HUMOURParlez-vous le Vaudois ?Fonctionnaires internationaux de tous les pays : intégrez-vous !Mais c’est quoi pour du chenit, dit-elle en poussant une cyclée lorsqu’elle faillit s’encoubler sur leslinges qui traînaient au milieu du salon au lieu de leur place normale sur un des tablards del’armoire de la salle de bains.Son Gustave de mari aurait dû poutzer, panosser, éliminer les minons d’un coup d’aspi au lieu decela, il avait semé le petchi.- Charrette de mari! Quel tadié tu fais! Qu’est-ce que t’as foutimassé pendant toute la journée, tuvas pas me dire que t’as regardé ces broute-minets d’Alerte à Malibu, ou bien?- Comment ça ce chenit, répondit-t-il alors, c’est toi la niolue: j’ai pas royaumé du tout! Tu devraismême être déçue en bien que j’aie autant croché pour la poutze.- T’es roillé ou bien? Ici c’est le capharnaüm! T’as rien réduit ou alors t’as fait ça à toute bombe!Dehors, c’est la cramine, une véritable purée de pois et pendant que j’affronte cette fricasse surmon boguet pour aller faire les commis, tu poses un clopet?- Mais, ça veut jouer ou bien? T’as fini de mailler ménnant? On peut même plus boire un schloucen paix ici ou bien? T’es une vraie bedoume toi: tu devrais plutôt me dire service. Et de toutefaçon, y sont où les cornets des commis, hein Georgette? J’parie qu’au lieu de m’acheter mesramequins et mon taillé aux greubons pour ce soir, t’as été chez ce pètecul de Maurice qu’est unvrai bobet des îles et qu’est habillé comme un schlopet! Prépare-moi donc plutôt un bon papet etsurtout n’oublie pas mes trois décis et mon renversé23
COURRIER DES LECTEURSLe séisme de 2010 à HaïtiComment les N.U. ont rendu hommage aux victimeset apporté leur soutien aux famillesIntroductionLe mardi 12 janvier 2010, un terrible tremblement de terre a dévasté Haïti, et en particulier sacapitale, Port-au-Prince. La Mission des Nations-Unies en Haïti (MINUSTAH) y a perdu 101 1 de sesmembres, au nombre desquels notre fille Lisa Mbele-Mbong, à l’aube de ses 39 ans 2 .Le lecteur aura probablement déjà beaucoup lu sur ce désastre, le pire subi dans l’histoire du payset de l’Organisation. Ce qui est peut-être moins connu et ce dont nous voudrions souligner laportée, c’est la façon dont les N.U. ont réagi à la catastrophe : secourant les orphelins, prenantsoin des morts avec dignité et honorant leur mémoire, apportant sympathie et soutien aux familleséprouvées.Prise en charge des orphelinsLisa travaillait pour la Mission des N.U. en charge des Droits de l’Homme, d’analyste des moyens àmettre en œuvre au sein de la cellule conjointe d’analyse de la mission, depuis avril 2005. Elle yavait été transférée depuis la MONUC en République Démocratique du Congo. Son fils NadyKhanya Chalmers, âgé de 10 ans, qui avait vécu avec nous ici à Gex depuis sa naissance, l’avaitrejointe à Port-au-Prince en septembre 2007. Suite au tremblement de terre, la Mission l’a pris encharge, bien qu’il ait été enregistré comme « non-membre de famille ». Mme Lizbet Cullity et MmeDenise Opperman, deux des plus proches collègues de Lisa ont pris soin de Nady et trèspréoccupées de sa sécurité et de son bien-être, ont assuré son évacuation à Saint-Domingue, lesamedi 16 janvier où sa tante Léontyne est arrivée, venue de San Francisco, aux Etats-Unis, le joursuivant. Le 21 janvier, ils se sont envolés pour Paris, aux frais des N.U., où nous les avonsretrouvés.Dignité envers les corps des défuntsUn soin délibéré et méticuleux a présidé à l’identification formelle des corps des victimes. PourLisa, il a fallu près de trois semaines – une interminable et douloureuse attente. Ensuite, les N.U.ont fait les démarches et assumé les frais du transport par air de son corps depuis Saint-Domingueà Genève/Cointrin où il est arrivé tard dans la soirée du 4 février 2010, accompagné de MmeJennifer Pilkington, fonctionnaire des N.U. à New York. Le matin du 5 février l’ONUG a tenu unediscrète cérémonie à l’aéroport, en nous remettant formellement Lisa. Elle s’est déroulée en unendroit spécialement préparé, le cercueil recouvert du drapeau des Nations Unies, couvert defleurs de l’ONUG et flanqué d’une garde d’honneur et des drapeaux des N.U. La dignité de lacérémonie et le soutien de collègues et amis nous ont aidés à supporter ce moment très difficile.1 Décompte officiel au 9 mars 20102 Pour plus d’information sur Lisa, voir le site web créé par ses amis : http://lisa.mbelembong-memory-of.com24