FICHE PAYSIndicateurs Pays France (février 2011)PIB 1 185 Mds USD 2 808 Mds USDDéficit public en % du PIB 1,8 % 5,5 %Dette publique en % du PIB 42,7 % 85,3 % (3 e trim. 2011)PIB par habitant 9 133 USD 44 401 USDTaux de croissance 3,9 % 1,7 %Taux d’inflation 3,73 % 2,5 %Taux de chômage 5,04 % (déc. 2011) 9,3 % (3 e trim. 2011)Sources : INEGI, FMI, Banque mondialeSituation économique du <strong>pays</strong>Le <strong>Mexique</strong> est la 2 e puissance économique d’Amérique latine et la 14 e économie mondiale avec un PIB en 2011 de1 185 Mds USD. La croissance moyenne de l’économie depuis une vingtaine d’années se situe aux alentours de 3 %.Le <strong>Mexique</strong> reste une économie à deux vitesses :<strong>pays</strong> très attractif pour les investisseurs étrangers et dont le revenu par tête est l’un des plus importants de larégion ;il présente encore les caractéristiques d’un <strong>pays</strong> en développement avec de très fortes inégalités (entre zonesurbaines et zones rurales, entre Nord et Sud notamment) et une économie <strong>info</strong>rmelle importante.Le <strong>Mexique</strong> a su sortir rapidement de la crise de 2009 avec une reprise de la croissance de + 5,5 % en 2010. Onobserve cependant un ralentissement de la croissance en 2011 (+ 3,9 %). Pour <strong>2012</strong>, l’estimation du taux decroissance est de + 3,6 %.Le <strong>Mexique</strong> bénéficie aujourd’hui d’une stabilité économique et politique enviable, ainsi que d’un fort potentiel lié àl’importance de son marché intérieur et à une main-d’œuvre abondante.Il tire aussi parti d’une position géographique unique : il tient une place de trait d’union entre l’Amérique du Nord etl’Amérique du Sud. Cette situation lui permet de commercer avec la première puissance économique mondiale ; lesÉtats-Unis sont d’ailleurs le premier partenaire commercial du <strong>Mexique</strong>.Cependant, l’économie mexicaine pâtit d’une forte dépendance de son commerce extérieur (60 % du PIB),notamment de ses échanges avec les États-Unis et l’Union européenne, cela malgré ses efforts de diversification. Le<strong>Mexique</strong> souffre également de la concurrence accrue des <strong>pays</strong> asiatiques, et plus particulièrement de la Chine.En outre, la stabilité financière du <strong>Mexique</strong> est affectée par une production pétrolière en déclin, alors que les revenuspétroliers représentent encore plus du tiers des recettes budgétaires et correspondent à 14 % des exportations totalesen 2011. Étant donné la réduction prévue, dans le futur, le <strong>Mexique</strong> doit engager les réformes nécessaires afin deréduire sa dépendance vis-à-vis des recettes pétrolières.Politiques fiscale et économique du <strong>pays</strong>Le <strong>Mexique</strong> a l’un des meilleurs risque <strong>pays</strong> d’Amérique latine (EMBI+) de J. P. Morgan et reste classé « investmentgrade » par les agences de notation internationales (Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch) qui- 2 - © <strong>2012</strong> – UBIFRANCE
FICHE PAYSreconnaissent la stabilité de ses institutions politiques, l’indépendance de la Banque centrale et la politiquemacroéconomique prudente menée par les autorités ces dernières années (notamment l’obligation d’équilibrebudgétaire et une gestion avisée de la Banque).Depuis sa prise de fonctions (le 1 er décembre 2006), en dépit du fait que son parti (Parti d’action nationale ou PAN) nedispose pas de la majorité au Parlement, le Président Felipe Calderon a pu amorcer certaines réformes structurellesdepuis longtemps en attente (notamment la réforme des retraites dans la fonction publique, la réforme électorale, larestructuration de Pemex et le redéploiement du secteur énergie, etc.).Accords politiques, juridiques et multilatérauxAccords commerciaux :Grace à sa politique d’ouverture avec de multiples accords bilatéraux et multilatéraux alliée à son dynamisme, le<strong>Mexique</strong> est devenu une véritable puissance commerciale régionale.Ses premiers pas en matière de coopération économique à l’échelle multilatérale date de 1980, avec son adhésion autraité de Montevideo instituant l’Association latino-américaine de développement et d’intégration (ALADI). Par lasuite, le <strong>Mexique</strong> a adhéré au GATT dès 1986 (signature de l’accord d’adhésion le 24 août 1986 et décret depromulgation du protocole d’adhésion au JO du 26 novembre 1986).Dans la lancée de l´ALENA (accord <strong>Mexique</strong>-Canada-États-Unis) en 1994, le <strong>Mexique</strong> est devenu le champion desaccords bilatéraux : comptant 12 accords avec 43 <strong>pays</strong>, il est le seul membre de l´OMC à disposer de traités à la foisavec les États-Unis, l´UE et le Japon. L’accord de libre-échange avec l’Union européenne, signé en 1997, est entré envigueur en 2000, et a été complété en 2001 par un accord sur les services. Cet accord a pour but de renforcer laprotection juridique de l’investissement français au <strong>Mexique</strong> ainsi que d’assurer l’égalité des chances entre lesexportateurs français et leurs concurrents.En matière d’investissements :En matière d’investissements étrangers, de nombreux accords ont été signés par le <strong>Mexique</strong>. Attirer lesinvestissements étrangers constitue un enjeu majeur pour le <strong>pays</strong> qui tient à rester l’un des leaders dans ce domaineen Amérique latine. Jusqu’à maintenant, 27 accords de promotion et de protection réciproque des investissementsont été conclus. Cela fait du <strong>Mexique</strong> un lieu sûr pour investir et une plate-forme d’exportation idéale. Les deuxaccords les plus importants sont inclus dans l’ALENA et dans l’ALE avec l’Union européenne.La protection bilatérale des investissements entre la France et le <strong>Mexique</strong> est assurée par l´accord de promotion et deprotection réciproque des investissements (APPRI), signé le 12 novembre 1998 et entré en vigueur le 11 octobre 2000.L’APPRI est complété par la convention de non-double imposition franco-mexicaine de 1991. Les investissementsétrangers au <strong>Mexique</strong> se concentrent principalement autour des villes frontalières avec les États-Unis, dans laconurbation de Mexico et dans certains grands centres industriels comme Guadalajara, Querétaro, Monterrey,Puebla… La péninsule du Yucatán, quant à elle, concentre une grande partie des investissements étrangers dans lesecteur touristique.Commerce extérieurImportations en 2011 : 353 Mds USD.Exportations en 2011: 352 Mds USD.Poids de la France dans les importations du <strong>Mexique</strong> : 1 %.- 3 - © <strong>2012</strong> – UBIFRANCE