Projet de film documentaire en stéréoscopie ... - Philip Beesley

INSPIRATION 29Événement déclencheurDebout sur le solBeesley et la croûte terrestre.La relation avec un espace commencepar la définition de sa propre positiondans un lieu donné.Dans les villes, où nous vivons pour laplupart, nous nous tenons sur des plancherscreux ou sur des dalles de bétonou sur de l’asphalte. Nous sommesrarement en contact direct avec le solproprement dit.Notre posture originale, pourtant, celleque nous avons connue tout au long denotre évolution comme espèce, amenaitnos pieds en contact direct avecla terre ou le roc. Ce contact avec lapleine terre nous fournissait une informationbien différente sur notre placedans le monde et notre enracinement.Debout sur le sol dans un milieu sauvagedu Bouclier canadien, on peutprendre conscience de l’intensité de cesocle rocheux. En l’absence de toutetrace de transformation du paysagepar les humains, nous faisons l’expérienced’une connexion avec des énergiestrès anciennes. L’histoire humainen’a pas eu de prise ici. Nous pouvonsressentir les formes d’un temps géologiquequi s’étend sur des centainesde millions d’années.Dans ce contexte, le paysage est uneprésence immense, intemporelle etsouvent bouleversante.Historiquement, notre société industrielle,fondée sur l’exploitation des ressources,a traité le territoire comme uneréalité à assujettir. Nous continuons devouloir assurer notre subsistance, mais,peut-être aussi nous sentons-nous menacéspar sa simple puissance naturelle.Nous avons besoin de dompter leterritoire.Collectivement, notre bien-être noussemble assuré par une activité économiqueconcentrée dans de vastes contextesurbains. Notre survie paraît liéeà notre capacité de récolter et d’exploiterles ressources de notre environnement.C’est ce que nous faisons etavons fait depuis des siècles.Paradoxalement, loin du théâtre decette activité collective, nous sommesencore capables individuellement deressentir une relation d’un autre ordreavec le territoire. Nous pouvons alorsfaire l’expérience d’un sentiment departicipation à cette puissance et nousrecherchons cet affranchissement.Pourquoi ?La question que pose Beesley se déclinecomme suit : quelle est la naturede ce sentiment d’être partie prenantedu monde naturel ? Et lorsque ce typede connexion avec la nature se produit,comment peut-elle inspirer le travail decréation des architectes ? Comment lesespaces futurs pourraient-ils envelopperleurs occupants et entrer dans cegenre de dialogue avec eux ?Certains aspects des relations quenous sommes capables d’établir avecle monde sauvage peuvent-ils êtretransposés dans un rapport avec denouvelles formes d’architecture capablesde ressentir ?