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DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL ET DE LA CONCURRENCE50 per cent increase for ThyssenKrupp as a repeatoffender. However, this fine did not reach an amountas important as the one of Saint-Gobain Group.As far as Saint-Gobain is concerned, the groupconsidered that this fine—which would representapproximately 95 per cent of the annual turnover ofthe OEM activities (Original Equipment Manufacturer)of Saint-Gobain Vitrage automobile in Europe andabout 10 years of its net profit—was “excessive anddisproportionate”. The group brought an appealbefore the Court of First Instance (CFI).dernière, l’amende tenait également compte de la tailledes marchés, de la durée (supérieure à huit ans) et dela majoration de 50 pour cent concernant ThyssenKrupppour récidive. Toutefois, cette amende n’avait pas atteint unmontant aussi important que celui du groupe Saint-Gobain.Pour sa part, le groupe Saint Gobain a estimé que cetteamende qui représenterait environ 95 pour cent du chiffred’affaires annuel de l’activité OEM (Original EquipmentManufacturer) de Saint-Gobain Vitrage automobile enEurope, et plusieurs dizaines d’années de son résultatnet était « excessive et disproportionnée ». Le groupe adéclaré engager un recours devant le Tribunal de PremièreInstance (TPI).LNUNILATERAL BEHAVIOUR: E.ON SUBMITS FIRST-TIME COMMITMENTSPRATIQUE UNILATERALES : E.ON SOUMET DESENGAGEMENTS SANS PRECEDENTLNBy a decision dated November 26, 2008, the EuropeanCommission gave enforceability to the commitmentsoffered by the German group E.ON to remedythe various concerns raised by an investigation introducedpursuant to Art 82 of the Treaty in 2006. TheCommissioner Nelly Kroes declared:“For the first time in European antitrust history,a company is divesting very significant assetsto address competition concerns. More than20% of generation capacity will be available forcompetitors and newcomers and should have apositive impact on electricity prices to the directbenefit of consumers”.Par décision du 26 novembre 2008, 5 la Commission a rendujuridiquement contraignants les engagements soumis parle groupe allemand E.ON pour remédier aux problèmesidentifiés au cours d’une enquête initiée en 2006 au titrede l’article 82 CE. La commissaire Nelly Kroes a déclaré :« Pour la première fois dans l’histoire européenne dela concurrence, une entreprise cède un très grosvolume d’actifs pour pallier des problèmes deconcurrence. Plus de 20 % de la capacité de productionseront accessibles aux concurrents et aux nouveauxvenus, ce qui devrait avoir un effet positif sur les prix del’électricité et profiter directement aux consommateurs ».At the end of its investigation, the Commission concludedthat E.ON may have reduced production capacityon the German wholesale electricity market toraise prices. In addition, E.ON may have implementeda strategy designed to deter third parties from investingin electrical production. Furthermore, it may haveabused its dominant position as a transmission systemoperator on the secondary electricity balancingmarket (“last minute” energy allowing to maintain thepower frequency in the network) by favouring its ownsubsidiary and passing on the increased costs to thefinal customer while preventing other power producersfrom selling balancing energy into the E. ON markets.A l’issue de son enquête, la Commission avait concluque E.ON aurait tout d’abord retiré des capacités deproduction sur le marché de gros de l’électricité pourpouvoir augmenter ses prix. E.ON aurait également misen œuvre une stratégie pour dissuader les tiers d’investirdans la production électrique. En outre, elle aurait abusé desa position dominante en tant que gestionnaire de réseaude transport sur le marché secondaire de l’équilibrageélectrique (énergie « de dernière minute » permettantde maintenir la fréquence du courant sur le réseau) enfavorisant sa propre filiale, en répercutant les coûts accrussur le consommateur et empêchant d’autres producteursd’électricité de vendre de l’énergie d’équilibrage sur sespropres marchés.202 © 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors
POLITIQUES DE CONCURRENCEAfin de répondre à ces préoccupations, E.ON a formulédeux séries d’engagements. S’agissant des pratiquesidentifiées sur le marché de gros de l’électricité, ellea proposé de céder en Allemagne 5.000 mégawatts decapacité de production à partir de différents types detechnologies et combustibles. S’agissant des pratiquesrelevées sur le marché d’équilibrage, E.ON s’est engagée àcéder son activité de transport sur son réseau de lignes àtrès haute tension à un opérateur n’ayant aucun intérêt dansla fourniture ou la production d’énergie. Un tel engagementrejoint la volonté actuelle de la Commission de séparer lesactivités de production et celles de transport d’énergie desgrands groupes énergétiques, dans le cadre de l’ouverturedu marché européen de l’énergie. 6To remedy these concerns, E.ON proposed two typesof commitments. Regarding its practices on theGerman wholesale electricity market, it proposed todivest 5,000 megawatts of generation capacity fromdifferent types of technologies and fuels. Concerningits practices on the electricity balancing market, E.ONproposed to divest the transmission system businessbased on its Extra-High-Voltage line network to anoperator showing no interest in energy generation orsupply. This commitment has to be examined in thelight of the Commission’s current desire to separateelectricity production and transport activities, as partof the liberalisation of the European energy market.La décision de la Commission met fin à l’enquête et rend Of course, the Commission’s decision ends theinvestigation and renders the commitments offered byobligatoires les engagements soumis par cette dernièreE.ON enforceable and the Commission indicates thatqui, en cas de manquement, pourrait se voir infliger une a potential breach could lead to the imposition of afine representing up to 10 per cent of E.ON’s totalamende pouvant atteindre jusqu’à 10 pour cent de sonturnover.chiffre d’affaires total.PRATIQUES UNILATERALES : ARRÊT DE LA COURDANS L’AFFAIRE GLAXOSMITHKLINELNLNUNILATERAL BEHAVIOUR: ECJ JUDGMENT IN THEGLAXOSMITHKLINE CASEPar un arrêt du 16 septembre 2008, la CJCE s’est Pursuant to a judgment dated September 16, 2008,prononcée sur la question préjudicielle posée par unejuridiction grecque sur le caractère abusif de la pratiquede GlaxoSmithKline consistant à refuser d’approvisionnerdes grossistes grecs effectuant des exportations parallèlesde médicaments. 7 La Cour avait déjà été saisie de cettequestion par l’autorité de concurrence grecque mais n’avaitpas pu y répondre en raison de l’irrecevabilité du recours. 8the ECJ ruled on the preliminary question asked bya Greek Court about the abusive nature of Glaxo-SmithKline’s practice which consists in refusing tosupply Greek wholesalers involved in parallel exportsof medicinal products. The question had already beenbrought before the Court by the Greek competitionauthority but had no answer because the action wasdeclared inadmissible.La Cour rappelle que le refus de vente n’est pas interdit perse et qu’il peut être justifié par des considérationsobjectives pour préserver les intérêts commerciaux del’entreprise en situation de dominance. En outre, la Courtient compte dans son appréciation du particularisme dusecteur des médicaments, à savoir le contrôle étatique desprix et des conséquences du commerce parallèle sur lesconsommateurs finaux.Tout en renvoyant l’appréciation du caractère abusif dela pratique au juge national, la Cour indique le critère àprendre en considération dans la démonstration de l’abusde position dominante. Il s’agit de la détermination ducaractère normal ou au contraire anormal des commandespassées par les grossistes. Pour ce faire, le juge nationalAccording to the Court, refusal to supply is not aper se infringement and may be justified by objectivereasons such as to protect the commercial interest ofthe company occupying a dominant position. Moreover,in its ruling, the Court takes into account of thespecific characteristics of medicinal products sector,such as the national price regulation and of the paralleltrade consequences on consumers.By referring the assessment of the abusive natureof the practice to the national judge, the ECJ givesthe criterion to be used in the abuse of dominancequalification. It must be ascertained whether theorders of the wholesalers are ordinary or not. Inthis respect, the national judge can rely on the twofollowing elements: “the size of those orders in relationto the requirements of the market” in the Member State© 2009 Thomson Reuters (Legal) Limited and Contributors 203
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