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Regard sur quelques œuvresPlat d’Euphorbe - Combat d’Hector et Ménélas surle corps d’EuphorbeArgile / d. 38,5 cmDécouverte : Camiros/production : Cos610-590 av. J.-C.Fouilles Salzmann et Biliotti, 1860Londres, British Museum© The Trustees of the British MuseumPendentif avec pendeloquesAlliage d’or et d’argent / h. 8 cmDécouverte : Camiros/production : Rhodes2 nde moitié du VII ème siècle av. J.-C.Acquisition Salzmann, 1863Paris, musée du Louvre, département des AGER© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / HervéLewandowskiPlat d’EuphorbeCe plat est un des plus remarquables parmi les plats doriens figuréssouvent rencontrés à Rhodes, en raison notamment de sareprésentation mythologique élaborée : après avoir tué Euphorbe,qui gît sur le sol, Ménélas (à gauche) est attaqué par Hector (àdroite). Des inscriptions peintes donnent les noms des personnages,en utilisant la forme dorienne et l’alphabet argivo-kélymnien. Lapolychromie, qui inclut le ton de chair, est exceptionnelle. Uneanalyse récente par activation neutronique rapproche l’objet desamphores estampées de Cos. La surface endommagée indique quece plat – muni de trous de suspension – fut utilisé pour couper de lanourriture, peut-être de la viande lors d’une fête (rituelle). Unelettre d’Auguste Salzmann, adressée à son ami l’académicien Félixde Saulcy, mentionne la découverte de ce plat prestigieux, conservéau British Museum : « (…) Ma dernière trouvaille en poteriearchaïque est un plateau sur lequel combattent trois guerriers. Deuxsont debout, ils se nomment l’un MENELAS, l’autre EKTOP. Auxpieds du premier est couché EUPHORBOS qui vient de mordre lapoussière, comme dit Homère. Qu’en pensez-vous, sommes-nousen plein siège de Troie ? » .Pendentif avec pendeloques, femme nue surmontée d’une têtede panthère et de deux têtes de femmesLe musée du Louvre possède, lui aussi, un contexte funéraireexceptionnel : deux bijoux complexes, dont un est présenté ici, ontété trouvés ensemble, dans une même tombe. Longtemps tenuspour des bijoux de tempe, fixés à l’aide de crochets à des sortes dediadèmes, ils pourraient aussi être des pendentifs, d’autant que desremaniements antiques, repérés en partie haute par DominiqueRobcis, chef de travaux d’art, chargé des métaux archéologiques auC2RMF (Centre de Recherche et de Restauration des Musées deFrance), ne permettent plus de connaître leur aspect initial. Cesinterventions, qui avaient lieu dans les ateliers des orfèvres locaux,montrent que ces bijoux ont été portés avant d’être déposés dans latombe. Bien qu’il entre dans la catégorie des chefs-d'œuvre del’orfèvrerie rhodienne, ce bijou se rattache à la série plus communedes plaquettes estampées. Deux petites, disposées horizontalement,sont ornées de têtes ; la plus grande, située au-dessous, représente,également de face, une figure nue. Sur ce premier ensemble,doublé d’une feuille épaisse au revers, ont été soudées une granderosette et une protomé de lion, d’inspiration nord-syrienne d’unefacture remarquable. Deux pendants latéraux, constitués d’unepetite rosette, de chaînettes, de perles biconiques, de fleurs dechardon et de grenades, sont fixés, de part et d’autre, par des filssoudés au revers des plaquettes. Parmi les finitions de surface, ilfaut mentionner différents procédés de granulation, donnant lieu àdes agencements linéaires, géométriques ou densifiés au pointd’occuper tout l’espace (Streugranulation), comme sur la chevelurede la figure nue.13

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