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Mémoire CC Demarque - INRA Montpellier

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4 Discussion<br />

L’étude a pour objectif de comprendre dans quelle mesure une commercialisation en circuits<br />

courts peut faire émerger des fonctionnements techniques spécifiques. Le choix a été fait de balayer<br />

un large panel de thématiques (à priori pertinentes mais plus ou moins complexes à récolter et à<br />

traiter) ; plutôt que de se concentrer sur quelques aspects particuliers. Au final, un grand nombre<br />

d’informations ont été collectées et toutes n’ont pas été exploitées au maximum, certaines sont<br />

encore en cours de collecte comme l’observation des racines en fin de culture. Face à cette<br />

accumulation de résultats, il importe de se questionner sur leur validité.<br />

La partie « enquête » pâtit des limites inhérentes au mode de récolte des informations. Nous ne<br />

pouvons obtenir que les informations dont les enquêtés ont eux-même pris conscience, qu’ils ont<br />

mémorisé et qu’ils ont envie de nous communiquer. Cela est particulièrement vrai pour les<br />

thématiques sensibles ou ressenties comme telles comme les traitements phytosanitaires. Des<br />

discours semblables peuvent alors couvrir des pratiques très différentes. Le suivi apparaît<br />

complémentaire à cette phase d’enquête. Des visites régulières permettent de collecter des données<br />

au fur et à mesure de l’avancement de la saison et de les replacer dans leur contexte. Une cible<br />

déclarée être traitée uniquement curativement peut par exemple avoir fait l’objet de traitements<br />

préventifs dans certaines circonstances. Cette information n’aura pu être obtenue que par une<br />

discussion dans le contexte du traitement. Il en est de même pour les informations comme les dates<br />

de plantations ou l’historique de l’assolement qui ne font pas toujours l’objet d’une traçabilité et ne<br />

peuvent être toutes mémorisées dans un système complexe. Certaines données n’ont ainsi pas pu<br />

être collectées de manière exhaustive au cours de l’enquête, en particulier les paragraphes sur les<br />

successions et les associations de cultures auraient mérité d’être approfondi. Il aurait été<br />

souhaitable de développer davantage certains aspects, mais un allongement de la durée des enquêtes<br />

n’aurait pas été acceptable par les producteurs déjà très sollicités et en surcharge de travail à<br />

l’époque des enquêtes. Une cartographie régulière de l’évolution du parcellaire semble être une<br />

bonne solution car il ne demande pas de temps au producteur et permet de récolter des informations<br />

qui ne sont parfois pas connues du producteur. Un tel suivi peut être réalisé à l’échelle d’une saison<br />

culturale (et donc d’un stage) pour observer l’organisation des cultures courtes, ou sur plusieurs<br />

années pour retracer l’historique de l’assolement. De tels résultats peuvent servir de base à une<br />

discussion avec le producteur sur les raisons de ses choix.<br />

Le suivi de parcelles a permis d’évaluer de nombreux critères qualitatifs et quantitatifs. On peut<br />

se questionner sur la fiabilité d’un rendement évalué à partir de cinq plantes. Le test de la méthode<br />

en station a montré des marges d’erreur de 5 à 20% sur des cultures assez homogènes. Cette marge<br />

est supérieure pour des variétés plus hétérogènes comme les variétés anciennes. Les rendements<br />

ont été évalués tous les 15 jours et les courbes d’évolution (annexe P) sont assez régulières ce qui<br />

montre qu’il n’y a pas trop d’aléas d’un comptage à l’autre. D’autres critères comme les apports<br />

azotés ou les traitements phytosanitaires sont plus difficilement vérifiable et nous ne pouvons pas<br />

conclure sur leur fiabilité. Le suivi a été réalisé sur une culture unique alors que nous avons à faire à<br />

des systèmes diversifiés. Les enquêtes montrent toutefois que les pratiques répondent à une logique<br />

globale sur l’exploitation qui n’est pas différenciées par culture. On peut donc penser que les<br />

observations auraient été similaires si une autre culture avait été choisie. On constate sur beaucoup<br />

de parcelles une écologisation des pratiques par rapport au référentiel du rapport Ecophyto et aux<br />

recommandations de l’agrofourniture. Il faut garder en tête que les observations sur basées sur<br />

vingt-trois parcelles et une seule saison culturale avec un printemps particulièrement froid qui a<br />

entraîné des retards de cultures et l’arrivée d’un nouveau ravageur.<br />

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