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Le titre ci-dessus est celui qu’a<br />
choisi le Centre patronal pour<br />
son 32e numéro «d’Etudes et<br />
Enquêtes», une revue thématique<br />
placée sous la directions de Jean-<br />
Philippe Chenaux. Le but, clairement<br />
défini par Jean-François<br />
Cavin, patron des patrons, est de<br />
faire réagir le Conseil d’Etat et de<br />
considérer quelques pistes possibles<br />
pour sortir du marasme et redresser<br />
la barre. Coauteur de cette publication<br />
avec Christophe Reymond et<br />
Jean-Hugues Busslinger, Jean François<br />
Cavin dresse quelques constations<br />
de base sur l’état calamiteux<br />
des finances vaudoises. Il entend<br />
faire admettre, preuves <strong>à</strong> l’appui,<br />
que Vaud se situe, avec Genève et<br />
Bâle Ville, dans le trio de tête des<br />
cantons dispendieux, les deux autres<br />
étant des cantons ville. Parallèlement,<br />
il a également souligné un<br />
autre constat: Vaud est <strong>à</strong> la traîne en<br />
dépenses d’investissements. Enfin, il<br />
a voulu tordre le cou <strong>à</strong> l’idée que, la<br />
situation démographique souvent<br />
invoquée pour justifier les dépenses<br />
soit différente des autres cantons.<br />
Une vision biaisée<br />
Toujours selon J.F. Cavin, il n’y a pas<br />
de crise des recettes, pas non plus de<br />
crise démographique, ni de handicap<br />
naturel qui se sont abattus sur le canton.<br />
Simplement, les dépenses par<br />
habitant, les frais de personnel, les<br />
dépenses sociales sont trop élevées.<br />
Ceci souvent pour des raisons de perfectionnisme<br />
frisant la débauche<br />
Lausanne<br />
Lausanne<br />
Les finances vaudoises <strong>à</strong> vau-l’eau<br />
réglementaire. A titre d’exemple, il<br />
cite le plan directeur cantonal et ses<br />
années de séances, colloques, imprimés<br />
et frais de consultant parisien...<br />
Mais, il cite aussi la saga du développement<br />
et de l’accueil de la petite<br />
enfance qui, <strong>à</strong> force de combinaisons,<br />
de mélanges de statuts, d’administration<br />
et même d’un observatoire,<br />
coûte quatre fois le prix du<br />
travail nécessaire rien que pour les<br />
préparatifs... Avec beaucoup d’autres<br />
exemples, M. Cavin dénonce l’accommodation<br />
contemporaine du<br />
fameux amour des lois mais avec des<br />
redondances intellectuelles des spécialistes<br />
d’aujourd’hui. Dans ce<br />
contexte, au Centre patronal, on<br />
estime que la vision de la situation<br />
financière est, par conséquent biaisée<br />
et cinq propositions sont faites sur<br />
lesquelles des réactions sont attendues.<br />
Un faux remède: l’assainissement par l’impôt.<br />
Propositions<br />
La première proposition patronale<br />
est de proclamer et d’admettre que<br />
le canton est dispendieux et de la<br />
constater la nécessité d’un changement.<br />
La seconde est celle d’une<br />
analyse particulière du domaine<br />
«santé-social» par exemple, l’Etat de<br />
Vaud dépense pour la santé une<br />
moyenne de 16,4% de plus que la<br />
moyenne suisse et 24,1% pour les<br />
Etablissements hospitaliers. La troisième<br />
proposition consiste <strong>à</strong> renoncer<br />
au perfectionnisme <strong>à</strong> outrance,<br />
la quatrième <strong>à</strong> utiliser au mieux les<br />
outils de gestion dans un esprit de<br />
rigueur, notamment en utilisant<br />
une procédure budgétaire conçue<br />
par le haut selon un régime d’enveloppes<br />
congrûment garnies par<br />
opposition <strong>à</strong> l’inertie des lignes budgétaires<br />
prédéterminées. Enfin, la<br />
cinquième proposition est que le<br />
Dépenses des cantons pour le personnel (1998-2002) en francs par habitant.<br />
Théâtre - Mots pour Maux, mise en scène: Gérard Diggelmann. Une<br />
création jouée par 17 jeunes comédien(ne)s qui racontent le monde<br />
d’aujourd’hui tel qu’ils le vivent, avec ses rapports de force pour parvenir<br />
<strong>à</strong> s’imposer, y trouver sa place tout en luttant pour rester soi-même.<br />
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Musée olympique - Olympionikais ou les Odes de Pindare d’après<br />
Conrad Steinmann, spécialiste de musique antique, sera présenté en 1re<br />
mondiale le dimanche 29 août <strong>à</strong> 16h <strong>à</strong> l’auditorium du Musée olympique.<br />
Il sera interprété par l’ensemble Melpomen. Ce concert est une<br />
reconstitution de la musique jouée en Grèce, il y a plus de deux mille ans.<br />
Il s’articule autour d’odes de Pindare. Poète et musicien ayant vécu au Ve<br />
siècle av. J.-C., il a composé entre autres les Epinicies, des odes triomphales<br />
qui étaient destinées <strong>à</strong> célébrer les athlètes vainqueurs des Jeux,<br />
que ce soit <strong>à</strong> Olympie, Corinthe ou Delphes.<br />
L’ensemble vocal et instrumental Melpomen, formé par Conrad<br />
Steinmann pour faire de la musique antique, est un groupe de musiciens<br />
passionnés et le premier <strong>à</strong> faire entendre les sons et la musique qui<br />
avaient cours il y a plus de deux mille ans.<br />
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REGIONAL P 03 Date 27.08<br />
N C M J<br />
Pour son exposition d’été,<br />
Donald Paul Vallotton, petitfils<br />
de Paul Vallotton (1864-1936) a<br />
choisi de donner <strong>à</strong> voir dans sa<br />
Galerie du Chêne des artistes suisses<br />
et français des XIXe et XXe siècles,<br />
dont des toiles et un dessin humoristique<br />
de Félix Vallotton (1865-<br />
1925), son grand-oncle.<br />
Du chocolat <strong>à</strong> la peinture<br />
Félix doit en partie <strong>à</strong> son frère Paul,<br />
la réussite - ou tout au moins le<br />
démarrage - de sa carrière artistique<br />
qu’il menait <strong>à</strong> Paris. Paul Vallotton<br />
était devenu en 1905 directeur de la<br />
fabrique de chocolat Cailler <strong>à</strong> Broc.<br />
De nombreuses toiles de Félix<br />
ornaient les murs de son salon. Elles<br />
attirèrent l’attention des relations<br />
d’affaires de Paul qui procura ainsi<br />
des commandes <strong>à</strong> son frère. Et par la<br />
suite aussi aux amis du peintre:<br />
Marquet, Bonnard, Vuillard, entre<br />
Recettes et charges de l’état de Vaud.<br />
Le Régional 27 août 2004 - No 240<br />
Recettes et charges de l’Etat de Vaud<br />
Conseil d’Etat quitte sa position<br />
centriste où l’on donne des gages <strong>à</strong><br />
tout le monde.<br />
Arguments contestés<br />
Les réflexions du Centre patronal<br />
s’inscrivent <strong>à</strong> contre-courant du discours<br />
officiel qui voudrait que les<br />
spécificités démographiques vaudoises<br />
alliées <strong>à</strong> une crise des recettes<br />
soient causes des déficits. Jean-<br />
Hugues Busslinger y consacre un<br />
chapitre entier, tableaux <strong>à</strong> l’appui<br />
tandis que Christophe Reymond<br />
s’attache pour sa part <strong>à</strong> démontrer<br />
que les recettes fiscales sont abondantes<br />
et que, loin d’être un paradis<br />
fiscal, le canton se montre déj<strong>à</strong> particulièrement<br />
gourmand <strong>à</strong> l’égard<br />
des contribuables aisés. Par conséquent,<br />
ils ne voient pas pourquoi<br />
l’assainissement des finances imposé<br />
par la Constitution devrait passer<br />
par l’augmentation des impôts ni<br />
comment le gouvernement pourrait<br />
le justifier.<br />
Nature sereine et art de vivre<br />
<strong>à</strong> la Galerie du Chêne<br />
autres. Dès lors, Paul se partagea<br />
entre chocolat et beaux-arts. Des<br />
problèmes se profilant <strong>à</strong> Broc, par<br />
suite du projet de fusion Cailler<br />
avec Peter-Kohler, il envisagea d’ouvrir<br />
une galerie <strong>à</strong> Lausanne qui ne<br />
possédait alors que des lieux d’expositions<br />
temporaires. Entre temps<br />
Félix Vallotton avait épousé la fille<br />
du grand marchand de tableaux<br />
parisien, Alexandre Bernheim. Au<br />
final, le 16 août 1913, s’ouvrait la<br />
Galerie Paul Vallotton, sis aux<br />
Galeries du Commerce <strong>à</strong> Lausanne,<br />
devenues aujourd’hui siège du<br />
Conservatoire. Dès lors, la vocation<br />
de galériste était née dans la famille<br />
et plusieurs descendants en ouvriront<br />
<strong>à</strong> leur tour.<br />
Quand on prenait le temps de<br />
vivre<br />
Une viste aux cimaises de la Galerie<br />
du Chêne est presque un voyage<br />
dans le passé. Les paysages de Félix<br />
Vallotton, comme ceux d’Auberjonois,<br />
de Bosshard, de Clément, de<br />
Chinet, de Gardel ou de Froidevaux,<br />
dégagent tous une impression<br />
de douceur, une atmosphère sereine<br />
où la pollution des campagnes était<br />
lettre morte, la nature encore quasi<br />
vierge de construction. Quelques<br />
beaux portraits, des nus, des animaux<br />
pas toujours sages. Et<br />
quelques sculptures, dont celles, si<br />
typiques, clin d’oeil aux tourments<br />
du monde actuel, signées Iris<br />
Vargas.<br />
Au total 137 oeuvres, dont la valeur<br />
couvre une fourchette de Fr 40’000<br />
(un Bosshardt) <strong>à</strong> Fr 600.- (deux<br />
3<br />
Revoir ensemble?<br />
Qualifié de centre gauche depuis plus<br />
de dix ans avec une accentuation ces<br />
dernières années, le gouvernement<br />
n’a jamais, selon Jean François<br />
Cavin, mobilisé la droite ni <strong>à</strong> objectiver<br />
le débat. Or, s’il était enclin <strong>à</strong> une<br />
pratique d’une politique plus réaliste,<br />
le directoire patronal se dit prêt <strong>à</strong> collaborer<br />
activement.<br />
En guise de conclusion, une quinzaine<br />
de thèses sont évoquées pour<br />
démontrer pourquoi l’Etat de Vaud<br />
se trouve dans la panade, non pas <strong>à</strong><br />
son corps défendant mais, comme<br />
disait Berlioz, par le plaisir de l’attente:<br />
«Ah, quel talent je vais avoir<br />
demain»...<br />
Nina Brissot<br />
L’ouvrage, disponible en librairie au<br />
prix de 12 francs ou peut être commandé<br />
au Centre Patronal, case postale<br />
1215, 1001 Lausanne (tél. 021<br />
796 33 00, fax 021 796 33 82, courriel:<br />
jpchenaux@centrepatronal.ch).<br />
Jacques Perrenoud). Une intéressante<br />
initiative qui permet aux amateurs<br />
d’art d’assouvir leur passion,<br />
selon leurs moyens. D’autres toiles<br />
ne sont pas exposées, mais il suffit de<br />
les demander pour les admirer.<br />
Pourquoi s’en priver? Signalons<br />
enfin pour ceux qui voudraient en<br />
savoir plus sur l’oeuvre de Vallotton,<br />
l’ouvrage de Marina Ducrey: Félix<br />
Vallotton. La vie, la technique,<br />
l’oeuvre peint. (Edita, 1989).<br />
Martine Thomé<br />
Artistes suisses et français des<br />
XIXe et XXe siècles.<br />
Galerie du Chêne, Grand-Chêne<br />
2, 1003 Lausanne<br />
Ouvert du mardi au vendredi, de<br />
10h30 <strong>à</strong> 18h30<br />
Samedi, de 10h30 <strong>à</strong> 17h.<br />
Jusqu’au 11 septembre 2004.<br />
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