12.07.2015 Views

« QUI CHERCHE, TROUVE ». OPPORTUNITÉS, DÉFIS ET ...

« QUI CHERCHE, TROUVE ». OPPORTUNITÉS, DÉFIS ET ...

« QUI CHERCHE, TROUVE ». OPPORTUNITÉS, DÉFIS ET ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

204 L’AFRIQUE DES GRANDS LACS. ANNUAIRE 2008-2009négociants et les creuseurs. Cette situation qui résulte d’un certain flou auniveau de la Division provinciale permet aux agents de bureau de mine àKamituga et aux autres autorités publiques et coutumières de faire payer destaxes aux loutriers. <strong>«</strong> Nous payons des taxes de bureau de mine et d’autresservices aux chefs coutumiers et aux militaires <strong>»</strong> affirment-ils, <strong>«</strong> même si nullepart sur les documents officiels de la Division des Mines notre catégorie n’estmentionnée <strong>»</strong> 88 . Vu leur importance – plus de 248 dans la cité de Kamituga –les loutriers se sont constitués en association pour défendre leurs intérêts faceaux multiples taxes à payer. Au cours de l’année 2008 ils ont pu résister à destaxes que l’administration publique voulait leur faire payer. À l’occasion ils ontnégocié avec le bureau de mine de Kamituga pour qu’ils soient considéréscomme creuseurs et doivent ainsi payer seulement la carte de creuseurs.4.2.2. Les négociants-gérantsLes deuxièmes intervenants sont des négociants appartenant ou liés àune maison d’achat d’or. D’habitude, ces maisons sont implantées à Bukavu etont des représentations à Kamituga. Pour maximiser leurs recettes, lespropriétaires sont obligés d’implanter des bureaux un peu partout dans la citéoù ils emploient des négociants/gérants. Certains négociants quittent leurbureau de temps en temps pour aller acheter de l’or directement dans lacarrière. Selon différentes estimations 89 , il y aurait 80 à 100 maisons d’achat àKamituga. Selon la liste de la Division de Mines, il y en aurait une vingtaineofficiellement reconnues en 2008 90 . Ce nombre varie du fait des faillites ou desgens qui ne paient plus leurs taxes. Les taxes pour les ‘négociants ambulants’sont fixées à 500 USD, bien qu’une grande partie paie moins en réalité. À partcela, ils paient, comme les PDG, occasionnellement une certaine somme auterritoire, à la collectivité, au groupement, à la localité, aux militaires et à lapolice. Donc, à part les 25 qui sont connus, il y en a beaucoup d’autres quin’affichent pas leurs activités, mais qui néanmoins peuvent avoir un grandmouvement de caisse. Le ‘patron’ de ces maisons d’achat, officielles ou non,verse une somme de 1000 à 20.000 USD au profit des ces négociants. Cesderniers ont alors l’obligation de venir vendre leurs produits auprès de luimoyennant une marge bénéficiaire sur le prix d’achat. Les autres négociantsindépendants s’identifient à une maison d’achat pour éviter de payer des taxeset en contrepartie les négociants vendent aussi auprès de ces maisons qui lesprotègent. À leur tour, les négociants entretiennent une relation avec lescreuseurs. Comme un des creuseurs nous a dit : <strong>«</strong> Nous entretenons une bonnerelation avec eux, car si un jour tu n’as rien à manger, tu peux recourir à91eux <strong>»</strong> . Un autre disait que la vente se fait d’habitude chez les ‘supporteurs’,88 Interviews avec les loutriers, janvier 2009.89 Observations et interviews à Kamituga, mars-avtil 2008.90 Statistiques du Bureau des Mines, document non publié.91 <strong>«</strong> Tunakuwa na uusiano nzuri nao, wakati haukupata kitu, kusudi ukule unaeza waendea. <strong>»</strong>Interview à Kamituga, 4 avril 2008.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!