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Mémoire CC Demarque - INRA Montpellier

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tendance à de faibles fertilisations pour les exploitations en ‘<strong>CC</strong>’ et ‘<strong>CC</strong>+CL’. Les suivis de nitrates<br />

dans la sève montrent en général dans ce cas une carence précoce et prolongée, qui peu expliquer<br />

les faibles vigueurs constatées. Les producteurs qui ont une faible vigueur pour un apport azoté<br />

important, ont des teneurs faibles en nitrate, ce qui montre qu’il y à des problèmes au niveau du<br />

prélèvement . Mais le nombre d’observations est trop faible pour pouvoir faire un lien avec les<br />

pratiques d’assolement et de succession.<br />

3.3.3 La conduite et l’entretien des cultures<br />

En période de grande surcharge de travail, les producteurs ne peuvent effectuer l’ensemble des<br />

tâches de routine. La priorité est alors donnée aux tâches qui ne peuvent être différées comme les<br />

récoltes et les livraisons, ou aux tâches mettant en jeu les récoltes des cultures comme l’irrigation et<br />

certains traitements. Les tâches de routine comme l’entretien des cultures, sont alors considérées<br />

comme des variables d’ajustement. Il existe une grande marge de manœuvre entre la conduite<br />

théorique des cultures et ce qui est pratiqué en période de pic. La tomate est un exemple<br />

particulièrement pertinent car c’est l’une des cultures les plus coûteuse en main d’œuvre, celle-ci<br />

représente 54% des coûts de production (Chambre d’agriculture 66, 2006). Le gain de temps sur sa<br />

conduite est l’une des variables d’ajustement les plus fréquemment citées par les producteurs. Une<br />

conduite classique totalise 1085 heures de travail par hectare pour une culture de quatre mois<br />

réparties comme suit :<br />

Tâche Conséquence en cas de retard prolongé<br />

Palissage 440 h/ha Casse de la tige principale et arrêt de la production<br />

Ebourgeonnage 400 h/ha Fatigue de la plante, frein à la pénétration de la lumière<br />

Taille des bouquets 60 h/ha Irrégularité de production et de calibre<br />

Effeuillage 185 h/ha Développement possible de maladies, maturation ralentie<br />

Désherbage Très variable Concurrence pour les ressources, transmission possible de<br />

ravageurs et maladies<br />

Observation 15 mn/jour Risque phytosanitaire<br />

Figure 26. Charges d’entretien sur culture de tomates<br />

On observe différentes pratiques au sein des parcelles (figure 27):<br />

-Conduite minutieuse pour assurer des rendements et un calibre régulier (classe 1).<br />

-Conduite correcte tout au long de la culture et relâches rares (classe 2) ou régulières (classe 3).<br />

-Conduite correcte jusqu'à mi-récolte puis arrêt des taches jusqu’en fin de culture (classe 4).<br />

-La simplification extrême est la production de tomates non taillées et non palissées en plein champ.<br />

Elle est pratiquée par certains producteurs en complément des cultures palissées pour augmenter<br />

leur production en limitant la charge de travail. Il existe actuellement peu de références pour ces<br />

pratiques alors que la demande existe.<br />

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