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Fraternité Matin / Vendredi <strong>25</strong> <strong>mars</strong> <strong>2011</strong>RégionsKorhogo Le retrait des organisations humanitaires, dans la localité, pénalise fortement les structures chargéesde corriger les carences alimentaires des bébés aux parents démunis.La situation nutritionnelle des enfants se dégradeLe Centre Nutritionnel thérapeutique(Cnt) de la Croix-RougeMme Coulibaly, le docteur pédiat-même situation. DiarrassoubaC’est donc les cœurs contristé que ture. Le Centre social 2 vit lareçoit les femmes enceintes,re Bachir Touré qui encadre Issouf a aussi reconnu que leallaitantes, porteuses ou noml’Unité du Chr et Diarrassouba départ du Pam, en novembre dernier,a ralenti la fréquentation dudu Vih/Sida des accompagnantes.Issouf déplorent le départ du PamCes femmes reçoivent uneéducation nutritionnelle et lesenfants… malnutris sont pris encharge en médicament et nutriment.et l’Acf. «Le Pam nous donnaitdes vivres et nous permettait decanaliser les parents. Mais depuisdécembre, avec le départ du Pam,centre, notamment celle des femmestraitant la malnutrition. «LePam a joué un important rôle parson appui alimentaire. Ces vivresLes enfants souffrant denous n’avons plus d’aliments. Et fortifiés soulageaient beaucoup lesmalnutrition sévère et leursles femmes ne viennent plus. Elles femmes. Mais depuis son départ,accompagnantes venant des villagessont hébergés et pris en chargeparfois pendant deux mois. Lesaccompagnantes des enfants nonhébergés sont aussi pris en chargepuisqu’ils restent au centre jusqu’à16 heures pour que les enfantspuissent prendre leurs différentsrepas et médicaments. Le centre aune capacité d’accueil de 24 litsrépartis dans 4 salles. Pour l’annéesacrifient ainsi la vie de leursenfants. C’est un cri du cœur quenous lançons à l’endroit de lacommunautaire humanitaire, auxautorités et aux bonnes volontés.Ces enfants qui n’ont pas demandéà naître ont droit à la vie», souligneMme Coulibaly. Elle expliquecette attitude par le fait que « lesparents qui fréquentent le centresont des démunis. C’est la prise ennous n’avons plus d’aliments et lesfemmes se font de plus en plusrares», a-t-il expliqué. Il souhaitealors ardemment que cette structuredes services de l’Onu reprenneses activités, même s’il reconnaîtque le départ du Pam ne constituepas un handicap à leurs activités.«Nous continuons de traiter lescas de malnutrition comme avant,avec les produits locaux. Nous2010, ce centre a suivi 126charge qui les retenait».nous adaptons à la réalité du terrain»,révèle Diarrassouba Issouf.enfants… malnutris sévères. Ilbénéficiait de l’appui de l’opérationExamens payants Malheureusement, ce sont ces pro-Licorne qui offrait quelquesduits locaux que les femmes nesacs de lait et du Pam (ProgrammeAvec le départ de ACF, l’Unité est peuvent acheter.alimentaire mondial) qui offrait L’unité nutritionnelle du Chr ne dispose plus de moyens adéquats pour sauver les enfants depuis le départ de moins en moins fréquentée, fait Il faut rappeler que la région norddes vivres.du Pam. (PH:N.MARTIAL)aussi remarquer Dr Touré. A notre a le taux d’enfants malnutris lepassage, il n’y avait que deux plus élevé du pays. Ce taux qui estRevus à la baissela région. Depuis la crise, le Pam été initiée et ouverte en 2007 par Croix-Rouge avec un suivi médical.Elle a aussi une capacité d’ac-explique que maintenant les exa-en 2008, selon une enquête nutri-enfants. Le docteur Bachir Touré passé de 11,6% en 2006 à 17,5%fournissait à ce centre des vivres l’Ong Action Contre la Faim (Acf)Le Pam a aussi assisté le Centre pour 200 enfants malnutris et 500 pour avoir relevé les indices de la cueil de 24 lits. Les examens mens médicaux sont payants car tionnelle conjointe Pam/social 2 de Koko, selon femmes allaitantes. A partir de juin malnutrition dans la région. Elle a médicaux et les vivres étaient pris lorsque l’enfant malnutri présente Unicef/Pnn/Ministère de la santéDiarrassouba Issouf, le responsablede l’équipe de la protection baisse et sont respectivement pas-malnutris pendant l’année 2010. dans les villages pour ramener les des examens avec un minimum de ment au-dessus du seuil d’urgence2010, ces chiffres ont été revus à la suivi plus de 500 cas d’enfants en charge par l’Acf qui tournait des complications, il lui faut faire menée en juillet 2008, est large-familiale. Il a indiqué que c’est «le sés à 100 et 200.Elle offre aussi gratuitement les enfants malnutris qu’elle détectait. 10.000 F de frais à payer pour la qui est de 10%.plus grand centre de nutrition» de L’Unité nutritionnelle du Chr a mêmes prestations que le Cnt de la L’enfant et sa mère y séjournaient consultation. Maintenant aussi, lespendant une semaine. L’Acf se femmes hébergées doivent seMARTIAL NIANGORANchargeait aussi de leur retour. prendre en charge pour leur nourri-CORRESPONDANT RÉGIONALDuékoué /gestion des dons aux déplacésLes bénéficiaires jugent les actions menéesDes affrontements inter communautaires,on s’en souvient,ont endeuillé la villede Duékoué, il y a un mois.36 personnes y ont trouvé lamort et 417 habitations ont étédétruites. Les populations, parmilliers, ont trouvé refuge à lamission catholique, à l’égliseUeeso, au carrefour et dans 15villages environnants. A la suitede ce malheur, une chaîne de solidarités’est tissée et a trouvé unécho favorable auprès des autoritéset Ong. Ce qui a permis derécolter de nombreux dons. DuChef de l’Etat en passant par sonépouse, le gouvernement, le présidentdu Conseil national dessages de la filière café-cacao,Bléhoué Aka, ainsi que des anonymes,tous ont accouru au chevetdes sinistrés les mains chargéesde vivres et non vivres et dedons en espèces. Plus d’un moisaprès ce drame, la répartition deces dons, selon les victimes, laisseà désirer.À la belle étoileDion Kpazai Nestor qui a vu samaison pillée puis incendiéepense qu’ils sont distribués paraffinité.”Je dors à la belle étoileavec ma femme. Nous avons 5 kgde riz tous les deux jours. Si tun’as pas d’ami parmi le personnelchargé de la distribution, tues lésé”, déplore-t-il. Au dire dedame Taha S, les vieillards etmalades qui doivent bénéficierdes abris dorment en plein air audétriment des jeunes gens et deleurs femmes. A la mairie, nousavons rencontré M. ÉtienneBayé, vice-président du comitéd’aide d’action humanitaire, pouren savoir davantage sur le supposédétournement de dons. Selonlui, le comité créé par arrêté préfectoralest supervisé par le préfetreprésenté par le s/p centralAbion Élie.Les responsables desdifférents sites accueillant lesdéplacés et des cadres siègentégalement en son sein. “Nousavons reçu 70t de riz, des cartonsde savons et huile, des habits...del’argent en estimé à 2 millions”,soutien-il. Au dire de celui-ci, leprincipe de distribution est acquisau cours de la réunion hebdomadaireen présence de l’autoritépréfectorale. “Les dons sont proportionnelsà la populationdéplacée de chaque site.Cependant, un stock de 3t estconservé pour les nouveaux arrivéset les cas sociaux». Le viceprésidentdu comité note que plusieurscadeaux sont faits directementpar des personnes sur lessites. Lorsque nous lui parlonsdes prétendus détournements, ilsourit et déclare: “Les gens veulentnous salir». Avant de d’interroger:“Comment pouvons-nousdétourner les dons réservés à nosparents, nous les cadres? Ce sontdes non sinistrés qui s’excitent.”Par ailleurs, à la mission catholiquequi accueille le plus grandnombre de déplacés, 15000 environ,de nouvelles tentes ont étéinstallées après la première pluie.Dame Doué Josiane, une déplacée,souhaite qu’on les aide plutôtà reconstruire leurs maisonsdétruites. Quand Sio Nestor suggèrequ’on les aide à se relogeren ville parce qu’ils n’ont pas lesmoyens d’avoir une nouvellemaison. Concernant le nouveausite d’accueil, il pense qu’il estloin et ils seront vite oubliés. Lepère Cyprien Ahouré, vicaire dela paroisse, pour sa part, nous faitvisiter les magasins où sont stockésles dons. “Nous avons crééune coordination au niveau del’église sur les conseils de laCaritas pour gérer les différentsproblèmes à travers 4 commissions”,assure-t-il. Ce sont lescommissions santé, logistique,eau et assainissement et habitationprotection. Il signifie quecompte tenu du grand nombre dedéplacés, les dons sont distribuésselon le nombre de personnescomposant chaque famille et surla base de la liste de la Croix-Rouge. “Nous avons croisé laliste de la Croix Rouge et celledes délégués des déplacés, plusieursfraudes ont été constatées”,fait savoir l’homme deDieu. Selon lui, les dons reçussont gérés sur le long terme. Unegestion rigoureuse et méticuleusequi pousse des gens à les accuserde détournement.SAINT-TRA BICORRESPONDANT RÉGIONAL•Les populations demandent plus de sécuritéLa sécurisation des villages etle retour des populations àleurs domiciles respectifs.C’est en priorité ce que préconisele père Martin, curé dela paroisse Sainte Thérèse deDuékoué. Qui a accueilli le plusgrand nombre de déplacés à lasuite de l’attaque du 3 au 8 janvierdernier. L’<strong>info</strong>rmation a étédonnée par le curé lui-mêmedans une interview accordée àFraternité Matin.La secrétaire d’Etat chargée dela Solidarité, de laReconstruction et de la Cohésionsociale, Anne Gnahouret, quiétait sur les lieux dès les premièresheures de la crise, soutient,pour sa part, que les populationslui ont exprimé leur souhait d’êtresécurisées par l’Etat. Ellesouligne cependant « qu’aujourd’hui,on ne peut pas parlerde sécurité, tant que la crise quenous vivons depuis 2002 perdure.On avait espéré qu’avec lesélections, on en viendrait àbout. Malheureusement, lasituation s’est aggravée. Et c’esttoujours que l’on signale destueries. Nous ne savons pascombien de temps cela va encoredurer. L’Etat s’évertue à jugulercette crise. Quand on y auratrouvé une solution, on pourraparler de sécurisation globale». Pour le membre du gouvernement,tant que les populationsne sont pas sûres qu’elles sont ensécurité, avec la protection del’Etat, cela ne sert à rien qu’ellesretournent chez elles. AnneGnahouret rappelle que la rébellionest également installée àMan et Guiglo. « Est-ce dansl’intérêt des populations sortiesde Guiglo depuis le second tourde la présidentielle de les yramener ?», a-t-elle interrogé.Avant d’indiquer que l’Etat arenforcé l’effectif des Fds àDuékoué ville, ainsi que dans lesvillages, où les déplacés ont dûabandonner leurs plantationsaujourd’hui occupées par lesrebelles. «Quand on aura régléla crise entre les deux belligérants,on pourra demander à larébellion de désarmer, afin depermettre aux populations deregagner leurs terres »,explique-t-elle. Le projet dereconstruction n’est, selon sesdires, pas écarté. « Pour lespopulations qui sont à Duékouéville et dont les habitations ontété détruites, nous avons fait despropositions pour leur venir enaide. Notamment avec des tôles,du ciment, du matériel local afinqu’elles se bâtissent des toits, enattendant que les choses deviennentnormales. L’opération ne selimite pas seulement à Duékoué,elle s’étend aux autres régionssinistrées, comme Sinfra qui aenregistré les premières victimesd’incendie le jour du vote, le 28novembre», poursuit-elle. Tousces sites seront pris en comptedans le cadre d’une tournée globalelorsque le problème de lafermeture des banques sera7réglé.Quant au secrétaire d’Etat chargédes Victimes de guerre,Dosso Charles Rodel, il a promisd’effectuer une tournée pourévaluer la situation sécuritaire àDuékoué et dans les villagesenvironnants. Avant de lancerune campagne pour préparer leretour des populations.Abondant dans le même sensque la secrétaire d’Etat chargéede la Solidarité, de laReconstruction et de la Cohésionsociale, Dosso Charles Rodelindique que dans cette situationd’aide d’urgence, chacun peutdonner ce qu’il a.Il a insisté sur la nécessité demettre en place un comité quiintègre tout le monde, et qui permettrad’orienter les uns et lesautres vers les urgences. Le chefdu département de la promotionhumaine chargé de la coordinationhumanitaire de la Caritas,Jean Djoman, a déjà un projetde reconstruction avec le Rotary.Une subvention a été signée avecl’organisation, pour intervenirdans toutes les zones sinistréesdu pays. Il reconnaît cependantque ce projet va au-delà de lacoordination humanitaire. «Onpasse à la solution durable. Il vafalloir intégrer les autoritéslocales, le préfet, le sous-préfet,la mairie, les acteurs de développementlocaux, les cadres àcette coordination».MARIE-ADÈLE DJIDJÉ

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