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L’actualité politiqueFraternité Matin / Vendredi <strong>25</strong> <strong>mars</strong> <strong>2011</strong>DémocratieLa communauté internationale, nouvelle race de grands électeursL’élection présidentielle enCôte d’Ivoire aura révéléune autre race d’électeuravec laquelle les paysafricains devront désormaiscompter : la communautéinternationale. Alorsque les Ivoiriens se sont massivementrendus aux urnesaussi bien au premier tour(plus de 80% de taux de participation)qu’au second (plusde 70%) et ont fait leur choix.Alors qu’ils ont accordé 51,45% de leurs voix à LaurentGbgabo et 48,55% à son rival,Alassane Ouattara au secondtour, la communauté internationale(dont personne ne saitle taux de participation), elle,a décidé que le résultat duscrutin soit autre. La Franceet Nicolas Sarkozy, les Etats-Unis d’Amérique et BarackObama, l’Onu et Ban Kimoon,qui ont trouvé desalliés naturels en Afrique, telsles présidents BlaiseCompaoré du Burkina Faso,Abdoulaye Wade du Sénégalet Jonathan Goodluck duNigeria, sont, depuis l’annoncedes résultats par le Conseilconstitutionnel, à l’œuvrepour rappeler les électeursivoiriens à l’ordre. La communautéinternationale, pourainsi dire, a reconnu le candidatde son choix : AlassaneDramane Ouattara, comme leprésident élu de la Côted’Ivoire. Qui se trouve être lecontre choix des Ivoiriens.L’Union africaine, qui a consacréun panel à la question, n’apu se départir du choix de lacommunauté internationale. Aquelques heures de l’ouverturede la réunion du Conseil depaix et de sécurité de l’Ua le10 <strong>mars</strong> à Addis-Abeba,Barack Obama n’a-t-il pasrappelé que le PrésidentLaurent Gbagbo doit partir ?Un rappel dont le Cps ne pouvaitque prendre en compte.Mais quelle mouche a bien puDans un appel à la nationdont une copie nous estparvenue hier, l’archevêqued’Abidjan, MgrJean-Pierre Kutwa, lanceun appel pressant aux leaderspolitiques protagonistes de lacrise « pour l’arrêt immédiatdes tueries, des agressions etautres formes de violences;pour donner une instructionurgente à leurs états- majors etmilitants pour l’apaisement descœurs». Le prélat a par ailleursinvité les populations à rejeter laNicolas Sarkozy, Barack Obama, Ban Ki-moon : la face visible de la communauté internationale quiveut imposer son choix à la Côte d’Ivoire.piquer les Ivoiriens pour qu’ilsaillent dans le sens contrairede la communauté internationale?Quelle mouche a bienpu piquer le Conseil constitutionnelpour qu’il annonce unrésultat contraire à son choix?Comment les Ivoiriens, dansleur majorité, ont-ils pu reconnaîtreLaurent Gbagbocomme le Président élu ? Dequel droit la Côte d’Ivoireconteste-t-elle le choix de lacommunauté internationale?Le grand électeur ne veut passe le faire conter. Il a doncdécidé de prouver non seulementaux Ivoiriens, mais aussià tous les autres pays africains,qu’il demeure le maîtredu jeu. Celui dont la voixcompte plus que celles desélecteurs africains. Qu’unefois qu’il reconnaît quelqu’uncomme étant élu Président, lepeuple africain n’a qu’à seplier. Nicolas Sarkozy, BarackObama, Ban Ki-moon et leursalliés africains ont donc décidéde tout mettre en œuvrepour que le candidat qu’ilsreconnaissent comme le présidentélu, le soit par tous lesviolence sous toutes ses formes,éviter de répandre lesrumeurs et d’entretenir lessuspicions. Une adresse a égalementété faite aux médias, leurdemandant d’éviter les discourset écrits haineux et l’incitation àla violence.L’archevêque d’Abidjan a aussiexhorté toutes les forces militaireset para-militaires à assurer lasécurité des personnes et desbiens et la protection de toutesles populations dans les différentsquartiers, villages et villesIvoiriens. A défaut, il leur seraimposé par tous les moyens,y compris par la force desarmes. L’astuce est toutetrouvée: il y a déjà en Côted’Ivoire, une opération del’Onu et une force françaiseappelée Licorne. En plus, etpeut-être surtout, il y a dansce pays qui ne veut pasreconnaître le présidentreconnu par la communautéinternationale, une rébellionarmée, principalement animéepar des Ivoiriens et quipourra exécuter tous les ordreset faire respecter le choixdu grand électeur. Les autresEtats africains doivent lesavoir. Il faudra désormaisdemander l’avis de la communautéinternationale avant dedéclarer tel ou tel candidat éluprésident de telle ou telleRépublique. Et les différentscandidats à l’élection présidentielledans ces pays doiventcomprendre qu’ils onttout intérêt à faire campagneauprès de la communautéinternationale. Qui, dans tousles cas, ne reconnaîtracomme président élu que lede l’intérieur, afin d’éviter lescomités d’auto-défense quitransforment les jeunes en justiciersprompts à des exécutionsextrajudiciaires.Au nom du droit à la santé, MgrKutwa a lancé un appel àl’Union européenne, pour qu’ellelève l’embargo sur les médicaments.Il a ensuite félicité lesfrères musulmans pour la hauteurd’esprit dont ils ont fait preuve,en appelant les fidèles aucalme, à la suite des actes devandalisme perpétrés dans lescandidat dont le programmede gouvernement garantira lemieux sa prospérité.«Qu’on l’aime ou qu’on ledéteste, qu’on soit socialisteou libéral, nous ne pouvonspas faire le choix d’un présidentivoirien à la place desIvoiriens eux-mêmes. Ils ontélu Monsieur LaurentGbagbo pour un mandatconstitutionnellement légal decinq ans. Respectons cetteexpression démocratique desIvoiriens et que tous les candidats,y compris MonsieurAlassane Ouattara, se préparentpour les échéances de2015, dans la paix et l’unitédu pays, le respect de laConstitution et du code électoralde ce pays, le respect dela souveraineté internationaleet des habitants de la Côted’Ivoire». Voilà la conclusionà laquelle aboutit EmmanuelNkunzumwami, essayiste etexpert, dans une minutieuseanalyse du scrutin du 28novembre 2010 en Côted’Ivoire publiée sur le net.PASCAL SORO• Mgr Jean-Pierre Kutwa demande aux protagonistesl’arrêt immédiat des tueries et la levée de l’embargodifférents lieux de culte. Et particulièrementaprès la mort tragiqued’imams et de fidèles.«Nous dénonçons ces actes devandalisme et nous nous joignonsà vous pour demanderque les auteurs soient retrouvéset mis à la disposition de la justice».Il a rappelé la prière communedes religieux adressée àDieu : «Que jamais cette criseivoirienne ne bascule sur le terrainreligieux».M.A.DJIDJÉVisite aux déplacés d’AboboMarie-Odette Lorougnon (Offpi): “Soyez forts”Le député d’Attécoubé etsecrétaire nationale del’Organisation des femmesdu Front populaire ivoirien(Offpi), Marie-OdetteLorougnon, a rendu visite auxdéplacés d’Abobo sur le sitede Lemania, aux II Plateaux.Elle leur a demandé de continuerde résister, d’être forts. «Nous sommes en guerre. Onest déplacé dans son proprepays. Et même dans la capitale,le cœur de la nation, nousavons des déplacés. C’est tristeet c’est regrettable. Soyezforts, c’est un passage obligé.Des grandes nations ontconnu ces mêmes difficultés.Donc, nous devons continuerde résister», a-t-elle lancé auxdéplacés. Sur ce site, environ3500 personnes sont recensées,selon le préfet d’Abidjan,Sam Etiassé, coordonnateurdu comité de gestion desdéplacés internes. «Tout débutest difficile, on fait chaque jourdes efforts pour améliorer lesdispositifs de prise en charge.Au début on faisait préparerune demi-tonne de riz par jour.Maintenant, on prépare 2 tonnespar jour. Un groupe defemmes préparent la nourriturepour les enfants, les femmesenceintes et les personnesâgées et un autre groupe s’occupede la cuisine du grandnombre», a-t-il souligné. Puisle préfet a appelé les Ivoiriensà manifester leur solidarité auxdéplacés.Pour mieux coordonner lesactions, le préfet d’Abidjan prévoitd’aménager un autre sitedans les jours à venir, grâce àAl’appel du DrBabatunde Lee,ambassadeur de lafédération pour la paixinternationale, les leadersdes ressortissants despays de la Cedeao vivant enCôte d’Ivoire devaient seretrouver hier à la bibliothèquenationale. L’objectifde cette rencontre était deconvenir de la date d’ungrand rassemblement pourdire à leurs différents Chefsd’Etat, et surtout à celui duNigeria, qu’ils s’opposent àtout recours à la force dansla résolution de la crise postélectoraleen Côte d’Ivoire.Malheureusement, cetterencontre n’a pu avoir lieu,à cause d’un fâcheuxcontretemps qui ne leur apas permis d’avoir accès àla salle que l’ambassadeurde la fédération pour la paixinternationale avait réservéeOdette Lorougnon.3l’appui d’une société de téléphoniemobile de la place. Cepassage obligé, selon MmeLorougnon, doit aboutir sur lechemin de la liberté, une nouvelleCôte d’Ivoire. « Tenonsbon, nous allons accoucherd’une nouvelle Côte d’Ivoire.Car la bataille engagée par laCôte d’Ivoire est celle de l’affirmationde sa souveraineté etcelle de la libération de toutel’Afrique du joug des impérialistes»,a-t-elle exhorté.Comme à Duékoué, avant dequitter le site de Lemania, ellea fait don d’une tonne de riz(20 sacs de 50kg), de 10 sacsde sel et de ballots de vêtementset chaussures pourenfants, femmes et hommes.Tous ces dons ont été réceptionnéspar le coordonnateurdu comité de gestion desdéplacés internes.GERMAINE BONI• Des ressortissants de la Cedeaodisent non au recours à la forceà la bibliothèque nationale.Toutefois, l’initiateur de larencontre, Dr BabatundeLee, trouvé sur place,explique les motivations deson action : « Nous sommesen Côte d’Ivoire depuisplusieurs décennies, certainsde nos parents sontmême nés ici. Nous y avonstous nos biens et toutes nosaffaires. En gros, toute notrevie se trouve ici en Côted’Ivoire. Si ce pays brûle,nous allons tous perdre. Ilest clair que nous ne pouvonsassister, impuissants,à notre mort programmée.C’est ce message que nousallons livrer au PrésidentGoodluck Jonathan et auxautres Chefs d’Etat de laCedeao que nous allonsrencontrer prochainement».MARC YEVOU

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