Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

valeur 1 pour les institutions de petites tailles, la valeur 2 pour les institutions de taillemoyenne et la valeur 3 pour les institutions de grande taille.2. Une deuxième variable, l’âge. Il est en effet logique de penser qu’avec l’âge, uneinstitution acquiert de l’expérience et parvient à mieux gérer ses coûts et à mettre en placede meilleurs mécanismes de gestion du risque. Nous attendons un lien positif entre l’âgeet la performance.3. Une troisième variable, la zone géographique : pour contrôler l’influence de la zonegéographique sur la performance des IMF nous utiliserons des variables dummy pour les5 zones suivantes : (i) Afrique, (ii) l’Europe de l’est et Asie du Sud, (iii) Asie du Sud,Pacifique (Asie orientale) et (iv) Moyen Orient et Maghreb. La zone Amérique Latine etCaraïbes constitue la variable omise. La variable zone géographique permet par exemplede capter les différences de performances due à la différence des degrés deprofessionnalisation que l’on observe dans les diverses régions du monde.Finalement, nous considérons un ensemble de variables qui, à notre sens, peuvent directementinfluencer la performance de l’institution, mais qui dépendent énormément du statut juridique del’institution. Ces variables nous permettrons de comprendre quels éléments structurés par lestatut juridique ont une influence sur la performance des institutions.1. Une variable, la dette. Comme nous l’avons vu initialement, l’endettement est fortementlié au statut juridique. Il est plus facile pour une Société privée de contracter un empruntbancaire que pour une coopérative ou pour une ONG. L’incidence de la structurefinancière en général et de l’endettement en particulier sur la performance de la firme estdifficile à cerner a priori, compte tenu de multiplicité des facteurs qui interagissent entrela dette et la valeur de la firme : fiscalité, coûts d’agence, asymétries d’information. Eneffet, la littérature financière a depuis longtemps cherché a mesurer les vertus del’endettement. Modigliani et Miller ont montré qu’en l’absence d’imposition,l’endettement n’agissait pas sur la valeur de la firme (1958) mais que cette neutralitédisparaissait en présence d’imposition (1963). Dans ce dernier cas, l’endettement étaitcréateur de valeur. On sait qu’en microfinance, les sociétés privées sont généralementsujettes à l’impôt sur les bénéfices, ce qui n’est pas le cas pour les ONG et lescoopératives. Le recours à l’endettement peut avoir des effets différents sur laperformance de ces institutions. Si on se réfère à l’analyse de Myers (1977), cependant lerecours à l’endettement devrait entrainer une politique d’investissement sous-optimale etdonc une moins bonne performance économique. D’autres auteurs ont insisté sur son27