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PréfacePar Françoise Gaultier,directrice du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, musée duLouvreNous nous réjouissons de voir présentée au musée du Louvre l’exposition « Rhodes, une île grecque auxportes de l’Orient », un projet porté dans l’enthousiasme et gravé ici dans les pages d’un magnifique catalogue,mais dont la genèse fut longue et complexe, à la mesure de l’histoire des fouilles de Rhodes.L’idée d’une exposition dédiée à Rhodes avait été caressée par Dyfri Williams, alors qu’il était à la tête dudépartement des Antiquités grecques et romaines du British Museum, dont la collection rhodienne, l’une desplus riches au monde après celle du Musée archéologique de Rhodes, réunit plusieurs milliers d’objets ; maisce projet était resté sans suite. Il a repris vie en 2008, de façon aussi inopinée que spontanée, dans le cadred’une collaboration entre le musée des Arts cycladiques à Athènes et le musée du Louvre : Rhodes, qui avaitfait l’objet d’études comparatives portant sur les échanges entre l’Égée et la Méditerranée orientale, unethématique chère au musée Goulandris, était aussi au coeur des recherches menées au Louvre sur la collectiond’Auguste Salzmann, une figure trop peu connue de l’archéologie du XIX e siècle.L’histoire européenne des fouilles et la très grande dispersion des collections rhodiennes poussèrent NikosStampolidis, directeur du musée des Arts cycladiques, à envisager un programme de recherche européenréunissant, outre la Grèce, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne – les musées de Berlin abritent aussi deriches collections rhodiennes acquises au XIX e siècle –, le Danemark, dont le Musée national conserve lematériel archéologique mis au jour entre 1902 et 1914 lors de l’exploration de Lindos et de son territoire ;l’Italie, en raison de sa participation aux fouilles de Rhodes dans l’entre-deux-guerres et de la présence decollections rhodiennes au Musée archéologique national de Florence ; la Turquie enfin, avec le Muséearchéologique d’Istanbul, qui, en vertu de la législation ottomane, a reçu une part importante des antiquitésexhumées par les archéologues danois. Les difficultés économiques rencontrées par la Grèce sonnèrentrapidement le glas de cet ambitieux projet, qui fut repris sur un mode simplifié, et sous la direction d’AnneCoulié et de Melina Filimonos-Tsopotou, en partenariat avec les musées européens fortement impliqués dansl’histoire des fouilles menées à Rhodes depuis le XIX e siècle.Ainsi s’explique l’octroi de prêts aussi nombreux qu’exceptionnels, dont les plus importants sont ceux duMusée archéologique de Rhodes, avec près de cent cinquante objets, parfois inédits, dont beaucoup sontprésentés en contexte ; ceux du British Museum, avec quelque quatre-vingts pièces, dont les magnifiquesparures qui ont fait la renommée de l’orfèvrerie rhodienne ; ceux du Musée national du Danemark, avec plusde trente oeuvres, issues pour une part des riches dépôts votifs de l’acropole de Lindos. Au musée du Louvre,cette exposition a été l’occasion de remettre en contexte, grâce à un important travail accompli sur les archives,les œuvres exhumées lors des premières fouilles, conduites à Camiros, dont plus de cent sont présentées ici.Ce projet, qui doit beaucoup à la générosité de l’ensemble de nos partenaires et à la qualité de leurscontributions scientifiques, n’aurait toutefois pu voir le jour sans le soutien du ministère grec de la Culture etde nos fidèles mécènes Niarchos, Leventis et Ipsen.7

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