12.07.2015 Views

Les comptes des comptables

Les comptes des comptables

Les comptes des comptables

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Kott SébastienFinances publiques / <strong>Les</strong> finances de l’État / <strong>Les</strong> <strong>comptes</strong> de l’Etat /2007<strong>Les</strong> <strong>comptes</strong> <strong>des</strong> <strong>comptables</strong><strong>Les</strong> <strong>comptables</strong> publics tiennent <strong>des</strong> <strong>comptes</strong> d’exécution. Ils inscrivent la réalité <strong>des</strong>dépenses et <strong>des</strong> recettes en comptabilité, ce qui permet de contrôler la régularité <strong>des</strong>mouvements et de générer de l’information financière. La loi organique de 2001 (articles27 à 31) est complétée par deux arrêtés du 21 mai 2004 et du 17 avril 2007 en cedomaine.I. Des <strong>comptes</strong> <strong>des</strong> caissiers au compte général de l’ÉtatÀ l’origine, on compte ce qui entre et ce qui sort de la caisse (du coffre) et on l’inscrit surun registre qui deviendra le compte. Chaque caisse reçoit un type de fond (un impôtparticulier) et verse un certain type de dépense. On opère une « affectationbudgétaire » : les recettes sont affectées à <strong>des</strong> dépenses identifiées. <strong>Les</strong> « caisses » semultiplient proportionnellement aux impôts et aux dépenses dans chaque zonegéographique. Périodiquement, le responsable de la caisse fait ses <strong>comptes</strong> et envoie auroi le surplus. L’ordonnance du 28 septembre 1523 opère une centralisation comptablede toutes les caisses. Grâce à la « comptabilité », les finances gravitent autour d’unecaisse unique qui centralise les informations.Il faut donc distinguer les <strong>comptes</strong> de chaque « caissier » devenu « comptable public »au même titre que tous les agents qui manient <strong>des</strong> fonds publics et la centralisation deces <strong>comptes</strong>. L’ensemble <strong>des</strong> <strong>comptes</strong> tenus par les <strong>comptables</strong> publics constitue lacomptabilité générale de l’État (art. 27 L.O. 2001). La centralisation de ces <strong>comptes</strong> parle ministère <strong>des</strong> Finances constitue le compte général de l’administration <strong>des</strong> finances quidevient le compte général de l’État (art. 54-7 L.O. 2001).II. L’approche patrimonialeLa comptabilité patrimoniale permet d’identifier une situation financière complexe,prenant en compte non seulement les liquidités, mais aussi l’actif et le passif de l’État. Ils’agit bien d’appréhender le patrimoine au-delà <strong>des</strong> recettes de l’État.La comptabilité de caisse ou de fluxLa comptabilité de caisse ou de flux inscrit le mouvement au jour de sa réalisation. Cettetechnique comptable est simple à mettre en œuvre. Schématiquement, on inscrira unedépense publique le jour de son paiement. L’intérêt de la comptabilité de flux est depermettre d’établir rapidement le montant <strong>des</strong> disponibilités en caisse : les liquidités. Ilsuffit de connaître le montant en caisse à l’origine, d’observer les dépenses exécutées, onobtient ainsi le solde <strong>des</strong> sommes disponibles sur chaque compte. Cette techniquepermet de contrôler efficacement et rapidement les agents chargés de la manipulation<strong>des</strong> deniers. La comptabilité <strong>des</strong> recettes et <strong>des</strong> dépenses budgétaires est établie sur cemode et permet d’établir le solde disponible au titre de chaque « budget ».La comptabilité de droit constatéLa comptabilité générale de l’État est fondée sur le principe de la constatation <strong>des</strong> droitset obligations (art. 30 L.O. 2001). L’inscription <strong>des</strong> droits constatés est plus élaborée quel’inscription <strong>des</strong> flux, elle relève d’une démarche que l’on qualifie de « patrimoniale ». Ellepermet d’inscrire, en amont du mouvement lui-même, la cause juridique du mouvement.L’intérêt de l’inscription <strong>des</strong> droits constatés est de permettre, en l’absence de toutmouvement de caisse, de connaître l’état <strong>des</strong> fonds dont on dispose théoriquement.


Le bilan<strong>Les</strong> inscriptions <strong>comptables</strong> de l’État s’opèrent selon le plan comptable général de l’État,qui est très proche du plan comptable général <strong>des</strong> entreprises. <strong>Les</strong> entreprisesconnaissent, au-delà de leur enrichissement (ou appauvrissement) annuel par le comptede résultat, l’état de leur patrimoine depuis leur date de création grâce au bilan. Lagrande réforme de la comptabilité de l’État consiste en la tentative d’établissement d’unbilan. Il n’existe pas avant 2007, de « bilan d’entrée » qui constitue une base à laquelleon ajoute les biens produits ou acquis au cours de l’exercice et à laquelle on enlève lesbiens détruits dégradés ou perdus. La certification <strong>des</strong> <strong>comptes</strong> par la Cour <strong>des</strong> <strong>comptes</strong>,prévue à l’article 58-5 L.O. 2001, ne va pas aller sans poser quelques problèmes à cesujet.BibliographieMinistère <strong>des</strong> Finances Recueil <strong>des</strong> normes <strong>comptables</strong> de l’État, « le cadre conceptuel dela comptabilité de l’État », 2007.Rapport sur la certification <strong>des</strong> <strong>comptes</strong> de l’État.http://www.c<strong>comptes</strong>.fr/CC/Accueil.html

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!