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HORS SÉRIE - Direction des sciences du vivant - CEA

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ENVIRONNEMENTLA BIODIVERSITÉEN ACTION© P.Avavian/<strong>CEA</strong>Détecter et décontaminer. Des bactéries aux plantes, les équipes de la DSV explorentla biodiversité pour développer les connaissances et outils technologiques nécessairesà la mise au point de procédés de biodécontamination.Trente kilomètres de zone d’exclusion autourde la centrale de Fukushima-Daiichi, un sitein<strong>du</strong>striel quasiment inaccessible, <strong>des</strong> tonnesd’eau contaminée, d’importants rejets dansl’océan… L’impact environnemental del’accident <strong>du</strong> 11 mars dernier est conséquentet doit de toute évidence être pris en compteà court et long termes. Par la nature mêmede ses activités de recherche, le <strong>CEA</strong> estimpliqué dans le développement detechniques d’assainissement d’installationset de sites nucléaires : métho<strong>des</strong> chimiquesou mécaniques, traitement <strong>des</strong> déchets…Mais ces procédés sont souvent peu adaptésà la gestion de contaminations environ nementalesà très grande échelle. Des innovations setrouvent certainement <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> <strong>vivant</strong> etl’idée de s’appuyer sur ses propriétés pourdévelopper de nouvelles métho<strong>des</strong> dedécontamination semble prometteuse. C’estla piste suivie par les chercheurs de la DSV.DÉTECTER LA CONTAMINATIONLors d’un accident nucléaire in<strong>du</strong>striel,les radionucléi<strong>des</strong> qui sont relâchés dansl’environnement sont multiples et leurtoxicité, pour l’Homme comme pourl’environnement, varie selon leur nature(cf. encadré p.13). Les détecteurs quimesurent l’intensité de la radioactivité émisedonnent une idée précise <strong>du</strong> niveau decontamination. Cependant, pour mettreen œuvre plus rapidement <strong>des</strong> métho<strong>des</strong>de décontamination adaptées, il faudraitpouvoir connaître le comportement dechaque radionucléide présent, et ceimmédia tement après la survenue d’unévénement. Pour les chercheurs de l’iBEB,la solution se trouve peut-être dans ledéveloppement de •biodétecteurs inspirés<strong>des</strong> propriétés extraordinaires de certainesbactéries capables de résister à denombreux pro<strong>du</strong>its toxiques. « Nous avonsnotamment identifié <strong>des</strong> senseurs bactérienspour différents métaux, c’est-à-dire <strong>des</strong>molécules qui perçoivent la présence d’ionsmétalliques dans leur environnement »,explique David Pignol. « En ajoutant unsystème fluorescent de transmissionet d’amplification <strong>du</strong> signal nous avonsdéveloppé <strong>des</strong> biodétecteurs capablesde révéler et de quantifier la présencede mercure, d’arsenic, de nickel mais ausside cobalt ». Après ces succès, les chercheurss’attaquent désormais aux radionucléi<strong>des</strong>majeurs de l’in<strong>du</strong>strie nucléaire, notammentl’uranium. Ces dispositifs, fonctionnels enlaboratoire, doivent encore être adaptéspour être utilisés sur le terrain.Prototype d’un biodétecteur de contaminantsmétalliques.© P.Dumas/<strong>CEA</strong>BiO’actif I <strong>HORS</strong> SÉRIE I SEPTEMBRE 201111

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