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VOL. 70, NO. 1 Janvier-- January 2011 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG

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les opportunités de redorer le blason de la France. Pour la petite histoire, le refus de Paris pourorganiser les Jeux Olympiques de 2012 a été analysé comme le refus d’un dossier trop arrogant….Mais est-ce à dire que la gastronomie française est en péril. Je suis parfois tentée de le croire enregardant les émissions qui glorifient la plupart du temps exclusivement le savoir-faire descuisiniers hors des frontières françaises.Et pourtant, Brillat-Savarin, Paul Bocuse et tant d’autres ont amené la cuisine française à un rôlede référence, exportant le savoir-faire et l’innovation.Une multitude d’ouvrages y font référence (Comment les chefs français ont diffusé la hautecuisine dans le monde au XIXe siècle (Amy B. TRUBEK)) dont certains montrent aussi que lagastronomie a été un temps utilisée de façon bien colonialiste si j’ose dire (Du discoursgastronomique comme « propagande nationale » : Le Club des Cent 1912-1930 (Julia Csergo)).Mais revenons à cette émission.J’y ai découvert que le dossier a été difficile et qu’il a fallu, pour le faire accepter, en faire unconcept pour rester en ligne avec le politiquement correct qui régit toute chose, du poids de labaguette de pain, du calibre d’un abricot à la durée de gestation d’un enfant au jour près.Et la gastronomie a été cadrée comme entrée, plat, fromage et dessert. Mais vous, qui allezparfois dans les restaurant étoilés qui se réclament de la gastronomie, avez sans doute remarquéque ces mots ont disparu ainsi que les menus pour laisser la place aux amuse-bouches et auxdéclinaisons de toute sorte.Alors, cette distinction, en retard d’un train ?Au moins pour une fois le débat ne s’est pas cristallisé sur le problème des banlieues, de la grognedes français ou les bévues des hommes politiques.Enfin en parlant de grogne, si on regarde les blogs, cette décision est loin d’être saluée de façonpositive. A quand la prochaine grève pour dénoncer ce diktat de l’UNESCO sur la façon de mangerà la française.Ouf une soirée sauvée ! Du coup je me suis servi un petit Beaujolais nouveau si typique de cettegastronomie française en péril… et j’en ai profité avec modération.Si vous voulez aller plus loin, je vous recommande les sites suivants :http://unesdoc.unesco.org/images/0018/001883/188329f.pdf qui répertorie le patrimoineculturel nécessitant une sauvegarde urgentehttp://www.deroutes.com/AV6/pigna6.htm qui fait un parallèle avec l’inscription au patrimoineculturel immatériel et une nouvelle approche du tourismehttp://www.chine-informations.com/actualite/elements-chinois-sur-la-liste-representative-dupatrimoine_15003.htmlpour mieux comprendre ce fameux concept « immatérielOdette FOUDRAL11

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