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critiques - La Terrasse

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16 / N°162 / NOVEMBRE 2008 / la terrassethéâtre <strong>critiques</strong><strong>La</strong> terrasse octobre 2008 1/4page:<strong>La</strong> terrasse 27/10/08 9:38 Page 1direction Alain Alexis BarsacqMeurtre par omissionde Jean-Pierre Klein | mise en scène de Philippe Adrienavec Agathe Alexis, Anne de Broca, Nicole Estrabeaudu 12 novembre au 11 décembre 2008annonce <strong>La</strong> <strong>Terrasse</strong> 20/10/08 15:06 Page 1lumière FRÉDÉRIC ARONDELson VINCENT MOUQUETassistant lumière, scénographieAURÉLIEN MERLET-POCHARDtheoremaprésenteavecCHRISTELE TUALmise en sceneOLIVIER SCHNEIDER6 et 7 novembre 2008 20h30Théâtre Gérard Philipe, Saint-Cyr-L’école (78)19 et 20 novembre 2008 20h30<strong>La</strong> Scène, Vernouillet (78)2 décembre 2008 20h30<strong>La</strong> Barbacane, scène conventionnée, Beynes (77)UNE CREATION DU TGPDE SAINT CYR dir. Silvio Pacittolu pour la première fois au salonde l'édition théatrale 2006Avec le soutiendes ConseilsGénéraux77 et 782008 / 2009Graphisme : patrice@koxigru.orgpropos recueillis / Jacques DavidFiliation créativeComposé de la dernière pièce d’Ibsen (Quand nous nous réveilleronsd’entre les morts) et de celle de Christophe Pellet (Une Nuit dans lamontagne) librement inspirée de la première, le diptyque Bâtisseursde nuages est l’occasion pour le Théâtre de l’Erre de continuer àexplorer les rapports entre l’art et la vie.«Bâtisseurs de nuages est un projet reposantsur la filiation entre un auteur mort et un auteurvivant, le second déconstruisant l’œuvre dupremier dans la perspective d’une refondation.Christophe Pellet se réapproprie Ibsen et écritUne Nuit dans la montagne en continuité avecQuand nous nous réveillerons d’entre les morts.Le projet a été conçu pour monter la pièce deChristophe Pellet, œuvre contemporaine s’inspirantd’une source classique. Ces deux stratesse retrouvent d’ailleurs dans l’écriture de Pellet,de forme extrêmement classique, pleine d’imageslittéraires et cinématographiques, et pourtantnourrie de notre époque : Pellet est un auteur quipuise ses textes dans la vie. Quand nous nousréveillerons d’entre les morts est autobiographique: Ibsen y raconte comment dans sa vie debourgeois, il n’a vécu des aventures que dansl’écriture. De la même façon, dans Une Nuit dansla montagne, Pellet dessine son autoportrait àtravers cinq comédiennes et un comédien. Lesdeux œuvres évoquent le travail de la pensée enl’homme, ce mouvement intérieur que le comportementou la création rendent visible. Pellet,racontant ainsi sa propre filiation avec Ibsen,explore comment une vie peut se communiquerà une autre pour qu’en ressorte une œuvre.Œuvrer à vivreet vivre à œuvrercritique <strong>La</strong> LettreDes êtres aux prises avec les fantômes du passé.Vit-on dans la vie ou vit-on dans l’art ? Ce thème,que Proust évoque dans De la Lecture où il ditarriver mieux à vivre avec les personnages deses lectures qui vivent en lui de manière fracassantequ’avec ses semblables, m’intéressebeaucoup et est au centre du projet Bâtisseursde nuages. J’ai mis en scène les deux piècesde ce diptyque de manière assez différente. J’aiplutôt monté Ibsen comme un matériau en mouvementamenant des idées, un matériau d’influence.<strong>La</strong> pièce de Pellet, qui est le matériauqui surgit de la pièce d’Ibsen, je veux la monterde façon plus détendue et plus simple. DominiqueJacquet chemine elle aussi entre les deuxpièces puisqu’elle est Irène dans la première etSylvana dans la seconde. Sa présence scéniqueest aussi un élément de continuité entre cespièces qui constituent un projet que nous avonscréé ensemble et qu’elle porte avec passion.Elle est à l’image de ces femmes qui se battentet auxquelles Christophe Pellet rend hommage.Que ce spectacle soit accueilli au Théâtre duSoleil, chez Ariane Mnouchkine, est aussi unhommage au souffle de ce combat des femmesqui luttent pour être reconnues dans la sociétéet dans l’art. »Propos recueillis par Catherine RobertUne Nuit dans la montagne, de Christophe Pellet ;mise en scène de Jacques David. Du 7 novembreau 7 décembre 2008 à 20h30 ; le dimanche à 17h.Relâches les 10, 20, 21 et 24 novembre et le1 er décembre. Théâtre du Soleil. Cartoucherie,75012 Paris. Réservations au 01 43 74 24 08.Pierre-Yves Chapalain révèlela tragédie couvée sous l’épaisfeuillage du quotidien. Saisissant.Elle est arrivée furtivement, dans le froissementd’un jour ordinaire, au cœur d’une maisonnéeposée sur le bord immense de l’océan. Unelettre, rédigée dans une langue inconnue, glisséeà la dérobée dans la poche d’un ami, parhasard découverte. « <strong>La</strong> Lettre ». Puis une autre,et encore une autre. Et voilà que la routine dela vie commence à fendiller, que le réel lui aussifaseille. <strong>La</strong> mère, le père, la fille et le fils… touséchoués sur la grève d’une existence noyée sousle flot des habitudes rompent peu à peu les silences.L’ombre des lointaines douleurs jusqu’alorsoubliées grippe les esprits, l’eau noire des souvenirsremonte lentement à la surface… les absentsse glissent dans la pénombre du présent. William,le frère scélérat, disparu dans l’énigme d’un destincanaille, rôde dans les parages.Atmosphère nocturnetendue par le suspensSéducteur aux boucles d’or, miraculeusementépargné par les outrages du temps, il hante toujoursles âmes qu’il a autrefois ravies et sème l’effroiautant que le désir. <strong>La</strong> fatalité trame en sourdineson ouvrage… Irrésistiblement, la tragédieserre à vif les nœuds du passé, les haines malpour recevoir la terrasse par internet, envoyez un mail à : la.terrasse@wanadoo.fr en objet : recevoir la terrasse© D. R.© Marion Duhammel© Céline Nieszawerla terrasse / NOVembre 2008 / N°162 / 17entretien / Frédéric SonntagQuand la fictionrattrape le réelNous étions jeunes alors… Le titre glisse comme un soupir gonfléde regrets, comme si les espoirs d’hier avaient fini par casser netsur les brisants de l’avenir. L’auteur et metteur en scène FrédéricSonntag brosse un monde fictif à l’encre noire de l’imaginaire. Son« théâtre-récit » suit l’errance de trois jeunes gens qui fuient lamétropole, qui fuient la réalité. Une épopée du futur, où résonnentles cris de notre siècle.Le nom de votre compagnie, AsaNIsiMAsa,est tiré de 8 et demi, de Fellini. Un hommage?Frédéric Sonntag : AsaNIsiMAsa est une formulemagique, qui renvoie à l’enfance du personnagedu film. Fellini, que j’ai découvert à 15 ans, m’abeaucoup marqué, pour son parcours de cinéaste,qui commence dans la veine du néoréalisme italienet évolue vers des performances quasi-plastiques,mais aussi pour sa vision ambiguë du spectacle,à la fois fascinée et écœurée par la société duspectacle naissante à son époque.Le monde fictif de Nous étions jeunes alorsprend des teintes sombres, presque apocalyptiques.Est-ce votre vision de l’avenir ?F. S. : J’avais envie de travailler sur la littératured’anticipation, très peu abordée au théâtre saufpar Edward Bond. Quitte à jouer avec les clichésdu genre. Le monde dépeint ici flirte avec laémouchetées écorchent les plaies, comme pourlibérer les secrets enfouis dans la poussière grisedes années. Sculptant ses personnages en clairsobscurs,l’auteur et metteur en scène Pierre-YvesChapalain fore au cœur des situations quotidiennes,jusqu’à toucher les terreurs archaïques, lesforces obscures qui agissent les êtres. Il sembletraquer « le chant mystérieux de l’infini, le silencemenaçant des âmes et des Dieux, l’éternité quigronde à l’horizon, la destinée ou la fatalité qu’onaperçoit intérieurement sans que l’on puisse dire àquels signes on la reconnaît », dont parle Maeterlinckdans Le Trésor des humbles, cité en exergue.Sans cesse le tragique se cogne à la réalité prosaïque,incertaine cependant, qui parfois tourne aucomique inquiet, au songe tourmenté. Cernés parun amas de vieilles chaises, enchevêtrées aussiserrées que les mensonges, les comédiens ourdissentl’intrigue tout en finesse et croisent avechabilité les genres, du théâtre antique au fantastique.Leur jeu naturel, quoiqu’encore un peuinégal, écarte tout accent de psychodrame maislaisse deviner, entre les trouées du langage, desmondes insoupçonnés, prêts à surgir, au seuil duconscient. Jusqu’au dénouement, implacable.Gwénola David<strong>La</strong> Lettre, de Pierre-Yves Chapalain, jusqu’au9 novembre 2008, à 20h30, sauf dimanche 16h30,relâche lundi, au Théâtre de la Tempête, Cartoucheriede Vincennes, route du Champ-de-Manœuvre, 75012Paris. Rens. 01 43 28 36 36 et www.la-tempete.fr.Durée : 1h30.catastrophe, mais vise surtout à provoquer chezle spectateur des échos avec notre réalité, à lerendre actif par rapport à cette vision. <strong>La</strong> fictionintroduit une distance qui permet justement ceregard critique.On retrouve des thématiques récurrenteschez vous, notamment la perte de l’identité,« Fuite, détournement,enfermement,affrontement…Ce qui m’intéresse estde donner à réfléchirsur la complexité denotre réalité. » Frédéric Sonntagles frontières floues entre réel et fiction. Enquoi résonnent-elles avec notre époque ?F. S. : De pièce en pièce, ces questions reviennenten effet, tout comme celle de la paranoïa, des figuresde l’ennemi, des mécanismes de la mémoire,de l’identification à la figure de la star ou encorede la recherche d’une clandestinité volontaire. Loind’apporter des réponses, j’essaie de restituer lacomplexité de ces notions, d’échapper à l’univocitéou au procès militant, de dessiner un voyageinitiatique. Au cours de leur périple, les personnagespassent ainsi par plusieurs attitudes face auxsituations qu’ils traversent : fuite, détournement,enfermement, affrontement… Autant de posturesqui participent de leur apprentissage du monde.Ce qui m’intéresse est de donner à réfléchir sur lacomplexité de notre réalité.Vous développez ici une forme hybride de« théâtre-récit ».F. S. : Cette forme composite tient à la fois dumonologue théâtral, du poème et du récit. L’écritureallie le texte, les images et la musique, quitous trois portent la narration. Ce mode d’écriture,que j’ai déjà expérimenté dans Des heures entièresavant l’exil, ma précédente pièce, m’a ouvertde nouveaux champs poétiques, une autre façond’aborder l’épopée.Comment conjuguez-vous en scène cestrois partitions ?F. S. : Sur le plateau, cerné par des écrans, troisacteurs dialoguent avec trois musiciens, qui s’inscriventdans la respiration du texte. Les imagestantôt donnent en arrière-plan les lieux de l’action,tantôt forment un second plan, reflet de l’inconscient,ou bien prennent le relais du récit. Les partitionsse calent ainsi, en direct.Entretien réalisé par Gwénola DavidCarte Blanche à Frédéric Sonntag.Nous étions jeunes alors, du 13 novembre au13 décembre 2008, à 20h, samedi à 16h et 20h,relâche dimanche, lundi, mardi et mercredi ;Toby ou le saut du chien (mise en voix),le 14 novembre, à 19h ;Dans la zone intérieure mise en espace,les 8 et 10 décembre à 20h, le 9 à 19h ;Concert Eleanor L. Vault, le 1 er décembre à 19h,au Théâtre ouvert, 4 bis Cité Véron, 75018 Paris.Rens. 01 42 55 55 50 et www.theatre-ouvert.net.//// VOUS CHERCHEZ UN JOB éTUDIANT, éCRIVEZ-NOUS SUR la.terrasse@wanadoo.fr ////la terrasse_122x367 23/10/08 16:38 Page 3théâtreThéâtre Dijon Bourgognedu jeudi 20 novembre au samedi 6 décembre 08PARVIS SAINT-JEANPOLONIUSLes acteurs sont arrivés, Monseigneur.Les meilleurs acteurs du monde.Tragédie, comédie, drame historique,pastoral, comico-pastoral, pastoralhistorique,historico-tragique,tragi-comico-historico-pastoral,scène classique ou poème libre.Pour eux, Sénèque ne saurait êtretrop grave, ni Plaute trop léger.Respect du texte ou libreinterprétation, ils n’ont pas leur pareil.W. Shakespeare, HamletProduction déléguée CDN - Théâtre Dijon BourgogneCoproduction Espace Malraux-Chambéry, Odéon-Théâtre de l’Europe, Théâtre de Sartrouville, Théâtre National de StrasbourgAvec la participation artistique du Jeune Théâtre NationalAvec le soutien de la Fondation Orangeen BOURGOGNE03 80 30 12 12 www.tdb-cdn.comThéâtre Dijon BourgogneParvis Saint-Jean

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