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À la racine - CEMEA Basse-Normandie

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<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong><br />

> projet « Féministes ? »<br />

texte et mise en scène Marine Bachelot<br />

Créé du 8 au 12 novembre 2011<br />

Festival « Mettre en scène » / Théâtre National de Bretagne<br />

En tournée sur <strong>la</strong> saison 2012-2013<br />

Lumière d’août > compagnie théâtrale / collectif d’auteurs<br />

www.lumieredaout.net<br />

Lumière d’août est subventionnée par le Conseil Régional de Bretagne,<br />

le Conseil Général d’Ille-et-Vi<strong>la</strong>ine, <strong>la</strong> Ville de Rennes.<br />

1


<strong>À</strong> LA RACINE<br />

« Radical signifie simplement : saisir les choses à <strong>la</strong> <strong>racine</strong> » (Ange<strong>la</strong> Davis)<br />

<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong>, c'est <strong>la</strong> réunion de cinq figures mythiques, librement réinventées et rassemblées sur le<br />

p<strong>la</strong>teau, pour les p<strong>la</strong>isirs d'une fiction improbable : Ange<strong>la</strong>, Sigmund, Jésus, Shérazade et Ève.<br />

Avec cette nouvelle pièce, Marine Bachelot poursuit son cycle de pièces et spectacles consacrés aux<br />

héritages politiques féministes, à leur actualité et aux lectures du monde qu'ils ouvrent.<br />

Générique<br />

Texte et mise en scène Marine Bachelot<br />

Assistante à <strong>la</strong> mise en scène Faye Atanassova-Gatteau<br />

Crédit photographique : Caroline Ab<strong>la</strong>in<br />

Interprètes Yoan Charles, Julie Duchaussoy, Bérengère Lebâcle, Nina Nkundwa, Elios Noël<br />

Scénographie Bénédicte Jolys<br />

Lumière Arnaud Godest<br />

Vidéo Julie Pareau<br />

Costumes Laure Fonvieille<br />

Production Lumière d’août. Coproduction Théâtre National de Bretagne (Rennes) / Théâtre La<br />

Paillette (Rennes) / Théâtre du Préau (CDR Vire). Avec l'Aide à <strong>la</strong> production de <strong>la</strong> DRAC Bretagne.<br />

Calendrier<br />

De juillet 2010 à avril 2011 3 brefs chantiers exploratoires au Théâtre La Paillette<br />

11-22 juillet 2011 Résidence au Théâtre du Préau (CDR, Vire)<br />

10 octobre -7 novembre 2011 Répétitions au Théâtre La Paillette (Rennes)<br />

8 au 12 novembre 2011 Création lors du Festival Mettre en scène (TNB, Rennes)<br />

15 novembre 2011 Représentation au Théâtre du Préau (Vire)<br />

Tournée saison 2012-2013<br />

> automne 2012 et printemps<br />

2013 (dates en cours)<br />

Centre Culturel de Cesson Sévigné (35), Le Quai des Arts à<br />

Argentan (61), Théâtre du Pays de Mor<strong>la</strong>ix (29), le Stel<strong>la</strong> à<br />

Brest (29), Théâtre de Laval (53), Théâtre des Deux rivières à<br />

Lanester (56), Théâtre de Saint Lô (50), Les Passerelles à<br />

Pontault-Combaut (77)<br />

2


Cinq figures mythiques réinventées<br />

Marine Bachelot choisit de rassembler, dans sa fiction et sur le p<strong>la</strong>teau, cinq personnages,<br />

cinq figures à <strong>la</strong> fois mythiques et historiques : Ange<strong>la</strong>, Ève, Jésus, Sigmund et Shérazade.<br />

Icônes et êtres humains d’aujourd’hui, ils se retrouvent catapultés ensemble à l’occasion<br />

d’un séminaire sur le féminisme, en France au 21 ème siècle, dans un quartier popu<strong>la</strong>ire de Paris.<br />

Tous les cinq ont traversé et vécu des époques multiples. Tous ont des rapports différents à<br />

<strong>la</strong> fiction, à <strong>la</strong> politique et au féminisme... Très librement réinventés par l’auteur, sur un mode<br />

sérieux ou parodique, ils vont se confronter, s’affronter, croiser leurs visions du monde.<br />

Trouble dans le séminaire<br />

Alors que tous arrivent pour le séminaire, le corps d’Ève est retrouvé inanimé, jupe<br />

retroussée, jambes écartées parmi les p<strong>la</strong>ntes vertes. Mais Ève ne se souvient pas, ou ne veut pas<br />

se souvenir, de ce qui s’est passé.<br />

Confrontés à ce corps problématique, à son silence obstiné ou ses réactions explosives, les<br />

quatre autres personnages vont mener comme ils le peuvent le séminaire, dont les échanges se<br />

recentrent et s'aiguisent, face à <strong>la</strong> nécessité de faire parler Ève.<br />

Ange<strong>la</strong> et Sigmund s'accrochent sur les pulsions sexuelles, le racisme ou le complexe<br />

d'Œdipe, quand Shérazade se révolte contre l'impérialisme occidental ou recueille les confidences<br />

de Jésus. Ève se méfie de tout le monde, mais demeure néanmoins avec eux. Des conflits<br />

explosent, des solidarités se tissent, et l'intimité affleure sous les échanges politiques.<br />

Au final nos cinq personnages confrontent leurs idées et leurs corps chargés, leurs vécus de<br />

femmes et d’hommes, leurs fictions contradictoires, leurs questionnements viscéraux. <strong>À</strong> travers ce<br />

vaste chantier radical, ils essaient, peut-être, de construire et d’expérimenter des modes de<br />

re<strong>la</strong>tion autres. De cheminer ensemble vers une communauté (im)possible ?<br />

Saisir les mythes à <strong>la</strong> <strong>racine</strong><br />

Dans cette fiction-prétexte, scènes dialoguées, joutes oratoires, discours didactiques, récits<br />

et reconstitutions théâtrales décalées cohabitent.<br />

<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> joue librement sur des délires, des associations d'idées et télescopages, des<br />

sauts temporels et géographiques, des passages du mythe à <strong>la</strong> réalité, du très ancien à<br />

l'immédiatement contemporain.<br />

Au fil de cette traversée, nos personnages jouent à interroger, à déconstruire, à revisiter ou<br />

réinterpréter quelques mythes et mythologies, qu’ils soient créés par le pouvoir politique, <strong>la</strong><br />

3


eligion ou <strong>la</strong> science. De ces mythes qui imprègnent les structures mentales et sociales, qui pèsent<br />

sur le présent. On remonte ainsi à <strong>la</strong> <strong>racine</strong> de phénomènes encore tenaces : naturalisation des<br />

différences sociales ou culturelles, occultation de violences réelles dép<strong>la</strong>cées dans le champ<br />

symbolique, logiques communes des systèmes de domination et de stigmatisation, etc.<br />

L'histoire des féminismes et les écrits de plusieurs théoriciennes ont nourri <strong>la</strong> démarche et<br />

l'écriture du texte. Marine Bachelot s’intéresse particulièrement à celles qui pensent le féminisme<br />

dans son rapport au post-colonial, qui explorent les articu<strong>la</strong>tions complexes du sexisme et du<br />

racisme (Ange<strong>la</strong> Davis, Christine Delphy, Elsa Dorlin, pour n’en citer que quelques unes).<br />

Scénographie<br />

Bénédicte Jolys a conçu pour <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> un espace de jeu évoquant une salle de séminaire,<br />

mê<strong>la</strong>nt les éléments du boudoir et du jardin. Un lieu propice à <strong>la</strong> réflexion, comme au repos et aux<br />

expériences. Des banquettes inspirées du divan londonien de Freud, recouvert de tapis d'Orient,<br />

trouvent ici leur p<strong>la</strong>ce. Des îlots végétaux, des p<strong>la</strong>ntes et arbustes qui donnent des envies de<br />

jardinage, et font p<strong>la</strong>ner une lointaine atmosphère de jardin d'Eden.<br />

4


<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> / extrait du texte 1<br />

Prologue<br />

Nina – Je vais être Ange<strong>la</strong>. Librement inspirée par Ange<strong>la</strong> Davis, et par d’autres aussi. Ange<strong>la</strong> voudrait<br />

aller à <strong>la</strong> <strong>racine</strong>, right to the root. <strong>À</strong> l’endroit où commence le capitalisme. <strong>À</strong> l’endroit où commence le<br />

racisme. <strong>À</strong> l’endroit où commence le patriarcat. Elle ignore si c’est tout à fait le même endroit. Ce<br />

qu’elle sait, c’est que tout est bien entre<strong>la</strong>cé, bien emmêlé, un sacré imbroglio. Je ne crois pas qu’elle<br />

veuille vraiment éradiquer tout ça. Je ne crois pas qu’elle soit totalement pour <strong>la</strong> table rase. Mais c’est<br />

quand même une vraie révolutionnaire. Avec tout ce que ça implique.<br />

Élios – Moi je serai Sigmund. Sigmund aussi, à sa façon, veut aller à <strong>la</strong> <strong>racine</strong>... Découvrir enfin le<br />

mystère du « continent noir »…. Sigmund aimerait peut-être, dans le fond, que son pénis se dote d’un<br />

cerveau. Qu’il puisse p<strong>la</strong>nter son pénis-cerveau dans le sexe d’une femme. <strong>À</strong> moins que son<br />

fantasme soit juste de ficher son pénis dans le cerveau d’une femme. Et qu’il fouille, ausculte,<br />

cartographie, résolve enfin le mystère…<br />

Sigmund est né au XIXème siècle, il en a conservé quelques séquelles. Il traverse les siècles<br />

suivants, tenace. Sigmund, c’est aussi l’étalon. L’incarnation de l’homme b<strong>la</strong>nc, occidental,<br />

hétérosexuel, qui n’a pas de problèmes d’argent. Il en faut bien un. Ce sera moi.<br />

Yoan – Moi je serai Jésus. Jésus, comme les autres, désire aller à <strong>la</strong> <strong>racine</strong>. De lui-même. Se<br />

dépouiller, se mettre à nu. Quitter toutes ses peaux et comprendre enfin qui il est. Ou ce qu’il peut<br />

devenir. Enlever toutes les couches qu’on lui a collé dessus, au fil des siècles. Défaire les grandes et<br />

petites trahisons, les déguisements, les leurres. Mais il y en a beaucoup, beaucoup. Le strip-tease<br />

risque d’être long.<br />

Julie – Je serai Shérazade. Shérazade, elle, voudrait aller à <strong>la</strong> <strong>racine</strong> de ses cheveux. Comprendre ce<br />

qu’il y a de si extraordinaire dans sa chevelure, et pourquoi tout le monde veut s’occuper de ses<br />

cheveux. A Téhéran, à Tunis ou à Paris. Pourquoi c’est si compliqué qu’on <strong>la</strong>isse une femme faire ce<br />

qu’elle veut de son corps, ce qu’elle veut de ses cheveux. Shérazade a aussi vécu en Perse et<br />

échappé à <strong>la</strong> mort, il y a très très longtemps. Aujourd’hui elle a quitté l’Iran pour un pays du Maghreb.<br />

Bérengère – Moi ce sera Ève. Mais ne me cherchez surtout pas au Jardin d’Eden, ce n’était pas moi.<br />

Ève a déjà du mal à se souvenir de ce qui s’est passé <strong>la</strong> nuit dernière. Elle ne le sait pas encore, mais<br />

elle pourrait bien remonter à <strong>la</strong> <strong>racine</strong> de sa chatte. Savoir pourquoi tout le monde est obsédé par sa<br />

chatte, dans cette histoire et depuis les débuts de l’humanité. Pourquoi sa chatte est entachée de<br />

faute, pourquoi elle se trimballe des tas de ma<strong>la</strong>dies et de malédictions… Ok l’humanité vient peut-<br />

être de sa chatte, mais quand même. Foutez-lui un peu <strong>la</strong> paix.<br />

5


Processus et chantiers<br />

Un premier chantier exploratoire a eu lieu en juillet 2010, occasion pour l’équipe en<br />

constitution de partager divers matériaux dramaturgiques : textes théoriques féministes des<br />

années 1970 comme d’aujourd’hui, articles sur <strong>la</strong> biologie ou <strong>la</strong> sexualité, films militants… Ceci<br />

pour construire un collectif de travail en débat et en cheminement, et s’approprier quelques<br />

références sur les théories féministes et leurs positionnements parfois divergents (matérialisme<br />

versus différentialisme, théories queer, etc). L’idée étant de sentir les ouvertures de <strong>la</strong> pensée<br />

féministe sur de nombreux autres champs, et de penser l’intersectionnalité des systèmes de<br />

domination (sexe, genre, race, c<strong>la</strong>sse, etc). Ce chantier a permis aussi de <strong>la</strong>ncer des improvisations<br />

physiques et verbales au p<strong>la</strong>teau, sans que le texte existe encore.<br />

Deux brefs chantiers de lecture ont eu lieu en décembre 2010 et avril 2011 à Rennes<br />

(Théâtre <strong>la</strong> Paillette), pour commencer à découvrir le texte en cours d'écriture, et permettre à<br />

l’auteur de retravailler ensuite. La pièce s’est ainsi écrite depuis l’automne comme un work in<br />

progress, lié aux interprètes.<br />

En juillet 2011, un chantier de création de 10 jours a eu lieu au Théâtre du Préau à<br />

Vire, occasion d’éprouver le texte au p<strong>la</strong>teau, sa dramaturgie, les théâtralités possibles de <strong>la</strong> pièce,<br />

les endroits de jeu et d’interprétation. La version finale du texte s’écrit lors de l’été 2011, et s'affine<br />

lors des 4 semaines de répétitions qui précèdent <strong>la</strong> création lors du Festival Mettre en scène, du 8<br />

au 12 novembre 2011.<br />

Partenaires<br />

Le Théâtre National de Bretagne (qui a déjà coproduit Artemisia vulgaris II de Marine<br />

Bachelot en 2008), a proposé <strong>la</strong> création du spectacle <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> pour le festival Mettre en scène<br />

de novembre 2011. Le Théâtre La Paillette (Rennes) accompagne le projet « Féministes ? » de<br />

Marine Bachelot depuis 2009. Il accueille plusieurs temps de chantier et de résidence, et <strong>la</strong> création<br />

su spectacle au p<strong>la</strong>teau. Le Théâtre du Préau (CDR Vire, dir. Pauline Sales et Vincent Garanger) a<br />

accueilli une résidence de création en juillet 2011 et une représentation.<br />

6


Diffusion<br />

Suite à <strong>la</strong> création, plusieurs programmateurs et théâtres envisagent de programmer <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong><br />

sur <strong>la</strong> saison 2012-2013.<br />

<strong>À</strong> l'automne 2012, représentations prévues au Centre Culturel de Cesson Sévigné (Carole Lardoux)<br />

et (sous-réserve) aux Passerelles à Pontault-Combaut (Frédéric Tiberti).<br />

Le 12 mars 2013, représentation prévue au Quai des Arts à Argentan (Katell Bidon).<br />

Autres dates en cours pour 2013 : Le Stel<strong>la</strong> à Brest (Yves Leroy), Théâtre du Pays de Mor<strong>la</strong>ix<br />

(Jean-Yves Gourvès), Théâtre des Deux rivières à Lanester (Christophe Maréchal). Et aussi (sous<br />

réserve) : Théâtre de Laval (Pierre Jamet), Théâtre de Saint Lô (Pierre Querniard).<br />

Le calendrier plus précis des représentations se dessinera en janvier-février 2012.<br />

<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> est disponible en tournée sur 2012-2013 (notamment à partir de février-mars 2013)<br />

et 2013-2014.<br />

>> Lien vers un extrait vidéo d'<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> : http://vimeo.com/lumieredaout/a-<strong>la</strong>-<strong>racine</strong><br />

Actions de médiation, rencontres, ateliers<br />

<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> est un spectacle tout public, qui peut aussi faire l'objet d'un travail de médiation, de<br />

rencontres publiques et d'ateliers.<br />

<strong>À</strong> travers <strong>la</strong> fiction et via le prisme de l'humour, <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> aborde de nombreuses questions, qui<br />

peuvent être ressaisies de façon pédagogique, ou pour ouvrir des débats : violences faites aux<br />

femmes, égalité hommes-femmes, sexisme et racisme, féminisme et psychanalyse, sexualités,<br />

vivre-ensemble, <strong>la</strong>ïcité, etc.<br />

<strong>À</strong> Rennes et à Vire, des lycéens (niveau 2nde à Terminale) ont assisté au spectacle. Certains ont<br />

suivi un atelier du spectateur (rencontre avec l'auteure-metteure en scène et les comédiens,<br />

répétition publique, spectacle, retours et atelier d'écriture en c<strong>la</strong>sse).<br />

Marine Bachelot et l'équipe d'<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> sont disponibles pour mener des ateliers ou participer à<br />

des rencontres avec le public, en amont ou en aval du spectacle.<br />

Technique<br />

Durée du spectacle : 1h55 sans entracte.<br />

Dimensions p<strong>la</strong>teau souhaitées : 12 m ouverture x 12 m profondeur (aménagements possibles)<br />

Un vidéo-projecteur au p<strong>la</strong>teau. Pas de son.<br />

Montage J-1 au minimum (si pré-imp<strong>la</strong>ntation lumière réalisée).<br />

La fiche technique complète et les éléments financiers sont disponibles sur demande auprès de <strong>la</strong><br />

compagnie.<br />

7


<strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> / extrait du texte 2<br />

Ange<strong>la</strong> – Ce n’est pas possible Sigmund. Pas possible. Nous sommes cinq ici et il faut poser quelques<br />

règles. Je vous interdis de recommencer. Je vous interdis de tripoter quiconque ici.<br />

Sigmund – Vous m’interdisez ?<br />

Ange<strong>la</strong> – Oui, je vous interdis.<br />

Sigmund – Vous êtes qui, pour me parler comme ça ? Dieu ? L’envoyée du soviet ? La petite<br />

commissaire du peuple, garante de <strong>la</strong> morale puritaine de ce séminaire ?<br />

Ange<strong>la</strong> – Il ne s’agit pas de ça, Sigmund. Vous faites juste n’importe quoi, et ce n’est pas possible.<br />

Sigmund – Vous êtes coincée, Ange<strong>la</strong>. Il faut vous décontracter un peu. La sexualité fait partie de <strong>la</strong><br />

vie, du mouvement universel qui réunit les êtres …<br />

Ange<strong>la</strong> – Vous ne confondez pas un peu le mouvement universel avec les impulsions de votre pénis ?<br />

Sigmund – Ange<strong>la</strong>… Je suis thérapeute. Je connais mon métier. Vous avez peut-être vécu les années<br />

70, mais on dirait que vous avez loupé <strong>la</strong> révolution sexuelle…<br />

Ange<strong>la</strong> – Alors que vous, vous l’avez vécue peut-être ?<br />

Sigmund – Parfaitement. J’ai expérimenté toutes les positions, les configurations et les perversions<br />

possibles. J’ai mené des investigations scientifiques poussées, des vérifications pratiques capitales.<br />

Je suis enfin allé, physiquement, au cœur de ma matière… Moi qui m’étais un peu brimé lors de ma<br />

première vie viennoise, ce fut une métamorphose pour l’homme que je suis… J’ai appris à écouter<br />

mon corps… J’ai d’ailleurs connu, bibliquement, certaines de vos amies…<br />

Ange<strong>la</strong> – Certaines de mes amies ?<br />

Sigmund – Oui, des féministes, Ange<strong>la</strong>. Des féministes qui n’avaient pas peur de coucher avec les<br />

hommes… J’ai beaucoup appris à leur contact. Il y en avait une, une Française, très inspirée par mes<br />

écrits, qui me taquinait beaucoup… Elle disait qu’il fal<strong>la</strong>it complètement inverser ma théorie de l’envie<br />

de pénis… Qu’en réalité, c’était les hommes qui étaient jaloux… Jaloux de l’utérus des femmes, de<br />

leur mystérieuse puissance, de leur capacité à donner <strong>la</strong> vie… Et que c’était à cause de cette jalousie,<br />

de cette terrible « envie d’utérus » que les hommes avaient pris le pouvoir dans <strong>la</strong> société… C'est<br />

amusant, non ?<br />

Ange<strong>la</strong> – Ça n’amuse que vous, Sigmund... Ma puissance, désolée, je ne <strong>la</strong> tire certainement pas des<br />

tréfonds mon utérus. Je <strong>la</strong> tire de mon histoire, de l’histoire des miens, et des luttes de tous les<br />

opprimés, hommes comme femmes. Du bonheur de briser les déterminations, de sentir <strong>la</strong> liberté<br />

s’é<strong>la</strong>rgir. Avec cette focalisation naturalisante et biologisante sur nos organes sexuels, on ne s’en<br />

sortira jamais… Il faut déconstruire un peu Sigmund… Arrêtez de vous accrocher comme ça à votre<br />

pénis… Ce qui importe ce n’est pas ce que nous avons entre les jambes, mais les droits que nous<br />

possédons, en tant qu’êtres humains…<br />

Sigmund – Vous êtes rabat-joie avec vos droits, Ange<strong>la</strong>… On discutait beaucoup avec Antoinette, qui<br />

a d’ailleurs fondé « Psychanalyse et politique », une sorte d’hommage à mon égard finalement. On<br />

débattait beaucoup, moi je n’en démordais pas… Le fait d’être en désaccord ne donnait que plus de<br />

charme à nos parties de jambes en l’air… J’en retirais une fougue… D’ailleurs, couchés, on se parle<br />

beaucoup mieux… Vous n’avez jamais remarqué ça ? Les plus belles conversations intellectuelles<br />

avec des femmes, moi je les ai eues au lit, avant ou après le feu de l’action… Et vous ?<br />

Ange<strong>la</strong> – Quoi moi ?<br />

Sigmund – Vous pendant les années 70 ? Votre libération sexuelle ? Un peu de p<strong>la</strong>ce pour <strong>la</strong><br />

gaudriole, au milieu des tracts et de <strong>la</strong> lutte armée ?<br />

Ange<strong>la</strong> – Je m’occupais d’une autre libération, Sigmund. Qui excédait les limites de ma zone génitale,<br />

désolée…<br />

8


Festival « Mettre en scène » : les<br />

écritures de Lazare, Bachelot et Jolly<br />

Par Jean-Pierre Thibaudat<br />

Publié le 17/11/2011 à 04h21 sur Rue89<br />

« <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> » texte et mise en scène Marine Bachelot (photo Caroline Ab<strong>la</strong>in)<br />

« <strong>À</strong> rebours du divertissement et des fausses exhibitions », le festival « Mettre en scène » se tient<br />

chaque automne à Rennes et alentour sous l'impulsion de François le Pillouer, son fondateur,<br />

directeur du Théâtre national de Bretagne. Le Festival, écrit-il, « recherches des écritures limites, des<br />

gestes authentiques, des moments subversifs ». [...]<br />

Les visées du festival, on les retrouve tout autant dans les différentes « écritures contemporaines »<br />

présentées comme chaque année à « Mettre en scène ». Des aventures en devenir qui, à Rennes,<br />

acquièrent un brin de reconnaissance voire de notoriété. [...]<br />

L'obstinée Marine Bachelot<br />

Il y a deux ans on avait remarqué « Artemisia vulgaris II » <strong>la</strong> première création de Marine Bachelot<br />

qui mettait en scène une prostituée de haut vol qui jouait de son sexe avec le pouvoir en séduisant<br />

des puissants du monde entier, chefs d'états et dictateurs en tête. Elle avait poursuivi dans cette<br />

9


veine de <strong>la</strong> fiction politique débridée mê<strong>la</strong>nt engagement politique féministe et engagement<br />

artistique déterminé, avec « Elle » autour de <strong>la</strong> figure de Cécilia ex Sarkozy.<br />

Obstinée et creusant son sillon féministe avec gaieté, elle propose aujourd'hui « <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> », titre<br />

inspiré par <strong>la</strong> phrase de <strong>la</strong> militante noire Ange<strong>la</strong> Davis : « radical signifie simplement : saisir les<br />

choses à <strong>la</strong> <strong>racine</strong> ».<br />

En scène des personnages célèbres qui se retrouvent à <strong>la</strong> faveur d'un séminaire consacré au…<br />

féminisme. Outre Ange<strong>la</strong> (Nina Nkundwa), voici Sigmund (Elios Noël), Jésus (Yoan Charles),<br />

Shéhérazade (Julie Duchaussoy dont on avait déjà mesuré le talent l'an dernier dans « Le château de<br />

Wetterstein » de Wedekind, splendide spectacle de Christine Letailleur qui n'a scandaleusement pas<br />

tourné).<br />

Et puis, s'invitant malgré elle au séminaire, voici Ève (Bérengère Lebâcle). Ève ne sort pas du jardin<br />

d'Eden mais d'une nuit alcoolisée, dernier épisode d'une vie passablement déglinguée. La bande des<br />

quatre d'un jour <strong>la</strong> retrouve dans un fourré, endormie, les vêtements saccagés. Violée ? Ils lui posent<br />

<strong>la</strong> question, elle ne se souvient de rien.<br />

Plus qu'une comédie à thème, « <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> » est une fantaisie qui entend parler drôlement de graves<br />

questions de société : <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce des femmes, le voile et les révolutions arabes (Shéhérazade porte le<br />

voile et revient de Tunisie), les habits neufs et anciens du machisme, l'endettement des paumés, les<br />

pulsions de <strong>la</strong> violence sexuelle, <strong>la</strong> lutte finale du clitoris.<br />

Entre Ange<strong>la</strong> (militante féministe, communiste, noire et lesbienne) et Sigmund (<strong>la</strong> vérité est au bout<br />

du divan et un pénis qui part en sucette) ça n'arrête pas de se fritter. Shéhérazade fera vite alliance<br />

avec Ange<strong>la</strong> contre cet agité du babil qu'est Sigmund, avant de faire découvrir à Jésus les joies de<br />

l'éjacu<strong>la</strong>tion.<br />

Avant de raconter son histoire, Ève se révèlera, elle une redoutable mouche du coche.<br />

• à Sigmund qui veut qu'elle parle allongée sur un divan elle proposera un marché : « si je vous<br />

dis des choses, vous me donnerez un peu de fric ? » (elle est endettée)<br />

• à Jésus elle demandera qu'il multiplie (c'est un spécialiste) ses tubes de Lexomil<br />

• à Shéhérazade qui s'apitoie sur son sort comme les autres, elle répliquera « vous me faites<br />

chier, je vais fumer une clope ».<br />

Le rire du côté des féministes<br />

On entend des répliques comme « Mais utilisez un peu mieux votre potentiel révolutionnaire Jésus !<br />

(Ange<strong>la</strong>) ou “ Mon message de paix, de pauvreté et d'amour il n'a jamais vraiment marché ” (Jésus). <strong>À</strong><br />

super pénis Sigmund qui raconte un rêve tropical torride dans une forêt “ touffue, dense crépue ” où<br />

apparaît Ange<strong>la</strong>, son “ continent noir ”, <strong>la</strong> dite Ange<strong>la</strong> réplique :<br />

“ Si vous considérez les femmes comme un territoire à explorer, ou même à coloniser,<br />

c'est votre petite névrose, Sigmund… Moi je ne suis pas une métaphore, mon vieux. Je<br />

ne suis pas un corps sauvage et exotique, offert à vos rêves suintants d'inconscient<br />

raciste… ”<br />

<strong>À</strong> l'exception de quelques moments où le discours militant (féministe) prend le pas sur <strong>la</strong> fiction mise<br />

en p<strong>la</strong>ce, le spectacle mis en scène par l'auteur troque toujours le débat d'idées pour ce que l'on<br />

pourrait appeler des ébats d'idées. Les acteurs sont à <strong>la</strong> fête et nous aussi (on rit beaucoup), d'autant<br />

que <strong>la</strong> distribution ayant été faite en amont de l'écriture, c'est en pensant à ses acteurs (tous<br />

excellents) que Marine Bachelot a écrit “ <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> ”. Un travail qui s'est fait par étapes entre<br />

l'écriture et <strong>la</strong> scène, allers et retours, accueilli en résidence sous l'aile bienveil<strong>la</strong>nte du théâtre de <strong>la</strong><br />

Paillette à Rennes. […]<br />

http://blogs.rue89.com/ba<strong>la</strong>gan/2011/11/17/festival-mettre-en-scene-les-ecritures-de-<strong>la</strong>zarebachelot-et-jolly-225746<br />

10


Les Rennais n°6 / janvier-février 2012<br />

12


Le projet « Féministes ? »<br />

Le spectacle <strong>À</strong> <strong>la</strong> <strong>racine</strong> fait partie du projet Féministes ?, cycle de créations multiformes<br />

entamé en 2009 par Marine Bachelot.<br />

Un héritage mal digéré ?<br />

Pourquoi le seul terme de « féministe » suffit-il à convoquer chez beaucoup de nos contemporains,<br />

hommes et femmes rassemblés, un certain nombre de représentations et de clichés en général<br />

empreints de méfiance ou de moquerie, voire méprisants ou dépréciateurs ? Rapidement réduites<br />

à des « hystériques » ou des « chiennes de garde », pourquoi les actrices de mouvements<br />

sociaux historiques absolument décisifs sont-elles <strong>la</strong> plupart du temps si mal considérées ?<br />

Quand ce mouvement d’idées possède une histoire longue et complexe, quand les féminismes<br />

existent au pluriel et présentent un nombre impressionnant de ramifications et de courants<br />

contradictoires, pourquoi circule une vision si simpliste et si caricaturale du féminisme ?<br />

Quand dans nos sociétés <strong>la</strong> normativité sociale et symbolique reste bel et bien présente,<br />

quand <strong>la</strong> naturalisation des inégalités et des assignations de sexe et de genre perdure (et que tout<br />

le monde <strong>la</strong> subit), quand <strong>la</strong> domination masculine continue à prendre des formes à <strong>la</strong> fois visibles<br />

et invisibles, pourquoi le féminisme apparaît-il comme un combat dépassé ?<br />

Et pourquoi, si le sujet est dépassé, toute discussion sur ces questions soulève-t-elle tant<br />

de hérissements et de soubresauts chez les hommes, les femmes et les autres ?...<br />

C’est à partir de ces questions et constats que nous voulons travailler, pour un projet qui,<br />

par le théâtre, souhaite jouer à revisiter les représentations, les héritages et les débats féministes<br />

contemporains.<br />

« Féministes ? » se veut une entreprise artistique d’exploration, d’interrogation, et certainement<br />

de réhabilitation des féminismes.<br />

Cheminement<br />

En 2007-2008, Marine Bachelot travaille sur <strong>la</strong> création de sa pièce Artemisia vulgaris>politique-fiction.<br />

Le texte met en jeu le destin d’une femme, prostituée chasseresse multipliant les rencontres<br />

sexuelles avec des hommes de pouvoir, chefs d’Etat et dictateurs du monde entier. Elle crée<br />

ce spectacle (2 ème version) au sein du Festival Mettre en scène (Théâtre National de Bretagne), en<br />

novembre 2008. Peu après, elle écrit Elle, monologue qui met en jeu <strong>la</strong> figure de Cécilia Sarkozy en<br />

amante vengeresse, ouvrant le corps de son ex-mari pour mieux disséquer sa p<strong>la</strong>ce d’ombre, de<br />

« femme de ». Le texte est monté par Charlie Windelschmidt, avec d’autres textes des auteurs de<br />

Lumière d’août, au sein du spectacle Qui? de <strong>la</strong> compagnie Derezo (tournée de 2008 à 2010).<br />

Ces mêmes années, elle commence à participer aux discussions et initiatives de divers<br />

groupes féministes rennais. Cette expérience collective militante enrichit ses connaissances théoriques<br />

et pratiques sur le(s) féminisme(s), et lui donne envie de tracer des ponts entre travail artistique<br />

et travail militant.<br />

En 2009, elle décide donc d’entamer explicitement un cycle de créations consacrées aux féminismes,<br />

le projet « Féministes ? ». Ce projet se décline en diverses formes théâtrales, brèves<br />

ou longues : spectacles, lectures-débat, déambu<strong>la</strong>toire en plein air, etc.<br />

Les débats féministes actuels, les écrits des théoriciennes féministes, l'actualité et l'histoire<br />

servent souvent d'appui, d'impulsion ou de nourriture pour l'écriture.<br />

Soutiens et partenaires des différentes formes et spectacles du projet : Théâtre <strong>la</strong> Paillette / Festival<br />

les Tombées de <strong>la</strong> Nuit / Théâtre National de Bretagne / Théâtre du Préau (Vire) / Théâtre de<br />

Laval / DRDFE Bretagne / Région Bretagne (Égalité et innovation sociale) / Ville de Rennes (Délégation<br />

aux Droits des femmes) / Direction de Quartier Ouest (Rennes).<br />

13


Histoires de femmes et de lessives<br />

Spectacle-déambu<strong>la</strong>toire en plein air, autour de l’histoire d’un<br />

ancien institut de rééducation pour jeunes filles à Rennes.<br />

Derrière les murs du Domaine Saint Cyr, durant presque deux<br />

siècles, ont vécu de vastes communautés de femmes et de filles :<br />

les religieuses de Notre-Dame de Charité, et les centaines<br />

d’adolescentes dont elles s'occupaient.<br />

Qui étaient les « mauvaises filles » qui vivaient et travail<strong>la</strong>ient à<br />

Saint Cyr ? Que se passait-il derrière les murs de l’institut de<br />

rééducation ou de préservation ? Et au dehors ? Quelles histoires<br />

résonnent, transpirent ou se taisent encore ? Quelles <strong>racine</strong>s<br />

s’en<strong>racine</strong>nt, quelles eaux troubles ?<br />

Marine Bachelot s’est penchée sur l’histoire et <strong>la</strong> mémoire de Saint Cyr, du XIXème siècle jusqu’aux<br />

années 70. Pour tenter de rendre compte, d’évoquer les vies et <strong>la</strong> condition de ces femmes, à <strong>la</strong> lumière<br />

d’enjeux féministes toujours actuels.<br />

Avec Garance Dor/Emilie Quinquis, Bérengère Lebâcle, C<strong>la</strong>ire Péron.<br />

Création en octobre 2009 dans le Parc St Cyr à Rennes (reprises en juillet 2010 et juillet 2011).<br />

Adaptation et tournée dans d'autres lieux en Bretagne à partir du printemps-été 2013. Durée : 1h15<br />

environ.<br />

Texte publié aux Editions des Deux Corps.<br />

« La femme, ce continent noir… »<br />

Cheval de bataille / Combats féministes<br />

Solo pour une actrice, dont l’impulsion est <strong>la</strong> célèbre citation de<br />

Freud à propos de <strong>la</strong> sexualité féminine. Le corps d’une femme et<br />

sa parole s’attachent à explorer, à disséquer l’étonnante<br />

métaphore, posée par le regard d’un homme occidental, il y a un<br />

siècle à peine…<br />

Avec Faye Atanassova-Gatteau.<br />

Création mars 2010 au Théâtre <strong>la</strong> Paillette. Reprise au Théâtre de<br />

Laval en 2011. Reprise au Noroît à Rennes le 14 mars 2012.<br />

Durée : 35-40 mn (+ discussion-débat avec le public).<br />

Lecture-débat pour redécouvrir plusieurs textes et manifestes<br />

féministes, historiques ou très contemporains.<br />

Textes et vidéos : manifestes, Aria Ly, Benoîte Groult, Virginie<br />

Despentes, Valérie So<strong>la</strong>nas, Wendy Delorme, Agnès Varda, etc.<br />

Avec Marine Bachelot, Garance Dor, Bérengère Lebâcle, C<strong>la</strong>ire<br />

Péron, Isabelle Pineau, Julie Pareau.<br />

Création mars 2009. Durée : 2h30 lectures et débats compris.<br />

Cheval de bataille / Féminismes face au sexisme et au racisme<br />

Lecture-débat sur les articu<strong>la</strong>tions du sexisme et du racisme, les féminismes<br />

non-occidentaux, les instrumentalisations du racistes du féminisme, etc.<br />

Le groupe de travail est constitué de militantes féministes antiracistes et d'une<br />

comédienne.<br />

Textes et vidéos : Ange<strong>la</strong> Davis, Christine Delphy, Elsa Dorlin, Guerril<strong>la</strong> Girls,<br />

Asma Lamrabet, Redragprod, Carole Roussopoulos, Sylvie Tissot.<br />

Préparation collective et lectures : Mariah A<strong>la</strong>bdeh, Najate Ait el Khadir,<br />

Marine Bachelot, Flora Diguet, Gabrielle Jarrier, Isabelle Pineau, Lydie Porée.<br />

Création mars 2011. Durée : 2h30 lectures et débats compris.<br />

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Biographies de l'équipe<br />

Marine Bachelot, née en 1978. Auteure et metteure en scène.<br />

Après des études de Lettres et Arts du spectacle, elle travaille comme dramaturge pour le<br />

Théâtre de Folle Pensée (2002-07), poursuit des activités de recherche universitaire sur le théâtre<br />

politique et militant, tout en développant son travail d’écriture et de théâtre.<br />

En 2004, elle fonde avec cinq autres auteurs Lumière d’août, où elle travaille au quotidien<br />

aujourd’hui. Dans son travail elle explore souvent l’alliance de <strong>la</strong> fiction et du document, les croisements<br />

du corps et du politique, les pistes contemporaines d’un théâtre militant. En 2009, elle <strong>la</strong>nce le projet<br />

« Féministes ? ».<br />

Elle est à l’initiative du spectacle Courtes pièces politiques (2006). Elle reçoit l’Aide à <strong>la</strong> création<br />

du CNT pour Artemisia vulgaris > politique-fiction, pièce qu’elle crée en 2007, puis en 2008 (Festival<br />

Mettre en scène, Théâtre National de Bretagne). Elle obtient l’Aide à l’écriture de <strong>la</strong> SACD-Beaumarchais<br />

pour La p<strong>la</strong>ce du chien (sitcom canin et postcolonial), qu’elle termine en 2009 lors d’une résidence<br />

d’auteur à <strong>la</strong> Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon.<br />

Plusieurs de ses pièces, souvent écrites sur commande, sont jouées en Bretagne, France, Suisse,<br />

Afrique, créées par elle-même ou par des metteurs en scène français et étrangers : Charlie<br />

Windelschmidt, C<strong>la</strong>uvice N’Goubili, Alexandre Koutchevsky, Guil<strong>la</strong>ume Béguin et Luisa Campanile, etc.<br />

Transmission et formation sont des instances précieuses pour elle, comme mode de rencontre et<br />

d’association des publics à <strong>la</strong> démarche artistique. Elle col<strong>la</strong>bore au projet Ciel à Bamako/Ouaga<br />

d’Alexandre Koutchevsky en formant des habitants et comédiens amateurs. Elle participe à des<br />

résidences d’artistes (« Correspondances citoyennes », l’Âge de <strong>la</strong> Tortue), écrit pour des comédiens<br />

amateurs syndicalistes, dirige des mises en lecture, pour Lumière d’août ou d’autres associations (La<br />

Cimade, Mix-Cité). Elle anime des ateliers d’écriture et de théâtre réguliers auprès de partenaires variés<br />

(Universités, École d'architecture, Écoles d'ingénieurs, hôpital psychiatrique, etc.), et donne des cours en<br />

Arts du spectacle à l’Université Rennes 2. Elle participe aussi aux activités du groupe de recherche<br />

« Théâtre(s) politiques ».<br />

Yoan Charles, né en 1985. Comédien.<br />

Après l’école Supérieure du Conservatoire d'Art Dramatique de Bordeaux (direction Gérard<br />

Laurent et Dominique Pitoiset), il entre à l’Ecole Supérieure du Théâtre National de Bretagne à Rennes,<br />

dirigée par Stanis<strong>la</strong>s Nordey. Il y rencontre Anton Kouznetsov, Eric Didry, Loïc Touzé, C<strong>la</strong>ude Régy,<br />

Renaud Herbin, Laurent Sauvage, Marie Vayssière, Nadia Xerri L, Ivica Buljan…<br />

Il joue dans Sallinger de Bernard-Marie Koltès mis en scène par Ivica Buljan (été 2009), dans<br />

399 secondes de Fabrice Melquiot, mis en scène par Stanis<strong>la</strong>s Nordey (Festival Mettre en scène,<br />

novembre 2009), et dans Anatomies 2010-Comment Toucher, écrit et mis en scène par Ro<strong>la</strong>nd Fichet<br />

(TEP, Paris). Lors du Festival Mettre en scène de novembre 2010, il joue dans Hamlet and the something<br />

pourri, écrit et mis en scène par Alexis Fichet (Lumière d’août). Il participe également à différentes<br />

performances, avec Pascal Lièvre ou le collectif Aggtelek (Biennale de Rennes). En 2011, il joue dans Un<br />

jour en été de Jon Fosse, mise en scène Charlotte Bucharles (Nantes et Arras) et dans Meanings de<br />

Pierre Sarzacq.<br />

Julie Duchaussoy, née en 1984. Comédienne.<br />

De 2003 à 2006 elle se forme au Conservatoire de Bordeaux, puis entre en 2006 à l’Ecole de<br />

comédiens du Théâtre National de Bretagne. A sa sortie de l’Ecole en 2009, elle joue dans 399 secondes<br />

de Fabrice Melquiot, mise en scène par Stanis<strong>la</strong>s Nordey, au TNB et à Théâtre Ouvert. En 2010, elle joue<br />

dans La triste désincarnation d’Angie <strong>la</strong> Jolie recréé par Marine de Missolz au Trident à Cherbourg, dans<br />

Perco<strong>la</strong>teur blues de Fabrice Melquiot, mis en scène par Augustin Mulliez (Théâtre du Versant, Biarritz),<br />

et dans Tout doit disparaître d'Eric Pessan, mis en scène par Jean- Christophe Saïs (Théâtre Ouvert,<br />

Paris). Elle fait aussi un masterc<strong>la</strong>ss avec Krystian Lupa au Centre Culturel Suisse de Paris. En 2010, elle<br />

15


joue dans Le Château de Wetterstein de Wedekind, mis en scène par Christine Letailleur, créé à Lausanne<br />

puis joué au TNB lors du Festival Mettre en scène. En 2011, elle joue dans Un jour en été de Jon Fosse,<br />

mise en scène Charlotte Bucharles (Nantes et Arras) et dans Meanings de Pierre Sarzacq (Le Mans).<br />

Bérengère Lebâcle, née en 1981. Comédienne.<br />

Après une Licence d’Arts du spectacle, elle mé<strong>la</strong>nge pratique et formation à travers plusieurs<br />

stages et ateliers auprès des Lucioles (Pierre Maillet, Mé<strong>la</strong>nie Leray, Pascal Tokatlian), auprès de Toméo<br />

Verges, ou Gianni G. Fornet [2002-2004]. Elle est liée aux projets de <strong>la</strong> compagnie Lumière d’août : elle<br />

joue dans Façades de Nico<strong>la</strong>s Richard [2005-06], mis en scène par Alexis Fichet, dans les Courtes Pièces<br />

Politiques [2006] et dans Plomb <strong>la</strong>urier crabe [2007-2008]. Elle compose et chante dans le Cabaret<br />

Quéquette, d’après des textes de Christian Prigent. Elle joue dans le Projet Shônagon, mis en scène par<br />

Sophie P. Gadmer [2006]. Elle joue et chante également dans le Kabarê flottant, mis en scène par C.<br />

Windelschmidt [étés 2006 et 2008]. Avec Daniel Larrieu, Jonathan Drillet et Youness Anzane, elle<br />

propose une série de performances à partir des textes de John Giorno : Named after John. Elle est<br />

dramaturge et assistante pour le projet Nouvelle Vague de Garance Dor, à <strong>la</strong> Ménagerie de Verre [2008].<br />

En 2009 elle joue dans Bastards of millionnaires de Laurent Quinton, mis en scène par Alexis Fichet<br />

(l’Aire Libre, St Jacques de <strong>la</strong> Lande), et dans Histoires de femmes et de lessives de Marine Bachelot. En<br />

novembre 2010 elle joue dans Hamlet and the something pourri écrits et mis en scène par Alexis Fichet,<br />

lors du Festival Mettre en scène (TNB). Elle anime par ailleurs ateliers et formations, notamment auprès<br />

de publics sco<strong>la</strong>ires et d’enseignants.<br />

Nina Nkundwa, née en 1982. Comédienne.<br />

Elle a été formée à l’Ecole de comédiens du Théâtre National de Strasbourg, où elle a travaillé<br />

notamment sous <strong>la</strong> direction de Laurent Gutmann, Jean-Louis Hourdin, Grégoire Aubert, Odile Duboc.<br />

Elle a également une formation de danse hip-hop et modern jazz : avant son entrée à l’Ecole du TNS en<br />

2002, elle est danseuse pour <strong>la</strong> compagnie Magic Electro.<br />

Elle a joué en 2005 dans Les Estivants de Gorki/Laurent Gutmann (CDN Thionville, TNS, Théâtre<br />

de <strong>la</strong> Cité internationale), et dans Login de Nico<strong>la</strong>s Kerszenbaum (Cie Franchement Tu). En 2007-08 elle<br />

joue dans L’apprentie, le cuistot, les odeurs et le piano de Jean-Yves Ruf (Théâtre du Granit), en 2009<br />

dans le projet franco-algérien Fada Rive droite de <strong>la</strong> Compagnie La Barraca (Avignon Off). Elle participe<br />

aussi aux projets de <strong>la</strong> compagnie Hors série (Festival Hors les murs de <strong>la</strong> Villette, 2006) et du Collectif<br />

12 (Festival Dép<strong>la</strong>çons nous, 2008). Depuis 2008, elle col<strong>la</strong>bore fréquemment aux créations d’Eva<br />

Doumbia : elle joue dans projet France Do Brasil (2008-09, en France et au Brésil), et On ne paiera pas<br />

l’oxygène d’Aristide Tarnagda (CCF de Brazzaville et Bamako, Théâtre des Bernardines à Marseille). En<br />

2010 elle joue dans Anatomies-Comment toucher de Ro<strong>la</strong>nd Fichet au Théâtre National de Bretagne<br />

(Rennes) et au TEP (Paris). Et dans Prométhée selon Eschyle, mise en scène par Guil<strong>la</strong>ume De<strong>la</strong>veau<br />

(Théâtre Garonne, Toulouse, novembre 2010). Elle a également joué pour le cinéma et <strong>la</strong> télévision.<br />

Elios Noël, né en 1982. Comédien.<br />

Ancien élève de l'Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Bretagne à<br />

Rennes (2000-2003). <strong>À</strong> sa sortie de l'Ecole, il joue dans Atteintes à sa vie de Martin Crimp (mise en<br />

scène Stanis<strong>la</strong>s Nordey, 2003). En 2004, il participe à Pièces d'identités avec le Théâtre de Folle Pensée,<br />

à <strong>la</strong> Scène Nationale de Saint-Brieuc. Puis il joue dans deux mises en scènes de Stanis<strong>la</strong>s Nordey, Le<br />

triomphe de l’amour de Marivaux créé au TNB en 2004, et La nuit au cirque d'Olivier Py (tournées du<br />

TNB en Ille-et-Vi<strong>la</strong>ine). Il joue également dans L'intruse de Maurice Maeterlinck à Rennes (mise en scène<br />

Nathalie Kiniecik) puis dans Je m'appelle Vanessa de Laurent Quinton mis en scène par Eléonore Weber<br />

(Festival Mettre en scène, novembre 2004). De 2005 à 2007, il joue dans Le bourgeois, <strong>la</strong> mort et le<br />

comédien, spectacle regroupant plusieurs pièces de Molière, mis en scène par Éric Louis. Puis, avec <strong>la</strong><br />

même compagnie, dans Le Songe d'une nuit d'été en novembre 2008. En 2009, il crée avec Olivier Lopez<br />

Petit navire de Normand Chaurette. Il joue dans Ce qui reste dans vie de Tchekhov mis en scène par<br />

Jean Pierre Baro et dans Top Management de Xavier Bossard. Il est acteur géographique dans le projet<br />

Ciel dans <strong>la</strong> ville d’Alexandre Koutchevsky : en 2006, il joue dans Blockhaus et Stratigraphie à St Jacques<br />

16


de <strong>la</strong> Lande, puis participe aux différentes éditions de Ciel dans <strong>la</strong> ville à Saint Jacques de <strong>la</strong> Lande<br />

(2007, 2008, 2011) et à Ciel à Bamako/Ouaga en 2010 au Mali et au Burkina Faso. En 2011 il joue aussi<br />

dans Primer Mundo d’Allio/Weber à <strong>la</strong> Ferme du Buission et à <strong>la</strong> Villette.<br />

Faye Atanassova Gatteau, née en 1979. Assistante à <strong>la</strong> mise en scène.<br />

Au cinéma, elle a joué dans des longs-métrages de Jacques Doillon (Le jeune Werther),<br />

d’Agniezka Hol<strong>la</strong>nd (Olivier Olivier), de Fabrice Cazeneuve (Les trois sœurs), et dans de nombreux<br />

courts-métrages et téléfilms. Elle a suivi des stages avec Véronique Nordey, Andreas Voutsinas,<br />

Guil<strong>la</strong>ume Gatteau, Stanis<strong>la</strong>s Nordey, le studio Pygmalion, Loïc Touzé, Patricia Sterlin.<br />

Au théâtre, elle a joué dans Face au mur de Martin Crimp, mes Guil<strong>la</strong>ume Doucet, dans Chantier<br />

Müller, à Nantes, mes Guil<strong>la</strong>ume Gatteau, ainsi que dans divers spectacles de théâtre de rue (Compagnie<br />

Kumulus et Compagnie Kawit). Elle a mis en scène Europeana de Patrick Ourednik au Théâtre du Cercle à<br />

Rennes, Entre deux (pièce chorégraphique) à Lomé au Togo, et Ulrike Meinhof à Bruxelles. Lors du<br />

Festival « Mettre en scène » 2009 (Théâtre National de Bretagne), elle est col<strong>la</strong>boratrice artistique de<br />

Guil<strong>la</strong>ume Doucet sur <strong>la</strong> mise en scène de Pour rire pour passer le temps de Sylvain Levey. En mars<br />

2010, elle est interprète dans le solo « La femme, ce continent noir… » (texte et mise en scène Marine<br />

Bachelot). Elle joue en 2011 dans Tout va mieux de Martin Crimp, mise en scène Guil<strong>la</strong>ume Doucet.<br />

Elle a participé à l’organisation d'un atelier avec les ouvriers en grève de l'usine VW Forest (Bruxelles), à<br />

des travaux d'écriture pour le festival "Voix de femmes" (Bruxelles) et à l'é<strong>la</strong>boration du livre "Paroles<br />

d'exils" (éditions Biliki). Elle a mené des travaux de création radiophonique avec Thierry Genicot (RTBF)<br />

et Pascale Tison (La Première, radio publique belge), participé à diverses cartes b<strong>la</strong>nches au Limonaire à<br />

Paris et à des lectures poétiques. Elle a fait une résidence artistique entre Rennes et Plovdiv (Bulgarie),<br />

dans le cadre « Correspondances citoyennes » de l’Âge de <strong>la</strong> tortue (2009). Elle est également co-<br />

fondatrice de La maison du peuple à Bruxelles, p<strong>la</strong>teforme de résidences artistiques et diffusion.<br />

Bénédicte Jolys, née en 1978. Scénographe.<br />

Elle est diplômée des Beaux-Arts de Rennes (DNAP, 2000) et de L’ENSATT Lyon (scénographie,<br />

2004). Son champ d’action comprend <strong>la</strong> danse, le théâtre, les arts p<strong>la</strong>stiques. Parallèlement à ces deux<br />

formations de 1998 à 2004, elle participe à des créations collectives de performances p<strong>la</strong>stique et<br />

chorégraphique dans le cadre de workshops avec les chorégraphes Stéphane Fratti et Bernardo Montet,<br />

est assistante des p<strong>la</strong>sticiens Jan Kopp, Nico<strong>la</strong>s Floc’h (instal<strong>la</strong>tion), Gilles Touyard (théâtre), réalise et<br />

capte des images vidéo pour des créations du chorégraphe A<strong>la</strong>in Buffard. Elle est scénographe du<br />

Théâtre de Folle Pensée pour le projet Pièces d’identités à Saint-Brieuc et en Afrique de l’Ouest. Elle crée<br />

et réalise avec E. Roy une scénographie pour Michel Raskine, et signe <strong>la</strong> conception scénographique des<br />

derniers projets du chorégraphe Dominique Jégou. Avec Charline Grand, elle participe au projet franco-<br />

nigérien A l’étroit, deuxième mouvement, sur un texte d’Alfred Dogbé (création au Niger en 2005 et<br />

tournée en 2006 dans cinq pays d’Afrique). En 2008, elle travaille sur Par-dessus bord de Michel Vinaver,<br />

mis en scène par Christian Schiaretti. En 2009 et 2011 elle crée des scénographies pour Myriam<br />

Marzouki et Julien Lacroix. Elle travaille régulièrement avec Lumière d’août : elle crée <strong>la</strong> scénographie<br />

d’Artemisia vulgaris de Marine Bachelot au Théâtre <strong>la</strong> Paillette (2007 et 2008), de Plomb <strong>la</strong>urier crabe<br />

d’Alexis Fichet, au Studio Théâtre de Vitry (2007), de Bastards of millionaires ! de Laurent Quinton/Alexis<br />

Fichet au Théâtre de l’Aire Libre (2009), d’Hamlet and the something pourri d’Alexis Fichet au Festival<br />

Mettre en scène 2010.<br />

Arnaud Godest, né en 1985. Créateur lumière.<br />

Après un bac littéraire, il suit une formation Régie technique du spectacle à Rennes (Prisme) et<br />

rentre en 2005 à l'Ecole STAFF à Nantes. Depuis 2006,il est co-régisseur général du Théâtre La Paillette à<br />

Rennes. En 2006,il crée <strong>la</strong> lumière de Monsieur tout... de <strong>la</strong> Cie Godot (Eric Gerken/Régine Trotel) et<br />

rencontre Lumière d'août. Il signe <strong>la</strong> création lumière des Courtes pièces politiques, puis d’Artemisia<br />

vulgaris de Marine Bachelot (2007 et Mettre en scène 2008). En 2008,il est régisseur lumière du Langue<br />

à <strong>la</strong>ngue des chiens de roche mis en scène par Sylvain De<strong>la</strong>brosse, et de Solitaire de Christine Rougier.<br />

En 2009, il est régisseur lumière de Yvonne,princesse de bourgogne de <strong>la</strong> Cie 13/10ème en ut. Il signe <strong>la</strong><br />

17


création lumière de Pour rire pour passer le temps de Guil<strong>la</strong>ume Doucet, créé lors du Festival Mettre en<br />

scène 2009, de Bastards of milionnaires (Théâtre de l’Aire Libre, 2009) et Hamlet and the something<br />

pourri d’Alexis Fichet (Mettre en scène 2010). En 2011, il crée <strong>la</strong> lumière du Prologue à demande à <strong>la</strong><br />

poussière de Sylvain De<strong>la</strong>brosse, et est régisseur lumière/vidéo du Point de Godwin de Damien Gabriac.<br />

Depuis 2010, il est régisseur lumière pour Stanis<strong>la</strong>s Nordey sur les créations et tournées des Justes, de<br />

La conférence et Se trouver.<br />

Lumière d'août<br />

Compagnie théâtrale / collectif d'auteurs<br />

Lumière d’août a été créée en août 2004. C’est une compagnie théâtrale et un collectif de<br />

six auteurs (Marine Bachelot, Alexis Fichet, Alexandre Koutchevsky, Juliette Pourquery de Boisserin,<br />

Laurent Quinton, Nico<strong>la</strong>s Richard), dont trois sont également metteurs en scène. Notre compagnie<br />

fonde son travail sur les textes qui s’écrivent aujourd’hui, et sur les formes artistiques de leur<br />

diffusion auprès de publics variés. Travail d’écriture et travail de p<strong>la</strong>teau se nourrissent en<br />

permanence, dans le souci de trouver les moyens les plus justes pour que les écritures résonnent,<br />

deviennent vivantes dans l’espace public.<br />

Depuis sept ans nous avons ainsi travaillé avec des avions, un ours b<strong>la</strong>nc, Marlon Brando,<br />

un mur d'enceinte, 19 escabeaux, du sperme de chefs d'Etat, un comique de France, un canal, un<br />

gode, un filet de pêche violet, des K-ways, un terrain de tennis, et plusieurs chapelles.<br />

Nous avons été accueillis dans de nombreux festivals, tels que le Festival Frictions (Dijon<br />

2006), le Festival d'Avignon (2007), les festivals rennais Mettre en scène (2008, 2010) et les<br />

Tombées de <strong>la</strong> nuit (2010, 2011). Nous menons des partenariats réguliers à Rennes avec l'Aire<br />

Libre, le Théâtre <strong>la</strong> Paillette, le Théâtre du Cercle. Nous avons aussi travaillé avec des CDN,<br />

théâtres municipaux, scènes conventionnées, ainsi que les Centres Culturels Français en Afrique.<br />

Lumière d'août développe sa pratique selon plusieurs axes : spectacles de p<strong>la</strong>teau,<br />

créations de théâtre-paysage (projets fondés sur <strong>la</strong> puissance singulière des représentations à<br />

ciel ouvert), performances de poésie sonore (Division Lire) et autres formes légères de<br />

lectures-spectacles. Formation et transmission (ateliers d'écriture et de pratique) constituent<br />

pour les membres de Lumière d'août un rapport au public essentiel, complémentaire des<br />

spectacles.<br />

>> www.lumieredaout.net<br />

Contacts<br />

Marine Bachelot > auteure et metteure en scène<br />

06 78 52 33 86 / marinebachelot@lumieredaout.net<br />

Soline de Warren > diffusion<br />

06 60 40 88 33 / solinedewarren@lumieredaout.net<br />

Charlotte Vail<strong>la</strong>nt > administratrice<br />

02 22 93 57 69 / charlottevail<strong>la</strong>nt@lumieredaout.net<br />

Lumière d’août > compagnie théâtrale / collectif d’auteurs<br />

123 boulevard de Verdun – 35 000 Rennes<br />

N° SIRET : 479 497 828 00034 – APE : 9001Z – Licence d'entrepreneur de spectacles n° 2-1044585<br />

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