexley vend ainsi par l'intermédiaire <strong>de</strong> partenaires distributeurs par le biais du web àMoscou,Dakar, Genève … ou en Mongolie3.2.3.4 L'utilisation <strong>de</strong> services évolués en ligne: les ASP (Application Services Provi<strong>de</strong>rs)Vous pouvez ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s licences d'exploitation <strong>de</strong> logiciels <strong>et</strong> les installer sur vos ordinateurs. Mais certainesapplications nécessitent <strong>de</strong>s techniciens spécialisés (outils <strong>de</strong> simulation) d'autres nécessitent <strong>de</strong>s mises àjour fréquentes(logiciels <strong>de</strong> CAO), enfin pour <strong>de</strong>s logiciels très peu fréquemment utilisés vous pouvez préférer payer seulement en fonction<strong>de</strong>s usages réelsVous pouvez également préférer consacrer vos moyens financiers <strong>et</strong> humains sur votre cœur <strong>de</strong> métier <strong>et</strong> "sous-traiter"ou "outsourcer" un certain nombre <strong>de</strong> fonctions informatiques (gestion, archivagePour toutes ces raisons vous sont aujourd'hui proposés <strong>de</strong>s services disponibles en ligne, du simple traitement <strong>de</strong> texte(suite office par exemple) aux plus sophistiqués sur le plan technique (gestion déléguée, infogérence)Comptanoo.com http://www.Comptanoo.com offre pour 60f/mois la possibilité àune PME <strong>de</strong> gérer sa comptabilitéSiriatech http://www.Siriatech.com lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s simulation sur sa pollution pour son étu<strong>de</strong> d'impact "installationsclasséesCDCZantac www.cdc-1816.com/zantas.htm s'est spécialisée dans l'archivage <strong>de</strong>s échanges électroniquesCa<strong>de</strong>nce Design System http://www.ca<strong>de</strong>nce.com m<strong>et</strong>s ainsi àdisposition en ligne I- Ca<strong>de</strong>nce , son logiciel <strong>de</strong> CAO <strong>de</strong>circuits électroniques"Dassault System développe "3D commerce" qui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre à disposition en mo<strong>de</strong> ASP <strong>de</strong>s outils commeSolidworks, Delmia ou les 150 modules qui composent son logiciel phare <strong>de</strong> CAO : Catia.Plus originale encore, son initiative "3D Expert"perm<strong>et</strong> en outre au client <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> l'intervention d'un expert en ligne,communicant en téléphonie IP <strong>et</strong> pouvant directement "prendre la main" sur l'ordinateur du client pour r<strong>et</strong>oucher la pièceen cours <strong>de</strong> conceptionDe très grosses entreprises émergent aux US sur ce secteur en offrant une externalisation quasi totale <strong>de</strong>s applications,<strong>de</strong> leur maintenance <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur hébergementDes entreprises comme Corio ou Akamai prennent en charge pour 20.000 à 50.000$ par mois l'ensemble <strong>de</strong>sapplications majeures <strong>de</strong> l'entreprise : relations client (en utilisant <strong>de</strong>s licences comme Siebel), gestion intégrée (avecSAP ou peoplesoft), place <strong>de</strong> marché (Oracle, Commerce One),…Il est cependant nécessaire avant d'opter pour l'ASP <strong>de</strong> se poser quelques questions (durée du contrat, responsabilités<strong>et</strong> notamment nécessité <strong>de</strong> s'interroger sur cas ou l'ASP disparaitrait: quelle serait votre vulnérabilité? Serait-il possible d<strong>et</strong>ransférer l'application vers un autre ASP?, les données seraient-elles sauvegardées? Sont-elles stockées dans <strong>de</strong>s formatsstandards perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> les transférer ailleurs?…3.2.3.5 L'Intelligence Economique: Recherche d'informations techniques <strong>et</strong> économiques (brev<strong>et</strong>s, publications,banques <strong>de</strong> données, normalisation, marques,.... )Thierry Br<strong>et</strong>on Pdg <strong>de</strong> Thomson Multimédia aime àrappeler que "95% <strong>de</strong> l'information utile est librement disponible,encore faut-il savoir la trouver"Les ARIST (Agences Régionales d'Information Scientifique <strong>et</strong> Technique) <strong>et</strong> les CDT (conseillers en développementtechnologique) ont làun rôle important àjouer pour ai<strong>de</strong>r les entreprises àdéfinir une politique dans ce domaine, àmaîtriserla méthodologie <strong>de</strong> recherche <strong>et</strong> àles assister pour les cas difficiles.En eff<strong>et</strong> la simple utilisation <strong>de</strong>s moteurs <strong>de</strong> recherche peut se révéler présenter un rapport "temps passé/qualité <strong>de</strong>l'information récoltée" rédhibitoire 15 .Les logiciels plus "intelligents" que les moteurs (qui se bornent le plus souvent àin<strong>de</strong>xer les mots présents dans lespages), ont été souvent développés par les services <strong>de</strong> renseignement <strong>et</strong> ont donné lieu àla commercialisation <strong>de</strong>versions très performantes, bien que sans doute légèrement "bridéesAperto Libro issu du proj<strong>et</strong> Taï ga : www.inforama.com : à l'ai<strong>de</strong> d'un jeu <strong>de</strong> dictionnaires conceptuels spécifiques <strong>et</strong>multilingues, une analyse syntaxique <strong>et</strong> sémantique produit <strong>de</strong> l'information élaborée) elles perm<strong>et</strong>tent en particulierd'exploiter les sites en japonais qui sont particulièrement nombreux <strong>et</strong> intéressantsLe site <strong>de</strong> la CIA www.odci.gov/cia/publications/factbooks/ est considéré comme <strong>de</strong> toute première qualité15d'autant plus qu'un grand groupe industriel a pu constater curieusement que sur un moteur comme Altavista la mêmequestion posée <strong>de</strong>puis la France recevait une réponse beaucoup moins fournie que lorsqu'elle était posée <strong>de</strong>puis les USA…


un<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 144Beaucoup moins sophistiqué mais néanmoins performant, Copernic www.copernic.com s'appuie sur 130 moteurs <strong>de</strong>recherche <strong>et</strong> assure un prétraitement <strong>de</strong> sa récolte (analyse <strong>de</strong> pertinence, élimination <strong>de</strong>s liens rompus,…)Les logiciels les plus évolués, difficiles àparamétrer <strong>et</strong> coûtant plus <strong>de</strong> 1 MF ne sont évi<strong>de</strong>mment pas àla portée d'unePME individuelle, mais par contre le sont tout àfait pour un réseau opérationnel <strong>de</strong> Pme.Watch For You (watch4U) d'Arisem www.arisem.com dont les créateurs Alain Garnier <strong>et</strong> Stéphane Landré avaient aussitravaillé sur le programme Taï ga, coûte 400kf àl'installation <strong>et</strong> 50kf par mois avec ses très nombreux modules : Class4U,Push4U, MoreSens4U, InformationMiner4ULa participation à<strong>de</strong>s News group spécialisés perm<strong>et</strong> parfois d'obtenir <strong>de</strong>s réponses à<strong>de</strong>s questions complexes àunevitesse surprenante, (mais il faut comme toujours savoir donner <strong>de</strong> l'information pour en recevoir)Cybion, www.cybion.com donne un intéressant panorama <strong>de</strong>s différents types d'agents présents sur le webEnfin n'oublions pas que dans la jungle <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> tout chasseur est aussi une proie potentielle pour ses concurrents<strong>et</strong> il n'est pas inutile ce sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> rappeler le principe "Aimé Jacqu<strong>et</strong>" :"la défense est aussi importante que l'attaque"3.2.3.6 Recherche d'information sur l'offre <strong>de</strong>s concurrentsUne exploitation attentive <strong>de</strong> leur présence sur le web perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong> précieuses informations sur leur politiquecommerciale <strong>et</strong> tarifaire."aujourd'hui les couteliers d'auvergne s'intéressent àce qu'offrent les couteliers du Pakistan car c'est peut-être <strong>de</strong> làqueviendra la concurrence <strong>de</strong>main" Thierry Ferrari <strong>de</strong> l'ADITOn peut envisager dans ce domaine une politique d' "intelligence économique" (ce que les anglo-saxons appellent la"comp<strong>et</strong>itive intelligence")plus ou moins offensive (voir en annexe &&w chapitre consacré àce suj<strong>et</strong>).3.2.3.7 Renseignements commerciaux ou financiers sur les clients ou les partenaires<strong>Intern<strong>et</strong></strong> vous perm<strong>et</strong> d'obtenir sans délai (mais pas toujours gratuitement) <strong>de</strong> précieuses informations sur vos partenairesindustriels ou commerciauxThomas Register, Dun&Bradstre<strong>et</strong> : http://dbisna.com <strong>et</strong> en France Soci<strong>et</strong>e.com www.soci<strong>et</strong>e.com (gratuit) Infogreffewww.infogreffe.com, Euridile www.euridile.com ou SCRL www.scrl.com filiale <strong>de</strong> la COFACE.<strong>et</strong> surtout @ratingwww.cofacerating.com qui perm<strong>et</strong> d'accé<strong>de</strong>r àla notation, voire àla labellisation <strong>de</strong> l'entreprise voir page 1123.2.3.8 Recherche d'appels d'offreC'est un secteur en très fort développement qui représente déjàaujourd'hui 16% du commerce électronique (sourceAftel)Il s'agit làaussi bien d'appels d'offre publics (USA, Danemark, Pologne,...) Que privésDes services Push perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre sous surveillance comme nous l'avons vu un certain nombre <strong>de</strong> sources mais<strong>de</strong>s recherches actives sont parfois aussi utilesJapan Airline, par exemple sur son site www.jal.co.jp recherchait, le jour où nous l'avons consulté <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong>servi<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> toil<strong>et</strong>te pour ses hôtelsGeneral Electric a passé pour 1 Milliard <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> marchés par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Sur le même modèle le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la Délégation Générale à l'Armement <strong>de</strong>vrait être opérationnel en 2001 (plateformed'achat au sein du portail Ixarm.com www.ixarm.com fonctionnant avec <strong>de</strong>s enchères inversées objectif annoncé par leDélégué Général Jean-Yves Helmer, diviser par trois les délais <strong>de</strong>s procédures d'achat: àtitre expérimental a lancé avecle concours <strong>de</strong> la PME SynerDeal www.syner<strong>de</strong>al.com une enchère inversée pour l'acquisition d'un lot <strong>de</strong>cartouches…d'imprimantes3.2.3.9 Les achats; recherche <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs, robots d'achat ("shopbots"), mark<strong>et</strong>-placesUne <strong>de</strong>s utilisation majeures d'intern<strong>et</strong> est la fonction achat car l'entreprise gagne sur trois tableaux :• Economies sur le processus administratif <strong>de</strong>s achats (<strong>de</strong> 50 à80%), les comman<strong>de</strong>s étant directement passées parles opérationnels àpartir d'un catalogue négocié par les ach<strong>et</strong>eurs: c'est le e-procurement• Mise en compétition <strong>de</strong>s fournisseurs àtravers <strong>de</strong>s enchères inversées rapi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> peu couteuses. Il est ainsi possibled'ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s biens, <strong>de</strong>s services ou d'btenir les meilleurs références <strong>de</strong> prix pour un catalogue. Les places <strong>de</strong> marchéoffrent en général ce service (économies en général <strong>de</strong> 5 à20%)• La recherche <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs au niveau mondial qui perm<strong>et</strong>tent parfois un changement d'ordre <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>ur dans les prix (lors du concours n<strong>et</strong> 2001 Thales a ainsi mentionné pour un achat significatif une économie <strong>de</strong>83% par rapport àson fournisseur habituel!)Le troisième rapport sur l'eBusiness publié en aout 2001 par l'association américaine <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s achats (NAPMwww.napm.org ) <strong>et</strong> le cabin<strong>et</strong> Forrester Research www.forrester.com indique que les entreprises américaines onttoujours davantage recours à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour effectuer leurs achats. De 71% au premier trimestre 2001, la proportion <strong>de</strong>sfirmes interrogées -manufacturières ou non- ayant pratiqué l'eProcurement pour leurs achats indirects atteint 73% au<strong>de</strong>uxième trimestre. En ce qui concerne les achats directs <strong>de</strong> matériel, la proportion passe <strong>de</strong> 46% à54% sur la mêmepério<strong>de</strong>.20% <strong>de</strong>s entreprises sondées ont ach<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s produits ou <strong>de</strong>s services par le biais d'enchères en ligne à l'automne 2000,alors qu'elles n'étaient que 15% selon le rapport précé<strong>de</strong>nt,…<strong>et</strong> ils sont moins d'un sondé sur cinq àaffirmer n'avoir pas franchi la barre <strong>de</strong>s 20% <strong>de</strong> leurs efforts <strong>de</strong> migration vers lesprocédures en ligne.<strong>Intern<strong>et</strong></strong> offre la possibilité <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s fournisseurs en naviguant sur le Web,Elliot Greenfield <strong>de</strong> Greenfield MFG Co une PMI <strong>de</strong> 18 personnes àPhila<strong>de</strong>lphie achète ainsi toute ses presses <strong>et</strong> sesmachines outils sur les innombrables sites intern<strong>et</strong> vendant <strong>de</strong>s machines d'occasion voir page 129 ou lors <strong>de</strong>s ventes auxenchères voir page 124


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 145Jean-Michel BOYER, Directeur général <strong>de</strong> l' entreprise Vitagermine (àCestas près <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux) fabriquant <strong>de</strong>s produitsdiététiques "bio" souligne que pour son activité, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est surtout utile pour optimiser ses achats <strong>et</strong> trouver <strong>de</strong> nouveauxproduits ou <strong>de</strong> nouvelles technologies. Il en est <strong>de</strong> même pour Spora www.spora.fr fabricant <strong>de</strong> textiles techniques pourl'habillement <strong>et</strong> les équipements hospitaliersIl est clair, qu'aujourd'hui par exemple pour les gran<strong>de</strong>s surfaces, il est plus important d'utiliser à bon escient lestechnologies <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> pour faire <strong>de</strong>s économies sur les achats plutôt que pour vendre en ligneTechnip lance début 2001 un site pour ach<strong>et</strong>er sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>: il en attend une économie <strong>de</strong> 20% sur les couts <strong>de</strong> gestion <strong>et</strong>5 à10% sur le prix <strong>de</strong>s achats: or ceux-ci représentent 50% <strong>de</strong> son chiffre d'affaire, c'est donc une économie <strong>de</strong> 600MFqui est ainsi viséeIl perm<strong>et</strong> aussi <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en compétition les entreprises présentes sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (par <strong>de</strong>s appels d'offre), ou d'utiliser <strong>de</strong>sagents intelligents spécialisés, <strong>de</strong>s robots qui parcourent le web àvotre place <strong>et</strong> qui vous ramènent les meilleures offresselon les critères que vous avez fixé dans un tableau comparatif: ce sont les "shopbots" ou "Shopping Bots"BargainBot Search Agent www.ece.curtin.edu.au/~saounb/bargainbot ou Bargain Fin<strong>de</strong>r www.bf.cstar.ac.com/bf vousperm<strong>et</strong>tent d'ach<strong>et</strong>er au meilleur prix.L'Israëlien R U Sure (Are You Sure) www.rusure.com vous accompagne dans une p<strong>et</strong>ite fenêtre <strong>de</strong> votre navigateur <strong>et</strong> vousperm<strong>et</strong> pendant la visite chez un marchand <strong>et</strong> avant d'ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong> vérifier s'il n'y a pas moins cher ailleurs…Certains se sont spécialisé comme www.acses.com pour les livres, www.junglee.com pour les logiciels Comparatelwww.comparatel.fr ou Panoran<strong>et</strong> www.panoran<strong>et</strong>.com pour les télécommunications, GEMM (CD, vidéo, livres)www.gemm.com, Eurostockcity www.eurostockcity.com pour les actions, Notons encore Assurland www.assurland.comqui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> comparer les polices d'assuranceDe même <strong>de</strong> façon plus fruste www.ach<strong>et</strong>er-moins-cher.com ou www.lenegociateur.comJango www.jango.co , d'Excite, après un processus d'apprentissage où il affine sa connaissance <strong>de</strong> vos besoins, est àmême <strong>de</strong> vous proposer spontanément <strong>de</strong>s affaires qui <strong>de</strong>vraient a priori vous intéresser tout particulièrement...Le Français Kelkoo www.kelkoo.com a levé 200MF en juill<strong>et</strong> 2000 <strong>et</strong> MySimon, www.MySimon.com (en FranceBravonestor www.bravonestor.com) en quelques secon<strong>de</strong>s balaie <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> référencesLe Gui<strong>de</strong>.com www.le-gui<strong>de</strong>.com , résultat <strong>de</strong> la fusion <strong>de</strong> Laventis Le WebMarchand <strong>et</strong> Promoselect annonce sa capacitéàafficher <strong>de</strong>s tableaux comparatifs TTC <strong>et</strong> frais <strong>de</strong> port inclus, Eurocote.com www.eurocote.com perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> comparer lesprix <strong>de</strong>s voitures neuve dans les différents pays européensun inventaire <strong>de</strong>s shopbots en est tenu àwww.plan<strong>et</strong>e-commerce.com/annuaire2000/agents/shopping.htmlDéjàaujourd'hui 20%<strong>de</strong>s consommateurs américains utilisent ces logiciels pour faire <strong>de</strong>s comparaisons <strong>de</strong> prix avantd'ach<strong>et</strong>er (CDB Research&Consulting &&w)Voir également les chapitres sur les mark<strong>et</strong>-places page 113 les extran<strong>et</strong>s <strong>et</strong> le e-procurement page 1503.2.4 En guise <strong>de</strong> conclusion…On pourrait conclure ce paragraphe par la bouta<strong>de</strong> <strong>de</strong> Xavier Fouger <strong>de</strong> Dassault àN<strong>et</strong> 2000 www.intran<strong>et</strong>2000.n<strong>et</strong>"<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> d'obtenir <strong>de</strong> l'information moins fausse plus vite"


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1463.3 travail coopératifOn arrive ici àla partie la plus importante pour la plupart <strong>de</strong>s entreprises, quel que soit leur taille ou leur secteur d'activité3 niveaux semblent <strong>de</strong>voir être distingués ici : àl'intérieur <strong>de</strong> l'entreprise, avec les partenaires <strong>de</strong> l'entreprise dans le cadre d'un réseau d'entreprisesLes technologies qui perm<strong>et</strong>tent le fonctionnement <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> peuvent également être utilisées pour l<strong>et</strong>raitement, le transfert <strong>et</strong> les stockage <strong>de</strong>s informations àl'intérieur <strong>de</strong> l'entrepriseLa seule différence par rapport àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> rési<strong>de</strong> dans le fait que ces informations ne sont pas librement accessibles:• on appelle cela un Intran<strong>et</strong> quand l'accès aux informations est limité au personnel d'une entreprise• <strong>et</strong> un extran<strong>et</strong> quand c<strong>et</strong>te information est accessible au niveau d'un réseau d'entreprises3.3.1 A l'intérieur <strong>de</strong> l'entreprise l'Intran<strong>et</strong>3.3.1.1 premier pas: donner àchaque salarié <strong>de</strong> l'entreprise une adresse électroniqueL'e-mail, outre ses fonctions d'outil <strong>de</strong> communication avec l'extérieur, est déjàun premier outil pour la conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>,un moyen pour rendre l'information plus accessible ou pour communiquer avec les clients avant <strong>de</strong> passer àune véritablemessageriePour ceux qui ont <strong>de</strong>s contacts extérieurs, surtout internationaux, il s'agit làen outre d'un signe <strong>de</strong> reconnaissancedont l'importance dépasse l'aspect fonctionnelAujourd'hui chaque jour <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs proposent <strong>de</strong>s formules d'adresses <strong>Intern<strong>et</strong></strong> gratuites <strong>et</strong> même commenous l'avons vu plus haut <strong>de</strong>s accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong> gratuits : l'obstacle ne peut en aucun cas être considéré comme financier.Bien entendu, pour <strong>de</strong>s raisons commerciales, il peut apparaître souhaitable assez rapi<strong>de</strong>ment d'avoir une adresse <strong>de</strong>la forme prénom-nom@nom-<strong>de</strong>-l'entreprise.com qui n'est pas gratuite, mais en tout état <strong>de</strong> cause, nous avons vu l'intérêtmajeur qu'il y avait àach<strong>et</strong>er un domaine au nom <strong>de</strong> son entreprise.C<strong>et</strong>te forme <strong>de</strong> messagerie ouvre déjà<strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> travail collectif dont on découvre chaque jour les nouvellespotentialités, même pour <strong>de</strong>s personnes travaillant àfaible distance l'une <strong>de</strong> l'autre (transmission <strong>de</strong> documents que l'on peutr<strong>et</strong>ravailler) <strong>et</strong> a fortiori pour les entreprises éclatées sur plusieurs sitesPar exemple entre les différents services <strong>de</strong> l'entreprise au cours du développement d'un produit :C'est ce que faitTOPAL, entreprise <strong>de</strong> levage <strong>de</strong> la région lyonnaise www.topal.com3.3.1.2 Développer un Intran<strong>et</strong> ?Au <strong>de</strong>là<strong>de</strong>s échanges d'information par le biais d'une messagerie il apparaît très vite nécessaire <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s outilsperm<strong>et</strong>tant aux acteurs <strong>de</strong> l'entreprise <strong>de</strong> partager <strong>de</strong>s informations (financières, techniques, commerciales, annuaire, …).Il s'agira <strong>de</strong> sites web internes, <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données, …Bien entendu la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong> ces données conduit àles préserver <strong>de</strong>s regards <strong>de</strong>s indiscr<strong>et</strong>s : ce réseau interne,utilisant les techniques <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> mais rendu inaccessible aux personnes n'appartenant pas àl'entreprise, a été nomméINTRANET.C<strong>et</strong>te option semble s'imposer, sans délais, si l'entreprise dispose en interne <strong>de</strong> réseaux informatiques :Il est aujourd'hui clair que les technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong> vont révolutionner toute l'informatique interne <strong>de</strong>s entreprises : il vaperm<strong>et</strong>tre d'échapper aux logiques "propriétaires", avec les surcoûts <strong>de</strong> développement, les cloisonnements, la difficultétechnique <strong>et</strong> les coûts énormes <strong>de</strong>s passerelles perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> faire communiquer entre elles <strong>de</strong>s applications (ainsi quela non-pérennité du suivi).Comme pour les sites web que nous avons vus dans le chapitre précé<strong>de</strong>nt, on peut distinguer plusieurs niveaux, plusieursphases dans le développement d'un Intran<strong>et</strong>Depuis l'Intran<strong>et</strong> "plaqu<strong>et</strong>te" (simple journal d'entreprise pour les personnes situées "dans les bureaux")jusqu'au sta<strong>de</strong> où l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient l'endroit où l'information se crée, circule <strong>et</strong> se capitalise, les décisions seprennent, l'intelligence collective <strong>de</strong> l'entreprise se développe, en un mot le système nerveux <strong>de</strong> l'entreprise.Làencore l'engagement fort <strong>et</strong> personnel du patron est indispensable (car il s'agit plus d'organisation <strong>de</strong>s taches <strong>et</strong><strong>de</strong>s pouvoirs que <strong>de</strong> technologie).L'appropriation par chacun, qui passe par un processus plus biologique que cartésien ne peut se développer quedans la durée (Philippe Contal estime à2 ans le temps nécessaire pour une véritable intégration àla culture <strong>de</strong> l'entreprise).82% <strong>de</strong>s actifs connectés s'accor<strong>de</strong>nt àconsidérer c<strong>et</strong> outil comme un élément essentiel dans l'organisation <strong>de</strong> leur travailau quotidien. Ipsos «<strong>Intern<strong>et</strong></strong> au bureau» www.canalipsos.com/articles_fr/0601/intern<strong>et</strong>_bureau.htm juin 20013.3.1.3 L'Intran<strong>et</strong> zombie : le e-journal d'entrepriseIl est àl'Intran<strong>et</strong> ce que le web zombie est au web : un outil <strong>de</strong> "com" qui consiste àm<strong>et</strong>tre le journal d'entreprise surle site web éventuellement agrémenté <strong>de</strong> la possibilité d'inscrire les enfants du personnel aux colonies <strong>de</strong> vacances. Il estgéré par la direction <strong>de</strong> la communication interneL'Intran<strong>et</strong> Zombie est limité aux employés du siège social <strong>et</strong> n'est pas accessible par les "noma<strong>de</strong>s"Comme pour le web zombie il faut sans doute en passer par làdans la phase d'apprentissage mais ne pas y rester troplongtemps.


ont<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1473.3.1.4 Les Intran<strong>et</strong>s <strong>de</strong> première génération : la communication interne3.3.1.4.1 Un point clé, donner l'accès àtous les sites d'implantation <strong>et</strong> au personnel noma<strong>de</strong>: les VPNUn Intran<strong>et</strong> véritable a pour objectif d'accroître l'efficacité <strong>de</strong> chaque membre <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> au premier chef <strong>de</strong> ceuxqui sont au contact du client <strong>et</strong> <strong>de</strong>s partenaires <strong>de</strong> l'entreprise: commerciaux, techniciens <strong>de</strong> maintenance, personnel <strong>de</strong>chantier,…Ils ont besoin <strong>de</strong> pouvoir s'appuyer sur toutes les compétences <strong>de</strong> l'entreprise pour être en mesure <strong>de</strong> répondre au mieuxaux exigences <strong>de</strong> ceux-ci <strong>et</strong> ils sont en même temps àla source <strong>de</strong>s informations clé:, prise <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s, informationssur la concurrence, dysfonctionnement du matériel livré, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s du marché…Différentes solutions, <strong>de</strong> niveau <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> débit (<strong>et</strong> <strong>de</strong> coûts) différents sont possibles pour ce WAN(Wi<strong>de</strong> Area N<strong>et</strong>work): la location <strong>de</strong> liaisons spécialisées qui perm<strong>et</strong> d'assurer la maîtrise <strong>de</strong> la circulation <strong>de</strong>s paqu<strong>et</strong>s IP, <strong>et</strong> donc du débit,mais si c<strong>et</strong>te solution perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> relier plusieurs sites elle ne règle pas le problème <strong>de</strong>s noma<strong>de</strong>s les réseaux <strong>de</strong> lignes spécialisées virtuelles crées par le protocole PPTP (Point to Point Tunneling Protocol)assurent une sécurité logicielle en isolant les flux <strong>de</strong> données grâce àune protection par cryptage ( protocoles SSL, SSHou IPSEC) c'est le choix fait par exemple par Ubisoft pour sa liaison à10 Megabit/s avec les USA, beaucoup moins onéreusequ'une ligne louée."M.Tunnel <strong>de</strong> Matran<strong>et</strong> a été le premier outil <strong>de</strong> chiffrement <strong>de</strong> forte puissance autorisé en France avec une clef <strong>de</strong> 168 bit"déclare son patron Fabrice Bour<strong>de</strong>ixIPSec, SSL, SET... voir le Dossier ATICA www.atica.pm.gouv.fr/dossiers/documents/secu_e-business.shtmAujourd'hui la libéralisation <strong>de</strong> la cryptologie va perm<strong>et</strong>tre que se développent, comme dans les autres pays <strong>de</strong> l'OCDE,ces réseaux que l'on appelle VPN (virtual private n<strong>et</strong>work)Ceux-ci utilisent l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (avec les avantages <strong>de</strong> coût mais aussi d'accès par toute prise téléphonique ou GSM sansprogrammation préalable) Les VPN, tout en étant moins onéreux que les lignes privées <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant un accès noma<strong>de</strong>,assurent une sécurité bien supérieure aux simples réseaux <strong>de</strong> lignes louées grâce au cryptage <strong>et</strong> àla signatureélectronique <strong>de</strong>s messages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s requêtes. Voir www.vpnc.orgChristian HUITEMA Chief scientist <strong>de</strong>s Bell laboratories www.bell-labs.com soulignait en janvier 99 à Autrans quele développement massif <strong>de</strong>s VPN a été la principale (bien que par définition discrète) évolution <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> auxUSA en 1998. Ils <strong>de</strong>vraient selon certaines estimations représenter les 3/4 du trafic <strong>Intern<strong>et</strong></strong> totalLes récentes évolutions <strong>de</strong>s terminaux noma<strong>de</strong>s en augmentent tout àla fois l'ergonomie <strong>et</strong> la puissance <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tentun véritable décollage du m-businessLes entreprises américaines basculent aujourd'hui massivement sur les Intran<strong>et</strong> <strong>et</strong> y consacraient 25 % <strong>de</strong> leurs budg<strong>et</strong>sinformatiques en 1999.Après Chrysler, Renault a signé en 1998 avec N<strong>et</strong>scape un contrat visant développer un Intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant àplusieursdizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> postes d'y accé<strong>de</strong>rDidier Lambert, directeur informatique d'Essilor déclarait 16 "le passage àl'Intran<strong>et</strong> s'est fait sans douleur particulière <strong>et</strong>,surtout <strong>de</strong> façon économique, dans la mesure où nous avions une architecture informatique saine : quelques dizaines <strong>de</strong>milliers <strong>de</strong> francs pour les serveurs <strong>et</strong> quelques heures d'informaticiens par mois pour les mises àjour".Comme beaucoup il se refuse às'engager sur le terrain du calcul <strong>de</strong> rentabilité : "trop <strong>de</strong> tâches ne sont plus comparables.Et surtout, l'arrivée <strong>de</strong> c<strong>et</strong> Intran<strong>et</strong> s'inscrit dans une stratégie <strong>de</strong> globalisation <strong>de</strong> l'entreprise au niveau mondial"Ils comportent en général les fonctionnalités suivantes :3.3.1.4.2 une messagerie interne : l'annuaire, la norme LDAPC'est évi<strong>de</strong>mment le premier pas qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> savoir "qui fait quoi" <strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir communiquer avec les autresmembres <strong>de</strong> l'entreprisela norme "LDAP" www.umich.edu/~dirsvcs/ldap/ldap.html perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> structurer les annuaires d'entreprise (y compris lesdroits d'accès àl'information) <strong>et</strong> <strong>de</strong> faciliter la constitution d'annuaires globaux par la réunion d'annuaires <strong>de</strong> services ou <strong>de</strong>filiales (ou <strong>de</strong> partenaires comme nous le verrons plus loin avec les extran<strong>et</strong>s)C<strong>et</strong> annuaire peut comporter <strong>de</strong> très nombreuses informations sur lesquelles un moteur peut faire <strong>de</strong>s recherches(compétences, expérience professionnelle, langues parlées, pays connus,…) est déjà un premier outil <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>scompétences ("knowledge management").3.3.1.4.3 Un réseau téléphonique IPLes technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> substantielles économies, àla fois sur le coût <strong>de</strong>s communications <strong>et</strong> surcelui du câblage <strong>de</strong>s locaux : un seul câblage suffit pour les données <strong>et</strong> pour le téléphone. Le PABX <strong>de</strong>vient un PC ou unrouteur (c'est ce concept qui a fait le succès <strong>de</strong> la start-up Odisei www.odisei.com récemment rach<strong>et</strong>ée par le groupeaméricain 8*8)3.3.1.4.4 Un site web avec un portail d'accueil, <strong>de</strong>s forums ou news group <strong>et</strong> un moteur <strong>de</strong> rechercheCe site offre <strong>de</strong>s informations sur l'entreprise <strong>et</strong> en particulier les news (nouveaux contrats, arrivée <strong>de</strong> nouveaux membresdu personnel, sortie d'un nouveau produit, cours <strong>de</strong> bourse <strong>de</strong> la société), il donne un accès à la "bibliothèque" <strong>de</strong>l'entreprise (catalogue <strong>de</strong>s produits, documentation technique,…)L'accès àce site est en général personnalisé, ce qui perm<strong>et</strong> àchacun <strong>de</strong> pouvoir s'orienter rapi<strong>de</strong>ment parmi les servicesofferts (<strong>de</strong>s entreprises comme Mediapps &&w développé <strong>de</strong>s logiciels qui perm<strong>et</strong>tent une génération automatique <strong>de</strong> telsportails personnalisés)16 le magazine informatique n° 716 - avril 97


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 148Un moteur <strong>de</strong> recherche perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver les informations quelle que soit leur localisation (forum, news, web, base<strong>de</strong> données, news group, notes internes en traitement <strong>de</strong> texte, bibliothèque, …)Il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> télécharger les outils logiciels (bureautique, outils <strong>de</strong> CAO, …)Les forums ne fonctionnent en général que s'il y a un bon animateur sachant user intelligemment <strong>de</strong> l'envoi <strong>de</strong> messagesaux membres du groupe pour attirer l'attention <strong>de</strong> tel ou tel sur un suj<strong>et</strong> qui doit l'intéresserUne <strong>de</strong>s difficultés souvent rencontrées pour le bon fonctionnement <strong>de</strong>s forum, rappelée par Christian Lainé est celle <strong>de</strong>la hantise <strong>de</strong> la faute d'orthographe qui inhibe la "prise <strong>de</strong> parole" notamment pour les cadres. Dans les groupesmultinationaux la difficulté est partiellement tournée par une langue pivot <strong>et</strong> un système <strong>de</strong> traduction automatique.3.3.1.4.5 <strong>de</strong>s fonctions "secrétariat général"C'est une fonction importante <strong>de</strong>s intran<strong>et</strong>s <strong>de</strong> première génération, perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s économies administrativessubstantielles: organisation <strong>de</strong>s déplacements <strong>et</strong> <strong>de</strong>s remboursements <strong>de</strong>s notes <strong>de</strong> frais, inscription aux formations, gestion<strong>de</strong>s congés, organisation <strong>de</strong>s réunions <strong>et</strong> réservations <strong>de</strong> salles, offres d'emploi àl'intérieur du groupe, …Des sites comme Ismap www.ismap.com, Maporama www.maporama.com, Viamichelin www.viamichelin.com ou Sytadinwww.sytadin.equipement.gouv.fr ont été conçus pour ai<strong>de</strong>r àorganiser les déplacements. A partir d'une simple adresse,il est possible d'obtenir <strong>de</strong>s itinéraires, <strong>de</strong> consulter les cartes <strong>de</strong>s villes en France ou en Europe <strong>et</strong> d'être informé sur l'état<strong>de</strong> la circulation en temps réel. Les cartes <strong>et</strong> itinéraires peuvent être imprimés, envoyés par e-mail à<strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> mêm<strong>et</strong>éléchargés sur un assistant personnel.Dans ce cadre, profitant <strong>de</strong> ces infrastructures certaines entreprises offrent àleur personnel <strong>de</strong>s services extérieursen les faisant profiter <strong>de</strong> la capacité d'achat <strong>de</strong> l'entreprise : par exemple Dressmart (emporté <strong>de</strong>puis par une crise <strong>de</strong>croissance) proposait sur les intran<strong>et</strong>s <strong>de</strong> Merril Lynch, KPMG ou An<strong>de</strong>rsen Consulting <strong>de</strong>s vêtements correspondant aux"normes" définies par leur employeurVoire même <strong>de</strong>s conseils fiscaux (Hervé Thermique), ou médicaux (Microsoft avec le proj<strong>et</strong> "virtual clinic" qui se donnepour objectif d'éviter <strong>de</strong>s visites superflues chez le mé<strong>de</strong>cin qu'ils évaluent à20 à30%)en ligne3.3.1.4.6 un système "Push" pour apporter àchacun l'information dont il a besoinUne newsl<strong>et</strong>ter apporte àchacun, en fonction <strong>de</strong> ses centres d'intérêt, les informations qui lui sont utiles: revue <strong>de</strong> presse,dépôt <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>, modification du site d'un concurrent,…)Un système d'alerte peut être également mis en place pour certains métiers (finance, achat <strong>de</strong> matière première,acci<strong>de</strong>nt,…)3.3.1.5 Le véritable Intran<strong>et</strong>: le système nerveux <strong>de</strong> l'entrepriseL'information <strong>de</strong>vient aujourd'hui la principale richesse <strong>de</strong> l'entreprise: c'est une matière première qu'il faut savoiracquérir, transformer, diffuser, capitaliser, produire, utiliser pour les prises <strong>de</strong> décision, l'intégrer dans les produits <strong>et</strong> servicesou la vendre.Mais "l'information" c'est aussi les "instructions" qui comman<strong>de</strong>nt directement les process <strong>de</strong> production <strong>et</strong> <strong>de</strong>distribution <strong>de</strong>s flux dans <strong>de</strong>s usines toujours plus automatisées: il serait tout àfait réducteur <strong>de</strong> séparer le virtuel <strong>et</strong> le réel:le fichier <strong>de</strong> CFAO sortant d'un bureau d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> mécanique <strong>et</strong> transmis via l'intran<strong>et</strong> dans une machine outil àcomman<strong>de</strong>numérique produit directement <strong>de</strong>s copeaux!: le système nerveux actionne les musclesLes technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont les outils qui perm<strong>et</strong>tent d'accomplir ces tâches <strong>de</strong> façon plus efficace, plus rapi<strong>de</strong><strong>et</strong> moins onéreuseGeneral Electric pour résumer sa politique a adopté ce slogan "<strong>Intern<strong>et</strong></strong>= sell+buy+make". Comme toutes les grossesentreprises traditionnelles il a rencontré résistances <strong>et</strong> inerties, pour faire abandonner aux salariés leurs vieux réflexes JackWelsh lorsqu'il a pris conscience <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ards <strong>de</strong> son entreprise a utilisé <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s radicales en supprimant les solutionsalternatives* l'intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d'organiser les déplacements: il a supprimé le service voyage,* toutes les notes doivent être diffusées par le réseau : il a supprimé les photocopieuses du siège,…L'intran<strong>et</strong> n'est pas réservé aux grands groupes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s éditeurs comme le Lyonnais libertyBoard www.libertyboard.comont développé <strong>de</strong>s intran<strong>et</strong>s/extran<strong>et</strong>s clé en main apportant déjà<strong>de</strong> nombreuses fonctionnalités3.3.1.5.1 L'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient l'outil qui perm<strong>et</strong> àla fois <strong>de</strong> réduire les coûts <strong>et</strong> d'accroître la réactivité <strong>de</strong> l'entrepriseQuand l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient véritablement l'endroit où se prennent les décisions <strong>et</strong> qui pilote la production, LE systèmed'information <strong>de</strong> l'entreprise, englobant l'informatique traditionnelle, il apparaît très vite la nécessité <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s espacesprotégés, accessibles uniquement aux personnes qui ont à en connaître (conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, gestion du personnel,préparation d'un contrat, pilotage <strong>de</strong> la production ou <strong>de</strong> la logistique, fonctionnement du conseil d'administration, …).Un point essentiel <strong>de</strong>vient celui <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s droits d'accès en lecture comme en écriture <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>séléments d'information <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong>."l'Intran<strong>et</strong> est le passage d'une simple informatique <strong>de</strong> traitement àune informatique <strong>de</strong> la relation" (ChristianLainé, animateur du programme intercommunity")."dans notre entreprise toutes les informations <strong>et</strong> les processus sont gérés électroniquement <strong>et</strong> vous ne pouvez échapperàl'intran<strong>et</strong> même si vous le vouliez" Mike B<strong>et</strong>zer <strong>de</strong> MCI WorldcomAlors qu'elle embauche notablement plus, que son effort <strong>de</strong> formation est sans commune mesure, grâce àson intran<strong>et</strong>,Cisco a 3 fois moins d'employés àla DRH (1 pour 150) qu'une entreprise "normale" <strong>de</strong> même taille.Dans le même temps, àtitre d'exemple, l'automatisation <strong>de</strong>s process administratifs a fait passer le temps <strong>de</strong> remboursement<strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> 3 semaines à2 jours (le fameux facteur"7").Les employés semblent apprécier le fait d'avoir moins <strong>de</strong> temps àpasser au reporting <strong>et</strong> aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'autorisation auprofit d'un travail opérationnel ce qui s'est traduit dans les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> surchauffe notamment par un turn-over 7 fois plusfaible que la moyenne du secteur informatique (3% contre 20%)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1493.3.1.5.2 L'intran<strong>et</strong> siège <strong>de</strong> la conception <strong>de</strong>s nouveaux produits: le PLM Product Lifecycle ManagementConcevoir un nouveau produit nécessite tout àla fois• <strong>de</strong> faire remonter <strong>et</strong> d'exploiter les données mark<strong>et</strong>ing (besoins <strong>de</strong>s clients perçus par les commerciaux <strong>et</strong> les étu<strong>de</strong>s<strong>de</strong> marché,• celles du service après-vente : faiblesses ou inadaptation <strong>de</strong>s produits actuels• <strong>de</strong> connaître les initiatives <strong>de</strong>s concurrents• d'avoir connaissance <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> la technologie• <strong>de</strong> s'appuyer sur la mémoire" <strong>de</strong> l'entrepriseElle implique un travail étroit avec les services comptables pour le calcul <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> revient <strong>et</strong> le bureau d'étu<strong>de</strong> pourla conception <strong>de</strong>s piècesMais la création <strong>de</strong> nouvelles pièces, leur analyse fonctionnelle, l'analyse cinématique <strong>de</strong>s assemblagescomplexes,nécessite aussi <strong>de</strong> faire appel à<strong>de</strong>s logiciels puissants (CAO : conception assistée par ordinateur) <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire travaillerensemble les spécialistes compétents appartenant parfois àd'autres entreprises (un avion par exemple est aujourd'huicomposé <strong>de</strong> plusieurs millions <strong>de</strong> pièces)Durée <strong>de</strong> vie plus courte, nécessité <strong>de</strong> concevoir <strong>de</strong>s produits plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> pour moins cher font que l'Intran<strong>et</strong><strong>de</strong>vient l'outil autour duquel s'organise la coopération <strong>de</strong>s services concourrant àla conception <strong>de</strong>s nouveaux produitsL'Intran<strong>et</strong> l'outil <strong>de</strong> la conduite <strong>de</strong> développements menés par <strong>de</strong>s équipes éclatées car il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> gommer les distanceen leur faisant partager les données <strong>et</strong> en offrant <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> travail collaboratifsCeci est particulièrement important pour les entreprises géographiquement dispersées, dont les compétences sontréparties ou qui ont besoin <strong>de</strong> sortir en même temps <strong>de</strong>s variantes <strong>de</strong> leurs produits adaptées aux différents marchés(langue, symbolique, couleurs, <strong>de</strong>sign, …)"un gros proj<strong>et</strong> mobilisant 200 personnes dont 3/4 en Europe <strong>et</strong> un quart aux USA a pu être bouclé en 7 mois au lieu d'unan grâce àl'intran<strong>et</strong> qui nous a en particulier affranchi du décalage horaire" Didier Lambert, EssilorUbisoft dans le domaine <strong>de</strong>s jeux par exemple qui fait travailler simultanément <strong>de</strong>s équipes dans 9 paysRadialSoft www.radialsoft.com entreprise <strong>de</strong> 4 personnes, architecte <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> CFAO.fait appel pour la réalisation <strong>de</strong>sdifférents modules à<strong>de</strong>s sous-traitants (qu'elle recrute sur son site).Ceux-ci sont éparpillés dans le mon<strong>de</strong> (<strong>et</strong> notamment en In<strong>de</strong> qui dispose d'excellentes entreprises dans ce domaine).Le co<strong>de</strong> au fur <strong>et</strong> àmesure <strong>de</strong> son élaboration est mis sur le serveur dédié au proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> il est disponible, notamment pour lestest <strong>de</strong> toutes les équipes participant au proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> pour le client qui peut suivre son avancement <strong>et</strong> réagir immédiatement encas <strong>de</strong> problème. tous les échanges <strong>de</strong> mail sont archivés <strong>et</strong> constituent la "mémoire" du proj<strong>et</strong>3.3.1.5.3 L'intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> le passage direct <strong>de</strong> la conception àla fabrication <strong>et</strong> la conduite <strong>de</strong> la productionDans l'industrie mécanique par exemple <strong>de</strong> plus en plus fréquemment les constructeurs <strong>de</strong> machines outils àcomman<strong>de</strong> numériques équipent celles-ci d'interfaces IP <strong>et</strong> optent pour le Browser comme interface Homme-MachineLes pièces étant conçues par <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> CAO, les fichiers informatiques qui sortent du bureau d'étu<strong>de</strong> peuventêtre directement transférés via l'Intran<strong>et</strong> dans l'armoire <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la machine pour lancer la production, <strong>et</strong> undialogue peut s'établir pour les mises au point entre opérateur <strong>de</strong> fabrication <strong>et</strong> technicien d'étu<strong>de</strong> (CFAO : conception <strong>et</strong>fabrication assistée par ordinateur)Par ailleurs, pour la conduite <strong>de</strong> la production, ces machines étant connectées à l'intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise, il <strong>de</strong>vientpossible <strong>de</strong> dissocier l'endroit où est localisée la machine elle-même <strong>de</strong> ceux où se situent les compétences (maintenance,dépannage), la gestion <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s stocks ou les centres <strong>de</strong> décision (exécution <strong>et</strong> contrôle <strong>de</strong>s travaux)Les logiciels peuvent ainsi être mis àjour àdistance, l'opérateur peut se former par tutoring avec un formateur distant.Il peut également accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s logiciels d'ai<strong>de</strong> au diagnostic comme Steeplechase www.steeplechase.com,ControlPro www.labtech.com ou Rockwell Software www.software.rockwell.comDe plus en plus également les machines se connectent aux extran<strong>et</strong> (en particulier pour une liaison avec le constructeur<strong>et</strong> la maintenance)Mais aussi directement àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : l'opérateur peut ainsi directement accé<strong>de</strong>r àtoutes les information <strong>de</strong>puis les sites<strong>de</strong>s fabricants ou <strong>de</strong>s sites fournissant conseils ou expertise comme Techspex www.techspex.com fédérateur <strong>de</strong> lacommunauté <strong>de</strong>s professions liées àla machine-outilIl peut aussi faire appel àl'intelligence collective <strong>de</strong> ses collègues branchés àtravers les newsgroup ou <strong>de</strong>s forumscomme ceux <strong>de</strong> Machinist.com www.machinist.com : on considère en eff<strong>et</strong> (Managing Automation juin 98) qu'en cas <strong>de</strong>panne 80% du temps est utilisé pour localiser celle-ci contre 20% pour la réparer: la performance dans le diagnostic estdonc un facteur important pour la compétitivitéC<strong>et</strong> usage <strong>de</strong>s newsgroup n'est d'ailleurs pas sans poser <strong>de</strong> problèmes quant àl'équilibre à trouver entre la performance<strong>de</strong>s opérateurs <strong>et</strong> la capacité àpréserver les secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> fabrication voir page 194Virtual Tech <strong>de</strong> Toyoda, http://toyodausa.com/hitech.html grâce àune caméra vidéo portée sur le casque <strong>de</strong> l'opérateurperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire effectuer une réparation <strong>de</strong>puis l'autre bout du mon<strong>de</strong> par un opérateur non qualifiéC'est aussi le cas <strong>de</strong> Hurco www.hurco.com <strong>de</strong> Mazac www.masakusa.com Bosch www.boschat.com Farleywww.farleyoz.com.au , Fanuc www.gefanuc.com, Huron www.huron.graft.fr Makino www.makino.com, Mitsubishiwww.mitsubishi-edm.com, Okuma www.okuma.america.com, Star Cutter www.starcutter.com, Tree Machinewww.treemachine.com Wisconsin Machine Tool www.machine-tools.com, Zagar www.zagar.com <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> DMGwww.gil<strong>de</strong>meister.com avec son logiciel <strong>de</strong> maintenance àdistance N<strong>et</strong>Services.Un certain nombre <strong>de</strong> ces services étaient délivrés àtravers <strong>de</strong>s lignes louées pour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> vitesse <strong>et</strong> <strong>de</strong> fiabilitémais <strong>de</strong> plus en plus elles utilisent directement le réseau <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>L'ingénieur <strong>de</strong> permanence peut avoir <strong>de</strong>puis son PC chez lui ou en voyage toutes les informations dont dispose l'opérateur<strong>et</strong> communiquer avec celui-ci (voir également le § télémaintenance page 150Voir sur ce plan la remarquable étu<strong>de</strong> effectuée par l'Atelier BNP-Paribas juill<strong>et</strong> 1999 www.atelier.fr


leurs<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 150Ces évolutions technologiques ouvrent <strong>de</strong>s portes àune réorganisation radicale du système productif en faisantdisparaître <strong>de</strong> nombreuses contraintes organisationnelles <strong>et</strong> en perm<strong>et</strong>tant une nouvelle optimisation <strong>de</strong> la production tantentre les sites d'implantation <strong>de</strong> l'entreprise qu'entre ceux <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> ses donneurs d'ordre <strong>et</strong> sous-traitantsSchnei<strong>de</strong>r a développé <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> machines autonomes pour l'usine Merce<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Berlin pour l'usinage <strong>de</strong>s têtes<strong>de</strong> cylindre utilisant l'intran<strong>et</strong> pour faire circuler les moteurs en fonction <strong>de</strong>s disponibilités effectives <strong>de</strong> chacune. D'aprèsAlain Marbach, responsable <strong>de</strong>s automatismes chez Schnei<strong>de</strong>r ceci a permis <strong>de</strong> faire passer le taux <strong>de</strong> productivité <strong>de</strong> 65%à95% économisant ainsi 30% <strong>de</strong> l'investissementL'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> va perm<strong>et</strong>tre en particulier le partage <strong>de</strong> machine entre entreprises, fluidifiant les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> production enflux tendu dans le cadre d'une économie <strong>de</strong> production en temps réel3.3.1.5.4 La TélémaintenanceLa télémaintenance s'impose progressivement pour toutes les machines ou les chaînes <strong>de</strong> production pilotées par unmicroprocesseur: celui-ci concentre en eff<strong>et</strong> toutes les informations provenant <strong>de</strong>s multiples capteurs nécessaires aucontrôle du processus <strong>et</strong> il peut être facilement interrogé àdistance.Il est également possible <strong>de</strong>puis le point <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> modifier les paramètres <strong>de</strong> réglage ainsi que les programmesqui le pilotentC'est le cas en particulier <strong>de</strong>s machines-outils àcomman<strong>de</strong> numérique (dont la télémaintenance est toutefois, biensouvent sous-traitée au constructeur ou à<strong>de</strong>s entreprises spécialisées voir page 133)La supervision <strong>de</strong>s machines <strong>de</strong> moulage <strong>de</strong> caoutchouc <strong>de</strong> l'entreprise Roll Gom ( www.mpr.fr )est également assuréevia l'Intran<strong>et</strong> <strong>et</strong> l'entreprise travaille actuellement àla mise en place d'un VPN qui perm<strong>et</strong>tra:* aux responsables <strong>de</strong> l'usine <strong>de</strong> pouvoir <strong>de</strong> n'importe où (<strong>de</strong> chez eux, <strong>de</strong>puis un poste noma<strong>de</strong>) accé<strong>de</strong>r à l'état <strong>de</strong>fonctionnement <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> l'installation* au technicien <strong>de</strong> permanence pendant les jours fériés (certaines parties <strong>de</strong> l'installation fonctionnent en continu) <strong>de</strong> faireappel au spécialiste où qu'il soit, (chez lui ou en déplacement par exemple). Celui-ci pourra accé<strong>de</strong>r àtous les paramètres<strong>de</strong>s machines, comme s'il était sur place, <strong>et</strong> donner les instructions utiles pour le dépannage <strong>et</strong> la remise en route.C<strong>et</strong>te nouvelle organisation doit perm<strong>et</strong>tre tout àla fois <strong>de</strong>s économies <strong>de</strong> maintenance <strong>et</strong> une moindre immobilisation<strong>de</strong>s machines.De nombreux fournisseurs <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> supervision <strong>et</strong> <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> chaîne <strong>de</strong> production ont rajouté c<strong>et</strong>te possibilitéd'accès <strong>et</strong> <strong>de</strong> pilotage par le web (soit en Intran<strong>et</strong> (àl'intérieur du site ou <strong>de</strong>puis l'extérieur en transitant par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> via uneprocédure sécurisée), soit en extran<strong>et</strong> (entreprise <strong>de</strong> maintenance)Citons USData, Intellution, PC Soft, Factory Systems, Areal ou Ordinal Technologies &w premiers clients:Michelin <strong>et</strong> Creusot-Loire3.3.1.5.5 L'intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> une connaissance <strong>et</strong> un suivi du client perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mieux le servir: le "CustomerRelationship Management" CRMBien souvent les éléments concernant un client (sa solvabilité, ses besoins, l'historique <strong>de</strong> ses comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> la situation<strong>de</strong>s en-cours, les problèmes d'après-vente, l'état <strong>de</strong>s livraisons, le montant <strong>de</strong>s créances,…) est dispersée entre <strong>de</strong>multiples services (service commercial, comptabilité, service après-vente, mark<strong>et</strong>ing, logistique, production,…) qui necommuniquent que partiellement <strong>et</strong> lentement entre eux, tant <strong>et</strong> si bien que le client ne trouve que rarement en face <strong>de</strong> luiun interlocuteur capable <strong>de</strong> résoudre rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> efficacement l'ensemble <strong>de</strong> son problème ou <strong>de</strong> pouvoir prendre <strong>de</strong>sengagements fermes (délais <strong>de</strong> livraison, accord sur <strong>de</strong>s facilités <strong>de</strong> paiement,…)Par ailleurs le non-rapprochement <strong>de</strong>s informations empêche parfois <strong>de</strong> percevoir àtemps certains dysfonctionnementou laisse échapper <strong>de</strong>s opportunités d'affaireL'Intran<strong>et</strong> est l'outil qui perm<strong>et</strong> la mise en commun <strong>de</strong> toutes ces informations, notamment au niveau <strong>de</strong>s centres d'appel<strong>et</strong> surtout <strong>de</strong>s noma<strong>de</strong>s (commerciaux ou après-vente) qui sont au contact du client <strong>et</strong> qui sont ainsi en mesure <strong>de</strong> régleren temps réel les problèmes3.3.1.5.6 L'Intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> l'intégration <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> gestion (ERP).Ceci est en particulier précieux pour les entreprises qui ont plusieurs implantations <strong>et</strong> en particulier <strong>de</strong>s filiales àl'étranger.La plupart <strong>de</strong>s systèmes d'informatique intégrée (ERP, Enterprise Resource Planning) ont maintenant une interface IPqui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> les intégrer pleinement dans l'Intran<strong>et</strong>C'est le cas <strong>de</strong> tous les lea<strong>de</strong>rs : SAP, Baan, Peoplesoft, JD Edward. Le r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> certains d'entre eux dans c<strong>et</strong>temutation les a mené tout près du dépôt <strong>de</strong> bilan (Baan). A l'inverse d'autres, qui connaissaient une situation très délicatecomme Peoplesoft ont vu leur marché se redresser <strong>de</strong> façon spectaculaire quand ils ont offert <strong>de</strong>s solutions 100% intern<strong>et</strong>perm<strong>et</strong>tant àleurs clients une diminution considérable <strong>de</strong>s couts ainsi qu'une possibilité d'ouverture à leurs partenairescommerciauxL'entreprise Roll-Gom (www.mpr.fr ) àArras bien que <strong>de</strong> taille moyenne dispose <strong>de</strong> plusieurs implantations <strong>et</strong> d'une p<strong>et</strong>itefiliale aux Etats Unis : sa gestion fortement informatisée (ERP, entreprise ressource planning <strong>de</strong> SAP) utilise un réseau fait<strong>de</strong> lignes louées en France <strong>et</strong> une liaison <strong>Intern<strong>et</strong></strong> VPN avec les USA.3.3.1.5.7 L'Intran<strong>et</strong> un outil pour les achats le e-procurement, la SCM " supply chain management"L'Intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>, àpartir <strong>de</strong> fournisseurs référencés <strong>et</strong> <strong>de</strong> prix négociés, <strong>de</strong> fournir un catalogue interne <strong>de</strong> produitsoffrant àchacun la possibilité <strong>de</strong> composer sa comman<strong>de</strong>, <strong>de</strong> la faire vali<strong>de</strong>r éventuellement par l'échelon hiérarchiqueadapté en fonction <strong>de</strong> son montant <strong>et</strong>, en tant que <strong>de</strong> besoin, <strong>de</strong> préciser ligne par ligne les instructions <strong>de</strong> livraison (HervéThermique)Ce processus (supply chain management) perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire le coût administratif <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> façon drastique(6$ au lieu <strong>de</strong> 75 Chris Zaharias <strong>de</strong> N<strong>et</strong>scape séminaire Aftel nov 98)D'après une enquête d'AT Kearney auprès <strong>de</strong> 162 entreprises les achats sur le N<strong>et</strong> <strong>de</strong>vraient passer <strong>de</strong> 1,6% en 1998à20,4% en 2001 avec un accroissement notable <strong>de</strong> l'externalisation <strong>de</strong>s activités non stratégiques.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 151La fonction achat perd sa dimension administrative pour se redéployer dans la recherche <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs(sourcing) <strong>et</strong> l'innovation (définition avec les fournisseurs <strong>de</strong> produits ou services nouveaux correspondant mieux auxbesoins)500 ingénieurs <strong>de</strong> Schlumberger travaillant sur 300 sites dans 50 pays passent dorénavant directement leurs comman<strong>de</strong>ssur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>: ils disposent d'un catalogue négocié par le service achat auprès <strong>de</strong> 20 fournisseurs. Après une éventuellevalidation hiérarchique les comman<strong>de</strong>s sont automatiquement éclatées <strong>et</strong> routées vers les fournisseursle processus d'achat a été ramené <strong>de</strong> 3 semaines à3 jours (on r<strong>et</strong>rouve le fameux facteur 7) avec une réduction sensible<strong>de</strong>s coûts (plus d'une centaine <strong>de</strong> MF)Spie Batignolle qui a bati son cybercatalogue estime pour ses 600 chantiers faire une économie <strong>de</strong> 20% sur le poste achat<strong>et</strong> <strong>de</strong> 50% sur les couts <strong>de</strong> facturation (séminaireCFCE)Le standard en cours <strong>de</strong> finalisation OBI (Open Buying on the <strong>Intern<strong>et</strong></strong>) est opéré par CommerceN<strong>et</strong> www.commerce.n<strong>et</strong>qui gère• les échanges par Edi entre service achat, fournisseurs <strong>et</strong> "centre d'autorisation <strong>de</strong> paiement"• ainsi que la sécurité <strong>de</strong>s échanges (gestion <strong>de</strong>s droits, signature électronique,…)3.3.1.5.8 Il est particulièrement bien adapté pour les organisations par centres <strong>de</strong> responsabilités ou par chantiersIl fournit en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s outils perm<strong>et</strong>tant une large autonomie dans l'organisation du travail• tableau <strong>de</strong> bord pour la gestion commerciale perm<strong>et</strong>tant àchacun <strong>de</strong> suivre son activité par rapport aux objectifsfixés• contrats type (sous-traitance, embauche, …) perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> contracter en prenant en compte toutes les hypothèsesavec une bonne sécurité juridique• accès aux informations touchant au droit du travail àl'hygiène <strong>et</strong> àla sécurité• possibilité <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r aux achats directement sans aucune formalité (p<strong>et</strong>it matériel, fourniture) en utilisant lesaccords cadres négociés avec les fournisseurs au niveau du siège (éventuellement avec une validationhiérarchique au-<strong>de</strong>làd'un certain montant : par exemple achat <strong>de</strong> véhicule).Bien évi<strong>de</strong>mment pour arriver àce niveau <strong>de</strong> décentralisation l'outil technique est nécessaire mais ne suffit point <strong>et</strong> celarge partage <strong>de</strong> l'information n'est pas sans problème au niveau <strong>de</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité• bien entendu ce problème doit être traité avec soin sur le plan technique (chez Hervé Thermique un verrouillageHardware fait que seuls les ordinateurs appartenant àl'entreprise peuvent se connecter àl'Intran<strong>et</strong>)• mais "le vrai risque dans la sécurité ce sont les hommes, pas les systèmes informatiques ou le fire wall:il faut m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong> tels systèmes mais l'important est la confiance dans les hommes" (PhilippeContal Alpha-c)."une telle organisation ne peut fonctionner que sur la confiance totale dans tous les membres <strong>de</strong> l'entreprise"(Michel Hervé), ce qui est culturellement opposé aux organisations fortement hiérarchisées qui bien souventreposent davantage sur le contrôle <strong>et</strong> la défiance.3.3.1.5.9 Il est un outil précieux dans le domaine <strong>de</strong> la qualité: organisation, gestion <strong>et</strong> traçabilité• Tant pour établir l'organisation qualité qui nécessite un important travail collectif, (celui-ci peut maintenant êtreintégralement dématérialisé suite àla nouvelle organisation "1" papier (le certificat lui-même) mise en œuvre parl'AFAQ www.afaq.org (en attendant la dématérialisation du certificat lui-même)• Que pour la gestion proprement dite <strong>de</strong> la qualité (accès permanent aux documents àjour, gestion workflow<strong>de</strong> la procédure qualité àtravers le processus <strong>de</strong> production).Les notaires, dont le cœur <strong>de</strong> métier est la codification <strong>de</strong>s actes, ont placé, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la mise en commund'informations juridiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données, la qualité au cœur <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong> qu'ils ont bâti dans le cadre <strong>de</strong> leurchambre syndicale parisienne (démonstration accessible par www.intran<strong>et</strong>99.org)• Ou pour la traçabilité <strong>de</strong>s produitsL'industrie automobile confrontée récemment à<strong>de</strong>s rappels pouvant concerner <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> véhicules <strong>et</strong>l'industrie agroalimentaire, avec les multiples problèmes rencontrés récemment (dioxine, ESB, fièvre aphteuse,benzène, éclats <strong>de</strong> verre,…) sont bien placées pour connaître l'aspect stratégique <strong>de</strong> la traçabilité <strong>de</strong>s produits"<strong>de</strong>la fourche àla fourch<strong>et</strong>te"Alpha CIM www.alpha-cim.com entreprise <strong>de</strong> 120 personnes àEvry (Essonne) œuvrant dans l'informatique industrielle(environnement, pharmacie, chimie, gestion d'éclairage, …) a créé un serveur Intran<strong>et</strong> pour assurer la diffusion <strong>et</strong> laconsultation <strong>de</strong>s documents Iso 9001. L'entreprise étudie avec l'AFAQ la possibilité <strong>de</strong> supprimer le référentiel papier."Nous avions <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> copies <strong>de</strong> nos procédures qualité àgérer : aujourd'hui non seulement tout le mon<strong>de</strong> a unaccès facile mais surtout je suis certain que tous ont la même version, c'est un point critique car l'entreprise est certifiéISO" Philippe Cuif responsable <strong>de</strong>s services réseaux d'ECIAMichel Hervé indique que sans l'Intran<strong>et</strong> son entreprise éclatée en 500 lieux <strong>de</strong> travail n'aurait jamais pu atteindre le niveauexigé par la norme ISO 90023.3.1.5.10 L'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>vient le siège <strong>de</strong> l'intelligence économique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la veille technologique3.3.1.5.10.1 Il est l'outil qui perm<strong>et</strong> d'alimenter le système en informationsAu moins 5 types <strong>de</strong> sources perm<strong>et</strong>tent d'alimenter les bases <strong>de</strong> données avec <strong>de</strong>s informations utiles àl'entreprise (voirégalement page 143):• Des outils parcourant le web pour y "récolter" les informations ouvertes (Arisem www.arisem.com) : surveillance <strong>de</strong>sinitiatives <strong>de</strong>s concurrents, partenaires ou clients, nouveaux produits, évènements susceptibles d'avoir une inci<strong>de</strong>ncesur l'entreprise, …


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 152L'entreprise alpha-c voir page 173surveille à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> robots ses principaux clients fournisseurs ou concurrents, sesmarchés, les technologies qu'elle emploie, àtravers l'analyse permanente automatique <strong>de</strong> 400 sites web (avec EnterpriseMin<strong>de</strong>r <strong>de</strong> N<strong>et</strong>mind www.n<strong>et</strong>mind.com/html/enterprise_min<strong>de</strong>r.html) <strong>et</strong> la presse. L'information est automatiquement miseàdisposition <strong>de</strong>s salariés susceptibles d'être concernés.• La souscription à <strong>de</strong>s services perm<strong>et</strong>tant d'accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s informations payantes accessibles seulement surabonnement (Qwam www.qwam.com qui fédère 25 000 sources <strong>de</strong> ce type) : bases <strong>de</strong> données techniques ouéconomiques, fils d'information, accès aux archives <strong>de</strong> journaux,…• Les documents produits par chacun <strong>de</strong>s services <strong>et</strong> susceptibles d'être utiles pour les autres: étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marché, ,analyses d'inci<strong>de</strong>nts, notes <strong>de</strong> synthèse, documents techniques, …• Les sources d'informations pertinentes repérées par les membres <strong>de</strong> l'entreprise ("bibliographie" au sens large duterme)• Les informations recueillies par chacun <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'entreprise (au contact <strong>de</strong>s clients, via les réclamations,pendant les visites <strong>de</strong> salon, lors <strong>de</strong> voyages àl'étranger,…).3.3.1.5.10.2 Il est l'outil qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> les stocker <strong>de</strong> façon àles rendre exploitablesAvoir <strong>de</strong>s masses d'informations ne sert àrien si elles ne peuvent être exploitables aisément par ceux qui ont àprendre<strong>de</strong>s décisions. Pour cela il faut disposer <strong>de</strong> différents outils• Pour structurer les données en fonction <strong>de</strong>s logiques d'organisation <strong>de</strong> l'entreprise (Arisem)• Pour pouvoir r<strong>et</strong>rouver les informations utiles (moteurs <strong>de</strong> recherche sémantique multilingues,…)Cegibat (filiale <strong>de</strong> GDF) chargée <strong>de</strong> conseiller les professionnels du bâtiment a créé un "centre virtuel d'expertise" structurépar thèmes qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> capitaliser l'expérience <strong>de</strong> ses techniciens ; c<strong>et</strong>te base <strong>de</strong> données est en outre utilisée par lesagents du mark<strong>et</strong>ing, les formateurs <strong>et</strong> les services chargés d'éditer les manuels techniques.Pour <strong>de</strong>s villes comme par exemple Nancy (démonstration accessible par www.intran<strong>et</strong>99.org) le système d'informationsgéographiques (SIG) perm<strong>et</strong> àtout instant <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>s informations relatives àchaque parcelle construite ou <strong>de</strong> voirie:- informations <strong>de</strong> toute nature sur les bâtiments ou la voirie concernant la parcelle- en cas <strong>de</strong> travaux, état d'avancement <strong>de</strong>s chantiers.Toute information ayant une composante géographique est ainsi accessible.• Pour pouvoir analyser <strong>de</strong>s masses <strong>de</strong> données parfois considérables <strong>et</strong> hétérogènes notamment àla recherched'anomalies, <strong>de</strong> ruptures <strong>de</strong> tendances, <strong>de</strong> phénomènes non préalablement i<strong>de</strong>ntifiés mais susceptibles <strong>de</strong> concernerl'entreprise.Dans ce domaine <strong>de</strong>s outils perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>s représentations graphiques (utilisant volume <strong>et</strong> couleurs) ils perm<strong>et</strong>tentau spécialiste d'un coup d'œil <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong>s "anomalies" en visualisant globalement <strong>de</strong>s milliards d'informations: ce sontles outils <strong>de</strong> Data Mining (Trivium www.trivium.fr)3.3.1.5.10.3 Enfin il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> diffuser en temps réel l'information ciblée aux membres <strong>de</strong> l'entreprise (Push)• L'intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> diffuser automatiquement (technologie push) aux membres <strong>de</strong> l'entreprise les informationspertinentes en fonction <strong>de</strong>s profils <strong>et</strong> intérêt qu'ils ont eux-mêmes définis, sous forme <strong>de</strong> news périodiques ciblées,• lorsque cela est nécessaire il peut également envoyer celles-ci sous forme d'alertes par exemple sur les téléphonesmobiles.3.3.1.5.11 Il facilite la mise àdisposition d'outils d'expertise perm<strong>et</strong>tant en particulier <strong>de</strong>s simulationsCeci peut concerner tant les bureaux d'étu<strong>de</strong> (conception <strong>de</strong> produits nouveaux) que les services maintenance (ai<strong>de</strong> audiagnostic) <strong>et</strong> plus encore les commerciaux àqui ils fournissent un précieux outil <strong>de</strong> dialogue avec leurs clients (élaborationd'un produit personnalisé en temps réel)Le Crédit Lyonnais m<strong>et</strong> àla disposition <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ses chargés d'affaire un outil <strong>de</strong> simulation perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mieuxapprécier le profil <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> chaque client démonstration accessible par www.intran<strong>et</strong>99.orgSollac perm<strong>et</strong> à ses métallurgistes <strong>de</strong> faire appel à un système expert pour l'évaluation <strong>de</strong>s défauts (démonstrationaccessible par www.intran<strong>et</strong>99.org)Desjoyaux http://www.<strong>de</strong>sjoyaux.fr fabricant <strong>de</strong> piscines préfabriquées modulaires haut <strong>de</strong> gamme, fournit ainsi à sesdistributeur un outil perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> concevoir une piscine sur mesure prenant en compte àla fois les contraintes esthétiques<strong>et</strong> techniques3.3.1.5.12 L'outil pour la DRH3.3.1.5.12.1 Pour la gestion du personnelGestion <strong>de</strong>s congés, recrutement, affichage <strong>de</strong>s postes àpourvoir, l'Intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> fluidifier l'information tout enautomatisant les nombreuses tâches administratives <strong>de</strong> la DRH, ce qui perm<strong>et</strong> à celle-ci <strong>de</strong> se concentrersur la partie"humaine" <strong>de</strong> sa mission3.3.1.5.12.2 L'Employee Relationship management (ERM) : le cliemployéL'intran<strong>et</strong> peut également offrir <strong>de</strong>s services perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> contribuer à la qualité <strong>de</strong> vie en entreprise: babysitting,réservation <strong>de</strong> voyage, pressing, courses, conseil fiscal,…3.3.1.5.12.3 pour construire <strong>et</strong> capitaliser un potentiel <strong>de</strong> compétence: le knowledge management (KM)Dans l'économie actuelle la compétence <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong>vient l'élément déterminant <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong> l'entreprise:c'est un capital qu'il convient <strong>de</strong> bien connaître <strong>et</strong> <strong>de</strong> gérer avec soin: quelles sont les connaissances?, l'expérience?, lesaptitu<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les potentialités <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s personnes? Comment les compléter ou les accroître (par la formation? (voir§suivant), par l'organisation <strong>de</strong>s parcours professionnels?)Ceci est d'autant plus précieux àsavoir que lorsque les évolutions sont permanentes c'est parfois <strong>de</strong>s compétences"cachées" qui s'avèrent les plus précieuses:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 153On l'a vu par exemple lorsqu'il s'est agit <strong>de</strong> désigner <strong>de</strong>s webmestres, nouveau métier requérant <strong>de</strong>s compétences nonhabituellement détectées <strong>et</strong> répertoriées. De même <strong>de</strong>s développements inattendus àl'export (l'entreprise est sollicitée pourun partenariat…) peut rendre précieux la capacité àsavoir qui éventuellement dans le personnel parle la langue du paysen questionJP. Doumenc (Schnei<strong>de</strong>r) : "on voit bien àtravers l'Intran<strong>et</strong> du CEA àMarcoule que celui-ci peut apporter non plusseulement <strong>de</strong> l'empilement <strong>de</strong>s connaissances, du triage <strong>de</strong>s connaissances, mais la création <strong>de</strong> nouvellesconnaissances" (concours Intr@n<strong>et</strong> 99 www.intran<strong>et</strong>99.org).John Doyle vice prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Hewl<strong>et</strong> Packard avait déclaré un jour "Si seulement HP savait ce que HP savait!"Une entreprise française Trivium www.trivium.fr déjàauteur <strong>de</strong> UMAP s'est lancé sur ce créneau avec succès. Elle a levé30MF en 2000 pour financer son effort <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing: son logiciel Gingo donne àl'entreprise une connaissance fine <strong>de</strong>sressources <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> son personnel, qui sont en général très sous-utilisées parce que mal connues. La start-upa su déjàconvaincre PSA, Bouygues, France Télécom…)3.3.1.5.12.4 pour La formation interne du personnel : le e-learningLa formation du personnel à travers <strong>de</strong>s outils interactifs perm<strong>et</strong>tant un véritable apprentissage accompagné par <strong>de</strong>stuteurs ( démonstration accessible par www.intran<strong>et</strong>99.org ):C'est un outil parfaitement adapté pour l'apprentissage technique (informatique, langue, argumentaire <strong>de</strong> vente,…).Manpower dispense àpartir <strong>de</strong> son Global Learning Center 1200 cours àses collaborateurs intérimaires. 10.000 d'entreeux se sont déjàinscrit : c'est un système particulièrement bien adapté pour <strong>de</strong>s personnes qui ont une activité discontinueL'Intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> notamment d'assurer la formation <strong>de</strong> commerciaux dispersés sur le terrain, par exemple àl'occasion du lancement <strong>de</strong> nouveaux produits, en économisant temps <strong>et</strong> frais <strong>de</strong> déplacement <strong>et</strong> en perm<strong>et</strong>tant auxhommes <strong>de</strong> terrain d'être opérationnels immédiatement pour répondre aux questions <strong>de</strong>s clientsIl donne également la possibilité d'offrir une formation au client, apportant ainsi une notable valeur ajoutéeIl y a tout lieu <strong>de</strong> penser que Oracle SAP <strong>et</strong> Siebel intégrerons <strong>de</strong>s plates-formes <strong>de</strong> e-learning dans leurs produitsD'après une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Pascal Debor<strong>de</strong> (Arthur An<strong>de</strong>rsen), 60% <strong>de</strong>s enseignements professionnels aux US auraientbasculé sur le e-learning avec <strong>de</strong>s réduction <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> formation pour <strong>de</strong>s résultats équivalents <strong>de</strong> 40 à60%Web Conferencing produit par Placeware www.placeware.com spin off <strong>de</strong> digital Design par exemple a mis au point uneintéressante méthodologie d'organisation <strong>de</strong> téléconférence associée àune présentation <strong>et</strong> àun espace <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> groupe:Le téléconférencier envoie aux participants (qui peuvent le voir <strong>et</strong> l'entendre ) les pages <strong>de</strong> sa présentation. Il est assisté<strong>de</strong> faciliteurs qui peuvent répondre en temps réel <strong>et</strong> individuellement aux questions <strong>de</strong>s participants sans interrompre lecours <strong>de</strong> l'exposé, ils interviennent auprès <strong>de</strong> celui-ci seulement si le nombre <strong>et</strong> la nature <strong>de</strong>s questions indique qu'unemajorité <strong>de</strong> l'auditoire décroché.Il est ainsi possible d'assurer avec quelques dizaines d'assistants une formation <strong>de</strong> 5000 techniciens répartis àtravers lemon<strong>de</strong> lors du lancement d'un nouveau produit ce qui leur perm<strong>et</strong> en outre d'être immédiatement au contact <strong>de</strong> leurs clientpour exploiter la dynamique commerciale du lancementHorizon Live Distance Learning www.horizonlive.com spin-off <strong>de</strong> Digital Design a une approche semblableL'Université virtuelle Ziff Davis www.zdu.com ou http://learn.elementk.com offre déjàplus <strong>de</strong> 250 cours: avec 20.000entreprises clientes <strong>et</strong> 150.000 stagiaires c<strong>et</strong>te approche pédagogique commence à <strong>de</strong>venir significative: une versionfrancophone <strong>de</strong>vrait prochainement voir le jourUne université privée du nouveau Brunswick démarre en 2000 exclusivement sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> délivre un MBA : objectif,les cadres vivant en Amérique <strong>et</strong> en AsieAprès Simon&Shuster Family Education N<strong>et</strong>work <strong>et</strong> The Forum Corporation, le groupe Pearson vient d'ach<strong>et</strong>er pour 2,5milliards <strong>de</strong> dollars NCS qui réalise 630M$ <strong>de</strong> CA dans le domaine <strong>de</strong> la formation: il doit lancer début 2001 son "LearningN<strong>et</strong>work"Certaines universités américaines délivrent leurs diplômes officiels par c<strong>et</strong>te voieEn France notons l'initiative <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Compiègne <strong>et</strong> le lancement en avril 2001 par les Ecoles <strong>de</strong>s Mines encollaboration avec celles <strong>de</strong>s Télécoms d'une téléformation perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> 2 ans àun an la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> présenceàl'Ecole pour les formations d'ingénieur en formation continue en utilisant les NTIC pour les matières qui s'y prêtentvoir les colloques <strong>de</strong> Rouen (1998) <strong>et</strong> Troyes (2000) sur les Nouvelles Technologies Educatives http://nticf98.insa-rouen.fr<strong>et</strong> http://www.univ-troyes.fr/ticeVoir aussi les sites <strong>de</strong> l'american soci<strong>et</strong>y for training and <strong>de</strong>velopment www.astd.org, distance learning on the n<strong>et</strong>www.hoyle.com/distance.htm l'office of learning technologies, du Canada http://olt-bta.hrdc-drhc.gc.ca Teaching on-linewww.nau.edu tele training institute www.tel<strong>et</strong>rain.com les universités <strong>de</strong> Cornell www.ilr.cornell.edu <strong>de</strong> columbiawww.ilt.columbia.edu <strong>de</strong> Phoenix www.uophx.edu/uop/_distanc.htm, le MASIE center www.masie.com ou le trainingsupersite www.trainingsupersite.comVoir également le chapitre sur le e-learning page 71 <strong>et</strong> la recherche <strong>de</strong> formation sur le web page 1423.3.1.5.13 Démultiplier l'efficacité <strong>de</strong>s commerciaux en les connectant aux services du siègebien entendu le domaine d'application privilégié <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong> reste celui <strong>de</strong>s commerciaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s cadres en déplacementqui peuvent ainsi être reliés <strong>de</strong> façon beaucoup plus efficace au Siège .Ils disposent ainsi d'un précieux support quand ils sont au contact du clientL'Intran<strong>et</strong> augmente considérablement leur efficacité en leur perm<strong>et</strong>tant un accès à tout le savoir <strong>de</strong> l'entreprise, ycompris le savoir vivant d'expertise (grâce àl'inventaire <strong>de</strong>s compétences)."ils pourront exécuter les mêmes recherches complexes, en temps réel, que les utilisateurs du siège" Alain Psénica,direction commerciale du groupe Schnei<strong>de</strong>rIl autorise <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> décision rapi<strong>de</strong> grâce àun accès direct <strong>et</strong> permanent au déci<strong>de</strong>ur.Il perm<strong>et</strong> en outre <strong>de</strong> substantiels gains <strong>de</strong> temps <strong>et</strong> économies <strong>de</strong> gestion en offrant la saisie directe, àla source d<strong>et</strong>outes les informations nécessaires au lancement <strong>de</strong> la production, àla gestion <strong>de</strong>s ordres <strong>et</strong> àla facturation,


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 154Déchargeant ainsi les hommes <strong>de</strong> terrain <strong>de</strong>s tâches administratives il leur perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se concentrer davantage surl'écoute du client, le conseil <strong>et</strong> l'intelligence économique..AREL ingénierie, 20 personnes dont 17 ingénieurs <strong>et</strong> cadres, située dans les Yvelines vend surtout à l'exportation(U.R.S.S., Bangla<strong>de</strong>sh, Cuba, In<strong>de</strong>, Cameroun, Pologne, Vi<strong>et</strong>nam,...).Son ingénieur commercial peut, àl'autre bout du mon<strong>de</strong>, négocier en temps quasi réel les modifications techniques : Lebureau d'étu<strong>de</strong> avec qui il est relié par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, peut, grâce àla CAO, adapter le proj<strong>et</strong>, calculer le <strong>de</strong>vis, <strong>et</strong> envoyer par e-mail en pièce attachée une représentation tridimensionnelle <strong>de</strong> l'installation (par un simple "coupé-collé" grâce au protocoleVRML)Le fantastique gain <strong>de</strong> temps par rapport au fax (1 jour au lieu <strong>de</strong> 10), la quasi interactivité avec le client, perm<strong>et</strong>, au moindrecoût, d'aboutir àune proposition bien mieux adaptée au besoin du client <strong>et</strong> fait la différence avec les autres compétiteurs.3.3.1.5.14 Un outil au service <strong>de</strong>s techniciens <strong>de</strong> maintenance Pour la maintenance <strong>de</strong>s installations <strong>de</strong> l'entreprise:La Cogema a mis sur son Intran<strong>et</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s plan <strong>de</strong>s installations électriques qui sont ainsi àtout moment àjour<strong>et</strong> disponible pour la surveillance <strong>et</strong> la maintenance Pour la maintenance chez les clientsHervé Thermique (Deux-Sèvres) 1000 personnes (génie climatique, électricité, cuisines industrielles, …) exerce uneactivité <strong>de</strong> chantier <strong>et</strong> <strong>de</strong> service chez le client. L'entreprise emploie une dizaine <strong>de</strong> personnes àson siège mais couvre unvaste territoire avec ses 25 agences.Elle dispose <strong>de</strong> 1,1 ordinateurs par personne dont 750 micros portablesChez le client, en cas <strong>de</strong> panne, le technicien se connecte avec son micro portable (par n° vert) à l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>l'entreprise, ce qui lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> consulter les plans tridimensionnels <strong>de</strong> l'installation (VRML) avec la possibilité pour chacune<strong>de</strong>s machines d'accé<strong>de</strong>r d'un simple clic àtoutes les caractéristiques techniques <strong>de</strong>s pièces.Il peut en outre accé<strong>de</strong>r àune série <strong>de</strong> photos numériques qui avaient été prises au fur <strong>et</strong> àmesure du montage (ce quiest particulièrement utile pour <strong>de</strong>s machines calorifugées <strong>et</strong> donc non visibles sans un travail <strong>de</strong> démontage important).En cas <strong>de</strong> problème particulièrement difficile il peut transm<strong>et</strong>tre par mail une photo <strong>de</strong> l'installation acci<strong>de</strong>ntée autechnicien <strong>de</strong> l'entreprise le plus compétent dans le domaine, où qu'il se trouve sur le territoire, ce qui lui confère uneefficacité beaucoup plus gran<strong>de</strong>Ceci perm<strong>et</strong> en particulier d'assister le technicien <strong>de</strong> permanence, qui n'est pas toujours celui qui connaît l'installation <strong>et</strong>qui doit procé<strong>de</strong>r àl'intervention.A noter que c<strong>et</strong>te idée <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre une photo, comme beaucoup d'autre, vient d'une suggestion du forumIl peut ensuite établir immédiatement le <strong>de</strong>vis en ligne grâce àsa connexion avec les services comptables, l'éditer, le fairesigner <strong>et</strong> entreprendre aussitôt le travail (gain : une semaine <strong>de</strong> délais, économies <strong>de</strong> coûts administratifs, division par <strong>de</strong>ux<strong>de</strong>s déplacements) : c<strong>et</strong>te approche s'est révélée làaussi un atout déterminant face àla concurrence.Par ailleurs la gestion fine <strong>de</strong> toutes les informations accumulées àl'occasion <strong>de</strong> pannes perm<strong>et</strong> un meilleur suivi qualité<strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> pièces ou d'équipements.En outre l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> gérer l'agenda électronique <strong>de</strong> tout le personnel, <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre àchacun <strong>de</strong>scommerciaux <strong>de</strong> voir comment il se situe par rapport àses objectifs <strong>de</strong> gestion, <strong>de</strong> regrouper l'organisation <strong>de</strong>s voyagesprofessionnels,... <strong>et</strong> <strong>de</strong> répondre aux préoccupations personnelles <strong>de</strong>s agents en particulier dans le domaine fiscal.Il va sans dire qu'une telle métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail a entraîné une très profon<strong>de</strong> mutation dans l'organisation du travail <strong>et</strong> le rôle<strong>de</strong> la hiérarchie.3.3.1.5.15 L'Intran<strong>et</strong>, facteur <strong>de</strong> décentralisation qui se construit lui-même <strong>de</strong> façon décentraliséeLes technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, grâce à la standardisation <strong>de</strong>s interfaces perm<strong>et</strong>tent, contrairement aux systèmespropriétaires, une large décentralisation <strong>de</strong>s initiatives pour son développement :Cela peut certes conduire à une certaine hétérogénéité mais c<strong>et</strong> inconvénient est largement compensée par soncaractère dynamique, vivant <strong>et</strong> bien adapté aux besoins opérationnels.Avant l'Intran<strong>et</strong>, l'informatique était l'affaire d'experts, <strong>et</strong> les utilisateurs n'étaient que consommateurs. Avec l'Intran<strong>et</strong>,il existe encore <strong>de</strong> l'informatique, mais tous les salariés peuvent eux-mêmes être <strong>de</strong>s développeurs <strong>de</strong> systèmes leurperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mieux s'organiser dans leur travail, donc ils <strong>de</strong>viennent "acteurs" Michel Hervé."les nouveaux outils qui arrivent, par leur simplicité d'emploi, vont perm<strong>et</strong>tre aux cadres opérationnels <strong>de</strong> concevoir euxmêmesleurs solutions sans <strong>de</strong>voir en référer aux services informatiques" Craigh Mathis du Fairpoint Group3.3.1.5.16 Des possibilités nouvelles pour le télétravail<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> aussi le travail àdomicile, àpartir d'un poste noma<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis ou d'un centre local équipé (une p<strong>et</strong>itevingtaine en France en 2001)Il perm<strong>et</strong> également notamment pour le service clientèle, <strong>de</strong> plus en plus important avec <strong>de</strong>s produits plus personnalisésou plus sophistiqués, <strong>de</strong> délocaliser les Call-Centers en prenant en compte <strong>de</strong>s paramètres d'optimisation géographiquesqui ne sont pas ceux <strong>de</strong> la production3.3.1.5.16.1 De nombreux avantages pour les salariés, l'environnement <strong>et</strong> l'aménagement du territoireLe télétravail perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> limiter les déplacements:• gain <strong>de</strong> temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> fatigue pour les salariés,"IBM a mis en place un programme "Mobilité"(La filiale française est la seule qui a r<strong>et</strong>enu la solution <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong>proximité, les autres pays s'orientant plutôt vers le travail à domicile). Sur 5000 salariés, 1500 sont concernés (sanssurrreprésentation selon le sexe, l'âge ou l'ancienn<strong>et</strong>é dans l'entreprise): ils passent 1, 2 ou 3 jours par semaine dans un<strong>de</strong>s 8 bureaux <strong>de</strong> proximité <strong>de</strong> la région parisienne, <strong>et</strong> n'ont plus <strong>de</strong> bureau attribué dans la Tour Descartes. Le programmeest parti d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s salariés, qui se plaignaient du manque <strong>de</strong> temps libre, aussi leur a-t-il été proposé un systèmeperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> baisser le temps <strong>de</strong> transport. En fait le temps ainsi libéré est affecté par un tiers <strong>de</strong>s bénéiciaires àuneaugmentation du temps privé, mais par les 2/3 restants àune augmentation du temps travaillé (les bénéficiaires <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teorganisation semblent vouloir montrer qu'ils sont aussi efficaces - voire plus - qu'en conditions normales). Le taux <strong>de</strong>


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 155satisfaction est très élevé <strong>et</strong> les syndicats, au début hostiles au système, sont maintenant du côté <strong>de</strong>s salariés àqui on enrefuse le bénéfice" Jean-Marc Jancovici• économies pour l'employeur (surfaces <strong>de</strong> bureaux <strong>et</strong> couts annexes,…)AT&T déclare économiser près <strong>de</strong> 3 000$ par an <strong>et</strong> par personne travaillant à distance.www.house.gov/reform/tapps/hearings.htm <strong>et</strong> www.dree.org/<strong>et</strong>atsunis/documents.asp?Rub=4&F=PDF&Num=14273• limitation <strong>de</strong>s besoins d'infrastructure• baisse <strong>de</strong>s émissions polluantes pour les gran<strong>de</strong>s agglomérations, (c'est àce titre que la Californie ai<strong>de</strong> lesentreprises qui font largement appel au Télétravail comme Hewl<strong>et</strong>-Packard),• possibilité <strong>de</strong> répartir les emplois sur le territoire <strong>et</strong> notamment <strong>de</strong> maintenir <strong>de</strong>s emplois dans <strong>de</strong>s zonesrurales ou en reconversion,"May<strong>et</strong>ic www.may<strong>et</strong>icvillage.fr, SSII <strong>de</strong> 6 ans d'existence, emploie 20 personnes, avec un turnover nul <strong>de</strong>puis sa création.Tous les salariés, répartis dans toute la France, travaillent àdomicile: ils ont tous un espace professionnel aménagé, payépar May<strong>et</strong>ic (y compris la part immobilière), disposent du haut débit àdomicile. Beaucoup sont rentrés àMay<strong>et</strong>ic précisémentpour pouvoir travailler <strong>de</strong>puis chez eux, <strong>et</strong> l'organisation décentralisée était un souhait explicite <strong>de</strong>s dirigeant <strong>de</strong> May<strong>et</strong>icdès le départ. Les salariés sont libres <strong>de</strong> gérer leurs horaires <strong>de</strong> travail comme ils l'enten<strong>de</strong>nt, dès lors que cela ne gênepas la bonne marche <strong>de</strong> l'entreprise. Le point fondamental pour les personnes rencontrées est que l'organisation <strong>de</strong> lasociété fait abstraction du temps dans le calcul <strong>de</strong> la rémunération : May<strong>et</strong>ic a mis au point un système managérialperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> "mesurer" la valeur ajoutée produite par chacun on paye "tant <strong>de</strong> valeur ajoutée par mois". Ce point paraitcentral : pas <strong>de</strong> télétravail sans cela. Tous les salariés <strong>de</strong> May<strong>et</strong>ic disent apprécier fortement ce système, d'aucuns ayantconfié qu'ils ont refusé <strong>de</strong>s offres financièrement alléchantes ailleurs pour pouvoir conserver ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement".Jean-Marc JancoviciMay<strong>et</strong>ic n'a aucun locaux: tous les collaborateurs ont adopté le télétravail <strong>et</strong> ne se réunissent qu'une fois toutes les 6semaines pour partager un repas <strong>et</strong> recaler la stratégie. L'entreprise en tant que telle, totalement virtuelle n'existe que parson intran<strong>et</strong> (échanges, forums, gestion administrative, bases <strong>de</strong> connaissance, reporting) <strong>et</strong> ses extran<strong>et</strong>s (toutes lesfonctions secondaires sont externalisées : comptabilité, recrutement,…)• possibilité <strong>de</strong> travail pour les handicapés moteurs, …Aux USA il y a en 2001 d'après IDC www.langhoff.com/surveys.html 39 millions <strong>de</strong> télétravailleurs dont 8 millions àtempsplein voir également la note du PEE www.dree.org/documents/WASHINGTON/Tel<strong>et</strong>ravailUS.pdf . Le ministère <strong>de</strong>stransports américain teste un programme <strong>de</strong> réduction d'impôts pour les entreprises qui favorisent le télétravail afin <strong>de</strong>réduire la pollution dans <strong>de</strong>s métropoles très polluées, comme Los Angeles, Houston <strong>et</strong> Phila<strong>de</strong>lphiehttp://siliconvalley.com/docs/news/svfront/051210.htmAu Canada le groupe Prével (www.generation.n<strong>et</strong>/prevel ) vend <strong>de</strong>s maisons prééquipées (câblage, réseau local,séparation bureau/famille,..) pour le Télétravail.L'Allemagne a lancé dans ce domaine un ambitieux programme <strong>de</strong> création d'emplois : Telearbeit.C<strong>et</strong>te forme <strong>de</strong> travail laisse entrevoir un contexte nouveau, ou l'appartenance àl'entreprise n'est plus un conceptbinaire, <strong>et</strong> qui du coup peut contribuer àgommer certains mécanismes d'exclusion.3.3.1.5.16.2 Le gain est par contre bien moins évi<strong>de</strong>nt pour l'entreprise <strong>et</strong> pour les syndicats <strong>de</strong> salariés :les problèmes d'organisation, <strong>de</strong> contrôle d'hygiène <strong>et</strong> <strong>de</strong> sécurité, <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s frais, <strong>de</strong> responsabilité,notamment en cas d'acci<strong>de</strong>nt, sont délicats.En particulier le salarié ne peut plus être contrôlé simplement àtravers ses horaires <strong>et</strong> son activité immédiate: l<strong>et</strong>élétravail implique qu'on l'on soit capable <strong>de</strong> définir au salarié <strong>de</strong>s objectifs àatteindre assortis d'indicateurs pertinentspour évaluer son travail.Le "Chef" habitué à"comman<strong>de</strong>r", n'a plus ses troupes àsa disposition, perd son statut <strong>et</strong> n'a pas forcément la capacitéàse transformer en animateur d'équipesAu niveau du salarié "Certains ont besoin <strong>de</strong> contraintes, <strong>de</strong> repères matériels, <strong>de</strong> rappels àl'ordre. Or dans le télétravailon entre dans une logique d'autonomie" Nicole Turbé-Suétens, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l'AFTTCe problème <strong>de</strong> contrôle se pose aussi pour les syndicats.• L'emploi se situe dans une logique <strong>de</strong> statut <strong>et</strong> se mesure en heure (pério<strong>de</strong> pendant laquelle l'employé estsous l'autorité <strong>et</strong> la responsabilité <strong>de</strong> l'employeur lui-même sous surveillance du syndicat)• alors que le travail correspond àl'accomplissement d'une mission ou d'une tâche c'est une "énergie" quise mesure en "kilowattheures" plutôt qu'en heure: ce qui importe c'est le résultat, pas le temps qu'on y a passé.Ce problème est apparu sous une autre forme quand Vivendi a annoncé son intention <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s ordinateurs àsesemployés (comme c'est le cas en Suè<strong>de</strong>) : est-ce pour que les employés travaillent àla maison <strong>et</strong> alors quid du temps d<strong>et</strong>ravail? Est-ce un avantage en nature <strong>et</strong> alors quid <strong>de</strong> la fiscalité?Notre co<strong>de</strong> du travail conçu autour <strong>de</strong>s concepts <strong>de</strong> la production traditionnelle a du mal àappréhen<strong>de</strong>r ce nouveaumo<strong>de</strong> d'organisation3.3.1.5.16.3 Des résultats décevantsL'écart est frappant entre notre pays, avec 2,9% <strong>de</strong> la population active, <strong>et</strong> le reste <strong>de</strong> l'Europe (notamment avec les paysdu Nord), avec 6%L'enquête réalisée en juill<strong>et</strong> 2001 auprès <strong>de</strong> 604 dirigeants d'entreprise "traditionnelles" par Taylor Nelson Sofrespour le cabin<strong>et</strong> Mazar www.mazars.com/pdf/<strong>et</strong>u<strong>de</strong>07-01.pdf m<strong>et</strong> clairement en évi<strong>de</strong>nce un très fort décalage Nord/Sud,(pays Anglosaxons/Pays Latins): d'un côté le Royaume-Unis, les Pays-Bas, <strong>de</strong> l'autre, la France <strong>et</strong> l'Espagne Seulement19 % <strong>de</strong>s patrons français pensent que le Web révolutionnera le fonctionnement <strong>de</strong> leur société. Ils sont 53% au Royaume-Uni, 44 % aux Pays-Bas.(même si elles sont près <strong>de</strong> la moitié àpenser que ces évolutions radicales n'auront lieu que d'iciun à<strong>de</strong>ux ans notamment en ce qui concerne les profon<strong>de</strong> boulversements attendus en terme d'organisation). Les PaysBas m<strong>et</strong>tent l'accent sur la gestion <strong>de</strong>s ressources humaines 33% ont augmenté <strong>de</strong> façon notable leur recours au télétravail.43% estiment que les télétravailleurs travaillent plus que ceux qui viennent dans les locaux <strong>de</strong> l'entreprise


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 156La confusion entre les notions d'emploi <strong>et</strong> <strong>de</strong> travail, trop fréquente, ne facilite pas le développement du télétravail<strong>et</strong> ceci nous paraît expliquer pour une large part son faible développement (en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s cadres qui travaillent dans unelogique <strong>de</strong> mission <strong>et</strong> <strong>de</strong>s commerciaux qui souvent eux sont dans une logique <strong>de</strong> commission) malgré tous les avantagesqu'il présenteOutre que cela n'est pas possible pour tous les emplois, le passage d'une logique <strong>de</strong> soumission àune logique<strong>de</strong> mission ou <strong>de</strong> commission n'est pas simple.L'organisation du pouvoir dans nos entreprises basé sur <strong>de</strong>s hiérarchie parfois encore lour<strong>de</strong>s, une organisation du travailoù l'on contrôle le temps passé plus que le résultat obtenu, une "gouvernance" <strong>de</strong> tradition royale, où les cadres sontdavantage préoccupés par la satisfaction du chef que du client, expliquent que le télétravail est notablement moinsdéveloppé dans notre pays que dans l'Europe du Nord: l'augmentation a certes été <strong>de</strong> 67% entre 1997 <strong>et</strong> 1998 mais celane représente que 420 000 personnes contre 1 455 000 au Royaume Uni (Nicole Turbé-Su<strong>et</strong>ens) <strong>et</strong> 45 millions au niveaumondial3.3.1.5.16.4 Télétravail <strong>et</strong> téléservicesPour les cadres, <strong>de</strong>s commerciaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s techniciens du service après-vente qui ne sont pas rémunérés àl'heure d<strong>et</strong>ravail <strong>et</strong> dont la mission recèle en général une large part <strong>de</strong> nomadisme, le télétravail ne pose guère <strong>de</strong> problème (si cen'est qu'elle rend encore plus ténue la césure entre vie professionnelle <strong>et</strong> vie privée…)Chez Thermatec industrie par exemple, (35 personnes installées àSOPHIA) le directeur financier travaille <strong>de</strong>puis sondomicile àMenton.Pour un développement plus ample, c'est quand toutes les conséquences sont tirées <strong>de</strong> l'analyse faite au § précé<strong>de</strong>ntque le "télétravail" peut fonctionner véritablement:A un lien <strong>de</strong> subordination hiérarchique doit être préféré un lien <strong>de</strong> partenariat avec une personne se m<strong>et</strong>tant àsoncompte <strong>et</strong> qui offre <strong>de</strong>s Téléservices aux entreprises (journalistes "free-lance", <strong>de</strong>signer, conseil juridique, documentaliste,secrétaire bilingue, dépannage informatique, interprète, courtier d'assurance...) :N<strong>et</strong>surf cite par exemple le cas d'un <strong>de</strong>ssinateur proj<strong>et</strong>eur spécialisé dans la CAO, installé àGassin près <strong>de</strong> Saint-Tropezqui travaille essentiellement avec <strong>de</strong>s cabin<strong>et</strong>s d'architectes parisiens ou étrangers (Beyrouth) ou d'une rédactrice techniqueimplantée àTrégastel, dans les côtes d'ArmorCatherine Meunier partage quotidiennement son temps <strong>de</strong> travail d'assistante <strong>de</strong> direction entre trois entreprisesangevines pour lesquelles elle assure <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> communication, <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la rentabilité <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ressourceshumaines (le Mon<strong>de</strong> interactif)Question.fr www.question.fr rassemble un réseau d'une centaine <strong>de</strong> documentaliste perm<strong>et</strong>tant d'externaliser la fonctiondocumentationCyberworkers.com http://www.cyberworkers.com/, àAubagne a créé une place <strong>de</strong> marché pour faciliter les mises enrelation d'entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong> télétravailleurs: elle recence début 2001 3.000 prestataires dans 70 pays répartis en 250 métiersAussi en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> quelques entreprises "citoyennes" EDF <strong>et</strong> Hewl<strong>et</strong>-Packard avec notamment une équipe <strong>de</strong> télétravailsur le plateau du Vercors, le télétravail n'a pas connu l'essor que ses multiples avantages auraient permis espérer.Le cas particulier <strong>de</strong>s Centres d'appel (Call centers), parfois intégré àl'entreprise <strong>et</strong> parfois sous-traité qui peut êtreassimilé au télétravail sont traités plus en détail dans le chapitre consacré aux extran<strong>et</strong>s voir page 163 <strong>et</strong> dans celui traitant<strong>de</strong> l'aménagement du territoire voir page 291European Telework Development (EDT : www.<strong>et</strong>o.org.uk ) fournit informations, conseils pratiques <strong>et</strong> support tant auxentreprises intéressées qu'aux candidats télétravailleurs, aux fournisseurs <strong>de</strong> produits <strong>et</strong> services ou aux collectivités locales.Un rapport publié en 2000 par la commission européenne <strong>et</strong> disponible àl'adresse http://www.aftt.n<strong>et</strong>/aftt/europe/europe.htmest la référence en ce domaine au niveau européenEn France l'Association Française du Télétravail <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Téléactivités (AFTT : www.aftt.n<strong>et</strong> ) organise la réflexion auniveau national. Contact France : n.turbe@ibm.n<strong>et</strong>3.3.1.5.17 l'élaboration <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l'entrepriseA ce niveau l'Intran<strong>et</strong> est naturellement utilisé pour faire participer l'ensemble du personnel àl'élaboration <strong>de</strong> la stratégie<strong>de</strong> l'entrepriseUne entreprise finlandaise, Decr<strong>et</strong>um Solution Oy www.<strong>de</strong>cr<strong>et</strong>um.com (anciennement N<strong>et</strong>Parliament) propose parexemple I<strong>de</strong>aFactory: recueil d'idées dans l'entreprise, organisation <strong>de</strong> débat, vote, signature <strong>de</strong> mise en oeuvre, suivi(<strong>de</strong>mo: http://194.89.10.212/i<strong>de</strong>a_hkl/aloita.taf )Chez Somfy entreprise savoyar<strong>de</strong> spécialiste <strong>de</strong>s moteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s automatismes <strong>de</strong> vol<strong>et</strong>s roulants 20 % <strong>de</strong>s salariés sontéquipés <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> groupware pour travailler en management par proj<strong>et</strong>.Grâce àc<strong>et</strong> outil l'entreprise a pu également faire activement participer une centaine <strong>de</strong> ses salariés àl'élaboration du planstratégique à5 ansLe groupe Renault est <strong>de</strong>venu ces <strong>de</strong>rnières années véritablement multinational:Son efficacité nécessite une véritable implantation <strong>de</strong> ses centres <strong>de</strong> décision dans les pays d'implantation. L'accélération<strong>de</strong> l'économie implique une réactivité chaque jour plus gran<strong>de</strong> dans la prise <strong>de</strong> décision <strong>et</strong> néanmoins il est importantd'assurer une cohérence stratégique au groupe.Pour concilier ces impératifs contradictoires <strong>et</strong> éviter que les cadres dirigeant ne passent leur temps dans l'avion le Pdg,Louis Schweitzer, a décidé la mise en place pour le fonctionnement <strong>de</strong> tous les comités <strong>de</strong> direction du groupe d'outilsperm<strong>et</strong>tant àchacun <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> tableaux <strong>de</strong> bords synthétiques adaptés àchacun <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs (prix N<strong>et</strong>2001 voirwww.myn<strong>et</strong>2001.n<strong>et</strong>)En mai 2001 plus <strong>de</strong> 50.000 employés d'IBM se sont rencontrés dans un gigantesque brainstorming "WorldJam" pendant4 jours, dans l'intran<strong>et</strong> d'IBM: plusieurs milliers <strong>de</strong> propositions sont ressorties <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te opération., en 1998, SummerJam<strong>et</strong> qui avait réuni physiquement les gens n'avait pu associer àc<strong>et</strong>te réflexion que 1500 personnes


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1573.3.1.5.18 L'outil <strong>de</strong> pilotage pour les managersSystème nerveux <strong>de</strong> l'entreprise, l'intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire converger vers les managers toute l'information : ce serait la"noya<strong>de</strong>" assurée (trop d'info tue l'info") si <strong>de</strong>s outils n'avaient pas été développés perm<strong>et</strong>tant• D'élaborer <strong>de</strong>s tableaux <strong>de</strong> bord synthétiques offrant une visualisation en temps réel les paramètres significatifs utilespour la prise <strong>de</strong> décisions,• De générer les alarmes signalant sans délai les anomalies• De produire les outils <strong>de</strong> travail collaboratif perm<strong>et</strong>tant àl'équipe <strong>de</strong> direction <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> décision collégialesrapi<strong>de</strong>s même si le nomadisme <strong>et</strong> l'internationalisation <strong>de</strong>s entreprises, (y compris les p<strong>et</strong>ites) ren<strong>de</strong>nt difficiles lesréunions physiquesdans le proj<strong>et</strong> Renault primé au concours N<strong>et</strong> 2001 il ne s'agit pas moins que d'utiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour le fonctionnement <strong>de</strong>scomités <strong>de</strong> direction.Ceci est particulièrement stratégique pour une entreprise qui <strong>de</strong>vient véritablement multinationale avec <strong>de</strong> vrais centres <strong>de</strong>décision répartis àtravers le mon<strong>de</strong>, mais qui dans le même temps doit pouvoir agir rapi<strong>de</strong>ment, avec une vision globale(sans pour autant que les dirigeants passes l'essentiel <strong>de</strong> leur temps dans les avions).Seul l'engagement personnel du prési<strong>de</strong>nt dans un tel proj<strong>et</strong>, perm<strong>et</strong> àcelui-ci, qui bouscule bien <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> <strong>de</strong>venirvéritablement opérationnelParmi les nombreux outils développés signalons ceux développés par Artech www.artech.fr (tableaux <strong>de</strong> bord stratégiquespour dirigeants) , start-up qui a levé 23M€ en juin 20013.3.1.5.19 Touchant tous les aspects <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l'entreprise il concerne également les syndicatsIl va sans dire que ces mutations dans les structures touchent aussi les syndicats: Dans une telle organisation il estdifficilement imaginable que les syndicats n'aient pas leur espace réservé, un "droit d'affichage" ainsi que les comitésd'entreprise www.comite-entreprise.com &w"si le pouvoir hiérarchique <strong>de</strong>s cadres est contourné dans les Intran<strong>et</strong>s, car il y a possibilité <strong>de</strong> communication transversalehors hiérarchie, les structures syndicales sont également contournées car il y a <strong>de</strong>s salariés qui s'expriment directement"(Michel Hervé)".les négociations sociales chez Hervé Thermique sont organisées entre le collège <strong>de</strong>s cadres, porteurs <strong>de</strong>s intérêts àlongterme <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> celui <strong>de</strong>s employés, davantage sensible aux résultats immédiats <strong>et</strong> concr<strong>et</strong>s notamment sur lessalaires <strong>et</strong> les 35 heures.Si les directions d'entreprise se refusent àutilisation <strong>de</strong> l'intran<strong>et</strong> par les syndicats dans le cadre d'un protocole d'accord,le site est créé àl'extérieur sans aucune règleUn premier exemple <strong>de</strong> cybersyndicat: Ubifree www.multimania.com/ubifree/In<strong>de</strong>x2.htm qui est né àl'occasion du conflitchez le concepteur <strong>de</strong> jeux informatique UbisoftLe site intersyndical d'Elf "Elf en Résistance" a accueilli 30.000 internautes. Christian Magne, Cfdt Air France compare les70F <strong>de</strong> son abonnement mensuel au 3.000F <strong>de</strong> coût d'un seul tract3.3.1.5.20 Moins <strong>de</strong> bureaucratie, plus <strong>de</strong> contacts humains avec les collègues <strong>et</strong> les clientsLe constat sur lequel tous les réalisateurs d'Intran<strong>et</strong> se r<strong>et</strong>rouvent est qu'en tout état <strong>de</strong> cause les Intran<strong>et</strong> ne remplacentjamais les contacts humains, bien au contraire ils les prolongent <strong>et</strong> leur confèrent une nouvelle efficacité"L'énergie du personnel peut être ainsi réorientée: moins <strong>de</strong> soucis <strong>de</strong> gestion administrative, <strong>de</strong> recherche ou<strong>de</strong> classement <strong>de</strong> l'information, lui perm<strong>et</strong> d'être davantage àl'écoute <strong>de</strong>s besoins du client afin d'améliorer leservice rendu" ( OPAC HLM <strong>de</strong> Rouen démonstration accessible par www.intran<strong>et</strong>99.org )Yves Lasfargue note " les enquêtes montrent qu'aujourd'hui 78% <strong>de</strong>s salariés ont au moins une fois par mois un contactavec les clients alors qu'il y a une trentaine d'année ils n'étaient que 35%" ce point est donc <strong>de</strong> plus en plus crucialhttp://perso.wanadoo.fr/yves.lasfargueChacun <strong>de</strong>s membres du personnel ayant une parfaite connaissance <strong>de</strong>s clients (profil client, liste <strong>de</strong>s affaires en cours ouen négociation, personnes en contact avec l'entreprise, …) il <strong>de</strong>vient possible <strong>de</strong> leur confier une responsabilitécommerciale (Michel Hervé).Une PME <strong>de</strong> conseil facture ses journées 6000F: toute immobilisation au bureau pour <strong>de</strong>s réunions ou <strong>de</strong>s tâchesadministratives représente un manque àgagner.Aussi Asco, PME <strong>de</strong> 10 salariés, travaillant sur la planification <strong>de</strong>s arrêts <strong>de</strong> tranche nucléaire a-t-elle développé un Intran<strong>et</strong><strong>et</strong> équipé tous ses ingénieurs <strong>de</strong> portables connectables.Sans compter l'augmentation <strong>de</strong> l'efficacité <strong>de</strong> ses cadres noma<strong>de</strong>s qui peuvent maintenant accé<strong>de</strong>r àtous les savoirs <strong>de</strong>l'entreprise, Asco estime avoir amorti son investissement en 6 mois rien qu'en journées supplémentaires facturables3.3.1.5.21 Le sta<strong>de</strong> ultime, l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise étendue: les extran<strong>et</strong>sL'entreprise travaille pour ses clients <strong>et</strong> en étroite liaison avec ses différents partenaires : fournisseurs, sous-traitants,distributeurs, …Un Intran<strong>et</strong> efficace ne saurait donc être déconnecté… :• du site web, quand il s'agit d'un véritable site <strong>de</strong> commerce électronique : voir plus haut l'exemple <strong>de</strong> CISCO.www.cisco.com C'est l'Intran<strong>et</strong> qui supporte le back office perm<strong>et</strong>tant l'efficacité commerciale <strong>de</strong> l'entreprise.• <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>et</strong> sous-traitants pour organiser la logistique d'un produit ou d'un service <strong>de</strong>qualité (c'est le cas par exemple <strong>de</strong> Servair Grand prix d'Intran<strong>et</strong> 99, qui doit assurer l'approvisionnement en boissons <strong>et</strong>repas <strong>de</strong>s avions aux escales démonstration accessible par www.intran<strong>et</strong>99.org)"nous travaillons dorénavant avec les salariés <strong>de</strong>s sous-traitants comme si c'était nos propres salariés" JP Colin Thomson


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 158• <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong> du client pour perm<strong>et</strong>tre àcelui-ci d'accé<strong>de</strong>r au dossier d'ouvrage, suivre l'avancement du chantier, envisualiser les photos prises au fur <strong>et</strong> àmesure du montage, accé<strong>de</strong>r aux plans <strong>et</strong> pouvoir ainsi réagir à tout moment sinécessaire, constituer les archives pour la maintenance (Hervé Thermique)• <strong>de</strong>s Intran<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s distributeurs afin que ceux-ci, qui sont les "commerciaux externalisés" <strong>de</strong> l'entreprise puissentaccé<strong>de</strong>r àtoute l'information technique ou administrative nécessaire, <strong>et</strong> gérer les comman<strong>de</strong>s.L'Intran<strong>et</strong> glisse ainsi inexorablement vers l'extran<strong>et</strong> que nous allons voir plus en détail au chapitre suivant :nous n'avons jamais vu <strong>de</strong> véritables Intran<strong>et</strong> sérieux qui n'évoluaient pas vers <strong>de</strong>s EXTRANET.Dior Parfums éditait jusqu'en 1997 un catalogue <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3.000 références diffusé à350 exemplaires avec une douzained'informations nouvelles par semaine. Les délais dépassaient parfois 15 jours dans la zone AsieGrâce àla mise en place <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong> les distributeurs, filiales <strong>et</strong> agents commerciaux disposent en permanence d'uneinformation àjour <strong>et</strong> d'une riche photothèque <strong>de</strong> qualité pour les présentationsUne <strong>de</strong>s difficultés rencontrées bien entendu par les entreprises pionnières est le r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> leurs fournisseurs<strong>et</strong> clients dans ce domaine comme nous avons pu très régulièrement le constater, or dans un échange il fautêtre <strong>de</strong>ux.Une action prioritaire que <strong>de</strong>vraient conduire les DRIRE serait sans nul doute <strong>de</strong> s'appuyer sur ces défricheurspour ai<strong>de</strong>r leurs fournisseurs àfranchir ce pas.Exemple l'entreprise Lenoir-Elec www.nancy.cci.fr/LENOIR àLongwy conçoit <strong>et</strong> assemble <strong>de</strong>s connecteurs <strong>de</strong> puissancepour <strong>de</strong>s grands groupes (Schnei<strong>de</strong>r, CEA, Edf,…) elle élabore les plans en CAO en liaison avec les bureaux d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>ses clients (échanges par e-mail). Pour la fabrication proprement dite elle s'appuie sur une dizaine <strong>de</strong> sous-traitantsdisposant <strong>de</strong> machines àcomman<strong>de</strong> numérique (découpe laser, usinage,…)…mais elle doit transm<strong>et</strong>tre les plans <strong>et</strong> lescotes par fax, ce qui entraîne surcoûts, perte <strong>de</strong> temps <strong>et</strong> risque d'erreurL'entreprise Diamoutils www.diamoutils.com àAnnemasse, qui fabrique <strong>de</strong>s outils diamantés, connaît le problème inverse:les bureaux d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses clients élaborent les plans <strong>de</strong>s pièces en CAO, les transm<strong>et</strong>tent àleurs services achat sousforme <strong>de</strong> plans papier <strong>et</strong> c'est ceux-ci qui servent pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>de</strong>vis aux fournisseurs:Transmis par fax ces plans doivent être ressaisis <strong>de</strong> façon sommaire pour l'élaboration <strong>de</strong>s propositions puis <strong>de</strong> façondétaillée pour programmer les machines <strong>de</strong> fabrication (avec les coûts, délais <strong>et</strong> risques d'erreur que l'on <strong>de</strong>vine)Il en est <strong>de</strong> même pour l'entreprise Facnor www.facnor.com, àCherbourg, lea<strong>de</strong>r mondial <strong>de</strong>s enrouleurs <strong>de</strong> voile, quiregr<strong>et</strong>te <strong>de</strong> ne pouvoir travailler rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> efficacement dès le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'élaboration <strong>de</strong>s plans avec son principal clientfrançais pourtant lui aussi lea<strong>de</strong>r mondial dans sa catégorie comme elle le fait avec ses clients suédois ou Finlandais: celase traduit par <strong>de</strong>s surcoûts, <strong>de</strong>s délais <strong>et</strong> surtout par <strong>de</strong>s erreurs <strong>de</strong> conception qu'il est ensuite impossible <strong>de</strong> rattraperAux USA l'évolution s'est faite ainsi <strong>de</strong> l'aval vers l'amont. C'est presque toujours le client qui a poussé le fournisseurà évoluer (cf rôle <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong> l'automobile par exemple sur les sous-traitants mais aussi <strong>de</strong> Autobytel sur lesconstructeurs).Le risque est que nos entreprises les plus dynamiques, <strong>de</strong>vant l'avantage économique considérable qu'apporte unechaîne <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> intégrée, ne se tournent vers <strong>de</strong>s fournisseurs étrangers."dès lors l'on aura <strong>de</strong>s sociétés dans notre domaine qui seront capables <strong>de</strong> s'interconnecter avec nous c'est avec elles quenous travaillerons" Michel Hervé.… <strong>et</strong> que les gran<strong>de</strong>s entreprises étrangères (comme l'automobile) se détournent <strong>de</strong> leurs sous-traitants français quin'auront pas su s'adapterLe concours Intr@n<strong>et</strong>'99 puis N<strong>et</strong>2000 <strong>et</strong> N<strong>et</strong>2001 ont permis <strong>de</strong> faire émerger <strong>de</strong>s exemples remarquables illustrant lesdifférents points développés ci-<strong>de</strong>ssusCes concours patronné par notre Ministère sont organisé par l'AFUU (www.afuu.fr ) il est possible sur le site du concours<strong>de</strong> visualiser les démonstrations présentées par les candidats (ce qui est exceptionnel, puisque par constructions lesIntran<strong>et</strong>s qui représentent la majeure partie <strong>de</strong>s applications <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ne sont pas accessibles <strong>de</strong>puisle web). voir www.intran<strong>et</strong>99.org . www.intran<strong>et</strong>2000.n<strong>et</strong>, www.myn<strong>et</strong>2001.com/concours/publiste.shtm3.3.1.6 Les pathologies <strong>de</strong>s Intran<strong>et</strong>Nous avons malheureusement pu constater (àvrai dire surtout dans les gran<strong>de</strong>s entreprises ou organisations, notammentlors <strong>de</strong>s concours mentionnés ci-<strong>de</strong>ssus, <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> pathologies dans les Intran<strong>et</strong>:3.3.1.6.1.1 une confusion entre le "physique" <strong>et</strong> le "fonctionnel"l'Intran<strong>et</strong> est alors réduit àceux qui sont matériellement réunis par un câble (bien souvent le siège social).C'est àl'évi<strong>de</strong>nce l'Intran<strong>et</strong> le moins performant car le principal intérêt d'un Intran<strong>et</strong> concerne la liaison entre lespersonnes au contact avec le client (<strong>et</strong> donc la plupart du temps "noma<strong>de</strong>s") <strong>et</strong> les services fonctionnels quileur assurent lors <strong>de</strong>s négociations un "back up" technique (bureau d'étu<strong>de</strong>) ou financier (services <strong>de</strong> gestion).Ceci est caractéristique <strong>de</strong>s Intran<strong>et</strong>s construits par les directions informatiques qui ont tendance àréduire leurchamp <strong>de</strong> vision au matériel qu'elles contrôlent, surtout quand les télécommunications dépen<strong>de</strong>nt d'une direction différente.Michel HERVE, Prési<strong>de</strong>nt-Directeur général <strong>de</strong> Hervé Thermique <strong>et</strong> ancien Maire <strong>de</strong> Parthenay, rappelle : "il y a 3 ans lesservices informatiques étaient bloqués sur le client/serveur <strong>et</strong> ne voulaient pas entendre parler <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong>, jugé "amateur":il a fallu changer les responsables informatiques pour la même raison tant dans l'entreprise que dans les services <strong>de</strong> la ville".Ce cas n'est pas exceptionnel : nous avons constaté à<strong>de</strong> nombreuses reprises que pour développer <strong>de</strong>véritables Intran<strong>et</strong>s, les entreprises avaient du se séparer <strong>de</strong> leur directeur informatique


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1593.3.1.6.1.2 une confusion entre "information" <strong>et</strong> "décision"aujourd'hui beaucoup d'Intran<strong>et</strong>s autorisent tous les membres <strong>de</strong> l'entreprise raccordés à avoir accès à toutes lesinformations qui s'y trouvent.Ces Intran<strong>et</strong>s ne comportent alors que les informations non confi<strong>de</strong>ntielles : informations générales sur l'entreprise,données techniques, postes disponibles, revue <strong>de</strong> presse, stages <strong>de</strong> formation avec possibilité d'inscription, annuaires,messagerie, organigramme <strong>et</strong> notes <strong>de</strong> services, colonies <strong>de</strong> vacances,... Ce n'est en fait qu'un "e-journal d'entreprise"<strong>et</strong>, même si tout cela est indéniablement utile, on est loin d'un véritable Intran<strong>et</strong>, système nerveux <strong>de</strong> l'entreprise :Dans un véritable Intran<strong>et</strong> comme nous l'avons vu plus haut, c'est en son sein que se créée l'information"native" <strong>et</strong> que se prennent les décisions. Cela implique que les droits d'accès soient définis dossier pardossier, en lecture comme en écriture.3.3.1.6.1.3 Un confinement àl'intérieur <strong>de</strong> l'entrepriseles acteurs <strong>de</strong> l'une entreprise ne peuvent la plupart du temps agir qu'en prise directe avec <strong>de</strong>s partenaires extérieurs(clients, fournisseurs, sous-traitants, banquiers, actionnaires,…). Un intran<strong>et</strong> qui n'intégrerait pas ces partenaires, donc enfait qui ne serait pas un extran<strong>et</strong> serait bien limité dans son utilitéC<strong>et</strong> Intran<strong>et</strong> ne pouvant se cantonner aux sé<strong>de</strong>ntaires du siège social est alors nécessairement conçu autour <strong>de</strong> latechnologie VPN (il peut avoir une partie sur <strong>de</strong>s liaisons louées pour garantir le débit, mais doit quasiment toujours avoirune partie transitant par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ou par RTC pour perm<strong>et</strong>tre un accès noma<strong>de</strong> voir page 147).3.3.1.6.1.4 Deux questions test perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> savoir s'il s'agit d'un Intran<strong>et</strong> "plaqu<strong>et</strong>te" ou d'un véritable Intran<strong>et</strong>:Question 1 : combien c<strong>et</strong> Intran<strong>et</strong> a-t-il coûté ? Quel est le r<strong>et</strong>our sur Investissement (ROI R<strong>et</strong>urn On Investment)?• Si on vous donne un chiffre il s'agit vraisemblablement d'un Intran<strong>et</strong> plaqu<strong>et</strong>te• Dans un Intran<strong>et</strong> "sérieux", nous l'avons déjàvu pour le web, on vous fait gentiment remarquer que votre question n'apas <strong>de</strong> sens car les seuls éléments mesurables sont les coûts informatiques, négligeables par rapport àl'ensemble <strong>de</strong>sinvestissements immatériels qu'une telle évolution implique (<strong>et</strong> que l'on apporte une réponse, purement formelle que quandcela est exigé lors <strong>de</strong> "rites" du reporting dans les grands groupes ou lors d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention dans les PMI)Quant au "r<strong>et</strong>our sur investissement" il est d'ordre tellement stratégique que les éventuelles parties chiffrablessont làaussi très secondairesMichel Hervé "l'informatique représente 3 à4 % du budg<strong>et</strong> général <strong>et</strong> en son sein les coûts <strong>de</strong>s développements intran<strong>et</strong>sont marginaux. Ce qui coûte ce sont les outils <strong>de</strong> gestion <strong>et</strong> la formation ainsi que tous les coûts inchiffrables liés àlamodification <strong>de</strong> l'organisation".Philippe Contal "c'est une grave erreur <strong>de</strong> vouloir compter en francs ou en r<strong>et</strong>our sur investissement. Ce qui est surtoutimportant c'est d'avoir une réactivité par rapport ànos clients, une gestion performante <strong>de</strong> l'information, c'est d'avoir <strong>de</strong>séquipes qui travaillent efficacement.Je n'ai même jamais essayé <strong>de</strong> chiffrer le ROI. L'investissement direct est très faible: nous utilisons <strong>de</strong>s logiciels libres, c'estl'investissement intellectuel <strong>de</strong> tout le personnel <strong>de</strong> l'entreprise qui est important. Comment le chiffrer ?"Stéphane Landré (Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>s chantiers HLM d'Orléans) : "certains se posent encore la question aujourd'hui : on ne sela posera plus dans 2 ans. Qui s'interroge aujourd'hui sur le ROI d'un téléphone ou d'un fax ?"Question 2 : quel serait l'impact d'une panne générale <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong> ?• Si on vous répond que cela serait extrêmement gênant, il s'agit àcoup sûr d'un Intran<strong>et</strong> plaqu<strong>et</strong>te.• Pour un véritable Intran<strong>et</strong> la réponse que nous avons systématiquement reçue est : l'entreprise s'arrête <strong>de</strong>fonctionner (Michel Hervé).Philippe Contal : la question ne se pose même pas car nos clients se connectent les uns après les autres.3.3.2 L'entreprise avec ses partenaires : <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ou Extran<strong>et</strong>3.3.2.1 Un extran<strong>et</strong>: l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise étendue, "l'usine virtuelle"On voit bien également qu'il n'y a pas <strong>de</strong> différence <strong>de</strong> nature entre un véritable Intran<strong>et</strong> <strong>et</strong> un extran<strong>et</strong> : la conduite<strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, la réalisation d'un chantier, la fabrication d'un produit, la négociation d'une affaire, la gestion <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s,nécessite qu'un groupe <strong>de</strong> personnes travaille sur <strong>de</strong>s dossiers communs en gérant <strong>de</strong>s flux d'informations protégésd'interventions extérieures (proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> contrat, comman<strong>de</strong>, ordonnancement, factures, paiements, …)Parfois, mais rarement, ce groupe est strictement interne àl'entreprise <strong>et</strong> travaille au sein d'un Intran<strong>et</strong>, mais la plupartdu temps l'équipe proj<strong>et</strong> inclut client, partenaire, sous-traitant ou fournisseur <strong>et</strong> c'est un extran<strong>et</strong> : on peut dire que "l'extran<strong>et</strong>est l'Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise étendue"Schnei<strong>de</strong>r parle <strong>de</strong> "transparent factory: "nous pouvons conduire le métro <strong>de</strong> Lyon àpartir d'un simple PC basé àBoston"déclare Alain Marbach responsable <strong>de</strong> la division automatismePour les échanges par exemple entre la maison mère <strong>et</strong> une filiale on est d'ailleurs bien en peine <strong>de</strong> dire s'il s'agitd'Intran<strong>et</strong> ou d'extran<strong>et</strong>.Valm<strong>et</strong> par exemple (www.valm<strong>et</strong>.com ) est une entreprise Finlandaise, lea<strong>de</strong>r mondial dans la construction <strong>de</strong> machineàpapier.Une telle machine (dont, pour la p<strong>et</strong>ite histoire, le contrôle <strong>de</strong> process écrit en JAVA <strong>de</strong>puis 1997, fabriquée sur mesureproduit <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> papier larges <strong>de</strong> 4 mètres àplus <strong>de</strong> 100 km/h <strong>et</strong> coûte aujourd'hui plus d'un milliard <strong>de</strong> Francs.Elle nécessite pour sa conception une coopération extrêmement étroite tant avec le client qu'avec les principaux soustraitants(qui sont plusieurs centaines)"Durant toute la négociation technique un extran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire fonctionner ensemble les bureaux d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Valm<strong>et</strong> <strong>et</strong><strong>de</strong> ses sous-traitants <strong>et</strong> <strong>de</strong> présenter virtuellement la machine en 3 dimensions au client (VRML).Dans la phase suivante c<strong>et</strong> extran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d'organiser la production <strong>et</strong> d'assurer un suivi qualité particulièrement rigoureux.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 160Enfin, une fois livrée, il est possible si nécessaire <strong>de</strong> télé-opérer la machine àdistance (la machine installée en Afrique duSud est ainsi pilotable <strong>de</strong>puis Bor<strong>de</strong>aux à travers une liaison à très haut débit privée (car la machine ém<strong>et</strong> 40.000informations par secon<strong>de</strong> soit 10 fois plus qu'une fusée Ariane)" Jean-Louis Couffinhal Valm<strong>et</strong> Bor<strong>de</strong>aux.Pierre Barnier, Pdg <strong>de</strong> Douc<strong>et</strong> SA, PME grenobloise exerçant le commerce en gros <strong>de</strong> pièces mécaniques pourl'automobile <strong>et</strong> l'industrie (48 salariés, 58 MF <strong>de</strong> CA) Depuis maintenant un an, les salariés <strong>de</strong> Douc<strong>et</strong> utilisent intern<strong>et</strong>quotidiennement pour consulter les stocks <strong>de</strong>s fournisseurs, suivre les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> rechercher un fabricantou une marque. "Nos clients sont <strong>de</strong>s garagistes ou <strong>de</strong>s industriels <strong>de</strong> la région. Quand ils sont dans l'attente d'une pièce,ils ont besoin d'une réponse quasi-immédiate. <strong>Intern<strong>et</strong></strong> contribue à notre rapidité <strong>de</strong> réaction", se félicite le grossiste(interview réalisée par In<strong>de</strong>xelLaurence Curtat, responsable logistique <strong>de</strong> Polyprofils, fabricant <strong>de</strong> pièces agricoles en carbure <strong>de</strong> tungstène (80personnes, 50 MF <strong>de</strong> CA) utilise <strong>Intern<strong>et</strong></strong> quotidiennement pour recevoir <strong>et</strong> transm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> pièce.www.in<strong>de</strong>xel.n<strong>et</strong>/dossier.jsp?dossier=4Ceci ne veut pas dire que ces extran<strong>et</strong>s (<strong>de</strong> même que les Intran<strong>et</strong>s) utiliseront systématiquement àl' avenir lesinfrastructures publiques <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> débit <strong>et</strong> <strong>de</strong> sécurité certaines gran<strong>de</strong>s entreprisescontinueront àpréférer l'utilisation <strong>de</strong>s réseaux spécialisés, évi<strong>de</strong>mment payants, leur apportant <strong>de</strong>s garanties sur ces plans.3.3.2.2 Relations client/fournisseur, donneur d'ordre <strong>et</strong> sous-traitants, banques <strong>et</strong> entreprises : le web-EDIIl s'agit <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> données administratives ou financières numérisées, qui traditionnellement s'opéraient sur lesréseaux traditionnels selon la norme EDI (Echange <strong>de</strong> Données Informatisées)Ils représentent selon Forrester Research www.forrester.com 17% du montant <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>sentreprises américaines (150 milliards <strong>de</strong> dollars) <strong>et</strong> 50 milliards <strong>de</strong> F pour la France, qui sur ce plan, n'accuse pas <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ardAujourd'hui l'EDI représente une très gran<strong>de</strong> facilité <strong>et</strong> un coût négligeable pour les grands donneurs d'ordre; par contre,il n'en est pas <strong>de</strong> même pour les p<strong>et</strong>its sous-traitants, parfois occasionnels pour lesquelles elle représente un coûtd'investissement qui est pour elle tout à fait significatif (<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 150 KF), <strong>et</strong> un coût <strong>de</strong> fonctionnement important(transmission en général assuré par <strong>de</strong>s messageries X400 avec <strong>de</strong>s services "àvaleur ajoutée", nécessité <strong>de</strong> compétencesinformatiques interne,…)Par ailleurs, si les systèmes d'EDI ont récemment réussi à converger vers une normalisation interprofessionnelledénommée EDIFACT, ce qui est un atout précieux, il n'en reste pas moins qu'EDIFACT est une norme extrêmement lour<strong>de</strong>àm<strong>et</strong>tre en œuvre pour une p<strong>et</strong>ite structure. En eff<strong>et</strong> outre la normalisation <strong>de</strong>s messages, il implique la refonte <strong>de</strong> toutel'organisation <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s informationsQue pourrait apporter <strong>Intern<strong>et</strong></strong> àl'EDI ?3.3.2.2.1 Un abaissement drastique <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transmission en utilisant le réseau <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (l'EDI sur IP)Dans ce cas l'ensemble <strong>de</strong> la chaîne d'échange <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses protocoles sont maintenus mais la communication est établieà travers le réseau <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, ce qui perm<strong>et</strong> un abaissement sensible <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transmission <strong>et</strong> donc une utilisationpotentielle par un plus grand nombre d'entreprises allant jusqu'aux PME. Il y a une forte complémentarité entre EDIFACT<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, ce <strong>de</strong>rnier renforçant la position <strong>de</strong> la norme.C<strong>et</strong>te démarche est intéressante pour maintenir EDIFACT chez les industriels ayant récemment fait l'effort <strong>de</strong> se m<strong>et</strong>treàc<strong>et</strong>te norme <strong>et</strong> c<strong>et</strong> énorme avantage en terme <strong>de</strong> coût <strong>et</strong> <strong>de</strong> vitesse <strong>de</strong> mise en place, <strong>de</strong>vrait amener toutes les entreprisesàremplacer rapi<strong>de</strong>ment les réseaux "àvaleur ajoutée".En revanche, elle ne règle pas le problème <strong>de</strong>s PME qui n'en ont qu'une utilisation plus occasionnelle <strong>et</strong>s'accommo<strong>de</strong>rait mieux d'un système beaucoup plus léger (certains parlent d'EDI "lite" ou "web EDI"), utilisant les mêmesformats <strong>de</strong> message normalisés mais ne les obligeant pas àréorganiser entièrement leur chaîne <strong>de</strong> traitement informatiquepour la rendre conforme àla norme3.3.2.2.2 Plus simple, moins cher, EDI dans IP: le Web EDI, le nouveau protocole XMLC<strong>et</strong>te solution offre une facilité d'emploi <strong>et</strong> une convivialité inconnus <strong>de</strong> l'EDI classique, <strong>et</strong> qui, par rapport au fax (outrele coût) perm<strong>et</strong> un traitement <strong>de</strong> l'information sans ressaisie (pour l'élaboration du bon <strong>de</strong> livraison ou <strong>de</strong> la facture parexemple)En outre le protocole XML facilite gran<strong>de</strong>ment la mise en forme <strong>de</strong> messages EDI en perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> faire l'économie <strong>de</strong>l'élaboration <strong>de</strong>s "subs<strong>et</strong> EDI" (<strong>de</strong>scription formelle <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>vant figurer dans un message EDI dont seule l'enveloppeest normalisée), au profit <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong>s données, beaucoup plus faciles àétablir (les « schémas » XML)XML est également particulièrement bien adapté pour la <strong>de</strong>scription d'obj<strong>et</strong>s ce qui en fait un outils <strong>de</strong> choix pour lanormalisation <strong>de</strong>s catalogues <strong>de</strong>s places <strong>de</strong> marché (voir par exemple l'allemend Mädler www.maedler.<strong>de</strong> <strong>et</strong> son catalogue<strong>de</strong> 14.000 pièces, SPX Valley Forge (Opel) www.spx.com , Alcatel, First-Offer.com pour la bourse, la communautéeuropéenne pour la gestion <strong>de</strong>s documents dans les différentes langues <strong>de</strong> la communauté,…)Les RFC (enquêtes publiques) pour XML ont été publiées en juill<strong>et</strong> 1997 <strong>et</strong> les spécialistes estiment nécessaire un délai<strong>de</strong> 4 à7 ans pour que ce nouveau standard soit effectivement utilisé àgran<strong>de</strong> échelle. A mi parcours en l'an 2000 XML s'<strong>et</strong>aitdéjàassez largement imposé <strong>et</strong> toutes les nouvelles version <strong>de</strong> navigateurs le prennaient en compte"aujourd'hui seulement 1,5% <strong>de</strong>s PME françaises utilisent l'EDI" estimait en 1998 Pierre Georg<strong>et</strong> 17 directeur technique <strong>de</strong>Gencod qui pense que le Web EDI doit perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> multiplier par 10 le nombre d'entreprises utilisant c<strong>et</strong>te norme (300.000au niveau mondial àc<strong>et</strong>te époque), les premiers développements sont déjàopérationnels dans la gran<strong>de</strong> distribution (Tesco,Sainsbury, Leclerc, Casino, Leroy Merlin, Intermarché,…) <strong>et</strong> chez <strong>de</strong>s industriels comme Chrysler ou Ericsson avec leursfournisseurs PME.Une p<strong>et</strong>ite société française (NY consultant) proposait dès 1998 pour 9.000 F une station EDI sur PC : elle prend en chargel'émission <strong>et</strong> la réception <strong>de</strong> documents commerciaux compl<strong>et</strong>s après avoir assuré leur transformation en message17à N<strong>et</strong>world+Interop 97


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 161EDIFACT normalisés. Le tout peut alors transiter sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : pour un envoi <strong>de</strong> nuit, l'expédition d'un millier <strong>de</strong> messagesEDI <strong>de</strong> 2 ko chacun coûte.... moins <strong>de</strong> 20 F. Les abonnés aux réseaux "àvaleur ajoutée" apprécieront.Dilicom, opérateur <strong>de</strong> réseau pour l'interprofession du livre a adopté c<strong>et</strong>te solution: il gère 30 millions <strong>de</strong> lignes <strong>de</strong>comman<strong>de</strong> pour3.500 points <strong>de</strong> vente: début 2000, 1.800 libraires passaient encore leurs comman<strong>de</strong>s par Minitel mais pourun volume inférieur aux 100 qui avaient basculé sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Et <strong>de</strong>s formules encore meilleur marché se développent chaque jour :actuellement les artisans <strong>de</strong> Colmar travaillent avec leur centre technique (le CTAI <strong>de</strong> Colmar (www.artifrance.fr ), SPIEBatignolles, la DDE <strong>et</strong> leur organisation professionnelle (la CAPEB) au développement d'un "extran<strong>et</strong>" perm<strong>et</strong>tant la gestiontechnique <strong>et</strong> administrative d'un chantier avec un système d'EDI "libre" totalement gratuitUne autre solution est àtrouver dans l'EFI (Echange <strong>de</strong> Formulaires Informatisés) perm<strong>et</strong>tant àune PME <strong>de</strong> simplementremplir sur micro-ordinateur un formulaire qui lui a été transmis sur le réseau, le p<strong>et</strong>it logiciel intégré au formulaire"intelligent" se chargeant <strong>de</strong> la mise au format EDIFACT avant transmissionC'est également une formule qui <strong>de</strong>vrait se développer notamment pour les formulaires administratifs en particulierdans le domaine fiscal <strong>et</strong> social.Un équilibre s'établirait ainsi en fonction <strong>de</strong>s coûts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong>s différents types d'échanges.Les réseaux extran<strong>et</strong> sont ceux qui perm<strong>et</strong>tent ces échanges <strong>de</strong> données entre les entreprises en utilisant lesprotocoles <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Ils peuvent:• soit emprunter <strong>de</strong>s lignes privées (comme c'était le cas précé<strong>de</strong>mment avec les réseaux dits "àvaleur ajoutée")• soit utiliser tout simplement l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> en protégeant la confi<strong>de</strong>ntialité, l'intégrité <strong>et</strong> l'authentification <strong>de</strong>s messages,transmission <strong>de</strong> fichiers ou requêtes par cryptage <strong>et</strong> signature (VPN voir page 147).On conçoit aisément l'immense gisement d'économie financière <strong>et</strong> <strong>de</strong> gain <strong>de</strong> temps pour les échanges interentreprises<strong>et</strong> les transmissions <strong>de</strong>s informations d'une application informatique àune autre (pas <strong>de</strong> ressaisies d'informations avec lesrisques d'erreur que cela comporte). On peut donc penser que c<strong>et</strong>te pratique doit être étendue le plus rapi<strong>de</strong>ment possibleàla quasi totalité <strong>de</strong>s échanges interentreprisesL'utilisation du protocole IP pour la transmission d'informations <strong>de</strong> toute nature entre entreprises est peut être la partiela moins visible mais la plus importante sur le plan économique car elle entraîne un changement d'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urdans les coûts <strong>et</strong> les délais.D'après les estimations <strong>de</strong> Forrester Research www.forrester.com, dès 1998, aux USA, plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s échangesélectroniques interentreprises avaient basculé sur le protocole IPcf. le gigantesque proj<strong>et</strong> ANX www.anxo.com voir page :172 en cours <strong>de</strong> déploiement aux USA sous l'impulsion <strong>de</strong>l'Automotive Industry Action Group (Aiag, les proj<strong>et</strong>s similaires JNX au Japon, KNX en Corée <strong>et</strong> AANX en Australie <strong>et</strong> ENXen phase expérimentale en Europe www.radguard.com/ENXexplained.html <strong>et</strong> www.galia.com/triencou.htm,GE Global eXchange service interfacé avec 100.000 sociétés clients, filiales ou fournisseur <strong>de</strong> General Electric s'estassocié àCommerce One pour passer <strong>de</strong> l'EDI à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, alors que Sterling Commerce <strong>et</strong> Harbinger ont été rach<strong>et</strong>ésfaute d'avoir conduit c<strong>et</strong>te mutation assez viteChez Avis Fle<strong>et</strong> Service loueur <strong>de</strong> flotte aux entreprises l'extran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> aux clients <strong>de</strong> partager l'information avec leloueur sur la gestion <strong>de</strong> la flotte (objectif 2002 : la gestion <strong>de</strong> 200.000 véhicules)plus mo<strong>de</strong>ste en terme <strong>de</strong> taille Carrier à Montluel (Ain), spécialiste du conditionnement d'air, s'est complètementréorganisée (proj<strong>et</strong> Mut@tion)pour optimiser flux matière <strong>et</strong> flux d'information afin que chacun (usine, fournisseurs,distributeurs, client final) dispose <strong>de</strong>s données utiles en temps réél. Chaque comman<strong>de</strong> est automatiquement éclatée encomposants <strong>de</strong> base <strong>et</strong> instantanément transmise aux fournisseurs <strong>et</strong> aux lignes <strong>de</strong> production. Objectif: doubler laproduction àeffectif constant en ramenant les délais <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> 9 à6 semaines <strong>et</strong> en offrant au client un suivi <strong>de</strong> leurcomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> bout en bout www.clim-froid.com/en_bref/enbref.htmL'Association Electronic Commerce Europe, www.ec-europe.org animée par Eric Blot-Lefevre, qui réunit les grandsgroupes européens <strong>et</strong> les associations européennes <strong>de</strong> PME, travaille actuellement sur un ambitieux proj<strong>et</strong> pour faciliterles échanges électroniques interentreprises dans "l'Euroland"Il s'agit sans doute là<strong>de</strong> la norme que doit adopter l'État pour ses relations avec les entreprises en évitant absolument<strong>de</strong> s'engager dans <strong>de</strong>s protocoles franco-français générateurs <strong>de</strong> surcoûts tant pour l'administration que pour les entreprises<strong>et</strong> n'ayant aucune perspective d'avenir).Pour prendre le seul exemple <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> fourniture, le coût administratif <strong>de</strong> la gestion d'une comman<strong>de</strong> peut êtreainsi, lorsqu'elle est totalement dématérialisée, (supply chain management) être ramenée <strong>de</strong> 70$ à4$ voir page 150).Par ailleurs l'accès direct <strong>de</strong>s fournisseurs, en temps réel aux données commerciales perm<strong>et</strong> une accélérationconsidérable <strong>de</strong>s cycles <strong>et</strong> une réduction drastique <strong>de</strong>s stocks : Philippe Lemoine Pdg <strong>de</strong>s Galeries Lafay<strong>et</strong>te indique"dans un supermarché français les stocks tournent en moyenne 10,5 fois, alors que dans un Wall-Mart <strong>de</strong> même taille ilstournent 25 fois"Intel qui a mis en place un extran<strong>et</strong> en juill<strong>et</strong> 1998 avec 200 <strong>de</strong> ses clients dans le mon<strong>de</strong> remplaçant les solutions EDItraditionnelles a vu une explosion <strong>de</strong> ses comman<strong>de</strong>s électroniques avec plus d'un milliard <strong>de</strong> dollars par moisL'Allemand Loon Logistics www.myloon.<strong>de</strong> dispose d'une plateforme logistique <strong>de</strong>sservant 15.000 magasins en ligne: c<strong>et</strong>teplace <strong>de</strong> marché interentreprise est entièrement conçue autour <strong>de</strong> XML ce qui perm<strong>et</strong> une interconnexion, sans aucuneresaisie <strong>de</strong>s informations, <strong>de</strong> tous les acteurs, y compris les chauffeurs àtravers leurs téléphones WAP3.3.2.3 Echange <strong>de</strong> données techniques "co-engineering" PLM: gain <strong>de</strong> temps <strong>et</strong> d'argent pour concevoir <strong>et</strong>fabriquer <strong>de</strong> nouveaux produitsLa durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s produits étant <strong>de</strong> plus en plus courte, les couts <strong>de</strong> conception prennent une part <strong>de</strong> plus en pluslour<strong>de</strong> dans le prix <strong>de</strong> revient globalGrâce à <strong>Intern<strong>et</strong></strong> le transfert <strong>de</strong>s données nécessaires à l'élaboration <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>vient rapi<strong>de</strong>, peu onéreux, <strong>et</strong>s'effectue sous une forme directement "assimilable" par l'informatique du partenaire voire même par ses machines outils


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 162àcomman<strong>de</strong> numérique (éventuellement avec le concours <strong>de</strong> plates-formes assurant la transposition <strong>de</strong>s fichiers <strong>de</strong> CAOd'un système àl'autre : Exemple : relations plasturgiste/mouliste)D'après Jens Newman membre du directoire <strong>de</strong> Volkswagen, en couplant les économies sur les processus administratifs<strong>et</strong> sur la conception l'économie peut aller jusqu'à3.650$ par véhiculePar ailleurs le délai <strong>de</strong> conception d'un nouveau produit (véhicule, avion, armement, produit lié à la mo<strong>de</strong>, jeuélectronique…) <strong>de</strong>vient un facteur stratégique clé. Pour concevoir par exemple un nouveau modèle <strong>de</strong> voiture il fallait 5 ansau début <strong>de</strong>s années 90 : l'accélération <strong>de</strong>s cycles économiques, <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s contraintes en matière <strong>de</strong> consommationd'énergie ou <strong>de</strong> pollution, la nécessité <strong>de</strong> réagir sans délai aux initiatives <strong>de</strong>s concurrents a rendu impératif la réduction <strong>de</strong>ce délaiDe même "un Boeing nécessite la conception <strong>de</strong> 5 millions <strong>de</strong> pièces différentes <strong>et</strong> leur agencement en 3D" BernardCharlès, DG <strong>de</strong> Dassault System, sans oublier que sur un cycle <strong>de</strong> vie supérieur à20 ans <strong>de</strong> nombreuses adaptations<strong>de</strong>vront être opérées pour un certain nombre <strong>de</strong> celles-ci bien souvent dans <strong>de</strong>s délais extrêmement brefs (modificationspour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité par exemple)Pour ce faire la première initiative a été <strong>de</strong> regrouper physiquement sur une "plateforme technique" (Guyancourt pourRenault) les bureaux d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'architecte industriel <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses sous-traitants majeurs: le délai a pu ainsi être rammené à3 ans. Mais c<strong>et</strong>te solution présentait 3 graves inconvénients• Les équipes <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s sous-traitants étaient coupées <strong>de</strong> leurs bases• Il n'était possible d'associer qu'un nombre limité <strong>de</strong> partenaires industriel (alors même que l'industriel "architecte"se recentre sur son cœur <strong>de</strong> métier <strong>et</strong> sous-traite chaque jour davantage (70% pour Renault) <strong>et</strong> Alcatel a même évoquéla notion <strong>de</strong> "fabless Company", l'entreprise sans usine)• Pour un fournisseur ou un équipementier écartelé entre plusieurs grands donneurs d'ordre dans plusieurs pays onvoit les limites <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te organisation en terme <strong>de</strong> rigidité <strong>et</strong> <strong>de</strong> coutLe sta<strong>de</strong> suivant, celui qui commence àse développer <strong>de</strong> façon opérationnelle en 2001, consiste donc à créer unevéritable plateforme virtuelle pour la conception d'un produit nouveau : tous les bureaux d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s partenaires associésàla conception d'un nouveau produit sont interconnectés <strong>et</strong> travaillent sur la même base <strong>de</strong> données technologique: il estainsi possible <strong>de</strong> gagner un nouvel ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur dans les délais :C'est le PLM (Product Lifecycle Management). Pour ce faire Dassault System a investi 1 Milliard d'€ pour adapter seslogiciels <strong>de</strong> CAO afin qu'ils puissent utiliser l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour l'interconnection <strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong> (Dassault associé àIBM enest le lea<strong>de</strong>r avec 25% d'un marché <strong>de</strong> 5 milliards d'€)Avec c<strong>et</strong>te nouvelle approche Peugeot se fixe pour objectif <strong>de</strong> connecter 150 fournisseurs àsa plateforme virtuelle d'ici2002 <strong>et</strong> <strong>de</strong> rammener <strong>de</strong> 3 à2 ans le délai nécessaire pour développer un nouveau véhicule Renault affiche lui un objectif<strong>de</strong> 18 mois pour la conception d'un nouveau modèle <strong>et</strong> sa filiale Nissan porte la barre à11 mois àéchéance 2005!Bien entendu une <strong>de</strong>s difficultés est <strong>de</strong> gérer la confi<strong>de</strong>ntialité, chacun <strong>de</strong>s intervenant ne doit pouvoir accé<strong>de</strong>r qu'auxinformations strictement nécessaires àson travailAlpha-c, voir page 173 p<strong>et</strong>it groupe d'entreprises <strong>de</strong> mécanique dont nous avons déjà parlé www.alpha-c.com s'estbrutalement aperçu qu'il allait perdre un <strong>de</strong> ses gros clients qui déplaçait ses activités aux Etats Unis.Elle produisait pour lui <strong>de</strong>s moules pour la fabrication <strong>de</strong> cannes <strong>de</strong> golf <strong>et</strong> les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail classiques n'étaient, avecla distance, plus compatibles avec les délais.L'interconnexion <strong>de</strong> ses bureaux d'étu<strong>de</strong>s via <strong>Intern<strong>et</strong></strong> avec ceux <strong>de</strong> son client a permis en travaillant <strong>de</strong> façoncoopérative sur les fichiers <strong>de</strong> conception assistée par ordinateur (CAO) <strong>de</strong> faire chuter le temps <strong>de</strong> fabrication d'un moule<strong>de</strong> 1,5 mois àmoins d'une semaine : le client a été conservé <strong>et</strong> il constitue maintenant une très utile référenceFisher Rosemont (Cernay) http://www.frco.com/systems entreprise issue du rachat <strong>de</strong> plusieurs PME sur les 3 continents(fabrique en particulier vannes <strong>et</strong> compteurs): pour <strong>de</strong>s pièces nécessitant la collaboration USA-France avec le bureaud'étu<strong>de</strong> du fon<strong>de</strong>ur, le temps nécessaire passe <strong>de</strong> 15 jours à30 minutes (en économisant <strong>de</strong> surcroît un déplacement). Pourune pièce <strong>de</strong>mandant une collaborationSingapour/US/Cernay le délai est passé <strong>de</strong> 3 semaines à90 minutesLafarge Peinture www.lafarge-peintures.fr a développé un mini-extran<strong>et</strong> qui relie les machines à teinter <strong>de</strong> ses 250reven<strong>de</strong>urs qui perm<strong>et</strong> un accès direct a la banque <strong>de</strong> donnée <strong>de</strong>s référentiels <strong>de</strong> couleur <strong>et</strong> <strong>de</strong> réaliser ainsiautomatiquement <strong>et</strong> avec une gran<strong>de</strong> finesse les mises à la teinte. Il est prévu d'ajouter beaucoup d'autres services àColorsystemRenault <strong>et</strong> Dassault expérimentent ces nouvelles métho<strong>de</strong>s mais son extension aux p<strong>et</strong>its sous-traitants est aujourd'huiencore très difficile àcause <strong>de</strong> l'étroitesse <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s passantes <strong>et</strong> le coût <strong>de</strong>s liaisons spécialisées àhaut débit, ce quilimite l'utilisation aujourd'hui àun extran<strong>et</strong> pour les principaux sous-traitants <strong>et</strong> équipementiers qui peuvent être reliés parfibre optique: d'ores <strong>et</strong> déjàcependant en 2001 Renault affiche une économie <strong>de</strong> 1 Milliard <strong>de</strong> Francs <strong>et</strong> une réduction <strong>de</strong>12 mois sur les délaisCa<strong>de</strong>nce Design System qui a interfacé son produit avec <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (I-Ca<strong>de</strong>nce) considère que c<strong>et</strong>te capacité d'intégration<strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> gagner 30% au minimum <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> développementNous avons également pu voir àOakland en Californie une application, en cours <strong>de</strong> test, perm<strong>et</strong>tant àune PMI d'envoyerson programme <strong>de</strong> forgeage àun laboratoire, <strong>et</strong> <strong>de</strong> recevoir, en r<strong>et</strong>our, le résultat <strong>de</strong> la simulation (autorisant ainsi une miseau point par itérations) http://www.ecrc.orgMais, même en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la sous-traitance mécanique, ceci peut concerner aussi <strong>de</strong> toutes p<strong>et</strong>ites entreprises dusecteur libéral (échange entre un architecte, ses clients <strong>et</strong> les entreprises du batiment) ou artisanalla chocolaterie "Les Marianik's" www.marianiks.com, <strong>de</strong> Honfleur (8 personnes) voir page 190 échange avec ses clients<strong>de</strong>s fichiers pour la chocogravure (procédé <strong>de</strong> personnalisation <strong>de</strong>s chocolats àpartir <strong>de</strong> photos).3.3.2.4 Suivi d'exécution <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s, maintenance dépannage <strong>et</strong> service après - venteL'extran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> d'organiser <strong>et</strong> <strong>de</strong> gérer la production comme si l'entreprise ses fournisseurs <strong>et</strong> ses sous-traitants nefaisaient qu'unNous avons déjàexaminé plus haut (voir page 133) les économies <strong>et</strong> les gains d'efficacité qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> pour le SAV(FAQ, gestion <strong>de</strong>s e-mail, clubs d'utilisateurs, réduction <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> pièces détachées, personnalisation du service,formation <strong>de</strong>s utilisateurs).


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 163<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> également un suivi très précis <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong> d'abord au sein <strong>de</strong> l'entreprise puis, sansdiscontinuité, tout au long du processus <strong>de</strong> livraison : les grands logisticiens mondiaux (: Fe<strong>de</strong>x http://www.fe<strong>de</strong>x.com/ UPShttp://www.ups.com/ DHL http://www.dhl.com/, …) offrent tous la possibilité <strong>de</strong> ce suivi "sans couture" voir page 283.Dans l'entreprise Card Channel à Poisat près <strong>de</strong> Grenoble www.cardvchannel.com le client peut ainsi, àchaque instantsuivre l'élaboration puis l'acheminement <strong>de</strong>s produits qu'il a commandés en passant <strong>de</strong> façon transparente du site dufabricant àcelui du transporteur.Mais <strong>Intern<strong>et</strong></strong> fournit également un outil extrêmement précieux pour le technicien chargé du dépannage chez le clienten lui apportant les éléments utiles pour faciliter son diagnostic <strong>et</strong> le gui<strong>de</strong>r dans la réparation. Que ce soit pour du personnel <strong>de</strong> l'entreprise (nous dirons vu le cas d'Hervé Thermique avec son Intran<strong>et</strong> pour une largepartie tourné vers c<strong>et</strong> objectif). Que ce soit pour <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> services ou <strong>de</strong>s artisans appelés àintervenir àla suite d'une panne survenue àvotreproduit (ou àcelui d'un <strong>de</strong> vos concurrents).L'entreprise Cotherm àVinay près <strong>de</strong> Grenoble (Isère) www.cotherm.com fabrique <strong>de</strong>s thermostats : ces matériels <strong>de</strong>formes <strong>et</strong> <strong>de</strong> caractéristiques très diverses se trouvent dans <strong>de</strong> très nombreuses installations où elles sont chargéesd'assurer <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> régulation ou la sécurité.Une <strong>de</strong>s difficultés rencontrées par le technicien chargé <strong>de</strong> la réparation est d'i<strong>de</strong>ntifier le modèle, d'en connaître lescaractéristiques techniques <strong>et</strong> <strong>de</strong> savoir quel est aujourd'hui le modèle <strong>de</strong> thermostat susceptible d'assurer le remplacementen toute sécurité.L'entreprise Cotherm a alors créé un p<strong>et</strong>it site WEB présentant les photographies <strong>de</strong> tous les thermostats existantsperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> répondre ainsi aux besoins d'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> la pièce défaillante <strong>et</strong> <strong>de</strong> proposer dans son catalogue lematériel idoine pour le remplacer.Outre l'usage <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux services précé<strong>de</strong>nts, l'entreprise qui doit faire face à une panne peut rechercher une pièceancienne qui n'est plus fabriquée (machines, moteurs, engins,.... ) ou faire appel àune compétence qu'elle ne sait pas oùtrouverL'entreprise Valley Drive Systems www.rockford.com/vds, dans l'Illinois, fournit les "reconstructeurs" <strong>de</strong> voitures du mon<strong>de</strong>entier, en trains avant qu'il reconditionne àpartir <strong>de</strong> pièces d'occasion (en les dotant notamment <strong>de</strong> cages <strong>de</strong> roulementneuves) : pour les modèles anciens ou rares, il procè<strong>de</strong> par appel d'offre sur le n<strong>et</strong> (où répon<strong>de</strong>nt en particulier les casseurs<strong>de</strong> voitures3.3.2.5 L'animation <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> prescripteurs, distributeurs, importateurs,...Pour tous les produits techniques (électronique, colles,...) <strong>et</strong> notamment ceux qui posent <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> sécurité oud'environnement (médicaments, phytosanitaires,...) ou qui nécessitent <strong>de</strong> conseiller le client (parfum, cosmétique, produits<strong>de</strong> luxe) les prescripteurs <strong>et</strong> les distributeurs privilégient les marques qui leur offrent une assistance technique pointue pourleur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> mieux servir leurs clientsSothys, entreprise Corrézienne <strong>de</strong> 110 personnes fabrique <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> beauté dont les 2/3 sont exportés dans 60 pays.Elle vend ses produits àtravers 60 importateurs-distributeurs <strong>et</strong> grâce aux prescriptions <strong>de</strong> 10 000 esthéticiennes. Son proj<strong>et</strong>en cours <strong>de</strong> concrétisation vise àleur apporter une qualité d'information tant technique qu'esthétique : aujourd'hui papier<strong>et</strong> téléphone ne perm<strong>et</strong>tent pas d'atteindre c<strong>et</strong> objectif malgré un coût très élevé3.3.2.6 Sous traitance <strong>de</strong> l'immatériel,Dans le domaine <strong>de</strong> la sous-traitance <strong>de</strong> l'immatériel : traductions (http://artintern<strong>et</strong>.fr ) comptabilité, formation,organisation <strong>de</strong>s déplacements, Hot Line, mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> accueil téléphonique, …<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> une "dé"-localisation au senspropre du terme (le sous-traitant est "n'importe où) <strong>et</strong> non une "re"-localisation (le sous-traitant est installé àun autre endroit):Saurons-nous par nos compétences capter, sur le marché mondial, le travail d'un niveau qualitatif correspondantau niveau <strong>de</strong> vie que nous souhaitons pour notre pays ?Un point particulier mérite d’être évoqué tant <strong>de</strong> part son impact sur l’emploi <strong>et</strong> l’aménagement du territoire que parl’évolution <strong>de</strong>s relations avec le client qu’il sous-tend : les centres d’appel (call centers)3.3.2.7 Les centres d’appelLes centres d’appel <strong>de</strong>viennent en eff<strong>et</strong> un rouage essentiel dans la relation entre l’entreprise <strong>et</strong> son client : outre uneéventuelle fonction <strong>de</strong> démarchage, ils apportent une nouvelle capacité <strong>de</strong> service (conseil, dépannage) <strong>et</strong> une écouteprécise <strong>de</strong>s besoins ou insatisfactions.La téléphonie IP avec les atouts techniques qu’elle apporte (outre l’abaissement drastique <strong>de</strong>s coûts) est un <strong>de</strong>séléments <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te expansion : elle autorise le click&talk <strong>et</strong> une meilleure intégration téléphone /informatique.En 1998 il y avait déjà, selon Datamonitor www.datamonitor.com, 11 000 centres en Europe pour 1000 000 <strong>de</strong>Téléopérateurs (7 millions aux USA).Pour la France (100 000 opérateurs en 1999) PA Consulting prévoit 30 000 créations d’emploi par an (Banque,assurance, assistance technique, prise <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> hot lines informatiques, enquête d’opinion, dépannage automobilemark<strong>et</strong>ing téléphonique, centres <strong>de</strong> réservations, SAV,…..).Ces centres évoluent vers la notion <strong>de</strong> "centres <strong>de</strong> contact multimédias" prenant en charge tout type <strong>de</strong> relations avecle client: voix, courrier postal, e-mail, chat, téléphone sur IP, SMS,… que ce soit à travers un teléphone, un pager, unordinateur,…: Une condition sine qua non est bien entendu <strong>de</strong> pouvoir disposer d'une infrastructure <strong>de</strong> Telecom compétitive(ban<strong>de</strong> passante, qualité, prix)Ces plateformes ont une gran<strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> localisation. L’Irlan<strong>de</strong> <strong>et</strong> Amsterdam ont <strong>de</strong>puis longtemps joué c<strong>et</strong>te carteavec succèsAujourd'hui par exemple la Jamaï que accueille le centre <strong>de</strong> relation clientèle d'un <strong>de</strong>s grands fabricants européensd'électronique) … tandis que les logiciels <strong>de</strong> "chat" ("bavardage") qu'il utilise tournent sur <strong>de</strong>s machines installées àOmaha


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 164dans le Middle West, région mieux pourvue en techniciens <strong>de</strong> maintenance informatique: l'avantage par rapport àl'échangevocal est que le "chat" perm<strong>et</strong> àl' opérateur <strong>de</strong> traiter en moyenne 3 clients simultanément (les Echos avril 2001)Les pays émergeants offrent <strong>de</strong>s coûts inférieurs d'environ 40% <strong>et</strong> "l'accent exotique" ne s'entend pas dans les échangesélectroniques: il convient donc si nous voulons conserver c<strong>et</strong>te activité d'accroitre le niveau <strong>de</strong> service rendu <strong>et</strong> donc la valeurajoutée : ces métiers sont donc <strong>de</strong> plus en plus exigeants en terme <strong>de</strong> formation tant technique qu’humaine,En France Amiens essaie <strong>de</strong> jouer à fond c<strong>et</strong>te carte avec la mise en place d’une université spécialisée montée enpartenariat avec Matra Nortel (avec un certain succès puisqu’en 1 an elle a accueilli 8 plateaux (voda phone, kertel, <strong>et</strong>négociations en cours avec le crédit mutuel …. <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne).La région Picardie a en outre très intelligemment joué <strong>de</strong> sa position géographique (point <strong>de</strong> passage obligé entre le cœur<strong>de</strong> l'Europe <strong>et</strong> Paris) pour obtenir <strong>de</strong>s nouveaux opérateurs, en échange <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> passage (canaux,…), <strong>de</strong>s br<strong>et</strong>ellesd'accès àtrès haut débit à<strong>de</strong>s tarifs très compétitifsLille, Poitiers <strong>et</strong> quelques autres villes jouent maintenant c<strong>et</strong>te carte alors qu’il y a peu d’années encore nous avions puconstater que les régions en reconversion n’affichaient que mépris pour ce type d’activitéDans le Nord Pas <strong>de</strong> Calais 14 centres d'appel, employant 4.680 personnes se s'étaient déjàinstallés fin 99Ces centres d’appel ne sont bien entendus pas réservés aux gran<strong>de</strong>s entreprises : sur le plateau du Vercors , un minicentre d’appel <strong>de</strong> 5 personnes travaille pour une p<strong>et</strong>ite agence <strong>de</strong> voyage parisienne &&wla taille moyenne <strong>de</strong>s centres d’appel <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> 57 postes en 97 à16 en 2002 (étu<strong>de</strong> 01 Réseau ) <strong>et</strong> lesévolutions tant technologiques (possibilité <strong>de</strong> concevoir <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its centre) que commerciales (nécessité <strong>de</strong>proximité culturelle du client : un accent <strong>de</strong> Strasbourg crée une distance dans la communication avec un client <strong>de</strong> Marseille)conduisent àpenser que l'on s'oriente vers <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> plus en plus p<strong>et</strong>its.Notons l'élection comme produit <strong>de</strong> l'année d'ETROG produit par la jeune entreprise française N-Soft www.n-soft.compar le magazine américain CTI Magazine, qui fait référence en la matière,3.3.2.8 Des partenaires incontournables: les administrationsLes administrations <strong>et</strong> organismes publics ou parapublics sont <strong>de</strong>s partenaires importants pour les entreprises à<strong>de</strong>uxtitres.3.3.2.8.1 Le poids <strong>de</strong>s formalités administratives représente une charge non négligeableLa fiscalité, les assurances sociales, les contrôles au titre <strong>de</strong> l'urbanisme, <strong>de</strong> l'environnement ou <strong>de</strong> la sécurité, lesbesoins statistiques impliquent aujourd'hui pour les entreprises une lour<strong>de</strong> charge administrative (évaluée par le rapportMartin Lalan<strong>de</strong> àplus d'un milliard <strong>de</strong> Francs par an).Aujourd'hui progressivement, dans le cadre du PAGSI, la plupart <strong>de</strong>s administrations commencent àoffrir aux entreprisesla possibilité d'accomplir toutes ces formalités via <strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Il y a làune source d'économie considérable qu'il convient <strong>de</strong> saisir.3.3.2.8.2 Une opportunité pour faire <strong>de</strong>s économies <strong>et</strong> gagner en transparence: les marchés publicsLes administrations sont aussi <strong>de</strong>s acteurs économiques majeurs avec plus <strong>de</strong> 750 milliards <strong>de</strong> francs d'achatsannuels.La mise en ligne progressive <strong>de</strong>s appels d'offre (tant pour notre pays que pour les pays voisins) <strong>et</strong> la possibilité, ensouscrivant un abonnement <strong>de</strong> recevoir automatiquement ceux qui correspon<strong>de</strong>nt àvos compétences est une nouvelleopportunité, notamment pour les p<strong>et</strong>ites entreprises qui n'avaient pas en général les moyens <strong>de</strong> surveiller les innombrablesconsultations pour <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its chantiersDoubleTra<strong>de</strong>.com www.doubl<strong>et</strong>ra<strong>de</strong>.com qui a succédé début 2000 à: www.appels-offres.comMarcheonline www.marcheonline.com du journal "le Moniteur" (Havas) les a rejoint début 2000.Les p<strong>et</strong>ites entreprises qui souvent ne sont concernées que par un bor<strong>de</strong>reau verraient leur travail très allégé car ellespourraient télécharger tout le cadre <strong>de</strong> leur réponse <strong>et</strong> il leur suffirait alors <strong>de</strong> compléter celui-ci par quelques chiffres.C<strong>et</strong>te première phase ne présente aucune difficulté <strong>et</strong> aurait un fort eff<strong>et</strong> d'entraînementles dossiers techniques proprement dit, parfois lourds <strong>de</strong> plusieurs Kg pouvant éventuellement, tant que les débits du réseaurestent ce qu'ils sont, être transmis par la poste sous forme d'un CD-ROM dont le prix <strong>de</strong> revient n'excè<strong>de</strong> guère 1$. Quantaux frais d'envoi, hors main d'œuvre, le DoD a calculé qu'ils passent ainsi <strong>de</strong> 30 $ à0,5 $.Pour aller au-<strong>de</strong>làdans le domaine <strong>de</strong> la procédure, (remise en cause <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> soumissions <strong>de</strong>s propositionspar "enveloppe cach<strong>et</strong>ée") il est nécessaire <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r àla mise àjour <strong>de</strong>s textes légaux. Les travaux du Conseil d'Etat en1998 www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm ont permis <strong>de</strong> faire un grand pas en avant dans c<strong>et</strong>tedirection, reste àtranscrire ces propositions dans une loi dont le principe a été annoncé àHourtin en Août 99Les nouveaux textes sur les marchés publics publiés au printemps 2001 perm<strong>et</strong>tent une première avancée dans c<strong>et</strong>tevoie www.finances.gouv.fr/reglementation/CMP/co<strong>de</strong>Par contre rien n'empêche dès aujourd'hui d'offrir la possibilité aux entreprises d'assurer tout le suivi <strong>de</strong> l'exécution parEDI/TCP/IP, ce qui entraînerait pour tous <strong>de</strong>s économies substantielles voir www.openbuy.org &wtoujours selon les estimations du DoD le coût <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s 14 états intermédiaires en moyenne nécessaires pourl'exécution d'une comman<strong>de</strong> publique élémentaire passerait ainsi <strong>de</strong> 50 $ à4 $.Les proj<strong>et</strong>s en ce sens du ministère <strong>de</strong> l'équipement doivent être encouragés <strong>et</strong> l'équipement <strong>de</strong>s DDE en microordinateursdéveloppé en conséquence (il s'agit làd'un investissement hautement rentable) : nous avons vu plus haut enparticulier l'expérimentation en cours àColmar3.3.2.9 L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> "classe affaire" <strong>et</strong> "classe tourisme"On commence pour ces raisons àvoir apparaître la notion d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> "classe affaire" en marge <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> actuel quel'on pourrait baptiser <strong>Intern<strong>et</strong></strong> "classe tourisme" il existe actuellement <strong>de</strong> nombreux proj<strong>et</strong>s en ce sens, promus par IBM


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 165associé à15 banques, (qui l'a revendu en 2000 àATT) Général Electric, France Telecom, Deutch Telecom <strong>et</strong> Sprint avecGlobal One, Compuserve N<strong>et</strong>work Service,...La "réservation <strong>de</strong> ressource" (protocole RSVP) réserve <strong>de</strong>s capacités àcertains nœuds pour <strong>de</strong>s paqu<strong>et</strong>s d'un certaintype, le "routage différencié" perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> choisir pour les paqu<strong>et</strong>s i<strong>de</strong>ntifiés un chemin privilégié plus rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> le "routage<strong>de</strong> bout en bout" impose le traj<strong>et</strong>Le proj<strong>et</strong> ENX www.enxo.com par exemple qui m<strong>et</strong> en réseau l'ensemble <strong>de</strong>s entreprises concourrant àla conception<strong>et</strong> àla production <strong>de</strong>s voitures doit répondre à<strong>de</strong>s contraintes techniques <strong>de</strong> débit <strong>et</strong> <strong>de</strong> délai extrêmement rigoureux quele réseau "public" ne peut assurer: l'opérateur r<strong>et</strong>enu après appel d'offre prend la responsabilité d'assurer ce serviceEric Benhamou, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 3Com l'expliquait dans une interview aux Echos: "L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>main ne sera plus égalitaire.Quand on prend un avion, on peut choisir une place en stand-by : on paie très peu cher <strong>et</strong> on ne monte que s'il y a <strong>de</strong> laplace. Ce modèle convient pour beaucoup <strong>de</strong> choses, par exemple pour mon courrier électronique, qui ne comporte pasd'urgence. Ensuite il y a un tarif où en est sûr d'avoir une place, même si le siège n'est pas très grand, <strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong> suitejusqu'àla première classe. Le prix grimpe vite, bien sûr, mais le service est très défini. À chaque fois on sait ce que l'on paie.C'est comme cela que fonctionnera l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>. Il y aura toujours <strong>de</strong>s services gratuits <strong>et</strong> beaucoup <strong>de</strong> payants, mais on sauraexactement pourquoi on paie"D'ors <strong>et</strong> déjàMCI, Telephonica, Telecom Italia <strong>et</strong> OtelO ont lancé <strong>de</strong>s services àqualité <strong>de</strong> service plus élevé avec un<strong>et</strong>arification différenciéeLa nouvelle norme IP (IP version 6 ou IPv6 www.ipv6.org) intègre• les routines <strong>de</strong> sécurisation IPsec (qui sont capables <strong>de</strong> fonctionner sans être bloques par les passerelles d'accès),• la réservation <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s passantes• <strong>et</strong> l'attribution <strong>de</strong> champs <strong>de</strong> priorités qui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> s'affranchir encore davantage à l'avenir <strong>de</strong>s réseauxpropriétaires (mais en compensation la priorité sera très vraisemblablement elle aussi payante).3.3.2.10 Les pathologies <strong>de</strong>s extran<strong>et</strong>s: le syndrome du "territoire"La plupart <strong>de</strong>s pathologies observées découlent <strong>de</strong>s approches en terme <strong>de</strong> "territoire". Bien souvent les concepteursd'extran<strong>et</strong> cherchent à définir qui est <strong>de</strong>dans <strong>et</strong> qui est <strong>de</strong>hors, ce qui est une démarche qui ne peut que conduire àl'inefficacité (Global extran<strong>et</strong> par exemple)En eff<strong>et</strong> dans la vie réelle les équipes <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> (ou <strong>de</strong> chantier) évoluent dans le temps <strong>et</strong> changent àchaque proj<strong>et</strong>. Parailleurs, àl'inverse, il est bien clair que toutes les personnes <strong>de</strong> toutes les entreprises "membres" d'un tel extran<strong>et</strong> n'ont pasvocation àavoir accès àtoutAussi, plutôt que "d'un" extran<strong>et</strong> regroupant <strong>de</strong>s entreprises (ou <strong>de</strong>s personnes) convient-il <strong>de</strong> parler "d'outilsd'extran<strong>et</strong>" qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> gérer les droits (accès aux données en lecture ou en écriture, habilitation àprendre telle outelle décision dans un processus,…)Dans c<strong>et</strong>te situation c'est chacun <strong>de</strong>s dossiers ou <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s décisionnel d'un workflow qui doit "savoir" qui est autoriséàle consulter ou àl'activerUn fonctionnement d'une communauté sur extran<strong>et</strong>s c'est donc en fait un outil perm<strong>et</strong>tant• Une transmission <strong>et</strong> un stockage <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong> façon sécurisée (VPN, cryptage dur <strong>de</strong>s données tantau niveau du stockage que du transport)• Une gestion dossier par dossier <strong>et</strong> processus <strong>de</strong> décision par processus <strong>de</strong> décision perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> gérer leshabilitation• Des outils d'administration… <strong>et</strong> une organisation avec un administrateur par proj<strong>et</strong> chargé <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te gestion <strong>de</strong>s droitsvoir http://www.cgm.org/extran<strong>et</strong>.html <strong>et</strong> mioga www.mioga.org3.3.3 Les réseaux d'entreprises : un champ d'application privilégié ?3.3.3.1 La Mondialisation <strong>de</strong> l'économie entraîne tout à la fois la concentration <strong>de</strong>s grands groupes <strong>et</strong> ledéveloppement d'une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> PME travaillant en réseau : le principe <strong>de</strong> subsidiaritéLa mondialisation <strong>de</strong> nos économies se traduit avec l'ouverture <strong>de</strong> frontières <strong>et</strong> l'abaissement <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transport parun accroissement sensible <strong>de</strong> l'intensité <strong>de</strong> la compétition (d'autant plus gran<strong>de</strong> dans nos pays européens que se m<strong>et</strong> enplace la monnaie unique).Pour y faire face nos entreprises se doivent se relever <strong>de</strong>ux défis apparemment contradictoires :il faut être capable d'investir <strong>de</strong>s sommes <strong>de</strong> plus en plus considérables• l'industrie <strong>de</strong>s composants électroniques voit le prix <strong>de</strong> ses unités <strong>de</strong> production doubler tous les 4 ans : il fautaujourd'hui 15 milliards <strong>de</strong> francs pour une ligne <strong>de</strong> production <strong>de</strong> microprocesseurs ou <strong>de</strong> mémoires• le coût <strong>de</strong> recherche <strong>et</strong> <strong>de</strong> développement d'un nouveau médicament se chiffre en milliards <strong>de</strong> francs• le coût <strong>de</strong> développement d'une marque mondiale, par exemple dans les softdrinks s'élève àplusieurs milliards<strong>de</strong> francs par anPour amortir ces sommes gigantesques ou pour asseoir leur puissance comme les banques (dans son plan <strong>de</strong>développement la "City Group" vise 1 milliard <strong>de</strong> clients), nos entreprises ont donc besoin d'avoir une envergure mondiale<strong>et</strong> il n'est guère <strong>de</strong> semaine sans que soit annoncée une méga fusion portant sur <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong> dollars.Dans le même temps l'intensité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te même compétition implique d'être plus flexible, plus réactif, plus innovant,<strong>et</strong> l'expérience <strong>de</strong> tous les pays montre que cela est davantage le fait <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites structures voire <strong>de</strong> start up que <strong>de</strong>s trèsgran<strong>de</strong>s organisations voir page 215C<strong>et</strong>te double exigence débouche sur un principe, bien connu dans le fonctionnement <strong>de</strong> nos pays européens, leprincipe <strong>de</strong> "subsidiarité" : "ne jamais faire dans une gran<strong>de</strong> structure ce qui peut être fait dans une p<strong>et</strong>ite".


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 166Sur le plan <strong>de</strong> l'organisation industrielle, cela s'est traduit par trois conséquences :1 ère évolution : les gran<strong>de</strong>s entreprises se sont étendues sur le plan géographique mais en même temps se sontreconcentrées sur le cœur <strong>de</strong> leur métier, en sous-traitant une part croissante <strong>de</strong> leur chiffre d'affaire :Denis Ettighoffer estime que, malgré les fusions qui font la "Une" <strong>de</strong>s journaux, la taille moyenne <strong>de</strong>s entreprises s'estréduite <strong>de</strong> 20% en 10 ans <strong>et</strong> 52% <strong>de</strong>s chefs d'entreprise considèrent encore que l'externalisation sera un élément clé <strong>de</strong>leur stratégie futureD'après une étu<strong>de</strong> réalisée par le Mi<strong>de</strong>st (salon <strong>de</strong> la sous-traitance), le "taux d'intégration" (part <strong>de</strong> la valeur ajoutéeapportée par le chef <strong>de</strong> file industriel) est passé <strong>de</strong> 40% à29% en 20 ansDans l'automobile par exemple c<strong>et</strong>te part est passée sur c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 33 % à70 % (chiffre cité par Carlos Ghosn enjuin 99, partant pour le Japon, qui considérait que un <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> Nissan était un taux trop faible d'externalisation(65% "seulement")Comme le souligne François Bouvard <strong>de</strong> McKinsey le cœur <strong>de</strong> métier d'un d'un constructeur automobile est <strong>de</strong> "construireune marque" dans la tête <strong>de</strong>s clients, toute la fabrication pouvant être sous-traitée à <strong>de</strong>s fournisseurs, <strong>de</strong>signerséquipementiers, sous-traitants <strong>et</strong> assembleurs travaillant pour toutes les marques: il <strong>de</strong>vient un "gonfleur d'Ego", sonobjectif ultime étant <strong>de</strong> trouver l'alchimie perm<strong>et</strong>tant transformer tole plastic <strong>et</strong> peinture en une "boite magique" perm<strong>et</strong>tantàson propriétaire <strong>de</strong> vivre <strong>et</strong> d'exprimer sa réussite sociale, sa virilité, son dynamisme ou sa jeunesse: c'est <strong>de</strong> l'atteinte <strong>de</strong>c<strong>et</strong> objectif que rési<strong>de</strong> le succès financier bien plus que <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s véhicules (voir le succès <strong>de</strong> Merce<strong>de</strong>s)Elle <strong>de</strong>vient ainsi progressivement comme l'habillement, une industrie <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing plus que <strong>de</strong> manufactureLes récentes déclarations d'Alcatel <strong>et</strong> d'Ericsson ont même conduit à parler d'entreprises "fabless", sans usines, seconcentrant sur le mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> la R&D <strong>et</strong> sous-traitant toute la productionCe phénomène n'est pas seulement quantitatif : les donneurs d'ordre n'atten<strong>de</strong>nt plus seulement <strong>de</strong> leurs partenairesqu'ils soient <strong>de</strong> bons exécutants. Ils exigent maintenant une capacité d'innovation <strong>et</strong> <strong>de</strong> co-ingénierie.D ’ u n e s t r u c t u r e e n « r â t e a u » … .La réduction corrélative du nombre <strong>de</strong> sous-traitants <strong>de</strong> premier niveau s'est paradoxalement traduite par uneaugmentation du nombre global d'entreprises concernées, car les partenaires <strong>de</strong> premier niveau ont, eux aussi, dans lamême logique fait appel à<strong>de</strong>s sous-traitants, qui eux-mêmes....D'une structure "en râteau" (plusieurs milliers <strong>de</strong> sous-traitants-exécutants) le tissu industriel a évolué vers une structure"en balai" ou "en grappes" (seulement quelques centaines <strong>de</strong> partenaires capables <strong>de</strong> participer au développement duproduit, qui eux mêmes s'appuient sur une centaine <strong>de</strong> sous-traitants qui eux-mêmes, …).Bien entendu ces "grappes" s'enchevêtrent car désormais ni le sous-traitant, ni le donneur d'ordre, ne souhaitent quela dépendance mutuelle soit trop forte. (réseaux <strong>de</strong> type 1) : on a maintenant un véritable tissu industriel au sens propredu termeà u n e s t r u c t u r e « e n b a l a i »


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 167Ben<strong>et</strong>ton externalise 75 à90% <strong>de</strong> ses productions : avec 1000 personnes elle en fait travailler 25.000 chez ses soustraitants <strong>et</strong> si l'on compte ses 7000 distributeurs-partenaires ce n'est pas moins <strong>de</strong> 10.000 sociétés qui font le "réseauBen<strong>et</strong>ton" (Fredéric Fréry, Vuibert)2ème évolution : tirant la leçon du manque <strong>de</strong> compétitivité <strong>de</strong> structures trop lour<strong>de</strong>s, trop hiérarchisées, peumanoeuvrantes, les gran<strong>de</strong>s entreprises se sont efforcées <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver les qualités intrinsèques àla PMI en développant"l'intraprenariat", prenant ou non la forme juridique <strong>de</strong> filiales (<strong>de</strong>s groupes comme Vivendi ou TotalFina-Elf ont plusieursmilliers <strong>de</strong> filiales chacun: pour Vivendi leur nombre est passé <strong>de</strong> 2500 en 1994 à3371 en début 1999)Ces filiales, pour la plupart, disposent d'une autonomie certaine (notamment pour le choix <strong>de</strong> leurs fournisseurs ouclients) qui les rapprochent <strong>de</strong> vraies PMI, <strong>et</strong> ce d'autant plus que, souvent fruits <strong>de</strong> joint ventures elles ont plusieursactionnaires. (réseaux <strong>de</strong> type 2)3ème évolution : pour certains métiers <strong>et</strong> certains produits qui exigent• <strong>de</strong> l'innovation, sans pour autant <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> R&D démesurés (informatique, agroalimentaire,composants mécaniques,.... )• une image <strong>de</strong> marque, sans investissement commercial gigantesque (produits "du terroir", produits culturels,textile-habillement,.... )• ou qui occupent <strong>de</strong>s niches trop réduites pour intéresser les grands groupes (machines spéciales,.... )sont aujourd'hui réappropriés par les PMI (parfois par externalisation <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises comme Lenoir Elec voirpage 282).Pour autant, ces entreprises, si elles veulent rester compétitives, exporter, développer <strong>de</strong>s moyens d'essaisleur perm<strong>et</strong>tant d'atteindre les critères <strong>de</strong> qualité exigés d'elles, avoir un poids suffisant dans leurs relationsavec leurs fournisseurs ou leurs partenaires financiers, doivent m<strong>et</strong>tre en commun un certain nombre <strong>de</strong>moyens techniques <strong>et</strong> logistiques, en un mot faire partie <strong>de</strong> réseaux.Ainsi se sont développés, dans tous les pays industrialisés, <strong>de</strong>s réseaux : districts italiens, Clusters danois, ou"systèmes locaux <strong>de</strong> production" pour reprendre le <strong>de</strong>rnier vocable <strong>de</strong> la DATAR (réseaux <strong>de</strong> type 3)"every day you must ask you: who can you help?, who can help you?" Perry Morton VP Homestore.com NY 1999Dans ces trois formes nouvelles d'organisation du tissu industriel, la coopération cohabite avec la compétition (le mot<strong>de</strong> "coopétition" a été proposé pour décrire c<strong>et</strong>te situation).Jeanine Graf, 28 ans , née a Paris <strong>et</strong> qui a créé déjà2 start-up en Californie (Inquire <strong>et</strong> 3Scope) explique la différence entrel'Europe <strong>et</strong> la Californie ""it's hypercomp<strong>et</strong>itive over there, but they help each other. You have to play fast and hard becauseof the comp<strong>et</strong>ition, but you have to play fair, because if you don't people stop playing with you"Pierre Faure, Pdg <strong>de</strong> la Sagem à l'époque citait une statistique américaine montrant que malgré les concentrationsspectaculaires "la part relative dans les 100 plus gran<strong>de</strong>s entreprises mondiales va en décroissant" (25/10/99)Les trois situations présentées ci-<strong>de</strong>ssus ont 2 points communs :- 1 - les différents acteurs sont indépendants mais, néanmoins, ne peuvent se développer qu'en synergie forteavec leurs partenaires.- 2 - le recentrage sur le métier augmente fortement la performance <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s entreprises mais laperformance globale est maintenant fortement dépendante <strong>de</strong> l'efficacité <strong>de</strong>s liaisons interentreprises :• délais <strong>de</strong> livraison• capacité d'échange <strong>de</strong> données techniques perm<strong>et</strong>tant le co-engineering <strong>et</strong> la conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>• performance du système <strong>de</strong> facturation-paiement• continuité du processus d'assurance qualité àtravers la casca<strong>de</strong> <strong>de</strong> production• Et le tout, bien entendu, à<strong>de</strong>s coûts les plus bas possible


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 168La compétitivité <strong>de</strong> chacun dépend <strong>de</strong> la productivité <strong>de</strong>s interfacesTout ceci exige un système <strong>de</strong> circulation <strong>et</strong> <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l'information performant, d'un coût acceptable, capable <strong>de</strong>s'adapter à<strong>de</strong>s changements permanents <strong>de</strong> situation <strong>et</strong> <strong>de</strong> partenaires, perm<strong>et</strong>tant en interne <strong>de</strong> développer les échanges,<strong>et</strong> d'offrir àl'extérieur une vitrine ou un catalogue collectif.Pour pouvoir être flexibles, agiles, capables <strong>de</strong> "s'interconnecter" àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, les entreprises doivent <strong>de</strong>venir "plugand play" comme le souligne <strong>de</strong> façon imagée Denis Ettighoffer <strong>et</strong> c'est c<strong>et</strong>te capacité que leur offre les technologies <strong>de</strong>l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, fruit paradoxal <strong>de</strong> la liaison entre la rigueur <strong>de</strong>s militaires <strong>et</strong> l'imaginationfoisonnante <strong>de</strong>s chercheurs, n'est pas l'outil qui "colle" le mieux àce besoin en rendant plus efficaces toutes lesactions <strong>de</strong> coopération."[il] ouvre <strong>de</strong> larges champs d'action à <strong>de</strong>s structures très mobiles, créatives <strong>et</strong> souples, comme à <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong>production "virtuels", légers, peu intégrés verticalement <strong>et</strong> donc très flexibles <strong>et</strong> réactifs" (note du poste d'expansionéconomique <strong>de</strong> Washington)Si <strong>Intern<strong>et</strong></strong> connaît aujourd'hui un développement aussi fulgurant ce n'est pas tant par son <strong>de</strong>gré d'innovationtechnologique mais parce qu'il "colle" parfaitement à<strong>de</strong>s tendances sociologiques majeures : aplatissement <strong>de</strong>spyrami<strong>de</strong>s hiérarchiques, organisation en centres <strong>de</strong> responsabilité, mondialisation <strong>de</strong>s échanges, flux tendus, réseauxd'entreprises,...:Il <strong>de</strong>vient le système nerveux <strong>de</strong> ces réseaux, outil <strong>de</strong> leur efficacité, <strong>de</strong> leur compétitivité <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur réactivitéC'est sans doute dans les situations n° 2 (réseau <strong>de</strong>s filiales d'un groupe) <strong>et</strong> n° 1 (grappes <strong>de</strong> fournisseurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> soustraitants)que l'évolution sera la plus rapi<strong>de</strong>.En eff<strong>et</strong> les grands groupes disposent d'une capacité plus gran<strong>de</strong> que les réseaux <strong>de</strong> PMI indépendantes pourdévelopper <strong>de</strong>s extran<strong>et</strong>s étant donné l'enjeu, en terme <strong>de</strong> compétitivité du tissu industriel <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te évolutionL'effort <strong>de</strong>s pouvoirs publics <strong>de</strong>vra porter prioritairement sur les réseaux <strong>de</strong> type 3 <strong>et</strong> sur ceux <strong>de</strong> type 1 quand le donneurd’ordre est une moyenne ou une p<strong>et</strong>ite entreprise.Il sera intéressant d'examiner ce qui existe aujourd'hui au niveau <strong>de</strong>s grands groupes <strong>et</strong> d'étudier dans quelle mesureces réalisations sont transposables à<strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> PME3.3.3.2 Quels types <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> PME ?On peut, a priori, penser àplusieurs formes <strong>de</strong> réseaux d'entreprises3.3.3.2.1 <strong>Entreprise</strong>s géographiquement prochesEn particulier dans l'artisanat <strong>et</strong> l'agroalimentaire où l'image <strong>de</strong> marque du terroir, la culture locale, est un élémentfédérateur fort : l'échange d'expérience est àl'évi<strong>de</strong>nce facilitée par la proximité <strong>de</strong>s hommes, particulièrement pour lesp<strong>et</strong>ites entreprises : c'est le cas par exemple <strong>de</strong> l'Aveyron où sur www.aveyn<strong>et</strong>.com, en cours <strong>de</strong> développement, lesartisans <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te région vous proposeront foies gras, confits, champignons, gants <strong>de</strong> Millau ou couteaux <strong>de</strong> Laguiole3.3.3.2.2 A l'inverse, réseaux d'entreprises quadrillant le territoireIls perm<strong>et</strong>tent d'offrir <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> proximité, dont la qualité est collectivement garantie, sur une vaste zonegéographique (en particulier les entreprises appartenant àun réseau <strong>de</strong> franchisés): service après-vente, livraison àdomicile(nourriture, fleurs, tourisme, hôtellerie - restauration,....Relais <strong>et</strong> Châteaux - www.integra.fr/relaischateaux - en est l'exemple le plus connu son réseau couvre aujourd'hui 40 pays:il gui<strong>de</strong> le client dans son choix, présente les établissements (photos <strong>de</strong>s chambres...) <strong>et</strong> offre la possibilité <strong>de</strong> réservation.Les réseaux <strong>de</strong> fleuristes sont maintenant tous sur intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouveaux se sont créés pour exploiter c<strong>et</strong>te opportunité:Aquarelle.com http://Aquarelle.com, Jenny Fleurs &w, Interflora &&w3.3.3.2.3 Des réseaux temporairesIls rassemblent <strong>de</strong>s entreprises participant àla réalisation d'un même proj<strong>et</strong> :Orléans: Réseau temporairement mis en place pour la réalisation d'un programme <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> 460 logements HLMdans le cadre <strong>de</strong>s "intercommunity" <strong>de</strong> lotus qui associe par exemple, àcôté <strong>de</strong>s professionnels du bâtiment (Bouygues,architectes, maître d'ouvrage, fournisseurs, sous-traitants, bureau Véritas, DDE,…) le lycée techniquewww.intercommunity.com <strong>et</strong> www.lotus.com/intercommunityProj<strong>et</strong> d'extran<strong>et</strong> <strong>de</strong> chantier <strong>de</strong>s artisans <strong>de</strong> Colmar www.artifrance.fr3.3.3.2.4 entreprises sous-traitantes d’un même type <strong>de</strong> donneur d’ordreQuelques exemples: tôlerie pour le matériel électronique, p<strong>et</strong>ite mécanique pour l’électroménager, sous-traitantsélectroniques (N<strong>et</strong> Tronic : http://copilote.com/snesel ) fournisseurs <strong>de</strong> l'industrie <strong>de</strong> l'armement (comité Richelieu :www.comite-richelieu.com)…3.3.3.2.5 entreprises appartenant àun club actif d'utilisateurspar exemple <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> CAO comme PDMS3.3.3.2.6 entreprises appartenant àun même secteur professionnel géographiquement concentréCeci pourrait concerner <strong>de</strong>s "clusters" p<strong>et</strong>its ou grands d'entreprises comme les plastique (Oyonnax)www.plasticway.com , le textile (Roubaix-Tourcoing), le décoll<strong>et</strong>age (vallée <strong>de</strong> l'Arve), la fon<strong>de</strong>rie (Ar<strong>de</strong>nnes), larobin<strong>et</strong>terie (Wimeux), la coutellerie (Nogent, Thiers ou Laguiole), le délainage (Mazam<strong>et</strong>), le flaconnage (vallée <strong>de</strong> laBresle), les vitraux (région <strong>de</strong> Troyes), la fabrication <strong>de</strong> produits tressés (Ambert), les microtechniques (Besançon), lessantons <strong>et</strong> autres spécialités provençales (Provence) www.notreprovence.com , les mécaniciens d'outillage pourl'aéronautique (Midi-Pyrénées), les pipes (Saint Clau<strong>de</strong>), les jou<strong>et</strong>s (jura), la VPC (Roubaix Tourcoing), les "Bières <strong>de</strong>Gar<strong>de</strong>" (Nord), le sel <strong>de</strong>s paludiers <strong>de</strong> Guéran<strong>de</strong>, les entreprises textiles du Cambrésis regroupées sous le label "la griffedu Cambrésis", les entreprises du secteur <strong>de</strong> l'emballage en Champagne-Ar<strong>de</strong>nne, les stations <strong>de</strong> sport d'hiversavoyar<strong>de</strong>s, "Packaging Valley" qui sont partie intégrante <strong>de</strong> la chaine logistique…


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1693.3.3.2.7 entreprises appartenant àune même communauté professionnelle géographiquement dispersée sur toutle territoirecomme par exemple :- 91 "déconstructeurs automobiles" se sont regroupés dans Cybercasse.com www.cybercasse.com pour être enmesure d'offrir une plus large pal<strong>et</strong>te <strong>de</strong> pièces d'occasion (Jean-Yves Rossi, DG <strong>de</strong> l'APCM à N<strong>et</strong> 2000www.intran<strong>et</strong>2000.n<strong>et</strong>)- industrie graphique (graphic village : www.imprimfr.com <strong>et</strong> le portail www.imprimerie-online.com),- cabin<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recrutement www.cadremploi.fr (regroupe plus <strong>de</strong> 100 cabin<strong>et</strong>s ainsi que nombre <strong>de</strong> professionnels durecrutement)- les journaux qui se regroupent pour gérer leurs p<strong>et</strong>ites annonces- traducteurs(Art<strong>Intern<strong>et</strong></strong> regroupe 1200 traducteurs couvrant toutes les langues. Il m<strong>et</strong> aux enchères parmi sesmembres les travaux qu'il collationne, il perçoit les paiements <strong>et</strong> assure le support technique <strong>de</strong> ses membres (dictionnairesen ligne, forums, hébergement) www.art<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.fr- Documentalistes : organisés en réseau avec Question.fr www.question.fr ils offrent la possibilité d'externaliser lafonction documentation- communauté <strong>de</strong>s entreprises constituées autour du vin : Vinéa &&a (législation fiscale, douanière <strong>et</strong> formalitésdiverses sur le vin pour tous les pays, comme la communauté vinea...)- communauté <strong>de</strong>s agriculteurs avec <strong>de</strong>s sites comme Paysans.org www.paysans.org , Web-Agri.fr www.web-agri.fr,Agrionline www.agrionline.com, Terre-n<strong>et</strong>.fr. www.terre-n<strong>et</strong>.fr- communauté <strong>de</strong> 6000 entreprises PME du BTP, àfaible sinistralité qui se sont regroupées pour m<strong>et</strong>tre en concurrenceles assureurs leur perm<strong>et</strong>tant ainsi <strong>de</strong> faire baisser leurs primes <strong>de</strong> 4,6% du CA à1,8% (Jean-Yves Rossi, DG <strong>de</strong> l'APCMàN<strong>et</strong> 2000 www.intran<strong>et</strong>2000.n<strong>et</strong>)3.3.3.2.8 entreprises situées dans un même TechnoparcCeux-ci sont souvent bâti autour d'un thème fédérateur, <strong>et</strong> ils assurent la gestion <strong>de</strong> nombreux services communs:c'est le cas par exemple <strong>de</strong> la Flan<strong>de</strong>r's Language Valley, www.flv.be zone <strong>de</strong> 25 hectares située près <strong>de</strong> Ypres enBelgique <strong>et</strong> entièrement consacrée aux technologies du langage <strong>et</strong> <strong>de</strong>s langues (50 entreprises spécialisées dans lestechnologies vocales <strong>et</strong> linguistiques dont en particulier Lernaut&Hauspie www.lhs.com), bénéficiant d'une infrastructureàhaut débit, une fondation avec un service d'incubation, d'un fonds <strong>de</strong> capital risque spécialisé (120M$) qui possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>sparticipations dans 40 sociétés, <strong>de</strong> services pour ai<strong>de</strong>r àla mondialisation <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> ses membresle proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> coopération interrégional transfrontalier avec la Région Nord Pas <strong>de</strong> Calais paraît extrêmement séduisanten France nous pouvons noter l'initiative <strong>de</strong> Savoie Technolac &&wentreprises logées dans une pépinière ou un hôtel d'entreprises : dans ce cas l'équipement <strong>de</strong> "smart building" ou"bâtiment intelligent" précâblé avec <strong>de</strong>s matériels performants <strong>et</strong> évolutifs pourrait constituer un atout fort.À noter sur ce plan une très intéressante initiative àNew York financée, pour reprendre le vocabulaire local, grâce àun"french style package" dans le cadre du "Downtown Revitalization Plan" 18 :câblage du bâtiment, exemption ou abattement<strong>de</strong> la realestate taxe <strong>et</strong> <strong>de</strong> la commercial rent tax, réduction <strong>de</strong> prix sur le matériel <strong>et</strong> sur les communications, organisationd'une vie communautaire intense (cybercafé, salle <strong>de</strong> rencontre "global community sandbox".Le bâtiment abrite aujourd'hui plus <strong>de</strong> 70 entreprises www.55broadst.com , le "55 Broad Stre<strong>et</strong>" est <strong>de</strong>venu l'épicentre <strong>de</strong>ce que les New-Yorkais surnomment maintenant la "Silicon Alley" centré sur un <strong>de</strong>s points d'excellence <strong>de</strong> la ville : lacommunication les médias <strong>et</strong> la publicité <strong>et</strong> qui emploie aujourd'hui 100.000 personnes dans 5.000 entreprises (avec sessuccess-stories DoubleClic www.doubleclic.com , N2K, Agency.com, I.Traffic.com http://Agency.com,…).Son promoteur Bill Rudin proj<strong>et</strong>te <strong>de</strong> développer ce concept dans d'autres villes (Carreras House à Londres) voirwww.itcww.n<strong>et</strong> &wRépublic Alley, dans le sentier tente la même aventure sous l'impulsion <strong>de</strong> Laurent E<strong>de</strong>l <strong>et</strong> le patronage <strong>de</strong> André LévyLang. La pépinière entièrement précablée Cybervillage, www.paris-cybervillage.org rue <strong>de</strong> Crimée àParis a ouvert ses portedébut 2001C'est le cas aussi par exemple du World Tra<strong>de</strong> Center <strong>de</strong> Lyon www.wtc-lyon.org, qui m<strong>et</strong> en outre une " personneressource" àla disposition <strong>de</strong>s entreprises pour les ai<strong>de</strong>r àtirer le meilleur parti <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> anime un club "commerceélectronique <strong>et</strong> échanges"3.3.3.2.9 <strong>Entreprise</strong>s ayant entre elles <strong>de</strong>s liens capitalistiquesUn certain nombre <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> PMI fonctionnent avec <strong>de</strong>s participations croisées, avec un actionnaire <strong>de</strong> référencecommun ou sous forme <strong>de</strong> holding. (Alpha-C : www.alpha-c.com )En général les entreprises <strong>de</strong> ces réseaux ont un élément stratégique commun (technologies, marché,.... ) <strong>et</strong> ont donc<strong>de</strong>s besoins en matière <strong>de</strong> communication interne <strong>et</strong> <strong>de</strong> présentation collective vis-à-vis <strong>de</strong> leurs partenaires extérieurs3.3.3.2.10 <strong>Entreprise</strong>s participant à<strong>de</strong>s partenariats internationauxVoir www.gin.sme.ne.jp/homee.html ou www.links-web.n<strong>et</strong> par exemple &&w3.3.3.3 Les communautés virtuelles : travailler ensemble plus efficacement <strong>et</strong> développer une force <strong>de</strong> frappe visàvis <strong>de</strong> l'extérieur3.3.3.3.1 Un travail en réseau plus efficace avec mise en commun <strong>de</strong> compétences <strong>et</strong> <strong>de</strong> servicesBien évi<strong>de</strong>mment chaque communauté est un cas d'espèce <strong>et</strong> les services communs seront d'ampleur <strong>et</strong> d'intensité trèsdifférentes selon qu'il s'agit d'une communauté <strong>de</strong> quelques membres (en général plus opérationnel) ou <strong>de</strong> plusieursdizaines <strong>de</strong> milliers (en général plus tournés vers la mise en place <strong>de</strong> services communs)18 Journal <strong>de</strong> l' atelier n°56


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 170Outre la messagerie <strong>et</strong> l'annuaire correspondant, on notera en général:• une organisation <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> données informatisées (EDI)• un service d'information personnalisée (revue <strong>de</strong> presse professionnelle, …) en mo<strong>de</strong> push• organisation collective d'une veille technologique <strong>et</strong> commerciale (surveillance le la concurrence, appelsd'offre) m<strong>et</strong>tant en œuvre en tant que <strong>de</strong> besoin <strong>de</strong>s outils hors <strong>de</strong> portée d'une PME isolée comme les agentsintelligents <strong>de</strong> veille stratégique• une bourse pour le matériel d'occasion• <strong>de</strong>s offres <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'emploi• <strong>de</strong>s modules <strong>de</strong> formation technique• forum, news group ou groupe d'e-mail pour les discussions d'intérêt commun (élaboration <strong>de</strong> normes,organisation qualité, préparation d'un salon, échange d'expérience àl'export, …)• <strong>de</strong>s offres <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sous traitance• <strong>de</strong>s services communs (voyages, mailings, traductions, téléphonie IP…)• une banque <strong>de</strong> donnée professionnelle technique• la possibilité <strong>de</strong> faire appel à<strong>de</strong>s spécialistes (juridique, export, fiscal, <strong>de</strong>sign, technologie, propriété industrielleou artistique, organisation qualité, …)• ou à<strong>de</strong>s matériels lourds notamment àtravers un centre technique (métrologie, outils <strong>de</strong> simulation, gros moyens<strong>de</strong> calcul pour les simulations par exemple, …)• une organisation commune pour la logistique.Toutes ces fonctionnalités étant supportées par un extran<strong>et</strong> propre àla communauté, "son animateur a un rôle clédans le succès <strong>de</strong> l'opération ".Christian Lainé responsable du programme intercommunity à intr@n<strong>et</strong> 99www.intran<strong>et</strong>99.org3.3.3.3.2 Une capacité <strong>de</strong> négociation accrue pour les achats• un espace fournisseur où figurent les entreprises sélectionnées <strong>et</strong> référencées par la communauté (graphicvillagewww.imprimfr.com)• ainsi qu'une organisation pour grouper certains achats afin d'être en position <strong>de</strong> force pour négocierc'est le cas <strong>de</strong> plastic N<strong>et</strong> www.plasticsn<strong>et</strong>.com , laboratoires d'analyses médicales br<strong>et</strong>ons www.biologistes-village.com,Gas Connection www.gasconnection.com , Grocery N<strong>et</strong>work, ou Oil Online www.oilonline.comc'est également le cas <strong>de</strong>s PME du Btp àfaible sinistralité vis àvis <strong>de</strong> leurs assureurs3.3.3.3.3 Une meilleure visibilité internationale pour la promotion <strong>et</strong> les ventes :3.3.3.3.3.1 Un site Web riche en information sur le domaine <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> la communautéQu'elle soit géographique ou professionnelle il se doit <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir une référence dans son secteur (soft selling)Exemple: site <strong>de</strong>s notaires parisiens www.paris.notaires.frCe site doit bien entendu être organisé en fonction <strong>de</strong>s besoins du client <strong>et</strong> non <strong>de</strong> l'organisation <strong>de</strong> lacommunauté.(www.cadremploi.fr )3.3.3.3.3.2 Une plus gran<strong>de</strong> richesse dans le catalogue proposé au clientC'est par exemple le cas <strong>de</strong>s 91 "déconstructeurs automobile" www.cybercasse.com ou <strong>de</strong>s artisans spécialistes enproduits <strong>de</strong> décoration visant le public <strong>de</strong>s architectes d'intérieur américains (Artisansdirect <strong>de</strong> Windham LoopeskoWebforce avec the-french-touch.com <strong>de</strong> Gérard Ayache ou Style<strong>de</strong>france.com <strong>de</strong> Jérome Didat)3.3.3.3.3.3 Une politique active <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing : représentants régionaux, mailing, achats d'espacesUne trentaine <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> la PQR disposent d'une régie publicitaire commune Web 66 offre "une plate-forme nationaleavec une audience régionale"Notons en particulier l'intérêt pour une communauté d'ach<strong>et</strong>er chez les principaux moteurs tous les mots clefs quise réfèrent àelle : ainsi lorsqu'un internaute s'interroge sur un thème la concernant, immédiatement une publicité cliquableapparaît l'invitant àvenir sur son site <strong>et</strong> consulter ses offresC'est le cas <strong>de</strong> Verticaln<strong>et</strong> <strong>et</strong> la communauté <strong>de</strong>s entreprises travaillant dans le domaine du traitement <strong>de</strong> l'eau (WaterOnline) www.verticaln<strong>et</strong>.comDans c<strong>et</strong>te catégorie on peut ranger Fast Parts www.fastparts.com ou Virtual Garment Center www.garment.com <strong>et</strong> le proj<strong>et</strong><strong>de</strong> la start-up française Quelm www.quelm.fr3.3.3.3.3.4 La possibilité <strong>de</strong> se faire référencer comme fournisseur dans une place <strong>de</strong> marchéToute la valeur d'une place <strong>de</strong> marché voir page 113 repose sur la qualité <strong>de</strong> son catalogue <strong>de</strong> fournisseur : celui-ci doitbien entendu être le plus riche possible, mais il doit surtout assurer le client <strong>de</strong> la qualité du fournisseur (qualité <strong>de</strong>s produitsou service, mais aussi respect <strong>de</strong>s délais, fiabilité <strong>de</strong> la logistique, solidité financière <strong>et</strong> <strong>de</strong> plus en plus, capacité d'intégrationinformatique) : se faire référencer dans une mark<strong>et</strong> place sérieuse n'est pas chose aisée pour une PMI <strong>et</strong> une communautéperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> mutualiser les investissements nécessaire3.3.3.3.4 Comment se construisent <strong>de</strong> telles communautés ? les "community brokers" <strong>et</strong> les "infomediaires"Les exemples montrent une gran<strong>de</strong> diversité dans la genèse <strong>de</strong> telles communautés.Notons tout d'abord que dans la plupart <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong>s embryons <strong>de</strong> communautés existaient (syndicat professionnel,union locale, lecteurs d'une revue technique, …) mais n'avaient pas pris leur véritable essor parce que les moyens techniques n'étaient pas adaptés


qui,<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 171 parce que l'ouverture internationale jusqu'alors limitée autorisait une organisation plus décousue, moins réactive avecune notoriété locale établie au fil du temps sans nécessiter une politique active (produits artisanaux ou gastronomie régionalepar exemple).Comment ces communautés se structurent ?3.3.3.3.4.1 Sous l'impulsion d'un lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la profession@ - artisans du BTP àColmar www.artifrance.fr : ce sont <strong>de</strong>ux artisans électriciens &b en s'appuyant sur leur centr<strong>et</strong>echnique développent l'intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> chantier@ - c'est le laboratoire Jacques Paltz, un <strong>de</strong>s premiers àBor<strong>de</strong>aux a avoir fait d'intern<strong>et</strong> une carte maîtresse <strong>de</strong> sondéveloppement àl'international (produits <strong>de</strong> beauté) qui a fédéré Mécacyl (jardinage bio), VitalPack (nutrition végétale), vins,spiritueux <strong>et</strong> gourmandises www.aquitainevillage.com@ - Cadremploi créé àl'origine àl'initiative <strong>de</strong> 60 cabin<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recrutement www.cadremploi.fr <strong>et</strong> regroupant maintenantla majorité <strong>de</strong> la profession (Le Figaro a <strong>de</strong>puis pris la majorité du site)3.3.3.3.4.2 Sous l'influence d'un fournisseur commun àla plupart <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la communautéCelui-ci peut avoir un intérêt àla prospérité <strong>de</strong> ses clients (tout en espérant les fidéliser en augmentant la valeur ajoutée<strong>de</strong> ses services) :Business Village www.business-village.fr organisé par les sociétés <strong>de</strong> crédit filiales <strong>de</strong> l'ex-compagnie bancaire :C<strong>et</strong>elem, UFB Locabail, …) qui cherchent àvaloriser leur potentiel <strong>de</strong> 300.000 entreprises clientes en offrant d'une part <strong>de</strong>sservices spécifiques àcertaines communautés,graphic village www.imprimfr.com, avec un système d'appel d'offre auprès <strong>de</strong> ses membres voir page 173laboratoires d'analyse <strong>de</strong> l'ouest, www.biologistes-village.com avec une organisation d'achats groupésDentaire-Village www.<strong>de</strong>ntaire-village.com bati en coopération avec le groupe <strong>de</strong> presse Information Dentaire sur le mêmemodèleagents immobiliers www.immo-village.com qui bénéficieront en outre d'un accès noma<strong>de</strong>, concessionnaires Ivecowww.concess-iveco.com ,…) :<strong>et</strong> d'autre part en proposant une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> prestations àl'ensemble <strong>de</strong>s communautés qu'elle héberge : messagerie,chatline, annuaire, organisation <strong>de</strong> voyages, mailings, revues <strong>de</strong> presse professionnelles, consultation d'une base d<strong>et</strong>ransmission d'entreprises <strong>et</strong> autres opportunités d'affaire, traductions, forums, avis <strong>de</strong> solvabilité, téléchargement <strong>de</strong>formulaires administratifs, recherche <strong>de</strong> subventions françaises <strong>et</strong> européennes, consultation d'experts, <strong>et</strong> sans doutebientôt une centrale d'achatCertaines <strong>de</strong> ces prestations sont payantes, mais grâce à une facturation <strong>de</strong> type Kiosque, celles-ci sont prélevéesglobalement àla fin du mois avec l'abonnementPeugeot a aidé ses concessionnaires les plus dynamiques a créer le 7 avril 1998, un site collectif pour les ventes <strong>de</strong>véhicules d'occasion <strong>et</strong> la reprise <strong>de</strong> véhicules anciens www.occasions-du-lion.com qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> présenter 3.000 voituresvenant <strong>de</strong> 45 concessions (avec la garantie constructeur <strong>et</strong> clause "satisfait ou remplacé") "en trois clics la messe est dite<strong>et</strong> la voiture dans le caddie" explique Pierre Emmanuel Beau (bien entendu il n'y a pas achat en ligne…). Si aucune voiturene répond au besoin la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est diffusée àl'ensemble du réseau <strong>et</strong> conservée dans la base, afin <strong>de</strong> pouvoir prévenirpar mail le client "au cas où"Dans un domaine différent, Sotheby's www.sothebys.com fédère 3 000 marchands <strong>et</strong> leur fournit un site sur lequel ilspeuvent bénéficier <strong>de</strong>s services <strong>et</strong> <strong>de</strong> la notoriété <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te prestigieuse maison, sous réserve d'un contrat d'exclusivité sur2 ou 3 ans <strong>et</strong> en s'engageant bien entendu sur la qualité <strong>et</strong> l'authenticité <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s mis en vente3.3.3.3.4.3 A l'initiative d'un donneur d'ordre dont la compétitivité dépend <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> ses fournisseursCas notamment <strong>de</strong> l'industrie automobile (proj<strong>et</strong> ANX voir page 172 <strong>et</strong> bientôt en Europe son proj<strong>et</strong> homologue ENX)ou aéronautique).3.3.3.3.4.4 Sous l'influence d'une structure professionnelleOn pourrait espérer que les centres techniques industriels puissent jouer ce rôle àl'avenir <strong>de</strong> façon encore plus activeàl'instar du CTIH avec www.lamo<strong>de</strong>francaise.comCitons ici le marché aux puces <strong>de</strong> Saint Ouen www.antika.com qui vous laisse découvrir les boutiques <strong>de</strong>s 1.400professionnels représentés3.3.3.3.4.5 A l'initiative d'une entreprise qui fait profession <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong> telles organisations@ - Verticaln<strong>et</strong> (www.verticaln<strong>et</strong>.com ) 110 personnes, organise <strong>de</strong>s communautés professionnelles, elle a commencépar les industries <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux en 1995 (Water On line) puis crée d'autres communautés dans les domaines <strong>de</strong>l'environnement, <strong>de</strong> l'électronique, <strong>de</strong> la chimie, <strong>de</strong> l'électricité, <strong>de</strong> la téléphonie, <strong>de</strong> l'assurance, <strong>de</strong>s chirurgiens <strong>de</strong> la face,actuellement elle anime une vingtaine <strong>de</strong> communautés professionnelles: elle propose informations professionnelles,fournisseurs référencés, forums, p<strong>et</strong>ites annonces, appels d'offre, informations personnalisées (push),@ - Surgery on line créée en France 96 (www.surgeonline.com ) a pour vocation <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s web <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>scommunautés médicales (chirurgie <strong>de</strong> la main www.thehand.com, ophtalmo www.ophtalmologie.com, <strong>de</strong>rmato, orthopédiewww.orthopedie.com, chirurgie plastique www.plasticien.com)Elle offre bases <strong>de</strong> données, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> conseil, forum, discussion <strong>de</strong> cas, accès en temps réel aux congrès médicaux,mais également informations <strong>et</strong> conseil dans le domaine juridique financier ou fiscal.(150.000pages d'information)Financée par abonnement <strong>et</strong> par la publicité <strong>de</strong>s labos pharmaceutiques sa cible <strong>de</strong> développement est aujourd'hui les EtatsUnis.@ - N<strong>et</strong>-trans www.n<strong>et</strong>-trans.fr associé à Cargohub www.cargohub.com tente <strong>de</strong> fédérer l'ensemble du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>stransports <strong>et</strong> <strong>de</strong> la logistique avecun espace <strong>de</strong> transaction riche <strong>de</strong> 12 bourses (fr<strong>et</strong>, appels d'offres,,…)un espace <strong>de</strong> communication (show room)un espace information


:<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 172un espace commerce électronique spécialisé, conseil juridique fiscal, <strong>de</strong> la formation on line,…)@ - MayDream www.maydream.com/adlibrary start-up d'origine française lance AdForum.com, le portail mondial <strong>de</strong>l'industrie publicitaire@ - Philn<strong>et</strong> www.philn<strong>et</strong>.fr PME née en 1996 àVic<strong>de</strong>ssos dans l'Ariège plus mo<strong>de</strong>stement regroupe 5 professionnels <strong>de</strong>la Philatélie avec comme objectif d'avoir le catalogue le plus large possibleVoir aussi le proj<strong>et</strong> "inter community" www.intercommunity.com <strong>de</strong> Lotus avec les chantiers HLM d'Orléans voir page 168<strong>et</strong> la communauté <strong>de</strong> la vigne vinea3.3.3.3.4.6 De nombreux magazines professionnels tentent également <strong>de</strong> jouer ce rôle auprès <strong>de</strong> leurs lecteurs.Reed Elsevier www.reed-elsevier.com , principal éditeur <strong>de</strong> revues scientifiques a rach<strong>et</strong>é en 2000 coup sur coup les web<strong>de</strong> communauté Chemweb www.chemweb.com , BiomedN<strong>et</strong> www.biomedn<strong>et</strong>.com <strong>et</strong> Ingineering Information &n lacommunauté scientifique saura-t-elle àreprendre l'initiative?3.3.3.3.4.7 Bientôt aussi les grands sites "portail" comme Amazon.com , Yahoo!, geocities,…?Ils ne s'intéressent jusqu'àprésent essentiellement àsusciter la création <strong>de</strong> communautés <strong>de</strong> particuliers mais il estvraisemblable qu'ils porteront également àterme leur intérêt sur certaines catégories <strong>de</strong> PME.3.3.3.3.4.8 Sous la direction d'une entreprise qui se crée spécifiquement pour fédérer l'offre <strong>de</strong> service ou <strong>de</strong>produit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te communauté vis àvis <strong>de</strong> l'extérieurLa partie extran<strong>et</strong> est alors souvent moins développée que le vol<strong>et</strong> site web-promotion <strong>de</strong>s ventes:exemples Springstre<strong>et</strong>.com (anciennement Allappartments.com) , Autobytel, ou plus mo<strong>de</strong>stement@ - STM-Interco www.limoges-porcelains.com créé par Pascal Guinot pour la porcelaine <strong>de</strong> Limoges (il fédère 12porcelainiers <strong>et</strong> vend à90% aux USA <strong>de</strong>s produit personnalisés très spécifiques aux goûts américains. UPS perm<strong>et</strong> un suivi<strong>de</strong>s colis <strong>et</strong> une facturation "tout compris, franco <strong>de</strong> port" sans surprise@ - la vente <strong>de</strong> produits du terroir panier.com www.panier.com à Mamers dans la Sarthe ou Dour<strong>et</strong> gastronomiewww.dour<strong>et</strong>.fr@ - Rouge-Blanc www.rouge-blanc.com, commerce électronique <strong>de</strong> vin tourné vers l'export (principalementl'Allemagne),installée àToulouse, elle fédère 17 propriétaires représentant plus <strong>de</strong> 30 appellations.3.3.3.3.4.9 Soit sous l'impulsion <strong>de</strong>s pouvoirs publicsnotamment au niveau régional qui, àpartir <strong>de</strong> l'analyse <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong> développement, ceux-ci peuvent prendrel'initiative d'animer une réflexion sur les enjeux stratégiques collectifs <strong>et</strong> sur les nouvelles possibilités offertes par <strong>Intern<strong>et</strong></strong><strong>et</strong> fournissent quelques moyens pour démarrer (communauté <strong>de</strong>s verriers <strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> la Bresles www.abgmmoldmakers.com).Voir page 2813.3.3.3.5 Quelques autres exemples@ - Réseau <strong>de</strong> Type 1 Aux USA constructeurs automobiles, équipementiers, <strong>et</strong> sous-traitants achèvent actuellementla mise au point du plus grand extran<strong>et</strong> du mon<strong>de</strong> : ANX (Automotive N<strong>et</strong>work Exchange www.anxo.com visant àterme leraccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 30.000 entreprisesIl est organisé à<strong>de</strong>ux niveauxau premier niveau l'option a été le protocole IP sur réseau ATM à débit garanti : prototype même <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> "classeaffaire", reliant les "Big Three" <strong>et</strong> leurs équipementiers <strong>de</strong> premier rangau second niveau, en périphérie <strong>de</strong> ce cœur ATM, <strong>de</strong>s points d'accès, hébergés <strong>et</strong> gérés par <strong>de</strong>s prestataires attitrés"Certified Service Provi<strong>de</strong>r", perm<strong>et</strong>tent d'établir <strong>de</strong>s tunnels cryptés au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> public (technologie VPN) pourinterconnecter les fournisseurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième <strong>et</strong> <strong>de</strong> troisième rang, peu enclins jusqu'ici a recourir aux solutions EDItraditionnelles, coûteuses <strong>et</strong> fastidieusesce réseau perm<strong>et</strong>tra, outre les échanges <strong>de</strong> données techniques, logistiques, administratives <strong>et</strong> comptables, lavisioconférence <strong>et</strong> le partage <strong>de</strong> fichiers CAOObjectifs : économiser 1 milliard <strong>de</strong> dollars par an <strong>et</strong> accélérer considérablement tant le processus <strong>de</strong> conception quecelui <strong>de</strong> la productionFord, par ailleurs est en train <strong>de</strong> développer un Extran<strong>et</strong>, intitulé "Focal Pt" www.focalpt.com pour relier ses 15 000concessionnaires, qui offrira <strong>de</strong>s informations sur les stocks, les promotions mais aussi sur l'historique <strong>de</strong>s réparations <strong>de</strong>chaque voiture.il est vraisemblable que ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail s'imposera également en Europe, <strong>et</strong> dans un marché aussi compétitif il convient<strong>de</strong> ne pas prendre <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard d'autant plus que Ford a décidé <strong>de</strong> reconcentrer sur D<strong>et</strong>roit toutes ses relations avec ses soustraitants.Le proj<strong>et</strong> ENX vise àrelever ce challenge@ - type 2 : GEC Plessey (GB), 3 000 personnes, 2 milliards <strong>de</strong> F <strong>de</strong> CA conçoit <strong>de</strong>s circuits spécifiques (Asic). Elledispose d'implantations <strong>de</strong> fabrication ou <strong>de</strong> conception en France (les Ulis), en Gran<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne, <strong>et</strong> àTaiwan. Elle utiliseson Intran<strong>et</strong> :pour échanger les fichiers techniques (CAO) entre les sitespour m<strong>et</strong>tre àdisposition <strong>de</strong> toutes les équipes <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> simulationpour donner aux commerciaux la possibilité <strong>de</strong> suivre l'exécution <strong>de</strong> sa comman<strong>de</strong> àtravers les différentes usines du groupeNe peut-on imaginer qu'un bureau d'ingénierie travaille ainsi avec les entreprises œuvrant àla réalisation d'un proj<strong>et</strong>?@ - type 2 : Solectron (US) spécialiste <strong>de</strong> la sous-traitance électronique, 2 M $ <strong>de</strong> CA, organisé en 6 filialesrelativement indépendantes (dont une àCanéjan en Giron<strong>de</strong>)L'Intran<strong>et</strong> a été développé pour perm<strong>et</strong>tre aux services chargés <strong>de</strong> l'achat <strong>de</strong>s composants


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 173<strong>de</strong> créer au niveau du réseau une base <strong>de</strong> données commune<strong>de</strong> négocier les meilleures conditions d'achat (prix, qualité, délais)<strong>de</strong> créer une bourse <strong>de</strong> composants entre les filiales perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> réduire d'1/3 le "ferraillage" <strong>de</strong>s composants en stock<strong>de</strong>venus obsolètesUne telle organisation ne pourrait-elle pas se transposer àun réseau <strong>de</strong> PMI travaillant dans la sous-traitance électronique?@ - type 2 (àla frontière du type 3):ALPHA-C alpha-c.com à Vermondans dans le Doubs est un groupe <strong>de</strong> 5 PME, 250personnes, 135 MF <strong>de</strong> CA, réparties dans un rayon <strong>de</strong> 200 km, spécialisé dans la réalisation <strong>de</strong> sous-ensemblesmécaniques (découpe, pliage, usinage, assemblage, traitement thermique, dépôts sous vi<strong>de</strong>, outillage)Son patron, Philippe Contal , déclarait lors d'un séminaire àl'institut <strong>de</strong> productique <strong>de</strong> Besançon :" tous nos sites industriels sont connectés au réseau. Cela perm<strong>et</strong> d'échanger <strong>de</strong>s informations en temps réel, aussi bienen interne que vis-à-vis <strong>de</strong>s clients. Transmission <strong>de</strong> <strong>de</strong>vis <strong>et</strong> possibilité <strong>de</strong> visite virtuelle <strong>de</strong> nos installations àpartir <strong>de</strong> toutordinateur <strong>de</strong> la planète connecté au réseau, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> c'est aussi un formidable outil <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing"En moins <strong>de</strong> 2 h, alors que j'envisageais un développement <strong>de</strong> produit, j'ai pu accé<strong>de</strong>r àl'ensemble <strong>de</strong>s données mondialessur les systèmes qui m'intéressaient. Aussi bien sur ceux qui possédaient c<strong>et</strong>te technologie, que sur ceux qui l'utilisaient: avec une recherche traditionnelle il m'aurait fallu plus <strong>de</strong> 6 moisUn manuel qualité, réalisé en collaboration par 5 personnes travaillant en parallèle àété rédigé en 1 mois seulement, enéchangeant les documents au moyen du réseauAujourd'hui il est aussi impératif <strong>de</strong> disposer d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> que d'avoir un fax"@ - type 3 (àla frontière du type 1) : Graphic village www.imprimfr.comCréé sur l'initiative <strong>de</strong> Jean-Michel Billaut à la BNP-Paribas, avec le soutien <strong>de</strong> la fédération <strong>de</strong> l'imprimerie <strong>et</strong> <strong>de</strong> lacommunication graphique, ce ren<strong>de</strong>z-vous électronique <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>s industries graphiques, pour la plupart clients<strong>de</strong> la filiale UFB-Locabail, a déjàréussi àregrouper 500 d'entre eux.Il leur offre messagerie, revue <strong>de</strong> presse quotidienne, offres <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'emploi, bourse <strong>de</strong> matériels d'occasion, forumstechniques, espace fournisseur, offres <strong>de</strong> sous-traitance,.... <strong>et</strong> surtout il offre, ce qui peut paraître "masochiste" la possibilitépour les clients <strong>de</strong> les m<strong>et</strong>tre en compétition àtravers un site d'appel d'offre. Effectivement c<strong>et</strong>te mécanique perm<strong>et</strong> au clientd'obtenir <strong>de</strong>s prix inférieurs <strong>de</strong> 10 à 20 % … mais aujourd'hui qui pourrait se perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> ne pas adhérer à c<strong>et</strong>tecommunauté ?Les diverses filiales <strong>de</strong> la Compagnie travaillent sur <strong>de</strong>s opérations similaires <strong>de</strong>stinées àleurs segments <strong>de</strong> clientèlesrespectifs (CETELEM pour les distributeurs <strong>et</strong> commerçants, COFICA pour les garagistes, UCB pour les agents immobiliers,CARDIF pour les professionnels <strong>de</strong> l'assurance)3.3.3.4 Des communautés <strong>de</strong> métier au niveau <strong>de</strong>s ouvriers "professionnels" <strong>et</strong> non plus àcelui <strong>de</strong>s entreprisesDe plus en plus <strong>de</strong>s professionnels, pour être efficaces, participent à<strong>de</strong>s communautés professionnelles, comme c'estle cas <strong>de</strong>puis longtemps pour les informaticiens, mais aussi, <strong>de</strong>puis que l'informatique a envahi les ateliers, pour <strong>de</strong>sopérateurs <strong>de</strong> base (opérateurs <strong>et</strong> programmeurs dans l'industrie mécanique www.machinist.com ou dans la chaussure)L'intégration àune communauté professionnelle où participent <strong>de</strong>s employés d'entreprises concurrentes est le gage d'unemeilleure efficacité, même si elle n'est pas sans présenter quelques risques quant à la préservation <strong>de</strong>s secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong>fabrication voir page 194


fabricant<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1744 Les atouts pour l'entreprise? Comment s'approprier les technologies <strong>de</strong>l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>?4.1 Les freins <strong>et</strong> les moteurs4.1.1 Les arguments évoqués par les entreprises qui hésitent àse lancer4.1.1.1.1 "Ce n'est pas un outil pour travailler sérieusement"4.1.1.1.1.1 C'est un gadg<strong>et</strong> qui va faire perdre du temps ànos salariés (Syndrome du Minitel rose).: les "Sniffers""C'est un gadg<strong>et</strong>, ce n'est pas professionnel, nos salariés vont "faire joujou" <strong>et</strong> perdre leur temps"Notons àc<strong>et</strong> égard l'existence <strong>de</strong> renifleurs ("Sniffer") puissants (trop même peut-être) qui perm<strong>et</strong>tent d'analyser <strong>et</strong>enregistrer tous les flux d'échanges internes <strong>et</strong> externes, <strong>et</strong> en procédant àune scrutation (<strong>de</strong>stinataire, termes contenusdans les messages, type <strong>de</strong> site visité, mots clés utilisés dans les moteurs <strong>de</strong> recherche,...) perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> bloquer lestransmissions, <strong>de</strong> les enregistrer <strong>et</strong> <strong>de</strong> prendre toute mesure adaptéeOn peut ainsi bloquer <strong>de</strong>s messages qui contiennent <strong>de</strong>s formules juridiques susceptibles <strong>de</strong> conduire àun engagementcommercial <strong>de</strong> l' entreprise par une personne non habilitéeIl est également loisible <strong>de</strong> bloquer, pendant certaines plages horaires, l' accès à<strong>de</strong>s jeux ou àcertaines catégories <strong>de</strong>sitesexemple Sessionwall-3 www.artexa.tm.fr, CyberPatrol www.CyberPatrol.com, Win What Where (Investigator),www.winwhatwhere.com, WebSense www.websense.com, Little Brother www.littlebrother.com, SurfWatchwww1.surfwatch.com, SurfControl www.surfcontrol.com, Smartfilter, www.smartfilter.<strong>de</strong>, Silent Runnerwww.silentrunner.com, SuperScout, Command View d'Elron Software, …: un marché estimé à140M$ en 2000Selon une étu<strong>de</strong> publiée en juill<strong>et</strong> 2001 par la Privacy Foundation, un tiers <strong>de</strong>s salariés américains utilisant <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sontsystématiquement surveillés par leur direction grâce à<strong>de</strong>s logiciels spécifiques www.privacyfoundation.org/resourcesd'après l'AMA (American Management Association www.aman<strong>et</strong>.org) près <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s entreprises américaines surveillentleurs salariés d'une façon ou d'une autrehttp://www.aman<strong>et</strong>.org/research/pdfs/ems_short2001.pdf. Deux tiers <strong>de</strong>s sociétésinterrogées ont déjàlicencié ou sanctionné <strong>de</strong>s salariés pour "usage inapproprié" d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>et</strong> 47% avouent surveiller lesmails <strong>de</strong> leurs employés.voir www.faqs.org/faqs/computer-security/sniffersCela étant si l'on souhaite que les membres <strong>de</strong> l'entreprise soient efficaces il faut leur laisser la possibilité <strong>de</strong> s'approprierl'outilProcter & Gamble par exemple a encouragé ses employés àutiliser intern<strong>et</strong> à<strong>de</strong>s fins personnelles pour se familiariseravec l'outil considérant que limiter l'accès peut bri<strong>de</strong>r leur créativitéD'autre part, selon les pays le droit <strong>de</strong> l'employeur àcontroler la correspondance <strong>de</strong> ses salariés (mail) ou leur navigationsur intern<strong>et</strong> est très différent : en France les jugements rendus en 2001 assimilent les mails <strong>et</strong> le disque dur à unecorrespondance privée couverte par le secr<strong>et</strong>, ce qui n'est pas le cas en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne par exemple4.1.1.1.1.2 "avec le courrier électronique les employés vont être submergés <strong>de</strong> mail"Il est un fait qu'au démarrage, la facilité du courrier électronique peut produire un excès d'enthousiasme générateur d'uneinflation <strong>de</strong> courrier électronique (notamment les envois groupés): comme pour tout nouveau moyen technique une pério<strong>de</strong>d'apprentissage est nécessaire avant qu'il ne trouve sa juste placeUne étu<strong>de</strong> américaine montre qu'un cadre est interrompu dans son travail en moyenne une fois toutes les 10minutes (téléphone, entrée dans son bureau, fax, mail,…).Une étu<strong>de</strong> anglaise réalisée par la société Pitney Bowes arrive àune conclusion voisine: 169 fois par jour en moyenneun cadre reçoit une information qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une décision ou une réponse:Le gros avantage du mail est qu'il peut être traité dans <strong>de</strong>s plages <strong>de</strong> temps gérées (contrairement au téléphone),<strong>et</strong> qu'il perm<strong>et</strong> un archivage simple <strong>de</strong> tous les échanges (grâce au moteur <strong>de</strong> recherche inclus dans tous les navigateurs)perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> se passer <strong>de</strong> tout classement4.1.1.1.1.3 "Ce n'est qu'une mo<strong>de</strong>, comme les cercles <strong>de</strong> qualité"sans commentaire !4.1.1.1.2 dans le domaine du Luxe, cela risque d'impliquer un prix uniforme"Dans le domaine du luxe nous optimisons nos prix en fonction du marché local, <strong>et</strong> ils sont très différents en France auxÉtats-Unis <strong>et</strong> au Japon. Un catalogue sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> serait mortel tant pour nos marges que pour nos distributeurs"L'affichage du prix est-il un élément indispensable d'une présence efficace sur le Web? Plusieurs stratégies semblentpossibles :• la vente directe (c'est la stratégie choisie par les entreprises qui travaillent en collaboration avec <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong>crédit "haut <strong>de</strong> gamme" comme American Express) <strong>et</strong> là, bien entendu le prix figure <strong>et</strong> il est unique sur le planmondial: il perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> toucher le mon<strong>de</strong> entier sans investir dans un réseau <strong>de</strong> distribution• la distribution sélective pour laquelle la qualité <strong>de</strong> l'accueil <strong>et</strong> du conseil chez le distributeur est une partessentielle <strong>de</strong> la valeur ajoutée du produit telle qu'elle est perçue par le client:Dans ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> distribution le site Web a pour objectif <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> la valeur autour du produit. Il doit surtoutêtre particulièrement riche en informations <strong>et</strong> compléter l'investissement publicitaire pour construire le rêve associéau produit <strong>et</strong> indissociable <strong>de</strong> l'idée <strong>de</strong> luxe.(voir page 119: le Softselling),Par ailleurs ce site perm<strong>et</strong> d'orienter le client vers le distributeur local : c'est par exemple la politique suivie parl'entreprise Corina, &n <strong>de</strong> VTT <strong>de</strong> très haut <strong>de</strong> gamme (pouvant dépasser 10.000F)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 175En outre, comme nous l'avons vu, la partie privative du site, accessible seulement au distributeur lui apporteen temps réel les informations techniques lui perm<strong>et</strong>tant d'apporter un meilleur service au client.( Dior Parfum voirpage158)4.1.1.1.3 <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, outil pour effectuer <strong>de</strong>s transactions? Alors c'est inutile tant que nos partenaires ne seront pasbranchés"<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, c'est fait pour communiquer. Actuellement ni nos fournisseurs ni nos clients n'y sont : àquoi cela nousservirait-il d'y aller seul?"Un bon chef d'entreprise c'est celui qui sait être àl'heure sur ses produits, ses métho<strong>de</strong>s <strong>et</strong> ses marchés. Être en avanceest, comme être en r<strong>et</strong>ard, une grave faute <strong>de</strong> gestion""nous avons proposé àcertains <strong>de</strong> nos fournisseurs <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre àjour eux-mêmes, via un navigateur, leurs dates <strong>de</strong> livraisonconfirmées. Malheureusement, la plupart <strong>de</strong> nos fournisseurs (<strong>de</strong>s PME elles aussi) n'avait pas <strong>de</strong> connections <strong>Intern<strong>et</strong></strong>,Bref, l'idée est séduisante, mais inapplicable pour l'instant. La technologie, notamment XML, est bien là mais resteinexploitable dans la pratique".Raynald Messié, La Tôlerie Plastique. www.e-fbox.com interviewvé par le journaldun<strong>et</strong> enoctobre 2001même remarque <strong>de</strong> la chocolaterie "Les Marianik's" www.marianiks.com, <strong>de</strong> Honfleur " Un seul regr<strong>et</strong> : les fournisseurs<strong>et</strong> prestataires <strong>de</strong> services <strong>de</strong> notre entreprise sont peu présents sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>"voir page 190c<strong>et</strong>te remarque nous parait tout àfait pertinente <strong>et</strong> il convient d'en tirer les conséquences dans la conception du pland'action qu'il doit s'attacher àtravailler autant que faire se peut àtravers <strong>de</strong>s communautés professionnelles.4.1.1.1.4 Nous manquons d'information perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> voir les usages véritablement efficaces"Nous manquons d'information utile sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : nous sommes submergés d'informations sur le "télécommerce" <strong>et</strong> les"sites" mais rien <strong>de</strong> clair <strong>et</strong> concr<strong>et</strong> sur les utilisations efficaces par une PME. Il n'y a aucun livre <strong>de</strong> référence qui perm<strong>et</strong>teàun chef d'entreprise <strong>de</strong> voir pratiquement, en fonction <strong>de</strong> sa stratégie ce qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pourrait lui apporter comme avantageconcurrentiel. Alors on se réfère au Minitel ce qui est àl'évi<strong>de</strong>nce inapproprié"C'est pour répondre àc<strong>et</strong>te remarque que nous avons fréquemment entendue, que notre mission s'est attachéeàapporter <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> réponse concr<strong>et</strong>s àc<strong>et</strong>te légitime <strong>de</strong>man<strong>de</strong>4.1.1.1.5 Crainte d'une technologie complexe réservée aux entreprises <strong>de</strong> pointe "C'est bon pour les entreprises high-tech, mais on ne voit pas bien àquoi ça peut servir ànotre entreprise qui travailledans un secteur traditionnel" la meilleure réponse est généralement apportée par une simple visite du web en recherchantceux qui offrent les mêmes produits "Nous n'avons pas les compétences informatiques voulues"les outils <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont maîtrisée sans difficulté, au moins pour les premiers développements, par un adolescent maisils conservent néanmoins, au niveau <strong>de</strong>s PME, une image <strong>de</strong> forte technicité (il faut remarquer qu'il en est parfois <strong>de</strong> mêmepour un patron <strong>de</strong> grand groupe)4.1.1.1.6 il y a <strong>de</strong>s urgences plus gran<strong>de</strong>s "Nous n'avons pas le temps" :Il est vrai que <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un minimum <strong>de</strong> temps pour la formation <strong>et</strong> pour la réflexion stratégique, <strong>et</strong> il s'agit dutemps le plus précieux pour la p<strong>et</strong>ite entreprise : celui <strong>de</strong> son patron "Le passage àl'an 2 000", puis "l'ARTT", puis "le passage àl'Euro" saturent nos capacités, nous verrons ensuite"A vrai dire, nous avons davantage entendu c<strong>et</strong>te remarque dans les grands groupes que dans les PME, mais convenonsque faire <strong>de</strong>s anticipations sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> exige une perspicacité encore plus gran<strong>de</strong> que pour prévoir l'arrivée <strong>de</strong> l'an 2 0004.1.1.1.7 "Les technologies évoluent trop vite. Attendons qu'elles soient stabilisées"A nos yeux l'essentiel nous paraît aujourd'hui stabilisé : les protocoles <strong>Intern<strong>et</strong></strong>. Bien entendu les matériels <strong>et</strong> leslogiciels connaissent <strong>de</strong>s mutations extrêmement rapi<strong>de</strong>s mais tout donne à penser que, tant qu'il subsistera uneconcurrence, ce phénomène aura plutôt tendance à s'accélérer qu'à s'arrêter : la politique d'attentisme paraît dans cedomaine, <strong>de</strong> toutes les stratégies possibles, clairement la plus risquéeEnfin "l'apprentissage" d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, qui oblige àrepenser progressivement mais en profon<strong>de</strong>ur tout le fonctionnement <strong>de</strong>l'entreprise, est une démarche forcément longue : il nous parait extrêmement dangereux d'attendre la consolidation <strong>de</strong> tousces progrès techniques pour se j<strong>et</strong>er àl'eau <strong>et</strong> commencer àapprendre ànaviguer"ils pensent qu'il sera toujours temps <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s systèmes quand les technologies seront mieux rodées, maisils ne réalisent pas que l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> c'est 20% <strong>de</strong> technologie <strong>et</strong> 80% d'organisation <strong>de</strong> l'entreprise! <strong>et</strong> donc un longapprentissage" dixit George Delorme Pdg <strong>de</strong> C-ware www.cware-inc.com au courrier <strong>de</strong> l'Anvar www.anvar.fr4.1.1.1.8 "c'est trop cher" ! ou àl'inverse "c<strong>et</strong>te gratuité ne m'inspire pas confiance"4.1.1.1.8.1 "C'est une technologie trop onéreuse pour ma PME"Mais l'entreprise n'a en général aucune idée sur les coûts d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, qui sont, nous l'avons vu àla portée même d<strong>et</strong>rès p<strong>et</strong>ites entreprises <strong>et</strong>, alors même que celui-ci est susceptible <strong>de</strong> générer immédiatement <strong>de</strong>s économies considérables(télécommunications, courrier, …)Mais psychologiquement l'image "haute technologie" est associée à"coûts élevés"4.1.1.1.8.2 À l'inverse la "gratuité" nous a plusieurs fois été présentée comme un facteur <strong>de</strong> blocage :"les entreprises qui croient encore au Père Noël ne survivent généralement pas longtemps""aujourd'hui c'est gratuit probablement parce qu'il s'agit <strong>de</strong> flux marginaux qui utilisent les infrastructures existantes,mais si l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> se développe ces réseaux seront atteints d'apoplexie <strong>et</strong> ceux qui auront fait le pari <strong>Intern<strong>et</strong></strong> auront le choixentre la paralysie <strong>et</strong> le prix fort. Il serait beaucoup plus rassurant pour nous <strong>de</strong> payer un service àson juste prix : c'est àdiredont nous saurions qu'il perm<strong>et</strong> àl'opérateur <strong>de</strong> financer normalement son exploitation <strong>et</strong> son développement"


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 176"Nous avons la crainte que ce soit comme les "joints" dans les cités : au début on vous les offre mais quand vous vousêtes mis en situation <strong>de</strong> dépendance..."4.1.1.1.8.3 Le réel problème <strong>de</strong>s coûts?Un point mérite d'être approfondi : quel est l'équilibre économique perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> financer le fonctionnement <strong>et</strong> ledéveloppement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> notamment au niveau <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> télécommunication ?.Remarquons d'entrée <strong>de</strong> jeu que la "gratuité" d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est toute relative : les coûts sont certes <strong>de</strong> plusieurs ordres <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>ur inférieurs àceux <strong>de</strong>s structures tarifaires précé<strong>de</strong>ntes (notamment dans les réseaux àvaleur ajoutée) mais ils sontnéanmoins loin d'être nuls, comme l'ont rappelé les internautes au cours <strong>de</strong> 2 grèves ayant pour objectif d'arriver àun<strong>et</strong>arification forfaitaire.Ce que payent aujourd'hui les utilisateurs assure-t-il globalement aux opérateurs une rémunération convenable?De sources crédibles le prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong>s communications transatlantiques serait <strong>de</strong> 10 à 20 F/heure <strong>et</strong> celui <strong>de</strong>sraccor<strong>de</strong>ments à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> par liaison permanentes 200 à400 F/mois (aujourd'hui facturé 10 000 F/mois). Ceci est corroborépar les <strong>de</strong>rnières prévisions tarifaires <strong>de</strong>s nouveaux entrants: 5 à10 cents la minutePar ailleurs les écarts entre la tarification <strong>de</strong> services dans différents pays (France / USA) dont rien ne perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> croireque le prix <strong>de</strong> revient diffère sensiblement, conduit àpenser que, comme dans le système bancaire, la surtarification <strong>de</strong>certains services compense la gratuité <strong>de</strong>s autres (ainsi que les surcoûts <strong>de</strong> structures qui n'étaient pas confrontées àlaconcurrence internationale ce qui avait pu les conduire àun certain embonpoint)C<strong>et</strong>te situation peut perm<strong>et</strong>tre un équilibre financier global mais ne conduit pas forcément les acteurs concernés àuncomportement optimal notamment en terme d'investissementHeureusement l'ouverture progressive <strong>de</strong> la concurrence perm<strong>et</strong> déjàd'observer une certaine remise en ordre <strong>de</strong>s prixDerrière c<strong>et</strong>te question du prix, se cache en fait <strong>de</strong>ux problèmes bien distincts4.1.1.1.8.4 Le prix <strong>de</strong>s communications locales pour se raccor<strong>de</strong>r au fournisseur d'accès intern<strong>et</strong>: le forfait?Sur ce plan ce sont, après le Japon, les pays européens dans leur ensemble qui connaissent <strong>de</strong>s prix élevés, tous lesopérateurs historiques ayant peu ou prou suivi la même politique visant àreporter leurs marges <strong>de</strong> la partie exposée àlaconcurrence (la longue distance) vers la partie protégée (la boucle locale), qu'ils défen<strong>de</strong>nt bec <strong>et</strong> ongle (long blocage dudégroupage):L'Institut belge <strong>de</strong>s services postaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s télécommunications (IBPT, équivalent français <strong>de</strong> l'ART) estime que l'opérateurhistorique Belgacom ne respecte pas les règles <strong>de</strong> dégroupage <strong>de</strong> la boucle locale. On lui reproche <strong>de</strong> ne pas perm<strong>et</strong>treune concurrence réelle notamment sur le marché <strong>de</strong> l'ADSL www.ibpt.beD'après l'ART <strong>Intern<strong>et</strong></strong> représentait en 1999 12% <strong>de</strong>s communications locales en France avec une prévision <strong>de</strong> 50% d'ici2002 www.art-telecom.fr )Andy Grove, prési<strong>de</strong>nt fondateur d'Intel, estime que les internautes européens payent encore trois fois plus cherque leurs homologues américains leurs abonnements <strong>et</strong> leurs communications, (Le Mon<strong>de</strong> du 18 novembre1998)"high telephone access charges will continue to r<strong>et</strong>ard the amount of time spent online for the foreseable future" JupiterCommunication www.jup.com/jupiter/press/releases/1999/0518a.htmle Conseil Stratégique pour les Technologies <strong>de</strong> l'Information, organisme consultatif placé auprès du premier ministrequi réunit les plus grands noms <strong>de</strong> l'industrie attribue le r<strong>et</strong>ard du pays dans l'utilisation <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> aux coûts d'accès dues"au monopole <strong>de</strong> fait <strong>de</strong>s communications" en raison <strong>de</strong> l'abus <strong>de</strong> position dominante <strong>de</strong> l'opérateur historique NTT <strong>et</strong>son prési<strong>de</strong>nt Nobuyuki I<strong>de</strong>i (patron <strong>de</strong> Sony) <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au gouvernement nippon d'y m<strong>et</strong>tre finla situation est i<strong>de</strong>ntique pour l'opérateur historique allemand condamné par la cour d'appel <strong>de</strong> Munster en octobre 2001,le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Autorité <strong>de</strong> Régulation <strong>de</strong>s Télécom (RegTP) l'ayant sommé <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre fin àses "manœuvres dilatoire"La pression <strong>de</strong>s internautes (ADIM : www.citeweb.n<strong>et</strong>/ADIM/accueil.htm Association Des Internautes Mécontents) aconduit àimaginer une tarification spéciale pour ce type <strong>de</strong> communication locale se rapprochant du forfait américain : <strong>de</strong>nombreuses initiatives commerciales <strong>de</strong>s nouveaux entrants marquent <strong>de</strong> substantiels progrès (encore que <strong>de</strong> nombreusespromesses s'avèrent ne pouvoir être tenues <strong>de</strong>vant le rush qu'elles déclanchent)Il est d'ailleurs symptomatique <strong>de</strong> noter que les protestations <strong>de</strong>s internautes <strong>de</strong> base ont été beaucoup plusvives que celle <strong>de</strong>s PME, alors que l'enjeu pour ces <strong>de</strong>rnières était beaucoup plus important (il faut dire que beaucoup<strong>de</strong> CCI, même les plus grosses, avaient "sous-traité à l'opérateur historique le soin <strong>de</strong> "sensibiliser" les PME àintern<strong>et</strong> …ce qui perm<strong>et</strong>tait d'éviter <strong>de</strong> focaliser sur les bonnes questions): ceci illustre le faible niveau <strong>de</strong> prise <strong>de</strong>conscience <strong>de</strong> nos PME sur les enjeux (comme nous avons pu le constater régulièrement dans nos nombreuses visites d<strong>et</strong>errainC<strong>et</strong>te question ne pourra sans doute pas trouver <strong>de</strong> réponse satisfaisante avant le "dégroupage <strong>de</strong> la boucle locale", c'estàdire la fin du monopole <strong>de</strong> fait <strong>de</strong> l'opérateur historique sur l'accès au client final, ce qui n'est pas encore le cas en 2001Un certain nombre <strong>de</strong> personnes s'étonnent que l'ART dont les avis sont régulièrement bafoués ne fasse pasusage <strong>de</strong>s pouvoirs <strong>de</strong> sanction pourtant notables que la loi lui confie <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> tels abus: alors qu'elle est en droitd'infliger une amen<strong>de</strong> d'un montant maximum <strong>de</strong> 3% du chiffre d'affaire (soit 500M€) elle s'est limitée jusqu'àprésent à…0,3M€ (les Echos 1 oct 2001)Pour le proche avenir, l'étu<strong>de</strong> prospective <strong>de</strong> Jupiter MMXI (av 2001), peu optimiste évalue à14% seulement le nombre <strong>de</strong>foyers européens connectés à haut débit en 2005 à cause "d'une offre restreinte <strong>et</strong> peu compétitive liée à unedéréglementation limitée <strong>et</strong>, <strong>de</strong> ce fait, un coût prohibitif" elle estime le cout d'accès àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> rapi<strong>de</strong> à50€/mois en Europe4.1.1.1.8.5 Malgré <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong>puis 1998 <strong>de</strong>s prix encore prohibitifs pour les lignes louéesL'Association Européenne <strong>de</strong>s Fournisseurs <strong>de</strong> services <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (EuropISPA www.euroispa.org ) soulignait déjàfin 1998 qu'un provi<strong>de</strong>r britannique acquittait 4.000$/mois pour une liaison à2 Mbit/s quand, pour ce prix un américaindisposait d'une 45 Mbit/s!Ces coûts anormalement élevés conduisent les fournisseurs d'accès àsous-dimensionner leurs installations <strong>et</strong>réduit leurs capacités d'investissement, les m<strong>et</strong>tant en situation d'infériorité dans la compétition internationale


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 177Le problème se pose surtout <strong>de</strong> façon aiguë pour les lignes louées, aujourd'hui indispensables pour héberger un serveur"On ne pourra pas indéfiniment payer 5 à 10 fois plus cher qu'aux Etats Unis, nous réfléchissons sérieusement àl'opportunité d'un hébergement outre atlantique" déclare Frédéric Filloux directeur <strong>de</strong>s éditions électroniques <strong>de</strong> libération(N<strong>et</strong>surf <strong>de</strong>c 97)Seal's, hébergeur français <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> commerce électronique a conservé son siège en France mais il a installé son centr<strong>et</strong>echnique pour l'hébergement àPhoenix (US) pour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> prix <strong>et</strong> <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> passanteQuant àUbisoft il a installé pour les mêmes raisons ses serveurs <strong>de</strong> jeux en ligne sur le continent américainCe mouvement <strong>de</strong> délocalisation est encore accru par le fait que les liaisons transatlantiques sont <strong>de</strong> meilleure qualité<strong>et</strong> moins onéreuses que les liaisons intraeuropéennes (1M$ par an pour 45 mégabit/s sur Londres New York, alors quepour le même prix la liaison Paris Madrid n'offre qu'un débit <strong>de</strong> 8 mégabit/s – source : Philips Tarifica LtdL'Oc<strong>de</strong> dans ses tableaux comparatif fait ressortir un coût au km 27,5 fois plus élevé pour Paris Bruxelles par rapport àNewYork Los Angeles www.oecd.org"il existe <strong>de</strong>s écarts gigantesques <strong>et</strong> injustifiables au sein <strong>de</strong> lUnion par rapport aux Etats Unis" DG XIII oct 99Notons par exemple que Echo, filiale <strong>de</strong> France Télécom, qui réalise le moteur "voilà" a installé ses ordinateurs serveursàJersey City (New York) pour assurer une connectivité plus directe avec les différents pays d'Europe!!. un site miroir aété installé àMontréal (Le Mon<strong>de</strong> 20 janvier 1999)Pour sa part IDT évaluait àc<strong>et</strong>te époque le prix <strong>de</strong> revient d'une communication transatlantique à0,25 F par minute."En Californie Pacific Bell propose un abonnement forfaitaire à15 dollars par mois pour une ligne <strong>de</strong> téléphone classiqueconnectée 24 h/24" (Michel Ktitareff nov 1997)L' entreprise Finkl à Chicago nous a indiqué en 1997 payer pour une T1 (1,5 Mégabit/s) 1500$/mois <strong>et</strong> le prix affiché àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Fall <strong>de</strong> New York en novembre 1998 était <strong>de</strong> 999$. C'<strong>et</strong>ait le prix en France d'une liaison à64 kbit/sVoir également www.sims.berkeley.edu/resources/infoecon/Pricing.html qui rassemble <strong>de</strong>s informations très riches sur laquestion <strong>de</strong>s tarificationsPhillips Tarifica ( "leased line mark<strong>et</strong> in Europe" 1998 (incumbant Princing) indique dans son étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 98 que pour lalocation d'un <strong>de</strong>mi-circuit E 1 les tarifs en France sont 16 fois plus élevés qu'aux USA (les écarts sont bien moindresavec les autres pays européens : 50 % <strong>de</strong> plus que la Hollan<strong>de</strong> mais bien moins chers qu'en Italie).A partir <strong>de</strong> 1998 le développement <strong>de</strong> la concurrence, associé à un rythme soutenu <strong>de</strong> progrès technologique <strong>et</strong>d’augmentation <strong>de</strong>s volumes a entraîné une substantielle baisse <strong>de</strong>s prix, surtout bien entendu àl’International (Source NUSwww.nusinc.com ):Entre 1998 <strong>et</strong> 2000• pour l'international: Etats Unis –56 %, Allemagne -55%, Hollan<strong>de</strong> –54 %, Suè<strong>de</strong> –49 %, Italie –23 %, France –19 %,Belgique –6 %• pour les communications nationales, làoù la concurrence était moins vive, la baisse était moins forte : Allemagne –64%, USA –37 %, France –10 %• pour les communications locales l'absence <strong>de</strong> concurrence conduit aux résultats que l'on pouvait prévoir. L'émergence<strong>de</strong> la téléphonie IP qui contourne c<strong>et</strong> obstacle <strong>et</strong> le dégroupage <strong>de</strong> la boucle locale <strong>de</strong>vrait conduire à une évolutionsubstantielle àpartir <strong>de</strong> 2001• pour les lignes louées les prix ont baissé <strong>de</strong> 70% en France en 1999 <strong>et</strong> <strong>de</strong> situent àpeu près dans la moyenne européenneen 2001 (en <strong>de</strong>ssous pour les faibles débits, au <strong>de</strong>ssus pour pour les liaisons à34 mbit/s <strong>et</strong> 155 mbit/s (La L<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>sTélécommunications 11 juin 2001)C'est en Allemagne, marché considéré comme l'enjeu majeur dans la bataille que livre les nouveaux opérateurs (pas moins<strong>de</strong> 155 licences ont été accordées en 1998 <strong>et</strong> 51 opérateurs étaient déjàactifs au 31 décembre 98) que la pression <strong>de</strong> laconcurrence a été la plus vive, faisant perdre 30% <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché en un an àDeutsche Telekom"la première année <strong>de</strong> concurrence fut passionnante, excitante <strong>et</strong> souvent aussi mouvementée. Elle nous a amené àfaireplus rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s baisses prévues <strong>de</strong>puis longtemps" commentait Ron Sommer, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'entreprise qui avait duaccepter <strong>de</strong>s baisses allant jusqu'à70% sur les liaisons longue distance en avril 1999Le 12 novembre, il a du annoncer une nouvelle baisse allant jusqu'à 63%, suivi immédiatement le 8 décembre parMannesmann (jusqu'à–54%) <strong>et</strong> le 14 décembre par O.tel.o (jusqu'à61% ). Les analystes prévoient encore une baisse <strong>de</strong>20% d'ici la fin <strong>de</strong> l'année 1999.Le premier trimestre 1999 a connu pour la première fois une baisse <strong>de</strong> 7% du chiffre d'affaire <strong>et</strong> le premier semestre 2000a vu, hors éléments exceptionnels une baisse <strong>de</strong> 28% du bénéfice <strong>et</strong> le titre a perdu 58% <strong>de</strong>puis son plus haut niveau.Ces chiffres semblent montrer que la marge <strong>de</strong> baisse est encore substantielle làoù la concurrence lui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong>la concrétiserL'ADSL, que nous verrons plus loin voir page202, qui apporte àla fois la large ban<strong>de</strong> <strong>et</strong> un vrai forfait (200 à300F/mois)ou le câble (<strong>et</strong> peut-être le réseau électrique ou la boucle radio) semblent être une première réponse au moins pour lesPME: encore faudrait-il que leur déploiement se fasse rapi<strong>de</strong>ment, <strong>et</strong> pas seulement dans les zones privilégiées commebeaucoup le craignent <strong>et</strong> sans "bri<strong>de</strong>r" les débitsL'an 2000 a vu la pousuite du mouvement <strong>de</strong> décrue <strong>de</strong>s prix mais avec un éclatement <strong>de</strong> l'offre tariffaire qui se traduitpar d'innombrables options <strong>de</strong>stinées au moins pour partie àrendre les comparaisons <strong>de</strong> prix plus complexe afin <strong>de</strong> tenter<strong>de</strong> freiner la pression àla baisseLe rapport Abramatic mission-dti.inria.fr/in<strong>de</strong>x.html souligne que pour le transport les coûts ont été divisés par 10 entre1998 <strong>et</strong> 2000 <strong>et</strong> qu'ils vont continuer àbaisser <strong>de</strong> moitié tous les semestres, tandis que la capacité fait plus que doubler dansle même temps, mais l'écart <strong>de</strong>s tarifs ne se résorbe pasen 2000 Sébastien Socchard, pdg <strong>de</strong> Worldn<strong>et</strong>, s'étonnait dans une interview àN<strong>et</strong>surf <strong>de</strong> payer le Megabyte <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>passante 40.000F contre 7.000F outre-atlantiqueLes coûts facturés par notre Opérateur Historique ont certes baissé <strong>de</strong> 70% en 1999, mais restent encore notoirementtrop élevés : une étu<strong>de</strong> comparative réalisée en aout 2001sur 8 pays européen par Yankee Group and Ebone fait


sur<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 178apparaître la Suè<strong>de</strong> (malgré sa faible <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population) comme le pays pratiquant les tarifs les plus raisonnables avecun cout <strong>de</strong> 115€ par mois pour une liaison <strong>de</strong> 2 Mb/secextraits <strong>de</strong> l'interview (sept 2001) au Journaldun<strong>et</strong> <strong>de</strong> Christophe Lahaye , directeur Europe du Sud d'Ebone, propriétairedu backbone historique européen http://solutions.journaldun<strong>et</strong>.com/itws/010628_it_ebone_lahaye.shtml : "Les liaisonsspécialisées (LS) <strong>de</strong> 2 à155 Mbps sont <strong>de</strong> trois à six fois plus chères en Europe qu'aux Etats-Unis <strong>et</strong> le commerceélectronique y pèse six fois moins, ...une entreprise dont le métier était d'élaborer <strong>de</strong>s plans avec <strong>de</strong> très gros fichiers àdéplacer utilisant aujourd'hui du RNIS <strong>de</strong> 128 Kbps voulait profiter d'une liaison à10 Mbps. Mais les prix <strong>de</strong> France Télécomsont tels qu'ils ne peuvent même pas investir dans 2 Mbps"citant l'étu<strong>de</strong> du Yankee Group, "sur un circuit transfrontalier européen <strong>de</strong> 750 km, les sections locales coûtent 75 foisplus cher, au kilomètre, que la partie internationale du circuit", il m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce la politique tarifaire <strong>de</strong>s opérateurshistoriques (sans parler <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> livraison qui atteignent parfois plus <strong>de</strong> douze semaines). Sur la moyenne <strong>de</strong>s critères<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> (couts, délais <strong>de</strong> livraison, qualité,...), le pays le plus avancé est la Hollan<strong>de</strong> (à2,1/5) suivi du Danemark (à2/5), <strong>de</strong> la Suè<strong>de</strong> puis <strong>de</strong> l'Allemagne (à1,8/5). la France obtient seulement 1,6/5 (si l'Hexagone n'est jamais <strong>de</strong>rnier saufex-aequo, il reste presque toujours proche <strong>de</strong> l'être).La plupart <strong>de</strong> ces critères sont du ressort <strong>de</strong>s opérateurs historiquesnationaux: Peu prompt àlaisser se développer les concurrents, ceux-ci rechignent àm<strong>et</strong>tre en oeuvre le dégroupage quiperm<strong>et</strong>trait d'augmenter les débits en abaissant les prix.."En août, l'ART a émis une recommandation intimant àFrance Télécom d'offrir ses LS à<strong>de</strong>s prix se rapprochant <strong>de</strong>s coûts,mais celui-ci, argant que la recommandation n'avait pas <strong>de</strong> valeur, non seulement n'en a pas tenu compte mais a durciunilatéralement ses conditions <strong>de</strong> fourniture.....il paraîssait déjàclair auparavant que c<strong>et</strong>te résistance laisserait <strong>de</strong>s acteurssur le bord <strong>de</strong> la route comme Mangoosta <strong>et</strong> Subiteo qui avaient basé leur business sur la boucle locale qui n'a pas étédébouclée àtemps" Au printemps 2001, une étu<strong>de</strong> du Bureau International du Travail (BIT) avait prévu que le dégroupageperm<strong>et</strong>trait <strong>de</strong> créer entre 75 000 <strong>et</strong> 150 000 emplois <strong>et</strong> participerait àgénérer <strong>de</strong> 0,5 à1 % <strong>de</strong> croissance en plus." il estactuellement prévu que le haut débit sera sur tout le territoire en 2005. "Trop tard", réplique Christophe Lahaye.Il est regr<strong>et</strong>table qu'il n'existe actuellement en Europe qu'aussi peu <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> recherche capables d'analyser<strong>de</strong> façon indépendante les modèles économiques dans ces domaines4.1.1.1.9 "C'est un réseau au bord <strong>de</strong> l'apoplexie : on ne peut pas bâtir une stratégie sur lui""<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est désespérément lent, avec la croissance exponentielle du trafic le réseau va finir par s'effondrerBob M<strong>et</strong>calfe, illustre professeur, avait annoncé, à partir d'une rigoureuse démonstration mathématique (théorème <strong>de</strong>M<strong>et</strong>calfe) que le réseau s'effondrerait au printemps 1996, <strong>et</strong> il en avait pris le pari.Le 11 avril 1996, conformément aux termes <strong>de</strong> son pari, il mangea le texte <strong>de</strong> son théorème mixé avec un peu d'eau lors<strong>de</strong> la 6 ème conférence internationale du World Wi<strong>de</strong> WebCertes aujourd'hui, notamment à certaines heures, les temps nécessaires pour établir une connexion ou l<strong>et</strong>éléchargement d'un document <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt parfois une certaine dose <strong>de</strong> patience, àtel point que <strong>de</strong> mauvais esprits lesurnomment parfois le "World Wi<strong>de</strong> Wait".(N<strong>et</strong>ratings www.n<strong>et</strong>ratings.com estime le nombre d'heures perdues à 2,4milliards par an)Deux phénomènes, chacun très rapi<strong>de</strong>, jouent en sens contraire : l'augmentation fulgurante du nombre d'internautes<strong>et</strong> le développement non moins spectaculaire <strong>de</strong> capacités nouvelles <strong>de</strong> transmissionLa simple évolution technologique a permis sur 15 ans d'augmenter en moyenne la capacité <strong>de</strong>s microprocesseurs, <strong>de</strong>svitesses <strong>de</strong> transmission comme <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> 60% par an! respectant ainsi remarquablement la loi <strong>de</strong>Moore du doublement tous les 18 mois.(loi qui semble-t-il commence àne plus être respectée, le doublement ayanttendance àse faire maintenant …tous les 12 mois)"Jusqu'alors, protégés par le monopole les opérateurs historiques se contentaient d'innover àleur rythme en prenant biengar<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas cannibaliser leurs investissements" David Barroux, les Echos : c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> calme est révolue"la position <strong>de</strong> l'opérateur historique est compréhensible car ils ont d'importants sureffectifs à financer, mais les tarifspratiqués vont àl'encontre <strong>de</strong> l'inter<strong>et</strong> national en freinant les développements d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans notre Pays" Naoyuki Akikusa,patron <strong>de</strong> Fujitsu, fev 2000il convient cependant <strong>de</strong> discerner aujourd'hui <strong>de</strong>ux problèmes <strong>de</strong> nature très différents :• les réseaux d'autoroutes interconnectées ou "backbones" (colonnes vertébrales) d'une part• les br<strong>et</strong>elles d'accès, arborescences capillaires qui perm<strong>et</strong>tent aux usagers <strong>de</strong> rejoindre les br<strong>et</strong>elles d'autoroute4.1.1.1.10 "C'est trop dangereux": <strong>de</strong>s précautions nécessaires mais le danger est aussi <strong>de</strong> surestimer les risques4.1.1.1.10.1 les risques d'agression"<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est un système peu sûr : risques <strong>de</strong> piratage, d'intrusion dans notre système informatique, peut-on garantirla confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s échanges? Quelle est la fiabilité <strong>de</strong>s transactions? Quel serait l'impact d'une panne du réseau?"Ce sont là<strong>de</strong> vrais problèmes qui n'ont pas <strong>de</strong> réponses simples : en tout état <strong>de</strong> cause,In fine, un choix est àfaire entre la dimension offensive qui nécessite vitesse <strong>et</strong> légèr<strong>et</strong>é d'une part, <strong>et</strong> celled'une plus gran<strong>de</strong> sécurité qui n'incite pas àaller <strong>de</strong> l'avant, un arbitrage doit être opéré entre ligne Maginot <strong>et</strong>panzer divisions: privilégier la confi<strong>de</strong>ntialité ou la vitesse?Dans ce domaine, les entreprises françaises étaient jusqu'en mars 99 pénalisées par rapport aux entreprisesalleman<strong>de</strong>s, américaines ou <strong>de</strong>s autres pays <strong>de</strong> l'OCDE qui peuvent se protéger en cryptant leurs échanges.En France la loi restreignait fortement c<strong>et</strong>te possibilité: les clés <strong>de</strong> 40 bit jusqu'àrécemment seules autorisées pouvaientêtre cassées en une journée...par un économiseur d'écran fonctionnant pendant les temps morts d'un réseau <strong>de</strong> quelquesdizaines <strong>de</strong> micro-ordinateurs voir page 56. Aujourd'hui nos entreprises sont presque sur un pied d'égalité (reste encorequelques formalités àalléger).Par ailleurs n'oublions pas qu'obtenir <strong>de</strong> l'information implique d'accepter d'en donner, <strong>et</strong> c'est làun <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong>base <strong>de</strong> l'économie du Web.(voir annexe &&w <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> l'intelligence économique).


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1794.1.1.1.10.2 Le risque d'engagements juridiques mal contrôlés"Sur le plan commercial, un e-mail engage mon entreprise <strong>de</strong> façon non contrôlable. Dans le flou actuel du droit sur leWeb il y a làun risque qu'aujourd'hui je ne veux pas prendre"les Sniffers évoqués ci-<strong>de</strong>ssus semblent perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> détecter <strong>et</strong> <strong>de</strong> bloquer ce type <strong>de</strong> mail non autorisé dans la plupart<strong>de</strong>s cas, mais le risque est réel <strong>et</strong> le procès contre Microsoft a montré la valeur probante d'un e-mail dans une procédurejudiciaire.C'est un point qu'il convient <strong>de</strong> ne pas sous estimer notamment pour une entreprise opérant àl'international4.1.1.1.11 Mais aussi <strong>de</strong>s blocages liés àla remise en cause <strong>de</strong>s pouvoirs qui transparaissent dans les réactions"Où sera le terminal ? Qui y aura accès ?""Nous avons déjàune page sur le Web dans une société <strong>de</strong> service mais il est finalement plus commo<strong>de</strong> <strong>de</strong> travailleravec eux par fax"L'information c'est le pouvoir, rien n'est donc plus sensible que d'en modifier les règles d'accès <strong>et</strong> <strong>de</strong> circulation. Laréticence, quasi culturelle, vis-à-vis <strong>de</strong> l'informatique, qui ne s'est levée que très progressivement a sans doute la mêmeorigine.L'évaluation <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> l'agence "Action 70" www.action70.com en Haute Saone en mars 2001 l'a clairement misen évi<strong>de</strong>nce : les chefs d'entreprise sont encore assez réticents àfaire évoluer leur société parce que les NTIC m<strong>et</strong>tentsouvent en cause leur organisation <strong>et</strong> leur gestion <strong>de</strong> l'information. Même si les entreprises ont <strong>de</strong> réelles capacitéd'adaptation, leurs démarches sont lentes <strong>et</strong> les freins culturels profonds … les usages sont encore àleurs balbutiements,Le risque <strong>de</strong> déstabilisation sociale est tout àfait réel pour certaines structures fortement hiérarchisées :On a bien vu par exemple que, dans le domaine <strong>de</strong> la qualité,• l'assurance qualité, politique <strong>de</strong> contrôle qui, in fine, renforçait la structure hiérarchique a été assez bien assimilée,• alors que les cercles <strong>de</strong> qualité qui cherchaient àmobiliser les compétences <strong>et</strong> l'imagination <strong>de</strong> chacun pour faireprogresser l'entreprise, a déstabilisé bien <strong>de</strong>s hiérarchies par la mise au jour <strong>de</strong>s capacités réelles <strong>de</strong> chacun (<strong>et</strong> <strong>de</strong>sincompétences <strong>de</strong> certains autres mieux situés dans la hiérarchie), <strong>et</strong> elle n'a pu être admise <strong>et</strong> prospérer que dansun nombre très restreint d'entreprises françaises.Certes, la discipline ne <strong>de</strong>vrait plus être considérée comme la force principale <strong>de</strong>s organisations, mais dans cedomaine ou beaucoup ont bâti leur pouvoir sur la rétention d'information il convient <strong>de</strong> prendre en compte les réalités.Ceci touche tout particulièrement les commerciaux dont le métier va changer en profon<strong>de</strong>ur : voir page 184"les réseaux du savoir" font trembler les "pyrami<strong>de</strong>s du pouvoir" avec lesquelles elles sont fondamentalement incompatibles(René Trégouët, Sénateur)Notons que le blocage ne vient en général pas toujours du patron, dont le pouvoir ne peut être menacé, puisqu'ilprovient <strong>de</strong> la détention du capital, mais bien souvent <strong>de</strong>s hiérarchies intermédiaires qui peuvent craindre que l'ons'interroge sur leur véritable valeur ajoutée dans une organisation où le contrôle <strong>de</strong> l'information seraitsensiblement différent.Nous avons pu constater aussi bien en France qu'aux Etats-Unis qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> se développait d'abord chez les jeunes puisensuite chez les r<strong>et</strong>raités <strong>et</strong> enfin seulement chez les personnes en situation <strong>de</strong> pouvoir dans la vie active (certains enprennent pour exemple symbolique l'avance surprenante prise par nos Sénateurs sur nos Députés dans ce domaine)d'après une enquête <strong>de</strong> l'opérateur américain MCI (650 000 réponses) les femmes âgées <strong>de</strong> 60 ans obtiennent un meilleurscore que les hommes âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 17 ans......(www.mci.com )La tranche d'âge 40-55 ans <strong>de</strong>s cadres en situation <strong>de</strong> pouvoir semble être la plus réticente à s'engagerrésolument dans c<strong>et</strong>te évolution sans doute pour les raisons évoquées ci-<strong>de</strong>ssus.4.1.2 Les raisons qui poussent les entreprises àtenter l'aventure4.1.2.1 "on ne peut pas ne pas faire""Le problème n'est pas <strong>de</strong> savoir combien ça coûte d'y aller, mais combien cela coûterait <strong>de</strong> ne pas y être""On ne peut pas ignorer <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sans risque <strong>de</strong> se marginaliser""Il nous est impossible <strong>de</strong> travailler avec <strong>de</strong>s pays anglo-saxons sans être sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>""C'est une question d'image""Quand on a pas d'e-mail aux États-Unis, c'est un peu comme si on n'avait pas le téléphone ou le fax, ça fait "ringard","vieillot", "sous-développé", ("pas hygiénique" pour reprendre l'expression d'un éminent dirigeant <strong>de</strong> l'organisationpatronale française) vous êtes "no where",( un "sans clavier" pourrait-on dire)Enfin si vous ne vous j<strong>et</strong>ez pas àl'eau vos concurrents ou <strong>de</strong> nouvelles entreprises risquent <strong>de</strong> surgir <strong>et</strong> <strong>de</strong> brutalementprendre votre marché "don't forg<strong>et</strong> your Amazon.com!" ont coutume <strong>de</strong> rappeler les anglo-saxons4.1.2.2 "on risque d'être obligé <strong>de</strong> faire"" Si les donneurs d'ordre utilisent <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ou si les mutuelles d'achat comme n<strong>et</strong>mark<strong>et</strong> qui ont un pouvoir <strong>de</strong>prescription considérable se développent nous n'aurons pas le choix"Le slogan <strong>de</strong> grands distributeurs américains "do it or g<strong>et</strong> out" 19 ont un indéniable pouvoir <strong>de</strong> convictionIl en est <strong>de</strong> même pour l'administration américaine qui a décidé <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre l'essentiel <strong>de</strong> ses appels d'offre uniquementsur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>19"tu fais, ou tu dégages"


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 180l'ECRC d'Oakland Oakland Electronic Commerce Resource Center, http://www.ecrc.org un <strong>de</strong>s 16 centres financés parle département <strong>de</strong> la défense pour ai<strong>de</strong>r les PME àmaîtriser l' usage d' <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a organisé un séminaire sur la base militaire<strong>de</strong> Camp Pendl<strong>et</strong>on pour les entreprises localesIl n'a eu aucune difficulté àfaire venir plus <strong>de</strong> 1000 PME locales sur le thème : "Using Electronic Commerce to WinFe<strong>de</strong>ral Contracts"Dans le même ordre d'idées, la décision <strong>de</strong> l'administration française, sans l'imposer comme peut le faire un donneurd'ordre, <strong>de</strong> rendre possible pour une entreprise les déclarations fiscales <strong>et</strong> sociales par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> d'ouvrir ses appels d'offresur le WEB (avec une gestion du contrat par EDI/IP), aura sans nul doute une influence tout àfait significative4.1.2.3 La compréhension du fait que les outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont d'abord une source d'économiesC'est, plus prosaï quement la motivation <strong>de</strong> celles qui font le calcul <strong>de</strong> ce qu'elles vont économiser sur leurs budg<strong>et</strong>sfax <strong>et</strong> téléphone un <strong>de</strong>s premiers surnoms d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans les entreprises a été: "le faxkiller"L'étu<strong>de</strong> menée au printemps 2001 par le cabin<strong>et</strong> Booz Allen& Hamilton www.bah.com m<strong>et</strong> en évi<strong>de</strong>nce que lesentreprises les plus satisfaites <strong>de</strong> leur stratégie intern<strong>et</strong> sont celles qui avaient misé uniquement sur la réduction <strong>de</strong>scouts (achats, couts administratifs, relation clientèle)"Economiser" c'est l'objectif principal mis en avant par Business village en soulignant qu'en terme <strong>de</strong> résultat"pour faireprogresser son résulta <strong>de</strong> 30%il y a 2 moyens: augmenter les ventes <strong>de</strong> 30% ou réduire les couts <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> …3%"Comme nous l'avons vu tout au long <strong>de</strong> ce rapport les outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong>tent d'écraser <strong>de</strong> nombreuxcouts :• Couts <strong>de</strong> transmission: téléphonie, téléconférences, coursiers, fax (télétransmissions par IP),Alain Soularue, 52 ans, dirige l'agence en communication opérationnelle NSA Bastille (6 personnes, 5,2 MF <strong>de</strong> CA)souligne l'inter<strong>et</strong> <strong>de</strong> la messagerie électronique dans les échanges professionnels dans une interview à In<strong>de</strong>xelwww.in<strong>de</strong>xel.n<strong>et</strong>/dossier.jsp?dossier=4 " on réduit les délais <strong>de</strong> communication avec nos clients <strong>et</strong> fournisseurs <strong>et</strong> on arriveà joindre <strong>de</strong>s interlocuteurs que l'on n'arrivait pas àjoindre auparavant, notamment dans les gran<strong>de</strong>s entreprises. En plus,on réalise <strong>de</strong>s économies considérables au niveau <strong>de</strong>s coursiers ou <strong>de</strong>s Chronopost, il y a moins <strong>de</strong> réunions avec nosclients qui vali<strong>de</strong>nt directement nos créations sur écran au format PDF" Il utilise également intern<strong>et</strong> pour télécharger <strong>de</strong>spolices <strong>de</strong> caractères gratuites (www.freegraphics.org), <strong>de</strong>s photos (www.photonica.com, www.fontshop.com) <strong>de</strong>s filtres<strong>et</strong> programmes additionnels pour ses logiciels PAO (www.extensis.com).• couts informatiques (en échappant aux systèmes propriétaires),• couts administratifs: la comptabilité <strong>de</strong>vient un simple sous-produit <strong>de</strong>s processus commerciaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> productionle portail d'Airbus, AOLS; avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir l'arme stratégique qu'il est aujourd'hui a été un outil àtraquer la paperasse: en2000 c'est 125 millions <strong>de</strong> page représentant <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> dollars qui <strong>de</strong>vaient être produites <strong>et</strong> gérées surles décennies <strong>de</strong> durée <strong>de</strong> vie d'un avion• couts financiers: gestion optimisée <strong>de</strong> la trésorerie• <strong>de</strong>s couts <strong>de</strong> production (optimisation <strong>de</strong> l'outil <strong>de</strong> production, télémaintenance,…)• cout du suivi qualité• cout <strong>de</strong>s stocks,• cout <strong>de</strong> la formation• cout <strong>et</strong> délais pour les recrutements• couts <strong>de</strong>s achats: possibilité <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs (sourcing), mise en compétition par enchères<strong>de</strong>scendantes (mark<strong>et</strong> places), intégration informatique "client-fournisseur" (via les mark<strong>et</strong> places pour les opérationsponctuelles, via le e-procurement pour les fournisseurs ayant négocié <strong>de</strong>s catalogues <strong>de</strong> produits, via les intran<strong>et</strong>s pour lessous-traitants)• cout du mark<strong>et</strong>ingD'après une étu<strong>de</strong> conduite en 2001 par Booz Allen & Hamilton les entreprises les plus satisfaites <strong>de</strong> <strong>de</strong> leurstratégie e-business sont celles qui ont misé uniquement sur la réduction <strong>de</strong>s couts (achats, facturation <strong>et</strong> relationsclients) avec une imbrication très forte <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> dans les processus opérationnels"nous ne croyons pas à la banque en ligne pure <strong>et</strong> dure, l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'est pas un eldorado mais une source potentielled'économies considérables" Moody'sPar ailleurs les stocks représentent parfois <strong>de</strong>s montants <strong>de</strong> capitaux immobilisés du même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que l'outil<strong>de</strong> production lui-même: réduire les stocks conduit alors à réduire les besoins <strong>de</strong> fonds propre tout en augmentant larentabilité <strong>de</strong>s capitaux investisP<strong>et</strong>er Solvik <strong>de</strong> Cisco www.cisco.com chiffre à70 millions <strong>de</strong> dollars les économies <strong>de</strong> téléphone <strong>et</strong> <strong>de</strong> fax le passage <strong>de</strong>son entreprise dans l'économie <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>A Aubagne, Novatech www.novatech.fr , fabricant <strong>de</strong> prothèses <strong>de</strong>ntaires <strong>et</strong> auditives apprécie les économies que luiprocure son site <strong>Intern<strong>et</strong></strong> par rapport aux mailings (un catalogue pour l'Asie du Sud-Est lui revenait à300F pièce !)<strong>de</strong> même l'entreprise Rives àMazam<strong>et</strong> www.editech-n<strong>et</strong>.com/rives/ transformateur <strong>de</strong> peaux lainées <strong>de</strong> mouton dont une<strong>de</strong>s principales filiales est en Australie <strong>et</strong> qui regar<strong>de</strong> d'un œil plus léger sa facture <strong>de</strong> télécommunication (économie <strong>de</strong>400kF par an)<strong>et</strong> le directeur financier d'Airstar Benoît Beylier y voit un <strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong> son investissement sur intern<strong>et</strong> quand les clientssont en Colombie ou en Jordanie où les communications téléphoniques restent hors <strong>de</strong> prix voir page 120Dior Parfums www.dior.com économise 250kF par an pour son catalogue <strong>et</strong> 700kF pour les mises àjour, àm<strong>et</strong>tre en facedu coût total <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong> : 700kF


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 181D'après les chiffres transmis par notre PEE <strong>de</strong> san Francisco www.dree.org/<strong>et</strong>atsunis la réduction <strong>de</strong>s couts due àl'utilisation <strong>de</strong>s outils intern<strong>et</strong> est évaluée à17 Milliards <strong>de</strong> $ <strong>et</strong> <strong>de</strong>vrait atteindre 1250 Milliards en 2002 (Giga InformationGroup www.gigaweb.com)4.1.2.4 une source <strong>de</strong> compétitivité en apportant souplesse efficacité <strong>et</strong> réactivité• capacité àgagner un temps précieux pour la conception <strong>de</strong> nouveaux produits: interconnection <strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong>,co-engineering, (Renault affiche déjàen 2001 une économie d'1 Milliard <strong>de</strong> F par nouveau modèle <strong>et</strong> <strong>de</strong> 12 mois <strong>de</strong> délai)• …ainsi que pour leur fabrication extran<strong>et</strong>s "sous-traitant/fournisseur"• logistique plus performante, intégrée au process, suivi <strong>de</strong>s colis• possibilité <strong>de</strong> faire du sur "mesure" au cout <strong>de</strong> la production en série• possibilité pour l'ingénieur technico-commercial, chez le client <strong>de</strong> s'appuyer sur le bureau d'étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> les servicesjuridiques <strong>et</strong> financiers pour faire une proposition "sur mesure"• un SAV plus efficace, moins couteux, perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> rester àl'écoute du client• appui <strong>de</strong>s techniciens <strong>de</strong> maintenance qui peuvent <strong>de</strong>puis le lieu <strong>de</strong> la panne faire appel à tout le potentiel <strong>de</strong>compétence <strong>de</strong> son entreprise <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses fournisseurs <strong>de</strong> composants• capacité àgérer les alertes tant sur le plan financier que commercial ou économique• capacité àrassembler, exploiter <strong>et</strong> diffuser en son sein les informations technologiques, économiques ou commercialesutiles àson développementl'entreprise Alsacienne Lorina www.lorina.com fabrique à Munster <strong>de</strong> la limona<strong>de</strong> <strong>de</strong> luxe (7 fois plus chère que sesconcurrents). Après avoir manqué disparaître en 1995, elle a réussi à <strong>de</strong>venir un fournisseur <strong>de</strong> Wal-Mart: totalementintégrée dans le système d'information <strong>de</strong> son client, elle connaît en temps réel les ventes <strong>et</strong> l'état <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> chacun<strong>de</strong>s 400 magasins américains, ce qui lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> limiter ses stocks tout en s'assurant qu'il ne sont jamais en rupture <strong>et</strong>d'organiser <strong>de</strong> façon beaucoup plus efficace les actions promotionnelles. Les liaisons <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont <strong>de</strong>venu l'élément clé dusuccès <strong>de</strong> l'opération4.1.2.5 La perception qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ouvre <strong>de</strong>s horizons, certes aléatoires, mais prom<strong>et</strong>teursC'est la motivation <strong>de</strong>s PME les plus dynamiques, celles qui travaillent àl'export ou en réseau, <strong>et</strong> qui voient les réalisations<strong>de</strong> leurs concurrents internationaux.• Possibilité <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> nouveaux clients• Possibilité <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong> nouveaux appels d'offre• Possibilité d'accé<strong>de</strong>r à<strong>de</strong> nouveaux marchés (notamment àl'export)• Possibilité <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s partenaires (techniques ou commerciaux)• Possibilité <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> nouveaux cadres• Possibilité <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs• Possibilité <strong>de</strong> travailler avec <strong>de</strong>s communautés structurées, ce qui perm<strong>et</strong> souvent à<strong>de</strong>s PME d'être plus compétitivesque <strong>de</strong>s grands groupe face à <strong>de</strong>s clients qui ont préalablement défini leurs besoins <strong>et</strong> qui sont à même <strong>de</strong> choisir lefournisseur le plus performant sans avoir àse reposer sur la seule réputation d'une "marque"• Possibilité au <strong>de</strong>là<strong>de</strong> sa part <strong>de</strong> marché, d'augmenter sa "mind-share" ("part <strong>de</strong> client") en utilisant la base <strong>de</strong> clientsqui vous font confiance pour élargir la gamme <strong>de</strong> produits ou <strong>de</strong> services proposés, notamment grace au mark<strong>et</strong>ing on<strong>et</strong>o one <strong>et</strong> àl'exploitation <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> donnée clientC'est aussi la motivation d'entreprises qui embauchent <strong>de</strong> jeunes cadres 20 ou prennent <strong>de</strong>s élèves-ingénieurs en stage,<strong>et</strong> qui ont par-làmême la chance d'avoir en leur sein <strong>de</strong>s personnes culturellement préparées à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> qui, <strong>de</strong> ce fait,avec leurs yeux neufs voient les opportunités <strong>et</strong> jaugent les risques àleurs justes dimensions :En eff<strong>et</strong>, pour un hacker 21 dont le but est d'accroître sa renommée par un exploit, percer les protections du Pentagone oudu CEA est un enjeu qui justifie l'emploi <strong>de</strong> moyens particulièrement lourds <strong>et</strong> explique les très nombreuses attaques 22 dontce type <strong>de</strong> cible est l'obj<strong>et</strong>. Il est clair qu'une PME ordinaire ne présente qu'un intérêt mo<strong>de</strong>ste pour ceux qui se considèrentun peu comme <strong>de</strong>s "sportifs <strong>de</strong> haut niveau"Il est àcraindre que les entreprises qui ne pourront pas recruter <strong>de</strong>s jeunes 23 soient fortement pénalisées pourconduire c<strong>et</strong>te évolution,Et il y a malheureusement beaucoup <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s entreprises françaises, confrontées à<strong>de</strong>s restructurations <strong>et</strong> à<strong>de</strong>sréductions d'emploi qui sont dans ce cas en particulier dans les banques.20 Citons ici une p<strong>et</strong>ite entreprise <strong>de</strong> meuble <strong>de</strong> Corbeil Essonne : le fils du patron , jeune ingénieur frais émoulu <strong>de</strong> l'école vient <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre le catalogue tout àfait remarquable sur le web <strong>et</strong> déjàun premier contact avec un distributeur américaina été noué (http://www.chez.com/ecrin/ )21 personne maîtrisant parfaitement les mécanismes <strong>de</strong> l'informatique <strong>et</strong> du Web. Au grand dam <strong>de</strong> ceux-ci ce termeest habituellement utilisé pour désigner les pirates qui utilisent ces talents à<strong>de</strong>s fins agressives22 Michael Zboray estime que les intran<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s 10 plus gran<strong>de</strong>s entreprises américaines sont victimes <strong>de</strong> 700 attaquespar jour23 Ce que nous avons pu observer aux USA conforte c<strong>et</strong>te idée: les adolescents sont les premiers àse m<strong>et</strong>tre à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>,puis les r<strong>et</strong>raités. Les adultes <strong>de</strong> la tranche 40 - 55 ans ne suivent qu' avec un r<strong>et</strong>ard certain


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1824.2 Les outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> concernent les entreprises <strong>de</strong> toute taille, <strong>de</strong> toussecteurs. Tous les métiers en sont profondément modifiés4.2.1 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> offre <strong>de</strong>s outils pour toutes les fonctions d'une entreprisescomme nous l'avons analysé au fil <strong>de</strong>s pages, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> concerne chaque fonctions <strong>de</strong> l'entreprise:• Etu<strong>de</strong>s mark<strong>et</strong>ing: analyse <strong>de</strong>s marchés, surveillance <strong>de</strong> la concurrence, <strong>et</strong>u<strong>de</strong> <strong>de</strong>s besoins du client,…• Recherche d'appel d'offres: appels d'offre publics, place <strong>de</strong> marchés, enchères,…• back-up <strong>de</strong>s technicocommerciaux pendant leurs négociations chez le client• la recherche <strong>de</strong> partenaires commerciaux ou industriels: distributeurs, sous-traitants,…(notamment àl'étranger)• la surveillance <strong>de</strong>s concurrents• la veille technologique• Conception <strong>et</strong> co-engineering: les bureaux d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s multiples entreprises qui travaillent àla conception d'unproduit peuvent ainsi travailler simultanément,…• Achats: recherche <strong>de</strong> nouveaus fournisseurs, mise en compétition <strong>de</strong> ceux-ci, gestion <strong>de</strong>s approvisionnement,…• Conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> ou <strong>de</strong> chantier• Gestion du personnel: le recrutement <strong>et</strong> la formation, la gestion <strong>de</strong>s compétences, le télétravail,…• Organisation <strong>et</strong> conduite <strong>de</strong> la production: bureau <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s, ordonnancement, gestion <strong>de</strong> production, suivi <strong>de</strong>la qualité,…• l'intégration <strong>de</strong>s sous-traitants dans le processus <strong>de</strong> production• Maintenance: télémaintenance par le producteur <strong>de</strong> machine, outils <strong>de</strong> diagnostic, forums d'opérateurs,…• Publicité: campagnes <strong>de</strong> notoriété, publicité pour un produit, ban<strong>de</strong>aux publicitaires, mailings personnalisés,…• Vente: vente <strong>de</strong> produits personnalisés, vente aux enchères, , gestion globale <strong>de</strong>s relations client…• Logistique: bourses <strong>de</strong> fr<strong>et</strong>, suivi <strong>de</strong>s colis, intégration informatique avec le logisticien pour le suivi qualité le cout<strong>de</strong>s "rappels" auxquels ont été récemment confronté l'industrie automobile montre l'importance vitale <strong>de</strong> ce facteur),…• Service Après Vente: SVP, gestion <strong>de</strong>s réclamations, club d'utilisateurs, back-up <strong>de</strong>s techniciens chez les clients,tutoring <strong>de</strong>s opérateurs du client…• Surveillance <strong>de</strong>s risques: solvabilité <strong>de</strong>s clients, gestion <strong>de</strong>s alertes techniques• Communication en cas <strong>de</strong> crise• Gestion administrative <strong>et</strong> financière: ERP, comptabilité, gestion <strong>de</strong> trésorerie, EDI, relations financières avec lespartenaires <strong>et</strong> les Banques,…• la dématérialisation <strong>de</strong>s relations avec les administrations• Information <strong>de</strong>s financiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s actionnaires• Et bien entendu la stratégie: intelligence économique, outils d'ai<strong>de</strong> àla décision, conduite globale <strong>de</strong>s opérations,tableaux <strong>de</strong> bord, reporting,…Le p<strong>et</strong>it shéma ci-<strong>de</strong>ssous récapitule sommairement les principales utilisations <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> mentionnéesL'animation ppt correspondante est accessible àl'adresse www.yolin.n<strong>et</strong>/prediagnostic.ppt


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1834.2.2 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> au service <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l'entrepriseLes outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> peuvent être mobilisés au profit <strong>de</strong> l'un ou (<strong>et</strong>) l'autre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux axes stratégiques <strong>de</strong> touteentreprise: la compétitivité <strong>et</strong> le développement4.2.2.1 Pour renforcer la compétitivité en augmentant productivité, réactivité <strong>et</strong> flexibilitéN'oublions pas que comme cela a été détaillé dans les chapitres précé<strong>de</strong>nts les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont d'abord<strong>et</strong> avant tout <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> productivité (économies sur les taches administratives, les stocks, les coûts télécom <strong>et</strong>informatique, les achats (voir les mark<strong>et</strong> places), les processus <strong>de</strong> recrutement, les coûts <strong>de</strong> non qualité, …) <strong>et</strong> <strong>de</strong>façon générale elles perm<strong>et</strong>tent d'abaisser <strong>de</strong> façon significative le coût <strong>de</strong> toutes les "transactions" tant internes qu'externesCe sont aussi <strong>de</strong>s outils perm<strong>et</strong>tant flexibilité <strong>et</strong> réactivité :• la veille économique perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> mieux anticiper les initiatives <strong>de</strong> la concurrence ou les évolutions <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>sclients• la veille technologique perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> profiter sans délai <strong>de</strong>s progrès techniques• le co-engineering entre donneur d'ordre <strong>et</strong> sous-traitant perm<strong>et</strong> d'écraser les délais <strong>de</strong> conception <strong>et</strong> <strong>de</strong> mieuxintégrer, très en amont les compétences <strong>de</strong>s multiples entreprises participant àla conception d'un produit ou d'unchantier• le "Service Après Vente", la télémaintenance ainsi que la possibilité pour les techniciens <strong>de</strong> maintenance d'accé<strong>de</strong>r<strong>de</strong>puis le client àtoute la compétence <strong>de</strong> l'entreprise augmente l'efficacité <strong>de</strong> ce service crucial pour la fidélisationdu client tout en en abaissant le coût• la possibilité pour l'ingénieur commercial <strong>de</strong> rester "branché" sur le bureau d'étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> le service commercial luiperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s offres plus pertinentes tant sur le plan technique que juridique <strong>et</strong> financierLa sidérurgie, industrie classique s'il en est, d'après Ramon <strong>de</strong> Oliveira responsable <strong>de</strong> la gestion d'actif mon<strong>de</strong> chez JPMorgan a davantage su tirer partie d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> que bien d'autres secteurs comme l'industrie bancaire, contrairement àce quel'on aurait pu attendrePrincipale conséquence <strong>de</strong> l'arrivée d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> "une baisse <strong>de</strong>s prix, car le client aura <strong>de</strong>vant lui toute la pal<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s produitsdisponibles" Patrick Genevaz d'ADCD Consulting <strong>et</strong> une réduction <strong>de</strong>s délais acceptés par le client : "tout produitcommandé en ligne <strong>de</strong>vra être disponible en un semaine (contre 3 aujourd'hui)" Michel Vathaire Directeur àFosDe nombreuses "mark<strong>et</strong> places" mondiales ont récemment vu le jour pour vendre <strong>de</strong> l'acier: e-Steel www.e-steel.com ,FerrousExchange www.ferrousexchange.com , M<strong>et</strong>alsite www.m<strong>et</strong>alsite.n<strong>et</strong> , Steelscreen www.steelsceen.com , iSteel Asiawww.isteelasia.com ,…souvent nées d'abord pour écouler <strong>de</strong>s stocks excé<strong>de</strong>ntaires ou <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> second choixD'autres initiatives se sont donné pour objectif <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre aux aciéristes <strong>de</strong> trouver les fournisseurs les plus performants:c'est le cas <strong>de</strong> la Mark<strong>et</strong> Place M<strong>et</strong>ique www.m<strong>et</strong>ique.com créé par le sidérurgiste Anglo-Indien Ispat en collaboration avecCommerce one. www.commerceone.com Selon les normes communément admises M<strong>et</strong>ique annonce que le coûtadministratif d'une comman<strong>de</strong> passera ainsi <strong>de</strong> 80$ à5$Francis Mer Prési<strong>de</strong>nt d'Usinor déclarait "c'est un outil extraordinaire d'amélioration <strong>de</strong> la productivité…la mise en ligne<strong>de</strong>s achats étant sans doute une <strong>de</strong>s actions les plus prom<strong>et</strong>teuses" <strong>et</strong> il a présenté au printemps 2000 son proj<strong>et</strong>ebizcus.com http://www.ebizcus.com doté <strong>de</strong> 50M$ qui <strong>de</strong>vrait concerner au premier chef les produits àhaute valeur ajoutéeconçus grâce au savoir faire du groupe àpartir <strong>de</strong>s caractéristiques fonctionnelles nécessaires (alors que les initiativesprécé<strong>de</strong>ntes concernaient plutôt les "commodités" produits banaux vendus "au poids"l'acier passe son temps àattendre" déclarait encore Francis Mer:Une accélération du cycle "conception <strong>de</strong> l'acier correspondant aux fonctions nécessaires au client / fabrication / contrôlesqualité / logistique" perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> réduire drastiquement "l'actif circulant" (stocks <strong>et</strong> en-cours) or il faut bien savoir que dansbeaucoup d'industries celui-ci exige une immobilisation <strong>de</strong> capital du même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que l'outil <strong>de</strong> production luimême.Associé aux réduction <strong>de</strong> délai <strong>de</strong> paiement accordés aux fournisseurs il s'agit pour l'entreprise d'un potentiel notabled'augmentation du ratio "résultats n<strong>et</strong>s sur capitaux investis" <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> son cours <strong>de</strong> bourse…<strong>et</strong> <strong>de</strong> sa capacité dansles vagues <strong>de</strong> concentration àvenir d'être bien placée4.2.2.2 Pour faciliter l'expansion <strong>de</strong> l'entreprise<strong>Intern<strong>et</strong></strong> en "gommant" la distance <strong>et</strong> le temps (<strong>et</strong> surtout les coûts y afférent) perm<strong>et</strong> àl'entreprise d'élargir ses horizons• Pour trouver <strong>de</strong> nouveaux clients dont les coûts d'approche commerciaux auraient été sinon dirimants (nous en avonsvu plus haut <strong>de</strong> nombreux exemples : Ballons d'Airstar, paratonnerres <strong>de</strong> Franklin, piscines Déjoyau,…)• Pour être en mesure d'abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> nouveaux marchés sans implantation commerciale lour<strong>de</strong>: les Banques Suédoisesprévoient ainsi "d'attaquer" la clientèle à haut revenu <strong>de</strong>s autres pays européens. <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est un <strong>de</strong>s moteurs <strong>de</strong> lamondialisation <strong>de</strong> l'économie• Pour trouver <strong>de</strong> nouveaux partenaires : notamment dans l'Asie du Sud-Est <strong>et</strong> les Pays <strong>de</strong> l'Est, les entreprises quiémergent cherchent <strong>de</strong>s partenaires disposant <strong>de</strong> produits complémentaires aux leurs qu'elles peuvent distribuer ou d<strong>et</strong>echnologies utiles àleur développement (Thermostats <strong>de</strong> Cotherm en Corée)• Pour trouver <strong>de</strong> nouveaux collaborateurs en France ou dans les pays où elles souhaitent se développer: Cisco recrutesur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> 70% <strong>de</strong> ses ingénieurs <strong>et</strong> Relais&Chateaux recrute ainsi maître d'hôtels cuisiniers <strong>et</strong> sommeliers• Pour trouver <strong>de</strong> nouveaux fournisseurs : c'est le mark<strong>et</strong>ing amont. Avec le système <strong>de</strong> mise en compétition parenchères <strong>de</strong>scendantes c'est làune <strong>de</strong>s principales motivation <strong>de</strong>s Mark<strong>et</strong> Places• Pour accé<strong>de</strong>r au marché <strong>de</strong> communautés d'ach<strong>et</strong>eur, perm<strong>et</strong>tant à<strong>de</strong>s PME d'être plus compétitives que <strong>de</strong> grandsgroupe quand la communauté prend elle-même en charge le mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> le <strong>de</strong>sign (elle assure la "définition <strong>de</strong> besoin"<strong>de</strong> ses membres <strong>et</strong> le cahier <strong>de</strong>s charge du produit à réaliser): bien souvent ce sont ces postes ainsi que le coût <strong>de</strong>promotion <strong>de</strong> la marque qui donnent l'avantage aux grosses structures <strong>et</strong> non la production proprement ditecommunauté <strong>de</strong>s personnes assurant la gestion <strong>de</strong> leur portefeuille comme MotleyFool , communauté <strong>de</strong>s américainsd'origine asiatique comme PhoenixTeaHouse <strong>et</strong> Tea-tra<strong>de</strong>r, <strong>de</strong>s Ethiopiens expatriés www.<strong>et</strong>hiogift.com ou <strong>de</strong>s "Gaijin"<strong>de</strong> Tokyo, communauté <strong>de</strong>s pêcheurs àla mouche ou <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong> flûtes traversières, communautés <strong>de</strong> personnessouffrant d'un handicap ou d'une maladie (communauté <strong>de</strong>s Diabétiques, animée par le fabricant <strong>de</strong> médicament Eli-Lilly,...)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 184• Pour augmenter la "part <strong>de</strong> client" (mind share) plutôt que la part <strong>de</strong> marché: offrir d'autres produits <strong>et</strong> services à<strong>de</strong>sclients dont on a su capter la confiance4.2.3 Une modification profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous les métiers dans l'entreprise4.2.3.1 Les "VRP" : moins <strong>de</strong> travail administratif, <strong>de</strong>s outils plus puissants mais une perte d'indépendance dansbien <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> ven<strong>de</strong>urs, gestionnaires <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s, professionnels très indépendants, tenant leur "valeur" <strong>de</strong>s informationsqu'ils conservent pour eux, se rendant ainsi difficilement remplaçables ils <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s conseiller <strong>de</strong>s clients, àleur écoute pour déterminer les produits ou services pertinents, moteurs<strong>de</strong>s innovations dans l'entreprise, vecteurs majeurs d'intelligence économique (propositions <strong>de</strong> la concurrence), connectésen permanence avec le siège pour bénéficier <strong>de</strong> l'appui du bureau d'étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s services administratifs, juridiques <strong>et</strong>financiers <strong>et</strong> déchargé <strong>de</strong> toute fonction administrative directement prise en compte par l'interconnexion informatique "clientfournisseur".Ils voient leurs client moins souvent mais plus longuement <strong>et</strong> peuvent avoir àles former : "ce ne sont plus <strong>de</strong>s chasseursmais <strong>de</strong>s consultants" Lee Bakerman DRH d'e-mail Vision aux EchosIls gagnent en importance stratégique pour l'entreprise, leur niveau <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>vra être notablement plus élevé, maisreliés àl'entreprise aussi fortement que les employés du siège leur indépendance <strong>et</strong> leur "non interchangeabilité" ne seraplus qu'un souvenir "<strong>Intern<strong>et</strong></strong> avec le CRM limite les risques que les commerciaux s'en aillent avec la mémoire <strong>de</strong>l'entreprise" Stéphane Zadri directeur Europe <strong>de</strong> FrontRangeGageons que beaucoup <strong>de</strong> commerciaux chevronnés auront beaucoup <strong>de</strong> mal àaccepter c<strong>et</strong>te interchangeabilité, c<strong>et</strong>t<strong>et</strong>ransparence <strong>et</strong> ce changement profond <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> leur métiers. Leurs entreprises auront alors <strong>de</strong> grosses difficultéspour gérer leur mutation4.2.3.2 Les commerciaux en magasin , vont <strong>de</strong>voir davantage <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s conseillers que <strong>de</strong>s ven<strong>de</strong>urs dans un magasin <strong>de</strong> meuble ou un garage vendant sur stock, l'art du ven<strong>de</strong>ur est <strong>de</strong> vous persua<strong>de</strong>r que le produitdisponible est très exactement celui qu'il vous faut, quitte àvous offrir réductions ou ca<strong>de</strong>aux pour emporter la décision: c'estalors la force <strong>de</strong> conviction qui est essentielle quand le produit est fabriqué en fonction du besoin du client le problème est tout autre: le métier du ven<strong>de</strong>ur est alorsd'ai<strong>de</strong>r celui-ci àtirer partie <strong>de</strong> toutes les options possibles pour définir le produit le plus en ligne avec ses besoins. C'est alorsla capacité d'écoute <strong>et</strong> <strong>de</strong> créativité qui <strong>de</strong>vient primordialeLibérés d'un certain nombre <strong>de</strong> tâches répétitives <strong>et</strong> fastidieuses ils vont avoir une fonction àplus forte valeur ajoutée,beaucoup plus orientée vers le conseil au client <strong>et</strong> surtout vers l'écoute <strong>de</strong> leurs besoins, afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre àl'entreprised'orienter sa stratégie.Les commerciaux <strong>de</strong>vront sans doute être plus qualifiés qu'aujourd'hui <strong>et</strong> apporter le nécessaire contacthumain, <strong>de</strong> capacité d'écoute active pour ai<strong>de</strong>r le client àexprimer ses besoins, facteur d'innovation, inhérentau succès dans le e-commerceLe Laboratoire Jacques G. Paltz s.a www.jacquespaltz.com implantée àCestas près <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux fabrique <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s<strong>et</strong> <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> beauté.Il a créé son catalogue <strong>Intern<strong>et</strong></strong> par redéploiement <strong>de</strong> son budg<strong>et</strong> communication 500kF: son premier gros client Coréen luia apporté un contrat <strong>de</strong> 2MFLe dialogue entr<strong>et</strong>enu avec <strong>de</strong> nouveaux prospects àSingapour l'a amené àdévelopper une nouvelle ligne <strong>de</strong> produitscosmétiques mieux adaptée aux climats chauds <strong>et</strong> humi<strong>de</strong>s.Le client <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est en général mieux informé que le client traditionnel <strong>et</strong> il est très souvent beaucoup plus exigeant.le serveur <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Pennsylvanie www.cancer.med.upenn.edu vous donne en fonction <strong>de</strong> vos symptômes, la liste<strong>de</strong>s questions àposer àvotre mé<strong>de</strong>cin."avoir un patient compétent pousse àla perfection. 60% <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins consultent <strong>Intern<strong>et</strong></strong> au moins une fois par semaineaux Etats Unis … <strong>et</strong> 70% <strong>de</strong>s clients <strong>de</strong> ces mé<strong>de</strong>cins vont s'informer sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>" Woody Grosman, PriceWaterhouseCooper"Cela fera évoluer notre rôle <strong>de</strong> commerçant-négociant vers celui <strong>de</strong> catalyseur <strong>de</strong> synthèse entre les découvertesscientifiques <strong>et</strong> les rêves <strong>de</strong> nos clientes". Ainsi s'exprime Patrick Amar, PDG <strong>de</strong> la maison Courtieu dans le progrès <strong>de</strong>Lyon.(Raoul.Courtieu@hol.fr )Une étu<strong>de</strong> d'Arthur D. Little estime qu'en Allemagne 750 000 commerciaux sont directement concernés par c<strong>et</strong>temutation4.2.3.3 Le mark<strong>et</strong>ing/vente/savCes services qui jusqu'àprésent travaillaient bien souvent <strong>de</strong> façon indépendante vont <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>main partager leursinformations <strong>et</strong> leurs fichiers. Le SAV <strong>de</strong>vient un outil du mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> le technicien <strong>de</strong> maintenance est doté d'outils luiperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s: le "Customer Relationship Management" va entraîner bien <strong>de</strong>s modifications dansles frontières entre les métiers4.2.3.4 Pour les services les services "appro" <strong>et</strong> les services comptablesComme nous l'avons vu plus haut, l'e-procurement avec l'interconnexion <strong>de</strong>s informatiques par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>supprimer les fonction approvisionnement, gestion <strong>de</strong>s achats <strong>et</strong> comptabilitéLa comptabilité est un "sous-produit" <strong>de</strong>s décisions prises par les services opérationnels, elle ne nécessite plus <strong>de</strong> travail<strong>de</strong> ressaisie ni <strong>de</strong> traitement administratif : le travail du service comptable ou <strong>de</strong> l'expert comptable <strong>de</strong>vra alors se concentrersur la conception du processus comptable, l'audit <strong>de</strong>s programmes mis en place <strong>et</strong> l'élaboration <strong>de</strong> tableaux <strong>de</strong> bord pourles gestionnaires


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1854.2.3.5 Pour le service achatPar contre au niveau <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs (<strong>et</strong> <strong>de</strong>s juristes) le niveau <strong>de</strong> compétence exigée va considérablement croître àcause <strong>de</strong>:• L'évolution beaucoup plus rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s produits proposés,• le rôle nouveau <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>eur comme vecteur d'innovation• la complexité logistique <strong>et</strong> juridique entraînée par <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> plus en plus internationaux• l'importance chaque jour plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s achats dans la compétitivité <strong>de</strong>s entreprises au fur <strong>et</strong> à mesure que serecentrant sur leur métier elles sous-traitent davantage (le service Achat <strong>de</strong> Renault représente 70% du chiffre d'affaire alorsque la production n'en fait que 30%D'après une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Goldman Sachs, en 1999 les directions Achat consacraient 74% <strong>de</strong> leur temps en tâchesadministratives <strong>et</strong> 7% seulement àdévelopper <strong>de</strong>s partenariats stratégiques avec les fournisseurs: on voit l'ampleur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>temutation4.2.3.6 Pour le service logistiquedans une entreprise fonctionnant en flux tendu, ayant <strong>de</strong>s partenaires, fournisseurs <strong>et</strong> clients plus éloignés qu'auparavant,la logistique <strong>de</strong>vient un métier critique, beaucoup plus "technique" qu'auparavant4.2.3.7 Pour l'ingénieur <strong>de</strong> productionJusqu'alors, dans l'économie traditionnelle, chacune <strong>de</strong>s opérations (prise <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>, approvisionnement,production, appel à<strong>de</strong>s sous-traitants, livraison,...) était initiée <strong>et</strong> lancée l'une après l'autre: on était dans un processuséconomique "séquentiel"Ce que perm<strong>et</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, en interconnectant l'ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la chaîne, c'est <strong>de</strong> lancer l'ensemble <strong>de</strong> cesopérations simultanément. On passe ainsi àun processus "continu" avec comme principale conséquence un écrasementradical <strong>de</strong>s délaisC'est c<strong>et</strong>te mutation qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong> "sur mesure" pour chaque client, avec <strong>de</strong>s prix d'une production<strong>de</strong> masse, <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong> livraison inférieure ceux <strong>de</strong> l'économie traditionnelle tout en évitant d'avoir àfinancer <strong>de</strong>s stocksDans la nouvelle organisation qui se <strong>de</strong>ssine, l'ensemble <strong>de</strong>s opérateurs est interconnecté grâce àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, véritablesystème nerveux qui les relie entre eux (on appelle cela un "extran<strong>et</strong>" voir page 157),L'action <strong>de</strong> l'ingénieur se situe dorénavant au niveau <strong>de</strong> la conception, <strong>de</strong> l'amélioration permanente <strong>et</strong> ducontrôle <strong>de</strong> ce process (notamment <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s anomalies qui perm<strong>et</strong> d'en améliorer l'efficacité) <strong>et</strong> non plus <strong>de</strong> sonexécution qui est automatisée voir page644.2.3.8 Pour l'opérateur <strong>de</strong> MOCNDisposant d'une machine connectée à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>ux évolutions diamétralement opposées sont possibles• La machine peut être télé-programmée, télé-opérée, télé-maintenue <strong>et</strong> l'opérateur peut être réduit àun simple rôle <strong>de</strong>surveillance sans compétences particulières• A l'inverse il peut utiliser la capacité <strong>de</strong> sa machine connectée, pour développer ses compétences (télé-tutoring) <strong>et</strong> pourassurer <strong>de</strong>s tâches jusqu'alors remplies par les services <strong>de</strong> programmation ou <strong>de</strong> maintenance: il dispose pour cela d'outils<strong>de</strong> programmation beaucoup plus ergonomiques, d'une assistance technique en ligne du fabriquant <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> lacommunauté <strong>de</strong> ses collègues. cf page 149• L'opérateur, fait totalement nouveau, est alors directement en contact avec <strong>de</strong>s partenaires extérieurs àl'entreprise cequi lui donne <strong>de</strong>s responsabilités nouvelles quant à la gestion <strong>de</strong>s "secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> fabrication", ce qui n'est pas sansconséquences sur l'organisation <strong>et</strong> la formation voir page 1944.2.3.9 Pour le Directeur InformatiqueCe n'est plus le technicien enfermé dans son bunker, protégé par <strong>de</strong>s technologies complexes, <strong>et</strong> qui, involontairement,contribue àrigidifier le fonctionnement <strong>de</strong> l'entreprise àtravers <strong>de</strong>s "schémas directeurs" qui figent organisations dans leurpassé en reproduisant dans la programmation <strong>de</strong>s procédures impossibles àfaire évoluer par la suite "traditionnellementle service informatique était comme un pétrolier, difficile <strong>de</strong> virer <strong>de</strong> cap" Nick Hughes DG <strong>de</strong> InterfaceDésormais chaque responsable opérationnel peut prendre en main les développements qui le concernent <strong>et</strong>l'interopérabilité <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s logiciels grâce à la standardisation inhérente à l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> un développement"biologique" en symbiose permanente avec l'organisation elle-mêmeLe Directeur Informatique n'a bien souvent plus en outre àgérer une "salle <strong>de</strong>s machines" : l'informatique est largementdistribuée <strong>et</strong>, bien souvent, les moyens lourds (matériels comme logiciels) sont sous-traités ("outsourcing" ou ASP voirpage143).En outre dans une entreprise actuelle l'informatique n'est plus un coût qu'il convient <strong>de</strong> réduire mais une opportunité àexploiterL'entreprise a désormais besoin d'un manager• Capable <strong>de</strong> suivre les évolutions extrêmement rapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s technologies pour gui<strong>de</strong>r les opérationnels dans leurschoix techniques, gérer au mieux les achats informatiques, faire fonctionner les réseaux, former le personnel, …• Capable, au niveau du comité <strong>de</strong> direction, <strong>de</strong> superviser la gestion <strong>de</strong> ce qui est aujourd'hui la principale richesse<strong>de</strong> l'entreprise: l'information <strong>et</strong> les processus perm<strong>et</strong>tant àcelle-ci d'être recueillie, stockée, transformée, diffusée, gérée(notamment dans le cadre <strong>de</strong>s partenariats étroits qu'implique le fonctionnement en réseau), exploitée <strong>et</strong> intégrée dansles prises <strong>de</strong> décisionPour marquer c<strong>et</strong>te mutation, qui n'a rien <strong>de</strong> purement formelle, la plupart <strong>de</strong>s entreprises ont changé leur organisation<strong>et</strong> créé <strong>de</strong>s portes <strong>de</strong> DSI (directeurs <strong>de</strong>s systèmes d'information) qui ne sont d'ailleurs pas bien souvent issus <strong>de</strong>l'informatique mais plutôt <strong>de</strong> la gestion ou du mark<strong>et</strong>ing, <strong>et</strong> qui font partie <strong>de</strong> l'état major"leur rôle est <strong>de</strong> moins en moins celui d'un directeur <strong>de</strong>s opérations techniques <strong>et</strong> <strong>de</strong> plus en plus celui d'un acteur clédu processus <strong>de</strong> décision" Barry Wiegler, directeur <strong>de</strong> Sourcing Interests Group interviewé par les Echos


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 186Ceci ne veut pas dire bien évi<strong>de</strong>mment que les entreprises n'aient plus besoin <strong>de</strong> techniciens compétents notammentpour la gestion <strong>de</strong>s réseaux4.2.3.10 Pour le DRHL'accélération <strong>de</strong>s processus dans l'entreprise, la brutalité plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s phases d'expansion <strong>et</strong> <strong>de</strong> contractiond'activité, l'internationalisation <strong>de</strong>s personnels comme <strong>de</strong>s clients (même dans les PME), les évolutions technologiques <strong>et</strong>organisationnelles, la mobilité plus gran<strong>de</strong> du personnel, sans même parler <strong>de</strong>s contraintes liées àla réduction du temps<strong>de</strong> travail, pose <strong>de</strong> redoutables problèmes au DRHA l'inverse l'Intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s gains sensibles pour toutes les tâches administratives qui peuvent être automatisées(gestion <strong>de</strong>s congés, fichier <strong>de</strong> gestion du personnel, …). Il offre <strong>de</strong>s outils facilitant les recrutements, la gestion <strong>de</strong>scompétences, la formation (e-learning)L'évolution constatée chez Cisco, une <strong>de</strong>s entreprises les plus en avance dans ce domaine, <strong>de</strong>vrait se r<strong>et</strong>rouver àunemoindre échelle dans toutes les entreprises:• Une réduction <strong>de</strong>s effectifs du service lié àla suppression <strong>de</strong> nombreuses taches administrative• Une augmentation sensible <strong>de</strong> la compétence requise pour être davantage àl'écoute <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s salariés <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs aspirations être capable d'utiliser les technologies d'e-learning <strong>et</strong> <strong>de</strong> coaching pour perm<strong>et</strong>tre àchaque salarié d'acquérir lescompétences lui perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> faire face aux mutations qui touchent tant les technologies que l'organisation ou leschangements <strong>de</strong> fonctions être en mesure d'analyser les besoins <strong>de</strong> compétences <strong>de</strong> l'entreprise en maîtrisant les outils d'analyse <strong>et</strong> <strong>de</strong> gestioncorrespondants (Knowledge management)4.2.3.11 Pour les hiérarchies intermédiairesL'organisation <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> la répartition <strong>de</strong>s pouvoirs vont nécessairement profondément évoluer: la structuresociale <strong>de</strong> l'entreprise va-t-elle tenir le choc (c<strong>et</strong>te difficulté croît indéniablement avec la taille <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong> niveauxhiérarchiques)"Ces outils sont <strong>de</strong> véritables dynamiteurs d'organisations trop pyramidales, trop hiérarchiques <strong>et</strong>, <strong>et</strong> trop cloisonnées"Frank Nie<strong>de</strong>rcornStéria 4000 personnes s'est réorganisé "nous faisons tout pour rester agiles" (Gérard Guyodo) avec seulement 3 niveauxhiérarchiques <strong>et</strong> la création <strong>de</strong> 22 start-up"nous avons dorénavant besoin <strong>de</strong> managers charismatiques, reconnus non pour leur rang hiérarchique, mais parce qu'ilssont capables d'inspirer confiance dans un environnement durablement déstabilisé" Clau<strong>de</strong> Brun<strong>et</strong> Pdg Ford France4.2.3.12 Pour les "cadres" qui doivent <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s managersIl ne s'agit plus <strong>de</strong> n'être que <strong>de</strong>s "cadres", rouages efficaces fiables <strong>et</strong> bien huilés dans une pyrami<strong>de</strong> hiérarchique,répercutant les ordres <strong>et</strong> faisant remonter les problèmes (avec une rétention d'information dans les <strong>de</strong>ux sens pour asseoirson existence)La nouvelle organisation implique <strong>de</strong>s managers, animateurs d'équipes pluridisciplinaires <strong>et</strong> pluriculturelles, acceptantle fait que chacun est plus compétent dans son domaine que le patron <strong>de</strong> l'équipe <strong>et</strong> dont le rôle est bien plus d'amenerchacun àse dépasser au bénéfice d'un proj<strong>et</strong> collectif que d'exercer son autorité, le reporting étant limité àla satisfaction <strong>de</strong>sgrands objectifs <strong>et</strong> non àun contrôle permanent <strong>et</strong> tatillonLe vocabulaire lui-même (encadrement, dirigeant, "baron", défi, groupe <strong>de</strong> travail…), statique <strong>et</strong> se référant àun "territoire<strong>de</strong> souverain<strong>et</strong>é" montre bien notre handicap culturel par rapport àune vision <strong>de</strong> dynamique <strong>et</strong> <strong>de</strong> développement (manager,task force, challenge, lea<strong>de</strong>r,…)Voir également www.yolin.n<strong>et</strong>/cnisf.html4.2.3.13 Les réponses àtoutes ces questions ne peuvent être àl'évi<strong>de</strong>nce que celles du "patron".La gestion <strong>de</strong> l'information <strong>et</strong> l'élaboration <strong>de</strong>s processus qui conditionnent la performance <strong>de</strong> l'entreprise va <strong>de</strong>venir larichesse principale <strong>de</strong> l'entreprise, conditionnant son avenir. De plus elle nécessite <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong>l'organisation, <strong>de</strong>s métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pouvoirs: elle ne peut donc être pilotée qu'au niveau du PatronAT Kearney, rapportaient les Echos du 9 décembre 1998, a récemment mené une enquête auprès <strong>de</strong> 213 Pdg <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>sentreprises.Principal enseignement : ce sont les technologies <strong>de</strong> l'information <strong>et</strong> la bonne gestion informatique <strong>de</strong>s données qui sontconsidérées, par ces patrons comme ayant le plus d'impact sur les activités <strong>de</strong> l'entreprise (30%) avant le réengieniering(20%) ou la réduction <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> fonctionnement (15%).Toujours dans c<strong>et</strong>te enquête les mêmes PDG sont les plus nombreux àestimer que dans le futur il sera plus important <strong>de</strong>bien maîtriser ces nouvelles technologies (33%), qu'avoir <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> qualité (28%)Ainsi chez le transporteur Fédéral Express, c'est Fre<strong>de</strong>rick Smith lui-même, le PDG qui est en train <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la gestioninformatique <strong>de</strong>s paqu<strong>et</strong>s transportés le cœur même <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong> la firme, (en sous-traitant àl'avenir certaines livraisonsàd'autres transporteur, si besoin est)"transporter un colis d'un point àun point B <strong>de</strong>s n'est plus stratégique, ce qui compte c'est <strong>de</strong> toujours savoir oùil est <strong>et</strong> comment l'acheminer <strong>de</strong> la meilleure façon" confiait récemment Jim Barksdale, ancien patron informatique <strong>de</strong>: Fe<strong>de</strong>x http://www.fe<strong>de</strong>x.com/ <strong>et</strong> PDG <strong>de</strong> N<strong>et</strong>scape au Wall Stre<strong>et</strong> journalIl en est <strong>de</strong> même pour James Kelly, PDG d'UPS http://www.ups.com/, le principal concurrent <strong>de</strong> Fe<strong>de</strong>x "notre activité quicroit le plus vite (<strong>de</strong> 40 à50% par an) est le service <strong>de</strong> tracking que nous proposons ànos clients"Le développement <strong>de</strong>s nouvelles technologies n'est plus rattachée que dans 10 pour cent <strong>de</strong>s cas au directeur financierou au secrétaire général, car elles sont alors considérées comme les sources <strong>de</strong> dépenses qu'il faut réduire au maximum.L'édition <strong>de</strong> juill<strong>et</strong> 2001 du mensuel américain Fast Company interroge ses lecteurs : "Levez le doigt si votre PDG acompris quelque chose a la nouvelle définition <strong>de</strong> son poste <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses fonctions? Se convertir àl’e-business ne signifie passeulement brancher tout le mon<strong>de</strong> sur le N<strong>et</strong> <strong>et</strong> adhérer àune place <strong>de</strong> marché pour économiser sur le mobilier <strong>de</strong> bureau.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 187Derrière la redéfinition <strong>de</strong>s process s’impose un réexamen radical du rôle <strong>et</strong> du style d’un système hiérarchique conçu àl’époque où tout semblait vertical, alors que c’est le règne <strong>de</strong> l’horizontal qui s’installe peu àpeu: le PDG d’hier donnait <strong>de</strong>sordres ; le PDG d’aujourd’hui doit plutôt s’habituer àdonner la permission – permission aux talents innovants <strong>de</strong> prendre<strong>de</strong>s risques"4.2.3.14 Cela va nécessiter un immense effort <strong>de</strong> formationLa mise en place <strong>de</strong> formations adaptées sera une <strong>de</strong>s pierres angulaire <strong>de</strong> toutes les actions <strong>de</strong>s pouvoirs publics surle terrain : voir page 2884.3 Ni un problème financier Ni un problème technique : <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est au premier chefun défi stratégique4.3.1.1 Peu onéreux pour le matériel <strong>et</strong> les logiciels, <strong>et</strong> facile techniquement à m<strong>et</strong>tre en œuvreLes points que nous avons passés en revue dans les chapitres précé<strong>de</strong>nts montrent clairement que pour m<strong>et</strong>tre sonentreprise àl'heure <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, l'essentiel <strong>de</strong>s problèmes ne résulte nullement <strong>de</strong>s difficultés informatiques ni <strong>de</strong> leur coût.Ne parlons même pas <strong>de</strong>s sites plaqu<strong>et</strong>te type "Zombie mo<strong>de</strong>ste dont le coût est quasi nul (àpartir <strong>de</strong> 500F)" voir page81:,Pour fixer les idées vous trouvez dans le commerce pour 10.000 F (e-go.commerce www.encanto.com , Qubewww.cobaltmicro.com , freegate www.freegate.com , …)• un serveur équipé d'un parefeu• une base <strong>de</strong> données SQL pour votre catalogue• une dizaine <strong>de</strong> modèles <strong>de</strong> boutiques qu'il vous suffit <strong>de</strong> paramétrer (Templates)• un serveur d'Intran<strong>et</strong> pour votre entreprise• un millier <strong>de</strong> logiciels traitement <strong>de</strong> texte, traitement d'images, …Une personne sans compétences informatiques particulières peut l'installer.D'autres formules, encore plus simples pour démarrer (hébergement chez un fournisseur d'accès voir pour un panoramacompl<strong>et</strong> sur les choix d'hébergement www.findahost.com ou www.abchebergement.com) perm<strong>et</strong>tent la création <strong>de</strong> boutiqueavec système <strong>de</strong> paiement sécurisé :IBM allié àFrance Telecom fournissent l'ensemble <strong>de</strong>s outils nécessaires pour que le commerçant puisse lui-même, <strong>de</strong>façon très simple, m<strong>et</strong>tre en place sa boutique avec système <strong>de</strong> paiement sécurisé <strong>et</strong> référencement: ce produit E-comptoircoûte hébergement compris 600 F/moisYahoo!store 3000 boutiques, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s start up comme beweb (www.beweb.fr ), 1000 boutiques ouvertes fin 99, offrent lemême type <strong>de</strong> prestation mais sont gratuitsJerry Yang un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux "inventeurs <strong>de</strong> Yahoo! déclarait: "nous allons offrir les outils <strong>et</strong> les solutions d'hébergement ainsique les outils du commerce électronique gratuits, faciles <strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> bâtir un site sympa en 20 minutes"WWWGratis réalisé par Christophe Lambrecht (créateur du site web "l'écrin du meuble" voir page 20 pour ses parentsartisans àCorbeil Essonne) explique sur son site comment opérer avec un budg<strong>et</strong> Zéro www.citeweb.n<strong>et</strong>/ecrinPour 1500 $ <strong>de</strong>s logiciels <strong>de</strong> création <strong>de</strong> boutique (comme iCat www.icat.com) grâce à<strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> modèles (templates)prédéfinis (y compris les formulaires <strong>de</strong> paiements sécurisés) perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> réaliser, après 4 jours <strong>de</strong> formation, uncatalogue d'une vingtaine <strong>de</strong> produits en 15 jours.d'innombrables possibilités sont offertes pour <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s s'étalant <strong>de</strong>@ - zéro (Icat ou BeWeb www.boutiquecenter.com pour moins <strong>de</strong> 10 articles, www.i-France.com, www.chez.com pourl'hébergement)@ - à25.000F (www.easyn<strong>et</strong>.fr, www.fth.n<strong>et</strong>)@ - avec les solutions àprix intermédiaire moins <strong>de</strong> 5000F (www.boutik.com, www.artintern<strong>et</strong>.fr, www.ibm.com/hpc),@ - moins <strong>de</strong> 10.000F (www.cyberbag.com, www.eshop.coming.fr),@ - moins <strong>de</strong> 15.000F (www.rapidsite.tm.fr, www.intershop.com, www.interact-fr.com)@ - <strong>et</strong> moins <strong>de</strong> 20.000F ( www.isoshop.com, www.maboutique.com)étu<strong>de</strong> réalisée par N<strong>et</strong>surf mars 1999 www.n<strong>et</strong>surf.com/RapidBuil<strong>de</strong>r vous prom<strong>et</strong> <strong>de</strong> bâtir un site commercial en une heure sans aucune notion <strong>de</strong> programmation www.rapidsite.frLa Strasbourgeoise qui a réalisé un <strong>de</strong>s premiers sites d'assurance en ligne (e-santé www.e-sante.com) déclare àN<strong>et</strong>surf,par la voix <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Friedrich, que son investissement s'est limité àquelques dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> FrancsPour <strong>de</strong>s besoins plus évolués Intershop, première entreprise <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong> l'ex-RDA crée par Stephan Schambach, <strong>et</strong> lea<strong>de</strong>r<strong>de</strong> ce secteur avec Enfinity, offre grace àXML, <strong>de</strong>s "briques" logicielles qui perm<strong>et</strong>tent par simple "glisser déposé" <strong>de</strong>construire tous les processus administratifs les plus complexes liés àla vente, tant en B to B qu'en B to CDans un premier sta<strong>de</strong> les compétences en informatique ne sont nécessaires que pour• être en mesure d'évaluer ce qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> peut apporter comme champ d'action nouveau (<strong>et</strong> accessoirement lesrisques qu'il peut apporter)• être capable <strong>de</strong> sous-traiter l'exécution informatique en conservant la maîtrise du proj<strong>et</strong> (sans se laisserimposer ce que la société <strong>de</strong> service a envie <strong>de</strong> vendre)Dans c<strong>et</strong> esprit la plupart <strong>de</strong>s PME auront avantage àfaire suivre une formation courte (entre 1/2 journée <strong>et</strong> 3jours) àl'un <strong>de</strong> ses cadres (le patron lui-même dans bien <strong>de</strong>s cas) comme elles l'ont fait dans le domaine <strong>de</strong> laqualité ou <strong>de</strong> l'environnement.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1884.3.1.2 Mais le véritable problème est celui <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l'entreprise, redéfini àpartir <strong>de</strong>s opportunités offertespar le N<strong>et</strong> … <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> la capacité à m<strong>et</strong>tre celle-ci en ordre <strong>de</strong> bataille.D'ailleurs il est significatif qu'àla question "combien ça nous a coûté? " "quel est le r<strong>et</strong>our sur investissement?" tousles chefs d'entreprise qui ont su dépasser le sta<strong>de</strong> zombie ont systématiquement répondu :"Votre question n'a pas <strong>de</strong> sens: Les coûts i<strong>de</strong>ntifiables (informatique, prestations extérieures) sont négligeables parrapport àl'investissement global"."L'essentiel se trouve dans l'investissement personnel d'une large partie <strong>de</strong>s gens qui travaillent dans l'entreprise ainsique dans l'évolution <strong>de</strong> nos priorités d'investissement""Les usages <strong>de</strong>s Technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont tellement intégrés aujourd'hui àla vie même <strong>de</strong> l'entreprise que chercheràles isoler, serait totalement artificiel" (tellement artificiel, a souligné malicieusement l'un d'entre eux, que cela n'a <strong>de</strong> sensque pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r une subvention).4.3.1.3 Quelques questions clé avant <strong>de</strong> se lancer4.3.1.3.1 L'entreprise <strong>et</strong> ses partenaires sont-ils techniquement capables d'accomplir une telle mutation?• Que font mes concurrents <strong>et</strong> que préparent-ils ?• Serais-je capable <strong>de</strong> communiquer dans la langue <strong>de</strong> mes clients ? (ou au minimum dans une langue comprisepar eux)• Comment atteindre le niveau <strong>de</strong> réactivité <strong>et</strong> <strong>de</strong> flexibilité indispensable ? augmenter les stocks <strong>de</strong> produitsfinis ? ou, au contraire, les baisser <strong>et</strong> réorganiser la production ? (investissements <strong>de</strong> capacité ?, machines plusversatiles ? organisation du travail ?)• quid pour les fournisseurs <strong>et</strong> sous-traitants ? sont-ils capables <strong>de</strong> s'adapter ? faudra-t-il augmenter les stocks<strong>de</strong> matières premières ? revoir les contrats ? changer <strong>de</strong> partenaires ?• L'organisation <strong>de</strong> la logistique est-elle assez performante ?• Serais-je capable d'assurer le service après vente ? <strong>de</strong> gérer les r<strong>et</strong>ours?• Augmentation <strong>de</strong>s stocks ou investissements peuvent nécessiter une évolution <strong>de</strong> la structure financière (besoin<strong>de</strong> fond <strong>de</strong> roulement ? achat <strong>de</strong> machines ? formation ? …) Comment trouver les capitaux éventuellementnécessaires ? faut-il mieux gar<strong>de</strong>r son indépendance au risque d'être balayé ou s'allier pour m<strong>et</strong>tre plus <strong>de</strong>chances <strong>de</strong> son côté?• Quelles conséquences sur les systèmes <strong>de</strong> distribution : quel rôle mes partenaires commerciaux actuels vont-ilsjouer àl'avenir ?cf. les problèmes rencontrés par Compaq, qui s'appuie sur un réseau <strong>de</strong> 40.000 distributeurs, pour adopter les métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> vente directe qui ont fait le succès <strong>de</strong> son principal compétiteur Dell.Son annonce annonçant sa décision <strong>de</strong> réserver àla vente directe sur le web sa nouvelle gamme Prosigna, réservée auxPME, a fait décoller son cours <strong>de</strong> bourse mais a fait plonger celui <strong>de</strong> ses distributeurs américains comme Ingram, Tech Dataou Radio Shack: tout le mon<strong>de</strong> ne peut pas se payer le luxe <strong>de</strong> se m<strong>et</strong>tre àdos son réseau <strong>de</strong> distributionApple rencontre le même problème <strong>et</strong> souligne que son site AppleStore lancé dans la plus gran<strong>de</strong> discrétionwww.apple.com/francestore a comme objectif <strong>de</strong> ne pas dépasser 10% <strong>de</strong> ses ventes…Levi's a du abandonner ses ventes en ligne pour avoir confondu "business <strong>de</strong>sign" <strong>et</strong> "web <strong>de</strong>sign": un sit<strong>et</strong>echniquement réussi ne saurait pallier un manque <strong>de</strong> réflexion stratégique <strong>de</strong> l'entrepriseIl en est <strong>de</strong> même pour les assureurs qui dépen<strong>de</strong>nt encore pour leur distribution d'Agents Généraux <strong>et</strong> qui <strong>de</strong> ce fait ontune présence extrêmement timi<strong>de</strong> sur le web, laissant l'opportunité aux Courtiers indépendants prendre la placeC'est également la difficulté vécue aujourd'hui par Barnes & Noble qui n'a pas pu ne pas aller sur le web après l'offensived'Amazon.com mais qui peine àdévelopper sa stratégie "click & mortar" voir page 37• En tout état <strong>de</strong> cause pour ceux qui ont <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> distributeurs que signifiera l'exclusivité territoriale?Le Laboratoire Pierre Fabre www.cipf.com avait attaqué un pharmacien Alain Breckler qui avait mis ses produits sur leWeb: il a été débouté par le TGI <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux4.3.1.3.2 La structure humaine <strong>de</strong> l'entreprise est-elle capable <strong>de</strong> tenir le choc?4.3.1.4 Certaines organisations sont plus propices que d'autres: entreprises "éclatée" entre plusieurs sites <strong>de</strong> production (Alpha-C,...) entreprises ayant <strong>de</strong> nombreux commerciaux sur le terrain (Hervé Thermique,...) entreprises faisant appel au télétravail (Hewl<strong>et</strong> Packard, Edf, Schnei<strong>de</strong>r,...)4.3.1.5 Les entreprises intégrées dans un réseau sont àl'évi<strong>de</strong>nce les premières concernées:Industrie graphique, textile habillement, hôtellerie restauration, fleuristes, vignerons, professionnels du bâtiment,... voirpage 1654.3.1.6 La culture <strong>de</strong> l'entreprise joue un rôle essentielCela étant, il ne s'agit làque <strong>de</strong> quelques pistes pour gui<strong>de</strong>r la réflexion <strong>de</strong> ceux qui, sur le terrain, s'attacheront à"fairelever la pâte".Il ne faut en eff<strong>et</strong> pas oublier que la démarche <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, liée à<strong>de</strong>s facteurs culturels procè<strong>de</strong> rarement d'une démarch<strong>et</strong>otalement logique.la passion, comme dans toute aventure joue un rôle majeur, <strong>et</strong> les facteurs clefs du succès seront peut-êtredavantage que les précé<strong>de</strong>nts:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 189• une organisation non taylorienne avec une culture du pouvoir tempérée par le soucis <strong>de</strong> l'efficacité (c'est semble-tilun <strong>de</strong>s gros handicap actuel <strong>de</strong>s banques)• un proj<strong>et</strong> d'entreprise visant un recentrage sur le métier, le travail en équipe, un vrai partenariat développé avecfournisseurs <strong>et</strong> sous-traitants, une écoute du client avec un système d'évaluation <strong>de</strong>s performances prenant encompte la mission <strong>de</strong> "facilitateur" plus "d'autorité" <strong>de</strong> la hiérarchie• le niveau <strong>de</strong> confiance entre les membres <strong>de</strong> l'entreprise : patron, cadres personnel (Hervé Thermique voir page154)• l'ouverture sur le mon<strong>de</strong> extérieur Roll-Gom ARRAS voir pages 150 <strong>et</strong> 150 ( www.mpr.fr )• le nombre <strong>de</strong> jeunes embauchés ou <strong>de</strong> stagiaires (l'écrin du meuble voir page 20,...)• <strong>et</strong> la personnalité du patron (Alpha-C voir page 173,...)<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sera4.3.1.7 Ne pas confondre Stratégie <strong>et</strong> planificationSouvent dans notre pays quand on parle "stratégie" certains enten<strong>de</strong>nt "planification". Ce serait dans cedomaine une grave erreur, : l'avenir est trop incertain, la stratégie <strong>de</strong>s concurrents trop évolutive, lesdéveloppements technologiques trop rapi<strong>de</strong>s pour pouvoir tracer un cadre assez réaliste pour une planificationPour être une voie rapi<strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'est pas pour autant gérable comme une autoroute"on ne sait pas conduire <strong>de</strong> très gros chantiers complexes àtravers <strong>de</strong> vastes schémas directeurs monolithiques car<strong>Intern<strong>et</strong></strong> implique <strong>de</strong> trop profonds changements organisationnels que l'on ne peut prévoir au départ. Il convient donc <strong>de</strong>laisser les responsables opérationnels prendre l'initiative <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s indépendants mais il faut par contreimposer un strict respect <strong>de</strong>s normes pour ne pas se laisser enfermer dans <strong>de</strong>s technologies propriétaires <strong>et</strong> pour que lesdifférentes applications puissent ultérieurement s'intégrer les unes aux autres" Pierre Pezziardi Octo Technology,WebcommerceEurope. Alain For<strong>et</strong> exprimait àpeu près la même idée lors du Forum d'octobre 2001 du CJD"Dans un grand proj<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> il faut savoir mener <strong>de</strong> front la réflexion <strong>et</strong> l'action" Thierry Courtiol Newton, Vaureal&CoIl s'agit davantage <strong>de</strong> prendre le départ d'une course comme la route du rhum que <strong>de</strong> tracer une autoroute en rasecampagne :Il faut fixer un cap, essayer d'avoir une carte <strong>de</strong>s récifs <strong>et</strong> quelques prévisions météo, mais face aux risques <strong>de</strong>sicebergs, <strong>de</strong>s tempêtes (ou <strong>de</strong>s abordages par les concurrents) ou, à l'inverse, <strong>de</strong>s opportunités offertes par les ventsporteurs, il faut surtout donner au navire une architecture lui conférant une manœuvrabilité maximale, le doter d'une vigieàl'œil perçant capable <strong>de</strong> déceler tous les évènements précurseurs,… <strong>et</strong> s'assurer d'une solidarité àtoute épreuve <strong>de</strong> l'équipage.Cisco auteur sans aucun doute d'une <strong>de</strong>s réalisations les plus performantes (65% <strong>de</strong> son chiffre d'affaire passe par le N<strong>et</strong><strong>et</strong> il affiche un résultat n<strong>et</strong> <strong>de</strong> 8,1 Milliard <strong>de</strong> F), pour son directeur informatique Europe Guido Jour<strong>et</strong> "Cisco n'est pas le fruitd'un plan stratégique à5 ans, mais d'une construction brique par brique"Schlumberger parle <strong>de</strong> croissance organique.N'oublions pas la 10 ème <strong>et</strong> <strong>de</strong>rnière recommandation <strong>de</strong> la commission Fourtou <strong>de</strong> l'Institut <strong>de</strong> l'entreprise :10- Instillation d'un minimum <strong>de</strong> désordre dans l'entreprise <strong>et</strong> acceptation <strong>de</strong> l'erreur. Un dirigeant doit savoircontrebalancer les systèmes normatifs pour pousser <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> l'organisation àla frontière du désordre, conserver <strong>de</strong>shommes perturbateurs <strong>et</strong> limiter, pour les acteurs <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> risque, les conséquences en cas d'échecles gran<strong>de</strong>s structures, surtout celle issues <strong>de</strong> monopoles <strong>de</strong> fait ou <strong>de</strong> droit dont la prospérité s'est établie àl'abri <strong>de</strong>s clients, celles où le pouvoir résultait <strong>de</strong> jeux <strong>de</strong> cour ou du "fait du Prince" <strong>et</strong> non <strong>de</strong>s succès au front,sont <strong>de</strong> ce fait particulièrement handicapées dans c<strong>et</strong>te nouvelle batailleRosab<strong>et</strong>h Moss Kanter, professeur renommé <strong>de</strong> la célèbre Harvard Business School souligne que le e-krach n'est qu'unépiphénomène: <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est le moteur d'une évolution en profon<strong>de</strong>ur dans l'organisation <strong>de</strong>s entreprises, dans celles d'hiercomme celles <strong>de</strong> <strong>de</strong>main. Il faut reconstruire son organisation comme une communauté, aplanir les hiérarchies, fluidifierles frontières, raisonner en termes d'équipes, accor<strong>de</strong>r plus d'importance aux processus qu'àla structure. Ce qui sousentend une profon<strong>de</strong> évolution <strong>de</strong>s mentalités. Elle souligne que ceux qui ont réussi ont laissé la curiosité <strong>et</strong> l'imaginationgui<strong>de</strong>r leur stratégie, qu'ils se sont montrés a<strong>de</strong>ptes fervent <strong>de</strong> la communication qu'ils ont développé <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s pourrésoudre <strong>de</strong>s problèmes complexes, qu'ils se sont montrés sensibles àl'éventail <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> chacun lorsqu'ils ont crééleurs structures, qu'ils ont travaillé avec leurs collaborateurs en les considérant comme <strong>de</strong>s ressources <strong>et</strong> non pas comme<strong>de</strong>s subordonnés, qu'ils ont convaincu par la puissance <strong>de</strong> leurs idées <strong>et</strong> la force <strong>de</strong> leurs voix plutôt que par leurs prises<strong>de</strong> position formelles. http://solutions.journaldun<strong>et</strong>.com/0108/010828_chroniquelombard_evolve.shtml4.4 Par où commencer ?.4.4.1.1 Start Simple ! Grow Fast ! Do It Now !Heureusement le "tick<strong>et</strong> d'entrée" n'est pas très élevé car il est possible <strong>de</strong> démarrer par <strong>de</strong>s applications mo<strong>de</strong>stes <strong>et</strong>,c'est le gros atout <strong>de</strong>s technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, la stricte utilisation <strong>de</strong>s standards perm<strong>et</strong> que les différentes étapes <strong>de</strong>développement, même si elles ne suivent pas une démarche logique, puissent s'articuler sans trop <strong>de</strong> difficultés les unesaux autres.Mais il faut :• Se rendre compte d'abord <strong>de</strong> la nature stratégique <strong>de</strong> l'évolution qui s'engage : l'informatique est secondaire.On sait que l'on sait faire (les sociétés <strong>de</strong> service compétentes ne manquent pas) <strong>et</strong> à<strong>de</strong>s coûts raisonnables. Les vraiscoûts sont ailleurs.Neoglyphics www.neog.com, rach<strong>et</strong>é par Renaissance Worldwi<strong>de</strong> explique son succès par la pluridisciplinarité <strong>de</strong> toutesses équipes <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>- un conseiller en stratégie, en organisation <strong>et</strong> en gestion


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 190- un spécialiste du <strong>de</strong>sign dont l'objectif n'est pas <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> "belles" pages, mais <strong>de</strong>s pages ergonomiques <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong>s àcharger pour le client- un spécialiste en informatique <strong>et</strong> télécommunicationle suédois Icon Medialab n°3 européen regroupe les compétences d'ingénieurs, d'architectes, d'enseignants, <strong>de</strong> musiciens<strong>et</strong> <strong>de</strong> psychologues. De même le français Valtech regroupe conseil en stratégie, <strong>de</strong>sign <strong>et</strong> informatique• Etre mo<strong>de</strong>ste car la mutation potentielle est tellement profon<strong>de</strong>, <strong>et</strong> pour une large part non-prévisible, qu'il fauts'armer <strong>de</strong> beaucoup d'humilité.Pensons seulement à"l'intern<strong>et</strong> gratuit" : ce concept est arrivé en France au début du printemps 1999 <strong>et</strong> a suscitél'hilarité, puis l'incrédulité avant <strong>de</strong> déboucher sur un raz <strong>de</strong> marée d'initiative obligeant, moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois plus tard ceuxqui avaient déclaré "moi, jamais, d'ailleurs c'est impossible" àrevoir radicalement le modèle économique <strong>de</strong> leur métierEn Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne AOL qui s'était jusque làfermement refusé àce modèle, <strong>de</strong>vant les parts <strong>de</strong> marché prises par les 80opérateurs britanniques offrant ce type <strong>de</strong> service a annoncé qu'àson tour il offrirait àpartir d'août 1999, un service d'accèsgratuit en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> en Allemagne sous la marque <strong>de</strong> sa filiale, N<strong>et</strong>scape Online (sans doute pour ne paseffaroucher ceux qui continuent àpayer leur abonnement) www.aol.co.ukDe même certains fournisseurs d'accès ont "oublié" <strong>de</strong> signaler àleurs anciens clients que les tarifs avaient été divisés par<strong>de</strong>uxIl convient <strong>de</strong> démarrer simplement• làou c'est le plus directement rentable bien entendu• mais surtout <strong>et</strong> peut-être plus encore làoù il y a <strong>de</strong>s personnes motivées, même si ce n'est pas l'endroit où s<strong>et</strong>rouve l'enjeu majeur.Il est préférable <strong>de</strong> pouvoir, pour c<strong>et</strong>te phase d'appropriation, s'appuyer sur une dynamique interne <strong>et</strong> àl'inverse,éviter les domaines où il y a <strong>de</strong> trop forts blocages (il est tellement plus facile <strong>de</strong> paralyser une initiative que <strong>de</strong> lafaire aboutir …).Mais il est indispensable <strong>de</strong> démarrer sans plus <strong>de</strong> délai <strong>et</strong> d'investir une énergie farouche pour "tracer" la route. C'estce que les Américains résument par ces trois interjections :Start Simple ! Grow Fast ! Do It Now !chacune <strong>de</strong>s fonctionnalités peuvent être développées <strong>de</strong> façon autonome, les techniques <strong>Intern<strong>et</strong></strong> leur apportent lacapacité d'être interopérables <strong>et</strong> inter-communicantesla montée en puissance peut ainsi se faire <strong>de</strong> façon simple <strong>et</strong> fiable, autorisant par là-même la réalisation <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>svastes <strong>et</strong> modulaires en gardant la maîtrise <strong>de</strong> leur développement….Et par c<strong>et</strong>te pertinente remarque: "You can build on what you have" les technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont unremarquable outil pour valoriser l'immense patrimoine d'informations bien souvent sous exploitées qui sommeillent dans<strong>de</strong>s fichiers aujourd’hui inaccessiblesun exemple interessant parce que non spectaculaire mais montrant comment une entreprise artisanale peutprogressivement <strong>et</strong> <strong>de</strong> façon pragmatique utiliser les multiples opportunités offertes par les outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (d'autresexemples recensés par le CTN <strong>de</strong> Caen www.ctn.asso.fr/Fr/Sti/intern<strong>et</strong>/exemples.htmlla chocolaterie "Les Marianik's" www.marianiks.com, <strong>de</strong> Honfleur (8 personnes), a intégré <strong>Intern<strong>et</strong></strong> très progressivementfin 1999 en commençant par un abonnement gratuit d'essai <strong>de</strong> 2 mois après une démonstration/sensibilisation réalisée dansl'entreprise par l'animateur NTIC <strong>de</strong> sa Chambre <strong>de</strong> MétiersPremier usage: la messagerie qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> gagner du temps, <strong>de</strong> limiter les déplacements, <strong>et</strong> d'améliorer les relations avecles clients professionnels. Cela va du simple <strong>de</strong>vis envoyé àun gros client (organisateur <strong>de</strong> réception, hôtel, casino…)jusqu'àl'échange <strong>de</strong> fichiers pour la chocogravure (procédé <strong>de</strong> personnalisation <strong>de</strong>s chocolats àpartir <strong>de</strong> photos). <strong>Intern<strong>et</strong></strong>intervient systématiquement maintenant dans la relation commerciale avec ces gros clients<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sert également pour la veille concurrentielle (politique <strong>de</strong> prix <strong>de</strong>s concurrents avec Copernic, …).C'est aussi un support <strong>de</strong> recherche pour les jeunes apprentis dans le cadre <strong>de</strong> leurs étu<strong>de</strong>s.Un seul regr<strong>et</strong> : les fournisseurs <strong>et</strong> prestataires <strong>de</strong> services <strong>de</strong> l’entreprise sont peu présents sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>.L'entreprise a ach<strong>et</strong>é son nom <strong>de</strong> domaine <strong>et</strong> mis en ligne son site : <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> clients venant au magasin, surtoutétrangers ou parisiens, disent avoir connu l'entreprise grâce àson site (un système <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> paiement en ligneest en cours d'intégration)Les coûts liés au conseil <strong>et</strong> aux développements ont pour leur part été rendus moins lourds grâce à un FRAC (FondRégional d'Ai<strong>de</strong> au Conseil)4.4.1.2 Une première étape dans tous les cas : l'e-mailTout le mon<strong>de</strong> s'accor<strong>de</strong> pour dire que la première application àdévelopper est l'e-mail car elle est immédiatementrentable (elle se substitue aux l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> aux fax <strong>et</strong> pour partie au téléphone), elle est utile tant àl’intérieur <strong>de</strong> l’entreprisequ’avec les clients ou les partenaires <strong>et</strong> elle est indispensable pour être considérée comme quelqu'un <strong>de</strong> civilisé hors <strong>de</strong>nos frontières.Comme on dit aux USA "sans e-mail vous êtes "no where" (en quelque sorte "SDF"), vous êtes un "sans clavier"Au-<strong>de</strong>lànous avons constaté que les entreprises s'organisent en fonction <strong>de</strong> leur culture ou <strong>de</strong> leur stratégie autour <strong>de</strong><strong>de</strong>ux approches opposées (mais qui finissent en général par converger)4.4.1.3 Une première stratégie: pru<strong>de</strong>nce <strong>et</strong> d'amélioration <strong>de</strong> la compétitivité, l'Intran<strong>et</strong> puis l'extran<strong>et</strong>Commencer par développer un Intran<strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong> d'acquérir la maîtrise <strong>de</strong> l'outil, d'assurer une rentabilité immédiateen "libérant" leurs systèmes informatiques <strong>de</strong>s logiciels propriétaires, <strong>et</strong> en renforçant les relations internes propices àlaconduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 191Au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> la productivité, ces Intran<strong>et</strong>s ne produisent dans l'entreprise une véritable dynamique nouvelle que si chacunest véritablement invité àcontribuer <strong>et</strong> ày apporter sa pierre (chez Oracle 4 000 sites web ont été créés sur l'initiative <strong>de</strong>sdifférentes équipes, chez Schlumberger on en dénombre plus <strong>de</strong> 200).La pathologie principale étant la "confiscation" <strong>de</strong> l'outil par <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> la communication internepeu sensible aux véritables impératifs professionnels notamment pour les "noma<strong>de</strong>s".Un Intran<strong>et</strong> ne fonctionne que si les opérationnels l'utilisent vraiment pour leur travail quotidien en y créant directementl'information : en cas contraire l'Intran<strong>et</strong> apparaît comme une charge supplémentaire "àcôté" <strong>de</strong> la vie réelle <strong>et</strong> le webmestres'épuise (en général en vain) àle rendre vivant actuel <strong>et</strong> utile.Ces entreprises s'ouvrent ensuite progressivement àl'extérieur en commençant souvent par un extran<strong>et</strong> avecleurs fournisseurs, clients <strong>et</strong> sous traitants (EDI, e-procurement, co-engineering,ou conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s en partenariat) avant<strong>de</strong> se j<strong>et</strong>er dans le grand bain <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.4.4.1.4 Une logique d'expansion <strong>et</strong> <strong>de</strong> conquête <strong>de</strong> marchés nouveaux : le site Web <strong>et</strong> les techniques <strong>de</strong>promotionCommencer par développer le catalogue afin <strong>de</strong> se créer <strong>de</strong>s marchés nouveaux, <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong> nouveaux partenairesou distributeurs, tout en ne perturbant pas dans un premier temps les délicats équilibres internes <strong>de</strong> l'entreprise.Puis progressivement par le biais <strong>de</strong> l'e-mail, création <strong>de</strong> relations avec les partenaires, sous-traitants <strong>et</strong> fournisseursàtravers un extran<strong>et</strong>Enfin développement d'une messagerie interne <strong>et</strong> développement d'un Intran<strong>et</strong>.Remarque : nous avons remarqué que les entreprises qui ont <strong>de</strong>s filiales, même p<strong>et</strong>ites, àl'étranger (États-Unis ouSingapour par exemple) ont pu constater que celles-ci ont bien souvent pris, sous l'influence du climat local, une singulièrelongueur d'avance sur la maison mère.Avoir l'humilité <strong>de</strong> s'inspirer <strong>de</strong> ce qu'elles ont produit peut être une bonne façon <strong>de</strong> commencer, même si elles ont eul'outrecuidance <strong>de</strong> le faire sans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r la bénédiction du siège.Pierre Laffitte cite le cas d'une très gran<strong>de</strong> entreprise française, qui était fière d'avoir "mis" son entreprise sur le N<strong>et</strong>, maisen prenant force précautions pour que ses concurrentes ne puissent en tirer aucune information ni sur ses proj<strong>et</strong>s, ni surses capacités financières.Il a fallu qu'un visiteur lui montre le site Web <strong>de</strong> sa filiale américaine qui publiait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années toutes ces informationsqu'il voulait cacher.Vertement sermonné sur-le-champ, le Patron <strong>de</strong> la filiale ne pu que lui indiquer qu'appliquer les instructions du siègeconduirait àl'effondrement du titre àla bourse...4.4.1.5 Au bout du processus une intégration <strong>de</strong> toute la chaîne: intern<strong>et</strong>, extran<strong>et</strong> <strong>et</strong> Intran<strong>et</strong>Pour tirer pleinement partie <strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong>s technologies intern<strong>et</strong> en terme <strong>de</strong> coût <strong>et</strong> <strong>de</strong> réactivité il convient bienentendu d'éviter toute rupture <strong>de</strong> la chaîne qui va <strong>de</strong>puis le client jusqu'àl'ordonnancement <strong>de</strong> la production en passant parles comman<strong>de</strong>s aux fournisseurs <strong>et</strong> aux sous traitantsL'ensemble <strong>de</strong>s données se trouve alors rassemblées dans <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données communes alimentées par tous lesservices <strong>de</strong> l'entreprises (bureau d'étu<strong>de</strong>, finance, gestion, logistique, achats,…), <strong>et</strong> consultables (sous réserve, bienentendu, <strong>de</strong>s autorisations d'accès) aussi bien par les clients àtravers le site web, les sous-traitants <strong>et</strong> fournisseurs parl'extran<strong>et</strong> ou le personnel par l'Intran<strong>et</strong>Cisco, Dell ou Amazon.com sont <strong>de</strong> bons exemples <strong>de</strong> ce type d'intégration dont il y a peu d'exemple aujourd'hui dansnotre pays car cela implique que tous les partenaires aient atteint un minimum d'appropriation <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>dans leur organisationCe qui différencie alors web, extran<strong>et</strong>s <strong>et</strong> Intran<strong>et</strong> ce sont les droits d'accès accordés à chacun tant enconsultation qu'en autorisation <strong>de</strong> modification <strong>de</strong>s contenusUn "extran<strong>et</strong>" est un concept (ensemble d'informations <strong>et</strong> d'outils àdroits d'accès réservé, ouvert au <strong>de</strong>làd'uneseule entreprise) ce ne peut pas être un réseau d'individu au périmètre bien défini : c'est un outil <strong>de</strong> travailinterentreprises aux contours nécessairement flous <strong>et</strong> évolutifs.C'est chacun <strong>de</strong>s éléments d'information constituant un extran<strong>et</strong> (base <strong>de</strong> données, outil <strong>de</strong> simulation,…) quicomporte la définition du groupe qui dispose <strong>de</strong>s droits d'accès: il ya àla limite autant d'extran<strong>et</strong>s (si l'on voulait définircelui-ci comme un réseau d'individus ayant accès aux mêmes information) que <strong>de</strong> dossiers!A ce sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> développement la gestion <strong>de</strong> la sécurité <strong>et</strong> la gestion <strong>de</strong>s droits d'accès <strong>de</strong>vient bien entendu un point plusessentiel encore4.5 Comment conduire c<strong>et</strong>te évolution : quelques pistesUn développement touchant <strong>de</strong> façon aussi intime la communauté <strong>de</strong> travail ne peut donner sa pleine mesure s'il est"parachuté" brutalement <strong>de</strong> l'extérieur.4.5.1.1 Un nécessaire engagement du patronComme nous l'avons déjànoté dans ce chapitre, la première condition <strong>de</strong> la réussite est qu'il y ait une ferme volonté du"patron" pour aller résolument dans c<strong>et</strong>te voie. Cela est indispensable pour que le proj<strong>et</strong> '<strong>Intern<strong>et</strong></strong>" soit une <strong>de</strong>s composantes<strong>de</strong> la stratégie globale <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> non un développement "àcôté" <strong>et</strong> donc, en fait, nécessairement marginal, mêmes'il est techniquement évolué.4.5.1.2 Détecter, reconnaître <strong>et</strong> s'appuyer sur les compétences latentesUne démarche "rationnelle" conduirait às'attaquer directement aux proj<strong>et</strong>s les plus rentables <strong>et</strong> les plus stratégiques pourl'entreprise. il n'est malheureusement pas rare que ces proj<strong>et</strong>s se heurtent àl'hostilité du cadre concerné: l'expériencesemble montrer que vouloir passer en force est une démarche rarement couronnée <strong>de</strong> succès car il est extrêmement facile


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 192avec un peu <strong>de</strong> mauvaise volonté <strong>de</strong> faire échouer un proj<strong>et</strong>. Par ailleurs le cadre en question joue souvent un rôle importantdans la vie <strong>de</strong> la société <strong>et</strong> il n'est pas toujours possible <strong>de</strong> se passer <strong>de</strong> ses servicesIl convient donc plutot dans un premier temps <strong>de</strong> savoir détecter dans l'entreprise les services où se trouventcompétences <strong>et</strong> motivations, même si les enjeux y sont moins stratégiquesIl faut savoir s'appuyer sur la présence diffuse au sein du personnel <strong>de</strong> l'entreprise <strong>de</strong> gens ayant déjàune connaissance<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> souvent même une certaine "passion" <strong>et</strong> une expérience àtravers <strong>de</strong>s responsabilités extérieures(club sportif, hobby, …).Rappelons qu'il y a maintenant plus <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong> nos concitoyens qui utilisent déjàc<strong>et</strong> outil <strong>et</strong> que c<strong>et</strong>te proportionest encore très notablement plus élevée chez les jeunes ayant fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s supérieures. (la presque totalité <strong>de</strong>s jeunescadres arrivés sur le marché du travail <strong>de</strong>puis 1999).Une <strong>de</strong>s premières tâches sera <strong>de</strong> repérer ces compétences latentes, <strong>de</strong> les "reconnaître" (au sens propre, c'est àdireleur assurer une "reconnaissance" au sein <strong>de</strong> l'entreprise) <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur proposer <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s initiatives dans leur sphère<strong>de</strong> compétence.Ces initiatives seront peut-être mo<strong>de</strong>stes <strong>et</strong> maladroites mais elles contribueront àl'appropriation <strong>de</strong> l'outil parl'entreprise <strong>et</strong> àla formation "en tache d'huile" <strong>de</strong>s autres membres du personnel : l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> apparaît moins effrayant,voire même sympathique s’il vient d'un collègue plutôt que d'un organisme extérieur ou <strong>de</strong> la hiérarchie.On est souvent surpris <strong>de</strong> la fécondité <strong>de</strong>s initiatives prises par les hommes <strong>de</strong> terrain, directement confrontés auxproblèmes, <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'énergie qu'ils peuvent y investir quand ils se sentent reconnus par la direction : lesdéveloppements sont plus "biologiques", moins cartésiens que s'ils étaient conçus par <strong>de</strong>s spécialistes maiscollent mieux aux besoins, <strong>et</strong> surtout leur "appropriation" par les utilisateurs, les rend beaucoup plus efficaces.C'est seulement dans un second tempsque l'on pourra s'attaquer aux développement qui se heurtent àune hostilité <strong>de</strong>scadres concernés. Par une stratégie <strong>de</strong> contournement: on se sera d'abord attaché àce que les personnes qui refusent c<strong>et</strong>teévolution soient progressivement moins indispensables <strong>et</strong> on favorisera les développements dans leur domaine d'activitépar la base en s'appuyant sur la dynamique créée par les premières réalisations grâce àune forte reconnaissance <strong>de</strong> ladirection. Ainsi pris en tenaille le facteur <strong>de</strong> blocage, soit s'adapte soit quitte l'entrepriseIl ne semble pas non plus souhaitable <strong>de</strong> confier les développements àune équipe spécifiquement dédiée auxproj<strong>et</strong>s <strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui risqueraient assez rapi<strong>de</strong>ment d'être perçues comme <strong>de</strong>s "corps étranger": même dans les gran<strong>de</strong>sentreprises (Général Electric, Airbus) les proj<strong>et</strong>s réussis ont été conduits par les responsables opérationnels, assistés entant que <strong>de</strong> besoin par <strong>de</strong>s spécialistes "disséminés" dans les servicesAlain For<strong>et</strong> propose au nom du CJD d'organiser dans les entreprise un coaching réciproque entre un "ancien" quiapporte sa connaissance du métier <strong>et</strong> un "jeune" qui apporte ses compétences en NTICEnfin certains s'inquiètent <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> temps que risquent d'entrainer l'introduction <strong>de</strong> ces nouveaux moyens.Des outils existent pour contrôler étroitement les usages que les salariés font <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> interdire certains accès(voir page 174) faut-il les utiliser pour éviter<strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> temps?: beaucoup pensent que c'est làune politique àcourtevue, en eff<strong>et</strong> d'une part le climat <strong>de</strong> suspicion ainsi créé n'est pas propice aux initiatives <strong>et</strong> d'autre part l'apprentissage <strong>de</strong>l'outil se fait d'autant mieux qu'elle n'est pas trop cadrée, voire même qu'elle s'accompagne d'un côté ludique qui la rendmoins rébarbative.Ceci est d'autant plus important que dans la dynamique <strong>de</strong> progrès que l'on crée il y a fort àparier que les élémentsmoteur du personnel seront ammenés àtravailler pour l'entreprise <strong>de</strong>puis leur domicile <strong>et</strong> qu'ils comprendraient mal uneattitu<strong>de</strong> trop mesquine (d'ailleurs àla suite d'une initiative prise par les compagnies suédoises beaucoup <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong> parle mon<strong>de</strong> ont favorisé l'acquisition d'ordinateurs familiaux par leurs employés grâce à <strong>de</strong>s conditions financièresparticulièrement favorables)"l'information professionnelle ne se limite pas àun contenu strict tournant autour <strong>de</strong> l'entreprise. Limiter l'accès peut bri<strong>de</strong>rla créativité"Christian Pilaud, club Med", "nous n'interdisons pas l'usage personnel ni ne filtrons les accès. Mais notrecharte indique que c<strong>et</strong> usage doit rester contenu dans <strong>de</strong>s limites raisonnables" Pierre Chavarel, Ciments Français <strong>et</strong>Procter & Gamble a encouragé ses employés àutiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong> à<strong>de</strong>s fins personnelles pour accélérer la familiarisation avecl'outil, enquête Echo.n<strong>et</strong> 12/2/014.5.1.3 Un autre moyen puissant d'aller <strong>de</strong> l'avant : les stages longs d'élèves ingénieurs, le win.win.win gagnant pour l'entreprise :l'investissement est mo<strong>de</strong>ste <strong>et</strong> celle-ci peut, sans engagement <strong>de</strong> longue durée, explorer <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong>développement <strong>et</strong> esquisser un proj<strong>et</strong> (voire même le réaliser si celui-ci est d'ampleur limitée).Le jeune élève ingénieur apporte une double sensibilité : celle <strong>de</strong> l'entreprise, qu'il a acquise àtravers les stagesmaintenant inclus dans tous les cursus, <strong>et</strong> celle <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (qui sont aujourd'hui largement répanduesdans toutes les écoles … même si elles ne sont pas toujours au programme officiel).En outre, il peut en général s'appuyer sur les laboratoires <strong>de</strong> son école en cas <strong>de</strong> difficultés <strong>et</strong> par ce canal apporterun haut niveau <strong>de</strong> compétences dans les PME. Très souvent il a déjàfait <strong>de</strong>s séjours àl'étranger dans <strong>de</strong>s pays ayantquelques années d'avance sur nousIl n'a pas comme certaines sociétés <strong>de</strong> service l'objectif <strong>de</strong> vendre un site web ou une boutique clef en main sansse soucier <strong>de</strong>s priorités réelles <strong>de</strong> l'entreprise. gagnant pour l'élèveCar celui-ci aura ainsi l'occasion <strong>de</strong> travailler en ligne directe avec le patron <strong>de</strong> la PME <strong>et</strong> d'être associé àla réflexionstratégique.Les stages <strong>de</strong> ce type débouchant généralement sur <strong>de</strong>s réalisations effectuées sont particulièrement motivants <strong>et</strong>formateurs, sans doute plus que les stages, bien "cadrés", en gran<strong>de</strong> entreprise. gagnant pour l'écolequi peut ainsi développer ses relations avec le tissu industriel environnant <strong>et</strong> être ainsi davantage àmême <strong>de</strong> sentirles évolutions <strong>de</strong>s besoins <strong>et</strong> donc mieux armée pour faire évoluer ses enseignements (… sans parler <strong>de</strong> la taxed'apprentissage)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 193l'entreprise Lacmé, www.lacme.fr fabricant <strong>de</strong> clôtures électriques àLa Flèche (Sarthe) a démarré <strong>et</strong> fonctionné pendantplus d'un an avec un site bâti par un stagiaire (journal <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Nantes).Le chausseur Bexley www.bexley.com a ouvert un site marchand dès 1996: c'est un stagiaire <strong>de</strong> l'INSA <strong>de</strong> Lyon (embauché<strong>de</strong>puis) qui en 4 mois a assuré tous les développementsC'est véritablement une stratégie "Win. Win. Win. " qu'il convient d'encourager4.5.1.4 Savoir utiliser <strong>de</strong>s compétences extérieuresTous les développements précé<strong>de</strong>nts ne signifient pas bien entendu qu'il faut s'orienter vers une stratégied'autosuffisance permanente. Il vient un sta<strong>de</strong> où il est nécessaire <strong>de</strong> faire appel à<strong>de</strong>s conseils extérieurs: pour définir une stratégie ambitieuse : après le premier sta<strong>de</strong> exploratoire, il est utile <strong>de</strong> pouvoir faire appel àun œilextérieur, un partenaire <strong>de</strong> réflexion ayant déjàune expérience dans le domaine pour rationaliser <strong>et</strong> professionnaliser les outils car après une phase <strong>de</strong> créativité, d'appropriation nécessairementfoisonnante doit venir une phase d'harmonisation, <strong>de</strong> mise en cohérence, même si (<strong>et</strong> c'est un <strong>de</strong> leurs principaux atouts)les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong>tent par construction une compatibilité entre ces développements hétérogènes pour passer au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> développement : àce sta<strong>de</strong> il est vraisemblable qu'une bonne partie <strong>de</strong>s réalisations <strong>de</strong> lapremière phase <strong>de</strong>vront être entièrement réécrites :Il ne faut pas croire qu'il s'agit làd'un gaspillage ou d'une perte <strong>de</strong> temps. C<strong>et</strong>te première étape aura été essentielle pourbien sentir les capacités <strong>de</strong>s outils àrépondre aux besoins, pour voir quelles nouvelles possibilités ils offrent <strong>et</strong> quellesmutations <strong>de</strong> l'organisation ils ren<strong>de</strong>nt nécessaires, pour faire émerger <strong>de</strong> nouveaux talents <strong>et</strong> développer leurscompétencesElle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> définir ce qui peut être maitrisé en interne <strong>et</strong> ce qui peut être sous-traitéC<strong>et</strong>te première phase est en quelque sorte une phase <strong>de</strong> prototypage qui perm<strong>et</strong> d'élaborer un cahier <strong>de</strong>s chargespertinent pour la phase suivante <strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong> àl'entreprise, si elle déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-traiter, <strong>de</strong> maîtriser fermementson (ou ses) fournisseurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> les conduires "àrênes serrées" làoù elle le veut sans se laisser éblouir par <strong>de</strong>pseudo promesses technico-esthétiques nuisibles sur le plan fonctionnel (cf chapitre sur les sites zombie) ni selaisser imposer une solution bien maîtrisée par la société <strong>de</strong> service mais qui ne correspond pas au problèmeopérationnel.Il faudra également veiller àce que ces développement ne r<strong>et</strong>irent pas la capacité pour l'entreprise <strong>de</strong> continuer àfaire évoluer ses outils: il est fondamental d'en conserver la pleine maitriseIl conviendra d'être particulièrement vigilant sur la propriété juridique <strong>de</strong>s développements ainsi réalisés« les prestataires <strong>Intern<strong>et</strong></strong> en France ont parfois tendance àprendre les chefs d’entreprise pour <strong>de</strong>s pigeons,. Ils profitent<strong>de</strong> leur méconnaissance <strong>de</strong> l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour les faire payer très cher, <strong>et</strong> au final, ils font <strong>de</strong>s sites qui servent plus àfaire leurpropre publicité qu’àvendre » Clau<strong>de</strong> Bin<strong>et</strong>te, laboratoire G.PaltzNous avons pu faire ce constat à plusieurs reprises, <strong>et</strong>, pire, nous l'avons vu enseigner , dans une gran<strong>de</strong> universitéfrançaise comme métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing, par le patron d'une société <strong>de</strong> service, qui plus est responsable professionnel !!"faites parler votre prospect pour chercher son point faible; est-il amoureux <strong>de</strong> la technique ou impressionné par elle?,sensible au paraître?, un peu parano?,… quand vous aurez trouvé vous saurez quel site lui vendre <strong>et</strong> comment car,rappelez-vous, ce qui est important c'est <strong>de</strong> conclure la vente" (Sic!!). Nous intervenions juste après lui…(Dieu mercil'université en question a <strong>de</strong>puis renoncé àses services…)4.5.1.5 Développer les compétences <strong>et</strong> les moyens internesBien entendu, àun certain niveau <strong>de</strong> développement, <strong>de</strong>s compétences informatiques <strong>de</strong>viennent nécessaires : lorsque<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vient un élément majeur <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> l'entreprise, celle-ci peut plus difficilement accepter que son serveursoit géré àl'extérieur avec la dépendance que cela impliqueHéberger votre serveur <strong>de</strong>vient impératif si, pour assurer une mise àjour instantanée, l'option a été prise que le serveuraille, <strong>de</strong> lui-même, puiser l'information dans les bases <strong>de</strong> données internes comme le perm<strong>et</strong> aujourd'hui la "technologieobj<strong>et</strong>"Exemples : Clarks, fabricant <strong>de</strong> chaussures orthopédiques britannique avec le concours <strong>de</strong> O2 technologie ou, enFrance, la RedouteIl faut donc acquérir les compétences nécessaires pour l'héberger (celle <strong>de</strong> "Sysop", l'Opérateur Système) <strong>et</strong> consentirles dépenses nécessaires pour le connecter au réseauUn poste clef sur lequel il convient également d'insister est celui du webmaster ou webmestrewww.ensmp.fr/industrie/jmycs/divers/webmaitre.html chargé <strong>de</strong> veiller àl'adéquation permanente entre les outils intern<strong>et</strong>mis en place <strong>et</strong> les besoins <strong>de</strong>s utilisateurs (on peut considérer que dans ses fonctions d'écoute <strong>de</strong>s aspirations <strong>de</strong>sutilisateurs internes ou externes <strong>et</strong> d'animation <strong>de</strong> la circulation <strong>de</strong> l'information c'est un véritable "data jockey")Normalement pour pouvoir héberger son serveur, il est nécessaire d'avoir une adresse intern<strong>et</strong> fixe afin que lesserveurs <strong>de</strong> nom (les DNS: Domain Name Server) puissent aiguiller vers vous les requêtes qui vous sont <strong>de</strong>stinées.Or quand vous passez par un provi<strong>de</strong>r, celui-ci vous affecte, àchaque connexion une <strong>de</strong>s adresse dont il dispose <strong>et</strong> quiest libre àc<strong>et</strong> instant.En eff<strong>et</strong> pour <strong>de</strong>s raisons d'économie il n'a pas acquis autant d'adresse qu'il a <strong>de</strong> client, mais seulement le nombrestatistiquement nécessaire pour faire face aux besoins àchaque instant. Votre adresse change donc àchaque connexion(<strong>et</strong> parfois même pendant) : vous avez une adresse IP dynamiqueUne solution a été mise au point pour tourner c<strong>et</strong>te difficulté <strong>et</strong> vous perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s économies par rapport àla location d'une ligne tant que le trafic est faible: l'adresse intern<strong>et</strong> fixe virtuelle.Le principe en est simple: il s'agit d'un serveur qui lorsque votre adresse virtuelle est la cible d'une requête, appelle votremachine, établit la connexion (cela ne nécessite qu'une secon<strong>de</strong> par RNIS), vous attribue une adresse IP dynamique <strong>et</strong>


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 194assure le reroutage vers celle-ci (l'abonnement àun tel service instantConnect est facturé 49$ par mois par Encanto auxEtats Unis www.encanto.com)Signalons également la possibilité d'héberger un serveur (qui ne pourra cependant être joint que quand vous êtesconnecté) malgré une adresse dynamique grâce àDynamicIP, gratuit www.dynip.com qui est capable <strong>de</strong> configurer àdistance un serveur <strong>de</strong> nom <strong>de</strong> domaine.Il vous attribue un nom <strong>de</strong> domaine fixe "chezmoi.dynip.com" <strong>et</strong> chaque requête arrivant àc<strong>et</strong>te adresse sera reroutéevers votre adresse IP du moment(Ipv6 en supprimant l'actuelle pénurie d'adresses fera disparaître ce problème àl'avenir)Bien entendu si le trafic <strong>de</strong>vient important il n'est plus possible d'éviter la location d'une ligne (ou équivalent) pour <strong>de</strong>squestions <strong>de</strong> débit (encore qu'avec l'ADSL ou le câble …)Des "gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s bonnes pratiques", analysant les points clefs d'une opération réussie, comme certaines régionscommencent àle faire, seraient sans doute d'un concours appréciable.voir page 276Au niveau national un ouvrage répondant àc<strong>et</strong> objectif a été réalisé dans le cadre <strong>de</strong> l'Echangeur sous la coordination<strong>de</strong> Daniel Kaplan http://www.echangeur.fr/actualites/publications/gui<strong>de</strong>-du-commerce-electronique.pdf4.5.1.6 Enfin ne pas négliger la sécuritéSi il ne faut pas rester paralysé <strong>de</strong>vant les risques du Web, il ne faut pas non plus négliger les problèmes <strong>de</strong> sécurité.4.5.1.6.1 Les risques <strong>de</strong> fuite d'information sensibleNous avons vu plus haut les possibilités offertes par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> en matière d'intelligence économique, mais rappelons nousque dans la jungle tout chasseur est aussi un gibier potentiel <strong>et</strong> le risque est <strong>de</strong> voir ses informations commerciales ou sessecr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> fabrication percés par les concurrentsComme nous l'avons vu plus haut l'application du principe <strong>de</strong> la minijupe voir page 87 perm<strong>et</strong> d'assurer une informationtenant compte <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntité du visiteurIl s'agit làd'un problème très délicat àgérer car s'il ne faut pas tomber dans l'angélisme en assurant une transparenc<strong>et</strong>otale, il ne faut pas non plus penser que l'on obtiendra toute l'information nécessaire àl'entreprise sans en donner en r<strong>et</strong>our:l'exemple <strong>de</strong> l'ex-Union Soviétique qui avait érigé l'espionnage industriel <strong>et</strong> le cloisonnement <strong>de</strong> l'information entre sesentreprises en principe <strong>de</strong> gestion, tend àmontrer que c<strong>et</strong>te approche n'est pas la plus efficacePrenons l'exemple <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> machine-outil:De plus en plus Outre Atlantique ceux-ci font appel à <strong>de</strong>s newsgroup (comme ceux <strong>de</strong> www.machinist.com) pourrésoudre les problèmes <strong>de</strong> production auxquels ils sont confrontés (il en va <strong>de</strong> même dans <strong>de</strong> nombreuses autresprofessions comme la chaussure &&b) :D'un côté c<strong>et</strong>te capacité d'information est essentielle àla bonne marche <strong>de</strong> l'entreprise, <strong>de</strong> l'autre les risque <strong>de</strong> fuitesur un secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> fabrication, qui assure l'avance <strong>de</strong> l'entreprise sur ses compétiteurs, ne sont pas négligeables (imaginonsun instant qu'un opérateur <strong>de</strong> Michelin répon<strong>de</strong> dans un tel newsgroup àune question sur l'adhérence du caoutchouc àunfil métallique…)Certaines entreprises ont réagi <strong>de</strong> façon purement défensive en bloquant l'accès <strong>de</strong> leurs opérateurs àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Mal leur en a pris car elles ont été doublement pénalisées: certains opérateurs résignés ont vu leur efficacité diminuer,d'autres voulant rester "au top" <strong>de</strong> la performance se sont connectés aux newsgroup <strong>de</strong>puis leur domicile personnel, ce quiaccroît singulièrement les risques puisque tout monitoring <strong>de</strong>s échanges par <strong>de</strong>s sniffers est ainsi rendue impossibleN'oublions pas que avec les NTIC est survenu un changement majeur: jusqu'alors, <strong>de</strong>puis que l'homme est sur terre,les technologies naissaient <strong>de</strong>s besoins militaires (la pierre taillée, le bronze, le fer, …, le nucléaire, les ordinateurs,…) <strong>et</strong>c'est seulement dans une secon<strong>de</strong> étape que se développaient <strong>de</strong>s usages civils <strong>et</strong> enfin parfois <strong>de</strong>s applications dans <strong>de</strong>sjeux pour les enfants. Avec <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>de</strong> par la vitesse <strong>de</strong> ses développements <strong>et</strong> les séries <strong>de</strong> fabrication (perm<strong>et</strong>tant àcertaines entreprises <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s <strong>de</strong> R&D supérieurs au budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> pays comme la France),l'ordre <strong>de</strong> ces facteurs se trouve inversé: bien <strong>de</strong>s ordinateurs utlisés par les militaires sont en r<strong>et</strong>ard technologiques sur ceux<strong>de</strong>s entreprises… <strong>et</strong> il n'est pas rare que l'ordinateur offert àNoël par la grand mère soit plus puissant que celui du bureaule constructeur <strong>de</strong> machine Zagar www.zagar.com signale ainsi que <strong>de</strong> nombreux opérateurs se connectent ainsi <strong>de</strong>puisleur domicile en arguant <strong>de</strong>s "chartes d'entreprise" qui leur interdisent l'accès <strong>de</strong>puis leur poste <strong>de</strong> travailPour Robert Albaugh d'Hurco www.hurco.com "les vielles lois <strong>de</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité sont obsolètes"La seule para<strong>de</strong> possible semble être• <strong>de</strong> laisser aux opérateurs un libre accès à l'intern<strong>et</strong> mais en leur assurant une formation afin qu'ils soient sensiblesàce qu'il est possible <strong>de</strong> dire <strong>et</strong> àce qui est secr<strong>et</strong> (comme ont appris àle faire les ingénieurs qui fréquentent lescongrès internationaux ou ils rencontrent leurs concurrents)• d'assurer un monitoring <strong>de</strong>s échanges sur l'intern<strong>et</strong> au vu <strong>et</strong> au su <strong>de</strong>s opérateurs afin <strong>de</strong> surveiller les risques <strong>de</strong>dérive <strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir intervenir en temps utile: c'est aujourd'hui la solution r<strong>et</strong>enue par les 2/3 <strong>de</strong>s entreprisesaméricaines (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Atelier BNP-Paribas, juill<strong>et</strong> 99 www.atelier.fr)4.5.1.6.2 Les risques dus aux brigands <strong>de</strong> toute espèceComme toute activité humaine le développement <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> s'accompagne <strong>de</strong> délits <strong>et</strong> <strong>de</strong> tentative d'escroquerie,<strong>et</strong> làcomme ailleurs l'imagination <strong>de</strong>s gardiens <strong>de</strong> la loi n'a d'égal que celle <strong>de</strong>s malfrats: les statistiques <strong>de</strong>s délits suiventtrès fidèlement les courbes <strong>de</strong> croissance du web (<strong>et</strong> dieu merci notre pays est làaussi en r<strong>et</strong>ard)Sur le plan technique c'est aussi la lutte permanente entre l'arme <strong>et</strong> la cuirasse <strong>et</strong> toute défense purement statique estperdanteParmi les mesures élémentaires que l'on peut citer ici, notons en particulier la nécessité d'installer, <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong>paramétrer convenablement, le mur coupe-feu (firewall), <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre un antivirus avec un contrat <strong>de</strong> mise à jourpermanente, <strong>de</strong> prêter une attention particulière aux données sensibles (fichier client en particulier), d'assurer <strong>de</strong>ssauvegar<strong>de</strong>s régulières <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas oublier la sensibilisation du personnelEn outre il convient <strong>de</strong> surveiller régulièrement les accès àvotre site afin d'être en mesure <strong>de</strong> détecter àtemps lesanomalies pouvant être le signe <strong>de</strong> tentatives d'intrusion (internes ou externes)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 195Des sociétés spécialisées peuvent faire un audit sécurité du site <strong>et</strong> se livrer à<strong>de</strong>s test d'intrusion, mais n'oublions pas quelàcomme ailleurs en matière <strong>de</strong> sécurité le maillon faible c'est l'homme, <strong>et</strong> la plupart <strong>de</strong>s attaques commencent par <strong>de</strong>"l'ingénierie sociale" en faisant parler, sous <strong>de</strong>s prétextes divers les membres du personnel afin <strong>de</strong> trouver le bon pointd'entrée (sans même parler <strong>de</strong>s éventuelles complicités internes, si ce n'est <strong>de</strong>s attaques <strong>de</strong> l'intérieur…)Anthony Zboralski, hacker reconverti dans la sécurité rappelle qu'il obtenait ses informations sur le FBI, nécessaires pourpirater leur site, en se faisant passer pour un attaché <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Etats Unis en France…Voir le Clusif (club <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s systèmes d'information français www.clusif.asso.fr )Quelques sites vous perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> mieux comprendre le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Hackers (qui se définissent comme <strong>de</strong>s chevaliersblancs experts pointus en informatique <strong>et</strong> prêts à utiliser la force pour faire respecter leur éthique en terme <strong>de</strong> libertéd'expression (comme par exemple l'attaque du site <strong>de</strong> la RATP après le procès que celle-ci avait intenté àAltern): mais ilsprotestent contre leur assimilation aux pirates ou aux "lammers", les loubards du web (l'assimilation <strong>de</strong>s hackers avec lespirates <strong>de</strong> la première version <strong>de</strong> ce rapport avait provoqué <strong>de</strong> vives protestations)Voir www.zataz.com, www.antionline.com, www.anti-hack.org, fi<strong>de</strong>v.2600.com<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : un facteur clé <strong>de</strong> succès dans les entreprises qui sauront marier passion <strong>et</strong> raison4.5.1.6.3 Les risques dus au manque <strong>de</strong> rigueur dans la conception <strong>de</strong>s sitesKit<strong>et</strong>oa.com www.kit<strong>et</strong>oa.com , qui dénonce les sites intern<strong>et</strong> àsécurité limitée qui opère avec un simple navigateur m<strong>et</strong>malheureusement chaque semaine en évi<strong>de</strong>nce une certaine incompétence dans les domaines basiques <strong>de</strong> la sécuritéRappelons qu'une telle négligence constitue une infraction àla loi <strong>de</strong> 1978 (dite "informatique <strong>et</strong> libertés"), imposant auxentreprisese protéger les fichiers nominatifsQuelques exemples parmi d'autres www.kit<strong>et</strong>oa.com/Pages/Pages/toc.shtmlThales: « Il faut <strong>de</strong>ux minutes àun internaute lambda pour accé<strong>de</strong>r àla liste <strong>de</strong>s personnes abonnées aux mailing-lists <strong>de</strong>Thales », explique Kit<strong>et</strong>oa. (le groupe a créé fin avril 2001 une start-up Thales Secure Solutions!...)www.kit<strong>et</strong>oa.com/Images3/Ugly/TextesUgly/thales_ex_thomson-English.htmMarieclaire.fr: Kit<strong>et</strong>oa a constaté que les réponses aux annonces <strong>de</strong> rencontres, sensées être confi<strong>de</strong>ntielles, sontaccessibles à tous les visiteurs, les coordonnées <strong>de</strong>s intervenants étant même affichées.www.kit<strong>et</strong>oa.com/Images3/Ugly/TextesUgly/quelm_marie_claire.htmAnswork, une place <strong>de</strong> marché électronique aux actionnaires prestigieux (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Généraleainsi que Cap Gemini Ernst & Young <strong>et</strong> France Télécom) <strong>et</strong> qui fait <strong>de</strong> la sécurité un argument commercial. Armé d'unsimple navigateur, il a fallu moins <strong>de</strong> 2 minutes, selon l'équipe <strong>de</strong> Kit<strong>et</strong>oa, pour accé<strong>de</strong>r àla page où sont stockés "en dur"les mots <strong>de</strong> passe <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données. www.kit<strong>et</strong>oa.com/Images3/Ugly/TextesUgly/answork.htmMorgan, <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> travail <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fichiers Excel sur l'état financier <strong>de</strong> la société étaient directement accessibles àunsimple visiteur.


(10M$<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 1965 Les gran<strong>de</strong>s évolutions technologiques : le haut débit <strong>et</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> noma<strong>de</strong>5.1 Le haut débit: Les autoroutes <strong>de</strong> l'information, l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> large ban<strong>de</strong>On trouvera sur http://fcc.gov/bandwidth <strong>de</strong>s informations détaillées sur ces différents moyens d' accès à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Cartographie: www.cybergeography.org, www.caida.org/Tools/Mapn<strong>et</strong>/Backbones/, http://navigators.com/isp.html , ainsique les sites <strong>de</strong>s opérateurs5.1.1.1 La fibre optique: effondrement <strong>de</strong>s prix explosion <strong>de</strong>s débits, <strong>de</strong>s hierarchies bousculées5.1.1.1.1 Les progrès <strong>de</strong> la R&DLes progrès dans ce domaine sont encore plus rapi<strong>de</strong>s que pour les microprocesseurs: au milieu <strong>de</strong>s années 80: Débit commercial maximum par une grosse artère : 140 Mb/s; en laboratoire: débit testé pour une fibre, 10 000 Mb/s, soit 10 Gigabit/s, Michel Feneyrol, Directeur du CNET,Annales <strong>de</strong>s mines <strong>de</strong> nov 96 Aujourd'hui: 10 Gigabit/s sur le terrain pour une paire <strong>de</strong> fibre <strong>et</strong> 2 640 000 Mb/s en laboratoire (Fujitsu) (soit 2,6térabit/s, 1 térabit=1 million <strong>de</strong> Mégabit). Le point clé se trouve aujourd'hui au niveau <strong>de</strong>s "routeurs" tout optiques qui doivent orienter les paqu<strong>et</strong>s <strong>de</strong> donnéeàce débit : avec un "switch" électrique, technologie 2001, il faut réduire le débit d'un canal à155Mbps ce qui est très inférieuràla capacité <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s fibresAtrium, est un proj<strong>et</strong> finance par l'Europe ( Facultes <strong>de</strong> Namur, L'Universite <strong>de</strong> Liege, Alcatel <strong>et</strong> France Telecom). Les <strong>de</strong>uxentreprises m<strong>et</strong>tent en place un reseau laboratoire perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> tester <strong>de</strong>s "routeurs terabits" -Avril 2001 le WDM (Wavelength Division Multiplexing), qui est un "simple" multiplexage <strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong> (chaque longueurd'on<strong>de</strong> ou couleur est une voie <strong>de</strong> transmission indépendante) perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> multiplier par 32 la capacité <strong>de</strong> la fibre (10 gigabit/spar canal) soit 320 Gigabit/s par paire <strong>de</strong> fibre.Nortel travaille <strong>de</strong>puis 1999 sur la technologie "OPTera" qui gère 160 couleurs, multipliant d'autant la capacité <strong>de</strong> la fibre: 1,6 térabit/s (une seule fibre perm<strong>et</strong>trait <strong>de</strong> transm<strong>et</strong>tre simultanément 360.000 films ou la totalité <strong>de</strong>s 4 millions <strong>de</strong> volumes<strong>de</strong> la bibliothèque du congrès en 14 secon<strong>de</strong>s)le DWDM (Dense WDM) avec 300 longueurs d'on<strong>de</strong> puis l'UDWDM (Ultra DWDM) avec 1022 ont déjàfonctionné en1999 aux Bell Labs www.bell-labs.com, la Start-up Sycamore, spécialiste <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te technologie a vu sa valeur monter à23Milliards <strong>de</strong> $ le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transmission Soliton utilisant les eff<strong>et</strong>s quantiques (très courtes impulsions, perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s très hauts débitssur très longue distance, étudié par le Cn<strong>et</strong> www.cn<strong>et</strong>.fr (mars 1999 prototype atteignant le Térabit/s sur 1000km) <strong>de</strong>vraitencore améliorer le rapport débit/cout www.cn<strong>et</strong>.fr/actua/article5.html5.1.1.1.2 Dans l'industrie l'augmentation <strong>de</strong>s débits suit également la loi <strong>de</strong> Moore <strong>de</strong> doublement tous les 18 moisLa technologie optique a connu en 2000 <strong>et</strong> 2001 une véritable révolution comme le laissaient pressentir l'envol <strong>de</strong> cestechnologies en laboratoirePour gagner du temps dans c<strong>et</strong>te course les lea<strong>de</strong>rs n'ont pas hésité àm<strong>et</strong>tre sur la table <strong>de</strong>s milliards <strong>de</strong> dollars prendrele contrôle <strong>de</strong> starts-up en phase <strong>de</strong> démarrage,Pour gagner quelques mois dans c<strong>et</strong>te course àla large ban<strong>de</strong> par la technologie "tout optique" Cisco a rach<strong>et</strong>é, pour 6,9Milliards <strong>de</strong> $, la start-up Cerent, &&w <strong>de</strong> chiffre d'affaire, 210 salariés) soit 32M$ par salarié, ce qui est 5 fois plus quela norme habituelle dans ce domaineCerent ne disposait alors que d'un seul produit, non encore commercialisé: un p<strong>et</strong>it boîtier assurant la commutation <strong>et</strong> quiperm<strong>et</strong> en outre d'accélérer la transmission <strong>de</strong>s données sur une fibre optique (d'un facteur 200 grâce au multiplexage enlongueur d'on<strong>de</strong>, DWDM). C<strong>et</strong>te technologie offre àCisco la possibilité d'attaquer frontalement Lucent, Alcatel Nortel <strong>et</strong>SiemensMais il ne s'agit pas d'un cas isolé : 25,2 Milliards <strong>de</strong> $ pour Ascend , 6,7 pour Bay-N<strong>et</strong>works, 2 pour Xylan, 4 pourDSC, 3,2 pour Qtera, 4,7 pour Chromatis, 2,9 pour Sirocco System, 0,8 pour Qeyton, 25 pour Sycamore, 7,1 pourNewbridge, 7,8 pour Alteon…Corvis www.corvis.com avec 0$ <strong>de</strong> chiffre d'affaire, mais une technologie perm<strong>et</strong>tant une transmission sur 3000km sansrépéteur <strong>et</strong> <strong>de</strong>s commutateurs optiques s'est introduit en bourse en 2000 pour 11,8 milliards <strong>de</strong> $Notons aussi une PME française Photonétics, www.photon<strong>et</strong>ics.com dans les Yvelines rach<strong>et</strong>ée pour 1,05 Milliards <strong>de</strong>Dollars en sept 2000 par le Danois Great Nordic <strong>et</strong> la Spin off <strong>de</strong> France Télécom: Highwave www.highwave-tech.comestimée à1,2 Milliards <strong>de</strong> dollars en juin <strong>et</strong> 3 Milliards en octobre 2000 (pour re<strong>de</strong>scendre à100 Millions un an plus tard)Ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années, le passage au niveau industriel n'avait pas déçu les amateurs d'émotion forte avec <strong>de</strong>svariations dépassant couramment 20% en une seule journée àla hausse comme àla baisse (Nortel a perdu 29% le 25octobre 2000 <strong>et</strong> 33% le 16 février 2001 soit en 2 séances plus que le budg<strong>et</strong> annuel <strong>de</strong> la défense natinale)En 2000, Cisco a maintenu sa place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r, Nortel a vu sa capitalisation doubler à200 Milliards <strong>de</strong> $ <strong>et</strong> Alcatelpresque tripler <strong>de</strong> 35 à103 Milliards quand Lucent s'effondrait <strong>de</strong> 280G$ à70 "Lucent était notre Challenger, aujourd'huiil n'est plus dans le top 5 <strong>de</strong> nos compétiteurs"John Chambers, CiscoIl s'écoulait en 2000 chez Alcatel par exemple seulement 12 mois entre la conception d'un composant <strong>et</strong> sa mise surle marché contre 21 mois en 1998! … <strong>et</strong> chaque nouvelle génération 'rebat les cartes" entre les compétiteurs:La consommation finale ne cesse <strong>de</strong> croitre mais l'anticipation du rythme <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te croissance (<strong>et</strong> <strong>de</strong>s mutationséconomiques <strong>et</strong> culturelles qui la sous-ten<strong>de</strong>nt) est extrêmement difficile. Or les investissements <strong>de</strong>s opérateurs sontextrêmement dépendants <strong>de</strong>s prévisions: une surestimation même légère <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te croissance conduit à<strong>de</strong>s suréquipementsdans une première phase suivi d'un arrêt brutal <strong>et</strong> compl<strong>et</strong> dans une secon<strong>de</strong>, laissant les fournisseur <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s usinesneuves sans comman<strong>de</strong>s. ("le verre est à moitié plein?"titrait l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Merryll Lynch)


qui<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 197C<strong>et</strong>te situation est d'autant plus difficile àgérer que les surcapacités entrainent un effondrement <strong>de</strong>s prix qui peut s<strong>et</strong>raduire in fine par une baisse du chiffre d'affaire <strong>et</strong> donc <strong>de</strong>s pertes rapi<strong>de</strong>ment abyssales àcause <strong>de</strong>s couts fixes. Si on yajoute la dépréciation <strong>de</strong>s actifs (notamment <strong>de</strong>s entreprises rach<strong>et</strong>ées dans la phase d'euphorie) on comprend l'ampleur<strong>de</strong> la catastrophe financière industrielle <strong>et</strong> sociale (Nortel a affiché une perte <strong>de</strong> 19 G$! <strong>et</strong> les licenciements dans ce secteur(opérateurs <strong>et</strong> équipementiers) se chiffrent en centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> personnes)Quand une technologie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s marchés évoluent à<strong>de</strong> telles vitesses les anticipations <strong>de</strong>viennent extrêmement difficiles:comme dans un championnat <strong>de</strong> formule 1 qui se déroulerait sans aucune visibilité, tout manque d'accélération dans leslignes droite vous laisse irrémédiablement en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la course, mais tout r<strong>et</strong>ard dans le freinage àl'arrivée du virage vousm<strong>et</strong> hors jeu, souvent définitivement.L'année 2001 a connu <strong>de</strong>s mouvements aussi brutaux àla baisse: Nortel a perdu plus <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong> sa capitalisation, CiscoEricsson <strong>et</strong> Alcatel, 75% <strong>et</strong> Lucent, ex-lea<strong>de</strong>r mondial pourrait disparaître dans la toumente, dépecé en 4 entitéesAprès une phase <strong>de</strong> gel les rachats ont repris àpartir <strong>de</strong> l'été 2001 (Kymata par Alcatel, Allegro <strong>et</strong> AuroraN<strong>et</strong>ics parCisco, Ambert Ntworks par Nokia, River Delta N<strong>et</strong>works par Motorolla…)Mais beaucoup d'opérateurs pour limiter leur inertie <strong>et</strong> accroitre ainsi leurs capacité d'adaptation à<strong>de</strong>s mutations aussirapi<strong>de</strong>s ont décidé <strong>de</strong> se recentrer sur leur cœur <strong>de</strong> métier: la conception <strong>et</strong> la vente <strong>de</strong> nouveau produits, en soustraitanttotalement les fabrications faisant appel à<strong>de</strong>s technologies banalisées : c'est le cas en particulier d'Alcatel <strong>et</strong> Ericsson quiten<strong>de</strong>nt vers le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> "fabless companies" (entreprises sans usines) qui utilisent les services <strong>de</strong> sociétés commeSolectron, Flextronics ou Sanmina http://news.zdn<strong>et</strong>.fr/story/0,,t118-s2092652,00.html5.1.1.1.3 Des couts <strong>de</strong> déploiement finalement relativement modiquesLa pose <strong>de</strong> cables contenant plusieurs centaines <strong>de</strong> fibres ne nécessite qu'une mini-tranchée <strong>de</strong> 2cm sur 10 <strong>et</strong>n'impose <strong>de</strong>s amplificateurs que tous les 100km, ce qui en fait une technologie particulièrement bon marché tant pour lesréseaux régionaux (200F/mètre) qu'intercontinentaux (100F/m): c'est donc aujourd'hui en Térabit/s sinon en Pétabit/s(1000 Térabit/s) qu'il faut apprendre àcompter (le goulot d'étranglement restant les routeurs qui doivent pouvoir s'adapteràce type <strong>de</strong> vitesser pour orienter les paqu<strong>et</strong>s)De plus il est possible d'utiliser les pylones électriques pour supporter les cables optiques (EDF qui dispose d'un réseauélectrique 70.000 km en utilise déjà2.000 km pour y installer <strong>de</strong>s câbles à fibres optique pour ses propres besoins <strong>de</strong>communication)C<strong>et</strong>te solution perm<strong>et</strong> encore <strong>de</strong> baisser les prix (40F/m annoncé par le Canada àAutrans en 2001, 100F/m en Suè<strong>de</strong>)Le CIAT <strong>de</strong> l'été 2001 vient d'ouvrir c<strong>et</strong>te possibilité en France (Le Réseau <strong>de</strong> Transport Electrique a commencé àinstaller, lundi 17 septembre 2001, un câble en fibres optiques sur une ligne àhaute tension à30 km <strong>de</strong> ToulouseLe 1er juill<strong>et</strong> 1999 les Echos annoncent le proj<strong>et</strong> "i-21" (intern<strong>et</strong> du XXIème siècle), lancé par la fondation Sandoz, long<strong>de</strong> 21.000 km, reliant 70 villes européennes, d'un coût <strong>de</strong> seulement 1,44 milliard d'euros, il offrirait àla fin <strong>de</strong> l'année 2000,5 fourreaux contenant chacun 192 paires <strong>de</strong> fibres, pouvant transm<strong>et</strong>tre 300 térabit/s (téra = 1000 giga)Level 3 présentait à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Fall une machine avançant àla vitesse d'une homme au pas <strong>et</strong> qui posait 13 fourreaux <strong>de</strong> c<strong>et</strong>ype àla fois.Le Suédois Telia construit son réseau pan-européen Vicking (12 cables <strong>de</strong> 92 paires <strong>de</strong> fibres, d'une capacitéprovisoirement limitée à40 fois 10 gigabps chacune) pour la seule partie française (1.400 km en 16 mois) il en coute 1milliard <strong>de</strong> F <strong>de</strong> génie civil <strong>et</strong> quelques centaines <strong>de</strong> million pour l'équipement optique (80F/m)Par ailleurs aujourd'hui tout chantier <strong>de</strong> travaux publics "linéaire" (autoroute, égout, voie ferrée, pipe line, canal, ligneélectrique,…) comporte la pose au moins d'un fourreau prêt àaccueillir une fibre le moment venu (ou une fibre "noire",c'est àdire non activée), ce qui représente au niveau <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s artères <strong>de</strong>s potentiels considérableLe vaste réseau d'égout, hérité <strong>de</strong> Vauban, <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Besançon a permis le déploiement au moindre coût du RéseauLumière www.besancon.com/lumière &w <strong>de</strong>ssert 47 sites sur 40kmAu niveau <strong>de</strong>s câbles sous-marins, à c<strong>et</strong>te augmentation <strong>de</strong> la capacité liée au progrès technique s'ajoutel'accroissement <strong>de</strong>s masses financières qui leur sont consacrés : 32 milliards <strong>de</strong> dollars prévus sur les 5 prochainesannées contre 12 sur les 5 <strong>de</strong>rnières. En 2000, 17 millions <strong>de</strong> Km <strong>de</strong> fibres ont été posés (contre 4 en 1997)Chaque nouveau câble posé (on en inaugure plusieurs par an <strong>de</strong>puis 1998) est àlui seul plus puissant que tous les ancienscâbles présents (David Barroux les Echos)Level3, dans le cadre <strong>de</strong> son proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> réseau <strong>de</strong> réseau mondial (14 Milliards <strong>de</strong> $), <strong>de</strong>vait m<strong>et</strong>tre en service en 2001 unnouveau câble transatlantique <strong>de</strong> 1,28 térabit/s reliant Londres àNew York <strong>et</strong> la liaison Flag Atlantic 1 (GTS, LDCom,Alcatel), 2,4 térabit/s pour un investissement <strong>de</strong> 1,2 milliards <strong>de</strong> dollars a été inaugurée àPlérin dans les côtes d'Armor enjuin 2001, Flag Pacific 1 doit suivre un an plus tard pour 1,9 Milliards <strong>de</strong> $Début 2001 Cable & Wireless annonçait le proj<strong>et</strong> Apollo d'une capacité <strong>de</strong> 26 térabit/sPar contre la défaillance <strong>de</strong> l'opérateur canadien 360n<strong>et</strong>works a conduit àl'abandon <strong>de</strong> son câble transpacificLors <strong>de</strong> l'introduction au Nasdaq <strong>de</strong> la start up Juniper (spécialiste <strong>de</strong>s routeurs haut <strong>de</strong> gamme pour opérateurs d<strong>et</strong>élécoms), les analystes ont annoncé qu'ils prévoyaient un investissement <strong>de</strong> 200 milliard <strong>de</strong> dollars sur 5 ans pour bâtirune infrastructure publique <strong>Intern<strong>et</strong></strong> àlarge ban<strong>de</strong> (cabin<strong>et</strong> IDC www.idcresearch.com)Voir aussi la position <strong>de</strong> l'ART sur les cables sous-marins: www.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#csm5.1.1.2 La transmission optique àtrès haut débit: la technologie laser multiplexéeLucent <strong>et</strong> ses Bell Labs développent le réseau sans fil à haut débit baptisée Wavestar Opticair capable selonl'équipementier d'autoriser <strong>de</strong>s débits maximum <strong>de</strong> 10 Gbp/s (100 Kbps en 1995, 10 Mbps en 2001 <strong>et</strong> 1 Gbps prévu en2002). Voir aussi en France Actipole www.laser-com.comLe procédé recourt à<strong>de</strong>s lasers, qui pourront être placés sur les toits d'immeubles. Son handicap rési<strong>de</strong> dans le fait qu'unobstacle interromp la liaison, ce qui donne une certaine sensibilité aux intempéries. Le Laser a cependant un avantage agar<strong>de</strong>r en memoire il ne consomme aucune frequence... donc pas d'autorisationWavestar Opticair repose sur la technologie DWDM (wave division multiplexing) habituellement utilisée dans les fibresoptiques. Elle multiplie le nombre <strong>de</strong> longueurs d'on<strong>de</strong>s disponibles du signal <strong>et</strong> augmente du coup le débit d'informations.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 198Selon Lucent, ce <strong>de</strong>rnier est multiplié par 65 si l'on compare aux performances <strong>de</strong>s équipements actuels utilisant lesfréquences radio. www.lucent.comL'opérateur Global Crossing a été le premier àeffectuer <strong>de</strong>s tests gran<strong>de</strong>ur nature àpartir du mois <strong>de</strong> décembre 1999.5.1.1.3 Les constellations <strong>de</strong> satellites: une technologie <strong>de</strong> niche<strong>de</strong>ux type <strong>de</strong> satellites se partagent le marché : les satellites "géostationnaires": tournant àla même vitesse que la terre, ils restent apparemment immobiles, ce quiperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> les positionner au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s zones "utiles" <strong>et</strong> les soum<strong>et</strong> àune logique "territoriale". Il est ainsi possible <strong>de</strong>couvrir la planète avec un nombre limité <strong>de</strong> satellites,Mais les lois <strong>de</strong> la physique impliquent, pour que leur vitesse <strong>de</strong> rotation soit i<strong>de</strong>ntique àcelle <strong>de</strong> la terre, qu'ils soientsitués à36.000 km <strong>de</strong> celle-ci ce qui leur donne <strong>de</strong>ux gros défauts• étant très éloignés ils nécessitent <strong>de</strong> grosses puissances pour communiquer à l'aller comme au r<strong>et</strong>our, <strong>et</strong> donc <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>s antennes peu compatibles avec les applications noma<strong>de</strong>s• la durée <strong>de</strong> la transmission est non négligeable (vitesse <strong>de</strong> la lumière n'est que <strong>de</strong> 300.000km/s soit 0,2s pour un allerr<strong>et</strong>our, ce qui commence àêtre gênant pour une conversation au téléphone) les satellites en orbite basse (entre quelques centaines <strong>et</strong> 3000 km d'altitu<strong>de</strong>): mais alors ils ne peuvent être"positionnés" au <strong>de</strong>ssus d'un territoire: ils "défilent", pour qu'il y ait toujours un satellite visible d'un point donné il en faut doncun grand nombre, une "constellation" (d'autant plus que, proches du sol, ils "embrassent" une zone plus réduite)Aussi les grand proj<strong>et</strong>s en cours <strong>de</strong> déploiement concernent les constellations <strong>de</strong> satellites en orbite basse <strong>de</strong>stinésàla téléphonie mobile ou àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: le coût d'une constellation se chiffrant en Milliard <strong>de</strong> dollars (hors imprévus).Elles peuvent <strong>de</strong>sservir directement l'abonné (2Mb/s avec une voie <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our par téléphone à64kbit/s) ou une bouclelocale (quelques dizaines <strong>de</strong> Mb/s) mais le débit maximum pour un satellite est le Gigabit/s pour 500M$ (soit le prixd'un câble transatlantique d'une capacité 50 à150 fois plus gran<strong>de</strong>)De plus les coûts sont 5 à10 fois plus élevés pour les terminaux comme pour la minute <strong>de</strong> communicationEnfin ces proj<strong>et</strong>s patissent du très long délai qui s'écoule entre le lancement du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> la mise en service opérationnel.Ces proj<strong>et</strong>s lancés pour la plupart au début <strong>de</strong> la décennie 1990 arrivent sur un marché qui n'a plus rien àvoir avec leshypothèses économiques <strong>de</strong> départ : En presque une décennie les données du problème ont changé du tout au tout carla suppression <strong>de</strong>s monopoles <strong>de</strong>s opérateurs historiques pour la téléphonie mobile a entraine un effondrement <strong>de</strong>s tarifs<strong>et</strong> une <strong>de</strong>nsification <strong>de</strong> la couverture <strong>de</strong>s zones "solvables", qui risque <strong>de</strong> leur être fatalTous ne verront donc sans doute pas le jour car les progrès énormes accomplis par la fibre optique, tant en capacitéqu'en coûts <strong>et</strong> le développement du Herzien terrestre (voir plus loin le MMDS) sans parler <strong>de</strong> GSM, du GPRS <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'UMTSpour les mobiles, confinent actuellement le satellite à un marché <strong>de</strong> niche (océans, pays en voie <strong>de</strong> développement,<strong>de</strong>ssertes temporaires, sécurisation d'un réseau terrestre,…)Les départements <strong>de</strong> la Région PACA ont décidé <strong>de</strong> lancer en 2002 une opération expérimentale <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssertebidirectionnelle par satellite pour les entreprises <strong>de</strong> l'arrière pays, actuellement lour<strong>de</strong>ment handicapées par l'absence <strong>de</strong>connection intern<strong>et</strong> àhaut débit <strong>et</strong> qui auraient été contraintes sinon <strong>de</strong> se délocaliserwww.rhone-durance.region.franc<strong>et</strong>elecom.fr/news/adslsat.htmDataquest évalue aujourd'hui le marché à10 millions d'abonnés àéchéance 2003) ce qui menace l'équilibre financier<strong>de</strong> certains proj<strong>et</strong>s comme Globalstar (ICO, Orbcomm <strong>et</strong> Iridium ayant déjàdéposé leur bilan (la constellation d'Iridium <strong>de</strong>vaitmême être détruite pour <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> sécurité en aout 2000 avant qu'il ne soit sauvé par le Pentagone pour 1% <strong>de</strong> cequ'il avait couté)citons parmi la dizaine <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s annoncés proj<strong>et</strong>s annoncéspour la téléphonie@ - Inmarsat, l'ancêtre, au départ coopérative d'opérateurs nationaux créée en 1979 pour les opérateurs maritimes,maintenant entreprise privée britannique, génère en 2001 un chiffre d'affaire <strong>de</strong> 400M$ pour 200.000 utilisateurs <strong>et</strong> lanceen 2001 un service IP <strong>de</strong> 64 Kbps (Mobile Pack<strong>et</strong> Data Service), le haut débit (512 Kbps) étant annoncé pour 2004@ - Iridium www.iridium.com (mis en service le 1 nov 98; 20 investisseurs dont Lockheed Martin, Motorolla; 66 satellites;7 milliards <strong>de</strong> dollars), qui s'est mis sous la protection <strong>de</strong> la loi sur les faillites le scénario catastrophe <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>ssatellites a été décidé avant que l'entreprise ne soit finalement reprise grace àla garantie d'un marché militaire)@ - Globalstar www.globalstar.com fondée en 1994 (Loral, Alcatel, Dasa, France Télécom, Qualcomm 48 satellites+4 enréserve; 2,7 Milliards <strong>de</strong> dollars; mise en service repoussée à fin 1999 après la perte <strong>de</strong> 12 satellites par suite <strong>de</strong> ladéfaillance <strong>de</strong> la fusée russe Zenit). Plus pru<strong>de</strong>nt dans le domaine technologique, contrairement àIridium, il a laissé toute"l'intelligence" dans les stations au sol, limitant les satellites à un rôle <strong>de</strong> simple "miroir" sans traitement du signal(architecture dite du "tuyau coudé" ou "bent pipe").1 million d'abonnés étaient prévus dès la première année d'exploitation mais ils étaient 20 fois moins nombreux au ren<strong>de</strong>zvousfin 2001. Son avenir reste encore bien incertain sa capitalisation n'étant plus que <strong>de</strong> 35M$ (-98%), sa trésorerie àsec<strong>et</strong> ses actionnaires prenant du recul après la perte <strong>de</strong> 3,8 Milliards <strong>de</strong> $ en 2000@ - ICO (Deutsche TeleKom; Inmarsat, Hughes, BT objectif 2001; 4,6 milliards <strong>de</strong> dollars), s'est également mis sous laprotection <strong>de</strong> la loi sur les faillites en septembre 1999 avant <strong>de</strong> fusionner en mai avec Tele<strong>de</strong>sicpour le trafic <strong>Intern<strong>et</strong></strong>@ - Skybridge www.skybridgesatellite.com (Alcatel, Loral, Aérospatiale Toshiba, Sharp, Mitsubishi; 80 satellites 4,2milliards <strong>de</strong> dollars; objectif 2003),@ - Tele<strong>de</strong>sic www.tele<strong>de</strong>sic.com (Bill Gates, Craig McCaw <strong>et</strong> Boeing;lancé en 1990 avec un bug<strong>et</strong> prévisionnel <strong>de</strong> 9Milliards <strong>de</strong> dollars pour 840 satellites au départ <strong>et</strong> un objectif 2001. Ce proj<strong>et</strong> a absorbé ICO <strong>et</strong> Celestri <strong>et</strong> aujourd'hui, pour<strong>de</strong>s dépenses qui <strong>de</strong>vrait être <strong>de</strong> 15 milliards, le nombre <strong>de</strong>s satellite est rammené à288 pour une mise en service en 2005@ - Celestri (Motorolla; 13 milliards <strong>de</strong>$; objectif 2003): il a fusionné avec Tele<strong>de</strong>sic@ - Astrolink www.astrolink.com (Lockheed Martin, TRW, Telespazio; objectif 2003; 3,6 milliards <strong>de</strong> dollars)@ - Orbcomm, Teleglobe, Orbital Science (messagerie, mesure, localisation) créé en 1990, 35 satellites en orbite basse,opérationnel en 1998 a fait faillite en 2000 après avoir englouti 800M$


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 199@ -iSky www.isky.n<strong>et</strong> proj<strong>et</strong> beaucoup plus mo<strong>de</strong>ste <strong>de</strong> 2 satellites géostationnaires entièrement dédiés au trafic <strong>Intern<strong>et</strong></strong>sur le continent américain (objectif 2001-2002)Leurs budg<strong>et</strong>s s'étalent entre 1 <strong>et</strong>13 milliard <strong>de</strong> dollars pour un marché estimé à moins <strong>de</strong> 30 milliards <strong>de</strong> dollars paran, ils ne verront donc sans doute pas tous le jour (la durée <strong>de</strong> vie d'un satellite en orbite basse n'est estimée qu'à5 ans):déjà Iridium, TRW <strong>et</strong> son partenaire Teleglobe ont déjà j<strong>et</strong>é l'éponge <strong>et</strong> Europe On Line <strong>et</strong> sa filiale Easysky, quicommercialise l’offre d’accès à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> àhaut-débit par satellite en France (Astra), ont annoncé qu’ils m<strong>et</strong>taient un terme àla commercialisationvoir idate www.idate.frPour localiser en temps réel l'ensemble <strong>de</strong>s satellites opérationnels : http://liftoff.msic.nasa.gov/realtime/jtrack/3d &n5.1.1.4 Le développement <strong>de</strong> Drones <strong>et</strong> <strong>de</strong> dirigeables: une idée intéressante?Avions sans pilote tournant à20.000 mètres d'altitu<strong>de</strong> au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s agglomérations <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant "d'arroserune zone <strong>de</strong> 120km <strong>de</strong> diamètre pour un coût très inférieur aux satellites (6 millions <strong>de</strong> dollars par an pour 3 avions). Proteus(Angel Technologies www.angeltechnologies.com ),un <strong>de</strong>s pionniers, a été présenté c<strong>et</strong>te année au Bourg<strong>et</strong>Des proj<strong>et</strong>s concernent également avec le même principe <strong>de</strong>s dirigeables.Ces proj<strong>et</strong>s ne paraissent toutefois pas compétitifs avec la fibre optique ou le cuivre (avec la technologie ADSL)maintenant que la concurrence a permi <strong>de</strong> faire chuter les prix <strong>et</strong> multiplier les investissements5.1.1.5 Les technologies ATM (voix, vidéo ou données): une technologie intermédiaire?,Avec c<strong>et</strong>te technologie ATM (Asynchronous Transfert Mo<strong>de</strong> www.atmforum.com), les données sont découpées en p<strong>et</strong>itspaqu<strong>et</strong>s (commutation <strong>de</strong> paqu<strong>et</strong>) qui partent dès qu'il y a une place libre :Ceci perm<strong>et</strong> un meilleur remplissage <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> transmission que la réservation d'une ligne pour une transaction(commutation <strong>de</strong> circuit). C<strong>et</strong>te technologie garantit néanmoins une certaine qualité <strong>de</strong> service statistique en s'assurant,avant d'accepter d'établir la liaison, que la ban<strong>de</strong> passante disponible est suffisanteActuellement les réseaux sont la plupart du temps "IP sur ATM" : c'est àdire que les paqu<strong>et</strong>s IP sont àleur tour découpésen paqu<strong>et</strong>s ATM. Chacun <strong>de</strong>s paqu<strong>et</strong>s, IP comme ATM, <strong>de</strong>vant comporter un volume non négligeable d'informations(notamment sur son adresse <strong>de</strong> départ <strong>et</strong> d'arrivée : les hea<strong>de</strong>rs) c<strong>et</strong>te superposition entraîne un gaspillage très significatif<strong>de</strong> ressourcesPour ce qui concerne le transfert <strong>de</strong> la voix, la polémique fait rage aujourd'hui sur le fait <strong>de</strong> savoir si le protocoleIP perm<strong>et</strong>tra d'atteindre la qualité <strong>de</strong> service que procure le protocole ATM, en eff<strong>et</strong> le protocole IP, beaucoup plussimple que le protocole ATM, ne s'assure pas que la ban<strong>de</strong> passante est suffisante pour ém<strong>et</strong>tre un message : les paqu<strong>et</strong>spassent quand il y a <strong>de</strong> la place, chacun d'entre eux pouvant emprunter un chemin différent.(IP ne "s'engage" qu'àfaire <strong>de</strong>son mieux : "best effort")Ceci ne pose aucun problème quand la transaction n'exige pas le temps réel (mail, consultation d'une page web), celaest plus gênant pour une conversation téléphonique qui ne supporte ni les délais <strong>de</strong> transmission (100ms maxi), ni les blancsque peuvent entraîner les paqu<strong>et</strong>s mal reçus qui ne peuvent être utilement réémis5.1.1.6 Les réseaux conçus directement autour <strong>de</strong> la norme IP semblent être la voie d'avenirPour la voix une qualité équivalente aux réseaux sous protocole ATM <strong>de</strong>vrait être atteinte avec l'augmentation<strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> passante (comme c'est déjàle cas dans les Intran<strong>et</strong> disposant en général <strong>de</strong> hauts débits)En tout état <strong>de</strong> cause la quasi gratuité pour la voix ainsi obtenue pourrait inciter certains àaccepter une p<strong>et</strong>iteperte <strong>de</strong> qualité (analogue àcelle <strong>de</strong>s téléphones portables qui semblent avoir atteint un certain niveau d'acceptation par lesutilisateurs)Colin William patron <strong>de</strong> Level3, comme beaucoup d'économistes américains (Forrester Research www.forrester.compar exemple, Chris Mines séminaire Aftel NY nov98) prévoient d'ailleurs, après une phase <strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong>s opérateurshistoriques <strong>de</strong> télécommunication <strong>et</strong> d'apogée <strong>de</strong> leurs résultats vers 2002, leur désintégration entre :• L'industrie lour<strong>de</strong> : "Telecom Railroads for the n<strong>et</strong>works" les réseaux internationaux àtrès haut débit qui vendrontleurs secon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> télécom comme <strong>de</strong>s "commodities" sur le modèle du maï s ou <strong>de</strong>s lingots d'aluminium: il n'y aura <strong>de</strong>la place que pour un nombre d'opérateurs mondiaux très limités comme dans les microprocesseurs ou les mémoires<strong>de</strong> masse aujourd'hui par exemple.Des marchés <strong>de</strong> gros <strong>et</strong> <strong>de</strong>s marchés spot où s'achètent <strong>et</strong> se ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s minutes <strong>de</strong> télécommunication, ont déjàfait leur apparition www.band-x.com, www.ratexchange.com, www.arbin<strong>et</strong>.comFinacor, courtier en produits financiers a lancé Finphone pour le courtage <strong>de</strong> minutes. Alain Beluche, responsable <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tenouvelle activité précisait récemment au Mon<strong>de</strong> "il n'y a pas encore <strong>de</strong> contrats standards ni <strong>de</strong> produits dérivés pourach<strong>et</strong>er àterme <strong>de</strong> la capacité téléphoniques pour spéculer àla hausse ou àla baisse <strong>de</strong>s prix, mais ce n'est qu'une question<strong>de</strong> temps". En 2000 la start-up néerlandaise Interxion s'est installée sur ce créneau àAubervilliersIl existe même <strong>de</strong>s endroits facilitant sur le plan technique ces transactions :Telehouse héberge sur 1000m²au centre <strong>de</strong>Paris <strong>de</strong>s machines appartenant àla plupart <strong>de</strong>s opérateurs présents en France: "toutes ces machines sont connectées,ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> minutes sans lignes spécialisées très coûteuses" James Shibduth directeur <strong>de</strong> TelehouseFrance, filiale d'un groupe qui opère déjà à Londres (60.000m²) <strong>et</strong> aux USA. "ce marché est apparu il y a 5 ans" précisePierre-José Billotte, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> son concurrent Executive Telecom• les services <strong>de</strong> proximité "eau, gaz, électricité <strong>et</strong> Téléphone à tous les étages" ou l'essentiel est la relationclient, la facturation <strong>et</strong> les travaux <strong>de</strong> voirie, ce que les américains appellent les "Téléconcierges for r<strong>et</strong>ail" (terme quin'a là-bas aucun caractère péjoratif, le "concierge" y désignant un personnage important dans un hôtel <strong>de</strong> grandstanding)• Les services innovants, "Application Hothouses for innovation" qui achètent <strong>de</strong>s "secon<strong>de</strong>s" aux premiers pourrevendre <strong>de</strong>s services àtravers les seconds :Il s'agit typiquement <strong>de</strong> fournisseurs d'accès intern<strong>et</strong> gratuits, <strong>de</strong> téléphonie mobile, cartes prépayées, call-back,passerelle IP, portails, TV àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, pager, entrepôt <strong>de</strong> données (data warehouses), annuaires…:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 200c'est ce domaine qui <strong>de</strong>vrait voir éclore les nouvelles entreprisesCes prévisions semblent être en voie <strong>de</strong> se réaliser quand on voit ATT, l'opérateur historique américain, qui aprèss'être séparé <strong>de</strong> ses laboratoires (Lucent, lui même aujourd'hui en grave difficulté avec une capitalisation divisée par 6 enun an) vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r d'éclater en 4 entreprises indépendante, l'ancienne "vache à lait", la téléphonie fixe, victime <strong>de</strong>l'Electronic Strategy Business, ayant en particulier un avenir très incertain. La situation <strong>de</strong> British télécom, évolue dans lemême sens <strong>et</strong> la transformation progressive en holdings financières <strong>de</strong> France Télécom, Deutch Télécom <strong>et</strong> NTTparticipent <strong>de</strong> la même évolution. Quant àl'opérateur historique néerlandais, KPN, un commentateur employait àson proposune expression roumaine "la situation est bonne, mais pas désespérée"(C'est la même évolution qui est prévisible pour l'électricité, l'eau, le gaz ou les banques)"Les sociétés <strong>de</strong> télécommunications européennes se concentrent sur l'ingénierie financière au lieu <strong>de</strong> s'attaquer àleursvéritables problèmes: le manque d'innovation <strong>et</strong> les occasions manquées. Elles ne se ren<strong>de</strong>nt pas compte, que la cause<strong>de</strong> leur malaise est le modèle d'intégration vertical qu'elles suivent <strong>de</strong>puis un siècle. Dans une industrie en crise, les fusions,acquisitions <strong>et</strong> restructurations classiques ne sont pas une solution. Les telcos doivent adopter une structure horizontalequi favorise l'innovation <strong>et</strong> accélère les processus organisationnels". Forrester. http://www.forrester.com aout 2001Dans ce domaine, la voix qui ne croit que <strong>de</strong> quelques pourcents par an, alors que les autres applicationsconnaissent une croissance <strong>de</strong> 10à15% par mois <strong>de</strong>vrait être progressivement marginalisée (3% en 2005 d'après Ovum),"le prix d'un simple coup <strong>de</strong> fil sera trop bas pour justifier une facturation" Stephen Young Cabin<strong>et</strong> Ovum. Pour lesliaisons intercontinentales le trafic intern<strong>et</strong> a dépassé le trafic téléphonique en 1999, il semble l'avoir dépassé sur l'ensemble<strong>de</strong>s réseaux en 2000 (Datamonitor) " àce moment là, la voix <strong>de</strong>puis un poste fixe sera <strong>de</strong>venue tellement marginalequ'elle sera gratuite" John Chambers, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Cisco www.cisco.com.Elle représentait encore en 1999 75% du chiffre d'affaire <strong>de</strong>s opérateurs historiquesAussi pour rester compétitifs les opérateurs <strong>de</strong>vront être capables <strong>de</strong> transporter àun coût compétitif <strong>de</strong>s térabits <strong>de</strong>données. Ils ne vendront plus àla durée <strong>et</strong> àla distance mais au débit instantané disponible, au volume transporté<strong>et</strong> àla qualité <strong>de</strong> service.Il leur reste, heureusement pour eux, encore quelques belles années pour s'adapter mais"les prix baissent mais restent encore très largement au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s coûts. Sur les gran<strong>de</strong>s artères où il y aura unevéritable compétition ils pourraient chuter <strong>de</strong> 60 à80% par an" Stephen Young Cabin<strong>et</strong> OvumPar ailleurs "la convergence <strong>de</strong>s réseaux rend brutalement obsolète une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s infrastructures existantes<strong>de</strong>s opérateurs historiques" Hubert Tardieu directeur général <strong>de</strong> Sema group-Télécom, analyse confirmée par GeraldThames patron <strong>de</strong> GTS"àservice équivalent un réseau construit sur le modèle intern<strong>et</strong> est 4 fois moins coûteux qu'un réseau traditionnel" RusselDaggat Pdg <strong>de</strong> Tele<strong>de</strong>sic"Les opérateurs traditionnels se trouvent pris en porte-à-faux par <strong>de</strong>s investissements élevés <strong>et</strong> <strong>de</strong>s offres inadaptées, uneopportunité stratégique apparaît pour les opérateurs qui s'appuient sur une unification autour d'IP" Rapport <strong>de</strong> Jean-François Abramatic http://mission-dti.inria.fr/in<strong>de</strong>x.htmlCes trois types d'activité ayant <strong>de</strong>s besoins en capitaux très différents (en volume comme en nature), nécessitant <strong>de</strong>sprofil <strong>de</strong> gestionnaires très dissemblables il paraît peu probable au yeux <strong>de</strong> certains analystes, qu'une fois la concurrenceétablie <strong>et</strong> les "rentes <strong>de</strong> situation" résorbées le modèle intégré actuel soit encore viable (d'autant plus qu'un clientacceptera difficilement quand il aura le choix que son fournisseur soit également son concurrent, le m<strong>et</strong>tant àla merci d'unmanque <strong>de</strong> fair-play, qualité qui n'est pas toujours au ren<strong>de</strong>z-vous dans les pério<strong>de</strong>s où la survie est en jeu)Aussi Level3 qui vise rien moins que 60% du marché <strong>de</strong>s communications longues distances se dit prêt àinvestir 10 milliard<strong>de</strong> dollars sur un réseau totalement IP perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> 50%, àtrès court terme, les coûts facturés aux opérateurs,puis <strong>de</strong> casser ànouveau les prix en 2001De même Worldcom, Global Crossing, Teleglobe, GTS-Hermès, Equant, BT-ATT, Williams, Teligent, Winstar, Flag,GTE, Frontier, Viatel-Circe, IXG, Qwest associé à KPN, Iaxis, LD Com (groupe Dreyfus), Telia, Interroute… quinourrissent <strong>de</strong>s ambitions <strong>de</strong> même nature <strong>et</strong> construisent <strong>de</strong>s réseaux IP intercontinentaux : les mouvements <strong>de</strong>concentration <strong>de</strong>vraient continuer à se produire (comme le rachat <strong>de</strong> Eun<strong>et</strong> par MCI, lui même absorbé e 1998 parWorldcom lors d'une OPA <strong>de</strong> 30 Milliards <strong>de</strong> dollars, suivie en octobre 1999 par la plus importante OPE historique : lerachat <strong>de</strong> Sprint pour 129 Milliards <strong>de</strong> $ (bloquée <strong>de</strong>puis en raison <strong>de</strong> la réglementation anti trust), ou le rachat plusmo<strong>de</strong>ste, pour 5 Milliards <strong>de</strong> dollars, du réseau d'IBM par ATT)Chacun d'entre eux prévoit qu'il n'y aura que trois ou quatre survivants au niveau mondial dans ce métier l'année2001 a déjàvu la faillite <strong>de</strong> TeligentLes récentes OPA <strong>et</strong> OPE ont mobilisé 600 Milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong>puis 1996, date <strong>de</strong> l'adoption du nouveau cadreréglementaire américainIl est peu douteux qu'il en sortira <strong>de</strong>s réseaux plus performants <strong>et</strong> avec <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> coût <strong>et</strong> <strong>de</strong> frais générauxn<strong>et</strong>tement moins élevés que <strong>de</strong>s opérateurs historiques comme ATT aux USA ou NTT au JaponLa vitesse <strong>de</strong> réaction <strong>de</strong> ces nouveaux groupes est évi<strong>de</strong>mment sans commune mesure avec celle <strong>de</strong>s consortiumsinternationaux qui sont soumis à<strong>de</strong> délicates règles pour les prises <strong>de</strong> décisionNotons par ailleurs que British télécom a annoncé la construction d'un réseau entièrement IP (réalisation Nortel N<strong>et</strong>worksàpartir <strong>de</strong> la technologie Bay N<strong>et</strong>works)…en Espagne, pour attaquer l'opérateur historique local : cela lui perm<strong>et</strong>tra d'avoirun seul réseau voix <strong>et</strong> données au lieu <strong>de</strong> 2"d'ici 2 à3 ans les réseaux n'auront plus d'éléments <strong>de</strong> commutation traditionnelle <strong>de</strong> circuit… notre objectif est <strong>de</strong> réduirepar 10 dans les 5 ans les couts <strong>de</strong> transport" Pascal Debon, Nortel aux Echos le 1/3/005.1.1.7 Les nœuds d'interconnexion: en Europe un grave goulot d'étranglementAvoir <strong>de</strong>s réseaux àhaut débit est une chose, encore faut-il qu'il n'y ait pas <strong>de</strong> goulots d'étranglement pour passer <strong>de</strong> l'unàl'autre or les GIX (Global <strong>Intern<strong>et</strong></strong> eXchange) sont aujourd'hui quelque peu sous-dimensionnés :


en<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 201Tous les Gix français sont àParis (mis àpart un embryon àGrenoble: GNI www.gni.fr) <strong>et</strong> l'absence <strong>de</strong> nœud régionauxsature inutilement les lignes, celui géré par Renater, SFINX (Service For French INtern<strong>et</strong> eXchange) <strong>de</strong>vait passer <strong>de</strong> 34à155Mbit/s. www.renater.fr/Sfinx/ &w"l'existence <strong>de</strong> financement public <strong>et</strong> <strong>de</strong>s rapports contractuels avec l'opérateur historique sont àl'origine <strong>de</strong> limitationstechniques ou organisationnelles qu'on ne r<strong>et</strong>rouve pas ailleurs en Europe…le r<strong>et</strong>ard français dans le déploiement <strong>de</strong>l'intern<strong>et</strong> a masqué les problèmes liés àl'interconnexion <strong>de</strong> réseaux… Au fur <strong>et</strong> àmesure que la capillarité augmente, cesproblèmes vont <strong>de</strong>venir critiques… La possibilité d'une marginalisation <strong>de</strong> l'infrastructure française est réelle… lespossibilités offertes par Londres risque <strong>de</strong> conduire les opérateurs français ày réaliser leur interconnexion plutôt qu'àParis"Jean-François Abramatic http://mission-dti.inria.fr/in<strong>de</strong>x.htmlLe Sfinx est maintenant complété par <strong>de</strong>s initiatives privées comme Parix www.parix.n<strong>et</strong> second GIX opéré lui aussi parFrance Télécom mais qui malgré cela communique très mal avec lui <strong>et</strong> telehouse www.telehouse.n<strong>et</strong>Aujourd'hui entre 50 <strong>et</strong> 70% du trafic intra-européen transite par les Etats Unis : Louis Bonn<strong>et</strong>-Madin estime que celarallonge le délai <strong>de</strong> transit <strong>de</strong> 120ms, or une page Web un peu complexe peut nécessiter entre 30 <strong>et</strong> 50 requêtes (<strong>et</strong> les test<strong>de</strong> N<strong>et</strong>surf montrent qu'il est parfois plus rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> se connecter au site du Mon<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> libé <strong>de</strong>puis New York que<strong>de</strong>puis Paris) voir page 295Deux GIX européens émergent <strong>et</strong> développent <strong>de</strong>s ambitions continentales :Londres (Linx www.linx.n<strong>et</strong>) <strong>et</strong> Stockholm(D-Gix www.n<strong>et</strong>no<strong>de</strong>.se/in<strong>de</strong>x-eng.html )5.1.1.8 Les "br<strong>et</strong>elles d'accès àl'autoroute: l'actuel goulot d'étranglement, mais les techniques sont prêtesl'inertie dans ce domaine est beaucoup plus gran<strong>de</strong> <strong>et</strong>, en l'absence d'action très volontariste <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong>régulation, les clients sont <strong>de</strong> facto prisonniers <strong>de</strong>s opérateurs historiques.Les technologies perm<strong>et</strong>tant les gros débits existent, mais elles sont extrêmement déstabilisatrices pour les opérateurshistoriques (qui ont transféré leurs marges <strong>de</strong>puis l'international, concurrencé, vers la boucle locale qui ne l'est pas encore)<strong>et</strong>, c'est d'ailleurs très compréhensible, tous les moyens sont bons pour eux afin <strong>de</strong> gagner du temps (non application <strong>de</strong>sinjonctions <strong>de</strong> l'ART, pério<strong>de</strong>s d'expérimentation prolongées àl'extrême, procès, mobilisation <strong>de</strong>s syndicats,…)Tant <strong>et</strong> si bien qu'aujourd'hui entre un ordinateur <strong>de</strong> plus en plus puissant <strong>et</strong> l'autoroute chaque jour plus"roulante" il reste un vilain p<strong>et</strong>it chemin vicinal lour<strong>de</strong>ment taxé (ceci n'est d'ailleurs pas propre àla France: leJapon par exemple souffre encore davantage <strong>de</strong> la main mise <strong>de</strong> NTT).Comme le dit David Barroux "les internautes se r<strong>et</strong>rouvent aujourd'hui dans la situation <strong>de</strong> propriétaires <strong>de</strong> Ferrari tournanten rond sur <strong>de</strong>s routes <strong>de</strong> campagne, roulant au ralenti àla recherche <strong>de</strong> l'entrée <strong>de</strong> l'autoroute"l'accès direct aux abonnés est verrouillé. Ce qui génère <strong>de</strong>s coûts d'accès rédhibitoires" Olivier Porte Cigref, clubinformatique <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises françaisesRajoutons que les br<strong>et</strong>elles d'accès "rapi<strong>de</strong>s", les lignes louées, sont aujourd'hui hors <strong>de</strong> prix, malgré plusieurs baisses(5 à15 fois plus cher qu'outre atlantique)"L'objectif pour la boucle locale àl'horizon 3 à5 ans est <strong>de</strong> passer àquelques mégabit/s pour le particulier à34mégabit/s pourla PME <strong>et</strong> entre 155 <strong>et</strong> 622 mégabit/s pour les gran<strong>de</strong>s entreprises, <strong>et</strong> ce à prix constant" Jean-François Abramatichttp://mission-dti.inria.fr/in<strong>de</strong>x.htmlAux US Forrester Research estimait en 1999 que 19 Millions d'habitants seront connectés àplus <strong>de</strong> 2Megabps en 2002(2,5 aujourd'hui). En fait le phénomène semble être encore plus rapi<strong>de</strong> que prévu puisque fin 2000 ils sont déjà12 millionsLa plupart <strong>de</strong>s étudiants disposent durant leurs étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> connections àhaut débit : "the connections in most dorms offer10 Mbps, stu<strong>de</strong>nts find it difficult to revert back to using slower connctions" (Los Angeles Time 14/1/00)Ces débits donneront naissance à<strong>de</strong>s applications totalement nouvelles (richesse <strong>de</strong>s sites, vidéo,…) il est àcraindre que les entreprises <strong>de</strong>s pays qui tar<strong>de</strong>nt sur ce déploiement ne prenne un r<strong>et</strong>ard difficilement rattrappabledans la compétition5.1.1.9 L'utilisation <strong>de</strong>s réseaux câblés: un développement rapi<strong>de</strong>Le câble initialement conçu pour la rélévision perm<strong>et</strong> une connection àhaut débit àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, donnant une nouvellejeunesse aux réseaux du "plan câble" qui avaient été un douloureux fisco financier pour les opérateurs <strong>et</strong> les collectivitéslocalesEn Amérique du Nord, en 1999 1 million <strong>de</strong> foyers utilisaient le câble pour accé<strong>de</strong>r àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> connexion à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> parcâble aux US 3,6 millions en 2000 <strong>et</strong> 6,2 millions en 2001 contre (CMA Consulting). le câble représente les 2/3 du marché<strong>de</strong> l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong> rapi<strong>de</strong> aux Etats-Unis (le DSL conservant un tiers www.epoll.com . (Yankee Group &&w prévoit 4,5 millions en2002)ATT a dépensé 100 milliards <strong>de</strong> dollars pour <strong>de</strong>venir le premier câblo-opérateur <strong>de</strong>s USA (…ce qui peut d'ailleurs poser<strong>de</strong>s problèmes d'abus <strong>de</strong> position dominante)En France, après injonction <strong>de</strong> l'ART www.art-telecom.fr <strong>et</strong> décision <strong>de</strong> justice, la situation a commencé àse dégeler,mais le long blocage <strong>de</strong> la situation a provoqué une trop brutale montée en puissance ce qui a provoqué quelques difficultéspour l'adaptation <strong>de</strong>s réseaux, notamment parce que le débit total est àdiviser par le nombre d'utilisateurs simultanésUn indicateur montre que nos grands groupes ont mis du temps à saisir les enjeux nouveaux <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>: le réseauVidéopole a été vendu pour un "prix dérisoire " au groupe américain Lenfest qui l'a revendu quelques mois plus tard 6 foisplus cher àUPC (rapport du CSA juin 1999).Le magazine Futur(e)s cite le chiffre <strong>de</strong> 25 Milliards <strong>de</strong> F perdu dans ces réseaux cablés par suite <strong>de</strong> ces conflitsVoir www.cybercable.fr www.wanadoon<strong>et</strong>issimo.com , www.numericable.com , www.mediareseau.comGrâce àla téléphonie IP, le câble peut <strong>de</strong>venir un réseau téléphonique alternatif: Noos qui conduit actuellement <strong>de</strong>sexpérimentations àChambery <strong>et</strong> Annecy prévoit un déploiement commercial en 2002


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2025.1.1.10 XDSL <strong>et</strong> ADSL un débit multiplié par 100 sur le fil du téléphone classique: l'enjeu du "dégroupage"Ces technologies Digital Subscriber Line (DSL: ligne d'abonné digitale) www.adsl.com/adsl/adsl-forum.html ouwww.mo<strong>de</strong>m-fr.com/adsl utilisent la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> fréquence entre 4 Kilohertz à1 Mégahertz actuellement inutilisée (<strong>et</strong> mêmeéliminée par un filtre pour autoriser le multiplexage <strong>de</strong> la voix en technologie téléphone traditionnelle (0 à4 kHz)) :Le cuivre était jusqu'àprésent volontairement sous-utilisé pour <strong>de</strong>s raisons historiques, car la voix ne nécessitaitpas un débit d'information plus grand <strong>et</strong> il était ainsi très commo<strong>de</strong> en décalant tout simplement les fréquences <strong>de</strong>s lignesactives au niveau du concentrateur, <strong>de</strong> faire transiter simultanément <strong>de</strong>puis celui-ci (d'où son nom) versl'autocommutateur <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> conversations sur le même fil, en les localisant côte àcôte dans les ban<strong>de</strong>s 0-4khz,4-8khz, 8-12khz,…)Avec la traditionnelle paire <strong>de</strong> cuivre torsadée, qui <strong>de</strong>ssert le particulier, les technologies DSL doivent perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> multiplier par 200 les débits sur <strong>de</strong>s distances inférieures à3km (256 ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fréquences <strong>de</strong> 4 khz utilisées à15bit/s/hz soit 15 Mégabit/s théorique quand toutes les ban<strong>de</strong>s sont utilisables, 8 mégabit/s commercial),www.transfert.n<strong>et</strong>/fr/encyclo.cfm puis par 2000 avec la technologie VDSL 58Mégabit/s (Very High Speed DSL, dévoilé par Alcatel en octobre 1999<strong>et</strong> commercialement disponible en 2001) sur <strong>de</strong>s distances inférieures à1km (SMT Microélectronics <strong>et</strong> Télia en ont déjàfait une démonstration <strong>et</strong> annoncent <strong>de</strong>s ventes pour 2001 voir www.telia.se ) Avant <strong>de</strong> laisser place àla fibre optique dont le prix <strong>de</strong>vrait dans les 10 ans être inférieure au cuivre, car la fibre se seraà c<strong>et</strong>te échéance déjà rapprochée jusqu'au concentrateur <strong>et</strong> s'imposera progressivement dans les programmes <strong>de</strong>rénovation immobilière (le coût provenant <strong>de</strong> la pose <strong>et</strong> non <strong>de</strong> la fibre elle-même).C<strong>et</strong>te ban<strong>de</strong> passante peut être partagée <strong>de</strong> différente façon entre "l'émission" <strong>et</strong> la "réception" d'information ("voiemontante" <strong>et</strong> voie "<strong>de</strong>scendante"). Usuellement un internaute reçoit plus qu'il n'ém<strong>et</strong> <strong>et</strong> l'optimum conduit donc àun partage"asymétrique" entre les <strong>de</strong>ux voies (Asym<strong>et</strong>ric DSL: ADSL). L'ADSL représente actuellement 58% du marché <strong>de</strong> l'XDSLIl n'en serait évi<strong>de</strong>mment pas <strong>de</strong> même si le client final hébergeait un serveur ce qui est techniquement tout àfait possibleMoyennant un simple mo<strong>de</strong>m adapté (1000F aujourd'hui mais qui <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>scendre à 500F), installé sur lesconcentrateurs <strong>de</strong> la boucle locale, on peut ainsi obtenir une ban<strong>de</strong> passante <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 8 mégabit/s (2 mégabit/s pourl'ADSL lite un peu moins onéreux, car il prend <strong>de</strong>s marges <strong>de</strong> sécurité entre les ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fréquences, ce qui perm<strong>et</strong> uneinstallation plus fruste)La technologie DSL n'exige aucun investissement supplémentaire sur les lignes: elle utilise les paires torsadéesordinaires installées pour l'analogique ou le RNIS, dans la mesure toutefois où elles sont assez récentes, ce qui est le casen France (les lignes anciennes étaient équipées <strong>de</strong> bobines "poupin" qui neutralisaient <strong>de</strong> larges ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fréquences)Ces technologies perm<strong>et</strong>tent pour 150 à300F <strong>de</strong> coût forfaitaire par mois (40$ aux US, 160F en suè<strong>de</strong>) d'avoir un accèspermanent àhaut débit àintern<strong>et</strong> tout en conservant sur la même ligne un accès téléphonique classique (mais bien entendula plupart <strong>de</strong>s communications basculeront sur IP, rendant ainsi le téléphone totalement gratuit, puisque outre l'accèsintern<strong>et</strong> àhaut débit (perm<strong>et</strong>tant la réception <strong>de</strong> vidéo à haute définition, en même temps qu'une navigation rapi<strong>de</strong> surintern<strong>et</strong>)La technologie DSL offre jusqu'à 16 lignes téléphoniques, ce qui bousculera sans doute quelques modèleséconomiques <strong>et</strong> explique le peu d'empressement <strong>de</strong>s opérateurs historiques pour aller <strong>de</strong> l'avant: (les propositions actuellessont extrêmement "bridées" débits limités, adresse IP non fixe <strong>et</strong> voie montante très limitée en terme <strong>de</strong> débit pour éviter <strong>de</strong>concurrencer les lignes louée, véritables vaches àlait)Le CNET www.cn<strong>et</strong>.fr estime possible <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>r 40 à50 % <strong>de</strong> la population àun débit <strong>de</strong> 8 Mégabit/s.Tactis a publié une étu<strong>de</strong> cartographique montrant la population <strong>de</strong>sservie <strong>et</strong> les "zones d'ombre"www.tactis.fr/documentation/TACTIS-ADSLjuin2001.PDFSBC la plus grosse <strong>de</strong>s "baby bell" a lancé fin 1999 le proj<strong>et</strong> "pronto", 6 Milliards <strong>de</strong> dollars, afin <strong>de</strong> fournir "d'ici 2002l'ADSL à80% <strong>de</strong> ses 77 millions <strong>de</strong> clients" Les Echos 19 oct 1999Pour sa part, l'opérateur suédois Telia a r<strong>et</strong>enu Alcatel (qui a déjàéquipé Singapour) pour être en mesure d'installer l' ADSLdans 98% <strong>de</strong>s foyers d'ici 2004 <strong>et</strong> a confié àCisco www.cisco.com la reconstruction complète <strong>de</strong> son réseau pour le m<strong>et</strong>treentièrement en technologie IP400.000 prises étaient installées fin 1999 aux US avec un forfait <strong>de</strong> 40$ mensuel, 3 millions sont prévues en 2001 <strong>et</strong> 20 en2003 selon plusieurs estimations convergentesAlcatel était le lea<strong>de</strong>r mondial incontesté <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te technologie: Selon la <strong>de</strong>rnière étu<strong>de</strong> du groupe Dell’Oro, la part <strong>de</strong> marchéADSL d’Alcatel, calculée d’après les livraisons <strong>de</strong> lignes effectuées au cours du <strong>de</strong>uxième trimestre 2000, a atteint 54,2 %,en hausse <strong>de</strong> 10 % par rapport au second trimestre 1999, soit plus <strong>de</strong> trois fois celui <strong>de</strong> son concurrent immédiat (13 %),Alcatel a livré au total, plus d’un million <strong>de</strong> lignes ADSL au cours du second trimestre. Pour l’ensemble <strong>de</strong> l’année 2000,Alcatel prévoit <strong>de</strong> livrer 5 millions <strong>de</strong> lignes au total. Il a vendu son activité mo<strong>de</strong>m "grand public" à, Thomson Multimédiaqui <strong>de</strong>vient le nouveau lea<strong>de</strong>r mondialTeleChoice www.telechoice.com donne les chiffres d'évolution <strong>de</strong> ce marchéLa lenteur actuelle du développement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te technologie, techniquement parfaitement au point, est dû au fait queles concentrateurs, où se situent ces fameux filtres passe-ban<strong>de</strong> éliminant le signal au <strong>de</strong>là<strong>de</strong> 4 kHz, se trouvent sur àl'intérieur <strong>de</strong> la boucle locale, <strong>et</strong> donc jusqu'à mi 2001 dans les faits, inaccessibles à la concurrence (celle-ci n'aaujourd'hui accès au mieux qu'aux autocommutateurs, points d'entrée dans les boucles locales, vers qui convergent lesconcentrateurs):Seul l'opérateur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te boucle (en fait quasi exclusivement l'opérateur historique) peut <strong>de</strong> ce fait m<strong>et</strong>tre en œuvre c<strong>et</strong>t<strong>et</strong>echnologie révolutionnaire.Ses concurrents, regroupés dans le "Collectif libre ADSL" www.libreadsl.org accusent France Télécom <strong>de</strong> ne pasrespecter les échéances fixées par l'autorité <strong>de</strong> régulation (le 1 er janvier 2001) en usant <strong>de</strong> tous les moyens (informationsfausses ou incomplètes, fourniture <strong>de</strong> documents papiers inexploitables, r<strong>et</strong>ards <strong>de</strong> transmission, facturations abusives, tarifsexorbitants, installation <strong>de</strong> filtres m<strong>et</strong>tant hors service l'ADSL proposé par son concurrent Mobius à la Réunion (<strong>et</strong>démarchant ses clients pendant ce temps : France Télécom a fait l'obj<strong>et</strong> d'une condamnation le 11 Avril 2001…),procédures judiciaires abusives cherchant àaffaiblir un concurrent (jugement <strong>de</strong> juin 2001 / One.Tel),


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 203Ils l'accusent <strong>de</strong> bloquer l'arrivée <strong>de</strong>s concurrents sur le marché, contraignant même ainsi au dépôt <strong>de</strong> bilan certains <strong>de</strong>snouveaux entrants comme Mangoosta ou Subiteo qui ne pouvaient financer c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> paralysie <strong>et</strong> d'incertitu<strong>de</strong> (<strong>de</strong>surcroit àun moment où les investisseurs adoptent une politique d'extrême pru<strong>de</strong>nce) ou àun r<strong>et</strong>rait du marché comme cefut le cas <strong>de</strong> l'américain Covad.L'ART estime en juin 2001 que "C<strong>et</strong>te situation pourrait être <strong>de</strong> nature àrévéler un comportement prédateur" Une plainte,qui pourrait être suivie d'autres, a été déposée en février 2001 <strong>de</strong>vant le conseil <strong>de</strong> la concurrence par un concurrents'estimant lésé (9 Télécom) mais Pierre Goub<strong>et</strong> <strong>de</strong> Mangoosta estime "pour lui une amen<strong>de</strong> même lour<strong>de</strong> est probablementpréférable àune concurrence réelle sur la boucle locale"C<strong>et</strong>te situation n'est pas propre ànotre pays <strong>et</strong> en aout 2001 la commission européenne a décidé <strong>de</strong> lancer une nouvelleenquête afin d'analyser les éventuels abus <strong>de</strong> position dominante<strong>et</strong> <strong>de</strong> lancer les procédures appropriées avec cecommentaire:"ce secteur <strong>de</strong>meure en l'absence <strong>de</strong> dégroupage effectif, le moins concurrentiel <strong>de</strong>s télécom en europe". EnItalie l'opérateur historique a été condamné àune amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 70M€ par le gendarme <strong>de</strong> la concurrence … sur une plainte<strong>de</strong> la filiale <strong>de</strong> France Telecom (Infostrada)Par ailleurs le r<strong>et</strong>ard dans l'arrivée <strong>de</strong> la concurrence se traduit par <strong>de</strong>s prix élevés (le double <strong>de</strong> la Suè<strong>de</strong> ou l'opérateurhistorique a du cé<strong>de</strong>r 40% <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché aux nouveaux entrants, <strong>et</strong> du Canada ou déjàen 2000 le prix moyen d'unaccès illimité àhaut débit était <strong>de</strong> 28€ par mois) <strong>et</strong> par voie <strong>de</strong> conséquence un r<strong>et</strong>ard dans le développement préjudiciabl<strong>et</strong>ant aux entreprises traditionnelles qu'aux producteurs <strong>de</strong> contenu (e-learning, médias,…): avec une population moitié <strong>de</strong>la notre, le Canada compte 6 fois plus d'internautes connectés àhaut débitCeci perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> comprendre l'enjeu considérable dans tous les pays européen <strong>de</strong> l'ésotérique "bataille dudégroupage" qui donnera l'accès àla concurrence jusqu'àce fameux filtre"les opérateurs européens semblent plus désireux <strong>de</strong> promouvoir leur offre RNIS, dont le débit est très inférieur mais quiprésente l'avantage <strong>de</strong> préserver les rec<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> la téléphonie locale <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas menacer le métier très lucratif <strong>de</strong>s liaisonslouées" rapport Aftel 1999en aout 2001 l'ART a renouvelé son appel àla baisse <strong>de</strong> ces tarifs très rémunérateurs pour l'opérateur historique (1,3G€,+13%), qui conserve làencore un monopole <strong>de</strong> fait, mais très pénalisants pour les entreprisesLors <strong>de</strong> nos missions aux USA nos interlocuteurs nous ont indiqué qu'ils considéraient c<strong>et</strong>te technologie comme obsolèteCeci perm<strong>et</strong> également <strong>de</strong> comprendre pourquoi l'opérateur historique risque <strong>de</strong> n'installer l'ADSL que dans les zonesoù il y sera contraint par la concurrence du câble, accentuant ainsi encore les distorsions dans l'aménagement duterritoire voir page 291La CCI du Cantal a du organiser une pétition <strong>de</strong> ses industriels pour obtenir l'ADSLIl est également compréhensible qu'en l'absence <strong>de</strong> contraintes il se limite à<strong>de</strong>s offres très bridées (limitation du débit<strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> montante pour empêcher l'installation <strong>de</strong> serveurs àdomicile ) afin <strong>de</strong> ne pas concurrencer inutilementles lignes louées qui représentent aujourd'hui un précieux pactole.Si c<strong>et</strong>te situation se poursuit ce serait au premier <strong>de</strong>gré une nouvelle pénalisation pour nos PME, <strong>et</strong> au second <strong>de</strong>gré unenouvelle source <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard pour le développement du marché national, <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> nos entreprisesC'est la raison pour laquelle le régulateur anglais, l'Oftel, a contraint British Telecom à louer <strong>de</strong>s capacités ADSL, dèsaujourd'hui, àses concurrents <strong>et</strong>, pour s'assurer que BT n'abusera pas <strong>de</strong> sa position pour traîner les pieds, BT <strong>de</strong>vraaccepter <strong>de</strong> louer les accès client àpartir <strong>de</strong> ses concentrateurs au plus tard au 1 er juill<strong>et</strong> 2001<strong>de</strong> plus l'Oftel se gar<strong>de</strong> le droit d'intervenir s'il constate que certaines régions ou certaines catégories d'utilisateurs sontnégligéesL'Allemagne a adopté un schéma semblable <strong>et</strong> CMT le régulateur espagnol propose àson gouvernement <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> même(Telephonica étant dans la même situation <strong>de</strong> monopole)L'ARTwww.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#im bien consciente du problème j<strong>et</strong>te toute son énergie pour faire avancerle dossierECTA, the "European Comp<strong>et</strong>itive Telecommunications Association", a publié une étu<strong>de</strong> sur l'état du dégroupage eneurope www.ectaportal.com/ecta2001/ecta_home/geneva_release.htm Il estime que les opérateurs nouveaux entrants neluttent pas encore àarmes égales avec les opérateurs historiques.Tableau compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>s pays européens en juill<strong>et</strong> 2001 www.ectaportal.com/ecta2001/ecta_home/llu.htm5.1.1.11 la connection directe du client final par fibre optique (fiber to home), une étape intermédiaire la fibrehybri<strong>de</strong>?C'est l'étape suivante qui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong>s débits supérieurs à100 Mégabps: une connection généralisée <strong>de</strong>s batiments àStocholm était annoncée pour 2001 mais ce proj<strong>et</strong> est semble-t-il r<strong>et</strong>ardéAu Japon Usen Broad N<strong>et</strong>works offre <strong>de</strong>puis mars 2001 <strong>de</strong>s connection à100Mbit/sec. <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour 4,900 yen par mois(50€) http://ne.nikkeibp.co.jp/english/2001/02/0214yusen_bbn<strong>et</strong>.html <strong>et</strong> sur l'agglomération <strong>de</strong> Tokyo, NTT proposeégalement <strong>de</strong>puis l'été 2001du 100Mbps àses clients sur une large partie <strong>de</strong> la zone urbaine http://www.ntt.comCertains envisagent une étape intermédiaire: la fibre hybri<strong>de</strong> jusqu’au trottoir (la l<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s télécommunications, n°73 du 5 mars 2001).Economiquement, le prix du transport sur les 4 fils optiques désormais nécessaires au transport se répartit maintenantà80 % en coût <strong>de</strong> distribution <strong>et</strong> à20 % pour la partie transport longue distance alors que le rapport était quasiment l'inversepour le réseau téléphonique.Si le modèle <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment en <strong>de</strong>ux fils est si coûteux, c’est surtout parce que chaque abonné est le seul propriétaire<strong>et</strong> utilisateur d’une paire <strong>de</strong> cuivre <strong>de</strong> 2 à6 km <strong>de</strong> longueur. Si l’on mutualise la fibre optique sur une gran<strong>de</strong> longueur dansle réseau d’accès (<strong>de</strong> 60 à120 km d’éloignement par rapport au central) avec notamment <strong>de</strong>s multiplexeurs d’insertion -extraction <strong>de</strong> flux d’abonnés, sur plusieurs longueurs d’on<strong>de</strong> (en WDM) , le coût par abonné sera plus faible <strong>et</strong> le prix auMbit/s d’autant.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 204Ce qui est proposé avec c<strong>et</strong>te technologie, c’est <strong>de</strong> terminer le parcours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières dizaines <strong>de</strong> mètres par <strong>de</strong>s paires<strong>de</strong> cuivre appartenant en propre àl’exploitant en concurrence <strong>et</strong> <strong>de</strong> mutualiser une gran<strong>de</strong> largeur <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> entre plusieursabonnés. Chaque abonné disposerait alors <strong>de</strong> flux duplex à25 Mbit / s5.1.1.12 La boucle locale radio (BLR) pour les zones àfaible <strong>de</strong>nsité…<strong>et</strong> une alternative àl'opérateur historiqueLes <strong>de</strong>rniers kilomètres sont alors assurés par on<strong>de</strong>s Hertziennes, c<strong>et</strong>te boucle locale pouvant être "alimentée" par toutesles technologies <strong>de</strong> boucles métropolitaines vues plus haut : fibre optique (solution surnommée le "câble sans fil"), satellite,hertzien…Comme le câble c<strong>et</strong>te technologie est utilisable pour la télévision comme pour l'intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> donc le téléphoneLa technologie LMDS, qui utilise <strong>de</strong>s fréquences plus élevées (40GHz) expérimentée àLimoges par Thomson offre undébit <strong>de</strong> 50Mb/sElle est handicapée sur le plan réglementaire en France du fait qu'elle dépend d'une autorisation du CSA www.csa.frpour la partie diffusion télévision <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'ART www.art-telecom.fr pour les télécommunications alors même qu'il s'agit <strong>de</strong> lamême installation dont l'économie est encore incertaineMMDS : Microwawe Multipoint Distribution System, d'une portée <strong>de</strong> 50 à100 km, nécessite selon la distance une antenne<strong>de</strong> réception <strong>de</strong> 10 à30 cm <strong>de</strong> diamètre. Elle autorise un débit <strong>de</strong> 2 à15 Mbit/s <strong>et</strong>, comme pour le satellite, utilise le téléphonecomme voie <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our. D'autres options technologiques perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssertes àplus courte portés avec <strong>de</strong>s matérielsplus légers chez l'abonnéLe 23 août 1999 Gain communication lance àTucson son service large ban<strong>de</strong> (T1 = 1,54 Mégabit/s bidirectionnel) avecun prix inférieur <strong>de</strong> 70% à ceux actuellement pratiqués : www.gainwireless.comLe seul réseau <strong>de</strong> MEXICO <strong>de</strong>ssert déjà400.000 abonnés pour la diffusion TV numérique A Paris, Easyn<strong>et</strong>, www.easy.n<strong>et</strong>proposait dès 98 grâce à son antenne placée en haut <strong>de</strong> son immeuble dans un rayon <strong>de</strong> 7km un accès intern<strong>et</strong> à10.000F/mois contre 60.000f/mois par ligne louéeC<strong>et</strong>te technologie est intéressante pour les zones àfaible <strong>de</strong>nsité (<strong>de</strong>sserte filaire plus onéreuse) ou pour une utilisation"chantier" (comme sur le port <strong>de</strong> Rotterdam). Elle n'est pas cependant pas totalement insensible aux phénomènes météoNokia en augmente le rayon d'action grace àl'installation chez l'usager d'antennesqui jouent également le rôle <strong>de</strong> relaipour d'autres clients plus éloignés: ces boitiers RoofTop perm<strong>et</strong>tent ainsi <strong>de</strong> créer un résau mailléMais son intérêt principal est d'offrir une alternative technique à la boucle locale filaire <strong>de</strong> l'opérateur historique(technologie LMDS, débit 512Kbps à2 Mbps), tout du moins pour les PME (car son cout la m<strong>et</strong> pour l'instant en <strong>de</strong>hors dumarché "grand public")Belgacom offre aux entreprises un package compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> télécommunications BLR avec la voix (70 à80 % <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>l'entreprise française) : Becom àpartir <strong>de</strong> 600 € dont 550€ <strong>de</strong> téléphonie <strong>et</strong> 50€ pour l'intern<strong>et</strong> àvolontéSi l'investissement théorique est sensiblement plus onéreux rapporté àl'abonné, il présente l'immense avantage d'êtreextrêmement modulaire <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas nécessiter <strong>de</strong> lourds investissements préalables:Ce n'est qu'une fois le client acquis que l'on installe une antenne d'émission-réception chez celui-ci, perm<strong>et</strong>tant au chiffred'affaire <strong>de</strong> croitre <strong>de</strong> concert avec l'investissement, limitant ainsi les risques financiers <strong>et</strong> commerciaux <strong>de</strong> l'opération parrapport aux techniques filaires (qui, elles, exigent <strong>de</strong> lourds <strong>et</strong> longs travaux <strong>de</strong> génie civil avant le premier client <strong>et</strong> uneimmobilisation financière stérile durant la montée en charge commerciale)C<strong>et</strong>te technologie présente en outre l'avantage <strong>de</strong> pouvoir acquérir <strong>de</strong>s clients dispersés dans une agglomération alorsqu'une approche filaire nécessite une conquête "paté <strong>de</strong> maison par pâté <strong>de</strong> maison" <strong>et</strong> chacun a en mémoire les problèmesrencontrés àl'époque par le "plan câble"L'année 2000 a vu l'attribution <strong>de</strong> 2 licenses nationales <strong>et</strong> <strong>de</strong> 2 licenses locales par région: l'ART a veillé àprivilégier l'arrivée <strong>de</strong> nouveaux opérateurs afin d'utiliser le levier <strong>de</strong> la concurrence pour dynamiser le décollage <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tenouvelle boucle locale (ont été exclus par les critères r<strong>et</strong>enus tant les opérateurs téléphoniques déjà installés que lesopérateurs GSM)l'ART a choisi le "concours <strong>de</strong> beauté" avec <strong>de</strong>s licenses gratuites: ceci équivaut àune substantielle subvention pour lesgagnants du concours, ce qui <strong>de</strong>vrait espérons-le leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à<strong>de</strong>s investissements massifs <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong>sFirstMark www.firstmark.n<strong>et</strong> créée par Lynn Forester, un <strong>de</strong>s 2 lauréats nationaux, part àl'assaut <strong>de</strong> l'Europe: avec 129licenses sur le marché allemand elle couvre 40% <strong>de</strong> la population). Parmi les objectifs affichés, le haut débit pour les PMEisoléesRegr<strong>et</strong>tons toutefois que l'ART n'ait pas su prendre en compte les problèmes d'aménagement du territoire (cequi aurait été très facile en assurant par exemple un couplage entre régions "juteuses" comme l'ile <strong>de</strong> France <strong>et</strong> d'autresqui le sont moins comme le Limousin ou la Corse). Aussi 4 <strong>de</strong> ces Régions n'ont pas d'opérateurs locaux fin 2000 (certesun second tour d'enchère a été organisé mais il ne pouvait pas perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s niveaux d'engagement aussi importants quesi couplage il y avait eu: les engagements sur la Région Auvergne sont n<strong>et</strong>tement plus faibles que ceux du "premier tour")<strong>et</strong> les régions concernées vont <strong>de</strong>voir investir sur leurs propres <strong>de</strong>niers pour compenser c<strong>et</strong>te erreur d'appréciationVoir www.art-telecom.fr/dossiers/blr/attrib/corps.htm <strong>et</strong> www.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#blrNotons que c<strong>et</strong>te technologie peut également être employée dans la partie intermédiaire <strong>de</strong> la boucle locale <strong>et</strong> <strong>de</strong>sservirles concentrateurs: la paire torsadée ou la distribution électrique prend alors le relais5.1.1.13 Les WAN (Wi<strong>de</strong> Area N<strong>et</strong>work) radio: la norme 802.11 ("Wi-Fi") <strong>et</strong> Blu<strong>et</strong>ooth 3Les technologies 802.11 (Wireless Fi<strong>de</strong>lity ou "Wi-Fi") <strong>et</strong> Blu<strong>et</strong>ooth 3 perm<strong>et</strong>tent une connection àhaut débit par uneliaison radio (2,4 Ghz) dans un rayon d'une centaine <strong>de</strong> mètre. Principalement conçus pour <strong>de</strong>s intran<strong>et</strong>s d'entreprise, ilsconnaissent actuellement <strong>de</strong>s développements significatifs dans <strong>de</strong>s zones àforte <strong>de</strong>nsité: grands hotels, aérogares, centresville ou Congrès (en particulier au printemps 2001 le congrès annuel <strong>de</strong> l'Isoc àstockholmLa norme IEEE 802.11b Wireless Ethern<strong>et</strong> (appelée aussi"Wi-Fi" ) définie fin 1999 perm<strong>et</strong>tant un débit <strong>de</strong> 5 à10 Mbps,est concurrente <strong>de</strong> la norme Blu<strong>et</strong>ooth 3, àlongue portée (100m, 11 Mbps). Elle présente néanmoins l'inconvénient d'uneplus forte consommation d'énergie. la future génération, 802.11a atteindra un débit <strong>de</strong> 57 MbpsIl en coute une 100à200€ pour en équiper un microordinateur <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 1000€ pour une borne d'accès


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 205A San Francisco "Ricoch<strong>et</strong>", tel est le nom <strong>de</strong> ce service, offre une liaison 128Kbps grace à<strong>de</strong>s balises d'une vingtaine <strong>de</strong>cm accrochées aux lampadaires <strong>de</strong> la ville (2 ou 3 par km²) www.m<strong>et</strong>ricom.com/ricoch<strong>et</strong>_advantageA Seattle c'est une initiative menée dans la philosophie <strong>de</strong>s logiciels libres qui a conduit un réseau <strong>de</strong> bénévoles, sousl'impulsion <strong>de</strong> Matt Westervelt <strong>et</strong> Steve Briggs à créer Seattle Wireless www.seattlewireless.n<strong>et</strong> totalement gratuit pourles utilisateurs, les bénévoles, membres du réseau prenant àleur charge les ém<strong>et</strong>teurs-récepteurs-routeurs constituant lesnœuds (no<strong>de</strong>s) du réseauIl y en a déjà35.000 dans 14 villes <strong>et</strong> 11 aéroportsCes technologies posent encore toutefois quelques problèmes <strong>de</strong> sécurité car ils sont vulnérables aux intrusions: ungroupe <strong>de</strong> Hackers, le BAWUG (Bay Area Wireless Users Group) <strong>de</strong> San Francisco, m<strong>et</strong>s régulièrement en évi<strong>de</strong>nce lesfailles <strong>de</strong> sécurité5.1.1.14 La réception directe par satellite: une place sans doute plus mo<strong>de</strong>ste que prévu il y a quelques annéesLes satellites géostationnaires, mais surtout les constellations peuvent comme nous l'avons vu offrir un service <strong>de</strong> bouclelocale pour la voie <strong>de</strong>scendante, mais bien souvent celle-ci nécessite la boucle classique àfaible débit pour la voie montanteEn outre les prix sont pénalisants <strong>et</strong> les espoir d'augmentation rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s débits restent faibles. C<strong>et</strong>te option peutnéanmoins se révéler précieuses pour les habitations isolées"j'ai monté une entreprise <strong>de</strong> sous-traitance d'e-mail àMadagascar. Là-bas le satellite est le seul moyen <strong>de</strong> se connecter.Mais mon accès 128kbpsme coute aussi cher que mes 60 salariés" exemple cité par Futur(e)s juill<strong>et</strong> 20015.1.1.15 La technologie PLC (Powerline Communications) utilise les fils <strong>de</strong> la distribution électrique basse tensionN'oublions pas non plus qu'il existe un réseau extrêmement développé jusque chez l'habitant <strong>et</strong> qui n'a, paradoxalement,jusqu'ici pas été exploité : le réseau électrique. Depuis longtemps pourtant la domotique l'a utilisé pour véhiculer le son oules télécomman<strong>de</strong>s d'EDF pour ses changements tarifaires <strong>et</strong>bientot avec Schlumberger pour relever les compteurs.2 forums réunissent les industriels travaillant sur ces technologies :"l'international Powerline Communication Forum"(IPCF) www.<strong>et</strong>si.org/forawatch/all.htm avec Alcatel, Edf, Sagem, Cisco,…<strong>et</strong> le"Powerline Telecommunication Forum" (PTF)www.plcforum.orgNorthern Telecom www.norteln<strong>et</strong>works.com a développé, en association avec un électricien britannique, United Utilitiesune technologie "Digital Powerline" offrant sur les réseaux électriques un service à1 Megabit, soit 10 fois plus que le RNIS,à<strong>de</strong>s prix bien entendu beaucoup plus compétitifs. Ils ont créé pour la développer la société Norweb www.norweb.co.ukLes données sont amenées jusqu'au transfo basse tension par boucle radio ou fibre optique <strong>et</strong> ,àpartir <strong>de</strong> là, utilisent leréseau électrique pour <strong>de</strong>sservir l'abonné (grâce à <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> faible puissance mais <strong>de</strong> hautes fréquences, sepropageant àla périphérie <strong>de</strong>s fils électriques distribuant le 220V, dits "courants <strong>de</strong> peau")Elle peut également être utilisée pour les intran<strong>et</strong>sPar ailleurs Media Fusion www.mediafusioncorp.n<strong>et</strong> <strong>de</strong> Dallas a annoncé, également en mai 1999 être parvenue au mêmerésultat par une technologieAux US : Microsoft pour sa part a rach<strong>et</strong>é une licence àIntellon www.intellon.com qui a lui aussi développé une tell<strong>et</strong>echnologie)Amperion Inc www.amperion.com (fruit <strong>de</strong> la collaboration <strong>de</strong> CiscoSystems, d'American Electric Power <strong>et</strong> <strong>de</strong> RedleafGroup) développe <strong>de</strong> son côté une solution powerline pour le début <strong>de</strong> 2002. Wall Stre<strong>et</strong> Journal 11/06/01En Allemagne Veba, Preussen Elektra, EnBW (controlé par Edf) <strong>et</strong> ont commencé leurs tests en 2000: www.online-ag.<strong>de</strong>,<strong>et</strong> àl'été 2001 RWE-Powerline <strong>et</strong> MVV-Energie, ont annoncé l'ouverture d'une offre commerciale d'accès à"<strong>Intern<strong>et</strong></strong> surla prise en 2001 dans les villes d'Essen <strong>et</strong> <strong>de</strong> Mulheim. Une offre spécialisée est également lancée pour connecter lesécoles <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux villes. Les débits proposés vont <strong>de</strong> 250 Kb/s à10 Mb/s, pour <strong>de</strong>s abonnements mensuels <strong>de</strong> 164 FFà835 FF, avec un coût fixe d'inscription <strong>de</strong> 335 FF <strong>et</strong> d'achat d'un mo<strong>de</strong>m entre 670 FF <strong>et</strong> 1.170 FF.( Die Welt, 02.07.2001)http://www.rwe-powerline.com/relaunch/produkte/produkte_powern<strong>et</strong>.htmIl en est <strong>de</strong> même en Autriche, la compagnie autrichienne d'électricité EVN a reçu mardi le feu vert en aout 2001 pourdévelopper la technologie "Powerline" d'Ascom www.ascom.comCela étant, comme le souligne l'Aftel dans son rapport annuel 1999 "l'actuel monopole d'Edf ne lui laisse guère <strong>de</strong> marge<strong>de</strong> manœuvre pour se lancer en France dans une concurrence avec les opérateurs <strong>de</strong> Télécom"D'autre part Nortel qui ne pouvait mener tous les proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> front a considéré plus stratégique <strong>de</strong> concentrer ses effortssur les technologies optiquesLes premiers développements commerciaux <strong>de</strong>vraient concerner l'utilisation du cablage <strong>de</strong>s habitations ou <strong>de</strong>s écolespour créer <strong>de</strong>s réseaux Ethern<strong>et</strong> reliant entre eux les ordinateurs ou <strong>de</strong>s appareils électroménager, <strong>et</strong> les concentrant versune seule ligne <strong>de</strong> connexion externe.La "HomePlug Powerline Alliance"www.homeplug.org, consortium qui regroupe près <strong>de</strong> 90 sociétés high-tech, dontCisco Systems, Intel, Motorola, Hewl<strong>et</strong>t-Packard <strong>et</strong> France Telecom, a annoncé en juill<strong>et</strong> 2001 la finalisation d'un nouveaustandard qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> relier <strong>de</strong>s périphériques électroniques àintern<strong>et</strong> via les prises électriques.Grâce àlui, chaque foyer peut utiliser son réseau électrique domestique pour relier <strong>de</strong>s périphériques électroniques grâceàun kit <strong>de</strong> connexion (commercialisés par Phonex Broadband www.phonex.com ). Ce nouveau standard est basé sur latechnologie développée par la société Intellon. www.intellon.com. Ce standard HomePlug perm<strong>et</strong> théoriquement d'atteindre14 Mégabps (8Mbps dans la pratique), mais aujourd'hui c<strong>et</strong>te technologie est bloquée par les réglementations européennesCoté fournisseurs au même moment Thomson Multimédia <strong>et</strong> Schnei<strong>de</strong>r Electric ont conclu un partenariat mondial<strong>et</strong> ont déjàvendu plus d'un million <strong>de</strong> prises notamment aux Etats UnisA l'été 2000 par Edf avec le Suisse Ascom Powerline www.ascom.ch/plc/int_home.htm mène une expérimentation dansle collège Louis Pasteur <strong>de</strong> Saint lô avec <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong> plusieurs Mbps) www.edf.fr/r<strong>et</strong>d/futur/rd_miss.htmSe limitant volontairement aujourd'hui àla <strong>de</strong>sserte interne <strong>de</strong>s batiments, France Telecom a annoncé en avril 2001 queses chercheurs ont atteint <strong>de</strong>s débits allant jusqu’à 7 Mbit/s sur le câblage électrique: L’opérateur souhaite utiliser latechnologie Powerline Communications pour offrir <strong>de</strong>s « prises » haut-débit partout dans la maison sur n’importe quelle priseélectrique standard. C<strong>et</strong>te configuration perm<strong>et</strong>trait ainsi « àmoindrecoût aux usagers » une mise en réseau <strong>de</strong> tous leurséquipements électroniques,que ce soit leurs ordinateurs, imprimantes, téléviseurs, mo<strong>de</strong>ms ou encore alarme.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2065.1.1.16 Quelques chiffresAux USA :le nombre d'utilisateurs domestiques <strong>de</strong> reseaux a haut <strong>de</strong>bit s'est accru en 2001 <strong>de</strong> 200%. Aujourd'hui, 7,3millions <strong>de</strong> menages en bénéficient voir www.fing.org5.2 L'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> noma<strong>de</strong>5.2.1.1 Pour les mobiles les normes GSM ("2G"), WAP, GPRS (2,5G) Edge <strong>et</strong> UMTS (3G) en 2010 la 4G?5.2.1.1.1.1 Le GSM, les résultats décevants du WAP <strong>et</strong> le succès spectaculaire <strong>et</strong> inattendu du SMSLe GSM (Global System for Mobile communication -2G: 2 ème génération), norme <strong>de</strong> transport, basée comme l<strong>et</strong>éléphone classique sur la "commutation <strong>de</strong> circuit" (l'opérateur dédie un circuit permanent pendant la communication entreles <strong>de</strong>ux interlocuteurs), perm<strong>et</strong> déjàl'accès à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> mais avec <strong>de</strong>s débits (9,6 kbit/s) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s coûts très limitatifs, néanmoinsd'ores <strong>et</strong> déjàles "mini-messages" (SMS Small Message System) assurent une partie non négligeable du trafic (Nokia prévoit20à30% à3 ans)Le WAP (Wireless Application Protocol) ainsi que le WML (Wireless Markup Language), normes <strong>de</strong> langage <strong>et</strong>d'affichage, ont fait son apparition pour adapter le format <strong>de</strong>s informations disponibles sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> àla taille <strong>de</strong> l'écran <strong>de</strong>stéléphones mobilesMis en service trop tard en France, c<strong>et</strong>te technologie a une durée <strong>de</strong> vie trop courte pour justifier <strong>de</strong>s investissementsimportants.De plus les options technologiques ont privilégié la qualité <strong>de</strong> la transmission sur la vitesse: Temps <strong>de</strong> connectionredhibitoire (15 secon<strong>de</strong>s) … <strong>et</strong> facturé, faible débit, difficulté pour naviguer entre les services, mauvaise ergonomie, manque<strong>de</strong> services adaptés, le WAP n'a pas connu le succès attenduSi l'on y rajoute que la position frileuse <strong>de</strong>s opérateurs qui ont essayé d'abuser <strong>de</strong> leur position pour imposer la fourniture<strong>de</strong> leurs services ("Wap Lock") a stérilisé les initiatives <strong>de</strong>s start-up pendant 7 mois. La condamnation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pratique estarrivée trop tard pour perm<strong>et</strong>tre le décollage <strong>de</strong> ce marché: 1,3 million <strong>de</strong> clients mi-2001 (pour 3,3 Millions <strong>de</strong> terminauxcommercialisés) contre 31 millions au Japon avec I-Mo<strong>de</strong> (20M), EZ-Web (6M) <strong>et</strong> J-Sky (5M) en mai 2001Néanmoins Les 400 chauffeurs du Sernam utilisent quotidiennement leur téléphone WAP. Couplé avec un extran<strong>et</strong> clients,ce système perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> gérer en temps réel les livraisonsEn juin 2001 l'Association GSM (425 opérateurs) a présenté "Mobile Service Initiative" (M-Services) s'inspirant du I-Mo<strong>de</strong><strong>de</strong> DoCoMo pour pallier les carences du WAP. C<strong>et</strong>te plateforme, élaborée par Openwave (créateur du WAP) est libre <strong>de</strong>droits <strong>et</strong> <strong>de</strong>vrait faire ses premiers pas début 2002Le SMS, discr<strong>et</strong> successeur du "pager", outil que l'on avait enterré trop vite, a connu un extraordinaire développement,• tant par son usage comme messagerie économique <strong>et</strong> conviviale très largement utilisé par les jeunes• que pour <strong>de</strong>s applications <strong>de</strong> sustitution au WAP: recherche d'information, réservations, commerce électronique,jeux en ligne. Plus simple, plus convivial <strong>et</strong> moins cher voir page 208• <strong>et</strong> pour <strong>de</strong>s applications industrielles plus sophistiquées encore qui nécessitent beaucoup d'intelligence mais peud'oct<strong>et</strong>s: téléchargement <strong>de</strong> bill<strong>et</strong>s <strong>de</strong> théatre utilisable pour le contrôle d'entrée grâce au port infrarouge,télécomman<strong>de</strong> d'un automate (changement <strong>de</strong> prix, mise en sécurité, affichage d'un panneau publicitaire) ou àl'inverseréception d'alarmes (machine <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> boisson, panne d'automate, …) ou <strong>de</strong> mesures (relevé <strong>de</strong> compteur,…)voir page 30Avec au total 1 milliard <strong>de</strong> SMS par jour fin 2001 le développement SMS a été une <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surprises <strong>de</strong> l'année5.2.1.1.1.2 Le GPRSLa norme intermédiaire GPRS (General Pack<strong>et</strong> Radio Service: 2,5G, "2 ème génération <strong>et</strong> <strong>de</strong>mie") est, elle, commel'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Protocol basé sur la commutation <strong>de</strong> paqu<strong>et</strong> : il n'y a pas <strong>de</strong> reservation d'une voie <strong>de</strong> communication permanenteentre les 2 interlocuteurs: l'information est "tronçonnée" en paqu<strong>et</strong>s qui cheminent au mieux, selon les voies disponibles,vers leur <strong>de</strong>stinationC<strong>et</strong>te technologie perm<strong>et</strong> une connection permanente <strong>et</strong> une facturation assise sur le volume <strong>de</strong> données transférées(c'est àdire émise ET reçue : dans une communication utilisant le mo<strong>de</strong> paqu<strong>et</strong> les 2 correspondants paient, ce qui n'estpas sans poser problème pour le SPAM, courrier publicitaire non sollicité … mais qui vous sera facturé!)Le GPRS offrira déjàune augmentation sensible du débit (56 à116 kbit/s dans les meilleures conditions, 30 kbps dansla pratique) <strong>et</strong> sera utilisable <strong>de</strong> façon généralisée sur tout le territoire en 2002 (c<strong>et</strong>te technologie peut être déployéerapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> àmoindre frais car elle n'est qu'une extension <strong>de</strong> la norme GSM <strong>et</strong> utilise les mêmes infrastructures)Pour communiquer avec les différents services qui se m<strong>et</strong>tront en place il sera possible <strong>de</strong> continuer àutiliser le protocoleWAP <strong>et</strong> le langage WML ou directement HTTP <strong>et</strong> HTMLTexte <strong>de</strong> référence : www.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#im5.2.1.1.1.3 UMTS <strong>et</strong> EdgeEDGE, technologie concurrente perm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s débits légèrement plus élevé (384kbps théorique) mais implique l'immobilitédu terminal pendant la transmission, ce qui est un handicap certain. HSCSD, moins cher est trop gourmand en ressourcesradioLe 29 janvier 1998 a été adoptée la norme l'option UMTS,(Universal Mobil Telecom System: 3G) d'IMT2000 (normeadoptée au niveau mondial), voir www.itu.int/imt ou www.umts-forum.org <strong>et</strong>), successeur <strong>de</strong> GSM : elle perm<strong>et</strong>tra unvéritable changement <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s capacité <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s mobiles (2 mégabps théorique, auxalentours <strong>de</strong> 300kbps dans la pratique). De plus l'UMTS offre <strong>de</strong> nouvelles ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fréquences ce qui perm<strong>et</strong>d'évacuer le spectre <strong>de</strong> la saturation <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fréquenceQuelques problèmes nouveaux surgissent cependant avec ces nouvelles générations <strong>de</strong> "téléphones" : ceux-ci ont <strong>de</strong>spuissances <strong>et</strong> <strong>de</strong>s systèmes d'exploitation qui n'ont rien àenvier aux micro-ordinateurs <strong>et</strong> s'ils héritent <strong>de</strong> leur puissance ilspatissent en contrepartie aussi <strong>de</strong> leur fragilité ("plantages", virus, …)En France l'attribution <strong>de</strong>s 2 premières licences ont eu lieu au printemps 2001, (au moment où l'Espagne <strong>et</strong> le Japoncommençaient leurs premiers essais) pour une mise en service en 2002/2003 (en Finlan<strong>de</strong> les premières licences ont été


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 207attribuées dès 1999 <strong>et</strong> l'infrastructure <strong>de</strong>s cellules est en place) espérons que ce r<strong>et</strong>ard ne sera pas trop pénalisant pourles entreprises développant <strong>de</strong>s services, même si le développement est sensiblement moins rapi<strong>de</strong> que ce qui était prévul'an <strong>de</strong>rnier www.art-telecom.fr/telecharge/listlch.htm#umtsLes montants fabuleux (voir déraisonnables pour certains analystes financiers) atteints par les licences mises auxenchère dans la plupart <strong>de</strong>s pays européens (plus <strong>de</strong> 30 milliards d'euros en Angl<strong>et</strong>erre <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 50 en Allemagne),soulignent l'importance stratégique pour les opérateurs <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nouvelle technologie qui offrira un véritable accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong>noma<strong>de</strong> àhaut débit (on prévoit qu'àpartir <strong>de</strong> 2003 il y aura plus <strong>de</strong> téléphones connectés que <strong>de</strong> microordinateurs)D'autant plus qu'àces sommes il faut ajouter l'investissement proprement dit évalué à250 Milliards <strong>de</strong> dollars parForrester Research: l'UMTS nécessite 20 000 relais pour couvrir le territoire contre 7000 pour leGSM): les premiers contratssemblent montrer la prééminence <strong>de</strong> Nokia <strong>et</strong> Ericsson <strong>de</strong>vant Nortel suivis <strong>de</strong> Motorolla, Alcatel, Lucent <strong>et</strong> Siemens quifont figure d'outsi<strong>de</strong>rs. mais la compétence technique ne sera pas seule àrentrer en ligne <strong>de</strong> compte: beaucoup d'opérateursexangues privilégierons les fournisseurs capables <strong>de</strong> supporter le poids d'un substantiel crédit fournisseur (…"jusquà150%,prenant ainsi leur part du cout <strong>de</strong>s licences", les Echos, oct 2000), avec les transferts <strong>de</strong> risques d'insolvabilité que celacomporte.Stéphane Lelux du cabin<strong>et</strong> Tactis www.tactis.fr souligne cependant que l'UMTS présente un atout stratégique essentieldont personne ne parle mais qui est déterminant : il perm<strong>et</strong> d'augmenter la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> fréquence <strong>et</strong> par làmême le nombre<strong>de</strong> clients raccordables qui aujourd'hui approche la saturationLa technologie annoncée par Nokia àl'été 2001 perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> mutualiser les dépenses <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong> réduire quelque peu la factureLe 1 er octobre 2001 NTT Docomo lançait commercialement l'UMTS (FOMA :Freedom of Mobile Multimedia Access)http://foma.nttdocomo.co.jp/english (384Kbps en <strong>de</strong>scente <strong>et</strong> 64kbps en montée) disposant <strong>de</strong> fonctions "visioconférence"<strong>et</strong> courrierélectroniquela Corée dont les test sont concluants <strong>de</strong>vraient suivre rapi<strong>de</strong>mentEn France les premiers essais ont eu lieu àl'été 2001 <strong>et</strong> le véritable démarrage commercial est actuellement prévu en2003 (l'attribution <strong>de</strong>s licences dans notre pays a donné lieu à<strong>de</strong> multiples contr<strong>et</strong>emps car il est bien clair, comme lesouligne Elie Cohen qu'il était difficile <strong>de</strong> fixer à la fois le prix, le nombre d'opérateurs <strong>et</strong> le cahier <strong>de</strong>s charges …)www.franc<strong>et</strong>elecom.com/vfrance/direct_v3/journalistes/f_journalistes.htmle Gartner Group prévoit que 95% <strong>de</strong>s téléphones portables seront connectables à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> en 20045.2.1.1.1.4 La future norme "4G"Le Japon m<strong>et</strong> déjàau point sa future norme 4G <strong>de</strong> quatrième génération, qu'il espère commercialiser autour <strong>de</strong> 2006http://fr.gsmbox.com/news/mobile_news/all/34817.gsmbox .4G: Les achats <strong>de</strong>s matériels expérimentaux sont programmés pour juin 2002, <strong>et</strong> les candidatures <strong>de</strong>vaient parvenir aNTT DoCoMo avant la fin du mois d'aout 2001. Les specifications <strong>de</strong> la 4G n'existent pasencore a l'heure actuelle, maisen ce qui concerne le materiel <strong>de</strong>vant <strong>et</strong>re fourni, le <strong>de</strong>bit <strong>de</strong>scendant sera <strong>de</strong> 100 Mbps ou plus, tandisque le <strong>de</strong>bitascendant sera <strong>de</strong> 20 Mbps ou plus.(Source : AsiaBizTech, 9 aout 2001)5.2.1.2 Le protocole ENUMENUM, protocole résultant <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> l'IETF définit la conversion d'un numéro <strong>de</strong> téléphone en un nom <strong>de</strong> domaine.Il peut être utilisé pour <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> communication divers (service téléphonique, e-mail, fax, localisation, messagerieunifiée, …). Le protocole perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire correspondre à chaque nom <strong>de</strong> domaine ENUM une liste <strong>de</strong> services<strong>de</strong>communications via lesquels l'utilisateur associé au nom <strong>de</strong> domaine ENUM peut être joint. Ainsi, ce protocole pourraitpeut <strong>de</strong>venir la colonne vertébrale d'un système rendant "intéropérables" l'ensemble <strong>de</strong>s coordonnées numériques d'unindividu." www.art-telecom.fr/publications/in<strong>de</strong>x-cp-enum.htm5.2.1.3 Les révolutions en gestation dans le "portable" la convergence <strong>de</strong>s appareils portables, le m-business <strong>et</strong>le "m-commerce"En terme d'ergonomie une révolution se prépare:Progressivement jusqu'à présent apparaissaient pour chaque fonction <strong>de</strong> nouveaux appareils: téléphones,magnétophone-dictaphone, pager, palm pilot, téléphone, caméra vi<strong>de</strong>o, appareil photo, micro ordinateur, terminal <strong>de</strong>paiement, terminal gps, lecteur <strong>de</strong> co<strong>de</strong> barre, radio, télévision, fax, système <strong>de</strong> traduction automatique, messageries,montre, calculatrice, convertisseur <strong>de</strong> <strong>de</strong>vises, console <strong>de</strong> jeu, livre électronique, télécomman<strong>de</strong>, radionavigation,télésurveillance médicale, …Bientôt, sans évolution une valise sera nécessaire pour tous les transporter, or le corps humain ne dispose qued'un nombre limité d''organes "d'entrée/sortie" (I/O) : les yeux, les oreilles, lle larynx, la peau, le gout <strong>et</strong> l'odorat.Une idée simple est donc "d'équiper" chacun <strong>de</strong> ces organes : écouteur, microphone, lun<strong>et</strong>tes, capteursbiométriques,…pour assurer les interfaces <strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre l'ensemble <strong>de</strong>s applications sur une "base électronique" composée d'une capacité <strong>de</strong> calcul avec un processeur <strong>de</strong> quelques gigahertz, d'une capacité <strong>de</strong> stockage en dizaines <strong>de</strong> Gigaoct<strong>et</strong>s d'une capacité <strong>de</strong> transmission (UMTS) <strong>et</strong> d'un capacité <strong>de</strong> localisation GPS les ressources en energieChacun <strong>de</strong>s "<strong>de</strong>vice" actuel ne serait plus alors qu'un programme, une fonctionnalité <strong>de</strong> c<strong>et</strong> ensembleOn <strong>de</strong>vrait voir l'émergence <strong>de</strong> produits rassemblant en un seul ensemble d'appareils : oreill<strong>et</strong>tes, laryngophone,lun<strong>et</strong>tes, montre, capteurs médicaux (pouls, humidité <strong>de</strong> la peau, température,…), mini caméra capable également <strong>de</strong>servir <strong>de</strong> lecteur <strong>de</strong> co<strong>de</strong> barre,Tous ces appareils seront sans doute, pour <strong>de</strong>s questions d'esthétique <strong>et</strong> d'ergonomie intégrés aux vêtements, auxmontres <strong>et</strong> aux bijoux (voir par exemple la "veste-téléphone <strong>de</strong> Levi's). les Universités américaines <strong>et</strong> japonaises (commele bunka fashion college www.bunka-fc.ac.jp ) organisent <strong>de</strong>s concours rassemblant technologues <strong>et</strong> stylistes pour réaliser


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 208c<strong>et</strong>te intégration <strong>et</strong> organisent <strong>de</strong>s défilés <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> pour présenter les proj<strong>et</strong>s les plus réussis http://www.charmed.comspinoff du MIT Media LabOlivier Lapidus, associé àun professeur <strong>de</strong>l'Université <strong>de</strong> Los Angeles (Ucla) a créé une entreprise àc<strong>et</strong>te fin "WearlapTechnology" (Wearlap pour Wearable Lapidus) www.weblmi.com/CHAMPS/2001/882_77_confection<strong>de</strong>spu00.htmGrâce à la norme radio Blu<strong>et</strong>ooth, 2,4 Ghz, 720 Kbps (du nom d'un roi viking du Xe siècle, Harald II, amateur <strong>de</strong>myrtilles), qui vient <strong>de</strong> Scandinavie (maintenant disponible en France <strong>de</strong>puis que l'Armée a libéré les fréquencescorrespondantes), les appareils sont capables <strong>de</strong> se reconnaître <strong>et</strong> <strong>de</strong> dialoguer entre eux dans un rayon d'une dizaine <strong>de</strong>mètre (PAN: Personnal Area N<strong>et</strong>work), sans la servitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vue directe <strong>de</strong> l'infrarouge: ils perm<strong>et</strong>tent donc en outre <strong>de</strong>réaliser une transaction avec un commerçant, <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> données ou <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> visite, une synchronisation avecle réseau rési<strong>de</strong>ntiel ou <strong>de</strong> l'entreprise…)Broadcom www.broadcom.com a mis sur le marché fin 2001 une puce radio qui autorisera les portables àbénéficier <strong>de</strong>sservices « Blu<strong>et</strong>ooth » pour moins <strong>de</strong> cinq dollarsGrâce au nouveau protocole <strong>Intern<strong>et</strong></strong> IPV6 chacun <strong>de</strong>s composants <strong>de</strong> ces appareils noma<strong>de</strong>s aura une adresse intern<strong>et</strong>(numéro IP) fixe, ce qui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> communiquer avec eux beaucoup plus simplement. Le Japon, aujourd'hui lea<strong>de</strong>r dansce secteur a commencé àbasculer sur c<strong>et</strong>te norme, c<strong>et</strong>te opération <strong>de</strong>vant être achevée en 2003Elle offre un débit <strong>de</strong> 1 Mégabit/s dans un rayon <strong>de</strong> 4 m (75 kbps au <strong>de</strong>là) <strong>et</strong> consomme très peu d'énergie. 1500constructeurs s'y sont ralliés site <strong>de</strong> référence http://www.blu<strong>et</strong>ooth.comC<strong>et</strong> ensemble d'appareils <strong>de</strong>vraient offrir notamment les fonctionnalités suivantes (la liste ci-<strong>de</strong>ssous, non exhaustive,reprend <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s en cours <strong>de</strong> développement, voire déjàopérationnels)• le téléphone cellulaire, perm<strong>et</strong>tant la visiophonie <strong>et</strong> la transmission d'image grâce à la caméra-appareil photonumérique-GSMCybernis développé par FT R&D pour les archéologues rend possible une liaison visiophonique sans fil àhaut débit, <strong>de</strong>puisn'importe quel point du mon<strong>de</strong>, avec les différents sites <strong>de</strong> fouille (sur terre ou sous marin: il est actuellement utilisé pourles fouilles d'Alexandrie) www.rd.franc<strong>et</strong>elecom.frFujitsu développe pour c<strong>et</strong>te application une caméra <strong>de</strong> la taille d'une tête d'allum<strong>et</strong>te avec une consommation d'énergie<strong>de</strong> 30 milliWatts seulement pour 15 images/secon<strong>de</strong>. http://pr.fujitsu.com/en/news/2001/10/4-2.htmlSony lance fin 2001 un caméscope à la norme Blu<strong>et</strong>ooth qui perm<strong>et</strong>tra d'envoyer <strong>de</strong>s vidéos via l'intern<strong>et</strong>, sans câble niordinateur, par liaison radio avec un mo<strong>de</strong>m Blu<strong>et</strong>ooth. http://news.zdn<strong>et</strong>.fr/story/0,,t118-s2093459,00.htmlLes téléphones UMTS FOMA lancés fin 2001 au japon intègrent la visiophoniehttp://foma.nttdocomo.co.jp/english/terminals/in<strong>de</strong>x.htmlDes lun<strong>et</strong>tes japonaises baptisées "Saint-Bernard", <strong>de</strong>stinées àêtre distribué àl’entrée <strong>de</strong> grand bâtiments, doivent ai<strong>de</strong>rles visiteurs às'orienter. Au fil <strong>de</strong> la progression, une caméra logée dans les lun<strong>et</strong>tes filme les couloirs. Un ordinateurcherche alors la localisation en comparant les prises <strong>de</strong> vue avec une base <strong>de</strong> donnée d’images du bâtiment <strong>et</strong> il affichesur les verres la direction àsuivre pour trouver le bureau recherché www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99991406• la radio <strong>et</strong> la TV portable• le magnétophone-dictaphone• le fax• le pager ce type <strong>de</strong> service semblait <strong>de</strong>voir sombrer aux oubli<strong>et</strong>tes: en fait il a connu un formidable renouveau avec lesSMS (Short Message Services) ou "texto": il s'en échangeait en 2001 près d'un milliard par jour! avec 2 domaines <strong>de</strong>prédilection pour les jeunes qui ont inventé une nouvelle forme d'écriture ultra-abrégée pour communiquer rapi<strong>de</strong>mentavec un clavier <strong>de</strong> téléphone <strong>et</strong> un écran peu conçu pour cela <strong>et</strong> une limitation à160 caractères comme "erzatz" du WAP: en eff<strong>et</strong>, adressé àun ordinateur, un SMS peut être interprété comme une instruction:il est ainsi possible d'accé<strong>de</strong>r à<strong>de</strong>s services interactifs via ces textos (paiement d'un parking (stockholm), comman<strong>de</strong><strong>et</strong> réception d'un bill<strong>et</strong> <strong>de</strong> cinéma (Helsinki), <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignement, jeux , …). Dans l'autre sens un serveur peutvous joindre par exemple pour vous signaler le r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> votre avionson cout est d’environ 0,60 F quand il est <strong>de</strong> 0,10 F dans les pays nordiques.(Pierre Audoin Conseil)Small Plan<strong>et</strong> www.smallplan<strong>et</strong>.fi entreprise Finlandaise, une <strong>de</strong>s meilleures spécialistes, développe <strong>de</strong>s jeux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s servicesd'information en marque blancheOy Moom Solutions www.moonsolutions.com d'Helsinki perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s tick<strong>et</strong>s <strong>de</strong> théatre, coupons <strong>de</strong> réductionou bill<strong>et</strong> d'avion par SMS: ceux-ci sont lus par infrarouge àla caisse. Un portail électronique a été par exemple installé àc<strong>et</strong>tefin au sta<strong>de</strong> d'HelsinkiPortalify www.portalify.com à Innopoli, Finlan<strong>de</strong>, fournit, avec la Smashl<strong>et</strong> Mobile Platform www.smashl<strong>et</strong>.com, les outilsperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> donner facilement <strong>et</strong> en quelques instants la capacité àun site web ou àun intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> dialoguer via SMS avecun téléphone portableDans la gran<strong>de</strong> tradition française la RATP fait payer pour vous prévenir <strong>de</strong> ses grèves <strong>et</strong> autre interruption <strong>de</strong> service!:inscription au service uniquement par minitel, minitel au 36 17 Paristrafic à5,53 F HT la minute, renouvelable chaque moislimité à5 lignes , 2 créneaux horaires, uniquement en semaine <strong>et</strong> avant 21h !• l'ordinateur portable avec sa capacité <strong>de</strong> calcul, sa mémoire <strong>et</strong> surtout sa capacité <strong>de</strong> se connecter à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> parmo<strong>de</strong>m (protocole WAP, puis GPRS <strong>et</strong> UMTS) "l'écriture" se fait par reconnaissance vocale: certes il est possible <strong>de</strong> composer <strong>de</strong>s messages àpartir du clavierd'un téléphone (SMS) ou d'un clavier souple intégré dans une pièce d'habillement (une cravatte par exemple) maiscela n'est pas très commo<strong>de</strong>. L'avenir semble être aux technologies <strong>de</strong> la reconnaissance vocale (laryngophone,minimicro) qui a fait <strong>de</strong>s progrès considérables ces <strong>de</strong>rnières années (le présent rapport a été pour l'essentiel dicté)Deux entreprises nippones viennent d'unir leurs efforts afin <strong>de</strong> proposer une interface àreconnaissance vocale. BaptiséITS Voice Portal Service: il combine la technologie <strong>de</strong> navigation d'Oki Electric www.oki.co.jp/OKI/Home/English/in<strong>de</strong>x.htmlàla reconnaissance vocale développée par KDDI www.kddi.com/english/in<strong>de</strong>x.html. celle-ci perm<strong>et</strong> d'i<strong>de</strong>ntifier les mots cléperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> naviguer sur intern<strong>et</strong> même quand l'utilisateur se trouve dans un environnement bruyant (75 dB)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 209 la lecture se fait soit par synthèse vocale, soit par les lun<strong>et</strong>tes (film sandwich (Essilor) <strong>et</strong> Sun (les "Sun-Glasses") ou projection fond d'œil (IBM)), soit par un p<strong>et</strong>it écran (type palm ou e-book, montre, écrans souples,…),L'institut Fraunhoffer <strong>de</strong> Darmstadt travaille sur l'utilisation <strong>de</strong> ces lun<strong>et</strong>tes pour les techniciens <strong>de</strong> montage <strong>et</strong> <strong>de</strong>maintenance afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre àceux-ci <strong>de</strong> produire ou <strong>de</strong> réparer <strong>de</strong>s matériels qu'ils n'ont jamais vu auparavantfin 2001 Hitachi <strong>et</strong> Xybernaut lancent ensemble pour 2 000$ un PC ultraléger, perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> travailler <strong>et</strong> surfer "mainslibres"grace àun casque àécran vidéo <strong>et</strong> doté d'un microInViso développe <strong>de</strong>s lun<strong>et</strong>tes "eSha<strong>de</strong>s" www.inviso.com/esha<strong>de</strong>s.html offrant une vision correspondant àun écran <strong>de</strong>19 pouces"Les cyborgs <strong>de</strong> Bell": les techniciens <strong>de</strong> Bell Canada, seront équipés du nouveau Mobile Xybernaut www.xybernaut.comIl s´agit d´un ordinateur Intégré àla veste <strong>et</strong> la ceinture (1,5 kg), perm<strong>et</strong>tant au technicien d´avoir constamment accès auxcartes <strong>et</strong> aux données nécessaires àl´accomplissement <strong>de</strong> sa tâche, même en haut d´un poteau téléphonique ou au fondd´un tunnel d´entr<strong>et</strong>ien. Il dispose d´un clavier, sur son bras, <strong>et</strong> d´un écran, logé dans un monocle rectangulaire transparentplacé <strong>de</strong>vant l´oeil Ajoutons à toutes ces potentialités l´accès à <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> à la communication cellulaire vocale,www.transfert.n<strong>et</strong>/fr/techno/article.cfm?idx_rub=89&idx_art=6813• le couplage "reconnaissance vocale-traduction automatique-synthèse vocale" s'il est peu probable qu'il approchela perfection avant longtemps peut sans doute commencer àfaciliter la compréhension entre <strong>de</strong>ux personnes ne parlantpas la même languePrésenté àSeattle lors du congrès 2001 sur l´intelligence artificielle, le proj<strong>et</strong> Verbmobil, piloté par l´Institut <strong>de</strong> Saarbruck,perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> traduire anglais chinois japonais <strong>et</strong> allemand, en quelques centièmes <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>s. il ne possè<strong>de</strong>, pour lemoment, qu´un vocabulaire spécialisé dans certains domaines : réservations <strong>de</strong> bill<strong>et</strong>s ou prise <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous. le systèmefait <strong>de</strong>s fautes, mais les interlocuteurs comprennent le sens général <strong>de</strong> la phrase. : http://www.dfki.<strong>de</strong>• Il perm<strong>et</strong> d'accé<strong>de</strong>r àl'information, d'envoyer <strong>de</strong>s e-mail, <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> consulter son compte enbanque <strong>et</strong> <strong>de</strong> régler <strong>de</strong>s factures, <strong>de</strong> rechercher un hôtel <strong>et</strong> d'y réserver une chambre, <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> bourse,suivre une compétition sportive d'un p<strong>et</strong>it club, <strong>de</strong> consulter la météo, <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s alertes (r<strong>et</strong>ard d'avion, opportunitésd'achat dans le voisinage, baisse d'un titre en bourse, alerte provenant du système domotique (cambriolage, températurefrigo,…)…)• Il dispose ainsi par exemple <strong>de</strong> l'agenda <strong>de</strong> WooZwoo <strong>de</strong> VoxMobili• <strong>et</strong>, qui peut le plus peut le moins, la calculatrice <strong>et</strong> le convertisseur <strong>de</strong> <strong>de</strong>vise• le bala<strong>de</strong>ur numérique (streaming, radio ou musique "stockée" )• la montre connectée <strong>et</strong> offrant une possibilité d'affichage complémentaire (Hewl<strong>et</strong>t Packard en coopération avecSwatch) : un producteur <strong>de</strong> produits frais a remis àses ven<strong>de</strong>urs une montre qui affiche en temps réel… les prix pratiquéspar la concurrence (les Echos oct 2000). La montre "Wrist Camera" <strong>de</strong> Casio intègre une camerala montre peut également faire office … <strong>de</strong> téléphone: (Philips <strong>et</strong> Siemens ont produit <strong>de</strong>s "wristphones" <strong>de</strong> 35grammes http://w4.siemens.<strong>de</strong>/en2/html/press/news<strong>de</strong>sk_archive/2001/foe01121.html) ou <strong>de</strong> GPS pour se localiser commecelle <strong>de</strong> casio <strong>de</strong> 80 grammes www.casio.co.jp/gpswIBM <strong>et</strong> Citizen développent une montre, la WatchPad, fonctionnant sous Linux. Munie d'un écran couleur tactile, celle-cipourra i<strong>de</strong>ntifier son utilisateur par reconnaissance vocale ou par un scanner d'empreintes digitales, communiquer via lanorme Blu<strong>et</strong>ooth avec un ordinateur, servir <strong>de</strong> "clé" sécurisée, ouvrant l'accès à<strong>de</strong>s zones protégées, recevoir <strong>de</strong>s emails,ou <strong>de</strong>s données, disponibles dans les lieux publics, comme les horaires <strong>de</strong>s avions dans les aéroports. Elle donnera enoutre l'heure. elle pèsera 43 grammes. début <strong>de</strong>s test printemps 2002 www.trl.ibm.com/projects/ngm/wp15_sys_e.htm .• l'e-book :écran léger, consultable comme un livre grâce aux écrans souples, alternative ou complément <strong>de</strong>s lun<strong>et</strong>tes<strong>et</strong> <strong>de</strong> la montre (Cambridge Display Technology, E-Ink http://www.eink.com , IBM, Kodak)• la console <strong>de</strong> jeu (connectée ou non: <strong>de</strong>s start-up comme la société bor<strong>de</strong>laise In Fusio http://www.in-fusio.comdéveloppent déjà<strong>de</strong>s jeux spécifiques <strong>et</strong> Ubisoft avec Lupi Wap : Jupiter prévoit un marché <strong>de</strong> 1 Milliard <strong>de</strong> $ pour cemarché en 2002)Sagem par exemple intègre <strong>de</strong>puis fin 2001 le moteur <strong>de</strong> jeux ExEn, <strong>de</strong> la société In-Fusio, dans sa gamme d<strong>et</strong>éléphones portables 3000 www.comparatel.fr/count_article.php3?id=2772• l'organiseur ou PDA, type Palm Pilot, Casio ou Psion, qui proposent une ergonomie appréciée• le lecteur <strong>de</strong> co<strong>de</strong> barre (Motorolla-Ericsson) : il vous est possible par exemple en lisant le co<strong>de</strong>-barre d'une boite <strong>de</strong> conserve <strong>de</strong> vous assurer qu'elle necontient pas <strong>de</strong> composants contraires àvotre régime ou àvotre religion. Il perm<strong>et</strong> aussi d'interroger un "shopbot" voir page 145 pour savoir s'il n'y a pas le même réfrigérateur qui vousséduit pour moins cher dans un autre magasin <strong>de</strong> la ville. On peut l'utiliser pour comman<strong>de</strong>r àpartir d'un catalogue papier (3 Suisses) ou d'une publicité dans un journal Enfin cela perm<strong>et</strong> tout au long <strong>de</strong> la chaine logistique <strong>de</strong> contrôler la bonne circulation <strong>de</strong>s produitsCoca-cola intègre la technologie i-Mo<strong>de</strong> àses distributeurs <strong>de</strong> boissons Coca-cola va tester à Tokyo ses distributeurs«Cmo<strong>de</strong>» qui perm<strong>et</strong>tent aux utilisateurs d'ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s boissons via un co<strong>de</strong> barre affiché sur leur mobile.http://n<strong>et</strong>economie.com/r.pl/infos/article/20010821121610• la télécomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> d'appareils électroniques comme la TV (STMicroelectronics <strong>et</strong> Digital Mobility)• le terminal GPS perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> vous positionner àquelques mètres près la "géolocalisation" <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> vous fournir<strong>de</strong>s informations pertinentes par rapport au lieu <strong>et</strong> àl'heure locale (tourisme, gastronomie, propositions commerciales,alerte en cas d'acci<strong>de</strong>nt,…) ou <strong>de</strong> vous secourir en cas <strong>de</strong> besoin. C<strong>et</strong>te capacité <strong>de</strong> localisation facilitera ledéveloppement du commerce en ligne <strong>de</strong>puis un "portable"La décision a été prise aux US d'imposer la présence d'une telle balise dans tous les téléphones vendus a partir <strong>de</strong> 2002qui perm<strong>et</strong>te lors d'un appel <strong>de</strong> détresse (le "911") <strong>de</strong> localiser l'appelant à150 mètres près


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 210La société SIRF a développé un composant <strong>de</strong> la taille d'un timbre poste offrant une précision comprise entre 2 <strong>et</strong> 15mètres pour 10$Malgré son cout s'élevant àplusieurs milliards <strong>de</strong> $, qui a entrainé plusieurs reports, c<strong>et</strong>te décision <strong>de</strong>vrait c<strong>et</strong>te fois-ciêtre suivie d'eff<strong>et</strong> après les évènements <strong>de</strong> septembre qui ont montré l'importance que revêtait la capacité à localiserrapi<strong>de</strong>ment les personnes en détresse http://www.fcc.gov/e911/#pressle Swedish Institute for Computer Science www.sics.se développe <strong>de</strong> nombreuses recherches dans ce domaine commele "post it virtuel" ou "virtual graffitti", perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> communiquer une information aux personnes situées dans un certainpérimètre ou <strong>de</strong> suivre <strong>et</strong> d'archiver les mouvements d'une personne (contrôle <strong>de</strong> tournée <strong>de</strong> surveillance, zone àrisque pourapporter <strong>de</strong>s secours, étu<strong>de</strong>s statistiques,…)• <strong>de</strong> son côté le client sera en mesure <strong>de</strong> comparer les offres avec ce qui est offert <strong>de</strong> mieux sur le web, même chez uncommerçant traditionnel…• un laboratoire suédois travaille sur le concept <strong>de</strong> "post it", message que vous pouvez affecter àune zone géographiquedonnée <strong>et</strong> pour une cible <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinataire déterminée• le téléphone <strong>de</strong>vient ainsi un système <strong>de</strong> radionavigation susceptible <strong>de</strong> concurrencer les systèmes beaucoup plusonéreux installés aujourd'hui dans les véhicules "haut <strong>de</strong> gamme" (voir par exemple Webraska www.webraska.com )• une télésurveillance médicale (voir par exemple Bodymedia.com http://www.Bodymedia.com )un appareil mesurant in-situ la pression arterielle installe dans un vaisseaux sanguin, transm<strong>et</strong> ses donnees par telem<strong>et</strong>rie.Bien d'autres <strong>de</strong> ces "nanome<strong>de</strong>cins"sont a l'<strong>et</strong>u<strong>de</strong>, notamment <strong>de</strong>s capteurs d'acceleration capables <strong>de</strong> d<strong>et</strong>ecterlesmoindres <strong>de</strong>placements d'une prothese <strong>de</strong> hanche au niveau <strong>de</strong>l'interface os/m<strong>et</strong>al (Université <strong>de</strong> Bochum, juill<strong>et</strong> 2001/Pee)LifeStream a développé le Data Concern, terminal portable connecté à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui perm<strong>et</strong> une surveillance permanente ducholestérol http://quickmedical.com/LifeStream• le suivi médical en mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong>s catastrophe notamment: la puce électronique, (sous forme <strong>de</strong> bracel<strong>et</strong> par exemplewww.tracemed.n<strong>et</strong> ) qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre un acci<strong>de</strong>nté àtravers les circuits d'urgence (l'Institut Of Me<strong>de</strong>cin estime à80.000par an aux Etats Unis le nombre d'acci<strong>de</strong>nts médicaux liés aux carences <strong>de</strong> d'i<strong>de</strong>ntification <strong>et</strong> <strong>de</strong> traçabilité àla suite <strong>de</strong>resaisies successives)Biotronik a lancé fin 2001 un nouveau type <strong>de</strong> pacemaker qui <strong>de</strong>vrait améliorer le suivi <strong>de</strong>s patients: il contient unminuscule transm<strong>et</strong>teur qui envoie <strong>de</strong>s informations sur l’état <strong>de</strong> celui-ci via son téléphone portablewww.fda.gov/bbs/topics/ANSWERS/2001/ANS01108.html• un terminal <strong>de</strong> paiement électronique, capable <strong>de</strong> dialoguer tout àla fois avec le commerçant <strong>et</strong> la banque ("do youpay by cash or by phone" disait un personnage mis en scène par Ericsson..). ce terminal aurait vocation àremplacer dansl'ensemble <strong>de</strong> leurs fonctionnalités tant la carte à puce que le porte-monnaie électronique, perm<strong>et</strong>tant d'éliminer lesterminaux spécifiques aujourd'hui envisagés. voir une démonstration <strong>de</strong> paiement en lignewww.conduitsoftware.com/mobi/mobipay.htmlLa poste hongkongaise a lancé en octobre 2001 "m-cert", première certification pour le mobile au mon<strong>de</strong>. Elle perm<strong>et</strong>tra<strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s achats via son mobile. Selon une étu<strong>de</strong> d'International Data Corp. (IDC), les transactions par mobile <strong>de</strong> larégion Asie-Pacifique (hors Japon) <strong>de</strong>vraient avoisiner les 12,4 milliards <strong>de</strong> $ en 2005 contre 557 M$ c<strong>et</strong>te annéewww.hongkongpost.gov.hk/2news/news_fr22.html <strong>et</strong> www.3gnewsroom.com/3g_news/news_1259.shtml <strong>Intern<strong>et</strong></strong>ActuEn mars 2002, àSingapour <strong>de</strong>s téléphones intégrant une carte àpuce bancaire perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> régler <strong>de</strong>s dépenses paréchange sécurisé <strong>de</strong> données entre le téléphone <strong>et</strong> le point <strong>de</strong> vente (via SMS, Wap, infra-rouge ou BlueTooth)http://technology.scmp.com/comm/ZZZQPEMFRSC.html• Avec <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> paiement entre particuliers comme Paypal www.paypal.com (échange d'argent par la liaisoninfrarouge ou Blu<strong>et</strong>ooth) le portable va même au <strong>de</strong>là<strong>de</strong>s capacités actuelles du porte monnaie électroniqueEn avril 2000 Nokia, Ericsson <strong>et</strong> Motorolla créent MeT (Mobile electronic Transactions) www.cellular.co.za/m<strong>et</strong>.htmpour définir les standards perm<strong>et</strong>tant d'assurer la sécurité nécessaire pour ce type <strong>de</strong> transactionCe public "noma<strong>de</strong>" nécessitera le développement d'applications tout àfait spécifiques prenant en compte le lieu <strong>de</strong>réception, l'heure locale, une personnalisation <strong>et</strong> un filtrage poussé, la possibilité <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s décisions <strong>et</strong> d'effectuer<strong>de</strong>s transactions, <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre sorties vocales <strong>et</strong> comman<strong>de</strong>s vocales"anywhere, any time, any <strong>de</strong>vice" (Arif Janjua Sarai<strong>de</strong> www.sarai<strong>de</strong>.com Aftel NY oct 1999)Le concept <strong>de</strong> l'ordinateur "portable comme un v<strong>et</strong>ement" (wearable) se <strong>de</strong>veloppe rapi<strong>de</strong>ment, principalementdans l'industrie.Au <strong>de</strong>làdu m-commerce se développe également le m-business: l'intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise n'atteint toute sapuissance que quand sont connectés les hommes-clé <strong>de</strong> l'entreprise : les noma<strong>de</strong>s: cadres <strong>de</strong> plus en plusitinérants, commerciaux sur les routes ou chez le client, livreurs, techniciens <strong>de</strong> maintenance…Les mecaniciens <strong>de</strong> Northwest Airlines utilisent <strong>de</strong>ja ce type <strong>de</strong> produit pour travailler les mains librescertains services d'urgence medicale peuvent ainsi rester connectes en permanence avec l'hopital.ViA II PC, www.flexipc.com ( 4 700 $), est un ordinateur portable <strong>de</strong> poche connecte a <strong>de</strong>s lun<strong>et</strong>tes carreesle Mobile Assistant 4 <strong>de</strong> Xybernaut www.xybernaut.com (4 000 a 7 000 $) dispose d'un ecran qui couvre un seul oeil.D'ores <strong>et</strong> <strong>de</strong>ja, <strong>de</strong>s chaines <strong>de</strong> fast food comme McDo <strong>et</strong> In-N-Out Burger ont manifeste <strong>de</strong> l'inter<strong>et</strong> pour ces "wearables":les employes pourraient circuler dans les files <strong>de</strong> voitures pour prendre les comman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> accelerer ainsi le service. Quantaux fabricants d'electromenager, ils s'interessent aussi a un service apres-vente a distance qui perm<strong>et</strong>trait au specialiste<strong>de</strong> reparer un appareil en consultation directe avec son propri<strong>et</strong>aire. CT 20/06Il s'ouvre ainsi un nouveau chapitre du e-commerce: le m-commerce (mobile commerce) dont les Finlandaisconsidèrent qu'il prendra entre 25 <strong>et</strong> 40% du marché du commerce électronique(évaluation Gartner Group 40% en 2004)voir dans le MET Forum (Mobile Electronic Transaction) http://www.cellular.co.za/mcommerce.htm


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 211Dans ce domaine majeur l'Europe, grâce àla politique très volontariste menée en matière <strong>de</strong> standards (en commençantpar le GSM) a, pour une fois, très clairement pris la tête <strong>de</strong> la course loin <strong>de</strong>vant les USA avec <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs mondiauxcomme le Finlandais Nokia <strong>et</strong> le Suédois Ericsson sans oublier le Français Sagem (5% du marché mondial):Ce sont d'ailleurs aujourd'hui les pays du Nord qui assurent le lea<strong>de</strong>rship mondial tant en terme <strong>de</strong> recherche que<strong>de</strong> nouvelles application <strong>et</strong> toutes les gran<strong>de</strong>s compagnies internationales ont maintenant au moins une antenne <strong>de</strong> R&DàStockholm ou àHelsinkiNotons toutefois que, en matière d'usages du téléphone mobile pour l'accès à l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, les Japonais ont pris unelongueur d'avance avec I-Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'opérateur NTT DoCoMo http://www.nttdocomo.com, EZ-Web <strong>et</strong> J-Sky, le premierlancement <strong>de</strong> l'UMTS le 30 mai 2001, la sortie du premier vrai téléphone avec écran couleur àl'été : ils ont aujourd'huidans ce domaine pris 2 ans d'avance sur les Européens (Finlan<strong>de</strong> exceptée)En aout 2000 avec sa norme I-mo<strong>de</strong> NTT DoCoMo offre 400 services dédiés <strong>et</strong> l'accès à7.000 sites adaptés, il avait plus<strong>de</strong> 12 millions d'abonnés un an seulement après son démarrage <strong>et</strong> 20 millions 2 ans après. Il continue sa progression avecun taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 10% par mois. Le téléphone I-mo<strong>de</strong> fait aujourd'hui partie <strong>de</strong> la panoplie <strong>de</strong> base du jeunebranché (dont la facture mensuelle approche les 700F/mois (Gilles Etienne, PEE Tokyo)En octobre 2001 NTT DoCoMo a ouvert ses services <strong>de</strong> 3 ème génération UMTS <strong>et</strong> 20% <strong>de</strong>s 32 millions d'internautesJaponais se connectent exclusivement <strong>de</strong>puis leur téléphone. Herald Tribune. http://www.iht.com/articles/24044.htmVoir sur ce suj<strong>et</strong> <strong>de</strong>s mobiles www.wapforum.org5.2.1.4 Dans la même logique l'automobile va se trouver profondément transformée• en couplant localisation précise communication par interface vocale <strong>et</strong> capacité <strong>de</strong> communication, elle <strong>de</strong>vient• un bureau mobile relié à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> avec possibilité <strong>de</strong> visioconférences (proj<strong>et</strong> Spirit <strong>de</strong> Siemens)• mémorisation <strong>de</strong>s réglages pour chaque conducteur,• système <strong>de</strong> guidage, préparation <strong>de</strong> traj<strong>et</strong>, optimisation en fonction du temps ou du cout, information sur le trafic,informations touristiques sur les zones traversées, réservations d'hotels, restaurants ou spectacles,…• divertissements pour les passagers,• système <strong>de</strong> sécurité : communication avec l'infrastructure <strong>et</strong> les autres véhicules, détection d'obstacles, détectiond'endormissement, alerte sur l'état <strong>de</strong> ses pneus grâce àla technologie <strong>de</strong> communication sans fil Blu<strong>et</strong>ooth (fabricant <strong>de</strong>pneumatiques Nokian Tyres). …• paiement automatique <strong>de</strong>s péages, pleins d'essence, PV• localisation en cas <strong>de</strong> vol (Onstar www.onstar.com),• assistance, mo<strong>de</strong>s d'emploi, gui<strong>de</strong> d'entr<strong>et</strong>ien• gestion du véhicule: consommation d'huile d'essence, cout <strong>de</strong>s réparations, carn<strong>et</strong> <strong>de</strong> bord, calcul du prix kilométrique• ai<strong>de</strong> au dépannage,• télédiagnostic technique pour la maintenance préventive,• déclanchement automatique <strong>de</strong>s secours en cas d'acci<strong>de</strong>nt (Odysline <strong>de</strong> Renault)Les constructeurs espèrent également par ce moyen maintenir un contact permanent avec leur client afin tout àla fois<strong>de</strong> le fidéliser <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire une étu<strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing en temps réel pour la conception <strong>de</strong>s modèles suivantsGM a sorti la Cadillac Seville2000 <strong>et</strong> équipés <strong>de</strong> son ordinateur Onstar <strong>et</strong> Ford décline son nouveau modèle Galaxy en".com" General Motors a <strong>de</strong>ja equipe 1,2 millions <strong>de</strong> ses voitures du service <strong>de</strong> communications OnStar qui se composed'un telephone portable,d'un acces sans fil a <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> du GPS. WSJ juill<strong>et</strong> 2001Mercédès www.merce<strong>de</strong>s.com propose une "voiture-bureau" connectéeDans le système proposé par Ford l'ouverture d'un airbag déclenche automatiquement l'appel d'un centre <strong>de</strong> secoursEn Europe Peugeot <strong>et</strong> Vivendi ont développé le portail Wappi! Transformé en Egery Et prévoient d'équiper 80% <strong>de</strong>svéhicules en 2003, Citroën www.citroen.fr présente en collaboration avec Microsoft la Xsara Windows CEFord <strong>et</strong> PSA estiment que 80% <strong>de</strong> leurs véhicules seront connectés à l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> d'ici 2003Les Suédois prévoient que <strong>Intern<strong>et</strong></strong> représentera 50% <strong>de</strong> la valeur du véhicule: voir Wirelesscar www.wirelesscar.comjoint venture <strong>de</strong> Ericsson, Electrolux, Volvo <strong>et</strong> Telia <strong>et</strong> www.osgi.org (Open Service Gateway) qui définit une plateformeouverte sur laquelle pourront se développer les initiatives en matière d'applications5 millions <strong>de</strong> Japonais sont déjàaujourd'hui équipés <strong>de</strong> systèmes d'ai<strong>de</strong> àla navigation, qui commence àêtre monté enstandard sur les véhiculesInutile <strong>de</strong> dire que la guerre <strong>de</strong>s standard pour les systèmes d'exploitation fait rage entre toutes celles développées parles appareils <strong>de</strong>stinés àfusionner (norme Windows CE défendue par Microsoft mais pénalisé par son instabilité <strong>et</strong> sesnombreux bogues, norme Epoc proposée par le consortium Symbian <strong>de</strong>s fabricants <strong>de</strong> téléphone, PalmOS développé parPalm5.2.1.5 Il commence àen être <strong>de</strong> même pour le train <strong>et</strong> l'avion<strong>Intern<strong>et</strong></strong> abolit les distances … ce qui n'empêche pas le développement <strong>de</strong>s transports pour le travail : en eff<strong>et</strong> il favorisela mondialisation (entreprises multinationales, éloignement <strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> <strong>de</strong>s fournisseurs,…) or, même avec l'e-mail <strong>et</strong> lestéléconférences, toutes les relations ne peuvent s'accomplir aujourd'hui <strong>de</strong> façon virtuelleAussi, le temps passé par les cadres dans les trains <strong>et</strong> avion augmentant, compagnies ferrovières <strong>et</strong> compagniesaériennes entreprennent <strong>de</strong> vastes efforts pour transformer leurs sièges en véritables bureaux interconnectésMême si les évènements <strong>de</strong> septembre 2001 on mis en priorité les questions <strong>de</strong> sécurité, Airbus <strong>et</strong> Boeing ont faitd'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> un <strong>de</strong> leur terrain <strong>de</strong> compétition.Le proj<strong>et</strong> "connexion by Boeing" www.boeing.com/special/connexion va d'après le constructeur "bouleverser la façon <strong>de</strong>voyager". Il <strong>de</strong>vrait être mis en service dès 2002A la même échéance est annoncé Airbus In-flight Services www.newsbytes.com/news/01/166870.html


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2125.3 Des techniques perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> limiter les volumes d'information àtransm<strong>et</strong>tre5.3.1.1 Le développement <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> compression notamment d'images vidéo (MPEG) <strong>et</strong> <strong>de</strong> sons (MP3)Ces technologies réduisent <strong>de</strong> façon drastique le volume d'informations à transporter <strong>et</strong> se combinent avecl'augmentation <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong>s réseaux pour rendre progressivement possible le transfert <strong>de</strong> la musique puis <strong>de</strong> la télévisionsur intern<strong>et</strong> en temps réel (streaming)Voir Mpeg2 pour la Vidéo www.mpeg.org <strong>et</strong> Mpeg1 Layer3 ou "MP3" pour l'Audio www.mp3.com5.3.1.2 La multiplication <strong>de</strong>s serveurs <strong>de</strong> proximité (Proxy) <strong>et</strong> les Content Delivery N<strong>et</strong>work (CDN)Les PROXY ou "sites miroir" dupliquent les pages les plus consultées à proximité <strong>de</strong> l'internauteévitant ainsi <strong>de</strong>stransmissions transcontinentales.Les (CDN) Content Delivery N<strong>et</strong>work allègent aussi bien les besoins <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> passante <strong>de</strong>s sites Web que celle <strong>de</strong>sfournisseurs d'accès : le principe consiste àinstaller <strong>de</strong>s serveurs chez ces <strong>de</strong>rniers répliquant le contenu statique <strong>de</strong>s sites.Le lea<strong>de</strong>r, Akamaï www.akamai.com a ainsi installé 10.000 serveurs chez les principaux FAI <strong>et</strong> sa technologie perm<strong>et</strong>surtout par un "routage intelligent" d'optimiser les flux <strong>de</strong> données transmises (c<strong>et</strong>te entreprise utilise àelle seule 7% duréseau <strong>Intern<strong>et</strong></strong>). Il est ainsi possible d'accélérer par un facteur 2 ou 3 le temps <strong>de</strong> chargement <strong>de</strong>s pages <strong>et</strong> dorénavanttous les grands sites l'utilisent (Yahoo!, CNN, Amazon,…)Digital Island (Câble&Wireless)a <strong>de</strong> surcroit construit son propre réseau en fibre optique pour <strong>de</strong>sservir ses 3.500 serveursD'autre entreprises se sont lancées sur ce créneau : MadgeWeb, A<strong>de</strong>ro, Inktomi, N<strong>et</strong>work Appliance, CacheFlow,..Toutes ces évolutions concourent à augmenter les capacités <strong>de</strong> transport ou à limiter les besoins <strong>de</strong>communications àlongue distance.5.4 Une saturation constante quelle que soit la largeur <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>?En France (source France Telecom) comme aux Etats Unis (source Bells Laboratories, Christian Huitema Autrans 99)le même constat a pu être fait : malgré une croissance du trafic <strong>de</strong> 15 % par mois, si la qualité <strong>de</strong> service ne s'est pasnotablement améliorée, elle ne s'est pas non plus dégradée.En fait ce miracle permanent nous conduit à bâtir une hypothèse radicalement opposée à celle courammentprofessée quant au fonctionnement <strong>de</strong> l’intern<strong>et</strong>.Il est en eff<strong>et</strong> peu vraisemblable que le hasard soit àl’origine d’un strict parallélisme <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxvariables indépendantes à <strong>de</strong>s vitesses sans précé<strong>de</strong>nt (+15% par mois) avec une qualité <strong>de</strong> service (insatisfaisante)rigoureusement constante.Nous pensons qu’il y a une erreur <strong>de</strong> modélisation qui a entraîné la faillite du modèle <strong>de</strong> M<strong>et</strong>calf voir page 178Aujourd’hui les prévisionnistes anticipent une augmentation <strong>de</strong>s besoins <strong>et</strong> s’inquiètent <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong>Telecom àsuivreEn fait le fonctionnement réel nous paraît inverse:Les flux <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong> paqu<strong>et</strong> (comme <strong>de</strong> voitures dans une gran<strong>de</strong> ville) sont sur le moyen termedirectement fonction <strong>de</strong>s débits offerts (àprix donné), dès que les capacités <strong>de</strong> transport augmentent les fluxfont <strong>de</strong> même jusqu’àatteindre le « <strong>de</strong>gré d’insatisfaction maximum admissible » qui est le véritable invariantdu système.(il est mesuré en temps réel par Andover Advanced Technology www.intern<strong>et</strong>trafficreport.com)<strong>et</strong> chacun d’entre nous, en tant qu’utilisateurs peut bien comprendre ce phénomène, nous nous censuronsquand nous anticipons que tel ou tel téléchargement va être trop long <strong>et</strong> notre navigation se fait au rythme <strong>de</strong>sdébits autorisés.Bien entendu ceci n'est pas vrai quand il y a une variation trop brutale (panne <strong>de</strong> réseau, ou àl'inverse mise en serviced'une capacité nouvelle beaucoup plus gran<strong>de</strong>)Comme pour les voitures cela plai<strong>de</strong> pour <strong>de</strong>s voies rapi<strong>de</strong>s àpéage, non pas au premier chef pour rentabiliserles infrastructures, mais pour perm<strong>et</strong>tre, àcôté du réseau " tourisme", d'avoir réseau professionnel réglé parune constante <strong>de</strong> "<strong>de</strong>gré d'insatisfaction maximum admissible" différente : c'est la seule façon d'améliorer cefacteurEn fait c<strong>et</strong>te fonctionnalité est aujourd'hui assurée par les lignes louées, mais comme nous l'avons vu avec un péagebeaucoup trop élevé qui bloque <strong>de</strong> nombreux développementsLes débits sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> sont régis par la physique <strong>de</strong>s gaz : ils occupent tout l'espace qu'on leur propose <strong>et</strong> il estvraisemblable que quelles que soient les capacités disponibles à l'avenir, l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sera toujours autant saturécomme le sont nos disques durs (développement d'application plus gourman<strong>de</strong> comme la vidéo par exemple, pages Webplus riches, push plus volumineux, navigation plus rapi<strong>de</strong>,...)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2136 <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : une chance àsaisir pour développer création d'entreprises <strong>et</strong> emploi6.1 La création d'entreprises dans les NTIC: un enjeu majeur, un problèmespécifique6.1.1 Un enjeu majeur au <strong>de</strong>là<strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> folie <strong>de</strong> la bourse1999 <strong>et</strong> le début 2000 ont été marqués par une perte <strong>de</strong> repère <strong>de</strong>s investisseurs qui, conscients <strong>de</strong> l'ampleur <strong>de</strong> larévolution en cours sans bien en comprendre les ressorts, <strong>et</strong> craignant <strong>de</strong> "rater le train" ont déclenché <strong>de</strong>s surenchèressur les valeurs boursières jusqu'à<strong>de</strong>s valeurs sans rapport avec la capacité <strong>de</strong>s entreprises àcréer <strong>de</strong> la valeur (soit par leursbénéfices après la phase <strong>de</strong> développement, soit par le potentiel <strong>de</strong> leur technologie pour un ach<strong>et</strong>eur potentiel)Ce phénomène a été amplifié par le fait que le prix d'une action, sur courte pério<strong>de</strong>, ne dépend pas <strong>de</strong> la valeuréconomique <strong>de</strong> l'entreprise, mais du prix auquel vous pouvez espérer la revendre … <strong>et</strong> ce prix dépend uniquement <strong>de</strong> ceque vous pensez que les autres pensent, <strong>et</strong> comme ceux-ci font <strong>de</strong> même, la valeur d'une action dépend <strong>de</strong> ce que vouspensez que les autres acteurs pensent que vous pensez on comprend bien l'extrême instabilité que cela créeDe surcroît <strong>Intern<strong>et</strong></strong> lui-même donnait la capacité d'effectuer <strong>de</strong>s transactions beaucoup plus rapi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> façon beaucoupmoins onéreuse <strong>et</strong> avec <strong>de</strong>s outils d'ai<strong>de</strong> àla décision extrêmement sophistiqués perm<strong>et</strong>tant au premier venu <strong>de</strong> disposerd'écrans analogues àceux <strong>de</strong>s "gol<strong>de</strong>n boys" <strong>et</strong> <strong>de</strong> penser qu'il disposait <strong>de</strong> la même information que les professionnels(courtiers en ligne voir page 74)Enfin les actifs physiques sont rapi<strong>de</strong>ment obsolètes <strong>et</strong> le principal actif d'une entreprise est aujourd'hui constituéd'immatériel : sa valeur est, comme le souligne Jeremy Rifkin, intrinsèquement beaucoup plus volatile qu'autrefoisBien entendu c<strong>et</strong>te vague spéculative, après l'éclatement <strong>de</strong> la "bulle", le "e-krach", a été suivie par un creux tout aussiexagéré en-2001 renforçant l'idée pour certains que l'intern<strong>et</strong> n'était qu'une mo<strong>de</strong> éphémère comme la spéculation sur lestulipes au XVIIème siècleCe phénomène avait été parfaitement prévu dans son principe par tous les économistes (avec en particulier la célèbrecourbe du Gartner …si ce n'est la date: La chute s'est produite 6 mois plus tard que prévu, ce qui a provoqué la ruine <strong>de</strong>ceux qui avaient "raisonnablement" spéculé àla baisse en juin 1999 comme Georges Soros <strong>et</strong> Tiger Fund <strong>et</strong> qui a accruencore l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vagueEn fait l'analyse, non <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> bourse, mais du développement <strong>de</strong>s usages montre que pendant c<strong>et</strong>te crise financièrele développement <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, tant pour les particuliers que pour les entreprises se poursuivait sans rupture <strong>de</strong> rythme voirpage 34"notre étu<strong>de</strong> démontre au contraire que loin d'être un pétard mouillé, l'e-business est une bombe à r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>ment"Novamétrie www.novam<strong>et</strong>rie.com livre blanc 2001Selon Lawrence Roberts, l'un <strong>de</strong>s "pères" d'Arpan<strong>et</strong>, l'ancêtre <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, le trafic <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s artères <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>américain (compté en oct<strong>et</strong>s) aurait été multiplié par 4 entre avril 2000 <strong>et</strong> avril 2001. La croissance interne aux États-Unisserait supérieure au rythme moyen enregistré <strong>de</strong>puis 1997, tandis que le trafic entre les États-Unis <strong>et</strong> le reste du mon<strong>de</strong>n'augmenterait "que" <strong>de</strong> 200 % par an. Les entreprises représentent 80 % du trafic.www.caspiann<strong>et</strong>works.com/pressroom/press/08.15.01.shtmlwww.caspiann<strong>et</strong>works.com/library/presentations/traffic/<strong>Intern<strong>et</strong></strong>_Traffic_081301.pptOr ce développement, même s'il concerne au premier chef les entreprises traditionnelles qui y trouvent une sourced'économies, <strong>de</strong> réactivité <strong>et</strong> <strong>de</strong> développement, passe par l'émergence <strong>de</strong> nouveaux concepts <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouveaux outils, <strong>et</strong>,l'expérience le montre, innovation signifie le plus souvent, création d'entreprise


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 214La création d'entreprise, source d'emplois directs, mais aussi <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> compétitivité pour tout le tissu économique<strong>et</strong> d'évolution pour toute la société est donc un enjeu majeur <strong>et</strong> il ne faut pas déduire du e-krach <strong>et</strong> <strong>de</strong>s innombrablesdisparitions qui ont suivi un sentiment d'échecRappelons nous seulement le développement <strong>de</strong> l'industrie automobile à la fin du siècle <strong>de</strong>rnier <strong>et</strong> les centaines <strong>de</strong>constructeurs dont la plupart ont aujourd'hui disparu : <strong>de</strong> même qu'aujourd'hui, <strong>de</strong>vant le potentiel <strong>de</strong> possibilitésd'innombrables p<strong>et</strong>ites entreprises ont été créées, chacune apportant <strong>de</strong>s idées neuves avant <strong>de</strong> disparaître ou d'êtreabsorbées. En déduit-on pour autant la faillite <strong>de</strong> l'industrie automobile? Et il en a été <strong>de</strong> même pour les compagnies <strong>de</strong>chemin <strong>de</strong> fer, le télégraphe <strong>et</strong> plus récemment, les constructeurs informatiques"l'e-krach, ce n'est pas le début <strong>de</strong> la fin, mais la fin du début" (Jean-Marie Messier)La principale différence avec ce que nous vivons rési<strong>de</strong> dans la vitesse avec laquelle c<strong>et</strong>te évolution se produit aujourd'hui!Enfin soulignons que <strong>de</strong> nombreuses innovations ont échoué parce que le marché ne s'est pas développé àla vitesseprévue (les inerties dans les comportements dans le commerce électronique, où àl'inverse les engouements que personnen'avait prévu comme pour le téléphone portable) sont souvent difficiles àanticiper. Ce n'est pas pour autant que les conceptsdéveloppés sont sans intérêt: il est très vraisemblable que nombre d'entre eux figureront parmi les ingrédients du succèsd'autres entreprises dans le futur <strong>et</strong> c'est la raison pour laquelle nous avons choisi <strong>de</strong> ne pas "gommer" <strong>de</strong> ce rapport ceuxqui ont apporté <strong>de</strong>s idées neuves, même si l'échec financier a sanctionné leur aventureCes créateurs ont apporté <strong>de</strong>s idées neuves : ils méritent notre reconnaissance <strong>et</strong> leurs idées se doivent <strong>de</strong> ne pas êtregommées <strong>de</strong> nos mémoires6.1.1.1 Pour le développement économique, l'emploi <strong>et</strong> la balance commercialeIl faut bien entendu examiner les évolutions au <strong>de</strong>là<strong>de</strong>s péripéties du court terme:La création d'entreprises, notamment dans un secteur susceptible <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s emplois qualifiés <strong>et</strong> <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>sproduits ou <strong>de</strong>s services ayant un marché mondial, est évi<strong>de</strong>mment d'une gran<strong>de</strong> importance par ses créations directed'emploi <strong>et</strong> <strong>de</strong> valeur ajoutéeMais ne sous-estimons pas non plus l'impact <strong>de</strong> la création d'entreprise <strong>de</strong> ce secteur pour le renouveau <strong>de</strong> notre tissuéconomique "traditionnel" par les innovations qu'elles apportent, les services <strong>et</strong> les outils qu'elles créent, les challengequ'elles adressent aux entreprises somnolant sur leurs certitu<strong>de</strong>s ou les jeunes entrepreneurs qu'elle forment : 90% <strong>de</strong>semplois créés dans la "n<strong>et</strong>-économie"se situent en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s "dot.com" (voir l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Université du Texaswww.intern<strong>et</strong>indicators.com/jan_2001.pdf)Or, le secteur <strong>de</strong>s NTIC est aujourd'hui, <strong>et</strong> <strong>de</strong> loin, celui qui offre le plus d'opportunités nouvelles, comme le montrentles exemples <strong>de</strong> plusieurs pays <strong>de</strong> l'OCDE <strong>et</strong> notamment les USA, le Canada mais aussi les pays d'Europe du Nord,Aux États-Unis, ce secteur est passé en tête <strong>de</strong> tous les autres, tant en ce qui concerne sa contribution au PIB (entre10% <strong>et</strong> 15% en 2001, le double <strong>de</strong> notre pays)Il en a été <strong>de</strong> même pour sa part dans l'emploi salarié (<strong>de</strong> 8 à12% selon le périmètre <strong>de</strong> l'analyse), mais n'oublions pasque ces nouvelles technologies emploient très peu <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> pour "produire" <strong>et</strong> que l'essentiel concerne lesdéveloppements: une simple phase <strong>de</strong> "stabilité" ou <strong>de</strong> ralentissement <strong>de</strong> la croissance pourrait donc se traduire par un chocbrutal dans ce domaine.Là-bas comme en Europe, la croissance <strong>de</strong> la production <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'emploi dans ces secteurs a tiré la croissance globaleL'emploi y croissait 5 fois plus vite que dans l'économie en général <strong>de</strong> 1995 à2001 (3% contre 0,6%):L'effondrement <strong>de</strong>s valeurs boursières <strong>de</strong>s start-up , s'il a entrainé la disparition <strong>de</strong> nombreuses entreprises en phase<strong>de</strong> décollage qui n'ont pas trouvé les ressources en capital pour atteindre l'équilibre d'exploitation, a surtout élagué <strong>de</strong> façonDarwinienne les multiples entreprises qui s'étaient lancées sur les mêmes créneaux, ne laissant survivre que les plus fortesCe Krach (le "e-krach") a bien entendu fortement ralenti le développement <strong>de</strong>s start-up qui avait atteint <strong>de</strong>s rythmeseffreinés début 2000 mais c<strong>et</strong>te baisse <strong>de</strong>s valorisations ne s'est pas traduit pour autant par une baisse dudéveloppement <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> ce secteur est en 2001 encore fortement créateur d'emplois (une étu<strong>de</strong> réalisée parle Bipe àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> notre Ministère chiffre à145.000 emplois par an les créations dues au développement <strong>de</strong>s NTICdans notre pays : ces emplois seraient localisés tant dans les services que dans l'industrie)Le chiffre d’affaire généré par l’intern<strong>et</strong> (8,4% du PIB) dépasse maintenant l’industrie <strong>de</strong> l’automobile <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’énergiecumulé www.doc.govSelon un rapport du ministère du commerce américain rendu public en juin 1999 les trois quart <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong>sEtats-Unis <strong>et</strong> 40% <strong>de</strong>s créations d'emploi provenaient <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'informationSelon une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la réserve fédérale américaine www.bog.frb.fed.us c'est les 2 tiers <strong>de</strong>s gains <strong>de</strong> productivité <strong>de</strong>s 5<strong>de</strong>rnières années qui sont dues à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Ce chiffre est <strong>de</strong> 20% pour la France (tableau <strong>de</strong> bord du MEFI www.finances.gouv.fr)6.1.1.2 Quelques repères sur les montants investis en capital risque6.1.1.2.1.1 Aux Etats-UnisNOTA:Toutes les statistiques dans ce domaine sont àprendre avec précaution car, selon les sources, elles concernent<strong>de</strong>s périmètres souvent différents <strong>et</strong> les écarts peuvent être très significatif, c'est donc surtout l'évolution d'une année surl'autre qu'il faut examiner (voir en particulier le site <strong>de</strong> la NVCA : National Venture Capital Associationhttp://www.nvca.org/ffax.html qui perm<strong>et</strong> une mise en perspective sur 30 ans du capital risque, àl'origine <strong>de</strong> 13% du PIB)Sous ces réserves l'ensemble <strong>de</strong>s fonds américains ont investi pour les TIC 12G$, (tous secteurs confondus) en 1998 (PEE San Francisco). 78 introductions au Nasdaq ont levé 3,8G$ 22,7G$ uniquement dans les TIC en 1999 dans 1664 start-up, (80% du capital risque total: 28G$) c<strong>et</strong>te année là263entreprises se sont introduite au Nasdaq en y levant 20 Milliards <strong>de</strong> $ 95G$ dans les TIC en 2000 (source NVCA) dans 7872 start-up, L'année 2000 a vu "l'explosion" <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teprogression au premier semestre (sur le seul premier semestre le niveau <strong>de</strong> 28 Milliards <strong>de</strong> 1999 était déjàdépassé)239 sociétés se sont introduites au Nasdaq en y levant 23 G$


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 215Le montant <strong>de</strong>s fonds investis ainsi que <strong>de</strong>s nouveaux fonds levés ont commencé àbaisser fin 2000 (néanmoins selonPriceWaterHouseCooper au second semestre 2000, 11,7 Milliards <strong>de</strong> dollars ont encore étés investis par <strong>de</strong>s capitauxrisqueurs dans <strong>de</strong>s sociétés <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, soit près du double <strong>de</strong> la même pério<strong>de</strong> 1999!)Notons l'extrême concentration <strong>de</strong> ces investissements puisque VentureWire www.venturewire.com estime que surles 65 G$ investis entre mars 2000 <strong>et</strong> mars 2001, 45% l'ont été dans la Silicon Valley une chute <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers en 2001 (NVCA). Dans c<strong>et</strong>te phase <strong>de</strong> maturité les financements correspon<strong>de</strong>nt engénéral davantage à<strong>de</strong>s phases <strong>de</strong> développement www.ventureeconomics.com , phénomène amplifié dans la siliconvalley àla baisse comme hier àla hausse www.siliconvalley.com/docs/news/svfront/vc080701.htmOn observe donc un ralentissement, mais pas un arrêt: 1.679 start-up ont réussi àlever <strong>de</strong>s fonds sur le premier semestre2001 contre 3.554 pour la même pério<strong>de</strong> un an auparavant (les estimations sur l'ensemble <strong>de</strong> 2001 sont <strong>de</strong> 35G$ dans3.200 start-up) http://venturewire.com/<strong>de</strong>fault.asp6.1.1.2.1.2 En EuropeD'après les statistiques <strong>de</strong> l'EVCA l'European private equity & venture capital association (y compris non TIC, mais 80%sont dans les TIC). Les fonds levés dans le capital investissement (dont 56% dans le capital risque) 5 G€/an <strong>de</strong> 1989 à1995 7 G€ en 1996 10 G€ en 97 14,5 G€ en 98 25 G€ en 99 49 G€ levés <strong>et</strong> 35 G€ investis en 2000, dans 1985 start-up, (dont 24% provenant <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> pension). LeRoyaume Uni conserve la première place (38%) suivis par la France <strong>et</strong> l'Allemagne 4 G€ sur le premier trimestre 2001, dans 506 start-upLe ralentissement est moins fort qu'aux Etats Unis (d'environ 40%)Une autre évolution doit être notée: "l'essentiel <strong>de</strong> ces fonds s'investissait dans la promotion <strong>et</strong> le mark<strong>et</strong>ing (parfois <strong>de</strong>façon exagérée comme l'a illustré la faillite r<strong>et</strong>entissante <strong>de</strong> boo.com) beaucoup plus que dans les développementstechniques" (Brian Jacobs <strong>de</strong> St Paul Venture Capital). C<strong>et</strong>te tendance pourrait s'inverser avec le développementd'entreprises plus technologiques liées au développement <strong>de</strong>s infrastructures àhaut débit <strong>et</strong> <strong>de</strong>s logiciels plus techniques(intran<strong>et</strong>s, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> noma<strong>de</strong>, technologies optiques, CRM, KM, cryptage, reconnaissance vocale, places <strong>de</strong> marché, ASP,…)Voir aussi www.btobavenue.com/Tableau_<strong>de</strong>_bord/console.asp6.1.1.2.1.3 En FranceMême évolution en France légèrement décalée dans le temps puisque les investissements du capital risque dans lesstart-up sont passés d'après Chausson Finance <strong>de</strong> 675MF en 1998 à2,27Milliards en 1999 dont 79% dans les NTIC <strong>et</strong> 12%dans les biotechnologies,En 2000 5,3 G € qui ont été investis dans le capital investissement dont 1,2 G € dans <strong>de</strong>s start-up (source Aficwww.afic.org <strong>et</strong> Leonardo-Digital Business www.digitalbusiness.fr) pour conforter le développement <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs du B toC (Kelkoo (200 MF), Aquarelle, RueDuCommerce,CanalWeb,…)Après l'année hors norme 2000 les chiffres 2001 r<strong>et</strong>rouvent les niveaux <strong>de</strong> 1999 : 262M€ sur le premier trimestre. Denouvelles levées <strong>de</strong> fonds ont eu lieu : 1G€ pour Atlas Venture en avril 2001 <strong>et</strong> 4G€ pour Apax Partners (fev 2001), <strong>et</strong> en capital d'amorçage 83M€ pour I-Source Gestion(avril 2001), 12M€ pour le nouveau fonds Sophia Euro Lab (fev2001), 15M€ pour le fonds <strong>de</strong> Siparex dédié aux start-up centrées sur le marché <strong>de</strong> la sécurité (mai 2001)les investissements récents financent en particulier l'émergence <strong>de</strong>s 4 secteurs aujourd'hui les plus porteurs:• les mark<strong>et</strong> places voir page 113 avec ProXchange (230MF) ou Mark<strong>et</strong>o (48MF), Sourcingparts.com (20MF), BuyingPartners (2M€), Direct Mark<strong>et</strong>s, bfinances (34M€ janv 01), CPGmark<strong>et</strong> (75M€ janvier 01), Logitra<strong>de</strong> (janv 01), Oalia(fev 01), buildOnline ((16M€ en avril 01), AXS Marine (avril 01), Seliance (12M€ Mars 01), Expresso (mars 01),Tootravo (1M€av 01) SpiritXchange (juin 01)• le Haut Débit, notamment dans les technologies optiques voir page 196 Alg<strong>et</strong>y (30MF) High Wave OpticalTechnology (300MF) Opsitech (180MF), Eolring(11M€ mars 01), Memscap (31M€ juin 01)• <strong>et</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> mobile voir page 206 avec <strong>de</strong> nombreuses p<strong>et</strong>ites opérations symptomatiques d'un marché en phase<strong>de</strong> démarrage <strong>et</strong> qui cherche encore sa voie avec Ubiki (50MF), , VoxMobili avec WooZwoo (5 MF), Mobipock<strong>et</strong> (9MF), Aladdino, Mobiclick, K-Mobile, Pagesmobiles, Arkadia N<strong>et</strong>systems, Wokup, Cybernoma<strong>de</strong>, FrontSales.com,<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Télécom, In Fusio, Musiwap.com (1M€), Mobiquid (10M€ janv 01), Mobistation (jeux), Noma<strong>de</strong>sk (bureauxnoma<strong>de</strong>s), Pages Wap (1,5M€ janv 01), FinGo, Webraska (50M€ janv 2001), Maporama (51 MF janv 01), NexWave(fev 01), Phonevalley.com (1M€), Ofye (2,6M€ avr 01), Freever, Ismap (8M€ juin 01), Telisma (5M€), Mobileway(30M€), …• la sécurité sunic (détecteur infrarouge 100MF), Intrano<strong>de</strong> (2M€), Solsoft (10M€), N<strong>et</strong>works Vigilance (1M€ janv 01),Qualys (22M€ avr 01)Même si le premier trimestre 2000 restera sans doute comme un pic difficilement égalable, on peut penser que surmoyenne pério<strong>de</strong> le montant <strong>de</strong>s fonds injecté dans les start-up restera sur une trajectoire fortement ascendante6.1.1.3 Pour l'innovation dont les plus radicales proviennent quasiment toujours d’entreprises nouvellesLes innovations majeures ne viennent que rarement <strong>de</strong>s structures établies (que l'on nomme communément par unterme popularisé par JM. Billaut les "Empereurs") car celles-ci sont souvent prisonnières <strong>de</strong> structures lour<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>personnel mal préparé àune mutation radicale, d'un réseau <strong>de</strong> distribution qui paralyse les changements commerciauxrapi<strong>de</strong>s


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 216Levi's a même du faire machine arrière en supprimant son site <strong>de</strong> vente en ligne fin 1999 pour ne pas s'aliéner sesdistributeursAu début <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te révolution, elles sont plutôt prospères ce qui les amène à regar<strong>de</strong>r d'un œil con<strong>de</strong>scendant lespremières aventures, souvent imparfaites <strong>de</strong> leurs nouveaux concurrents ("seuls les bébés mouillés aiment lechangement" rappelle la sagesse populaire…)Bien souvent elles ne développent une activité <strong>Intern<strong>et</strong></strong> que <strong>de</strong> façon marginaleLa prestigieuse Encyclopaedia universalis fondée en 1768 a manqué sombrer : la nouvelle direction a du revoir <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>n comble son business mo<strong>de</strong>l: le coût <strong>de</strong> l'encyclopédie est passé <strong>de</strong> 9.400Fpour l'édition papier à1.980F(CD-Rom +<strong>Intern<strong>et</strong></strong>) en 1998 <strong>et</strong> 360F en 1999 (la version électronique représentant néanmoins 64% du chiffre d'affaire). Son homologuefrançaise Encyclopedia Universalis est vendue sous c<strong>et</strong>te forme à1.497FLe prochain pas, celui d'un accès gratuit sur le Web a été franchi début 2000 www.britannica.com avec l'ambition <strong>de</strong> <strong>de</strong>venirun site àfort trafic rémunéré pour une large proportion par la publicitéL'affaire est <strong>de</strong> nouveau bénéficiaire mais le nombre <strong>de</strong> courtiers est passé <strong>de</strong> 200 à30. Par contre l'encyclopédie estmaintenant réactualisée en profon<strong>de</strong>ur tous les ans, contre un léger lifting tous les 5 ans précé<strong>de</strong>mmentKen Olsen, un précurseur dans le manque <strong>de</strong> vision, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'alors puissant Digital equipment déclarait au début<strong>de</strong>s années 1970 "je n'arrive pas àtrouver une seule raison pour laquelle quelqu'un voudrait avoir son propre ordinateur.."La plupart <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s grands groupes (IBM, Hewl<strong>et</strong>t-Packard, Ericsson, Compaq…) ont eux-mêmes récemmentavoué que leur entreprise n’avait pas pris la mesure àtemps <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te évolution ou avaient reculé <strong>de</strong>vantl'ampleur <strong>de</strong>s remises en cause nécessaires"ces <strong>de</strong>rnières années nous n'avons pas tout fait pour <strong>de</strong>venir un lea<strong>de</strong>r dans ce domaine <strong>et</strong> nous avons eu tort" Lewis PlattPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Hewl<strong>et</strong>t-Packard"vous n'imaginez pas la créativité qui est déployée pour résister au changement!" Nobuyuki I<strong>de</strong>i Pdg <strong>de</strong> SonyThomas Mid<strong>de</strong>lhoff nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Bertelsmann déclarait àl'été 1999 "l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'est pas une nouvelle activitécomme je le pensais,…il va transformer radicalement notre manière <strong>de</strong> travailler, les règles du jeu changent, il nous faut unenouvelle culture" <strong>et</strong> en septembre 2000 Richard Mohn, le patriarche-fondateur "avec l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Bertelsmann se trouvedans une situation comparable àcelle qui existait àla fin <strong>de</strong> la guerre. Il faut tout rebatir"Le "100 days work-out blitz": Jack Welch patron <strong>de</strong> General Electric, (290 000 salariés) se vantait jusqu'il y a 4 ans <strong>de</strong>ne même pas savoir se servir d'un micro-ordinateur, sa prise <strong>de</strong> conscience s'est faite…sous l'influence <strong>de</strong> sa femme "Avoirune secon<strong>de</strong> femme 17 ans plus jeune que soi oblige àrester dans le jeu" déclarait-il à"fortune" . Après être passé <strong>de</strong> lapremière capitalisation mondiale àla troisième, la prise <strong>de</strong> conscience tardive (1999) mais fulgurante <strong>de</strong> ce patron énergiqueentraine une réaction tout aussi brutale: les 500 principaux dirigeants du groupe qu'il convoque se voient donner un délai<strong>de</strong> 100 jours pour redéfinir leur stratégie chacun dans son domaine. Une équipe d'un millier <strong>de</strong> "e-business lea<strong>de</strong>rs" sontmis en place. Chacun <strong>de</strong>s cadres dirigeants (lui compris) se voit désigner un tuteur <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30 ans. Les groupes"<strong>de</strong>stroyyourbusiness.com" ont pour objectif d'obliger chacun àimaginer comment une start-up ou un concurrent pourraitles évincer du marché grâce àune capacité <strong>de</strong> mieux servir le client, <strong>et</strong> dans la foulée <strong>de</strong> lancer <strong>de</strong> nouvelles initiativesUn an après, 3 niveaux <strong>de</strong> management étaient supprimés dans la circulation <strong>de</strong> l'information <strong>et</strong> GE avait r<strong>et</strong>rouvé lapremière capitalisation mondiale (530 milliards <strong>de</strong> dollars), "mais jamais c<strong>et</strong>te révolution n'aurait pu avoir lieu si vite si l<strong>et</strong>errain n'avait été préparé par une démarche qualité (Six Sigma) ayant orienté toute l'énergie <strong>de</strong> l'entreprise vers lasatisfaction du client"Merrill Lynch n'a proposé qu'en juill<strong>et</strong> 1999 un service en ligne àses 5 millions <strong>de</strong> client en divisant par 10 ses tarifs <strong>de</strong>courtage à29,95$ au lieu <strong>de</strong> plusieurs centaines <strong>de</strong> dollars (selon le montant <strong>de</strong> la transaction) précé<strong>de</strong>mment (<strong>et</strong> elle a dupour cela acquérir la start-up DE. Shaw pour 25 M$): son cours a aussitôt baissé car les analystes ont considéré que c<strong>et</strong>testratégie n'était pas crédible sans remise en cause profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la structure qui continue <strong>de</strong> s'appuyer sur ses 15.000courtiers!C'est également le cas <strong>de</strong>s bourses : voir page 127D'autres Grands Groupes, notamment dans notre pays, n'ont toujours pas compris:Philippe Lemoine coprési<strong>de</strong>nt du directoire <strong>de</strong>s Galeries Lafay<strong>et</strong>te déclarait au Mon<strong>de</strong> "<strong>de</strong>s entreprises ne s'y sont lancéesque pour ne pas arriver àla réunion <strong>de</strong>s analystes financiers sans un proj<strong>et</strong> Web quelconque sous le bras. Il y a <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong>gens qui y sont allés sans conviction <strong>et</strong> qui ont pris le risque <strong>de</strong> perdre <strong>de</strong> l'argent <strong>et</strong> <strong>de</strong> ne pas savoir pourquoi ils leperdaient. Du coup le r<strong>et</strong>our <strong>de</strong> bâton est violent".Malgré <strong>de</strong>s résultats financiers remarquables ces groupes, dans le secteur bancaire par exemple ("qui restent en Francedans une stratégie défensive" (Cambridge Technology), se trouvent avec <strong>de</strong>s valorisation moitié moindre que celle <strong>de</strong>concurrents dont les investisseurs ont le sentiment qu'ils ont véritablement pris conscience <strong>de</strong>s enjeuxC'est un euphémisme <strong>de</strong> dire que ni les gran<strong>de</strong>s banques, ni les gran<strong>de</strong>s bourses, ni les constructeursautomobile, ni les gran<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> disque, ni les lea<strong>de</strong>rs <strong>de</strong> la distribution pharmaceutique n'ont été lesvisionnaires <strong>de</strong> leur domaine"dip toe in the water strategy doesn't work" dit l'adageL'an 2000 nous paraît avoir été celui <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong> nos gran<strong>de</strong>s entreprises:Elles ont dépassé le sta<strong>de</strong> du site institutionnel pour s'investir dans <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s majeurs touchant le cœur même <strong>de</strong> leuractivité comme cela est ressorti clairement du congrès N<strong>et</strong>2001 www.myn<strong>et</strong>2001.n<strong>et</strong> (reseau virtuel <strong>de</strong>s entreprises dusecteur automobile www.myn<strong>et</strong>2001.com/concours/publiste/63.html, réorganisation du processus d'achat autour du e-procurement chez Aventis www.myn<strong>et</strong>2001.com/concours/publiste/8.html, service client chez Snecmawww.myn<strong>et</strong>2001.com/concours/publiste/51.html , création d'une base <strong>de</strong> donnée pour la maintenance <strong>de</strong>s avions (SITA)www.myn<strong>et</strong>2001.com/concours/publiste/31.html , outil d'analyse stratégique pour les comités <strong>de</strong> direction du groupeRenaultDe plus en plus <strong>de</strong> grands groupes, prenant la mesure du danger, après une première phase <strong>de</strong> con<strong>de</strong>scendance pources jeunes étudiants, commencent àcréer <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> "corporate venture", sur le modèle <strong>de</strong>s entreprises américainescomme IBM, SUN, HP, Oracle,Microsoft, Merck, Intel …(Intel dispose d'un portefeuille <strong>de</strong> 600 sociétés) pour être présentsau capital <strong>de</strong> ces nouveaux venus <strong>et</strong> disposer ainsi d'un poste d'observation <strong>de</strong>s évolutions en cours sans les étouffer


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 217prématurément dans leurs lour<strong>de</strong>s structures en les rach<strong>et</strong>ant (Cisco considère que 30% <strong>de</strong> ses innovations proviennent<strong>de</strong> ses acquisitions, souvent préparées par <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> participation)"nous sommes les yeux <strong>et</strong> les oreilles d'Intel, nous observons les tendances" Stephen Nachstein VP d'Intel Capital)En 2001d'après l'indicateur Leonardo/Digital Business Globe ils étaient présents dans le tiers <strong>de</strong>s premiers tours <strong>de</strong> table,le quart <strong>de</strong>s levées <strong>de</strong> fonds <strong>et</strong> ont apporté 10% <strong>de</strong>s capitaux ainsi investisVivenditure (Vivendi associé àd'autres industriels européens <strong>et</strong> américains), Viventure Partners Jean-Pascal Tranié,Auriga (Rhône-Poulenc, Danone, AXA), Innovacom Denis Champenois, Technocom (France Télécom), Dassaultdéveloppement Benoit Haber (Pdt) Luc Lechelle (500MF gérés), Thomson CSF Venture Jean-Michel Barbier, ThomsonMultimédia Yves Stebe, Schnei<strong>de</strong>r Electric Ventures Jean N<strong>et</strong>ter, EDF Capital Investissement Jean-PhilippeLarramendy, Flavius investissement (LVMH), Club <strong>de</strong> développement (Pinault Printemps Redoute),Europ@web (groupeArnault), @viso (Vivendi, <strong>et</strong> le groupe japonais Softbank <strong>de</strong> Masayochi Son, actuellement en sommeil), Air Liqui<strong>de</strong>Partners Bertrand Girin,, Aventis Venture Capital Fund Michael Garr<strong>et</strong>t, eBertelsmann (Bertelsmann doté <strong>de</strong> 1 Milliard <strong>de</strong>dollars),<strong>de</strong> même pour EDF, le CEA, Alcatel, Chrysalead (Daniel Pinto) incubateur <strong>de</strong> Danone, ETF Group MauriceKhawam, Bull <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Incubator,…D'autres comme Thomson, Hewl<strong>et</strong> Packard ou IBM, encouragent les "spin-off" <strong>et</strong> Toyota a créé une société totalementen marge <strong>de</strong>s structures (VVC :Virtual Venture Company) avec une quarantaine <strong>de</strong> jeunes cadres (moyenne d'age 36 ans)pour créer éventuellement une nouvelle marque plus "jeune" échappant ainsi aux réseaux traditionnels <strong>et</strong> capable <strong>de</strong> mieuxtirer parti <strong>de</strong>s nouvelles possibilités offertes par l'intern<strong>et</strong>"nous encourageons également la filialisation <strong>de</strong> certaines découvertes, les start-up étant plus à même <strong>de</strong> lancerrapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s produits commerciaux" Paul Horn, patron <strong>de</strong> la R&D d'IBM : au début <strong>de</strong>s années 1990 une étu<strong>de</strong>interne avait montré que moins <strong>de</strong> 5% <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche débouchaient sur le marchéMême la CIA qui a créé le Fonds In-Q-it (en référence au major Boothroyd alias "Q"), doté <strong>de</strong> 28M$, adopte c<strong>et</strong>te démarche(NY Times du 29 sept 99)Certaines fonctions ne peuvent être assurées que <strong>de</strong> façon totalement intégrées à l'entreprise (relations client,approvisionnement, intelligence économique, ingénierie simultanée, intégration <strong>de</strong>s ERP, …) mais d'autres peuvent êtr<strong>et</strong>raitées en "périphérie" <strong>de</strong> l'entreprise (places <strong>de</strong> marché, ventes sur intern<strong>et</strong>,..) : Ils confient leurs propres développements<strong>Intern<strong>et</strong></strong> bien souvent à<strong>de</strong>s filiales ad hoc vivant au rythme <strong>et</strong> selon les modalités <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> la nouvelle économiece sont soit <strong>de</strong>s "start-up internes", soit <strong>de</strong> jeunes entreprises rach<strong>et</strong>ées mais qui conservent leur mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion:l'effondrement <strong>de</strong>s valeurs <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a permi c<strong>et</strong>te année aux entreprises traditionnelles <strong>de</strong> s'attacher <strong>de</strong>s équipesexpérimentées à bon compte (avec cependant le risque <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>r la nécessaire transformation en profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>l'entreprise elle-même)"il est en eff<strong>et</strong> extrêmement difficile <strong>de</strong> passer d'une organisation basée sur les "fonctions" àune autre basée sur lesmissions, àun mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> management où il faut donner du sens <strong>et</strong> pas seulement <strong>de</strong>s directions, "il faut que le manager soitcapable <strong>de</strong> fédérer au service <strong>de</strong>s enjeux du client plutot que toute autre condition <strong>de</strong> statut, <strong>de</strong> pouvoir ou <strong>de</strong> hiérarchie"(Bernard Dufau Pdg IBM France),"l'entreprise n'est plus une forteresse mais un réseau ouvert, enchevétré avec d'autres…les entreprises <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>sstructures molles àpérimètre variable" Bernard Brunhes, les Echos:Le handicap <strong>de</strong> notre culture profondément marquée par notre tradition paysanne avec un attachement très fort àlanotion <strong>de</strong> territoire, <strong>de</strong> patrimoine <strong>et</strong> <strong>de</strong> frontières est dans ce domaine un fort handicap supplémentaire pour nos grandsgroupesOn peut effectivement constater que tous les lea<strong>de</strong>rs dans les secteurs nouveaux sont <strong>de</strong> jeunes entreprises "quine pensent qu'àça" (les "barbares"). Elles n'ont pas d'inertie interne àvaincre, elles n'ont rien àperdre <strong>et</strong> elles bousculentallègrement les structures établies : Amazon.com, e-tra<strong>de</strong>, Springstre<strong>et</strong>.com, Dell computer, Onsale, Autobytel, Yahoo!Worldcom, Qwest, Level3, Cisco, AOL, eBay, e-loan, EMC, Siebel, ariba……elles sont souvent dirigées par <strong>de</strong>s jeunes ou <strong>de</strong>s personnes venant, sans préjugés, d'horizons très différents :Le créateur <strong>de</strong> Worldcom, Bernie Ebbers, qui a presque réussi sa 71 ème prise <strong>de</strong> contrôle, la plus grosse (<strong>et</strong> <strong>de</strong> très loin)OPE mondiale avec 129 Milliards <strong>de</strong> dollars (il en a été empêché, après le succès en bourse par les autorités antitrust), adébuté comme entraîneur <strong>de</strong> bask<strong>et</strong> puis dans l'hotellerie: il est dorénavant le premier opérateur mondial par sacapitalisation (290 Milliards <strong>de</strong> dollars) dépassant ATT (250 Milliards), <strong>et</strong> transporte la moitié du trafic <strong>Intern<strong>et</strong></strong> mondialCelui <strong>de</strong> Qwest, Phil Anschutz, (créé il y a 2 ans elle atteint une capitalisation <strong>de</strong> 29 Milliards <strong>de</strong> dollars en janvier 99 <strong>et</strong>est en phase <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>US West pour 35 Milliards) venait d'une entreprise <strong>de</strong> Chemin <strong>de</strong> ferLéquipe <strong>de</strong> fondateurs <strong>de</strong> Level3, dirigée par James Crowe, vient du BTP (Groupe P<strong>et</strong>er Kiewit)…Une expression avait vu le jour pour décrire ce phénomène :"to be Amazoned"Elles ont l'esprit libre pour sortir <strong>de</strong>s ornières "you must think and act outsi<strong>de</strong> the box"On les appelle aussi les "Dot.com", car pour mieux marquer leur option totale pour l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> elles ont intégré le ".com"dans le nom même <strong>de</strong> leur marque : Amazon.com, springstre<strong>et</strong>.com , fromages.com, quote.com, boursier.com, Alafolie.com(industrie du mariage), Xoom.com, Moreover.com, promosdujour.com, startupfailure.com,…sans parler <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Halfwaydans l'Oregon qui a décidé <strong>de</strong> changer son nom pour celui <strong>de</strong> Half.com!Certes, toutes ces entreprises ne survivront pas: comme lors <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s révolutions industrielles <strong>de</strong>s siècles passés(marine marchan<strong>de</strong>, chemin <strong>de</strong> fer, électricité, automobile, micro-ordinateurs,…) d'innombrables initiatives ont permis unefloraison d'innovations, d'intenses spéculations sur les nouvelles "start-up". Des faillites <strong>et</strong> <strong>de</strong>s crises parfois dramatiques(1929) ont accompagné les phases <strong>de</strong> consolidation. Il n'en reste pas moins que toutes ces technologies ont façonnéle paysage économique <strong>et</strong> que <strong>de</strong> nouveaux lea<strong>de</strong>rs sont apparus <strong>et</strong> que l'on est jamais revenu à la situationantérieureIl semble que làcomme ailleurs le "phénomène intern<strong>et</strong>" se traduise par une accélération du temps, une accentuation<strong>de</strong> la hauteur <strong>de</strong> la vague, suivi, quasi mécaniquement, par une amplification du creuxLa même semaine une PME <strong>de</strong> quatre ans d'âge, Excite, se vendait plus cher (6,7 milliards <strong>de</strong> dollars) qu'une grosseentreprise centenaire très convoitée, Volvo (6,3 milliards <strong>de</strong> dollars) <strong>et</strong> Yahoo!, après avoir absorbé Geocity, atteint lamême valeur que BNP <strong>et</strong> Paribas réunis tandis que symboliquement AOL avec 63 milliards <strong>de</strong> dollars dépassait Disney


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 218(61 milliards malgré un chiffre d'affaires 10 fois plus élevé) <strong>et</strong> que Microsoft (261 milliards) prenait la tête du classementmondial <strong>de</strong>vant General Motors ("seulement 257 milliards). En 1999 Microsoft a dépassé la barre <strong>de</strong>s 600 milliards avant<strong>de</strong> re<strong>de</strong>scendre en particulier lors <strong>de</strong> son procès pour abus <strong>de</strong> situation dominanteEn juin 1999 Freeserve, fournisseur d’accès britannique gratuit, créé le 22 septembre 1998, vaut 9 mois après sa créationpresque aussi cher que le plus gros sidérurgiste européen né <strong>de</strong> la fusion <strong>de</strong> British Steel <strong>et</strong> <strong>de</strong> HoogovenEntre mars 2000 <strong>et</strong> octobre 2001 il n'est pas exceptionnel <strong>de</strong> voir les valorisations baisser <strong>de</strong> 95% alors même que ledéveloppement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> continue àun rythme soutenu (<strong>de</strong> l'ordre du doublement <strong>de</strong>s volumes)Le e-krach ne doit pas nous faire baisser la gar<strong>de</strong>: il reste toujours aussi important <strong>de</strong> favoriser la création <strong>de</strong> nouvellesentreprises technologiques, <strong>et</strong> cela étant plus difficile, l'effort <strong>de</strong>s pouvoirs publics ne doit pas s'affaiblir, bien au contraire<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est davantage une économie <strong>de</strong> normes, <strong>de</strong> standards, que <strong>de</strong> technologiePlutôt que NTIC, Nouvelles Technologies <strong>de</strong> l'Information <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Communication, dont nous avons vu àquelpoint ces mots étaient trompeurs, il serait sans doute plus approprié <strong>de</strong> les nommer NST : Nouveaux StandardsTransactionnels.6.1.1.4 Une économie <strong>de</strong> Standards: les premiers arrivés prennent les places <strong>et</strong> sont ensuite indélogeablesLe coût d'un logiciel est quasiment un coût fixe <strong>et</strong> ne dépend pratiquement pas du nombre <strong>de</strong> clients: si vous multipliezpar 1000 le nombre <strong>de</strong> vos clients vous divisez pratiquement par ce même chiffre votre prix <strong>de</strong> revient unitaire…Aussi le marché est-il au départ d'un nouveau produit extrêmement instable quand plusieurs compétiteurs s'affrontent:celui qui arrive àdistancer ses concurrents se r<strong>et</strong>rouve très rapi<strong>de</strong>ment en position dominante, inexpugnable, en<strong>de</strong>venant la référence dans son secteur tandis que le marché se concentre sur luiLes autres sont condamnés àdisparaître (où àse faire absorber) ce que les américains résument par l'expression "thebigger, the Biggest""il faut créer tout <strong>de</strong> suite un lea<strong>de</strong>r mondial. Car quelqu'un qui a une avance dispose d'une fenêtre <strong>de</strong> 6 ou 9 moisseulement pour en profiter" Maurice Tchénio patron d'Apax PartnerYahoo!, AOL <strong>et</strong> Amazon.com ont par exemple atteint un taux <strong>de</strong> notoriété spontané supérieur à50% ce qui donneàces entreprises une valeur boursière sans commune mesure avec leur chiffre d'affaire <strong>et</strong> leurs résultats financiers:AOL "a valu" 100 milliards <strong>de</strong> dollars <strong>et</strong> Yahoo! a dépassé 100 Milliards <strong>de</strong> $ début 2000 avant <strong>de</strong> r<strong>et</strong>omber à10 àl'été2001, <strong>et</strong> Amazon 17 milliards <strong>de</strong> dollars (aujourd'hui 4) bien qu'elle fasse encore <strong>de</strong>s pertes.Cisco a déboursé 6,9 Milliards <strong>de</strong> dollars pour une p<strong>et</strong>ite société californienne Cerent (créée en 1997, 10M$ <strong>de</strong> chiffred'affaire, 30M$ <strong>de</strong> perte, un seul produit…mais qui en donnant accès àla technologie DWDM (multiplexage sur les fibresoptiques perm<strong>et</strong>tant d'en décupler le débit) apporte àCisco la <strong>de</strong>rnière brique pour lui perm<strong>et</strong>tre une attaque frontale contreles fournisseurs <strong>de</strong>s opérateurs historiques (Lucent, Alcatel,…)Quant àLucent <strong>et</strong> Nortel ils ont dû respectivement débourser 25,2 <strong>et</strong> 6,7 milliards <strong>de</strong> dollars – soit 15 M$ par ingénieur- pour rach<strong>et</strong>er Ascend <strong>et</strong> Bay-N<strong>et</strong>works afin <strong>de</strong> rattraper le r<strong>et</strong>ard qu'ils avaient pris sur les technologies intern<strong>et</strong>,Visiblement Lucent a trébuché sur c<strong>et</strong>te marche <strong>et</strong> sa valorisation s'est effondrée <strong>de</strong> 280 Milliards <strong>de</strong> $. Aujourd'hui Lucent,ex-lea<strong>de</strong>r mondial est sur le point d'éclater en 4A son échelle, Alcatel dont les développements techniques étaient étroitement influencés par l'opérateur historique étaitlui aussi pris àcontre-pied par l'effondrement du marché <strong>de</strong> la commutation traditionnelle <strong>et</strong> <strong>de</strong> ce fait sévèrement sanctionnépar les marchésA c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> les analystes <strong>de</strong> Merrill Lynch, malgré son lea<strong>de</strong>rship mondial dans l'ADSL, allaient jusqu'àdire fin 1998:"nous estimons que le manque d'expertise <strong>et</strong> <strong>de</strong> compétences intellectuelles d'Alcatel dans ce domaine m<strong>et</strong>tent en périll'avenir du groupe": <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r mondial en 1995 il était tombé àla 7 ème place en 1998, 7 fois plus p<strong>et</strong>it que le lea<strong>de</strong>r Lucent.Pour rattraper les années perdues il a ach<strong>et</strong>é, sur la base <strong>de</strong> 6M$ par ingénieur Pack<strong>et</strong> Engines (routeurs, 0,315 milliard<strong>de</strong> dollars) Xylan (2 Milliards <strong>de</strong> dollars qui apporte la maîtrise <strong>de</strong> la fusion voix-données, indispensable pour abor<strong>de</strong>r lemarché <strong>de</strong>s clients "non-historiques") Genesys <strong>et</strong> DSC (pour 4 Milliards ) mais sa faible capitalisation lui interdisait <strong>de</strong>sprises <strong>de</strong> contrôle par échange d'action <strong>et</strong> il est contraint <strong>de</strong> payer en cashUn vigoureux recentrage sur ses points forts (ADSL, technologies optiques,…) une réorganisation, cassant les baronnies<strong>et</strong> une communication financière rigoureuse lui ont permis en 2000 <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver la confiance <strong>de</strong>s investisseurs <strong>et</strong>, par làmême, les moyens <strong>de</strong> son développement avec une capitalisation remontée à103 Milliards d'euros (contre 35 au plus bas)qui l'autorise <strong>de</strong> nouveau àprendre le contrôle d'entreprises lui apportant les technologies qui lui manquent avec du papiercomme Newbridge pour 7,1 milliards <strong>de</strong> $.Le e-krach l'a certes affecté mais dans une moindre mesure que ses concurrentsAlcatel a maintenant une valorisation proche <strong>de</strong> Lucent alors qu'il y a un an il n'en valait que 15%! Dans l'économie <strong>de</strong>l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, tout va tellement vite que rater une marche ne pardonne pas, soulignait John Chambers, patron <strong>de</strong> Cisco, lorsd'un passage àParis <strong>et</strong> aucun lea<strong>de</strong>rship n'est donc jamais acquisUn argument que l'on entend souvent en eff<strong>et</strong> dans notre pays paraît extrêmement pernicieux :«toutes ces entreprises ne reposent en fait que sur une bonne idée en matière <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing, elles ne bénéficientd'aucune protection technologique, laissons-les donc essuyer les plâtres, créer le marché <strong>et</strong> les nouveaux entrantsbénéficieront <strong>de</strong> l'expérience <strong>et</strong> pourront "ramasser la mise"»Mais ne peut-on pas tenir le même raisonnement sur Coca-Cola ? Des dizaines d'entreprises se sont mises <strong>de</strong>puis unedizaine d'années àfabriquer <strong>et</strong> vendre <strong>de</strong>s colas en profitant d'une "éducation du goût" déjàfaite. Elles ont réussi àm<strong>et</strong>tresur le marché <strong>de</strong>s produits dont on ne peut pas dire qu'ils soient notablement plus mauvais que l'original. Et pourtant peud'entre elles approchent la capitalisation boursière du lea<strong>de</strong>r historique (la marque Coca-cola, malgré les déconvenues <strong>de</strong>1999 est estimée par Interbrand, à72,5 Milliards <strong>de</strong> $)Les pionniers bénéficient en eff<strong>et</strong>, grâce àleur situation <strong>de</strong> "référence", <strong>et</strong> au caractère innovateur <strong>de</strong>s services qu'ilsoffrent d'une énorme publicité gratuite (sans même compter ce rapport) : il y a peu <strong>de</strong> journaux qui ne parlent chaquesemaine, sinon chaque jour, d'Amazon.com <strong>et</strong> <strong>de</strong> Yahoo! avec <strong>de</strong>s connotations "jeune", "dynamique", "conquérant" <strong>et</strong>"sympathique", alors qu'en contrepoint se <strong>de</strong>ssine l'image <strong>de</strong> "lour<strong>de</strong>ur", <strong>de</strong> "vieux", <strong>de</strong> "manque d'imagination" <strong>de</strong>s"Empereurs", l'image <strong>de</strong> Goliath contre David


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 219Amazone <strong>et</strong> Yahoo! Ont atteint en trois ans un taux <strong>de</strong> notoriété spontanée <strong>de</strong> 50 % que les très gran<strong>de</strong>s marquesont mis souvent <strong>de</strong>s décennies àobtenirCeci est un premier atout d'une valeur considérable que notre culture a tendance àsous-estimerDeuxième atout : avec la mondialisation tout internaute se trouve placé en position <strong>de</strong> choisir entre <strong>de</strong>s centaines sinon<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> références. Dans ce contexte <strong>de</strong>ux éléments sont déterminants- le prix car c'est un élément qui se prête à<strong>de</strong>s comparaisons faciles notamment grâce aux agents intelligents- la notoriété <strong>de</strong> la marque, facteur <strong>de</strong> confiance qui offre un repère essentiel milieu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te jungleen termes <strong>de</strong> rentabilité pour le marchand le second est généralement considéré comme le plus importantTroisième atout: <strong>de</strong> plus en plus les sites marchands véritablement performants pratiquent le "softselling", c'est-à-direqu'ils offrent aux visiteurs <strong>de</strong> très nombreux services gratuits afin <strong>de</strong> les fidéliser <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> leur site la référence <strong>de</strong> laprofession :Analyse financière pour E-tra<strong>de</strong>, critique littéraire, club <strong>de</strong> lecteurs, moteur <strong>de</strong> recherche pour Amazone.com,banque <strong>de</strong> données géographiques pour Springstre<strong>et</strong>.com, tout ce que vous <strong>de</strong>vez savoir sur la voiture pour autobytel,…Cela représente <strong>de</strong> très lourds investissements, facilement amortis quand les clients se comptent par millions <strong>et</strong>, àl'inverse, extrêmement difficiles àfinancer pour le nouveau venu : rappelons que les logiciels ou les sites sont quasiment<strong>de</strong>s coûts fixes <strong>et</strong> que, <strong>de</strong> ce fait, leur prix <strong>de</strong> revient unitaire est inversement proportionnel au nombre <strong>de</strong> clients.Dans la n<strong>et</strong>-économie il y a une prime considérable pour le lea<strong>de</strong>r car il peut vendre moins cher, voir même fournirses services gratuitement, tirer <strong>de</strong>s revenus substantiels <strong>de</strong> la publicité, <strong>et</strong> accumuler les moyens financiers pour creuserla différence en termes <strong>de</strong> qualité <strong>et</strong> pour rach<strong>et</strong>er ses concurrents malheureuxC'est ce qu'on appelle la loi <strong>de</strong> Davidow :"le premier qui part àla conquête d'un nouveau marché en conquiert 60%"Ou plus radicalement "first mover takes all"Ceci est une <strong>de</strong>s explications <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> bourse au plus fort <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> spéculation, totalement déconnectés <strong>de</strong>schiffres d'affaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s bénéfices <strong>de</strong> l'époque mais capitalisant les bénéfices escomptés quand l'entreprise <strong>de</strong>viendra le"Coca Cola" ou le "Microsoft" <strong>de</strong> son secteur (même si dans l'euphorie <strong>de</strong> début 2000 certains ont perdu le sens <strong>de</strong> lamesure…)Bluemountain.com, lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> vœux gratuites en ligne, 65% du marché, a été rach<strong>et</strong>ée en novembre 1999 parExcite@Home pour 780 M$ !Attention : cela ne signifie pas qu'un lea<strong>de</strong>r est inexpugnable : il a peu àcraindre d'un imitateur mais il a tout àredouter d'une idée neuve <strong>et</strong> les chutes peuvent être plus rapi<strong>de</strong>s encore que la montée.L'économie start-up c'est un sprint en forme <strong>de</strong> Marathon!La bataille <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> gratuit en 1999, a permis àDixons d'obtenir en quelques mois trois fois plus <strong>de</strong> clients que <strong>de</strong>slea<strong>de</strong>rs comme Wanadoo illustre bien ce point. Tiscali opérateur Sar<strong>de</strong>, start-up créée en 1997, qui a été le premier àexploiter c<strong>et</strong>te idée est aujourd'hui le numéro 2 européén <strong>de</strong>rrière T-online <strong>et</strong> au cou<strong>de</strong> àcou<strong>de</strong> avec Terra LycosMais cela a nécessité une idée mark<strong>et</strong>ing neuve : couplage du portail <strong>de</strong> commerce électronique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la fournitured'accès gratuit, <strong>et</strong> en se rémunérant pour partie par un reversement <strong>de</strong> la marge réalisée par l'opérateur <strong>de</strong> la boucle locale.La contreattaque n'a pas tardé avec un nouveau business mo<strong>de</strong>l: la vente groupée <strong>de</strong> la communication <strong>et</strong> <strong>de</strong> laconnexion… àun prix inférieur àla communication seule qui a permis aux opérateurs <strong>de</strong> prendre la main…<strong>et</strong> la création <strong>de</strong> nouvelles start-up comme <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Télécom qui se propose <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s plates-formes d'intern<strong>et</strong>gratuit personnalisé, clé en main (portail, plate-forme technique, centre d'appel, …) aux grands distributeurs (ou auxBanques!) qui choisiraient comme Darty ou la Fnac c<strong>et</strong>te voie pour développer leur commerce"le succès <strong>et</strong> l'arrogance qu'il apporte empêche <strong>de</strong> voir arriver la révolution suivante <strong>et</strong> ses futurs concurrents. La route128 qui entoure Boston où se trouve notre siège social est le premier cim<strong>et</strong>ière d'entreprises High Tech <strong>de</strong>s Etats Unis"Michael Ru<strong>et</strong>tgers Pdg d'EMC http://www.emc.com entreprise spécialisée dans le stockage <strong>de</strong> données, nouveau métierqui se développe avec l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> commercial qui nécessite <strong>de</strong> stocker <strong>de</strong> gigantesques quantités d'information (140 milliards<strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> capitalisation début 2001, soit plus que Boeing ou Motorola)Il est donc extrêmement important pour notre pays <strong>de</strong> faciliter l'émergence <strong>de</strong> telles start-up, <strong>et</strong> <strong>de</strong> créer unenvironnement qui ne les oblige pas àse vendre très vite à<strong>de</strong>s entreprises étrangères. Le seul domaine aujourd'hui où cesont <strong>de</strong>s start-up françaises qui dominent le marché mondial est celui <strong>de</strong>s cartes àpuces, avec GemplusDans les jeux 24 (Infogrames, Ubisoft, Cryo, Havas Interactive, In Fusio, Titus Interactive …) dans les industries <strong>de</strong> laLangue (Systran, Elan informatique), dans le multimédia grand public (Havas Interactive), dans les logiciels d'intelligenceéconomique (Arisem, trivium, Qwam,..)… <strong>et</strong> plus anecdotiquement dans les fleurs (Aquarelle.com, Jenny Fleurs,Interflora voir page 136) nous avons cependant <strong>de</strong>s entreprises figurant parmi les lea<strong>de</strong>rs mondiaux.Bien <strong>de</strong>s entreprises Françaises véritablement innovante se sont installées au moins pour partie aux US pour bénéficierd'un marché plus important, <strong>de</strong> clients <strong>et</strong> <strong>de</strong> partenaires plus avancés, d'infrastructures plus performantes <strong>et</strong> moinsonéreuses <strong>et</strong> <strong>de</strong> ressources financières plus significatives6.1.1.5 Quid <strong>de</strong> la stratégie du "me too" (les "suiveurs")?La prime aux entrants est déterminante : si la stratégie du « me too » (produit imité <strong>de</strong> l'innovateur) connaît parfois<strong>de</strong>s succès dans la pharmacie, même s'ils sont bien souvent relatifs, elle ne saurait ici être gagnante24ce marché est loin d’être négligeable, puisque le montant <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> loisirs (120 milliards <strong>de</strong> francs)a d’ores <strong>et</strong> déjàdépassé celui <strong>de</strong> l’industrie du cinéma


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 220Malgré les moyens considérables déployés par Barnes&Noble, le lea<strong>de</strong>r historique <strong>de</strong>s libraires, malgré son alliance avecBertelsmann <strong>et</strong> Hach<strong>et</strong>te on voit ses difficultés àessayer, avec un succès jusqu'àprésent non confirmé, <strong>de</strong> rattraper le tempsperduUne exception cependant : c<strong>et</strong>te stratégie <strong>de</strong> l'imitation <strong>de</strong> modèles qui ont réussi ailleurs peut être intéressantedans <strong>de</strong>s pays encore peu ouverts àintern<strong>et</strong> <strong>et</strong> qui ne sont pas encore un véritable enjeu pour les entreprises qui fontla course en têtel'objectif est alors, en s'inspirant d'un modèle mark<strong>et</strong>ing qui a fait ses preuves outre atlantique, <strong>de</strong> conquérir une part <strong>de</strong>marché dans le pays considéré, pour pouvoir la revendre dans un second temps àun lea<strong>de</strong>r (Américain ou d'europe duNord), lui faisant ainsi gagner un temps précieux dans sa phase d'expansion.En 1999 les entreprises américaines ont ach<strong>et</strong>é 405 entreprises européennes pour 36 milliards <strong>de</strong> $ (Broadvision)Pour être même tout àfait francs l'immense majorité <strong>de</strong>s start-up que nous avons rencontrées en France ont créé leurentreprise en copiant (au mieux en adaptant) <strong>de</strong>s modèles ayant déjàconnu le succès aux US. D'ailleurs il est caractéristique<strong>de</strong> voir que dans les présentations faites aux investisseurs l'argument choc est bien souvent "c'est un modèle qui a fait sespreuves aux USA, mais nous sommes les premiers en France"Ce fut en particulier le cas <strong>de</strong>s fournisseurs d'accès qui n'ont véritablement gagné d'argent que lors <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> leur"fonds <strong>de</strong> commerce" sur une base d'un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 1000$ par client (Iway, Calvacom, Imagin<strong>et</strong>,Caramail,…)…<strong>de</strong> 1 600$ pour Ya.com rach<strong>et</strong>é l'Allemand T-Online, <strong>de</strong> 8000$ pour le rachat <strong>de</strong> Club-intern<strong>et</strong> par l'AllemandDeutsche Telekom, 24.000$ pour le rachat <strong>de</strong> VoiceStream par ce même Deutsche Telekom <strong>et</strong> 30.000$ pour SelfTra<strong>de</strong>lors <strong>de</strong> son rachat par l'Allemand DABMais aussi <strong>de</strong> Autoatn<strong>et</strong>.com qu'Autobytel avait rach<strong>et</strong>é en aout 2000 pour accélérer son implantation en France, iBazarrach<strong>et</strong>é par eBay ou Jobline repris par Monster en 2001 pour plus d'un milliard <strong>de</strong> couronnes Multimania rach<strong>et</strong>é pour1,5 Milliards <strong>de</strong> Francs par Lycos, Caramail repris par Spray lui même rach<strong>et</strong>é par Lycos avant que Terra N<strong>et</strong>works n'enprenne le contrôle, ou 00h00 repris parGemstar"chaque fois que cela sera possible nous procé<strong>de</strong>rons par acquisition plutot que par implantation directe. Dans l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>,2 mois représentent une année <strong>de</strong> l'industrie classique <strong>et</strong> nous ne pouvons pas nous perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> perdre du temps encréant <strong>de</strong> nouvelles structures" Bernt Weber Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Comdirect6.1.2 La création d'entreprise dans les NTIC: <strong>de</strong> fortes spécificités par rapport aux autres secteursPlus que dans d'autres domaines, la création d'entreprises dans les NTIC concerne les jeunes pratiquement dès la fin<strong>de</strong> leurs étu<strong>de</strong>s comme bien <strong>de</strong>s success-stories le montrent (ce qui ne veut pas dire comme nous le verrons plus loin quellene concerne que les jeunes)En eff<strong>et</strong>6.1.2.1 Dans beaucoup <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s peu d'expérience professionnelle requise pour démarrerCréer une entreprise dans certains créneaux <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> très peu d'expérienceprofessionnelle: ces métiers étant radicalement nouveaux, un jeune aujourd'hui, àla sortie du système scolaire dispose d'unbagage technique <strong>et</strong> d'idées neuves que n'a souvent pas un cadre plus âgé ;Microsoft a recruté en 2000 pour orienter sa stratégie <strong>et</strong> former ses directeurs afin <strong>de</strong> percevoir les besoins emergents<strong>de</strong> la société, 2 consultants : Jennifer Corriero 19 ans <strong>et</strong> Michael Furdyk 17 ans qui a créé sa première entreprise à15ans (MyDesktop.com <strong>et</strong> l'a revendue <strong>de</strong>puis)Sans même prendre en compte les innombrables start-up qui n'ont pas encore fait leurs preuves, la listes <strong>de</strong>s succèsremportés par <strong>de</strong>s entrepreneurs <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 25 ans (<strong>et</strong> parfois même <strong>de</strong> 20) est impressionnant: quelques exemplesShavin Fanning n'a que 18 ans quand il fon<strong>de</strong> Napster qui, moins d'un an après sa création, rem<strong>et</strong> en cause le modèleéconomique imposé jusque làpar les 5 majors ébranlant ainsi tout un secteur économique bien établiMarco Börries n'avait que 16 ans lorsqu'il a créé Star Division (logiciel libre qui a conquis 30% du marché allemand <strong>de</strong>la bureautique <strong>et</strong> qui vient d'être rach<strong>et</strong>é par Sun)Acses auteur <strong>de</strong> DealPilot.com, un <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s "shopbots" qui vient d'être rach<strong>et</strong>é par Bertelsmann a été créé par <strong>de</strong>sétudiants allemands agés <strong>de</strong> 20 ansAlex Hartman, était lycéen <strong>et</strong> avait 17 ans quand il a signé un contrat <strong>de</strong> 1 million <strong>de</strong> dollars pour un logiciel simplifiant lesconnections intern<strong>et</strong> : il avait fondé son entreprise (Amicus www.amicus.com ) à15 ans (le Mon<strong>de</strong>)Les fondateurs <strong>de</strong> Mirabilis (ICQ www.mirabilis.com ) n'avaient pas terminé leurs étu<strong>de</strong>s àl'université <strong>de</strong> Jérusalem, 18mois plus tard ils avaient 10 millions d'utilisateursOrianne Garcia a 22 ans quand elle crée Caramail revendu 5 ans plus tard 500MF au suédois SprayMike Lynch a 23 ans lorsqu'il fon<strong>de</strong> Autonomy moteur <strong>de</strong> recherche contextuel à Cambridge, elle vaut aujourd'huiplusieurs Milliards <strong>de</strong> $CheckPoint (antivirus) www.checkpoint.com a été créé en 1993 àTel Aviv par trois jeunes àl'issue <strong>de</strong> leur service militaire,àtrois ans elle rentre au Nasdaq <strong>et</strong> y lève 60 M$, fin 1998 sa valeur boursière était <strong>de</strong> 1,13 milliard <strong>de</strong> dollarsFabrice Grinda fon<strong>de</strong> Aucland www.aucland.fr à24 ans, il en a cédé la majorité àBernard Arnault pour 120MFJustin Frankel, 20 ans, étudiant en première année àl'Université <strong>de</strong> l'Utah a vendu sa société (Nullsoft www.nullsoft.com)pour 100 millions <strong>de</strong> dollars à AOL : il avait développé en 1996 un logiciel pour lui <strong>et</strong> ses amis afin <strong>de</strong> mieux comprimerle son (MP3).C'est également un groupe d'étudiants qui a créé Firefly, www.firefly.com rach<strong>et</strong>é <strong>de</strong>puis par Microsoft. En juill<strong>et</strong> 1999,lors <strong>de</strong> son introduction en bourse, MP3.com représente les 2/3 <strong>de</strong> la valeur boursière d’EMI group, la troisième plus grossemaison <strong>de</strong> disqueLarry Page <strong>et</strong> Sergey Brin étaient encore étudiants àStanford,25 <strong>et</strong> 24 ans, quand ils ont créé google en 1998, le moteur<strong>de</strong> rechercheactuellement lea<strong>de</strong>r du marché (120 millions d'utilisateurs, 100 millions <strong>de</strong> requêtes par jour)L'Alleman<strong>de</strong> "<strong>de</strong> l'Est", Stephan Schambach n'a que 22 ans quand il créé Intershop www.Intershop.com qui est <strong>de</strong>venu,àcôté <strong>de</strong> SAP un <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>r Allemend <strong>de</strong> la nouvelle économie en l'an 2000


n'aqui<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 221Martha Lane Fox a 25 ans quand elle crée lastminute.com, comme Karl Matthaus Schmidt créateur <strong>de</strong> ConSorsSteve Jobs n'a que 21 ans quand il fon<strong>de</strong> AppleMarc Andressen est agé <strong>de</strong> 23 ans àla naissance <strong>de</strong> N<strong>et</strong>scapeMichel Meyer a 25 ans quand il créa Multimania www.multimania.fr, un <strong>de</strong>s sites français, rach<strong>et</strong>é par Lycos, aujourd'huiles plus consulté (hébergement <strong>de</strong> pages personnelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> communautés virtuelles)…<strong>et</strong> il avait déjàcréé le célèbre sitefrancophone "the virtual bagu<strong>et</strong>te" www.bagu<strong>et</strong>te.com lors <strong>de</strong> son séjour en CalifornieC'est au même âge qu'Alexandre Ross fon<strong>de</strong> Lokace www.lokace.com avec Orianne Garcia 23 ans que SébastienForest lance Eat On Line www.eatonline.fr ou que Bernard Candau crée Chman, le premier site qui crée <strong>de</strong>s contenus<strong>de</strong> jeu optimisés pour les hauts débits (interactivité comportementale: voir la maqu<strong>et</strong>te sur www.banja.com )Henri Tebeka <strong>et</strong> Eric Constantini "récidivistes" avec la création d'Aplio www.aplio.com (téléphones IP) avaient créé leurpremière entreprise, Kortex international, www.primen<strong>et</strong>.com/~towens/ISDN/kortex.htm alors qu'ils étaient étudiants, dansune cave àSarcelleSébastien Pissavy était également étudiant lorsqu'il créa avec ses copains l'Odyssée Interactive, aujourd'hui lea<strong>de</strong>rfrancophone <strong>de</strong>s webzines <strong>de</strong> jeuxNicolas Gaume avait 19 ans lorsqu'il créa Kalisto Entertainment www.kalisto.comBuycentral, moteur <strong>de</strong> comparaison <strong>de</strong> prix créé par <strong>de</strong>s étudiants àla fin <strong>de</strong> leurs étu<strong>de</strong>s en juin 1999 employait un an plustard 40 personnes dans 4 paysJérémie Berrebi Pdg <strong>de</strong> N<strong>et</strong>2One www.n<strong>et</strong>2one.fr (ex-Centralcast) <strong>et</strong> prési<strong>de</strong>nt pour la France <strong>de</strong> l'association française<strong>de</strong>s webmestres www.iwan<strong>et</strong>.org &w que 21 ans quand il lève 10MF pour internationaliser son entreprise commeAlexandre Dreyfus Pdg <strong>de</strong> WebCity &w <strong>de</strong> son côté obtient 12 MF <strong>de</strong> capital risque au même mois d'août 1999(Alexandre Dreyfus qui n'a pas même son bac crée sa première entreprise à18 ans à Lyon, aujourd'hui à22 ans il est àlatête <strong>de</strong> webcity.fr présent dans 8 villes françaises (réseau <strong>de</strong> sites web <strong>de</strong> proximité) <strong>et</strong> son chiffre d'affaire commence àse compter en millions)Les 5 cofondateurs <strong>de</strong> Comparatel sont encore en 2001 étudiants àl'INT d'EvryPaul Gautier 26 ans cofondateur d'Inktomi est entré en 2000 dans la liste <strong>de</strong>s hommes les plus riche du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>"Fortune" avec 418 millions <strong>de</strong> dollars (certes loin encore <strong>de</strong> Michael Dell qui a créé Dell à19 ans <strong>et</strong> <strong>de</strong> Jeff Bezos (35 ans)ou Steve Case qui a fondé Aol à27 ans sans parler <strong>de</strong> Bill Gates qui a fondé Microsoft à19 ans en compagnie <strong>de</strong> PaulAllen 22 ansSans compter les nombreux sites qui, sans être <strong>de</strong>s entreprises recueillent déjàun trafic très significatif alors que leurcréateur est encore en culotte courte: un site <strong>de</strong> "confession" www.javoue.com réalisé par Daniel 14ans cité par Le Mon<strong>de</strong><strong>et</strong> d'innombrables sites <strong>de</strong> ventes ou d'échange <strong>de</strong> jeux comme les PokémonPour les domaines nécessitant une bonne connaissance d'une profession ou <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> confiance qui ne peuventêtre établis que par une longue vie professionnelle, n'oublions pas qu'une création d'entreprise est, contrairement àd'autres secteurs professionnels, très rarement le fait d'une personne seule: quasi systématiquement c'est l'œuvred'une équipe aux compétences complémentaires (la qualité <strong>et</strong> la cohérence <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te équipe sont d'ailleurs un <strong>de</strong>scritère essentiel d'un investisseur)L'exemple <strong>de</strong>s très nombreuses start-up que nous avons par exemple rencontrées dans le réseau <strong>de</strong> business angelLéonardo montre que très souvent ces équipes savent associer l'œil neuf <strong>et</strong> la maitrise technologique du jeune diplomé <strong>et</strong>la longue pratique professionnelle d'un cadre qui prend souvent la responsabilité du mark<strong>et</strong>ing ou <strong>de</strong> la gestion6.1.2.2 On peut distinguer trois catégories <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites entreprises: les enfants les nains <strong>et</strong> les pygmées♦ Les premiers, les enfants sont en forte croissance ont besoin d'être bien alimentés, ce sont eux qui r<strong>et</strong>iennent engénéral principalement l'attention <strong>de</strong> par leurs résultats spectaculaires♦ Les seconds, les nains ont vu leur croissance interrompue par un dysfonctionnement hormonal auquel il est parfoispossible <strong>de</strong> remédier : c'est souvent un problème <strong>de</strong> management quand la technique prend trop le pas sur le mark<strong>et</strong>ing.Ce sont souvent <strong>de</strong>s proies pour les premiers♦ Mais il ne faut pas pour autant négliger les troisièmes, les pygmées dont la taille pour être p<strong>et</strong>ite, n'en est pasmoins normale àl'âge adulte :Les entreprises pygmées, placées sur <strong>de</strong>s niches correspondant àun p<strong>et</strong>it créneau <strong>de</strong> marché, ou dans lesquelles il n'ya pas beaucoup d'économies d'échelle à attendre, (comme d'ailleurs c'est le cas dans beaucoup d'autres secteursindustriels: conseil, <strong>de</strong>sign, p<strong>et</strong>its crénaux très spécialisés,…) correspon<strong>de</strong>nt àune partie significative <strong>et</strong> tout àfait importantedu tissu industriel qui, pour être moins spectaculaire, ne doit pas être négligé :Le Mon<strong>de</strong> citant le livre <strong>de</strong> Denis Ettighoffer (e-business génération) indique qu'aux USA se créent ainsi chaque mois15.000 nouvelles cyber-micro-entreprisesYves Riqu<strong>et</strong>, 60 ans passionné du "bas couture" assure la survie <strong>de</strong> l'usine <strong>de</strong> Montceau les Mines, menacée <strong>de</strong>ferm<strong>et</strong>ure, en commercialisant 22.000 paires <strong>de</strong> bas notamment au Japon grâce à un site riche en"softselling"www.sodibas.com Le Mon<strong>de</strong> 24 sept 99Les étoiles les plus brillantes ne doivent pas nous aveugler au point <strong>de</strong> nous empêcher <strong>de</strong> voir la Voie lactée6.1.2.3 Pour démarrer peu <strong>de</strong> capitaux sont nécessairesAu moins dans un tout premier sta<strong>de</strong>, créer une entreprise dans ce domaine, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> très peu <strong>de</strong> capitaux <strong>et</strong> auxEtats Unis la possibilité <strong>de</strong> payer en stock options collaborateurs, conseils <strong>et</strong> fournisseurs diminue encore le besoin <strong>de</strong>"Cash" au démarrage comme le rappelle Alex Gonthier voir page238Realviz, www.realviz.com spécialisée dans la production d'eff<strong>et</strong>s spéciaux a démarré en mars 1998 avec l'apport <strong>de</strong> 100kF <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ses 6 membres fondateurs, ils ont ensuite vu leurs capital abondé <strong>de</strong> 500kF par l'arrivée <strong>de</strong> 2 businessAngels: Alain Tingot, l'ex-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Siemens-Nixdorf France <strong>et</strong> Jean-Marie Hulot, l'ex-bras droit <strong>de</strong> Steve Jobs chezNext. 6 mois plus tard un groupe <strong>de</strong> capital risque franco-suédois apportait 5 MF pour…20% du capitalFrédérique Artru a créé Odisei www.odisei.com en février 1998 avec 500.000 francs, <strong>et</strong> il l’a revendu, 18 mois après, pour80MF au groupe américain 8*8


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 222C'est avec la même somme récoltée auprès <strong>de</strong> 5 amis qu'a démarré Marc Refabert créateur du célèbre "fromage.comwww.fromages.compour les entreprises <strong>de</strong> services les besoins sont quasi nuls:CDNow www.cdnow.com a démarré dans le traditionnel garage familial,Rouge-Blanc www.rouge-blanc.com (négoce international <strong>de</strong> vin) a démarré en 1997 avec 50.000F,Vintern<strong>et</strong> www.vintern<strong>et</strong>.fr/in<strong>de</strong>x.html a été créé par Marc Perrin <strong>et</strong> Rodolphe Boivin (27 ans chacun) avec la mêmesommeTeach&Toy créé en 1996 par Jean-Baptiste Gay<strong>et</strong>, avec 30.000F www.teachandtoy.com (dont 2.000F pour le site, 1.500Fpour le logiciel serveur sécurisé SSL, plus le coût du dépôt <strong>de</strong> marque àl'INPI www.inpi.fr)l'Odyssée interactive www.jeuxvi<strong>de</strong>o.com voir page 70 démarré avec les économies <strong>de</strong>s étudiants-créateurs s'estautofinancéCatherine Leroy, PieceUnique.com: mon site me coûte 39$/mois pour l'hébergement, 35$/mois pour le système <strong>de</strong>paiement <strong>et</strong> 24$/mois pour un accès permanent àintern<strong>et</strong> il est vrai que ce sont <strong>de</strong>s tarifs américainsPar ailleurs, même si pour les entreprises ayant pu saisir un créneau commercial àtrès forte croissance les besoins <strong>de</strong>financement peuvent s'avérer extrêmement important très rapi<strong>de</strong>ment, il ne faut pas pour autant oublier que toutes les PMEn'ont pas <strong>de</strong>s rythmes <strong>de</strong> croissance i<strong>de</strong>ntique : les pygmées peuvent normalement s'autofinancer6.1.2.4 Un jeune diplômé est naturellement bien en phase avec ces nouveaux marchés80 % <strong>de</strong>s internautes ont ont fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s supérieures, ils ont encore aujourd'hui 13 ans <strong>de</strong> moins que la populationmoyenne, disposent néanmoins d'un revenu double <strong>de</strong> celle-ci : c'est un public qu'un jeune diplômé est particulièrementàmême <strong>de</strong> "sentir"L'internaute consommateur a l'esprit critique, il est allergique àtoute forme <strong>de</strong> matraquage ou <strong>de</strong> manipulation : Ilconstitue ainsi une cible très différente <strong>de</strong> celle qui sert <strong>de</strong> référence au mark<strong>et</strong>ing classique (la traditionnelle <strong>et</strong> caricaturale"ménagère <strong>de</strong> 50 ans") <strong>et</strong> àla TV (considérée par beaucoup d’internautes comme "une machine <strong>de</strong>stinée àl'abrutissementdistractif <strong>de</strong>s masses" (C. Huitema, Chief scientist <strong>de</strong>s Bell Laboratories) ;Certains pourraient objecter que l'usage d'intern<strong>et</strong> se banalise <strong>et</strong> que la population <strong>de</strong>s internautes se rapproche <strong>de</strong> lamoyenne. Cela est indéniable pour les usages bien établis mais il nous semble qu'il n'en va pas <strong>de</strong> même pour lesdéveloppements innovants comme par exemple ceux qui vont découler <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> àhaut débit, c'est d'ailleurs ce quesemble m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce les premières statistiquesMême sur le plan pathologique l'internaute se distingue par son soucis <strong>de</strong> dépassement: ses médicaments préférés sontle Viagra <strong>et</strong> la NandroloneL’internaute « créateur », entrant dans la vie active, est particulièrement à même <strong>de</strong> sentir le décalage entre lesaspirations <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> sa génération <strong>et</strong> le système économique issu <strong>de</strong> l'histoire : il est donc bien placé poursaisir les opportunités <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s initiatives nouvellesQuelques exemple typique :ICQ (I seek you) est parti <strong>de</strong> l'initiative <strong>de</strong> trois jeunes au sortir <strong>de</strong> leur service militaire qui ont ressenti le besoin d'unoutil perm<strong>et</strong>tant à<strong>de</strong>s internautes <strong>de</strong> bavar<strong>de</strong>r entre eux sur le Web <strong>de</strong> façon simple <strong>et</strong> économique : ils ont revendu leurjeune entreprise 587 millions <strong>de</strong> dollars àAOLMP3 développé par un jeune étudiant, Justin Frankel, pour stocker <strong>de</strong>s partitions musicales pour ses copainsEat On Line créé par Sébastien Forest est né, un soir après une longue journée <strong>de</strong> travail, du constat qu'il étaitextrêmement long <strong>et</strong> difficile <strong>de</strong> se faire livrer un repas àdomicile <strong>de</strong> façon improvisée avec le chois du style <strong>de</strong> cuisine, lapossibilité <strong>de</strong> consulter une carte…<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> mauvaises surprise sur la qualité ou les coûtsTeach&Toy créé par un tout jeune papa, Jean-Baptiste Gay<strong>et</strong> qui cherchait en vain <strong>de</strong>s jeux éducatifs pour sa progénitureLes créateurs <strong>de</strong> geocities ont, pour leur part, eu l'idée d'offrir gratuitement aux internautes <strong>de</strong>s outils pour créer leur homepage ainsi que l'hébergement <strong>de</strong> celles-ci (3,5 millions <strong>de</strong> sites, 32 millions <strong>de</strong> pages vues, valeur boursière 5milliards <strong>de</strong>dollarsDe même Yahoo! est partie du constat, en 1995, par <strong>de</strong>ux jeunes universitaires, Jerry Yang <strong>et</strong> David Filo, qu'il manquaitàleurs camara<strong>de</strong>s un annuaire <strong>de</strong>s sites, car ceux-ci se faisaient <strong>de</strong> plus en plus nombreux <strong>et</strong> il <strong>de</strong>venait difficile <strong>de</strong> s'yr<strong>et</strong>rouver : ils créèrent alors le "Jerry's gui<strong>de</strong> to the www"(<strong>de</strong>rnières estimations boursières 35 milliards <strong>de</strong> dollars pour200 millions <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> chiffre d'affaires <strong>et</strong> un effectif <strong>de</strong> 600 personnes, Yahoo! est contrôlé à 31% par le japonaisSoftbank)1999 a vu une croissance brutale <strong>de</strong>s vocations <strong>de</strong> créateurs d'entreprises tant dans les Ecole d'Ingénieurs que <strong>de</strong>Commerce. Un patron déclarait alors aux Echos "avant les étudiants d'HEC nous contactaient en quête d'un stage,aujourd'hui ils viennent nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r 20MF": espérons que c<strong>et</strong>te rupture dans les comportement <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> nosgran<strong>de</strong>s Ecoles se maintiendra malgré la chute <strong>de</strong> la bourse <strong>et</strong> l'éloignement <strong>de</strong>s espoirs <strong>de</strong> fortunes faciles <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong>s6.1.2.5 Les artistes aussiSans doute est-ce parce qu'ils sont par essence ceux qui "sentent" les décalages entre ce qui se fait <strong>et</strong> ce àquoi certainsaspirent ils sont particulièrement àmême <strong>de</strong> trouver les premiers les créneaux pertinentsPatrick Robin créateur d'Imagin<strong>et</strong>, Régie Online <strong>et</strong>Kangaroo Village était éditeur d'artMichel Forgues <strong>et</strong> Jean Chouraqui, experts <strong>et</strong> marchands <strong>de</strong> tableaux àToulouse souhaitaient pouvoir présenter leurstableaux àleurs clients.Experts pour Sotheby's ils découvrirent àNew York les possibilités d'intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> eurent l'idée <strong>de</strong> faire fabriquer <strong>de</strong>s cartesformat carte <strong>de</strong> visite la ViewCard, qui grâce à<strong>de</strong>s épaulements <strong>et</strong> àun équilibrage parfait pouvaient être lues dans n'importequel lecteur <strong>de</strong> CD Rom.Catherine Leroy créateur <strong>de</strong> Pieceunique.com était photographe voir page 136


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2236.1.2.6 Un domaine où la croissance <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> la maîtrise d'un marché l'emporte sur une visionpatrimoniale <strong>de</strong> contrôle <strong>et</strong> <strong>de</strong> transmission familialeLe caractère extrêmement évolutif tant <strong>de</strong>s technologies que <strong>de</strong>s marchés condamne toute approche statique oumalthusienne : elle implique souvent que le chef d'entreprise sacrifie son pouvoir en acceptant <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> contrôlemajoritaires pour ne pas bri<strong>de</strong>r l'expansion <strong>de</strong> son affaire (ce qui la conduirait dans bien <strong>de</strong>s cas àla disparition) : Le nombre<strong>de</strong> sociétés rach<strong>et</strong>ées par d'autres entreprises est 8 fois plus élevé que le nombre d'introductions en bourse"Ce qui est important ce n'est pas <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s bénéfices, bien au contraire : ce qui est important c'est <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong> l'argent.Si l'entreprise fait rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s bénéfices, c'est soit que l'idée n'était pas très intéressante, soit qu'elle a été gâchée enn'investissant pas massivement dès le départ pour <strong>de</strong>venir la référence mondiale dans le domaine"Eric Benhamou CEO <strong>de</strong> 3ComCeci ne veut pas dire j<strong>et</strong>er l'argent par les fenêtre, car le principe inverse n'est pas vrai : il ne suffit pas <strong>de</strong> perdre <strong>de</strong>l'argent pour en valoir beaucoup comme certaines "dot.com" que certains ont surnommé ironiquement "dot.org", noms <strong>de</strong>domaine <strong>de</strong>s "non profit" organisation voir page 227Dans les NTIC, le créateur se focalisera davantage sur la création <strong>de</strong> plus-values, gage <strong>de</strong> croissance forte àterme, quesur la réalisation <strong>de</strong> bénéfices rapi<strong>de</strong>s :"ses <strong>de</strong>ux repères sont le burn <strong>et</strong> le stock" : le "burn est la quantité d'argent "brûlé", c àd dépensé chaque mois <strong>et</strong> le"stock" est la valeur boursière"le plus grand risque d'échec est la panne <strong>de</strong> trésorerie au moment fatidique" Serge Cuesta Pdg <strong>de</strong> Synchronixwww.synchronix.com dans l'Essonne, (créateur du logiciel Bootsweb qui assure diviser par 2 ou par 3 les temps <strong>de</strong>connexion au web),<strong>et</strong> Pierre Haren créateur d'Ilog, <strong>de</strong> renchérir "le Pdg d'un grand groupe, membre <strong>de</strong> notre conseil avait conduit au départle groupe àstagner dans son développement avec le principe "on ne peut dépenser plus d'argent qu'on en gagne". Nousn'avons compris que plus tard que la véritable contrainte, mais celle-làest mortelle, est <strong>de</strong> ne pas en dépenser plus quece qu'elle en a <strong>et</strong> que la différence ce sont les fonds propres…"6.1.2.7 C'est l'âge ou l'on peut se perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s risquesCréer une entreprise comporte toujours une part <strong>de</strong> risque.Or le jeune diplômé qui n'est pas encore "installé" dans la vie <strong>et</strong> qui en général n'a pas encore <strong>de</strong> charge <strong>de</strong> famille n'arien àperdre dans l'aventure, <strong>et</strong> un échec àce sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vie professionnelle n’est pas pénalisant dans un CV.Il est àune époque <strong>de</strong> sa vie particulièrement favorable àcourir ce risque.6.1.2.8 "vendre ses sala<strong>de</strong>s dans le désert"? : Une dose d'humilité souvent nécessairePour le créateur d'entreprise, avoir son nom largement connu est indéniablement une source <strong>de</strong> satisfaction très forte:voir sa publicité sur les murs du métro ou au 20h est très flatteur pour l'ego <strong>de</strong> l'équipe dirigeante.Cependant <strong>de</strong>venir la référence dans son secteur est une politique extrêmement coûteuse en terme <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> <strong>de</strong>publicité. C<strong>et</strong>te stratégie n'est pas àla portée <strong>de</strong> tous (d'autant plus que dans chaque domaine il n'y la place que pour UNEréférence…)Pour son développement, caricaturalement on peut dire que la start-up a 2 stratégies possibles Faire venir les clients àelle par une puissante politique <strong>de</strong> notoriété Aller làou les clients sont déjàparce qu'un certain nombre <strong>de</strong> services y sont rassemblésSouvenons nous <strong>de</strong>s sites qui proposaient <strong>de</strong>s prêts immobiliers: dans un premier temps, tous ont choisi lapremière stratégie <strong>et</strong> se sont installés dans <strong>de</strong>s endroits "isolés" du web. Ils ont dépensé <strong>de</strong>s sommes gigantesques pourattirer le client, sommes qu'ils n'ont pas été en mesure <strong>de</strong> rentabiliserDans un second temps, les survivants, exsangues, se sont r<strong>et</strong>ourné vers la secon<strong>de</strong> stratégie: fournir leur prestation ausein d'un site offrant l'ensemble <strong>de</strong>s services liés àl'immobilier (achat, vente, location, travaux, assurance, financement,…).Ils ont perdu leur i<strong>de</strong>ntité, leur service est <strong>de</strong>venu un "produit blanc", un composant d'un service global…. Mais ils ontgagné la possibilité <strong>de</strong> vendre celui-ci àtravers tous les sites ayant besoin d'une telle fonctionnalité <strong>et</strong> qui drainaient déjàuneimportante clientèle (c'est la stratégie <strong>de</strong> panoran<strong>et</strong> par exemple)Ceci est particulièrement vrai pour tous les services pouvant s'intégrer dans une place <strong>de</strong> marché … <strong>et</strong> pour <strong>de</strong>splaces <strong>de</strong> marché elles-mêmes:Prenons l'exemple d'une place <strong>de</strong> marché consacrée dirons-nous àl'aéronautique. c<strong>et</strong>te place référencera <strong>et</strong> qualifierales producteurs <strong>de</strong> service, sous-traitants <strong>et</strong> équipementiers du secteur, elle organisera les mises en compétition <strong>et</strong> lalogistique, elle fournira les informations sur les normes <strong>et</strong> les réglementations dans les différents pays pour ce qui concernele domaine aéronautique…. Mais les entreprises <strong>de</strong> ce secteur ont également besoin <strong>de</strong> gommes, d'ordinateurs, <strong>de</strong> bureaux<strong>et</strong> <strong>de</strong> service <strong>de</strong> n<strong>et</strong>toyageVa-t-on <strong>de</strong>voir changer <strong>de</strong> place <strong>de</strong> marché en fonction du type d'achat? n'oublions pas que malgré <strong>de</strong> louables efforts<strong>de</strong> normalisation les procédures offertes par chaque place sont quelque peu différentes, <strong>et</strong> que surtout l'interconnexion <strong>de</strong>sinformatiques entre entreprise <strong>et</strong> place <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un travail non négligeable : Faudra-t-il que chaque entreprisedu secteur refasse le travail? N'est-il pas plus simple d'intégrer au sein d'une Mark<strong>et</strong> Place sectorielle <strong>de</strong>s Mark<strong>et</strong> Places"généralistes" (achats généraux, logistique, services, assurances,…):On voit ainsi se <strong>de</strong>ssiner comme dans d'autres domaines <strong>de</strong>s fonctions d'intégrateurs offrant une large panoplie <strong>de</strong>services qu'ils ne produisent pas eux-mêmes, mais qui rassemblent en un seul endroit (ou plutôt en une seule "ergonomied'emploi) tous les services utiles àune professionSi nous consacrons un paragraphe àce suj<strong>et</strong> c'est parce que nous avons constaté combien fréquente était c<strong>et</strong>te erreurd'appréciation stratégique:Quand vous avez les plus belles sala<strong>de</strong>s du mon<strong>de</strong> faut-il vous installer dans le désert <strong>et</strong> construire un immenseminar<strong>et</strong> pour appeler la foule au mégaphone ou n'est-il pas plus sage d'aller sur les places <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s villagesen payant sa place àcoté <strong>de</strong>s choux-fleurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s carottes pour profiter <strong>de</strong> l'abondance <strong>de</strong>s clients?


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 224Ismap, spécialiste <strong>de</strong> cartographie en ligne créé en 1997 sur une logique B2C a du réorienter en 2001 son activité versla fourniture <strong>de</strong> technologies pour les opérateursJérémie Berrebi créait en 1997 N<strong>et</strong>2One start-up spécialisée dans la recherche <strong>et</strong> l’envoi par e-mail d’informationspersonnalisées. Il avait sur-médiatisé son entreprise <strong>et</strong> malgré cela les coûts <strong>de</strong> promotion n'étaient pas rentabilisés par<strong>de</strong>s clients en nombre suffisant <strong>et</strong> donc par les revenus publicitaire: lui aussi a du se résoudre à commercialiser satechnologie àtravers <strong>de</strong>s gros portails drainant du trafic (Allociné, France Télécom, ...)La société lilloise Gamies www.gamies.com loue ses p<strong>et</strong>its jeux d'animation à<strong>de</strong>s entreprises qui les utilisent pour rendreleurs sites plus attractifs6.1.2.9 1999: la rupture du contrat moral entre ingénieurs <strong>et</strong> Gran<strong>de</strong>s <strong>Entreprise</strong>sA Harvard, 35% <strong>de</strong>s élèves ont décidé <strong>de</strong> commencer leur carrière dans une start-up en l'an 2000En France les nombreux contacts que nous entr<strong>et</strong>enons avec les élèves <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s Ecoles montrent un mouvementanalogue, né tout àla fois <strong>de</strong>s opportunités nouvelles offertes par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> la "rupture du contrat moral entre les gran<strong>de</strong>sentreprises <strong>et</strong> leurs cadres" (Bernard Corneau VP chase Manhattan Bank):Jusqu'àune pério<strong>de</strong> récente, dans notre pays, les ingénieurs,, "officiers <strong>de</strong> la guerre économique" (Bernard Esambert),avaient autant le sentiment <strong>de</strong> se battre pour leur pays en travaillant dans une gran<strong>de</strong> entreprise, "champion national", quedirectement dans l'administration (avec d'ailleurs <strong>de</strong> nombreux passages <strong>de</strong> l'une àl'autre, le défi <strong>de</strong> la compétitivité étant"porté" par l'Etat, actionnaire <strong>de</strong>s entreprises clé <strong>de</strong> l'économie. il est d'ailleurs symptomatique que les plus gran<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sGran<strong>de</strong>s Ecoles soient <strong>de</strong>s institutions fondées àl'origine pour former les fonctionnaires <strong>de</strong> l'Etat: X, ENA, Ulm, Mines, Ponts,Télécom, Gref,…)En contrepartie le cadre bénéficiait d'une forte solidarité <strong>de</strong> son entreprise, notamment en matière d'emploi <strong>et</strong> <strong>de</strong> statutsocial (lié en partie àl'organisation très hiérarchique, quasi-militaire, voire "royale" <strong>de</strong> nos gran<strong>de</strong>s entreprises où il estsouvent plus important <strong>de</strong> faire plaisir au chef qu'au client. N'oublions pas que le terme <strong>de</strong> "barons", défenseur <strong>de</strong>s marchesdu royaume, pour décrire un haut dirigeant d'un Grand Groupe n'a disparu que récemment)Aujourd'hui, les restructurations majeures <strong>et</strong> permanentes <strong>de</strong>s "World Companies" avec leurs charr<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> cadres qui,parfois, avaient sacrifié , durant <strong>de</strong>s décennies,l eur vie familiale àl'entreprise ajouté au fait que le bénéficiaire ultime <strong>de</strong> leurseffort soit souvent un fonds <strong>de</strong> pension <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raités américains ou <strong>de</strong>s capitaux flottants internationaux d'origine parfois floue,a considérablement fait baisser "l'affectio sociatis".L'embauche <strong>de</strong> conseillers psychologiques pour ai<strong>de</strong>r les cadres àvi<strong>de</strong>r leur bureau, toucher leur chèque <strong>et</strong> rejoindreleur voiture sur le parking (Apple) n'adoucit que peu le traumatismeEn particulier les jeunes qui ont vu leurs parents brisés au moment ou eux-mêmes terminaient leurs étu<strong>de</strong>s, ontprofondément changé leur vision du mon<strong>de</strong> professionnel <strong>et</strong> la participation àla création d'entreprise <strong>de</strong>vient un objectif pourbeaucoup d'entre eux plus séduisant que la Gran<strong>de</strong> <strong>Entreprise</strong> (au moins ils savent pour qui ils travaillent)Candice Carpenter, créatrice d'iVillage (dont la valorisation a atteint 2 Milliards <strong>de</strong> dollars), déclarait au Mon<strong>de</strong> "ils ont vuleurs parents donner toute leur vie àune même entreprise, ne jamais être àla maison <strong>et</strong> se faire virer à55 ans <strong>et</strong> ils se disent"<strong>et</strong> tout ça pour quoi?".alors leur attitu<strong>de</strong> àeux c'est "MA vie c'est moi qui la gère, … je gar<strong>de</strong> ma loyauté pour moi"La plupart <strong>de</strong>s Ecoles ont accompagné ce mouvement à travers la "reconnaissance" du métier d'entrepreneur, lesformations données <strong>et</strong> les facilités mises en place notamment, nous le verrons plus loin les incubateursLa "reconnaissance" du créateur, tant par les média que par les plus hautes autorités <strong>de</strong> l'Etat, dont nous avions soulignél'importance, a sans doute aussi joué un rôle1999 sur ce plan a montré clairement une rupture dans les comportement6.1.2.10 N'oublions pas cependant une autre source <strong>de</strong> création : l'essaimage àpartir <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprisesEn eff<strong>et</strong> beaucoup <strong>de</strong> créations d'entreprises se réalisent <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon : les gran<strong>de</strong>s entreprises européennes semblentcependant beaucoup plus réticentes que celle d'outre-Atlantique àlaisser filer leurs technologies même si elles ne sont pasles mieux placés pour les développer.Une exception peut-être Thomson <strong>et</strong> qui est àl'origine <strong>de</strong> très nombreux essaimages encouragés <strong>et</strong> aidés,Plus récemment France Télécom qui recentre le CNET vers ses besoins d'opérateur <strong>de</strong> télécom, a été amené àse dégager<strong>de</strong>s recherches concernant par exemple les composants: dans ce cadre il favorise (grâce en particulier aux financementsd'Innovacom) le départ <strong>de</strong>s équipes correspondantes notamment via la création d'entreprises. 82 sociétés ont été créées<strong>et</strong> 164 étaient en cours <strong>de</strong> constitution fin 2000 avec <strong>de</strong> remarquables succès comme HighWave Optical <strong>et</strong> Alg<strong>et</strong>y dansles technologies optiques revendu 2 milliards <strong>de</strong> $ àCorvis, Telisma pour la reconnaissance vocale, N<strong>et</strong>Centrex pour latéléphonie IP, High<strong>de</strong>al pour les outils <strong>de</strong> transactions électroniques ou Wokup! Pour les technologies WapNotons également Hewl<strong>et</strong> Packard qui très habilement l'utilise comme argument <strong>de</strong> recrutement pour ses jeunes ingénieurs:elle leur laisse entrevoir la possibilité au bout <strong>de</strong> quelques années <strong>de</strong> créer leur propre entreprise avec le soutien <strong>de</strong> HP.IFormation Group www.iformationgroup.com dirigé par David Pecaut, a levé 300M$ (BCG, Goldman Sachs, GeneralAtlantic Partners pour co-financer <strong>de</strong>s spin-offUn problème fiscal ànoter en passant : ces créateurs n'ont souvent pas droit au régime fiscal <strong>de</strong>s quasi Stock Option quesont les Bons <strong>de</strong> Créateurs d'<strong>Entreprise</strong>s car les services fiscaux n'assimilent pas toujours essaimage <strong>et</strong> création6.1.2.11 Des évolutions boursières spectaculaires en hausse comme en baisse ("Start-up" <strong>et</strong> "Start-Down"), maisnéanmoins une importance contamment croissante dans notre économieCertes le marché bousier <strong>de</strong>s entreprises NTIC est extrêmement spéculatif, notamment parce que la possibilité offerteau public <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r d'un clic à<strong>de</strong>s achats <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ventes en bourse, quasiment sans frais, peut conduire certains à<strong>de</strong>scomportements boursiers ne prenant que peu en compte les fondamentaux économiques….Ceux que l’on appelle les “day tra<strong>de</strong>rs” qui liqui<strong>de</strong>nt toutes leurs positions chaque soir avant la clôture <strong>de</strong> marché, ven<strong>de</strong>nt<strong>et</strong> achètent <strong>de</strong> 30 à70 fois par jour (contre une fois par mois pour l’investisseur “normal”), tant <strong>et</strong> si bien qu’ils représentent25 % <strong>de</strong>s volumes échangés sur le Nasdaq…<strong>et</strong> certes ce marché est très volatil (par exemple dans l'après midi du lundi 10 avril 2000 l'ampleur <strong>de</strong>s fluctuationssur le capital <strong>de</strong> Cisco était équivalent àla capitalisation totale… d'Alcatel! <strong>et</strong> Nokia a perdu 65 G$ en une journée, le 27juill<strong>et</strong> 2001, soit l'équivalent <strong>de</strong> 2 années <strong>de</strong> notre budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> la défense nationale!) :


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 225C<strong>et</strong>te volatilité s'explique également, comme le souligne Jeremy Rifkin par le fait que les actifs <strong>de</strong>s sociétés est pourl'essentiel immatériel <strong>et</strong> qu'un simple événement peut les réduire brutalement ànéantIl n’en reste pas moins qu’il est désormais aux Etats Unis àla fois majeur par sa taille <strong>et</strong> par sa vitesse <strong>de</strong> croissancesur longue pério<strong>de</strong>"la capitalisation <strong>de</strong>s valeurs <strong>Intern<strong>et</strong></strong> représente aux USA plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> la capitalisation globale" Pierre Faure25/10/99 <strong>et</strong> elles ont même représenté 70% du Nasdaq contre 5,4% pour les biotechnologies (début 2000)Il a connu une croissance en valeur du capital spectaculaire sur longue pério<strong>de</strong>.Sur la pério<strong>de</strong> 1994-1999 sur les 4125 entreprises dont la capitalisation dépassait 20 Milliards <strong>de</strong> Dollars, dans leclassement établi par le BCG selon le critère <strong>de</strong> création <strong>de</strong> valeur, les 20 premières relevaient du secteur "<strong>Intern<strong>et</strong></strong>".La première européenne est Nokia (8 ème , après 7 américain). Plus <strong>de</strong> 60% <strong>de</strong>s 100 premiers relèvent du secteur NTIC.L'Oréal un <strong>de</strong>s mieux classé est 62 ème <strong>et</strong> Siemens 97ème"Un marché qui se développe avec une telle dynamique ne peut pas espérer connaître une croissance àla fois très forte<strong>et</strong> sans àcoups brutaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> futures secousses sont sans doute àprévoir" écrivions nous l'an <strong>de</strong>rnierUn exemple typique : l'action VerticalN<strong>et</strong> est passée d'e 280$ à30$ en 2001… mais elle n'en valait que 8 un an plus tot lors<strong>de</strong> son introduction en bourse, Freeserve <strong>de</strong> 921 à284 pour une valeur <strong>de</strong> 190 un an plus tot,Bien entendu on a pu également assister àun certain nombre <strong>de</strong> faillites, <strong>et</strong> il y en aura sans doute beaucoup d'autres,mais qui peut penser que toutes les aventures risquées se terminent toujours bien?Dans une course <strong>de</strong> formule 1 il n'y a aussi que peu <strong>de</strong> places sur le podium <strong>et</strong> si la pôle position est un avantageindéniable nul n'est àl'abri d'une casse mécanique <strong>et</strong> d'excellents pilotes sous estimant la rai<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s virages par temps<strong>de</strong> brouillard finissent la course dans les graviersUne étu<strong>de</strong> du cabin<strong>et</strong> PriceWaterhouseCoopers portant sur la France, la Gran<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne, les Pays-Bas <strong>et</strong> l'Allemagneindique que 90% <strong>de</strong>s start-up qui existaient en 2000 sont encore en activité en aout 2001. Ce sont surtout les plus p<strong>et</strong>itesstructures, dont les dépenses mark<strong>et</strong>ing ne sont pas trop importantes, qui ont le mieux tenu le coup dans la tourmente <strong>de</strong>sdotcoms. www.pricewaterhousecoopers.comD'ailleurs un certain nombre <strong>de</strong> ved<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> l'industrie classique ont connu (àla baisse) <strong>de</strong>s évolutions semblable enperdant entre la moitié <strong>et</strong> les 9 dizièmes <strong>de</strong> leur valeur en quelques mois à la suite d'erreurs <strong>de</strong> gestion (Unilever,Procter&Gamble, Bridgestone, Mitsubishi, Snow Brand, Kingsfisher, British Airways, Lockheed, Usinor, Home Depot, Lucent,Marconi, France Télécom, Xerox…), ont été au bord <strong>de</strong> la faillite (Philip Holzmann, Sogo, Chiyoda Mutual Life, Kyoei Life,Akai,…: les 19.071 faillites d'entreprises japonaises (dont 12 cotées) ont représenté 217 Milliards <strong>de</strong> $ en 2000…) ou ontdu prendre <strong>de</strong>s décisions drastiques (C&A a ainsi fermé ses 110 magasins en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> Marks & Spencer aabandonné ceux implantés sur le continent).En 10 ans la moitié <strong>de</strong>s 300 plus gran<strong>de</strong>s entreprises américaines ont disparu…: le propre d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> paraîtsurtout rési<strong>de</strong>r dans l'accélération <strong>de</strong>s phénomènes, facilitant un accès rapi<strong>de</strong> àl'Olympe mais rapprochant la rocheTarpéienne du CapitoleA noter la naissance dans ce domaine <strong>de</strong> start-up utilisant le filon <strong>de</strong>s dépots <strong>de</strong> bilan : Bid for Ass<strong>et</strong>www.bid4ass<strong>et</strong>.com <strong>et</strong> Start-up Failure www.startupfailure.com <strong>et</strong> en France Orange Pulp François Le Guillou "Le premierservice intern<strong>et</strong> pour les sociétés en liquidation"6.1.2.12 Les paradoxes d'une économie <strong>de</strong> standards: quelle est la valeur d'une start-up? B2B: Back to Basics6.1.2.12.1 Même dans la "nouvelle économie" la valeur" d'une entreprise reste son espérance <strong>de</strong> gains actualiséeUn investisseur <strong>de</strong> moyen terme ne place son argent dans une entreprise qu'avec un espoir <strong>de</strong> rentabiliser ses fonds• Soit par un bénéfice d'exploitation (qui doit être quasi immédiat pour une entreprise <strong>de</strong> service, mais qui peut êtreplus lointain comme nous le verrons ci-après pour une entreprise qui vise à<strong>de</strong>venir dans son domaine le standard dumarché). Au 1 er janvier 2001 38% <strong>de</strong>s dot.com européennes étaient rentables contre 28% 3 mois avant (enquêtePriceWaterhouseCoopers)• Soit par une plue-value lors <strong>de</strong> la revente, <strong>et</strong> c'est en particulier le cas d'entreprises développant <strong>de</strong>s technologiespour lesquelles elles n'ont pas la base <strong>de</strong> clientèle : l'acquisition <strong>de</strong> celle-ci serait beaucoup trop longue <strong>et</strong> onéreuse <strong>et</strong>la création <strong>de</strong> valeur se fait par la réunion <strong>de</strong> l'entreprise qui possè<strong>de</strong> la base <strong>de</strong> clients <strong>et</strong> <strong>de</strong> celle qui a développé latechnologie (en général par rachat <strong>de</strong> la start-up). Ce second cas <strong>de</strong> figure est <strong>de</strong> loin le plus fréquent (80%)Une statistique <strong>de</strong> Broadvision montre que ce n'est pas moins <strong>de</strong> 6008 entreprise qui ont été rach<strong>et</strong>ées en 1999 dansce secteur pour un montant <strong>de</strong> 1200 Milliards <strong>de</strong> $: il y aura beaucoup <strong>de</strong> joueurs pour peu <strong>de</strong> gagnants, c'est ce quecertains nomment la "hit economy", mais est-ce "perdre" que <strong>de</strong> vendre son entreprise en contribuant ainsi audéveloppement du lea<strong>de</strong>r pour bien souvent en créer une autre avec le produit <strong>de</strong> la vente?De nombreuses entreprises créées autour <strong>de</strong>s technologies optiques n'ont dès le départ comme business mo<strong>de</strong>l que <strong>de</strong>se faire rach<strong>et</strong>er par Cisco : rappelons que c<strong>et</strong>te entreprise considère que près du tiers <strong>de</strong> ses technologies provienn<strong>et</strong> <strong>de</strong>rachat, le plus symptomatique d'entre eux étant peut-être le rachat <strong>de</strong> Cerent pour 6,9 Milliards <strong>de</strong> dollars ( 10M$ <strong>de</strong> chiffred'affaire, 30M$ <strong>de</strong> perte, un seul produit…mais qui en donnant accès àla technologie DWDM (multiplexage sur les fibresoptiques perm<strong>et</strong>tant d'en décupler le débit)La valeur économique d'une entreprise est alors égale àson bénéfice actualisé• on additionne les rentrées d'argent (Bn pour l'année n), en général faibles les premières années, en les affectantd'un coefficient d'abattement d'autant plus grand que la date en est lointaine. Ce coefficient prend en compte tant l'arentabilité exigée (I) que le risque inhérent àce type d'investissement (R)• on soustrait <strong>de</strong> la même façon les dépenses (Dn), en général importantes dès les premières annéesLe bénéfice actualisé est alors la somme pour les années suivantes <strong>de</strong> [(Bn-Dn) divisé par (I+R) n ], tout le problème étantévi<strong>de</strong>mment dans justesse <strong>de</strong> la prévision <strong>de</strong>s dépenses (un programme <strong>de</strong> développement peut "dérapper"), <strong>et</strong> <strong>de</strong> rec<strong>et</strong>te,qui ne dépend pas que du proj<strong>et</strong> (développement d'un marché, conjoncture, nouveaux concurrents,….)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 226Ce calcul, relevant <strong>de</strong> l'économie tout ce qu'il y a <strong>de</strong> plus traditionnelle, montre qu'une entreprise qui "perd" <strong>de</strong> l'argent peutavoir une "valeur économique" très élevée: si l'industrie lour<strong>de</strong> amortissait ses investissements dans l'année elle seraitégalement fortement déficitaire en phase <strong>de</strong> développement6.1.2.12.2 L'apparent paradoxe: la valeur économique d'une start-up est un multiple <strong>de</strong> ses pertes!6.1.2.12.2.1 Pour une entreprise visant à<strong>de</strong>venir le standard du marchéCe paradoxe n'est qu'apparent car, comme nous l'avons vu nous nous trouvons dans une économie <strong>de</strong> standards oùles investissements <strong>de</strong> départ sont importants (développements techniques <strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing) alors que les coûts <strong>de</strong> "production"sont extrêmement faibles: il importe donc <strong>de</strong> prendre le plus rapi<strong>de</strong>ment possible 30 à40 % du marché mondial pour <strong>de</strong>venir"la référence du secteur".(une entreprise comme Oracle qui a maintenant 40.000 personnes a connu un taux <strong>de</strong> croissance<strong>de</strong> 100% par an <strong>de</strong>puis 10 ans)Dès la barre fatidique franchie, la rentabilité augmente considérablement (puique les coûts <strong>de</strong> "production" sont faibles(quasi nuls pour les start-up ne fabricant pas <strong>de</strong> produits physique <strong>et</strong> ne vendant pas <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> conseil) <strong>et</strong> lesrentrées financières sont proportionnelles au nombre <strong>de</strong> clients) : c'est déjàle cas <strong>de</strong> microsoft, d'Intel, <strong>de</strong> Yahoo, <strong>de</strong> Cisco,<strong>de</strong> Nokia, d'Aol ou d'eBayPar ailleurs les développeurs d'application, soucieux <strong>de</strong> leurs propres débouchés, capitalisent sur le produit "phare" endélaissant ceux qui représentent une part <strong>de</strong> marché trop faible, entrainant un phénomène "boule <strong>de</strong> neige" en faveur duproduit qui a su <strong>de</strong>venir le "standard <strong>de</strong> fait". On passe ainsi sans grand effort <strong>de</strong> 30 à80 % du marché.La rentabilité <strong>de</strong>vient alors considérable <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>, grâce àc<strong>et</strong>te rente <strong>de</strong> situation, "d'achever" les concurrents (en lesrach<strong>et</strong>ant <strong>et</strong> en finançant l'amélioration du produit lea<strong>de</strong>r afin qu'après la bataille il <strong>de</strong>vienne effectivement le meilleur).La bataille Microsoft-Apple est sans doute la plus emblématique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te logique mais elle est loin d'être un cas isolé.C'est bien c<strong>et</strong>te démarche qui a assuré en France le succès du Minitel : distribution gratuite du terminal entrainant untrès fort déficit les premières années, (qui a fait tant hurler en son temps la Cour <strong>de</strong>s Compte), suivi d'une longue pério<strong>de</strong><strong>de</strong> traite <strong>de</strong>s vache àlait (qui se poursuit discrètement aujourd'hui encore)…<strong>et</strong> qui a conduit àson échec à l'international, car il ne suffit pas que sa technologie ne soit pas la plus performante,encore aurait-il fallu se donner les moyens financiers pour l'imposer comme un standard au niveau mondialIl convient donc <strong>de</strong> lancer le produit sur le marché, même sans attendre qu'il soit parfaitement au point <strong>et</strong> doté<strong>de</strong> toutes les fonctionnalités dont le créateur voudrait bien le doter.Plusieurs capitaux risqueurs américains nous ont dit leurs difficultés avec <strong>de</strong>s créateurs français àleur faire m<strong>et</strong>tre leursproduits sur le marché àun sta<strong>de</strong> suffisamment précoce pour ne pas se laisser doubler.Ils considèrent que• De toute façon il restera toujours <strong>de</strong>s bogues <strong>et</strong> que les clients sont mieux placés pour détecter ceux quisont vraiment gênants• on peut toujours développer <strong>de</strong> nouvelles fonctionnalités : il est préférable <strong>de</strong> se concentrer sur celles qui sont<strong>de</strong>mandées par les clients plutôt que par celles qui intéressent le créateur.Il importe alors que l'entreprise soit àl'écoute <strong>de</strong> ses clients <strong>et</strong> soit extrêmement réactive pour corriger les défautssignalés ou développer les fonctionnalités <strong>de</strong>mandées.Dans les <strong>de</strong>ux ou trois premières années le chiffre d'affaire est quasi-nul puisque pour imposer ses produits encoreimparfaits il est peu courant <strong>de</strong> facturer les premiers clients en phase <strong>de</strong> béta-testCe lancement mondial doit être très rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> il exige <strong>de</strong>s capitaux importants, bien supérieurs àceux que nécessite lamise au point technique (en moyenne le mark<strong>et</strong>ing représente 63 % du budg<strong>et</strong> pour ce type d'entreprise contre 13 % pourla R & D, le coût d'acquisition d'un nouveau client est estimé selon les marchés àune somme comprise entre 40 <strong>et</strong> 450$(45$ pour CDNow, 80$ pour Amazon, 100$ pour Barnes&Noble, 450$ pour Datek)2001 a vu une diminution sensible <strong>de</strong> ces couts qui sont passés <strong>de</strong> 234$ en moyenne fin 1999 à114$ début 2001 (étu<strong>de</strong>ePerformance <strong>de</strong> McKinsey)Autobytel continue àinvestir 60% <strong>de</strong> son chiffre d’affaires dans la promotion <strong>de</strong> son service.Or le mark<strong>et</strong>ing, bien qu'il représente en fait l'investissement majeur, ne peut être comptablement considéré que commeune dépense <strong>de</strong> fonctionnement, <strong>et</strong> les frais <strong>de</strong> développement sont bien souvent eux aussi comptabilisés en frais <strong>de</strong>fonctionnement.Comme nous avons vu que le chiffre d'affaire était négligeable le montant du déficit représente en fait celui <strong>de</strong>l'investissement.Or c<strong>et</strong> argent provient, non pas <strong>de</strong>s économies <strong>de</strong>s créateurs (souvent bien faibles) mais <strong>de</strong> l'argent mis sur le proj<strong>et</strong> par<strong>de</strong>s capitaux risqueurs.Quand on sait que c'est dans c<strong>et</strong>te profession que l'on trouve les meilleurs spécialistes du suj<strong>et</strong> on peut conclure quel'ampleur <strong>de</strong> c<strong>et</strong> investissement, <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> ce déficit, est directement liée àla qualité du proj<strong>et</strong> tel qu'il est estimé parles personnes les plus compétentes pour en juger6.1.2.12.2.2 pour une entreprise développant <strong>de</strong>s technologies nouvelles <strong>et</strong> visant àse faire rach<strong>et</strong>erDans ce cas l'investissement (qui se traduit comme dans la cas précé<strong>de</strong>nt comptablement par <strong>de</strong>s pertes d'exploitation)concerne les investissement en R&D: l'investisseur y placera son argent dans la mesure où il estime que la technologiedéveloppée pourra se vendre (en général avec la start-up qui l'a conçue) en rentabilisant c<strong>et</strong> investissementmutatis mutandis, le raisonnement est le même que dans le premier cas6.1.2.12.2.3 la relation entre "pertes" <strong>et</strong> valorisation dans une entreprise <strong>de</strong> croissancecomme nous l'avons vu dans les 2 types d'entreprises <strong>de</strong> croissance on a les relations suivantes"Valeur espérée <strong>de</strong> l'entreprise" = "Investissement consenti" multiplié par "taux <strong>de</strong> rentabilité exigé" (qui est très importantdans le capital risque) ….Et comme "Investissement consenti" = "pertes d'exploitation"


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 227On r<strong>et</strong>rouve "Valeur espérée <strong>de</strong> l'entreprise" ="pertes d'exploitation" multiplié par "taux <strong>de</strong> rentabilité exigé"Beaucoup ne comprenant pas la différence fondamentale entre• <strong>de</strong>s capitaux préalablement levés <strong>et</strong> investis, conformément àla stratégie prévue par l'entreprise <strong>et</strong> qui apparaissentcomptablement comme <strong>de</strong>s pertes,• <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pertes d'exploitations constatées ex-post <strong>et</strong> qui ruinent une entreprise (la sidérurgie <strong>de</strong>s années 80) <strong>et</strong> quinécessitent, sous peine <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> bilan <strong>de</strong> "boucher le trou".Et ils s'étonnent que tel grand constructeur automobile soit valorisé 4 fois ses bénéfices <strong>et</strong> telle start-up 50 fois sespertes! (ils ont peut-être raison sur la surévaluation <strong>de</strong> telle ou telle entreprise, mais l'argument donné "comment uneentreprise "perdant" <strong>de</strong> l'argent peut-elle avoir <strong>de</strong> la valeur", est inepte)Si on part du principe que les capitaux-risqueurs qui sont <strong>de</strong>s "pro" du secteur ont un jugement <strong>de</strong> qualité <strong>et</strong>qu'ils s'imposent une forte rentabilité <strong>de</strong> leurs investissements, il est logique que la valeur <strong>de</strong> l'entreprise soitun multiple <strong>de</strong> ces capitaux investis <strong>et</strong> donc, vu <strong>de</strong> façon purement comptable, un multiple <strong>de</strong>s pertes6.1.2.12.3 les dérives du système, la vague <strong>de</strong> mars 2000 <strong>et</strong> le creux <strong>de</strong> 2001 : le e-krachLe shéma analysé ci-<strong>de</strong>ssus ne fonctionne, bien entendu, que tant les investisseurs se limitent aux personnescompétentes, capables d'évaluer, au moins statistiquement une valeur actualisée d'une entreprise, ce qui n'a visiblementplus été le cas quand l'intensité <strong>de</strong> l'éclat du pactole a attiré <strong>de</strong> nombreux investisseurs fortunés mais moins expérimentésàpartir <strong>de</strong> 1999…Particuliers investissant sur la base <strong>de</strong> rumeurs mélées d'extrapolations, ou financiers qui s'appuient sur <strong>de</strong>s ratios sansrien comprendre au buisiness mo<strong>de</strong>l lui même, ont été les acteurs d'un phénomènes d'un emballement, nécessairementsuivis d'un réajustements drastique, ce qui ne démontre rien d'autre que la nécessité d'un vrai professionalisme du côté <strong>de</strong>sinvestisseursIl est pittoresque <strong>de</strong> lire sous la plume d'un expert (sans même être certain que c<strong>et</strong>te remarque ait été formulée ausecond <strong>de</strong>gré) "l'avenir est aujourd'hui beaucoup moins lisible que l'an <strong>de</strong>rnier"!!. Rappelons qu'un an auparavant nousétions àla veille du krach…Comme nous le verrons plus loin,• pour être un Business Angel il ne suffit pas d'avoir <strong>de</strong> l'argent• <strong>et</strong> un vrai Venture Capitalist doit être un industriel avant d'être un financier:Il faut surtout avoir une soli<strong>de</strong> expérience professionnelle dans le secteur, connaître le marché, avoir un carn<strong>et</strong>d'adresse pour pouvoir compléter une équipe <strong>de</strong> manager, trouver <strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> apporter une crédibilité vis àvis<strong>de</strong>s apporteurs <strong>de</strong> capitaux du tour <strong>de</strong> tableL'histoire du taux du clicDevant <strong>de</strong>s nouvelles entreprises, visant <strong>de</strong> nouveaux marchés avec <strong>de</strong> nouvelles technologies, <strong>de</strong> nouveaux véhiculesfinanciers, <strong>de</strong> nouveaux rythmes dans les prises <strong>de</strong> décision, <strong>de</strong> nouveaux processus d'investissement <strong>et</strong> <strong>de</strong>s plues-valuesse chiffrant en milliards <strong>de</strong> $ en quelques mois, bien <strong>de</strong>s investisseurs ont perdu leurs repères.Ne voulant néanmoins pas rater leur chance dans c<strong>et</strong> Eldorado, <strong>et</strong> pour se faire une idée malgré tout <strong>de</strong> la valeur d'uneentreprise, renonçant àcomprendre son modèle économique, ils ont essayé <strong>de</strong> la réduire àquelques ratios pour conforterintellectuellement la rationalité <strong>de</strong> leurs décisionsOnt alors fleuri quelques concepts <strong>de</strong> "chiffres significatifs" pour perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s comparaisons entre entreprises: les pluscourrant d'entre eux ont été "le nombre <strong>de</strong> clic" ou celui <strong>de</strong>s "visiteurs"Quand l'investisseur voulait estimer <strong>de</strong> façon "rationnelle" la valeur d'une start-up, il regardait la capitalisation boursièred'une entreprise appartenant au même secteur ayant réussi son entrée au Nasdaq, il la divisait par le "nombre <strong>de</strong> clic"revendiqué ce qui lui perm<strong>et</strong>tait <strong>de</strong> calculer le "taux du clic", <strong>et</strong> par une règle <strong>de</strong> 3 il en déterminait la valeur <strong>de</strong> la start-up….!!Ce système, largement répandu au niveau <strong>de</strong>s financiers, a évi<strong>de</strong>mment très rapi<strong>de</strong>ment conduit à<strong>de</strong>s comportementspervers:Le véritable "client" du créateur d'entreprise n'était plus alors l'utilisateur <strong>de</strong> ses services mais l'investisseur naï f, <strong>et</strong> lesfonds levés n'étaient plus utilisés àdévelopper l'entreprise (soit pour la rendre rentable, soit pour développer une technologievendable) mais pour "gonfler" l'indicateur servant àjustifier sa valorisation. C'est ainsi que l'on a vu fleurir <strong>de</strong>s campagnes<strong>de</strong> publicité télévisées d'une ampleur sans précé<strong>de</strong>nt, <strong>et</strong> d'une utilité économique peu évi<strong>de</strong>nte pour l'entrepriseBien entendu le comportement panurgique <strong>de</strong> ces investisseurs, focalisés uniquement sur les ratios <strong>et</strong> sur les espérances<strong>de</strong> jackpot à la bourse ont entrainé une fuite en avant qui a connu son apogée en mars 2000 : ce phénomène a étéremarquablement décrit par le site http://www.kasskooye.n<strong>et</strong>/ qui vous fournissait en quelques minutes une caricature <strong>de</strong>business plan capable <strong>de</strong> séduire les investisseur comme les hameçons même dépourvus d'appat lancé à <strong>de</strong>s truitesd'élevage affaméesUne remarquable analyse au second <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>s Echos, début 2000 m<strong>et</strong>tait le doigt sur l'absurdité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te approche: pourla mise en bourse d'une filiale <strong>de</strong> Vivendi, les investisseurs avouaient ne plus àquel saint se vouer car celle-ci pouvaitressortir <strong>de</strong> 2 secteurs différents … or la valeur du "taux <strong>de</strong> clic" différait selon l'analogie r<strong>et</strong>enue d'un facteur <strong>de</strong> 1 à10 :quelle était alors la "véritable" valeur <strong>de</strong> l'entreprise?!Ce phénomène est <strong>de</strong> plus amplifié, comme souvent àla bourse, par <strong>de</strong>s spécialistes du "jeu du mistigri" qui jouentsur leur capacité àtrouver un investisseur crédule àqui revendre leur investissement avant dégonflement <strong>de</strong> la baudrucheCes chasseurs <strong>de</strong> pigeon surfent <strong>de</strong> vague en vague suivant les mo<strong>de</strong>s générées par les "prophétie <strong>de</strong> gourou" (commedisent aujourd'hui les mauvaises langues, "un gourou, c'est un maitre reconnu dans l'art <strong>de</strong> se gourer")Ce type d'investisseur, recherchant uniquement la plue-value àcourt terme ne raisonne absolument plus en fonction <strong>de</strong>la "valeur économique " <strong>de</strong> l'entreprise, mais du prix qu'il estime pouvoir revendre ses actions (parfois dans la journéemême), or ce prix, purement spéculatif, dépend <strong>de</strong> la position <strong>de</strong>s autres spéculateurs: la décision d'achat ou <strong>de</strong> ventedépend alors "<strong>de</strong> ce que je pense que tu pense que je pense…": elle crée donc <strong>de</strong>s phénomènes panurgiques que c<strong>et</strong>te"dynamique <strong>de</strong>s foules" rend extrêmement amples <strong>et</strong> instables.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 228Les vagues spéculatives se j<strong>et</strong>tant successivement sur les business mo<strong>de</strong>ls ved<strong>et</strong>tes du moment (B to C, Portails, B toBe, achats groupés, ventes aux enchères, Mark<strong>et</strong> Places, technologies optiques, téléphonie <strong>de</strong> 3 ème génération,…) ontculminé en se superposant dans le gigantesque Tsunami <strong>de</strong> mars 2000: Le second semestre 1999 <strong>et</strong> le premier trimestre2000 ont vu un vent <strong>de</strong> folie s'emparer <strong>de</strong>s bourses avec <strong>de</strong>s valorisation multipliées couramment par 10 sur moins d'unan.Pour rester dans l'allégorie automobile pour le spéculateur s'agit <strong>de</strong> foncer le plus rapi<strong>de</strong>ment possible dans le brouillardvers un mur dont on connaît l'existence mais pas la position : le gagnant est celui qui s'éjecte le plus tard possible…. Avantle chocIl ne faudrait pas pour autant j<strong>et</strong>er le bébé avec l'eau du bain <strong>et</strong> considérer comme sans importance les technologiesainsi portées au pinacle pour être le len<strong>de</strong>main vouées aux gémonies. Il faut simplement prendre conscience qu'uneentreprise exploitant une excellente idée n'est pas forcément une excellente entreprise <strong>et</strong> qu'il y a rarement place pourplusieurs gagnantsPar ailleurs s'il y a eu <strong>de</strong>s créateurs d'entreprises qui ont sciemment abusé <strong>de</strong> la nav<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s investisseurs, ce n'est pasla majorité : la plupart <strong>de</strong> ceux qui ont échoué, <strong>et</strong> les financiers qui les ont accompagné ont droit ànotre reconnaissance carils ont fait emerger <strong>de</strong> nouvelles idées, ont forgé <strong>de</strong> nouvelles compétences <strong>et</strong> ont permi l'éclosion d'une générationd'entrepreneurs dont tout laisse penser qu'ils seront capables <strong>de</strong> se lancer dans <strong>de</strong> nouvelles aventures, armés <strong>de</strong> leurpremière expérience. Il s'agit donc làd'une vraie richesse créée pour la société (aurait on été si vite sans ce "grain <strong>de</strong> folie"?)En outre les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> elles-même ont une part <strong>de</strong> responsabilité dans la brutalité <strong>de</strong> ces évolutions: ellesperm<strong>et</strong>tent en eff<strong>et</strong>• aussi bien une diffusion large <strong>et</strong> immédiates <strong>et</strong> àl'échelle mondiale <strong>de</strong> l'information que la propagation <strong>de</strong>s rumeurs(<strong>et</strong> peu importe in fine leur véracité, ce qui importe c'est la réaction probable du marché)• une accélération <strong>de</strong>s prises <strong>de</strong> décision qui interdisent aux opérateurs financiers <strong>de</strong> prendre le recul <strong>de</strong> la réflexionou <strong>de</strong> la simple vérification <strong>de</strong>s information, donnant ici aux rumeurs <strong>et</strong> aux médias qui les véhiculent un rôle crucial (enaout.2000, la société Emulex a perdu 18 milliards <strong>de</strong> $ en 18 minutes (62% <strong>de</strong> son capital) àla suite d'un canular d'unétudiant <strong>de</strong> 23 ans (qui a été arrêté jeudi 31 août): un faux communiqué <strong>de</strong> presse, publié d'abord par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Wire puisrepris par les autres principaux organes <strong>de</strong> diffusion d'informations financières, a déclenché un vent <strong>de</strong> panique sur l<strong>et</strong>itre d'Emulex, dont l'action au Nasdaq est passée <strong>de</strong> 113 à43 dollars en dix-huit minutes)• une capacité à réaliser <strong>de</strong>s opérations boursières <strong>de</strong> façon à la fois beaucoup plus rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> infiniment moinsonéreuseCe qui a conduit à accroitre l'ampleur <strong>de</strong>s variations boursières <strong>et</strong> à en accélérer les rythmes (9 <strong>de</strong>s 10 plus fortesaugmentations journalières du Nasdaq ont eu lieu dans les 12 mois … qui ont représenté sa plus forte baisse historique!!!)Pour autant si les "pigeons plumés" peuvent avoir naturellement tendance àpasser d'un excès d'attrait àun excès <strong>de</strong>méfiance vis àvis <strong>de</strong> ce type d'investissement la plupart <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> ce marché ont commencé par se réjouir <strong>de</strong>ce coup <strong>de</strong> tabac qui a dans un premier temps permis d'assainir la cote (Ils ont d'ailleurs fait remarquer qu'une entreprisequi a perdu les 90 <strong>de</strong> sa valeur en 1 an, mais qui l'avait multipliée par 20 dans les 2 année précé<strong>de</strong>nte (Europstat, Fi System,Icon Medialab, Business Object, Com1,…) réalise encore sur la distance une belle plus-value pour ses actionnaires (Valtecha perdu 60% dans la tourmente du printemps 2000, ce qui réduit à1.600% sa croissance sur un an, sans parler <strong>de</strong> Ciscoqui après Krach <strong>de</strong> 2001 réalise encore une plue-value <strong>de</strong> 60.000% <strong>de</strong>puis son introduction en Bourse en 1990)Néanmoins, comme on pouvait s'y attendre il est rare qu'une situation équilibrée succè<strong>de</strong> à<strong>de</strong>s excès extrêmes versle haut (perte <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong>s investisseurs, assèchement <strong>de</strong> fonds ruinés par la spéculation, fuite <strong>de</strong> ceux qui se sontbrulé les ailes <strong>et</strong> se sont rendu comptes que l'on ne pouvait réussir sur longue pério<strong>de</strong> sans compétence, … le toutentrainant une spéculation à la baisse <strong>de</strong> ceux que l'on appelle les nouveaux VC "Vulture Capital" (Capital Vautour),succédant au Venture Capital (Capital Risque)."àla hausse comme àla baisse, les excès <strong>de</strong>s bourses s'inscrivent dans la démesure <strong>de</strong> la rupture technologique encours" Fabrice Moullé-Berteaux, JP Morgan, les EchosOn peut seulement regr<strong>et</strong>ter que quelques proj<strong>et</strong>s interessants"qui ont vu leurs réacteurs coupés pendant la phase<strong>de</strong> décollage" se soient injustement écrasés: (certains apporteurs <strong>de</strong> capitaux, pris <strong>de</strong> panique n'ont pas tenu leursengagements d'apport <strong>de</strong> capitaux. Dans certains cas la situation est d'autant plus choquante que ce sont ces mêmesapporteurs <strong>de</strong> capitaux qui avaient mis comme condition àleur intervention un développement internationnal immédiat <strong>et</strong>un plan <strong>de</strong> communication beaucoup plus ambitieux que proposé par la start-up…)Gageons que leurs animateurs sauront rebondir même si les rêve d'une richesse immense <strong>et</strong> soudaine se sontdurablement estompés2001 est donc en matière <strong>de</strong> création <strong>de</strong> start-up l'année <strong>de</strong> creux <strong>de</strong> la vague :Si cela n'empêche nullement les gran<strong>de</strong>sentreprises <strong>de</strong> se transformer profondément àpartir <strong>de</strong>s concepts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s technologies développées ces <strong>de</strong>rnières annéesil n'est guère possible aujourd'hui d'appréhen<strong>de</strong>r les conséquences du e-krach sur le rythme d'émergence <strong>de</strong> nouveauxentrepreneurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> nouvelles idées6.2 Typologie <strong>de</strong>s entreprises dont on peut considérer la création commedirectement liée au développement <strong>de</strong> l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong>D'après une nomenclature esquissée par Jacques Dondoux lorsqu'il était Secrétaire d'État au commerce extérieur6.2.1.1 Les "Chercheurs d'or" : <strong>Entreprise</strong>s exploitant l’intern<strong>et</strong> pour développer leurs activitésVPC (Wallmart, les trois Suisses, Wattel…), publicité (doubleclic), éditeurs (Cylibris, 00h00, les Echos,…), intermédiairesfinanciers (e-tra<strong>de</strong>, Datek, Fimatex, Zebank…), fédérateurs <strong>de</strong> communautés (relais & châteaux,…), ventes aux enchères(Onsale, Degrifftour,…), bourses <strong>et</strong> places <strong>de</strong> marché virtuels (business-angel.com,…), nouveaux intermédiaires commeles fédérateurs <strong>de</strong> communautés (type autobytel, springstre<strong>et</strong>.com ou vitrail <strong>de</strong> France), p<strong>et</strong>ites annonces (monster,..),galeries marchan<strong>de</strong>s, ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> fichiers, centre d’appel, “pousseurs d’informations” push (Qwam,…),…6.2.1.2 Les "fabricants <strong>de</strong> pelles <strong>et</strong> <strong>de</strong> pioches" créent les outils exploitant les potentialités <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Jusqu'àl'an <strong>de</strong>rnier, certains s'interrogeaient pour savoir si comme lors <strong>de</strong> la ruée vers l'or du siècle <strong>de</strong>rnier, ce neseraient pas les seuls àfaire véritablement <strong>de</strong>s bénéfices


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 229Sont concernés les logiciels <strong>de</strong> création <strong>de</strong> boutiques (intershop,…), <strong>de</strong> paiement électronique (Shop@ccess,…),d'intelligence économique (arisem,…), <strong>de</strong> cryptage (Beauzamy, Matra,…), les agents intelligents, les moteurs <strong>de</strong> recherche(voilà, altavista,…), les jeux (infogrames,…), les CD ROM, les catalogues intelligents, les outils <strong>de</strong> formation (placeware),la téléphonie IP (applio,…),les portails (noma<strong>de</strong>) le « click&talk », la recherche <strong>de</strong> données , le data mining » (Umap,…),le« groupware », la visualisation 3D, l’EDI, les formulaires électroniques (Systemia,…), la messagerie (eudora,…), l<strong>et</strong>raitement d’image (corel,…), la traduction automatique (Systran,…), la cartographie, les cartes àpuce (gemplus,…), lesmo<strong>de</strong>ms (olitec,…), les routeurs (cisco,…), ...Mais n'oublions pas que pelles <strong>et</strong> pioches ont <strong>de</strong>s marchés beaucoup plus importants dans le BTP <strong>et</strong> lejardinage que dans la recherche <strong>de</strong> l'or!!Cisco rappelle que les "dot.com" ne représentent que 4% <strong>de</strong> son chiffre d'affaire6.2.1.3 Les "Maréchaux-Ferrants" : <strong>Entreprise</strong>s <strong>de</strong> service <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Fournisseurs d'accès, SSII, hébergeurs, tiers <strong>de</strong> confiance (Afaq, verisign,..), faiseurs <strong>de</strong> Web, sécurité, animateurs <strong>de</strong>communautés virtuelles (multimania,…)..6.2.1.4 "Shérifs, Saloon <strong>et</strong> banquiers" : <strong>Entreprise</strong>s n’utilisant pas nécessairement <strong>Intern<strong>et</strong></strong> mais créées àpartir<strong>de</strong>s nouveaux besoins qu’il génèreLogistique, Business Angels (Leonardo Partners, Apollo Invest…), revues spécialisées (N<strong>et</strong>surf), formation, cabin<strong>et</strong>s <strong>de</strong>conseil, distributeurs, avocats (notamment en propriété intellectuelle <strong>et</strong> négociations <strong>de</strong> rachat), organisateurs <strong>de</strong> salons....Mais aussi les <strong>de</strong>spérados <strong>et</strong> les "croque-morts" : Bid for Ass<strong>et</strong> www.bid4ass<strong>et</strong>.com <strong>et</strong> www.startupfailure.com6.3 Les difficultés àsurmonter pour accroitre le nombre <strong>de</strong> création d'entreprises6.3.1.1 Aujourd'hui paradoxalement les mieux formés sont les moins créateursLe rapport réalisé par Robert Chabbal, Jacques Béranger <strong>et</strong> Fabrice Dambrine, récemment remis au ministrewww.cgm.org/chabbal/entrepreneur/entrepreneur.pdf, a mis en évi<strong>de</strong>nce trois points qui nous interpellent fortement:1 - aujourd'hui, , les diplômés <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s écoles d'ingénieurs créent <strong>de</strong>ux fois moins d'entreprise que lamoyenne <strong>de</strong>s FrançaisCeci n'est pas le cas pour leurs homologues anglo-saxonsDepuis l'année 2000 on peut cependant observer une rupture dans les comportements:le mythe <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong> l'emploi dans les grands groupes ayant vécu, la création d'entreprise a un attrait nouveau.Les opportunités présentées par les NTIC, (auxquelles ils sont particulièrement bien préparés), joints aux séjours àl'étranger qui leur perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s idées qui ne sont pas encore développées en France leur fournissentl'occasion du passage àl'acte, ce que <strong>de</strong> plus en plus les Gran<strong>de</strong>s Ecoles encouragent <strong>et</strong> facilitent2 - l'expérience <strong>de</strong> ces pays montre que, si <strong>de</strong>s qualités <strong>de</strong> caractère sont indispensables pour réussir unecréation d'entreprise, le métier d'entrepreneur est un métier qui s'enseigne3 - <strong>de</strong>venir entrepreneur est aujourd'hui un proj<strong>et</strong> professionnel qui a un sens6.3.1.2 Le contexte culturel est très important : le rôle <strong>de</strong>s médiasD'après Jacques Marseille professeur à Paris I seulement 1,8% <strong>de</strong>s Français sont impliqués dans le démarraged'entreprises nouvelles contre 8,5% aux USALes médias jouent un rôle clé pour la sensibilisation <strong>de</strong>s jeunes à la création d'entreprises <strong>et</strong> la valorisation <strong>de</strong>l'entrepreneurLes années 1999 <strong>et</strong> 2000 ont connu <strong>de</strong> très positives évolution dans ces domaines avec <strong>de</strong> nombreuses émissions surles success stories <strong>de</strong> la nouvelle économie: ces initiatives ont sans aucun doute joué un rôle très positif dans le très fortdéveloppement <strong>de</strong>s créations d'entreprises <strong>Intern<strong>et</strong></strong> en 2000.Espérons que l'élan ainsi créé ne r<strong>et</strong>ombera pas avec le r<strong>et</strong>our d'un temps moins facile6.3.1.3 Il dépend également <strong>de</strong> la reconnaissance sociale du créateur qui est aujourd'hui tenté <strong>de</strong> s'expatrier«j'ai été invitée à parler à la Maison-Blanche » souligne Tara Lemmey, créatrice <strong>de</strong> Narrowline (place <strong>de</strong> marchéélectronique pour la publicité sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>) :Aux États-Unis les créateurs d'entreprise sont considérés comme <strong>de</strong>s héros. Les sociétés européennes ne leur donnentpas une place suffisamment prestigieuse <strong>de</strong> leur imaginaire collectifL'expression même <strong>de</strong> "porteur <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>" est considéré par Michel Garcin comme la négation même <strong>de</strong> celled'entrepreneur,"ce qui est important pour le créateur c'est le contexte culturel. Ce qui est épuisant pour le créateur , c'est davantage<strong>de</strong> vaincre le septicisme ambiant que les procédures administratives comptables ou juridique" Eric Boissac, HEC, créateurd'entreprise dans une l<strong>et</strong>tre aux Echos"ici ce ne sont pas les banquiers ou les hommes politiques qui sont <strong>de</strong>s stars, mais les Pdg. C'est leur réussite qui donneaux autres l'envie d'essayer àleur tour" Eric Archambault fondateur aux US <strong>de</strong> Datamind www.datamindcorp.com <strong>et</strong>désormais Business Angel interviewé par M.D. Boul<strong>et</strong>L’idée <strong>de</strong> la création d’entreprise vient d’abord d’exemples vécus par <strong>de</strong>s personnes relativement proches du créateur.Pour beaucoup <strong>de</strong> créateurs dans les NTIC, les stages ou les séjours effectués en fin <strong>de</strong> scolarité aux Etats Unis <strong>et</strong>notamment dans la Silicon Valley ont été décisifsC'est le cas <strong>de</strong> Michel Meyer créateur <strong>de</strong> Multimania www.multimania.fr Fabrice Grinda fondateur d'Auclandwww.aucland.com ou <strong>de</strong> Grégory Salinger cofondateur <strong>de</strong> ChateauOnline http://www.chateau-online.fr par exemple


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 230Il en va <strong>de</strong> même pour les business angel: un <strong>de</strong>s principaux réseaux, l'association Léonardo a été créée au départ par<strong>de</strong>s anciens <strong>de</strong> StanfordC<strong>et</strong>te reconnaissance <strong>de</strong> l'utilité sociale du créateur doit évi<strong>de</strong>mment trouver sa traduction sur le plan <strong>de</strong> la fiscalitéappliquée àla jeune entreprise (<strong>et</strong> aux personnes qui prennent le risque <strong>de</strong> la financer) ainsi que sur le plan <strong>de</strong>s contraintesadministratives qui pèsent sur elleCertains considèrent que les insuffisances <strong>de</strong> notre système fiscal <strong>et</strong> financier dans ce domaine étaient une <strong>de</strong>sraisons majeures qui ont conduit <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> Français às'expatrier en Californie <strong>et</strong> plus encore enAngl<strong>et</strong>erre: si chacun d'eux créait seulement 5 emplois.....En eff<strong>et</strong> nos compatriotes quand ils s'expatrient réussissent plutôt bien : l'association 2010 que nous avonsprécé<strong>de</strong>mment citée <strong>et</strong> qui regroupe <strong>de</strong>s français ayant créé leur entreprise en Californie avec succès en sont le vivanttémoignageDidier Mor<strong>et</strong>ti, jeune polytechnicien, a créé en 1997 d'Annuncio www.annuncio.com qui automatise les campagnesmark<strong>et</strong>ing par intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> il a levé 7 millions <strong>de</strong> dollars en 2000 pour financer son développementLaurent Massa a créé Xoom.com https://www.2alpha.com/store un "infomédiaire" (voir page 112 ) qui regroupait 7 millions<strong>de</strong> personnes dans sa communauté <strong>et</strong> qu'il a revendu àNBCi 1,5 Milliard <strong>de</strong> dollars en 1999 <strong>et</strong> qui a pris la prési<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> CGtime en levant 8M$ en mai 2001Alain Rossman polytechnicien également qui est àl'origine du protocole Wap: Phone.com dont la valeur a atteint 2000,17 Milliards <strong>de</strong> $ en 2000Jérôme Rota Montpelliérain <strong>de</strong> la Silicon Valley est l'inventeur du format <strong>de</strong> compression vidéo DivX le plus performantactuellement qui offre la possibilité <strong>de</strong> transférer <strong>de</strong>s films via intern<strong>et</strong> comme aujourd'hui la musique avec MP, ce qui risque<strong>de</strong> bouleverser l'économie <strong>de</strong> ce secteurEric Benhamou, Gadzart, patron <strong>de</strong> 3Com <strong>et</strong> père du fameux Palm Pilot est une <strong>de</strong>s star <strong>de</strong> la Silicon Valley: son entreprisea valu jusqu'à100 milliards <strong>de</strong> $Pierre Omidyar créateur <strong>de</strong> eBay fait aussi parti <strong>de</strong> ceux qui ont apporté au commerce électronique un concept nouveaumajeur: valeur début 2000: 24 Milliards <strong>de</strong> $, juin 2001, 19 MilliardsBernard Liautaud , créateur <strong>de</strong> Business Object valeur 1,2 Milliards <strong>de</strong> $Jean-louis Gassé créateur <strong>de</strong> Be inc dont le B OS était un challenger <strong>de</strong> microsoft (rach<strong>et</strong>é par Palm)Pierre Achach inventeur <strong>de</strong>s loteries gratuites Luckysurf.com est classé parmi les 20 sites les plus visités du mon<strong>de</strong>Eric Brewer <strong>et</strong> Paul Gautier ont créé Inktomi, le moteur utilisé par AOL, Yahoo!, Microsoft <strong>et</strong> 40% <strong>de</strong>s portails faisant appelàun moteur <strong>et</strong> leur entreprise vaut 15 milliards <strong>de</strong> $Grégoire Sentilhes est <strong>de</strong> DG <strong>de</strong> screaming MediaLa capitalisation cumulée <strong>de</strong> ces seules 9 start-up a dépasse les 150 Milliards <strong>de</strong> dollars en l'an 2000!Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> ceux qui ont choisi la Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> qui se sont regroupés dans l'association "la France Libre…d'Entreprendre" www.francelibre.org)6.3.1.4 Outre-Atlantique il est valorisant d'avoir créé une entreprise, même si l'aventure s'est terminée par unéchec <strong>et</strong> ce n'est malheureusement pas encore le cas chez nous« Aux USA, les échecs antérieurs sont considérés comme <strong>de</strong>s expériences enrichissantes <strong>et</strong> non comme <strong>de</strong>s stigmateshonteux » (Aspen mars 98)une <strong>de</strong>s légen<strong>de</strong>s du capitalisme américain, Frank Mars avant <strong>de</strong> créer un colosse <strong>de</strong> l'agroalimentaire a fait 3 fois faillite…La peur <strong>de</strong> l’échec avec 46% <strong>de</strong>s réponses, est d'après une étu<strong>de</strong> menée en mai 2001 par le Boston Consulting Groupauprès <strong>de</strong> 500 déci<strong>de</strong>urs européens le principal obstacle à la création d’entreprise, (ou plus exactement, la peur <strong>de</strong>sconditions qui sont faites par la suite àun entrepreneur ayant essuyé un premier échec)."en France celui qui échoue est condamné; celui qui réussit est jalousé" Pierre Haren, co-fondateur d'Ilog www.ilog.fr"la beauté du système ici, c'est que quand vous vous êtes planté, vous êtes perçu comme ayant acquis une expérience"Jean-Louis Gassé fondateur <strong>de</strong> Be IncAussi saluons l'initiative du club "Re-Créer" www.re-creer.com lancé en juin 2001 par Hervé Lecesne <strong>et</strong> Maurice Meyara<strong>et</strong> qui compte déjàune centaine <strong>de</strong> membres6.3.2 Dispositif d'appui : incubateurs <strong>et</strong> kiosques d'informations6.3.2.1 Le créateur d'entreprise a besoin d'économiser son tempsIl doit se consacrer àson proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> surtout àses clients <strong>et</strong> se focaliser sur son cœur <strong>de</strong> métier sans se disperser.Pour cela il lui sera utile <strong>de</strong> pouvoir trouver avant même d'avoir créé juridiquement sa société une structure d'accueil(incubateur) lui apportant• un support logistique (bureaux convenablement connectés à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, salles <strong>de</strong> réunion, moyens généraux, …)• <strong>de</strong>s personnes capables <strong>de</strong> fournir les informations précises <strong>et</strong> complètes dont a besoin jeune créateur <strong>et</strong> facilitantl'accomplissement <strong>de</strong>s formalités administratives dont tout le mon<strong>de</strong> s'accor<strong>de</strong> àtrouver qu'elles restent encorenotablement trop lour<strong>de</strong>s.Beaucoup <strong>de</strong> jeunes créateurs estiment, peut-être injustement, que chaque administration ou organisme social s'attachedavantage àdéfendre son pré carré qu'àfaciliter la vie du créateurLa mise en place <strong>de</strong> " kiosques " d’informations, regroupant tout àla fois les va<strong>de</strong>-mecum du créateur, répertoriantles différentes ai<strong>de</strong>s (financières, méthodologiques,…), donnant les points d’entrée sur les réseaux d’accès au capital risque(business angels…) <strong>et</strong> fournissant les éléments <strong>de</strong> référence (" foire aux questions "…) est un axe <strong>de</strong> réflexion sur lequelil convient que les ministères se penchent, avec les DRIRE, l’ANVAR <strong>et</strong> l’agence pour la création d’entreprise (APCE).


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2316.3.2.2 Il a surtout besoin d'être connecté à<strong>de</strong>s réseaux : les incubateurs publics <strong>et</strong> privés6.3.2.2.1.1 L'incubateur: le point d'intersection <strong>de</strong> 4 réseaux4 types <strong>de</strong> réseaux sont essentiels pour le créateur, l'incubateur doit être àleur intersection• réseaux <strong>de</strong> conseils, voire <strong>de</strong> formation, dans <strong>de</strong>s domaines qu'il ne maîtrise pas encore (gestion, problèmesjuridiques: statut <strong>de</strong> la société, protection <strong>de</strong> la propriété industrielle, contrats <strong>de</strong> partenariat,…)• réseaux scientifiques <strong>et</strong> technologiques : pour pouvoir répondre aux difficultés rencontrées au cours dudéveloppement du proj<strong>et</strong> (ce ne sont pas tant en fait les "résultats <strong>de</strong> la recherche" qui sont valorisables, que lescompétences développées par la recherche).Les Ateliers numériques <strong>de</strong> Valencienne, un incubateur associé àun pôle <strong>de</strong> compétence ciblé sur l'image numérique<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant un accès àdu matériel très performant a été créé par les acteurs locaux (CCI, Collectivités locales,…)Par ailleurs l'expérience, notamment celle <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong>s mines d'Alès, montre qu'un créateur est davantage unentrepreneur qu'un inventeur : bien souvent, au contact <strong>de</strong>s laboratoires il est amené àtrouver une idée plus porteuse quecelle avec laquelle il est arrivé <strong>et</strong> àchanger radicalement son proj<strong>et</strong>.• réseaux financiers (Business Angel, capital risque, capital <strong>de</strong> proximité, banque,…) pour le montage financierdu proj<strong>et</strong>• réseaux industriels car la jeune entreprise ne pourra en général se développer qu'en restant centrée sur sonmétier <strong>et</strong> aura sans doute besoin <strong>de</strong> partenaires ou <strong>de</strong> sous-traitants, <strong>de</strong> fournisseurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> premiers clients : uneimplantation dans une technopole semble, <strong>de</strong> ce fait présenter beaucoup d'atouts.6.3.2.2.1.2 les incubateurs publics: àdominante technologiqueDe nombreuses initiatives ont été prises par les étéblissements d'enseignement, notamment les Ecoles d'Ingénieur pourcréer <strong>de</strong>s incubateurs publicsLe Ministère <strong>de</strong> la recherche a apporté une ai<strong>de</strong> au démarrage aux incubateurs publics qu'il a labellisé "le défi consistantàdévelopper <strong>de</strong>s compétences entrepreuneriales dans un cadre administratif souvent bureaucratique : l'eau <strong>et</strong> le feu"Philippe Albert AlgoeMais contrairement aux autres domaines "high tech", dans les NTIC, la dimension technologique, construction <strong>de</strong>prototypes <strong>et</strong> moyens d'essai (qui nécessite souvent l'appui <strong>de</strong> laboratoires publics) n'est pas toujours la plus importante,les problèmes essentiels ressortant souvent <strong>de</strong>s domaines juridiques, managériaux, mark<strong>et</strong>ing, montage <strong>de</strong> tours <strong>de</strong> table,recrutement <strong>et</strong> mise en réseau.6.3.2.2.1.3 Les incubateurs privés : entre la société <strong>de</strong> service <strong>et</strong> le capital risqueCes incubateurs privés ocillent entre une vocation <strong>de</strong> société <strong>de</strong> conseil (vivant d'honoraires) <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> capital risqueur(vivant <strong>de</strong>s plues values)Aussi, sur le modèle Américain (plus <strong>de</strong> 800 incubateurs, les lea<strong>de</strong>rs étant ICG (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Capital Group) <strong>et</strong> CMGI, quiavaient fini par <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s holding <strong>de</strong> dot.com: CMGI annoncé une perte <strong>de</strong> 2G$ en 2001 <strong>et</strong>), se sont développés <strong>de</strong>sincubateurs privés apportant ces services en échange d'une part du capital <strong>et</strong> ceux-ci se sont davantage développé dans<strong>de</strong>s vieux quartiers commerciaux en reconversion que près <strong>de</strong>s Campus comme le bas <strong>de</strong> Manhattan, Clerkenwell àLondre,zone d'entrepots près du marché aux vian<strong>de</strong>sEn France c'est le quartier du sentier qui s'est imposé :il bénéficie en outre d'une infrastructure <strong>de</strong> télécommunicationexceptionnelle dans notre pays installée làpour les besoins <strong>de</strong> la Bourse (avec Ceg<strong>et</strong>el, Colt <strong>et</strong> Siris) <strong>et</strong> du plus gros nœudd'interconnection Français avec Telehouse d'où l'on peut diectement tirer un câbleCes incubateurs ont bien entendu été portés par la vague <strong>de</strong>s dot.com <strong>et</strong> ont beaucoup souffert en 2001Republic Alley www.republicalley.com (Laurent E<strong>de</strong>l), Tocamak www.tocamak.com, (Jean-Luc Rivoire), Gorillaparkwww.gorillapark.com Jerome Mol , start-up avenue www.startupavenue.com, Kangaroo Village www.kangaroovillage.com(Philippe Hayat), I-Roe <strong>de</strong> Philippe Fillinger www.i-roe.com , Xylux www.xyluxpartners.com d'Antoine Bar<strong>de</strong> (créé sousl'impulsion <strong>de</strong> cadres <strong>de</strong> BNP-Paribas, Premiers Pas <strong>de</strong> Patrick Le Granché à Cherbourg, e-start, d'Arnaud QuintinAntfactory, Venture Park, Result, Nascendo,…6.3.2.2.1.4 Les incubateurs "corporate" : un outil <strong>de</strong> veille technologique pour les grands groupesEn général très liés aux fonds <strong>de</strong> Corporate Venture <strong>de</strong>s grands groupes, ces incubateurs jouent en quelque sorte le rôle<strong>de</strong> laboratoires <strong>de</strong> R&D <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers, dans un cadre souvent moins bridé <strong>et</strong> donc plus imaginatif (Panasonic, IBM,…)comme Chrysalead ° <strong>de</strong> Danone ou Bull <strong>Intern<strong>et</strong></strong> IncubatorA l'inverse ils perm<strong>et</strong>tent à<strong>de</strong>s chercheurs <strong>de</strong> leurs laboratoire <strong>de</strong> créer leur entreprise6.3.3 Le financement <strong>de</strong> la création d'entreprises <strong>et</strong> du développement <strong>de</strong>s jeunes entreprises: manqued'argent ou manque <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s?Qui n'a entendu ces affirmations aussi péremptoires qu'apparemment contradictoires?:"En France nous n'arrivons pas àtrouver <strong>de</strong> l'argent pour financer nos proj<strong>et</strong>s nous <strong>de</strong>vons partir aux Amériques", "lesbanques refusent <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s risques",… mais aussi : "ce n'est pas l'argent qui manque ce sont les bons proj<strong>et</strong>s" …6.3.3.1 Paradoxalement les <strong>de</strong>ux sont vraisLa contradiction vient du fait que la notion <strong>de</strong> "bon" proj<strong>et</strong> recouvre tout àla fois une notion <strong>de</strong> qualité, mais aussi, <strong>et</strong> c'est<strong>de</strong> làque vient l'ambiguï té, une notion <strong>de</strong> maturitéEn fait, le financement d'une entreprise <strong>de</strong> sa naissance àsa mort, en passant par la croissance, les mariages ou lescures d'amaigrissement correspond à<strong>de</strong>s métiers extrêmement différents que l'on a trop tendance àregrouper sous unterme générique, générateur d'incompréhensions, <strong>et</strong> <strong>de</strong> malentendus : "les banquiers".


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2326.3.3.2 Soyons clairs : le banquier stricto sensu, celui qui prête l'argent <strong>de</strong>s autres, ne peut <strong>et</strong> ne doit prendre <strong>de</strong>risques que très limités♦ quand son client le rembourse il gagne 2 % sur le prêt♦ quand son client est défaillant il perd 100 %C<strong>et</strong> aspect asymétrique fait que son métier est d'assurer la liquidité, non <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s risques : il vend (<strong>et</strong> il crée), ilachète "<strong>de</strong> l'argent", pas <strong>de</strong>s risques.Le voudrait-il d'ailleurs qu'il ne le ferait sans doute pas avec bonheur car son personnel n'a pas été formé pour cela <strong>et</strong>en serait bien incapable.Il n'en reste pas moins que dans la limite <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> son métier il doit être capable <strong>de</strong> fournir àla jeune entreprise<strong>de</strong> façon simple <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong> les moyens techniques <strong>de</strong> "faire tourner sa boutique" (en particulier pour la trésorerie).Les créateurs que nous avons rencontrés ont insisté en particulier sur un point : l'autorisation "VAD" (vente àdistance)qui perm<strong>et</strong> àun commerçant d'encaisser les paiements par carte <strong>de</strong> crédit pour les ventes en ligne <strong>et</strong> qui n'est aujourd'huiaccordée qu'au compte-gouttes alors même qu'elle laisse tout le risque au commerçant….Devant les réticences <strong>de</strong>s banques <strong>de</strong>s solutions palliatives se m<strong>et</strong>tent en place pour la vente en <strong>de</strong>vises: "we needbanking…",C'est le cas <strong>de</strong> la start-up beweb Securipay www.securipay.com (la compensation se fait sur la banque Natwest),américaine <strong>de</strong> Ibill www.ibill.com <strong>et</strong> CCBill www.ccbill.com ou anglaise Datacash www.datacash.com ,Mais évi<strong>de</strong>mment elles se payent parfois cher:chez Securipay par exemple les commissions commencent à15% <strong>de</strong>s ventes en l'absence <strong>de</strong> contrat VAD (87 monnaies,pas <strong>de</strong> commission <strong>de</strong> change6.3.3.3 Les investisseurs : Ceux dont le métier est le commerce du "risque"Ils ne peuvent gagner leur vie que si les succès perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> financer les inévitables échecs <strong>et</strong> <strong>de</strong> rémunérerconvenablement le capital engagé par les actionnaires : on peut accepter <strong>de</strong> perdre 100 (en fait seulement 50 dans bien<strong>de</strong>s cas grâce àl'intervention <strong>de</strong> la SOFARIS qui apporte une garantie àhauteur <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s capitaux engagés) quandl'entreprise disparaît quand on sait que l'on gagnera 100 … ou 10 000 quand elle réussira son aventureCe métier est celui <strong>de</strong>s investisseurs <strong>et</strong> pour y réussir, les qualités requises exigent bien davantage une expérienceprofessionnelle industrielle que purement financière comme le montre bien la pratique américaine.Les fonds dirigés par <strong>de</strong> purs financiers comme Soros (Georges Soros) <strong>et</strong> Tiger Fund (Julian Robertson) ont d'ailleurs euxmêmedu j<strong>et</strong>er le gant après avoir perdu <strong>de</strong>s sommes colossales en tentant une approche <strong>de</strong> la nouvelle économie selonleurs critères traditionnels "je suis un dinosaure" a admis Stanley Druckenmiller en quittant la direction <strong>de</strong> Soros Fund à47ans6.3.3.4 Mais c<strong>et</strong>te profession elle-même se subdivise en <strong>de</strong> nombreux métiersChacun <strong>de</strong> ces métiers étant spécifique àun type d'entreprise ou àune phase <strong>de</strong> sa croissance, il possè<strong>de</strong> sa propredéfinition du "bon" proj<strong>et</strong> (càd celui qui correspond àses critères <strong>de</strong> sélection).Or un seul chaînon fût-il défaillant, toute la chaîne le <strong>de</strong>vient car la jeune entreprise se trouve bloquée àun sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> sondéveloppement, ce qui explique beaucoup <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> "nanisme" (<strong>et</strong> <strong>de</strong> rachat <strong>de</strong> ceux-ci) dans notre pays.Essayons d'en dresser un rapi<strong>de</strong> paysage en se limitant au champ <strong>de</strong> la création <strong>et</strong> àcelui <strong>de</strong>s jeunes entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce les maillons faibles .6.3.3.4.1 Le capital risque : le plancher du million d'euros6.3.3.4.1.1 Un r<strong>et</strong>ard dans notre pays en cours <strong>de</strong> rattrappage mais une évolution qu'il convient <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>rLes fonds <strong>de</strong> capital risque (voir les statistiques page 214) se sont considérablement développés ces <strong>de</strong>rnières années<strong>de</strong>s 2 cotés <strong>de</strong> l'Atlantique. Ils s'investissent aujourd'hui pour l'essentiel dans les NTIC (70-80%) <strong>et</strong> dans une moindremesure dans les biotechnologies (10-15%)Alimentés dans une large proportion par les fonds <strong>de</strong> pension, ils sont aujourd'hui pour une gran<strong>de</strong> part d'origineaméricaine :Les fonds <strong>de</strong> pension US y consacrent aujourd’hui entre 2 <strong>et</strong> 3% <strong>de</strong> leurs investissements, ce qui représente<strong>de</strong>s sommes considérables (journal <strong>de</strong> L’atelier-Bnp-Paribas avril-mai 1997 www.atelier.fr).En 2000 les Fonds <strong>de</strong> Pension ont pour la première fois été les premiers contributeurs du capital investissementeuropéen, détrônant ainsi les banquesOn peut dire que ce sont les fonctionnaires californiens qui régulent les marchés … via leur fonds <strong>de</strong> pension : Calpers"pèse" 200Milliards d'€, celui <strong>de</strong>s enseignants californiens (California State Teachers) 130 Milliards d'€, le New York StateCommon 150G€, le Florida State Board 120G€Quand on regar<strong>de</strong> le panorama industriel d'aujourd'hui il faut se souvenir que Etats Unis comptaient déjàplus <strong>de</strong> 500fonds <strong>de</strong> capital-risque en 1997 qui investissaient plus <strong>de</strong> 10 milliards <strong>de</strong> dollars dans <strong>de</strong>s entreprises en phase <strong>de</strong>démarrage, contre une quinzaine <strong>de</strong> fonds en France qui investissaient ensemble moins <strong>de</strong> un milliard <strong>de</strong> francs en véritablecapital-risque dans les jeunes entreprises (colloque d'Aspen) ils affichaient une rentabilité <strong>de</strong> 30 à40% contre 17% enFrance. D'après une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> MGT, c<strong>et</strong>te année là, l'écart entre France <strong>et</strong> Etats unis sur ce domaine était <strong>de</strong> 1 à40«Il faudrait 20 à30 Sofinova en France» déclarait J. B. Schmidt lors du lancement du fond Sofinova capital 3Les FCPI (fonds communs <strong>de</strong> placement innovation) <strong>et</strong> les contrats DSK assurance vie dont 5% sont investis dans <strong>de</strong>ssociétés non cotées ou inscrites au second marché), qui bénéficient d'avantages fiscaux, lui ont apporté <strong>de</strong> nouveauxcapitaux (estimés àmoyen terme à13 milliards <strong>de</strong> francs, dont 3 milliards vers le nouveau marché)D’autres dispositions prises en 1998, relatives aux conditions <strong>de</strong> réinvestissement <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> contratsd’assurance vie dans les sociétés <strong>de</strong> capital investissement ou actions <strong>de</strong> sociétés cotées au second marché,pourraient selon certaines estimations générer quelque 5 milliards <strong>de</strong> francs <strong>de</strong> ressources nouvelles.


(730M$<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 233L’année 1998 a également vu la mise en place <strong>de</strong> dispositifs perm<strong>et</strong>tant l’amélioration <strong>de</strong>s fonds disponibles pour lecapital risque : La dotation d’un fonds <strong>de</strong> 600 millions <strong>de</strong> francs gérés par la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts <strong>et</strong> Consignations <strong>et</strong><strong>de</strong>stinés àabon<strong>de</strong>r les fonds privés <strong>de</strong> capital risque pour accompagner <strong>et</strong> renforcer le démarrage <strong>de</strong> ceux ci en est une<strong>de</strong>s manifestations les plus visibles. 300 millions en provenance <strong>de</strong> la banque européenne d’investissement sont venuscompléter en 1998 un dispositif qui pourrait au total générer entre 4 <strong>et</strong> 6 milliards <strong>de</strong> fonds propres pour les PMEinnovantes ou <strong>de</strong> haute technologie.On a pu également noter un impressionnant développement <strong>de</strong>puis 1998 <strong>de</strong>s capitaux levés par les sociétés <strong>de</strong>capital-risque largement investis dans les entreprises “<strong>Intern<strong>et</strong></strong>”, avec une multiplication par 4 entre 1998 <strong>et</strong> 1997 (sourceAfic Walter Butler&w). 1999 année ou ces fonds ont été investis les montants sont en léger reculC<strong>et</strong>te dynamique s'est accélérée en 1999 <strong>et</strong> au début <strong>de</strong> l'année 2000 (Innovacom4 a encore levé 1,4 milliards <strong>de</strong>Francs en sept 2000, soit 5 fois plus qu'Innovacom3): au total le volume du capital risque aura été multiplié par plus <strong>de</strong>10 en 4 ans, avant <strong>de</strong> r<strong>et</strong>omber quelque peu <strong>de</strong>puis l'été 2000. L'élan lié àla pério<strong>de</strong> d'enthousiasme 1999-2000 doit doncencore être consolidé pour ne pas r<strong>et</strong>omber dans les errements anciensL'émergence <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> pension dans notre pays conforterait sans aucun doute c<strong>et</strong>te industrie qui a vocation àjouerun rôle majeur dans la construction <strong>de</strong> l'économie <strong>de</strong> <strong>de</strong>main : celle qui paiera nos r<strong>et</strong>raites (on peut en eff<strong>et</strong> douter,contrairement àune idée parfois répandue dans la sphère sociale, que les intérêts sur la d<strong>et</strong>te contractée pour financer ledéficit <strong>de</strong> l'Etat (les SICAV monétaires) soient, àlong terme, une ressource sûre : les travaux récents du Commissariat auPlan perm<strong>et</strong>tent d’en donner une idée).En 2000 c'est 28 équipes comptant 800 personnes qui travaillaient en France pour détecter <strong>et</strong> accompagnerles proj<strong>et</strong>sNotons en particulier, outre les fonds <strong>de</strong> Corporate Venture, voir page 217 Sofinnova Jean-Bernard Schmidt SofinnovaPartners Olivier Protard <strong>et</strong> SofinnovaVentures Alain Azan (avec son 12 ème fonds <strong>de</strong> 200M$) www.sofinnova.fr , J<strong>et</strong>Venture Eric Payre (100MF levés), AXA Innovation (135MF investis en 99), Auriga www.auriga-venture.com,(410 MFlevés)Galileo Partners Joël Flichy(dg) Christophe Vi<strong>et</strong>139MF investis en 99 www.galileo.fr, Europ@web Chahram Bechara (3,3milliards <strong>de</strong> Francs levés) www.europatweb.com, Innovacom www.innovacom.fr Denis Champenois (dg)202MF investi en99, Spef du groupe Banques Populaires (132MF investi en 99), N<strong>et</strong> Discovery <strong>de</strong> la Financière <strong>de</strong> Rotschild ChristianDeblaye <strong>et</strong> Didier Benchimol (100M$ investi en 99), Intuitu Capital www.intuitu-capital.com, Apollo Invest Hervé Giaaoui, Laurent Assher <strong>et</strong> Xavier Schallebaum (100MFlevés), Seeft Venture Régis Saleur, Ventech www.ventech.fr, Viventurewww.vivenditure.com Besnoit Grossman 119MF investi en 99, Siparex www.siparex.com Dominique Nouvel<strong>et</strong> Paul Tholly(3 milliards <strong>de</strong> F d'actif), ainsi que la Caisse <strong>de</strong>s Dépots www.cdcinnov.com, Partech Jean-Marc Patouillaud (dg) 300M$levés, France Finance <strong>et</strong> Technologie ° Bernard Vergnes, Financière <strong>de</strong> Brienne, Kairos, Part'Com Pierre <strong>de</strong> Fouqu<strong>et</strong>(dg),Antoine Garrigues Newport, FD 5, Trinova, Turenne Capital Partenaires, Mars Capital, Frn<strong>et</strong>work (FinancièreRembrandt), Crescendo Venture, T Venture, Pythagoras, Guillemot Venture, N<strong>et</strong> Partners, ADD Partners, N<strong>et</strong>sCapital,Prescott SA, Innova FranceSans compter les innombrables fonds américains agissant en France (ils investissent 10% <strong>de</strong> leurs fonds en europe) commeApax Partner www.apax.com), Maurice Tchénio, Edgard Misrahi (N°2 en terme <strong>de</strong> montant investi en France avec 236MF,Atlas Venture www.atlasventure.com,Joël Besse <strong>et</strong> Jean-Yves Quentel(2,4 milliards <strong>de</strong> francs levés), &An<strong>de</strong>rsenConsulting (1 Milliard <strong>de</strong> $ levés), Carlyle Group <strong>de</strong> Jacques Garaï al<strong>de</strong> x levés),Ou européens comme l'anglais 3i www.3i.com Clément Cordier Frédéric <strong>de</strong> Broglie <strong>et</strong> Thomas Gubler (N°1 en terme <strong>de</strong>montant investi en France avec 274MF), JellyWorks ou NewMedia Spark, l'Allemand PopN<strong>et</strong>, le Néerlandais ABN AmroVenture Dominique Agrech (131 MF investis en 99)au niveau européen voir l'EVCA (european venture capital association) www.evca.com6.3.3.4.1.2 Un financement ciblé sur <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s déjàbien développés: la barre du Million d'EuroLes mécanismes d'engagement <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> société, qui ont <strong>de</strong>s fonds très importants àinvestir, nécessitent une étu<strong>de</strong><strong>de</strong> dossier "sérieuse" <strong>et</strong>, <strong>de</strong> ce fait, onéreuse, 30 K€ en moyenne. Comme seulement un dossier sur 10 est financé cela veutdire que le coût d'entrée dans une entreprise est majoré <strong>de</strong> ces frais d'étu<strong>de</strong> soit 300 K€. On comprend bien dans cesconditions que <strong>de</strong> telles sociétés ne peuvent pas se "pencher" sur <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s ne nécessitant pas au minimum 1 M€ (en faitaujourd'hui la barre est même plutot remontée à2 M€).Ce sont principalement les investisseurs du Venture capital, qui disent ne pas manquer <strong>de</strong> ressources financières, <strong>et</strong> quise plaignent, àjuste titre, <strong>de</strong> ne pas recevoir <strong>de</strong> "bons dossiers" (sous-entendu "qui sont àune phase <strong>de</strong> maturation justifiantd'y investir 1 à2M€).On peut effectivement constater avec eux que, pour ces "bons dossiers" là, ce sont les porteurs <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s qui sonten position <strong>de</strong> force <strong>et</strong> qui m<strong>et</strong>tent même <strong>de</strong> plus en plus souvent les investisseurs en concurrence.Mais un proj<strong>et</strong> ne nécessite que rarement 1 M€ d'entrée <strong>de</strong> jeu lors <strong>de</strong> la création ou <strong>de</strong>s premiers développements:Le chaînon défaillant jusqu'àprésent paraît être celui qui perm<strong>et</strong> d'aller d'une "bonne idée" (c'est-à-dire un marché,un produit, un homme) à un proj<strong>et</strong> suffisamment étayé (prototype, validation <strong>de</strong> marché, équipe <strong>de</strong> direction) pour passeràla phase <strong>de</strong> réel développement nécessitant 1 M€.Quelle solution ?6.3.3.4.2 Les marchés <strong>de</strong>s capitaux : un élément déterminant pour le capital-risqueIl s’agit pour ce qui concerne notre suj<strong>et</strong> du second marché, <strong>et</strong> surtout du Nouveau Marché (Fédéré maintenant dansEuro-NM) <strong>et</strong> l' EASDAQ, sans oublier le Nasdaq américain, qui a servi <strong>de</strong> modèles aux marchés européens mais qui, ayantdémarré quinze ans plus tôt dispose d'une puissance qui le rend attrayant pour <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s ambitieux : c<strong>et</strong>te concurrenceest un aiguillon pour la réactivité <strong>et</strong> la compétitivité du Nouveau Marché.Les coûts d'introduction sont encore bien supérieurs aux frais d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> dossier du capital risqueAlphamédia, assembleur <strong>de</strong> micro-ordinateurs d'entrée <strong>de</strong> gamme pour la gran<strong>de</strong> distribution a du débourser 2,1 MF pourl'introduction <strong>et</strong> 1,14MF chaque année <strong>de</strong> frais divers (communication financière, commissaires aux comptes,rémunération du teneur <strong>de</strong> marché,…)Par ailleurs pour assurer un minimum <strong>de</strong> liquidité aux titres, le capital doit être àce sta<strong>de</strong> encore substantiellement plusimportant.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 234Pour la création d'entreprise, l'élément majeur apporté par le Nouveau Marché a été la possibilité <strong>de</strong> sortie qu'il offreau capital risque.Ceci n'est qu'apparemment paradoxal : un investisseur ne peut accepter <strong>de</strong> "rentrer" que s’il sait qu'il pourra "sortir" dans<strong>de</strong>s conditions convenables.Aucun investisseur n'acceptera <strong>de</strong> gaîté <strong>de</strong> cœur d'être "collé" <strong>et</strong> l'absence jusqu'àune pério<strong>de</strong> récente du NouveauMarché est sans doute une <strong>de</strong>s explications <strong>de</strong>s performances décevantes du capital risque en France dans la <strong>de</strong>rnièredécennie.Sa croissance est donc un atout àconforter, étant entendu que la participation aux levées <strong>de</strong> capitaux que perm<strong>et</strong>l’Euro-NM, restait encore trop mo<strong>de</strong>ste <strong>et</strong> la liquidité encore toute relative : pour caricaturer, la France m<strong>et</strong>tait alors unfranc dans ce marché lorsque l’Allemagne m<strong>et</strong>tait un mark… <strong>et</strong> les Etats-Unis 160 $ (en "stock" la capitalisation du NouveauMarché est <strong>de</strong> 5 GF, du Neue Markt <strong>de</strong> 5 GDM <strong>et</strong> du NASDAQ <strong>de</strong> 2000G$, mais avec <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> tailles pour lemoment différentes car ce marché comporte en fait plusieurs segments).Les restructuration en cours entre les places européennes qui font la part belle aux marché <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong>croissance <strong>de</strong>vraient progressivement remédier àce handicap, même si àcourt terme "l'e-krach" a conduit àdifférer <strong>de</strong>nombreuses introductionsUne entreprise comme Genesys (système <strong>de</strong> téléconférences) a réussi à lever 156 MF, ce qui aurait été difficilementpossible quelques années plus tôt<strong>et</strong> Alain Berth<strong>et</strong> le jeune Pdg d'Alphamédia précé<strong>de</strong>mment citée souligne les "àcotés" près positifs <strong>de</strong> son introduction(notoriété qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> conforter la marque, crédibilité vis àvis <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s banques quilui facilite l'obtention <strong>de</strong> crédits avantageux,…)6.3.3.4.3 Le capital <strong>de</strong> proximité : une capacité <strong>de</strong> démultiplicationIl y a <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong> capitaux <strong>de</strong> proximité, souvent encouragées par les pouvoirs publics locaux, <strong>et</strong>bénéficiant <strong>de</strong> l'appui technique <strong>et</strong> financier <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s dépôts.Une quarantaine d'instituts régionaux <strong>de</strong> participation actionnaires <strong>de</strong> 2.000 entreprises, ont bénéficié <strong>de</strong> 400MFd'apporten capitaux <strong>de</strong> la Caisse dans le cadre du programma PME piloté par Albert OllivierCes opérateurs investissent plus <strong>de</strong> 400MF par an, dont 10% pour la création d'entreprises, <strong>et</strong> ont une capitalisation cumulée<strong>de</strong>3,5 Milliards <strong>de</strong> FrancsUne adaptation <strong>de</strong> la législation sera sans doute nécessaire pour faciliter l'appel public àl'épargne par les structures <strong>de</strong>capital <strong>de</strong> proximité, dans la mesure où les réseaux intern<strong>et</strong> ouvrent en l'espèce <strong>de</strong>s possibilités nouvelles (qui sont d'ailleurs,aux Etats Unis, la raison <strong>de</strong> l'engouement brutal d'investisseurs individuels sur <strong>de</strong>s valeurs très jeunes <strong>et</strong> en croissance, maisàfort risque).La difficulté que ces fonds rencontrent est celle <strong>de</strong> l'expertise, notamment pour les dossiers NTIC : ils peuvent participerutilement àun tour <strong>de</strong> table àcondition que les dossiers soient "labellisés" <strong>de</strong> façon crédible (cf. plus loin). Ils offrent <strong>de</strong> cefait un bras <strong>de</strong> levier extrêmement précieux pour démultiplier l'action <strong>de</strong>s Business AngelsNord création par exemple, créée en 1991 compte parmi ses actionnaires les syndicats tant patronaux que <strong>de</strong> salariés <strong>et</strong>la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts. Elle a accompagné 66 créations d'entreprises pour un engagement moyen <strong>de</strong> 225 kF6.3.3.4.4 La "love money" : essentiel pour le démarrageC'est l'argent qu'apporte la famille <strong>et</strong> les amis, plus par affection que comme placement financier. Le seul critère <strong>de</strong>"filtrage" est la confiance dans le sérieux du créateurPar extension <strong>de</strong>s structures, comme celles qui sont réunies dans la Fédération <strong>de</strong>s associations "Love Money pourl'Emploi" http://www.love-money.org ou comme le réseau Entreprendre pour créer <strong>de</strong>s employeurs www.reseauentreprendre.org,peuvent être classés dans c<strong>et</strong>te catégorie. Ils fonctionnent avec <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> gestion réduits grâce à<strong>de</strong>sbénévoles, le concours <strong>de</strong>s collectivités locales ou <strong>de</strong>s CCI <strong>et</strong> parfois <strong>de</strong>s financements européens (800kf pour B2A Est <strong>et</strong>760k€ pour Archange àpartager avec 4 autres régions européennes)Depuis fin 1998, sur un modèle qui avait fait ses preuves en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne (les "BAN's, Business Angel N<strong>et</strong>works,au nombre d'une cinquantaine, réunissant plus <strong>de</strong> 30.000 investisseurs individuels voir www.bvca.co.uk ) <strong>de</strong> nombreusesinitiatives se sont concrétisées mais notre territoire est très inégalement couvert: àcôté <strong>de</strong> la concentration en Ile <strong>de</strong> France<strong>et</strong> <strong>de</strong>s nombreuses initiatives au Nord <strong>de</strong> la Loire on ne peut que remarquer l'absence quasi totale du Sud EstLes Hauts <strong>de</strong> Seine ont créé Invest'Essor (Jean-Louis Vill<strong>et</strong>elle <strong>et</strong> André Jaunay) www.club-essor92.com,Atlantic'Emergence a vu le jour àNantes (Clau<strong>de</strong> Bardin) www.start-west.com/presse.html, Leonardo Link à Lille (LucDoubl<strong>et</strong> <strong>et</strong> Gérard Drieux), Symbiose à Laval Jean Héaumeé), Arcange à Rennes (Francis Fallu), Leonardo Grand SudOuest à Toulouse (Daniel Samain), Invest'Y à Versailles (Janine Meurin), Finance <strong>et</strong> Technologie dans l'Essonne (BrunoDuval),Invest 95 dans le Val d'Oise (Hervé Azoulay), Inv'Est 77 en Seine <strong>et</strong> Marne (Gilles Vacher)www.chez.com/clubinvest77 , B2A Alsace à Strasbourg (Henri Ancel www.clubb2a.com, B2A Franche Comté à Montbéliard(Serge Clerc)Les dispositions en matière d’encouragement au capital risque <strong>de</strong> proximité comprennent notamment l’aménagement<strong>et</strong> l’extension du dispositif <strong>de</strong> déduction fiscale pour les personnes qui investissent dans les PME nouvelles, mais aussil’extension du champ d’application <strong>de</strong> la réduction d’impôt au titre du don aux œuvres pour les dons versés aux associationsaidant àla création d’entreprises.C'est bien souvent un élément essentiel pour les touts premiers développements, souvent même en amont <strong>de</strong> la créationd'entreprises proprement dite.(les bourses attribuées aux "incubants" dans les incubateurs relèvent <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te logique)Mais la plupart du temps, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> cas exceptionnels le montant <strong>de</strong> leur intervention dépasse difficilement 300 à500.000 F."en décembre 1995 j'ai envoyé sans succès une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à 6 capitaux-risqueurs, je me suis donc rabattu sur <strong>de</strong>sfinancements en provenance d'amis ou <strong>de</strong> relations" Gilles Guesquière co-fondateur <strong>de</strong> Noma<strong>de</strong> www.noma<strong>de</strong>.fr


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 235un cas tout àfait exceptionnel : Integra (rach<strong>et</strong>é <strong>de</strong>puis par Genuity )dont les quatre fondateurs (Philippe Guglielm<strong>et</strong>ti,Pierre Gérard, Georgie Kishtoo <strong>et</strong> William Rizzo) ont réussi àrécupérer 3 MF auprès <strong>de</strong> 70 amis <strong>et</strong> amis d'amis, ce qui leura permis le premier développement <strong>et</strong> l'accès au capital risque (8MF puis 46MF <strong>de</strong> capitaux levés)Notre « gap » se situe donc entre 500 KF <strong>et</strong> 5 MF <strong>et</strong>, dans <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> croissance, il est bien difficile <strong>de</strong>sauter une <strong>de</strong>s étapes même quand celles-ci, comme c'est le cas <strong>de</strong>s NTIC, peuvent se succé<strong>de</strong>r àun rythme trèsrapi<strong>de</strong>.6.3.3.4.5 Les "fonds d'amorçage" (Seed Money) : une bonne solution pour les entreprises technologiquesConscient <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te carence, l'Etat commence àcréer <strong>de</strong> tels fonds (BIO - amorçage, Emertec lancé par le CEA avec<strong>de</strong> nombreux partenaires scientifiques <strong>et</strong> financiers, dans le domaine <strong>de</strong> l'énergie, <strong>de</strong> la micro électronique <strong>et</strong> <strong>de</strong>s matériauxavancés, …) sur le modèle <strong>de</strong> I-source ° créée par l'Inria (présidé par Eric Harlé) doté <strong>de</strong> 100MFdont le succès est toutàfait encourageant (tick<strong>et</strong>s unitaires <strong>de</strong> 1 à3 MF pour passer du prototype au business plan)Le FCPR (Fonds <strong>de</strong> Promotion du Capital Risque), créé en 2001 (Etat, CDC <strong>et</strong> Fonds Européen d'Investissement)<strong>et</strong> doté<strong>de</strong> 150M€, prends le relai <strong>de</strong>s 2 véhicules <strong>de</strong> 900MF levés en 1998Le lancement d’un appel àpropositions doté <strong>de</strong> 100 millions <strong>de</strong> francs pour la création <strong>de</strong> tels fonds, <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong> combler au moins partiellement partiellement c<strong>et</strong>te lacuneLeur gestion <strong>de</strong>vrait être confiée à<strong>de</strong>s organismes privés.On peut penser que ces fonds seront bien adaptés pour <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s issus <strong>de</strong> la recherche80 entreprises ont été créées par <strong>de</strong>s chercheurs du CEA <strong>de</strong>puis 10 ans(Pixtech dans les écrans plats, Incam dans lescomposants micro électroniques avec l'ai<strong>de</strong> du fonds <strong>de</strong> capital risque épicéa, repris <strong>de</strong>puis par le groupe d'investissementlyonnais Siparex, Soitec dans le traitement <strong>de</strong>s tranches <strong>de</strong> silicium, Opsitech dans la commutation optique, Sunic dansla détection infrarouge…)<strong>et</strong> une trentaine par ceux <strong>de</strong> l'inria (dont Ilog est le fleuron <strong>et</strong> plus récemment Realviz www.realviz.com voir page 221spécialisé dans l'introduction d'obj<strong>et</strong>s virtuels dans <strong>de</strong>s séquences <strong>de</strong> film en gagnant un facteur 40 par rapport auxtechniques employées dans Jurassic Park)àtitre plus anecdotique Bionatics www.bionatics.com est issu du Cirad <strong>et</strong> a levé 1,5M€ début 2001On peut craindre cependant qu'ils soient moins à même <strong>de</strong> savoir investir dans les innovations "d'usage" issuesd'une analyse <strong>de</strong>s besoins du marché comme E-tra<strong>de</strong>, eBay ou Autobytel, alors que ceux-ci représentent une part trèsimportante <strong>de</strong>s succès <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur outre-atlantique.6.3.3.4.6 Les ai<strong>de</strong>s publiques (Drire, Anvar, Crédits d'impot,…): problèmes d'adaptation <strong>et</strong> <strong>de</strong> vitesseBien adaptées au financement <strong>de</strong> prototypes technologiques, les ai<strong>de</strong>s publiques (ANVAR, DRIRE, ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s collectivitéslocales,…), perm<strong>et</strong>tent d'apporter une contribution substantielle au plan <strong>de</strong> financement (c<strong>et</strong>te ai<strong>de</strong> est extrêmementprécieuse dans un domaine qui explose aujourd'hui: celui <strong>de</strong>s technologies optiques voir page 196.L'Anvar a décidé d'étendre son champ d'intervention àl'innovation en terme <strong>de</strong> modèles économique <strong>et</strong> d'y consacreràterme 10 à15% <strong>de</strong> son budg<strong>et</strong> mais ses ai<strong>de</strong>s ne peuvent cependant répondre complètement àla question pour <strong>de</strong>uxraisons :• elles ne peuvent financer que certaines dépenses (notamment elles se limitent àcelles que l'on est capable <strong>de</strong>prévoir au départ) <strong>et</strong> seulement àhauteur <strong>de</strong> 30 à50 % (ce qui est raisonnable pour <strong>de</strong>s capitaux publics). Maislaisse entier le besoin <strong>de</strong> financement principal qui doit, <strong>de</strong> surplus, être en mesure <strong>de</strong> faire face aux aléas ;• ce sont <strong>de</strong>s procédures qui ont <strong>de</strong>s difficultés às'adapter à<strong>de</strong>s innovations d'usage pour lesquelles les notions <strong>de</strong>"R&D", "prototype", "ingénieur <strong>de</strong> recherche"… sont en décalage ;Les procédures d'ai<strong>de</strong> peuvent même être contre-productives lorsque leur perfectionnisme est excessivementchronophage.De nombreux créateurs insistent sur le fait que certains gestionnaires <strong>de</strong> procédures privilégient le "bon dossier" parrapport au "bon proj<strong>et</strong>". Or la vitesse est, dans les secteurs <strong>de</strong>s NTIC le facteur essentiel <strong>de</strong> la réussiteCe n'est plus le gros ou le "très bon" qui mange le p<strong>et</strong>it ou le "pas encore tout àfait au point", mais le rapi<strong>de</strong> quimange le lent :Louis Gerstner prési<strong>de</strong>nt d'IBM déclarait aux Echos "on en est presque arrivé au point où être le premier vaut mieuxque d'être intelligent"c<strong>et</strong>te critique est revenue très fréquemment dans nos interviews qui ont rappelé le célèbre propos d'Andy Grove:"in a few years, companies will be classified in two categories : the Quick and the Dead".Le Crédit impôt recherche (dorénavant remboursé les 3 premières années immédiatement) <strong>et</strong> qui donne lieu àuncontrôle a posteriori ne présente pas ce défaut, mais lui aussi est peu adapté aux innovations d'usage6.3.3.4.7 Les Business Angels <strong>et</strong> les stock options : les éléments clé du dispositif6.3.3.4.7.1 Les Business Angels : <strong>de</strong> l'argent, mais surtout une expertise <strong>et</strong> un réseauLa carence essentielle qu’il convient <strong>de</strong> pallier aujourd'hui est donc entre la "love money" <strong>et</strong> le "capital risque".C'est le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s premiers développements qui nécessitent un financement entre 500.000 F <strong>et</strong> 5 MF <strong>et</strong> qui constitueun métier très particulier nécessitant une capacité <strong>de</strong> décision rapi<strong>de</strong>, sans analyse lour<strong>de</strong> <strong>de</strong> dossiers, préalable àl'engagement :C'est ce que les Anglo-Saxons appellent les "Business Angels" terme que nous adopterons en attendant qu'unéquivalent français fasse l'unanimité.(le terme "d'Investisseur Provi<strong>de</strong>ntiel" a été récemment proposé)Ces investisseurs sont quasiment toujours <strong>de</strong>s industriels (<strong>et</strong> non <strong>de</strong>s financiers), qui bien souvent ont créé eux-mêmeune entreprise, voire sont <strong>de</strong>s multirécidivistes, (Serial entrepreneurs),Citons par exemple Marc Fourrier, Thierry Leyne (Consor France), Alain Roubach (Léon <strong>de</strong> Bruxelle), Jean Gu<strong>et</strong>ta(Saari), Gilles Pelisson (Disney), Charles P<strong>et</strong>ruccelli (American Express), André Levy-Lang (Paribas), Jean-François


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 236Lep<strong>et</strong>it (BNP), Pierre Sissmann (Disney) Marc Vasseur (Gens<strong>et</strong>) Arnold Raichler (Partner Jou<strong>et</strong>), Frank Thénot(Filipacchi), Bernard Vergnes (Microsoft), Dominique Louis créateur d'Asystem, Christophe Sap<strong>et</strong> (Infogramme), Loï cLe Meur (Mark<strong>et</strong>o), Philippe Contal (Alpha-C)Ils ont <strong>de</strong> l'argent, du temps, <strong>de</strong> l'expérience, une connaissance du marché, un bon carn<strong>et</strong> d'adresse <strong>et</strong> une crédibilitésur la place.Ce peut être aussi parfois <strong>de</strong>s consultantscomme Clau<strong>de</strong> Rameau (ex-doyen <strong>de</strong> l'Insead), Michel <strong>de</strong> Guilhermier ou Jean-Baptiste DaguerreC'est <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>s créateurs <strong>de</strong> start-up <strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui ont revendu leur entreprisecomme Denis Payre (Business Object) Patrice Magnard (Alapage vendu 200MF) Patrick le Granché (Vif <strong>et</strong> Assurdata)Gilles Ghesquière (Noma<strong>de</strong>) Loï c Lemeur (Rapidsite) ou qui sont <strong>de</strong>venus riches après une introduction en boursecomme Serge Cuesta (Boostworks), Didier Benchimol (Imediation), Fabrice Grinda (Aucland) Patrick Robin (Imagin<strong>et</strong>)Yacov Gorsd (Cibox), Marc Lassus (Gemplus), Huber Zimmermann (Chorus Systèmes), Denis Lafond (FI System),Louis-Christophe Laurent (GL Tra<strong>de</strong>)Ils ont une volonté d'entreprendre chevillée au corps <strong>et</strong> leur volonté <strong>de</strong> "faire fortune" n'est souvent pas leur motivationprincipale (ils auraient en général les moyens <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> longue, heureuse <strong>et</strong> paisible r<strong>et</strong>raite dorée).Certains expriment l'idée que l'entreprise qu'ils avaient créée au départ leur avait apporté <strong>de</strong>s joies analogues àcelleressenties avec leurs propre progéniture mais qu'àtravers leur métier <strong>de</strong> business Angels ils r<strong>et</strong>rouvent les plaisirs <strong>de</strong>sgrands-parents : la joie <strong>de</strong>s parents sans les soucis <strong>de</strong> tous les jours"j'apporte <strong>de</strong> l'argent <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'expérience, c'est àdire tout ce qui manque généralement au créateur" déclare Patrick LeGranché àCherbourg, 43 ans qui a revendu la première société qu'il avait créée àMcAfee pour une dizaine <strong>de</strong> millions <strong>et</strong>qui a déjà en un an <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi aidé 5 créateurs (virtools dans les logiciels <strong>de</strong> jeu, J<strong>et</strong> spécialisé dans les outils <strong>de</strong>formation,…).Sa motivation déclarée "le plaisir <strong>de</strong> revivre les palpitations du chef d'entreprise, sans les inconvénients <strong>de</strong> la gestion <strong>et</strong>du stress au quotidien""même dans les technologies porteuse ce n'est pas une activité sans risque, <strong>et</strong> sur les 5 entreprises financées, une a déjàdisparu. On sait bien qu'il va y avoir <strong>de</strong>s échecs, <strong>et</strong> si on ne l'assume pas, mieux vaut placer son argent en obligations"on estime que sur 10 start-up convenablement sélectionnées,• 3 disparaissent,• 3 vivotent• 3 atteignent une rentabilité convenable• <strong>et</strong> une rapporte le jackpotLe business angel doit ainsi être capable <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong> bons proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> juger :• du sérieux du "Business Mo<strong>de</strong>l" (àce sta<strong>de</strong> du développement il n'y a pas encore <strong>de</strong> "Business Plan")• <strong>de</strong> la qualité du marché potentiel• <strong>de</strong> la capacité du créateur (ou le plus souvent <strong>de</strong> l'équipe <strong>de</strong>s créateurs) à porter le proj<strong>et</strong>"je reçois un business plan par mois en moyenne, mais je n'ai investi que dans 3 start-up" souligne Yann Corno BA <strong>de</strong> 33ans "bien sûr le proj<strong>et</strong> compte beaucoup mais nous intervenons tellement en amont qu'on se fie avant tout àla confianceque l'on peut avoir dans les fondateurs <strong>de</strong> la start-up" <strong>de</strong> prendre sa décision "au feeling" <strong>et</strong> <strong>de</strong> se déci<strong>de</strong>r "dans l'heure", ou àtout le moins très rapi<strong>de</strong>ment (<strong>de</strong> l’ordre dumois) bien souvent en amont <strong>de</strong> la création juridique <strong>de</strong> la société.Thibault <strong>de</strong> Monclin cofondateur avec Frédéric Iselin <strong>et</strong> David Pepy <strong>de</strong> Surgery on line raconte "nous avons rencontréDominique Louis à 10h du matin <strong>et</strong> une heure plus tard il a accepté d'investir 4 MF dans notre société qui a l'époquen'avait que 50 abonnés, ce qui la valorisait 12 MF""cela conduit àtravailler àl'intuition, parce qu'àce sta<strong>de</strong> la PME ne peut être modélisée" fait remarquer Dominique LouisPdg d'Assystem <strong>et</strong> business Angel ayant consacré àtitre personnel 45 MF àson fonds d'investissement <strong>de</strong> s'impliquer fortement dans le démarrage <strong>de</strong> l’entreprise dont il détient une part substantielle du capital, d’être le"parrain" du créateur pour le faire profiter <strong>de</strong> son expérience <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses relations."àl'étape d'amorçage, ce métier consomme beaucoup plus <strong>de</strong> temps que <strong>de</strong> capitaux" souligne Philippe Clau<strong>de</strong> d'AtlasVenture d’ai<strong>de</strong>r le créateur àdévelopper ses talents sans se substituer àlui. <strong>de</strong> renforcer l'équipe <strong>de</strong> direction si nécessaire (notamment pour ce qui concerne les NTIC dans le domaine duMark<strong>et</strong>ing),… voire <strong>de</strong> la changer. <strong>de</strong> constituer le premier tour <strong>de</strong> table, son intervention étant déterminante comme nous l'avons fait plus haut vis-à-visd'investisseurs qui ne disposent pas <strong>de</strong> son expertise"c'est grâce àFrançois Poirier que Marcopoly www.marcopoly.fr , l'une <strong>de</strong>s premières enseignes <strong>de</strong> vente sur intern<strong>et</strong> <strong>de</strong>produits électroménagers a réussi son augmentation <strong>de</strong> capital pour le porter à5 MF (avant d'être rach<strong>et</strong>é par FranceTélécom)"pour nous les mamelles du capital d'amorçage sont le capital <strong>de</strong> proximité <strong>et</strong> les "business angels"" Bernard Maître, alorspatron <strong>de</strong> CDC-innovationIl peut investir àtitre principal dans 4 à 5 entreprises bien qu'il n'y ait évi<strong>de</strong>mment pas <strong>de</strong> règles générales dans cedomaine


egroupe<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 237Mais il peut aussi, àtitre secondaire, investir avec d'autres Business Angels dans le cadre <strong>de</strong> Clubs qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong>mutualiser un peu les risques: une enquête conduite auprès <strong>de</strong> 29 d'entre eux, citée par les Echos (oct 98), indique qu'ilsont en moyenne <strong>de</strong>s intérêts dans 7 entreprises.Le plus célèbre d'entre eux est le club "band of Angels", constitué d'une centaine <strong>de</strong> membres dont la capacitéd'investissement cumulé dépasse le milliard <strong>de</strong> dollarsCe club se réunit une fois par mois àPalo Alto <strong>et</strong> étudie chaque fois 3 ou 4 proj<strong>et</strong>s: chacun <strong>de</strong>s participants déci<strong>de</strong> àla fin<strong>de</strong> la réunion d'investir ou nonUn autre club, garage.com www.garage.com, animé par Guy Kawasaki (un <strong>de</strong>s cadres "historique" d'Apple) pour drainerles nouveaux talents, a ouvert un site web ou les candidats proposent leur proj<strong>et</strong> Enfin son rôle est crucial en cas <strong>de</strong> succès pour bâtir le tour <strong>de</strong> table <strong>de</strong> l'étape suivante ou le capital mobilisé est10 fois plus important: c'est làque sa crédibilité personnelle peut apporter un "plus" décisif ."les gestionnaires <strong>de</strong> fonds reconnaissent au BA un rôle <strong>de</strong> sélectionneur averti qui sait m<strong>et</strong>tre une équipegagnante en piste" Christophe Chausson /les EchosL'importance <strong>de</strong> la population <strong>de</strong>s Business Angels est très variable selon la définition donnée àc<strong>et</strong>te activité. Seloncertains, il y aurait aujourd'hui un millier <strong>de</strong> personnes en France susceptibles d'investir plus <strong>de</strong> 100.000 euros dans <strong>de</strong>sjeunes entreprises en création avec le profil défini ci-<strong>de</strong>ssus.D’autres estiment c<strong>et</strong>te évaluation beaucoup trop malthusienne, compte tenu du potentiel important créé par le marché,<strong>et</strong> par une image <strong>de</strong> marque désormais valorisée <strong>et</strong> en voie d'être reconnue (l'opinion publique se rend compte en eff<strong>et</strong> qu'ilscréent <strong>de</strong> l’emploi qualifié dans <strong>de</strong>s métiers d’avenir),Mais il ne faut pas confondre "business angel" <strong>et</strong> particuliers fortunés: pour ceux-ci il est préférable d'intervenir àtravers <strong>de</strong>s fonds mutualisés gérés par <strong>de</strong>s professionnels. Le e-krach a malheureusement montré que, passé les phases<strong>de</strong> spéculation ou tous les investissements sont gagnants, les investisseurs qui interviennent dans un marché qu'ils nemaitrisent pas sont les premiers àperdre leur miseLa création du nouveau marché <strong>et</strong> le dynamisme que celui-ci a donné au capital risque a été en outre un facteurd'accélération considérable.Les Business Angels seraient semble-t-il, avec la même définition 250.000 aux Etats-Unis avec une capacitéd'investissement <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20 milliards <strong>de</strong> dollars en 1999,(50 milliards <strong>de</strong> dollars même, si l'on en croit leschiffres donnés par la firme d'analyste Venture One) "contre seulement 1 Milliard <strong>de</strong> Francs soit 140 fois moins en France"d'après Yve Delacour <strong>de</strong> LeonardoCe développement peut s'expliquer en partie par les succes stories qu'ont connu ce pays, <strong>et</strong> par les rachats <strong>de</strong> p<strong>et</strong>itessociétés prom<strong>et</strong>teuses par <strong>de</strong>s grands groupes qui ont permis aux anciens créateurs <strong>de</strong> démultiplier leurs capacitésd'entreprendre en investissant sur <strong>de</strong> jeunes entrepreneurs.Progressivement les réseaux s'organisent : ils perm<strong>et</strong>tent les échanges d'expérience, mais aussi une fonction "place <strong>de</strong>marché" qui ai<strong>de</strong>nt le créateur àrencontrer le Business Angel le plus pertinentCe "matching" n'est évi<strong>de</strong>mment pas simple car il faut trouver un partenaire qui connaît le marché que vous visez, maisaussi avec lequel vous pouvez développer <strong>de</strong>s relations humaines <strong>de</strong> confiance très fortes, ingrédient indispensable dansce type d'aventure souvent mouvementée, nécessitant <strong>de</strong>s décisions rapi<strong>de</strong>s, risquées, <strong>et</strong> pas toujours agréables.Deux catégories d'interlocuteurs sont particulièrement précieux pour les porteurs <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s: Les conseillers spécialisés ou "leveurs <strong>de</strong> fonds" qui ai<strong>de</strong>ront le créateur àfinaliser son proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> àle m<strong>et</strong>tre enrelation, business plan en main, avec l'investisseur (ou le tour <strong>de</strong> table) le plus pertinent• L'Association Leonardo www.leonardo.asso.fr créé par Yves Delacour en 1989 avec <strong>de</strong>s anciens <strong>de</strong>Stanford regroupe aujourd'hui plus <strong>de</strong> 500 membres(350 en 1998) dont 350 business angel. Au cours <strong>de</strong>forums <strong>et</strong> <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its déjeuner mensuels plus <strong>de</strong> 1000 sociétés ont été présentées à<strong>de</strong>s investisseurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>santennes régionales sont en cours <strong>de</strong> mise en place. (Alexandre Gonthier soulignait dans les Echos du 15nov 2000 que 80% <strong>de</strong>s venture capitalist <strong>de</strong> la Silicon Valley étaient <strong>de</strong>s anciens MBA <strong>de</strong> Stanford travaillanten réseau)• Leonardo Finance, www.leonardofinance.fr crée en 1995, société anonyme qui réunit une centained'actionnaires-experts, ai<strong>de</strong> àmonter, analyse, vali<strong>de</strong> <strong>et</strong> labellise les dossiers <strong>de</strong> création d'entreprise qui luisont soumis• Chausson finance, animé par Christophe Chausson, www.chaussonfinance.com <strong>et</strong>www.clubbusinessangels.com a réussi à ce jour à lever 600 MF pour 40 start-up (comme Stamptronicfabricant <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>m sans fil, Surgery On Line éditeur <strong>de</strong> portail médical, Virtools concepteur <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong>réalisation <strong>de</strong> jeux, Intégra, AlloCiné, Clust, CanalWeb,…) Les réseaux <strong>de</strong> business angels proprement dit comme le club I Back (International Business Angel Club) quiréunit 20 business angels <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés <strong>de</strong> l'atlantique ou VCR (Venture Capital Report), réseau mondial animé parWalid Halabi www.vcr1578.com. En France signalons• le réseau business-angels.com www.business-angels.com animé par Professionnal N<strong>et</strong>work <strong>de</strong> Jean-Christophe Chabrerie <strong>et</strong> François Claverie• Leonardo Partners, club <strong>de</strong> business angel réunit 10 associés ainsi qu'une structure Leonardo Angels(qui regroupe <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'Association Leonardo) qui ont apporté chacun 1MF pour créer un fondd'amorçage perm<strong>et</strong>tant une certaine mutualisation <strong>de</strong>s risques• Fontainebleau Venture animé par Clau<strong>de</strong> Rameau réunit 17 Business Angels <strong>et</strong> 2 fondsd'investissement(InnovaFrance <strong>et</strong> la Société Centrale pour l'Industrie• Apollo Invest &&w <strong>de</strong> son côté 50 Business angels• L'Electronic Business Group www.ebg.n<strong>et</strong> club d'affaire constitué <strong>de</strong> grands groupe s'essaye àce type<strong>de</strong> démarche sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Bernard Maître àpartir <strong>de</strong> l'automne 1999 (inscriptions apuig@ebg.n<strong>et</strong>) Les"clubs <strong>de</strong> rencontre" qui visent àfaciliter les contacts entre les différents partenaires <strong>de</strong> la création d'entreprise,notamment porteurs <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> Business Angels. En France signalons


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 238• First Tuesday http://www.firsttuesday.com grand ren<strong>de</strong>z-vous mensuel <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>s start up<strong>et</strong> <strong>de</strong>s investisseurs britanniques étend dorénavant ses ren<strong>de</strong>z-vous mensuels àune cinquantaine <strong>de</strong> villeseuropéennes après Londres, Stockholm, Madrid, Paris (plus <strong>de</strong> 1500 participants au printemps 2000 àParis) <strong>et</strong> Oslo. Il vient d'être rach<strong>et</strong>é par la société israëlienne Yazam• Go Bit Win club http://www.gobitwin.com (Sonia Rameau) plus sélectif dans ses invitations afin <strong>de</strong>conserver un style plus "intime" propice aux rencontres• capital IT Emmanuel Libaudière: une manifestation est organisée en France <strong>de</strong>puis 1999 sur une basesemestrielle: www.capital-it.com: elle a réuni 320 participants dont 120 investisseurs <strong>et</strong> 40 dirigeantsd'entreprise dès sa première édition• IE-Club.com présidé par Maurice Khawam d'Apax, placé auprès <strong>de</strong> la CCI <strong>de</strong> Paris• Leonardo-Finances organise régulièrement <strong>de</strong>s rencontres au cours <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its déjeuners d'affaire• Quelques régions prennent également <strong>de</strong>s initiatives comme Rhone-Alpes avec Capital Link à Grenoblewww.lyon-infocite.org <strong>et</strong> Léonardo développe ses antennes en province avec la formule <strong>de</strong>s "p<strong>et</strong>itsdéjeuners" (Lille, Toulouse-Bor<strong>de</strong>au,…)voir également : www.<strong>de</strong>fi-startup.com , , www.ipen.com , ,www.financement-pme.com , ,www.europe-acquisitions.com, www.ac.com , www.proxicap.com , ,www.apce.com , ,www.capital-initiative.com , ,www.capital-investissement.com ,,www.up<strong>de</strong>sk.n<strong>et</strong>, , croissanceplus.com , ,www.n<strong>et</strong>work-conseil.com, ,www.people-international.comau niveau européen voir l'EVCA (european venture capital association) www.evca.comcertaines Chambres <strong>de</strong> Commerce, dans le cadre <strong>de</strong> conventions, ont noué <strong>de</strong>s partenariats avec ces réseaux <strong>et</strong> sontsusceptibles, outre leur rôle <strong>de</strong> conseil, d'en faciliter l'accès (Joël Saingré CCIP jsaingre@ccip.fr )L'un <strong>de</strong>s BA nous a déclaré: "aujourd'hui nous osons nous montrer <strong>et</strong> nous ne sommes plus considérés comme d'affreuxcapitalistes, mais comme ayant une activité vertueuse, créatrice d'emplois <strong>et</strong> d'innovations".6.3.3.4.7.2 Financer <strong>et</strong> fidéliser <strong>de</strong>s cadres expérimentés, payer avocats, conseil <strong>et</strong> fournisseurs sans sortir <strong>de</strong>cash: les stock-optionsUne jeune entreprise àfort potentiel, qui vise àoccuper dans <strong>de</strong>s délais très courts la place <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r sur son créneau,a besoin <strong>de</strong> cadres expérimentés, notamment pour les fonctions mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> elle ne peut àl'évi<strong>de</strong>nce s'aligner sur lessalaires pratiqués par les entreprises déjàétablies.La solution qui a fait ses preuves dans les pays anglo-saxons pour tourner c<strong>et</strong>te difficulté est celle <strong>de</strong>s stock options: lecadre ainsi recruté est amené àaccepter <strong>de</strong> voir son salaire divisé par 2 ou 3 mais en contrepartie il reçoit <strong>de</strong>s actions qui,en cas <strong>de</strong> succès, lui perm<strong>et</strong>tent d'espérer faire fortune."c'est comme cela que nous avons réussi àfaire venir le directeur financier d'Adobe chez nous, son salaire était inférieur<strong>de</strong> 40% àce qu'il gagnait auparavant, mais le jour <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> l'entreprise chacun a gagné bien davantage avec les stockoptions que le montant <strong>de</strong>s salaires cumulés <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l'aventure: 12.000$ investis en stock options au départ <strong>de</strong>l'entreprises ont rapporté 1,5 Million <strong>de</strong> dollars le jour du rachat" raconte Eric Hautemont, un <strong>de</strong>s 5 fondateurs <strong>de</strong>Raydream<strong>de</strong> même Jim Barksdale, Pdg <strong>de</strong> N<strong>et</strong>scape, a quitté ATT <strong>et</strong> la côte est <strong>de</strong>s Etats unis pour venir gagner 10 fois moins àMoutain View, Greg Maffei directeur financier <strong>de</strong> Microsoft est parti diriger Worldwi<strong>de</strong> Fiber, Georges Shaheen à quittéla direction générale d'An<strong>de</strong>rsen Consulting pour oser prendre le risque <strong>de</strong> la start-up WebvanLes Stock-options perm<strong>et</strong>tent en Californie non seulement <strong>de</strong> réunir l'équipe <strong>de</strong> départ mais aussi <strong>de</strong> payer leshonoraires <strong>de</strong>s avocats (c'est <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te manière que le cabin<strong>et</strong> Wilson, Sonsini, Goodrich <strong>et</strong> Rosati, qui a accompagnéles premiers pas <strong>de</strong> Intel, Oracle ou Apple, est <strong>de</strong>venu si puissant, au point même <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r son propre fonds <strong>de</strong> capitalrisque).De même la PME peut ainsi sans bourse délier s'attacher les services <strong>de</strong> consultants renommés, payer sesfournisseurs,…ou son propriétaire immobilier"les stock-options sont un excellent moyen <strong>de</strong> lancer une entreprise sans le moindre capital" Alex Gonthier fondateuren Californie d'une start-up en train <strong>de</strong> développer une nouvelle technique pour payer <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its achats sur le N<strong>et</strong> sansutiliser <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> crédit (interviewé par Michel Ktitareff)Par ailleurs les plans <strong>de</strong> stock options sont un moyen extrêmement efficace <strong>de</strong> fidéliser les ingénieurs les plus douésqui sont aujourd'hui sollicités <strong>de</strong> partoutEric Moreau, Pdg d'Apogée communication (100MF <strong>de</strong> CA, +50% par an) àOrsay, disait aux Echos àquel point un telplan lui manquait car son turn over <strong>de</strong> 7 à8% était extrêmement déstabilisant pour la conduite <strong>de</strong> son développementCisco assure que c'est grâce àune politique <strong>de</strong> Stock Options particulièrement importante qu'il a réussi àlimiter le turn overà5% : 1$ investi il y a 4 ans en vaut 870 aujourd'hui, tant <strong>et</strong> si bien que la plupart <strong>de</strong>s secrétaires sont millionnaires endollars (Bill Finkelstein séminaire Aftel NY nov 98)Quant àEric Monteil, Pdg d'Augeo (30 MF <strong>de</strong> CA, doublement annuel, spécialiste du knowledge management), il a décidéen partie pour c<strong>et</strong>te raison <strong>de</strong> transférer sa R&D en CalifornieEnfin <strong>de</strong>rnière vertu <strong>et</strong> non <strong>de</strong>s moindres <strong>de</strong>s stock options: ce sont elles qui perm<strong>et</strong>tent l'émergence <strong>de</strong>Business Angels. En eff<strong>et</strong> lors <strong>de</strong> la réalisation du plan <strong>de</strong> stock options (introduction en bourse ou rachat), les principauxacteurs du succès <strong>de</strong> l'entreprise se trouvent avoir tout à la fois les moyens financiers <strong>et</strong> l'expérience industrielleindispensables au succès dans ce métierCe système paraît particulièrement vertueux : l'expérience <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te année a montré que "en cas <strong>de</strong> succès" n'est pasune clause <strong>de</strong> style <strong>et</strong> les managers <strong>de</strong>s entreprises ne tirent bénéfice <strong>de</strong> ces dispositions que s'il y a eu une vraie création<strong>de</strong> valeur (dont ils récupèrent une partie). En cas <strong>de</strong> succès tout le mon<strong>de</strong> y gagne, au premier rang <strong>de</strong>squels les artisans<strong>de</strong> ce succès, en cas <strong>de</strong> déboire, ceux qui ont pris le risque <strong>de</strong> la start-up en supportent personnellement les conséquences:parmi les exemples cités ci-<strong>de</strong>ssus par exemple Georges Shaheen qui avait abandonné un salaire <strong>de</strong> 5M$ chez An<strong>de</strong>rsenConsulting a tout perdu avec la déconfiture <strong>de</strong> Webvan


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 239<strong>et</strong> il est regr<strong>et</strong>table qu'àla suite <strong>de</strong> détournements par <strong>de</strong>s grands groupes pour contourner les règles fiscales (en enfaisant <strong>de</strong>s salaires déguisés) il ait été globalement abandonné dans notre pays.Les "bons <strong>de</strong> créateurs d'entreprises", apportent une première réponse mais certains leur reprochent leur manque<strong>de</strong> lisibilité notamment àl'international6.3.4 Manque <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> ou manque d'entrepreneur? la solution <strong>de</strong> l'atelier <strong>de</strong> l'innovationNos concitoyens sont réputés inventifs <strong>et</strong> tout laisse penser que c<strong>et</strong>te réputation n'est pas usurpée, mais pour autant tousles inventeurs n'ont pas les compétences requises d'un entrepreneur ou n'ont tout simplement pas envie <strong>de</strong> l'être.L'idée serait alors <strong>de</strong> clairement dissocier les <strong>de</strong>ux fonctionsnotons que c'est la clef du succès <strong>de</strong> Yahoo! : les <strong>de</strong>ux inventeurs Jerry Yang <strong>et</strong> David Filo sont aujourd'hui immensémentriches mais ce ne sont pas eux qui ont créé <strong>et</strong> développé l'entreprise : ils ont préféré s'en rem<strong>et</strong>tre à<strong>de</strong>ux vieux routier <strong>de</strong>la finance <strong>et</strong> du mark<strong>et</strong>ing Timothy Koogle (un <strong>de</strong>s anciens dirigeants <strong>de</strong> Motorola) <strong>et</strong> Jeff Mal<strong>et</strong>t <strong>et</strong> ils se contentent dutitre <strong>de</strong> "chefs yahoo!".Mais ceci implique un troisième intervenant celui qui détecte les proj<strong>et</strong>s ayant un véritable potentiel <strong>de</strong> développement, qui procè<strong>de</strong> aux investissements préliminaires indispensables (protection juridique, étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché, création <strong>de</strong> lastructure juridique, élaboration d'un business plan) recrute l' "entrepreneur" chargé <strong>de</strong> créer l'entreprise <strong>et</strong> la conduire pendant la phase du démarrage réunit le tour <strong>de</strong> table en faisant appel aux sociétés <strong>de</strong> capital risqueC<strong>et</strong>te approche très originale <strong>et</strong> a priori extrêmement séduisante est celle adoptée par l'atelier <strong>de</strong> l'innovationhttp://www.atelier-innovation.com créé en août 1998, <strong>et</strong> animé par Jean-Yves Charron (9, place <strong>de</strong> la ma<strong>de</strong>leine 75.008Paris atelier.innovation@mn<strong>et</strong>.fr)Le capital initial se répartit pour moitié pour l'inventeur qui apporte son innovation, pour moitié àl'atelier qui engage tousles frais nécessaires pour que le proj<strong>et</strong> soit susceptible d'intéresser <strong>de</strong>s investisseurs.Bien entendu une mécanique aussi lour<strong>de</strong> ne peut trouver sa rentabilité que dans <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s à fort potentiel (objectif:capitalisation <strong>de</strong> l'entreprise supérieure à500 MF au bout <strong>de</strong> 5 ans).La curieuse affaire i2bp, start-up prétendant àune technologie miracle dans le domaine <strong>de</strong> la compression vidéo conduitcependant certains às'interroger sur ses métho<strong>de</strong>s d'expertise (le Mon<strong>de</strong> 27 juin 2001). Il a néanmoins réussi àlever 4M€en avril 20016.4 Une piètre connaissance <strong>de</strong> la création d'entreprises en FrancePour pouvoir mesurer l’ampleur du problème, évaluer l’efficacité <strong>de</strong>s différentes mesures prises, bénéficier <strong>de</strong>l’expérience <strong>de</strong>s pays avec lesquels nous sommes en compétition il conviendrait <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>s moyens d’évaluer :♦ le nombre <strong>de</strong> création d’entreprises NTIC en France ainsi que l’évolution <strong>de</strong> 1995 à2001♦ la dynamique <strong>de</strong>s différentes régions françaises♦ la part <strong>de</strong>s NTIC dans l’ensemble <strong>de</strong>s vraies créations d’entreprises♦ <strong>et</strong> <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à<strong>de</strong>s comparaisons avec les USA <strong>et</strong> les principaux pays européens (Allemagne, Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne,Suè<strong>de</strong>)Des étu<strong>de</strong>s comparatives <strong>de</strong>vraient en outre analyser les décalages quantitatifs <strong>et</strong> qualitatifs avec ces pays:♦ taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s entreprises nouvellement créées,♦ création d’emplois,♦ mortalité « infantile »,♦ les conséquences du e-krach♦ financement <strong>de</strong> la croissance : prise <strong>de</strong> participation <strong>de</strong> BA, <strong>de</strong> capital risque (perte du contrôle ? changement <strong>de</strong>manager?) vente <strong>de</strong> l’entreprise à<strong>de</strong>s grands groupes (français?, européens?, autre?),♦ taux <strong>de</strong> “récidive” ("serial entrepreneurs"..).Il serait également intéressant <strong>de</strong> mieux connaître les profils <strong>de</strong>s créateurs : est-ce plutôt un informaticien, uningénieur, un spécialiste du mark<strong>et</strong>ing, un artiste ou plus généralement quelqu’un relevant du secteur culturel? Est-cequelqu'un <strong>de</strong> fortement diplomé ou un autodidacte? Dispose-t-il au départ d'un pécule personnel substantiel?Est-ce un homme seul? Est-ce une équipe? <strong>de</strong> compétence <strong>et</strong> d'age i<strong>de</strong>ntique? Ou au contraire <strong>de</strong> profils trèscomplémentaires?À quel âge participe-t-on àune création d'entreprise? est-il vrai que les créateurs sont <strong>de</strong> plus en plus jeunes dansle secteur <strong>de</strong>s NTIC ? (il conviendrait en particulier pour cela d'examiner l'évolution en 1999 <strong>et</strong> 2001, années qui semblentmarquer une rupture dans le comportement <strong>de</strong>s jeunes dipplomés)Jusqu'àrécemment il n'existait pratiquement aucun élément perm<strong>et</strong>tant d’apporter <strong>de</strong>s réponses mêmes approximativesàces questions en <strong>de</strong>hors d'une récente étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'Agence pour la Création d'entreprise www.apce.com sur les systèmesd'ai<strong>de</strong> dans les principaux pays Oc<strong>de</strong>En 2000 l'Apce a procédé àune première enquête° couvrant la pério<strong>de</strong> 1995-2000, fort instructive sur ce suj<strong>et</strong>, restenéanmoins àétudier l'évolution du profil <strong>de</strong>s créateurs sur les années ou s'est produit le véritable décollage en France :1999-2000 <strong>et</strong> surtout <strong>de</strong> la poursuivre chaque année


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2406.5 Autres problèmes méritant d'être signalés6.5.1.1 Alléger les formalités, simplifier les procédures : le cri du cœur!C'est une revendication véhémente que nous avons régulièrement entendu autant auprès <strong>de</strong>s créateurs que <strong>de</strong>sinvestisseurs: tous conviennent que la situation s'est considérablement améliorée <strong>de</strong>puis 15 ans mais il n'en reste pas moinsqu'il semble subsister une marge <strong>de</strong> progrès significativeCatherine Leroy a choisi Hollywood pour créer son entreprise <strong>de</strong> vente d'e vêtements <strong>de</strong> grand luxe <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième mainwww.pieceunique.com "pour <strong>de</strong>venir marchand, i ci, il vous faut faire 2 démarches administratives. Temps? 30 minuteschacune. Coût? Une centaine <strong>de</strong> dollars, essence comprise" voir page 136De même au niveau <strong>de</strong>s investisseurs: la réglementation <strong>de</strong>s FCPRI (Fonds Communs <strong>de</strong> Placement à RisqueInnovation) par exemple, dont le principe est unanimement apprécié, sont enserrés par une réglementation extrêmementrigi<strong>de</strong> qui paralyse les gestionnaires <strong>et</strong> les oblige parfois àeffectuer <strong>de</strong>s opérations contraires àl'inter<strong>et</strong> <strong>de</strong>s épargnants …alors que celle-ci est sensée les protéger6.5.1.2 Un problème important <strong>et</strong> urgent : le danger d'adopter une réglementation àl'américaine en matière <strong>de</strong>brev<strong>et</strong>s sur les logicielsUn proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> directive européenne ° propose <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre en cause la non brev<strong>et</strong>abilité <strong>de</strong>s logiciels, garantie aujourd'huipar la directive européenne du logiciel <strong>de</strong> 1991.Sans contester le principe général <strong>de</strong>s brev<strong>et</strong>s qui perm<strong>et</strong>• <strong>de</strong> rentabiliser l'effort <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong>s entreprises en leur offrant une situation d'exclusivité pour l'exploitationcommerciale <strong>de</strong> leur invention pendant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vingt ans• <strong>de</strong> contribuer àl'accroissement collectif <strong>de</strong>s connaissance par la publication <strong>de</strong> l'invention qui peut être sans délaiutilisée à<strong>de</strong>s fins non commerciales <strong>et</strong> librement dans les pays où le brev<strong>et</strong> n'a pas été déposé)Il faut veiller àce qu'une extension "mécanique" du champ du brev<strong>et</strong>, défendue par les professionnels <strong>de</strong> la propriétéindustrielle, ne conduisent pas justement àl'inverse <strong>de</strong>s buts poursuivis par la société àtravers c<strong>et</strong>te réglementation6.5.1.2.1 le risque <strong>de</strong> pousser au secr<strong>et</strong> quand le brev<strong>et</strong> <strong>de</strong>vrait entrainer la connaissance publique <strong>de</strong>s inventionsEn eff<strong>et</strong> la notion "d'invention" (nouveau, non évi<strong>de</strong>nt, utile) dans ce domaine est particulièrement floue (plus <strong>de</strong> 100.000brev<strong>et</strong>s ont été déposés aux USA) couvrant <strong>de</strong>s process aussi évi<strong>de</strong>nt que celui du "one clic" : "quand quelqu'un a déjàpassé une comman<strong>de</strong> chez vous, il est inutile <strong>de</strong> lui re<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r son adresse la secon<strong>de</strong> fois", Brev<strong>et</strong> déposé par Amazon°Tant <strong>et</strong> si bien qu'il est aujourd'hui quasiment impossible d'écrire un programme sans "violer" involontairement un <strong>de</strong> cesbrev<strong>et</strong>s: la meilleure protection est alors le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s source (protégé par une loi qui interdit la décompilation<strong>de</strong>s logiciels), ce qui est préjudiciable à la sécurité <strong>de</strong>s programmes (les bugs <strong>et</strong> les "entrées secrètes qui perm<strong>et</strong>tentd'espionner votre ordinateur" sont beaucoup plus vite détectés <strong>et</strong> corrigés dans un logiciel dont les co<strong>de</strong>s sources sontpublics) <strong>et</strong> conduit au résultat strictement inverse du premier <strong>de</strong>s objectifs visés par le brev<strong>et</strong> (le progrès <strong>de</strong>sconnaissances publiques)6.5.1.2.2 une durée <strong>de</strong> 20 ans inadaptée àl'innovation logicielleDe plus, dans le domaines <strong>de</strong>s logiciels où les cycles d'innovation sont plutot <strong>de</strong> 3 ans que <strong>de</strong> 20, la durée actuelle<strong>de</strong>s brev<strong>et</strong>s paraît totalement inadaptée6.5.1.2.3 paradoxalement, un outil au main <strong>de</strong>s gros éditeurs pour s'approprier les innovations <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>itsLa pratique actuelle <strong>de</strong>s brev<strong>et</strong>s sur les logiciels aux Etats-Unis <strong>et</strong> au Japon conduit <strong>de</strong> fait àun détournement <strong>de</strong> laprocédure pour paradoxalement verrouiller l'innovation en "minant" le terrain vis-à-vis <strong>de</strong>s nouveaux entrants parle dépôt <strong>de</strong> nombreux brev<strong>et</strong>s qui ne se justifient pas par le caractère original ou majeur d'une invention. Voirwww.freepatents.orgLe nombre considérable <strong>de</strong>s brev<strong>et</strong>s sans réelle valeur qui sont déposés auprès <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> lapropriété intellectuelle conduit ànoyer le système <strong>de</strong> classification <strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche d'antériorité jusqu'àle rendre pratiquementinopérant.Ce type <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>s est alors utilisé comme un instrument <strong>de</strong> blocage <strong>de</strong> l'émergence <strong>de</strong> nouveaux concurrentspar certains éditeurs <strong>de</strong> logiciels dont l'assise financière leur perm<strong>et</strong> d'effectuer <strong>de</strong> nombreux dépôts <strong>et</strong> d'engager <strong>de</strong>spoursuites contre les start-ups innovantes qui menacent leurs positions commerciales (rappelons que Microsoft emploieplus d'avocats qu Yahoo! n'a <strong>de</strong> personnel):Même s’ils ont peu <strong>de</strong> chance <strong>de</strong> gagner leur procès <strong>de</strong>vant un tribunal…2 ans plus tard, le pouvoir <strong>de</strong> nuisance que leurconfère c<strong>et</strong>te réglementation (frais <strong>de</strong> justice, temps <strong>et</strong> énergie perdus par la jeune entreprise, fuite <strong>de</strong>s investisseurs,…)est extrêmement dissuasif <strong>et</strong> les m<strong>et</strong> en position d'imposer à celles-ci <strong>de</strong>s contrats léonins pour s'approprier lesvéritables inventions!.De ce fait, le proj<strong>et</strong> européen dans son état actuel constitue une menace pour le développement <strong>de</strong>s start-upeuropéennes qui seraient àla merci <strong>de</strong>s multinationales d'outre atlantique6.5.1.2.4 une arme contre les logiciels libresD'autre part il peut être une arme particulièrement dangereuse contre logiciels libres qui se sont révélés être un moyenpuissant <strong>de</strong> rétablir une libre concurrence <strong>et</strong> d'encourager le strict respect <strong>de</strong> normes communes sur un marché où l'ondéplore les stratégies anti-concurrentielles <strong>de</strong> certains grands éditeurs: en eff<strong>et</strong> les co<strong>de</strong>s source <strong>de</strong> ces logiciel étant pardéfinition publics il est très facile d'y trouver <strong>de</strong>s "violations" <strong>de</strong> brev<strong>et</strong> alors que cela serait impossible si les mêmesprogrammes s'abritaient <strong>de</strong>rrière le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s <strong>et</strong> l'interdiction <strong>de</strong> décompilationUn lea<strong>de</strong>r du marché affirme d'ailleurs dans une note stratégique interne que l'usage <strong>de</strong>s brev<strong>et</strong>s doit êtreenvisagé pour combattre l'essor <strong>de</strong>s logiciels libres.6.5.1.2.5 Une opportunité pour l'Europe: créer une réglementation sui generis performanteLa protection <strong>de</strong> la propriété intellectuelle étant néanmoins dans ce secteur comme dans d'autre, un problème important,il convient, au <strong>de</strong>làdu "droit d'auteur", du "droit <strong>de</strong>s marques" <strong>et</strong> <strong>de</strong> la réglementation sur le "parasitisme commercial" <strong>de</strong>


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 241définir une réglementation "sui generis", comme cela a été fait avec succès par l'Europe dans le domaine <strong>de</strong>sbanques <strong>de</strong> données voir page 305De nombreuses voix s'élèvent aux Etats Unis contre les absurdités auxquelles conduit le système actuel <strong>et</strong> si l'Europeprenait l'initiative <strong>de</strong> concevoir <strong>de</strong>s règles qui tirent parti <strong>de</strong>s expériences heureuses ou malheureuse <strong>de</strong>s autres pays, il n'estque celles-ci s'imposent comme standard mondial6.5.1.3 Aujourd'hui les règles <strong>de</strong>s marchés publics éliminent les entreprises qui n'ont pas <strong>de</strong> référencessuffisantes <strong>et</strong> donc les créateursSi nous voulons faciliter l'émergence <strong>de</strong> nouvelles entreprises, qui peuvent apporter <strong>de</strong>s idées neuves il faut aussi quel'administration apprenne à prendre <strong>de</strong>s (bons) risques, ce que la réglementation <strong>de</strong>s marchés publics d'aujourd'huin'encourage guère


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2427 Propositions pour un plan d'action7.1 Les pouvoirs publics ne peuvent pas ne pas agirDans le domaine industriel, l'action <strong>de</strong> l'Etat (<strong>et</strong> <strong>de</strong>s divers acteurs publics <strong>de</strong> façon plus générale) a été souvent critiquée,<strong>et</strong> l'échec du "plan calcul" invite àla mo<strong>de</strong>stie.Pour autant ceci doit-il, comme certains le préconisent, conduire l'Etat àune absence <strong>de</strong> toute initiative?Nous ne le pensons pas car au moins dans 5 domaines il ne peut pas rester neutre.Ne rien faire serait déjàune forme d'action : désastreuseD'ailleurs on ne peut que constater que dans tous les pays <strong>de</strong> l'OCDE, notamment ceux qui connaissent les plusbrillantes réussites comme la Suè<strong>de</strong>, les USA ou Singapour, les Etats ont pris <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong> même que l'UnionEuropéenne avec le programme e-Europe http://europa.eu.int/comm/information_soci<strong>et</strong>y/eeuropeVoir le rapport <strong>de</strong> Bruno Oud<strong>et</strong>, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Isoc http://www-leibniz.imag.fr/PLAN/in<strong>de</strong>x.html pour le compte ducommissariat au plan www.plan.gouv.fr qui fait le point sur quelques initiatives parmi les plus significatives en particulier auxUSA www.npr.gov <strong>et</strong> www.ecrc.ctc.com . ou en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne www.dti.gov.uk/comp/comp<strong>et</strong>itive7.1.1 L'Etat responsable <strong>de</strong> fixer les règles <strong>de</strong> droitl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> bouleverse totalement le fonctionnement <strong>de</strong>s marchés en ouvrant <strong>de</strong> nouvelles possibilités aux acteurs maisen créant en contrepartie un certain nombre <strong>de</strong> risques nouveaux.Toutes les lois réglementant <strong>de</strong>s actes immatériels <strong>et</strong> spécifiques ànotre pays sont susceptibles d'être remises en causecar intern<strong>et</strong> se moque <strong>de</strong>s frontièresC'est le rôle <strong>de</strong>s pouvoirs publics <strong>de</strong> créer le cadre juridique perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> fixer les règles indispensables à unfonctionnement convenable du marché en assurant un minimum <strong>de</strong> sécurité aux acteurs <strong>et</strong> une protection adéquate auconsommateur <strong>et</strong> au citoyen.Ce sont eux qui déterminent également les règles fiscales dont l'adaptation àun vecteur nouveau comme l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'estpas toujours évi<strong>de</strong>nt dans la pratique7.1.2 Les administrations génèrent <strong>de</strong>s contraintes, facteurs <strong>de</strong> coûts <strong>de</strong> gestionDans l'accomplissement <strong>de</strong> leurs missions les pouvoirs publics font peser une charge administrative, toujours trop lour<strong>de</strong>,sur les entreprises :Etablissement <strong>de</strong> déclarations sociales, fiscales, douanières, règlement <strong>de</strong>s impôts, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'autorisations au titredu permis <strong>de</strong> construire, <strong>de</strong>s réglementations d'hygiène, <strong>de</strong> sécurité, d'environnement, <strong>de</strong> droit du travail, réponse auxenquêtes obligatoires, … ( la Cosiform a recensé 1.439 formulaires administratifs qui génèrent un coût administratif secomptant en milliards).Si dans la plupart <strong>de</strong>s cas il n'est guère envisageable <strong>de</strong> supprimer la formalité elle-même, il convient d'enréduire le coût pour l'entreprise <strong>et</strong> d'en faciliter l'accès en simplifiant les démarches.7.1.3 Les pouvoirs publics sont un acteur économique majeurA la fois ven<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> produits <strong>et</strong> services (vente <strong>de</strong>s domaines, monnaies <strong>et</strong> médailles, péages d'ouvrages d'art, entréesdans les musées,…) <strong>et</strong> ach<strong>et</strong>eur (pour 750 milliards <strong>de</strong> biens <strong>et</strong> services chaque année), ils sont <strong>de</strong> ce fait un <strong>de</strong>s principauxacteurs économiques du marché.Par leur comportement vis àvis <strong>de</strong>s possibilités offertes par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ils peuvent soit jouer un rôle <strong>de</strong> frein, soitau contraire avoir un rôle d'entraînement considérable.7.1.4 Les pouvoirs publics responsables d'un développement harmonieux <strong>de</strong>s territoiresCertes avec la privatisation du secteur <strong>de</strong>s télécommunications les pouvoirs publics n'ont plus la responsabilité <strong>de</strong> laconstruction <strong>de</strong>s infrastructures.Il n'en reste pas moins que le strict jeu <strong>de</strong>s lois du marché risque d'accroître <strong>de</strong>s disparités non souhaitées entre lesterritoires (les licences pour la boucle locale radio, pourtant gratuites n'ont pas trouvé preneur dans 4 Régions <strong>et</strong> lesnouveaux opérateurs délaissent les Régions périphériques).Par ailleurs un certain nombre d'investissements structurants ne peuvent laisser les pouvoirs publics totalementindifférents, car comme l'énergie la capacité <strong>de</strong> communication est un facteur stratégique pour un Etat .7.1.5 Les pouvoirs publics ont une mission "d'éclairage public"Une <strong>de</strong> leurs missions est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre aux différents acteurs <strong>de</strong> pouvoir, chacun pour ce qui le concerne, prendre <strong>de</strong>sdécisions "éclairées"7.1.5.1 Diffuser l'information qu'ils détiennentEn premier lieu il convient <strong>de</strong> rappeler que les administrations, <strong>de</strong> par leur activité (fiscalité, douane, Insee, Institutgéographique national, étu<strong>de</strong>s macro-économiques, réseau d'information <strong>de</strong>s PEE <strong>et</strong> <strong>de</strong>s DRIRE,…) sont détentrices d'unimmense gisement d'informations (toute action administrative dans le domaine économique nécessite <strong>de</strong> rassembler <strong>de</strong>sinformations <strong>et</strong> en produit d'autres)Or chacun sait aujourd'hui l'importance stratégique <strong>de</strong> l'information dans la compétition économique.°hiryol7.1.5.2 M<strong>et</strong>tre en place un observatoire pour que chacun puisse se situer par rapport aux évolutions en coursComme le soulignait le rapport Lorentz il ne s'agit pas en première priorité <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong> nouveaux mécanismes<strong>de</strong> mesure mais déjà<strong>de</strong> constituer un tableau <strong>de</strong> bord en rassemblant ce qui existe après en avoir évalué le sérieux <strong>et</strong> lapertinence:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 243Un tableau <strong>de</strong> bord <strong>de</strong> l'innovation a été mis en place www.industrie.gouv.fr/observat/innov/so_tbi.htmA plus long terme il convient toutefois <strong>de</strong> conduire <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche pour analyser la nature <strong>de</strong>s mutations encours <strong>et</strong> définir <strong>de</strong>s indicateurs adaptés pour en suivre les évolutions voir www.ensmp.fr/industrie/digitip/osi/gemini.html7.1.5.3 Assurer une formation adaptée aux évolutionsIls ont ensuite une responsabilité majeure dans la formation <strong>de</strong>s jeunes <strong>et</strong>, dans une moindre mesure, dans laformation continue : la qualité <strong>de</strong> la formation <strong>et</strong> la pertinence <strong>de</strong>s disciplines enseignées sont évi<strong>de</strong>mment un élémentdéterminant pour l'obj<strong>et</strong> qui nous préoccupe.Nous avons vu l'importance <strong>de</strong> la dimension culturelle <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> c'est sans doute dès le plus jeune âge que laréflexion sur les évolution pédagogique doit être conduiteCertains pédagogues pensent que l'étape clé est celle <strong>de</strong> l'école maternelle, àl'âge <strong>de</strong> la curiosité, où les enfants n'ont<strong>de</strong> cesse en interrogeant leur environnement d'avoir réponse àtoutes leurs questions ("dis papa pourquoi les cigognes…")avant d'être éduqués àse taire <strong>et</strong> àécouter ce qu'on leur enseigne. C'est l'option prise par SingapourDes sites adaptés au plus jeune âge initient àl'apprentissage <strong>de</strong>s formes, <strong>de</strong>s couleurs, <strong>de</strong> la lecture ou <strong>de</strong> l'écriture àpartir<strong>de</strong>s contes fantastiquesIls invitent à la réalisation <strong>de</strong> pages personnelles, à la recherche d'informations, à la création <strong>de</strong> communautés voirwww.momes.n<strong>et</strong> animé par Marie Plassard <strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignants bénévolesUn effort tout particulier <strong>de</strong>vrait être fait pour la formation <strong>de</strong> ceux qui peuvent jouer un rôle démultiplicateur dans ledéveloppement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (Ecoles <strong>de</strong> journalisme, Ecoles <strong>de</strong> gestion, Ecole nationale d'administration, Facultés <strong>de</strong> droit <strong>et</strong>Ecole <strong>de</strong> la magistrature).Il va <strong>de</strong> soi que les écoles dépendant <strong>de</strong> notre ministère doivent jouer un rôle exemplaire <strong>et</strong> moteur.7.1.5.4 Orienter les efforts <strong>de</strong> la recherche publique aux fins <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s armes ànos entreprises pour forgerleur avenirDans <strong>de</strong>s domaines qui évoluent aussi rapi<strong>de</strong>ment la recherche joue un rôle essentiel• tant sur le plan <strong>de</strong>s technologies• que sur l'analyse <strong>de</strong>s mutations économiques sociales <strong>et</strong> juridiques que c<strong>et</strong>te profon<strong>de</strong> mutation va entraîner7.1.5.5 Créer les conditions <strong>de</strong> la confiance : signature électronique, registre du commerce, certification,…Le commerce électronique ne se développera que si ach<strong>et</strong>eurs <strong>et</strong> ven<strong>de</strong>urs peuvent se faire mutuellement confiance:• assurance que le partenaire existe <strong>et</strong> qu'il est bien ce qu'il prétend être,• solvabilité du client,• assurance que le produit sera livré, conforme àla comman<strong>de</strong> <strong>et</strong> d'une qualité convenable, que les moyens <strong>de</strong>paiement ne seront pas détournés, que la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s échanges ne sera pas violée,….La CONFIANCE a toujours été le maître mot du commerce <strong>et</strong>, avec les contraintes <strong>de</strong> la logistique, elle a structurénotre système actuel <strong>de</strong> distribution.7.1.5.6 Un rôle d'éclairage public vis àvis du tissu <strong>de</strong>s PMECelles-ci forment en eff<strong>et</strong> l'essentiel <strong>de</strong> notre tissu économique <strong>et</strong> leur compétitivité est une <strong>de</strong>s composantes majeures<strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong>s grands groupes (ils sous-traitent souvent jusqu'au 2/3 <strong>de</strong> leur chiffre d'affaire), Or:• ces entreprises sont souvent moins bien placées pour anticiper en temps utile les évolutions majeures susceptibles<strong>de</strong> bouleverser les conditions <strong>de</strong> la concurrence• dans un domaine comme celui <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, qui concerne essentiellement les échanges <strong>et</strong> les transactions, uneentreprise ne peut utilement évoluer <strong>de</strong> façon isolée <strong>de</strong> ses partenaires.Les pouvoirs publics ont donc un rôle essentiel àjouer notamment pour ce qui concerne les actions àconduire vis àvis <strong>de</strong>s PME existantes afin qu'elles se saisissent <strong>de</strong>s nouvelles opportunités <strong>de</strong>compétitivité ou <strong>de</strong> développement les actions visant àfavoriser la création <strong>de</strong> nouvelles entreprisesNous avons pu constater aux USA, archétype du pays libéral <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'initiative individuelle, l'action très forte <strong>et</strong>résolue conduite par l'Etat fédéral, relayé par les pouvoirs publics locaux dans ce domaine:Pour le seul centre d'Oakridge (www.ecrc.org ), un <strong>de</strong>s 16 ECRC "Electronic Commerce Ressource Center"www.ecrc.ctc.com financé par le département <strong>de</strong> la défense (plan 1992-2001), 5000 chefs d'entreprise ont été formésCes formations ont été suivies <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1000 interventions directes dans l'entreprise pour implanter les applications<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>de</strong> nombreux logiciels adaptés aux utilisations d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> par les PME étant en outre gracieusement fournisToutes ces formations <strong>et</strong> interventions sont totalement gratuitesL'animateur <strong>de</strong> ces stages nous a indiqué qu'au démarrage en 1995, un seul stagiaire sur les 50 était connecté à titrepersonnel, àcelui <strong>de</strong> nov 97, ils étaient 49 sur 50 (chiffre rarement atteint 3 ans plus tard dans notre pays)De plus en parallèle les échelons locaux <strong>de</strong> la SBA (Small Business Administration) <strong>et</strong> ses relais locaux SBDC (SmallBusiness Développement Centers), cofinancés par les collectivités locales, organisent <strong>de</strong> façon intensive <strong>de</strong>s formationsadaptées àchaque secteur professionnel (en Californie il y a 6 bureaux <strong>de</strong> la SBA <strong>et</strong> 36 SBDC)En Allemagne le ministère fédéral finance, pendant 3 ans, 24 centres <strong>de</strong> compétence, organismes <strong>de</strong> formation <strong>et</strong> <strong>de</strong>conseil àla disposition <strong>de</strong>s PME, opérationnels <strong>de</strong>puis septembre 1998, aux Pays Bas les PME se voient offrir <strong>de</strong>ux jours<strong>de</strong> conseils gratuitsLe séminaire "boosting PME through the intern<strong>et</strong>" www.evariste.org/im/semin perm<strong>et</strong> d'avoir une vue d'ensemble sur lesinitiatives prises dans ce domaine par les Etats-membres <strong>de</strong> l'UE


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2447.1.5.7 Les pouvoirs publics se doivent enfin d'être exemplairesIls doivent veiller àla pérennité <strong>de</strong>s données administratives <strong>et</strong> donc n'utiliser dans la mesure du possible que <strong>de</strong>s logicielsdont ils ont les co<strong>de</strong>s source <strong>et</strong> s'assurer <strong>de</strong> ce que les normes <strong>de</strong> communication ne fasse l'obj<strong>et</strong> d'aucun brev<strong>et</strong>susceptible d'en restreindre l'utilisationIls se doivent également <strong>de</strong> ne pas favoriser tel éditeur en imposant, <strong>de</strong> facto, l'achat d'un certain logiciel <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong> texte àses interlocuteurs : ils veilleront donc àn'utiliser que <strong>de</strong>s formats libres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s protocoles ouverts(voir la proposition <strong>de</strong> loi du Sénateur Laffitte www.senat.fr/grp/rdse/page/forum/in<strong>de</strong>x.htmEn particulier au niveau <strong>de</strong> l'éducation l'emploi <strong>de</strong>s logiciels libres sera encouragé (ce qui ne peut d'ailleurs qu'aller dansle sens <strong>de</strong> la qualité pédagogique puisque ce sont <strong>de</strong>s logiciels ouverts qu'il est loisible d'analyser <strong>et</strong> sur lesquels il estpossible <strong>de</strong> greffer <strong>de</strong>s développements)Le rapport Carcenac www.mtic.pm.gouv.fr/Carcenac/in<strong>de</strong>x.shtml <strong>et</strong> la circulaire du 23 mai 2001www.mtic.pm.gouv.fr/servicesenligne/conservation.shtml apportent <strong>de</strong> premières réponsesIls <strong>de</strong>vront aussi veiller àsuivre les recommandations concernant les personnes handicapées afin <strong>de</strong> favoriser leuraccès aux documents publics <strong>et</strong> meilleure leur intégration dans la vie activeLe gouvernement américain a fait voter une loi obligeant les sites web appartenant àl'administration ou recevant <strong>de</strong>sfonds fédéraux à<strong>de</strong>venir plus accessibles aux handicapés, notamment aux aveugles7.1.6 Le Programme d'Action Gouvernemental pour la Société <strong>de</strong> l'InformationLa brève analyse ci-<strong>de</strong>ssus montre que tous les ministères sont directement impliqués dans c<strong>et</strong>te mutation <strong>et</strong> le PAGSI(Programme d'action Gouvernemental pour la Société <strong>de</strong> l'Information) a pour rôle <strong>de</strong> fixer les objectifs <strong>et</strong> <strong>de</strong> coordonnerles efforts <strong>de</strong>s administrations en laissant àchaque département ministériel la responsabilité <strong>de</strong> conduire ses actions <strong>de</strong>façon la plus intégrée possible àsa politique globaleCe plan gouvernemental a été lancé le 16 janvier 1998 <strong>et</strong> il est revu <strong>et</strong> complété chaque année <strong>de</strong>puis lors : voirwww.intern<strong>et</strong>.gouv.fr <strong>et</strong> www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=25274#27.2 Améliorer l'environnement global pour créer les conditions du décollageLe présent rapport est centré spécifiquement sur les actions àentreprendre au profit <strong>de</strong>s PME, mais celles-ci ne peuventtirer toute la quintessence d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> que si l'environnement dans lequel elles baignent y est propice.C'est pourquoi nous rappelons ici brièvement les principales initiatives àprendre qui concernent les entreprises pourconcourir àc<strong>et</strong> objectif, <strong>et</strong> dont le principe <strong>de</strong> beaucoup d'entre elles a été r<strong>et</strong>enu par le PAGSI7.2.1 Faire évoluer l'environnement juridique7.2.1.1 Faire évoluer les règles <strong>de</strong> droit pour qu'elles apportent <strong>de</strong>s réponses claires <strong>et</strong> stables aux nouvellesquestions posées par l'intern<strong>et</strong>"seuls un cadre réglementaire stable <strong>et</strong> incitatif <strong>et</strong> une régulation souple perm<strong>et</strong>tront le développement <strong>de</strong>s réseaux<strong>et</strong> <strong>de</strong>s services innovants sans lequel notre pays ne pourra profiter <strong>de</strong>s opportunités considérables ouvertes par la société<strong>de</strong> l'information" Thierry Miléo <strong>de</strong> Bouygues Télécom, prési<strong>de</strong>nt du groupe <strong>de</strong> travail "les réseaux <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>l'information du commissariat au plan, soulignant "le rôle toujours indispensable <strong>de</strong> la puissance publique"Pour essayer d'apporter une réponse àc<strong>et</strong>te préoccupation une loi est actuellement en cours d'élaboration, mais l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>ne connaissant pas les frontières, l'essentiel du travail <strong>de</strong>vra être conduit au niveau international : Bruxelles d'abord puisnotamment l'OCDE <strong>et</strong> l'OMC voir page 247Un <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> droit important concerne la fiscalité.Outre les problèmes liés àl'aspect international <strong>de</strong>s transactions que nous verrons plus loin voir page 255 les éditeursfont ressortir l'anomalie que constitue àleurs yeux la différence <strong>de</strong> traitement entre l'édition papier (TVA <strong>de</strong> 2,1 ou 5,5%)<strong>et</strong> celle <strong>de</strong> l'édition sur le Web (20,6%) qui les amène parfois artificiellement a offrir le principal (l'édition web) <strong>et</strong> àfacturerl'accessoire envoyé d'office (le papier) Certains expliquent c<strong>et</strong>te différence <strong>de</strong> traitement par le souci <strong>de</strong>s pouvoirs publics<strong>de</strong> l'époque <strong>de</strong> compenser partiellement les charges salariales exorbitantes dues au statut accordé aux ouvriers du livre<strong>et</strong> <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre la survie <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> presse. Or ces charges ne se r<strong>et</strong>rouvent pas dans l'édition électroniqueSur ce point il ne faut pas non plus oublier que les nouvelles formes <strong>de</strong> criminalité, qui croissent àla même vitesse queles apports positif <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> nécessitent, au <strong>de</strong>làdu cadre légal <strong>et</strong> <strong>de</strong>s instances perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> trancher les conflits ou <strong>de</strong>rendre la justice, que soient mis en place <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> police <strong>et</strong> <strong>de</strong> gendarmerie spécialisés (y compris dans lesorganismes <strong>de</strong> régulation: COB, Agence du médicament,…) capables <strong>de</strong> faire face qualitativement <strong>et</strong> quantitativement dansle cadre d'une efficace coopération internationale.Une importante réunion du G8 s'est tenue àParis en mai 2000, occasion <strong>de</strong> l'annonce <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> l'Office central<strong>de</strong> lutte contre la criminalité liée aus technologies <strong>de</strong> l'information <strong>et</strong> <strong>de</strong> la communication (Oclctic)C<strong>et</strong>te réunion prolongée àTokyo a clairement acté que les progrès dans ce domaine ne pouvaient provenir que <strong>de</strong>l'adoption <strong>de</strong> règles <strong>de</strong> droit communes <strong>et</strong> d'une coopération renforcée entre les forces <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s différents paysLe FBI a créé en 1999 un centre spécialisé <strong>de</strong> 135 spécialistes… <strong>et</strong> a ouvert un site pour les dépots <strong>de</strong> plaintes7.2.1.2 Créer les conditions <strong>de</strong> la confiance ; signature électronique, nommage, registre du commerce, contratstype, certification,…Un contrat <strong>de</strong> vente sur intern<strong>et</strong> pose toute une série <strong>de</strong> problèmes juridiques nouveaux que ne connaissent bien ni lesven<strong>de</strong>urs ni leurs clients. Aussi la CCI <strong>de</strong> Paris a-t-elle élaboré un contrat type qui peut être adapté ensuite au cas <strong>de</strong>chaque entreprise www.ccip.frPar ailleurs il n'y a pas <strong>de</strong> commerce sans un minimum <strong>de</strong> confiance entre les parties, or <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, sans changer la naturedu problème, pose cependant un défi d'une dimension nouvelle en démultipliant les occasions <strong>de</strong> rencontre sur le Web entre<strong>de</strong>s fournisseurs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s clients qui se connaissent pas, <strong>et</strong> qui n'ont guère <strong>de</strong> moyens d'évaluer la confiance qu'ils peuventraisonnablement se faire mutuellement.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 245C'est pour répondre àce besoin que se sont progressivement créées <strong>de</strong> multiples formes <strong>de</strong> référencement voir page110ceux-ci doivent être fortement encouragés en veillant àce que d'entrée <strong>de</strong> jeu ils se situent dans une optique internationaleLe problème du nommage en France :On notera que le fait pour un commerçant d'avoir un site en "tm.fr" implique qu'ilsoit effectivement inscrit au registre du commerce qu'il soit domicilié en France <strong>et</strong> ce simple élément apporte àson clientla garantie qu'il bénéficiera <strong>de</strong>s lois françaises sur la protection <strong>de</strong>s consommateurs (VPC, démarchage àdomicile...).Il convient <strong>de</strong> promouvoir la marque "tm.fr" en tant que garantie <strong>de</strong> sérieux (existence, propriété <strong>de</strong> la marque,situations financières...) mais en même temps <strong>de</strong> revoir profondément le mécanisme d'attribution du ".fr" aujourd'hui trèscritiqué pour en accélérer la délivrance <strong>et</strong> en baisser le coût (jusqu'à2 400 F HT contre 12$ pour un ".com" chez Gandi) avec<strong>de</strong>s délais se comptant en heures dans un cas <strong>et</strong> en semaines dans un autre ),Ceci d'autant plus que quelques loupés majeurs comme l'attribution <strong>de</strong> ebay.fr à ibazar, concurrent direct d'ebay oud'abcool.fr àperenoel.fr concurrent direct d'abcool.com relativise l'argument <strong>de</strong> rigueur mis en avant pour justifier les couts<strong>et</strong> les délais du ".fr".Ce n'est pas tant que l'Afnic fasse payer un droit <strong>de</strong> péage élevé (encore qu'il soit supérieur au double <strong>de</strong> Gandiwww.gandi.n<strong>et</strong> dont l'animateur, Laurent Chemla déclare dans le Mon<strong>de</strong> que cela lui laisse un bénéfice "scandaleux") maisc<strong>et</strong> organisme impose le passage par un <strong>de</strong>s intermédiaires agréés <strong>et</strong> bien évi<strong>de</strong>mment…Valentin Lacambre, un <strong>de</strong>s fondateurs <strong>de</strong> Gandi (mars 2000) explique qu'en 2 mois il a enregistré 38.000 noms, soitdavantage que l'Afnic en plusieurs années…A l'inverse, <strong>de</strong> nombreux p<strong>et</strong>its pays (il y a 249 noms <strong>de</strong> domaines nationaux les ccTLDs), à l'instar <strong>de</strong>s produitsphilatéliques assurent une lucrative commercialisation, sans aucun contrôle, <strong>et</strong> sans grand recours possibles <strong>de</strong>vant lestribunaux, <strong>de</strong> leurs noms <strong>de</strong> domaine (Tukmenistan (.tm), Tonga (.to),Antigua (.ag), Nioué (.nu), american Samoa (as),Les îles Tuvalu (.tv) ont reçu 12 millions <strong>de</strong> dollars sur la vente <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> domaine en ".tv" soit plus que le Produitintérieur brut pour l'année 1998. En concédant ce ".tv" aux îles Tuvalu, l'Icann a donc transféré indirectement un montantsuffisamment important pour que toute l'économie <strong>de</strong> l'archipel en soit modifiée. En particulier, les Tuvalu ont enfin pu réunirle montant nécessaire pour payer leur inscription àl'ONU où ils occupent le 189e siège. Dès la disponibilité <strong>de</strong> ces noms<strong>de</strong> domaine en ".tv", WebTV s'est précipité pour déposer : tf1.tv, france2.tv, france3.tv, canalplus.tv <strong>et</strong> m6.tv (FtPresse)En mai 2000 les iles Nioué avaient déjàcommercialisé presque autant <strong>de</strong> noms <strong>de</strong> domaines (68.000) en ".nu" (qui seprononce ".new") que l'Afnic <strong>de</strong> ".fr" (72.000)Le conseil d'Etat dans son rapport www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm soulignait le manque<strong>de</strong> souplesse <strong>de</strong> la procédure "qui semble dissua<strong>de</strong>r un certain nombre d'entreprises françaises <strong>de</strong> s'enregistrer sous le.fr", le conseil s'interrogeait même sur la légitimité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te procédure qui oblige les clients àpasser par <strong>de</strong>s intermédiairesdont la valeur ajoutée est contestée <strong>et</strong> les tarifs jugés prohibitifs (alors que l'Afnic pour sa part facture un prix raisonnable(300F)), <strong>et</strong> il préconisait sa réformeLa récente création <strong>de</strong> l'AFNIC www.nic.fr a apporté un peu <strong>de</strong> transparence, <strong>et</strong> la révision en cours <strong>de</strong> ses métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> répondre à c<strong>et</strong>te préoccupation. En septembre 2001 l'Afnic a enfin supprimél'obligation <strong>de</strong> fournir un lourd dossier administratif se chargeant <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r elle-même aux contrôles utiles auprès <strong>de</strong> l'INPIce qui <strong>de</strong>vrait apporter un progrès sensibleDans le cadre <strong>de</strong> la fin du monopole <strong>de</strong> N<strong>et</strong>work Solution Inc (NSI) www.n<strong>et</strong>worksolutions.com , gérant l'internic <strong>et</strong> seulehabilitée jusqu'alors àvendre ces noms <strong>de</strong> domaine, France Télécom au travers <strong>de</strong> sa filiale Oléane www.oleane.n<strong>et</strong> faitpartie <strong>de</strong> la première vague <strong>de</strong>s 5 entreprises r<strong>et</strong>enues en avril 1999 pour commercialiser les noms <strong>de</strong> domaine en ".com","n<strong>et</strong>" <strong>et</strong> ".org" (beaucoup plus <strong>de</strong>mandés par les entreprises <strong>et</strong> les associations Une étu<strong>de</strong> menée par Cybermarkwww.cybermark.org a montré que les sites qui s'étaient fait voler leur nom en .com <strong>et</strong> qui l'ont récupéré ont vu leur chiffred'affaire multiplié par 2 à5)Worldn<strong>et</strong> www.att.n<strong>et</strong> l'a rejointe en 1999 au côtés <strong>de</strong> 29 autres, ce qui perm<strong>et</strong> d'entrevoir une baisse <strong>de</strong>s prix (150F paran contre 1500F pour France Télécom-Oléane d'après les chiffres fournis par ZDN<strong>et</strong> le 10 août 1999)Gandi www.gandi.n<strong>et</strong> agréé en Août1999, créé par Valentin Lacambre, qui s'est illustré comme hébergeur gratuit(Altern.org) déclare même que les noms <strong>de</strong> domaine ne <strong>de</strong>vraient pas être payants (il les facture actuellement 12$ par an)Notons enfin l'initiative prise par Marcel D<strong>et</strong>urche Ingénieur <strong>de</strong> l'AFNOR avec l'AFAQ pour créer un label <strong>de</strong> qualité pourles sites <strong>de</strong> commerce électronique.Bien entendu pour être pleinement efficace, ce label <strong>de</strong>vra être crédible au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> nos frontières ce qui impliquerad'associer <strong>de</strong>s tiers certificateurs internationaux.Les systèmes qui ont véritablement pris <strong>de</strong> l'ampleur (comme N<strong>et</strong>mark<strong>et</strong>.com N<strong>et</strong>mark<strong>et</strong>.com ) 25 sont aujourd'hui trèslogiquement pour la plupart anglo-saxons.Pour la signature électronique la loi du 13 mars 2000 lui a donné une force juridique probante (pour les signaturestechniquement évaluées <strong>et</strong> avec tiers certificateur accrédité) reste àélaborer tous les textes d'application <strong>et</strong> a m<strong>et</strong>tre en placeles acteurs compétents voir page 51Il conviendra <strong>de</strong> montrer l'exemple au niveau <strong>de</strong>s pouvoirs publics (qui <strong>de</strong>vront s'abstenir <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s systèmesspécifiques) <strong>et</strong> <strong>de</strong> favoriser la mise en place <strong>de</strong> systèmes collectifs d'archivage (documents signés <strong>et</strong> certificats), lapérennité <strong>de</strong> la preuve étant consubstantielle àla notion <strong>de</strong> signatureToutes ces organisation <strong>de</strong> certification sont elle-même en général certifiées par un niveau hiérarchique supérieur oraujourd'hui celui-ci est exclusivement américainSans prêter àceux-ci le moins du mon<strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> privilégier les entreprises anglo-saxonnes, on ne peut s'empêcher<strong>de</strong> penser que très naturellement ils favoriseront les entreprises qui leur sont culturellement <strong>et</strong> économiquement proches<strong>et</strong> l'on peut s'interroger sur l'opportunité <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s initiatives dans ce domaine au niveau national, ou plusvraisemblablement européen:25Une politique <strong>de</strong> qualification <strong>de</strong>s produits telle que recommandée par Yves Martin pourrait sans doute utilementcontribuer pour partie àces système <strong>de</strong> référencement.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 246L'initiative <strong>de</strong> La Poste associée à Sagem <strong>de</strong> créer une autorité <strong>de</strong> certification française "Certinomis"www.certinomis.com va dans ce sensOn pourrait en particulier penser, comme dans d'autres domaines liés àla qualité, àla sécurité où àla protection <strong>de</strong>sconsommateurs àun système <strong>de</strong> reconnaissance mutuelle entre organismes européen (en France le Cofrac) en tant"qu'autorité supérieure <strong>de</strong> certification" ceci perm<strong>et</strong>trait d'échapper ainsi àla question sans réponse dans le systèmehiérarchique "qui certifie l'autorité supérieure?"Il serait ainsi possible <strong>de</strong> capitaliser sur un <strong>de</strong>s éléments discr<strong>et</strong>s mais important <strong>de</strong> la construction européenne7.2.1.3 Réunir les conditions perm<strong>et</strong>tant un véritable développement du paiement électroniqueCela nécessite la mise en œuvre <strong>de</strong> systèmes simples, universels, ouverts mais assurant néanmoins l'indispensablesécurisation <strong>de</strong>s transactions, notamment la carte à puce (réelle ou virtuelle comme dans le procédé shop@ccesswww.shopaccess.n<strong>et</strong> ) <strong>et</strong> le porte-monnaie électroniqueIl ne faut pas exagérer l'importance <strong>de</strong> ce problème qui, contrairement à ce que pourrait laisser penser une vuesuperficielle du suj<strong>et</strong>, ne concerne que <strong>de</strong> façon très marginale le commerce électronique (quelques % - voir page 90 ).Cela étant pour certains créneaux <strong>de</strong> marché, ce point est néanmoins important <strong>et</strong> il est regr<strong>et</strong>table <strong>de</strong> voir qu' aujourd'huicertaines banques ayant classé le commerce électronique dans les activités àrisques refusent <strong>de</strong> délivrer le numéro <strong>de</strong>compte <strong>de</strong> commerçant perm<strong>et</strong>tant aux nouveaux commerçants d'utiliser la carte bleue pour les transactions7.2.1.4 Autoriser un niveau raisonnable dans le domaine du cryptageUne entreprise ne pourra travailler en confiance sur l'intern<strong>et</strong> que si elle dispose <strong>de</strong>s moyens lui perm<strong>et</strong>tant:• d'assurer la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong> ses échanges• d'empêcher qu'un <strong>de</strong> ses messages puisse être altéré• d'authentifier les auteurs• <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong> la bonne délivranceIl faudra veiller : àce que les règles adoptées, pour <strong>de</strong>s motifs <strong>de</strong> défense nationale, ne pénalisent pas l'économie sans pour autantgêner les organisations criminelles ou subversives."On peut craindre que les délinquants se refusent àrem<strong>et</strong>tre leurs clés à<strong>de</strong>s tiers <strong>de</strong> séquestre" rappelait avec quelquemalignité le Conseil d'Etat www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm dans son rapport. Il ne faudrait pasune ligne Maginot qui nous protège <strong>de</strong> tout sauf <strong>de</strong> nos ennemisLe décr<strong>et</strong> du 17 mars 1999 apporte une première réponse substantielle mais il faudra aller jusqu'au bout <strong>et</strong> modifier laloi <strong>de</strong> 1996 en veillant àce que ces règles soient les mêmes pour tous les pays <strong>de</strong> la communauté car il s'agit d'unélément constitutif du grand marché unique <strong>et</strong> il n'est pas certain qu'il soit <strong>de</strong> bonne politique d'être plus contraignant pourles entreprises qui exercent une part <strong>de</strong> leurs activités sur notre territoire que ne le sont nos partenaires <strong>et</strong> concurrentseuropéens (Le comité SOGIS (Senior Official Group on Information Security) officie sur ce thème àBruxelles)"[une restriction sur le cryptage] ne sera cependant possible que si d'autres Etats, notamment au sein <strong>de</strong> l'unioneuropéenne, r<strong>et</strong>iennent un dispositif analogue" disait le Conseil d'Etat à propos <strong>de</strong>s restrictions sur le cryptageImaginons en eff<strong>et</strong> qu'un pays européen conduise ses appels d'offre sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : bien entendu les règles <strong>de</strong>confi<strong>de</strong>ntialité "remise <strong>de</strong>s propositions sous pli cach<strong>et</strong>és" imposent que celles-ci soient soli<strong>de</strong>ment cryptées : il estévi<strong>de</strong>mment impératif que toutes les entreprises <strong>de</strong> l'Union Européenne puissent soumissionnerLe développement mondial <strong>de</strong>s mark<strong>et</strong> places (voir page 113) rend ce problème plus important encoreAujourd'hui certains ach<strong>et</strong>eurs publics polonais ne publient leurs appels d'offre internationaux que sur le N<strong>et</strong> afin d'éliminerd'entrée <strong>de</strong> jeu les entreprises qu'ils considèrent comme "attardées".Aux USA <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> soumissions se font par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (tant pour les appels d'offre publics - 80% dans 2 ans - queprivés <strong>et</strong> l'usage du cryptage y est totalement libre 26 )De même un équipementier français doit pouvoir continuer à travailler avec un constructeur automobile américain voirpage:246 le proj<strong>et</strong> ANX www.anxo.comEn outre sur le plan <strong>de</strong> l'aménagement du territoire, une réglementation plus restrictive que celle <strong>de</strong>s autres pays<strong>de</strong> la communauté pourrait nous pénaliser lour<strong>de</strong>ment pour l'accueil <strong>de</strong>s quartiers généraux européens <strong>de</strong>s grandsgroupes.Bien entendu sur le plan offensif il serait souhaitable d'intensifier le développement <strong>de</strong> nos propres logiciels <strong>de</strong> cryptage(si possible au niveau européen) afin d'éviter que nos entreprises ne soient contraintes d'utiliser <strong>de</strong>s logiciels étrangers.Les logiciels anglo-saxons semblent parfois en eff<strong>et</strong> comporter certaines "erreurs <strong>de</strong> programmation" perm<strong>et</strong>tant àceuxqui les connaissent <strong>de</strong> lire sans difficulté les messages cryptés (<strong>de</strong> telles "erreurs" ont ainsi été récemment détectées surun très grand logiciel commercialisé par un lea<strong>de</strong>r du marché. Ils sont appelés par nos amis américains "backdoors":(portes <strong>de</strong> service...) <strong>et</strong> le gouvernement d'un pays européen semble en avoir déjàfait les frais)7.2.1.5 Adapter le droit <strong>de</strong> la concurrence <strong>et</strong> le faire respecter notamment dans le domaine <strong>de</strong>s TélécomVeiller à une véritable concurrence, ce qui implique d'avoir le courage d'appliquer les sanctions prévues (amen<strong>de</strong>spouvant aller jusqu'à3% du chiffre d'affaire: ce qui peut représenter jusqu'à4,8 Milliard <strong>de</strong> F pour l'opérateur contre lequelune procédure est actuellement engagé) quand le non respect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong>vint une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion pour r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>rl'arrivée <strong>de</strong>s concurrents, voire les contraindre au dépôt <strong>de</strong> bilan.Eviter les distorsions qui pourraient être entraînées par les domaines encore sous monopole, ce qui pourra nécessitercertaines évolutions dans les textes réglementaires, en particulier pour la boucle locale, (problème du dégroupage dont26 Mais non l' exportation encore que le 6 mai 1999 un Tribunal californien ait jugé c<strong>et</strong>te loi contraire àla Constitution quigarantit la liberté d'expression (source New York Times)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 247l'importance a été soulignée par l'ART: <strong>de</strong>rrière ce terme technique se cache la capacité pour les opérateurs concurrentsd'accé<strong>de</strong>r au consommateur directement, avec la possibilité <strong>de</strong> lui apporter <strong>de</strong> nouveaux services comme par exemple leshauts débits, la téléphonie IP, la vidéo haute définition,…. A <strong>de</strong>s prix analogues au RNIS d'aujourd'hui)"L'absence <strong>de</strong> concurrence dans la boucle locale peut être considérée comme l'une <strong>de</strong>s barrières les plus importantes pourl'émergence d'une véritable concurrence sur le marché <strong>de</strong>s télécommunications" Karel Van Miert, àl'époque commissairechargé <strong>de</strong> la concurrence.L'attribution <strong>de</strong>s licenses sur la boucle locale Radio aura permis l'arrivée d'opérateurs nouveauxUn autre point majeur est comme nous l'avons vu àplusieurs reprise celui du coût <strong>de</strong>s liaisons loués, 5 à10 fois plusonéreuses qu'en Amérique du Nord sans que l'on puisse bien trouver une explication économique àc<strong>et</strong> écartLe développement rapi<strong>de</strong> d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> implique que nos entreprises trouvent en France <strong>de</strong>s tarifs analogues à ceuxpratiqués outre atlantique, notamment pour les liaisons àhaut débit (ce qui implique donc une division par 5 ou 10 <strong>de</strong> certainstarifs voir page 177 )L'AFTEL notait dans son rapport annuel : "le peu d'empressement <strong>de</strong> France Télécom àse créer sa propre concurrencefreine considérablement l'extension d'expériences qui se sont montrées très positives : un jugement récent a condamnéFrance Télécom pour sa mauvaise volonté...elle s'est empressée <strong>de</strong> faire appel"Enfin une solution doit être rapi<strong>de</strong>ment trouvé pour l'annuaire universel en en confiant la gestion àun organisme dont laneutralité ne peut être soupçonnéeUne saine concurrence nécessite aussi la transparence <strong>et</strong> donc la fourniture d'une information objective auconsommateur: les fournisseurs d'accès <strong>de</strong>vraient avoir l'obligation <strong>de</strong> publier <strong>de</strong>s statistiques <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> service: Nbd'abonné/mo<strong>de</strong>m. Débit moyen observé sur la journée. Débit minimum. Débit vers les US / abonné...Voir sur ces suj<strong>et</strong>s le rapport Merlin www.telecom.gouv.fr/francais/activ/techno/rap_merlin0499.htm7.2.1.6 Devenir <strong>de</strong>s acteurs encore plus actifs <strong>de</strong> la construction d'un droit nécessairement international: leproblème du ressortComme l'a souligné le Conseil d'Etat www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm dans son récentrapport, Le développement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans le commerce mondial implique que les règles <strong>de</strong> droit <strong>et</strong> les modalités <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong>s conflits soient convenablement définies <strong>et</strong>... applicables."l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ne change rien aux principes du droit "il n'existe pas <strong>et</strong> il n'est nul besoin d'un droit spécifique <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong><strong>de</strong>s réseaux, considère le rapporteur Isabelle Falque-Pierrotin, En matière pénale, les règles sont claires <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tentd'appliquer la loi française dans la plupart <strong>de</strong>s cas. En matière civile, il convient pour l'instant aux règles du droit internationalprivé existantes"…mais ces règles <strong>de</strong>viennent en fait comme le conseil le souligne lui-même, dans <strong>de</strong> nombreux cas inapplicables"encadrement national un peu théorique", "bouleversement profond <strong>de</strong> nos mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> réflexion", "réglementationsspécifiques qui risquent <strong>de</strong> ne pas être appliquées", "inadaptation partielle du cadre conventionnel", "difficultés qui résultent<strong>de</strong>s règles actuelles <strong>de</strong> territorialité", "recouvrement <strong>de</strong>s taxes qui se heurtent à <strong>de</strong> sérieuses difficulté",…<strong>et</strong> autres"problèmes pratiques sérieux":"Passé la langue <strong>de</strong> bois, les conseillers ten<strong>de</strong>nt ainsi à leur employeur un étonnant miroir <strong>de</strong> son impuissance<strong>de</strong>vant le développement <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>" Christophe Dubuit, rédacteur en chef <strong>de</strong> N<strong>et</strong>surfEn eff<strong>et</strong> pour la plupart, ces règles <strong>de</strong> droit ont été conçue dans le cadre <strong>de</strong>s Etats <strong>et</strong> n'ont, par essence même, force<strong>de</strong> loi que dans leur ressort. (quand les états se sont constitués au fil <strong>de</strong> conquêtes territoriales, certaines règles en ontmême parfois gardé les traces : en Alsace Lorraine par exemple). La souverain<strong>et</strong>é a jusqu'à présent une dimensionessentiellement territoriale <strong>et</strong> la justice s'exerce dans ce cadreCes règles ont également parfois même une composante territoriale <strong>de</strong> validité (impôts locaux, exclusivité géographiqued'une concession, pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> sol<strong>de</strong>,...)Quand <strong>de</strong> plus ces règles concernent <strong>de</strong>s actes immatériels, par nature non localisés (ou qu'il est facile <strong>de</strong> délocaliserquand il ne s'agit que d'un serveur ou d'un siège social), elles peuvent dans bien <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong>venir inapplicables pour lestransactions utilisant l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Soit pour cause <strong>de</strong> vi<strong>de</strong> juridique, mais cela est rare car les juristes sont rarement en panne d'imagination, <strong>et</strong>les actes commis "sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>" sont en général assez facile àqualifier pour peu que l'on reste dans le cadre d'un État "unechose est certaine, il n'existe pas <strong>de</strong> droit «du virtuel», les règles <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> notre société bien réelle s'appliquent aussi àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>" Frédérique Olivier <strong>et</strong> Eric Barbry, juristes dans un article pour les Echos Soit bien plutôt parce que le juge serait bien en peine <strong>de</strong> faire appliquer sa décision car le justiciable n'est pas " duressort <strong>de</strong> sa juridiction" <strong>et</strong> peut <strong>de</strong> son côté s'appuyer sur <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> droit différentes (casinos virtuels "situés" dans<strong>de</strong>s pays où ces pratiques sont autorisées mais dont les services sont accessibles dans certains Etats ou les jeux sontinterdits,…) Soit encore parce que le justiciable est hors <strong>de</strong> portée <strong>de</strong> la police, <strong>et</strong> la satisfaction apportée par le jugement <strong>de</strong>vientalors purement morale :La société française Eurovirtuel exploitait le site www.saint-tropez.com, concurrent du site <strong>de</strong> la mairie (qui avait pris laprécaution <strong>de</strong> déposer la marque àl'INPI): la ville a gagné son procès, mais le site rach<strong>et</strong>é par une entreprise <strong>de</strong> droitaméricain s'est mis hors <strong>de</strong> portée du juge français…Un Etat s'est même créé spécialement pour <strong>de</strong>venir un Cyber-Paradis: fondée par un ancien officier <strong>de</strong> l'Arméebritannique, la principauté <strong>de</strong> Sealand est installée dans les eaux internationnales, au large <strong>de</strong> l'Angl<strong>et</strong>erre, sur uneancienne plateforme militaire abandonnée construite pour la lutte antiaérienne pendant la secon<strong>de</strong> guerre mondiale.La société HavenCo assure l'exploitation <strong>de</strong> ce fonds <strong>de</strong> commercePassthrough www.passthrough.com commercialisait, entre autres papiers d'i<strong>de</strong>ntité, même pour 16.000$ <strong>de</strong>s passeports<strong>de</strong> paradis fiscaux "légaux" <strong>et</strong> <strong>de</strong>s passeports diplomatiques pour 100.000$. Pour le paiement, un RIB par fax suffit(Echos.n<strong>et</strong>, janv 2001)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 248Or ces règles <strong>de</strong> droit traduisent la culture, les traditions <strong>et</strong> les rapports <strong>de</strong> force au sein <strong>de</strong> la société qui lesa produites <strong>et</strong> même si certaines notions <strong>de</strong> base ont une relative acceptation universelle <strong>et</strong> sans même parler du cas <strong>de</strong>sbonnes mœurs, les divergences sont innombrables, dès que l'on abor<strong>de</strong> les problèmes concr<strong>et</strong>s :Tous les pays n'ont pas exactement la même notion <strong>de</strong> la liberté (d'expression, <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> sa vie privée, du droit<strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r une arme, d'association,...), <strong>de</strong> la responsabilité (civile, pénale,...), du rôle <strong>de</strong>s états dans la protection <strong>de</strong>ses citoyens (<strong>et</strong> notamment <strong>de</strong> ceux qui sont considérés comme en situation <strong>de</strong> vulnérabilité), du rôle respectif <strong>de</strong> l'Etat <strong>et</strong>du JugePour éclairer le propos prenons seulement quelques exemples <strong>de</strong> réglementation que le développement <strong>de</strong>l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> interpelle fortement <strong>et</strong> auxquels <strong>de</strong>s réponses purement nationales ne peuvent être utilement apportées(même si àtitre palliatif elles peuvent apporter une solution provisoire <strong>et</strong> préparer <strong>de</strong>s discussions internationale)D'interessantes ressources bibliographiques sont disponibles chez les 2 principaux cabin<strong>et</strong>s d'avocats spécialisés dansce domaine : www.iteanu.com <strong>et</strong> www.alain-bensoussan.tm.fr7.2.1.6.1.1 Quid du droit d'expression sur intern<strong>et</strong>7.2.1.6.1.1.1 responsabilité pénale <strong>et</strong> civile pour un site accessible <strong>de</strong>puis tous les pays du mon<strong>de</strong>,Répondant aux règles <strong>de</strong> certains Etats <strong>et</strong> enfreignant celles <strong>de</strong> certains autres, Quid <strong>de</strong> la responsabilité éditoriale(auteur, hébergeur, transporteur, stockage intermédiaire, fournisseurs d'accès,...)?l'exemple <strong>de</strong> Yahoo! qui perm<strong>et</strong>tait d'ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s nazis sur son site est éclairante sur ce point: condamné enFrance le jugement ne s'applique pas aux USA ,<strong>et</strong> si l'entreprise a décidé <strong>de</strong> r<strong>et</strong>irer ces obj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> ses ventes c'est pour <strong>de</strong>sraisons commerciales (comme elle l'a fait pour les cass<strong>et</strong>tes "pour adultes") <strong>et</strong> non parce qu'elle s'estimait contrainte parle tribunal françaisJoe Gutnick, citoyen américain s'estimant diffamé par le journal américain Wall Stre<strong>et</strong> Journal, sur son site web américaina décidé <strong>de</strong> porter l'affaire <strong>de</strong>vant les tribunaux… australiens parce que ce site était accessible <strong>de</strong>puis ce pays, <strong>et</strong> que laloi y était plus favorable àses inter<strong>et</strong>s. Le tribunal australien a décidé qu'il était compétent!! (AP 28 sept 2001). L'avocat duWSJ souligne qu'il est impossible pour un journal <strong>de</strong> se conformer aux lois en vigueur dans les 190 pays ou <strong>Intern<strong>et</strong></strong> estaccessible@ - Quid <strong>de</strong> la responsabilité d'un éditeur pointant sur un site ayant un contenu illégal? Et d'un site qui pointe sur un sitequi pointe lui-même…(procès intenté contre "libé" qui avait mis un pointeur sur la tribune <strong>de</strong> Genève perm<strong>et</strong>tant ainsi d<strong>et</strong>ourner la loi sur les sondages)@ - Quid <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong> l'organisme qui accor<strong>de</strong> un label àun site@ - La loi proposée par Patrice Bloche au printemps 1999 a permis pour la France, <strong>de</strong> clarifier les responsabilités surintern<strong>et</strong> <strong>et</strong> éviter que ne se reproduise une affaire comme celle <strong>de</strong> Altern.org qui avait profondément ému la communauté<strong>de</strong>s internautes. Le problème reste entier au niveau international www.patrickbloche.org7.2.1.6.1.1.2 protection contre la calomnie, les injures, la diffamation, l'atteinte àla vie privéeJusqu'àprésent un citoyen bénéficiait d'une protection calomnie, les injures, la diffamation, l'atteinte àla vie privée (droit<strong>de</strong> réponse, application <strong>de</strong> sanctions par les tribunaux<strong>et</strong> obtention d'in<strong>de</strong>mnités): quid avec un site off shore, hors <strong>de</strong> portéejuridique?Quels point <strong>de</strong> départ pour les délais <strong>de</strong> prescription <strong>de</strong>s infractions "<strong>de</strong> presse"? peut-on considérer l'infraction commecontinue, alors que pour l'écrit, même s'il continue d'exister <strong>et</strong> d'être consultable, c'est la date <strong>de</strong> publication qui est priseen compte?Quel droit <strong>de</strong> réponse?7.2.1.6.1.1.3 Quid àl'inverse <strong>de</strong> la liberté d'expressionVoir les débats enflammés àl'occasion <strong>de</strong> l'affaire Valentin Lacambre: jusqu'où peut-on s'exprimer sous couvert <strong>de</strong>l'anonymat?7.2.1.6.1.1.4 Quid <strong>de</strong>s lois réglementant les publications?Quid <strong>de</strong>s règles nationales en matière <strong>de</strong> publications financières: Que penser <strong>de</strong>s mentions que l'on voit fleurir sur lessites d'entreprises soumises à<strong>de</strong>s réglementations internationales du style "L'accès aux informations fournies sur ce sitesont interdite aux rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s Etats Unis <strong>et</strong> d'Australie" (site financier <strong>de</strong> l'OPE BNP-SG-Paribas www.proj<strong>et</strong>scparibas.com,ou àl'inverse pour le site officiel d'information <strong>de</strong> Pfizer www.viagra.com)7.2.1.6.1.2 Quid <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s individus7.2.1.6.1.2.1 protection <strong>de</strong>s mineurs (âge <strong>de</strong> la majorité?,...)Les mentions "si vous avez moins <strong>de</strong> 18 ans cliquez sur "quitter" sont-elles vraiment dissuasives?7.2.1.6.1.2.2 protection <strong>de</strong> l'adulte contre <strong>de</strong>s tentations préjudiciables à sa santé (drogue, alcool,...) ou à sesfinances (jeux, loteries, casino, paris sur les match <strong>de</strong> foot,...) ou àsa moralité (censure,...)?La question est d'autant plus complexe que la frontière entre les produits autorisés <strong>et</strong> interdits à la vente diffèrentsignificativement selon les Etats (médicaments, religion, droit <strong>de</strong> l'homme, armes <strong>et</strong> moyens <strong>de</strong> cryptage, sexe, drogue,…):Publicité: Une publicité d'Aucland jugée immorale a été interdite àla télévision … mais est librement accessible sur intern<strong>et</strong>Alcool: www.absolutvodka.com par exemple est conforme àla loi américaine, mais pas àla françaiseDrogue: Les coffee-shop, légaux en hollan<strong>de</strong> affichent le prix <strong>de</strong> leur cannabis sur leurs sites…<strong>et</strong> 2 Américains ontannoncé en septembre 2000 la création d'un site <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> marijuana àpartir <strong>de</strong> la hollan<strong>de</strong> (le Mon<strong>de</strong> du 6/9/00) <strong>et</strong> unmoteur <strong>de</strong> recherche est spécialement dédié àla recherche <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te drogue www.yahooka.com (le Mon<strong>de</strong> 16/5/00).KeithHellawell responsable britannique <strong>de</strong> l'antidrogue a repéré 1100 sites vendant <strong>de</strong> la drogue! (Reuters)Médicament: le budg<strong>et</strong> promotionnel vis àvis du grand public investi par les laboratoire pharmaceutiques dépasse les2 milliards <strong>de</strong> Dollars aux US dont un part <strong>de</strong> plus en plus importante Online (270M$ prévu en 2002) : quid <strong>de</strong>s sitescorrespondants consultables <strong>de</strong>puis la France?Limites <strong>de</strong> la liberté d'expression: les règles <strong>de</strong> censure concernant la <strong>de</strong>rnière guerre mondiale ne sont pas les mêmes<strong>de</strong>s 2 côtés <strong>de</strong> l'Atlantique: Quid? Voir l'affaire yahoo! qui <strong>de</strong>fraie la chroniqueJeux <strong>de</strong> Hasard: les jeux d'argent sur le Web generent <strong>de</strong>s benefices estimes àquelque 1,5 milliards <strong>de</strong> dollars par an Le22 mai 1997 le tribunal du comté <strong>de</strong> Jackson dans le Missouri, les jeux <strong>de</strong> hasard étant interdits dans c<strong>et</strong> Etat,


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 249condamnait ICG immatriculée dans le Delaware dont l'établissement principal est en Pennsylvanie <strong>et</strong> dont la filiale intern<strong>et</strong>,Global Casino, est installée dans l'île <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong>. C<strong>et</strong>te condamnation est restée <strong>de</strong> pure forme car seules les tribunauxdu Delaware, <strong>de</strong> Pennsylvanie <strong>et</strong> <strong>de</strong> Grena<strong>de</strong> avaient le pouvoir d'agir, chacun pour ce qui le concerne, sur la base <strong>de</strong> loistrès notablement différentes.Aujourd'hui c'est par milliers que se comptent les casinos "off shore" accessibles par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Datamonitorwww.datamonitor.com leur prévoit un chiffre d'affaire <strong>de</strong> 56 milliards <strong>de</strong> Francs en 2002.Ultime pied <strong>de</strong> nez Parier.n<strong>et</strong>, premier site en français installé dans les îles caraï bes s'est inscrit àl'internic a l'adresse 2,rue <strong>de</strong> La Nonymat 75 000quel pays est légitime pour imposer ses règles <strong>de</strong> droit aux autres? Imaginons seulement les jugements quepourraient rendre les procureurs <strong>de</strong> certains pays intégristes?Récemment un tel patron <strong>de</strong> casino Jay Cohen créateur <strong>de</strong> Wsex (World Sport Exchange) àAntigua en toute légalité a éténéanmoins emprisonné: il avait eu l'impru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> se présenter physiquement au tribunal, sur d'être juridiquement horsd'atteinte…A titre anecdotique Sylvain Staub, avocat, cabin<strong>et</strong> Salans Hertzfeld&Heilbronn, fait remarquer dans Les Echos qu'uneloterie "gratuite" pourrait être considérée comme légale sur l'ADSL (communication payée au forfait) <strong>et</strong> illégale pourun accès classique (car son accès nécessite un "sacrifice pécuniaire" : le cout <strong>de</strong> la communication àla durée)….7.2.1.6.1.2.3 protection assurée aux mala<strong>de</strong>s : vente <strong>de</strong> médicaments en ligne, publicité pour les médicamentsla société MRT commercialisait <strong>de</strong>s médicaments non autorisés àla vente en France.La société a cessé ses activités <strong>et</strong> ses <strong>de</strong>ux responsables ont été mis en examen "pour exercice illégal <strong>de</strong> la pharmacie"mais il est clair selon les responsables l'Agence française <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> santé, que si le démarchage avait été effectuépar une société qui n'avait pas été basée en France, aucune para<strong>de</strong> n'aurait pu être trouvée (Le Mon<strong>de</strong> du 26 mars 1999)La Cour européenne examine fin 2001 le cas <strong>de</strong>s pharmacies en ligne : Une société hollandaise a-t-elle le droit <strong>de</strong> vendre<strong>de</strong>s médicaments en ligne dans toute l'Europe alors que c<strong>et</strong>te activitéest interdite outre-Rhin ? Avant <strong>de</strong> rendre son verdict,un tribunal allemand a préféré poser la question àla Cour européenne www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgi-bin/a_actu.pl?ID=2093091Aujourd'hui une gran<strong>de</strong> entreprise comme Eli-Lilly organise la communauté <strong>de</strong>s diabétiques http://diab<strong>et</strong>es.lilly.comextrêmement riche en informations, conseils, newsgroup perm<strong>et</strong>tant un mark<strong>et</strong>ing one to one pour promouvoir leursmédicaments auprès <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s souffrant du diabète afin que ceux-ci se les fassent prescrire par leur mé<strong>de</strong>cin…L'American Medical Association s'alarme <strong>de</strong> l'augmentation rapi<strong>de</strong> du nombre d'ordonnances délivrées par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>notamment <strong>de</strong> médicaments potentiellement dangereux. Le gouvernement américain a annoncé début 2000 uneréglementation concernant la vente <strong>de</strong> médicaments sur ordonnance: peut-on faire l'économie d'un minimum <strong>de</strong> règlesreconnues sur le plan internationalLa ved<strong>et</strong>te incontestée étant aujourd'hui le Viagra (240 sites) suivi <strong>de</strong> près par la Nandrolone pour les "sportifs"7.2.1.6.1.2.4 Quid <strong>de</strong>s consultations en ligne (avocats, mé<strong>de</strong>cins,…)?Certes en France la pratique est encore balbutiante puisque seulement 500 cabin<strong>et</strong>s d'avocat ont leur site web (+5 parjour …) voir www.ruedudroit.com , souvent un simple site "plaqu<strong>et</strong>te" <strong>et</strong> peu <strong>de</strong> chose se fait dans le domaine médicalOutre-atlantique la consultation en ligne connaît un développement très important (<strong>et</strong> très lucratif): pour les avocats ellen'a été reconnue qu'en 2001 "les avocats ont désormais conscience <strong>de</strong> la nécessité d'investir ce marché" StéphaneBortoluzzi du CN du Barreau. L'Ordre <strong>de</strong>s avocats <strong>de</strong> la cour d'appel <strong>de</strong> Parisa remis ses recommandations afin d'éviterque trop <strong>de</strong> flou ne règne sur les responsabilités du conseille cabin<strong>et</strong> d'avocat Clifford Chance a mis en place un service "Next Law" accessible par abonnement par ses clients "leclient fait une partie du travail <strong>de</strong> son côté <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>ourne vers nous pour <strong>de</strong>s questions plus ciblées"Le Cabin<strong>et</strong> Allen&Overy offre avec "New Change" une "<strong>de</strong>al room" en ligne ils établissent par exemple le contrat a partir<strong>de</strong> documents type sous la supervision <strong>de</strong> l'avocatAvec "Documents" il va un pas plus loin en perm<strong>et</strong>tant àses client d'élaborer eux-même les actes juridiques dont ils ontbesoin: 400 modèles type d'actes ont été décomposés en clauses modulaires, un logiciel étant chargé <strong>de</strong> les assembler<strong>et</strong> <strong>de</strong> veiller àleur intercompatibilité. Les avocats du cabin<strong>et</strong> peuvent ainsi concentrer leurs onéreuses intervention làoù ilsapportent une véritable valeur ajoutéeAu <strong>de</strong>làles pays anglo-saxons commencent àutiliser l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour le fonctionnement même <strong>de</strong> la justice (divorce,médiation en ligne, procédures,…voir page 259), administration particulièrement critiquée pour sa lenteur <strong>et</strong> son côtépaperassier, pour laquelle les outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> <strong>de</strong>vraient perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> concentrer les ressources humaines làou elles sontirremplaçables : l'écoute <strong>et</strong> le jugementLes consultations médicales ont également pris un essor considérable voir page 79 <strong>et</strong> posent également <strong>de</strong> nombreuxproblèmes juridiques notamment la prescription <strong>de</strong> médicaments <strong>et</strong> les sites off shore…Voir les sites d'ai<strong>de</strong> au diagnostic comme WorldCare www.worldcare.com qui associe les spécialistes <strong>de</strong>s 10 plusprestigieux hopitaux Américains comme Johns Hopkins. Cout dune consultation: environ 1000$)7.2.1.6.1.2.5 protection <strong>de</strong> la vie privée:ce point est d'autant plus au centre <strong>de</strong>s débats que les attentats <strong>de</strong> septembre 2001 vont ammener àtrouver un nouveléquilibre entre libertés individuelles <strong>et</strong> sécurité collective7.2.1.6.1.2.5.1 élaboration <strong>et</strong> commercialisation <strong>de</strong>s fichiersEn France la CNIL se soucie très légitimement <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> nos vies privées, mais son pouvoir s'arrête auxfrontières. Au niveau européen une certaine homogénéité <strong>de</strong>s lois a été réalisée mais il n'en est pas <strong>de</strong> même aux USA oule législateur bute sur un problème <strong>de</strong> nature constitutionnel : ce type <strong>de</strong> protection relève du contrat, <strong>de</strong> l'argumentcommercial <strong>et</strong> du droit civilPar ailleurs en cas <strong>de</strong> faillite d'une entreprise ses fichiers sont parfois un <strong>de</strong>s actifs les plus importants: peuvent-ils êtrerevendus?, en cas <strong>de</strong> rachat par une autre entreprise que <strong>de</strong>viennent ces fichiers?A plusieurs reprises Intel <strong>et</strong> Microsoft ont été "épinglés" pour avoir introduit dans leurs produits qui équipent pratiquementtous les ordinateurs <strong>de</strong> la planète, "pour améliorer le service après-vente (<strong>et</strong> <strong>de</strong> surveiller les copies pirate)" <strong>de</strong>s dispositifs


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 250perm<strong>et</strong>tant d'i<strong>de</strong>ntifier <strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre àla trace leurs clients: ils n'ont fait machine arrière que face àla vigueur <strong>de</strong> la protestation<strong>de</strong>s internautes <strong>et</strong> aux menaces <strong>de</strong> boycott voir Epic (Electronic Privacy Information Center www.epic.orgDe même une clé nommée NSA (National Security Agency) àété découverte dans Windows NT : celle-ci ne perm<strong>et</strong>trait-ellepas un contrôle par l'agence <strong>de</strong> renseignement américaine du contenu <strong>de</strong> nos ordinateurs, y compris <strong>de</strong>s clés <strong>de</strong> cryptage?Notons enfin qu'en cas <strong>de</strong> vol <strong>de</strong> fichier la victime est punie par la loi au même titre que le pirate car elle estresponsable <strong>de</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s informations qu'elle détient (5 ans <strong>de</strong> prison, 300k€ d'amen<strong>de</strong>)7.2.1.6.1.2.5.2 web-bugs <strong>et</strong> autres spywaresLes "spywares" perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> récolter, d'exploiter, <strong>de</strong> recouper <strong>et</strong> d'analyser <strong>de</strong>s masses d'informations sur chacun?Voir page 104Il existe heureusement <strong>de</strong>s logiciels perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> vous avertir (comme Ad-aware 5.5. www.lavasoftusa.com ou Bugnosiswww.bugnosis.org alarme sonore <strong>et</strong> visualisation du web-bug sur la page qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> les détecter <strong>et</strong> <strong>de</strong> les éradiquer)mais l'on peut se poser la question <strong>de</strong> mesures législatives?Par ailleurs il faut veiller à ce que les entreprises non-européennes ne disposent pas d'avantages concurrentielsdéterminants en étant en mesure <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r àune exploitation fine <strong>de</strong>s données personnelles interdite ànos entreprises(<strong>et</strong> qu'elles sont parfaitement àmême <strong>de</strong> collecter sans que l'on sache aujourd'hui s'y opposer)7.2.1.6.1.2.5.3 Quid <strong>de</strong> la publication sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> justice?:Les décisions <strong>de</strong> justice sont publiques, mais leur mise àdisposition sur le web conduit àrendre public les casiersjudiciaires…Aux Etats-Unis, où <strong>de</strong> nombreuses affaires <strong>de</strong> vol d´i<strong>de</strong>ntité ont contribué àaccroître les préoccupations en matière <strong>de</strong>publication <strong>de</strong> données privées, le "Committee on Court Administration and Case Management" a <strong>de</strong>mandé que lesinformations confi<strong>de</strong>ntielles contenues dans <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> justice soient r<strong>et</strong>irées avant publication sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>(notamment le n° <strong>de</strong> sécurité sociale <strong>et</strong> la date <strong>de</strong> naissance. Transfert aout 20017.2.1.6.1.2.5.4 Quid <strong>de</strong> l'exploitation <strong>de</strong>s caméra <strong>de</strong> vidéo-surveillance, <strong>de</strong> la géolocalisationLes terminaux GPS qui équiperons bientôt tous nos véhicules <strong>et</strong> nos téléphones portables apporteront un serviceindéniable (radioguidage, m-commerce, secours en cas d'acci<strong>de</strong>nt,…) mais quid <strong>de</strong> la vie privée?Acme Rent a Car installe sur ses véhicule un GPS qui lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> contrôler l'itinéraire suivi par ses clients <strong>et</strong> leur vitesse:en juin 2001 un client àqui il avait infligé une amen<strong>de</strong> pour excès <strong>de</strong> vitesse l'a attaqué en justice pour atteinte àla vie privéewww.zdn<strong>et</strong>.com/zdnn/stories/news/0,4586,2778752,00.htmlGrâce à <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> à <strong>de</strong> puissants moyens <strong>de</strong> data mining les caméra <strong>de</strong> vidéo-surveillance peuvent i<strong>de</strong>ntifierautomatiquement les promeneurs dans la rue? Les récents évènements dramatiques que nous avons connus àl'automne2001 reposent la question du juste équilibre entre sécurité publique <strong>et</strong> respect <strong>de</strong> la vie privéeDes caméras analysant l'iris <strong>de</strong> l'oeil peuvent également servir pour i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong> façon précise <strong>et</strong> immédiate la personnepassant dans son champ (sécurité d'accès, contrôle d'i<strong>de</strong>ntité dans les aéroports,…)Après avoir scruté les visages <strong>de</strong>s spectateurs du Super Bowl, le logiciel d'i<strong>de</strong>ntification utilisé par la police <strong>de</strong> Tampa,capitale <strong>de</strong> la Flori<strong>de</strong>, traque aujourd'hui les criminels dans les rues <strong>de</strong> la ville. La municipalité vient en eff<strong>et</strong> d'installer unsystème <strong>de</strong> vidéosurveillance capable <strong>de</strong> reconnaître le visage <strong>de</strong>s criminels fichés par la police. Les 36 caméras ainsiinstallées sont reliées àun logiciel développé par la société Visionics, qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> numériser les visages <strong>de</strong>s passants<strong>et</strong> <strong>de</strong> les comparer avec une base <strong>de</strong> données comprenant les photos <strong>de</strong> criminels ZDN<strong>et</strong> France 2/7/2001Fin 2001 àLondon's Heathrow Airport, EyeTick<strong>et</strong> Corp teste un systeme utilisant le scanning <strong>de</strong> l'iris pour i<strong>de</strong>ntifier lespassagers.Visionics développe <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> reconnaissance facialeVoir également sur ce point le rapport <strong>de</strong> Guy Braibant www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr <strong>et</strong> le chapitre concernant la cryptographiepage 567.2.1.6.1.2.5.5 protection du secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances <strong>et</strong> donc du droit <strong>de</strong> les crypterSur le principe même en ce qui concerne le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances il y a <strong>de</strong> fortes divergences au sein même<strong>de</strong> l'Europe:• en France le tribunal a condamné un laboratoire qui avait lu <strong>de</strong>s e-mails prouvant la culpabilité d'un thésard dansune affaire <strong>de</strong> diffamation.• A l'inverse en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne les e-mails émis ou reçus <strong>de</strong>puis le lieu <strong>de</strong> travail ne sont pas considérés comme<strong>de</strong>s correspondances privées <strong>et</strong> sont par voie <strong>de</strong> conséquence usuellement contrôlés par l'employeur• Aux US, d'après l'AMA (American Management Association www.aman<strong>et</strong>.org) près <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s entreprisessurveillent leurs salariés d'une façon ou d'une autre. Deux tiers <strong>de</strong>s sociétés interrogées ont déjàlicencié ou sanctionné<strong>de</strong>s salariés pour "usage inapproprié" d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>et</strong> 47% avouent surveiller les mails <strong>de</strong> leurs employés. Autant <strong>de</strong>chiffres en constante augmentation <strong>de</strong>puis 1997Dans la pratique assurer le secr<strong>et</strong> d'une corresponance (transformant une carte postale en enveloppe cach<strong>et</strong>ée) c'estautoriser àla crypter7.2.1.6.1.2.6 protection <strong>de</strong>s travailleurs (télétravail)comment protéger un Indien travaillant pour une entreprise française... ou un français travaillant <strong>de</strong> France pour uneentreprise indienne)?@ - pour le télétravail : comment mesurer la durée du travail?@ - Quid <strong>de</strong>s heures d'ouverture <strong>et</strong> du travail du dimanche?@ - Quid du droit syndical sur les intran<strong>et</strong>s? "droit d'affichage"?@ - Quid <strong>de</strong> l'utilisation <strong>de</strong>s "sniffers", logiciels perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> surveiller tous les faits <strong>et</strong> gestes <strong>de</strong>s salariés sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong><strong>et</strong> l'Intran<strong>et</strong>, voir page 174Selon une enquête <strong>de</strong> l'American Management Association, 45% <strong>de</strong>s entreprises américaines ont mis en place un système<strong>de</strong> surveillance électronique <strong>de</strong> leurs salariés


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2517.2.1.6.1.2.7 protection du consommateur? Législation du ven<strong>de</strong>ur ou <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>eur?@ - Droit <strong>de</strong> renoncer àson achat dans un certain délai: comment s'applique-t-il àun site étranger? Comment savoir siun site est àl'étranger? (làle ".fr" est une garantie appréciable qui mériterait d'être promue en tant que telle)@ - Comment caractériser une comman<strong>de</strong> pour éviter les erreurs <strong>de</strong> manipulation? <strong>de</strong>ux clic distincts sur <strong>de</strong>ux boutonsséparés? Comment s'applique la loi "Toubon" sur la VPC?@ - Comment adapter la faculté <strong>de</strong> rétractation (7 jours francs à compter <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong>) aux œuvres faciles àreproduire (œuvres littéraires ou artistiques)?@ - Comment discerner l'initiative du client <strong>et</strong> le démarchage "àdomicile" avec le délai <strong>de</strong> réflexion qu'il comporte?De plus, en l'absence <strong>de</strong> contrat, selon que l'initiative est considérée venir du client ou du fournisseur c'est la législation dupays du premier ou celle du second qui s'appliquera@ - Quelle est la valeur <strong>de</strong>s éléments d'un contrat qui ne sont mentionnés sur la page où se conclut la transaction qu'àtravers un lien plus ou moins visible?'@ - Doit-on pour une transaction appliquer la législation du ven<strong>de</strong>ur ou <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>eur?: on pourrait penser que dansce cas les règles internationales apportent déjàla réponse, mais c'est oublier que dorénavant le commerce international neconcerne plus seulement <strong>de</strong>s entreprise pour <strong>de</strong>s transactions importantes mais une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommateurs pour<strong>de</strong>s montants mo<strong>de</strong>stes <strong>et</strong> il paraît difficile <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> connaître les réglementations <strong>de</strong> tous les pays cequ'impliquerait c<strong>et</strong>te option, comme le relève Graeme Myles <strong>de</strong> l'Office of Fair Trading (OFT) (c'est pourtant semble-t-ill'option vers laquelle semble s'engager le parlement européen)La déclaration d'Ottawa charge l'Oc<strong>de</strong> d'élaborer <strong>de</strong>s propositions dans ce domaine avant fin 1999 www.oecd.org7.2.1.6.1.2.8 protection <strong>de</strong> l'épargnant? empêcher les opérations <strong>de</strong> désinformation:@ - C'est aujourd'hui un <strong>de</strong>s problèmes les plus aigus, tant à cause du montant <strong>de</strong>s sommes en jeu, que dudéveloppement explosif <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> dans ce domaine (tout du moins , en Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, en Allemagne, dans les paysdu Nord <strong>et</strong> surtout en Amérique du Nord avec 8,4 millions <strong>de</strong> portefeuilles en 2000 dépassant 10.000$ intervenant surintern<strong>et</strong>, 450.000 ordres quotidiens, soit 22% <strong>de</strong>s échanges au premier trimestre 1999 <strong>et</strong> 30% <strong>de</strong> plus que le trimestreprécé<strong>de</strong>nt)@ - Réunis au sein <strong>de</strong> l'OICV (Organisation Internationale <strong>de</strong>s Commissions <strong>de</strong> Valeurs) les gendarmes <strong>de</strong>s boursesont j<strong>et</strong>é les base d'une réflexion sur ce suj<strong>et</strong> en septembre 1998 avec comme objectif <strong>de</strong> protéger les investisseurs,d'accroître l'efficacité <strong>de</strong>s marchés <strong>et</strong> d'éviter les risques d'acci<strong>de</strong>nt systémique.Dans ce cadre la COB www.cob.fr <strong>et</strong> www.cob.com a émis le 15 mars 1999 une recommandation en 9 points exigeantrigueur précision transparence <strong>et</strong> loyauté <strong>de</strong> l'information. beaucoup <strong>de</strong> questions restent cependant encore en suspens"c'est une première étape vers une réflexion plus large qui <strong>de</strong>vra intégrer les évolutions tant techniques que juridiques quivont inévitablement se produire dans ce domaine"@ - Le "day Trading" qui se développe sous l'influence <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> transaction <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur extrême faciliténe risque-t-elle pas <strong>de</strong> contribuer àla création d'une bulle financière pouvant engendrer un risque systémique?( Ceux quel’on appelle les “day tra<strong>de</strong>rs” qui liqui<strong>de</strong>nt toutes leurs positions chaque soir avant la clôture <strong>de</strong> marché, ven<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> achète<strong>de</strong> 30 à70 fois par jour (contre une fois par mois pour l’investisseur “normal”), tant <strong>et</strong> si bien qu’ils représentent 25 % <strong>de</strong>svolumes échangés sur le Nasdaq)@ - Quelle est la nature du site consulté? La valeur <strong>de</strong>s informations trouvées? les "feuilles confi<strong>de</strong>ntielles" (certainesdépassant 100.000 abonnés) <strong>et</strong> les forums <strong>de</strong> discussion dans un contexte en évolution aussi rapi<strong>de</strong> ont pris une influenceconsidérable (àtel point que même les analystes sont obligés <strong>de</strong> s'y abonner car elles influent sur les cours):un bon nombre d'entre-elles sont à la base d'escroqueries, classiques dans leur principe (comme bonne vieill<strong>et</strong>echnique <strong>de</strong> la bouilloire) mais qui prennent ici une autre dimension <strong>et</strong> dont leur non-localisation handicape les gendarmesdu marché (fausses actions, fausses entreprises, fausse i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> l'ém<strong>et</strong>teur, faux sites copiés <strong>de</strong> l'original <strong>et</strong>convenablement trafiqué ("copycat sites") manipulation <strong>de</strong> cours <strong>de</strong> "micro-caps", fausses informations <strong>et</strong> propagation <strong>de</strong>rumeurs influençant les cours <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s entreprises,…) : la SEC (Security Exchange Commission) reçoit 300 plaintespar jour <strong>et</strong> fin 1998 elle a lancé une vaste opération <strong>de</strong> police prenant dans ses fil<strong>et</strong>s une quarantaine d'opérateurs utilisantintern<strong>et</strong> pour tromper les investisseurs, en 2000 la SEC a épinglé 23 opérations <strong>de</strong> désinformations ou d'appel fictif àl'épargneEn France la COB indique n'avoir encore jamais reçu <strong>de</strong> plainteen 1999 pour la société Française Belvédère qui a été contrainte <strong>de</strong> renoncer àson entrée en bourse àla suite d'uneopération <strong>de</strong> désinformation menée par son distributeur américainen aout.2000, la société Emulex a perdu 18 milliards <strong>de</strong> $ en 18 minutes (62% <strong>de</strong> son capital) àla suite d'un canular d'unétudiant <strong>de</strong> 23 ans (qui a été arrêté jeudi 31 août): un faux communiqué <strong>de</strong> presse, publié d'abord par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Wire puisrepris par les autres principaux organes <strong>de</strong> diffusion d'informations financières, a déclenché un vent <strong>de</strong> panique sur le titred'Emulex, dont l'action au Nasdaq est passée <strong>de</strong> 113 à43 dollars en dix-huit minutes.@ - Quelle est la nature du marché sur lequel se déroule l'opération?: il y en a une cinquantaine rien qu'aux US avecle développement <strong>de</strong>s marchés totalement électroniques (ECN) très peu régulés (certains estiment que ces nouveauxmarchés, totalement électroniques, plus efficaces <strong>et</strong> beaucoup moins chers que les bourses traditionnelles pourraient àterme rapproché remplacer totalement celles-ci: la SEC, gendarme <strong>de</strong>s bourses US souhaiterait la mise en place d'uneautorité <strong>de</strong> régulation commune…en laissant entière la dimension internationnale <strong>de</strong> la question)@ - Quelle est la valeur juridique d'un lien sur un site financier? L'information àlaquelle est conduit l'internautebénéficie-t-elle <strong>de</strong> la même garantie <strong>de</strong> rigueur que le site lui-même ?peut-on pointer sur un analyste qui vous est favorable<strong>et</strong> l'oublier le jour où il l'est moins? Un pointeur sur un site ne peut-il être dans certains cas assimilé àune opération <strong>de</strong>démarchage sur une valeur ce qui est un délit pénalement sanctionnable (en France …)@ - Comment éviter le blanchiment d'argent sale? Le Gafi (Groupe d'Action Financière International contre leblanchiment d'argent sale) qui réunit 26 pays, principalement <strong>de</strong> l'OCDE, s'en est ému "la monnaie électronique estaujourd'hui un fil impossible àsuivre <strong>et</strong> même àconnaître" Dominique Strauss Kahn 6 juill<strong>et</strong> 1999@ - Comment garantir la confi<strong>de</strong>ntialité sur les informations pouvant influencer les cours (la nouvelle réglementationsur le cryptage perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> lever ce blocage)@ - Quelle est la juridiction compétente pour traiter les litiges?


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 252@ - Quelle est la responsabilité du courtier électronique en cas <strong>de</strong> panne <strong>de</strong> son système7.2.1.6.1.3 Quid <strong>de</strong> la propriété intellectuelle ?7.2.1.6.1.3.1 droit d'auteur, copyright, droit <strong>de</strong> suite pour les œuvres d'art, site "warez",... Quid <strong>de</strong>s liens hypertexte qui couplés aux technique d'encapsulation intègrent, parfois en la dénaturant <strong>et</strong> en occultantl'auteur, l'œuvre d'autrui? Quid <strong>de</strong> l'utilisation par ce moyen d'une base <strong>de</strong> données? Un site qui, grâce àun moteur <strong>de</strong>recherche in<strong>de</strong>xe les pages intérieures ("liens profonds") d'autres sites <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> ainsi àses clients d'aller directementàl'information utile sans passer par la page d'accueil (<strong>et</strong> donc la pub) tombe-t-il sous le coup <strong>de</strong>s règles réprimant leparasitisme commercial? (procès Keljob/Cadremploi perdu en première instance, gagné en appel, la question n'est pasclairement tranchée) Pour les productions électroniques sur intern<strong>et</strong> (logiciels, banques <strong>de</strong> données, site web, journal en ligne,…) commentfaire la part entre droit du salarié <strong>et</strong> droit <strong>de</strong> l'entreprise? Entre les productions artistiques <strong>et</strong> les productionscommerciales? Entre œuvre collective <strong>et</strong> individuelle? On sait aujourd'hui synthétiser la voix d'une personne donnée: démonstration sur www.naturalvoices.att.com(notamment <strong>de</strong>s artistes <strong>et</strong> célébrités): quel est le droit <strong>de</strong> propriété y afférent? Quel équilibre entre droit <strong>de</strong>s auteurs <strong>et</strong> droit <strong>de</strong>s éditeurs? (voir le conflit aux DNA) L'éditeur "papier" est-il propriétaire <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> diffusion sur intern<strong>et</strong> (affaire Ros<strong>et</strong>taBooks/Random Housewww.plan<strong>et</strong>ebook.com/mainpage.asp?webpageid=178 Dans le domaine musical Problème soulevé par le fameux format MP3 www.mp3.com: la réglementation actuelleprotège-t-elle les auteurs ou les "big five"? quelles conséquences tirer <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong> Napster? Quellesconséquences aura le développement <strong>de</strong>s technologies P2P (("Peer to Peer") ou chaque ordinateur étant un serveurles informations circulent sans aucun serveur central (Gnutella)La police <strong>de</strong> New York a été attaquée début août pour viol <strong>de</strong>s droits d'auteur par les avocats <strong>de</strong>s journalistes d'AP pouravoir publié sur leur site <strong>de</strong>s photos <strong>de</strong> délinquants en action…www.troopers.state.ny.us/WStock2/WStockThumbs.htmlLa non-réponse àces questions paralyse aujourd'hui bon nombre d'initiatives7.2.1.6.1.3.2 droit du brev<strong>et</strong> sur les logicielsLa matière première essentielle dans une société avancée, est maintenant clairement la matière grise: les règles <strong>de</strong> droitqui doivent perm<strong>et</strong>tre un contrat social équilibré entre l'inter<strong>et</strong> <strong>de</strong> la société (le progrès technique) <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> l'inventeur(rentabiliser ses efforts) sont donc un élément essentiel. La convergence autour du logiciel <strong>de</strong> droits relevant jusqu'alors<strong>de</strong> philosophies totalement différentes compliquent la tâche (droit d'auteur, copyright, brev<strong>et</strong>, droit <strong>de</strong>s marques, droit dunommage, parasitisme commercial,…) voir page 240 <strong>et</strong> page 3057.2.1.6.1.3.3 du droit <strong>de</strong>s marques? problèmes posés par les procédure <strong>de</strong> nommage sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>?Le processus d'attribution <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> domaine, qui concerne les entreprises <strong>et</strong> les citoyens du mon<strong>de</strong> entier <strong>et</strong> quin'est pas un mince enjeu ne pouvait laisser les Etats indifférents:Après une intense pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> négociation où l'Europe a pu parler d'une seule voix, une nouvelle instance s'est mise enplace, l'ICANN www.icann.org (<strong>Intern<strong>et</strong></strong> Corporation for Assigned Names and Numbers), qui si elle laisse aux Etats Unis leurrôle <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r, perm<strong>et</strong> aux autre Etats <strong>de</strong> faire entendre leur voix• Achat, comme nom <strong>de</strong> domaine, du nom d'une autre entreprise (voir par exemple www.BNP.com <strong>et</strong> page 81) l'OMPIs'est saisie du problème mais celui-ci est extrêmement complexe car au <strong>de</strong>là<strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> parasitisme flagrant (affaire <strong>de</strong>scybersquatters <strong>de</strong> Coca-Cola), le fait que le nom <strong>de</strong> domaine en .com ne puisse être vendu qu'une seule fois alors queplusieurs entreprises peuvent légitimement porter le même nom n'est pas facile àtrancher. De plus les décisions <strong>de</strong>l'OMPI ne sont que <strong>de</strong>s arbitrages qui n'ont pas force exécutoires: les iles Tuvalu gestionnaires du ".tv" appliqueront-ellesles décisions concernant www.vivendiuniversal.tv ?Comment pour www.dupont.com trancher entre la gran<strong>de</strong> entreprise chimique américaine <strong>et</strong> le fabricant <strong>de</strong> célèbresbriqu<strong>et</strong>s chinois…<strong>et</strong> monsieur Dupont lui-même? Le premier arrivé? Celle dont la notoriété est la plus étendue?M.Parisi avait ouvert un site "pour adultes" àl'adresse www.madonna.com. Une chanteuse américaine portant ce nom luiintenta un procès. Pour m<strong>et</strong>tre fin àl'affaire M Parisi fit don du domaine au Madonna Rehabilitation Hospital (Le Mon<strong>de</strong> 13sept 2000) La marque la plus ancienne?C'est en ce sens qu'a tranché le TGI <strong>de</strong> Paris le16 juin 1998 mais il ne s'agissait que d'un conflit entre <strong>de</strong>s PME française(ayant toutes <strong>de</strong>ux choisi la marque Alice) autour d'un nom en ".fr" :C<strong>et</strong>te décision n'est pas sans poser <strong>de</strong> graves problèmes <strong>de</strong> sécurité juridique, <strong>de</strong> plus elle est <strong>de</strong> nature à favoriserl'attentismeUne entreprise avait déposé le nom <strong>de</strong> marque Abcool.com, son concurrent a déposé abcool.fr <strong>et</strong> obtenu le nom <strong>de</strong> domainecorrespondant en détournant vers son site les internautes distraits: quid <strong>de</strong> ce cas <strong>de</strong> parasitisme commercial? Le conseil d'Etat www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm dans son rapport du 2 juill<strong>et</strong> 1998www.gouv.fr/ propose <strong>de</strong> découper le ".fr" en sous-registres…mais cela, outre l'allongement <strong>de</strong>s nom ne règleraitpas grand chose car la majorité <strong>de</strong>s entreprises préfèrent, pour <strong>de</strong> multiples raisons les domaines en ".com"• utilisation du nom du concurrent comme mot clé dans les tag m<strong>et</strong>a pour attirer le client usant d'un moteur <strong>de</strong>recherche: c<strong>et</strong>te pratique n'est interdite que dans 8 Etats américains…?• "achat" du nom du concurrent comme mot clé auprès d'un moteur <strong>de</strong> recherche qui fait que lorsque vous tapezle nom d'une entreprise aussitôt s'affiche sur la page la publicité <strong>de</strong> son concurrent (Affaire Playboy contre XN<strong>et</strong>scape <strong>et</strong> Excite, affaire Mediabarre contre Voilà<strong>et</strong> SurfisMoney, …) voir page 105• achat du nom d'un concurrent avec un nom <strong>de</strong> domaine différent


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 253PereNoel.com a ach<strong>et</strong>é auprès <strong>de</strong> l'Afnic (?!)le nom <strong>de</strong> son concurrent Abcool.com en ".fr", a ouvert une page àl'adresse"www.abcool.fr" qui renvoyait le client <strong>de</strong> son concurrent chez lui. Entre 2 entreprises françaises le litige se règlera sansdoute mais quid d'un tel conflit entre entreprises appartenant à<strong>de</strong>s pays différents• achat d'un nom pouvant préter à confusion avec un concurrent ou perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> sa notoriété(WooZwoo, lankome.com, otmail.com, hotmai.com, hotmail-com.com, microsoftn<strong>et</strong>work.com, ATTmexico.com,une procédure d'arbitrage rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> peu onéreuse a été instaurée par l'Organisation Mondiale <strong>de</strong> la PropriétéIntellectuelle (OMPI) <strong>et</strong> l'Icann qui ont déjàpermis <strong>de</strong> régler un grand nombre <strong>de</strong> litiges mais un arbitrage n'a pas force <strong>de</strong>loi (cela étant la plupart <strong>de</strong>s tribunaux s'appuient sur <strong>de</strong>s conclusions d'experts <strong>et</strong> au premier chef ceux <strong>de</strong> l'Ompi) voir lesite en version française http://arbiter.wipo.int/center/in<strong>de</strong>x-fr.htmlil ne suffit cependant pas <strong>de</strong> gagner un procès : le site <strong>et</strong>oys.com créé en 1997 avait obtenu la ferm<strong>et</strong>ure du site d'uneassociation d'artistes Etoy.com créé en 1995 la mobilisation mondiale <strong>de</strong>s artistes qui s'est traduite par une violentecampagne d'opinion autour <strong>de</strong> toywar.com. c<strong>et</strong>te campagne s'est traduite par l'effondrement du cours <strong>de</strong> bourse d'<strong>et</strong>oyspassé <strong>de</strong> 67$ à19$ <strong>et</strong> àla capitulation du vainqueur (qui a déposé son bilan <strong>de</strong>puis)7.2.1.6.1.4 Quid du droit <strong>de</strong> la concurrence, exclusivités territoriales, monopoles, abus <strong>de</strong> position dominante?,7.2.1.6.1.4.1 publicité comparative, dénigrement, appel àboycott, publicité mensongère, parasitisme commercial,paracommercialisme,...Quel est le statut <strong>de</strong> liens intelligemment placés afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre une publicité comparative non autorisée, (tableaux<strong>de</strong> concordance par exemple)Que penser <strong>de</strong>s systèmes qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> "tagger" un site <strong>et</strong>, àun consommateur (<strong>de</strong>rrière lequel peut se cacher unconcurrent) <strong>de</strong> dire tout le bien (ou le mal) qu'il pense du produit ou <strong>de</strong> l'entreprise ?C'est ce que perm<strong>et</strong> Thirdvoice www.thirdvoice.com : si vous téléchargez ce logiciel, il s'intègre àvotre navigateur <strong>et</strong> vouspouvez déposer <strong>de</strong>s "post it" sur les sites que vous visitez…<strong>et</strong> lire ceux laissés par les autres visiteursCeci n'est pas bien entendu sans provoquer l'ire <strong>de</strong>s "victimes" qui ne se sont pas gênées pour tagger Thirdvoice avec sonpropre logiciel <strong>et</strong> exprimer leur mécontentement sur www.saynotothirdvoice.comQue penser <strong>de</strong> l'utilisation du nom <strong>de</strong> votre concurrent dans les mots clé utilisés pour référencer votre site, <strong>de</strong> l'achat<strong>de</strong> son nom dans les moteurs <strong>de</strong> recherche pour faire apparaître votre publicité quand un internaute le recherche, <strong>de</strong>l''utilisation <strong>de</strong> "hijackwares" comme Gator qui s'incruste dans le navigateur <strong>de</strong> l'internaute ce qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire jaillir dansun fenêtre "pop-up" votre promotion quand l'internaute est prêt àfaire affaire avec ce concurrent, voir page 105Que penser d'un lien qui au sein d'un article très critique sur un type <strong>de</strong> produit oriente sur le site d'une entreprise ainsiindirectement mise en cause?Ou d'un lien qui pointe directement sur les pages secondaires, riches en contenu d'un autre éditeur court-circuitant aupassage la publicité qui assure ses revenus?Voire même qui les "encapsule", dissimulant ainsi leur provenanceComment faire la différence entre le rédactionnel <strong>et</strong> la publicité? Celui-ci <strong>de</strong> ce fait n'est-il pas assuj<strong>et</strong>ti a laréglementation sur la publicité trompeuse <strong>et</strong> sur la publicité comparative?Quel est la capacité d'action <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> la concurrence, <strong>de</strong> la consommation <strong>et</strong> <strong>de</strong> répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s surune entreprise opérant <strong>de</strong>puis l'étranger?Quel est le statut du lien commercial entre une page privée <strong>et</strong> un site marchand? Un nouveau paracommercialisme?7.2.1.6.1.4.2 Lutte contre les monopoles : le cas MicrosoftLe procès actuel intenté à Microsoft montre l'inadéquation <strong>de</strong>s outils juridique dont dispose le juge : tout d'abord lechamp national ne reste pertinent que lorsque l'action <strong>de</strong> la justice s'exerce dans un pays qui représente àlui seul l'essentieldu marché (<strong>et</strong> nous ne pouvons qu'espérer que c<strong>et</strong>te situation évolue), mais c'est surtout la sanction possible qui paraîtinadaptéeAutant quand il s'agit <strong>de</strong> Banque <strong>de</strong> Sidérurgie ou <strong>de</strong> Chimie, le découpage <strong>de</strong> l'entreprise en plusieurs entités ou laséparation <strong>de</strong> certaines activités pouvait apparaître comme une solution pour recréer une véritable concurrence, autant latransposition àun éditeur <strong>de</strong> logiciel, laisse sceptiqueEn eff<strong>et</strong>, outre le fait que les produits évoluent à<strong>de</strong>s rythmes sans commune mesure avec ceux <strong>de</strong> la justice, rappelonsque nous nous trouvons ici dans une économie <strong>de</strong> "Standards" <strong>et</strong> non <strong>de</strong> production (contrairement àl'acier, les coûts<strong>de</strong> production sont ici quasi nuls) ni <strong>de</strong> technologie (beaucoup d'entreprises sont capables <strong>de</strong> faire mieux, (mais c'estrarement le meilleur sur le plan technique qui gagne voir page 218) mais <strong>de</strong> NormeL'enjeu majeur dans une telle économie, c'est <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir le standard du marché: les clients n'ont alors plus le choix,ils sont obligés d'ach<strong>et</strong>er les logiciels qui leur perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> communiquer avec leurs interlocuteurs.Même si vous préférez le traitement <strong>de</strong> texte <strong>de</strong> Corel, vous êtes obligé d'utiliser celui <strong>de</strong> Microsoft sous peine d'êtreexclu du circuit <strong>de</strong> l'informationPremiers inconvénients, bien mis en exergue par Roberto di Cosmo www.dmi.ens.fr/~dicosmo : les prix, l'infobésité,la facturation <strong>de</strong>s correction d'erreur, l'obligation pour les clients <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> version à un rythme effréné <strong>et</strong>totalement artificiel,Mais plus grave encore c<strong>et</strong>te situation <strong>de</strong> domination absolue du marché m<strong>et</strong> en situation <strong>de</strong> dépendance total<strong>et</strong>ous les développeurs qui sont àla merci du bon vouloir <strong>de</strong> l'éditeur <strong>de</strong> leur communiquer en temps utile les informationsleur perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> développer leur propre logiciel Ce droit <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> <strong>de</strong> mort se traduit naturellement par une aspiration <strong>de</strong>la marge au profit <strong>de</strong> l'éditeur dominant ainsi que par une impossibilité <strong>de</strong> fait <strong>de</strong> refuser une proposition d'achat au prix qu'ilcon<strong>de</strong>scend àoffrirLa mesure la plus efficace pour éviter l'abus <strong>de</strong> position dominante, ne serait-elle pas d'inventer une nouvelle forme <strong>de</strong>sanction tenant àla nature très particulière <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nouvelle économie <strong>de</strong> standards? :il conviendrait alors <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r que quand un logiciel représente une part <strong>de</strong> marché dépassant 50%, dans unmarché dépassant 1 milliard <strong>de</strong> dollars, alors le logiciel en question serait considéré comme une Norme <strong>de</strong> fait<strong>et</strong> l'éditeur serait obligé <strong>de</strong> rendre public ses sources


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2547.2.1.6.1.4.3 ententes <strong>et</strong> abus <strong>de</strong> position dominante : les Mark<strong>et</strong> places ?Plusieurs milliers <strong>de</strong> milliards <strong>de</strong> dollars pourraient y transiter sous peu, il s'agit donc sur le plan du fonctionnement <strong>de</strong>l'économie d'un phénomène qui <strong>de</strong>vient majeurOutil <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>s couts administratifs, d'une optimisation perm<strong>et</strong>tant une meilleure utilisation <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> production,d'une plus gran<strong>de</strong> fluidité <strong>et</strong> d'un meilleur suivi qualité équitablement partagés?Ou organisation perm<strong>et</strong>tant aux grosse entreprises <strong>de</strong> cartelliser leurs achats <strong>et</strong> d'abuser <strong>de</strong> leur force vis àvis <strong>de</strong>sfournisseurs? Voir page 1177.2.1.6.1.5 Quid du droit commercial, comptable, fiscal, douanier7.2.1.6.1.5.1 signification <strong>de</strong> l'exclusivité territoriale d'une concession?<strong>de</strong>ux jugements récents ont posé le problème : tribunal <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux (Norwich Union c/ JF Peytureau) qui a donné raisonàl'agent d'assurance qui avait créé un site pour promouvoir <strong>et</strong> commercialiser les contrats<strong>et</strong> tribunal <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Pontoise (Pierre Fabre c/ Alain Breckler) qui a tranché en faveur du pharmacien, bénéficiaired'un contrat <strong>de</strong> distribution sélective qui proposait les produits sur son site intern<strong>et</strong> www.juriscom.n<strong>et</strong>/jurisfr/fabre.htm@ - Quid à terme pour les concessions automobile?: le règlement accordant c<strong>et</strong>te dérogation aux règles <strong>de</strong> laconcurrence dans la communauté arrivera àéchéance en 2002. Son renouvellement n'est pas assuré. Que se passera-t-ilsi , comme Chrysler le prévoit pour les USA en l'an 2.000 25% <strong>de</strong>s voitures sont vendues via intern<strong>et</strong>?@ - Quid pour les droits <strong>de</strong> diffusion en matière sportive qui sont aujourd'hui attribués sur une base géographique7.2.1.6.1.5.2 Quelle est la pério<strong>de</strong> légale <strong>de</strong>s sol<strong>de</strong>s sur la toile?la pério<strong>de</strong> légale <strong>de</strong>s sol<strong>de</strong>s est définie par chaque préf<strong>et</strong> <strong>de</strong> département: qu'est-ce que cela veut dire sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>?7.2.1.6.1.5.3 Quid du droit <strong>de</strong> la preuve en cas <strong>de</strong> contrats électroniques?Reconnaissance légale <strong>de</strong> la signature électronique? Quelle est la valeur juridique d'un e-mail? (le procès anti-trustintenté contre Microsoft montre qu'elle est gran<strong>de</strong>), Quelle est la traçabilité d'un message électronique?Les Postes <strong>de</strong> tous les pays cherchent àdévelopper un système qui assurent les traditionnels services "le cach<strong>et</strong> <strong>de</strong> laposte faisant foi" <strong>et</strong> "plis recommandés avec accusé <strong>de</strong> réception".Après une phase expérimentale menée par les Postes françaises, américaines <strong>et</strong> canadiennes, l'IPC (International PostalCorporation) qui rassemble 167 opérateurs a passé un accord avec une start-up américaine, Tumbleweedwww.tumbleweed.com pour assurer la traçabilité <strong>et</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong> messages électroniques horodatés (servicePostECS): ce service "équivalent" à"Chronopost" <strong>de</strong>vrait être développé en 2 000 : il sera ainsi possible <strong>de</strong> confier au mailcontrats <strong>et</strong> factures (le <strong>de</strong>stinataire est prévenu par e-mail <strong>de</strong> l'arrivée du message, il doit alors se connecter <strong>et</strong> entrer sonmot <strong>de</strong> passe pour prendre "livraison" <strong>de</strong> son message que lui seul peut décrypter)La Poste <strong>et</strong> Sagem s'associent pour déployer l'autorité <strong>de</strong> certification pour les échanges électroniques, Certipost(signature, authentification <strong>et</strong> confi<strong>de</strong>ntialité) www.certificat.comEn Europe comme aux US la signature électronique (qui doit garantir l'origine, l'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> l'ém<strong>et</strong>teur <strong>et</strong> l'intégrité dumessage) a maintenant valeur légale voir page 51En Europe un grand pas a été fait avec la publication <strong>de</strong> la directive du 13 décembre 1999 garantissant lareconnaissance <strong>de</strong> la valeur juridique <strong>de</strong> la signature électronique dans tous les pays <strong>de</strong> l'Union <strong>et</strong> en France la loicorrespondante a été votée dès le 13 mars 2000 (pour les signatures techniquement évaluées <strong>et</strong> avec tiers certificateuraccrédité) reste à élaborer tous les textes d'application <strong>et</strong> a m<strong>et</strong>tre en place les acteurs compétents voirwww.senat.fr/lc/lc67/lc67.htmlIl conviendra <strong>de</strong> veiller àce que les tiers <strong>de</strong> confiance qu'implique ce système puissent relever d'un système <strong>de</strong> contrôlequi, in fine, ne relève pas obligatoirement <strong>de</strong> structures Nord américaines7.2.1.6.1.5.4 Quid <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s données sensibles <strong>de</strong>s entreprisesContrats en cours <strong>de</strong> négociation, fichiers clients, fichiers <strong>de</strong> cartes <strong>de</strong> crédit, technologies,…. : ils doivent pouvoir êtrecryptés pour éviter la vulnérabilité systémique <strong>de</strong> nos entreprises <strong>et</strong> <strong>de</strong> notre économie voir page 55 ?Daniel Martin, auteur d'un livre sur la criminalité informatique, rappelle que le réseau Echelon, animé par la NationalSecurity Agency (NSA) en collaboration avec les services anglo-saxons (Australie, Canada, Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne, Nouvelle-Zélan<strong>de</strong>) dispose <strong>de</strong> 30.000 ingénieurs, 120 satellites, 2 sous marins"peut filtrer jusqu'à2 millions <strong>de</strong> conversations, faxou e-mail àla minute soit près <strong>de</strong> 3 milliards par jour" soit plus que le contenu <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> librairie du mon<strong>de</strong>, celledu Congrès US.Elle s'appuie sur l'International Law Enforcement Telecommunications Seminar dont l'objectif est <strong>de</strong> veiller àl'existence<strong>de</strong> "portes <strong>de</strong> services" dans les matériels <strong>et</strong> logiciels comme Lotus Notes par exemple (Le Mon<strong>de</strong> Fev 2000)L'an 2000 a vu la mise àjour <strong>de</strong> "Carnivore", son pendant civil opéré par le FBI dispose lui d'une capacité <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong> 1 million <strong>de</strong> communications par secon<strong>de</strong>s (Les Echos Juill<strong>et</strong> 2000)7.2.1.6.1.5.5 Quid <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> certains privilèges (monopole <strong>de</strong>s commissaires-priseurs, loi bancaire,quotas, régime <strong>de</strong>s pharmacies d'officine, prix unique du livre,…)Voir le rapport <strong>de</strong> la commission Cordier, www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/cordier/intro.htm quotas pourla production audiovisuelle, loi bancaire,...)?Que signifie le monopole <strong>de</strong>s pharmaciens? Va-t-on connaître la même évolution qu'en Hollan<strong>de</strong>? Quellesconséquences tirer <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> cassation du 16 mai 2000 déboutant l'Ordre <strong>de</strong>s Pharmaciens qui cherchait àfaireprévaloir son monopole pour la livraison àdomicile <strong>de</strong>s médicaments? (aux USA c'était déjàun marché <strong>de</strong> 11,2 Milliards <strong>de</strong>dollars en 1998 selon IMS Health avec un taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> 20% par an)Vibration, station FM d'Orléans, suspendue par le CSA pour non respect <strong>de</strong>s Quotas, a transféré sur intern<strong>et</strong> sa diffusionen toute légalité"La loi Lang ne risque-t-elle pas <strong>de</strong> se transformer en sévère handicap en n'incitant pas les entreprises qui se croient àl'abri<strong>de</strong>rrière ces murailles factices, àpréparer leur nécessaire évolution" Georges Fisher. En eff<strong>et</strong> le prix est fixe… mais pasce que l'on obtient avec: livraison gratuite <strong>de</strong> votre ca<strong>de</strong>au, emballé avec une carte d'anniversaire?


cité<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 255<strong>de</strong> plus l'édition électronique qui supprime le "risque éditorial"en supprimant quasiment les couts fixes n'est-elle pas lameilleure façon <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à<strong>de</strong>s auteurs n'ayant pas atteint la célébrité ou traitant <strong>de</strong> suj<strong>et</strong>s difficiles d'être édités?7.2.1.6.1.5.6 Quid <strong>de</strong>s règles comptablesPeut-on constater un chiffre d'affaire pour <strong>de</strong>s prestations immatérielles? Peut-on reconnaître comme un actif un siteWeb? Et un fichier qui représente souvent un élément clé <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> l'entreprise mais dont la cession est interdite, …enFrance, Comment évaluer <strong>de</strong>s services payés en action?, comment évaluer les prestations d'échanges <strong>de</strong> publicitésréciproques ("barter transactions"?7.2.1.6.1.5.7 Quid <strong>de</strong>s législations fiscales <strong>et</strong> douanières sur les produits dématérialisés ou vendus sur intern<strong>et</strong>TVA, taxes locales, droits <strong>de</strong> douane, taxe sur les paris hippiques, taxe sur le bit transporté?, zone <strong>de</strong> libre échange?,moratoire en attendant un accord international <strong>et</strong> les possibilités techniques <strong>de</strong> percevoir les taxes? …)…Quid <strong>de</strong> leur applicabilité pratique? "une approche purement nationale est vouée à l'échec" (rapport du Conseild'Etat) Doit-on pour une transaction appliquer la fiscalité du ven<strong>de</strong>ur ou <strong>de</strong> l'ach<strong>et</strong>eur? la Californie envisage <strong>de</strong> taxer les commerçants qui ven<strong>de</strong>nt aussi par intern<strong>et</strong> pour ne pas distordre la concurrence… mais pas les cybermarchands qui ne ven<strong>de</strong>nt que sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ce qui la distordrait par ailleurs...) Comment éviter <strong>de</strong> taxer par commodité les produits <strong>de</strong>s entreprises européennes <strong>et</strong> non ceux <strong>de</strong> leurs concurrentesd'outre atlantique, ce qui ne pourrait que conduire à la disparition ou à la délocalisation <strong>de</strong> nos entreprises:aujourd'hui le problème commence àse poser très concrètement pour la musique ou pour les logiciels :Gérard Fournier, créateur <strong>de</strong> Softgallery www.softgallery.fr se plaint amèrement <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir facturer 19,6% <strong>de</strong> TVA que sesconcurrents nord américains n'acquittent pas Pourquoi une taxation différenciée entre la presse classique <strong>et</strong> celle qui utilise l'intern<strong>et</strong>? Comment éviter que les paradis fiscaux ne prennent une ampleur encore plus gran<strong>de</strong> en profitant <strong>de</strong>s nouvellesfacilités d'évasion offertes par le n<strong>et</strong>?Déjàune entreprise comme EOCn<strong>et</strong>.com offre <strong>de</strong>s bureaux virtuels aux Bermu<strong>de</strong>s: elle propose selon les "lois" du pays<strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntités légales virtuelles ("e-suites") perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong>s conditions fiscales locales "afin <strong>de</strong> promouvoirglobalement le business sur intern<strong>et</strong>" comme le déclare son prési<strong>de</strong>nt Granger Whitelaw à Zdn<strong>et</strong>:Il urge que l'OCDE m<strong>et</strong>te bon ordre àces pratiques qui risque <strong>de</strong> ruiner les états <strong>et</strong> <strong>de</strong> fausser gravement la concurrenceJusqu'àl'automne 2001 un moratoire fiscal exemptait les transactions immatérielles sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> afin <strong>de</strong> favoriser ledéveloppement du commerce électronique (… <strong>et</strong> surtout parce que techniquement on ne sait pas taxer). Le Vice Prési<strong>de</strong>ntUS Dick Cheney s'est prononcé en faveur <strong>de</strong> la prolongation <strong>de</strong> ce moratoire qui a expiré en octobre 2001www.nando.n<strong>et</strong>/technology/story/148424p-1449049c.html7.2.1.6.1.6 Quid <strong>de</strong>s règles protégeant la société, lutte contre la cyber-criminalité <strong>et</strong> le cyberterrorisme7.2.1.6.1.6.1 Quid <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la société contre la violencesites qui indiquent comment fabriquer une bombe, <strong>de</strong>s armes, <strong>de</strong>s munitions,... sans parler <strong>de</strong> la vente d'armes parcorrespondance Guns America www.gunamerica.com &&w par Le Mon<strong>de</strong> du 7 mai 1999 (mais qui semble avoir disparu<strong>de</strong>puis comme celui <strong>de</strong> www.buynuclear.com qui perm<strong>et</strong>tait d'ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> centrale nucléaire), car normalementl'envoi physique peut être intercepté par les douaniers <strong>et</strong> pose donc moins <strong>de</strong> problèmes?En 1995 lors <strong>de</strong> la vague d'attentats islamistes on pouvait trouver sur le web la rec<strong>et</strong>te pour la fabrication <strong>de</strong>s bombes7.2.1.6.1.6.2 capacité <strong>de</strong>s Etats à se protéger (censure, interdiction <strong>de</strong> la cryptographie, attaque <strong>de</strong>s sitescontrevenants...)?la Chine connaît actuellement bien <strong>de</strong>s difficultés pour faire respecter la censure qu'elle essaie d'appliquer sur le webLe journal biélorusse Svoboda, interdit en 1997 par la cour suprême fin novembre réapparaissait le 4 décembrehttp://press.org.by/sv/current <strong>et</strong> pendant la guerre du Kosovo intern<strong>et</strong> a joué un rôle important pour la diffusion <strong>de</strong>l'information<strong>Intern<strong>et</strong></strong> perm<strong>et</strong> également <strong>de</strong> contourner les censures "économiques"le quotidien Hongrois Kurir s'était vu couper les vivres le 30 septembre 1998 par son propriétaire contrôlé par l'Etat car sespropos avaient déplu: le web lui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> pouvoir continuer às'exprimer www.formula.hu/napikurirRappelons que c'est un journal sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> publiant <strong>de</strong> l'information "à 80% exacte" le "Drudge Report" qui a révélél'information qui a déclenché l'affaire "Monica", alors que l'ensemble <strong>de</strong> la presse "établie" avait accepté <strong>de</strong> ne pas ébruiterl'affaireReporter sans frontières www.rsf.fr ai<strong>de</strong> les journaux <strong>de</strong> tous les pays à contourner la censure <strong>et</strong> Freen<strong>et</strong>www.freen<strong>et</strong>.sourceforge.n<strong>et</strong> a développé une technologie perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> crypter, d'anonymiser <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire circuler enpermanence les informations sans les stocker pour les m<strong>et</strong>tre àl'abri <strong>de</strong> toute censure (le Mon<strong>de</strong> 27/5/00)Est-il réaliste d'avoir pour un état <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> cryptage différentes <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> ses partenaires? Ne risque-t-on pasune marginalisation <strong>de</strong> notre pays <strong>et</strong> une moindre protection <strong>de</strong> nos industriels sans pour autant gêner les organisationscriminelles? De grands progrès ont été accomplis mais est-ce suffisant? voir page 55Les Etats peuvent-ils utiliser les moyens illégaux <strong>de</strong>s hackers pour neutraliser les sites illégaux, souvent situés hors <strong>de</strong>portée <strong>de</strong>s tribunaux nationaux (usage légal <strong>de</strong> la violence) comme l'a proposéOtto Schilly, ministre <strong>de</strong> l'intérieur allemand(le Mon<strong>de</strong> 14/4/01)7.2.1.6.1.6.3 protection contre <strong>de</strong> nouvelles formes <strong>de</strong> pollution comme le SPAM?.le nombre <strong>de</strong> messages publicitaires non sollicités s'élèverait aujourd'hui àplus d'un milliard <strong>et</strong> <strong>de</strong>mi par semainevoirpage108 <strong>et</strong> représente selon Frits Bolkenstein, commissaire européen, 10 milliards d'euros par an dans le mon<strong>de</strong> www.euoplysningen.dk/euidag/dagspressen/berlingske/84952. l'Etat <strong>de</strong> Californie l'a interdit, mais quelle portée pratique?(90% <strong>de</strong>s


se<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 256internautes reçoivent <strong>de</strong>s spam au moins une fois par semaine www.18h00.com ), l'Europe <strong>de</strong>vrait en faire <strong>de</strong> mêmewww.01n<strong>et</strong>.com/rdn?oid=145481Le N<strong>et</strong>izen Protection Act proposé par C Smith àla chambre <strong>de</strong>s représentants n'est toujours pas voté (voir le site d'EricLabbé spécialiste <strong>de</strong> la réglementation du spamming à l'université <strong>de</strong> Montréal www.droit.umontreal.ca/~labee,www.digiplace.com/e-law, www.biozone.ml.org/juriscom <strong>et</strong> www.cauce.org7.2.1.6.1.6.4 les pirates, les producteurs <strong>de</strong> virus, <strong>de</strong> bombes logiques, <strong>de</strong> Worms, <strong>de</strong> Hoax, <strong>de</strong> Chevaux <strong>de</strong>Troie,…:régulièrement <strong>de</strong>s sites aussi bien protégés que ceux du FBI, <strong>de</strong> la Maison Blanche, du Sénat <strong>de</strong> la NASA,ou duDépartement <strong>de</strong> la Défense sont piratés. Souvent il ne s'agit que d'un geste <strong>de</strong> défi aux autorités établies, mais dans certainscas les conséquences peuvent être extrêmement graves (vol, altération ou <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> fichiers, détournement <strong>de</strong>fonds…):Devant la conférence <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs le commissaire Daniel Martin <strong>de</strong> la DST rapportait qu'en mai 1998 un groupe<strong>de</strong> jeunes Hackers <strong>de</strong> 15 à18 ans, the Milworm, est entré dans le réseau d'un centre <strong>de</strong> recherche atomique indien <strong>et</strong> ya volé les travaux sur les <strong>de</strong>rniers essais nucléaires..Des virus, comme récemment Melissa font <strong>de</strong>s dégâts considérables àl'échelle mondialeLes peines encourues aux Etats Unis sont particulièrement lour<strong>de</strong>s mais n'ont guère enrayé le phénomène <strong>et</strong> làencore n'ontprise que sur les pirates américains qui attaquent <strong>de</strong>s sites américains: l'épiso<strong>de</strong> récent du virus IloveYou pour lequel lesdégats ont été chiffrés en milliards <strong>de</strong> dollars a permi <strong>de</strong> se rendre compte que sa dispersion sur la toile ne constituait mêmepas une infraction dans le pays (les Philippines) où il a été créé <strong>et</strong> diffusé7.2.1.6.1.6.5 cyber-escrocs, blanchiment d'argent, chaînes pyramidales, abus <strong>de</strong> confiance, désinformation,détournement <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> calcul, sites <strong>de</strong> "carding"…Quels moyens pour les m<strong>et</strong>tre hors d'état <strong>de</strong> nuire? Les cartes <strong>de</strong> crédit, indépendamment <strong>de</strong> leur usage sur intern<strong>et</strong>par leurs légitimes propriétaires, offrent-elle aujourd'hui un niveau <strong>de</strong> sécurité convenable? Voir page 93Comment empêcher la publication sur le web <strong>de</strong> centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> numéros <strong>de</strong> cartes volés (sites <strong>de</strong>"carding"lorsque les sites marchands ont refusé <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r au rack<strong>et</strong>? (CD Universe s'était fait réclamer 100.000$ pour éviterla publication <strong>de</strong>s 30.000 numéros qui lui avaient été dérobés: suite àce refus ces numéros ont été publiés sur un tel site)Quelle frontière traçer entre les actions àfaible indice <strong>de</strong> déonthologie <strong>et</strong> les actes illégaux?Aux Etats Unis un site proposait <strong>de</strong> gagner voitures ou voyages <strong>et</strong> <strong>de</strong>mandait pour "i<strong>de</strong>ntification" le n° <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> crédit…<strong>et</strong>nombreux sont ceux qui ont répondu!!!Après l'acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'ATR, un site avait mis en cause les capacités <strong>de</strong> c<strong>et</strong> appareil pour nuire à son développement(spécifications techniques – fausses- àl'appui) (le Mon<strong>de</strong> 22 septembre 1998)Un employé <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> téléphone US West a été arrêté pour avoir reprogrammé àdistance 2.585 ordinateurs pourles faire travailler en réseau afin <strong>de</strong> découvrir un nouveau nombre premier (AP)Frau<strong>de</strong> aux examens : "une cinquantaine <strong>de</strong> sites commerciaux proposent <strong>de</strong>s thèses <strong>de</strong> doctorat toute faites "EvilHouse Of Cheat", "School Sucks", "Jungle Page" &&w livrent àune concurrence acharnée; le premier affirmait avoir servi2 millions <strong>de</strong> clients <strong>de</strong>puis sa création, propose 9.500 documents dans 44 catégories (5 à 20$ pièce). Confi<strong>de</strong>ntialitégarantie. En France on en reste làaussi au sta<strong>de</strong> artisanal" (le Mon<strong>de</strong> 24 juin 1999)En gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne Scotland Yard a enregistré 40.000 plaintes en 1998 contre 12.000 en 1997 <strong>et</strong> le National CriminalIntelligence Service préconise la création d'une police cybernétique(dépêche AFP du 22 juin 1999)Dans notre pays la DST, la police (le Sefti, Service d'enquête sur les frau<strong>de</strong> aux technologies <strong>de</strong> l'information, <strong>et</strong> le BCRCI,briga<strong>de</strong> centrale <strong>de</strong> répression <strong>de</strong> la criminalité informatique, ainsi qu'une cellule intern<strong>et</strong> placée auprès <strong>de</strong> la DGPN) <strong>et</strong> lagendarmerie (IRCGN institut <strong>de</strong> recherche en criminologie <strong>de</strong> la gendarmerie nationale) disposent <strong>de</strong> sections spécialiséesmais dont les effectifs ne croissent peut-être pas àla même vitesse que les infractions: la création d'un office central pourla lutte contre la cybercriminalité vient fort àpropos d'être décidée7.2.1.6.1.6.6 Comment être aussi rapi<strong>de</strong>s que les délinquantsDe plus la fugacité extrême <strong>de</strong>s contenus, l'anonymat <strong>de</strong>s délinquants, la diffusion internationale <strong>de</strong>s contenus (quiconstituent <strong>de</strong>s infractions dans certains pays <strong>et</strong> non dans d'autres) placent Etats, policiers <strong>et</strong> juristes <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s défistotalement nouveaux car on peut douter <strong>de</strong> l'efficacité <strong>de</strong>s "e-Lignes Maginot" que certains pourraient être tentés <strong>de</strong> vouloirm<strong>et</strong>tre en place (même les pays assurant un fort encadrement <strong>de</strong> leur population comme la Chine, la Tunisie ou l'ArabieSaoudite, y rencontrent <strong>de</strong>s difficultés)La lenteur légendaire <strong>de</strong> la justice, aggravée encore par la dimension internationale (un membre <strong>de</strong> la DST rappellequ'il a fallu…3 ans pour l'exécution d'une commission rogatoire avec l'Australie pour une affaire <strong>de</strong> piratage) se trouve miseen exergue par les changements d'échelle <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>7.2.1.6.1.7 Quid du rôle régalien <strong>de</strong> l'Etat7.2.1.6.1.7.1 droit d'ém<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> la monnaie?Quelles régulations pour la création <strong>de</strong> monnaies virtuelles mondiales sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> voir page 937.2.1.6.1.7.2 Quid <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> régulation dans le domaine <strong>de</strong>s NTIC?Comment assurer au mieux la gestion <strong>de</strong>s ressources rares (fréquences, numéros à"un" chiffre,…)?Comment prendre <strong>de</strong>s décisions pertinentes en absence <strong>de</strong> la moindre connaissance <strong>de</strong>s coûts réels?Comment établir <strong>de</strong>s règles du jeu entre les opérateurs historiques <strong>et</strong> les nouveaux entrants?: une parfaite "équité" n<strong>et</strong>enant pas compte <strong>de</strong> l'avantage acquis d'une base installée àpartir d'une situation monopolistique ne perm<strong>et</strong>trait qu'un<strong>et</strong>rès lente montée <strong>de</strong> la pression concurrentielle au détriment <strong>de</strong>s clients (autrefois appelés "usagés"). L'organe <strong>de</strong>régulation doit alors gérer <strong>de</strong> façon subtile une nécessaire dissymétrie pour préserver au mieux l'intérêt collectif (touten tenant compte <strong>de</strong>s problèmes sociaux que ses décisions sont susceptibles <strong>de</strong> créer).Mais peut-on imaginer longtemps que ces questions soient traitées au niveau national, autrement que dans lecadre d'une première instance d'examenPar ailleurs on ne peut que constater la "convergence", au niveau <strong>de</strong> la "tuyauterie" <strong>de</strong> la voix, <strong>de</strong>s données <strong>et</strong> <strong>de</strong> lavidéo:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 257Quid <strong>de</strong> la convergence <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> régulation? Comment arbitrer pour les radiofréquences entre les usagesintern<strong>et</strong> ou télévision qui sont soumis à<strong>de</strong>s règles différentes?Est-il normal que pour un même service, comme la création <strong>de</strong> service en ligne, les règles qui lui sont imposéesdépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s réseaux qu'ils empruntent pour aller jusqu'àl'utilisateur <strong>et</strong> pas uniquement <strong>de</strong> leur nature?Aujourd'hui les journaux les radios <strong>et</strong> les émissions vidéo sur le web échappent aux règles du CSA: celles-cipourront elles être maintenues si le mouvement actuel se poursuit? Deviendra-t-il un "Conseil Supérieur <strong>de</strong> l'Analogique"Pierre Bellanger, patron <strong>de</strong> SkyrockQue signifient les quotas <strong>de</strong> production nationalequand c'est l'internaute qui choisit ce qu'il regar<strong>de</strong> <strong>et</strong> que l'on ne peutplus lui imposer comme àun téléspectateur qui ne peut que consommer ce que l'on pense bon pour lui?Comment gérer les interdictions <strong>de</strong> publicité àcertains secteurs d'activité àla télévision avec la convergence technique<strong>de</strong>s médias?Quelle autorité le CSA peut-il avoir sur <strong>de</strong>s chaînes d'information installées àl'étranger <strong>et</strong> qui n'ont rien àlui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rpour diffuser dans le mon<strong>de</strong> entier France comprise?7.2.1.6.1.7.3 Quid du rôle àdonner àl'autorégulation (co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bonne conduite) par rapport au pouvoir normatif<strong>de</strong>s Etats? La "corégulation"?Prenons seulement (voir ci-<strong>de</strong>ssus) l'exemple <strong>de</strong> la loi sur les sondages (qui ne s'applique pas àun site <strong>de</strong> Genèveconsultable <strong>de</strong>puis la France) ou sur le prix unique du livre (quelle signification pour un livre téléchargé sur 00h00.com)ou sur les jeux <strong>de</strong> hasard (comment interdire <strong>de</strong> jouer dans un casino virtuel) ou sur les contrats <strong>de</strong> distribution avecexclusivité territoriale, que veut dire c<strong>et</strong>te exclusivité si la vente se fait sur le WEB? ou sur les consultations médicalesen ligne assorties <strong>de</strong> la délivrance <strong>de</strong> médicaments?. Quid du pouvoir <strong>de</strong> censurer? ? De la publicité pour l'alcool? Desdroits d'auteur? De la fiscalité? De la réglementation sur la vente aux enchères? Des bonnes mœurs?Quel équilibre trouver entre <strong>de</strong>s règlementations étatiques, nécessairement rigi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> longues àélaborer (d'autant plusqu'elles ne sont effectivement applicables que s'il y a un consensus international) <strong>et</strong> une autorégulation par les acteurs,rapi<strong>de</strong>, flexible mais sans légitimité démocratique?7.2.1.6.1.7.4 Une révolution dans l'élaboration <strong>de</strong>s normesDepuis le début <strong>de</strong> l'ère industrielle les normes jouent un rôle essentiel car elles perm<strong>et</strong>tent "l'interopérabilité" (dans lamécanique, l'électricité, la chimie,…). Leur élaboration d'abord nationale puis aujourd'hui essentiellement internationales'appuyait sur un processus <strong>de</strong> concertation officielle au sein "d'instances <strong>de</strong> normalisation" au processus <strong>de</strong> décisionmajestueux mais très lent (3 à5 ans)Les NTIC basées essentiellement sur <strong>de</strong>s normes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s protocoles ne peuvent accepter <strong>de</strong> tels rythmes <strong>et</strong> le processus<strong>de</strong> normalisation pour les applications nouvelles s'accomplit maintenant quasi exclusivement au sein <strong>de</strong> forums quiréunissent essentiellement quelques acteurs dominants sur le suj<strong>et</strong> qui en quelques mois élaborent <strong>de</strong>s "normes <strong>de</strong> fait"qui s'imposent sur le marchéPar ailleurs profond débat s'est fait jour en 2001 dans la communauté intern<strong>et</strong>, celui <strong>de</strong> la brev<strong>et</strong>abilité <strong>de</strong>s normesélaborées par l'IETF: doivent-elles rester libres <strong>et</strong> gratuites comme jusqu'àprésent, ou, dans la mesure où elles utilisent <strong>de</strong>stechnologies brev<strong>et</strong>ées doivent-elles donner lieu à<strong>de</strong>s licences Rand (Reasonable, non-discriminatory)?www.w3.org/TR/2001/WD-patent-policy-200108167.2.1.6.1.7.5 Des règles nécessairement internationales sinon <strong>de</strong>s "arbitragistes" jouerons <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong>législationLa plupart <strong>de</strong>s nouvelles règles àm<strong>et</strong>tre en place ne rempliront pleinement leur office que si elles sont cohérentes auniveau international, si elles sont réalistes, c'est àdire effectivement applicables, <strong>et</strong>, tout du moins pour ce qui concernele mon<strong>de</strong> économique, "efficaces" c'est àdire qu'elles perm<strong>et</strong>te le règlement <strong>de</strong>s litiges <strong>de</strong> façon rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> peu onéreuse.Sinon <strong>de</strong>s "arbitragistes" jouerons sur les différences <strong>de</strong> législation <strong>et</strong> feront fortune en proposant <strong>de</strong>s services auxhabitants <strong>de</strong> pays où ceux-ci sont interdits à partir <strong>de</strong> pays où ceux-ci sont autorisés: il suffit <strong>de</strong> parcourir les quelquesexemples précé<strong>de</strong>nts pour voir l'ampleur du champ ainsi offert aux aventuriers imaginatifs.Ladbrokes International (Hilton Group) va ouvrir au premier semestre 2.000 un gigantesque centre <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> paris àGibraltar, qui sera ultérieurement "enrichi" par <strong>de</strong> multiples jeux <strong>de</strong> casino. Y aura-t-il uniquement une version anglophone?Elles <strong>de</strong>vront trouver un équilibre entre autorégulation <strong>et</strong> réglementationLa société a besoin <strong>de</strong> règles pour fonctionner harmonieusement mais Lao Tseu, dans sa sagesse rappelait à sonempereur "n'interdis pas ce que tu ne peux empêcher":Avant <strong>de</strong> se donner à bon compte la satisfaction intellectuelle <strong>de</strong> dire le droit, il faut s'obliger à réfléchir auxmoyens <strong>de</strong> police.Au niveau européen, marché unique oblige, la construction avance àgrand pas: <strong>et</strong> 5 proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> directives ont étéarrêtés au niveau du principe en 1998 concernant les droits d'auteur, la signature électronique <strong>et</strong> le cryptage, la création<strong>de</strong> monnaie électronique, la commercialisation à distance <strong>de</strong>s services financiers <strong>et</strong> la protection <strong>de</strong>s donnéespersonnellesLe 5 février 1999 a été publiée le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> directive sur le commerce électronique concernant notamment lacommunication commerciale, la formation <strong>de</strong>s contrats, la responsabilité <strong>de</strong>s intermédiaires <strong>et</strong> la protection <strong>de</strong>sconsommateurs, …www.europa.eu.intLes clivages culturels se r<strong>et</strong>rouvent naturellement àc<strong>et</strong>te occasion entre• les partisans d'une approche mondiale avec une autorégulation gérée par les acteurs du marché• <strong>et</strong> ceux qui privilégient le marché intérieur européen encadré par <strong>de</strong>s règles contraignantes définies par les étatsComme d'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s compromis <strong>de</strong>vraient être trouvés entre ces <strong>de</strong>ux approches qui sont en fait pluscomplémentaires qu'opposées voir sur www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/rapportcpaul.htm le rapport <strong>de</strong> Christian Paul proposant unecorégulationmais malheureusement la vitesse <strong>de</strong> réaction n'est pas une caractéristique <strong>de</strong> l'élaboration <strong>de</strong>s règles européennes:il faut compter <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 6 ans entre le moment où se <strong>de</strong>ssine un consensus sur la nécessité d'une règle européenne<strong>et</strong> le moment où celle-ci est élaborée <strong>et</strong> intégrée dans les droits nationaux


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 258Les événement <strong>de</strong> septembre 2001 ont permi <strong>de</strong> faire aboutir un certain nombre <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s allant dans ce senswww.justice.gouv.frAu niveau mondial la conférence d'Ottawa <strong>de</strong>s 29 pays <strong>de</strong> l'OCDE a étudié c<strong>et</strong>te question les 7 <strong>et</strong> 8 octobre 1998www.oecd.org: ont été abordés en particulier les problèmes <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la vie privée, <strong>de</strong> protection du consommateur<strong>et</strong> <strong>de</strong> la fiscalité: si les points <strong>de</strong> vue se sont rapprochés sur les grands principes il restent encore éloignés dès que l'onabor<strong>de</strong> les questions concrètesUn pas important a néanmoins été franchi lors <strong>de</strong> la réunion du G8 àParis en mai 2000 http://www.g8parishightech.orgou www.telecom.gouv.fr/francais/activ/techno/g8frwe2.htmLa création <strong>de</strong> l'ICANN qui a le pouvoir <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s règles d'attribution <strong>de</strong>s noms <strong>et</strong> <strong>de</strong>s domaines, <strong>et</strong> qui est uneautorité "sui generis", doté <strong>de</strong> pouvoirs qui empiètent quelque peu sur ceux <strong>de</strong>s Etats est un premier exemple qui peutdonner lieu àréflexionNotons comme un signe très encourageant que le rapport précité du Conseil d'Etatwww.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm <strong>et</strong> le mémorandum Français sur le e-commerce figurentaujourd'hui comme <strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> référence sur le plan européen.Il y a làun enjeu majeur <strong>et</strong> notre pays, en étroite liaison avec la communauté européenne doit activement participer àcestravaux.Blandine Poitevin essaye d'apporter quelques réponses sur son site www.jurisexpert.n<strong>et</strong>7.2.1.6.1.8 Quid <strong>de</strong> la e-démocratie<strong>Intern<strong>et</strong></strong> facilite une relation beaucoup plus étroite entre le citoyen <strong>et</strong> ses représentants (interpellation <strong>de</strong>s élus,consultation sur les proj<strong>et</strong>s,…), il perm<strong>et</strong> également une diffusion <strong>de</strong> l'information large <strong>et</strong> décentralisée, il fournit <strong>de</strong>s outilspour les partis politiques ou les groupes <strong>de</strong> pression, il facilite les consultations <strong>de</strong>s individus sans contraintes géographiques,il facilite la marchandisation <strong>de</strong>s votes : pour le meilleur comme pour le pire il aura donc <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s conséquences surl'organisation <strong>de</strong> la vie en société…• Pourra-t-on longtemps interdire la publication d'informations autorisées dans les pays voisins? Quid <strong>de</strong> la protectiondu citoyen <strong>de</strong>s influences susceptibles <strong>de</strong> troubler la sérénité <strong>de</strong> son vote: interdiction <strong>de</strong> publication <strong>de</strong>s sondage, quandcertains peuvent regar<strong>de</strong>r le résultat <strong>de</strong> ces sondages sur le site <strong>Intern<strong>et</strong></strong> àla tribune <strong>de</strong> Genève?Le tribunal correctionnel <strong>de</strong> Paris, en relaxant le 15 décembre 1998 les journalistes qui avaient enfreint la loi <strong>de</strong> 1977, a prisacte du fait que, en pratique, celle-ci créait une distorsion entre les citoyens <strong>et</strong> qu'elle était <strong>de</strong>venue, sous l'influence <strong>de</strong>l'intern<strong>et</strong>, contraire au principe d'égalité, inscrite dans la convention relative aux droits <strong>de</strong> l'homme, mais 2001 a néanmoinsvu Paris-Match trainé <strong>de</strong>vant la justice sur ce motif• Quid du vote en ligne: l'Estonie envisage d'autoriser le vote par intern<strong>et</strong> pour les élections prési<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong> 2002.Des expérimentations ont été conduites aux USA lors délections primaires (ce qui a permi <strong>de</strong> constater l'augmentation<strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> votants, notamment <strong>de</strong>s jeunes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s personnes àmobilité réduite) www.election.com avec le "shop andvote" on peut voter <strong>de</strong>puis le supermarché…Ces nouvelles techniques <strong>de</strong> vote seront sans doute utilisées dans un premier temps pour <strong>de</strong>s scrutins ne comportantque <strong>de</strong>s enjeux limités (assemblées générales d'actionnaires ou <strong>de</strong> membres d'associations). Des élections du personneldans <strong>de</strong>s entreprises ont déjàeu lieu <strong>et</strong> la loi sur les nouvelles régulations économiques <strong>de</strong>vrait ouvrir c<strong>et</strong>te possibilitépour les assemblées générales d'actionnaires en 2002 <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreuses entreprises ont déjàadapté leurs statuts pourprofiter <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te opportunité• Quid <strong>de</strong> la comptabilisation <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> campagne pour un candidat qui utilise un site gratuit? C<strong>et</strong>te gratuité peutêtre soit assimilée àun don d'une entreprise (intercdit) ou àun troc avec une régie publicitaire. Le site présentant lesréalisations d'une municipalité dont le maire se représente peut-il être maintenu en fonctionnement pendant lacampagne, àquelle condition?, les sites <strong>de</strong>s candidats peuvent-ils rester accessibles le jour du scrutin <strong>et</strong> la veille? Leco<strong>de</strong> électoral proscrit la mise àdisposition <strong>de</strong> numéro d'appel téléphonique gratuit: quelle transposition ici?• Quid <strong>de</strong>s règles prenant en compte l'utilisation d'intern<strong>et</strong> pour créer une "place <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s votes" (achat <strong>de</strong>s voix,vente aux enchères <strong>de</strong>s voixwww.voteauction.com, troc www.swapvote2000.com ,…):ces pratiques ont toujours existémais intern<strong>et</strong> leur donne les moyens d'un changement d'échelle.Lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières élections prési<strong>de</strong>ntielle américaines on a déjàvu apparaître ce type <strong>de</strong> dérives en particulier avec le siteVote-Auction, www.voteauction.com, fermé par la justice aux USA mais réouvert 2 jours plus tard en Autriche (les coursatteint ont été <strong>de</strong> 22$ dans le Michigan <strong>et</strong> <strong>de</strong> 3$ seulement en Louisiane!!). Même si finalement le site a stoppé ses activitésavant le scrutin cela donne àréfléchir7.2.1.7 Assurer une participation active <strong>de</strong> spécialistes français aux instances informelles qui élaborent les règles<strong>de</strong> droit sur le n<strong>et</strong>Isabelle Falque-Pierrotin, Maître <strong>de</strong>s Requêtes au Conseil d'État, a souligné l'importance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te dimensionautorégulation dans le bon fonctionnement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Un grand nombre <strong>de</strong> structures informelles y contribuent: signalons en particulier le secrétariat <strong>de</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Law & Policyinstallé àMontréal (pour une raison évi<strong>de</strong>nte: hors <strong>de</strong>s USA mais proche <strong>de</strong> New York)Sa mission est d'élaborer <strong>de</strong>s contrats types, <strong>de</strong>s ententes cadres, <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conduite, <strong>de</strong>s modalités acceptables <strong>de</strong>certification <strong>de</strong>s transactions,... afin <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s outils perm<strong>et</strong>tant une auto-réglementation <strong>de</strong> la communauté virtuelle.Notre tradition juridique nous conduit en eff<strong>et</strong> àconsidérer que les règles <strong>de</strong> droit ne s'élaborent que par <strong>de</strong>s décisions<strong>de</strong>s Etats ou résultent, pour l'international, <strong>de</strong> négociations entre ceux-ci :Dans le cas présent, pour le droit commercial, ceci risque <strong>de</strong> n'être vrai que sur le plan formel, tout le travaild'élaboration, avec les choix qu'il implique, ayant lieu dans <strong>de</strong>s instances informelles.Une difficulté culturelle supplémentaire est liée aux métho<strong>de</strong>s d'élaboration <strong>de</strong>s règles "rough consensus and runningco<strong>de</strong>s" qui s'applique aussi dans l'élaboration…<strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s juridiques, comme par exemple pour le nommage"réunions informelles hâtivement convoquées, discussions en ligne via <strong>de</strong>s forums, interventions <strong>et</strong> prises <strong>de</strong> positionindividuelles plutôt que représentatives…"Denis Crose Inpi, mission Lorentz


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 259Dans ces instances l'autorité vient <strong>de</strong> la compétence : quelques chercheurs français (comme Jean-Pierre Chamoux àMarne La Vallée ou Jean-Christophe Galloux a Versailles) participent à la réflexion mais sans doute conviendrait-ild'examiner s'il ne serait pas nécessaire <strong>de</strong> renforcer nos équipes <strong>de</strong> recherche dans ce domaine afin <strong>de</strong> nourrir lescompétences indispensables pour peser davantage dans les débats (<strong>et</strong> pour former les jeunes juristes dont nos entreprisesauront besoin).les Etats Unis pour leur part, bien que se déclarant "non interventionnistes", soutiennent fortement, sur le plan financier,les principales associations chargées <strong>de</strong> définir les standards <strong>et</strong> les règles du jeu pour l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> le commerce électronique.7.2.2 Alléger le poids <strong>de</strong>s contraintes administratives,7.2.2.1.1 mo<strong>de</strong>rniser l'Etat, dématérialiser les procéduresProgressivement tous les formulaires sont accessibles sur le web <strong>et</strong> il <strong>de</strong>vient possible dans un premier temps <strong>de</strong> lestélécharger puis dans une secon<strong>de</strong> phase il est progressivement possible d'accomplir les formalités administratives sousforme transactionnelle via <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (les "téléprocédures"):En 1999, 300 d'entre eux, qui correspon<strong>de</strong>nt àla moitié du volume total <strong>de</strong>s procédures administratives, étaient déjàdisponibles sur le site www.cerfa.gouv.fr, <strong>et</strong> le site www.Admifrance.gouv.fr comportait le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong> démarches(2.500 fiches) <strong>et</strong> un annuaire <strong>de</strong> 600 sites <strong>de</strong>s services publics.fin 2001 près <strong>de</strong> 70 téléservices publics (ou téléprocédures) étaient référencés sur le portail www.service-public.fr. misen service en 2000En juill<strong>et</strong> 2001 le ministère <strong>de</strong> l'Economie, <strong>de</strong>s Finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Industrie lançait le proj<strong>et</strong> "e-Ministère"www.minefi.gouv.fr/minefi/e-ministere : afin d'alléger le poids <strong>de</strong>s déclarations obligatoires, l'État va dématérialiser lesformulaires fiscaux <strong>et</strong> sociaux les plus fréquemment utilisés par les PME.En 2001, 300.000 agents publics disposent d'une adresse électronique personnelle en 2001 contre 10.000 en 1997200.000 agents ont accès au web, contre 7.500 en 1997.En concentrant son effort sur le "front office" (c'est-à-dire sur la transaction entre l'État <strong>et</strong> le déclarant) pour le m<strong>et</strong>treaux normes TCP/IP/EDI, il a été possible <strong>de</strong> réaliser c<strong>et</strong>te évolution àfort eff<strong>et</strong> d'entraînement.sans délai (L'optimisation du"back office", c'est-à-dire <strong>de</strong>s traitements informatiques internes à l'administration, qui implique parfois la réécriture <strong>de</strong>certaines applications, <strong>et</strong> la réorganisation <strong>de</strong>s services, pourra être traitée dans un second temps).Le rapport Martin-Lalan<strong>de</strong> estimait à50 millions le nombre <strong>de</strong> formulaires que les entreprises doivent remplir chaqueannée rien que pour l' URSSAF, les ASSEDIC, la TVA <strong>et</strong> les caisses <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite pour un coût d' un milliard <strong>de</strong> francs.Il est donc progressivement possible pour les différentes formalités administratives (en commençant par les 6 plusimportantes : IS, TVA, DEB, DUCS, DADS <strong>et</strong> DUE) <strong>de</strong> télécharger un formulaire "intelligent" intégrant• une notice explicative détaillée avec <strong>de</strong>s liens sur le web pour les cas les plus complexes• <strong>de</strong>s contrôles <strong>de</strong> validation <strong>de</strong> saisie pour détecter les éventuelles erreurs <strong>de</strong> saisie• la possibilité d'envoyer un e-mail à la personne pertinente pour accor<strong>de</strong>r une dérogation ou donner unrenseignement• la mise automatique du formulaire rempli sous forme <strong>de</strong> message EDI• la possibilité pour l'entreprise <strong>de</strong> stocker sur son disque les données permanentes pour éviter une ressaisie laprochaine fois• la possibilité <strong>de</strong> crypter le message <strong>et</strong> <strong>de</strong> le signer• le routage vers le (ou les) services compétents : àdéfaut du guich<strong>et</strong> unique le formulaire intelligent perm<strong>et</strong> le clicuniquewww.finances.gouv.fr/DGI/tva/telepro/sommaire.htmen 2001 est lancée <strong>de</strong> façon opérationnelle la dématérialisation <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> TVA, obligatoire àpartir du 1 er maipour les entreprises <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100MF <strong>de</strong> CA www.finances.gouv.fr/DGI/tva/telepro/sommaire.htm sous peine <strong>de</strong> pénalitésàpartir du 1/1/2002La douane a ouvert sur son site <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, en juill<strong>et</strong> 2001, un service <strong>de</strong> déclarations d'échanges <strong>de</strong> biens en ligne: DEB surle WEB perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> simplifier les déclarations mensuelles <strong>de</strong>s entreprises qui effectuent du commerce àl'intérieur <strong>de</strong> l'Unioneuropéennec. Ce service s'adresse en priorité aux entreprises transm<strong>et</strong>tant jusqu'à20 lignes <strong>de</strong> DEB par mois, (30 000à40 000), http://<strong>de</strong>b.douane.finances.gouv.frEn outre un site web avec ses FAQ (Frequently Asked Question ou Foire Aux Questions) <strong>et</strong> la possibilité <strong>de</strong> poster une-mail perm<strong>et</strong> une disponibilité <strong>de</strong>s services publics 7 jours sur 7 <strong>et</strong> 24 heures sur 24 (le fameux "24/7") une amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>et</strong> <strong>de</strong> la richesse <strong>de</strong> l'information accroît la convivialité <strong>de</strong>s échanges donne la possibilité àtravers l'exploitation <strong>de</strong>s questions posées <strong>et</strong> <strong>de</strong>s suggestions d'améliorer certains textesréglementaires <strong>et</strong> d'assurer une meilleure homogénéité dans les réponses faciles<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est indéniablement un outil puissant dans le processus <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l'Etat.On ne peut que se réjouir que dans le "benchmarking" organisé par l'université <strong>de</strong> Maastricht-Amsterdam en août 1999entre les sites <strong>de</strong>s 15 pays <strong>de</strong> l'Union, la France ait été classée première (69 points) <strong>de</strong>vant le Danemark (68), le RoyaumeUni (67) <strong>et</strong> l'Allemagne (67),Mais en même temps c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> souligne les marges <strong>de</strong> progrès pour avoir <strong>de</strong>s sites véritablement transactionnels <strong>et</strong>nos classements plus récents ont été moins flatteurs"we are a long way from seeing truly interactive government but things are hea<strong>de</strong>d in the right direction" JacquesMonasch, superviseur <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>Pour les applications les plus pittoresques notons le dépôt <strong>de</strong> plainte en ligne déjàmise en place dans un Etat américain)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 260en Nouvelle-Zélan<strong>de</strong> il est possible <strong>de</strong> divorcer en ligne, pour 213 €, ce qui représente une économie substantielle parrapport aux frais traditionnels d'avocat. www.owldocuments.com/productD<strong>et</strong>ail.asp?productID=57, De même divorce onlinelancé par un cabin<strong>et</strong> d'avocats britanniques Destop Lawyer perm<strong>et</strong> d'en diviser le coût d'un facteur 5 (ZDN<strong>et</strong>La Justice britannique a lancé un programme pilote qui perm<strong>et</strong>tra aux avocats <strong>de</strong> présenter leurs plaidoiries par e-mail.Les juges pourront choisir c<strong>et</strong>te procédure en cas d'infraction peu importante. D'après la Chancellerie, c<strong>et</strong>te mesure <strong>de</strong>vraitperm<strong>et</strong>tre d'accélérer notablement la procédure dans un grand nombre d'affaires. Site du ministère anglais <strong>de</strong> la Justicehttp://www.open.gov.uk/lcd/lcdhome.htmL'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> offre également <strong>de</strong> nouvelles perspectives <strong>de</strong> désengorgement <strong>de</strong>s tribunaux en favorisant la médiation enligne voir Squar<strong>et</strong>ra<strong>de</strong> www.squar<strong>et</strong>ra<strong>de</strong>.comPar ailleurs nos amis Britanniques, toujours pragmatiques, <strong>et</strong> afin d'encourager leurs compatriotes àfaire leurs déclarationsen ligne, ont partagé les gains <strong>de</strong> productivité en offrant une réduction <strong>de</strong> 10£ à ceux qui prenaient c<strong>et</strong>te option7.2.2.1.2 utiliser la géolocalisationl'accès à<strong>de</strong> nombreux services publics sur le terrain (gendarmerie, commissariat, services fiscaux, hopital…) ou à<strong>de</strong>sservices d'urgence (mé<strong>de</strong>cin ou pharmacie <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>,…) impliquent <strong>de</strong> savoir quel est le plus proche <strong>de</strong> l'endroit ou l'on s<strong>et</strong>rouve (ou correspondant au service géographiquement compétent). La géolocalisation <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> donnerautomatiquement c<strong>et</strong>te information sur un téléphone portable7.2.3 Les pouvoirs publics, acteurs économiques efficaces <strong>et</strong> facteurs <strong>de</strong> progrès7.2.3.1 Gérer les achats publics sur l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong>: une source d'économie, un facteur d'entraînementEn tout état <strong>de</strong> cause en tant qu'ach<strong>et</strong>eurs les pouvoirs publics jouent un rôle d'agents économiques <strong>et</strong> se doiventd'agir sans délai en:• publiant tous les appels d'offre sur le web• en s'astreignant àutiliser uniquement les protocoles <strong>Intern<strong>et</strong></strong> internationaux ouverts• en utilisant les mécanismes <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> la preuve <strong>de</strong> "l'infrastructure àclé publique" (signature, cryptage,..)• <strong>et</strong>, en phase d'exécution, en assurant les échanges administratifs <strong>et</strong> financiers par EDI/TCP/IP.Le département <strong>de</strong> la défense américain estime que les coûts administratifs représentent 20 à30% du coût total <strong>de</strong>ssystèmes d'arme qu'il achète <strong>et</strong> que ces coûts peuvent être divisés par 12 par une utilisation <strong>de</strong> bout en bout d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Le Canada a mis en place un système officiel d'appels d'offre (MERX www.merx.cebra.com) qui lance un millier d'appelsd'offre par semaine, <strong>de</strong> même que la Gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne qui conduit ses appels d'offre sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>: OGC7.2.3.1.1.1 Au minimum publier gratuitement les appels d'offre (<strong>et</strong> si possible les prévisions)C<strong>et</strong>te mesure qui ne peut que contribuer àla transparence <strong>de</strong> la procédure n'est pas difficile àm<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>et</strong> <strong>de</strong>vraitavoir un fort eff<strong>et</strong> d'entraînement.Tous les appels d'offre publics <strong>de</strong>vraient dorénavant au minimum être accessibles gratuitement par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>C'est déjàle cas pour le Ministre <strong>de</strong> l'Economie, <strong>de</strong>s Finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Industrie ( juill<strong>et</strong> 1998) <strong>et</strong>, <strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> juill<strong>et</strong>1999 pour tous ceux qui sont publiés au BOAMP www.journal-officiel.gouv.fr/boamp/R1.htm.C<strong>et</strong>te nouvelle façon <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r, accompagnée d'une conduite <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> leur exécution par EDI/TCP/IP, <strong>de</strong>vraitentraîner <strong>de</strong> fortes économies tant pour les entreprises que pour l'Etat :Les investissements informatiques nécessaires notamment dans les Directions <strong>de</strong> l'Equipement <strong>de</strong>vraient recevoir àc<strong>et</strong>itre une forte priorité budgétaireLes opérations pilote actuellement en cours pour la construction du centre hospitalier <strong>de</strong> Puy-en-Velay <strong>et</strong> le marché àcomman<strong>de</strong> du programme Rafale (EDI Rafale) <strong>de</strong>vront être rapi<strong>de</strong>ment suivi par une généralisation après avoir tiré lesenseignements <strong>de</strong> ces premières expérimentations gran<strong>de</strong>ur natureIl serait souhaitable que les collectivités locales soient incitées àsuivre ce mouvement, même si la transparence, qui peutperturber les préférences locales, n'est pas toujours considérée, dans les faits, comme un avantagecomme le déclare Michel Treheux <strong>de</strong> France Telecom dans le rapport 99 <strong>de</strong> l'AFTEL :"on comparera les appels d'offre classiques à <strong>de</strong>s appels d'offres électroniques visibles <strong>de</strong> tous. Certes le médiaélectronique pourra se rémunérer, mais cela contribuera à une transparence <strong>de</strong>s marchés préjudiciables à beaucoupd'acteurs".7.2.3.1.1.2 … <strong>de</strong> façon àsimplifier le travail administratif <strong>de</strong>s soumissionnairesLes p<strong>et</strong>ites entreprises qui souvent n'ont qu'àremplir un bor<strong>de</strong>reau <strong>de</strong> prix verraient leur travail très allégé car ellespourraient télécharger tout le cadre <strong>de</strong> leur réponse qu'il leur suffit alors <strong>de</strong> compléter par quelques chiffresC<strong>et</strong>te première phase ne présente aucune difficulté <strong>et</strong> aurait un fort eff<strong>et</strong> d'entraînementLes dossiers techniques proprement dit, parfois lourds <strong>de</strong> plusieurs Kg pouvant éventuellement, tant que les débits duréseau restent ce qu'ils sont, être transmis par la poste sous forme d'un CD-ROM dont le prix <strong>de</strong> revient n'excè<strong>de</strong> guère 6F. Quant aux frais d'envoi, hors main d'œuvre, le DoD a calculé qu'ils passent ainsi <strong>de</strong> 30$ à0,5$7.2.3.1.1.3 l'utilisation <strong>de</strong>s enchères sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour les achats publicsPour aller au-<strong>de</strong>là dans le domaine <strong>de</strong> la procédure il a été nécessaire <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r àla mise àjour <strong>de</strong>s textes légaux<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'organisation administrative.Les travaux du Conseil d'Etat en 1998 ont permis <strong>de</strong> faire un grand pas en avant dans c<strong>et</strong>te direction <strong>et</strong> la récenteréforme <strong>de</strong>s marchés publics a été l'occasion <strong>de</strong> premières avancées sur ces points: Les règles applicables en matièred'enchères publiques électroniques précisées par un décr<strong>et</strong> paru au Journal Officiel du 19 septembre 2001www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/frame-actualite.html#encherelec


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 261L'administration américaine a décidé <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre l'essentiel <strong>de</strong> ses appels d'offre uniquement sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> le Royaumeuni affichait un objectif <strong>de</strong> 90% en volume d'ici 2001 pour les achats <strong>de</strong>s administrations centralesLe 12 juill<strong>et</strong> 2001 le ministère <strong>de</strong> l'Economie, <strong>de</strong>s Finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Industrie a utilisé pour la première fois, à titreexpérimental, les opportunité offertes par le nouveau co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés publics en matière <strong>de</strong> dématérialisation <strong>de</strong>sprocédures d’achat trois enchères électronique en direct sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, sur une durée d’une heure environ, ont permisd’acquérir <strong>de</strong>s fournitures courantes (un sixième <strong>de</strong>s besoins annuels en consommables bureautiques, la totalité <strong>de</strong>s articles<strong>de</strong> pap<strong>et</strong>erie millésimés 2002 <strong>et</strong> la moitié <strong>de</strong> la consommation annuelle <strong>de</strong> cartons <strong>de</strong> manutention) <strong>et</strong> a débouché sur lechoix du fournisseur le mieux disant pour chaque lot concerné <strong>et</strong> a conduit àune réduction du prix d’achat significative7.2.3.1.1.4 sans oublier une autre source <strong>de</strong> gain d'efficacité: la gestion <strong>de</strong> l'exécution <strong>de</strong>s marchésRien n'empêche dès aujourd'hui d'offrir la possibilité aux entreprises d'assurer tout le suivi <strong>de</strong> l'exécution par EDI /TCP/IP, ce qui entraînerait pour tous <strong>de</strong>s économies substantiellesToujours selon les estimations du DoD le coût <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s 14 états intermédiaires en moyenne nécessaires pourl'exécution d'une comman<strong>de</strong> publique élémentaire passerait ainsi <strong>de</strong> 50$ à4$Aux US la General Service Administration (GSA), (en quelque sorte l'équivalent <strong>de</strong> l'UGAP) négocie avec les fournisseurs<strong>de</strong>s catalogues https://www.gsaadvantage.gov/cgi-bin/advwel <strong>et</strong> àpartir <strong>de</strong> làtout le processus d'achat est électronique,y compris le paiement qui se fait par une carte <strong>de</strong> paiement interne àl'administration (purchase card)Les proj<strong>et</strong>s en ce sens du ministère <strong>de</strong> l'équipement doivent être encouragés <strong>et</strong> l'équipement <strong>de</strong>s DDE en microordinateursdéveloppé en conséquence (il s'agit-làd'un investissement hautement rentable) : nous avons plus haut enparticulier l'expérimentation en cours àCOLMAR.7.2.3.2 utiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong> comme canal <strong>de</strong> venteN'oublions pas que les services publics ven<strong>de</strong>nt un grand nombre <strong>de</strong> services: il convient <strong>de</strong> poursuivre les efforts actuelspour que ceux-ci soient accessibles sur intern<strong>et</strong> (bill<strong>et</strong>s pour les musées, ventes <strong>de</strong>s domaines, cantines scolaires, droitsd'inscription, …)Le gouvernement américain est <strong>de</strong>venu le 1 er commerçant en ligne, avec plus <strong>de</strong> 3,6 Milliards <strong>de</strong> $ <strong>de</strong>vant Amazon.com (2,8Milliards) http://news.cn<strong>et</strong>.com/news/0-1007-200-6067292.html Bloomberg News May 28, 20017.2.3.3 Encourager la migration sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s services MinitelRéservations <strong>de</strong> train ou d'avion, météo, information sur les spectacles, VPC, services bancaires se sont développés<strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années sur le minitel.Il convient <strong>de</strong> les rendre également accessibles par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> afin <strong>de</strong> créer une masse critique d'offre <strong>de</strong> services (sansbien entendu fermer les services Minitel correspondants qui seront encore pendant <strong>de</strong>s années les seuls utilisables pour<strong>de</strong>s personnes n'ayant pas accès àun micro ordinateur, une web-TV, un web-Phone ou un téléphone portable connecté)Cf sur ce suj<strong>et</strong> les propositions du rapport MERLIN www.telecom.gouv.fr/francais/activ/techno/rap_merlin0499.htmAujourd'hui 95 % <strong>de</strong>s éditeurs minitel privés ont déjàmigré au moins partiellement sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (contre 50 % il y a un an):les plus en r<strong>et</strong>ard sont certains services publics notamment pour recrutements (<strong>et</strong> souvent le minitel est le seul accèspossible!!).La situation actuelle, dans laquelle la passation d'une comman<strong>de</strong> àun vépéciste, ou même la consultation <strong>de</strong> la listed'attente àun concours public génère une rémunération pour le serveur est aussi anormale que confortable :<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre les pendules àl'heureAprès qu'un serveur suisse ait mis dès 1995 les horaires <strong>de</strong> la SNCF gratuitement sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> notre entreprise nationalen'a franchi le pas avec wwwsncf.fr/voy/in<strong>de</strong>x.htm qu'en 1998 en n'obligeant plus le client àse faire facturer par le kiosquela réservation <strong>de</strong> son bill<strong>et</strong> sur le 36 15 (mais avec <strong>de</strong>s dysfonctionnements tels, encore en 2001, que maintenant encorebeaucoup préfèrent continuer àutiliser le minitel)Les pouvoirs publics se doivent <strong>de</strong> donner l' exemple pour ce qui les concerne en poursuivant l'action entreprise en 1998dans le cadre du PAGSI : en particulier toutes les inscriptions comme les résultats <strong>de</strong>s concours <strong>de</strong>s écoles publiques<strong>de</strong>vraient être accessibles gratuitement par intern<strong>et</strong>, en 2001 ce n'est toujours pas le cas.7.2.4 Favoriser toute initiative perm<strong>et</strong>tant d'améliorer la vitesse <strong>de</strong> transmission <strong>et</strong> <strong>de</strong> diminuer les coûtspour le clientVoir également sur ce suj<strong>et</strong> le rapport <strong>de</strong> Jean-François Abramatic http://mission-dti.inria.fr/in<strong>de</strong>x.html développer la qualité <strong>de</strong>s interconnexions avec les autres pays européens (actuellement seules les liaisonstransatlantiques ont fait l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'attention appropriée) développer l'ossature <strong>de</strong> grand transport, notamment intraeuropéenne <strong>de</strong>s réseaux (backbones) : c'est aujourd'hui lapartie la moins en r<strong>et</strong>ard favoriser le développement d'infrastructures "large ban<strong>de</strong>" jusqu'àla PME <strong>et</strong> au particulier.• mobilisation du câble <strong>et</strong> notamment <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> fibres optiques, (ils couvrent actuellement un tiers <strong>de</strong>sménages):Aux USA, 6,4 million <strong>de</strong> foyers sont connectés par le cable (soit 12 millions d'internautes qui en bénéficient déjàaujourd'hui), www.kin<strong>et</strong>icstrategies.com <strong>de</strong>puis début 1998 on assiste à<strong>de</strong> gigantesques rapprochements entre "Telco" <strong>et</strong>"Cablos"• développement d'ém<strong>et</strong>teurs hertziens (pour <strong>de</strong>s applications "noma<strong>de</strong>s" dans les zones <strong>de</strong>nses (voir l'exemple <strong>de</strong>San Francisco GPRS, UMTS, WAN 802.11), ou pour les installations fixes dans les zones <strong>de</strong> faible <strong>de</strong>nsité (MMDS,LMDS) ou pour perm<strong>et</strong>tre l'entrée d'opérateurs concurrents dans les zones <strong>de</strong>nses voir page 204• développement <strong>de</strong> la technologie ADSL qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> multiplier par un facteur 100 la capacité d'une paire <strong>de</strong> cuivre(le lancement commercial en France prévu fin 1999 commence àpeine en 2001 avec un prix double <strong>de</strong> la Suè<strong>de</strong>(pour un débit 10 fois plus faible) car l'Opérateur Historique n'a montré qu'un enthousiasme limité à accepter ledégroupage),


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 262• favoriser l'utilisation du réseau EDF pour la transmission <strong>de</strong> données : la technologie développée par Nortel <strong>et</strong> reprisepar les électriciens allemands semble perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> faire transiter 1 Megabit sur la <strong>de</strong>sserte 220V dont chacundispose favoriser l'émergence <strong>de</strong> réseaux (certains préfèrent parler <strong>de</strong> services) <strong>Intern<strong>et</strong></strong> "classe affaire", utilisant les protocoles<strong>Intern<strong>et</strong></strong> mais:• avec un minimum <strong>de</strong> contrôle sur l'existence, l'i<strong>de</strong>ntité <strong>et</strong> la respectabilité <strong>de</strong>s personnes morales opérant lesserveurs (selon <strong>de</strong>s modalités semblables àcelles pratiquées aujourd'hui pour le Minitel)• avec une qualité d'infrastructure assurant un délai raisonnable pour les transmissions d'information• avec un contrôle <strong>de</strong>s accès externes au réseau limitant les risques d'intrusion <strong>et</strong> <strong>de</strong> piratage (comme c'est parexemple le cas pour le réseau interbancaire SWIFT).voir aussi page 262 le proj<strong>et</strong> ANX www.anxo.com <strong>de</strong>s industriels américains du secteur automobileCela étant soyons bien clair il ne s'agit absolument pas <strong>de</strong> promouvoir <strong>de</strong>s réseaux "Propriétaires" qui ne seraientpas strictement compatibles TCP/IP pour ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s entreprises nationales qui en seraient les promoteurs (en l'absence d'unepossibilité <strong>de</strong> cryptage, l'incompatibilité avec les standards <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, sert en eff<strong>et</strong> parfois <strong>de</strong> "technique" pour assurer lasécurité <strong>de</strong>s transmissions):Ce serait làune coûteuse impasse Enfin il est stratégique que l'Europe ne prenne pas <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard sur la génération suivante offrant <strong>de</strong>s débits 1000fois plus importants (cf page 18 proj<strong>et</strong>s NGI aux USA <strong>et</strong> au Canada):Renater II (0,65 gigabit/s ) www.renater.fr <strong>et</strong> TEN 34 (0,034 Gigabit/s) sont loin du compte au regard <strong>de</strong>s 1000 gigabit/spour le proj<strong>et</strong> NGI, mais le prix "absur<strong>de</strong>ment élevé" (c'est le terme employé par l'Usine Nouvelle) <strong>de</strong>s télécommunicationseuropéennes fait qu'il coûte néanmoins 40M$ par an.Le proj<strong>et</strong> Quantum, successeur <strong>de</strong> TEN 34 ne semble viser que 0,155 gigabit/s!Si le coût élevé <strong>de</strong> l'énergie a conduit nos constructeurs automobile àdéployer <strong>de</strong>s trésors d'intelligence pour développer<strong>de</strong>s moteurs àfaible consommation d'énergie, ce qui s'est révélé un atout sur le long terme, on peut douter qu'il en soit <strong>de</strong>même pour la ban<strong>de</strong> passanteIl en va <strong>de</strong> notre capacité à perm<strong>et</strong>tre à nos laboratoires <strong>et</strong> à nos entreprises <strong>de</strong> développer les logiciels <strong>et</strong> lesapplications capables <strong>de</strong> tirer partie <strong>de</strong> ces évolutionsIl s'agit làd'un enjeu essentiel car Les mo<strong>de</strong>s d'utilisation <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> seront différents:"l'ordinateur, connecté en permanence <strong>de</strong>vient un outils beaucoup plus utilisé <strong>et</strong> se transporte du bureau vers la cuisine.Trois fois plus souvent interrogé, sa vitesse <strong>de</strong> navigation perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> visiter quatre fois plus <strong>de</strong> pages" (Martin R HannesPresi<strong>de</strong>nt of Road Runner International) les sites <strong>et</strong> plus généralement les utilisations <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> seront eux aussi radicalement différents avec les hauts débits:la vidéo, le son haute qualité, l'interactivité (téléphonie IP, visiophonie) change radicalement la conception même <strong>de</strong>sapplications comme nous avons pu commencer àle voir au séminaire <strong>de</strong> l'Aftel d'octobre 1999 àNew York.Or certains proj<strong>et</strong>s comme ceux <strong>de</strong> la fondation Sandoz voir page 197 ou les investissements réalisés par les nouveauxopérateurs comme Level 3, semblent indiquer que <strong>de</strong> tels débits pourraient être rapi<strong>de</strong>ment disponibles sur le plancommercial.Selon Jupiter Communications 30% <strong>de</strong>s internautes américains <strong>de</strong>vraient bénéficier <strong>de</strong>s accès àhaut débit en 2003 (alorsque le RNIS totalement obsolète <strong>de</strong>vrait disparaître progressivement), <strong>et</strong> comme toujours il s'agira <strong>de</strong> la fraction <strong>de</strong> lapopulation la plus éduquée <strong>et</strong> la plus solvable avec laquelle se bâtiront les nouveaux modèlesUn r<strong>et</strong>ard dans la disponibilité pour tous du large ban<strong>de</strong> interdira ànos entreprises <strong>de</strong> participer àla prochainevague d'évolutions."High Speed Online is the Future and the Future is Now".Le PCRD (programme cadre <strong>de</strong> Recherche <strong>et</strong> développement) européen <strong>de</strong>vrait fournir le cadre <strong>et</strong> contribuer auxressources <strong>de</strong>s recherches nécessaires à c<strong>et</strong>te ambition (dans le cadre du programme e-Europehttp://europa.eu.int/information_soci<strong>et</strong>y/eeurope/action_plan/in<strong>de</strong>x_fr.htm ).Il a indubitablement favorisé <strong>de</strong> fructueux échanges entre les équipes européennes en traitant <strong>de</strong>s approches sectoriellesdu commerce électronique, <strong>de</strong> l'impact sur le management, <strong>de</strong> la propriété intellectuelle, <strong>de</strong>s technologies innovantescomme les agents intelligents, les aspects légaux, le développement <strong>de</strong>s terminaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s lecteurs, l'interopérabilité,…maiss'il est substantiel <strong>et</strong> consacre 15% <strong>de</strong> son budg<strong>et</strong> total aux NTIC (550 M d'euros) il ne répond pas encore totalement aubesoin d'un véritable programme fédérateur ambitieux7.2.5 Une mission d'éclairage public7.2.5.1 Avoir au niveau <strong>de</strong>s pouvoirs publics un discours fort clair <strong>et</strong> crédible sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>L'opinion <strong>de</strong>s différents acteurs sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> a commencé à basculer en 1999 mais en 2001 l'effondrement <strong>de</strong>nombreuses valeurs technologiques a conduit nombre <strong>de</strong> PME àconsidérer qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'était qu'un épiphénomène : dansce type <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>, le discours est un élément important <strong>de</strong> l'action elle-même, peut-être d'ailleurs davantage encore dansun pays comme le nôtre ou quoi qu'on en dise chacun attend beaucoup <strong>de</strong> l'Etat.Deux écueils opposés doivent être soigneusement évités nous semble-t-il : un catastrophisme démobilisateur mais plus encore une sous-estimation <strong>de</strong> notre r<strong>et</strong>ard <strong>et</strong> du challenge que nous <strong>de</strong>vons relever.L'immense importance du "discours d'HOURTIN" aura été d'avoir réussi àlibérer les energies en neutralisant ceux quidans les différentes structures bloquaient tout développement <strong>et</strong>, àl'inverse, <strong>de</strong> légitimer ceux qui jusqu'alors s'épuisaientàramer àcontre-courant.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 263Il est également fondamental que chaque responsable opérationnel se sente en charge <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong>s outils<strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> dans so domaine <strong>de</strong> compétence : il faut éviter <strong>de</strong> marginaliser intern<strong>et</strong> en se défaussant sur <strong>de</strong>s services ou<strong>de</strong>s ministères spécialisés : àce titre on ne peut que saluer l'action <strong>de</strong> l'ATICA www.atica.pm.gouv.fr , qui a pris le relai <strong>de</strong>la Mtic qui ai<strong>de</strong> les services opérationnels sans se substituer àeux <strong>et</strong> la mise en place <strong>de</strong> correspondants dans chaqueministère www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/annuaire.htm <strong>et</strong> dans chaque régionwww.mtic.pm.gouv.fr/sgar/coordonnees.shtml7.2.5.2 Diffuser l'information publiqueSur le plan symbolique le Journal Officiel était évi<strong>de</strong>mment une priorité : il était en eff<strong>et</strong> étonnant que jusqu'en 1998 notreJO n'ait été accessible sous une forme exploitable qu'en Allemagne <strong>et</strong> au Japon! (<strong>et</strong> encore, dans un premier temps il nefut accessible dans notre pays que sous forme <strong>de</strong> facsimile occupant 100 fois le volume d'un document en mo<strong>de</strong> texte, <strong>et</strong>ne perm<strong>et</strong>tant ni navigation ni recherche sur mot clé. Aujourd'hui c'est chose faite même si l'ergonomie est encore largementperfectible. En eff<strong>et</strong>, le système mis en place modifie régulièrement (volontairement ?) les adresses <strong>de</strong>s pages ce qui interdit<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre un pointeur sur le texte www.legifrance.gouv.frCe r<strong>et</strong>ard était d'autant plus paradoxal que notre JO, par sa conception, constitue déjàun véritable document HTML avec<strong>de</strong>s liens prévus pour une navigation : "vu la loi du..." "En application <strong>de</strong> l'article...". Il manquait jusqu'àl'arrivée <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>la solution technologique perm<strong>et</strong>tant pour un prix modique une consultation aisée: la technologie papier ne pouvait proposerque la mise en forme <strong>de</strong> "co<strong>de</strong>" alors que HTML offre une solution beaucoup plus simple <strong>et</strong> plus appropriéeAu niveau européen la commission a mis sur son site Europa www.europa.eu.int 500.000 documents provenant <strong>de</strong> toutesles instances communautaires (y compris la Cour <strong>de</strong> Justice ainsi qu'une pléia<strong>de</strong> d'agences).EUR-Lex constitue une base <strong>de</strong> donnée juridique unique: 1 million <strong>de</strong> pages en 11 langues, enrichi chaque jour <strong>de</strong> 1500nouveaux documents, 5 personnes sont mobilisées pour répondre en 48h aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s dans la langue du correspondant.Informations opérationnelle en temps réel aussi pour perm<strong>et</strong>tre àchacun <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r en connaissance <strong>de</strong> cause:pollution atmosphérique www.airparif.asso.fr , conditions <strong>de</strong> circulation www.sytadin.tm.fr www.lepilote.comPar ailleurs les pouvoirs publics se <strong>de</strong>vaient <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre àdispositions, sous une forme accessible, les gigantesquessources d'information dont ils disposent (statistiques, étu<strong>de</strong>s économiques, brev<strong>et</strong>s...).3.500 sites publics renseignent chaque mois plusieurs millions d'internautes <strong>et</strong> 20% <strong>de</strong>s internautes visitent chaque moisl'un <strong>de</strong>s dix sites publics les plus fréquentés..Le Ministère <strong>de</strong> l'économie <strong>de</strong>s finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'industrie a commencé pour sa part àpublier sur intern<strong>et</strong> une largepartie <strong>de</strong> ses immenses ressources: avec 100.000 page <strong>et</strong> 250.000 visiteurs par mois, il constitue maintenant un <strong>de</strong>s sites<strong>de</strong> référence majeurs sur l'économie française http://www.minefi.gouv.fr .Il convient toutefois <strong>de</strong> veiller àce que l'Etat ne concurrence pas <strong>de</strong> façon anormale les éditeurs privés dans l'exploitation<strong>de</strong>s données brute, inhibant ainsi <strong>de</strong>s capacités d'analyse privées, <strong>et</strong> plus encore, que l'attribution <strong>de</strong> concessions exclusivesne conduise àconfisquer ces information au profit <strong>de</strong> certainsMais il apparaît souhaitable également <strong>de</strong> donner accès aux ressources culturelles dont il est propriétaire (musées,patrimoine,...). le nombre <strong>de</strong> consultations déjàatteint (<strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> millier par jour), montre qu'il y a làune véritableattente www.culture.fr.L'approche "softselling" voir page 119 appliquée aux musées conduirait àoffrir gratuitement la visite mais <strong>de</strong> proposeràcôté une boutique richement pourvue.Vers une évolution <strong>de</strong> la politique commerciale <strong>de</strong> la documentation française ?L'objectif poursuivi normalement par les pouvoirs publics est <strong>de</strong> faire connaître le plus largement possible un certainnombre <strong>de</strong> documents ou <strong>de</strong> rapports participant àl'élaboration d'une réflexion collective (ce n'est pas <strong>de</strong> gagner <strong>de</strong> l'argenten tant qu'éditeur)Les auteurs ne sont pas rémunérés <strong>et</strong> la facturation n'est justifiée que pour couvrir les coûts d'édition, tous lesdocuments <strong>de</strong>vraient donc être téléchargeables àcoûts nulsSeuls les documents papier <strong>de</strong>vraient être facturés àprix coûtant, <strong>et</strong> on pourra, comme certains éditeurs, les imprimerseulement àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, ce qui évite <strong>de</strong>s stocks parfois dormants générateur <strong>de</strong> surcouts (le coût d'une impression àl'unitéd'un livre <strong>de</strong> taille moyenne, avec une machine docutec <strong>de</strong> Xerox, est d'environ 30F)."C'est le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l'Etat que <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre àtous les citoyens <strong>de</strong> consulter gratuitement les rapports publics, <strong>et</strong> pourtant laplupart d'entre eux, fort intéressants mais peu accessibles ne seront lu par personne" Jean-Paul Baquiast contrôleur d'Etat,auteur du rapport sur l'administration <strong>et</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> www.admiroutes.asso.fr/mission/in<strong>de</strong>x.htm , prési<strong>de</strong>nt d'Admiroutewww.admiroutes.asso.frComme il est en général plus facile <strong>de</strong> travailler sur un document papier quand on en a véritablement besoin, <strong>et</strong> commeil est sans doute moins cher d'ach<strong>et</strong>er un document que <strong>de</strong> l'imprimer soi-même, on peut penser que loin <strong>de</strong> cannibaliserl'édition papier, l'édition électronique, qui présente l'immense avantage <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre aux documents d'être détectés parles moteurs <strong>de</strong> recherche, amènera <strong>de</strong> nouveaux clients pour l'édition papiercela implique néanmoins qu'il soit possible <strong>de</strong> l'obtenir simplement <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong>ment.C'est la politique qui a été suivie par le Conseil d'Etat pour son rapport (texte téléchargeable gratuit, version papier 95F)www.intern<strong>et</strong>.gouv.fr/francais/textesref/rapce98/accueil.htm <strong>et</strong> qui <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>venir le mo<strong>de</strong> normal <strong>de</strong> diffusion pour lesdocuments publics. Les préconisations du rapport <strong>de</strong> Patrice Bloche procè<strong>de</strong>nt du même esprit.7.2.5.3 Favoriser l'usage d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> à toutes les étapes du processus éducatif <strong>et</strong> former les spécialistesnécessaires.L'Education nationale avec le concours <strong>de</strong>s collectivités locales a accompli <strong>de</strong> gros efforts <strong>de</strong>puis : dès l'année 2000,90% <strong>de</strong>s lycées étaient connectés, 70% <strong>de</strong>s collèges <strong>et</strong> 15% <strong>de</strong>s écolesAu lycée, il y a en 2001 un ordinateur pour 6 élèves (contre un pour 26 en 1997), au collège, un pour 14 élèves (contreun pour 26 élèves en 1997)<strong>et</strong>, àl’école, un ordinateur pour 23 élèves (contre un pour 100 élèves en 1997).Pour en savoirplus : www.educn<strong>et</strong>.education.fr/plan/bilan2001.htm


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 264A Hourtin en auout 2001 Le ministre <strong>de</strong> l'Éducation nationale a annoncé <strong>de</strong>s afin <strong>de</strong> combler le r<strong>et</strong>ard pédagogique <strong>de</strong> laFrance dans le domaine <strong>de</strong>s nouvelles technologies www.zdn<strong>et</strong>.fr/cgi-bin/a_actu.pl?ID=2093415Il reste cependant du chemin àfaire vis àvis <strong>de</strong>s pays du Nord qui offrent déjà<strong>de</strong>s connections àtrès haut débit (gigabit)àleurs écoles ou l'Allemagne qui a connecté la <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong> ses 35.000 écoles àla mi-octobre 20017.2.5.4 Conduire une politique <strong>de</strong> recherche ambitieuseAux USA le PITAC (Presi<strong>de</strong>nt’s Information Technology Advisory Committee) est chargé <strong>de</strong>puis 1997 <strong>de</strong> conseiller lePrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Etats-Unis, ainsi que le Congrès <strong>et</strong> les agences fédérales impliquées dans la R&D dans le secteur <strong>de</strong>stechnologies <strong>de</strong> l’information, sur les « besoins àlong terme » du pays dans ce domaine. Par une décision du prési<strong>de</strong>ntBush, le mandat du PITAC qui arrivait àexpiration en juin 2001 vient d’être reconduit jusqu’en juin 2003.La plupart <strong>de</strong>s pays industrialisé ont fait <strong>de</strong> mêmeAvec la même philosophie se m<strong>et</strong> en place dans notre pays le CSTI www.csti.gouv.fr7.2.5.4.1 Bien entendu dans le domaine <strong>de</strong>s technologies duresNotre pays sur ce plan tient une place tout àfait honorable avec• <strong>de</strong>s laboratoires <strong>de</strong> renommée internationale (INRIA, CNET, CEA, LETI, ainsi que quelques excellents laboratoires dansles Universités ou Gran<strong>de</strong>s Ecoles comme le GET) qui ont <strong>de</strong>s succès àleur actif comme par exemple la mise au point<strong>de</strong> l'ATM (Cn<strong>et</strong> www.cn<strong>et</strong>.fr ), une contribution majeure à la nouvelle norme IPv6 www.ipv6.org (Grenoble) <strong>et</strong>www.ipv6forum.com/navbar/links/v6projects.htm , le pilier européen du W 3 C (INRIA).• <strong>de</strong>s entreprises lea<strong>de</strong>r sur le plan technologique :cartes à puce (Gemplus), Langage (Systran, Elan), Data mining(UMAP) ADSL <strong>et</strong> technologies optiques (Alcatel), MP3 (Thomson en collaboration avec l'Institut Fraunhofer en 1993),…Il est essentiel <strong>de</strong> conserver dans ce domaine stratégique <strong>de</strong>s équipes publiques parmi l'élite mondiale pour 2 raisons :• les avancées scientifiques <strong>de</strong> nos laboratoires peuvent se traduire très vite par <strong>de</strong>s développements industriels ou <strong>de</strong>scréations d'entreprises• seuls <strong>de</strong>s laboratoires considérés faisant partie <strong>de</strong>s lea<strong>de</strong>rs mondiaux dans leur secteur ont véritablement accès auxavancées réalisées dans l'ensemble du mon<strong>de</strong> <strong>et</strong> ont une capacité <strong>de</strong> veille scientifique opérationnelle indispensablepour nos entreprises <strong>de</strong> pointe.La privatisation <strong>de</strong> France Telecom a permis <strong>de</strong> clarifier une situation jusqu'alors un peu confuse : en eff<strong>et</strong> le CNET étaitàla fois le laboratoire <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> en plus le centre technique <strong>de</strong> la profession <strong>de</strong> l'électronique <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Télécom,l'enseignement supérieur <strong>de</strong>s Telecom (notamment l' ENST) étant <strong>de</strong> ce fait sous doté en matière <strong>de</strong> recherche.Aujourd'hui avec la création du RNRT (www.Telecom.gouv.fr ) fonctionnant sur la base d'appel àproposition les chosessont plus claires <strong>et</strong> l'irrigation <strong>de</strong> l'ensemble du potentiel recherche <strong>et</strong> enseignement supérieur mieux assuréNéanmoins Jean-François Abramatic souligne dans son rapport "La France doit faire face àune situation où le r<strong>et</strong>ardaccumulé <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mesures d'urgence…L'effort doit aussi être conduit en accord avec la culture <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Encourager le développement <strong>de</strong> logiciels libres est un moyen <strong>de</strong> créer un réseau <strong>de</strong> compétences rompu aux pratiques<strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>"Cela étant la mission Lorentz a souligné àjuste titre la portion tout àfait congrue accordée aux technologies liéesà<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.: n'oublions pas que le seul budg<strong>et</strong> <strong>de</strong> recherche d'Intel (12 Milliards <strong>de</strong> $ est 5 fois supérieur àcelui du CNRShttp://www.finances.gouv.fr/commerce_electronique/lorentz/in<strong>de</strong>x-d.htmEn particulier la mission souligne l'importance du programme "<strong>Intern<strong>et</strong></strong> du Futur" Américain <strong>et</strong> Canadien qui assureraune liaison entre les meilleurs centres <strong>de</strong> recherches privés <strong>et</strong> publics avec un débit 1000 fois supérieur aux débits futurs<strong>de</strong> Rénater II perm<strong>et</strong>tra ainsi <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s applications radicalement nouvelles.De même le programme européen (PCRD) s'il est substantiel <strong>et</strong> consacre 15% <strong>de</strong> son budg<strong>et</strong> total aux NTIC (550 Md'euros) manque encore d'un programme fédérateur ambitieux."la concentration <strong>de</strong>s efforts autour d'un programme fédérateur peut avoir un eff<strong>et</strong> mobilisateur comparable àceux <strong>de</strong>sprogrammes spatiaux mais avec un potentiel très supérieur d'irrigation <strong>de</strong> l'économie" &&w7.2.5.4.2 M<strong>et</strong>tre au point les outils adaptés aux PMEUn nombre considérable d'esprits brillants (notamment dans les universités américaines <strong>et</strong> les centres <strong>de</strong> recherchecomme le CERN ou l'INRIA) ont développé <strong>de</strong>s outils tout à fait remarquables qui perm<strong>et</strong>tent aujourd'hui à <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s'imposer dans le mon<strong>de</strong>Jusqu'àprésent cependant, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la vente en ligne dont nous avons vu le caractère marginal, les PME n'ont pasété au centre <strong>de</strong>s préoccupations, <strong>et</strong> peu <strong>de</strong> produits spécifiquement adaptés àleurs besoins ont été développés (EDI ouEDT light, mini packages <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> production incluant les fonctions <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, ERP à base <strong>de</strong> logiciels libres, CRMsimplifiés, outils d'intelligence économique abordables par leur prix <strong>et</strong> leur ergonomie, interfaces <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> CAO,e-learning,....)Les Écoles d'Ingénieurs qui ont tout àla fois les compétences techniques <strong>et</strong> la connaissance du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s entreprises<strong>de</strong>vraient être incitées àinvestir sur ce thème.Le développement <strong>de</strong>s stages longs en PME proposé plus haut <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> détecter les suj<strong>et</strong>s les plusimportants àtravailler <strong>et</strong> d'en assurer la diffusion7.2.5.4.3 Quelques suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> recherche qui paraissent essentiels pour perm<strong>et</strong>tre aux entreprises <strong>et</strong> àla sociétéd'utiliser les potentialités d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> plus intelligemmentTout au long <strong>de</strong> ce rapport nous avons vu quel bouleversement les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> apportait tant aux gran<strong>de</strong>sentreprises qu'aux PME <strong>et</strong> plus encore au fonctionnement <strong>de</strong> tout le tissu économiqueMais au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> l'économie, c'est toute l'organisation <strong>de</strong> la société qui va <strong>de</strong>voir être repensée :Si l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> ne change par les fon<strong>de</strong>ments du droit, elle gomme la notion <strong>de</strong> territoire, <strong>et</strong> par la même elle rem<strong>et</strong> encause un certain nombre d'aspects <strong>de</strong> la souverain<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s États


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 265Pour ne rappeler que quelques p<strong>et</strong>its exemples très terre àterre <strong>de</strong>s nouveaux défis lancés aux Etats voir page 248 : Quels sont les nouveaux risques <strong>de</strong> fracture sociale? Nouveaux facteur d'intégration <strong>et</strong> nouveaux exclus? Quid<strong>de</strong> l'impact sur la fracture Nord-Sud? Du droit du travail? Comment éviter que la conception <strong>de</strong>s enseignements ne soit àl'avenir centralisé aux US comme c'est le casaujourd'hui pour le cinéma? Comment empêcher les Indiens du Chiapas <strong>de</strong> communiquer en direct au mon<strong>de</strong> entier ? aux possesseurs <strong>de</strong>morceaux <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> les transm<strong>et</strong>tre àtravers le mon<strong>de</strong>? Quid du pouvoir <strong>de</strong> censurer ? du copyright? Quid du prix unique du livre? Des droits d'auteur? Quid <strong>de</strong> l'interdiction <strong>de</strong>s sondages pendant les campagnes électorales? De la publicité pour l'alcool? De laréglementation sur les casinos? Quid <strong>de</strong> la possibilité d'avoir <strong>de</strong>s réglementations plus restrictives sur la délivrance <strong>de</strong> soins médicaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>médicaments d'un Etat àl'autre Quid <strong>de</strong> la possibilité d'avoir en matière éditoriale <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> moralité publique différente <strong>de</strong>s autre état? Quid <strong>de</strong> la fiscalité? Que penser <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> fichiers qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> répondre la question "donnez-moi la liste <strong>de</strong>s célibataireshispaniques âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> trente-cinq ans, habitant dans <strong>de</strong>s quartiers rési<strong>de</strong>ntiels, ayant un épagneul br<strong>et</strong>on<strong>et</strong> faisant <strong>de</strong>s achats d'impulsion"? (Louis Michel Morris PEE New York) Dans un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus en plus dépendant <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l'information quelles seront les nouvelles formes <strong>de</strong>guerre? Quels seront les nouveaux armements pour la soft-war?Même dans les cas où le droit est clair, y a-t-il les gendarmes pour le faire appliquer? Et que vaut un droit qui n'est pasapplicable?Devant <strong>de</strong> telles interrogations qui ne manqueront pas <strong>de</strong> nous bousculer, comme elles commencent àbousculer lespays qui ont compris l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> avant nous, nous avons collectivement un cruel besoin d'une capacité <strong>de</strong> réflexion <strong>et</strong>d'observationCertes notre r<strong>et</strong>ard est certes làaussi un atout car il suffit <strong>de</strong> traverser les frontières pour faire <strong>de</strong> la prospectiveMais on peut aussi penser que les chercheurs ont dans ce domaine un rôle crucial àjouer pour éclairer nos concitoyens<strong>et</strong> tout particulièrement les déci<strong>de</strong>urs afin <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r àgérer au mieux tous ces défisMais contrairement àce que pensent beaucoup en cédant àla facilité d'une analogie trop facile entre les NTIC <strong>et</strong>les biotechnologies, il faut prendre conscience qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est d'abord un standard bien avant d'être un<strong>et</strong>echnologie, mais un standard qui touche à2 paramètres majeurs, le temps <strong>et</strong> l'espace:le protocole <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (IP) n'est pas plus innovant que l'idée qui a conduit àconvenir du fait qu'un rond avec unequeue se prononçait "a" <strong>et</strong> que b-a se prononçait "ba"Et pourtant c<strong>et</strong>te simple convention qu'est l'écriture a permis <strong>de</strong> signer <strong>de</strong>s contrats, d'écrire <strong>de</strong>s lois, <strong>de</strong> capitaliser lesconnaissances, d'établir une communication entre <strong>de</strong>s personnes éloignées l'une <strong>de</strong> l'autre <strong>et</strong> par làmême <strong>de</strong> développerla science <strong>et</strong> <strong>de</strong> modifier ainsi profondément l'organisation <strong>de</strong> la cité :Comme pour l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> l'écriture a surtout permis <strong>de</strong>s innovations d'usages (comme le droit écrit, les catalogues <strong>de</strong>VPC, la signature <strong>de</strong> contrats, la tenue <strong>de</strong> comptabilité ou les publications scientifiques) plus encore que <strong>de</strong>s innovationstechnologiques (comme la gomme, le crayon, le stylo, l'entre <strong>et</strong> la machine àécrire)Nous avons donc aussi besoin <strong>de</strong>s chercheurs dans le domaine économique, juridique politique <strong>et</strong> social pournous perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> comprendre <strong>de</strong>s phénomènes extraordinairement complexe <strong>et</strong> espérer ainsi pouvoir utiliser lespotentialités d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> plus intelligemment tant pour notre économie que pour notre sociétéDe nombreux pays investissent dans ce domaine (en particulier Harvard, l'université <strong>de</strong> Montréal ou la Sloan School ofEconomics du MITOxford a annoncé l'ouverture fin 2001 du "premier" institut mondial <strong>de</strong> recherche sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> doté <strong>de</strong> 10M£: il sera consacréàl'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> son impact sur la société, le commerce <strong>et</strong> la vie politique www.admin.ox.ac.uk/po/010504.htmMais nous avons le sentiment que trop peu d'équipe française s'y sont aujourd'hui investies)Nous avons même cru comprendre que l'organisation <strong>de</strong>s avancements administratifs <strong>de</strong>s chercheurs réservait ce domaineaux esprits forts qui n'attendaient aucune reconnaissance académique <strong>et</strong> que cela excluait pratiquement les jeunes"je ne peux pas prendre la responsabilité <strong>de</strong> les orienter dans une voie qui serait pour eux un suici<strong>de</strong> professionnel" (Alaind'Iribarne, éminent directeur <strong>de</strong> recherche du CNRS) :voici àtitre d’exemple quelques suj<strong>et</strong>s qui mériteraient sans doute <strong>de</strong> faire l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> recherche7.2.5.4.3.1 Quelles mutations <strong>Intern<strong>et</strong></strong> génère-t-il dans les structures industrielles ?• Comment vont évoluer les rapports <strong>de</strong> force entre producteur <strong>et</strong> client avec le développement <strong>de</strong> communautésd'ach<strong>et</strong>eurs, ou <strong>de</strong> métamarchands, fédérateurs <strong>de</strong> clients comme autobytel?• quelle évolution du mark<strong>et</strong>ing ? (mark<strong>et</strong>ing one to one, mark<strong>et</strong>ing viral du we-commerce,…)• production <strong>de</strong> masse <strong>de</strong> biens individualisés?• Constitution <strong>de</strong> réseaux d'entreprises, <strong>de</strong> communautés professionnelles (cluster), <strong>de</strong> grappes d'entreprises(donneurs d'ordre / sous-traitants), développement d'entreprises mondiales centrées sur un cœur <strong>de</strong> métier pointu(conception/mark<strong>et</strong>ing: "Fabless Corps") <strong>et</strong> réseaux d'entreprises pour la production, la distribution, la logistique <strong>et</strong> lamaintenance?• comment se "fabriquent" ces nouvelles communautés? Rôle <strong>de</strong>s "infomédiaires"?• quel sera le nouvel équilibre entre PME <strong>et</strong> grands groupes dans c<strong>et</strong> écosystème,• fonctionnement <strong>de</strong>s nouvelles places <strong>de</strong> marché virtuelles?


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 266• Renforcement <strong>de</strong>s réseaux locaux <strong>et</strong> mondialisation s’opposent-ils ou se complètent-ils ?• Quel rôle àl'avenir pour les intermédiaires (banques, assurances, notaires, grossistes, logistique, courtiers, agents <strong>de</strong>change, éditeurs, bourses, ventes aux enchères,…). Le marché du conseil <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> la confiance• L'information prend une importance déterminante dans c<strong>et</strong>te nouvelle économie, comment vont se répartir les rôles<strong>et</strong> la création <strong>de</strong> valeur tout au long <strong>de</strong> la chaine éditoriale, comment gérer les droits d'auteur (programme Priammhttp://www.cnc.fr/priamm/in<strong>de</strong>x.htm)7.2.5.4.3.2 Quelles mutations dans l'organisation <strong>de</strong>s entreprises ?:• évolution <strong>de</strong>s hiérarchies vers <strong>de</strong>s hyperarchies (travaux <strong>de</strong> Harvard), rôle du cadre <strong>et</strong> impact sur sa formation,• nouvelle sociologie <strong>de</strong> l'entreprise, l'approche scientifique <strong>de</strong>s <strong>et</strong>hnologues pourrait être extrêmement précieuse dansce domaine pour observer les évolutions en cours dans les entreprises pionnières• <strong>de</strong>s nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> management? Notion d'investissement immatériel, notion <strong>de</strong> rentabilité? De création <strong>de</strong> valeur?Conséquences en terme <strong>de</strong> principes comptables• Conséquences organisationnelles <strong>de</strong>s nouvelles exigences en matière <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s informations : la principalerichesse <strong>de</strong> l’entreprise étant l’information, gestion <strong>de</strong> la confiance <strong>et</strong> <strong>de</strong> la méfiance• Distinction entre emploi (qui est un statut <strong>de</strong> soumission <strong>et</strong> se mesure en heure) <strong>et</strong> travail (qui est une énergie, qui sedétermine en terme <strong>de</strong> mission <strong>et</strong> se mesure en kWh produits), conséquence sur l'avenir <strong>de</strong> la notion d'emploi : le téléemploin'étant guère possible, le télétravail s'oriente-t-il vers le télé-service hors statut <strong>de</strong> l'emploi? quels nouveauxmédiateurs?Nous avons vu l'importance du facteur humain dans c<strong>et</strong>te mutation qui est susceptible d'apporter <strong>de</strong> profondsbouleversements dans les entreprises. Une bonne compréhension <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> blocage ainsi que <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> solutionspossibles mériteraient <strong>de</strong>s recherches approfondies<strong>de</strong> prestigieuses institutions comme Harvard étudient par exemple les nouvelles formes d'organisation qui se m<strong>et</strong>tent enplace sous l'influence <strong>de</strong>s nouveaux circuits <strong>de</strong> l'information (Hyperarchie <strong>de</strong> Hagel) ou les mécanismes <strong>de</strong> création <strong>et</strong> <strong>de</strong>développement <strong>de</strong>s communautés virtuelles ainsi que leur impact sur l'organisation <strong>de</strong>s entrepriseshttp://<strong>de</strong>lphi.tue.nl/extra/proefschrift/9902530.pdfDe telles recherches fourniraient en outre <strong>de</strong>s éléments précieux pour appréhen<strong>de</strong>r les conséquences en terme d'emploi<strong>et</strong> <strong>de</strong> qualification, afin <strong>de</strong> pouvoir donner <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s pour les initiatives en matière <strong>de</strong> formation <strong>et</strong> <strong>de</strong> conseils d'orientation.7.2.5.4.3.3 l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> une économie <strong>de</strong> standards <strong>et</strong> non <strong>de</strong> High Tech: NTIC ou plutôt NST?L'objectif premier d'une entreprise ne semble pas en eff<strong>et</strong> pas dans ce domaine d'avoir le meilleur produit mais d'imposerson standard au marché :• quelles sont les stratégies <strong>de</strong>s start-up? pourquoi ce ne sont que rarement les meilleures technologies quil'emportent? quelle est la "valeur" d'une start-up?• Quelle est l'économie <strong>de</strong>s services "gratuit"?• Et celle <strong>de</strong>s logiciels libres? sont-ils effectivement <strong>de</strong> meilleure qualité que les logiciels payants?• On a vu que la transposition du droit <strong>de</strong>s brev<strong>et</strong>s dans ce secteur risquait <strong>de</strong> conduire à<strong>de</strong>s résultats diamétralementopposés au but recherché comment c<strong>et</strong>te politique doit-elle être adaptée pour être utile www.freepatents.orgPlutôt que NTIC, Nouvelles Technologies <strong>de</strong> l'Information <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Communication dont nous avons vu àquelpoint ces mots étaient trompeurs, il serait plus exact <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> NST : Nouveaux Standards Transactionnels7.2.5.4.3.4 Quelles évolution dans les modèles économétriques: les coûts? La rentabilité <strong>de</strong>s investissementsimmatériels? Les mécanismes <strong>de</strong> financement?• Quels mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> financement pour <strong>de</strong>s modèles économiques aussi éloignés <strong>de</strong> nos références culturelles? La lovemoney,les Business Angels, le Venture Capital, les Fonds <strong>de</strong> pension, le rôle <strong>de</strong> la fiscalité <strong>et</strong> <strong>de</strong>s diverses réglementations,les nouveaux Marchés financiers, les marchés électroniques, les régulations…• Quels sont les nouveaux business mo<strong>de</strong>ls : comment gagner <strong>de</strong> l'argent sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (édition, portails, moteurs <strong>de</strong>recherche, tiers <strong>de</strong> confiance, référencement <strong>et</strong> qualification <strong>de</strong>s sites, "places <strong>de</strong> marché", publicité, services en ligne,infomédiaires, …). Faire <strong>de</strong>s bénéfices ? Créer <strong>de</strong> la valeur ? faire <strong>de</strong>s économies? Gagner en réactivité <strong>et</strong> flexibilité?Perm<strong>et</strong>tre un développement vers <strong>de</strong> nouveaux marchés ou <strong>de</strong> nouveaux clients? Augmenter sa "mind share"?• Comment prendre en compte dans ce domaine la formidable accélération du temps? Nous avons vu que l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>perm<strong>et</strong> d'accélérer considérablement les achats <strong>et</strong> ventes àla bourse (les day-tra<strong>de</strong>rs peuvent réaliser plusieurs dizainesd'allers r<strong>et</strong>our sur un titre dans la journée... ces mouvements sont <strong>de</strong> plus en plus souvent le fruit <strong>de</strong> rumeurs incontrôlables<strong>et</strong> expliquent peut-être pour partie <strong>de</strong>s cours jugés parfois notablement exagérésC<strong>et</strong>te situation est susceptible <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> graves instabilités boursières <strong>de</strong> nature nouvelle: il conviendrait <strong>de</strong>s'appliquer àmieux comprendre ce phénomène <strong>et</strong> àimaginer <strong>de</strong> nouveaux mécanismes <strong>de</strong> régulation• Comme dans la pétrochimie la notion <strong>de</strong> coût est extrêmement complexe àappréhen<strong>de</strong>r: le même tuyau véhicule<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> nature très différents (données, voix, TV,…) avec <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> sécurité <strong>et</strong> <strong>de</strong> fiabilité très différentes(intégrité <strong>de</strong> l'information versus non-interruption du flux par exemple) or les investissements sont <strong>de</strong>s coûts fixes avec <strong>de</strong>sutilisations très variable dans le temps. Comment facturer ces différents usages?Or les pouvoirs publics dans leur rôle <strong>de</strong> régulateurs ont besoin d'outils pour cerner ces notions <strong>de</strong> coût <strong>et</strong> êtrecapables d'analyser les eff<strong>et</strong>s pervers potentiels <strong>de</strong> telle ou telle métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> tarification (flat fee, tarification àla durée,dégroupage, tarification au volume, tarification en fonction <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> développement, facturation <strong>de</strong>s garanties <strong>de</strong>sécurité, tarification heure creuse…) <strong>et</strong>, quand certains opérateurs disposent encore <strong>de</strong> monopoles "<strong>de</strong> fait" <strong>de</strong> pouvoirdéterminer <strong>de</strong>s prix d'interconnexion raisonnables7.2.5.4.3.5 l'urbanismeOn n'a jamais vu au cours <strong>de</strong> l'histoire l'arrivée d'un nouveau moyen <strong>de</strong> communication qui n'ait pas entraîné uneprofon<strong>de</strong> restructuration <strong>de</strong>s villes, voire la disparition complète <strong>de</strong> certaines <strong>et</strong> l'apparition <strong>de</strong> nouvelles (cf.les routesromaines, les bateaux transatlantiques, le train, la voiture,..)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 267• Jusqu'a présent on a laissé les géographes <strong>et</strong> les historiens expliquer ce qui s'est produit dans le passé: serait-ceutopique <strong>de</strong> penser qu'il pourrait être utile d'essayer, c<strong>et</strong>te fois, d'anticiper?Notons ici la très intéressante initiative <strong>de</strong> la communauté européenne qui a mis en place le proj<strong>et</strong> "IMAGINE" avec 4 villeseuropéennes ayant fait le pari <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> (Parthenay, Casale Monferrato en Italie, Torgau <strong>et</strong> Weinstadt en Allemagne),enpartenariat avec <strong>de</strong>s industriels du domaine <strong>de</strong>s NTIC <strong>et</strong> <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> recherche en sciences socialesL'objectif est d'essayer d'analyser <strong>et</strong> <strong>de</strong> mieux comprendre toutes les conséquences <strong>de</strong> la "numérisation" d'une villehttp://www.district-parthenay.fr/economie/30juin/actes/diaporama1.htm7.2.5.4.3.6 l'aménagement du territoire• De même on sait que les infrastructures influent profondément sur la compétitivité <strong>de</strong>s territoires <strong>et</strong> donc sur leurdéveloppement économique : Qu'en est-il pour les télécoms ? <strong>Intern<strong>et</strong></strong> facteur <strong>de</strong> concentration urbaine ou au contraire<strong>de</strong> liberté d'installation?• comment les pouvoirs publics peuvent-ils jouer leur rôle sans r<strong>et</strong>omber dans les ornières passées en se substituantaux acteurs du marché• Impact sur l'aménagement du territoire (repeuplement rural, ...) du développement d'une culture du télétravail, ou <strong>de</strong>l'entreprise réseau.7.2.5.4.3.7 dans le domaine juridique• Certes les principes généraux du droit ne sont pas remis en cause par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>. Néanmoins les modalités d'application<strong>de</strong>vront évoluer fortement notamment dans le domaine du droit <strong>de</strong>s affaires. En eff<strong>et</strong>• certaines modalités actuelles ne sont plus applicables quand les transactions se font sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> notamment quand ellessont transfrontalières: Le droit était jusqu'alors défini dans le cadre d'une souverain<strong>et</strong>é sur un territoire <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>rouve en porteàfaux dans c<strong>et</strong>te nouvelle donne voir page248• Que signifie une exclusivité territoriale pour un distributeur ?• Le commerce électronique ne peut se développer que dans la mesure ou le règlement <strong>de</strong>s conflits peut se faire <strong>de</strong>façon acceptable par les parties, avec <strong>de</strong>s délais <strong>et</strong> <strong>de</strong>s coûts cohérents avec ceux <strong>de</strong>s transactions elles-mêmes. Il convientdonc <strong>de</strong> faire preuve <strong>de</strong> créativité dans ce domaine <strong>et</strong> <strong>de</strong> développer une compétence reconnue sur le plan mondial pourêtre capable <strong>de</strong> peser dans les enceintes où se préparent les nouvelles règles du jeu mondiales afin que nos légitimesintérêts puissent être pris en compte• pouvoir former <strong>de</strong> jeunes juristes <strong>et</strong> avocats d'affaire àla pointe dans ce domaine qui va prendre une importancecroissante dans la vie économique7.2.5.4.3.8 dans le domaine social <strong>et</strong> politique• Pourquoi le développement <strong>de</strong>s usages d'intern<strong>et</strong> est-il si fortement lié en Europe àla latitu<strong>de</strong>? Quelle relation avecl'organisation sociétale? Avec le rôle dévolu au chef <strong>et</strong> àla hiérarchie? Aux valeurs <strong>de</strong> fidélité <strong>et</strong> <strong>de</strong> respect du chef versusle professionalisme <strong>et</strong> la compétence?• Quel impact sur le fonctionnement <strong>de</strong> la démocratie à tous les échelons? La radio puis la télévision ont entraînél'apparition <strong>de</strong> nouveaux hommes publics, qu'en est-il avec l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>?• quelles conséquences du vote en ligne?(les principes du vote électronique http://www.cc.ioc.ee/training/unesco/onlinegov/security/vote.html )L’Estonie a annoncé qu'elle comptait utiliser le vote électronique pour les élections générales <strong>de</strong> 2003. Avec ce système,les autoritésdu pays veulent faire reculer l’abstention, en particulier chez les jeunes. En 1999, le taux <strong>de</strong> participationdépassait àpeine 50%. site officiel du gouvernement estonien http://www.riik.ee/en/.voir l’article du Guardian http://www.guardian.co.uk/intern<strong>et</strong>news/story/0,7369,464577,00.htmlL'Allemagne veut introduire le vote par l'intern<strong>et</strong> afin d'encourager la participation electorale <strong>et</strong> <strong>de</strong> simplifier les procedures<strong>de</strong> vote, a annonce en mai 2001 le ministre <strong>de</strong> l'Interieur Otto Schily les premières expériences pourraient être mises enplace en 2006 àl'occasion d'élections locales <strong>et</strong> régionales pour se généraliser sur le plan national en 2010. Le ministre<strong>de</strong> l'Economie Werner Mueller a precise que le gouvernement voyait egalement <strong>de</strong>s applications du vote en ligne a l'echelle<strong>de</strong>s entreprises, notamment pour les elections aux comites d'entreprise. Source : : Herve Loquais Tagesspiegel 04.05.2001France Telecom <strong>et</strong> Siemens s'allient pour créer e-poll Ce nouveau système <strong>de</strong> vote électronique sera le seul àutiliser unecarte àpuce. Un premier test gran<strong>de</strong>ur nature aura lieu àMérignac (Giron<strong>de</strong>) àl'occasion <strong>de</strong>s législatives <strong>de</strong> 2002.(AFP,24/08/2001) www.franc<strong>et</strong>elecom.fr/vfrance/actualite/commdosp/actu070600_1.htmComment réagir face àceratains comportements rendus possible par intern<strong>et</strong> comme la mise aux enchères <strong>de</strong>s votes<strong>de</strong>puis un site étranger (élections prési<strong>de</strong>ntielles américaines <strong>de</strong> 2000) ou le "vote swapping" perm<strong>et</strong>tant d'échanger <strong>de</strong>sbull<strong>et</strong>ins <strong>de</strong> vote entre région dans le cadre <strong>de</strong> stratégies électorales voir www.tacticalvoter.n<strong>et</strong> ouwww.thestandar<strong>de</strong>urope.com/article/display/0,1151,16436,00.html• Chaque révolution a généré sa propre organisation sociale: la révolution agricole a conduit àla féodalité, la révolutionindustrielle àla démocratie représentative. Se <strong>de</strong>ssine-t-il une nouvelle évolution?• Nouvelles capacités d'action pour les associations: évolution <strong>de</strong> leur rôle dans le fonctionnement <strong>de</strong> la cité• Quel impact sur l'emploi (quantitatif <strong>et</strong> qualitatif)?, les nouvelles qualifications?, les nouveaux métiers? Plusd'abstraction ou plus <strong>de</strong> contact avec le client?, moins d'administratif <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> commercial? plus <strong>de</strong> polyvalence ouplus <strong>de</strong> spécialisation?, plus gran<strong>de</strong> dissémination sur les territoires ou plus forte concentration? Plus <strong>de</strong> "noma<strong>de</strong>s"?pour les emplois peu qualifiés: diminution <strong>de</strong>s emplois par le transfert du travail aux clients (téléprocédures)? Ou aucontraire augmentation <strong>de</strong> l'emploi par réduction du travail accompli par le client (livraison àdomicile?)• Les nouvelles pathologie du travail? Moins <strong>de</strong> fatigue physique mais plus <strong>de</strong> stress? Adaptation àl'accélération dutemps <strong>et</strong> àl'instabilité <strong>de</strong>s organisations?. Il y a làun nouveau champ pour la recherche en ergonomie• Quelles règles <strong>de</strong> vie communautaire émergent (la N<strong>et</strong>iqu<strong>et</strong>te, les réseaux <strong>de</strong>s participants aux news group…)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 268• Quels nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> délinquance : les virus, le Spam, les pirates, les Hoax, les réseaux <strong>de</strong> Hackers, lescybersquatters, le détournement <strong>de</strong> correspondance, les cyber-casseurs, les e-escrocs (ventes pyramidales,blanchiement,…), le viol <strong>de</strong> la vie privée (cookies, web-bugs, centralisation <strong>de</strong> fichiers,…), l'abus <strong>de</strong> position dominante, ladésinformation <strong>et</strong> la diffamation, le cyber-terrorisme, le vol <strong>de</strong> la propriété intellectuelle (marques, copyright, droit d'auteur,brev<strong>et</strong>, nom <strong>de</strong> domaine, parasitisme commercial,…), les cyber-traficants, la pratique illicite <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine, les infractionsàla législation sur les jeux l'alcool ou les "bonnes" mœurs, la frau<strong>de</strong> fiscale, le détournement <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> calcul, …• Quelle est l’acceptabilité‚ <strong>de</strong>s nouveaux services offerts sur intern<strong>et</strong> en fonction <strong>de</strong> critères tels qu'urbain / rural, moins<strong>de</strong> 20 ans / plus <strong>de</strong> 60 ans, homme / femme? Quels risques <strong>de</strong> nouvelles fractures sociales?• Quels nouveaux co<strong>de</strong>s sociaux vont émerger (étu<strong>de</strong>s anthropologiques)• Quel impact sur la gestion du temps individuel <strong>et</strong> du temps consacré au travail ou àd’autres formes <strong>de</strong> loisir (l'eff<strong>et</strong>drogue <strong>de</strong>s accros du web : seront-ils les gros consommateurs via le commerce ou au contraire resteront-ils <strong>de</strong>s lécheurs<strong>de</strong> vitrines virtuelles)7.2.5.4.3.9 dans le domaine artistique• émergence <strong>de</strong> nouvelles formes artistiques àpartir <strong>de</strong>s concepts d'hyperliens <strong>et</strong> <strong>de</strong> multimédia• relation directe entre l'artiste <strong>et</strong> le consommateur final, évolution du rôle <strong>de</strong>s intermédiaires (éditeurs, producteur,…)• explosion <strong>de</strong> la production, nécessité d'inventer <strong>de</strong> nouveau repères pour le consommateur7.2.5.4.3.10 Dans le domaine militaire: la soft-war• Les nouveaux enjeux, les nouveaux risques, les nouveaux systèmes d'arme. Le renseignement, la manipulation, lesabotage, les rapports entre le fort <strong>et</strong> le faible• Par ailleurs il faut bien prendre conscience qu'intern<strong>et</strong> ce n'est pas seulement <strong>de</strong>s tuyaux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s protocoles quivéhiculent <strong>de</strong> l'information: c'est le système nerveux <strong>de</strong> l'économie qui transm<strong>et</strong> <strong>de</strong>s instructions <strong>et</strong> pilote <strong>de</strong>sprocessus physiques (régulation <strong>de</strong> la distribution électrique, télépilotage d'une chaudière, télémaintenance <strong>de</strong> machines,monitoring <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s d'un hopital, …) ou ayant une influence directe sur notre économie (contrôle <strong>de</strong>s flux financiers dusystème bancaire, cession <strong>de</strong> titres sur une bourse <strong>de</strong>s valeurs, …): un hacker peut donc <strong>de</strong>puis son ordinateur prendredirectement les comman<strong>de</strong>s, déclencher une grave crise financière ou créer <strong>de</strong>s dégats physiques pouvant causer mortd'hommes "une attaque informatique pourrait paralyser l'infrastructure du pays en quelques heures: distribution d'eau,électricité, transport" Robin Cook, ex-ministre <strong>de</strong>s affaires étrangère britanniqueEn janvier 1999 l'hebdomadaire anglais Sunday Business faisait état du détournement du satellite Skyn<strong>et</strong>4: les piratesqui s'étaient introduits sur le site intern<strong>et</strong> <strong>de</strong>mandaient 3 millions <strong>de</strong> £ pour cesser leurs agissements www.anu.edu.au/mailarchives/link/link9903/0079.htmldu 25 avril au 11 mai 2001 le système informatique qui contrôle les flux d'électricité en Californie a été "cracké", auplus fort moment <strong>de</strong> la crise électrique qui touchait c<strong>et</strong> Etat. Le Los Angeles Times, assure que les "crackeurs" n'étaient pasloin <strong>de</strong> pouvoir contrôler la distribution d'énergie dans tout l'Etat. Officiellement, ce piratage n'aurait provoqué aucun dégâtsérieux. L'article du Los Angeles Times. http://www.latimes.com/news/la-000047994jul01.storyHogsbreath, Hacker interviewé par Le Mon<strong>de</strong>(26 octobre 2000) déclarait: "bientôt, même votre toaster sera connectéà<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, imaginez ce qui pourra vous arriver"!!• Jusqu'alors les conflits opposaient <strong>de</strong>s Etats basés sur <strong>de</strong>s territoires.aujourd'hui, <strong>et</strong> l'attaque du 11 septembre l'a renduplus évi<strong>de</strong>nt encore, on assiste àun affrontement entre les Etats d'un côté <strong>et</strong> les réseaux <strong>de</strong> l'autre (intégristes, mafias). Dansce cadre le lea<strong>de</strong>r démocrate au Sénat américain, Tom Daschle qualifiait le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> bouclier antimissile <strong>de</strong> "la réponsela plus couteuse àla menace la plus improbable". C<strong>et</strong> attentat dramatique a clairement montré que ce n'était ni le nombre,ni la technologie qui en fut l'élément clé mais la maitrise <strong>de</strong> l'information• les NTIC fournissent <strong>de</strong> nouvelles capacités aux armées <strong>et</strong> aux systèmes <strong>de</strong> renseignement. D'autre part, conformémentàla volonté d'origine elles sont peu sensibles àune attaque terroriste ou nucléaire.(lors <strong>de</strong>s dramatiques évènements <strong>de</strong>septembre, alors que les réseaux téléphoniques se sont écroulés, seules les messageries ont permis le maintien <strong>de</strong>scommunications)Mais àl'inverse elles présentent <strong>de</strong> nouvelles vulnérabilités : <strong>de</strong>s équipes peu nombreuses <strong>et</strong> ne disposant que <strong>de</strong>moyens limités, sont néanmoins susceptibles <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> graves perturbation tant dans le domaine militaire que civil"aujourd'hui la France n'avance dans ce domaine que sur la pointe <strong>de</strong>s pieds par rapport aux avions <strong>et</strong> aux chars"déclare aux Echos Paul Ivan <strong>de</strong> Saint Germain ancien directeur <strong>de</strong>s recherche au ministère <strong>de</strong> la défenseUn groupe d'experts du Pentagone, le Csis, estime qu'une trentaine <strong>de</strong> hackers répartis sur la planète <strong>et</strong> doté d'unbudg<strong>et</strong> <strong>de</strong> 10 millions <strong>de</strong> dollars pourraient causer <strong>de</strong> très sérieux dégâts àla première puissance du mon<strong>de</strong> (N<strong>et</strong>surf juin1999)Comme en écho en Août 1999 l'armée chinoise annonce qu'elle est favorable au recrutement <strong>et</strong> àla formation <strong>de</strong> hackers<strong>et</strong> au même moment, le 8 août, trois sites officiels <strong>de</strong> Taiwan sont victimes d'attaquesEn septembre 1999 José Ramos Horta lea<strong>de</strong>r timorais menace <strong>de</strong> lancer les "Hacktivists" àl'assaut <strong>de</strong>s systèmes vitauxindonésiensEn octobre 2000, dans le conflit israélo-palestinien, l'Intifada s'est étendue aux sites Web. Celui du Hezbollah libanaisa été victime d'attaques par saturation. /www.intern<strong>et</strong>actu.com/flash/flash134-24octobre.html#t2 En mars 2001, c'est unvirus www.intern<strong>et</strong>actu.com/archives/enjeux/enjeux79.html#soc4 qui générait une fenêtre où s'inscrivait un appel en faveurdu peuple palestinien.Au Cachemire une quarantaine <strong>de</strong> sites indiens ont ainsi été piratés : un message pro-pakistanais s'affichait sur leurs pagesd'accueil. www.intern<strong>et</strong>actu.com/archives/enjeux/enjeux67.html#ten7En Mai 2001, après la collision entre un avion espion américain <strong>et</strong> un chasseur chinois, les "hackers" <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux bords s'ensont donnés àcoeur joie. www.intern<strong>et</strong>actu.com/flash/flash260-27avril.html#t1 d'après www.Chinabyte.com , les hackerschinois "Hongker Union" (les pirates rouges), ont attaqué plus d'un millier <strong>de</strong> sites américains entre le 1er <strong>et</strong> le 9 mai, dateàlaquelle ils ont annoncé un "cessez-le-feu"."A la date du 9 mai, plus <strong>de</strong> 1.100 sites chinois avaient été attaqués" (voir lecommuniqué du FBI www.nipc.gov/warnings/advisories/2001/01-009.htm) Selon le groupe "Hongker Union" il convient àl'avenir <strong>de</strong> moins dépendre <strong>de</strong>s logiciels américains afin <strong>de</strong> réduire leur vulnérabilité


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 269Toujours en mai 2001, <strong>de</strong>ux virus "anarcho-pacifiques" www.intern<strong>et</strong>actu.com/archives/enjeux/enjeux88.html#soc5 sontapparus sur le réseau. L'un, "Mawanella", veut, comme son "cousin" palestinien", sensibiliser les internautes au sort <strong>de</strong>smusulmans au Sri Lanka. L'autre, baptisé "LoveL<strong>et</strong>-CL", contient dans son co<strong>de</strong> un texte critique àl'encontre <strong>de</strong> la politiqueaméricaine <strong>et</strong> du système d'écoute Echelon (lire en Société).En juin 2001 un exercice d'attaque cybernétique s'est déroulé en SuisseL'organisation Al-Qu'ida dispose du réseauJOL (Jihad On Line) utilisant la Stéganographie (métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> cryptage utilisantles pixels <strong>de</strong>s images pour dissimuler les images) les Echos sept 2001 voir page 56• mais sur un plan plus prosaï que intern<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>trait une fabrication beaucoup plus rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> plus souple <strong>de</strong>sarmements (industrialisation <strong>et</strong> production) dans la logique mise en œuvre dans l'industrie automobile: cela perm<strong>et</strong>traitsans doute <strong>de</strong> focaliser davantage les budg<strong>et</strong> sur la recherche, la fabrication <strong>de</strong> prototypes <strong>et</strong> l'organisation d'uneproduction plus flexible <strong>et</strong> plus réactive. Làencore intern<strong>et</strong> <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> limiter les stocks <strong>de</strong> matériel inemployés<strong>et</strong> rapi<strong>de</strong>ment obsolètes notamment au niveau <strong>de</strong> leur électronique• autre domaine à explorer: celui <strong>de</strong> la gestion du parc <strong>de</strong> matériel <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa maintenance: un récent rapport duSimmad qui stigmatise un taux d'indisponibilité <strong>de</strong> 40% pour le matériel aéronautique. On peut penser qu'un usageefficace <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> pourrait perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> sérieux progrès dans ce domaine7.2.5.4.3.11 Dans le domaine <strong>de</strong> la formation: NTE <strong>et</strong> e-learningC'est toute une nouvelle forme <strong>de</strong> pédagogie qu'il s'agit d'inventer pour exploiter au mieux les potentialités <strong>de</strong>s NTIC dansun mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> plus en plus complexe, qui évolue <strong>de</strong> plus en plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> où la qualification <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong>vient leprincipal atoutComment reconcevoir la formation avec l'émergence du e-learning? Voir page 71• comment articuler le présentiel (pour sou<strong>de</strong>r les promotions <strong>et</strong> créer par là <strong>de</strong>s réseaux indispensables dans la vieprofessionnelle) <strong>et</strong> le virtuel plus adapté àl'autoapprentissage <strong>et</strong> àla formation sur mesure,• comment concevoir <strong>de</strong>s enseignement efficaces (consoli<strong>de</strong>r les acquis professionnels, utilisation <strong>de</strong> l'aspect ludiquepropres àl'efficacité <strong>de</strong>s apprentissages dans toutes les espèces animales, apprentissage <strong>de</strong>s savoirs <strong>et</strong> <strong>de</strong>s savoirs-faire,adaptation àla forme <strong>de</strong> l'intelligence <strong>de</strong> l'apprenant <strong>et</strong> àses rythmes, articulation entre travail individuel <strong>et</strong> travail enéquipe, perm<strong>et</strong>tre au tuteur <strong>de</strong> prendre la main pour gérer les rythmes <strong>et</strong> la motivation, éducation <strong>de</strong>s sens <strong>de</strong> la curiosité<strong>de</strong> l'initiative <strong>de</strong> l'innovation <strong>et</strong> du risque, tester les niveaux <strong>de</strong> connaissances acquises <strong>et</strong> vali<strong>de</strong>r les acquis,…)• Dans l'éducation aussi comment gérer le "clic & mortar" voir page 37 synergie entre le physique <strong>et</strong> le virtuel, les NTE(Nouvelles technologies éducatives)• Banque <strong>de</strong> cours, publication <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong>s profs sur le web ou non? Notoriété versus protection contre le plagiat?• Evaluations, diplômes7.2.5.4.3.12 Dans le domaine médical• Quel impact sur l'organisation du système <strong>de</strong> santé? Economie <strong>de</strong> gestion, maîtrise <strong>de</strong>s dépenses, suiviépidémiologique,…• Quel impact sur la pratique médicale? : accès àune information infiniment plus riche pour le mé<strong>de</strong>cin…comme pourle mala<strong>de</strong>, possibilité <strong>de</strong> faire appel à du conseil pour les cas difficiles, suivi <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s, fonctionnement <strong>de</strong>scommunautés médicales, formation continue,…• Quelles nouvelles pathologies liées àintern<strong>et</strong> (phénomènes <strong>de</strong> dépendance "n<strong>et</strong>addiction", confusions entre mon<strong>de</strong>réel <strong>et</strong> virtuel,..)• Quel risque d'un accès sans contrôle à<strong>de</strong> l'information médicale non contrôlée ou à<strong>de</strong>s médicaments hors <strong>de</strong>s circuitsofficiels7.2.5.4.3.13 dans le domaine <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> la recherche <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'évaluation <strong>de</strong>s chercheursBien entendu les chercheurs ont été les premiers àutiliser l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour le fonctionnement <strong>de</strong> leur communauté paressence mondiale pour autant toutes les conséquences ont-elles étés tirées <strong>de</strong>s possibilités <strong>de</strong> l'outil? prenons seulementun exemple:Aujourd'hui par carence <strong>de</strong>s systèmes d'évaluation <strong>de</strong>s chercheurs les commissions chargées <strong>de</strong>s promotions secontentent trop souvent <strong>de</strong> dénombrer les publications dans les revues scientifiques <strong>et</strong> s'en rem<strong>et</strong>tent en fait àces <strong>de</strong>rnièrespour faire leur travail:On peut dire qu'aujourd'hui ce sont les revues qui "font" la carrière <strong>de</strong>s scientifiquesC'est làun pouvoir immense qui se traduit par <strong>de</strong>s tarifs prohibitifs (jusqu'à80.000F pour un abonnement annuel àunegaz<strong>et</strong>te qui ne fait que revendre àla communauté ce qu'elle lui a fourni gracieusement en lui confisquant sa propriétéintellectuelle!!)Ceci explique leur immense prospérité (40% <strong>de</strong> marges d'après Le Mon<strong>de</strong>), souvent dénoncée, surtout quand on saitqu'un seul groupe <strong>de</strong> presse contrôle maintenant l'essentiel <strong>de</strong>s publications au plan mondialOn peut imaginer aujourd'hui un tout autre système d'évaluation par les pairs basés sur <strong>de</strong>s publications sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>(comme l'a proposé Philippe Lazard ancien directeur général <strong>de</strong> l'Inserm): les revues ont bien vu le danger <strong>et</strong> pour dissua<strong>de</strong>rles chercheurs <strong>de</strong> jouer c<strong>et</strong>te carte interdisent <strong>de</strong> publication chez elles tout article déjàdivulgué sur le webEn juin 2001 24.000 scientifiques<strong>de</strong> 165 pays ont signé la pétition du Public Library of Science revendiquant la mise àdisposition gratuite<strong>et</strong> en ligne <strong>de</strong> toute la littérature scientifique, actuellement appropriée par les revueswww.publiclibraryofscience.org/plosL<strong>et</strong>ter.shtml7.2.5.4.3.14 Dans le domaine macroéconomique enfin : comment évaluer l'impact global, le benchmarkingAujourd'hui nous sommes conduits àutiliser comme indicateurs <strong>de</strong>s éléments, non en raison <strong>de</strong> leur pertinence, maissimplement parce qu'ils sont mesurables (% <strong>de</strong> foyers connectés, chiffre d'affaire du commerce online, nombre <strong>de</strong> host,…)Si dans les premières années du développement <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> on pouvait encore considérer qu'il s'agissait là"d'indicateurs<strong>de</strong> croissance" fournissant matière à<strong>de</strong>s comparaisons significatives entre les pays, ce n'est plus le cas aujourd'hui car,


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 270comme nous l'avons vu tout au long <strong>de</strong> ce rapport, les développements déterminants relèvent maintenant <strong>de</strong> l'utilisationefficace <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> au coeur <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong>s industries manufacturières, financières ou <strong>de</strong> serviceUn énorme travail <strong>de</strong> recherche en économétrie doit être conduit pour déterminer les indicateurs pertinents tant pour lespouvoirs publics que pour les entreprises, afin <strong>de</strong> leur fournir les outils <strong>de</strong> pilotage nécessaires àleur actionParmi les nombreux travaux menés dans ces domaines outre-atlantique notons ceux <strong>de</strong> l'université du Texaswww.intern<strong>et</strong>indicators.com , mais aussi d'organismes <strong>de</strong> recherche privés Jupiter MMXI www.jmm.com avec son "globalsophistication in<strong>de</strong>x" ou le M<strong>et</strong>a Group www.m<strong>et</strong>agroup.com avec l'In<strong>de</strong>x "Computer Savvy"7.2.5.4.4 Mobiliser tout particulièrement les écoles relevant <strong>de</strong> notre MinistèreLes Écoles dépendant du Ministère <strong>de</strong> l'Economie, <strong>de</strong>s Finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Industrie (Écoles <strong>de</strong>s mines <strong>et</strong> Écoles <strong>de</strong>stélécommunications tout particulièrement), <strong>de</strong>vraient être fortement mobilisées afin <strong>de</strong> jouer un rôle moteur dans cesdomaines dans le cadre du réseau <strong>de</strong> recherche qui se m<strong>et</strong> en place.Le réseau <strong>de</strong>s Ecoles <strong>de</strong>s mines (Paris www.ensmp.fr - Saint-Etienne www.emse.fr - Alès www.ensm-ales.fr - Douaiwww.ensm-douai.fr - Nantes www.emn.fr - Albi-Carmaux www.enstimac.fr ) dispose en eff<strong>et</strong> àla fois- d'une équipe qui n'a guère d'équivalent ailleurs, en sociologie <strong>de</strong> l'innovation CSI (Michel Callon) <strong>et</strong> en économie- d'équipes <strong>de</strong> recherche reconnues en informatique (notamment François Bourdoncle a conçu <strong>et</strong> réalisé un <strong>de</strong>s élémentsclefs du principal moteur <strong>de</strong> recherche mondial, Alta Vista, celui qui se cache <strong>de</strong>rrière la touche REFINE en se nourrissantd'ailleurs <strong>de</strong> concepts <strong>de</strong> proximité linguistique développée au CSI, (ce qui montre la fertilité potentielle <strong>de</strong> tellescollaborations entre sciences humaines <strong>et</strong> sciences dures) <strong>et</strong> Robert Mahl qui a mis au point moteur <strong>de</strong> recherche <strong>et</strong>système d'in<strong>de</strong>xation perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre l'ensemble <strong>de</strong>s textes officiels sur l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>).- d'Ecoles <strong>et</strong> <strong>de</strong> laboratoires implantés en province ayant l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> travailler au développement économique local, enétroite liaison avec les DRIRE <strong>et</strong> ayant toutes développé <strong>de</strong>s compétences dans les NTIC. Voir en particulier l'audit réalisépar Jacques LESOURNE <strong>et</strong> Pierre BERNHARD dans le cadre du Comité d'évaluation scientifique(www.cgm.org/themes/<strong>de</strong>veco/formati/rap-tic.html).Les Écoles <strong>de</strong>s Télécommunications, <strong>de</strong> leur côté, comportent <strong>de</strong>s équipes spécialisées en réseaux <strong>et</strong> en nouvellestechnologies <strong>de</strong> l'information.: Département "Réseaux" àl'ENST Paris www.enst.fr , Département "Réseaux <strong>et</strong> Servicesmultimédia" àl'ENST <strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne www.enst-br<strong>et</strong>agne.fr , Départements "Réseaux <strong>et</strong> services <strong>de</strong> télécommunications" <strong>et</strong>"Logiciels réseaux" à l'INT www.int-evry.fr , Département "Informatique <strong>et</strong> réseaux" à l'ENIC www.enic.fr , Unités"Communications d'entreprise" <strong>et</strong> "Communications multimédia" àEURECOM www.eurecom.fr .<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est aussi un défi majeur pour l'enseignement supérieur <strong>et</strong> tout particulièrement pour nos écoles (Annexe &b "<strong>Intern<strong>et</strong></strong>un triple défi pour l'enseignement supérieur" &&w)L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité d'une Gran<strong>de</strong> Ecole d'Ingénieur Virtuelle doit être activement poursuivie <strong>et</strong> donner lieu à<strong>de</strong>s débuts<strong>de</strong> réalisation dès 2001 voir page 71Les réflexions conduites aujourd'hui sur ce point par Jean-Clau<strong>de</strong> Merlin <strong>et</strong> Clau<strong>de</strong> Trink conduisent àpenser qu'il seraitopportun <strong>de</strong> créer un Département "d'ingénierie <strong>de</strong> la Formation" à part entière, capable• <strong>de</strong> mener <strong>de</strong>s recherches <strong>de</strong> base sur l'es métho<strong>de</strong>s d'apprentissage <strong>de</strong>s savoirs, savoir faire <strong>et</strong> savoir être, bienarticulé avec les équipes nationales <strong>et</strong> surtout internationales travaillant sur ces suj<strong>et</strong>s• <strong>de</strong> participer à<strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> pour "fabriquer" <strong>de</strong> nouveaux enseignements,• d'assurer <strong>de</strong>s formations en tronc commun sur la pédagogie (qui <strong>de</strong>viendra <strong>de</strong> plus en plus une compétence exigée d<strong>et</strong>out ingénieur),• <strong>de</strong> prendre la responsabilité d'une formation <strong>de</strong> tronc commun• d'accueillir <strong>de</strong>s "incubants" en phase <strong>de</strong> création d'entreprise dans les domaines faisant appel à une dimension"pédagogique" ou ludique (e-learning, jeux, nouvelles techniques publicitaires, softselling,…)7.2.5.5 Favoriser la création <strong>de</strong> labels pour éclairer le clientLe consommateur n'achètera que s'il a confiance dans le fournisseur rencontré au hasard <strong>de</strong> sa navigation: Un (ou plutôt<strong>de</strong>s) système (s) <strong>de</strong> labellisation crédible(s) sont un élément essentiel pour le décollage du commerce électronique.Aussi paraît-il important qu'au niveau national <strong>et</strong> européen soient encouragées les initiatives perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> fournir lesindispensables "intermédiaires <strong>de</strong> confiance" (référencement proprement dit, plates-formes <strong>de</strong> commerce électronique,système <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> bonne fin <strong>de</strong>s transactions, "notaires" <strong>de</strong> clefs,...voir page 110) pour un développement ducommerce électronique qui perm<strong>et</strong>te ànos entreprises <strong>de</strong> lutter àarmes égales.La création du domaine "france.fr", pour les entreprises <strong>de</strong>s secteurs du tourisme <strong>de</strong> la culture <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'information,procè<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te logique, <strong>de</strong> même que la labellisation <strong>de</strong>s sites export par le Secrétariat d'Etat au commerce extérieur7.2.5.6 Les pouvoirs publics promoteurs du développement économiqueLes différentes ai<strong>de</strong>s <strong>et</strong> services proposés par les pouvoirs publics aux entreprises sont souvent critiquées pour leurcomplexité, la difficulté à trouver l'information <strong>et</strong> la personne compétente est un reproche fréquemment adressé auxadministrations,: <strong>Intern<strong>et</strong></strong> semble particulièrement bien adapté pour offrir une information exhaustive, cohérente,constamment mise àjour, avec les coordonnées <strong>de</strong> l'interlocuteur pertinentLes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'ai<strong>de</strong> pourraient être transmises électroniquement, en un seul exemplaire rempli àpartir d'un dossiertype, limitant ainsi le coût administratif <strong>de</strong>s procédures. La rediffusion du dossier aux services participant àl'instruction, ausein <strong>de</strong> l'administration, serait pour sa part accélérée <strong>et</strong> allégéeAutre exemple : les entreprises peuvent maintenant obtenir <strong>de</strong>s PEE (Postes d'Expansion Economique)http://www.dree.org/pee ou du CFCE www.cfce.fr <strong>de</strong> façon rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> simple les informations abondantes dont ceux-cidisposent sur les marchés étrangers (informations <strong>de</strong> synthèse <strong>et</strong> pointeurs sur les sources riches en informationspertinentes <strong>et</strong> àjour).Des l<strong>et</strong>tres d'information périodiques sont gratuitement diffusées <strong>de</strong>puis les principaux pays par nos postes d'expansionhttp://www.commerce-exterieur.gouv.fr/publications1 <strong>et</strong> nos conseillers scientifiques http://www.adit.frPour les PEE http://www.dree.org/pee/nordamer.cfm quadrillant les Etats-Unis, intern<strong>et</strong> est d'ores <strong>et</strong> déjà<strong>de</strong>venu un outilmajeur utilisé quotidiennement- pour suivre l'actualité <strong>de</strong>s entreprises ou <strong>de</strong>s secteurs professionnels (technologie PUSH)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 271- pour rechercher l'information sur le web- pour travailler avec leurs interlocuteurs (e-mail) : une difficulté est que beaucoup d'entreprises françaises cherchant àpénétrer le marché américain n'ont même pas d'e-mail (alors que la quasi totalité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s provenant d’entreprisesaméricaines utilisent le courrier électronique)On nous a cité à San Francisco l'exemple d'une entreprise présélectionnée pour faire une soumission <strong>et</strong> qui s'étaitvue adresser une RFQ (Request For Quotation) après avoir mené une onéreuse campagne <strong>de</strong> prospection. Elle nedisposait malheureusement pas <strong>de</strong> boîte aux l<strong>et</strong>tres électronique pour recevoir c<strong>et</strong>te requête...- grâce àun Intran<strong>et</strong>, pour rendre accessible àtous les membres <strong>de</strong>s PEE l'ensemble <strong>de</strong> la documentation <strong>et</strong> <strong>de</strong>s notes <strong>de</strong>synthèse élaborées par chacun, <strong>de</strong> faciliter la gestion (congés,..), <strong>et</strong> les échanges internes- pour m<strong>et</strong>tre à disposition toute l'information souhaitable grâce à un site web (avec une partie gratuite <strong>et</strong> une partieaccessible par abonnement)- <strong>et</strong> même pour pré-vendre les publications du poste (softselling...)Un <strong>de</strong>s chargés <strong>de</strong> mission nous a également indiqué, qu’a titre personnel, pour éviter la "corvée" <strong>de</strong>s courses, il fait sesempl<strong>et</strong>tes au supermarché par l’intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> se fait livrer ainsi àdomicileBien entendu ce qui vaut pour l'Etat vaut aussi pour l'ensemble <strong>de</strong>s pouvoirs publics (Conseils Régionaux, ConseilsGénéraux, Mairies,...), <strong>et</strong> plus généralement pour tous ceux qui ont une mission <strong>de</strong> développement (CCI, Organisationsprofessionnelles,...).7.2.5.7 Ai<strong>de</strong>r les PME àse saisir <strong>de</strong>s opportunités offertes par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> favoriser la création d'entreprisesCes <strong>de</strong>ux points vont maintenant être développés dans les 2 prochains chapitres.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2727.3 Des mesures spécifiques pour les PME7.3.1 Une nécessité pour l'administration : travailler en équipe <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> interministérielleLe plan d'action que nous proposons àpartir <strong>de</strong> l'analyse précé<strong>de</strong>nte comporte vol<strong>et</strong>s suivants:• Informer <strong>et</strong> sensibiliser les PME <strong>et</strong> les TPE aux usages efficaces <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>,• Les accompagner pour le passage àl'action• Monter <strong>de</strong>s actions collectives,• Accompagner les proj<strong>et</strong>s consistants <strong>et</strong> ambitieux• Utiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong> comme un outil d'une politique <strong>de</strong> développement local• Former les différents acteurs• Rendre les services <strong>de</strong> l'Etat chargés du développement économique exemplaires dans leur utilisation <strong>de</strong>l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Mais comme nous l'avons constaté plus haut, <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, outil <strong>de</strong> communication, ou plus exactement <strong>de</strong> transaction, neprend tout son sens que quand il se développe dans l'ensemble d'une communauté économique.Les quelques exemples qui suivent illustrent clairement• que chacune <strong>de</strong>s communautés économiques rassemble plusieurs secteurs professionnels <strong>et</strong> doncsouvent plusieurs ministères• que tous les ministères en charge d'un secteur professionnel ou d'une catégorie d'entreprises (artisanat,professions libérales,…) sont concernés conjointement, construction : architectes, BTP, fournisseurs <strong>de</strong> composants du bâtiment,... agriculture, matériels agricoles, produits phytosanitaires,... industrie, courtier d'assurance, logistiques, distribution, publicité... culture avec les nombreux secteurs industriels qui y sont liés tourisme, transport, télécommunications,....Il est donc indispensable, dans un souci d'efficacité, que dans ce domaine l'administration puisse travailler en "équipe<strong>de</strong> proj<strong>et</strong>" interministériel (àParis comme sur le terrain)Enfin comme nous l'avons vu les micro-entreprises (artisanat, service, commerce, …) sont particulièrement àmême<strong>de</strong> tirer profit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te évolution, mais ont besoin plus encore que les autres d'un environnement favorable pour pouvoirespérer en saisir l'occasion avec succès7.3.2 Informer les PME <strong>et</strong> les sensibiliser aux enjeux d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>7.3.2.1 Une action <strong>de</strong> sensibilisation est encore malheureusement nécessaireCertes aujourd'hui il ne paraît plus nécessaire <strong>de</strong> sensibiliser les industriels àl'existence même d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : il n'est pluspossible <strong>de</strong>puis plusieurs années d'ouvrir un journal ou une radio sans en entendre parler, <strong>et</strong> un grand événement estinconcevable sans une déclinaison <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (livres censurés, atterrissage sur mars, visite du Pape, décès d'une princesse,ou le site <strong>de</strong> Nagano avec ses 635 millions <strong>de</strong> connections en 15 jours lui-même dépassé par le mundial98 74 millions dansla seule journée du 30 juin, sans parler <strong>de</strong> loft-story, chaque grand événement <strong>de</strong>puis battant les records du précé<strong>de</strong>nt)Mais c<strong>et</strong>te information journalistique véhicule 2 niveaux <strong>de</strong> "leurres" qui finalement dissua<strong>de</strong>nt le chefd'entreprise d'aller plus loin dans sa réflexion :niveau 1 : l'insécurité <strong>de</strong>s paiements électroniques <strong>et</strong> l'aspect non professionnel (ludique, voire immoral "naviguer surune mer infestée <strong>de</strong> pirates <strong>et</strong> <strong>de</strong> violeurs <strong>de</strong> sirènes…")niveau 2 :la réduction <strong>de</strong>s usages• aux sites "WEB plaqu<strong>et</strong>te" (qui ne sert effectivement pas àgrand chose)• au commerce en ligne visant le grand public (qui ne concerne qu'un nombre très limité <strong>de</strong> PME)• <strong>et</strong> àla recherche d'information au hasard <strong>de</strong> la navigation..Ils conduisent le patron <strong>de</strong> PME àconsidérer que ceci ne le concerne pas vraiment <strong>et</strong> peu d'informations laissent imaginerau chef d'entreprise que la richesse d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> se situe bien au-<strong>de</strong>là <strong>et</strong> le concerne <strong>de</strong> façon incontournable.Malheureusement nos multiples contacts sur le terrain, corroboré par les enquêtes comme celles d'Ufb-Locabail www.ufblocabail.fr,<strong>de</strong> Mazar voir page 46 ou <strong>de</strong> novamétrie voir page 40 nous perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> constater, encore c<strong>et</strong>te année, qu'ence qui concerne les usages "business" d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, une action <strong>de</strong> sensibilisation reste nécessaire:Ce n'est encore qu'un nombre insuffisant <strong>de</strong> PME qui a compris àquoi <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pouvait leur servir pour économiser <strong>de</strong>l'argent (Achats, télécommunication, couts administratifs, formation, recrutements, gestion financière,…), pour réduireleurs besoins <strong>de</strong> capitaux (stocks), pour gagner en réactivité, pour pouvoir travailler plus efficacement avec leurspartenaires (conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> ou <strong>de</strong> chantier) ou pour abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> nouveaux marchés notamment en trouvant les bonspartenaires, pour être en mesure <strong>de</strong> mieux servir leur client <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> le fidéliser (SAV, personnalisation, information,suivi<strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s,…), pour recuter <strong>de</strong> nouveaux collaborateursElles n'ont pas assimilé le fait qu'intern<strong>et</strong> concernait TOUS les métiers <strong>de</strong> l'entreprise, dans tous les secteursprofessionnels <strong>et</strong> ceci indépendamment <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> celle-ci (<strong>de</strong> l'entreprise individuelle àla Worldcompany)L'éclatement <strong>de</strong> la "bulle" financière du Nasdaq les renforce dans leur septicisme <strong>et</strong> leur attentisme alors même que lavéritable mutation en profon<strong>de</strong>ur dans le tissu économique est en train <strong>de</strong> se réaliser chez leurs concurrents étrangers ouleurs donneurs d'ordreBeaucoup pensent que les technologies ne sont pas encore stabilisées <strong>et</strong> qu'ils peuvent attendre: ils ne voient pas qu'ilsrisquent <strong>de</strong> se trouver exclus brutalement <strong>de</strong> certains domaines d'activité (automobile, aéronautique, gran<strong>de</strong>


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 273distribution,…) qui m<strong>et</strong>tent en place <strong>de</strong>s process d'achat, <strong>de</strong> conception ou <strong>de</strong> fabrication qui ne supporteront plus lesresaisies d'information ainsi que les délais inhérents à<strong>de</strong>s processus séquentielsEnfin àcôté <strong>de</strong> l'image "gadg<strong>et</strong> àla mo<strong>de</strong>" propagé par les média <strong>et</strong> amplifié par la bulle du Nasdaq, <strong>Intern<strong>et</strong></strong> gar<strong>de</strong> uneimage <strong>de</strong> "haute technologie" <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> coûts <strong>et</strong> <strong>de</strong> besoin <strong>de</strong> hautes qualification, alors même qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> a surtout apportéla normalisation <strong>de</strong>s interfaces qui perm<strong>et</strong>, par rapport à l'informatique <strong>et</strong> aux télécommunications traditionnelles, unesimplicité dans l'usage, <strong>de</strong>s couts beaucoup plus faibles <strong>et</strong> une interopérabilité perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s développementsprogressifs <strong>et</strong> modulaires.Peu encore ont compris que <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, c'est àdire TCP/IP ce n'est qu'un simple standard, mais que c'est lui qui perm<strong>et</strong><strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> l'informatique <strong>et</strong> <strong>de</strong>s télécommunications "propriétaires", <strong>de</strong> ses couts <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses rigidités: l'électricité n'a puvéritablement révolutionner l'industrie que quand la normalisation (220V, écartement <strong>de</strong>s prises, 50 pério<strong>de</strong>s,…) a permisle développement <strong>de</strong>s réseaux électriques <strong>et</strong> le développement <strong>de</strong>s multiples appareils sachant que leur interconnectionperm<strong>et</strong>tait<strong>de</strong> batir <strong>de</strong>s systèmes complexes, flexibles <strong>et</strong> évolutifsElles n'ont pas non plus compris que <strong>de</strong> ne pas ach<strong>et</strong>er leur nom pouvait leur couter ultérieurement extrêmement cherLa plupart du temps <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est encore assimilé à"site web" pour "la notoriété" ou "la boutique en ligne" alors quecomme nous l'avons vu ce ne sont que <strong>de</strong>s utilisations extrêmement marginales <strong>de</strong> c<strong>et</strong> outil (<strong>et</strong> qui <strong>de</strong> plus n'ont <strong>de</strong> sensqu'intégrés àl'ensemble <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s flux)Confucius le disait déjà "l'ennemi <strong>de</strong> la connaissance n'est pas l'ignorance, mais le fait que l'on croit savoir"Les conclusions <strong>de</strong> l'évaluation <strong>de</strong>s opérations conduites en Franche Comté en mars 2001 montrent l'ampleurdu chemin qui reste encore àparcourirau seuil <strong>de</strong> 2002"le constat est amer… les chefs d'entreprise sont encore assez réticents àfaire évoluer leur société parce que les NTICm<strong>et</strong>tent souvent en cause leur organisation <strong>et</strong> leur gestion <strong>de</strong> l'information. Même si les entreprises ont <strong>de</strong> réelles capacitéd'adaptation, leurs démarches sont lentes <strong>et</strong> les freins culturels profonds … les usages sont encore àleurs balbutiements,…les élus n'ont toujours pas pris conscience <strong>de</strong>s enjeux <strong>de</strong>s NTIC. Au même titre que les chefs d'entreprises, ils peuventêtre aussi la cible d'une campagne <strong>de</strong> sensibilisation" Hervé Claud<strong>et</strong> www.action70.comvoir aussi l'étu<strong>de</strong> réalisée par Taylor Nelson Sofres, auprès <strong>de</strong> 604 dirigeants d'entreprise traditionnelles <strong>de</strong> toutes tailles,seulement 19% <strong>de</strong>s patrons estiment en France que le Web révolutionnera le fonctionnement <strong>de</strong> leur société. Ils sont 53%au Royaume-Uni, 44 % aux Pays-Bas. La frilosité <strong>de</strong>s entreprises françaises, gran<strong>de</strong>s ou p<strong>et</strong>ites, face àl'outil <strong>Intern<strong>et</strong></strong> necesse <strong>de</strong> se confirmer: 46 % <strong>de</strong>s chefs d'entreprise au Royaume-Uni estiment qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> leur perm<strong>et</strong>tra d'améliorer leurprofitabilité, 35 % aux Pays-Bas <strong>et</strong> 16 % seulement en France). voir page 477.3.2.2 Les gran<strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> sensibilisation7.3.2.2.1 En général un coup d'épée dans l'eauC'est souvent la première idée, ce n'est pas toujours la meilleure: on peut avoir un sentiment <strong>de</strong> gain <strong>de</strong> productivitéen perm<strong>et</strong>tant d'un coup àun grand nombre <strong>de</strong> chefs d'entreprises d'écouter <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité leur expliquerl'intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> ce qu'ils peuvent en attendreMalheureusement, au grand dam <strong>de</strong>s organisateurs on constate que ne viennent àces réunions chronophages que ceuxqui sont déjàsensibilisés <strong>et</strong> qui sont avi<strong>de</strong>s d'en savoir plus ou <strong>de</strong> tester leurs proj<strong>et</strong>s:Les initiateurs <strong>de</strong> ces manifestations se désolent en outre <strong>de</strong> voir le faible nombre <strong>de</strong> vraies PME parmi un publicessentiellement constitué d'institutionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong> sociétés <strong>de</strong> service qui recherchent le clientCeci est en fait tout àfait normal car un chef d'entreprise dynamique est en général sollicité <strong>de</strong> toutes part <strong>et</strong> doit gérerses priorités. S'il n'est pas préalablement convaincu qu'il y a un réel enjeu pour son affaire il ne se déplacera pas (n'oublionspas non plus que toutes les entreprises ne sont pas au chef lieu <strong>de</strong> région):Pour les organisateurs <strong>de</strong> "Grands Messes", rappelons leur que "seuls les croyants vont àl'office"Ceci est encore plus vrai après l'éclatement <strong>de</strong> la "Bulle" <strong>de</strong>s nouveaux marchés financiers:Il y a 3 ou 4 ans certains chefs d'entreprise se déplaçaient par curiosité pour en apprendre un peu plus sur une "nouvell<strong>et</strong>echnologie" mystérieuse. Il y a un an ou <strong>de</strong>ux, anxieux <strong>de</strong>vant les couts <strong>et</strong> les risques, ils se croyaient "obligés d'en passerpar là" sans en comprendre l'inter<strong>et</strong>. Aujourd'hui, la faillite <strong>de</strong>s dot.com les rassurent sur leur analyse initiale "c'est unphénomène <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> qui ne concerne pas les PME" <strong>et</strong> ils reviennent "aux choses sérieuses" en arrétant <strong>de</strong> perdre du tempsavec ces "gadg<strong>et</strong>s"...: tous les organisateurs, malgré les moyens financiers <strong>et</strong> humains mis sur la table en ont fait l'amèreexpérienceRécemment par exemple dans une conférence àgros budg<strong>et</strong> parfaitement bien organisée dans une gran<strong>de</strong> métropolerégionale, avec <strong>de</strong>s orateurs <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité, couplée àune exposition <strong>de</strong> haut niveau, un rapi<strong>de</strong> sondage parmi lesparticipants a montré qu'il n'y avait, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> prestation <strong>de</strong> service intern<strong>et</strong> que <strong>de</strong>ux vraies PME:… cellesqui témoignaient àla tribuneLes opérations "d'évangélisation" (cf § suivant) sont un préalable incontournable au succès <strong>de</strong> telles opérations:les chefs d'entreprises préalablement sensibilisés un par un au fait qu'intern<strong>et</strong> pouvait véritablement leur apporter <strong>de</strong>véritables gains <strong>de</strong> productivité sont alors <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>et</strong> participent au choix <strong>de</strong>s thèmes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s orateurs7.3.2.2.2 Une exception : quand c'est le gros client qui organise la cérémonie..Le seul cas où la métho<strong>de</strong> consistant àinviter les industriels àune réunion <strong>de</strong> sensibilisation sans travail <strong>de</strong> terrain peutmarcher c'est lorsque la puissance invitante a une crédibilité incontournable pour faire passer le message comme c'est lecas pour les ach<strong>et</strong>eurs:Quand le département <strong>de</strong> la défense organise un séminaire voir page180 dont le titre est "Using Electronic Commerc<strong>et</strong>o Win Fe<strong>de</strong>ral Contracts", tous les fournisseurs répon<strong>de</strong>nt présent, car la présensibilisation, montrant qu'il s'agit d'un vraienjeu, vital pour l'entreprise, est clairement réalisée par les 2 lignes <strong>de</strong> l'invitationIl est certain que si, comme pour la qualité, les ach<strong>et</strong>eurs automobile ou les gran<strong>de</strong>s surfaces invitaient ainsi leursfournisseurs, peu se trouveraient une excuse pour décliner l'invitation.On peut espérer que <strong>de</strong>s opérations comme n<strong>et</strong>200X http://www.myn<strong>et</strong>2001.n<strong>et</strong> participeront àc<strong>et</strong> objectif


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2747.3.2.2.3 Egalement la technique du Coucou, efficace <strong>et</strong> peu onéreuseA noter également la "technique du coucou" en profitant d'une réunion professionnelle incontournable <strong>et</strong> en tirant partie<strong>de</strong> la présence effective <strong>de</strong>s chefs d'entreprises pour faire passer le messageCe message doit alors être particulièrement percutant pour atteindre <strong>de</strong>s auditeurs qui se sont mis parfois "en positionveille"7.3.2.2.4 Un risque grave: se reposer sur un grand opérateur pour conduire c<strong>et</strong>te sensibilisationDANGER : certains responsables régionaux, dépassés par les évènements, ou n'ayant pas perçu que le mon<strong>de</strong>avait changé, se laissent circonvenir par <strong>de</strong>s opérateurs pour assurer c<strong>et</strong>te sensibilisation.Il n'est pas nécessaire <strong>de</strong> souligner le caractère très contre-productif pour les PME <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> sensibilisationnécessairement orienté par <strong>de</strong> légitimes préoccupations commerciales (ce qui est normal) mais bénéficiant d'un label publicd'intérêt général pour ce faire, (ce qui l'est beaucoup moins)La distorsion <strong>de</strong> concurrence que cela peut <strong>de</strong> créer n'est-elle pas susceptible d'entraîner la responsabilité <strong>de</strong>spersonnes chargées <strong>de</strong> mission d'intérêt public concernées?7.3.2.3 Une sensibilisation par une politique <strong>de</strong> communication au niveau régional ou local7.3.2.3.1.1 L'organisation <strong>de</strong> concours <strong>et</strong> <strong>de</strong> prixBien entendu il ne faut pas en abuser mais <strong>de</strong>s concours peuvent être utiles àtrois niveaux• Offrir aux chefs d'entreprise un challenge qui leur perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> mobiliser ses troupes <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur offrir unereconnaissance externe• Donner au lauréat, en <strong>de</strong>hors du prix, <strong>et</strong> c'est souvent plus important, un surcroit <strong>de</strong> visibilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> notoriété (ce quiest facilité par une organisation qui associe <strong>de</strong>s organes <strong>de</strong> presse• Détecter <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s interessants <strong>et</strong> nourrir ainsi les banques <strong>de</strong> donnée <strong>de</strong> success stories dont nous avonsplusieurs fois souligné l'importanceDans la logique <strong>de</strong> ces objectifs il convient <strong>de</strong> ne pas trop restreindre le nombre <strong>de</strong> prix décernés.Se pose alors la question <strong>de</strong>s catégories: celles qui sont habituellement r<strong>et</strong>enues nous paraissent tout àfait inadaptées(B2B, B2C, Start-Up, Grands Groupes, Sociétés <strong>de</strong> service,…) nous pensons qu'aujourd'hui il est préférable <strong>de</strong> m<strong>et</strong>trel'accent sur les fonctionnalités en primant les utilisations les plus performantes d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Quelques idées <strong>de</strong> catégories possibles : les Achats, la gestion logistique, le recrutement, la formation <strong>et</strong> la gestion<strong>de</strong>s connaissance, l'intelligence économique <strong>et</strong> la veille technologique, la gestion financière, le coengineering, le serviceaprès-vente, le suivi <strong>de</strong>s clients, le mark<strong>et</strong>ing, la gestion <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, l'intégration donneur d'ordre sous-traitant, les outils <strong>de</strong>pilotage stratégiques, l'information financière, les relations avec les administrations, la gestion <strong>de</strong> crise, l'intégration <strong>de</strong>snoma<strong>de</strong>s dans les intran<strong>et</strong>s, le télétravail,…Il faudra toutefois veiller àce que ces actions (<strong>et</strong> les crédits correspondants) soient gérées par les services directementchargés <strong>de</strong> l'action auprès <strong>de</strong>s PME : il ne s'agit pas làen eff<strong>et</strong> d'une action <strong>de</strong> communication visant au premier chef, àm<strong>et</strong>tre en valeur l'action du ministère ou <strong>de</strong> l'organisme organisateur, mais bien d'une action visant àdonner aux entreprises<strong>de</strong>s éléments d'appréciations utiles pour leur prise <strong>de</strong> décisionla Région Limousin a lancé le concours Acticiel www.acticiel-98.n<strong>et</strong> , qui a permis <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en avant plusieurs proj<strong>et</strong>s trèsintéressants comme par exemple:@ Royal Limoge, &n entreprise <strong>de</strong> porcelaine, fière <strong>de</strong> ses 30 000 décors créés en 2 siècles, qui a mis sur Intran<strong>et</strong> sa base<strong>de</strong> données artistique <strong>et</strong> peut ainsi accroître sa productivité <strong>et</strong> sa créativité@ Sothis, dont nous avons parlé précé<strong>de</strong>mment animation d'un réseau <strong>de</strong> prescripteur <strong>et</strong> <strong>de</strong> distributeursDans le même ordre d'idées la "fête <strong>de</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong>" très largement décentralisée montée sur le modèle <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong> lascience, encouragée au plus haut niveau, a pu être utilisée pour sensibiliser aussi les PME notamment à travers lesconcours Intr@n<strong>et</strong>'99 , n<strong>et</strong>2000 <strong>et</strong> n<strong>et</strong>2001 www.myn<strong>et</strong>2001.n<strong>et</strong> <strong>et</strong> les Electrophées www.finances.gouv.fr &&w).7.3.2.3.1.2 Une collaboration avec les organes <strong>de</strong> presseAu niveau national <strong>de</strong>s journaux comme Le Mon<strong>de</strong>, les Échos, Libération ou l'Usine Nouvelle ont <strong>de</strong>puis 1997 jouéun grand rôle dans la prise <strong>de</strong> conscience <strong>de</strong>s enjeux d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> par les entreprises en offrant àleurs lecteurs <strong>de</strong>s chiffres<strong>et</strong> <strong>de</strong>s exemples en France mais surtout àl'étranger qui donnent àréfléchirIl conviendra <strong>de</strong> travailler en liaison avec la presse technique <strong>et</strong> la presse régionale (journaux, radio, télévision) qui peutici apporter une efficace contribution, <strong>et</strong> qui apprécie <strong>de</strong> son côté <strong>de</strong> pouvoir présenter <strong>de</strong>s succès d'entreprises locales.Sa large diffusion locale en fait un vecteur <strong>de</strong> sensibilisation très efficace: làencore disposer <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s entreprisesrégionales ayant conduit avec succès <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s intern<strong>et</strong> est très utile7.3.2.4 Un travail d'évangélisation sur le terrain7.3.2.4.1 S'appuyer sur les réseaux qui travaillent déjàau quotidien avec les chefs d'entrepriseLe chef d'entreprise n'allant pas aux réunions, aussi bien faites soient elles, il faut aller àlui.Un écueil àéviter: lui envoyer un "spécialiste <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>" serait une grave erreur pour trois raisons• Un "spécialiste" ne peut pas être un spécialiste <strong>de</strong> tout <strong>et</strong> comme dit un proverbe Danois "if you have only a hammerin your toolbox, all the problems look like nails": en général le "clou" dans ce cas est le site web alors que la plupart dutemps ce n'est pas lui qui est vraiment utile• Il est nécessaire pour ai<strong>de</strong>r le chef d'entreprise dans sa démarche <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong> partir <strong>de</strong> sa stratégie <strong>et</strong>, pour cela, ilfaut surtout une bonne connaissance du fonctionnement d'une PME, <strong>et</strong> si possible pouvoir s'appuyer sur la connaissancesur la durée <strong>de</strong> celle que l'on conseille• Un chef d'entreprise ouvre rarement sa porte, <strong>et</strong> encore moins sa bouche pour laisser un inconnu pénétrer sastratégie quand il a le sentiment d'être en position d'infériorité technique <strong>et</strong> qu'il craint, souvent à juste titre que son


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 275interlocuteur va en abuser pour pour l'orienter vers <strong>de</strong>s solutions correspondant àses propres intérêts plus qu'aux siens<strong>et</strong> lui faire prendre <strong>de</strong>s décisions inadéquates (une récente étu<strong>de</strong> du ministère Wallon en charge <strong>de</strong> la technologie, dansle cadre <strong>de</strong> l'évaluation d'une procédure visant à ai<strong>de</strong>r les entreprises à m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> commerceélectronique a bien mis en évi<strong>de</strong>nce ces dérives)Pour ce qui est <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sensibilisation proprement dites, il est donc proposé une approche visant àutiliserprincipalement les réseaux <strong>de</strong> confiance qui se sont tissés au fil du temps en donnant àceux-ci les moyens d'apporterles information pertinentes au chef d'entreprise :L'action <strong>de</strong>s "spécialistes" ne doit être envisagée que dans la secon<strong>de</strong> étape (prédiagnostics, conseil,…)La seule métho<strong>de</strong> qui paraît réellement efficace pour amener le chef d'entreprise àprendre conscience <strong>de</strong>sopportunités que lui offre intern<strong>et</strong> (<strong>et</strong> <strong>de</strong>s risques qu'il y aurait àl'ignorer) est <strong>de</strong> s'appuyer sur le réseau <strong>de</strong>sconseillers habituels <strong>de</strong> l'entreprise, <strong>et</strong> <strong>de</strong> capitaliser ainsi sur les réseaux <strong>de</strong> confiance qui se sont constitué aufil du tempsIl convient donc <strong>de</strong> mobiliser tous ceux, <strong>et</strong> ils sont nombreux, dont le travail quotidien est d'ai<strong>de</strong>r les PME à renforcerleur compétitivité (ATI <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong> commerce, conseillers <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong> métier <strong>et</strong> d'agriculture, conseillers <strong>de</strong>schambres syndicales ou <strong>de</strong>s syndicats professionnels, ingénieurs <strong>de</strong>s DRIRE, conseillers en développement technologique,conseillers export, conseillers <strong>de</strong>s associations d'expansion économiques ou <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> reconversion,…)Ces conseillers peuvent être utilement secondés par <strong>de</strong> jeunes cadres comme par exemple en Normandie qui a fait appelaux emplois jeunes http://www.rdt-bn.org/ntic ou http://srct.ctn.asso.fr/Entite.fr/communic.htm pour apporter un concoursàces opérations <strong>de</strong> sensibilisation.7.3.2.4.2 Donner àces conseillers les atouts leur perm<strong>et</strong>tant d'être efficaces7.3.2.4.2.1 Une formation aux usages performants <strong>et</strong> utiles <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans une PMELa première mesure sera bien évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> commencer par leur donner une formation <strong>de</strong> base sur les usagesefficaces <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> (dès 1998 une formation commune a été mise en place associant Drire <strong>et</strong> CCI : cellecidoit être encore amplifiée)Le présent rapport a été conçu en partie pour répondre à c<strong>et</strong> objectif <strong>et</strong> le p<strong>et</strong>it shema accessible à l'adressewww.yolin.n<strong>et</strong>/prediagnostic.ppt perm<strong>et</strong> une vue panoramique <strong>de</strong>s utilisations d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>7.3.2.4.2.2 Des moyens techniques perm<strong>et</strong>tant une pratique professionnelle quotidienne en adéquation avec lediscoursIl va <strong>de</strong> soi que l'efficacité du propos gagnera quand la pratique du conseiller sera en cohérence avec ses paroles:celui-ci <strong>de</strong>vra disposer autant que faire se peut d'un microordinateur portable portable doté d'un mo<strong>de</strong>m <strong>et</strong> d'une liaisonGPRS (<strong>et</strong> <strong>de</strong>main UMTS) perm<strong>et</strong>tant d'illustrer ses arguments dans l'entreprise <strong>de</strong>vant un écran, <strong>et</strong> <strong>de</strong> toucher du doigt lesdomaines dans lesquels <strong>Intern<strong>et</strong></strong> peut concrètement lui apporter quelque chose, notamment en l'invitant àune rapi<strong>de</strong> visiteguidée <strong>de</strong> ses concurrents étrangers sur le WebIl <strong>de</strong>vra pouvoir s'appuyer sur les outils mis en place par son organisme <strong>de</strong> rattachement pour donner <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>uràson propos (site web transactionnel,…)Un <strong>de</strong>s dangers serait en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> se limiter àla partie visible <strong>de</strong> l'isberg, c'est àdire ce que les entreprises montrentlibrement sur le web <strong>de</strong> leurs usages <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, c<strong>et</strong>te partie visible est estimée àmoins <strong>de</strong> 10% (le fameux syndrome duréverbère conduisant àchercher la pièce làoù il y a <strong>de</strong> la lumière <strong>et</strong> non làoù elle est tombée).Bien entendu il faudra être extrêmement attentif àce que c<strong>et</strong>te panoplie technologique n'apparaisse pas comme <strong>de</strong>sgadg<strong>et</strong>s décoratifs mais soient une démonstration vivante <strong>de</strong> l'efficacité que cela donne au conseiller7.3.2.4.2.3 Une banque <strong>de</strong> success stories pour perm<strong>et</strong>tre au chef d'entreprise <strong>de</strong> voir concrètement ce qu'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>peut lui apporterLe chef d'entreprise est désespérément àla recherche d'une personne, àqui il sait pouvoir faire confiance,capable <strong>de</strong> lui montrer concrètement en quoi c<strong>et</strong>te technologie peut lui être utile <strong>et</strong> si elle est àsa porté<strong>et</strong>echnique <strong>et</strong> financière.Pour lui faire rapi<strong>de</strong>ment prendre conscience <strong>de</strong>s enjeux d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>et</strong> <strong>de</strong> la capacité qu'il peut avoir d'en maîtriserl'usage, rien ne semble plus efficace que <strong>de</strong> lui montrer <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> PME dont il se sent proche, <strong>et</strong> qui ont sauté le pasavec succès.C<strong>et</strong>te proximité pourra être soit géographique, soit <strong>de</strong> métiers, en tous cas l'entreprise présentée en exemple <strong>de</strong>vra êtreperçue comme étant <strong>de</strong> même niveau technologique (un exemple d'entreprise considérée comme high-tech, même trèsspectaculaire, est beaucoup moins convaincant: "oui, d'accord, c'est très bien, mais ce n'est pas pour nous")Il est essentiel <strong>de</strong> constituer progressivement une "banque d'exemples" disponible pour tous les intervenants enentreprise (<strong>et</strong> alimentée par chacun)Ces opérations "références" ont déjàfait la preuve <strong>de</strong> leur efficacité dans le cadre <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> diffusion technologique.De même nous avons constaté que les organismes chargés <strong>de</strong> sensibilisation ou <strong>de</strong> formation ainsi que les organes <strong>de</strong>presse sont tous àla recherche d'exemples pour illustrer leurs propos.Le présent rapport s'est efforcé, pour chacun <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s traités, <strong>de</strong> fournir les références d'entreprises l'ayant abordéavec succès, mais il convient <strong>de</strong> prévoir une base <strong>de</strong> données vivante une "banque <strong>de</strong> success stories" à la disposition<strong>de</strong> tous <strong>et</strong> alimentée par chacun (entreprises <strong>et</strong> organismes)L' ACFCI (Association <strong>de</strong>s Chambres françaises <strong>de</strong> commerce <strong>et</strong> d'industrie) <strong>et</strong> tout particulièrement la CCI <strong>de</strong> Brest encoopération avec la DARPMI (Direction <strong>de</strong> l'Action régionale <strong>et</strong> <strong>de</strong>s PMI) ont commencé à m<strong>et</strong>tre en place une telle banqued'exemples. http://evariste.anvar.fr/mis <strong>et</strong> notre ministère a utilisé le programme UCIP pour en constituer une www.rcube.org.De même <strong>de</strong>s initiatives sont ànoter en Basse Normandie (CTN www.ctn.asso.fr) à Lyon (Agence Régionale du Numériquewww.numera.org) en Haute Saone www.action70.com, àVichy www.moulins-vichy.cci.fr <strong>et</strong> dans le Limousin Acti-Limousinwww.acti-limousin.n<strong>et</strong> <strong>et</strong> www.limousin-tech.org.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 276Il convient <strong>de</strong> franchir aujourd'hui un nouveau pas vers la constitution d'une véritable banque d'exemple évitant unepolarisation sur le seul commerce électronique comme c'est encore trop souvent le cas aujourd'hui7.3.2.4.2.4 Des outils d'autodiagnostic, cahiers <strong>de</strong>s charge type, gui<strong>de</strong>s sectoriels, annuaires <strong>de</strong>s compétencesLe chef d'entreprise a aussi besoin <strong>de</strong> documents conçus pour une PME <strong>et</strong> lui perm<strong>et</strong>tant d'y trouver <strong>de</strong> façonpratique, avec <strong>de</strong>s exemples, ce qu'est <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> dans quels domaines celui-ci peut lui ouvrir <strong>de</strong>s horizons nouveaux.Celui qui le conseille a besoin <strong>de</strong> son coté <strong>de</strong> disposer• d'outils d'autodiagnostics,• <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s méthodologiques qui, plus que <strong>de</strong>s réponses toutes faites, l'ai<strong>de</strong>nt àse poser les bonnes questions• d'annuaires <strong>de</strong> compétences régionales (conseil, prestations <strong>de</strong> service, formation,…). Nous avons pu constater ladifficulté pour un opérateur local <strong>de</strong> trouver les compétences nécessaires pour conduire rapi<strong>de</strong>ment une action <strong>de</strong>formation <strong>et</strong> nous avons été amenés pour ce faire àprocé<strong>de</strong>r àun appel d'offre sur le Web. La CCI <strong>de</strong> Paris a parexemple édité un annuaire <strong>de</strong>s prestataires du n<strong>et</strong> : Queln<strong>et</strong> www.queln<strong>et</strong>.comA l'inverse, <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> service tout à fait compétentes ne trouvent qu'avec difficulté <strong>de</strong>s clients pourtantpotentiellement nombreux.Ce problème étant récurrent tant pour conduire <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> formation que <strong>de</strong> conseil oumener <strong>de</strong>s actions collectives, nous proposons la mise en place d'une "bourse <strong>de</strong> la formation <strong>et</strong> du conseil pour lesPME <strong>et</strong> les intervenants en PME" où pourraient s'inscrire les cabin<strong>et</strong>s recherchant <strong>de</strong>s missions. Ils y indiqueraient leurs compétences <strong>et</strong> leurs références être publiés les appels d'offre d'entreprises ou d'institutionnels ayant besoin <strong>de</strong> formateurs ou <strong>de</strong> consultants Grâce àun système <strong>de</strong> mailing automatique (Technologie PUSH) les consultants qui le souhaitent seraientimmédiatement avertis <strong>de</strong>s nouveaux appels d'offre.C<strong>et</strong>te plate-forme serait enrichie <strong>de</strong> cahier <strong>de</strong>s charges type <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong> formation<strong>et</strong> éventuellement d'un news group consacré àce thèmel'Agence Wallone <strong>de</strong>s Télécommunications (AWT www.awt.be ) m<strong>et</strong> en place <strong>de</strong> tels annuaires sur son sitewww.awt.be/cgi/fr/awt/offre.asp ou http://vigie.awt.be• d'enquêtes perm<strong>et</strong>tant aux entreprises <strong>de</strong> voir comment elles se positionnent par rapport à leurs concurrentesinternationalesoutre l'enquête Ufb-Locabail dont nous avons déjàparlé, notons l'enquête internationale sur les utilisations d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> parles PME mecaniciennes présentée par le c<strong>et</strong>im lors <strong>de</strong> ses séminaires régionaux• d'outils perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> réaliser une démo sur les intran<strong>et</strong>s ou extran<strong>et</strong>s, qui eux ne sont pas directement accessiblessur le web mais dont nous avons vu dans les chapitres précé<strong>de</strong>nts l'importance. les CD réalisé àl'occasion <strong>de</strong>s concoursIntr@n<strong>et</strong>'99, n<strong>et</strong>2000 <strong>et</strong> n<strong>et</strong>2001 : www.myn<strong>et</strong>2001.n<strong>et</strong> fournissent déjàune bonne base d'exemplesSignalons sur ce point le "gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'e-business" tout à fait remarquable réalisé par l'AWT (Agence Wallonne <strong>de</strong>sTélécommunications www.awt.be) <strong>et</strong> accessible sur son site www.awt.be/cgi/mis/mis.asp?mis=mis-fr-005<strong>de</strong> même les dossiers <strong>de</strong> Déclic.n<strong>et</strong> www.<strong>de</strong>clic.n<strong>et</strong> dans le Nord Pas <strong>de</strong> Calais (annuaire <strong>de</strong>s compétences, dossiersthématiques, gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> l'information,…fournissent <strong>de</strong>s outils très utiles aux PME comme àleurs conseillersLa CCI <strong>de</strong> Paris ww.ccip.fr a également édité un document "DiagnosTIC" très bien fait pour "accompagner les choix <strong>de</strong>scréateurs, dirigeants <strong>et</strong> déci<strong>de</strong>urs dans leurs proj<strong>et</strong>s liés aux NTIC"Les associations Technofutur3 www.technofutur3.be <strong>de</strong> Charleroi <strong>et</strong> Technifutur <strong>de</strong> Liège www.technifutur.be ont pourleur part mis au point <strong>de</strong>s séminaires <strong>de</strong> 2 à3 jours pour les comités <strong>de</strong> direction avec comme objectif tout àla fois <strong>de</strong> lesinformer sur les potentialités <strong>de</strong>s outils <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> les faire travailler sur les opportunités que cela représente pour ellesAu niveau national un ouvrage répondant àc<strong>et</strong> objectif a été réalisé dans le cadre <strong>de</strong> l'Echangeur sous la coordination <strong>de</strong>Daniel Kaplan http://www.echangeur.fr/actualites/publications/gui<strong>de</strong>-du-commerce-electronique.pdf7.3.2.4.2.5 m<strong>et</strong>tre en commun tous ces outils entre les régions?: le webring <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> terrainNous avons pu constater que progressivement chaque région m<strong>et</strong>tait en place <strong>de</strong>s structures pour ai<strong>de</strong>r les PME <strong>et</strong> quechacune, malgré <strong>de</strong>s moyens en général limités recréait <strong>de</strong>s documents ou <strong>de</strong>s outils, du type décrit aux 2 paragraphesprécé<strong>de</strong>nts, répondant à<strong>de</strong>s besoins très voisins. Ce travail très lourd se fait évi<strong>de</strong>mment au détriment du temps passé surle terrain au contact <strong>de</strong>s entreprisesPar ailleurs c<strong>et</strong> isolement <strong>de</strong> chaque opérateur ne perm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> capitaliser l'expérience <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire que chaque nouveloutil apporte un "plus" par rapport àceux qui les ont précédés:En particulier chacun découvre avec r<strong>et</strong>ard que ,pour la plupart <strong>de</strong>s entreprises, le commerce électronique ne représentequ'un aspect marginal du problème <strong>et</strong> les détourne <strong>de</strong> l'essentiel. Or les nouvelles fonctionnalités qui ciblent sur leséconomies <strong>et</strong> les gains <strong>de</strong> compétitivité nécessitent la mise au point <strong>de</strong> nouveaux outils plus sophistiqués (Achats, coengineering,relations donneurs d'ordre <strong>et</strong> sous-traitants, e-learning, gestion du SAV, télémaintenance, web-EDI,recrutement, référencement sur les mark<strong>et</strong> places, intelligence économique, recherche <strong>de</strong> financements, relation avec lesactionnaires,…)Bien entendu il est difficilement envisageable que se m<strong>et</strong>te en place un site central rassemblant toutes ces informations<strong>et</strong> répartissant le travail <strong>de</strong> développement, tant pour <strong>de</strong>s raisons techniques(comment assurer les mises à jour) que"diplomatique" (quel organisme serait en charge <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te "centralisation")L'idée qui s'est dégagée <strong>de</strong>s travaux préparatoires du séminaires d'Autrans <strong>de</strong> janvier 2002 <strong>de</strong> l'initiative PmeN<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>la table ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s opérateurs <strong>de</strong> l'e-business <strong>de</strong> Gosselies en Aout 2001serait alors d'utiliser une approche "Peer to Peer"<strong>et</strong> <strong>de</strong> tisser un "web-ring entre tous les acteurs <strong>de</strong> terrain qui déci<strong>de</strong>raient <strong>de</strong> travailler en réseau <strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre leurs outilsàla disposition <strong>de</strong>s autres dans la philosophie <strong>de</strong> la license GNU/GNL : possibilité àchacun d'utiliser le travail <strong>de</strong>s autres sousréserve <strong>de</strong> respecter les droits moraux <strong>de</strong>s auteurs <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire profiter la collectivité <strong>de</strong>s améliorations apportées aux outils


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2777.3.2.4.2.6 Des actions qui doivent faciliter l'émergence du conseil privé <strong>et</strong> non se substituer àluiLes opérateurs sur le terrain m<strong>et</strong>tent l'accent sur l'importance croissante dans la phase actuelle <strong>de</strong> l'accompagnement<strong>de</strong> l'entreprise pour la mise en œuvre effective du plan d'action en faisant un constat <strong>de</strong> carence du secteur privé dans cedomaine <strong>et</strong> regr<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> ne pouvoir le faire <strong>de</strong> façon significative car c<strong>et</strong>te action est fortement consommatrice d'unitésd'œuvreIl faut toutefois être très attentif àce que les structures publiques ou parapubliques ai<strong>de</strong>nt àl'émergence <strong>de</strong> professionnelsdu conseil en leur préparant le terrain <strong>et</strong> en solvabilisant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs client au lieu d'inhiber leur création en réalisantle travail àleur place. Le FRAC (voir plus loin) paraît la formule adaptée pour répondre àce besoinLe Ministère Wallon en charge <strong>de</strong> la recherche <strong>et</strong> <strong>de</strong> la technologie envisage <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place en 2002 àc<strong>et</strong>te fin <strong>de</strong>s"RENTIC", spécialistes agréés dont les prestations <strong>de</strong>vraient être très fortement subventionnées pour accompagner uneentreprise ou un groupe d'entreprise tout au long <strong>de</strong> la mise en place d'un proj<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong>7.3.2.4.2.7 Sensibiliser les patrons <strong>de</strong> PME par l'intermédiaire <strong>de</strong> certains réseaux <strong>de</strong> professionnels ayant un rôle<strong>de</strong> conseil, souvent très écoutés, comme les experts-comptables…Il convient <strong>de</strong> sensibiliser aussi ces professionnels, non pas tellement pour qu'ils aient une action fortement incitative,mais pour que lorsque le patron <strong>de</strong> la PME leur fait part <strong>de</strong> leur proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> conseil ils soient suffisammentéclairés sur le suj<strong>et</strong> pour être en situation <strong>de</strong> jouer un rôle positifNotons d'ailleurs que les experts comptables prenant conscience que l'automatisation en cours <strong>de</strong>s processusadministratifs va réduire le processus comptable àsa plus simple expression (il <strong>de</strong>vient un sous-produit <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>sprocessus opérationnelx) déploient leur énergie pour recentrer leur métier sur sa partie àplus forte valeur ajoutée : le conseil<strong>et</strong> l'audit. De ce fait les actions <strong>de</strong> formation qui ont été menées ces <strong>de</strong>rniers temps ont été <strong>de</strong>s succès7.3.2.4.2.8 Des plateformes <strong>de</strong> démonstration pour pouvoir "toucher du doigt""Demo or Die" a coutume <strong>de</strong> dire Jean-Michel Billaut animateur <strong>de</strong> l'atelier <strong>de</strong> la BNP-Paribas, "le patron <strong>de</strong> PME estcomme Saint Thomas il ne croit que ce qu'il voit...<strong>et</strong> il a bien raison"A Saint Etienne un travail exemplaire <strong>de</strong> mise en réseau <strong>de</strong> tous les acteurs (Collectivités locales, l'Ecole <strong>de</strong>s Mines <strong>et</strong>l'Université, la CCI, le Me<strong>de</strong>f <strong>et</strong> la CGPME régionales, le pôle productique Rhone-Alpes) a permis la création du Cybersitewww.loire-cybersite.n<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>s démonstrations, mais surtout un accès àun réseau <strong>de</strong> compétencesCe qui distingue c<strong>et</strong>te initiative <strong>de</strong> beaucoup d'autre est d'avoir lis l'accent sur toutes les utilisations <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans leprocessus <strong>de</strong> production alors que bien souvent les initiatives régionales se limitent àla partie marginale : le e-commercehttp://www.productique.org/Archives/pole/17%E8me%20JRP/yolin_fichiers\jmy3.mp3à Paris, l'Acsel (ex-Aftel) http://www.aftel.fr/acsel/accueil.htm a mis en place une très performante plate-forme <strong>de</strong>démonstration, l'Echangeur (qui réunit 300 adhérents <strong>et</strong> a déjàreçu plusieurs milliers <strong>de</strong> visiteurs - www.echangeur.fr )ainsi que <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s sectoriels, elle m<strong>et</strong> maintenant en place <strong>de</strong>s relais régionaux (Nord Pas <strong>de</strong> Calais, Haute <strong>et</strong> BasseNormandie, Br<strong>et</strong>agne, Limousin, Bor<strong>de</strong>au, Marseille,…) <strong>et</strong> celle d'EDIFRANCE pour le développement <strong>de</strong> l'EDI dans tousles secteursSignalons enfin le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la CCI <strong>de</strong> Paris d'une plateforme technologique <strong>de</strong> démonstration, tournée vers les pme <strong>et</strong>leur perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> toucher du doigt les mutations que l'intern<strong>et</strong> va entrainer pour chacune <strong>de</strong>s fonction <strong>de</strong> l'entreprise(bureau d'étu<strong>de</strong>, achat, gestion, mark<strong>et</strong>ing, vente, SAV, maintenance, communication, production, DRH, direction générale)7.3.2.5 Utiliser le potentiel que représente les stagiaires en entrepriseLa plupart <strong>de</strong>s jeunes font au cours <strong>de</strong> leur scolarité <strong>de</strong>s stages en entreprise: ils ont <strong>de</strong> plus en plus commencé à"baigner" dès leur plus jeune age dans les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (JP Corniou déclarait lorsqu'il dirigeait la stratégie <strong>de</strong>l'information d'Usinor "bien souvent quand j'embauche un jeune ingénieur il a plus d'expérience dans les technologies <strong>de</strong>l'intern<strong>et</strong> que les plus chenus <strong>de</strong> mon équipe"C'est un atout dont il convient <strong>de</strong> tirer partie en insistant tout particulièrement sur les stages longs <strong>et</strong> nous avons puconstater, très souvent,; le rôle déterminant <strong>de</strong>s stagiaires dans le démarrage <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>Intern<strong>et</strong></strong> réussis. Nous voudrionsinsister en particulier sur les stages <strong>de</strong> fin d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s Ecoles (d'Ingénieurs ou <strong>de</strong> Gestion) <strong>et</strong> sur l'apprentissage7.3.2.5.1.1 Les stages <strong>de</strong> fin d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s EcolesComme nous l'avons vu plus haut voir page 192 les stages longs ou proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> fin d'étu<strong>de</strong> sont extrêmement efficacespour détecter une opportunité <strong>de</strong> développement ou <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong> l'entreprise àtravers l'utilisation<strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>, pour l'analyser <strong>et</strong> "débroussailler le proj<strong>et</strong>, voire dans certains cas le m<strong>et</strong>tre en œuvre:Ce type <strong>de</strong> stage est gagnant pour l'entreprise : l'investissement est mo<strong>de</strong>ste <strong>et</strong> celle-ci peut, sans engagement <strong>de</strong> longue durée, explorer<strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> développement <strong>et</strong> esquisser un proj<strong>et</strong> voire même le réaliser. certains jeunes ingénieurs ont déjàsu développer<strong>de</strong>s compétences très opérationnelles dans ces domaines comme nous avons pu le constaterLors d'un stage long dans l'entreprise textile Coramy www.coramy.com,près <strong>de</strong> Dunkerque Jean-Paul Sm<strong>et</strong>s alorsingénieur-élève àl'école <strong>de</strong>s mines a mis en place en 1996 l'intran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise en y installant un serveur ApacheLinux <strong>et</strong> en y implantant toutes les applications <strong>de</strong> gestion administratives <strong>et</strong> <strong>de</strong> production, un réseau local, <strong>de</strong>s applicationsbureautiques, un système client-serveur, une messagerie électronique, une base d’information hypertexte, <strong>de</strong>s outilsmultimédia, un accès àintern<strong>et</strong>. Celui-ci tournait encore 5 ans plus tard. www.sm<strong>et</strong>s.com/it/tco/coramy_b.htmll'entreprise Lacmé, www.lacme.fr fabricant <strong>de</strong> clôtures électriques àLa Flèche (Sarthe) a démarré <strong>et</strong> fonctionné pendantplus d'un an avec un site bâti par un stagiaire (journal <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Nantes).Le jeune élève ingénieur apporte une double sensibilité : celle <strong>de</strong> l'entreprise, qu'il a acquise àtravers les stagesmaintenant inclus dans tous les cursus, <strong>et</strong> celle <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (qui sont aujourd'hui largement répanduesdans toutes les écoles … même si elles ne sont pas toujours au programme officiel).En outre, il peut en général s'appuyer sur les laboratoires <strong>de</strong> son école en cas <strong>de</strong> difficultés <strong>et</strong> par ce canal apporterun haut niveau <strong>de</strong> compétences dans les PME. Très souvent il a déjàfait <strong>de</strong>s séjours àl'étranger dans <strong>de</strong>s pays ayantquelques années d'avance sur nousIl n'a pas comme certaines sociétés <strong>de</strong> service l'objectif <strong>de</strong> vendre un site web ou une boutique clef en main sansse soucier <strong>de</strong>s priorités réelles <strong>de</strong> l'entreprise.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 278 gagnant pour l'élève, car celui-ci aura ainsi l'occasion <strong>de</strong> travailler en ligne directe avec le patron <strong>de</strong> la PME <strong>et</strong> d'êtreassocié àla réflexion stratégique. Les stages <strong>de</strong> ce type débouchant généralement sur <strong>de</strong>s réalisations effectuées sontparticulièrement motivants <strong>et</strong> formateurs, sans doute plus que les stages, bien "cadrés", en gran<strong>de</strong> entreprise. gagnant pour l'école qui peut ainsi développer ses relations avec le tissu industriel environnant <strong>et</strong> être ainsidavantage àmême <strong>de</strong> sentir les évolutions <strong>de</strong>s besoins <strong>et</strong> donc mieux armée pour faire évoluer ses enseignements (… sansparler <strong>de</strong> la taxe d'apprentissage)C'est véritablement une stratégie "Win. Win. Win. " qu'il convient d'encourager. voir page 288Il y a làun thème privilégié pour le rapprochement École d'Ingénieurs / Ecoles <strong>de</strong> gestion - PME (susceptible <strong>de</strong> s<strong>et</strong>raduire ultérieurement en terme d'embauche ou <strong>de</strong> création d'entreprises)7.3.2.5.1.2 les CFA (Centres <strong>de</strong> Formation d'Apprentis), un outil fantastique pour toucher les TPELes élèves qui sont orientés vers les CFA artisanaux ou commerciaux sont bien souvent en situation d'echec scolaire.C<strong>et</strong> échec repose généralement sur une inadaptation aux métho<strong>de</strong>s <strong>et</strong> aux programmes pédagogiques <strong>de</strong> l'enseignementtraditionnel plus qu'àun niveau intellectuel déficient. En particulier ces jeunes, qui ont souvent une intelligence du concr<strong>et</strong>,sont rebutés par <strong>de</strong>s abstractions dont ils ne saisissent pas l'inter<strong>et</strong> <strong>et</strong> sont démotivés ce qui les conduit à<strong>de</strong>s résultatsscolaires peu brillantsL'expérience montre que beaucoup d'entre eux, lorsqu'ils se passionnent pour un suj<strong>et</strong> sont capables <strong>de</strong> réalisations toutàfait remarquable <strong>et</strong> les technologies <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>, très intuitives sont susceptibles d'être <strong>de</strong> ceux-làComme ces jeunes travaillent àmi-temps chez leur maitre d'apprentissage ils sont en mesure <strong>de</strong> détecter les applicationsutiles <strong>et</strong> <strong>de</strong> les m<strong>et</strong>tre en œuvre: vivant au quotidien dans l'entreprise ils en voient les besoins très concr<strong>et</strong>s <strong>et</strong> dans cedomaine le bon sens sans préjugé est un excellent gui<strong>de</strong>Les conditions nécessaires au succès <strong>de</strong> ce type d'opération sont simples <strong>et</strong> peu onéreuses• en ce qui concerne le matériel il n'est point nécessaire <strong>de</strong> disposer du <strong>de</strong>rnier cri <strong>de</strong> la technique: <strong>de</strong>s organismescomme le Crédit Agricole renouvellent leur parc informatique tous les 3 ans: il suffit alors <strong>de</strong> récupérer ce matérield'occasion (bien souvent même, dans un CFA, une section "maintenance électronique" perm<strong>et</strong> si nécessaire <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>ràquelques remises àniveau)• en ce qui concerne les logiciels, l'option "logiciel libre" est tout à la fois gratuite (pour le CFA comme pour lesapplications chez l'artisan), plus sécurisée <strong>et</strong> offre un meilleur outil pour la pédagogie• en ce qui concerne la formation <strong>et</strong> le support technique rapi<strong>de</strong>ment les "séniors" se dégagent parmi les apprentis<strong>et</strong> le CFA doit surtout veiller àfaciliter c<strong>et</strong>te entr'ai<strong>de</strong>. Bien entendu il y a un "plus" quand <strong>de</strong>s relations peuvent s'établiravec l'IUT, le BTS ou l'Ecole d'Ingénieur voisine pour traiter <strong>de</strong>s questions qui ne peuvent être réglées au niveau <strong>de</strong>sapprentisil y a làune opportunité extraordinaire, àpeu <strong>de</strong> frais d'irriguer un nombre considérable <strong>de</strong> très p<strong>et</strong>ites entreprises <strong>et</strong> enmême temps <strong>de</strong> donner à nos jeune un baggage précieux qui perm<strong>et</strong>tra sans doute à certains <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouvellesentreprises <strong>de</strong> service dans le domaine <strong>de</strong>s NTIC7.3.2.6 L'utilité <strong>de</strong>s actions tournées vers le tissu associatifLes animateurs <strong>de</strong>s associations sont bien souvent également employés dans les entreprises locales: disposant biensouvent <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> moyens ils développent souvent pour leur club sportif, leur amicale, leur syndicat d'initiative ou leurassociation culturelle <strong>de</strong>s utilisations <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> simples <strong>et</strong> efficacesLe contexte hors hiérarchie <strong>et</strong> la situation <strong>de</strong> responsabilité libère les imaginations <strong>et</strong> les initiativesLes compétences <strong>et</strong> les idées développées dans ce cadre sont un précieux atout pour les entreprises (àcondition bienentendu qu'elles sachent en profiter)Par ailleurs "association sans but lucratif" ne signifie pas que ces structures ne participent pas àla vie économique locale:au niveau national les associations loi 1901 emploient plus d'un million <strong>de</strong> salariés ce qui représente plus <strong>de</strong> 100 milliards<strong>de</strong> chiffre d'affaireIl convient donc <strong>de</strong> ne pas écarter les associations <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> sensibilisations mises en place7.3.2.7 Une nécessaire coopération <strong>de</strong> tous les acteurs <strong>de</strong> terrain pour mener les actions <strong>de</strong> sensibilisationIl conviendra donc <strong>de</strong> mobiliser les DRIRE pour monter ces actions <strong>de</strong> sensibilisation avec le concours <strong>de</strong> leurspartenaires habituels dans ces domaines, notamment les autres services <strong>de</strong> l'état (en particulier les DRCE dans la mesureoù l'exportation est une dimension essentielle du développement <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans les PME), les conseils régionaux aveclesquels ils œuvrent <strong>de</strong> concert dans le cadre <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> plan <strong>et</strong> qui se sont en général révélés très motivés sur ce thèmeainsi que les CCI qui s'y investissent, <strong>de</strong> façon certes inégale, mais parfois remarquable (Les efforts faits par certaines CCIen faveur du développement <strong>de</strong>s entreprises, par une utilisation pertinente d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>de</strong>vraient être davantage pris encompte par la tutelle lors <strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong>s budg<strong>et</strong>s)L'opération cyberBr<strong>et</strong>agne wwwcyberbr<strong>et</strong>agne.tm.fr , une <strong>de</strong>s toutes premières, a été tout à fait exemplaire: elle a suexploiter la dynamique du proj<strong>et</strong> fédérateur Ouest Recherche, l'engagement d'établissements comme l'irisa/inria <strong>et</strong> l'atoutque représentait le gisement <strong>de</strong> compétences télématiques du CNET www.cn<strong>et</strong>.fr <strong>et</strong> du CCETT (bien que d'après les échossur place l'opérateur historique en tant que tel n'ai pas été franchement moteur au départ <strong>de</strong> ce proj<strong>et</strong>)Les acteurs régionaux réfléchissent àune secon<strong>de</strong> phase qui après la sensibilisation serait plus tournée vers la prise <strong>de</strong>décision, àtravers la proposition aux chefs d'entreprises <strong>de</strong> prédiagnostics (la difficulté sera bien évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> trouverles personnes compétentes pour les effectuer)Sur le plan <strong>de</strong>s infrastructures la récente décision <strong>de</strong>s collectivités locales d'ach<strong>et</strong>er "en gros" <strong>de</strong> la capacité d<strong>et</strong>ransmission, si elle paraît un acte <strong>de</strong> saine gestion pour leurs budg<strong>et</strong>s, pourrait par contre être susceptible <strong>de</strong> présenterle risque <strong>de</strong> renforcer l'absence <strong>de</strong> concurrence dont pourraient pâtir les entreprises localesEn Normandie, après un démarrage en 1998 centré sur "l'intelligence économique" www.basse-normandie.n<strong>et</strong>, dans lecadre d'un proj<strong>et</strong> associant les partenaires régionaux <strong>et</strong> l'Etat, 10 conseillers <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ont été recrutés pour ai<strong>de</strong>r les PMEàtirer partie <strong>de</strong>s nouvelles potentialités offertes par l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> "non pas une fin en soi mais un outil <strong>de</strong>stiné àrenforcer leurcapacité d'action" (Stéphane Bresson du CTN www.ctn.asso.fr ) avec un accent tout particulier sur un maillon clé pour lesdéveloppements internationaux : la logistique www.l<strong>et</strong>na.com .


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 279637 entreprises ont été visitées avec <strong>de</strong>s suites dans 42% <strong>de</strong>s casDe même Acticiel www.acticiel-98.n<strong>et</strong> <strong>de</strong> la région Limousin a fait un travail en profon<strong>de</strong>ur qui mérite d'être salué(prédiagnostics, animation <strong>de</strong> club d’échange d’expérience, formation, concours pour m<strong>et</strong>tre en exergue les success stories,analyse <strong>de</strong>s carences <strong>de</strong>s infrastructures7.3.3 Passer <strong>de</strong> la sensibilisation àl'actionUne fois que le chef d'entreprise a pris conscience <strong>de</strong>s véritables potentialités <strong>de</strong> ces outils il convient <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong>r àpasseràl'action en précisant les proj<strong>et</strong>s les plus interessants pour son entreprise <strong>et</strong> en en cernant les couts <strong>et</strong> les avantages les7.3.3.1 Proposer <strong>de</strong>s prédiagnostics courtsLe sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong>vrait conduire àm<strong>et</strong>tre le doigt sur <strong>de</strong>s domaines où les technologies <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong> sontsusceptibles <strong>de</strong> contribuer au développement ou àl'amélioration <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong> la PMEPour ces prédiagnostic il faut, comme pour la sensibilisation, <strong>et</strong> pour les mêmes raisons, éviter <strong>de</strong> faire appel à<strong>de</strong>s"spécialistes NTIC" : àce sta<strong>de</strong> il est essentiel <strong>de</strong> rester au niveau <strong>de</strong> la détection <strong>de</strong>s opportunités àpartir <strong>de</strong> la stratégie<strong>de</strong> l'entreprise. il faut donc <strong>de</strong>s conseillers en stratégie <strong>et</strong> en organisation connaiisant bien les PME <strong>et</strong> ayant une bonneconnaissance <strong>de</strong>s usages performants <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Ce sont là<strong>de</strong>s compétences rares car on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àces experts• <strong>de</strong> l'expérience en conseil dans les pme• la capacité àdétecter très rapi<strong>de</strong>ment les opportunités sans s'enfermer àpriori dans tel ou tel type d'application• la capacité àdétecter au sein <strong>de</strong> l'entreprise les blocages humains difficilement surmontables dans l'immédiat, <strong>et</strong>àl'inverse, les compétences <strong>et</strong> motivations latentes parmi le personnel (souvent beaucoup plus importante qu'on ne lecroit, surtout parmi les jeunes). Il convient en eff<strong>et</strong> pour se donner le maximum <strong>de</strong> chance <strong>de</strong> succès <strong>de</strong> commencer lesdéveloppements làou l'on peut s'appuyer sur la dynamique <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> base, même si ce n'est pas làque se situel'application la plus rentable, plutot que <strong>de</strong> vouloir passer en force.voir page 191A l'instar <strong>de</strong> ce qui a été fait dans le domaine <strong>de</strong> la qualité, il serait très souhaitable <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place une procédureperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> pouvoir faire appel àun conseiller en stratégie compétent dans le domaine <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>, capable <strong>de</strong>pousser la réflexion <strong>et</strong> avant <strong>de</strong> démarrer une opération plus lour<strong>de</strong>Ces prédiagnostics <strong>de</strong>vraient avoir une durée <strong>de</strong> quelques <strong>de</strong>mi-journées <strong>et</strong> n'être facturés que partiellement auxentreprises. C'est une procédure qui doit être rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> légère (sélection d'une <strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> conseillers, choisis pouroffrir une pal<strong>et</strong>te <strong>de</strong> compétences, payés dans le cadre d'une action collective <strong>et</strong> mobilisables sans formalité <strong>et</strong> sans délai)Ils nous paraissent extrêmement importants pour perm<strong>et</strong>tre au chef d'entreprise d'avoir une vue d'ensemble avant <strong>de</strong>déterminer la voie dans laquelle il va s'engagerC<strong>et</strong>te action peut s'articuler avec la phase d'autodiagnostic que nous avons vu plus hautLe CJD, sous l'impulsion d'Alain For<strong>et</strong>, www.cjd.n<strong>et</strong> nous paraît avoir tiré le meilleur profit <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te approche en couplantauto-diagnostic <strong>et</strong> coaching, réflexion stratégique personnelle <strong>et</strong> œil neuf externe qui ai<strong>de</strong> àpousser la réflexion plus loin7.3.3.2 Veiller à ce que dans chaque prestation <strong>de</strong> conseil aidé (FRAC) il y ait un minimum <strong>de</strong> réflexion surl'utilisation d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans le domaine considéréUne procédure a été mise en place dans toutes les Régions pour ai<strong>de</strong>r les PME àfaire appel à<strong>de</strong>s conseils extérieur <strong>et</strong>àbénéficier ainsi <strong>de</strong> compétences extérieures <strong>de</strong> haut niveau pour conduire leur développement :Il s'agit <strong>de</strong>s Fonds Régionaux d' Ai<strong>de</strong> au Conseil (FRAC) qui subventionnent l' intervention d' un conseil privé dans lesdomaines ou le marché du conseil reste àcréer ou doit être conforté (export, mark<strong>et</strong>ing, stratégie, qualité, intelligenceéconomique...)Il paraîtrait aujourd'hui déraisonnable d'ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s entreprises àfaire appel à<strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> spécialistes qui n'auraientaucune idée <strong>de</strong> l'apport possible d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dans leur domaine <strong>de</strong> compétence risquant ainsi <strong>de</strong> passer àcôté <strong>de</strong>l'essentiel: leur intervention risquerait alors d'être fortement contre-productive pour la PME:les cabin<strong>et</strong>s n'ayant aucune compétences sur les usages <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> doivent être exclus du bénéfice du FRACCela implique une action <strong>de</strong> formation auprès <strong>de</strong>s cabin<strong>et</strong>s conseils régionaux assortie éventuellement <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>sméthodologiques voir page 2897.3.3.3 Ai<strong>de</strong>r les chefs d'entreprise engagés dans une démarche intern<strong>et</strong> às'entrai<strong>de</strong>r <strong>et</strong> àse former mutuellementLes clubs perm<strong>et</strong>tent un partage d'expérience extrêmement précieux. On apprend souvent plus <strong>de</strong> collègue vivant lamême "aventure" que d'intervenants professionnelsNos pérégrinations en France <strong>et</strong> à l'étranger nous ont permi <strong>de</strong> constater <strong>de</strong>s options très diverses pour ces clubs,chacune présentant <strong>de</strong>s avantages spécifiques7.3.3.3.1.1 Des Clubs actifs ou passifs?Les clubs "passifs" : Dans certains clubs c'est l'organisme qui les a mis en place qui programme les réunions, prépareleur ordre du jour <strong>et</strong> choisit les experts afin <strong>de</strong> présenter <strong>de</strong> façon rationnelle aux chefs d'entreprise toutes les fac<strong>et</strong>tes <strong>de</strong>soutils <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>C'est la formule choisie par les Cybercentres <strong>de</strong> la CCI <strong>de</strong> ParisLes clubs "actifs" : A l'inverse dans d'autres club c'est un <strong>de</strong>s chefs d'entreprise qui en prend l'animation, les travaux sontdavantage centrés sur le partage d'expérience <strong>et</strong> l'organisme initiateur se confine dans un rôle <strong>de</strong> faciliteur, recherchantl'expert pertinent quand le groupe butte sur une difficulté <strong>et</strong> a besoin <strong>de</strong> faire appel à une compétence externe pourprogresser


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 280C'est la formule développée par la Chambre <strong>de</strong> Commerce <strong>de</strong> Rockford www.rockford.il.us: après une étape <strong>de</strong>sensibilisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> formation très courte, elle anime <strong>de</strong>s clubs <strong>de</strong> PME intéressées par <strong>Intern<strong>et</strong></strong> où les nouveaux venuspeuvent bénéficier <strong>de</strong> l'expérience <strong>de</strong> ceux qui les ont précédés dans la démarche.C'est aussi la métho<strong>de</strong> adoptée par la Coop. Alsace "pour faire passer les patrons <strong>de</strong>s magasins <strong>de</strong> l'ère du minitel àcelledu Data Warehouse, les nouveaux gérants ne sont pas formés par <strong>de</strong>s spécialistes, mais par d'autres gérantsexpérimentés", Yves Zehr, directeur généralDe même àLimoges actilimousin www.acti-limousin.n<strong>et</strong> accompagne un club <strong>de</strong> 25 entreprises ayant formulé un proj<strong>et</strong>commun7.3.3.3.1.2 …Homogène, hétérogène ou centré sur un cluster d'entreprisesDans le premier cas, celui du club "hétérogène" les animateurs s'attachent àce que les membres du club ne soientpas concurrents entre eux <strong>et</strong> n'aient pas <strong>de</strong> relations commerciales: l'objectif affiché est que les chefs d'entreprises soientplus libres <strong>de</strong> leurs propos <strong>et</strong> n'hésitent pas àm<strong>et</strong>tre leurs problèmes intimes sur la tableVoir par exemple l'initiative du CJD www.cjd.n<strong>et</strong> avec l'opération "Performances 2000" <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong>Grenoble dans le cadre du programme TIME www.esc-grenoble.fr/time/France/TimePMI/fram<strong>et</strong>imePMI.htmDans le second cas celui du club "homogène" il s'agit <strong>de</strong> faire travailler ensemble <strong>de</strong>s entreprises d'une mêmeprofession: ceci perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre davantage l'accent sur les outils les plus adaptés àune profession <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> s'appuyersur les moyens techniques <strong>de</strong> celle-ci (Centre Technique, organisme <strong>de</strong> formation,…)Exemple le club <strong>de</strong>s industriels <strong>de</strong>s arts graphiques dans la délégation du 93 <strong>de</strong> la CCI <strong>de</strong> ParisDans le <strong>de</strong>rnier cas, celui du club "centré sur un cluster" le groupe est constitué d'entreprise ayant <strong>de</strong>s relationsétroites entre elles (<strong>de</strong>s entreprises travaillant sur un même proj<strong>et</strong> ou un même chantier, <strong>de</strong>s entreprises ayant entre elles<strong>de</strong>s relations donneur d'ordre / sous-traitants,…): l'avantage est alors <strong>de</strong> pouvoir travailler sur les relations interentreprisesdont nous avons vu que c'était làque se situaient l'élément essentiel <strong>de</strong>s utilisations performantes <strong>de</strong> l'intern<strong>et</strong>7.3.3.3.1.3 … Gros ou p<strong>et</strong>it, local ou régional?Làencore on voit les 2 options: certains clubs jouent la p<strong>et</strong>ite taille perm<strong>et</strong>tant la proximité <strong>et</strong> un travail plus suivi, d'autresinsistent davantage sur la possibilité que <strong>de</strong>s clubs plus larges offrent pour monter <strong>de</strong>s programmes plus ambitieuxDe plus en plus <strong>de</strong> chambres <strong>de</strong> commerce françaises adoptent une telle démarche, citons par exemple les "cyber rondspoints"<strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong> Commerce <strong>et</strong> d'Industrie <strong>de</strong> PARIS qui se m<strong>et</strong>tent en place. www.cyber-rond-point.comRappelons également l'initiative du CJD www.cjd.n<strong>et</strong> avec l'opération "Performances 2000"7.3.3.4 Agir àtravers <strong>de</strong>s groupes d'entreprises déjàconstitués<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'étant qu'un moyen <strong>et</strong> non une fin en soi, il faut profiter <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong> "communautés" d'entreprisesdéjàconstituées, partageant un même objectif ou participant à<strong>de</strong>s actions communes, pour leur montrer comment <strong>Intern<strong>et</strong></strong>peut apporter une nouvelle dynamique àleurs actions.7.3.3.4.1.1 Utiliser <strong>de</strong>s réseaux ou clubs existants, autour d'un centre d'intérêt ou d'un proj<strong>et</strong> communDans beaucoup <strong>de</strong> régions existent <strong>de</strong>s clubs d'exportateurs qui, par construction, rassemblent les entreprises les plusconcernées par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>) mais également <strong>de</strong>s clubs pour la qualité, la sous-traitance, l'intelligence économique, l'iinovationou le transfert technologique, l'environnement, la productique,… (La DRIRE Rhône-Alpes a, par exemple, recensé 50 clubsrien que pour sa régionL'essentiel du travail a été fait : définir un axe stratégique fort qui motive les chefs d'entreprise <strong>et</strong> il suffit alors d'enrichird'un vol<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> les programmes d'action en cours d'élaboration ce qui doit perm<strong>et</strong>tre d'atteindre les objectifsfixés plus efficacement, plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> pour <strong>de</strong>s couts moins élevésIl ne s'agit finalement làque d'utiliser les techniques du "mark<strong>et</strong>ing viral" que nous avons vu dans les chapitresprécé<strong>de</strong>ntsLa CCI <strong>de</strong> l'Essonne qui <strong>de</strong>puis 5 ans s'attache àsensibiliser les entreprises <strong>de</strong> son ressort àl'Intelligence économiquea tout naturellement utilisé la dynamique ainsi créée (3.500 entreprises) par un vol<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> en m<strong>et</strong>tant en place un Portaildans ce domaine www.essonne.cci.frBien d'autres formes <strong>de</strong> clubs ou d'associations , parfois peu visibles structurent en fait le tissu économique <strong>et</strong> socialrégionalla première tâche serait bien entendu <strong>de</strong> dresser une "topologie" <strong>de</strong> ces réseaux afin <strong>de</strong> pouvoir s'appuyer <strong>de</strong>ssus7.3.3.4.1.2 Organiser (ou <strong>de</strong> profiter d') un voyage àl'étrangerComme nous l'avons vu dans la première partie (voir page 45), voyager vers le Nord ou vers l'Ouest c'est voyager versl'avenirPour faire prendre conscience <strong>de</strong> nos marges <strong>de</strong> progrès dans ce domaine : l'expérience montre que l'électrochocprovoqué par un voyage dans un pays dont les entreprises ont pris quelques longueurs d'avance est souvent salutaire (…<strong>et</strong>que <strong>de</strong>s entreprises françaises se montrent plus prêtes àcoopérer entre-elles après ce type <strong>de</strong> voyage en milieu "hostile")Sachons, dans ce domaine exploiter l'atout que constitue notre r<strong>et</strong>ard : il nous suffit parfois <strong>de</strong> prendre l'avionpour visiter l'avenir"je me suis aperçu que les professionnels américains du recyclage automobile disposaient déjà<strong>de</strong> plusieurs site. Doncpourquoi pas moi?" Olivier Wattel, ferrailleur-recycleur <strong>de</strong> Lesquin (voir page 86)Philippe CASENAVE-PERE, PDG <strong>de</strong> la société LEGALLAIS BOUCHARD www.legallais.com a découvert lors d'un voyageorganisé par l'Aftel les potentialités <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour la gestion <strong>de</strong> ses flux (internes, appro <strong>et</strong> vente) ce qui lui a permisgrâce àsa compétitivité <strong>et</strong> sa réactivité <strong>de</strong> passer du sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> grossiste régional àcelui <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r national


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 281De même P.-Dominique HENRY Pdg <strong>de</strong> SONORMA/BURONOMIC www.buronomic.fr àHonfleur qui aujourd'hui offre àses clients la possibilité d'aménager <strong>et</strong> <strong>de</strong> visualiser leur futur bureau en 3 dimensions grace à la technologie VRML:www.buronomic.fr:8028/buronomic/FR/client/client3df.html7.3.4 Une claire priorité : le montage d'actions collectives7.3.4.1 Six arguments forts pour c<strong>et</strong>te prioritéNous proposons que les pouvoirs publics privilégient, au moins dans un premier temps, une approche collective <strong>et</strong>travaillent avec <strong>de</strong>s réseaux préexistants <strong>de</strong> PMI, pour 6 raisons :1 - une entreprise capable <strong>de</strong> tirer profit d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est une entreprise ouverte, une entreprise qui échange <strong>et</strong> doncune entreprise qui participe déjà à un (ou plusieurs) réseau(x). Vouloir ai<strong>de</strong>r une PME renfermée sur elle-même às'investirsur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> cumule les difficultés <strong>et</strong> <strong>de</strong>vra sans doute être abordé seulement dans un second temps2 - <strong>de</strong>s entreprises travaillant en réseau ont souvent quelques moyens techniques <strong>et</strong> logistiques communs(éventuellement appuyés sur leur centre technique, un organisme consulaire, un établissement <strong>de</strong> formation ou une gran<strong>de</strong>entreprise) : il y a làun partenaire naturel, au centre du réseau d'échange d'information sur lequel s'appuyer pour conduirele proj<strong>et</strong>3 - les premières opérations seront nécessairement àcaractère expérimental <strong>et</strong> comporteront une partie significatived'innovation, d'aléas <strong>et</strong> <strong>de</strong> réorientations. Il sera sans doute difficile a priori <strong>de</strong> définir un cahier <strong>de</strong>s charges véritablementdéfinitif du proj<strong>et</strong> : les fonctionnalités du système seront progressivement définies au cours du développement.On peut penser qu'une fois les premières références établies il sera possible d'assurer une véritable diffusion <strong>de</strong> produitsstandardisés arrivés àmaturité en particulier <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bonnes pratiques, perm<strong>et</strong>tant d'éviter les principaux pièges, <strong>et</strong>fournissant un cadre aux relations avec les consultants.Mais, dans un premier temps, les inévitables tâtonnements seront onéreux : travailler avec un réseau perm<strong>et</strong> unemeilleure rentabilité <strong>de</strong> l'investissement public4 - un système développé pour un réseau comprend les "modules" <strong>de</strong> l'entreprise isolée mais aussi sans doute <strong>de</strong>séléments collectifs que l'on ne saurait trouver dans une application limitée àune entreprise isolée.5 - une entreprise ne peut trouver intérêt àdévelopper ses moyens <strong>de</strong> communication... que si elle n'est pas la seule àle faire: Développer une technologie basée sur l'échange n'a <strong>de</strong> sens pour elle que si ses partenaires avancent dumême pas.6 - ces opérations sont l'occasion "d'aguerrir" les consultants dont les entreprises auront besoin dans la phase <strong>de</strong>diffusionCes opérations <strong>de</strong>vront faire l'obj<strong>et</strong> d'une étu<strong>de</strong> stratégique préalable <strong>et</strong> d'une évaluation pendant <strong>et</strong> après l'action afind'être en mesure d'en tirer les enseignements au profit <strong>de</strong>s autres initiativesBien entendu la démarche proposée conduira sans doute às'appuyer dans un premier temps sur <strong>de</strong>s structures d'intérêtgénéral, souvent mieux outillées pour <strong>de</strong>s opérations à caractère expérimental (centre technique, ADEPA, organismeconsulaire) ou sur <strong>de</strong> grands groupes (donneurs d'ordre ayant déjàdéveloppé un Intran<strong>et</strong> par exemple)Mais il faudra veiller dans la conduite <strong>de</strong> ces opérations "<strong>de</strong> référence" àpréparer la <strong>de</strong>uxième phase, qui seraune phase <strong>de</strong> diffusion, <strong>et</strong> qui <strong>de</strong>vra s'appuyer préférentiellement sur <strong>de</strong>s consultants privés:Il faudra dès le départ associer ceux-ci d'une façon ou d'une autre pour qu'ils soient prêts àprendre la relève.L'appel d'offre UCIP (utilisation collective <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> par les PME) répond tout àfait àc<strong>et</strong> objectif : c<strong>et</strong>teopération lancée dès 98 (70 proj<strong>et</strong>s r<strong>et</strong>enus) <strong>et</strong> poursuivie <strong>de</strong>puis, mérite d'être reconduite, <strong>et</strong>, dans un secondtemps, être transformée en une procédure capable <strong>de</strong> recevoir les proj<strong>et</strong>s au fur <strong>et</strong> à mesure <strong>de</strong> leur arrivée àmaturité afin <strong>de</strong> ne point risquer <strong>de</strong> les r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>r. www.evariste.org/ao/ucip.html7.3.4.2 Pistes àcreuser pour les actions collectives :- 1 - examiner les Intran<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les extran<strong>et</strong>s développés par <strong>de</strong>s groupes fortement décentralisés, <strong>et</strong> étudier lespossibilités <strong>de</strong> transfert d'expérience vers <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> PMECf les exemples présentés plus haut <strong>de</strong> Solectron, AMP <strong>et</strong> Alcatel MobilPhone voir page 172 ou d'entreprises commeEDF, Schnei<strong>de</strong>r ou Hewl<strong>et</strong>t-Packard pour le télétravail)- 2 - monter, avec un grand donneur d'ordre, une opération pilote concernant la "grappe" sous-traitants :- avec l'ADEPA http://vigie.a<strong>de</strong>pa.asso.fr dans le cadre du proj<strong>et</strong> "sous-traitance ferroviaire du valenciennois" ?- avec le CETIM <strong>et</strong> Aérospatiale pour les sous-traitants <strong>de</strong> rangs 1 <strong>et</strong> 2 ?- avec les constructeurs automobile européens avec le proj<strong>et</strong> ENX www.enx.<strong>de</strong>www.anxo.com (qui rappelons-le vise àfaire économiser 1 milliard <strong>de</strong> dollars par an par la généralisation <strong>de</strong> l'utilisation <strong>de</strong>l'EDI (pour les informations administratives <strong>et</strong> financières) <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'EDT(pour l'interconnexion <strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong>) àtraversun extran<strong>et</strong> sécurisé voir page :281La récente décision <strong>de</strong> Renault <strong>de</strong> se doter d'un gigantesque Intran<strong>et</strong> <strong>et</strong> le lancement du proj<strong>et</strong> ENX &wsur le modèle <strong>de</strong> sonhomologue américain est sans doute le premier pas dans c<strong>et</strong>te voie- 3 - monter <strong>de</strong>s actions collectives dans le cadre du Fonctionnement d'un réseau d'entreprises préexistant(Cluster) voir page 168Pour ce qui concerne l'Etat les initiateurs <strong>de</strong> ces opérations <strong>de</strong>vraient être dans la plupart <strong>de</strong>s cas les DRIRE (si possibledans le cadre <strong>de</strong>s contrats Etat-Régions).On peut penser en particulier à<strong>de</strong>s réseaux d'entreprises avec lesquels un travail <strong>de</strong> réflexion stratégique a déjàété conduitconcernant les aspects innovation, qualité, développement àl'export comme par exemple avec les lun<strong>et</strong>iers <strong>de</strong> MORET.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 282Cependant, certains réseaux àdominante sectorielle qui n'ont, par essence, pas d'ancrage géographique <strong>de</strong>vront pouvoirtrouver un interlocuteur au niveau national doté <strong>de</strong>s moyens nécessaires notamment sur le plan financier.En règle générale on gagnera en rapidité <strong>de</strong> mise en œuvre, en motivation <strong>de</strong>s entreprises, <strong>et</strong> in fine en efficacité si leproj<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'est qu'une <strong>de</strong>s composantes d'une action àfinalité directement opérationnelle déjà mûre (export,qualité, intelligence économique, sous-traitance, mo<strong>de</strong>rnisation, reconversion,...)Examiner en particulier si les relations développées dans le cadre <strong>de</strong> jumelages entre régions européennes ontdéveloppé un vol<strong>et</strong> "relations interentreprises" suffisamment concr<strong>et</strong> pour que <strong>Intern<strong>et</strong></strong> y trouve un champ d'applicationpertinentFaire d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> un <strong>de</strong>s outils pour les opérations <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> partenariats internationaux montés par les DRIREentre les PMI <strong>de</strong> leurs régions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pays comme l'Allemagne, la Gran<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne, le Japon ou les USA.Une <strong>de</strong>s actions prioritaires àconduire par les DRIRE est d'établir une "cartographie" <strong>de</strong>s réseaux existants dans leurrégion, une sorte <strong>de</strong> "topologie <strong>de</strong> la confiance" afin <strong>de</strong> démultiplier l'efficacité <strong>de</strong> leurs actions (voir page 168)7.3.4.3 Quelques idées <strong>de</strong> thèmes qui pourraient intéresser les entreprises participant àces réseaux Faciliter les communications <strong>et</strong> la transmission <strong>de</strong> documents (e-mail) au sein du groupement <strong>de</strong> PME : l'avantage<strong>de</strong>s protocoles <strong>Intern<strong>et</strong></strong> étant <strong>de</strong> ne pas être handicapés par l'hétérogénéité <strong>de</strong>s parcs informatiques.C'est un premier pas très simple mais déterminant Utilisation partagée <strong>de</strong> compétences (technique, juridiques, linguistique, commerciale, réglementaires, export,... ).Soulignons tout particulièrement le besoin <strong>de</strong> compétences juridiques car les contrats internationaux peuvent receler<strong>de</strong> nombreux pièges, <strong>et</strong> l'expérience passée a montré que nous n'étions pas particulièrement armés dans ce domaine(notamment pour tout ce qui touche àla propriété intellectuelle ou artistique ou les possibilités d'utiliser les mécanismesd'arbitrage)Il en est <strong>de</strong> même pour les compétences dans les domaines douaniers <strong>et</strong> sanitaires qui sont particulièrementcomplexes notamment pour les produits agroalimentaires (comme le vin) :les célèbres couteaux Laguiole ont du, pour exporter leurs produits aux USA, remplacer les manches en corne (produitanimal), par du bois d'olivier... Création <strong>de</strong> communautés d'achat pour accroître la capacité <strong>de</strong> négociation avec les fournisseurs : c'est làune formed'organisation qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> substantielles économies <strong>et</strong> qui prend <strong>de</strong> l'ampleur aux USA voir Plastic n<strong>et</strong> &&w (même d'ailleursau niveau <strong>de</strong>s particuliers qui, quand ils se regroupent pour ach<strong>et</strong>er par exemple 10.000t <strong>de</strong> fuel peuvent réellement fairejouer la concurrence) Réalisation <strong>de</strong> Banques <strong>de</strong> données techniques réalisées avec le concours <strong>de</strong>s Centres techniques professionnelsou <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>de</strong> la professionExemple: proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> banques <strong>de</strong> données sur les aciers pour les mécaniciens mené conjointement avec le CETIM <strong>et</strong> Usinor) Mise en commun <strong>de</strong> gros moyens <strong>de</strong> calcul ou <strong>de</strong> logiciels <strong>de</strong> conception (proj<strong>et</strong> concernant les co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calculétudié par le CETIM <strong>et</strong> le syndicat <strong>de</strong> la chaudronnerie) ou partager <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> calcul en faisant fonctionner lesordinateurs <strong>de</strong>s entreprises concernées en réseau avec les technologie P to P <strong>de</strong> "grille ("Grid") voir page 29 Echanges <strong>de</strong> données techniques, administratives ou logistiques entre entreprises participant àla même filière <strong>de</strong>production (EDI, EDT) par exemple en étendant l'opération EDITEX, ciblée sur la filière textile dans le Nord-Pas-<strong>de</strong>-Calais,àl'utilisation du vecteur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Nous avons noté à<strong>de</strong> nombreuses reprises que certaines PME très avancées dans la maîtrise <strong>de</strong>s technologies<strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (notamment celles qui se sont positionnées sur la conception ou sur le métier d'architecteindustriel), sont fortement pénalisées par le fait que leurs sous-traitants ne sont pas prêts àutiliser cestechnologies pour le travail coopératif. Et pour autant contrairement aux grands groupes elles n'ont guère lesmoyens ni l'influence pour pouvoir àeux seuls faire évoluer leurs partenaires:Il y a àl'évi<strong>de</strong>nce dans ce type <strong>de</strong> cas une initiative àprendre au niveau collectif en s'appuyant sur le donneurd'ordre p<strong>et</strong>it ou grand:L'entreprise Lenoir-Elec www.nancy.cci.fr/LENOIR à Longwy, moins <strong>de</strong> 10 personnes, conçoit <strong>de</strong>s connecteurs <strong>de</strong>puissance pour <strong>de</strong> grands clients (Schnei<strong>de</strong>r, CEA, EDF, <strong>et</strong> leurs homologues àl'international).Pour la production <strong>de</strong>s pièces nécessaires àla réalisation, qui relèvent <strong>de</strong> multiples technologies, elle fait bien évi<strong>de</strong>mmentappel à<strong>de</strong>s sous-traitants (une trentaine).Bien entendu avec les gros clients les échanges se font sous forme d'échange <strong>de</strong> fichiers numériques tant pour laconception (fichiers CAO) que pour la partie administrative <strong>et</strong> logistiquePar contre pour faire fabriquer par exemple une joue nécessitant une découpe laser par une machine pilotée parune comman<strong>de</strong> numérique…elle est obligée d'envoyer un fax avec les coûts , les délais <strong>et</strong> les risques d'erreurs afférentsàun ressaisie <strong>de</strong>s donnéesle même problème se pose par exemple pour les fournisseurs d'Hervé Thermique ("si j'ai le choix entre un fournisseurbranché <strong>et</strong> un qui ne l'est pas il sera vite fait" Michel Hervé) ou pour les clients <strong>de</strong> SupervoxPhilippe Lemoine co-Pdg <strong>de</strong>s Galeries Lafay<strong>et</strong>ten'a pu trouver aucune entreprises française pour lancer "canapé express"qui nécessitait une intégration prise <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> / mise en fabricationPour favoriser c<strong>et</strong>te évolution il conviendra <strong>de</strong> favoriser la production <strong>de</strong> "subs<strong>et</strong>" pour les messages EDI perm<strong>et</strong>tantles échanges entre PME:Actuellement les "subs<strong>et</strong>" (définition formelle précise <strong>de</strong>s données contenues dans le message) nécessaires pour m<strong>et</strong>treen œuvre les messages EDI (dont seule l' "enveloppe" est normalisée) n'existent bien souvent que dans le cadre <strong>de</strong>s relations"donneur d'ordre - sous-traitant". La généralisation souhaitable <strong>de</strong> l'EDI entre PME nécessite l'élaboration <strong>de</strong>s "subs<strong>et</strong>" pourles autres catégories d'échange.Le développement <strong>de</strong> l'usage du langage XML <strong>de</strong>vrait considérablement simplifier ce problème car il suffira <strong>de</strong>se m<strong>et</strong>tre d'accord sur la nature précise <strong>de</strong>s informations àtransm<strong>et</strong>tre (définition fonctionnelle: les « schémas » XML) sans


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 283qu'il soit nécessaire <strong>de</strong> construire un consensus sur le détail <strong>de</strong> l'agencement entre les données dans le message voir page160.JP Morgan <strong>et</strong> Price Waterhouse proposent par exemple àla communauté financière FpML (Financial product Mark-upLangage), libre <strong>de</strong> droits, basé sur XML <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> gérer toutes les transaction relatives au négoces d'actions,d'obligations, d'indices ou <strong>de</strong> taux (source ZDN<strong>et</strong>)Dans le même ordre d'idée un regroupement d'entreprises(AOL, American Express, IBM, Compaq, Cybercash, Microsoft,Mastercard, Visa, Sun,…ont lancé en juin 1999 ECML, www.ecml.org pour les portes-monnaie électroniques Echanges <strong>de</strong> données techniques ou administratives avec les pouvoirs publics notamment dans le cadred'opérations pilotes <strong>de</strong>stinées àdévelopper un EDI lite dans les relations Etat - entreprises ou l'EDT pour l'autosurveillanceinstallation classée,... Promotion <strong>de</strong> la communauté vis àvis <strong>de</strong> ses clients en offrant un site collectif riche d'information "<strong>de</strong> référence"(softselling) :realtor information n<strong>et</strong>work (www.realtor.com) regroupe une large communauté d'agents immobiliers américains Ai<strong>de</strong>r les membres <strong>de</strong> la communauté à se faire référencer sur une Mark<strong>et</strong> Place : organisation qualité, mise àniveau <strong>de</strong> l'informatique, amélioration <strong>de</strong> la logistique, notation financière,… Publicité <strong>et</strong> promotion groupée à l'export, catalogues harmonisés <strong>et</strong> références croisées perm<strong>et</strong>tant d'accroîtrenotoriété <strong>et</strong> crédibilité (Web-Ring) Plus généralement opérations visant àcréer ou promouvoir <strong>de</strong>s structures françaises crédibles <strong>de</strong> référencement(l'opération réalisée par le CETIH, Centre Technique <strong>de</strong> l'Habillement en coopération avec les structures professionnellesparaît, notamment sur ce plan, très intéressant : www.lamo<strong>de</strong>francaise.tm.fr ) Organisation collective <strong>de</strong> la veille technologique <strong>et</strong> commerciale notamment àl'étranger.Signalons ici le très remarquable travail réalisé par la région basse Normandie qui a reçu le prix <strong>de</strong> l'Action intelligenceéconomique 1999 dans le cadre d'Idt/N<strong>et</strong> Participation àl'élaboration <strong>de</strong> la normalisation ou <strong>de</strong> la réglementation européenne Forums perm<strong>et</strong>tant d'échanger les expériences sur les nouvelles machines, les nouveaux matériaux, les nouvellesréglementations ou les nouveaux marchésLes forums technologiques pourraient en particulier être extrêmement intéressant pour les centres techniques (ou cequi en tient lieu dans certaines professions), en prenant partiellement le relais <strong>de</strong>s services SVP actuels :Le CTI jouerait bien entendu dans ces forums un rôle important, mais non exclusif, d'apporteur <strong>de</strong> solutions auxproblèmes posés par les PMIEn r<strong>et</strong>our le CTI bénéficierait, àtravers l'analyse <strong>de</strong>s problèmes soulevés, d'éléments pour orienter sa stratégie en matière<strong>de</strong> recherche, <strong>de</strong> diffusion technologique <strong>et</strong> <strong>de</strong> formation.Rôle possible d'un centre technique p<strong>et</strong>it très ciblé : CTDEC www.ct<strong>de</strong>c.com (centre technique du décoll<strong>et</strong>age)?, d'un grostravaillant avec <strong>de</strong>s "PMI ordinaires" : le CETIM www.c<strong>et</strong>im.fr ?, d'une Agence centrée sur la gestion <strong>de</strong> l'information enmilieu industriel <strong>et</strong> qui est l'une <strong>de</strong> celles qui a le plus investi sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong>: l'ADEPA www.vigie.a<strong>de</strong>pa.asso.fr?C<strong>et</strong>te technique <strong>de</strong> forum pourrait également donner une nouvelle vie aux "sociétés savantes" (trop parisiennes <strong>et</strong> tropexclusivement scientifiques) en leur perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> jouer leur rôle d'outil d'information, d'échange d'idées ou d'expérience,<strong>de</strong> formation continue, <strong>de</strong> force <strong>de</strong> proposition qui fut les leurs àune certaine époque (<strong>et</strong> qui l'est toujours dans <strong>de</strong> nombreuxpays étrangers) <strong>et</strong> en y faisant participer les ingénieurs <strong>de</strong> terrain aujourd'hui souvent très isolés7.3.4.4 N'oublions pas l'intendance : la logistique, un facteur cléIl faudra également porter une attention toute particulière aux professionnels <strong>de</strong> la logistique: en eff<strong>et</strong> tous les produitsne sont pas, in fine, livrables par le Web.La performance <strong>de</strong>s services logistiques est critique pour les entreprises : ils doivent associer flexibilité, rapidité, fiabilité,coûts compétitifs, qualité <strong>de</strong>s prestations.Les entreprises logistiques concernées <strong>de</strong>vront bien entendu être parmi les premières actives sur le Web.Elles <strong>de</strong>vront en particulier assurer la traçabilité <strong>de</strong>s produits <strong>et</strong> le respect <strong>de</strong>s normes EDI (aujourd'hui les gran<strong>de</strong>sentreprises américaines <strong>de</strong> messageries comme Fe<strong>de</strong>x http://www.fe<strong>de</strong>x.com/ UPS http://www.ups.com/ DHLhttp://www.dhl.com/ w prennent l'essentiel <strong>de</strong> ce nouveau créneau <strong>de</strong> marché sur le plan mondial)ChateauOnline http://www.chateau-online.fr qui vend essentiellement àl'export plus <strong>de</strong> 700 vins qui restent, pour l'essentiel,stockés chez les producteurs jusqu'àl'expédition, souligne qu'il s'agit làd'un facteur essentiel <strong>de</strong> succèsAujourd'hui d'après les statistiques d'UFB-locabail les entreprises <strong>de</strong> transport figurent paradoxalement dans lepeloton <strong>de</strong> queue en matière <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>.Les Drire qui, àtravers les contrôles techniques qu'elles assument pour le compte du ministère <strong>de</strong>s transports ont uneoccasion <strong>de</strong> contact permanent avec c<strong>et</strong>te profession ont une responsabilité toute particulière pour favoriser une évolution<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te inquiétante situation7.3.4.5 Des opérations lour<strong>de</strong>s qui nécessitent la mobilisation <strong>de</strong> tous les partenairesCes différentes actions <strong>de</strong>vraient associer autant que faire se peut : les administrations régionales concernées (industrie recherche <strong>et</strong> environnement, commerce extérieur, agriculture,équipement, culture, finances, travail & emploi,...) <strong>de</strong>s partenaires àvocation technique : ADEPA, CTI <strong>de</strong> la profession, Centre <strong>de</strong> Ressources Technologiques,Etablissement d'enseignement,...:


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 284<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pourrait sans nul doute être un thème privilégié <strong>de</strong> travail opérationnel pour le réseau <strong>de</strong>s Centres Techniqueshttp://www.reseau-cti.com ; ceux-ci pourraient ainsi m<strong>et</strong>tre en commun leur expérience ainsi que leurs moyens humains <strong>et</strong>financiers pour développer certains outils en commun <strong>et</strong> ensuite les décliner chacun dans leur secteur professionnel.L'implication <strong>de</strong>s centres techniques industriels dans la diffusion <strong>de</strong>s technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong> auprès <strong>de</strong> leurs ressortissantspar redéploiement <strong>de</strong> leurs budg<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs effectifs, peut être considéré comme un bon indicateur <strong>de</strong> leurs capacitésàanticiper les besoins <strong>de</strong>s PMI.(cf paragraphe suivant)Ce serait aussi l'occasion d'y associer concrètement l'ADEPA http://vigie.a<strong>de</strong>pa.asso.fr , qui apporterait sa compétenc<strong>et</strong>ransversale, aux travaux <strong>de</strong> ce réseau <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> formation continue capables d'apporter le minimum <strong>de</strong> compétences nécessaires aux dirigeants<strong>de</strong>s PMI pour leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> participer activement àces opérations <strong>et</strong> <strong>de</strong> former leur personnel en tant que <strong>de</strong> besoin <strong>de</strong>s CCI notamment pour les opérations ayant une forte composante mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> exportation car elles disposent d'unréseau <strong>de</strong>nse <strong>de</strong> conseillers sur le terrain les ARIST <strong>et</strong> l'ADIT pour la veille technologique <strong>et</strong> l'intelligence économique <strong>de</strong>s partenaires àcompétence commerciale, ayant une bonne expérience du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s affaires sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s consultants en stratégie d'entreprise <strong>et</strong> en organisation qui, à travers ces opérations collectives <strong>de</strong>vraientenrichir leurs compétences dans ces domaines, <strong>et</strong> être ainsi en mesure dans un <strong>de</strong>uxième temps d'assurer une diffusion<strong>de</strong>s "bonnes pratiques" chez leurs futurs clients.Le contrat <strong>de</strong> plan Etat Région se prête particulièrement bien à la mise en place sur la durée d'un plan d'actionassociant tous ces partenaires.7.3.4.6 Un objectif prioritaire pour les Centres Techniques Industriels (CTI)les centres Techniques www.reseau-cti.com sont concernés àtrois niveaux7.3.4.6.1 utiliser c<strong>et</strong> outil <strong>de</strong> communication pour mieux travailler avec les "ressortissants" :• site web perm<strong>et</strong>tant d'accé<strong>de</strong>r aux ressources du centre <strong>et</strong> <strong>de</strong> trouver les coordonnées <strong>de</strong>s interlocuteurs utiles• service SVP, forums, newsl<strong>et</strong>ter sur profil, annuaires intelligents• portail <strong>de</strong> référencement du secteur (il existe <strong>de</strong>s ressources d'information qui, bien qu'étant l'œuvre d'une seulepersonne peuvent être tout àfait remarquable comme par exemple Le Site En Bois: saluons l'intelligence du CTBAqui, plutôt que <strong>de</strong> refaire le travail a décidé <strong>de</strong> l'encourager <strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre un pointeur vers ce sitehttp://www.euronature.com/bois/Default.html )• bourses en tout genre (ou référencement <strong>de</strong>s bourses concernant la profession: technologie, matériel d'occasion,mark<strong>et</strong> places, emploi,…)• vente <strong>de</strong> publications <strong>et</strong> <strong>de</strong> services• prises <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous <strong>et</strong> inscriptions aux formations, suivi <strong>de</strong> visites d'entreprise par les délégués régionaux• propositions d'emploi...7.3.4.6.2 donner au CTI flexibilité, réactivité, efficacité en comprimant ses coutsUn centre technique, comme toute entreprise se doit <strong>de</strong> gagner en flexibilité, en réactivité, en performance en allégeantses coûts administratifs <strong>et</strong> en réduisant ses délais. Bien que selon les centres (dont les missions sont très diversifiées) lesapplications prioritaires puissent être très différentes, on peut citer àtitre d'illustration quelques développements àétudier• fonctionnement <strong>de</strong>s organes délibérants <strong>et</strong> consultatifs (cela perm<strong>et</strong>trait <strong>de</strong> mieux associer aux commissionstechniques par exemple, les entreprises ne disposant pas <strong>de</strong> gros services techniques, celles finalement pourlesquelles les CTI ont été conçus.:• intégration <strong>de</strong> la gestion classique dans l'intran<strong>et</strong>• conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s• suivi <strong>et</strong> gestion <strong>de</strong> la qualité,• mise àdisposition d'outils d'expertise (surtout pour les "noma<strong>de</strong>s" qui doivent être intégrés a l'intran<strong>et</strong> par un VPN):par exemple un centre technique comme celui <strong>de</strong> la fon<strong>de</strong>rie pourrait m<strong>et</strong>tre àdisposition <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> simulation parce canal• co-engineering avec ses partenaires pour l'exécution <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> recherche• supply chain management• groupware (par exemple pour l'élaboration <strong>de</strong>s normes)• gestion collective <strong>de</strong> l'intelligence économique <strong>et</strong> <strong>de</strong> la veille technologique• information ciblée en mo<strong>de</strong> push <strong>de</strong>s agents en fonction <strong>de</strong> leurs missions• télémaintenance, télésurveillance, télémesure ou télé-opération <strong>de</strong>s machines• téléphonie <strong>et</strong> visiophonie IP• extran<strong>et</strong> <strong>de</strong>s CTI <strong>et</strong> extran<strong>et</strong>s avec les partenaires européens,...... sans parler bien entendu <strong>de</strong> toutes les fonctions banales <strong>de</strong>s Intran<strong>et</strong>s (portail web interne, circulation <strong>de</strong>l'information, accès aux documents, messagerie <strong>et</strong> annuaire LDAP, forums <strong>et</strong> news group, mise àjour <strong>de</strong>s logiciels, gestion<strong>de</strong>s congés, offres d'emploi, p<strong>et</strong>ites annonces, intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>s syndicats <strong>et</strong> du comité d'entreprise, réservation <strong>de</strong> salles,formation en ligne,.... pour n'en citer que quelques-uns au fil <strong>de</strong> la plume)Il est bien entendu nécessaire que le CTI soit lui-même exemplaire dans tous ces domaines pour être àla foiscompétent <strong>et</strong> crédible7.3.4.6.3 Enfin, <strong>et</strong> surtout le rôle du CTI est d'ai<strong>de</strong>r les entreprises <strong>de</strong> son secteur àêtre plus performantesOr ce qui aujourd'hui est DE TRES LOIN la principale mutation technique commerciale <strong>et</strong> organisationnelle c'est bienl'irruption <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> -- qui concerne tous les secteurs, tous les métiers <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> toutes les tailles d'entreprise, --qui rem<strong>et</strong> en cause les moyens <strong>et</strong> l'organisation <strong>de</strong> production, la conception, la gestion, la structure <strong>de</strong> l'entreprise <strong>et</strong> lescompétences <strong>de</strong> ses membresLes CTI sont la plupart du temps les mieux placés pour marier spécificités métier <strong>et</strong> NTIC tant au niveau <strong>de</strong>s processus<strong>de</strong> production que <strong>de</strong> conception d'organisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> relation avec les clients, fournisseurs ou partenaires.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 285le "commerce électronique en ligne" qui remplit les journeaux n'est que l'écume qui masque c<strong>et</strong>te profon<strong>de</strong>révolution <strong>et</strong> qui conduit les entreprises àcroire qu'elles ne sont pas personnellement concernées : c<strong>et</strong>te désinformationsur les véritables enjeux <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> les anesthésie <strong>de</strong>vant le dangerIl s'agit donc làsans doute aujourd'hui <strong>de</strong> LA PRINCIPALE MISSION <strong>de</strong>s centres techniques qui doivent ai<strong>de</strong>r nosentreprises àtirer partie <strong>de</strong> ces opportunités nouvelles en mariant spécificités métier <strong>et</strong> NTIC tant au niveau <strong>de</strong>s processus<strong>de</strong> production que <strong>de</strong> conception d'organisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> relation avec les clients fournisseurs ou partenairesNous avons un r<strong>et</strong>ard considérable avec les pays du Nord (il n'est pas nécessaire d'aller en Amérique) <strong>et</strong> ces pays sontpour nous <strong>de</strong> ru<strong>de</strong>s compétiteurs : il s'agit donc là, dans le cadre d'une rapi<strong>de</strong> internationalisation <strong>de</strong> notre économie d'unenjeu <strong>de</strong> survie pour nos entreprises dont tous les CTI n'ont pas bien toujours bien pris la mesure (encore récemment unDirecteur Général <strong>de</strong> CTI pensait qu'en ayant un "beau site web" avec 1000 visites par mois il en "était quitte" avec <strong>Intern<strong>et</strong></strong>!Les CTI ont un rôle d'autant plus important àjouer qu'une entreprise, surtout p<strong>et</strong>ite, ne peut efficacement évoluersi elle évolue seule : l'essentiel <strong>de</strong>s gains se trouve dans les relations interentreprise (logistique, sous-traitance, coingienering,achats, formation, SAV, maintenance, ...) : il n'est possible d'avancer efficacement que si toute la communautéprofessionnelle concernée évolue <strong>de</strong> façon àpeu près synchronisée (les r<strong>et</strong>ardataires ayant vocation àdisparaitre car ilgénéreront <strong>de</strong>s surcouts <strong>et</strong> <strong>de</strong>s délais inacceptable pour leurs partenaires)Pour les opérations collectives il <strong>de</strong>vront s'attacher (voir ci-<strong>de</strong>ssus) àtravailler avec <strong>de</strong>s partenaires àcompétence plus"économique" pour pouvoir ai<strong>de</strong>r les PME dans une évolution qu'il est parfois difficile <strong>de</strong> segmenter.Nous avons un r<strong>et</strong>ard considérable avec les pays du Nord (il n'est pas nécessaire d'aller en Amérique) <strong>et</strong> ces pays sontpour nous <strong>de</strong> ru<strong>de</strong>s compétiteurs : il s'agit donc là, dans le cadre d'une rapi<strong>de</strong> internationalisation <strong>de</strong> notre économie d'unenjeu <strong>de</strong> survie pour nos entreprises dont tous les CTI n'ont pas bien toujours bien pris la mesure (encore récemment unDirecteur Général <strong>de</strong> CTI pensait qu'en ayant un "beau site web" avec 1000 visites par mois il en "était quitte" avec<strong>Intern<strong>et</strong></strong>!..)Il serait utile que les professions engagent une réflexion stratégique sur ce point en évitant que, comme bien souventdans les instances <strong>de</strong> décision l'Urgent ne l'emporte sur l'Important : Quand celui-ci <strong>de</strong>viendra Urgent il sera trop tard carsi les problèmes techniques peuvent être réglés rapi<strong>de</strong>ment il n'en va pas <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s boulversementsorganisationnels (tant au niveau <strong>de</strong> chaque entreprise que dans l'organisation du tissu industriel)Malheureusement aujourd'hui on ne peut que constater (en <strong>de</strong>hors du CSTB <strong>et</strong> dans une moindre mesure duCTBA <strong>et</strong> <strong>de</strong>puis peu le CETIM) un r<strong>et</strong>ard aussi inquiétant au niveau <strong>de</strong>s centres technique qu'au niveau <strong>de</strong>sentreprises que ceux-ci sont censés conseiller.Ce ne sont pas les talents qui font défaut dans les centres techniques mais le manque dramatique <strong>de</strong> prise <strong>de</strong>conscience au niveau <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> direction, le blocage <strong>de</strong>s services communication <strong>et</strong> informatique <strong>et</strong> les œillères <strong>de</strong>structures qui s'enferment dans les techniques spécifiques àleur métierUne action vigoureuse <strong>de</strong> leur tutelle ne serait peut-être pas superfétatoire quitte àen tirer <strong>de</strong>s conséquences budgétairespour <strong>de</strong>s structures qui se seront révélées incapables d'accomplir leur mission, c'est àdire d'ai<strong>de</strong>r les entreprises <strong>de</strong> leursecteur àpréparer l'avenir voir page 2847.3.5 Accompagner les développements les plus ambitieux7.3.5.1 Savoir résister à la tentation d'opérations spectaculaires, peu onéreuses, touchant un grand nombred'entreprises <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tant un fort eff<strong>et</strong> d'annonce...mais contreproductivesIl est en eff<strong>et</strong> tentant d'offrir à chaque entreprise sa page Web <strong>et</strong> même <strong>de</strong> financer quelques menues dépensesd'équipement (PC, carte mo<strong>de</strong>m) : cela ne coûte quasiment rien <strong>et</strong> l'on peut avoir le sentiment d'avoir enclenché lemouvementL'expérience semble malheureusement montrer qu'ai<strong>de</strong>r une entreprise àfaire l'économie <strong>de</strong> la réflexion (<strong>et</strong>d'un véritable engagement <strong>de</strong> son patron) n'était guère bénéfique pour elle, <strong>et</strong> nous avons vu plus haut àquelpoint une présence "zombie" sur le Web était contre-productive pour la suiteLe bilan du programme d'ai<strong>de</strong> mis en place en 1998 par le gouvernement Wallon www.wallonie.be pour financer laréalisation <strong>de</strong> sites <strong>de</strong> commerce électronique illustre très luci<strong>de</strong>ment toutes les dérives auxquelles peuvent conduire c<strong>et</strong>teapproche: malversations par les prestataires qui abusent <strong>de</strong> l'incompétence <strong>de</strong> leur client, surfacturations, sites laissés àl'abandon, eff<strong>et</strong> d'aubaine,…<strong>et</strong> a décidé <strong>de</strong> recentrer son action vers le conseil àl'entreprise plutot que sur l'ai<strong>de</strong> àl'achatd'une prestationOn pourrait rétorquer que pour ce qui est <strong>de</strong> l'accès au N<strong>et</strong>, pour la messagerie ou la navigation sur le Web, il n'y a pasun tel risque :Cela est exact mais les provi<strong>de</strong>rs proposent déjà<strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s d'essai gratuites <strong>et</strong> l'on voit se développer <strong>de</strong>s formulesd'accès àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> totalement gratuites. Quant aux micro-ordinateurs, leur prix les classe plutôt dans le p<strong>et</strong>it matériel <strong>de</strong>bureau que dans l'investissement lourdPour un simple usage <strong>de</strong> ce type une configuration coûte moins <strong>de</strong> 5.000 F : le budg<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> est inférieur audixième d'un budg<strong>et</strong> voiture.Les entreprises que nous avons rencontrées estiment d'ailleurs qu'une telle ai<strong>de</strong> n'est pas souhaitable :• les entreprises industrielles considèrent que le " tick<strong>et</strong> d'entrée" dans <strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'est jamais l'obstacle réel <strong>et</strong> que <strong>de</strong>ce fait, une ai<strong>de</strong> financière portant sur ce point n'a pas <strong>de</strong> justification.• les sociétés <strong>de</strong> conseil considèrent pour leur part que c'est un très mauvais service àrendre aux PME que <strong>de</strong> lesrenforcer dans l'idée que l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> rime avec gratuité : cela ne les ai<strong>de</strong> pas àabor<strong>de</strong>r sainement le mon<strong>de</strong> du Web oùl'information est la principale richesse7.3.5.2 Par contre savoir intervenir au sta<strong>de</strong> coûteux, risqué, mais àfort enjeu : celui du véritable engagement surles technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong>À l'inverse <strong>de</strong> l'affich<strong>et</strong>te électronique publicitaire, <strong>de</strong>s "sites plaqu<strong>et</strong>tes" <strong>de</strong>s "boutiques clé en main" ou <strong>de</strong>s Intran<strong>et</strong>"journal d’entreprise" déconnectés <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> la firme, une réelle stratégie <strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui intègre c<strong>et</strong>te technologie dans


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 286son processus <strong>de</strong> mark<strong>et</strong>ing, <strong>de</strong> conception, <strong>de</strong> conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, <strong>de</strong> commercialisation, <strong>de</strong> communication interne, <strong>de</strong>coopération interentreprises : offre une réelle opportunité d'une croissance nouvelle pour l'entreprise mais elle est parfois coûteuse, car les coûts spécifiques <strong>Intern<strong>et</strong></strong> ne sont que la partie émergée <strong>de</strong> l'iceberg <strong>et</strong> elle représente un réel risque d'échec (point tant sur le plan technologique que sur la difficulté pour l'entreprised'assumer les remises en cause <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> pouvoir en son sein <strong>et</strong> la modification <strong>de</strong> la hiérarchie <strong>de</strong>s compétences).Il ne faut pas non plus sous estimer les risques liés au succès : il n'est pas toujours simple <strong>de</strong> gérer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> l'étranger très supérieure aux prévisions <strong>et</strong> avec <strong>de</strong>s variations souvent brutales.Elle nécessite <strong>de</strong> ce fait un très fort investissement dans la réflexion stratégique préalable qui justifient le plus souventl'appel à<strong>de</strong>s conseils extérieursCe triptyque "enjeu - coûts - risques" est celui-là même qui justifie une intervention publique, d'autant plus quela compétition internationale qui n'est nulle part plus vive que sur le Web nous invite fermement àne pas prendre davantage<strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard (<strong>et</strong> <strong>de</strong>s pays comme les USA <strong>et</strong> le Canada, conscients <strong>de</strong>s enjeux ne ménagent pas leurs concours vis àvis <strong>de</strong>leurs propres entreprises).C<strong>et</strong>te intervention publique doit s'opérer à<strong>de</strong>ux niveaux1. s'assurer que les PME puissent disposer <strong>de</strong>s outils adaptés <strong>et</strong> trouver <strong>de</strong>s partenaires compétents pourles ai<strong>de</strong>r àconduire une telle mutation :• <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bonnes pratiques 27 (Cf opérations collectives)• <strong>de</strong>s outils spécifiques (Cf r&D)• une capacité <strong>de</strong> formation (Cf formation)• <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> conseil ayant <strong>de</strong> l'expérience dans ces domaines (Cf opérations collectives)2. si nécessaire leur apporter un concours financier• àl'investissement immatériel pour l'établissement du plan stratégique• puis éventuellement en tant que <strong>de</strong> besoin àl'investissement <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation nécessaireIl s'agit en eff<strong>et</strong>, pour créer les conditions du succès, <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong> la cohérence entre la stratégie <strong>de</strong> présencesur le Web <strong>et</strong> : l'organisation commerciale la capacité àassurer la maintenance <strong>de</strong>s informations mises sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> la capacité àrépondre aux clients dans un délai convenable dans une langue qu'ils comprennent le niveau <strong>de</strong> présence internationale (distributeurs) la qualité <strong>de</strong>s référencements que l'on peut obtenir, avec les partenariats que cela implique parfois la capacité àmaîtriser les problèmes liés àl'export : procédures douanières <strong>et</strong> sanitaires, assurance pour laresponsabilité civile, … la réactivité <strong>de</strong> l'appareil <strong>de</strong> production ainsi que <strong>de</strong>s fournisseurs <strong>et</strong> sous-traitants le bon interfaçage entre l'informatique interne <strong>et</strong> les flux d'échange avec les partenaires <strong>de</strong> l'entreprise (EDI,coengineerie) la politique en matière <strong>de</strong> stocks la performance <strong>de</strong> la logistique la capacité àassurer un service après vente la mise au niveau <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> qualité ou <strong>de</strong> normalisation <strong>de</strong>s clients du Web la compétitivité véritable face àla concurrence internationale les capacités financières <strong>et</strong> humaines <strong>de</strong> l'entreprise pour conduire une telle mutation, sachant que mêmesi la réflexion stratégique préalable est conduite <strong>de</strong> façon sérieuse <strong>et</strong> approfondie, elle ne perm<strong>et</strong> que d'éviter lespièges les plus béants mais ne laisse que peu d'espoir <strong>de</strong> déboucher sur un plan bien "carré" qu'il suffirait ensuited'exécuterPrendre le grand large offre <strong>de</strong>s horizons nouveaux, mais si l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la météo <strong>et</strong> <strong>de</strong> la cartographie est indispensable,<strong>et</strong> si le bateau doit être conçu <strong>et</strong> équipé pour profiter <strong>de</strong>s alizés <strong>et</strong> faire face aux tempêtes, il faut accepter, commeconsubstantiel au Web, une navigation qui négocie avec les éléments imprévisibles dont les forces vous dépassent :Microsoft, a priori bien outillé pour maîtriser le Web, a du déjàchanger radicalement 5 fois sa stratégie dans ce domaineCe constat ne doit certes pas servir <strong>de</strong> prétexte pour éviter la réflexion préalable mais il invite sans doute àune certainehumilité dans l'approche, une progressivité dans la mise en œuvre, <strong>et</strong> une marge <strong>de</strong> sécurité dans l'initiative.Dans certains cas, mais qui ne sont pas la majorité, l'activité sur le Web peut nécessiter un investissementsignificatif.L'investissement d'Opiocolor fabricant <strong>de</strong> mosaï que pour son système <strong>de</strong> production (conception assistée sur la réalitévirtuelle) a dépassé 7MF voir page 25 <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> Yellow Connection (télémaintenance), qui s'est conclu par un échec parceque le marché n'a pas suivi, plus <strong>de</strong> 5 MFNéanmoins la priorité <strong>de</strong>vra clairement être donnée aux étu<strong>de</strong>s approfondies <strong>de</strong> faisabilité, réalisées avec leconcours d'un cabin<strong>et</strong> extérieur, car c'est làque l'intervention financière publique est la plus efficace.27 Notons ici la réalisation, dans le cadre du programme UCIP, du gui<strong>de</strong> du commerce électronique, rédigé par uneéquipe animée par Daniel Kaplan http://www.echangeur.fr/actualites/publications/gui<strong>de</strong>-du-commerce-electronique.pdf


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 287En cas <strong>de</strong> développements importants, nécessitant <strong>de</strong>s capitaux extérieurs, c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>vra, le plus en amontpossible, associer les partenaires financiers <strong>de</strong> l'entreprise (notamment les apporteurs <strong>de</strong> capitaux) afin <strong>de</strong> pouvoirdéclencher, dans <strong>de</strong>s délais rapi<strong>de</strong>s, une décision pleinement éclairée <strong>de</strong> leur part :Les entreprises <strong>de</strong> croissance ont en eff<strong>et</strong> bien davantage besoin <strong>de</strong> capitaux propres que <strong>de</strong> subventions pourfinancer leurs développements.Les investisseurs pour leur part ont surtout besoin d'informations <strong>et</strong> d'expertise crédible sur le proj<strong>et</strong>7.3.5.3 Ne pas inventer <strong>de</strong>s procédures nouvelles. Le portail <strong>de</strong>s concours publicsPour ai<strong>de</strong>r les PME, il faut utiliser <strong>de</strong>s procédures qu'elles connaissent déjà<strong>et</strong> dont elles ont pu apprécier l'efficacitéAu démarrage d'une telle opération <strong>de</strong>ux préoccupations s'affrontent toujours :• lancer un nom nouveau qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> polariser la communication <strong>et</strong> les énergies• utiliser une procédure existante, bien rodée <strong>et</strong> ayant une bonne image <strong>de</strong> marque, qui est immédiatementopérationnelle <strong>et</strong> dont le mo<strong>de</strong> d'emploi est connu par tous.C<strong>et</strong>te option perm<strong>et</strong> en outre une intégration dans les contrats État-Régions dont nous avons vu l'importance.De plus, un financement àpartir d'un même article budgétaire assure une indispensable souplesse <strong>de</strong> trésorerie pourun lancement qui se fera nécessairement à<strong>de</strong>s rythmes différents selon les régions.Enfin en cas <strong>de</strong> décollage plus rapi<strong>de</strong> que prévu, il sera possible <strong>de</strong> mobiliser immédiatement <strong>de</strong>s fonds plus importantspour accompagner la dynamique créeCes <strong>de</strong>ux préoccupations ont pu jusqu'alors être conjuguées au sein <strong>de</strong> la procédure ATOUT: chaque nouvell<strong>et</strong>echnologie dont il apparaît utile <strong>de</strong> promouvoir l'emploi, donne lieu àune déclinaison (un "vol<strong>et</strong>") <strong>de</strong> celles-ci. Elle offre ainsi:• un cadre connu <strong>et</strong> bien rodé avec une possibilité d'adaptation àla nature <strong>de</strong> la technologie considérée• un "drapeau" autour duquel les initiatives peuvent se fédérerQuelques idées si l'on veut trouver un nom@ rester dans la ligne <strong>de</strong>s animaux bondissant vers l'avant, avec un clin d'œil àla technologie visée (Puce, Puma) <strong>et</strong>dans c<strong>et</strong> esprit on pourrait proposer Soutien au Proj<strong>et</strong>s <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour le Développement <strong>de</strong>s <strong>Entreprise</strong>s en Région (ce quien outre donne une connotation <strong>de</strong> vitesse. Le mot correspondant au sigle figure dans le dictionnaire Larousse) <strong>et</strong> renvoieàune image positive d'araignée dynamique <strong>et</strong> sympathique).Ariane, fil produit par les jeunes araignées, <strong>et</strong> qui ai<strong>de</strong> àtrouver son chemin, est le symbole d'un remarquable succèsfrançais dont l'objectif initial était <strong>de</strong> lancer <strong>de</strong>s satellites <strong>de</strong> télécommunications perm<strong>et</strong>tant àl'Europe d'échapper àune totaledépendance américaine@ choisir le nom d'un découvreur <strong>de</strong> terres nouvelles qui se soient ultérieurement révélées particulièrement fécon<strong>de</strong>s:dans ce cas, Jacques Cartier, découvreur du Canada, pays qui assure aujourd'hui la principale présence francophone surle Web, s'imposerait vraisemblablement. (Malheureusement les épiso<strong>de</strong>s historiques suivants symbolisent aussi certaineserreurs d'appréciation <strong>de</strong> notre pays quant aux territoires d'avenir)Il est cependant important <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> moyens propres àl'opération <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour financer les actions qui sortent duchamp habituel <strong>de</strong>s procédures publiques : les crédits spécifiquement prévus sur la ligne <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>vront pouvoir financernotamment• les actions <strong>de</strong> sensibilisation individuelles ou collectives• les prédiagnostics• la formation <strong>de</strong>s personnes assurant l'interface avec les PME• la formation <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> PME• <strong>et</strong> surtout le soutien <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s àcaractère <strong>de</strong> démonstration perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> ro<strong>de</strong>r l'approche <strong>de</strong>s problèmes sansêtre trop prisonnier <strong>de</strong> procédures existantes, notamment en ce qui concerne les actions collectives dont nousavons vu le caractère prioritaire.(la procédure UCIP lancé en 1998 répond pleinement àc<strong>et</strong> objectif)Mais il convient parallèlement <strong>de</strong> mobiliser l'ensemble <strong>de</strong>s outils existants (la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> toutes cesprocédures est disponible sur le site www.drire.gouv.fr ou www.evariste.org/ai<strong>de</strong>s/gui<strong>de</strong>.htmlCes procédures <strong>de</strong>vront cependant être élargies àl'ensemble du champ <strong>de</strong>s PMI (agroalimentaire, BTP,...), <strong>et</strong>,au-<strong>de</strong>là, àcertaines catégories <strong>de</strong> PME (logistique , VPC, édition, courtiers,…) concourant ànotre compétitivité internationalecomme ce fut le cas pour l'opération "autoroutes <strong>de</strong> l'information".Une segmentation sectorielle, par exemple entre PMI <strong>et</strong> PME serait, comme le montrent les exemples que nousavons analysé tout au long <strong>de</strong> ce rapport, très contre productive Pour le vol<strong>et</strong> LOGIC www.evariste.org/ai<strong>de</strong>s/ai<strong>de</strong>17.html <strong>de</strong> la procédure ATOUT, nous proposons un nouveau pasen avant.• Au départ l'objectif était d'ai<strong>de</strong>r les entreprises à acquérir <strong>de</strong>s logiciels pour les inciter à sauter le pas eninformatique• Dans un second temps c<strong>et</strong>te première étape ayant été franchie par la plupart <strong>de</strong>s entreprises, la procédure àétéconcentrée sur l'intégration <strong>de</strong>s fonctions informatiques dans l'entreprise.Aujourd'hui il nous paraît déraisonnable d'encourager <strong>de</strong>s entreprises àse laisser enfermer dans <strong>de</strong>s solutions"propriétaires" c'est àdire non conformes aux normes <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (protocoles TCP/IP) :• leurs investissements seront plus chers• ils ne bénéficieront pas <strong>de</strong>s progrès <strong>de</strong> logiciels ayant un marché beaucoup plus vaste• ils seront bloqués dans leurs échanges tant internes qu'externes


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 288Nous proposons, dès aujourd'hui, <strong>de</strong> réserver LOGIC intégration à<strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s Intran<strong>et</strong> <strong>et</strong> extran<strong>et</strong> c'est àdireconformes aux normes TCP/IP.En 1996 10 % <strong>de</strong>s réseaux internes <strong>de</strong>s entreprises américaines étaient <strong>de</strong>s Intran<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te proportion est passée à60 %en 1997 <strong>et</strong> à75 % en 1998 selon IDC. www.idcresearch.com On estime que 25% <strong>de</strong>s crédits informatiques sont aujourd'huiconsacrés aux Intran<strong>et</strong>s aux États-Unis. Les AAP www.evariste.org/ai<strong>de</strong>s/aap.html (appels àproj<strong>et</strong>) pour susciter <strong>de</strong>s opérations particulièrement ambitieuses<strong>et</strong> susceptibles d'être mises en valeur afin <strong>de</strong> leur faire jouer un rôle d'exemplarité (opérations références) Le FRAC www.evariste.org/ai<strong>de</strong>s/ai<strong>de</strong>24.html (fonds régional d'ai<strong>de</strong> au conseil) est sans doute un <strong>de</strong>s outils les plusadaptés:les gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bonnes pratiques, listant les questions àexaminer, les principales embûches <strong>et</strong> aidant les entreprisesàmieux maîtriser la conduite <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s réalisés par les sociétés <strong>de</strong> conseil, seraient ici particulièrement utilesLe FRAC est particulièrement bien adapté pour ai<strong>de</strong>r au financement <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s préalables perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> bâtir unbusiness plan crédible nécessaire àl'introduction d'investisseurs dans une entreprise àfort potentiel <strong>de</strong> développementLe "FRAC court" paraît particulièrement bien adapté au prédiagnostic L'ARC www.evariste.org/ai<strong>de</strong>s/ai<strong>de</strong>16.html , (ai<strong>de</strong> au recrutement <strong>de</strong> cadres), perm<strong>et</strong>tra d'apporter les nouvellescompétences nécessaire pour le proj<strong>et</strong>.Les critères <strong>de</strong> qualification <strong>de</strong>vront être adaptés aux aptitu<strong>de</strong>s requises pour <strong>de</strong>s fonctions complètement nouvellescomme celles <strong>de</strong> webmaster www.ensmp.fr/industrie/jmycs/divers/webmaitre.html Le programme "stages longs en entreprises"Nous avons pu constater, très souvent, voir plus haut les contrats win.win.win voir page 192; le rôle déterminant <strong>de</strong>sstagiaires dans le démarrage <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>Intern<strong>et</strong></strong> réussis :Il y a làun thème privilégié pour le rapprochement École d'Ingénieurs / Ecoles <strong>de</strong> gestion - PME (susceptible <strong>de</strong> s<strong>et</strong>raduire ultérieurement en terme d'embauche ou <strong>de</strong> création d'entreprises)Le programme "stages longs en entreprises" <strong>de</strong>vra donc être fortement mobilisé sur c<strong>et</strong> objectif Les ai<strong>de</strong>s àl'export gérées par les DRCE, comme l'a récemment rappelé le secrétaire d'état au commerce extérieur,<strong>de</strong>vront prendre en compte l'aspect stratégique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nouvelle approche <strong>de</strong> la prospection internationale en favorisantpar exemple l'émergence <strong>de</strong> sites Web <strong>de</strong> qualité "internationale" (interactifs, multilingue, riches d'information, constammentmis àjour, fortement référencés, fortement intégrés àla stratégie commerciale <strong>de</strong> l'entreprise,...). <strong>et</strong> en prenant en compte<strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> ce type dans l'assurance prospection (voir COFACE www.coface.fr )La principale ai<strong>de</strong> toutefois reste clairement la performance <strong>de</strong>s PEE qui, en utilisant pleinement toutes lesressources <strong>de</strong>s technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, comme sont en train <strong>de</strong> le faire ceux que nous avons pu visiter àChicago New York<strong>et</strong> àSan Francisco, peuvent considérablement renforcer la qualité <strong>de</strong>s services qu'ils ren<strong>de</strong>nt aux entreprises françaises Le FDPMI www.evariste.org/ai<strong>de</strong>s/ai<strong>de</strong>23.html (fonds <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s PMI),<strong>et</strong> les ai<strong>de</strong>s européennes(FEDER,...) pourront utilement être mises àcontribution pour les investissements <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation que ne manquera pasd'exiger la dynamique ainsi créée Les "emplois jeunes" sont susceptibles d'être utilement mobilisés pour participer (àcondition que l'on soit capable <strong>de</strong>les encadrer sérieusement) pour <strong>de</strong>s opérations collectives <strong>de</strong> sensibilisation: <strong>de</strong>s régions comme les <strong>de</strong>ux Normandies <strong>et</strong>la Br<strong>et</strong>agne l'ont fait avec succèsEn outre les jeunes considérés acquièrent ainsi une expérience professionnelle fort utile pour eux-mêmes mais aussipour les entreprises qui peuvent ainsi trouver <strong>de</strong> précieuses compétences en les recrutant ultérieurement N'oublions pas non plus que certaines actions <strong>de</strong>vront être menées au niveau national par les directions sectorielles<strong>de</strong>s nombreux ministères concernés Enfin il convient, sans détourner le CIR (crédit d'impôt recherche) <strong>de</strong> son esprit, d'examiner s'il ne conviendrait pasd'étudier <strong>et</strong> <strong>de</strong> préciser ses modalités <strong>de</strong> calcul dans ce domaine avec une vision point trop restrictive <strong>de</strong>s dépensessusceptibles d'être r<strong>et</strong>enues en prenant pleinement en compte les recherches qui conduisent à<strong>de</strong>s innovations d'usage. Il en est <strong>de</strong> même pour les ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Anvar qui <strong>de</strong>vraient davantage que par le passé ai<strong>de</strong>r les innovations d'usage<strong>et</strong> ne pas se limiter aux innovations technologiques. 1998 a vu une évolution positive dans c<strong>et</strong>te direction mais celle-cimériterait peut-être d'être amplifiée.Ces ai<strong>de</strong>s forment un ensemble qui peut paraître complexe pour les PME auxquelles elles sont <strong>de</strong>stinéesElles gagneraient àêtre présenté sous forme d'un portail, géré par les DRIRE, répondant ainsi àl'objectif du ministredu "one stop shop" : l'endroit où il est possible d'avoir une information globale sur l'ensemble <strong>de</strong>s moyens disponibles ducôté <strong>de</strong>s pouvoirs publics pour conduire un proj<strong>et</strong> àbonne fin voir page 2997.3.6 Un vol<strong>et</strong> incontournable <strong>de</strong> tout plan d'action efficace : la formation <strong>de</strong>s acteursNous ne parlons pas ici <strong>de</strong> la formation initiale <strong>de</strong> tous ceux qui seront les acteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>main dans les entreprises maisc'est bien évi<strong>de</strong>mment un point essentiel7.3.6.1 Une priorité : former le patron, ou mieux, l'équipe dirigeanteComme nous l'avons vu plus haut, le premier objectif est <strong>de</strong> former au moins un <strong>de</strong>s cadres dirigeants <strong>de</strong> la PME <strong>et</strong> sipossible le patron lui-même afin <strong>de</strong> lui donner les moyens d'apprécier les potentialités qu'offre <strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour le développement <strong>de</strong> son entreprise <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s à entreprendre d'en maîtriser la conduite (l'exécution proprement dite étant en général confiée àune société <strong>de</strong> services, voireàun stagiaire)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 289Les proj<strong>et</strong>s <strong>Intern<strong>et</strong></strong> véritablement stratégiques pour l'entreprise ne peuvent en eff<strong>et</strong> être conçus que par un cadremaîtrisant bien c<strong>et</strong>te stratégie (bien souvent ce ne peut être que le patron), <strong>et</strong> ayant la connaissance <strong>de</strong>s potentialitésd'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>,…<strong>et</strong> non par un spécialiste d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'ayant qu'une connaissance superficielle <strong>de</strong> l'entreprise, <strong>de</strong> ses métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>ses clients.Des formations courtes (1 à3 jours) analogues àcelles organisées par l'UIMM dans les domaines <strong>de</strong> l'environnement <strong>et</strong><strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>vraient être rapi<strong>de</strong>ment mises en placeLe gouvernement <strong>de</strong> Wallonnie, en liaison avec les partenaires sociaux <strong>et</strong> les établissements d'enseignement supérieur,a mis en place <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> formation (associations Technofutur3 <strong>de</strong> Charleroi www.technofutur3.be <strong>et</strong> Technifutur<strong>de</strong> Liège www.technifutur.be ) dont une <strong>de</strong>s actions les plus interessantes sont <strong>de</strong>s séminaires <strong>de</strong> 2 à3 jours pour leséquipes <strong>de</strong> direction avec comme objectif tout àla fois <strong>de</strong> les former sur l'utilisation <strong>de</strong>s outils <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> les faire travaillersur les opportunités que cela peut représenter pour ellesM. <strong>de</strong> Calan nous a indiqué que l'UIMM était prête àaller <strong>de</strong> l'avant: le problème comme toujours étant <strong>de</strong> convaincre lespatrons <strong>de</strong> PME qu'il s'agit d'une véritable priorité: dans le domaine ) <strong>de</strong> l'environnement <strong>et</strong> <strong>de</strong> la qualité il était possible <strong>de</strong>s'appuyer sur <strong>de</strong>s "prescripteurs influents (les ach<strong>et</strong>eurs <strong>et</strong> la police technique). Dans le cas présent il conviendra <strong>de</strong>pouvoir s'appuyer sur les donneurs d'ordre pour motiver les entreprises <strong>de</strong> la mécaniqueDans les Alpes-Maritimes le Gimeca (groupement <strong>de</strong>s industries mécaniques <strong>et</strong> électroniques <strong>de</strong> la Côte d'Azur) a lancél'opération m<strong>et</strong>@l-06.n<strong>et</strong>, www.im<strong>et</strong>.asso.fr/m<strong>et</strong>al06n<strong>et</strong>.htm. Elle prévoit une phase <strong>de</strong> diagnostic <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>l'entreprise (métallurgie, chaudronnerie, mécanique...), puis un accompagnement personnalisé afin <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en oeuvreun proj<strong>et</strong> d'utilisation <strong>de</strong>s NTIC au service <strong>de</strong> son activité.Un tel programme <strong>de</strong> formation doit se donner 2 objectifs <strong>et</strong> respecter une contrainte :Objectif 1 : faire découvrir les principales fonctionnalités d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>Objectif 2 : montrer les usages possibles pour une PME susceptibles <strong>de</strong> concourir directement àsa compétitivité ou àson développementContrainte : être très court (<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 3 <strong>de</strong>mi-journées <strong>de</strong> 5 h).La présentation doit démythifier <strong>et</strong> donc être extrêmement concrète : chacun doit disposer d'un micro-ordinateur <strong>et</strong>découvrir les différentes fonctionnalités, avec ses potentialités comme ses limites àpartir d'exemples concr<strong>et</strong>s , au coursd'une visite guidée àtravers le réseau <strong>et</strong> <strong>de</strong> démonstrations simulées pour la partie essentielle (le back office) qui n'est pasvisible <strong>de</strong>puis le Web.Quelques créneaux <strong>de</strong>vront être réservés pour :• dire <strong>de</strong>ux mots sur les autres applications possibles• évoquer les évolutions prévisibles• donner <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> coûts• perm<strong>et</strong>tre un débat : arguments pour <strong>et</strong> contre.Voir en annexe un canevas établi àpartir <strong>de</strong> l'analyse conduite aux chapitres précé<strong>de</strong>ntsUne formation plus ambitieuse pourrait s'inspirer <strong>de</strong> celles mises en place par Technofutur3 voir page 289, adresséeàl'équipe <strong>de</strong> direction <strong>de</strong> la pme, <strong>et</strong> allant jusqu'au niveau <strong>de</strong> la réflexion stratégique <strong>et</strong> la mise en place d'un plan d'action7.3.6.2 Former les conseillers <strong>de</strong> l'entreprise sans oublier les experts comptablesIl va <strong>de</strong> soi que ceux qui seront chargés, du côté <strong>de</strong>s pouvoirs publics <strong>de</strong> conduire l'action, <strong>de</strong>vront, au minimum, suivreune formation <strong>de</strong> ce type.Dès 1998 une formation commune aux DRIRE <strong>et</strong> aux CCI a été mise en place àtitre expérimental. Après évaluation<strong>et</strong> ajustement il a été décidé <strong>de</strong> la généraliser.Il conviendra <strong>de</strong> former• non seulement ceux qui sont chargés <strong>de</strong> conseiller directement les entreprises (chargés <strong>de</strong> missiondéveloppement industriel <strong>de</strong>s DRIRE, conseillers en développement technologique, conseillers en gestion <strong>de</strong>sorganismes consulaires,...), comme cela a été entrepris en 1998• mais aussi les ingénieurs chargés <strong>de</strong> missions régaliennes qui sont en contact avec les PME <strong>et</strong> dont le rôle peutêtre tout à fait essentiel dans le succès <strong>de</strong> l'opération (métrologie, véhicules, appareils à pression, énergie,environnement,...) <strong>et</strong> dans les chambres <strong>de</strong> Commerce, les conseillers export, vente, CFE,…• <strong>et</strong> bien entendu les directeurs eux-mêmes.Le problème <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> conseil est par contre encore mal résolu : trop peu d'entre elles ont aujourd'hui lacompétence pour diagnostiquer rapi<strong>de</strong>ment l'intérêt d'un développement <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Est-il raisonnable à l'heure actuelle d'ai<strong>de</strong>r financièrement, <strong>et</strong> donc <strong>de</strong> cautionner, l'intervention dans uneentreprise d'un conseiller en qualité, en export, en intelligence économique, en intégration informatique … quin'aurait pas c<strong>et</strong>te compétence minimum ?Que penserait-on d'un conseiller en énergie qui ignorerait les principaux usages <strong>de</strong> l'électricité ?Nous proposons que les ai<strong>de</strong>s du FRAC ne puissent être attribuées que si le conseil est capable <strong>de</strong> justifier unecompétence, même minimum dans un premier temps dans ce domaine (il pourra bien entendu s'appuyer sur un collègueplus pointu s'il s'avère nécessaire d'aller plus loin).Sur ce point notons l'initiative <strong>de</strong> la Drire Aquitaine qui a organisé une formation, suivie d'une assistance techniques auxconseillers en stratégie <strong>de</strong> sa région:Trouver un formateur compétent ne s'est pas révélé être une mince affaire…


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 290Rappelons également le rôle essentiel <strong>de</strong> certaines professions comme les experts comptables à qui il seraitextrêmement utile <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong> telles formations (eux-même <strong>de</strong>vant sans doute profondément repenser leur métier <strong>et</strong>leur organisation en réseau)Les gui<strong>de</strong>s méthodologiques, annuaires <strong>de</strong> compétences régionales (conseil, prestations <strong>de</strong> service, formation,…), outilsd'autodiagnostic, gui<strong>de</strong>s méthodologiques dont nous avons parlé plus haut pourraient être utilisés <strong>et</strong> affinés dans le cadre<strong>de</strong> ces formations (legui<strong>de</strong> DiagnosTIC <strong>de</strong> la CCI Paris est issu du séminaire <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s 60 conseillers PME <strong>de</strong> laChambre)7.3.6.3 De nouveaux métiers? Ou plutot un profond changement dans les métiers actuels?Certes quelques nouveaux métiers émergent: en parcourant les offres d'emploi ou les <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong> poste <strong>de</strong> FranceTélécom on découvre outre les webmaster, les hot liner, cyber-rédacteur, conseil en e-stratégie, manager en mark<strong>et</strong>inginteractif, techniciens en réseau IP, chef <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> multimédia, les web <strong>de</strong>signer, les animateurs <strong>de</strong> forum, les chefs <strong>de</strong>publicité on-line, les conseillers en e-commerce, les cyberwriter, les Sysop, les ven<strong>de</strong>urs-animateurs multimédia,….Derrière c<strong>et</strong>te floraison <strong>de</strong> néologismes qui pourrait laisser croire que l'arrivée <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> se traduiraseulement par l'arrivée d'une nouvelle couche <strong>de</strong> spécialiste <strong>et</strong> la disparition d'anciennes spécialités se cacheune évolution beaucoup plus profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> tous les métiersTous les métiers sont profondément transformés: VRP, commerciaux en magasin, mark<strong>et</strong>ing/vente/sav, "appro",comptables, service achat, logistique, ingénieur, opérateur <strong>de</strong> machines, DRH, hiérarchies intermédiaires, "cadres" voir page184 en particulier l'organisation <strong>de</strong> l'entreprise qu'implique la mutation en cours amène àreconsidérer profondément lemétier du cadre:• plus qu'un échelon hierarchique répercutant les instructions <strong>et</strong> contrôlant leur application (logique <strong>de</strong> méfiance),• il <strong>de</strong>vient celui qui est en charge <strong>de</strong> créer les conditions perm<strong>et</strong>tant les prises d'initiative <strong>et</strong> un service rapi<strong>de</strong>, innovant<strong>et</strong> efficace pour le client. Il veille au <strong>de</strong>veloppement <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> ses collaborateurs <strong>et</strong> àleur épanouissementprofessionnel. On attend <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>s qualités d'animateur, <strong>de</strong> capacité àrésister au stress, 'd'entrepreneur" <strong>et</strong> <strong>de</strong> créativité(logique <strong>de</strong> confiance) :cela implique <strong>de</strong> profonds changements dans la pédagogie <strong>de</strong> tous les formateurs <strong>de</strong> cadre <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mutations sansdoute parfois douloureuses pour ceux qui sont aujourd'hui en activité : "aptitu<strong>de</strong>s àtravailler en réseau,àcommuniquer <strong>et</strong>àfaire face le plus rapi<strong>de</strong>ment possible à<strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> plus en plus interactives" Alain d'Iribarne directeur du LEST duCNRS àAix en Provence http://www.univ-aix.fr/lestl'ESC <strong>de</strong> Grenoble a créé un centre <strong>de</strong> recherche "Time" (Technological Impact on the Management of Enterpriseshttp://www.esc-grenoble.fr/med-itn) afin d'ai<strong>de</strong>r les cadres àgérer c<strong>et</strong>te mutation, la Fédération Française du Batimenta publié une étu<strong>de</strong> "Ntic pour le développement <strong>de</strong> la compétence <strong>et</strong> <strong>de</strong> la formation, <strong>de</strong> même l'AFB (banques) <strong>et</strong> lesEcoles <strong>de</strong>s Mines <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Télécom revoient en profon<strong>de</strong>ur leur pédagogie dans c<strong>et</strong>te optiqueIl en va <strong>de</strong> même pour les commerciaux (tant pour les ach<strong>et</strong>eurs que pour les ven<strong>de</strong>urs):• d'un côté l'accélération <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s produits, la possibilité <strong>de</strong> les concevoir plus facilement <strong>de</strong>s solutionsadaptées aux besoins, exige <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>s capacités "d'écoute active", afin d'ai<strong>de</strong>r le client à définir ses besoins, <strong>et</strong>d'innovation pour y apporter la réponse en mobilisant les compétences <strong>de</strong> son entreprise (ou inversement <strong>de</strong> trouverauprès <strong>de</strong> ses fournisseurs <strong>de</strong> sources <strong>de</strong> solutions nouvelles)• d'un autre côté la diminution <strong>de</strong>s taches administratives (prise <strong>et</strong> gestion <strong>de</strong>s ordres) qui sont effacées par le supplychain management supprime le ven<strong>de</strong>ur "preneur <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>" <strong>et</strong> le service "appro"• enfin comme le souligne Yves Lasfargue http://perso.wanadoo.fr/yves.lasfargue alors que jusqu'àprésent seule uneminorité du personnel était au contact du client (un tiers il y a une génération), ce sera <strong>de</strong>main la gran<strong>de</strong> majorité (78%déjàaujourd'hui) ce qui implique un état d'esprit <strong>et</strong> <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s tout àfait différentes : c'est sans doute àFrance Télécom<strong>et</strong> dans les banques que c<strong>et</strong>te mutation a été la plus rapi<strong>de</strong> (àcause du r<strong>et</strong>ard pris) mais ce mouvement se produit danstous les secteursplus encore que <strong>de</strong> nouvelles compétences c'est d'un nouvel état d'esprit dont les entreprises ont besoin <strong>et</strong> c'estsans doute un <strong>de</strong>s facteurs explicatifs majeur aux différences constatées entre les pays dans la capacité àtirer lesfruits <strong>de</strong>s nouvelles opportunités offertes par <strong>Intern<strong>et</strong></strong>Il convient donc <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s formations concernant chacun <strong>de</strong>s métiers (comptabilité, achats, bureau d'étu<strong>de</strong>,documentation, vente, maintenance,…): ces formations porteront autant sur les aspects organisationnels qu'implique lamutation en cours que sur les nouveaux outils qui se m<strong>et</strong>tent en place7.3.6.4 Nécessité parfois <strong>de</strong> certaines formations plus pointuesCertaines entreprises, bien entendu, pourront avoir besoin <strong>de</strong> personnel beaucoup plus "pointu" dans les technologies<strong>Intern<strong>et</strong></strong> (notamment les sociétés <strong>de</strong> services dont le développement doit être encouragé) :Toujours avec le même souci d'utiliser <strong>de</strong>s "produits" dont le mo<strong>de</strong> d'emploi est déjàconnu par les PME, il conviendra<strong>de</strong> mobiliser dans ces cas les procédures ARC, CORTECH <strong>et</strong> ai<strong>de</strong> au recrutement <strong>de</strong> chercheurs.Par ailleurs l'AFTEL remarque, àjuste titre, que pour <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> webmaster, <strong>de</strong>s jeunes sans diplôme mais"branchés" <strong>et</strong> fortement motivés peuvent être particulièrement performants :il convient néanmoins d'être capable <strong>de</strong> détecter <strong>et</strong> <strong>de</strong> sélectionner ces jeunes à"haut potentiel" (plus encore que <strong>de</strong>les former car, làencore, l'expérience montre qu'une forte motivation perm<strong>et</strong> une autoformation très rapi<strong>de</strong>: le bilan duprogramme FIDJIT <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> techniciens a l'informatique a été un échec en terme <strong>de</strong> formation, mais un franc succèsen terme <strong>de</strong> détection <strong>de</strong> talents <strong>et</strong> d'embauche immédiate <strong>de</strong> ceux-ci).Il serait souhaitable qu'une initiative soit prise en ce domaine.En tout état <strong>de</strong> cause la procédure ARC, citée plus haut, a été instituée pour ai<strong>de</strong>r l'entreprise às'attacher les servicesd'un cadre capable <strong>de</strong> créer une nouvelle fonction porteuse <strong>de</strong> développement.Elle doit être mobilisée pour ce type <strong>de</strong> profil.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2917.3.6.5 …<strong>et</strong> àl'inverse <strong>de</strong> formations touchant un public très largeEn sens inverse il apparaît également éminemment souhaitable que très rapi<strong>de</strong>ment tout le personnel bénéficie d'unminimum <strong>de</strong> formation à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> :L'expérience montre en eff<strong>et</strong> que bien souvent <strong>de</strong>s initiatives extrêmement intéressantes naissent tout à fait à labase, au contact <strong>de</strong>s clients <strong>et</strong> <strong>de</strong>s nécessités opérationnelles.7.3.7 W


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 292la logistique, service après vente, formation, achats, télétravail, surveillance <strong>de</strong>s risques, gestion financière, relation entredonneurs d’ordre <strong>et</strong> sous traitants, fonctionnement <strong>de</strong>s réseaux d’entreprises, ...La qualité comme la capacité <strong>et</strong> le coût <strong>de</strong>s liaisons <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> ce fait un élément déterminant• pour qu’une entreprise locale puisse se développer <strong>et</strong> survivre àla compétition dont l’intensité va s’accroître avecl’arrivée simultanée <strong>de</strong> l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’euro ;• pour qu’une entreprise étrangère puisse raisonnablement déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> s’implanter dans c<strong>et</strong>te zone.Par ailleurs actuellement tous les points d'interconnexion entre les grands opérateurs <strong>de</strong> dorsales (backbones) s<strong>et</strong>rouvent tous àParis or"le niveau d'interconnexion d'une zone géographique est en train <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un critère d'installation importantpour une entreprise <strong>et</strong> pas seulement dans le domaine <strong>de</strong>s NTIC" J F AbramaticUne étu<strong>de</strong> américaine que nous a transmise par Francis Lorentz souligne ce point sans ambiguï té (CollaborativeEconomics) :“When seeking new sites for their operations, companies no longer seek out low wage communities. The new priorities areworkforce quality, access to innovation resources and n<strong>et</strong>working infrastructure….Changing Demands on Infrastructure:Businesses are finding that not having access to high-quality, high-speed connections to the <strong>Intern<strong>et</strong></strong> can put them ata disadvantage…..Smart cities are more attractive because they save money for the business.”"nous prenons un r<strong>et</strong>ard considérable" déclare aux Echos Charles Chone, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Communauté Urbaine <strong>de</strong>Nancy Echos, "A l'étranger <strong>de</strong>s débits 100 fois supérieurs sont offerts aux entreprises pour <strong>de</strong>s prix 4 ou 5 foismoindre qu'en France". Ce n'est pas la baisse <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong> 1999 qui suffit àcombler un tel écartUn <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> succès <strong>de</strong> Savoie Technolac a été <strong>de</strong> bénéficier d'un programme expérimental en matière <strong>de</strong> hautdébitC'est la raison qui a ammené le Limousin, traditionnellement pénalisé par sa situation àl'écart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s infrastructures,à"prendre le taureau par les cornes" <strong>et</strong> àfinancer le développement d'une boucle locale (620 km, 300 MF) <strong>et</strong> l'implantation<strong>de</strong> pylones pour que les opérateurs puissent y accrocher plus rapi<strong>de</strong>ment leurs ém<strong>et</strong>teursL'Idate estime vital le haut débit àprix raisonnable pour le secteur <strong>de</strong> l'Edition <strong>et</strong> la région dispose <strong>de</strong> 90 entreprises <strong>et</strong> 5.000emplois dans ce secteur <strong>de</strong> la pap<strong>et</strong>erie <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'imprimerie. La capacité <strong>de</strong> survie <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te activité est importante pour leLimousin, mais elle ne saurait justifier <strong>de</strong>s investissements pour les opérateurs: France Télécom a transféré sa tête <strong>de</strong>réseau àPoitier <strong>et</strong> pour la Boucle Locale Radio les opérateurs r<strong>et</strong>enus se sont désistés7.3.7.1.2 La fin du monopole entraîne une féroce concurrence qui conduit àun effondrement <strong>de</strong>s prix ... dans leszones où c<strong>et</strong>te concurrence se manifeste : le risque est <strong>de</strong> voir apparaître un accroissement <strong>de</strong>s écarts entre ceszones <strong>et</strong> les autresLes conditions techniques <strong>et</strong> économiques étant assez voisines entre les pays <strong>de</strong> l’OCDE, il y a tout lieu <strong>de</strong> penser que,làoù la concurrence s'exercera, les coûts en France pour disposer d’une <strong>de</strong>sserte àhaut débit, vont s’aligner sur ceux <strong>de</strong>pays comme les USA, c’est-à-dire baisser <strong>de</strong> 50 à80%…par an , <strong>et</strong> que les débits <strong>et</strong> la qualité vont considérablementaugmenter.Rappelons que 8% du marché <strong>de</strong>s télécommunications se situe àLa Défense <strong>et</strong> en 2001 plus <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s clients du hautdébit étaient FranciliensAujourd'hui si Lyon est le théâtre d'une sévère compétition (une quarantaine d'opérateurs s'y bousculent: Siris,Hermès, Ceg<strong>et</strong>el, France Télécom, Worldcom, Bouygues, Omnicom, Colt, Compl<strong>et</strong>el,..)Il n'en est pas <strong>de</strong> même pour la plupart <strong>de</strong> nos capitales régionales :Qwest, Level3, Worldcom, GTS, Colt, Telia visent les 20 à30 villes européennes majeures <strong>et</strong> les cartes mondiales <strong>de</strong> leursréseaux en proj<strong>et</strong> sont parlantes àc<strong>et</strong> égard: elles se limitent àla fameuse "banane bleue" qui va <strong>de</strong> Londres àMilan enpassant par Amsterdam <strong>et</strong> la Bavière. Elle ne comprend pour la France que Strasbourg <strong>et</strong> Lyon ainsi qu'un point singulier:ParisInterrogés sur le salon <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Fall <strong>de</strong> New York en Octobre 1999 sur leurs proj<strong>et</strong>s pour le reste <strong>de</strong> notre pays la réponsefut "it's not a mark<strong>et</strong>"MCI-Worldcom a récemment rappelé sa stratégie : " Déploiement <strong>de</strong> boucle locale en fibre optique dans les quartiersd'affaires <strong>et</strong> construction d'une infrastructure longue distance". Il a pour cela déjàinvesti 32 milliards <strong>de</strong> dollarsCe réseau <strong>de</strong>vrait passer <strong>de</strong> 3.000 km en 1998 à10.000 d'ici la fin 1999 (réseau européen Ulysses, 800 millions <strong>de</strong> dollarspar an d'investissement , dont la branche française <strong>de</strong>ssert aujourd'hui Paris, Lyon, Lille, Strasbourg <strong>et</strong> Marseille)"Colt, financé par le fonds <strong>de</strong> pension américain fi<strong>de</strong>lity (<strong>et</strong> dont la valeur boursière a été multiplié par cinq en 1998), s'estspécialisé dans la boucle locale en fibre optique dans les quartiers d'affaires,Il loue ses capacités <strong>de</strong> transport longue distance àHermès-GTS en attendant <strong>de</strong> construire les siennes (500 millions <strong>de</strong>livres ont été levés àc<strong>et</strong>te fin au début 1999 pour relier, en association avec level3, Francfort, Amsterdam, Bruxelles <strong>et</strong>Londres, soit 4. 900 km <strong>de</strong> fibre).Il est présent dans neuf villes européennes <strong>et</strong> son objectif d'ici 2000 était <strong>de</strong> <strong>de</strong>sservir 25 métropoles européennes dont,pour notre pays, Paris, Lyon <strong>et</strong> Marseille. Il a levé pour cela 800 millions <strong>de</strong> dollarsGTS (global TeleSystem), soutenu par le financier George Soros, <strong>et</strong> maintenant le groupe AXA, s'est jusqu'ici spécialiséedans les réseaux longue distance àtrès haut débit (Trans European N<strong>et</strong>work construit en rach<strong>et</strong>ant <strong>de</strong>s réseaux ou <strong>de</strong>sdroits <strong>de</strong> passage aux chemins <strong>de</strong> fer, voies navigables, compagnie <strong>de</strong>s pipelines, autoroutes,...) .Ce réseau <strong>de</strong> 12.000 km Hermès, maillé pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité, relie aujourd'hui 19 villes. Il doit passerprogressivement à20.000 kmL'entreprise a décidé au printemps 1999 se j<strong>et</strong>er, elle aussi, dans la bataille <strong>de</strong>s boucles locales en fibre optique dans lesquartiers d'affaires <strong>et</strong> elle a rach<strong>et</strong>é Omnicom (le 5) qui lui apporte 11.500 clients PME pour 1,3 milliards <strong>de</strong> francs, EspritTelecom (le 6), ainsi que <strong>de</strong>s fournisseurs d'accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong> Ebone <strong>et</strong> N<strong>et</strong>sourceElle disposait en 2000 <strong>de</strong> 10 Milliards <strong>de</strong> dollars <strong>de</strong> trésorerie pour assurer son développement


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 293Son prési<strong>de</strong>nt, Gerald Thames, considère que dans les 30 à35 plus gran<strong>de</strong>s villes européennes il y aura cinq ou sixcompétiteur: dans les cinq ans àvenir il prévoit d'être actif dans treize d'entre elles (dont Paris pour la France)Level3 a inauguré son activité en France en juin 1999 <strong>et</strong> va <strong>de</strong> son côté construire son propre réseau dans le cadre <strong>de</strong> sonprogramme d'investissement <strong>de</strong> 10 Milliards <strong>de</strong> dollarsIl affirme être d'ores <strong>et</strong> déjàen mesure <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> 50% le coût <strong>de</strong>s liaisons spécialiséesLa boucle parisienne, 118 km, sera raccordée au réseau français long <strong>de</strong> 1100 km au total, bâti entièrement sur la normeIP, y compris pour la voix.D'ici 2001 il compte <strong>de</strong>sservir Lille, Lyon <strong>et</strong> Strasbourg. Le dispositif français intègre un réseau reliant plusieurs centreséconomiques européens (Londres, Francfort, Bruxelles, Amsterdam) <strong>et</strong> qui sera connecté en septembre 2.000 àl'autrerive <strong>de</strong> l'atlantique àson réseau américain (10.000 km <strong>de</strong> lignes entre 50 métropoles US) par un câble <strong>de</strong> 1 280 Gigabit/s(1,28 térabit/s)"La plupart <strong>de</strong>s réseaux actuels sont <strong>de</strong>s réseaux téléphoniques ajustés pour transm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s données. Nous construisonsaujourd'hui le réseau international <strong>de</strong> <strong>de</strong>main pour un service <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> données <strong>et</strong> <strong>de</strong> voix aux plus bas coût"Colin Williams, patron Europe <strong>de</strong> level3Teleglobe, opérateur canadien, ouvrira avant fin 1999 le premier tronçon <strong>de</strong> son réseau paneuropéen. Celui-ci, long <strong>de</strong>1.700 km reliera Paris, Londres, Rotterdam, Bruxelles <strong>et</strong> Anvers, puis s'étendra vers l'Allemagne.Telia l'opérateur Suédois investit 10Milliards <strong>de</strong> couronnes dans son réseau pan-européen Viking qui reliera les principalesgran<strong>de</strong>s villesLa technologie DWDM <strong>de</strong> multiplexage <strong>de</strong> longueurs d'on<strong>de</strong> utilisée, fournie par Alcatel, lui perm<strong>et</strong>tra d'obtenir un débit <strong>de</strong>400 Gigabit/s par fibreL'investissement prévu au niveau mondial pour ce réseau est <strong>de</strong> 5 Milliards <strong>de</strong> dollarsQuant àCeg<strong>et</strong>el, il fait encore preuve d'une agressivité commerciale fort modérée d'après les interlocuteurs que nousavons pu rencontrer, ce que confirme avec leur sens habituel <strong>de</strong> l'un<strong>de</strong>rstatement leur partenaire britannique PatGallagher, patron <strong>de</strong> BT Europe : "le secteur entreprise <strong>de</strong> Ceg<strong>et</strong>el n'a pas eu <strong>de</strong>s résultats aussi bons que nous lepensions" (ceg<strong>et</strong>el n'avait, fin 98 que 6.200 clients, soit la moitié <strong>de</strong> la p<strong>et</strong>ite Omnicom)C<strong>et</strong>te situation inquiète <strong>de</strong> nombreuses agglomérations comme Besançon, Toulouse, Nancy, Dijon, Caen ou Castres-Mazam<strong>et</strong>, qui craignent pour le développement <strong>de</strong> leurs entreprises (le rapport Bourdier www.telecom.gouv.fr/francais/loisrapp/rapportbo.htmattire l'attention sur le fait que seules 25 à30 villes bénéficieront d'une <strong>de</strong>sserte)"dans la sous-traitance aéronautiqueil y a <strong>de</strong>s grosses PMI implantées en milieu rural. Comment assurer leur maintienalors que <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> tâches passent par le haut débit?" Manuel <strong>de</strong> Lara, Directeur <strong>de</strong> l'Antic, Pays BasqueLa situation est encore plus préoccupante pour les zones rurales ou en reconversion comme l'ont montré les Assisespour la société <strong>de</strong> l'information <strong>de</strong> Midi Pyrénées tenues àAlbi les 5 <strong>et</strong> 6 mai 1999 www.cr-mip.frIl y a tout lieu <strong>de</strong> penser que dans les régions àdominante agricole, comme le grand sud-ouest, ou dans les zonessinistrées comme les zones minières <strong>et</strong> sidérurgiques les opérateurs Telecom qui doivent concentrer leurs forces dans labataille qui se prépare pour conquérir les quartiers d’affaires, ne vont pas spontanément y disperser leurs moyens <strong>et</strong> sebousculer pour investir:c'est entre nos régions que la fracture numérique risque d'aggraver les déséquilibres économiquesL'Odyssée interactive, lea<strong>de</strong>r francophone <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> jeux vidéo implanté àAurillac dans le Cantal a du délocaliser sonserveur qui dispose d'une ban<strong>de</strong> passante <strong>de</strong> 45 Mo/s aux Etats Unis pour <strong>de</strong>s raisons tant <strong>de</strong> coût que <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> passanteL'IME, imprimerie située àl'écart <strong>de</strong> Besançon <strong>et</strong> travaillant sur <strong>de</strong>s clichés àtrès haute définition pour <strong>de</strong>s livres d'art (lea<strong>de</strong>reuropéen) nous a dit se poser la question <strong>de</strong> sa délocalisation àcause <strong>de</strong> la difficulté àobtenir une liaison àhaut débit <strong>et</strong> <strong>de</strong>scoûts y afférent notamment pour assurer les liaison avec une autre <strong>de</strong> ses usines (les liaisons internes au site, reliant lesmachines <strong>de</strong> production étant gigabit) <strong>et</strong> pour la télémaintenance <strong>de</strong> ses machines alleman<strong>de</strong>s <strong>et</strong> japonaisesLe risque est <strong>de</strong> voir augmenter dans <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s proportions les disparités tant <strong>de</strong> prix qu’en capacité <strong>de</strong> liaisonentre régions “branchées” <strong>et</strong> les autres.France Télécom annonçait par exemple en 1999 qu'elle concentrerait ses efforts d'installation <strong>de</strong> l'ADSL làoù sesconcurrents disposaient du câble <strong>et</strong> non dans les zones rurales où aucun concurrent ne la menaçait (La Tribune 8 juin1999)…En 2000 les coûts d'une liaison 2 Mbps était 3 à4 fois plus élevé dans le Tarn qu'en région Parisienne (étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>notre ministère sur les PME du Tarn)C'est le raisonnement qui a conduit le Conseil Général du Tarn à lancer en 1998 un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> réseaudépartemental àhaut débit. Celui-ci s'appuie sur un réseau <strong>de</strong> 120 km composé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 70 fibres optiques d'une capacitéunitaire <strong>de</strong> 2,5 Gigabit/s. il sera déployé en 1999 <strong>et</strong> en 2000 ("La France dans la société <strong>de</strong> l'Information", Services duPremier MinistreDe même à Toulouse 21 communes <strong>de</strong> la communauté d'agglomération ont développé l'IMT (pour InfrastructureMétropolitaine <strong>de</strong> Télécommunications) www.grandtoulouse.org/eco/secteurs/tic/imt.html qui prévoit dans sa phase finale220 kilomètres <strong>de</strong> réseau www.lagaz<strong>et</strong>te<strong>de</strong>scommunes.com/<strong>de</strong>peches/<strong>de</strong>peches_ld.asp?id=1659. Un premier tronçon <strong>de</strong>91 kilomètres composé <strong>de</strong> 5 boucles locales déployées sur les parcs d'activités àla périphérie <strong>de</strong> la ville est opérationnel<strong>de</strong>puis fin 2001. Financée par la collectivité, c<strong>et</strong>te infrastructure représente un investissement <strong>de</strong> 45 à50 millions <strong>de</strong> francs(6,8 à7,6 millions d'euros) auxquels s'ajoutent 8 millions <strong>de</strong> francs (1,2 million d'euros) d'investissement <strong>de</strong> l'exploitant, legroupe italien SortiLa Suè<strong>de</strong> qui dispose d'un territoire plus grand que l'Angl<strong>et</strong>erre mais infiniment moins peuplé <strong>et</strong> qui ne souhaite pas voirtoute la population se concentrer sur la capitale développe actuellement sur un proj<strong>et</strong> d'infrastructures àtrès haut débit,financé par les pouvoirs publics <strong>et</strong> loué ensuite à<strong>de</strong>s opérateurs dans <strong>de</strong>s conditions telles que les zones les plus reculéesbénéficient d'une qualité <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment (cout/débit: 5 à10 Mbps pour 150F) leur perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> rester compétitive:pour le <strong>de</strong>rnier état du proj<strong>et</strong> voir www.itkommissionen.se <strong>et</strong> en particulier www.itkommissionen.se/extra/document/?id=347


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2947.3.7.1.3 Les Télécoms : une infrastructure qui pose les mêmes problèmes aux responsables <strong>de</strong> l’aménagementque les <strong>de</strong>ssertes aériennes, les voies ferrées ou les routes7.3.7.1.3.1 Les <strong>de</strong>ux notions <strong>de</strong> rentabilité d’un investissement: pour l'opérateur <strong>et</strong> pour la collectivité concernéeLa rentabilité d’un investissement structurant quel qu’il soit peut s’analyser <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux points <strong>de</strong> vue Celui du propriétaire ou <strong>de</strong> l’exploitant <strong>de</strong> l’infrastructure qui juge <strong>de</strong> la rentabilité intrinsèque : les ressources qu’il tire<strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>s droits d’usage (“péages”) perm<strong>et</strong>tent-elles <strong>de</strong> couvrir l’amortissement <strong>de</strong> l’investissement <strong>et</strong> les frais <strong>de</strong>fonctionnement ? Celui <strong>de</strong> la collectivité dont l’économie bénéficie <strong>de</strong> l’infrastructure (ou est pénalisée par sa déficience).Une infrastructure peut ne pas être rentable pour le premier <strong>et</strong> être “rentable” pour le second en m<strong>et</strong>tant dans la balanceles gains économiques externes (ceux dont bénéficie la collectivité mais non l’opérateur).Le cas extrême est la route communale qui a une rentabilité intrinsèque nulle <strong>et</strong> que pourtant on construit car elleconditionne la vie <strong>de</strong> la commune.La situation la plus fréquente est celle d’une rentabilité intrinsèque insuffisante comme c’est le cas par exemple pour leTGV Est, le TGV <strong>de</strong> Flori<strong>de</strong>, les autoroutes ou pour les lignes aériennes <strong>de</strong>sservant les villes moyennes : l’investissementne trouve sa rentabilité qu’en prenant en compte son impact sur l’économie.7.3.7.1.3.2 Les conséquences àen tirer en matière <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> ces infrastructuresDans un tel cas la solution qui s’est imposée <strong>de</strong>puis toujours, a consisté à“internaliser” c<strong>et</strong>te rentabilité externe par lecanal d’une subvention (investissement ou fonctionnement) perm<strong>et</strong>tant àl’opérateur d’atteindre le seuil <strong>de</strong> rentabilité <strong>et</strong> ainsi<strong>de</strong> déclencher la décision d’investir.C’est la logique qui a présidé aux discussions sur le TGV <strong>de</strong> Flori<strong>de</strong> ou sur les lignes aériennes par exemple.Les Télécoms rejoignent tout simplement le droit commun maintenant que l’Etat n’est plus simultanément• actionnaire unique,• gardien <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> concurrence <strong>et</strong> du maintien du monopole• <strong>et</strong> responsable <strong>de</strong> l’équilibre <strong>de</strong> l’aménagement du territoire.Extrait <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> Collaborative Economics :“Unlike most other forms of public infrastructure, the National Information Infrastructure is being built by the private sector.The old system of publicly regulated monopolies is crumbling. New comp<strong>et</strong>itors are emerging with new technologies andhigh ambitions.Service provi<strong>de</strong>rs are now <strong>de</strong>ciding which communities they want to serve based on economic r<strong>et</strong>urns and comp<strong>et</strong>itivestrategies. Communities with fewer sophisticated users and higher costs of installation will either have to pay more or waitlonger.A small number of pathfin<strong>de</strong>r communities are adopting proactive strategies. Examples inclu<strong>de</strong> the states of NorthCarolina and Utah, Blacksburg, Virginia, Silicon Valley and San Bernadino, California. Such communities <strong>de</strong>ci<strong>de</strong>d thatthe cost of waiting for the new services is too high.”C'est en Europe ce qu'a bien compris un pays comme l'Irlan<strong>de</strong> qui a su attirer les entreprises moteurs <strong>de</strong> la n<strong>et</strong>économie(<strong>et</strong> notamment une large partie <strong>de</strong>s Call-Centers européens d'entreprises informatiques) grâce à uneinfrastructure àhaut débit (Worldcom <strong>et</strong> BT) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> communication préférentiels: ses infrastructures routières <strong>et</strong>ferrovières sont en piteux état, il n'y que peu <strong>de</strong> ronds points dans les villages mais le pays qui était le plus pauvre <strong>de</strong> l'europe<strong>de</strong>s 15 en 1988 voit son PIB/habitant dépasser celui <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>agne puis <strong>de</strong> la FranceLa Suè<strong>de</strong> m<strong>et</strong> en place un programme d'équipement perm<strong>et</strong>tant l'accès intern<strong>et</strong> à haut débit dans les zones peupeuplées afin <strong>de</strong> maintenir à celle-ci la possibilité d'y maintenir <strong>de</strong>s activité économiques compétitives <strong>et</strong> d'éviter <strong>de</strong>smigrations <strong>de</strong> population du Nord vers la capitale : ce programme est doté <strong>de</strong> 5,8 Milliards <strong>de</strong> couronnes.L'ossature àtrès haut débit du pays sera conduite sur <strong>de</strong>s bases strictement commerciales (80 Milliards <strong>de</strong> Kr) mais laconnection àce réseau <strong>de</strong> toutes les communes représentera un programme additionnel <strong>de</strong> 2,5 Milliards <strong>de</strong> Kr (1Kr=0,8F)d'argent publicAu Canada comme en Suè<strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong>s infrastructures <strong>de</strong> transport d'électricité perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> diminuer considérablementla facture (d'un facteur 2 à5: les couts annoncés sont <strong>de</strong> 40F/m au Canada <strong>et</strong> 100F en Suè<strong>de</strong>))Une différence toutefois: l'Opérateur Historique gar<strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntielle l'information sur les capacités <strong>de</strong> son réseau"On ne connaît pas l'état du déploiement <strong>de</strong>s réseaux<strong>de</strong> télécommunication sur le territoire" Jean-Michel Linois <strong>de</strong> laDATAR.Ceci complique singulièrement la capacité <strong>de</strong>s pouvoirs publics àestimer le niveau <strong>de</strong> sous équipement éventuel <strong>de</strong> lazone car <strong>de</strong>s capacités peuvent être dissimulées pour maintenir le niveau <strong>de</strong> prix, <strong>et</strong> mises en service si un compétiteur seprésenteLa Somme a remarquablement su profiter <strong>de</strong> sa situation géographique privilégiée entre Paris <strong>et</strong> l'Angl<strong>et</strong>erre quireprésente une forte <strong>de</strong>nsité d'utilisateurs <strong>de</strong> réseaux <strong>Intern<strong>et</strong></strong>En échange <strong>de</strong> la concession d'un droit <strong>de</strong> passage pour 25 ans àl'Américain Viatel (réseau Circe pour relier la Gran<strong>de</strong>Br<strong>et</strong>agne àParis), le département obtient 2 fibres optiques pour son proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> réseau départemental (SAXO: Somme AxeOptique), une porte d'accès àAmiens <strong>et</strong> un fourreau vi<strong>de</strong> lui perm<strong>et</strong>tant àl'avenir d'y glisser <strong>de</strong>s fibres sans investissements<strong>de</strong> génie civilDe même pour la somme <strong>de</strong> 2 MF, Global Crossing a accepté <strong>de</strong> réserver un câble àla Somme sur la branche <strong>de</strong> sonréseau pan-européen reliant Londres àParisEnfin pour 2,5 MF Level 3 –Colt va poser àcôté <strong>de</strong> son réseau, entre Albert <strong>et</strong> Peronne, un foureau qui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> logerles fibres <strong>de</strong> SAXOA peu <strong>de</strong> frais (moins <strong>de</strong> 50MF, soit une dizaine <strong>de</strong> "ronds points" en 1999) Amiens se m<strong>et</strong> ainsi en situation <strong>de</strong> pouvoiraccueillir <strong>de</strong>s entreprises NTIC <strong>et</strong> notamment <strong>de</strong>s Centres d'Appel (<strong>de</strong>puis 18 mois ils sont déjàplus d'une dizaine avecun millier d'emplois, en général <strong>de</strong> bon niveau (Bac+2 àBac+5) a avoir choisi Amiens pour s'implanter)Par ailleurs ces proj<strong>et</strong>s en matière d'infrastructures perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> rendre efficaces les initiatives prises par la Région enmatière <strong>de</strong> formation (SupMediaCom,…) <strong>et</strong> d'ai<strong>de</strong> aux PME (hotellerie, PMI, artisans,…)


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 2957.3.7.2 Quelques pistes <strong>de</strong> réflexion sur les actions àconduire au niveau <strong>de</strong>s pouvoirs publics7.3.7.2.1 Une solution <strong>de</strong> facilité désormais impossible : faire pression sur l'opérateur historiqueJusqu’àl’introduction en bourse <strong>et</strong> la fin du monopole, l’administration <strong>de</strong>s Telecom puis l’opérateur public qui lui asuccédé, bras séculier <strong>de</strong> l’Etat, était également chargé, dans son domaine, <strong>de</strong> l’aménagement du territoire.Quand l’Etat, souvent sur la pression d’une collectivité locale, considérait qu’il convenait <strong>de</strong> faire un effort particulier surune zone, il donnait ses instructions àl’opérateur qui les exécutait sans difficultés, car sa situation <strong>de</strong> monopole lui perm<strong>et</strong>tait<strong>de</strong> faire supporter ces coûts par les autres usagers (qui n’étaient pas encore <strong>de</strong>s clients).Le monopole <strong>de</strong>s Télécoms interdisait même aux collectivités locales <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s initiatives : le feuill<strong>et</strong>on <strong>de</strong>sTéléports illustre bien c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>.Aujourd’hui brutal changement <strong>de</strong> situation : l’opérateur <strong>de</strong> Telecom doit veiller àsa rentabilité <strong>et</strong>, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la bouclelocale pour laquelle il bénéficie encore grâce à ses atermoiements d’un monopole <strong>de</strong> fait, il ne peut pas maintenirdurablement <strong>de</strong>s prix notablement supérieurs àses prix <strong>de</strong> revient.De plus il doit concentrer son action <strong>et</strong> ses investissements dans les zones àfort potentiel, làoù se joue son avenir <strong>et</strong> oùles nouveaux entrants sur le marché portent le fer.Il ne saurait investir dans une politique d’équilibre <strong>de</strong>s territoires : ce n’est plus sa mission <strong>et</strong> il n’en a plus les moyens.L’accepterait-il sous l’influence <strong>de</strong> son actionnaire majoritaire qu’il se m<strong>et</strong>trait dans une situation juridique inconfortableen prenant <strong>de</strong>s décisions conformes à l’intérêt <strong>de</strong> c<strong>et</strong> actionnaire mais non <strong>de</strong> l’entreprise (abus <strong>de</strong> biens sociaux : cfl’incarcération d’un grand patron Français en Belgique sous ce chef d’accusation).L’exemple d’ERAMET ou l’Etat en 1997 a échoué dans sa tentative d’imposer en tant qu’actionnaire majoritaire <strong>de</strong>sdécisions contraires àl’intérêt <strong>de</strong> la société, montre que l’époque <strong>de</strong> l’opérateur “aux ordres” est clairement révolue.7.3.7.2.2 Alors quels moyens d’action ? Pour quels pouvoirs publics ?Les pouvoirs publics nous paraissent concernés au moins àtrois niveaux :7.3.7.2.2.1 Cohésion <strong>et</strong> solidarité : <strong>de</strong>ux préoccupations au niveau européen:7.3.7.2.2.1.1 une préoccupation <strong>de</strong> cohésionActuellement il semble que la qualité <strong>de</strong>s relations entre chacun <strong>de</strong>s “centres nerveux” européens avec les Etats Unissoit très convenable, mais que ce ne soit pas le cas pour les liaisons entre ces centres eux-mêmes :Le "22 à Asnières" est <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our au niveau européen : pour passer <strong>de</strong> Paris àBruxelles le chemin le plus court pass<strong>et</strong>oujours par New York (ou plus exactement par Pennsauken dans le New Jersey un <strong>de</strong>s 4 NAP "N<strong>et</strong>work Access Point"américain ou GIX)Rigo Wenning <strong>de</strong> l'université <strong>de</strong> Sarrebruck a encore fait le test début août 1999 pour accé<strong>de</strong>r au site du Mon<strong>de</strong>: 2 minutesont été nécessaires <strong>et</strong> le "traceroute" a permis <strong>de</strong> confirmer que sur les 22 routeurs (!!) <strong>de</strong> transit 12 se situaient aux USA:son explication "les informaticiens européens ne regar<strong>de</strong>nt que vers l'ouest car c'est làque se trouve les "contenus" <strong>et</strong>s'ignorent superbement entre eux, ce qui a conduit ànégliger les interconnections au sein <strong>de</strong> l'Europe"De plus les accords d'échange entre pairs (peering) qui existent sur les NAP américains perm<strong>et</strong>tent une gratuitédu transit vers les autres pays d'Europe alors qu'avec l'Ebone européen ils doivent acquitter <strong>de</strong>s droits pour celui-ci !Pour la p<strong>et</strong>ite histoire notons qu'il n'y a pas non plus d'accord <strong>de</strong> peering entre les 2 GIX parisiens pourtant tous<strong>de</strong>ux opérés par France Télécom…voir page 200Voir l'article <strong>de</strong> Red Herring "all roads lead to the states" www.redherring.com/mag/issue63/news-telecom.html&w7.3.7.2.2.1.2 une préoccupation <strong>de</strong> solidarité :l’Europe doit veiller àce que les régions périphériques ne voient pas leur “périphéricité” accrue par l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, commerisque d’y conduire les simples lois du marché, mais bien au contraire leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> gommer les distances.Lesfonds structurels <strong>et</strong> notamment le FEDER doivent être mobilisés sur ce type <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s7.3.7.2.2.2 Au niveau national comme au niveau régional ou local àl’appui <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> développement ou<strong>de</strong> reconversion définie pour le territoire7.3.7.2.2.2.1 Gérer la "rente minière" liée àla concession <strong>de</strong> l'espace electromagnétiqueComme pour le charbon ou le pétrole, l'Etat s'est attribué la possession <strong>de</strong> l'espace Hertzien qu'il concè<strong>de</strong> auxopérateurs2 politiques sont alors possibles Vendre au plus offrant le "gisement <strong>de</strong> fréquence" ainsi concédé: cela dégage <strong>de</strong>s financements dont il seraitlogique qu'une part au moins servent àrendre plus attractives les régions "non rentables" Attribuer gratuitement la concession du gisement dans le cadre d'un "concours <strong>de</strong> beauté", mais alors il sera<strong>de</strong>mandé aux opérateurs d'assurer la meilleure péréquation possible entre zones rentables <strong>et</strong> non rentables, la qualité<strong>de</strong> service étant évaluée àc<strong>et</strong>te aune làDes formules intermédiaires sont évi<strong>de</strong>mment possibles comme celle adoptée en France, mais la méconnaissance <strong>de</strong>c<strong>et</strong>te logique <strong>de</strong> gestion optimale <strong>de</strong> la rente minière peut conduire à<strong>de</strong> graves conséquences comme ce fut le cas pourla BLR voir page 204 <strong>et</strong> l'UMTS (on ne peut fixer simultanément tous les paramètres)7.3.7.2.2.2.2 Réaliser <strong>de</strong>s infrastructures préalable perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> baisser coûts <strong>et</strong> délais pour un nouvel entrantC'est en particulier la politique d'installation <strong>de</strong>s “fibres noires” pré-installées par certaines municipalités qui craignent<strong>de</strong> ne pas être considérés comme <strong>de</strong>s enjeux économiques suffisamment attractifs pour attirer <strong>de</strong>s concurrents àl'OpérateurHistorique, vecteurs <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong>s coûts <strong>et</strong> d’amélioration <strong>de</strong>s services (c'est la politique massivement suivie en Suè<strong>de</strong> pouréviter la désertification <strong>de</strong>s Régions du Nord)Elles souhaitent offrir aux nouveaux entrants la possibilité <strong>de</strong> pénétrer sur leur marché dans <strong>de</strong>s délais très courts <strong>et</strong> avec<strong>de</strong>s investissements réduits.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 296France Telecom a porté c<strong>et</strong>te affaire <strong>de</strong>vant les tribunaux administratifs, contestant leur droit à intervenir dans cedomaine en considérant que l'absence <strong>de</strong> concurrence ne peut être considéré comme une carence.En juin 1998 France Télécom saisit le tribunal administratif qui casse en mars 1999 la délibération prise en 1997 par lacommunauté urbaine <strong>de</strong> Nancy pour la construction d'un réseau perm<strong>et</strong>tant d'introduire <strong>de</strong>s opérateurs alternatifs afin <strong>de</strong>faire baisser les prix <strong>et</strong> d'accroitre la qualité <strong>de</strong> service : c'est seulement, après <strong>de</strong> longues procédures, en juill<strong>et</strong> 2001, enremontant au niveau communautaire que Nancy obtient gain <strong>de</strong> cause. L'opérateur historique a ainsi gagné 4 ans avantd'avoir àaffronter la concurrenceJacques Poul<strong>et</strong> Prési<strong>de</strong>nt du Sipperec (un syndicat intercommunal <strong>de</strong> la périphérie parisienne) fait remarquer que"France Télécom est présent sur le réseau <strong>de</strong> fibre noire <strong>de</strong> Stockholm…" <strong>et</strong> a porté plainte auprès <strong>de</strong> Bruxelle,conjointement avec toulouse, Nancy <strong>et</strong> l'association <strong>de</strong>s villes cablées contre le blocage auquel il se heurteCe peut être aussi plus simplement une politique visant àposer <strong>de</strong>s "fourreaux" vi<strong>de</strong>s àchaque fois qu'une tranchée estouverte, perm<strong>et</strong>tant ainsi àun opérateur d'économiser le génie civil <strong>et</strong> <strong>de</strong> gagner un temps considérable Télia a du négocier500 droits <strong>de</strong> passage pour son réseau…Où encore l'installation <strong>de</strong> pylones bien placés <strong>de</strong>stinés à<strong>de</strong>s relais hertziens, les opérateurs n'ayant plus qu'àinstallerleurs ém<strong>et</strong>teurs (Limousin)7.3.7.2.2.2.3 Traiter ces d'investissements comme les autres infrastructures structurantes pour l'aménagementdu territoireQuelle politique <strong>de</strong> développement local? Développement <strong>de</strong> PME régionales? Accueil d’entreprises étrangères?Sur quelle zone? Pour quel type d’activité?Il nous semble qu’il faut alors procé<strong>de</strong>r en quatre étapes : traduire c<strong>et</strong>te politique en terme <strong>de</strong> niveau <strong>de</strong> services nécessaires en ce qui concerne les Telecom.Dans c<strong>et</strong>te optique la première urgence pour les acteurs concernés (au premier chef sur le plan local) est <strong>de</strong> dresserune cartographie <strong>de</strong> l'ossature <strong>de</strong> transport <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sous-réseaux afin <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce les éventuels goulotsd'étranglement.(ce qui ne va pas <strong>de</strong> soi car certains opérateurs considèrent c<strong>et</strong>te information comme relevant du secr<strong>et</strong>commercial)Il convient ensuite d'évaluer si le niveau <strong>de</strong> service correspond au minimum requis en fonction <strong>de</strong>s services nécessairessur le territoire concernéIl faudra examiner l'opportunité <strong>et</strong> la faisabilité d'un renfort <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte <strong>de</strong> certaines zones prioritaires sur le plan dudéveloppement économique (zones industrielles ou tertiaires, pépinières d'entreprises, zones <strong>de</strong> conversion, vallées <strong>de</strong>régions <strong>de</strong> montagnes...)En particulier il conviendra d’examiner le niveau <strong>de</strong> service offert par les zones européennes concurrentes qui ont pourbeaucoup misé sur la qualité, la ban<strong>de</strong> passante <strong>et</strong> le prix <strong>de</strong> leurs services <strong>de</strong> Telecom.Le contrat <strong>de</strong> Plan semble être un moment privilégié pour c<strong>et</strong>te réflexion.Savoie-Technolac dispose ainsi, grâce àpartenariat avec France Télécom <strong>de</strong> liaisons XDSL àhaut débit, ce qui a permisd'attirer <strong>de</strong>s implantations nouvelles, sur 12 proj<strong>et</strong>s d'implantation, la totalité utilisent <strong>Intern<strong>et</strong></strong> traduire ce niveau <strong>de</strong> service en cahier <strong>de</strong>s charges après les inévitables arbitrages entre le souhaitable <strong>et</strong> lepossibleIl conviendra bien entendu, face àune avenir incertain <strong>de</strong> limiter au maximum les investissements anticipant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Il importera surtout <strong>de</strong> se m<strong>et</strong>tre en situation d’être capable dans <strong>de</strong>s délais très courts <strong>de</strong> rendre opérationnels lesservices nécessaires :Ceci peut conduire par exemple àprivilégier <strong>de</strong>s investissements peu coûteux en argent mais susceptibles <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong>s réductions <strong>de</strong> délais significatifs lors <strong>de</strong> la mise en oeuvre (servitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> passage, fourreaux, pylones sur les pointhauts, ...).En tout état <strong>de</strong> cause, ce cahier <strong>de</strong>s charges ne <strong>de</strong>vrait pas préjuger <strong>de</strong> la technologie (câble, fibre optique, ADSL,satellite, MMDS, ...) <strong>et</strong> s’en tenir strictement aux caractéristiques fonctionnelles <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s utilisateurs. Le troisième sta<strong>de</strong> est celui <strong>de</strong> l’appel d’offreAutant les <strong>de</strong>ux étapes précé<strong>de</strong>ntes paraissent indispensables pour toutes les régions, autant on ne saurait préjuger <strong>de</strong>leurs résultats: peut-être arrivera-t-on àla conclusion que le niveau d’équipement est parfaitement satisfaisant ou que lesopérateurs seront prêts àrépondre àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dès que celle-ci se manifestera.Au cas où il apparaîtrait nécessaire <strong>de</strong> renforcer les infrastructures Telecom, il n’est bien entendu pas question que Etatou collectivités locales recréent par ce biais <strong>de</strong>s opérateurs publics <strong>et</strong> creusent <strong>de</strong>s tranchées.Il s’agira, comme pour une <strong>de</strong>sserte aérienne ou le TGV <strong>de</strong> Flori<strong>de</strong>, <strong>de</strong> sélectionner après appel d’offre l’opérateurqui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la somme minimum pour offrir le niveau <strong>de</strong> service <strong>de</strong>mandé àun niveau <strong>de</strong> tarification donné (ou lacapacité <strong>de</strong> le déployer dans un délai déterminé en cas d'implantation d'une entreprise)l’ART veillera àce que les conditions <strong>de</strong> la concurrence entre les opérateurs soient respectées (il faudra en particulierveiller àce que le cahier <strong>de</strong>s charges ne soit pas rédigé <strong>de</strong> façon telle que seul l'opérateur déjàinstallé puisse y répondre,l'opération pouvant alors paradoxalement renforcer sa mainmise sur le territoire concerné comme ce fut semble-t-il le casdans certaines régions)Dans la mesure où c<strong>et</strong>te subvention vise en général àanticiper un investissement qui <strong>de</strong>vrait être rentable àterme <strong>et</strong> dansla mesure surtout où la date àlaquelle c<strong>et</strong>te rentabilité sera atteinte dépend <strong>de</strong>s autres efforts d’aménagement <strong>de</strong> lacollectivité (zones industrielles, politique d’accueil d’investissements étrangers, autres infrastructures, fiscalité, ...), ilparaîtrait judicieux <strong>de</strong> prévoir en tout état <strong>de</strong> cause une clause <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s bénéfices quand ils dépassent un certainseuil avant une certaine date. le <strong>de</strong>rnier sta<strong>de</strong> est celui <strong>de</strong> la signature du marché <strong>et</strong> du contrôle <strong>de</strong> son exécutionCe type <strong>de</strong> contrat ne sera sans doute pas simple àrédiger : il <strong>de</strong>vra en eff<strong>et</strong> donner les moyens aux pouvoirs publics<strong>de</strong> contrôler son exécution <strong>de</strong> façon ferme en limitant les risques <strong>de</strong> contentieux.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 297C'est la démarche adoptée en 2000 par le département <strong>de</strong>s Hautes Alpes qui n'a aucune chance d'interesser rapi<strong>de</strong>mentun opérateur sur ses seuls atouts économiques7.3.7.2.2.2.4 ceci implique d'autoriser les collectivités à financer les opérations <strong>et</strong> leur en donner les moyensfinanciers (LSI <strong>et</strong> CIAT du 9 juill<strong>et</strong> 2001)Un pas décisif a été fait dans c<strong>et</strong>te direction avec la loi sur la société <strong>de</strong> l'information plus besoin <strong>de</strong> constat <strong>de</strong> carence (le procès <strong>de</strong> France Télécom contre Nancy ayant montré que c<strong>et</strong>te règle donnaiten fait un droit <strong>de</strong> v<strong>et</strong>o àl'opérateur historique, qui a néanmoins gagné làquelques mois <strong>de</strong> répit) mais seulement d'une étu<strong>de</strong>obligeant les collectivités locales àse déci<strong>de</strong>r en connaissance <strong>de</strong> cause, suppression <strong>de</strong> l'amortissement en 8 ans pour <strong>de</strong>s investissements qui sont essentiellement <strong>de</strong> genie civil, possibilité <strong>de</strong> louer les fibres noires ou les fourreaux à <strong>de</strong>s opérateurs pour perm<strong>et</strong>tre d'accroitre la pressionconcurrentielle <strong>et</strong> donc la baisse <strong>de</strong>s prix <strong>et</strong> le développement <strong>de</strong> nouveaux services possibilité <strong>de</strong> les louer à<strong>de</strong>s entreprises pour <strong>de</strong>s liaisons point àpoint sans pour autant que les collectivités <strong>de</strong>viennent<strong>de</strong>s opérateurs (àStockholm une paire <strong>de</strong> fibre avec une capacité gigabit est louée 5000F/mois) possibilité dans le cout <strong>de</strong> location <strong>de</strong> répercuter le montant <strong>de</strong>s subventions accordées au titre <strong>de</strong> l'aménagement duterritoireEt par le CIAT du 9 juill<strong>et</strong> 2001 qui m<strong>et</strong>s les moyens financiers en place pour conduire une véritable politiqued'aménagement du territoire prenant en compte l'importance du haut débit• 1,5 Md FF d'investissement public en accompagnement <strong>de</strong>s collectivités territoriales via la Caisse <strong>de</strong>s Dépots;• 10 Mds FF <strong>de</strong> pr<strong>et</strong>s bonifiés pour les proj<strong>et</strong>s d'infrastructures <strong>de</strong>s collectivités territoriales, notamment en faveur <strong>de</strong>sproj<strong>et</strong>s "dans les zones les moins développées économiquement ou les moins peuplées" ;* l'ouverture <strong>de</strong> la possibilité d’unrecours aux infrastructures du Réseau <strong>de</strong> Transport <strong>et</strong> d’Electricité (RTE), pour le déploiement <strong>de</strong> réseaux d<strong>et</strong>élécommunications en fibres optiques qui <strong>de</strong>sserviraient les zones les moins équipées (fibre enroulée autour <strong>de</strong>s lignesélectriques).Les proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> construction d'infrastructures dans les zones les moins <strong>de</strong>sservies par l'intern<strong>et</strong> recensés par la Caisse <strong>de</strong>sDépôts <strong>et</strong> Consignations sont au nombre <strong>de</strong> 68 (pour un montant <strong>de</strong> 600 à700 millions <strong>de</strong> francs)Ces proj<strong>et</strong>s seront financés en partie par la Caisse dans le cadre <strong>de</strong> ses Missions d'intérêt général grâce à un fondsd'investissement <strong>de</strong>1,5 milliard <strong>de</strong> francs sur cinq ans, dont la création a été annoncée le 9 juill<strong>et</strong> 2001 par le Premierministre àLimoges.Le déficit d'investissement en la matière est estimé à15 à20 milliards <strong>de</strong> francs."Souvent, les collectivités sont conscientes<strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> développer leur réseau pour le développement <strong>de</strong> leur région mais ils ne savent pas comment s'yprendre face aux difficultés qu'ils rencontrent", selon Gabrielle Gauthey, responsable du programme àla CDC. elle préciseque le coût <strong>de</strong> constructiond'une boucle numérique sur un territoire s'échelonne entre 60 <strong>et</strong> 300 millions <strong>de</strong> francs selonles proj<strong>et</strong>s, dont 10% seront pris en charge par le fonds <strong>de</strong> 1,5 milliard <strong>de</strong> francs.Voir également l'étu<strong>de</strong> "Territoires numeriques :les reseaux haut-<strong>de</strong>bit, nouveaux enjeux du <strong>de</strong>veloppement local"éditée par l'ACFCI fin 2001, www.acfci.cci.fr/Dev_local/Haut_<strong>de</strong>bit/in<strong>de</strong>x.htm7.3.7.2.3 La nécessité pour les pouvoirs publics <strong>de</strong> se doter àchaque niveau <strong>de</strong>s compétences nécessairesPour• définir les besoins cohérents avec la vocation <strong>de</strong>s territoires,• concevoir un cahier <strong>de</strong>s charges,• rédiger un contrat• <strong>et</strong> surveiller son exécution,Cela nécessite une soli<strong>de</strong> expérience face à<strong>de</strong>s opérateurs richement dotés en ingénieurs <strong>et</strong> en juristes.( Pensons audomaine du BTP ou malgré une expérience multiséculaire <strong>de</strong> l’administration, il est connu que les marges <strong>de</strong>s entreprisesse font en gran<strong>de</strong> partie sur les réclamations <strong>et</strong> la gestion <strong>de</strong>s contentieux, même si les records du Tunnel sous la Manchene sont pas la norme)"Face à<strong>de</strong> grands groupes délégataires, les collectivités mêmes très importantes ne font par le poids . Elles ne sont passuffisamment armées àla fois pour discuter les contrats <strong>et</strong> vérifier leur exécution" Alain Serieyx Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> chambrerégionale <strong>de</strong>s comptesAujourd’hui ni l’Etat, ni les collectivités locales ne disposent <strong>de</strong> telles compétences dans le domaine <strong>de</strong>sTélécoms au niveau régional : c<strong>et</strong> aspect du problème est essentiel <strong>et</strong> ne doit pas être sous estimé7.3.7.3 Il est clair cependant qu'une telle politique ne peut se limiter aux infrastructures, ni même audéveloppement économique au sens étroit du termeIl est bien entendu nécessaire en outre d'équiper les établissements <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong> sensibiliser les PME individuellesou dans le cadre d'opérations collectives (cf les § précé<strong>de</strong>nts), <strong>de</strong> favoriser le développement <strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong>s SSIIlocales <strong>et</strong> plus généralement <strong>de</strong> toutes les structures <strong>de</strong> conseil (privées <strong>et</strong> publiques), <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre àdisposition <strong>de</strong> chacunla possibilité d'accé<strong>de</strong>r à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire en sorte que tous les services publics (mairies, CCI, services sociaux,...) soientaccessibles sur le Web.S'agissant d'une politique <strong>de</strong> solidarité, outil privilégié <strong>de</strong> vivification <strong>de</strong> réseaux, le cadre naturel <strong>de</strong> telles opérationsparaît être celui <strong>de</strong>s "pays" (tels que définis dans la loi sur l'aménagement du territoire) : en eff<strong>et</strong> pour être efficace ellenécessite la définition d'une stratégie claire <strong>et</strong> consensuelle <strong>de</strong>s principaux acteurs locaux (même si la mise en œuvre doitrester très souple <strong>et</strong> pragmatique)7.3.7.4 Le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Parthenay illustre bien l'extrême imbrication <strong>de</strong> l'économique <strong>et</strong> <strong>de</strong> tous les autres aspects<strong>de</strong> la vie locale.C<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite ville <strong>de</strong> 12 000 habitants rayonne sur un "pays" (organisé en district comptant 18.000 habitants) composé <strong>de</strong>nombreux villages.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 298Il y règne une intense culture associative (250 associations, 200 manifestations culturelles dont notamment le festivalmondial du jeu <strong>de</strong> rôle qui réunit 100 000 personnes).L'objectif était donc double@ - renforcer la dynamique locale@ - accroître le rayonnement <strong>de</strong> la ville.Le serveur "In Town N<strong>et</strong>" (www.district-parthenay.fr ) couvre progressivement l'ensemble <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> la vie localevoir aussi www.crit.cg47.frLa mairie joue le rôle <strong>de</strong> fournisseur d'accès avec 13 serveurs, 4.000 comptes e-mail, 48.000 pages web (que le mairecompare aux 1.500 <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Mexico 1000 fois plus grosse), élaborées par 350 producteurs <strong>et</strong> une boucle optique, 5espaces équipés d'ordinateurs connectés ouverts gratuitement au public, 1000 ordinateurs, équipés <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>m, distribuéspour 300F/mois dans l'opération "1000 micros"coût total <strong>de</strong> l'opération pour la commune 4MF par an (c<strong>et</strong>te opération a bénéficié d'un certain nombre d'ai<strong>de</strong>s, enparticulier au niveau européen <strong>et</strong> industriel):L'information : les <strong>de</strong>ux journaux <strong>et</strong> la radio locale ainsi que "infos Parthenay", "où sortir" <strong>et</strong> "culture" perm<strong>et</strong>tent d'accé<strong>de</strong>ràl'actualité ainsi qu'aux données sur l'emploi, la création d'entreprises, l'agenda <strong>de</strong>s manifestations sportives <strong>et</strong> culturellesou les informations sur le tourisme ou les musées.La rubrique "mairie" fournit bien entendu toutes les informations sur qui est qui, qui fait quoi, sur les horaires d'ouverture,les démarches àsuivre <strong>et</strong> les actualités <strong>de</strong> la ville (la suppression du journal "papier" a permis une économie <strong>de</strong> 250 kF)Les forums sont àla disposition <strong>de</strong>s habitants (notamment <strong>de</strong>s associations) pour débattre <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s qui les intéressentcomme par exemple les proj<strong>et</strong>s d'urbanisme. À noter en particulier le forum ouvert par le Trésor Public sur la fiscalitéL'annuaire <strong>de</strong>s habitants perm<strong>et</strong> à chacun <strong>de</strong> se présenter grâce à une page personnelle avec la possibilité <strong>de</strong> faireconnaître ses centres d'intérêtLa santé : les trois hôpitaux sont reliés entre eux par <strong>de</strong>s liaisons àhauts débits <strong>et</strong> le proj<strong>et</strong> intra-hôpitaux doit perm<strong>et</strong>tre d'yconnecter l'ensemble <strong>de</strong>s professions <strong>de</strong> santé (200 mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> ville, pharmaciens, infirmiers, maisons <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite,services d'ai<strong>de</strong> ménagère <strong>et</strong> <strong>de</strong> repas àdomicile,...) afin d'améliorer le suivi <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s tout en réduisant les coûts par uneorganisation plus efficace <strong>et</strong> une meilleure information <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s intervenantsLes p<strong>et</strong>ites annonces : immobilier (300 offres en ligne) automobile (200 offres), gar<strong>de</strong>s d'enfants,...L'emploi : l'ANPE <strong>et</strong> le CIO sont directement accessibles, une rubrique perm<strong>et</strong> àceux qui sont àla recherche d'emploi <strong>de</strong>publier leurs CV, les trois agences d'intérim y publient leurs propositions <strong>et</strong> "Jobs <strong>et</strong> Stages" offre une centained'opportunités chaque semainele commerce : l'hypermarché local http://195.101.116.162/hyperu ainsi que <strong>de</strong> nombreux commerçants (traiteur, bijoutier,livres, disques, éleveurs <strong>de</strong> canards <strong>et</strong> <strong>de</strong> lapins,...) sont en ligne : chacun peut visiter les rayons, visualiser certainsproduits, passer comman<strong>de</strong>, se faire livrer dans les 3h, dialoguer avec les commerçants (suggestions, réclamations,...).La vente <strong>de</strong> produits régionaux a bien entendu <strong>de</strong>s ambitions qui dépassent le districthôtellerie : les 40 hôtels <strong>et</strong> restaurants ainsi que les gîtes ruraux disposent d'une rubrique qui leur perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> se présenter(photos <strong>de</strong> l'établissement, menus, prix,...)l'industrie : les 200 entreprises <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 salariés <strong>de</strong>vraient progressivement disposer chacune <strong>de</strong> quelques pages<strong>de</strong> présentation <strong>de</strong> leurs activités <strong>et</strong> l'association <strong>de</strong>s entreprises locales n<strong>et</strong>.com a pour mission <strong>de</strong> les ai<strong>de</strong>r àdévelopperleur activité sur le Web (catalogue électronique,...)Dans ce domaine l'initiative est cependant plus timi<strong>de</strong>: la plupart <strong>de</strong>s sites restent <strong>de</strong>s sites plaqu<strong>et</strong>te sans gran<strong>de</strong> réflexionstratégiqueNotons cependant quelques entreprises qui ont su véritablement saisir c<strong>et</strong>te opportunité: André Clissonhttp://www.simar.com/acmotors/Anglais/summary.htm qui reconstruit <strong>de</strong>s BMW vendues par les Domaines a multiplié par7 son activité, Didier Suire, marchand <strong>de</strong> chaussures associé àl'entreprise locale Koboro www.chaussures-vpc.com réussitàexporter dans le mon<strong>de</strong> entier en se spécialisant dans les gran<strong>de</strong>s tailles (du 46 au 52), Michel Castelot découpe <strong>de</strong>din<strong>de</strong>s a doublé son 0personnel grâce aux marchés àl'export, les établissements Fillon, www.<strong>et</strong>s-fillon.fr qui ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>sfêtes "clé en main" dénombrent 1000 nouveaux contacts, le boulanger vend ses rec<strong>et</strong>tes en Australie, citons même l<strong>et</strong>atoueur Denny Besnard que l'on vient voir <strong>de</strong> Paris °Les agriculteurs sont également très présents avec Agrin<strong>et</strong> :@ - Observatoire du bétail <strong>et</strong> <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> qui assure un traçage <strong>de</strong>s animaux afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre àl'éleveur d'améliorer saproduction (géniteur, alimentation,...) <strong>et</strong> au distributeur <strong>de</strong> savoir ce qu'il vend@ - Observatoire <strong>de</strong>s cotations <strong>et</strong> suivi <strong>de</strong>s encours <strong>de</strong>s négociants qui <strong>de</strong>vrait réduire les risques d'impayés.Bien évi<strong>de</strong>mment le succès <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te opération implique que chacun ait accès à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>. Pour ce faire <strong>de</strong>ux mesures:@ - accès gratuit à<strong>de</strong>s espaces numérisés, notamment dans les bars-tabac <strong>de</strong>s villages@ - négociations globales pour un achat en gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> PC ou <strong>de</strong> N<strong>et</strong>Box afin <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre aux habitants <strong>de</strong>disposer <strong>de</strong> matériels au meilleur prix (achat ou location).Notons enfin la création d'une quasi monnaie : le PES (Parthenay Exchange Service) sur le modèle <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> SEL(Systèmes d'Échange Local) perm<strong>et</strong>tant par exemple <strong>de</strong> vendre <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> d'enfants <strong>et</strong> d'ach<strong>et</strong>er <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong>jardinage, pour l'instant hors TVA.Ce proj<strong>et</strong>, qui bénéficie <strong>de</strong> financements <strong>de</strong> la commission européenne, associe plusieurs communes appartenant àdifférents pays <strong>de</strong> la communauté, ce qui perm<strong>et</strong> intéressant échange d'expérienceEn 2001 il est arrivé en tête du palmarès <strong>de</strong>s "villes intern<strong>et</strong>" www.villes-intern<strong>et</strong>.n<strong>et</strong>/pages/label.htmPar ailleurs, ce qui est extrêmement important pour en tirer <strong>de</strong>s leçons, une équipe du CNRS <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Toulouse-le-Mirail conduite par Emmanuel Eveno <strong>et</strong> bénéficiant <strong>de</strong> l'appui scientifique d'Alain d'Iribarne, http://www.univ-aix.fr/lestanalyse l'évolution <strong>de</strong>s comportements àla suite du déploiement <strong>de</strong> ces initiatives7.3.7.5 De nombreuses autres initiatives qui méritent d'être encouragéesVercors connect www.cyberaccess.fr/overcors , <strong>de</strong> son côté s'est donné comme objectif <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s activitéséconomiques sur le plateau du Vercors, <strong>et</strong> a misé sur le Télétravail <strong>et</strong> les Téléservices@ - le Telespace Vercors offre <strong>de</strong>s locaux bien équipés (Télécom, visioconférence...) aussi bien aux grands groupes quiy localisent leurs Télétravailleurs (EDF, HP, SCHNEIDER) qu'aux TPE du Vercors ayant pris le créneau <strong>de</strong>s Teléservices.Il sert également <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> ressource pour les entreprises locales <strong>et</strong> <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong> démonstration


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 299@ - l'équipement très performant en Télécom à l'ensemble du plateau perm<strong>et</strong> également le Télétravail à domicile <strong>et</strong>Cyberposte offre un accès simple àchaque habitant@ - les cyberchampions peuvent aussi poursuivre en parallèle leurs étu<strong>de</strong>s au lycée par télé-enseignement tout enparcourant l'Europe pour les compétitions@ - la vocation touristique est doublement renforcée (promotion <strong>de</strong> la Région sur le Web <strong>et</strong> service offert sur place auxvacanciers branchés)@ - bien entendu toutes les classes, <strong>de</strong>puis la maternelle, sont équipées d'ordinateurs <strong>et</strong> connectées au réseau <strong>et</strong> unejunior entreprise (ouebtime) fonctionne au lycée (www.alpes-n<strong>et</strong>.fr/38rugissants )@ - un observatoire perm<strong>et</strong> d'observer les évolutions <strong>et</strong> d'ai<strong>de</strong>r les déci<strong>de</strong>urs àanticiperMarly le Roy www.mairie-marlyleroi.fr, Sophia-Antipolis, la Région Nord Pas <strong>de</strong> Calais avec l'opération Déclicwww.<strong>de</strong>clic.n<strong>et</strong> Saint-Dié, Issy-les-Moulineaux www.issy.com, MediaCastres àCastres-Mazam<strong>et</strong> www.mediacastres.com,Cyber-en-Marche àFell<strong>et</strong>in dans la Creuse www.mairie-fell<strong>et</strong>in.fr, les Inforoutes <strong>de</strong> l’Ardèche www.inforoutes-ar<strong>de</strong>che.fr, Acti Limousin www.acticiel-98.n<strong>et</strong>, Rimbaud en Champagne Ar<strong>de</strong>nnes, Chooz, les proj<strong>et</strong>s "cristal" <strong>et</strong> "Rubis" en Alsacewww.rubis.cristal.n<strong>et</strong> l'ADEC à Val <strong>de</strong> Mol<strong>de</strong>r www.a<strong>de</strong>c.fr, "grand West" à Nantes Saint-Nazaire ou "CherbourgChannel" en Normandie (citons aussi Blaksbird aux USA <strong>et</strong> Bologne en Italie www.comune.bologna.it) sont également <strong>de</strong>sexemples instructifsUne <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong> ces proj<strong>et</strong>s est accessible à www.senat.fr, www.creditloc.com, www.admin<strong>et</strong>.fr,www.crit.cg47.frvoir Annexe "<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, collectivités locales <strong>et</strong> développement économique" : les 7 défis <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> &&wles nombreux jumelages qui existent avec les autres villes européennes pourraient sans nul doute être fortement vivifiéspar <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong>, avec <strong>de</strong>s outils comme les "bourses" d'offre <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> stages pour les jeunes, avoir <strong>de</strong>sdéveloppements àterme dans le domaine économiqueSi les collectivités locales ne prennent pas leur <strong>de</strong>stin en main, Microsoft est près àle faire : son programme Si<strong>de</strong> Walk(www.si<strong>de</strong>walk.com ) qu'il a déjàappliqué àSeattle puis àNew York, s'occupe <strong>de</strong> toutRapportons pour l'anecdote que la Silicon Valley est pour partie le résultat d'un programme <strong>de</strong> reconversion"smart valley", la vallée intelligente, quand, àla fin <strong>de</strong> la guerre froi<strong>de</strong>, elle connut une grave crise avec le déclin<strong>de</strong> nombreuses usines d'armement qui y avaient élu domicile7.3.8 Les services <strong>de</strong> l'Etat chargés <strong>de</strong> favoriser le développement <strong>de</strong>s PMI se doivent <strong>de</strong> pleinementmaîtriser <strong>et</strong> utiliser <strong>Intern<strong>et</strong></strong>4 objectifs sont ici simultanément visés :1- améliorer la performance <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l'Etat en faveur d'un développement économique durable <strong>et</strong> donc <strong>de</strong>l'emploi: une plus gran<strong>de</strong> efficacité dans les actions conduites2- donner une raison supplémentaire aux PME <strong>de</strong> se connecter à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> pour pouvoir ainsi profiter <strong>de</strong>s nouveauxservices offerts: un eff<strong>et</strong> d'entraînement ;3- donner aux DRIRE une crédibilité sur le suj<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> : il est difficile d'expliquer àune PME l'intérêt d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>ne pas l'utiliser soi-même ;4- donner aux DRIRE une connaissance vraie <strong>de</strong>s atouts qu'apporte <strong>Intern<strong>et</strong></strong> àune p<strong>et</strong>ite structure mais aussi <strong>de</strong>sdifficultés, <strong>de</strong>s limites <strong>et</strong> <strong>de</strong>s points critiques pour le succès:Seule une expérience vécue personnellement perm<strong>et</strong> d'acquérir une véritable compétence sur <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s aussicomplexes qui mêlent technologie, organisation <strong>et</strong> relations humaines.7.3.8.1 Les 10 points clef pour un Intran<strong>et</strong>-extran<strong>et</strong>-web <strong>de</strong> l'administrationEssayons <strong>de</strong> décliner ces objectifs en terme <strong>de</strong> fonctionnalités: quels outils m<strong>et</strong>tre en place pour accroître l'efficacité,améliorer la qualité du service, réduire les délais <strong>et</strong> générer <strong>de</strong>s économies tant pour l'administration que pour sesinterlocuteurs?L'analyse <strong>de</strong>s premières réalisations <strong>de</strong>s DRIRE (accessibles àtravers www.drire.org), mais aussi celles <strong>de</strong>s entreprisesles plus dynamiques conduit àm<strong>et</strong>tre l'accent sur les 10 fonctionnalités essentielles suivantes7.3.8.1.1.1 Une messagerie: chaque membre du personnel <strong>de</strong> la DRIRE doit être doté d'une adresse e-mail,Ceci est déjàbien avancé grâce àla généralisation <strong>de</strong> CC-Mail qui, sur ce plan, apporte une première réponse mêmesi une transition vers <strong>de</strong>s standards ouverts doit être mis en oeuvre le plus rapi<strong>de</strong>ment possible7.3.8.1.1.2 Un Intran<strong>et</strong> pour le fonctionnement interne (intégrant l'ERP)C<strong>et</strong> Intran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tra notamment messagerie interne, annuaire <strong>de</strong>s DRIRE <strong>et</strong> organisation, accès aux données <strong>et</strong>étu<strong>de</strong>s, suivi <strong>de</strong>s affaires en cours, gestion <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> déplacement, organisations <strong>de</strong>s réunions réelles ou virtuelles,élaboration <strong>et</strong> approbation <strong>de</strong>s notes <strong>et</strong> comptes rendus, affichages <strong>de</strong>s postes disponibles,...Un logiciel <strong>de</strong> workflow <strong>de</strong>vra être développé.Il perm<strong>et</strong>tra également <strong>de</strong> rendre accessibles àtous les agents habilités, la base documentaire existante <strong>de</strong> la DrireIl concernera toutes les fonctions <strong>de</strong> la DRIRE cela va <strong>de</strong> soi <strong>et</strong> pas seulement pour le développement industriel)7.3.8.1.1.3 Des bases <strong>de</strong> données structurées autour d'un SIG (Système d'information géographique)Une <strong>de</strong>s spécificité <strong>de</strong>s services territoriaux est d'avoir à traiter <strong>de</strong>s informations qui ont pratiquement toutes unecomposante <strong>de</strong> localisation géographiqueLa plupart du temps celles-ci sont représentées par une carte (IGN, Michelin,…), une adresse ou <strong>de</strong>s coordonnées(cadastrales, Lambert,…)La difficulté est que ces systèmes cartographiques ne sont que très approximativement superposables <strong>et</strong> bien souventspécifiques àun domaine d'application (carrières, canalisations, urbanisme, permis <strong>de</strong> recherche,…) tant <strong>et</strong> si bien que lagestion du sol, <strong>de</strong>s risques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s servitu<strong>de</strong>s entraîne surcoûts, approximations, délais <strong>et</strong> risques d'erreurDe plus la dématérialisation <strong>de</strong> procédures comportant <strong>de</strong>s cartes est aujourd'hui très difficile


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 300C'est la raison pour laquelle il nous paraît prioritaire <strong>de</strong> définir un SIG qui pourrait offrir àtoutes les administrations un outilcommun <strong>de</strong> structuration <strong>de</strong> leurs informations perm<strong>et</strong>tant notamment une simplification <strong>et</strong> une accélération <strong>de</strong>s enquêtesinterservices (permis d'e construire, Installations Classées, enquêtes <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong>s,…)Notre pays n'est pas dépourvu dans ce domaine avec <strong>de</strong>s entreprises comme IDS http://www.idsfrance.com sociétélyonnaise qui a levé 2M$ en 2001 pour financer son développement aux US. Bénéficiaire elle travaille pour Vivendi,TotalFinaElf, l'IGN <strong>et</strong> <strong>de</strong> nombreuses collectivités locales7.3.8.1.1.4 C<strong>et</strong> Intran<strong>et</strong> <strong>de</strong>vra prendre en compte le nomadisme <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s ingénieurs subdivisionnairesCeux-ci <strong>de</strong>vront être dotés <strong>de</strong> micros portables avec mo<strong>de</strong>m <strong>et</strong> téléphone GSM leur perm<strong>et</strong>tant le télétravail que leprogramme gouvernemental du 16 janvier 2000 propose d'encouragerC<strong>et</strong>te technologie, aujourd'hui onéreuse ne pourra sans doute dans un premier temps être développée qu'à titreexpérimental avec la technologie GPRS (General Pack<strong>et</strong> Radio Service) disponible àpartir <strong>de</strong> la fin 2001 (multiplication par10 <strong>de</strong>s débits),Dans une secon<strong>de</strong> étape la norme UMTS voir page 206 qui <strong>de</strong>vrait perm<strong>et</strong>tre une baisse sensible <strong>de</strong>s coûts dans les3 à5 prochaines années avec une multiplication <strong>de</strong>s débits d'un facteur 100l'Atelier <strong>de</strong> Bnp-Paribas parle <strong>de</strong> 1 milliard <strong>de</strong> téléphones sans fils connectés àl'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> en 2003 contre "seulement" 550millions <strong>de</strong> PC.7.3.8.1.1.5 Un site WEB transactionnel véritable Portail d'accès àtous les services offertsCelui-ci <strong>de</strong>vra perm<strong>et</strong>tre aux entreprises d'accé<strong>de</strong>r directement ou par l'intermédiaire <strong>de</strong> liens :• àtoutes les informations relevant du champ <strong>de</strong> compétences <strong>de</strong> la DRIRE (réglementation, normes, co<strong>de</strong>s <strong>de</strong>calcul d'appareils àpression, documentation...).En particulier dans le champ prioritaire du développement économique notamment grâce aux technologies <strong>de</strong>l'intern<strong>et</strong> ces sites <strong>de</strong>vraient jouer le rôle d'un portail perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> présenter l'ensemble <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>et</strong> concoursdiverses sur lesquelles une PME peut s'appuyer pour conduire son proj<strong>et</strong> àbonne fin, <strong>et</strong> ceci que les ai<strong>de</strong>ssoient gérées par la Drire ou par d'autres structures (en établissant dans ce cas <strong>de</strong>s liens avec le gestionnaire<strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong>) voir page 287• au catalogue <strong>de</strong>s produits (journées techniques, opérations collectives, ai<strong>de</strong>s, visites techniques...),• aux formulaires pour les "comman<strong>de</strong>s" en ligne : dépôt d'un dossier <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'autorisation pour uneinstallation classée, <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous pour un contrôle <strong>de</strong> véhicules, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> subvention,....(le centre <strong>de</strong>réception par type <strong>de</strong> Montlhéry pourrait donner lieu rapi<strong>de</strong>ment au lancement d'une opération pilote),• àl'information sur l'état d'avancement <strong>de</strong> leur dossier• peut-être dans un second sta<strong>de</strong> au paiement sécurisé <strong>de</strong>s taxes <strong>et</strong> re<strong>de</strong>vances correspondant à certainesopérations.• d'accé<strong>de</strong>r aux appels d'offres (construction <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> visites techniques, fournitures, recherche <strong>de</strong> consultantsou <strong>de</strong> formulaires pour accompagner <strong>de</strong>s actions collectives... comme le développement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>).• Bien entendu le site <strong>de</strong>vra être interactif <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre sur chaque suj<strong>et</strong>, par un simple clic, <strong>de</strong> rentrer en contactàtravers un message e-mail avec la personne compétente sur le suj<strong>et</strong> considéré ;7.3.8.1.1.5.1.1 Il doit également être accessible au grand public <strong>et</strong> aux associationsIl doit en eff<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre au public• d'accé<strong>de</strong>r aux informations économiques ou réglementaires détenues par la Drire ou par les ministères(statistiques, analyses sectorielles, cartographie <strong>de</strong> l'environnement publication en temps réel <strong>de</strong>s données <strong>de</strong>la pollution atmosphérique,...) ;• <strong>de</strong> prendre connaissance <strong>de</strong>s avis d'ouverture <strong>de</strong> concours <strong>et</strong> <strong>de</strong>s postes àpourvoir ;Ce Web gagnera sans doute àêtre construit progressivement en s'appuyant sur les conseils d'un comité d'usagers.7.3.8.1.1.6 Un accès <strong>Intern<strong>et</strong></strong> àpartir <strong>de</strong> chaque poste <strong>de</strong> travailCelui-ci <strong>de</strong>vra perm<strong>et</strong>tre la recherche d'informations, <strong>de</strong> fournisseurs, <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s bill<strong>et</strong>s <strong>de</strong> train ou d'avion...7.3.8.1.1.7 Une application-serveur PUSH pour diffuser l'informationIl est important <strong>de</strong> pouvoir envoyer aux industriels ou autres acteurs <strong>de</strong> la vie socio-économique régionale qui lesouhaitent <strong>de</strong>s informations (ciblées en fonction <strong>de</strong> leur centre d'intérêt) ou <strong>de</strong>s requêtes (rappel automatique <strong>de</strong>s datesd'échéance...)7.3.8.1.1.8 Une application-client PUSH <strong>et</strong> d'agents intelligentsCeci doit perm<strong>et</strong>tre àchaque agent <strong>de</strong> la DRIRE d'être alimenté en permanence d'informations, sans en être submergé,sur les suj<strong>et</strong>s qu'il aura préalablement définis <strong>et</strong> puisse assumer dans <strong>de</strong> meilleures conditions son rôle <strong>de</strong> veill<strong>et</strong>echnologique <strong>et</strong> économique avec la possibilité <strong>de</strong> capitalisation <strong>de</strong>s connaissances au niveau <strong>de</strong> la DRIRE.7.3.8.1.1.9 Des forums avec les usagers concernés <strong>et</strong> <strong>de</strong>s listes <strong>de</strong> discussionIls pourront concerner aussi bien le développement <strong>de</strong>s usages <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> que le contrôle <strong>de</strong> la pollutionatmosphériqueIl serait également intéressant, par le canal <strong>de</strong> listes <strong>de</strong> discussion, <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s échanges avec les administrations<strong>de</strong> terrain ayant <strong>de</strong>s missions analogues dans les autres pays (sécurité, environnement, innovation,...)7.3.8.1.1.10 Les DRIRE <strong>de</strong>vront dans le même temps développer <strong>de</strong>s extran<strong>et</strong>s entre elles <strong>et</strong> avec lesadministrations centrales qui les concernent: économie, environnement, recherche, transports...L'objectif est <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre un travail <strong>de</strong> réseau plus efficace en augmentant la <strong>de</strong>nsité <strong>et</strong> la vitesse <strong>de</strong>s échanges avecpossibilité <strong>de</strong> visioconférences, tout en perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> limiter certains déplacements àParis.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 301A travers c<strong>et</strong> Intran<strong>et</strong> <strong>et</strong> c<strong>et</strong> extran<strong>et</strong>, les pôles <strong>de</strong> compétence couvrant plusieurs régions pourront donner leur pleinemesure : il n'est en eff<strong>et</strong> pas possible <strong>de</strong> disposer dans chaque région administrative <strong>de</strong> toutes les compétences techniquesexigées par toutes les activités <strong>de</strong> la DRIRE. L'extran<strong>et</strong> pourrait apporter une réponse, au moins partielle, àc<strong>et</strong>te difficulté..C<strong>et</strong> extran<strong>et</strong> perm<strong>et</strong>trait, en particulier, <strong>de</strong> constituer dans le domaine passé ici en revue, une banque <strong>de</strong> données <strong>de</strong>proj<strong>et</strong>s d'actions, d'opérations en cours dans les régions, <strong>de</strong> bilan d'actions réalisées, ainsi que <strong>de</strong> consultants ayant œuvrédans ce secteur (formation, conseil, SSII), avec leurs références.C<strong>et</strong> extran<strong>et</strong> pourrait sans doute comporter quelques forums <strong>et</strong> news groups internes au réseau <strong>de</strong>s DRIRE commecelui qui a émergé, àl'occasion <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mission (le club <strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>de</strong>s DRIRE).7.3.8.1.1.11 D'autres extran<strong>et</strong>s <strong>de</strong>vront être constitué avec les administrations régionales <strong>et</strong> les autres partenairesIls perm<strong>et</strong>tront un travail en réseau entre administrations (préfecture, TPG,...) <strong>et</strong> tous les partenaires <strong>de</strong> l'action régionale(CCI, Conseil régional, banque <strong>de</strong> France,...)Ces extran<strong>et</strong>s doivent perm<strong>et</strong>tre une accélération dans le montage d'opérations conjointes, une plus gran<strong>de</strong> efficacitédans leur pilotage <strong>et</strong> leur évaluation, une accélération <strong>de</strong> l'instruction <strong>et</strong>, cela n'est pas négligeable, <strong>de</strong> fortes économiesdans les coûts administratifs7.3.8.2 Une démarche originale <strong>de</strong> la DARPMI: d'abord favoriser les initiatives puis les harmoniserLa démarche adoptée par la DARPMI pour conduire ce développement apparaît extrêmement intéressante <strong>et</strong> montreaujourd’hui son efficacité.Dans un premier temps, en partant notamment du "prototype" réalisé par la DRIRE <strong>de</strong> DOUAI, le Directeur <strong>de</strong> laDARPMI a invité les DRIRE àprendre <strong>de</strong>s initiatives, tant pour leurs Intran<strong>et</strong>s que pour leurs web, en rappelant les objectifstels que mentionnés ci-<strong>de</strong>ssus, mais sans donner d'instructions précises quant àla mise en œuvre, <strong>et</strong> sans affecter lesmoyens supplémentaires (si ce n'est la disponibilité du webmestre <strong>de</strong> la direction pour apporter ses conseils lorsque ceux-ciétaient souhaités).Des proj<strong>et</strong>s ont ainsi éclos dans une douzaine <strong>de</strong> DRIRE, làoù s'est trouvé réunie la volonté du Directeur régional<strong>et</strong> le dynamisme d'un ou <strong>de</strong>ux ingénieurs.Certes, ces développements découlant davantage d'une démarche "biologique" que d'une planification cartésiennene pouvaient totalement échapper àun défaut d'homogénéité dans leur réalisation. Mais :• Etant développés par les utilisateurs ils correspon<strong>de</strong>nt aux véritables besoins opérationnels (tant sur le fondque sur l'ergonomie)• les moyens <strong>de</strong> chaque DRIRE tant en personnel qu'en financement étant très limités face àun tel proj<strong>et</strong>, quandun développement apparaissait réussi dans une DRIRE, il était immédiatement copié par les autres <strong>et</strong> ceciassure par construction une certaine homogénéité.Ce comportement anti-NIH (Not Invented Here) avait déjàprésidé aux premiers développements du web <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Intran<strong>et</strong><strong>de</strong> la DRIRE Nord - Pas-<strong>de</strong>-Calais, largement inspiré <strong>de</strong> la mission conduite aux USA en 1997 <strong>et</strong> <strong>de</strong>s réalisations <strong>de</strong>s PEE<strong>de</strong> Chicago <strong>et</strong> <strong>de</strong> Los Angeles.Il a été en outre fortement encouragé par la DARPMI qui en réunissant régulièrement sur ce suj<strong>et</strong> les DRIRE <strong>et</strong> lesservices centraux concernés perm<strong>et</strong> àchacun <strong>de</strong> suivre les progrès <strong>de</strong>s uns <strong>et</strong> <strong>de</strong>s autres <strong>et</strong> favorisait l'émergence surchaque thème d'une ou <strong>de</strong>ux DRIRE chef <strong>de</strong> file.Un "Observatoire <strong>de</strong>s DRIRE" (www.drire.org ) constitué en parallèle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> pointer sur les sites <strong>de</strong>s DRIRE déjàréalisés <strong>et</strong> <strong>de</strong> fournir un certain nombre d'informations d'intérêt commun.La secon<strong>de</strong> phase actuellement en cours consiste àessayer <strong>de</strong> prendre pour chaque domaine d'activité le meilleur<strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s réalisations <strong>de</strong>s DRIRE afin <strong>de</strong> fournir un indispensable cadre graphique <strong>et</strong> fonctionnel homogène àtraverstout le territoire ainsi que les outils techniques les plus appropriés.Chaque DRIRE reste néanmoins pleinement responsable <strong>de</strong>s développements spécifiques à sa région ou <strong>de</strong>l’implémentation <strong>de</strong>s fonctionnalités nouvelles qui lui paraîtraient utiles.L'objectif poursuivi est que toutes les DRIRE soient opérationnelles dans ce domaine pour la fin <strong>de</strong> l'année 1999.7.3.8.3 Un outil indispensable pour l'avenir : le KIT extran<strong>et</strong>L'analyse ci-<strong>de</strong>ssus montre la nécessité <strong>de</strong> disposer d'un outil bon marché <strong>et</strong> facilement paramétrable perm<strong>et</strong>tant àun groupe <strong>de</strong> personnes appartenant à<strong>de</strong>s administrations différentes (ou n'appartenant pas àl'administration) <strong>de</strong> travaillersur un même ensemble <strong>de</strong> données confi<strong>de</strong>ntielles, <strong>de</strong> gérer un proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s décisions; comme parexemple:• La gestion d'une procédure (la procédure d'autorisation <strong>de</strong> construction d'une usine chimique dure jusqu'à18mois <strong>et</strong> nécessite au moins une enquête publique ainsi que la consultation <strong>de</strong> 19 services administratifs : ellepourrait être réduite à6 mois en supprimant les phases actuelles <strong>de</strong> transfert physique <strong>de</strong>s dossiers).Il en va <strong>de</strong> même pour <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> procédures diverses conduites par les DRIRE en matière <strong>de</strong> sécuritéou <strong>de</strong> développement économique• La conduite d'un proj<strong>et</strong> dans le cadre <strong>de</strong> la préparation du contrat <strong>de</strong> plan par exemple ou <strong>de</strong> l'accueil d'unegrosse entreprise étrangèreLe proj<strong>et</strong> "Kit extran<strong>et</strong>", <strong>de</strong> type VPN (Virtual Private N<strong>et</strong>work), est actuellement en cours d'expérimentation au conseilgénéral <strong>de</strong>s Mines, il a vocation àêtre mis àdisposition <strong>de</strong> tous (en logiciel libre) sur base Linux-Apache. Il utilisera l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>public pour la transmission <strong>de</strong>s messages entre chacun <strong>de</strong>s membres du groupe°Le serveur commun hébergera le gestionnaire <strong>de</strong> base <strong>de</strong> données, le serveur Web, l'annuaire, le serveur <strong>de</strong>messagerie, l'espace <strong>de</strong> travail partagé, le gestionnaire <strong>de</strong> Workflow, le moteur <strong>de</strong> recherche. Il supportera le formatageXML pour perm<strong>et</strong>tre l'EDILa confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s messages sera assurée par un cryptage fort (tunelling), avec une option carte àpuce, (maistransparent pour l'utilisateur final)L'intégrité <strong>et</strong> l'i<strong>de</strong>ntification perm<strong>et</strong>tant la prise <strong>de</strong> décisions seront assurées par la signature électroniqueLes droits d'accès seront définis en lecture <strong>et</strong> en écriture page par page par l'administrateur <strong>de</strong> l'extran<strong>et</strong>


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 302La protection du serveur sera notamment assurée, outre par le firewall, par le fait que seuls les messages cohérent enterme <strong>de</strong> cryptage <strong>et</strong> <strong>de</strong> signature auront accès la machineEn fait, grâce àla possibilité pour l'administrateur du système <strong>de</strong> paramétrer les droits d'accès, un même serveur peuthéberger un grand nombre <strong>de</strong> tels extran<strong>et</strong>s. Ceci est indispensable, puisqu'à chaque groupe <strong>de</strong> travail, chaqueprocédure <strong>et</strong> chaque proj<strong>et</strong> correspond un extran<strong>et</strong> spécifiqueProj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Kit Extran<strong>et</strong> du Conseil Général <strong>de</strong>s Mines www.cgm.org :Présentation du proj<strong>et</strong> www.cgm.org/rapports/extran<strong>et</strong>.html plateforme <strong>de</strong> démonstration http://www.mioga.org <strong>et</strong>- cahier<strong>de</strong>s charges www.cgm.org/rapports/cdh.htmlBien entendu le cas <strong>de</strong>s DRIRE n'est décrit ici qu'àtitre d'exemple mais les centres techniques, les CCI, les organisationsprofessionnelles, les collectivités locales <strong>de</strong>vraient être encouragées àpoursuivre (ou àengager dans bien <strong>de</strong>s cas) <strong>de</strong>sévolutions semblables.7.3.8.4 Nécessité <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place un véritable outil d'intelligence économique: le proj<strong>et</strong> Myrtille7.3.8.4.1.1 Nécessaire pour l'efficacité <strong>de</strong> notre actionSur le plan purement technique on peut dire le que le travail d'une administration consiste concrètement à traiterl'information :• àla capter : réception <strong>de</strong> formulaires, capacité d'écoute <strong>de</strong> ses fonctionnaires, recherche d'information, enquêtes,...• àla traiter : gestion <strong>de</strong> procédures, traitement statistique,...• àen produire : notes d'analyse, décisions,...• àla stocker : archives, base <strong>de</strong> données,...• àla diffuser : notifications, campagne d'information,...La maîtrise <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l'information est <strong>de</strong>venue un élément absolument essentiel pour une administration aussibien pour l'efficacité <strong>de</strong> son travail, la pertinence <strong>de</strong> ses décisions que pour sa productivitéOr les NTIC couplées avec la mondialisation <strong>de</strong> notre économie amènent non seulement une explosion <strong>de</strong>s volumed'information accessible mais aussi l'accélération du rythme <strong>de</strong>s événements : cela implique, sous peine d'inefficacité, <strong>de</strong>développer <strong>de</strong>s outils performants pour faire face àce défi notamment dans le domaine <strong>de</strong> l'intelligence économique7.3.8.4.1.2 Besoin d'entreprises nationales d'intelligence économique, performantes <strong>et</strong> indépendantesIl peut apparaître souhaitable que nous ayons quelques assurances sur le fait que les logiciels utilisés ne comportentpas <strong>de</strong> "back doors", perm<strong>et</strong>tant à<strong>de</strong>s personnes extérieures d'accé<strong>de</strong>r ànos informations sensibles, voire même àlesdétruire ou àles altérerCe qui est vrai pour notre administration l'est également pour nos entreprises: au titre <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> développementéconomique qui sont <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong> notre ministère, il apparaît donc souhaitable d'ai<strong>de</strong>r à l'émergence ou <strong>de</strong>conforter un tissu d'entreprises capable <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s outils performants d'intelligence économique7.3.8.4.1.3 Utilité pour les PME <strong>de</strong> disposer d'un "éclairage public" dans ce domaineParmi toutes les informations produites par l'administration ou récupérées par elle, un certain nombre sont confi<strong>de</strong>ntiellesmais beaucoup d'entre elles n'ont pas ce statut : diffuser ces informations ànos entreprises pour éclairer leurs décisionsserait sans aucun doute également <strong>de</strong> la mission d'un ministère comme le nôtreCes informations peuvent être rendues directement accessibles (àtravers <strong>de</strong>s News l<strong>et</strong>ter profilées ou par <strong>de</strong>s moteurs<strong>de</strong> recherche). Mais elles peuvent l'être également àtravers <strong>de</strong>s conseillers (DRIRE, chambre <strong>de</strong> commerce, société <strong>de</strong>services <strong>de</strong> conseillers,...) qui y apporteront une forte valeur ajoutée (ai<strong>de</strong> àformuler les bonnes questions <strong>et</strong> àutiliser l'outil<strong>de</strong> façon performante)7.3.8.4.1.4 Le proj<strong>et</strong> myrtillece proj<strong>et</strong> comporte trois vol<strong>et</strong>scollecter les informations : il s'agit <strong>de</strong> récupérer• les informations produite par les agents <strong>de</strong> notre ministère (notes d'analyse, étu<strong>de</strong>s statistiques, décisions, ...)• les informations récupérées au fil <strong>de</strong>s congrès, colloques, voyages,...• les étu<strong>de</strong>s que notre ministère s'est réalisé àl'extérieur (technologies clés, étu<strong>de</strong>s stratégiques,...)• <strong>de</strong>s informations obtenues grâce à<strong>de</strong>s moteurs <strong>de</strong> recherche performants programmés pour récupérer sur le webles données correspondants ànos besoins• <strong>de</strong>s abonnements à <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> données externes en passant par l'intermédiaire <strong>de</strong> sociétés capables <strong>de</strong>mutualiser les abonnements <strong>et</strong> <strong>de</strong> nous fournir les informations correspondant ànos centres <strong>de</strong> préoccupation (il y aenviron 25.000 bases <strong>de</strong> données accessible uniquement sur abonnements)Stockage <strong>et</strong> organisations <strong>de</strong> ces informations <strong>de</strong> façon àce qu'elles soient facilement accessibles mais en mêm<strong>et</strong>emps que l'on soit en mesure d'en gérer la confi<strong>de</strong>ntialité (chaque information doit être affectée <strong>de</strong>s indications perm<strong>et</strong>tantd'en connaître les droits d'accès en consultation comme en modification):Il doit être possible àun agent du ministère, qu'il soit en administration centrale ou sur le terrain <strong>de</strong> pouvoir interroger c<strong>et</strong>tebase <strong>de</strong> connaissance• soit avec <strong>de</strong>s moteurs sémantique perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> poser une question en langage naturel,• soit avec <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> data mining perm<strong>et</strong>tant une recherche couplant capacité <strong>de</strong> calcul <strong>et</strong> choix intuitif(cartographie <strong>de</strong> l'information perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> se diriger vers l'information utile)Diffusion <strong>de</strong>s informations pertinentes au moment adéquat aux personnes qui en ont besoin : on peut distinguer <strong>de</strong>uxtypes <strong>de</strong> diffusionune diffusion immédiate : les alertes, événements qui impliquent une action sans délaiune diffusion quotidienne d'information profilées, chaque agent définissant ces centres d'intérêt


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 3037.4 Des mesures pour favoriser la création d’entreprisesDepuis 1999 le contexte psychologique (reconnaissance du créateur, détérioration <strong>de</strong> l'image du cadre dansl'administration <strong>et</strong> les grands groupes), fiscal (BCE Bonds <strong>de</strong> Créateurs d'<strong>Entreprise</strong>) <strong>et</strong> administratif (Création <strong>de</strong>s SAS,Sociétés par Actions Simplifiée) s'est gran<strong>de</strong>ment amélioré au profit <strong>de</strong> la création d'entrepriseLe sondage IFOP <strong>de</strong> début 2000 a montré que 61% <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong> la ranche 18-24 ans étaient tentés par la créationd'entreprisePar ailleurs les créateurs interviewés par l'Apce considèrent le plus souvent qu'il s'agit d'une "aventure en équipe" <strong>et</strong> nond'une épopés solitaire. Ils sont <strong>de</strong> plus en plus nombreux àenvisager <strong>de</strong> revendre leur société, une fois mise sur les rails,pour en créer d'autres ou pour <strong>de</strong>venir Business AngelLa création d'entreprise est maintenant perçue par tous comme un ingrédient incontournable <strong>de</strong> l'innovation, <strong>de</strong> lacroissance économique, <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> richesse <strong>et</strong> d'emploi: une marge <strong>de</strong> progrès est encore possible:7.4.1.1 Faire évoluer l’enseignement notamment dans les écoles d’ingénieurIl convient que les Ecoles fassent évoluer leurs enseignements pour favoriser la création d'entreprise, <strong>et</strong> plusgénéralement la création d'activité, parmi leurs anciens élèvesC<strong>et</strong>te recommandation s’adresse tout particulièrement aux écoles d’ingénieurs pour la création d’entreprises àdominant<strong>et</strong>echnologique: les Ecoles dépendant du ministère <strong>de</strong> l'économie <strong>de</strong>s finances <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'industrie se doivent d'êtreparticulièrement exemplaires dans ce domaine.Une telle formation entrepreneuriale <strong>de</strong>vra comprendre:• une formation à la création d’activité (incluant notamment le mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> la finance adaptée aux PME),enseignée dans le cadre du tronc commun <strong>de</strong> toutes les écoles (sans transformer bien entendu celles-ci enécoles <strong>de</strong> gestion, la maîtrise <strong>de</strong>s technologies <strong>et</strong> <strong>de</strong>s méthodologies <strong>de</strong>vant rester un objectif majeur <strong>de</strong> laformation d'ingénieur).• une formation à la création d’entreprise proprement dite, visant les élèves les plus motivés, dans le cadred’options ou <strong>de</strong> parcours adaptés individuellement qui, dans un premier temps tout du moins, serontseulement délivrées dans certaines écoles.• Il serait bon <strong>de</strong> disposer d’écoles pilotes ayant déjàengagé <strong>de</strong>s actions dans ce domaine <strong>et</strong> dont l'expériencepourrait être utile aux autres écoles ; elles <strong>de</strong>vraient <strong>de</strong> ce fait bénéficier d’un appui particulier.• Il conviendra d’infléchir dans le sens <strong>de</strong> la formation entrepreneuriale un certain nombre d’outils <strong>de</strong>formation utilisés par les écoles d’ingénieurs (proj<strong>et</strong>s d’ingénieurs, stages, tuteurs entrepreneurs) ; les activitésextrascolaires ne <strong>de</strong>vront pas être oubliées dans c<strong>et</strong>te réflexion (junior entreprise, organisation d’évènements parles élèves,… ).• Le concours <strong>de</strong>s associations d’anciens élèves sera activement recherché, notamment pour les témoignages<strong>et</strong> le tutorat.• Les éléments intervenant dans les processus d'innovation <strong>et</strong> la gestion <strong>de</strong>s ressources technologiques <strong>de</strong>vrontêtre enseignés (<strong>et</strong> notamment la protection <strong>de</strong> la propriété intellectuelle <strong>et</strong> ses limites);• àc<strong>et</strong> égard, <strong>de</strong>s expérimentations pourraient être utilement conduites visant àconjuguer technologie <strong>et</strong> activités<strong>de</strong> nature sensiblement différente notamment artistiques <strong>et</strong> culturelles• Des collaborations <strong>de</strong>vront être instaurées entre les écoles d’ingénieur <strong>et</strong> les écoles <strong>de</strong> gestion ayantdéveloppé <strong>de</strong>s compétences dans ce domaineCes collaborations ne <strong>de</strong>vront pas se limiter àl’aspect scolaire afin <strong>de</strong> favoriser la création d’équipes mixtestechnologie-gestion, basée autant sur les affinités personnelles que sur les complémentarités professionnelles(compétitions sportives, organisation d'évènements culturels,…).• Pour les écoles qui auront fait le choix d’axer leur proj<strong>et</strong> pédagogique sur la formation àl’entrepreneuriat, lesmembres <strong>de</strong> l ’équipe dirigeante, <strong>et</strong> notamment le directeur <strong>de</strong> l’école, <strong>de</strong>vront être choisis en fonctionnotamment <strong>de</strong> leur forte motivation pour la formation entrepreneuriale• Le nombre d’enseignants aptes à s'impliquer dans la formation entrepreneuriale <strong>de</strong>vra être notablementaugmenté par une politique volontariste <strong>de</strong> recrutement <strong>et</strong> <strong>de</strong> formation. En particulier, il faudra faire appelmoins à<strong>de</strong>s professeurs permanents qu'à<strong>de</strong>s professionnels extérieurs travaillant pour <strong>de</strong>s jeunes entreprisesou ayant vécu l’expérience <strong>de</strong> la création d’entreprise.• Dans les écoles d’ingénieurs à formation axée sur l’entrepreneuriat, les critères <strong>de</strong> recrutement <strong>de</strong>s élèves<strong>de</strong>vraient tenir compte <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te finalité, notamment pour le recrutement sur dossier, en cours <strong>de</strong> scolarité, où laprise en compte <strong>de</strong>s motivations <strong>et</strong> <strong>de</strong>s capacités humaines est plus facile qu'au niveau <strong>de</strong>s concours.• Les incubateurs d’entreprises (voir chapitre suivant) <strong>de</strong>vront être développés <strong>et</strong> une rémunération <strong>de</strong> typebourse pourrait être attribuée pendant un an (le cas échéant renouvelable une fois) au jeune créateur . Un travail<strong>de</strong>vra être entrepris pour définir <strong>de</strong>s critères d’évaluation plus pertinents <strong>de</strong>s incubateurs ;Une réflexion <strong>de</strong>vra être conduite pour examiner le type <strong>de</strong> services le plus utile au créateur (juridique,mark<strong>et</strong>ing, technologique, …) en s’appuyant notamment sur l’examen <strong>de</strong>s réalisations dans d’autres pays.• En outre, les gran<strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong>vraient constituer <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> ressources pour les créateurs d'entreprises<strong>et</strong> un travail d’approfondissement <strong>de</strong>vra être conduit sur ce thème.• Enfin <strong>de</strong>s collaborations étroites <strong>de</strong>vront être instaurées, ou lorsqu’elles préexistent, être développées entreles écoles d’ingénieurs qui peuvent avoir intérêt àmutualiser leurs moyens dans un certain nombre <strong>de</strong> domaines(échanges d'expérience en vue <strong>de</strong> dégager les meilleures pratiques, formation <strong>de</strong>s professeurs, outilsd'évaluation, possibilité <strong>de</strong> passage <strong>de</strong> certains élèves d'une école àl'autre pour optimiser les cursus);7.4.1.2 Favoriser les créations par <strong>de</strong>s chercheursLes entreprises créées par <strong>de</strong>s chercheurs ou post-docs connaissent un taux <strong>de</strong> succès plus grand que la moyennecomme l'a bien montré les étu<strong>de</strong>s conduites par Philippe Mustar du centre <strong>de</strong> sociologie <strong>de</strong> l'innovation.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 304La seule chose que l’on puisse déplorer en l’espèce, reste leur très p<strong>et</strong>it nombre : on peut espérer que la loi surl’innovation pourra perm<strong>et</strong>tre une évolution <strong>de</strong> c<strong>et</strong> état <strong>de</strong> fait, en particulier dans le domaine <strong>de</strong>s NTICC<strong>et</strong>te loi vise en eff<strong>et</strong> à favoriser les collaborations entre les personnels <strong>de</strong> recherche <strong>et</strong> les entreprises . Il prévoitnotamment que les chercheurs <strong>et</strong> enseignants-chercheurs pourront être autorisés à créer une entreprise sans rompredéfinitivement les liens avec leur organisme d’origine.La région <strong>de</strong> Cambridge compte àprésent près <strong>de</strong> mille PME <strong>de</strong> technologie qui ont ensemble créé 35.000 emploisdirects7.4.1.3 Créer un contexte culturel favorable àla création d’entrepriseLa fête <strong>de</strong> l’<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est un bon exemple <strong>de</strong> ce type d’initiative, <strong>de</strong> même que le concours <strong>de</strong>s Electrophées, &&w oul’appel àproj<strong>et</strong> “les exportateurs sur la toile” &&w,Des initiatives fort intéressantes ont également été prises au niveau régional (certains ont toutefois souligné le danger<strong>de</strong> trop multiplier les concours qui dans certains cas peuvent détourner le créateur <strong>de</strong> l'essentiel, qui n'est pas <strong>de</strong> gagner<strong>de</strong>s prix).Dans la symbolique <strong>de</strong> la reconnaissance sociale française ne pourrait-on imaginer que <strong>de</strong>s créateurs d'entreprisepuissent être reçus dans l'ordre <strong>de</strong> la Légion d'honneur par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République à l'instar <strong>de</strong> ceux qui ontramené une médaille aux jeux olympiques ou une coupe <strong>de</strong> football?: les visites <strong>de</strong>s plus hauts responsables <strong>de</strong> larépublique auprès <strong>de</strong> start-up a eu un indéniable impact sur ce planLe fait que les 10 lauréats du concours Défi Start-up (sur 400 proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> 20 création effectives prévues) aient étésolennellement reçus en mai <strong>de</strong>rnier par le Chef <strong>de</strong> l'Etat est un premier pas dans c<strong>et</strong>te voieIl convient en particulier <strong>de</strong> saluer un certain nombre d'initiatives <strong>de</strong> bénévoles soucieux d'encourager la créationd'entreprise <strong>de</strong>puis sa forme la plus mo<strong>de</strong>ste jusqu'aux proj<strong>et</strong>s les plus ambitieux <strong>et</strong> qui méritent <strong>de</strong> continuer à êtrefortement soutenues• "croissance+" www.croissanceplus.com, créé par Pierre Haren cofondateur d'Ilog <strong>et</strong> Denis Payre cofondateur <strong>de</strong>Business Object <strong>et</strong> animé par Bruno Vanryb (BVRP Software) <strong>et</strong> Sylvain Forestier,• "Objectif 2010" (animée par Philippe Poul<strong>et</strong>ty, fondateur <strong>de</strong> Sangsat, <strong>et</strong> d'autres Français qui ont créé leurs entreprisesen Californie comme Eric Benhamou, patron <strong>de</strong> 3Com, Bernard Liautaud Pdg <strong>de</strong> Business Object, ou Maryvonne HiancePrési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Drug-Abuse),• France Initiative Réseau www.fir.asso.fr (Roger-Louis Cazal<strong>et</strong>) regroupant 230 plateformes d'initiative locale.• Réseau Entreprendre www.reseau-entreprendre.org , originaire du Nord où il a été fondé par André Mulliez <strong>et</strong> présidépar Laurent Degroote fédère 20 associations d'accompagnement <strong>de</strong>s entrepreneurs• Entreprendre en France www.entreprendre-en-france.fr , réseau créé à l'initiative <strong>de</strong>s CCI est animé par AndréMarcon, prési<strong>de</strong>nt, <strong>et</strong> François-Louis Billon (délégué général)De même il conviendrait comme le propose Denis Ettighoffer avec son site www.ebusinessgeneration.com, premièrepépinière virtuelle, <strong>de</strong> favoriser l'émergence <strong>de</strong> cyber-micro-entreprise, terreau indispensable pour développer la cultureentrepreneuriale7.4.1.4 Ne plus pénaliser l’échecOutre les questions d’ordre sociologiques <strong>et</strong> culturelles sur lesquelles il faut conduire <strong>de</strong>s actions, auprès <strong>de</strong> tous lesacteurs <strong>et</strong> notamment <strong>de</strong>s media <strong>et</strong> <strong>de</strong>s responsables politiques, mais qui ne pourront porter leurs fruits qu’àmoyen terme,il est proposé d’ouvrir d'ores <strong>et</strong> déjàaux créateurs la possibilité <strong>de</strong> bénéficier d’une in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong> chômage en casd’échec comme le propose Synergie, collectif informel regroupant 19 associations intervenant dans la création d'entreprise7.4.1.5 M<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s incubateurs bien branchés sur les réseaux gestion, finance, technologie <strong>et</strong> industrieNous avons vu plus haut combien il était important d'encourager la création d' "incubateurs" ou le développement <strong>de</strong>ceux qui commencent àse m<strong>et</strong>tre en place bien connectés certes à<strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> ressources technologiques mais également, <strong>et</strong> c'est aussi déterminant pourle succès, à<strong>de</strong>s établissements d'enseignement assurant une formation àla création d'entreprises <strong>et</strong> dont les professeurssont susceptibles d'accompagner les créateurs notamment dans le domaine <strong>de</strong> la gestion <strong>et</strong> du droit. <strong>et</strong> implantés dans une technopole à proximité <strong>de</strong> pépinières d'entreprises, bien reliée au tissu industriel <strong>et</strong> financier.Les business angels pourraient être utilement sollicités pour procé<strong>de</strong>r àla sélection <strong>de</strong>s candidats en fonction <strong>de</strong> laqualité du proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'existence d'un marché mais surtout <strong>de</strong> la capacité entrepreneuriale du créateur (car celui-ci commenous l'avons vu plus haut <strong>de</strong>vra savoir éventuellement saisir d'autres opportunités si elles s'avèrent plus porteuses que sonproj<strong>et</strong> initial). Ces incubateurs doivent également pouvoir servir <strong>de</strong> centres <strong>de</strong> ressources pour les autres créateurs locaux. Leur nombre <strong>et</strong> leur taille doivent être pensés en fonction du potentiel existant afin d’éviter le double handicap pour lescréateurs que serait un malthusianisme excessif, mais aussi un trop plein <strong>de</strong> structures sous-critiques.Ces incubateurs pourront sans doute fonctionner eux-mêmes en réseau ce qui perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> mutualiser lescompétences <strong>et</strong> <strong>de</strong> réduire ainsi la taille critique ce qui favorisera une meilleure irrigation du tissu économique local <strong>et</strong>une présence auprès d'un plus grand nombre d'écoles d'ingénieurs (avec l'impact que nous avons vu plus haut surl'orientation <strong>de</strong> l'enseignement) Une mission <strong>de</strong>vrait être diligentée pour définir les règles <strong>de</strong> bonne pratique pour les incubateursLe lancement d’un appel àpropositions dans le cadre d’un fonds d’amorçage doté <strong>de</strong> 200 millions <strong>de</strong> francs <strong>de</strong>vraitnotamment perm<strong>et</strong>tre le financement d’incubateurs <strong>et</strong> la création <strong>de</strong> fonds d’amorçage privés.Un certain nombre d'initiatives ont été lancées ces <strong>de</strong>rnières années avec <strong>de</strong>s succès divers il conviendrait, au momentou celles-ci sont <strong>de</strong>stinées à prendre <strong>de</strong> l'ampleur, d'affiner l'analyse déjà conduite dans le rapport précitéwww.cgm.org/chabbal/entrepreneur/entrepreneur.pdf, afin <strong>de</strong> préciser les conditions optimales pour le succès <strong>de</strong> tellesstructures.


apport <strong>de</strong> mission GP&&b<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 305D'ores <strong>et</strong> déjàil semble nécessaire, pour perm<strong>et</strong>tre l'éclosion d'un nombre significatif <strong>de</strong> ces nouvelles entreprises, <strong>de</strong>mobiliser une forme basique <strong>de</strong> "Seed capital" : <strong>de</strong>s bourses pour les «incubants» analogues dans leur montant àcelles offertes aux « doctorants » attribuées pendant un an (<strong>et</strong> le cas échéant renouvelable une fois) <strong>et</strong> <strong>de</strong> donner <strong>de</strong> façonanalogue àces incubants un minimum <strong>de</strong> couverture socialeCeci se pratique d'ores <strong>et</strong> déjàdans un certain nombre <strong>de</strong> régions (comme par exemple àl'école <strong>de</strong>s mines d'Alès) àpartir <strong>de</strong> financements d'origine multiple (locaux, régionaux <strong>et</strong> européens) mais au prix d'une précarité préjudiciable àl'efficacité <strong>et</strong> d'une dépense d'énergie considérable qui pourrait être employée plus utilementIl semble qu'en Israël un tel dispositif a été mis en place <strong>et</strong> s'avère tout àla fois peu onéreux <strong>et</strong> très efficace &w&bLes bourses <strong>de</strong> recherche affectées à <strong>de</strong>s laboratoires dont l'expérience montre qu'elles débouchent sur la formation<strong>de</strong> chômeurs <strong>de</strong> haut niveau (notamment dans les biotechnologies) pourraient sans doute utilement être redéployéespour financer ce dispositif7.4.1.6 Favoriser l’émergence d’un tissu <strong>de</strong>nse <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites sociétés <strong>de</strong> servicesCes entreprises, très nombreuses dans tous les pays où <strong>Intern<strong>et</strong></strong> s’est développé, même si elles ont vocationindividuellement àrester p<strong>et</strong>ites, représentent un grand nombre d’emploisLes investissements nécessaires sont limités : pour favoriser leur développement, outre ce qui a été dit en terme <strong>de</strong>formation, l’action la plus utile au niveau <strong>de</strong>s pouvoirs publics est sans aucun doute <strong>de</strong> favoriser l’émergence <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>et</strong> d'alléger encore les formalités concernant les micro entreprises7.4.1.7 Pour les entreprises àfort potentiel <strong>de</strong> développement favoriser le développement <strong>de</strong>s Business AngelsIl reste sans doute àfaire en sorte que sur le plan fiscal ce type d'investissement soit traité <strong>de</strong> façon au moinsaussi favorable que les placements immobiliers ou les obj<strong>et</strong>s d'art.Des progrès ont été faits dans le cadre <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour 1999 pour les business angels : la possibilité estmaintenant offerte aux entrepreneurs ayant cédé tout ou partie <strong>de</strong> leur participation dans une entreprise <strong>et</strong> réinvestissantleur gain dans une entreprise nouvelle, <strong>de</strong> reporter l’imposition <strong>de</strong> ce gain àla date <strong>de</strong> cession <strong>de</strong> ce nouvel investissement.C<strong>et</strong> effort doit cependant être activement poursuivi dans l’optique <strong>de</strong> substituer une forme active <strong>et</strong> créative <strong>de</strong> travailsur du capital àla rente capitalistique traditionnelle en assurant en aval un contexte fiscal "compétitif" par rapport ànospays concurrentsC<strong>et</strong>te remarque vaut notamment vis àvis <strong>de</strong>s pays anglo-saxons :l'association "la France Libre…d'Entreprendre" www.francelibre.org animée par un jeune créateur d'entreprise françaisOlivier Cadic (à20 ans il créé Info Elec avec 20.000F) affirme qu'outre les 40.000 Français partis pour la Californie, 100.000sont partis <strong>de</strong> l'autre coté du tunnel sous la manche, privant notre pays d'une capacité <strong>de</strong> création d'emplois qui nous faitcruellement défautComme disait plaisamment l'un d'entre eux "nous sommes passés <strong>de</strong> l'économie <strong>de</strong> la saucisse àcelle du boudin: "avantquand on serrait la vis cela augmentait la pression, maintenant, avec l'internationnalisation <strong>de</strong> l'économie, ça sort par lesbouts".A c<strong>et</strong>te fin, les investissements <strong>de</strong> particuliers <strong>de</strong> type capital risque seraient certainement fortement accrus par unedéductibilité <strong>de</strong> l'ISF <strong>de</strong>s montants affectés àce type d'activité (comme c'est aujourd'hui le cas pour les œuvres d'artdont l'utilité sociale n'est peut-être pas aussi gran<strong>de</strong>) :On aurait ainsi une orientation automatique du produit <strong>de</strong> c<strong>et</strong> impôt vers <strong>de</strong>s activités àcroissance rapi<strong>de</strong>, induisant <strong>de</strong>scomportements <strong>de</strong>s individus le plus éloignés possible <strong>de</strong> la rente, ce qui va dans le sens d'une meilleure efficacitécollective.On limiterait simultanément les motivations d’évasion fiscale <strong>de</strong> hauts potentiels, certains <strong>de</strong>s business Angels françaisles plus en vue s'étant d'ores <strong>et</strong> déjàinstallés àLondres <strong>et</strong> àBruxellesPar ailleurs le niveau <strong>de</strong> déductibilité <strong>de</strong>s impôts sur le revenu qui existe aujourd'hui pour l'investissement dans uneentreprise non cotée <strong>de</strong> 150 KF pour un couple, <strong>de</strong>vrait être aligné dans leur montant plafond sur ce qui se pratique dansl'immobilier (où l’ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur est <strong>de</strong> 1 MF pour un couple).Même chose pour les FCPI (réduction d'impôts <strong>de</strong> 25% dans la limite <strong>de</strong> 150.000 F pour un couple)7.4.1.8 Eviter que l’évolution sur la réglementation sur les brev<strong>et</strong>s ne donne <strong>de</strong>s armes aux grosses structurespour verrouiller l’innovationConsidérant voir page 240, àla lumière <strong>de</strong> la pratique américaine <strong>et</strong> nipponne en matière <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>s sur les logiciels leseff<strong>et</strong>s pervers• détournements <strong>de</strong> procédure visant à bloquer les jeunes entreprises innovantes voir www.freepatents.org <strong>et</strong> às'accaparer leurs inovations majeures• pratique qui conduit àrenforcer le secr<strong>et</strong> làou l'objectif du brev<strong>et</strong> est d'encourager le progrès technique général• une durée <strong>de</strong> 20 ans totalement inadaptée au domaine du logicielConsidérant que <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites sociétés éditrices <strong>de</strong> logiciels connaissent un succès mondial grâce àla diffusion sous forme<strong>de</strong> logiciels libres <strong>de</strong> produits innovants comme la base <strong>de</strong> données MySQL, le logiciel <strong>de</strong> sécurisation SSH, le serveur WebRoxen, le serveur <strong>de</strong> courrier électronique Sendmail, la distribution Linux SuSE, <strong>et</strong>c. qui, tous, ont contribué à faireprogresser les technologies <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> àbriser un certain nombre <strong>de</strong> monopoles,Il est proposé, qu'avant d'adopter tout texte réglementaire sur les brev<strong>et</strong>s logiciels en Europe, que l'on procè<strong>de</strong> àuneétu<strong>de</strong> fine <strong>de</strong> ses risques d'eff<strong>et</strong>s pervers afin <strong>de</strong> protéger le légitime intérêt <strong>de</strong>s entreprises qui innovent tout en évitant que le cadre juridique proposé puisse être utilisé comme une simple arme dans les mainsd'industriels disposant <strong>de</strong> nombreux avocats pour paralyser la concurrence, l'innovation ou l'émergence <strong>de</strong>slogiciels libres.Il conviendra sans doute <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place au niveau européen une réglementation sui generis perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>répondre àces <strong>de</strong>ux objectifs


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 3067.4.1.9 Se donner les moyens d’observer la dynamique <strong>de</strong> la création d’entreprise pour agir <strong>de</strong> façon pluspertinenteNous avons vu l'importance pour tous les acteurs publics d'une connaissance fine <strong>de</strong> la création d'entreprise dans lesNTIC : voir page 239L’Agence pour la Création d’<strong>Entreprise</strong>s (www.apce.com ) paraît la structure adaptée pour conduire une telle étu<strong>de</strong> dansla suite <strong>de</strong> la première enquête 2000 (www.apce.com/dossiers/startup.html)Il convient maintenant <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place les indicateurs pertinents, <strong>de</strong> développer les contacts adéquats avec seshomologues étrangers, notamment européens <strong>et</strong> surtout d'assurer un suivi dans le temps <strong>de</strong> ces analysesPar ailleurs, sur le plan qualitatif, il serait souhaitable <strong>de</strong> mobiliser <strong>de</strong>s équipes d'élèves ingénieurs ayant déjàpour proj<strong>et</strong>professionnel la création d’entreprises pour interviewer <strong>de</strong> jeunes créateursIls pourraient analyser les blocages que ceux-ci ont rencontrés, ou àl’inverse <strong>de</strong>s concours dont ceux-ci ont pu bénéficier,afin <strong>de</strong> pouvoir formuler <strong>de</strong>s propositions pour améliorer l’environnement offert aux jeunes entreprises en France. L'école<strong>de</strong>s mines d'Alès, qui s'est largement impliquée dans ce processus pourrait jouer un rôle <strong>de</strong> pilote pour c<strong>et</strong>te opération7.4.1.10 Ouvrir l'accès <strong>de</strong>s marchés publics aux créateursLe développement <strong>de</strong>s téléprocédures <strong>et</strong> la réflexion sur les marchés publics qui <strong>de</strong>vrait être conduite àc<strong>et</strong>te occasion,<strong>de</strong>vraient prendre en compte la nécessité <strong>de</strong> donner leur chance aux PME <strong>de</strong> création récente en leur perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong>proposer <strong>de</strong>s solutions innovantes.7.4.1.11 Rétablir les Stock Options pour perm<strong>et</strong>tre aux Pme àforte capacité <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> recruter les cadres<strong>de</strong> haut niveau dont elles ont besoinNotamment dans le domaine du mark<strong>et</strong>ing international <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'informatique le problème est <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s cadres quiacceptent <strong>de</strong> travailler dans <strong>de</strong>s PME, structurellement fragiles, <strong>et</strong> ne pouvant pas offrir le salaire <strong>de</strong>s grands groupesIl est également <strong>de</strong> pouvoir composer <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s conseils d'administration où <strong>de</strong>s hommes d'expérience pourraientapporter leurs compétences pour suivre les premiers pas <strong>de</strong> la start-up :Le système actuel est jugé opaque, inégalitaire, complexe <strong>et</strong> peu compétitif par rapport aux pays voisins (qui ont pourla plupart réformé leur fiscalité en terme <strong>de</strong> stock options: Suisse (avril 97), Italie (janv 98), Espagne (janv 99), Belgique(Avril 99))Il ne perm<strong>et</strong> en particulier pas <strong>de</strong> distribution à <strong>de</strong>s dirigeants non salariés <strong>et</strong> à <strong>de</strong>s administrateurs <strong>de</strong> sociétésinnovantes dont l'expérience rend cruciale une participation active àla vie <strong>de</strong> l'entrepriseCe problème déjà mis en exergue dans le groupe animé par JB. Séjourné pourrait trouver une solution grâce audéveloppement dans notre pays du mécanisme <strong>de</strong>s "stock options", une fois levées les difficultés qui sont apparues àleurencontre lors <strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> la loi sur l’innovation àla suite d'abus dans les grands groupes.L'effondrement <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s stock options dans <strong>de</strong>s start-up l'an <strong>de</strong>rnier montre bien qu'il ne s'agit point là<strong>de</strong> salaires déguisés mais bien d'un vrai prise <strong>de</strong> risques sur le proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'entreprise, pour le meilleur comme pour le pire7.4.1.12 Mener àterme la réforme <strong>de</strong>s FCPRI afin d'en simplifier les règles <strong>de</strong> gestionAlors que le succès <strong>de</strong> c<strong>et</strong> instrument <strong>de</strong>stiné àrendre le capital-risque accessible aux particulier rencontre le succès (10Milliards <strong>de</strong> Francs y sont logés fin 2001), la base <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>s ratios qui encadrent ces fonds (sous peine <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> leurstatut fiscal avantageux) est telle que leur gestion <strong>de</strong>vient extrêmement difficile car ces ratios ne s'appliquent seulement aumoment <strong>de</strong>s investissements initiaux mais tout au long <strong>de</strong> la vie du fonds, ce qui peut entraîner <strong>de</strong>s décisionsd'investissement contraire àl'intérêt <strong>de</strong>s souscripteurs (que ces règles ont pourtant vocation àprotéger)C<strong>et</strong>te réforme engagée <strong>de</strong>puis 3 ans aura espérons le abouti d'ici que vous lisiez ces lignes


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 3078 CONCLUSION<strong>Intern<strong>et</strong></strong> lance ànos entreprises un défi majeur: La puissance <strong>de</strong> la révolution qu'il porte tient principalement au faitqu'il est l'outil technique qui correspond aux mutations <strong>de</strong> nos économies <strong>et</strong> <strong>de</strong> nos sociétés avec: La mondialisation <strong>de</strong> l'économie: l'accroissement <strong>de</strong> l'intensité <strong>de</strong> la concurrence, encore fortement accentuée enEurope par l'adoption <strong>de</strong> l'Euro, nécessite <strong>de</strong> comprimer les coûts <strong>et</strong> les délais, d'être plus flexible, plus réactif, <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre l'entreprise àl'écoute du client, <strong>et</strong> conduit à<strong>de</strong>s évolutions structurelles comme l'aplatissement <strong>de</strong>s hiérarchies,les flux tendus, la personnalisation <strong>de</strong>s produits, l'organisation en réseau, la transparence <strong>et</strong> l'accès beaucoup pluslarge à l'information. L'accroissement dans toutes les économies développées du poids <strong>de</strong> l'information dans la valeur ajoutée<strong>Intern<strong>et</strong></strong> qui est un standard mondial <strong>de</strong> communication, avant d'être un réseau ou un ensemble <strong>de</strong> technologies,perm<strong>et</strong> en eff<strong>et</strong> tout àla fois• <strong>de</strong> gagner en productivité <strong>et</strong> en réactivité dans la gestion interne <strong>et</strong> dans les relations interentreprises• d'ouvrir aux entreprises <strong>de</strong>s marchés nouveaux.Les technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong> concernent toutes les fonctions <strong>de</strong> l'entreprise : vendre, se faire connaître, trouver <strong>de</strong>spartenaires, faire <strong>de</strong> la veille technologique <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'intelligence économique, du mark<strong>et</strong>ing, transm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s documents écrits,sonores, vidéo ou <strong>de</strong>s programmes d'usinage <strong>de</strong> pièces techniques, trouver <strong>de</strong>s appels d'offre <strong>et</strong> y soumissionner, conduire<strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s, faxer, téléphoner, participer à<strong>de</strong>s bourses, travailler en réseau, assurer le service après vente, la maintenanceou l'ai<strong>de</strong> au dépannage, télésurveiller <strong>et</strong> télé-agir, ach<strong>et</strong>er au meilleur rapport qualité/prix, recruter du personnel <strong>et</strong> le former,utiliser le télétravail, m<strong>et</strong>tre davantage l'entreprise au service du client....Elles perm<strong>et</strong>tent en outre <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s économies considérables tant sur les développements informatiques que surles télécommunications.<strong>Intern<strong>et</strong></strong> sera àterme l'outil universel <strong>de</strong>s relations inter-entreprise.Très peu d'entreprises rencontrées, gran<strong>de</strong>s ou p<strong>et</strong>ites, ont conscience <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> ces possibilités : lesanecdotes mises en exergue par les médias ne proj<strong>et</strong>tent bien souvent sous les feux <strong>de</strong> la rampe que les sites WEB <strong>de</strong>vente au grand public, la navigation au hasard <strong>de</strong>s pages ou les problèmes <strong>de</strong> paiement en ligne (sans même parler <strong>de</strong>ssites "plaqu<strong>et</strong>te", <strong>de</strong>s pirates ou <strong>de</strong> la pornographie) qui ne sont que l'écume du suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> qui masquent la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>sbouleversements en coursSans doute serait-il plus significatif, même si ce n'est qu'un aspect très partiel <strong>de</strong>s potentialités d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre enavant• la réduction <strong>de</strong> 20 % du coût d'un avion (dont la conception <strong>et</strong> la construction concernent un très grand nombre<strong>de</strong> PME), par réduction drastique <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l'information,• l'économie d'un milliard <strong>de</strong> dollars attendue <strong>de</strong> proj<strong>et</strong> d'extran<strong>et</strong> <strong>de</strong> l'industrie automobile américaine (ANX)• la division par 6 du temps nécessaire pour réaliser un moule pour pièce plastique ou pour adapter uneproposition àl'export pour une usine d'incinération grâce à<strong>de</strong>s liaisons beaucoup plus efficaces avec le client.• la capacité <strong>de</strong> négociation que représente la communauté <strong>de</strong>s ach<strong>et</strong>eurs <strong>de</strong> fuel <strong>de</strong> GenèveToutes les entreprises, même les plus p<strong>et</strong>ites, même celles qui ont le sentiment <strong>de</strong> bénéficier d'une protectiongéographique, nous paraissent potentiellement concernées.La nature <strong>et</strong> les métiers <strong>de</strong> nombreux intermédiaires vont être profondément bouleversés entraînant l'apparition<strong>de</strong> nouveaux acteurs <strong>et</strong> la disparition d'anciens qui n'auront pas su évoluer.Certes, <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, outil <strong>de</strong> démultiplication <strong>de</strong> la concurrence <strong>et</strong> <strong>de</strong> développement du pouvoir <strong>de</strong>s consommateurs estautant porteur <strong>de</strong> menaces redoutables que <strong>de</strong> potentialités <strong>de</strong> croissance pour nos entreprises, mais il doit être bienclair que la passivité nous priverait <strong>de</strong>s opportunités sans pour autant nous en épargner les dangers notammenten matière d'emploi.<strong>Intern<strong>et</strong></strong> n'est pas une mo<strong>de</strong> ou un événement dont on peut déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> se tenir àl'écart: Une récente enquête <strong>de</strong>l'Insee, sans se prononcer sur les relations <strong>de</strong> cause àeff<strong>et</strong>, montre que les entreprises industrielles <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 20 salariés"branchées" connaissent une croissance double <strong>de</strong>s autres tant pour le chiffre d'affaire que la valeur ajouté <strong>et</strong> l'emploi, ellesexportent 60% <strong>de</strong> plus <strong>et</strong> assurent <strong>de</strong>s rémunérations <strong>de</strong> 15% supérieure <strong>et</strong> le Bipe anticipe un potentiel <strong>de</strong> 145.000 emploisnouveaux par an dans ce secteur pour les 3 prochaines annéesIl est bien évi<strong>de</strong>nt que l'essentiel du succès dans c<strong>et</strong>te évolution repose sur les entreprises elles même, sur leurcapacité d'adaptation <strong>et</strong> d'innovation <strong>et</strong> sur leur volonté <strong>de</strong> gagner dans la compétition internationaleIl n'en reste pas moins que les Pouvoirs Publics ont un rôle important àjouer pour créer un contexte favorable audéveloppement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, lever les facteurs <strong>de</strong> blocage, sensibiliser aux enjeux <strong>et</strong> accompagner les efforts <strong>de</strong> ceux quitracent le chemin, mais aussi pour intégrer c<strong>et</strong>te nécessaire évolution dans leur propre organisation quand ils sont eux mêmeclients, fournisseurs ou partenaires <strong>de</strong>s entreprisesC'est la raison pour laquelle nous proposons ici une action forte <strong>de</strong> l'Etat, mais aussi <strong>de</strong> tous les acteurs porteurs<strong>de</strong> l'intérêt collectif : collectivités locales, CCI, organisations professionnelles, centres techniques,...La plupart <strong>de</strong>s pays industrialisés, au premier rang <strong>de</strong>squels les Etats-Unis ou la Suè<strong>de</strong>, mènent ainsi <strong>de</strong>s politiquespubliques très actives dans ce domaine.Les pouvoirs publics doivent tout d'abord créer un environnement général propre au développement d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> dansnotre pays : développer <strong>de</strong>s infrastructures prenant en compte la politique d'aménagement du territoire <strong>et</strong> le renforcement <strong>de</strong> lacohésion européenne : ils ne peuvent désormais plus se défausser <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mission sur un opérateur chargé d'une missiond'intérêt général. Cela implique le développement <strong>de</strong> compétences nouvelles au niveau régional assurer une concurrence transparente <strong>et</strong> sans entraves dans les télécommunications pour perm<strong>et</strong>tre à nosentreprises <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> services <strong>de</strong> qualité àun coût raisonnable.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 308 adopter <strong>de</strong>s normes européennes pour le cryptage, en finançant si nécessaire, dans le cadre d'une politique <strong>de</strong>souverain<strong>et</strong>é, la mise sur le marché d'algorithmes non contrôlés par une puissance extérieure àl'Europe ( appel d'offreOppidum lancé en 98 par le Ministère). encourager la migration du minitel vers <strong>Intern<strong>et</strong></strong>, dématérialiser les procédures administratives <strong>et</strong> rendre accessible sur <strong>Intern<strong>et</strong></strong> les informations produites parl'Etat, publier sur le WEB les appels d'offre publics <strong>et</strong> gérer l'exécution <strong>de</strong>s marchés par échange <strong>de</strong> données selonles standards <strong>Intern<strong>et</strong></strong> (EDI sur TCP/IP) favoriser, en encourageant le capital risque <strong>et</strong> les Business Angel la création ou le développement <strong>de</strong>s entreprises<strong>de</strong> service capables <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s emplois nouveaux <strong>et</strong> d'apporter les outils matériels ou logiciels nécessaires au succès<strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s PME faire évoluer notre droit pour perm<strong>et</strong>tre l'utilisation <strong>de</strong> ce nouvel instrument <strong>de</strong>s relations commerciales <strong>et</strong> participeractivement àl'élaboration du droit international, en poursuivant notamment le travail entrepris par le Conseil d'Etat. introduire <strong>Intern<strong>et</strong></strong> àtous les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la formation initiale <strong>et</strong> continue <strong>et</strong> amplifier les actions menées dans lesécoles relevant du ministère favoriser la mise en place d'équipes <strong>de</strong> recherche non seulement sur les plans technologiques mais aussisociologiques <strong>et</strong> économiques pour perm<strong>et</strong>tre aux acteurs publics <strong>et</strong> privés <strong>de</strong> prendre la mesure <strong>de</strong>s évolutions <strong>et</strong>éclairer ainsi leurs décisions.Ces trois <strong>de</strong>rnières années ont vu, dans le cadre du PAGSI, <strong>de</strong>s évolutions déterminantes dans ces domaines.Dans le même temps, il convient <strong>de</strong> conduire une intense action <strong>de</strong> terrain en s'appuyant sur les DRIRE: action <strong>de</strong> sensibilisation auprès <strong>de</strong> toutes les PME pour leur faire prendre conscience très concrètement <strong>de</strong> toutes lespotentialités <strong>de</strong> ces technologies, tant pour gagner en compétitivité que pour conquérir <strong>de</strong> nouveaux marchés. Dans c<strong>et</strong>te logique, toutes les actions déjàlancées (exportation, intelligence économique, qualité, conseil stratégique...)<strong>de</strong>vront être enrichies d'un vol<strong>et</strong> <strong>Intern<strong>et</strong></strong> travailler prioritairement avec les communautés d'entreprises plus ou moins formelles existantes (grappe <strong>de</strong> soustraitants,groupe d'entreprises géographiquement proches ou appartenant àun même secteur professionnel, réseau <strong>de</strong>franchisés...) pour agir <strong>de</strong> façon plus rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> forger les outils adaptés aux PME tout en contribuant àaguerrir les sociétés<strong>de</strong> conseil. diffuser les technologies <strong>Intern<strong>et</strong></strong> auprès du tissu <strong>de</strong>s PME en mobilisant, au-<strong>de</strong>làmême <strong>de</strong> la ligne spécifiquementdédiée à<strong>Intern<strong>et</strong></strong>, une large partie <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong>stinés àleur développement, notamment au sein <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> Plan(<strong>Intern<strong>et</strong></strong> constitue la plupart du temps l'outil qui perm<strong>et</strong> aux actions déjàengagées d'aller plus loin dans leurs ambitions): pour agir vite, <strong>de</strong> façon mobilisatrice mais efficace <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong>, il convient chaque fois que cela est possible <strong>de</strong> ne pas créer<strong>de</strong> nouvelles procédures mais d'utiliser celles qui sont déjà rodées, connues <strong>et</strong> appréciées par les entreprises <strong>et</strong> quicouvrent parfaitement le champ <strong>de</strong>s mesures préconisées : ai<strong>de</strong>s au conseil (FRAC, FRATT), crédits d'action collective(CPI), ai<strong>de</strong> au recrutement (ARC), ai<strong>de</strong> à l'appropriation <strong>de</strong> technologies nouvelles (ATOUT), ai<strong>de</strong> à la mo<strong>de</strong>rnisation(FDPMI), crédit d'impôt-recherche (CIR), appel àproj<strong>et</strong> (AAP), information àpartir d'opérations exemplaires (Références),assurance prospection, en adaptant en tant que <strong>de</strong> besoin certaines <strong>de</strong> leurs modalités notamment pour les ouvrir auxentreprises du secteur <strong>de</strong>s services participant à<strong>de</strong>s communautés exposées àla concurrence internationale.Ces ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vront être rendues plus accessibles àtravers un "portail <strong>de</strong>s concours publics" perm<strong>et</strong>tant àune PME<strong>de</strong> savoir rapi<strong>de</strong>ment sur quoi elle peut compter pour mener son proj<strong>et</strong> proposer <strong>de</strong>s formations courtes, <strong>de</strong>stinées aux patrons <strong>de</strong> PME ou àleurs proches collaborateurs (1 à3 jours) pourles m<strong>et</strong>tre àmême <strong>de</strong> saisir enjeux <strong>et</strong> opportunités <strong>et</strong> <strong>de</strong> leur perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> maîtriser le développement <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s. Utiliser le potentiel d'innovation que représentent les stages <strong>de</strong> longue durée dans les entreprises (élèves ingénieurs,élèves en apprentissage) Par contre il convient d'utiliser les moyens spécifiques <strong>Intern<strong>et</strong></strong>) pour donner l'impulsion à ce programme:sensibilisation, formation, expérimentation, appels àproposition, action collective (comme l'opération UCIP) offrir aux entreprises, les services d'une administration régionale ayant elle-même la maîtrise <strong>de</strong>s technologies<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> les utilisant pleinementNotre pays <strong>et</strong> nos PME en particulier ont pris un r<strong>et</strong>ard certain sur beaucoup <strong>de</strong> nos compétiteurs mondiaux pourexploiter les nouvelles potentialités d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> y adapter leur stratégie <strong>et</strong> leur organisation.Ce r<strong>et</strong>ard, certes déjàpénalisant, ne paraît toutefois nullement irrémédiable ;Notre pays n'est en eff<strong>et</strong> pas sans atout : les technologies <strong>de</strong> l'information <strong>et</strong> <strong>de</strong>s télécommunications sont maîtriséespar nos ingénieurs <strong>et</strong> tous les domaines d'application techniques, commerciaux, artistiques ou juridiques attirent les jeunes.Dans l'opinion publique le développement <strong>de</strong> l'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> est plébiscité en tête <strong>de</strong>s espoirs pour le prochain millénaire (56%d'opinions favorables) enquête Les Echos nov 1999Il n'est que <strong>de</strong> voir le succès <strong>de</strong>s jeunes Français en Californie pour ne nourrir aucun complexe en ce domaine.Il convient toutefois maintenant d'agir sans délai : une action résolue doit être engagée selon les lignes tracées plus hautavec la préoccupation permanente <strong>de</strong> rester à l'écoute <strong>de</strong>s propositions venant du terrain <strong>et</strong> <strong>de</strong> se tenir informés <strong>de</strong>sréalisations dans les autres pays afin <strong>de</strong> pouvoir adapter les mutations en fonction d'évolutions qui se produisent àun rythmesans commune mesure avec celles que nous avons pu connaître dans le passé avec les mutations technologiquesprécé<strong>de</strong>ntesIl <strong>de</strong>vrait ainsi être possible à nos PME <strong>de</strong> tirer avantage <strong>de</strong> la mondialisation <strong>de</strong>s marchés, dans le contexted'une compétition internationale exacerbée au bénéfice <strong>de</strong> notre économie <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'emploi.


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 309ANNEXE IUn plan <strong>de</strong> formation en trois journées1ère esquisseUn tel programme <strong>de</strong> formation doit se donner 2 objectifs <strong>et</strong> respecter une contrainte :- Objectif 1 : faire découvrir les principales fac<strong>et</strong>tes d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong>- Objectif 2 : montrer les usages possibles pour une PME- Contrainte : être court (entre 1/2 <strong>et</strong> 3 journées maximum),La présentation doit démythifier <strong>et</strong> donc être extrêmement concrète : chacun doit disposer d'un micro-ordinateur <strong>et</strong>découvrir les différentes fonctionnalités, avec ses potentialités comme ses limites, au cours d'une visite guidée àtravers leréseau.Quelques créneaux <strong>de</strong>vront être réservés pour un débat perm<strong>et</strong>tant d'abor<strong>de</strong>r notamment les questions suivantes :• les coûts, les économies,• les compétences nécessaires en interne: le webmestre, le sysop, les compétences externes disponibles• opportunités pour la conquête <strong>de</strong> nouveaux marchés ou la recherche <strong>de</strong> partenaires• la sécurité la fiabilité• par ou commencer• les autres applications possibles• les entreprises dont les produits, la stratégie ou l'organisation pourront en tirer le plus parti : arguments pour <strong>et</strong>contre• les évolutions <strong>de</strong>s coûts, <strong>de</strong>s capacités <strong>et</strong> <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong>s réseaux (câble, satellites, ATM, ADSL,..)• l'impact sur l'organisation, le rôle <strong>de</strong>s hiérarchies, les nouvelles compétences <strong>et</strong> les besoins <strong>de</strong> formation• les développements atteints dans les autres paysL'objectif n'est bien évi<strong>de</strong>mment pas d'arriver àune maîtrise <strong>de</strong>s points abordés àl'issue <strong>de</strong> trois <strong>de</strong>mi journéesmais d'en "sentir" les potentialités. Le programme ci-après est un programme enveloppe: il part d'un niveau <strong>de</strong>compétence très bas <strong>et</strong> essaye <strong>de</strong> couvrir l'ensemble du champ : il faudra àl'évi<strong>de</strong>nce n'en extraire qu'une partie adaptéeau public visé, àson niveau <strong>de</strong> départ <strong>et</strong> àson secteur d'activité <strong>et</strong> àla disponibilité en temps <strong>de</strong> l'auditoire


<strong>Intern<strong>et</strong></strong> <strong>et</strong> PMI JM Yolin lundi 29 octobre 2001 C:\WINDOWS\TEMP\&1028MIRAGE2001.DOC 310- 0 - utiliser le micro, la souris, le clavier, écrire une note (logiciels <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> texte), l'enregistrer- 1-le navigateur, envoyer un e-mail avec la note en pièce attachée, répondre. Mo<strong>de</strong>m, FAI, les coûts/ les économies(le Faxkiller)- 2 - le moteur <strong>de</strong> recherche : qui parle <strong>de</strong> vous sur le Web ? Rechercher àpartir d'un mot clé (ne pas oublier que 90% <strong>de</strong>s sites sont en anglais) ce que font vos concurrents. Enregistrer la présente adresse dans le bookmark- 3 - les hyperliens : un clic perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> visiter le concurrent sélectionné- 4 - r<strong>et</strong>our sur le moteur <strong>de</strong> recherche grâce au bookmark. La publicité cliquable, visite rapi<strong>de</strong> du site correspondant,l'e-mailing, les cookies, le SPAM, le flame (type cyberpromotion)- 5 - les ventes en ligne, musique téléchargeable protégée par une clé <strong>de</strong> copyright <strong>et</strong> payable par le porte-monnaieélectronique (Paris music), achat àl'étranger d'un CD audio ( Amazon.com)- 6 - les ventes grâce à<strong>Intern<strong>et</strong></strong> : le Softselling, l'importance grandissante du phénomène aux USA (500 000 voituresvendues chaque année par le canal d'<strong>Intern<strong>et</strong></strong> par Autobytel)- 7 - la nécessité impérative du référencement (N<strong>et</strong>mark<strong>et</strong>.com)- 8 - visite d'un site offrant un catalogue <strong>de</strong> produits techniques à renouvellement rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> nécessitant <strong>de</strong> nombreusesinformations techniques (type AMP), le coût d'un site (direct <strong>et</strong> indirect) <strong>et</strong> les économies générées, ce qu'il ne faut pas faire(le site "zombie")mises àjour automatiques du catalogue (technologie obj<strong>et</strong>)l'importance toute relative du paiement électronique- 9 - les liaisons nouvelles entre bureau d'étu<strong>de</strong>, gestion <strong>et</strong> commercial sur le terrain (Arel ingénierie), lesnécessaires réorganisations <strong>de</strong> l'appareil commercial <strong>et</strong> logistique (Hervé Thermique)- 10 - la conduite <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>, le groupware (Somfy), l'interconnexion <strong>de</strong>s bureaux d'étu<strong>de</strong> en CAO, le coengineering<strong>de</strong> moules pour matière plastique (Alpha-c/Salomon)- 11 - l'EDI : présentation <strong>de</strong> l'EDI lite Les coûts. Utilisation prévue dans les relations avec l'administration- 12 -un gisement d'économies <strong>et</strong> <strong>de</strong> gains <strong>de</strong> productivité considérable pour l'informatique interne par rapport auxlogiques propriétaires: le basculement vers l'Intran<strong>et</strong> (Essilor), <strong>et</strong> pour les relations interentreprises notamment dans unecommunauté professionnelle : l'extran<strong>et</strong> (proj<strong>et</strong> ANX voir page :310 <strong>de</strong>s constructeurs automobile américains)- 13 -les achats sur le Web (Bargain Fin<strong>de</strong>r), la recherche <strong>de</strong> partenaires (Lemaitre-securité)- 14 - le service après-vente, maintenance, dépannage, suivi <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s : un contact plus étroit avec le client:visite d'un site avec FAQ, click&talk, tutoring <strong>de</strong>s opérateurs, club d'utilisateurs. Transmission par document attaché<strong>de</strong> la photo numérique d'une pièce cassée au bureau d'étu<strong>de</strong> àl'autre bout du mon<strong>de</strong> pour diagnostique- 15 - la veille technologique, l'intelligence économique, le PUSH (appels-offres.com, Marimba, Qwam), les agentsintelligents (Closing Bell), la nécessité d'une approche stratégique- 16 - les Bourses : (le site N<strong>et</strong> Tronic), achat <strong>et</strong> vente aux enchères (Onsale, Goinggoinggone)- 17 - appels d'offre internationaux publics <strong>et</strong> privés(visite du site polonais <strong>et</strong> <strong>de</strong> JAL)- 18 - exemple d'un réseau d'entreprises (Graphic village : forum, offres <strong>de</strong> sous-traitance, bourses d'emploi, veilleéconomique,...)- 19 - le recrutement : visite d'un site (exemple <strong>de</strong> la CIA ou <strong>de</strong>s hôteliers)- 20 - la téléphonie IP, les téléconférences <strong>et</strong> les visioconférences : coûts <strong>et</strong> horizons prévisibles.- 21 - télésurveillance (caméra sur la place du Kremlin), téléalarme (distributeur <strong>de</strong> boisson), télémaintenance (Yellowconnexion), téléservices, télétravail (Vercors connect)- 22 - la sécurité a sa juste place : pirates, virus, espionnage, malveillance/cryptage, firewall, sniffer, antivirus

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