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HORS SÉRIE - Direction des sciences du vivant - CEA

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ADNUNE CIBLEPRIMORDIALE :les cellulessouchesPOSÉde mort programmée en cas de dommagestrop importants », explique FrançoisLeteurtre de l’iBiTec-S. « Nous étudionsles acteurs de ce mécanisme en nousfocalisant notamment sur la désactivation<strong>du</strong> checkpoint qui doit prendre placeà l’issue de la réparation de l’ADN »,souligne-t-il. « De notre côté, nous nousintéressons au mécanisme de la sénescence,un mécanisme essentiel pour éviterla prolifération <strong>des</strong> cellules cancéreuses »,explique Carl Mann, également de l’iBiTec-S.« Nous essayons de déterminer comment lasénescence est déclenchée quand la celluledétecte <strong>des</strong> lésions irréparables de l’ADNsuite à une irradiation ou à l’expressionde certains oncogènes ». À l’iRCM, PascaleBertrand explore également ce mécanisme,« mais dans <strong>des</strong> cellules hypersensiblesaux rayonnements ionisants, en regardantle lien entre sénescence et mécanismesde réparation de l’ADN », précise-t-elle.« Nous avons montré que lorsque ce systèmede réparation ne fonctionne pas, un autremécanisme peut prendre le relais, le « NHEJalternatif ». Mais il est très infidèle, génère<strong>des</strong> mutations con<strong>du</strong>isant à de l’instabilitégénétique », précise le chercheur. Quels quesoient les dysfonctionnements con<strong>du</strong>isantà l’instabilité génétique, celle-ci peut jouerun rôle majeur dans le développementde cancers longtemps après l’irradiation.En comprendre les mécanismes est undéfi particulièrement important relevépar plusieurs équipes de la DSV. « Nousavons notamment montré que cetteinstabilité apparaît dans <strong>des</strong> cellules nondirectement irradiées mais issues de cellulesirradiées vingt générations auparavant. »,explique Jérôme Lebeau. « C’est un peucomme si les <strong>des</strong>cendantes <strong>des</strong> cellulesirradiées avaient gardé la mémoirede l’irradiation. Mais nous ne savons pascomment se transmet cette mémoire ».© P.Dumas/<strong>CEA</strong>Les cellules souches sont essentiellesau maintien de l’activité de la plupart<strong>des</strong> organes. Leur <strong>du</strong>rée de vie prolongéeen fait <strong>des</strong> cibles majeures <strong>des</strong>rayonnements ionisants. Les chercheursde l’iRCM s’y intéressent donc de trèsprès. « Regarder, après irradiation, lamort <strong>des</strong> cellules souches, leur instabilitégénétique, l’altération de leurs fonctions,tels sont nos objectifs », explique IsabelleAllemand, spécialiste <strong>des</strong> cellules souchesgerminales. Dans la même optique,l’équipe de Paul-Henri Roméo vientd’observer, grâce à un modèle de greffede cellules souches hématopoïétiques,les effets potentiels à long terme sur cescellules d’une contamination par le tritium.Observation de cellules par microscopie.© P.Stroppa/<strong>CEA</strong>RÉPARATION ET INSTABILITÉGÉNÉTIQUELorsque les dommages provoqués à l’ADNsont moins conséquents, les mécanismesde réparation adaptés à chaque typede dommage sont activés. Différentes équipesde la DSV s’attachent à les décrypter et leurcontribution à l’amélioration <strong>des</strong> connaissancesdans ce domaine est significative.Ainsi, leurs travaux ont notamment permisde mieux comprendre l’un <strong>des</strong> acteursprincipaux de réparation <strong>des</strong> « cassuresdouble brins » de l’ADN : le NHEJ,un mécanisme qui assure la sou<strong>du</strong>re<strong>des</strong> extrémités d’ADN cassées.« Au laboratoire, nous décryptons les acteursqui sont mis en jeu dans ce mécanisme.C’est d’autant plus intéressant que lorsque<strong>des</strong> gènes de cette voie de réparationsont mutés, les personnes sont trèssensibles aux rayonnements et ont unrisque accru de développer un cancer !»,explique Bernard Lopez, de l’iRCM.Mécanismes de réparation <strong>des</strong> lésionscomplexes et multiples, rôle <strong>des</strong>•régulations épigénétiques sur le contrôlede la stabilité <strong>du</strong> génome, effets àdistance de l’irradiation... Autant d’autresthématiques abordées par les chercheursde la DSV qui participent ainsi à l’effortdéployé par la communauté scientifiqueafin de mieux comprendre les réactionsde défense mises en place par lesêtres <strong>vivant</strong>s en cas d’irradiation.Instabilité génétiqueAccumulation de mutations et d’anomalieschromosomiques dans l’ADN, souventcaractéristique <strong>des</strong> cellules cancéreuses.NeurogenèseEnsemble <strong>des</strong> processus permettant la miseen place <strong>des</strong> principales structures <strong>du</strong> systèmenerveux au cours <strong>du</strong> développement.Régulations épigénétiquesRégulations de l’expression <strong>des</strong> gènes quine sont pas liées à un changement dans laséquence de l’ADN.« Dans ce modèle, les cellules souchescontaminées avec de fortes dosesde tritium conservent leur fonctionà court terme et n’entraînent pas dedéveloppement de cancer chez l’animal »,explique le chercheur. En revanche, aprèsune irradiation <strong>du</strong> cerveau, un blocage dela •neurogenèse associé à <strong>des</strong> troublescognitifs est observé chez l’a<strong>du</strong>lte.Ce blocage est notamment lié à unealtération de l’environnement <strong>des</strong> cellulessouches neurales. « En cherchantà comprendre les mécanismes de cetteperturbation, nous avons trouvé unemolécule fabriquée par les cellulesde l’environnement <strong>des</strong> neurones,qui semble capable de restaurer laneurogenèse », explique François Boussin.« C’est bien sûr important en casd’irradiation, mais cela peut aussi avoir<strong>des</strong> implications plus largesdans les domaines <strong>du</strong> vieillissementou <strong>des</strong> maladies neurodégénératives »,précise le chercheur.BiO’actif I <strong>HORS</strong> SÉRIE I SEPTEMBRE 201115

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