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DER ROSENKAVALIER - Opéra national du Rhin

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L’ARGUMENTÀ Vienne, dans les premières années de règne de l’impératrice Marie-Thérèse.Acte ILa chambre à coucher de la Maréchale au petit jourLa Maréchale écoute les déclarations enflammées de son jeune amant Octavian. Un bruit dansl’antichambre lui fait craindre le retour de son époux. Ce n’est en fait que le baron Ochs von Lerchenau,le cousin de la Maréchale, qui cherche à entrer. Octavian, n’ayant pas le temps de sortir, se déguise enjeune servante et se fait appeler Mariandel. Le baron tombe sous le charme de la « jeune femme ». Ochsest venu annoncer ses fiançailles avec la fille de Monsieur de Faninal, un riche commerçant récemmentanobli. Il demande à la Maréchale de désigner le Chevalier à la Rose qui présentera à sa fiancée unerose d’argent, comme le veut la coutume. La Maréchale, amusée de voir le baron courtiser Mariandel,se joue de lui et propose le jeune comte Octavian Rofrano comme Chevalier à la Rose. Frappé par laressemblance <strong>du</strong> comte avec la soubrette Mariandel, Ochs se montre d’autant plus satisfait de ce choix.Le moment <strong>du</strong> grand lever de la Maréchale est arrivé : entrent trois orphelins, un vendeur d’animaux,une modiste, un érudit encombré de manuscrits, le notaire et son clerc, le cuisinier, le coiffeur, unchanteur italien et son flûtiste, et enfin un couple d’intrigants, Annina et Valzacchi. Tous cherchent àfaire entendre leur cause à la Maréchale. Le chanteur italien remporte un franc succès. Le baron Ochs etle notaire discutent pendant ce temps <strong>du</strong> contrat de mariage. Les deux intrigants obtiennent une missionde renseignement sur Mariandel.La Maréchale fait sortir tout le monde et reste seule avec sa coiffeuse. Elle est prise de mélancolie. Ellesent venir le déclin de sa jeunesse et craint que son jeune amant la quitte bientôt. Octavian, une fois deretour, a beau lui déclarer son amour, mais il ne parvient pas à la rassurer. Quand elle renonce à unepromenade avec lui, il la quitte, vexé, sans lui accorder de baiser.Acte IIChez Monsieur de FaninalLe grand jour de la réception de la rose est venu. Le comte Octavian Rofrano, tout de blanc vêtu,présente la rose d’argent à Sophie de Faninal et lui fait son compliment de la part <strong>du</strong> baron. Les deuxjeunes gens engagent le dialogue, se sentant incroyablement attirés l’un par l’autre. C’est alors qu’arrivele baron Ochs. Ses manières grossières et sa laideur horrifient Sophie. Quand Faninal emmène lebaron pour la signature <strong>du</strong> contrat de mariage, Sophie, restée seule avec Octavian, lui exprime sadétermination à ne pas épouser le baron et lui demande de la protéger. Il accepte avec une évidentetendresse. Les deux jeunes gens s’avouent leur amour et échangent un baiser. La scène se déroule sousle regard indiscret de Valzacchi et Annina, qui s’empressent d’aller avertir le baron. Ochs revient etprend les choses avec amusement. Octavian le somme de renoncer à Sophie, allant jusqu’à le provoqueren <strong>du</strong>el. Ochs est finalement obligé de dégainer son épée. Maladroitement, Octavian le blesse au bras.Tout le monde crie au scandale et s’active pour le soigner. Faninal renvoie Octavian et menace Sophie del’envoyer au couvent si elle s’oppose au mariage avec Ochs. Une fois seul, le baron se voit apporter parAnnina un billet doux de la part de Mariandel. Le baron, enchanté par la perspective d’un rendez-vous,lui fait oublier sa mésaventure et renvoie Annina sans lui donner le pourboire qu’elle réclame.Acte IIIUne chambre dans une auberge dans la banlieue de VienneValzacchi et Annina sont passés au service d’Octavian, car il les paie, et bien. Ils aident Octavian àmettre en place un complot contre Ochs. Ils intro<strong>du</strong>isent des gens dans l’auberge, qui se cachent un peupartout. Ils vont surprendre le baron pendant son rendez-vous avec Octavian qui revêt son déguisementde servante. Ochs et Mariandel se mettent à table. En s’approchant de Mariandel, il se sent mal à l’aise,tant la ressemblance avec Octavian est troublante. Annina, dissimulée sous des vêtements de deuil, faitirruption et prétend être la femme abandonnée <strong>du</strong> baron. Des enfants arrivent en criant « Papa ! Papa ! »et se pendent aux basques d’Ochs. Paniqué, Ochs appelle la police par la fenêtre. Un commissairede police l’interroge. Ochs prétend qu’il est simplement en train de souper avec sa fiancée. Maisl’apparition de Faninal et Sophie met les mauvaises intentions <strong>du</strong> baron à nu. La Maréchale, avertie deDP Der Rosenkavalier 2011-2012 • 2


la situation, arrive et devine tout. Elle fait comprendre au baron Ochs qu’il conviendrait pour sa dignitéde disparaître promptement. Son départ provoque une grande agitation parmi le personnel qui réclameson dû. Une fois le calme revenu, la Maréchale reste seule avec Sophie et Octavian. Le jeune hommene sait que dire, mais la Maréchale a déjà compris que le jour qu’elle redoutait était arrivé. Elle con<strong>du</strong>itSophie vers Octavian et se retire. Les deux jeunes gens, restés seuls, chantent leur bonheur, s’enlacent,s’embrassent et disparaissent.L’AMITIÉ ARTISTIQUE DE RICHARD STRAUSS ET HUGO VON HOFMANNSTHALRICHARD STRAUSSRichard Strauss est le compositeur de Der Rosenkavalier ou Le Chevalier àla rose. Il naît en 1864 à Munich en Allemagne et meurt en 1949 à Garmisch-Partenkirchen, une petite ville de Bavière.Richard Strauss est dès la petite enfance destiné à devenir musicien. Son père,d’abord premier corniste au théâtre de la Cour à Munich, puis en poste commemusicien de la Chambre <strong>du</strong> roi de Bavière, crée un contexte musical propice. Àl’âge de 4 ans, il reçoit ses premières leçons de piano. À 6 ans, il commence àapprendre le violon. Influencé par le caractère conservateur et anti-wagneriende son père, Richard Strauss découvre la musique par l’étude des œuvres desclassiques allemands ainsi que des premiers romantiques, tels Schumann (1810-1856) et Mendelssohn (1809-1847). Sa mère Josephine Pschorr joue aussi unrôle dans son é<strong>du</strong>cation musicale en l’emmenant aux concerts et spectaclesd’opéra. Au lycée, il suit dès 1875 des cours de composition et d’instrumentation avec Fr. W. Meyer, chefd’orchestre à la cour. En 1881, il compose sa Symphonie en ré mineur. La même année, il publie sonpremier opus, Festmarsch pour grand orchestre, composée vers 1876. En 1882, il entre à l’Université deMunich pour y suivre des études de philosophie, d’esthétique et d’histoire de l’art.Richard Strauss découvre véritablement la modernité des œuvres de Liszt (1811-1886) et Wagner (1813-1883) en devenant le chef de l’orchestre de Meiningen, qu’il dirige de 1883 à 1886. Il s’y lie d’amitié avecle premier violon Alexander Ritter, un familier des cercles lisztiens. Après son premier voyage en Italieen 1886, il obtient le poste de troisième chef d’orchestre à l’Opéra de Munich et compose ses premierspoèmes symphoniques : Aus Italien (opus 16) et Don Juan (opus 20). Par la suite, il composera DonJuan (1889), Mort et transfiguration (1890) et Ainsi parlait Zarathoustra (1896).Il se marie en 1894 avec Pauline de Ahna, soprano, ce qui peut expliquer sa prédilection pour ce registrevocal dans ses compositions futures. Il se consacre par la suite à l’opéra. Strauss connaît notamment unsuccès éclatant grâce à Salomé en 1905, drame en un acte d’après la pièce d’Oscar Wilde.En 1900, sa rencontre avec Hugo von Hofmannsthal, écrivain, poète et dramaturge autrichien (1874-1929), marque un tournant décisif dans la carrière <strong>du</strong> compositeur. Avec ce librettiste, Richard Strausscrée ses plus grands opéras : Elektra, Le Chevalier à la Rose, Ariane à Naxos, La Femme sans ombre,Hélène d’Égypte, Arabella.Après la mort de Hofmannsthal, Strauss traverse un passage à vide en matière de création. Il fait alorsappel à Stefan Zweig qui signe en 1931 le livret de La Femme silencieuse. Le contexte politique influenceaussi les choix de Strauss. Après la montée <strong>du</strong> nazisme en Allemagne, il devient en 1933 le Président dela Reichsmusikkammer (Chambre de Musique <strong>du</strong> Reich) dans le but de préserver la musique allemande,alors fortement influencée par la politique artistique qu’il juge néfaste.À la fin de sa vie, il complètera son œuvre par Métamorphoses, destinée à 23 cordes solistes (1945).Une anecdote : le compositeur s’éteint le 8 septembre 1949 à Garmisch-Partenkirchen, une petite ville deBavière. Lors de ses funérailles, Georg Solti dirigea le trio final <strong>du</strong> Chevalier à la rose.Photo : portrait de Richard Strauss par Emil Orlik en 1916DP Der Rosenkavalier 2011-2012 • 3


OCTAVIAN, UN PERSONNAGE MASCULIN INTERPRÉTÉ PAR UNE FEMMEUn personnage masculin interprété par une femme ou l’inverse est ce qu’on appelle un rôle « travesti ».Le caractère <strong>du</strong> personnage d’Octavian est en opposition avec celui de la Maréchale. Octavian est un jeunehomme. Il a la fougue d’un adolescent. Il déborde de vie, d’impétuosité et d’ardeur. Il est novice en ce quiconcerne les relations amoureuses et croit en l’amour éternel qu’il voue à la Maréchale. Ses sentimentspossèdent encore une qualité une peu enfantine. Pour sa part, la Maréchale est plus mûre. Elle est plussoucieuse <strong>du</strong> devenir de leur amour. Elle sait qu’à chaque instant son jeune amant peut l’oublier, s’engagerauprès d’une femme plus jeune.Dans l’œuvre, Octavian se fait passer à deux reprises pour une femme. Ce rôle a été écrit pour un mezzosoprano.Cette tessiture et ce type de registre sont interprétés par des voix moyennes de femmes etd’enfants, voire d’hommes. Ainsi se pose la question <strong>du</strong> choix de l’interprète.La scène de l’acte III, pendant laquelle Mariandel et le baron Ochs se rencontrent, aurait été presqueinconcevable selon les critères de l’époque, si le rôle d’Octavian avait été interprété par un homme.Dans la tradition de l’opéra, les rôles de sopranos travestis ne sont pas rares. D’une part, le rythme depro<strong>du</strong>ction des opéras au XVII e et au XVIII e siècle était très soutenu. Les rôles étaient distribués enfonction de la disponibilité des chanteurs et non pas en fonction de leur sexe. D’autre part, les rôles dejeunes hommes sont souvent chantés par des femmes et, inversement, de très jeunes garçons peuventinterpréter des rôles de femmes. Ainsi, ce n’est pas le sexe anatomique qui détermine la distribution desrôles, mais les nécessités musicales liées à celle-ci.Un exemple bien connu : le Chérubin des Noces de Figaro. Ce personnage d’adolescent, que la comtessedéguise en femme pour se divertir, est traditionnellement interprété par une femme.QUELQUES NOTIONS DE CHANT LYRIQUEPour mieux comprendre la distribution des rôles, intéressons-nous à la voix :Selon le Nouveau dictionnaire de la musique, le mot tessiture est dérivé <strong>du</strong> mot italien « tessitura » (tissage,trame). Ce terme désigne le fragment de l’échelle sonore qui convient le mieux à une voix déterminée ou,par extension, le registre moyen d’une composition musicale par rapport à l’éten<strong>du</strong>e d’une voix ou d’uninstrument (tessiture grave, moyenne, aiguë).En général, on distingue six tessitures :VOIX FEMME HOMMEvoix aiguë Soprano Ténorvoix moyenne Mezzo-soprano Barytonvoix grave Alto BasseDP Der Rosenkavalier 2011-2012 • 5


Mais certaines exceptions peuvent se rajouter à cette classification. Par exemple :FEMMEHOMMESopranocoloratureVoix capabled’agilité dans lesuraiguHaute-contreC’est un ténor qui utiliseoccasionnellement sa voix de têtepour les aigus (ou suraigus).Femme ténorVoix très gravede femmeContre-ténorC’est un ténor ou un baryton, doncun homme, qui peut évoluer dansune tessiture de contralto, voire demezzo-soprano.Il chante uniquement avec sa voix detête, sauf pour le registre très graveoù il passe en voix de poitrine.Basse profondeCouleur noire et abyssale (voix trèsgrave)La voix de poitrine : la voix de poitrine correspond au registre de la parole. On l’appelle également« mécanisme lourd ». Par exemple, les chanteurs de variété utilisent leur voix de poitrine. Elle permetaussi d’émettre des sons avec une plus grande portée, comme pour appeler quelqu’un qui se trouve loinde nous. Cette voix reste très proche de la voix naturelle parlée.La voix de tête : c’est le registre qui sert pour le cri strident ou la voix <strong>du</strong> petit garçon qui n’a pas encoremué. Généralement, on ne s’en sert que pour faciliter l’émission de notes très aiguës.LE SEMPEROPER À DRESDE, LIEU DE CRÉATION DU CHEVALIER À LA ROSE.Le Chevalier à la rose est créé en 1911 à Dresde, capitale de laSaxe et ville jumelée avec Strasbourg. L’Opéra de Dresde estaujourd’hui connu en tant que Semperoper. Il a été baptisé selonle nom de son architecte Gottfried Semper (né à Hambourg en1803 - mort à Rome en 1879).Sa première dénomination était Das Königliche Hoftheater, cequi signifie en français : le théâtre de la cour royale. L’édificede style Renaissance est inauguré en 1841. Il accueille lespremières représentations des opéras de Wagner : Rienzi en1842, Der fliegende Holländer (Le Vaisseau fantôme) en 1843,Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg (Tannhäuseret le tournoi des chanteurs à la Wartburg) en 1845.Parmi les drames de la Deuxième Guerre mondiale, on compte la destruction presque complète de laville de Dresde. L’armée britannique et l’armée des Etats-Unis dévastent la ville avec des bombes àfragmentation et incendiaires <strong>du</strong> 13 au 15 février 1945. L’opéra est en grande partie détruit. Il ne reste queles murs extérieurs et quelques sculptures. Il faut attendre 1985 pour que la reconstruction, qui le rendraplus spacieux, aboutisse. Le théâtre est inauguré le 13 février 1985 avec la pièce Der Freischütz de CarlMaria von Weber et Der Rosenkavalier de Richard Strauss.Après la crue dramatique de l’Elbe en 2002, le Semperoper subira quelques aménagements de sonarchitecture achevés en 2004. Cette grande maison de musique malmenée par l’histoire demeure un lieuincontournable de création.DP Der Rosenkavalier 2011-2012 • 6


LE CONTEXTE HISTORIQUEL’histoire se déroule à Vienne au cours de la première année <strong>du</strong> règne de l’impératrice Marie-Thérèsed’Autriche.Née le 13 mai 1717 à Vienne, Marie-Thérèse, reine de Bohême et de Hongrie, impératrice d’Autriche,est la fille aînée de Charles VI de la maison des Habsbourg et d’Elisabeth Catherine de Brunswick.Marie-Thérèse est couronnée impératrice d’Autriche en 1745. Son père l’empereur Charles VI, n’ayantpas eu de fils, assure sa succession à sa fille en faisant ratifier par les États Généraux et les puissancesétrangères le célèbre acte de la « Pragmatique sanction » qui réservait le trône à l’aîné de ses enfants,qu’il soit de sexe masculin ou féminin. À la mort de l’empereur en 1740, ces États contestent le pouvoirque Marie-Thérèse va acquérir. Jeune femme, âgée de 23 ans seulement, Marie-Thérèse est considéréecomme un souverain politiquement faible. Cela provoque la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748) contre la Prusse, la Bavière, la Saxe, la France de Louis XV, le Piémont-Sardaigne et l’Espagne. En1745, Marie-Thérèse fait élire son époux François-Étienne de Lorraine sur le trône impérial ; elle-mêmedevient alors impératrice consort des Romains. Cela signifie qu’elle est femme d’un souverain régnant.L’histoire de Rosenkavalier se déroule donc dans un contexte de conflit politique qui donnera lieu à denombreuses transformations dans la composition <strong>du</strong> Saint-Empire romain germanique.Au cours de son règne, Marie-Thérèse travaille à l’unité de ses États en tentant d’effacer lesparticularismes. Certains pays sont colonisés par l’implantation de paysans allemands ou saxons.La législation devient régie par un code pénal et l’académie militaire de Wiemer-Neustadt et <strong>du</strong>Theresianum est créée pour former des militaires et des fonctionnaires. En 1775, Marie-Thérèse rendl’école obligatoire pour toute la monarchie des Habsbourg et l’allemand devient la seule langue officielledans les administrations, les écoles, etc.Après la défaite contre la Prusse au cours de la Guerre de Sept Ans (1756-1763), elle tentera toujoursd’avoir recours à des solutions pacifiques.En 1765, François-Étienne de Lorraine meurt. Marie-Thérèse fait alors couronner empereur son filsJoseph II et l’associe au gouvernement des « États héréditaires ». Ils collaborent ensemble à l’exercicede la politique extérieure et Marie-Thérèse continue à exercer ses fonctions. En 1781, Joseph II abolitnotamment le servage personnel : il s’agit d’un servage héréditaire (le serf est attaché à une terre, soumisà l’obligation juridique d’y rester, et doit accepter son nouveau seigneur quand cette terre est ven<strong>du</strong>e).BIOGRAPHIESMARKO LETONJA direction musicaleLe chef slovène étudie le piano et la direction à l’Académie de musique de Ljubljana auprès d’AntonNanut et suit, en parallèle, les cours de direction d’Otmar Suitner à l’Akademie für Musik unddarstellende Kunst de Vienne, où il obtient ses diplômes en 1989. Entre 1991 et 2003, il est directeurmusical de l’Orchestre philharmonique de Slovénie. Il est rapidement très demandé sur la scèneinter<strong>national</strong>e, participant à des concerts dans le monde entier et collaborant entre autres avec MstislavRostropovitch, Vadim Repin ou Thomas Quasthoff. De 2003 à 2006, il est chef permanent et directeurmusical de l’Orchestre symphonique et de l’Opéra de Bâle où il dirige Tannhäuser, La Traviata, DerFreischütz, Tristan und Isolde, Boris Godounov, Rigoletto. Il est invité par les grandes scènes lyriquesinter<strong>national</strong>es et dirige La Dame de Pique au Grand Théâtre de Genève, Roméo et Juliette au Teatrodell’Opera di Roma, Médée au Teatro São Carlos à Lisbonne, Nabucco à Dresde, L’Affaire Makropoulosà la Scala de Milan, La Cenerentola à Montpellier, Rigoletto à Perth, Madama Butterfly à Berlin(Staatsoper) et La Traviata (Deutsche Oper), I Pagliacci, Cavalleria rusticana et le Vaisseau fantôme àCagliari, Carmen en concert avec la Radio de Munich. Après Die Walküre et Siegfried au Sao Carlos deLisbonne, il y a dirigé Götterdämmerung en 2009. Il est nommé directeur musical de l’OPS à compterde la saison 2011-2012. Il a dirigé Die Walküre et Götterdämmerung à l’OnR. Ses projets comptentRigoletto, Le Nozze di Figaro et La Traviata en Australie et Les Contes d’Hoffmann à la Scala de Milan.Il donnera des concerts tant avec l’OPS que l’Orchestre symphonique de Bâle et l’Orchestre des Arènesde Vérone.DP Der Rosenkavalier 2011-2012 • 7


MARIAME CLÉMENT mise en scèneNée à Paris, Mariame Clément suit des études de lettres et d’histoire de l’art à l’École NormaleSupérieure. Puis, elle vit six ans à Berlin où elle effectue ses premiers stages de mise en scène à laStaatsoper Unter den Linden. En 2003, elle remporte le troisième prix au Concours européen de la miseen scène pour Hans Heiling de Marschner. Elle signe sa première mise en scène en 2004 avec Il SignorBruschino / Gianni Schicchi à Lausanne. Depuis, elle a mis en scène Le Voyage à Reims à Bern, Oviedoet Tel-Aviv, Guillaume Tell de Grétry à Bienne-Soleure, Albert Herring à Lübeck, La Traviata à Bern,Pirame et Thisbé de Rebel et Francoeur à Nantes, Le Comte Ory à l’Opéra d’Athènes, L’Enlèvement ausérail à Braunschweig ainsi que Rigoletto à Nancy, Le Barbier de Séville et La Bohème à Bern. En 2010,elle met en scène Il Barbiere di Siviglia à Tel Aviv et Giasone à l’Opéra de Flandre, Castor et Pollux deRameau au Theater an der Wien de Vienne, Faust à Graz. En préparation : Il Viaggio a Reims à Anvers,La Bohème à Limoges, Peter Grimes à New Orleans, Agrippina à Anvers et Oviedo et Don Pasquale aufestival de Glyndebourne. À l’Opéra <strong>national</strong> <strong>du</strong> <strong>Rhin</strong>, elle a mis en scène La Belle Hélène en 2006 et2010, Werther en 2009 et Platée en 2010.POUR ALLER PLUS LOIN• La technique <strong>du</strong> « gesangsprach », dialogues parlés ou récitatifs chantés en forme de « conversation musicale »,parfois entre le récitatif et l’arioso• Contrastes entre comédie légère et action dramatique pathétique (gouaille dans le style de Molière / atmosphèredouloureuse et sentimentale)• Clins d’œil à l’opéra bouffe, à Mozart (Les Noces de Figaro) et à Falstaff de Verdi• Un finale dans la tradition bouffe• Le célesta, un instrument rarement utilisé• Musique de scène en coulisses (effet de spatialisation)• Tradition lyrique « classique » éloignée <strong>du</strong> Post-Romantisme et de l’Expressionisme (ex : usage <strong>du</strong> bel canto) à ladifférence d’Elektra• Prépondérance des trois voix de solistes féminines• La Maréchale : expression et puissance vocale (soprano lyrico-dramatique) mettant en lumière un personnagecomplexe et attachant• La valse :- référence à la ville de Vienne au XIX e siècle- liée à l’action et aux rôles <strong>du</strong> Baron et d’Octavio- citation musicale de J. Strauss• La dynastie Habsbourg• La guerre de succession d’Autriche• La Guerre de Sept Ans• Marie-Thérèse d’AutricheCONTACTSFlora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • fklein@onr.frHervé Petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • hpetit@onr.frOpéra <strong>national</strong> <strong>du</strong> <strong>Rhin</strong> • 19 place Broglie • BP 80 320 • 67008 Strasbourgwww.opera<strong>national</strong><strong>du</strong>rhin.euCrédit photo N&B : Elodie Heitz et Anne PerretDP Der Rosenkavalier 2011-2012 • 8

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