12.07.2015 Views

Acacia senegal au Burkina Faso - Bois et forêts des tropiques

Acacia senegal au Burkina Faso - Bois et forêts des tropiques

Acacia senegal au Burkina Faso - Bois et forêts des tropiques

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

44B O I S E T F O R Ê T S D E S T R O P I Q U E S , 2 0 1 0 , N ° 3 0 4 ( 2 )FOCUS / GENETIC IMPROVEMENTConclusion <strong>et</strong> perspectivesPour bénéficier <strong>au</strong> plus tôt du travail de sélection <strong>des</strong>« arbres plus » <strong>et</strong> compte tenu de la très bonne aptitude <strong>au</strong>greffage de c<strong>et</strong>te espèce dans les conditions du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong>,la création d’une variété multiclonale pourrait également êtreenvisagée. Afin d’assurer une diversité génétique minimaledans chacune <strong>des</strong> plantations <strong>et</strong> de garder l’opportunité d’opterpour la régénération naturelle pour les générations ultérieures,un minimum d’une trentaine de clones devrait composerc<strong>et</strong>te variété. C<strong>et</strong>te option suppose cependant l’absenced’incompatibilité de greffage à long terme <strong>et</strong> un eff<strong>et</strong> limité<strong>des</strong> porte-greffes sur l’aptitude à la production de gomme<strong>des</strong> clones greffés, éléments mal maîtrisés dans l’état actuel<strong>des</strong> connaissances. L’utilisation de boutures, <strong>au</strong>tre techniquede multiplication végétative applicable à A. <strong>senegal</strong> (N’Diaye<strong>et</strong> al., 1991 ) mais non encore expérimentée <strong>au</strong> Cnsf, pourraitconstituer une alternative encore plus intéressante.Au <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong>, les essais menés <strong>au</strong> Cnsf depuis unedizaine d’années dans le cadre de la conduite d’un programmed’amélioration génétique de l’espèce A. <strong>senegal</strong>montrent l’existence d’une grande variabilité de la productionde gomme arabique. Celle-ci est observée tant <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> inter-peuplementsqu’intra-peuplement, <strong>au</strong>ssi bien pour lespeuplements naturels du <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> que pour les populationsissues de plusieurs pays sahéliens, comme le Sénégal<strong>et</strong> le Tchad, présentes dans les tests de provenances mis enplace. Les résultats obtenus sur les nive<strong>au</strong>x d’héritabilité,même s’ils sont encore partiels, tendent à montrer qu’il estpossible de développer un programme de sélection de matérielsperformants <strong>au</strong> travers de la sélection de peuplements<strong>et</strong> de la sélection individuelle.Les essais mis en place <strong>et</strong> les sélections réaliséesjusqu’à présent <strong>au</strong> <strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong> perm<strong>et</strong>tent d’envisager lapoursuite <strong>des</strong> trav<strong>au</strong>x d’amélioration génétique. Les vergersinstallés offrent la possibilité d’évaluer la production degomme <strong>des</strong> clones sélectionnés dans <strong>des</strong> conditions contrôlées,ce qui fournira une estimation de l’héritabilité génotypique<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> clonal. Une estimation plus précise <strong>des</strong> paramètresgénétiques liés à la production de gomme pourraitégalement être établie grâce à l’installation d’un test de <strong>des</strong>cendances.C<strong>et</strong> ensemble de tests pourrait déboucher sur lamise en place d’un verger d’élite produisant <strong>des</strong> graines dela catégorie « testée » selon le système Ocde 2 , lorsque celleci<strong>au</strong>ra statué sur c<strong>et</strong>te catégorie.Les bons résultats obtenus par les provenances étrangèresen termes de production de gomme suggèrent qu’il seraitenvisageable de développer <strong>des</strong> programmes d’améliorationgénétique communs à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouestvoire à l’échelle d’une grande partie de la zone sahélienne.La mise en commun <strong>des</strong> moyens pourrait perm<strong>et</strong>tred’intensifier les sélections <strong>et</strong> d’étendre celles-ci à d’<strong>au</strong>trescaractéristiques telles que la production de matière ligneuseou de fourrage (feuilles <strong>et</strong> gousses), voire l’aptitude à la fixationd’azote dans le cadre de la rest<strong>au</strong>ration de la fertilité<strong>des</strong> sols ou dans la perspective d’une intégration d’A. <strong>senegal</strong>dans un système agroforestier.RemerciementsCe travail a pu être mené à bien grâce <strong>au</strong> soutien de l’Associationpour la promotion de l’éducation <strong>et</strong> de la formation àl’étranger (Apefe), proj<strong>et</strong> intitulé « Renforcement structureldu Cnsf en vue de développer la filière gomme arabique àtravers la production de matériels forestiers de reproductionde qualité <strong>et</strong> la formation <strong>des</strong> producteurs », <strong>et</strong> de la Régionwallonne de Belgique, proj<strong>et</strong> intitulé « Valorisation de lagomme arabique – De la semence <strong>au</strong> produit transformé(phase finale) ».2Organisation de coopération <strong>et</strong> de développement économiques.Photo 5.Ram<strong>et</strong> d’un « arbre plus » d’<strong>Acacia</strong> <strong>senegal</strong> obtenupar greffage à l’antenne du Cnsf à Kaya (<strong>Burkina</strong> <strong>Faso</strong>).Photo D. Jacques.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!