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Le 1er salon de l - Association des Surintendants de Golf du Québec

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Par/by François HuotPortrait d’entreprise<strong>Le</strong>s gazons TholanoLogo 4 coul. processCette jeune entreprise, propriété <strong>de</strong> Daniel Soulières, mise sur la qualité <strong>de</strong> son service et sur ses contacts serrés avecses clients pour faire sa place au soleil. <strong>Le</strong> « patron » compte aussi sur son gazon garanti sans glaise, sur ses livraisonseffectuées « avant le soleil » et sur l’hydro-ensemencement.<strong>Le</strong> malheur <strong>de</strong>s uns fait, paraît-il, le bonheur <strong>de</strong>certains autres... sans parler <strong>de</strong> malheur précisément,la chute <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie québécoise <strong>du</strong>tabac autour <strong>de</strong>s années 2000 a entraîné dansson sillage le déclin rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la culture <strong>du</strong> tabac,particulièrement forte dans la région <strong>de</strong> Joliette,l’ancien château-fort <strong>de</strong> cette culture au Québec.C’est en raison <strong>de</strong> ce brassage dans la culture <strong>du</strong>tabac que Daniel Soulières a pris la relève <strong>de</strong> sonpère Réal sur la terre familiale.La petite histoire <strong>de</strong>s Gazons Tholano mérited’être racontée... En 2006, Daniel Soulières, quitravaille <strong>de</strong>puis trois ans pour une gazonnièredont le terrain bor<strong>de</strong> la propriété familiale, déci<strong>de</strong><strong>de</strong> semer <strong>du</strong> gazon sur la terre familiale. Il s’agitd’une pro<strong>du</strong>ction mo<strong>de</strong>ste <strong>de</strong> Kentucky sur seulement15 acres (environ 650 000 pieds carrés ou60 000 mètres carrés).Vient le temps <strong>de</strong> la récolte en 2007. Daniel Soulièresvend toute sa pro<strong>du</strong>ction à la gazonnièrevoisine et, <strong>de</strong> plus, amorce <strong>de</strong> nouvelles semailles,cette fois sur une plus gran<strong>de</strong> éten<strong>du</strong>e. L’idée <strong>de</strong>vendre la totalité <strong>de</strong> toute sa pro<strong>du</strong>ction à une gazonnièrefait bien l’affaire <strong>de</strong> Daniel Soulières, quisait fort bien que pro<strong>du</strong>ire est une chose, maisque la mise en marché en est une autre, infinimentplus difficile et complexe, surtout au cours <strong>de</strong> laphase <strong>de</strong> démarrage d’une entreprise.En 2008 et 2009, Daniel Soulières agrandit encorela surface d’ensemencement pour atteindre 235acres. Malheureusement son projet <strong>de</strong> <strong>de</strong>venirsimplement pro<strong>du</strong>cteur tombe à l’eau et il se voitdans l’obligation <strong>de</strong> créer son entreprise. Une vienouvelle commence donc pour lui, son épouseSuzie et leurs <strong>de</strong>ux enfants, Kim et Vincent.Trois ans plus tard, la gazonnière offre un assortimentbien établi <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its : Velvet, Mackenzie,Poa supina, Kentucky nain et... <strong>de</strong> gazon synthétique!Outre cette originalité, l’entreprise en offreune autre à travers sa raison sociale, qui comprendle mot Tholano. Ce nom bizarre vient <strong>de</strong> lacombinaison <strong>de</strong>s mots Tho et Lano eux-mêmesextraits <strong>de</strong>s noms <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux paroisses aux confins<strong>de</strong>squelles se trouve l’entreprise : Saint-Thomas<strong>de</strong> Joliette et Lanoraie.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce jeu <strong>de</strong> mots, l’idée <strong>de</strong> séparer l’entreprise<strong>du</strong> nom <strong>de</strong> famille <strong>du</strong> propriétaire est lavéritable raison <strong>de</strong> l’appellation Tholano. Pourtantil y a <strong>du</strong> « Soulières » dans l’entreprise puisqueDaniel Soulières travaille avec son frère Martinet, bien que ce ne soit pas encore officiellementun « vrai travailleur », son fils Vincent. Bien quece <strong>de</strong>nier ne soit âgé que <strong>de</strong> neuf ans, il est déjàcapable <strong>de</strong> charger <strong>de</strong>s camions avec un chariotélévateur et <strong>de</strong> travailler à la préparation <strong>de</strong>schamps. Et, bientôt, il <strong>de</strong>vrait apprendre à diriger<strong>de</strong> grosses ton<strong>de</strong>uses...!Dangereux tout cela? « Oui », admet Daniel Soulières,qui confie que lui et son épouse Suzie ontréfléchi à cette question et qu’ils en sont venus àla conclusion qu’il valait mieux continuer <strong>de</strong> faireconfiance à leur fils et à bien l’encadrer plutôt que<strong>de</strong> l’éloigner <strong>de</strong> force <strong>de</strong> certaines activités que lejeune Vincent adore. Par ailleurs, Daniel Soulièresindique bien que son fils a et aura toujours l’appuiinconditionnel <strong>de</strong> ses parents pour poursuivre<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s supérieures <strong>de</strong> façon à ce qu’il ait lechoix <strong>de</strong> faire la carrière qu’il souhaite.<strong>Le</strong> père, par contre, doit vendre sa pro<strong>du</strong>ctionpour survivre et payer ses employés. Au plus fort<strong>de</strong> la saison, huit personnes travaillent à tempsplein pour Tholano qui tente <strong>de</strong> faire sa place ausoleil dans le marché très compétitif <strong>du</strong> gazon.Comment réussir ce tour <strong>de</strong> force contre <strong>de</strong>sconcurrents déjà bien établis et renommés et qui– c’est la loi <strong>du</strong> marché – tentent d’agrandir sanscesse et prendre une plus large part <strong>de</strong> marché?Il convient d’abord d’offrir les pro<strong>du</strong>its classiquespour les secteurs rési<strong>de</strong>ntiel et commercial (rouleaux<strong>de</strong> 18 et 42 pouces, variétés pour le golf,les terrains <strong>de</strong> sport, semences). À cela, il faut,explique Daniel Soulières, greffer <strong>de</strong> la valeurajoutée soit <strong>du</strong> gazon livré très tôt le matin, quitteà le récolter le soir ou au petit matin, <strong>du</strong> gazon<strong>de</strong> haute qualité cultivé sur un fonds totalementen sable et donc garanti sans glaise (ce qui plaîtaux gestionnaires <strong>de</strong> terrains <strong>de</strong> soccer) et, enfin,l’établissement <strong>de</strong> relations personnelles soli<strong>de</strong>savec les clients. Daniel Soulières insiste sur cepoint, indiquant par exemple que si un entrepreneurpaysager <strong>de</strong> ses clients a besoin d’un coup<strong>de</strong> pouce ou d’une machine pour labourer, il peutcompter sur lui...À cela s’ajoute non un pro<strong>du</strong>it, mais un service,celui <strong>de</strong> l’hydro-ensemencement, une spécialitédont Daniel Soulières est fier et qui permet <strong>de</strong>faire pousser <strong>du</strong> gazon sur <strong>de</strong>s pentes abruptessur lesquelles il est impossible à faire pousser, ou<strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s plaques <strong>de</strong> gazon ou d’ensemencer<strong>de</strong> la façon classique. Grosso modo, avecl’hydro-ensemencement, la semence, mélangéeavec l’engrais et un paillis <strong>de</strong> papier, « colle » à laparoi sur laquelle doit pousser le gazon.Trois ans après avoir entrepris la gran<strong>de</strong> aventure<strong>de</strong> la commercialisation, Daniel Soulières est fortcontent <strong>du</strong> virage pris en 2008. <strong>Le</strong>s affaires vontbien et il confie « Je suis un homme heureux! ».<strong>Le</strong> prochain numéro sera consacré aux fournisseurs qui ont établi leursiège social dans la région <strong>de</strong> la Capitale.22 Printemps 2011

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