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HORS SÉRIE - Direction des sciences du vivant - CEA

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TRAVAILLEURSDESPROTÉINESqui fixentl’uranium© <strong>CEA</strong>© P.Dumas/<strong>CEA</strong>Observation par microscopie confocalede l’uranyle (en rouge) dans une cellule rénale.Notre originalité,c’est d’allier rechercheexpérimentale surl’animal et modélisationinformatique.le cas dans le combustible •Mox utilisédans certains réacteurs nucléaires. C’estparticulièrement important pour adapterla radioprotection <strong>des</strong> personnes quifabriquent ce combustible », expliqueOlivier Grémy. À partir de leurs résultatsexpérimentaux les chercheurs de l’iRCMdéveloppent et ajustent <strong>des</strong> modèlesinformatiques. « Notre originalité, c’estd’allier recherche expérimentale sur l’animalet modélisation informatique », soulignePaul Fritsch. « Et ces modèles nous lestransposons à ce qui se passe chez l’Homme.Actuellement, les doses limites définiespar la CIPR tiennent compte <strong>des</strong> risquespour différentes catégories de personnes.Avec cette démarche, nous augmentons lesparamètres pris en compte avec pour objectifde pouvoir évaluer la situation indivi<strong>du</strong>elle. »À LA RECHERCHEDE BIOMARQUEURSLa première chose à faire en cas <strong>des</strong>uspicion de contamination accidentelle,c’est de la vérifier et d’en évaluer le niveau.Pas si simple ! À l’heure actuelle, le testutilisé consiste à détecter la quantité deradionucléi<strong>des</strong> dans les urines.« Ce dosage indispensable est toutefoisinsuffisant », affirme Odette Prat,de l’iBEB. « Les médecins <strong>du</strong> travail ontbesoin d’avoir un test qui leur permettenon seulement de connaître le niveaude la contamination mais aussi d’enprévoir les conséquences pathologiquespotentielles pour le travailleur. Nous avonsmis en évidence, par toxicogénomique,un biomarqueur qui pourrait les y aiderdans le cas d’une contamination parl’uranium : l’ostéopontine, une protéineimpliquée dans la minéralisation osseuse.Découpage de spots de protéines à partir d’ungel d’électrophorèse bidimensionelle pourleur identification en spectrométrie de masse.© P.Dumas/<strong>CEA</strong>« À l’iBEB, nous cherchonsà identifier les cibles moléculairesde l’uranium pour comprendreles mécanismes de sa toxicité etdéterminer ses sites de fixation.Cette démarche est essentielle dansla conception de décorporants »,explique Claude Vidaud. Deuxapproches complémentaires sontutilisées. La première consisteà isoler <strong>des</strong> protéines ciblespotentielles de l’uranium à partirde flui<strong>des</strong> biologiques par <strong>des</strong>techniques biochimiques. « Nousen avons identifié 53 ! Un testrapide basé sur un immunodosagede l’uranyle, forme prédominantede l’uranium en milieu aqueux,a permis de quantifier leur affinité »,ajoute la chercheuse. La seconde,basée sur un outil de modélisationdéveloppé par son collègue OlivierPible, a permis de proposer <strong>des</strong>protéines candidates. L’une d’elles,la C-reactive protein, présente apriori les caractéristiques structuralesnécessaires. « Les expériences ontconfirmé qu’elle fixe l’uranium100 fois plus efficacement quele calcium qu’elle utilise dansles conditions physiologiques »,souligne Claude Vidaud. « Il fautmaintenant tester leur efficacitéen milieu complexe pour tenircompte <strong>des</strong> compétitions avecd’autres molécules biologiques maisaussi avec les métaux endogènesde l’organisme. C’est essentiel pourtrouver les molécules candidatesà une utilisation en décorporation »,précise Agnès Hagège.BiO’actif I <strong>HORS</strong> SÉRIE I SEPTEMBRE 20119

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