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« QUI CHERCHE, TROUVE ». OPPORTUNITÉS, DÉFIS ET ...

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<strong>«</strong> <strong>QUI</strong> <strong>CHERCHE</strong>, <strong>TROUVE</strong> <strong>»</strong> 189mines et lèvent des taxes illégales. Dans ce qui suit, on examinera la situationparticulière à Kamituga, une cité qui est située dans le territoire de Mwenga,collectivité de Wamuzimu. Au niveau du territoire, le pouvoir administratif estexercé par l’administrateur à Mwenga, tandis qu’au niveau de la collectivité(‘chefferie’), c’est le pouvoir coutumier (le chef coutumier Byemba).Wamuzimu a comme chef-lieu Kitutu et est constitué de 73 groupements et denombreux postes d’État 21 , dont Kamituga est le plus important. Le BureauCentral de la Zone de Santé estime la population de Kamituga-centre à 81.873habitants.3. KAMITUGA : LA SOCIÉTÉ, LA GUERRE <strong>ET</strong> LE PILLAGE3.1. Exploitation industrielle et artisanale avant 1996 22Au début du vingtième siècle, des réserves étendues d’or ont étédécouvertes dans la région de Kamituga. Dans les années trente, quelquessociétés belges ont commencé à explorer la rivière Mobale de manièresystématique. Les sites souterrains de Kamituga étaient exploités par MGL(Compagnie Minière des Grands Lacs Africains). Toutefois, à partir de 1960,les revenus du secteur minier ont commencé à baisser à cause de l’instabilité dumarché global 23 . En plus, l’instabilité politique et les défaillances de l’appareiladministratif ont fortement influencé ce secteur. La crise politique profonde desannées soixante s’est accompagnée de la rébellion muleliste à l’est du pays. Lapolitique économique de Mobutu reposait sur un système patrimonial basé surl’accumulation privée des richesses par l’élite politique, laquelle contrôlaitentre autres l’accès aux ressources minières. Ceci a eu des effets désastreux. Lazaïrianisation et la crise économique émergeante ont poussé certaines sociétésprivées à restructurer leurs activités. Ainsi, une nouvelle ‘joint venture’ 24 futcréée en 1976 : la <strong>«</strong> Société minière et industrielle du Kivu <strong>»</strong> (Sominki). Lanouvelle société avait un ‘pôle cassitérite’ à Kalima au Maniema et un ‘pôle or’à Kamituga. La cassitérite est un minerai d’étain, qui est utilisé surtout dans lefer-blanc et divers emballages alimentaires. Le prix de l’étain sur le marchéglobal a continué à monter jusqu’au milieu des années quatre-vingt et laSominki y investissait fortement. En 1984, la répartition du chiffre d’affairesétait la suivante : cassitérite 75 %, or 20 %, colombo-tantalite 4 % et21 Un poste d’État est une cité, un lieu stratégique désigné par Kinshasa, où le chef de posteremplace l’administrateur en absence de ce dernier.22 Dans les premiers paragraphes de cette section, nous nous appuyons fortement sur l’article deVLASSENROOT, K., RAEYMAEKERS, T., op. cit.23 DE FAILLY, D., “Coltan : pour comprendre…”, L’Afrique des Grands Lacs. Annuaire 2000-2001, Paris, L’Harmattan, 2001, pp. 279-306 ; KENNES, E., “Le secteur minier au Congo :‘Déconnexion’ et descente aux enfers”, L’Afrique des Grands Lacs. Annuaire 1999-2000, Paris,L’Harmattan, 2000, pp. 299-342.24 La joint venture était composée de neuf sociétés minières : MGL-Congo, Cobelmin-Congo,Kivumines, Phibraki, Belgikamines, Kundamines, Kinoretain, Minerga, Symetain.

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