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Statut juridique, gouvernance et performance des institutions - CEREG

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1.4.3. Qualité du portefeuilleLe Tableau 11 présente les résultats de la régression sur l’ensemble de l’échantillon.On constate que le statut coopératif influence positivement <strong>et</strong> significativement le PAR 30 <strong>des</strong>IMF. En d’autres termes les coopératives enregistrent <strong>des</strong> r<strong>et</strong>ards de remboursements plus élevésque les autres types d’IMF. C<strong>et</strong>te influence perd de sa significativité dès lors qu’on introduit lesvariables structurées par le statut <strong>juridique</strong>. En eff<strong>et</strong>, le coefficient de Coopérative perd sasignificativité au profit de la variable dépôt/actif qui présente à son tour une relation significative <strong>et</strong>positive avec PAR 30. Comme on l’a vu précédemment, les coopératives présentent un ratiodépôt sur actif significativement plus élevé que les sociétés privées <strong>et</strong> que les ONG. La partimportante de la collecte <strong>des</strong> dépôts au sein <strong>des</strong> coopératives aurait donc une incidence négativesue la qualité de gestion de leur portefeuille. Cela s’explique certainement par le peu de régulation<strong>et</strong> de contrôle auxquels est soumise c<strong>et</strong>te catégorie d’IMF. En eff<strong>et</strong>, alors que les sociétés privéessont en générales très contrôlées par le régulateur, notamment en ce qui concerne le niveau derisque pris sur les dépôts, pour les coopératives, le fait que les épargnants sont égalementpropriétaires, incite moins les pouvoirs publics à contrôler le risque pris par les coopératives surles dépôt. Or, il suffit que les conseils d’administration <strong>des</strong> coopératives soient dominés par <strong>des</strong>sociétaires-emprunteurs pour que ceux-ci fassent prendre <strong>des</strong> risques élevés à l’institution.On constate également que les Institutions œuvrant en Europe de l’Est <strong>et</strong> en Asie centrale ontsignificativement tendance à enregistrer <strong>des</strong> pertes sur portefeuilles moins élevées que les IMF<strong>des</strong> autres régions du monde.Le Tableau 12 donne les résultats de la régression au sein de chaque statut.Le niveau de richesse de la clientèle cible ne semble avoir aucune incidence sur la qualité duportefeuille d’aucune catégorie d’IMF. Cela confirme les conclusions tirées <strong>des</strong> premièresexpériences de microcrédit, les pauvres ne sont pas <strong>des</strong> emprunteurs plus risqués que les moinspauvres. Moins rentable certes, mais pas nécessairement plus risqués.La d<strong>et</strong>te n’a pas d’influence significative sur la qualité <strong>des</strong> portefeuilles <strong>des</strong> trois catégories d’IMF.L’impact de l’end<strong>et</strong>tement sur la prise de risque n’est donc pas vérifié sur les <strong>institutions</strong> demicrofinance.La variable dépôt/actif présente une relation négative <strong>et</strong> significative avec la variable taux d’abandon<strong>des</strong> créances pour les ONG. En d’autres termes, plus une ONG collecte <strong>des</strong> dépôts, moins elle45

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