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IntroductionPar Anne Coulié, conservateur en chef, département des Antiquités grecques,étrusques et romaines, musée du LouvreEt Mélina Filimonos-Tsopotou, directrice émérite de la 22 e éphorie des Antiquitéspréhistoriques et classiques, RhodesMondialement célèbre grâce au souvenir de son Colosse, l’une des sept merveilles du monde antique, et de laprésence des chevaliers de Saint-Jean à l’époque médiévale, Rhodes est une île dont le seul nom évoque toutun imaginaire. Bien qu’assez peu connu du grand public, son patrimoine archéologique fut largement présentédans les musées européens dès le XIX e siècle, un phénomène qui s’explique par l’histoire précoce et trèsparticulière des fouilles menées sur ce petit territoire. […]En dépit de sa richesse, l’archéologie rhodienne reste mal connue. L’exposition organisée au Louvre est lapremière au monde à être consacrée exclusivement à Rhodes. Aussi convient-il de remercier chaleureusementla direction du musée du Louvre, Henri Loyrette et son président actuel, Jean-Luc Martinez, d’avoir soutenud’emblée ce projet très ciblé, qui, tout en faisant partager au grand public la joie des archéologues, sedémarque des approches plus généralistes souvent préférées par les institutions muséales. Le cadrechronologique, de la fin de l’âge du bronze à la fin de l’archaïsme (XV e -V e siècle avant J.-C.), permet demesurer l’ampleur des échanges entre l’Orient, l’Égypte et la Grèce. La limite inférieure respecte une césureimportante de l’histoire de Rhodes : le synœcisme intervenu à l’époque classique, en 408-407 avant J.-C., qui atransformé l’organisation territoriale de l’île, désormais unifiée autour d’une seule cité, Rhodes. À l’époquequi nous intéresse, les cités de la tripolis, Camiros, Ialysos et Lindos, se partageaient le territoire. Cetteévolution politique souligne la coupure entre l’époque classique, hellénistique et romaine, d’une part, et lespériodes hautes, d’autre part. Par ailleurs, la rupture souvent invoquée entre l’âge du bronze et l’âge du fer estpeu marquée à Rhodes, comme le prouve l’existence d’une phase mycénienne tardive du XI e siècle, qui plusest étonnamment riche.Le thème de l’exposition répond à une actualité scientifique. Le renouvellement constant des études chyprioteset, plus généralement, l’intérêt pour les échanges en Méditerranée orientale ont relancé la recherche sur leslieux de culture mixte, comme Naukratis, un port de commerce ouvert aux Grecs en Égypte. Rhodes offre dece phénomène un visage très particulier, et plus spécifiquement grec. Notre choix de nous focaliser sur uneseule île, prise dans ce riche réseau d’échanges, se double d’une plongée dans le temps, celle de l’histoire desfouilles, qui suscite une vraie curiosité de la part du public.Le Colosse de Rhodes (érigé en -292 , détruit en -227)Louis de Caullery(Caullery, près de Cambrai, vers 1580 – Anvers, 1621)Début du XVII e siècleH. 35 ; L. 46 cmParis, musée du Louvre, département des PeinturesMNR 727re8

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