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Rapport National - Convention on Biological Diversity

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OBJECTIFS STRATEGIQUES DE GESTION DE LA BIODIVERSITE ET ACTIONS PRIORITAIRESORIGINE DE LAPERTE DEBIODIVERSITECAUSESIMPACT SUR LA BIODIVERSITEOBJECTIFS STRATEGIQUES DEGESTION DE LA BIODIVERSITEACTIONS PRIORITAIRESSECHERESSEde la biodiversité par unedégradati<strong>on</strong> des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s deLutte c<strong>on</strong>tre la désertificati<strong>on</strong> parl une gesti<strong>on</strong> durable des ressources forestièresl protecti<strong>on</strong> des sites de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in pargesti<strong>on</strong> à intérêts partagés avec les populati<strong>on</strong>s localesl restaurati<strong>on</strong> des z<strong>on</strong>es forestières dégradéesAménagement des forêts naturelles et améliorati<strong>on</strong> delproducti<strong>on</strong> forestièrel Introducti<strong>on</strong> des produisant le. bois et dedans le système agrairel Encourager le développement d’énergie alternative au boisl des cultures comme alternative auau détriment des forêtsNATURELLESDEFRICHEMENTSEXPLOITATIONFORESTIEREBRACONNAGEFEUX DE BROUSSESUREXPLOITATIONDES RESSOURCESHALIEUTIQUESde la biodiversité par unedégradati<strong>on</strong> de la des solsRéducti<strong>on</strong> de la biodiversitt par ladestructi<strong>on</strong> des espèces et des habitatsRéducti<strong>on</strong> de la pardestructi<strong>on</strong> des espèces et des habitatsde ladestructi<strong>on</strong> des espèces, des habita& et dequalité desde la biodiversité par ladispariti<strong>on</strong> temporaire ou decertaines espècesRestaurati<strong>on</strong> et protecti<strong>on</strong> des solsMettre en cohérence les politiques macro éc<strong>on</strong>omique!et le Plan <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> pour(PNAE) notamment la politique deagricoleMettre au point et aooliauer undule domaine classél c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de lal c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des écosystèmes et des habitatsDans le domainel f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>s écologiques et f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>séc<strong>on</strong>omiquesl c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des habitats de la faune sauvagel restaurati<strong>on</strong> de laLutte c<strong>on</strong>tre les feux de brousse.Equilibres f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>s etéc<strong>on</strong>omiques.C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des habitats et z<strong>on</strong>es de reproducti<strong>on</strong>.Repeuplement de certains milieux.Développement de la pisciculturel Reboisementl Jachèresl Récupérati<strong>on</strong> des tannesl Limitati<strong>on</strong>s des défrichementsl Lutte c<strong>on</strong>tre feux de brousse.l es CU tures comme a au el Restaurati<strong>on</strong> des solsl Mise au point de techniques agroforestières d’optimisati<strong>on</strong> de!systèmes de producti<strong>on</strong> agricole, forestière(une associati<strong>on</strong> harm<strong>on</strong>ieuse des trois est difficile à réaliser)l Evaluati<strong>on</strong> (inventaire) des ressourcesInventaire primaire de lal et renforcement du domaine classél Instaurati<strong>on</strong> d’un mécanisme de surveillance de la biodiversitél Déterminer le potentiel forestier exploitableDévelopper la foresterie ruralel Réintroducti<strong>on</strong> d’espèces indigènes disparues ou menacéesl en place del Aménagement par les feux précocesl Mesures spéciales de protecti<strong>on</strong> des z<strong>on</strong>es haut potentielbiodiversité.Développer et surtout piscicultureInventaire primaire du potentiel de biodiversitéRec<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> des stocks protecti<strong>on</strong> des espèces menacéesEvaluer et déterminer le exploitati<strong>on</strong>Développement d’outils et de de suivi etURIDIQUES ETNSTITUTIONNELLPOLLUTIONSREGLEMENTATIONINEXISTANTEOU NONAPPLIQUEEMALAPPLIQUEEINCOHERENTERéducti<strong>on</strong> de la biodiversité par lamodificati<strong>on</strong> et la dégradati<strong>on</strong> desc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de milieul des terresl eutrophisati<strong>on</strong> des eaux (mer, fleuve, lacs)Réducti<strong>on</strong> de la biodiversité par ladispariti<strong>on</strong> de certaines espèces(surexploitati<strong>on</strong>) et la destructi<strong>on</strong> decertains habitats (exploitati<strong>on</strong> inappropriée)Lutter c<strong>on</strong>tre les polluti<strong>on</strong>s et leur c<strong>on</strong>séquence. la en place d’une réglementati<strong>on</strong>participative, associative c<strong>on</strong>certéeCoord<strong>on</strong>ner l’applicati<strong>on</strong> des règles de gesti<strong>on</strong>indispensable avec les populati<strong>on</strong>s locales c<strong>on</strong>cernéesHarm<strong>on</strong>iser les objectifs du plan d’acti<strong>on</strong> f<strong>on</strong>cier aveceux de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la biodivemitédes terres salées ou résultant ded’engrais et de pesticidesRéglementer l’utilisati<strong>on</strong> des intrants agricolesLimiter la polluti<strong>on</strong> tellurique des côtes. C<strong>on</strong>tribuer la des desaux communautés de ‘base par laadministrative (Régi<strong>on</strong>alisati<strong>on</strong>)Renforcer les capacités de gesti<strong>on</strong> des populati<strong>on</strong>s localesInformer sur la nécessité d’une coordinati<strong>on</strong> des planificati<strong>on</strong>locales entre elles et avec le niveau nati<strong>on</strong>alMettre en œuvre un régime f<strong>on</strong>cier approprié.


1 INTRODUCTIONCONTEXTE GEOGRAPHIQUELe Sénégal est un pays situé l’extrême ouest du c<strong>on</strong>tinent africain entrela Mauritanie au Nord, le Mali la de Guinée et la Guinée auSud et Atlantique l’ouest. Il couvre sel<strong>on</strong> les estimati<strong>on</strong>s une superficiecomprise entre 195 et 200 000 km2.Le Sénégal est c<strong>on</strong>stitué de vastes plaines sabl<strong>on</strong>neuses qui s<strong>on</strong>t plus ou moinsenvahies par les dunes blanches maritimes sur le littoral et des dunes rouges c<strong>on</strong>tinentalesl’intérieur, orientées nord-est-sud-ouest. L’altitude moyenne est de 40 mètres et atteints<strong>on</strong> 400 mètres l’extrême sud-est aux c<strong>on</strong>treforts du Djall<strong>on</strong> lafr<strong>on</strong>tière avec la Guinde-C<strong>on</strong>akry.climat est déterminé pour l’essentiel par les vents, les températures et surtoutla pluviométrie. Le pays est sous l’influence de trois grandes masses d’airl’alizé boréal engendré par l’anticycl<strong>on</strong>e des Açores de directi<strong>on</strong> nordouest, humide frais, de faible amplitude de température, localisé au niveau dulittoral et ne provoquant pas de pluieslou alizé c<strong>on</strong>tinental du Sahara vent chaud et sec de directi<strong>on</strong>mais qui ne provoque pas de pluies du fait de la de l’airl la mouss<strong>on</strong> provoquée par l’anticycl<strong>on</strong>e de Sainte Hélène et qui apporte lapluie. Cette mouss<strong>on</strong> d<strong>on</strong>t les effets se f<strong>on</strong>t sentir partir de juin-juillet (début dela sais<strong>on</strong> des pluies) sel<strong>on</strong> les années, s’estompe partir d’octobre (fin de lasais<strong>on</strong> des pluies) pour faire place aux boréaux en novembre.Les températures s<strong>on</strong>télevées mais varient dans le temps commedans l’espace et surtout sel<strong>on</strong> la proximité ou l’éloignement de la mer, qui atténue ledu pays. Ainsi le climat du Sénégal est parl une sais<strong>on</strong> sèche qui dure en moyenne huit mois (novembre juin) avecquelques rares pluies de faible intensité enregistrées excepti<strong>on</strong>nellementsel<strong>on</strong> les années entre décembre et févrierl une sais<strong>on</strong> des pluies qui commence partir du mois de mai dans le sud duet qui s’installe progressivement vers le nord.La pluviométrie a c<strong>on</strong>nu depuis maintenant plus de vingt ans une baissesensible et généralisée. Au cours d’une année, les pluies significatives et l’essentiel del’eau de pluies (60 s<strong>on</strong>t enregistrés au courant des mois d’août et de septembre. Lavariati<strong>on</strong> des quantités d’eau recueillies peut être très importante du nord au sud.Certaines qu’il n’avait été recueilli que millimètres de pluies Podor, aunord du pays, 1 500 millimètres étaient enregistres au Cap Skirring l’extrême sud. Enmoyenne le Sénégal reçoit près de 100 milliards de m3 d’eau de pluies d<strong>on</strong>t %seulement alimentent les nappes. L’essentiel de ces ressources potentielles eneau est perdu soit dans soit par Cvapotranspirati<strong>on</strong> qui est de 1 700 mm sur lelittoral (Dakar) et de 3 200 mm au Nord-Est (Dagana-Matam).


Moyennes Décennales Pluviométriques (mm)200-400400-500700-1000o-1959 _


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitk SENEGAL3PROFIL DEMOGRAPHIQUELa populati<strong>on</strong> était estimée 8 800taux de croissance démographique de %.habitants en 1997, le Sénégal c<strong>on</strong>naît unLa populati<strong>on</strong> urbaine % de l’ensemble d<strong>on</strong>t Dakar et 64 %de la populati<strong>on</strong> totale se trouve c<strong>on</strong>centrée dans la z<strong>on</strong>e occidentale et centrale. Lapopulati<strong>on</strong> dans s<strong>on</strong> ensemble est très jeune % de moins de 20 ans). Le rapport deféminité varie d’une l’autre, entre % Dakar) et % Diourbel).Depuis 1970, la populati<strong>on</strong> urbaine a c<strong>on</strong>nu une forte croissance dueessentiellement un exode rural massif. Si cette tendance se poursuit en l’an 2 015 le tauxd’urbanisati<strong>on</strong> sera de % c<strong>on</strong>tre 39 % en 1988 par exemple.La populati<strong>on</strong> au Sénégal est caractérisée également par un taux d’analphabétismetrés (70 En particulier les populati<strong>on</strong>s rurales s<strong>on</strong>t très peu scolarisées. Cefacteur limite les capacités des hommes et des femmes dans les tentatives de maîtrise dumilieu physique et dans tous les autres domaines de la vie.ECONOMIQUEL’évoluti<strong>on</strong> de la situati<strong>on</strong> pourrait être de la manièresuivante1960-1966 sept ans de croissance régulière du PIB, de % par antreize années de rendement très instable et de déficit croissant du secteuragricole avec la suppressi<strong>on</strong> du prix préférentiel pour les exportati<strong>on</strong>s d’arachide,plusieurs de mauvaises c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s climatiques1981-1’983 période de transiti<strong>on</strong> et début de la stabilisati<strong>on</strong> avec le premier prêtd’ajustement structure1 de la Banque m<strong>on</strong>diale (1980)stabilisati<strong>on</strong> et période d’ajustement structure1 avec la formulati<strong>on</strong> de laNouvelle Politique agricole (1984) et de la politique céréalière (1986) désengagementde et améliorati<strong>on</strong> des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s climatiques tendant de nouveau vers unesituati<strong>on</strong> “normale” dévaluati<strong>on</strong> du F CFA, créati<strong>on</strong> de en Janvier 1994renforcement des politiques de privatisati<strong>on</strong>/ libéralisati<strong>on</strong>.Du point de vue des tendances d’évoluti<strong>on</strong>, <strong>on</strong> note une baisse du secteur primairepar rapport aux autres (de % du PIB en 1960-1966 à % en maisc<strong>on</strong>tinue influencer fortement l’évoluti<strong>on</strong> de la croissance éc<strong>on</strong>omique générale.Les huileries occupent encore une large part dans le secteur sec<strong>on</strong>daire et %des premières utilisées dans l’industrie sénégalaise proviennent du secteuragricole.Malgré la place occupée par Dakar dans les activités éc<strong>on</strong>omiques, lamajeure partie de la populati<strong>on</strong> travaille dans le secteur le plus instable qu’estl’agriculture. Les de la populati<strong>on</strong> active du Sénégal travaillent dans le secteur rural et60 % d’entre eux c<strong>on</strong>sidèrent l’agriculture et la transformati<strong>on</strong> comme leur professi<strong>on</strong>.L’agriculture occupe une place relativement importante même parmi les populati<strong>on</strong>surbaines.La majeure partie du PIB généré par le secteur primaire provient de l’agriculture etde l’élevage (75 % en 1989). Les parts respectives de l’agriculture, de l’élevage, de lapêche et de la varient c<strong>on</strong>sidérablement, sel<strong>on</strong> la pluviométrie et la producti<strong>on</strong>agricole.Uni<strong>on</strong> éc<strong>on</strong>omique etouest-africaine.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 5En résumé, les perspectives de développement éc<strong>on</strong>omique et social dépendentpour beaucoup de l’agriculture et l’avenir ne peut être envisagé avec optimisme si lesperturbati<strong>on</strong>s climatiques entraînant le phénomène de désertificati<strong>on</strong> se maintiennentencore l<strong>on</strong>gtemps.Quels que soient les efforts de politique générale qui ser<strong>on</strong>t mis en œuvre et lesinvestissements réalisés dans d’autres secteurs et sous-secteurs de l’éc<strong>on</strong>omie,croissante de l’activité agricole ne pourra que renforcer la difficulté desc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s éc<strong>on</strong>omiques et sociales que vivent lesl’heure actuelle. Ledéveloppement éc<strong>on</strong>omique et social du pays commande impérativement, l’inversi<strong>on</strong>sin<strong>on</strong> l’arrêt du processus de désertificati<strong>on</strong> en cours. La dévaluati<strong>on</strong> intervenue pourencourager en partie les exportati<strong>on</strong>s entraîne une pressi<strong>on</strong> extraordinaire sur lesressources naturelles et la biodiversité,sur les ressources halieutiques.ETAT DES RESSOURCES NATURELLESElles s<strong>on</strong>t pour l’essentiel composées des ressources en eau, des ressourcesdes ressources et des ressources animales.Les ressources en eau s<strong>on</strong>t relativement importantes et variées malgré laprécarité des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s climatiques. Le potentiel des ressources en eau de surfaceannuellement exploitable est estimé 7 milliards de d<strong>on</strong>t l’essentiel provient du fleuveSénégal tandis que les ressources souterraines s<strong>on</strong>t estimées 2 000 000 Cependant,ces ressources, mal distribuées dans l’espace et dans le temps, s<strong>on</strong>t menacéesqualitativement et quantitativement par l’accroissement des prélèvements. Dansl’ensemble, les sols s<strong>on</strong>t peu fertiles et s<strong>on</strong>t en général fragiles, ce qui les rend trèssensibles l’érosi<strong>on</strong> éolienne dés qu’ils s<strong>on</strong>t entamés. La violence des oragesoccasi<strong>on</strong>nels aggrave ces d’érosi<strong>on</strong>.ressources végétales s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stituées pour l’essentiel des ressourcesforestières, de la flore microbienne et des ressources phyto sous-marines. Les ressourcesforestières s<strong>on</strong>t composées de steppes arbustives (2,160 milli<strong>on</strong>s d’ha), de steppesarborées (3,200 milli<strong>on</strong>s d’ha), de savanes arbustives milli<strong>on</strong> d’ha), de savanesarborées (4,600 milli<strong>on</strong>s d’ha), de forêts claires (2,250 milli<strong>on</strong>s d’ha), de forêts-galerieset forêts denses (0,040 milli<strong>on</strong> d’ha). Ces formati<strong>on</strong>s ligneuses couvriraient au totalenvir<strong>on</strong> 12,700 milli<strong>on</strong>s d’ha en 1980. La flore microbienne est très mal c<strong>on</strong>nue malgrés<strong>on</strong> importance pour la fertilité des sols en particulier. ressources phyto sous-mariness<strong>on</strong>t aussi très mal c<strong>on</strong>nues malgré une importante populati<strong>on</strong> algale et des prairiesmarines Diplanthera wrightii et Cymodocea notamment.Les ressources animales s<strong>on</strong>t pour l’essentiel c<strong>on</strong>stituees par le chepteldomestique, les ressources halieutiques et la faune sauvage. Le cheptel domestique estdominé par la volaille avec 11 milli<strong>on</strong>s de têtes suivie par le groupe bovins, ovins etcaprins avec 9 milli<strong>on</strong>s de têtes. La de la volaille est récente cause d’unélevage intensif de poulets dans tout le pays. Pays de savane, le Sénégal a un élevagebovin, ovin et caprin important. Par ailleurs, les 700 km de la façade maritime offrent uneriche et importante faune halieutique qui est exploitée intensément. Aussi la pêche qui nec<strong>on</strong>naît les aléas de la sécheresse c<strong>on</strong>stitue une activité de repli avec des c<strong>on</strong>séquencespréjudiciables la diversité biologique. Enfin, la faune sauvage très variée est la plusmenacée parce que très accessible. Elle est pratiquement dans les aires protégéesoù elle c<strong>on</strong>tinue de c<strong>on</strong>naître une agressi<strong>on</strong> de plus en plus importante. Parmi lesdes ressources animales, la faune sauvage est la plus menacée malgré lestextes et loi qui la protègent. Elle c<strong>on</strong>stitue une composante essentielle de la diversitéau et sa protecti<strong>on</strong> devrait êtremodalités et moyens d’accès aux ressources naturellesd’un pays influent de faç<strong>on</strong> notable sur le statut de laAU


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitk SENEGAL 6Sénégal au cours de la période col<strong>on</strong>iale, les forêts avaient fait l’objet d’une attenti<strong>on</strong>même si les résultats attendus n’<strong>on</strong>t pas toujours suivi. Il faut ce sujetque plus de 90 % des forêts classées actuelles l’<strong>on</strong>t été avant l’indépendance(1960). Mieux, le décret c<strong>on</strong>stituant la Réserve botanique de Noflaye (30 km deDakar) a pris en 1957 dans le cadre de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> internati<strong>on</strong>ale pour la protecti<strong>on</strong>de la faune et de la flore en Afrique adoptée par la c<strong>on</strong>férence internati<strong>on</strong>ale de L<strong>on</strong>dres le8 novembre C’est ainsi que, entre 1932 et 196016 forêts couvrant une superficie de 313 468 ha <strong>on</strong>t été classées pour servir de réservede bois d’énergie19 forêts couvrant une superficie de 561 868 ha <strong>on</strong>t été classées pour la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> etla protecti<strong>on</strong> des sols52 forêts couvrant une superficie de 180 447 ha <strong>on</strong>t été classées pour leur densité et leurrichesse en essence de valeur.l’indépendance en 1960, le premier cadre juridique fixant les modalitésd’accès la terre et aux ressources naturelles est la loi du 17 juin 1964 relative audomaine nati<strong>on</strong>al. Elle a empêche. la formati<strong>on</strong> de castes de grands propriétaires terriens,ce qui est. une b<strong>on</strong>ne chose, mais n’a pas apporté une rép<strong>on</strong>se adéquate aux problèmes dela gesti<strong>on</strong> des ressources naturelles en rendant l’appropriati<strong>on</strong> des terres très difficile. Elleest toujours en vigueur malgré les assauts pressants et des adversaires de la loi etmilitants de la privatisati<strong>on</strong> qui s<strong>on</strong>t malgré eux obligés de rec<strong>on</strong>naître que transfertdu de la terre et des ressources naturelles aux populati<strong>on</strong>s locales risque sansdoute provoquer à court terme une érosi<strong>on</strong> massive de la diversité biologique queles pouvoirs publics peuvent arrêterloi du 10 juin 1963 portant Code de la pêche c<strong>on</strong>tinentale complétéepar la loi du 18 1987 portant Code de la pêche maritime, la loi du24 janvier 1986 portant Code de la Chasse et de la Protecti<strong>on</strong> de la Faune, la loidu 19 avril 1972 relative l’organisati<strong>on</strong> et aux prérogatives des communautés ruralesdans la gesti<strong>on</strong> des ressources naturelles, s<strong>on</strong>t des cadres juridiques qui organisentl’accès aux ressources naturelles sans un souci particulier pour la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de ladiversité biologique. Le nouveau Code forestier résultant de la loi du 4 février1993 a mis en place pour corriger les nombreuses insuffisances du Code forestier de1974 (loi du 18 juillet 1974) qui était tellement générale qu’elle ne pouvait êtreni rigoureusement par les Services forestiers et ni respectée par les populati<strong>on</strong>srurales. l?ar exemple, le simple fait de ramasser ou de couper du bois mort pour desbesoins domestiques est c<strong>on</strong>sidéré comme une infracti<strong>on</strong> sel<strong>on</strong> ce texte. Un des objectifsmajeurs du nouveau code est d’encourager la participati<strong>on</strong> des communautés de base ainsique l’initiative privée la gesti<strong>on</strong> du patrimoine forestier.Le Sénégal a, par ailleurs, signé et ratifié de nombreuses c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>sinternati<strong>on</strong>ales prenant en compte la gesti<strong>on</strong> rati<strong>on</strong>nelle et durable de la biodiversité. Cesobligati<strong>on</strong>s nati<strong>on</strong>ales et internati<strong>on</strong>ales devraient c<strong>on</strong>stituer un cadre juridique et desde gesti<strong>on</strong> au de la biodiversité.ce rapport, les aspects suivants ser<strong>on</strong>t mis en avantla présentati<strong>on</strong> de la biodiversité nati<strong>on</strong>ale telle qu’elle existe aujourd’huila revue des modes de gesti<strong>on</strong> d<strong>on</strong>t résulte pour une b<strong>on</strong>ne part l’état actuel de labiodiversité nati<strong>on</strong>aleles menaces qui pèsent sur la biodiversite ainsi que les causes prof<strong>on</strong>des de cesmenacesenfin, les acquis ser<strong>on</strong>t soulignés pour encourager leur préservati<strong>on</strong> mais les prioritésser<strong>on</strong>t aussi renforcées et développées pour la gesti<strong>on</strong> durable de labiologique nati<strong>on</strong>ale.dans le Journal officiel de Occidentale Française du 20 1957, p-747-748.Document de Stratégie envir<strong>on</strong>nementale (8 octobre 1993) par le Département SahelBureau de la Banque m<strong>on</strong>diale.


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitk SENEGAL 7Le cause de sa positi<strong>on</strong> géographique (700 km de façade maritime)particulière et des influences extérieures favorables comme l’alizé boréal au Nord et lamouss<strong>on</strong> venant du Sud, présente une biodiversité relativement importante par rapportsa de pays sahélien. Les c<strong>on</strong>trastes entre les z<strong>on</strong>es arides et désertiques du Nord etcelles humides et riches du Sud (Parc nati<strong>on</strong>al du Niokolo-Koba et Parc nati<strong>on</strong>al de BasseCasamantx) recèlent et un patrimoine biologique c<strong>on</strong>sidérable.Cependant, la fragilité du c<strong>on</strong>texte physique, écologique et socio-éc<strong>on</strong>omiquec<strong>on</strong>stitue une base favorable pour le développement de nombreux facteurs adverses à unegesti<strong>on</strong> des ressources naturelles et la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la biodiversité. Parmices facteurs adverses, la sécheresse erratique avec sesécologiques et laforte croissance démographique. Cependant, le problème majeur du resteet l’équilibre entre ses’ressources naturelles qui stagnent ou qui regressent etla satisfacti<strong>on</strong> des besoins d’une populati<strong>on</strong> en forte expansi<strong>on</strong> et qui tire l’essentiel deses ressources des faveurs de la nature. C’est dans ce c<strong>on</strong>texte qu’il faut définir un cadreet des règles de gesti<strong>on</strong> des ressources naturelles qui préservent la diversité biologique.Sous ce chapitre, ser<strong>on</strong>t examinés les aspects suivantsla diversité des écosystèmesla diversité de la flore et de la faune sauvagesla té biologique agricole et forestièrela situati<strong>on</strong> des espèces endémiques raresmenacées.2.1.. INVENTAIRE DES ECOSYSTEMES2.1.1 Les écosystèmes arides et semi-aridesles z<strong>on</strong>es situées au nord de l’isohyète 600 mm, la majeure partiedu pays est actuellement située dans le domaine sahélien d<strong>on</strong>t la prép<strong>on</strong>dérance s’estaccrue au cours des dernières décennies de sécheresse. Le pays dispose d’une façade surl’Atlantique qui c<strong>on</strong>stitue un avantage c<strong>on</strong>sidérable pour un pays sahélien. Dans le secteurméridi<strong>on</strong>al du Sahel, (z<strong>on</strong>e de transiti<strong>on</strong> vers le domaine soudanien), les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>sgénérales d’humidité s<strong>on</strong>t plus favorables la mise en valeur des z<strong>on</strong>es agricoles.2.1.1.1 L’écosystème sahélienL’écosystème sahélien du est caractérisé par une faible pluviométrie quientraîne le recul des formati<strong>on</strong>s végétales, affectees la fois par une réducti<strong>on</strong> de leuret de leur diversité.Le domaine sahélien est, par ailleurs, exposé des risques majeurs en rais<strong>on</strong> de lacombinais<strong>on</strong> des phénomènes naturels défavorables et des modes d’exploitati<strong>on</strong> malmaîtrisés.Dans le domaine sahélien, les précipitati<strong>on</strong>s faibles présentent une méridiennede leur volume qui s’échel<strong>on</strong>nent entre 600 mm au sud et 200 mm envir<strong>on</strong> au nord.Cette régressi<strong>on</strong> spatiale de laest accompagnée par d’autres indicateurs telsque le nombre moyen de jours de pluie qui varie entre 40 55 au sud et 20 jours au nord.Lade l’écosystème sahélien repose principalement sur les fluctuati<strong>on</strong>sclimatiques interannuelles et notamment celles qui c<strong>on</strong>cernent la pluviométrie d<strong>on</strong>t lesécarts rapport la normale <strong>on</strong>t atteint, au cours de ces cinquante dernier-es années desvaleurs l’ordre de 35 40 % pour le nord du pays avec une tendance plus fréquenteau déficit.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGALL’évoluti<strong>on</strong> des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s climatiques, a entraîne une extenti<strong>on</strong> vers le sud dela z<strong>on</strong>e sahélienne qui a une translati<strong>on</strong> méridienne sur 80 120 km entre 1950 et1980.Lesde cette dégradati<strong>on</strong> du climat s<strong>on</strong>t importantes sur les ressourcesvivantes, et aggravées par les c<strong>on</strong>flits pour l’occupati<strong>on</strong> d’espaces moins productifs maisc<strong>on</strong>voités la fois par les agriculteurs et les pasteurs au détriment des espaces naturels.Les espèces végétales renc<strong>on</strong>trées dans ce domaine s<strong>on</strong>t des xerophytescomprenant des Acacia, Ziziphus, et des graminées du genreAristida et Cenchrus. plupart des espèces ligneuses présentes s<strong>on</strong>t epineuses etrabougries. formati<strong>on</strong>s végétales dans cet s<strong>on</strong>t de deux types unepseudo-steppe arbustive dans le ferlo sableux et une savane arbustive dans letique.En ce qui c<strong>on</strong>cerne le sol, dans la du fleuve Sénégal, la récente aamplifié éolienne entraînant, le dysf<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nement de certains axes hydrauliquescomme (Gorom et Lampsar) et l’ensablement de certains canaux d’irrigati<strong>on</strong>. Par ailleurs,le déficitet l’intensité de l’évaporati<strong>on</strong> <strong>on</strong>t entraîné une migrati<strong>on</strong> verticaledes sels c<strong>on</strong>servés, dans le milieu c<strong>on</strong>duisant une salinisati<strong>on</strong> des cuvettes maraîchèresdans le Gandiolais.Certes la est un facteur susceptible de ou d’intensifier unprocessus de dégradati<strong>on</strong> mais l’utilisati<strong>on</strong> de techniques agricoles inadaptées et unemauvaise gesti<strong>on</strong> de l’espace <strong>on</strong>t aussi une influence sur la biodiversité.C’est ainsi que plusieurs tentatives de maîtrise de l’eau en domaine sahélien <strong>on</strong>t eudes effets négatifs importants sur les ressources. Ce est illustré parle développement anarchique des irrigués et le mauvais drainage <strong>on</strong>t entraînéune salinisati<strong>on</strong> des terres qui compromet, en partie, la producti<strong>on</strong> dans la z<strong>on</strong>edu delta dules mettent en les peuplement de g<strong>on</strong>akiés (Acacia du deltadu Sénégal d<strong>on</strong>t l’état est de la dégradati<strong>on</strong> des forêts galeriesles dans les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de submersi<strong>on</strong> liées au barrage de du faitde la l<strong>on</strong>gue période de sursalure entraînent la recrudescence des halophytes strictescommequi remplace Sporobolus spicatus enla modificati<strong>on</strong> de la qualité de l’eau en am<strong>on</strong>t induit une tendance l’eutrophisati<strong>on</strong>marquée par le développement de aquatiques qui menacent lamême titre que l’usage de plus en plus intense de, pesticidesl’obstacle physique que c<strong>on</strong>stitue le barrage de freine aussi la migrati<strong>on</strong> decertains poiss<strong>on</strong>s de part et d’autre du barragecertaines espèces comme le ( Casuarina equisetifolia) dans le reboisementsubissent au niveau de Gandiole les effets des sapements de berges lors deslâchers dela mise en place des périmètres irrigues influe l’équilibre agriculture en rendantdifficile la terre aux éleveurs ce qui augmentent la pressi<strong>on</strong> sur les ressourcesdes z<strong>on</strong>es riveraines.Par ailleurs, en z<strong>on</strong>e sylvo pastorale, le milieu est destructuré et fragilise par lesc<strong>on</strong>séquences de l’absence d’un schéma d’aménagement global. En effet, la mise enoeuvre d’une politique de développement de l’élevage marquée par la de forages,puits, etc., traduite par une densificati<strong>on</strong> de l’espace avec, notamment, unec<strong>on</strong>centrati<strong>on</strong> d’hommes et de sur des aires restreintes qui déterminent la présencedeoù <strong>on</strong> note une forte pressi<strong>on</strong> sur les ressources fourragères,un piétinement intense du sol et l’exacerbati<strong>on</strong> des c<strong>on</strong>flits entre agriculteurs et éleveurs.Ainsi, émergent de nouvelles stratégies d’accaparement rares ressources disp<strong>on</strong>ibleset le c<strong>on</strong>trôle gommer-aies devient un enjeu au même titre que l’accès aux autresressources (terres, points d’eau, bétail,...).


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 9En ce qui c<strong>on</strong>cerne la faune, elle est surtout c<strong>on</strong>tituée d’oiseaux granivores et demigrateurs(400 espèces), les mammifères s<strong>on</strong>t rares ( part les gazelles). Lecheptel domestique représente par les zébus, animauxainsi que par lesmout<strong>on</strong>s “touabire”, peulh peulh” et par les chèvres du Sahel.2.1.1.2 soudaniensoudanien est caractérisé par une pluviométrie d’envir<strong>on</strong> 600 mmétalés sur 4 mois. Près de 40 % du territoire nati<strong>on</strong>al est situé dans cet écosystème. Lespaysages y s<strong>on</strong>t plus diversifies et des formati<strong>on</strong>s végétales qui passent progressivementde la savane boisée au nord la forêt claire sèche au sud.Les espèces végétales dominantes s<strong>on</strong>t Commiphorapinnata etDans la partie méridi<strong>on</strong>ale de cet écosystème les espèces dominantess<strong>on</strong>t Daniellia oliveira, Khayaet Terminalia macroptera. Cet écosystèmec<strong>on</strong>stitue l’habitat naturel de la faunenotamment les grands mammifèresréfugiés pour une b<strong>on</strong>ne part dans le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> du Niokolo Kobal’extrême Sud-Est du pays. Dans ce même écosystème, s<strong>on</strong>t présents les rapaces, lesoiseaux frugivores et granivores, les reptiles et l’essentiel des primates.Cependant, cet Ccosystéme apparaît comme celui les activités humaines <strong>on</strong>tune évoluti<strong>on</strong> rapide cause des activités de mise en valeur et d’exploitati<strong>on</strong>des ressources naturelles.Les savanes utilisées d’abord comme z<strong>on</strong>e de patûre pour le bétail, s<strong>on</strong>tensuite pour la producti<strong>on</strong> de charb<strong>on</strong> de bois les paysans déssouchent ets’installent par la suite en vue d’une mise en culture des terres. On assiste ainsi unedes cultures qui destructure et appauvrit le sol. Sur un autre plan, lacol<strong>on</strong>isati<strong>on</strong> des Terres Neuves l’Est du pays, du fait d’une part de l’inexistence deliens originels entre la terre et les pi<strong>on</strong>niers et d’autre part de l’incertitude f<strong>on</strong>cière abeaucoup c<strong>on</strong>tribué la dégradati<strong>on</strong> des ressources biologiques. Il en est de même de lam<strong>on</strong>oculture cot<strong>on</strong>nière qui, par l’usage intensif d’engrais et de pesticides, pourrait avoirdes incidences négatives sur la faune et la flore.En outre, les feux de brousse de feux s<strong>on</strong>t localisés dans cet espace), lesactivités cynégétiques (captures d’animaux sauvages et brac<strong>on</strong>nage), le pastoralisme et leurbain sous l’effet de la poussée démographique entraînent une fortepressi<strong>on</strong> les ressources vivantes.En dehors des aires protégées en parcs nati<strong>on</strong>aux, c<strong>on</strong>servant ainsi dessites favorables pour le maintien des habitats naturels avec leur flore et leur fauneassociées,, des formes plus ou moins poussées d’artificialisati<strong>on</strong> s<strong>on</strong>t observees un peupartout (c<strong>on</strong>structi<strong>on</strong> de routes, industries extractives Les stratégies d’identificati<strong>on</strong>,d’inventaire et d’exploitati<strong>on</strong> rati<strong>on</strong>nelle des ressources vivantes devr<strong>on</strong>t tenir compte del’énorme effet d’attracti<strong>on</strong> desoudanien, de l’effet négatif qu’il peut subirau regard des besoins de c<strong>on</strong>sommati<strong>on</strong> de terres et de ressources disp<strong>on</strong>ibles dans unc<strong>on</strong>texte système extensif de producti<strong>on</strong>.2.1.2Il est c<strong>on</strong>finé dans la partie sud-ouest et sud-est du pays et c<strong>on</strong>stitue la z<strong>on</strong>e laplus arrosée avec une moyenne pluviométrique supérieure à 1 000 mm.Au plan de la flore, les forêts naturelles qui caractérisent cet écosystème s<strong>on</strong>tdominées par une trentaine d’espèces ligneuses affinité guinéenne, parmi lesquellesElaeisPterocarpus erinaceus, Terminalia macroptera, Bombax costatum,aethiopium, Parkia biglobosa,guineense.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>,Dans sa porti<strong>on</strong> sud-ouest,subguinéen se retrouve sous forme depetits massifs relictuels sur les plateaux sols assez prof<strong>on</strong>ds ou le l<strong>on</strong>g des cours d’eausous formes de galeries forestières. Entre autres sites remarquables, <strong>on</strong> peut citercertaines forêts classées relativement bien c<strong>on</strong>servées, les forêts sacrées et le Parc nati<strong>on</strong>alde Basse Casamance.Dans la porti<strong>on</strong> sud-est, il se présente surtout sous forme de forêts galeries.Parmi les sites les plus remarquables figurent celui du M<strong>on</strong>t Hassirik dans le Parcnati<strong>on</strong>al du Niokolo Koba où les plus importantes populati<strong>on</strong>s de grandsdu (élan géant et bai) <strong>on</strong>t recensés et celui de la cascade de Dindéfellodans le Département de Kédougou. C’est le domaine des primates arboricoles, debeaucoup de reptiles, de petits mammifères (r<strong>on</strong>geurs) et des rapaces. Le chepteltrypanorésistant y est représenté par les bovins ndama, les mout<strong>on</strong>s djall<strong>on</strong>ké et leschèvresDepuis deuxcet écosystème se transforme de plus en plus en unmélange de forêts claires et de savanes à affinité soudanienne sous les acti<strong>on</strong>s combinéesde l’homme (exploitati<strong>on</strong> du bois, défrichements, feux de brousse,...) et de facteursnaturels défavorables (sécheresse, salinisati<strong>on</strong> des sols, etc.).Avec la dégradati<strong>on</strong> de la structure de cet écosystème et le développement de lastrate herbacée, l’impact des feux de brousse y devient important. Le feu, dans unc<strong>on</strong>texte de dégradati<strong>on</strong> marqué par une baisse de la pluviométrie et un abaissement de lanappe phréatique, élimine certainesaffinité guinéenne, généralementpyrosensibles au profit savanicoles caractère xérophile plus marqué(ComL’abaissement de la nappe a c<strong>on</strong>duit aussi la dispariti<strong>on</strong> de certainesformati<strong>on</strong>scomme les r<strong>on</strong>eraies et les palmeraies d<strong>on</strong>t la présence dans lesterres de cultures c<strong>on</strong>stitue un d’agro-foresterie.En Basse Casamance, I’acidificati<strong>on</strong> et la salinisati<strong>on</strong> des sols la pénétrati<strong>on</strong>du fr<strong>on</strong>t salé c<strong>on</strong>tribuent l’extensi<strong>on</strong> des tannes et la dispariti<strong>on</strong> de certainestelles que Scirpus Philoxerus vermicularis et Paspalum La salinisati<strong>on</strong> aaussi des incidences sur la faune aquatique, ainsi, souligne-t-<strong>on</strong> la dispariti<strong>on</strong> progressivede certaines de Tilapia et deAu total, les faciès de dégradati<strong>on</strong> de cet écosystème s<strong>on</strong>t essentiellementcaractérisés par la destructi<strong>on</strong> de leur structure, la dispariti<strong>on</strong> de certaines espècescaractéristiques (modificati<strong>on</strong> de la compositi<strong>on</strong> floristique), l’absence denaturelle de nombreuses espèces.Enfin, l’édificati<strong>on</strong> des barrages anti sel (Guide], Affiniam,...) n’a pas d<strong>on</strong>né lesrésultats escomptés et les aménagements antérieurs comme ceux de I’ILACO au niveaude Tobor, <strong>on</strong>t rendu stériles certaines terres destinées la riziculture.écosystèmes fluviaux et lacustresSénégal est traversé par cinq systèmes fluviaux, déterminant cinq bassinsd’importance inégale, ceux des fleuves Sénégal, Gambie, Casamance, Kayanga, Saloumauxquels s’ajoutent les cours d’eau côtiers. En plus de ces écoulements, il existe desplans d’eau sous forme de marigots et l’important système lacustre du Guiers. Le bassindu fleuve Sénégal c<strong>on</strong>stitue le système le plus représentatif par s<strong>on</strong> étendue et les volumesd’eau drainés, avec 1 790 km de l<strong>on</strong>g et 290 km2 de superficie d<strong>on</strong>t 27 500 auSénégal.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGALLe fleuve Sénégal c<strong>on</strong>stitue la plus importante ressource en eau de surface du paysavec un module moyen annuel de 23 milliards de Grâce au barrage anti-sel de(1986) et la régularisati<strong>on</strong> partielle par le barrage de Manantali le volume d’eaumobilisable pour le pays est d’envir<strong>on</strong> 4 5 milliards de /an.Le lac de Guiers fait partie de ce bassin d<strong>on</strong>t il dépend pour s<strong>on</strong> remplissage. Ils’agit d’une dépressi<strong>on</strong> lacustre d’une surface moyenne de 250 Sa l<strong>on</strong>gueurmaximale est de 50 km pour une lar eur maximale de 7 km ses eaux s<strong>on</strong>t exploitéespar la la et labassin de la Gambie couvre 54 63 1Celui de la Kayanga et de s<strong>on</strong> principal affluent,3 900 km2 (d<strong>on</strong>t 1 100 km2 poursur le territoire du Sénégal.s’étend sur une superficie deLes bassins de la Casamance et du Saloum n’enregistrent plus d’apports d’eausignificatifs en provenance de l’am<strong>on</strong>t (débit de 3 4 Kolda; ce qui fait quel’intrusi<strong>on</strong> des eaux marines caractérise la fois l’hydrologie dans les basses vallées deces fleuves ainsi que leur forte salinité.La jacinthe d’eau,encore absente dans les plans d’eau duSénégal, est déjà introduite dans les familles Dakar. Des devrait être prisesde toute urgence pour éviter la proliférati<strong>on</strong> de la jacinthe d’eau qui serait un véritablefléau. Les hydrophytes s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stitués par Pistia stratioides, Typhalotus, Potumoget<strong>on</strong> pectinatus et Potamoget<strong>on</strong>Un important programme est en cours d’exécuti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>cernant la revitalisati<strong>on</strong> desvallées fossiles (Ferlo, Sine, Car Car, etc;). Il a pour objectif d’optimiser l’utilisati<strong>on</strong> del’eau dans le cadre des aménagements deEn terme quantitatif, il s’agirad’injecter milliard de d’eau pour la revitalisati<strong>on</strong> de 3000 km d’axes hydrauliquesd<strong>on</strong>t 1200 km dans la vallée du Ferlo. La première phase entre 1987 et 1994 s’est traduitepar la remise en eau de la basse vallée du Ferlo. Cependant, en l’absenced’impact exhaustives il est pour l’instant difficile de cerner tous les impacts potentiels surla .2.1.4 Ecosystèmes côtier et marinIls s<strong>on</strong>t principalement localisésdans les z<strong>on</strong>es deltaïques et estuariennes du Sénégal, du Saloum (avec une extensi<strong>on</strong>la régi<strong>on</strong> nord et de la Casamance, avec un biotope par unede mangroves associée des mosaïques d’îles sableuses et de lagunessur les côtes sableuses, qui c<strong>on</strong>stituentcôtier le plus étendu du Sénégalau niveau des côtes rocheuses, principalement localisées autour de la du CapVertau niveau des z<strong>on</strong>es humides côtières telles que les Niayes qui renfermentunes des z<strong>on</strong>es lacustres les plus importantes du Sénégal.La mangrove occupe les parties aval des estuaires, deltas et principalesembouchures des fleuves du Sénégal Elle se dans la z<strong>on</strong>e de fluctuati<strong>on</strong>s desnotamment dans les parties basses et vaseuses des chenaux des estuaires, etdemeure soumise des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s écologiques très c<strong>on</strong>traignantes de forteet d’hydromorphie permanente).Compagnie sucrière sénégalaise. Richard-Toll.Société pour et des Terres du DeltaSociété nati<strong>on</strong>ale des du Sénégal.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 12peuplements végétaux des mangroves s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stitués sur le littoralsénégalais (deltas des fleuves Saloum, Casamance et Sénégal et lagune de la Som<strong>on</strong>edans une mesure) par des espèces très caractéristiques, notammentRhizophora racemosa et R. haris<strong>on</strong>nii soumis l’acti<strong>on</strong> directe des maréesRhizophora mangle, moins élevés et situés des grands RhizophoraracemosaAvicennia localisés la limite supérieure des et irrégulièrementsubmergés par les maréeset enfin racemosa et beaucoup moins représentés etexcepti<strong>on</strong>nement soumis aux marées de vives eaux.plus de leurs caractères représentatifs de la mangrove littorale atlantiqueafricaine, les écosystèmes de mangrove du Sénégal renferment une faune riche et variée,c<strong>on</strong>stituée d’espèces permanentes et sais<strong>on</strong>nières. Ce s<strong>on</strong>t des z<strong>on</strong>es de nourriceriesd’une grande importance éc<strong>on</strong>omique avec une faune dominante de poiss<strong>on</strong>s, crabes,crevettes, oiseaux, huîtresgasar) et autres mollusques commeDans le domaine marin, l’écosystème le plus important est c<strong>on</strong>stitué parl’ensemble du plateau c<strong>on</strong>tinentalavec une superficie d’envir<strong>on</strong>31 000 soumis aux phénomènes d’upwelling. Cette superficie atteint aisément200 000 km2 ou plus si l’<strong>on</strong> y intègre la z<strong>on</strong>e éc<strong>on</strong>omique exclusive (c’est-à-direune distance de 200 miles de la côte).L’écosystème marin sénégalais est marquée par une grande diversité despeuplements halieutiques et des habitats. Cetterésulte des caractéristiquesmorphologiques et sédimentologiques du plateau et du talus c<strong>on</strong>tinental mais égalementdes caractéristiques hydrologiques et dynamiques des masses d’eau.L’hydrologie du plateau c<strong>on</strong>tinental estpar une variabilité spatiale,et interannuelle marquée. La structure des masses d’eau m<strong>on</strong>tre trois typesd’eaux les eaux froides salées, les eaux tropicales (chaudes et salées) et les eauxguinéennes (chaudes et dessalées). Les oscillati<strong>on</strong>s nord sud de grande amplitudeenregistrées au niveau de la z<strong>on</strong>e fr<strong>on</strong>tale entre ‘eaux chaudes’ et ‘eaux froides’ d<strong>on</strong>nentnaissance deux sais<strong>on</strong>s hydroclimatiques séparées par des périodes de transiti<strong>on</strong> unesais<strong>on</strong> froide (janvier mai), une sais<strong>on</strong> de transiti<strong>on</strong> ‘froide chaude’ (mai -juin), unesais<strong>on</strong> chaude (juillet octobre) et une sais<strong>on</strong> de transiti<strong>on</strong> ‘chaude froide’ (novembredécembre).L#‘enrichissement est essentiellement régi par l’upwelling qui apparaît ennovembre décembre. S<strong>on</strong> intensité, f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong> des alizés, est maximale en sais<strong>on</strong> froidependant laquelle la therrnocline est en surface et la biomasse phytoplanct<strong>on</strong>ique maximale.:Les écosystèmes particuliers : les Niayes et le Djoudjdeux écosystèmes s<strong>on</strong>t assez singuliers, car bien que localisés en z<strong>on</strong>esahélienne, ils ne peuvent pas être c<strong>on</strong>sidérés comme typiques de ce domainebioclimatique.2.1.5.1 Les NiayesLes Niayes c<strong>on</strong>stituent, sur nord du Sénégal, une littorale Ctroite(moins de 2759 km* sur 135 km en bordure de côte) et complexe au plangéographique la z<strong>on</strong>e est parsemée de dépressi<strong>on</strong>s, généralement circulaires et appelées“Niayes” en wolof, marquant un c<strong>on</strong>traste topographique avec les systèmes dunaires aucreux se réfugie une végétati<strong>on</strong> typique.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 13Les Niayes occupent une positi<strong>on</strong> fr<strong>on</strong>talière sur le plan floristique par une positi<strong>on</strong>aux limites des régi<strong>on</strong>s paléotropicale et holarctique. Cette particularité explique larichesse floristique élevée des Niayes qui apparaissent comme un chapelet d’oasis cernéespar des systèmes de dunes vives.Il est possible d’y rec<strong>on</strong>naître trois types majeurs d’associati<strong>on</strong>sles associati<strong>on</strong>s des z<strong>on</strong>es saléespar Suaeda fruticosa,Philoxerus vermicularis, Salicornia europaea, vaginatum, etc.les associati<strong>on</strong>s ouvertes des z<strong>on</strong>es n<strong>on</strong> agricoles, sur les dunes littoralesdivers Ipomaea, Cyperus, Alternanthera, Scaevola et diversAcacia) ;les associati<strong>on</strong>s des z<strong>on</strong>es de terroir s<strong>on</strong>t le produit d’une sélecti<strong>on</strong> résultant del’aménagement de ces terroirs (Acacia alhida, A. seyal, A. adans<strong>on</strong>ii,A. ataxacantha, A. tortilis, Ximenia americana, Adans<strong>on</strong>ia digitata, Ann<strong>on</strong>asenegalensis, Ziziphus mauritiana, Sclerocarya birrea, Boscia angustifolia, Bosciasenegalensis, Combretum micranthum, Anogeissus leiocarpus, Balanites aegyptiaca,aethiopum, Euphorbia balsamifera, Guiera senegalensis,senegalensis,reticulatum).l’intérieur des Niayes, <strong>on</strong> trouve plus d’une trentaine de familles rassemblantprès de quatre vingts espèces ligneuses et sous-ligneuses large extensi<strong>on</strong>, desoudano-guinéenne. En c<strong>on</strong>sidérant toute la flore, ce s<strong>on</strong>t envir<strong>on</strong> 419espèces <strong>on</strong>t été identifiées elles représentent près de 20 % de toute la floresénégalaise. Au total, 27% des espèces végétales qui peuplent les Niayes s<strong>on</strong>t originairesdu domaine soudanien, 12% du domaineet 10% du domaine sahélien; tandisque l’ensemble de la flore est c<strong>on</strong>stitué plus de 42% d’espèces ayant une largedistributi<strong>on</strong> climatique. Ce niveau de richesse et de diversité ne se renc<strong>on</strong>tre nulle partailleurs au au nord de de latitude.La faune terrestre est assez faiblement représentée dans les Niayes l’excepti<strong>on</strong> dequelques petits(r<strong>on</strong>geurs notamment) et reptiles en forte régressi<strong>on</strong>.L’avifaune ne trouve pas n<strong>on</strong> plus des z<strong>on</strong>es d’établissement l’abri du dérangement, cequi la rend discrète sauf aux c<strong>on</strong>fins nord où les Niayes débouchent sur le delta du fleuveComme les autres représentants animaux, les invertébrés aquatiques paraissentaussi en baisse significative.Cet original très riche floristiquement, subit une Crosi<strong>on</strong> sousla pressi<strong>on</strong> de facteurs multiples qui risquent de compromettre s<strong>on</strong> avenir. L’occupati<strong>on</strong>agricole systématique et l’exploitati<strong>on</strong> subies par les Niayes, depuis quelques décennies,s<strong>on</strong>t en d’en épuiser les potentialités.De nombreuses espèces végétales se trouvent menacées de dispariti<strong>on</strong> dans lesNiayes. De plus, il n’existe plus une seule dépressi<strong>on</strong> l’état naturel depuis le début de lasécheresse dans les années 1970. Dans la régi<strong>on</strong> de Dakar, les tentatives d’aménagementdes Niayes <strong>on</strong>t été aband<strong>on</strong>nées du fait de l’urbanisati<strong>on</strong>. Le projet d’aménagementdle la niaye de Pikine destiné prendre en charge les plantati<strong>on</strong>s de fixati<strong>on</strong>, laprotecti<strong>on</strong> des formati<strong>on</strong>s spéciales, le remembrement des terres maraîchères,l’assainissement et la d’aires récréatives n’a pas d<strong>on</strong>né les escomptéspour des motifs principalement la spéculati<strong>on</strong> f<strong>on</strong>cière.Les usages multiples, n<strong>on</strong> complémentaires et n<strong>on</strong> respectueux des seuilsd’exploitati<strong>on</strong>, représentent une situati<strong>on</strong> fréquente dans les Niayes. Cette situati<strong>on</strong>sur la questi<strong>on</strong> de l’utilisati<strong>on</strong> durable de cet écosystème, en rapport avec laperte de té qu’il a subie.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitë SENEGAL 142.1.5.2 Le DjoudjLe sec<strong>on</strong>d exempleremarquable, car situé dans un milieu az<strong>on</strong>al,est c<strong>on</strong>stitué par la dépressi<strong>on</strong> du Djoudj en particulier, du delta du fleuve eny compris le Diaël. Cette situati<strong>on</strong> s’explique en grande partie par les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>set pédologiques de la plaine in<strong>on</strong>dable. En dépit de la fortede ces milieux (du fait des grandsqui y <strong>on</strong>t lieu),certaines communautés végétales assez caractéristiques, quoique dégradées, y persistentencore, l’exemple de Acacia tortilis, A. seyal, BalanitesVetiveria Salvadora persica, SchoenefeldiaC’est dans cette depressi<strong>on</strong> du Djoudj que l’<strong>on</strong> retrouve une faune importantepar une variété d’oiseaux et d’espèces animales semi-aquatiques tels que desreptiles, des amphibiens et des mammifères. Avec la mise en eau du barrage dedes plantes flottantes aquatiques (Pistia stratioides, lotus et actuellementPotamoget<strong>on</strong> pectinatus) <strong>on</strong>t et envahissent très souvent les plans d’eau duDjoudj, notamment pendant la sais<strong>on</strong> des pluies.Le Djoudj érigé en parc nati<strong>on</strong>al pour les oiseaux accueille une populati<strong>on</strong>importante d’oiseaux comprenant des flamants roses, des pélicans blancs. On yrenc<strong>on</strong>tre aussi quelques mammifères (phacochère, lamantin).


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 15LA FLORE ET LA VEGETATIONAnalyse de la floreLes plantes fleurs, qui s<strong>on</strong>t les seuls relativement bien c<strong>on</strong>nus,comprennent envir<strong>on</strong> 2 500 espèces avec probablement des syn<strong>on</strong>ymies. Quelques raresz<strong>on</strong>es géographiques restent encore prospecter mais l’essentiel de la flore ligneuse estmaintenant c<strong>on</strong>nu.autres groupes tax<strong>on</strong>omiques s<strong>on</strong>t relativement mal c<strong>on</strong>nus. Les espècesayant fait l’objet de travaux s<strong>on</strong>t généralement celles qui présentent un intérêt soitsoit scientifique. C’est le cas des Rhizobium chez les bactéries et deschampign<strong>on</strong>s pathogènes. Les champign<strong>on</strong>s supérieurs (peut être comestibles) n’<strong>on</strong>tjamais été étudiés au Sénégal.Le tableau 1 fait apparaître le spectre tax<strong>on</strong>omique de la flore du Sénégal(importance des familles, genres et espèces c<strong>on</strong>nues). II révèle des lacunes importantesdans la c<strong>on</strong>naissance des embranchements suivants virus,champign<strong>on</strong>ssupérieurs, lichens et bryophytes.Dans la partie c<strong>on</strong>nue de la flore, les plantes fleurs c<strong>on</strong>stituent le groupe le plusimportant et le plus diversifié. Cependant il est probable que le nombre d’espèces devirus, bactéries et champign<strong>on</strong>s puisse être beaucoup plus important que ne l’indique letableau. Dans le seul groupe du genre Rhizobium, 3 genres nouveaux (Sinorhizobium,Rradyrhi’zobium et Azorhizobium) et espèces nouvelles <strong>on</strong>t été découvertes au Sénégalau cours des 10 dernières années. Dans ce nouveau groupe, près de 1 800 souchesidentifiées au Sénégal s<strong>on</strong>t en cours de caractérisati<strong>on</strong>. La valeur tax<strong>on</strong>omique malc<strong>on</strong>nue ces souches laisse penser que certaines pourraient être élevées au rangd’espèces.préspermaphytes s<strong>on</strong>t très peu représentés (genre Chez lesspermaphytes, les dicotyléd<strong>on</strong>es s<strong>on</strong>t par 1737 espèces (soit et lesm<strong>on</strong>ocotyléd<strong>on</strong>es par 720 espèces (soit Les restant s<strong>on</strong>t représentés parles gymnospermes formées généralement introduites et les Lesangiospermes représentent le groupe le mieux c<strong>on</strong>nu. Sel<strong>on</strong> les informati<strong>on</strong>s disp<strong>on</strong>ibles,ils comptent envir<strong>on</strong> 165 familles regroupant plus de 1000 genres et 2500 espèces. Il nereste que quelques rares z<strong>on</strong>es géographiques (Sud et Sud-Est du pays) prospecter defaç<strong>on</strong> plus approf<strong>on</strong>die car <strong>on</strong> y a découvert encore des nouvelles pour le Sénégalen 1995. Chez les spermaphytes, les familles les plus importantes s<strong>on</strong>t les Graminées etles Papili<strong>on</strong>acées avec respectivement 285 et 284 Viennent ensuite les famillesdesavec 188 espèces, des Rubiacées avec 104 espèces, des Composées avec96 espèces et des Euphorbiacées avec espèces. Ces familles représentent avec cellesdesdes Mimosacées, des C<strong>on</strong>volvulacées et des Scrophulariacées, plusde de ‘ensemble de la flore duLa famille des Graminées est celle qui la plus grande diversité puisqu’ellecomprend au total 93 genres. Elle forme avec la famille des Papili<strong>on</strong>acées (58 genres),des Composées (56 genres), et des(45 genres) près du quart de l’ensembledes genres des Angiospermes et 38% envir<strong>on</strong> des genres du Sénégal. Les genres quiprésentent le plus grand nombre d’espèces s<strong>on</strong>t’dans l’ordre les genres Indigofera etCyperus avec 44 espèces, Ipomoeu avec 38 espèces, Crotalaria avec 33 espèces, suivisdes genres avec 30 espèces, Tephrosia et Hibiscus avec 22 et le genreavec 20 espèces.principales familles de la flore du s<strong>on</strong>t dominées par les espècesqui c<strong>on</strong>stituent plus de 50% de la flore. Les Graminées ettotalisentpar exemple 473 espèces herbacées, soit plus de 18% du nombre total d’espèces de


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitk SENEGAL 16plantes fleurs renc<strong>on</strong>trées au Sénégal. Les autres familles dominantes même quand ces<strong>on</strong>t dess<strong>on</strong>t surtout représentées par des herbacées.En somme, <strong>on</strong> peut retenir que la flore microbienne et cryptogamique pourrait êtreplus importante, si n<strong>on</strong> aussi importante que celle des plantes vasculairesetmais elle reste encore mal c<strong>on</strong>nue. Il est évident que certains groupesmal c<strong>on</strong>nus jouent un rôle important dans lesCes groupes présentent unenjeu et un parfois très important pour le pays aussi bien au plan éc<strong>on</strong>omiquequ’au de la biodiversité. Si l’inventaire des lichens et des bryophytes présente unintérêt scientifique certain, celui des bactéries (fixatrices d’azote en particulier) et deschampign<strong>on</strong>s (comestibles) par exemple c<strong>on</strong>stitue un objectifréaliste. C’estpourquoi des efforts importants et soutenus devraient être développés pour mieux lesc<strong>on</strong>naître,Les espèces endémiquesUne espèce végétale endémique est une espèce d<strong>on</strong>t l’aire de répartiti<strong>on</strong> est trèslimitée ou exiguë, soit parce que ne s’est jamais répandue davantage et c’est alorsd’une paléo-endémique qu’il s’agit, soit par le fait que l’aire de cette espèce, jadisassez vaste, s’est c<strong>on</strong>sidérablement réduite au cours des temps, et c’est alors d’uneespèce qu’il s’agit (Boullard, 1988).Sel<strong>on</strong> les auteurs, le nombre d’espèces endémiques au Sénégal est variable. Il serait de 26sel<strong>on</strong> Brenan, J. P. M. (1978) et de 3 1 sel<strong>on</strong> UICN (1991). Les listes par lesdeux sources ne se recoupent pas et la synthèse est la suivante Abutil<strong>on</strong> macropodum,Acalypha senegalensis, Alectra basserei, Andropog<strong>on</strong> gambiensis, Berhautiasenegalensis, Ceropegia practermissa, Ceropegia senegalensis, Cissus gambiana, CissusCrotalaria Combretum Cyperus latericus, Digitariaaristulata, Eriocaut<strong>on</strong> inundatum, dicranostyla, Ilysanthes Indigoferaleptoclada,villosa, Lipocarpa prieuriana, Nesaca dodecandra, PolycarpaeaP. linearifolia, P. prostatum, Salicornia senegalensis,S. grandicuspis, Solanum ceraxiferum, Spermacoce phyllocephala,galeopsidis, salm<strong>on</strong>ea, Vern<strong>on</strong>iaDans les parties Nord et Centre du Sénégal, (1940) signale les espècesendémiques ousuivantes: Tephrosia digitata, Crotalaria glaucoides,Combretum crot<strong>on</strong>oides, C.senegalensis, Jatropha kamerunica var.trochainii, Cyperus aristatus var. semiglobosus, Heliocharis fistulosa var. micrantha,Andropog<strong>on</strong> penguipes, ScirpusIl faut noter la prédominance des espèces herbacées et l’absence d’essencesforestières typiques. En outre, Berhautia est le seul genre endémique du Sénégal. Pourl’essentiel, ces espèces se renc<strong>on</strong>trent soit dans la partie sud humide du Sénégal où dansdes humides comme les Niayes ou bas-f<strong>on</strong>ds permanents ou temporaires. Elless<strong>on</strong>t menacées cause de leur dépendance d’un habitat humide dans un c<strong>on</strong>texte deElles doivent faire l’objet de plus d’attenti<strong>on</strong> et une véritable stratégie pourleur c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> devrait êtrepuisque sel<strong>on</strong> Clayt<strong>on</strong> et Hepper (1974) leSénégal et le Mali apparaissent comme étant le centre d’endémisme pour les herbacéesouest-africaines. A ces espèces, il faut ajouter les familles botaniques qui ne s<strong>on</strong>têtre ni rares, ni menacées, mais qui s<strong>on</strong>t représentées par une seule espèce. Ces familless<strong>on</strong>t au nombre de 57 d<strong>on</strong>t 38 Angiospermes, 11 Ptéridophytes et 2 Gymnospermes.Elles doivent faire l’objet d’une attenti<strong>on</strong> particulière.


VIRUSsur animaux etBACTERIESindéterminéCYANOPHYCEES 6ALGUESvertes-_-brunesTOTALCHAMPIGNONSparasitesmycorbizesTOTALLICHENSBRYOPHYTESPTERIDOPHYTESSPERMAPHYTESgymnospermesangiospermesTOTAL CALCULENombre deFamille12indéterminés20Genre4 1813 indet 26indéterminés6173162NOMBRE391233 31656 64944 73133 388601264 1113779223997187193842457Tableaugenre découverts au Sénégal au cours des 10 dernières années.EspècesBiodiversité végétale au SénégalEspècesmenacées31 50SPECES . . . . . . . 4 287 JCommentairesCette liste ne prend en compte que les virus pathogènes pour l’homme et les végétaux.virus pathogènes comprennent les Hepatovirus, les HIV ou Retrovirus, les Myxoviruset les Arborivuras. Beaucoup de plantes cultivées présentent des viroses avec uneprédominance des Potato-virus. Cucumber-virus et et le virus dumanioc.35 genres <strong>on</strong>t été isoles en médecine humaine (institut et de 6souches.4 genres <strong>on</strong>t isolés du solet à avec en 1 800 souchesfamille des est la plus importante.Les genres Lyngbia et s<strong>on</strong>t plus représentatifs.Très peu de travaux scientifiques, les informati<strong>on</strong>s fournies s<strong>on</strong>t nettement en deçà deréalité.Le plus grand nombre d’espèces a été renc<strong>on</strong>tré chez les algues brunes qui s<strong>on</strong>t renc<strong>on</strong>trée!en eaux douces et s<strong>on</strong>t généralement microscopiques (650 espèces). Certaines phéophycéermacroscopiques s<strong>on</strong>t exploitées industriellement.Les espèces les plus exploitées se renc<strong>on</strong>trent chez les algues rouges. le groupe leétudié à cause de s<strong>on</strong> importance éc<strong>on</strong>omique. Elles f<strong>on</strong>t déjà l’objet d’un prélèvemensuffisamment important pour être réglementé.Il reste encore beaucoup faire sur les algues qui pourraient faire l’objet d’une exploitatiorplus importante.Cette liste ne prend en compte que les champign<strong>on</strong>s parasites de plantes cultivées et le!champign<strong>on</strong>s mycorhiziens.Chez les champign<strong>on</strong>s parasites de plantes cultivées, la classe des Deuteromycètes estplus importante. Les genres et s<strong>on</strong>t les plus représentés dans la floremycologique c<strong>on</strong>nue.Les champign<strong>on</strong>s mycorrhiziques appartiennent aux genres (6).(1) et (2).Pas de travaux scientifiques sur les champign<strong>on</strong>s supérieurs à carpophore mais la présenced’espèces appartenant aux familles des Bolétacées. Agaricacées, Polyporacées etest rec<strong>on</strong>nue.Liste incomplète faute de travaux scientifiques. Tout est à faire.Pas de travaux scientifiques significatifs c<strong>on</strong>nus sur le groupe des__ des __ tes est relativement bien circ<strong>on</strong>scrit dans les z<strong>on</strong>es humides.des Marsileaceae et Thelipteridaceae s<strong>on</strong>t les plus importantes.Les genres Marsilea et s<strong>on</strong>t les plus représentatifs.Les Gymnospermes peu nombreuses s<strong>on</strong>t représentées uniquement par des espèce!introduites regroupées dans les familles des Abiataceae (1 espèce), (2 espèces)(1).Angiospermes forment % de la flore vasculaire.Les familles les plus importantes s<strong>on</strong>t les Grnmineae. F’apili<strong>on</strong>aceae, CyperaceaeRubiaceae et Euphorbiaceae.Les genes Indigofera. Crotalaria, Tephrosia et Hibiscus s<strong>on</strong>les plus riches en espèces.


M<strong>on</strong>ographie sur la Biodiversité au SénégalATT10016”Figure 7aCarte floristique de richesse spécifique par régi<strong>on</strong> administrativeJ‘République du SénégalRichesse flot-istiqueA.T.16”100 Km14”13”Figure Carte floristique de richesse spécifique par z<strong>on</strong>e ,


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 19Les espèces rares et menacéesDeux catégories d’espèces menacées s<strong>on</strong>t distinguer: celles qui s<strong>on</strong>t rares du faitd’une perturbati<strong>on</strong> de leurs biotopes, et celles d<strong>on</strong>t la menace est liée une surexploitati<strong>on</strong>.La survie des premières est de plus en plus difficile cause de la dégradati<strong>on</strong> du climat etdes humaines. L’UICN a menti<strong>on</strong>né en par ce typede menace et réparties dans 19 familles. Parmi les menacées du fait d’unesurexploitati<strong>on</strong> de leur bois (B), de leur fruit ou parfois pour les deux <strong>on</strong> peut citer:Pterocarpus erinaceus (B), Saba senegalensis (F), costatum (B), Landolphiaheudelotii (F), Borassus aethiopium (B), Parkia biglobosa (F), Oxythenantheraabyssinica (B), Adans<strong>on</strong>ia digitata (F), Raphia sudanica (B), Acacia albida (F), Cordylapinnata F), senegalensis (B), Dalbergia (B). Sterculia setigeraest plutôt menacé du fait d’une surexploitati<strong>on</strong> de sa sève (gomme) et de l’élagage desbranches pour le pâturage. Leseffectués dépassent largement le rythme etles de régénérati<strong>on</strong> de ces espèces. A cette liste <strong>on</strong> peut ajouter Cyrtospermasenegalensis ou grand Arum dusagitta (Scrophulariacée) etune lichen jadis commune sur les côtes rocheuses de Dakar. D’autresespèces ligneuses moins bien c<strong>on</strong>nues s<strong>on</strong>t aussi rares et menacées: Anthocleistadjal<strong>on</strong>ensis (Loganiacée), Mitragyna stipulosa (Rubiacée), Pentaclethra macrophyllaSterculia tragacantha (Sterculiacée), Cola laurifoliaPandanus candelabrum Raphia spp. et deeratusD’autres s<strong>on</strong>t surexploitées pour leur médicinal ou pharmaceutique, Lesportent essentiellement sur les écorces et les racines et endommagent parfoisla plante toute entière. Il s’agit de occidentale, italica, C. sieberiana,Grewia Detarium Cochlospermum tinctorium, Tinosporapendulus, birrea, Moghania faginea, l<strong>on</strong>gepedunculata,Combretum micranthum, Sarcocephalus latifolia, xanthoxyloides, Ximeniaamericana, iteophylla.Certaines espèces aquatiques comme Pistia stratiotes s<strong>on</strong>t très envahissantes et peuventreprésenter une menace pour d’autresLes espèces disparues ouvoie de dispariti<strong>on</strong>L’ampleur de la dégradati<strong>on</strong> des habitats liée la péjorati<strong>on</strong> climatique et auxactivites anthropiques est telle qu’<strong>on</strong> peut penser que certaines espèces très sensibles cess<strong>on</strong>t menacées de dispariti<strong>on</strong> ou <strong>on</strong>t même disparues. Cependant, iln’existe de travaux assez poussés permettant de statuer sur la dispariti<strong>on</strong> d’espècespour l’ensemble du territoire sénégalais. De programmes de suivi de la flore et dela végétati<strong>on</strong> travers le pays (EROS Data Center, ISE, CSE) commencent néanmoinsrendre compte de l’évoluti<strong>on</strong> relative de la de la flore et de la végétati<strong>on</strong>. Parailleurs, des micro-organismes redoutables comme les virus de la peste et de la varioleainsi que les bactéries intracellulaires du typhus <strong>on</strong>t fortement regressé voire disparu.Les espèces protégéesCertaines espèces rares ou très menacées du fait de leur exploitati<strong>on</strong> abusive s<strong>on</strong>tprotégées par la législati<strong>on</strong> et la réglementati<strong>on</strong> forestieres. L’abattage ou l’ébranchage deces s<strong>on</strong>t formellement interdits sauf dérogati<strong>on</strong> par desEaux et Forêts, pour des rais<strong>on</strong>s scientifiques ou médicinales. Douze espèces forestièress<strong>on</strong>t Albizzia sassa, parkii,integrifolia, Daniellia thurifera, DiospyrosHolarrhena africana,Mytragyna stipulosa, Piptadenia Hyphaene Dalbergia melanoxyl<strong>on</strong>.En plus des espèces intégralement protégées, 14 autres espècesd’uneprotecti<strong>on</strong> partielle: Acacia albida, Acacia Adans<strong>on</strong>ia digitata,Borassus aethiopium, Ceiba pentandra, ChlorophoraCordyla pinnata,birrea, TamarindusCes forestières partiellement ne peuvent


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 20Tableau 2 Liste des végétales rares et menacées du Sénégal(WCMC, 1991)ACANTHACEAENom des plantesHygrophila micranthaniokolo-kobaePanicumRhynchosiaCeropegiaBerhautia senegalensisAbutil<strong>on</strong> macropodumSaiicorniaNAJADACEXENajastrochainiiCOMPOSITEAEPavettaSCROPHULARIACEAEjaegeriVar.Scleriassp. crepiniiVITACEAE


MEPN R!apport <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 21être abattues que sur autorisati<strong>on</strong> du Service des et Forêts. La fragilité des palmiersa c<strong>on</strong>duit les autorités interdire la du palmier huileduet du Raphia spp.végétati<strong>on</strong>2.2.2.1. Formati<strong>on</strong>s végétalesDe par sa positi<strong>on</strong> en z<strong>on</strong>e de transiti<strong>on</strong> climatique (domaine sahélien au nord,soudanien. au centre et sub-guinéen l’extrême sud), le Sénégal comprend des steppes,des savanes et des forêts qui forment souvent des mosaïques. A ces types de végétati<strong>on</strong>ss’ajoutent la végétati<strong>on</strong> aquatique et des peuplements spécifiquescomme les mangroves, les palmeraies, les bambousaies et les g<strong>on</strong>akeraies. Au cours deces trois dernières le couvert végétal de l’ensemble du pays a c<strong>on</strong>nu uneet une réducti<strong>on</strong>Les principales causes s<strong>on</strong>t la sécheresse, lespratiques culturales et pastoraleset surtout l’exploitati<strong>on</strong> irrati<strong>on</strong>nelle desressources ligneuses pour la producti<strong>on</strong> de charb<strong>on</strong> de bois. La qui aaffecté l’ensemble du pays s’est manifestée par un déficitun abaissement de la nappe phréatique, une diminuti<strong>on</strong> des crues desfleuves et un n<strong>on</strong> lessivage par l’eau douce, des sols d’estuaires. Les ressourcesvégétales <strong>on</strong>t subi les effets négatifs de l’ensemble de ces facteurs et <strong>on</strong>t fortementdégradées;. Au plan quantitatif, les animales et l’ém<strong>on</strong>dage abusif des arbres,mais surtout lesde combustibles ligneux <strong>on</strong>t occasi<strong>on</strong>né une surexploitati<strong>on</strong>du potentiel ligneux. Au plan qualitatif, la dégradati<strong>on</strong> de ces ressources, principalementliée au facteur climatique et aux feux de brousse s’est traduite par une forte mortalité desespèces ligneuses les moins et par une modificati<strong>on</strong> de la compositi<strong>on</strong>floristique de la strate herbacée.Les formati<strong>on</strong>set des forêts.typiques du Sénégal s<strong>on</strong>t des steppes, des savanesLes steppes couvrent le tiers nord du pays et s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stituées par un tapis plus oumoins c<strong>on</strong>tinu dominées par Borreria verticillata ; obl<strong>on</strong>gifolia,prieur-ii, Schoenofeldia Elles s<strong>on</strong>t parsemées comme Acaciaraddiana, A, A. seyal, Balanites aegyptiaca.La z<strong>on</strong>e de savane qui va jusqu’à la Gambie couvre le tiers centre du territoire avecdes savanes boisées au Sudpar Sterculia setigera, Lanneabirrea, biglobosa et,des savanes arborées et arbustives plus au Nord et caractérisées parpinnata, Ficus gnaphalocarpa, Diospyros mespeliformis, Dichrostachys glomerata,Acacia macrostachya, Combretum spp., mauritiana, Sclerocarya birrea,macrophylla.z<strong>on</strong>e de forêt se renc<strong>on</strong>tre dans la partie sud du pays avecdes forêts claires en Haute et Moyenne Casamance caractérisées par Pterocarpuserinaceus, Khaya senegalensis, Daniellia Ceiba pentandra, Terminaliamacroptera ;des forêts denses humidesguineense, Detarium senegalensis,Malacantha Parinari Pentaclethra macrophyla, Raphia sudanica,CarapaL_a mangrove esttoutes les z<strong>on</strong>es estuariennes. Elle est en régressi<strong>on</strong>et estcomposée d’espèces appartenant aux genres Rhizophora,Avicennia et C<strong>on</strong>ocarpus.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 22Une spécifique se renc<strong>on</strong>tre dans les mares temporaires et permanentes avecdes espèces parfois utiles Phragmites etmais parfois envahissantes ou nuisibles (Pistia stratiodes, Potamoget<strong>on</strong>spp.) surtout dans les mares permanentes (Lac de Guiers).TableauSuperficie des formati<strong>on</strong>s ligneuses (en milliers(Source1981 et PAF, document principal).La Biodiversité agricole et forestièreLes espèces cultivéesLe Sénégal ne c<strong>on</strong>stitue pas une z<strong>on</strong>e de différentiati<strong>on</strong> primaire pour la plupartdes cultivées. Cependant, sa situati<strong>on</strong> géographique (point de transiti<strong>on</strong> entrel’Amérique et l’Asie) et s<strong>on</strong> rôle historique (pendant les guerres, l’esclavage, lacol<strong>on</strong>isati<strong>on</strong>...) en <strong>on</strong>t fait un foyer d’introducti<strong>on</strong> de plusieurs espèces qui y trouventune certaine similitude avec les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s écologiques de leur aire d’origine.Ces espèces, qui v<strong>on</strong>t en se raréfiant chaque jour, c<strong>on</strong>stituent des degènes qui c<strong>on</strong>fèrent la résistance aux insectes, aux maladies, la sécheresse. Ellesc<strong>on</strong>stituent un élément essentiel de la sécurité alimentaire et du développement durablequ’il c<strong>on</strong>vient de préserver.Bo:n nombre de variétés traditi<strong>on</strong>nelles d’espèces locales de (Vignaunguiculata) de riz (OryzaOryza sativa) de voandzou (Voandzeiasubbterranea), de f<strong>on</strong>io (Digitaria de mil (Pennisetum americanum) et desorgho (Sorghum s<strong>on</strong>t en voie de dispariti<strong>on</strong> cause de la et del’introducti<strong>on</strong> de améliorées.Certains de cesc<strong>on</strong>tinuent d’être c<strong>on</strong>servés par les agriculteurs pourleur (ce qui est une source de du rendement, car garantissant unminimum de producti<strong>on</strong> quelles que soient les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s du milieu sansd’engrais ni de gros efforts d’entretien)leurs valeurs thérapeutiques (cas du cot<strong>on</strong>nier subsp<strong>on</strong>tané qui est utilisé dans letraitement de certains maux de reins, du cœur, etc.)leurs valeurs (le voandzou et s<strong>on</strong>t vendus sur le marché aumoment où la plupart des grandes s<strong>on</strong>t absentes)leurs valeurs nutritives (cas du riz rouge en


<str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGALLes ressources exploitees c<strong>on</strong>cernent essentiellement les espèces de plantescultivées et qui f<strong>on</strong>t l’objet de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> dans des chambres froides etpar les sélecti<strong>on</strong>neurs pour les besoins de leurs travaux de recherche. Lescollecti<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>servees se retrouvent dans les centres de Bambey, Saint-Louis,Djibolor, et au de elles s<strong>on</strong>t généralement decultivais ou n<strong>on</strong> (local ou introductif).Situati<strong>on</strong> des collecti<strong>on</strong>s (FOFANA BEY E)Mil 2 269Sorgho 981Mais 171577Arac:hide 869Cot<strong>on</strong> 483F<strong>on</strong>io 10Soja 10Essences fruitières 113Voandzou 2Essences forestières 100Cultures maraîchères 4500Toutefois, les structures de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> s<strong>on</strong>t soit défectueuses, soit n<strong>on</strong>f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nelles, ce qui occasi<strong>on</strong>ne une perte c<strong>on</strong>sidérable de matière et uneérosi<strong>on</strong> Un nombre de variétés traditi<strong>on</strong>nelles d’espèces locales de deriz, de de f<strong>on</strong>io, de mil et de sorgho s<strong>on</strong>t en voie de dispariti<strong>on</strong> cause del’introducti<strong>on</strong> de variétés améliorées et des effets de la sécheresse, bien que certainspaysans c<strong>on</strong>tinuent de c<strong>on</strong>server certains cultivars.L’essentiel des collecti<strong>on</strong>s est détenu par la recherche (ISRA surtout, UCAD,Il faudrait sans doute développer d’autres partenariats avec des structures dedéveloppement ou le privé pour renforcer les moyens d’équipement, d’entretien pour lescollecti<strong>on</strong>s, et pour les prospecti<strong>on</strong>s futures mener.Par ailleurs, les efforts devr<strong>on</strong>t s’orienter vers la collecte de certains parents sauvages deslocales cultivées, qui c<strong>on</strong>stituent des souches avec des intéressantspour la Les acti<strong>on</strong>s de collecti<strong>on</strong> pour la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> destinés surtoutpréserver les espèces forestières et espèces fruitières devr<strong>on</strong>t être soutenues et diversifiéespour certains cultivars.Récemment, un comité nati<strong>on</strong>al sur les ressources phytogenétiques a été mis en place.Les missi<strong>on</strong>s qui lui s<strong>on</strong>t peuvent c<strong>on</strong>courir lever les principales c<strong>on</strong>traintesci-dessus. Il faudrait renforcer la d’acti<strong>on</strong> et l’associer plus auxaspects de la gesti<strong>on</strong> des ressources naturelles qui le c<strong>on</strong>cernent.Les cultures maraîchèresIl s’agit d’un groupe important de produits pour lequel le pays est encorelargementde réelles possibilités en matière de producti<strong>on</strong>.collecti<strong>on</strong> importante de quelques 4 500se trouve au Centre pourle Développement deElle est c<strong>on</strong>stituée dans une large proporti<strong>on</strong>de amélioré et de cultivars commercialises.SolanacéesfruitsTrois espèces s<strong>on</strong>t les plus importantesl 146 accessi<strong>on</strong>s de 1977 1987 sur lesquellesdes travaux <strong>on</strong>t menés pour obtenir de nouvelles lignées L16, L18). Lesvariétés Mbir Ndaw” et s<strong>on</strong>t les plus utilisées.Institut de Recherches agricoles.Centre nati<strong>on</strong>al de Recherches agr<strong>on</strong>omiques.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 24l Piments Capsicum 182 accessi<strong>on</strong>s de 19761990 d<strong>on</strong>t les plus utilisées s<strong>on</strong>t Salm<strong>on</strong>, Malika et Jaune ou Burkina Faso.Tomate (Lycopersicum275 accessi<strong>on</strong>s de 1976 1982. Les plusutilisées s<strong>on</strong>t Xina, Xinagros, Romitel et les lignées Octotyll et C-8Racines et tuberculesLa pomme de terre, la patate douce et le manioc. La pomme de terre (Solanumtuberosum) il existe une collecti<strong>on</strong> de 738 cl<strong>on</strong>es de différentes origines d<strong>on</strong>t 724 partirdu CIP.Essences forestièresPendant la période col<strong>on</strong>iale, beaucoup d’espèces exotiques avaient introduitesd<strong>on</strong>t certaines se s<strong>on</strong>t très bien acclimatées et paraissent parfois comme indigènes. Parmiles essences forestières introduites et qui c<strong>on</strong>naissent un développement et une adaptati<strong>on</strong>remarquable, <strong>on</strong> peut citerDel<strong>on</strong>ix(Mimovacée) originaire d’Asie TropicaleoccidentaleAmérique TropicaleIndeseujeteAmérique TropicaleIndesMadagascarAmérique Tropicalepterocarpum (Cesalpiniacée) Asie Tropicale.Les essences locales <strong>on</strong>t fait l’objet de moins d’attenti<strong>on</strong> malgré les qualités quileur s<strong>on</strong>t rec<strong>on</strong>nues (bois d’œuvre ou de service).Des études s<strong>on</strong>t en cours d<strong>on</strong>t les résultats préliminaires infirment des reçues oupréc<strong>on</strong>çues sur certaines essences de qualité comme le Venn Pterocarpus erinoceusIl existe un projet nati<strong>on</strong>al de semences forestier-es (PRONASEF) d<strong>on</strong>t l’objectifest la satisfacti<strong>on</strong> des besoins nati<strong>on</strong>aux en semences de qualité, l’améliorati<strong>on</strong> génétiquedes principales et fa c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des menacées. Cela va se traduire par lamise en de 13 ha de plantati<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>servatoires et de vergers graines de Acacia.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 25LA FAUNEAnalyse de la faunefaune du Sénégal est relativement importante cause de la desbiotopes v<strong>on</strong>t du désert la forêt humide guinéenne où les espèces typiques de cebiotope comme le Colobe bai et le (Pan s<strong>on</strong>tla limite nord-ouest de leur aire de présence.c<strong>on</strong>nus.tableau 4 indique l’importance des familles, genres et espèces fauniquesLes insectes c<strong>on</strong>stituent de loin le groupe le plus important. Cette grande diversitéest la fois un atout pour la biodiversité mais souvent un handicap car beaucoup de cesinsectes des ravageurs.Les mollusques qui c<strong>on</strong>stituent la deuxième classe la plus importante suivies despoiss<strong>on</strong>s avec 400 révèlent la richesse de la faune sous-marine.Les s<strong>on</strong>t les seuls animaux qui soient relativement bien c<strong>on</strong>nus. Ilscomptent envir<strong>on</strong> 1 400 espèces mais probablement moins en tenant compte desLes c<strong>on</strong>stituent un ensemble très hétérogène avec plusieurs taxacomportant un nombre plus ou moins important Chez les seuls lesinsectes, mollusques et crustacés <strong>on</strong>t fait l’objet de travaux notables. Les informati<strong>on</strong>sdisp<strong>on</strong>ibles sur les myzostomides, sipunculiens, échiuriens, priapuliens, endoproctes,rotifères, bryozoaires, gordioïdes, phor<strong>on</strong>idiens s<strong>on</strong>t fragmentaires. Le groupe desqui estimportant avec ses 10 000 espèces dans le m<strong>on</strong>de resteencore mal c<strong>on</strong>nu.plupart des espècestrès peu d’espèces endémiques.Les Vertébrésau Sénégal <strong>on</strong>t une très large distributi<strong>on</strong> avecToutes les classes de Vertébrés s<strong>on</strong>t représentées au Sénégal. La classe desPoiss<strong>on</strong>s avec 110 familles qui ne regroupent que 400 espèces apparaît peu diversifiée enCette faiblesse relative du nombre d’espèces de poiss<strong>on</strong>s pourrait s’expliquerpar des insuffisances dans la c<strong>on</strong>naissance de la classe. Sur les 300et2 600 c<strong>on</strong>stituant les Amphibiens dans le m<strong>on</strong>de, seuls 2 genres appartenant audernier groupe etchacun par 1 espèce s<strong>on</strong>t renc<strong>on</strong>trés dans le pays. Lespopulati<strong>on</strong>s de ces espèces s<strong>on</strong>t toutefois très nombreuses et aucune menace sérieuse nesur elles. 20 familles de Reptiles comprenant 100 espèces s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>nues au Sénégal.D’une manière les reptiles (crocodiles, serpents et tortues) s<strong>on</strong>tmenaces pour des rais<strong>on</strong>s différentes.Les Oiseaux avec 623 espèces c<strong>on</strong>nues reparties dans 100 familles c<strong>on</strong>stituent legroupe le plus Les Oiseaux migrateurs en particulier arrivent en très grandnombre en hiver dans le pays où ils passent la sais<strong>on</strong> froide. Le Parc nati<strong>on</strong>al de Djoudjc<strong>on</strong>centre lui seul envir<strong>on</strong> 300 espèces pendant cette sais<strong>on</strong>.Les Mammifères c<strong>on</strong>nus au s<strong>on</strong>t répartis en 192 espèces, 65 genres et 32familles. En général les grands mammifères s<strong>on</strong>t renc<strong>on</strong>trés dans les parcs nati<strong>on</strong>auxessentiellement dans ceux du Niokolo-Koba et de la basse Casamance ou dans la z<strong>on</strong>ed’intérêt de la


Tableau 4 Biodiversité animale du SénégalMollusquesNombreendémique23862332 65 1430023118 25133espèces s<strong>on</strong>t signalées comme endémiquesProtopterus et Gymnarchus sp.La faune piscicole est vraisemblablement plus riche que ne le m<strong>on</strong>tre leLes d’eaux c<strong>on</strong>tinentales se répartissent en groupesla de s<strong>on</strong>t au nombre de 79reparties dans 24 familles, les espèces euryhalines de 27 réparties dans 15familles.Seules 2 espèces avec des populati<strong>on</strong>s riches en individusprésents.surexploitati<strong>on</strong>, la pressi<strong>on</strong> sur Ies écosystèmes s<strong>on</strong>t les principalesmenaces qui pèsent sur les tortues et les crocodiles. Les serpents s<strong>on</strong>tsystématiquement du fait de la peur qu’ils inspirent.s<strong>on</strong>t les plus nombreux dans le Niokolo-Koba en BasseCasamauce. LesParc Djoudj.s<strong>on</strong>t les familles dominantes dansLes girafes <strong>on</strong>t complètement disparu. Les et les bovidésdominent au Niokolo-Koba, les en Basse lerMammifères s<strong>on</strong>t peu nombreux dans le Djoudj.C’est le groupe le plus important. Leur valeur éc<strong>on</strong>omique est c<strong>on</strong>sidérable.9 familles comportent des d’insectes ravageurs de culture39 familles comptent des espèces qui ravagent des degrés diverscultures.Les c<strong>on</strong>stituent plus de la moitit? des mollusques.c<strong>on</strong>sommées se renc<strong>on</strong>trent dans les différents groupes de mollusque!(Gastéropodes, Bivalves et Les des genre!s<strong>on</strong>t de c<strong>on</strong>sommati<strong>on</strong>courante. fait l’objet d’une pêche industrielle.Cette liste est Elle doit être comme indicative. Lafamille des a une valeur éc<strong>on</strong>omique remarquable.Cette liste prend surtout en compte les helminthes des Cestodes etM<strong>on</strong>ogènes) parasites de poiss<strong>on</strong>s et d’oiseaux. Les trématodes s<strong>on</strong>t les plusIndét.21039 ?2224330Cette liste ne tient compte que des parasites des poiss<strong>on</strong>s demer.Parasites unicellulaires de divers groupes animaux.Pas de travaux scientifiques Ils s<strong>on</strong>t présents dans tous les milieux.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL 27Les InvertébrésLesc<strong>on</strong>nus s<strong>on</strong>t d’une diversité et d’une richesse remarquables. Lesdeux groupes les plus importants s<strong>on</strong>t d’abord les Insectes et les Mollusques quicomptent eux seuls presque autant d’espèces que tous les autres groupes zoologiquesréunis. Le nombre relativement peu important de taxa pourrait résulter de lacunes dans lac<strong>on</strong>naissance des Une plus grande attenti<strong>on</strong> devrait être ce groupecause de sa significati<strong>on</strong> dans la diversité biologique mais aussi et surtout cause del’importance numérique et éc<strong>on</strong>omique des insectes, nématodes et mollusques et de leurimpact la producti<strong>on</strong> agricole notamment dans la pollinisati<strong>on</strong> et la disséminati<strong>on</strong> desvégétaux.Les espèces endémiquesLes espèces animales endémiques trouvées au Sénégal s<strong>on</strong>t des poiss<strong>on</strong>s. Elless<strong>on</strong>trenc<strong>on</strong>trées dans les eaux douces ou saumâtres des rivières(Protopterus) et fleuves (Heterotis, Mormyrus, Mormyrops Gymnarchus, renc<strong>on</strong>trésdans le fleuve Sénégal). Le maintien de ces espèces dépend beaucoup de la pluviométrieet de primitive. Heterotis niloticus en particulier qui est également renc<strong>on</strong>trédans le fleuve Niger présente une anatomie singulière qui lui d<strong>on</strong>ne une importancebiologique de premier plan. De plus c’est un poiss<strong>on</strong>d<strong>on</strong>t la chair estappréciée, Une de sa c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> doit être envisagée.espèces rares et menacéesElles s<strong>on</strong>tdans le groupe des poiss<strong>on</strong>s, mammifères et reptiles. Avecla dégradati<strong>on</strong> des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s et des niches écologiques beaucoup d’espèces <strong>on</strong>tdisparues y compris parmi la partie n<strong>on</strong> recensée de la faune et en particulierchez les invertébrés. A cause de leur grande taille c’est généralement la dispariti<strong>on</strong> desvertébrés qui est notée et suivie. C’est ainsi que la dispariti<strong>on</strong> des suivantes ac<strong>on</strong>statée depuis quelquesla girafe ;le ;l’oryx algazelle dammati) ;la gazelle damade primates (chimpanzés notamment) d’antilopes (Elan dederby) de pachyderme (éléphants) de (lyca<strong>on</strong>s) de crocodiles et de tortuesmarines s<strong>on</strong>t menacées des degrés divers.Le tableau 13 menti<strong>on</strong>ne en détail les espèces animales rares ou menacées auSénégal. Cette liste indicative est certainement incomplète et devrait être c<strong>on</strong>stammentLes ressources animalesElles s<strong>on</strong>t essentiellement c<strong>on</strong>stituées par le cheptel domestique, la faune sauvageet les ressources halieutiques le cheptel et les ressources halieutiques s<strong>on</strong>t relativementimportantes et s<strong>on</strong>t des composantes essentielles de du pays. Par c<strong>on</strong>tre, lasauvage qui cssenticllc dc la du pays neprésente communément qu’un intérêt cynégétique marginal.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 28TableauListe des espèces animales menacées ou rares au SénégalFamilleFamillePoiss<strong>on</strong>sEthmalosaViperidaerombeatusReptilesviridisChrisichthyspolylepisOsteoglossidae Heterotis niloticussp.CithorihinuserosaChelouiidae imbricataPhyseter catod<strong>on</strong>Chel<strong>on</strong>iaLepidochelys olivaceaTrichechus yi dae DermochelysBovidae Gekk<strong>on</strong>idae caudicinctusOryx dammati petriiHominidae Pan troglodytes Tarentola annulariscànidae Lyca<strong>on</strong> picturatuspallidaHemidactylus brookiiFelidaeLeptotyphlopidae Leptotyphlops nariostris AgamabouctiPyth<strong>on</strong> sebae Chamaelemidae ChameleoPyth<strong>on</strong>muelleriSphenopsColubridae Grayia smythi Mabuya tetiiScincusPsammophisdumeriliPsammophis


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 29Le cheptel domestiqueII relativement important et c<strong>on</strong>naît un développement et une diversificati<strong>on</strong>importante qui est toutefois freiné par les effets adverses résultant notamment de lasécheresse. La dernière estimati<strong>on</strong> faite en 1990 d<strong>on</strong>nait la situati<strong>on</strong> suivanteBovins ... . ..........................................................Ovins-caprinsEquins.. ............................................................Asins...............................................................Camelins..PorcinsVolailles.. ..........................................................2 500 000 têtestêtes370 000 têtes303 000 têtestêtes184 000 têtes11 000 000 têtesCe cheptel:, adapté aux z<strong>on</strong>es écologiques du pays, représente une valeur de 120 milliardsde F CFA.Les plus gros effectifs se retrouvent dans les Départements de Linguère,Matam, Bakel, Kaffrine et Podor. Près de % du cheptel total et 10 %du cheptel bovin se trouvent dans le Département de où l’élevage c<strong>on</strong>stituel’activité éc<strong>on</strong>omique dominante.Le développement de l’élevage devra se faire de faç<strong>on</strong> intensive.extensif est dans sa situati<strong>on</strong> actuelle en positi<strong>on</strong> c<strong>on</strong>flictuelle avec l’agriculture qui réduitles parcours. Le développement extensif de l’un comme de l’autre ne pourra se faire defaç<strong>on</strong> harm<strong>on</strong>ieuse avec la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> et une b<strong>on</strong>ne gesti<strong>on</strong> de la diversité biologiquenotamment au niveau de la flore.La faune sauvageElle est maintenant essentiellement localisée dans les parcs nati<strong>on</strong>aux. Elle estsurtout c<strong>on</strong>stituée de grands mammifères. Dans le seul Parc nati<strong>on</strong>al du Niokolo-Koba, ila recensé 80 espèces de mammifères, 330 espèces d’oiseaux, 36 espèces de reptiles,20 espèces d’amphibiens et 60 espèces de poiss<strong>on</strong>s ainsi que de nombreux invertébrés.Parmi les grands carnivores <strong>on</strong> peut citer la panthèrele li<strong>on</strong> (Pantheraet le chien sauvage d’AfriqueOn y trouve aussi le bufflel’antilopeequinus) l’élan de Derbyderbianus) bai badius) les trois crocodiles africains (Crocodylusniloticus, C. cataphractus et Osteolaemus On a trouvé quatreespèces de tortues et l’unique espèce d’hippopotameamphibius).Le Parc nati<strong>on</strong>al des Oiseaux du Djoudj situé dans l’extrême nord du paysc<strong>on</strong>stitue sanctuaire d’oiseaux d’importance internati<strong>on</strong>ale. En effet, de septembreavril envir<strong>on</strong> trois milli<strong>on</strong>s d’oiseaux migrateurs traversent la régi<strong>on</strong>. De nombreusesespèces utilisent la z<strong>on</strong>e comme aire de nidificati<strong>on</strong> flamants roses (Phoenicopterusblancs (PelicanusEnvir<strong>on</strong> 300 espèces d’oiseaux <strong>on</strong>t étédans ce parc. Les(Phacochoerus aethiopicus) s<strong>on</strong>t courants et lelamantinsenegalensis) y estLe Parc nati<strong>on</strong>al de basse Casamance recèle l’anomalure de BeecroftOn y aussi une variété notable de reptiles d<strong>on</strong>t lepyth<strong>on</strong> (Pyth<strong>on</strong> regius) le pyth<strong>on</strong> de Seba (Pyth<strong>on</strong> sebae) et le cobra (NajaLa c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> et la gesti<strong>on</strong> rati<strong>on</strong>nelle de cette importante faune sauvagec<strong>on</strong>stitue un problème crucial car les produits attendus de I’écotourisme sénégalais nes<strong>on</strong>t pas suffisants pour financer de faç<strong>on</strong> aut<strong>on</strong>ome l’infrastructure des parcs nati<strong>on</strong>auxet assurer leur protecti<strong>on</strong> alors qu’ils s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stamment agressés. Les mesures de


MEPN <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitk SENEGAL 30protecti<strong>on</strong> indispensables dans plusieurs cas devr<strong>on</strong>t être accompagnées d’initiatives enfaveur du développement des z<strong>on</strong>es limitrophes des parcs. Ces initiatives devraientc<strong>on</strong>stituer une incitati<strong>on</strong> en vue d’une meilleure coopérati<strong>on</strong> des populati<strong>on</strong>s.ressources halieutiquess<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stitubes pour l’essentiel de poiss<strong>on</strong>s, de mollusques et dequi s<strong>on</strong>t tous des produits de la pêche.Les principales ressources halieutiques sénégalaises exploitées par les pêcheriesartisanales et industrielles se répartissent en deux grands groupesles ressources démersales côtières et prof<strong>on</strong>desles ressources pélagiques côtières et d’eaux prof<strong>on</strong>des (ou hauturières).Parmi les ressources démersales, <strong>on</strong> relève des poiss<strong>on</strong>s, des crustacés et descéphalopodes avec, dans les eaux situées au large, des crevettes et des crabes, deslangoustes roses. Les ressources pélagiques comprennent dans la z<strong>on</strong>e dessardinelles, des chinchards, des maquereaux, et dans les eaux prof<strong>on</strong>des ou hauturières,des th<strong>on</strong>s, des espad<strong>on</strong>s, des voiliers, des merlins... (voir liste des principales espècesdémersales et pélagiques côtiéres et prof<strong>on</strong>des).En ce qui c<strong>on</strong>cerne les ressources halieutiques côtières tant démersales quepélagiques, elles semblent localement surexploitées en f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong> des stocks disp<strong>on</strong>iblesqui présentent des niveaux d’exploitati<strong>on</strong> différents.Le développement des pêcheries d<strong>on</strong>c en grande partie de desressources disp<strong>on</strong>ibles, de l’accès effectif ces ressources et de la rentabilité des unitésde pêche.L’analyse des débarquements de poiss<strong>on</strong>s fait apparaître un plaf<strong>on</strong>nement de lapêche industrielle et une diminuti<strong>on</strong> importante de la pêche c<strong>on</strong>tinentale. Dans le casparticulier du fleuve les prises s<strong>on</strong>t en quelques années de 25 0008 L’impact de la pêche sur les mollusques et sur les crustacés n’a pas faità notre c<strong>on</strong>naissance, l’objet d’une évaluati<strong>on</strong> en rapport avec une menace éventuelle surla biodiversité.


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitk SENEGAL 313 DE GESTIONJURIDIQUE ET INSTITUTIONNELLes ressources naturelles du s<strong>on</strong>t et soumises une exploitati<strong>on</strong>excessive par une populati<strong>on</strong> croissante et fortement dépendante de la c<strong>on</strong>sommati<strong>on</strong> deces ressources. Une des c<strong>on</strong>séquences f<strong>on</strong>damentales de cette adversité est l’érosi<strong>on</strong>qui affecte la biodiversité animale, végétale et la dégradati<strong>on</strong> des habitats. Lescomposantes les plus affectées de ces ressources naturelles s<strong>on</strong>t les suivantesforêt et couvert végétalressources halieutiquesressourcesfaune sauvage.Le cadre juridique et instituti<strong>on</strong>nel qui organise l’exploitati<strong>on</strong> des ressourcesnaturelles et la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la biodiversité est c<strong>on</strong>stitué de mesures (arrêtes, décrets etlois) nati<strong>on</strong>ales et l’applicati<strong>on</strong> locale de c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>s internati<strong>on</strong>ales que le aratifié.Cadre juridique et instituti<strong>on</strong>nel nati<strong>on</strong>alMesures juridiques c<strong>on</strong>cernant l’exploitati<strong>on</strong> forestièreLes ressources forestières s<strong>on</strong>t parmi celles qui bénéficient de la plus grandeattenti<strong>on</strong> de la part des pouvoirs publics. De nombreux textes juridiques <strong>on</strong>t été pris etmodifiés ou abrogés depuis l’indépendance en 1960. La dernière réforme a abouti à lamise en place de la loi loi 93-06 du 4 février 1993 portant Code forestier (partielégislative) et du décret 95-357 du 11 avril 1995 portant Code forestier (partieréglementaire).Ces deux textes c<strong>on</strong>stituent le Code forestier en vigueur et mis au point à la suited’un l<strong>on</strong>g processus d<strong>on</strong>t les enjeux étaient d’une part, la protecti<strong>on</strong> du couvert végétaldans un c<strong>on</strong>texte de désertificati<strong>on</strong>, et d’autre part, la prise en compte d’une participati<strong>on</strong>de plus en plus grande des populati<strong>on</strong>s locales dans la gesti<strong>on</strong> du patrimoine forestiernati<strong>on</strong>al. Cela explique les dispositi<strong>on</strong>s de la partie législative qui c<strong>on</strong>fèrent un droit depropriété sur les plantati<strong>on</strong>s réalisées par les populati<strong>on</strong>s sur le Domaine nati<strong>on</strong>al.Cependant, cette attributi<strong>on</strong> du droit de propriété pose en même temps la questi<strong>on</strong> de lacohérence de la législati<strong>on</strong> dans un système juridique où le Domaine nati<strong>on</strong>al estinsusceptible d’appropriati<strong>on</strong> (sous réserve de l’article 3 de la loi sur le Domainenati<strong>on</strong>al).Néanmoins, d’autres textes intervenaient déjà avant cette réforme dans le cadre dela c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des ressources forestières au sens large commela loi 63-40 du 10 juin 1963 la pêche dans les eaux c<strong>on</strong>tinentales (lesressources halieutiques intérieures f<strong>on</strong>t partie de la forêt)le décret du 19 juillet porte applicati<strong>on</strong> de la loi du 10 juin1963le décret 87-316 du 14 mars 1987 réglemente les taxes et redevances en matièred’exploitati<strong>on</strong> forestière.La prise en c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong> des orientati<strong>on</strong>s de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur la Biodiversitéc<strong>on</strong>stituera une étape importante de l’adaptati<strong>on</strong> des nombreux arrêtes d’applicati<strong>on</strong> futursen matière de forêt (exploitati<strong>on</strong> forestière, piscicole, etc.).


MEPN <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 32M[esures relatives aux ressources halieutiquesLes ressources halieutiques s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stituées des ressources halieutiques marineset des ressources halieutiques fluviales et lacustres. Plusieurs décrets organisaientl’exploitati<strong>on</strong> de ces ressources avec le souci d’en c<strong>on</strong>server la diversité génétique. Ils’agit des décrets67-389 réglementati<strong>on</strong> de la chasse sous-marinedu 18 août 1987 relatif aux licences de pêche1044 du 18 août 1987 relatif la liste des animaux protégésdu 18 1987 relatif aux z<strong>on</strong>es de pêche et dela loi 87-27 du 18 août 1987 portant Code de la Pêche maritime.La pêche maritime est l’une des principales activités éc<strong>on</strong>omiques au Sénégal. Lesdeux principaux sous-secteurs s<strong>on</strong>t la pêche artisanale et la pêche industrielle. Lesobjectifs de la politique des pêches s<strong>on</strong>t entre autres, de favoriser une participati<strong>on</strong> sanscesse croissante des nati<strong>on</strong>aux sénégalais aux activités de pêche dans les eaux adjacentestout en veillant à la préservati<strong>on</strong> et à l’exploitati<strong>on</strong> rati<strong>on</strong>nelle des ressources halieutiques.La loi 87-27 du 18 août 1987 fixe le cadre juridique de cette politique des pêches : cecadre comporte deux axes principaux en rapport avec l’envir<strong>on</strong>nementd’une part la protecti<strong>on</strong> des ressources halieutiques de la z<strong>on</strong>e éc<strong>on</strong>omique exclusived’autre part la lutte c<strong>on</strong>tre la polluti<strong>on</strong> du milieu marin.C‘est en ce sens que la politique des pêches est une politique dede vie et d<strong>on</strong>c de la diversité biologique c<strong>on</strong>tenue dans ce milieu.du milieuLa pêche dans les eaux c<strong>on</strong>tinentales est réglementée au Sénégal depuis plus detrente ans. En effet, la loi du 10 juin et le décret d’applicati<strong>on</strong> du19 juillet 1965 fixent le régime juridique c<strong>on</strong>cernant la pêche dans les eaux c<strong>on</strong>tinentales.Ce régime juridique est élargi par d’autres textesarrêtédu 24 février 1976 organisant l’usage de certains engins de pêchedans les estuaires, fleuves, bol<strong>on</strong>gs, rivières et lacsdu 26 décembre 1976 portant interdicti<strong>on</strong> de l’emploi de filetstraînants dans certaines eaux intérieures des régi<strong>on</strong>s du Fleuve, de et du Sénégalorientalarrêté du 8 octobre 1977 portant fixati<strong>on</strong> des mailles des filets et engins depêche pour les eaux de la Gambie et de la Falémé.L’applicati<strong>on</strong> de l’ensemble de ces mesures de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des ressourceshalieutiques et de la biodiversité n’a pas c<strong>on</strong>nu les succès escomptés, particulièrement ence qui c<strong>on</strong>cerne la protecti<strong>on</strong> de la z<strong>on</strong>e côtière. En effet, la pratique de la pêche àdynamite est particulièrement nuisible pour les ressources biologiques marines et entraînela dégradati<strong>on</strong> du milieu marin. Une législati<strong>on</strong> appropriée doit être prise et appliquéefermement c<strong>on</strong>tre cette pratique.Mesures relatives aux ressources pastoralesDans le domaine de la protecti<strong>on</strong> du cheptel domestique fortement atteint par lesc<strong>on</strong>séquences de la sécheresse et de la désertificati<strong>on</strong> (diminuti<strong>on</strong> du couvert végétal despâturages et abaissement du niveau d’eau des forages pastoraux), le Sénégal s’est dotéd’un ensemble de textes législatifs et réglementaires destinés à protéger les ressourcesbiologiques pastorales ainsi que le potentiel génétique qui garantit la biodiversitédécret 80-268 du 10 mars 1980 portant organisati<strong>on</strong> des parcours du bétail et fixantles c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s d’utilisati<strong>on</strong> des pâturages


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 33décret 86-320 du 11 mars 1986 réglementant l’élevage, l’introducti<strong>on</strong>, latranshumance et l’utilisati<strong>on</strong> des camélidés au Sénégaldécret du juillet relatif à la police sanitaire des animauxinterministériel 13852 du 3 1 octobre 1986 portant applicati<strong>on</strong> du décret 86320 relatif l’élevage, l’introducti<strong>on</strong>, la transhumance et l’utilisati<strong>on</strong> des auSénégal.La législati<strong>on</strong> sur le pastoralisme est encore essentiellement orientée vers lagesti<strong>on</strong> des pâturages, le c<strong>on</strong>trôle de la transhumance et l’améliorati<strong>on</strong> de la santéanimale. Les objectifs de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la biodiversité dans les ressources végétales etpastorales ne s<strong>on</strong>t pas suffisamment pris en compte par le droit positif. Il imported’intégrer ces c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong>s dans la mise en œuvre future d’un éventuel code pastorald<strong>on</strong>t l’élaborati<strong>on</strong> et l’applicati<strong>on</strong> paraissent indispensables. Cette intégrati<strong>on</strong> devra tenircompte n<strong>on</strong> seulement des textes nati<strong>on</strong>aux mais aussi des c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>s de transhumancesignées entre le Sénégal et la Mauritanie en 1981 et entre le Sénégal et le Mali en 1993.Mesures relatives à la faune sauvageComme pour les ressources halieutiques et de la forêt, la faune sauvage égalementbénéficie de la protecti<strong>on</strong> d’un cadre juridique. Deux textes de base fixent ce cadrejuridique de: la politique de chasse et de protecti<strong>on</strong> de la faune depuis la réforme de 1986loi 86-04 du 24 janvier 1986 portant Code de la Chasse et de la Protecti<strong>on</strong> de laFaune (partie législative) renforce la protecti<strong>on</strong> de la faune sauvage par une aggravati<strong>on</strong>des sancti<strong>on</strong>s c<strong>on</strong>tre lesdécret du 14 juillet 1986 portant Code de la Chasse et de la Protecti<strong>on</strong> de laFaune (partie réglementaire).Il faut y ajouter au plan instituti<strong>on</strong>nel le décret 81-1103 du 18 novembre 1981relatif au C<strong>on</strong>seil supérieur de la Chasse et de la Protecti<strong>on</strong> de la Faune (modifié par ledécret du 27 juin 1988).Les objectifs de la politique de chasse et de protecti<strong>on</strong> de la faune s<strong>on</strong>t depréserver les ressources naturelles animales afin de maintenir les équilibres écologiques.Dans ce cadre divers autres instruments juridiques appuient ces textes de base dans denombreux de la protecti<strong>on</strong> de la natureétablissement de la liste des oiseaux d’ornement commercialisables et des quotasmaximaux annuels de couples à exporter (arrêté du ler 1982)en applicati<strong>on</strong> de la CITESétablissement de la liste des oiseaux classés comme gibier d’eau et pouvant être chassésavec un permis spécial de chasse au gibier d’eau (arrêtéAoût 1985) en applicati<strong>on</strong> de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de Ramsardu 23créati<strong>on</strong> de z<strong>on</strong>es d’intérêt cynégétique (à Djeuss décret 72-325 du 21 mars 1972modifié par le décret 75-l 107 du 6 novembre 1975 dans la Falémé décret 72-1170 du 29 septembre 1972 modifié par le décret 78-506 du 15 juin 1978 dans leNiombato décret 77-l 111 du 9 décembre 1977 dans le Bao décret 77-112 du 9 décembre 1977)déterminati<strong>on</strong> des modalités d’exercice de la chasse dans les z<strong>on</strong>es d’intérêt cynégétique(z<strong>on</strong>e du Djeuss arrêté du 13 décembre 1972 z<strong>on</strong>es du Niombato et du Baoarrêtéarrêtédu 9 novembre 1979 z<strong>on</strong>e de la Falémédu 10 août 1983).cadre juridique actuel peut être c<strong>on</strong>sidéré comme une législati<strong>on</strong> exclusivementorientée vers l’organisati<strong>on</strong> de la chasse et la gesti<strong>on</strong> des aires protégées. Les orientati<strong>on</strong>sfutures doivent porter sur la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la diversité biologique de la faune.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 34Cadre juridique et instituti<strong>on</strong>nel internati<strong>on</strong>alCe cadre est c<strong>on</strong>stitué par les c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>s et autres accords internati<strong>on</strong>aux ratifiéset appliqués par le Sénégal. En relati<strong>on</strong> avec la biodiversité et la gesti<strong>on</strong> des ressourcesnaturelles, plusieurs c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>s et accords <strong>on</strong>t été ratifiés. Il ne sera menti<strong>on</strong>né ici queles plus significatifs ou ceux qui <strong>on</strong>t c<strong>on</strong>nu une applicati<strong>on</strong> significative et que peuventd<strong>on</strong>c être c<strong>on</strong>sidérés comme faisant partie du cadre juridique nati<strong>on</strong>al.<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de RAMSARElle est relative aux z<strong>on</strong>es humides d’importance internati<strong>on</strong>ale. Elle a pourobjectif de protéger les z<strong>on</strong>es humides pour enrayer, pour le présent et l’avenir, lesempiétements progressifs sur les z<strong>on</strong>es humides et leur dispariti<strong>on</strong>.Dans le cadre de l’applicati<strong>on</strong> de cette c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>, le Sénégal a inscrit quatre sitessur la liste des sites Ramsar. Il s’agit dela réserve spéciale de faune dule parc nati<strong>on</strong>al des oiseaux du Djoudjle nati<strong>on</strong>al du delta dula réserve spéciale de faune de Gueumbeul.La gesti<strong>on</strong> de ces sites c<strong>on</strong>tribue de faç<strong>on</strong> significative à la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de labiodiversi té (faune, flore, habitat).La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de PARISElle est relative la protecti<strong>on</strong> du patrimoine m<strong>on</strong>dial, culturel et naturel. Elle apour objectif de participer à la protecti<strong>on</strong> du patrimoine culturel et naturel de valeurexcepti<strong>on</strong>nelle et universelle.Sous cette <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>, lele Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> du Niokolo-Koba (80le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> des oiseaux du Djoudj.a inscrit deux sites naturelsde la biodiversité nati<strong>on</strong>ale) et<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de Washingt<strong>on</strong>Elle est relative au commerce internati<strong>on</strong>al des espèces de faune et de floresauvagesd’extincti<strong>on</strong>. Elle a pour objectif d’accorder une protecti<strong>on</strong> auxespèces d’une part et d’autre part de faire en sorte que les espèces qui f<strong>on</strong>t l’objet d’uneexploitati<strong>on</strong> commerciale et qui ne s<strong>on</strong>t pas pour le moment menacées ne le soient pastout en préservant éc<strong>on</strong>omique des exportateurs.La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> est relativement bien appliquée.La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de BONNobjectifsest relative à la protecti<strong>on</strong> des espèces migratrices et s’est fixée deuxprotéger certaines espèces migratrices menacées d’extincti<strong>on</strong> ets’efforcer de c<strong>on</strong>clure des accords pour la protecti<strong>on</strong> et la gesti<strong>on</strong> des espècesmigratrices d<strong>on</strong>t l’état de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> bénéficierait d’une manière significative de lacoopérati<strong>on</strong> internati<strong>on</strong>ale qui résulterait d’un accord.c<strong>on</strong>tribuede cette <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> (Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> des Oiseaux du Djoudj)la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la biodiversité animale.


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 35La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> des Nati<strong>on</strong>s Unies sur le Droit de la MerElle codifie les règles de droit internati<strong>on</strong>al applicables aux espaces marins. Ellele droit souverain des Etats à exploiter leurs ressources naturelles sel<strong>on</strong> leurpolitique d’envir<strong>on</strong>nement ce droit étant assorti de l’obligati<strong>on</strong> de et de préserverle milieu marin.Même si les moyens du Sénégal ne lui permettent pas d’appliquer comme il lesouhaite cette c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong>, l’importance de la biodiversité marine (plus importante quecelleest une rais<strong>on</strong> suffisante pour mériter l’attenti<strong>on</strong> du pays largementdépendant de ses ressources matines.La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> des Nati<strong>on</strong>s Unies sur la Désertificati<strong>on</strong>S<strong>on</strong> principal objectif est de lutter c<strong>on</strong>tre la désertificati<strong>on</strong> et d’atténuer les effetsde la sécheresse dans les pays gravement touchés par la sécheresse et la désertificati<strong>on</strong> enparticulier l’Afrique, grâce à des mesures efficaces à tous les niveaux appuyés par desarrangements internati<strong>on</strong>aux de coopérati<strong>on</strong> et de partenariat.Le Sénégal participe très activement cette c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> et accueillera la prochaineC<strong>on</strong>férence des Parties.<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaineElle est relative à la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la nature et des ressources naturelles. Elle apour objectif d’assurer la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong>, l’utilisati<strong>on</strong> et le développement des sols, deseaux, de la flore et des ressources en faune en se f<strong>on</strong>dant sur des principes scientifiqueset en prenant en c<strong>on</strong>sidérati<strong>on</strong> les intérêts majeurs de la populati<strong>on</strong>.Le caractère très peu c<strong>on</strong>traignant de cette c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>stitue s<strong>on</strong> point faibleavec l’absence d’organes d’exécuti<strong>on</strong>.La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de BERNEElle est relative à la vie sauvage et au milieu naturel en Europe avec la possibilitépour des pays n<strong>on</strong> européens (cas du Sénégal) d’y adhérer. S<strong>on</strong> objectif est d’assurer lac<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la flore et de la faune sauvages et d’accorder une attenti<strong>on</strong> particulière auxespèces menacées d’extincti<strong>on</strong> et vulnérables. Le cadre de cette c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> est largementfavorable la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la biodiversité dans le cadre d’une coopérati<strong>on</strong>La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>Elle est relative à la coopérati<strong>on</strong> en matière de protecti<strong>on</strong> et de mise en valeur dumilieu marin et des z<strong>on</strong>es côtières de la régi<strong>on</strong> de l’Afrique de et du Centre. S<strong>on</strong>objectif est de prendre individuellement ou c<strong>on</strong>jointement toutes les mesures appropriéespour protéger et préserver les écosystèmes singuliers ou fragiles ainsi que les habitats deset d’autres formes de vie marine appauvries, menacées ou en voie de dispariti<strong>on</strong>.L’applicati<strong>on</strong> de cette <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> devrait permettre la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de lamarine et côtière.La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur la Diversité BiologiqueElle a été initiée par le PNUE qui avait décidé (décisi<strong>on</strong> 1988) de travaillerà la mise en place d’un instrument juridique internati<strong>on</strong>al pour la c<strong>on</strong>sécrati<strong>on</strong> etl’utilisati<strong>on</strong> rati<strong>on</strong>nelle de la biodiversité. Les négociati<strong>on</strong>s engagées qui <strong>on</strong>t abouti en


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL1991 <strong>on</strong>t porté sur divers aspects de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> et de la gesti<strong>on</strong> de la biodiversité avecun accent particulier sur les points suivantsles c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s plus équitables pour les pays en développementle rôle et la place des communautés locales comme gardiennes et utilisatrices desressources biologiquesla poursuite et l’approf<strong>on</strong>dissement des recherches pour identifier toutes les espècesle financement et la promoti<strong>on</strong> de la diversité biologique.Malgré des divergences encore persistantes sur certaines questi<strong>on</strong>s commela resp<strong>on</strong>sabilité des uns et des autres dans la destructi<strong>on</strong> des écosystèmesles c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s d’accès au matériel génétiquele transfert de technologies appropriéesle partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitati<strong>on</strong> de la biodiversité,un accord est intervenu sur le document actuel de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>~Lesmajeurs de cette <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> s<strong>on</strong>tlade la diversité biologique (diversité des espèces, diversité à l’intérieurdes espèces et diversité des habitats)l’exploitati<strong>on</strong> durable des ressources de la biodiversité par les pays;le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitati<strong>on</strong> des ressourcesgénétiques de la biodiversité.Cette <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> a fait l’objet d’une attenti<strong>on</strong> particulière de la part du Sénégal qui asigné la c<strong>on</strong>venti<strong>on</strong> à en 1992ratifié la ccaventi<strong>on</strong> en 1994mis en place un Comité <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> pour la Biodiversité en janvier 1995mis en place un Comité <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> par les Ressources Phytogénétiquesélaboré par ses moyens propres, une M<strong>on</strong>ographie <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e entre 1995 et 1997participé activement à toutes commissi<strong>on</strong>s mises en place pour réfléchir sur diversaspects de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> (Commissi<strong>on</strong> sur la biosécurité, SSBTA).Par plusieurs mesures nati<strong>on</strong>ales décidées par le Gouvernement duSénégal (régi<strong>on</strong>alisati<strong>on</strong> notamment) c<strong>on</strong>tribuer<strong>on</strong>t, n’en pas douter, à une applicati<strong>on</strong>appropriée de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>.ANT:ÉCÉDENTS LA CONVENTION ET ACQUISDANS LA GESTION DE LA BIODIVERSITÉ AU SÉNÉGALLa diversité biologique a fait l’objet de préoccupati<strong>on</strong>s au Sénégal l<strong>on</strong>gtempsavant l’indépendance. En effet, des parcs nati<strong>on</strong>aux, des forêts classées, des réserves debotanique, d’oiseaux <strong>on</strong>t été érigés avant l‘indépendance. La réserve spéciale deBotanique de Noflaye a été instituée en 1957.Par ailleurs, plusieurs pratiques traditi<strong>on</strong>nelles indigènes liées au culte, à la cultureou aux traditi<strong>on</strong>s (forêts sacrées, flore et faune des cimetières, totems) c<strong>on</strong>tribuaient aussià la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la biodiversité.Quelles qu’en soient les formes, les modes de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> et de gesti<strong>on</strong> de labiodiversitéi peuvent être ramenés à deux la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in et la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> ex


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 37La c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong>C<strong>on</strong>formément à l’article 8 de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Internati<strong>on</strong>ale sur la DiversitéBiologique, la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in a pour finalité “la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des écosystèmes et deshabitats naturels et le maintien et La rec<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> de populati<strong>on</strong>s viables d’espèces dansleur milieu naturel et dans le cas des espèces domestiques et cultivées dans le milieu où ses<strong>on</strong>t développés leurs caractères distinctifs”. Avec cette compréhensi<strong>on</strong> et avant l’entréeen vigueur de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Internati<strong>on</strong>ale sur la Diversité Biologique, le Sénégal avaitadopté une politique de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> inpar la créati<strong>on</strong> d’un importantréseau d’aires protégées comprenant6 parcs nati<strong>on</strong>auxl 6 réserves d’avifaunel 3 de la Biosphérel 3 sites du patrimoine M<strong>on</strong>diall 93 forêts classées.Il s’y ajoute la protecti<strong>on</strong> intégrale de certaines espèces animales et végétales parles populati<strong>on</strong>s locales dans le cadre traditi<strong>on</strong>nel (interdits religieux ou tabous, lieux deculte, cimetières, bois sacrées).Le domaine forestier classéComme réservoir deet les forets classés.il comprend : les parcs nati<strong>on</strong>aux, lesLes Parcs Nati<strong>on</strong>auxs<strong>on</strong>t au nombre de 6 situes dans la moitié sud du pays.Le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> du Niokolo-KobaLe Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> du Niokolo-Koba est situé au sud-est du Sénégal. Il couvre 913000 hectares et se situe dans une régi<strong>on</strong> au relief relativement faible avec quelquesalignements de collines atteignant 200 envir<strong>on</strong> par endroits. Ces collines s<strong>on</strong>tpar de vastes bassins d’in<strong>on</strong>dati<strong>on</strong> recouverts d’eau en sais<strong>on</strong> des pluies.Il est traversé par le fleuve Gambie et ses deux affluents principaux leKoba et la Koulountou. La végétati<strong>on</strong> est c<strong>on</strong>stituée de forêts de savanes boiséeset de forets galeries (78 % des forêts galeries du Sénégal se trouvent dans ce Parc sel<strong>on</strong>une étude deen 1981). Envir<strong>on</strong> 1 500 espèces végétales <strong>on</strong>t été recenséesdans le du Niokolo-Koba. Les espèces dominantes étant Pterocarpus erinaceus,Bombax costatum, Erythrophleum Sterculia setigera et CombretumDans les cuvettes latéritiques notamment, <strong>on</strong> renc<strong>on</strong>tre une flore spéciale avecplusieurs espèces la limite occidentale de leur aire de distributi<strong>on</strong> comme EragrostisAdelostigma perrottetii, Andropog<strong>on</strong> felicis, Cyathula pobeguini et plusieursespèces Lepidagathis.En ce qui c<strong>on</strong>cerne la faune, envir<strong>on</strong> 80 espèces de mammifères, 330 espècesd’oiseaux, 36 de reptiles, 2 espèces d’amphibiens et 60 espèces de poiss<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>tdénombrées, ainsi que de nombreux invertébrés.Les carnivores comprennent la panthère (Panthera le li<strong>on</strong>et le (Lyca<strong>on</strong> Les principaux herbivores s<strong>on</strong>t le buffle (Syncerusl’antilope rouanne (Hippotragus equinus), l’élan de Derby (Taurotrogus derbianus), lebai badius temminck). En plus, le Niokolo-Koba c<strong>on</strong>stitue le dernierrefuge au Sénégal l’éléphant africana) et abrite des éléments


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 38de plus en plus rares comme le (Pan troglodytes), avec une populati<strong>on</strong> de 150individus vivant dans les forêts galeries et dans le M<strong>on</strong>t Assirik (à une limite nord-ouestde leur aire de distributi<strong>on</strong>). Des espèces aquatiques telles que les crocodiles (présencedes trois espèces africainesniloticus, C. catuphractus ettetraspis), les tortues (quatre espèces) et les hippopotamesamphibius)vivent dans les trois grands cours d’eau du Parc.Les espèces d’oiseaux les plus fréquemment renc<strong>on</strong>trées s<strong>on</strong>t l’outarde deDenham denhami, le terrestre (Bucorvus abyssinicus), le dendrocygneveuf viduata), l’aigle martial (Pofemaetus et l’aigle bateleur(Terathopius ecaviutus).La diversité biologique du Niokolo-Koba en a fait un parc de renomméeinternati<strong>on</strong>ale classé comme Site du patrimoine M<strong>on</strong>dial et comme Réserve de laBiosphère.lLe Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> de Delta du SaloumCe Parc fait partie de la de Biosphère du Delta du Saloum et en c<strong>on</strong>stituela z<strong>on</strong>e centrale. II couvre une superficie de 730 km2 d<strong>on</strong>t les quatre cinquièmes sesituent en mer.Le Parc et la Réserve de se trouvent dans la z<strong>on</strong>e du delta du Sine et duSaloum, qui comprend de nombreux îlots et des lagunes, la pointe de Sangomar et laforêt de La plus grande partie de la z<strong>on</strong>e terrestre du Parc est couverte demangroves, de dunes sableuses et de forêts ouvertes sur sols sabl<strong>on</strong>neux. Les coursd’eau du delta sur la côte s<strong>on</strong>t presque totalement salés.etmangrove qui est la formati<strong>on</strong> dominante est composée de quatredominantes Rhizophora racemosa, Rhizophora mangle, Rhizophora harris<strong>on</strong>ninitida.La faune y est très variée, avec de nombreux petits mammifères comprenant lebai badius Temmincki). Il faut signaler la présence sur la côte delamantin (Trichechus senegalensis) et du dauphin teuszii). De nombreux oiseauxde mer nichent sur les îlots désertes d<strong>on</strong>t envir<strong>on</strong> 1 000 couples de flamants nains(Hoenicopterus minor) et de flamants roses ruber), 4 000 pélicans griset 10 couples de hér<strong>on</strong>s goliath goliath). Les reptiles s<strong>on</strong>t égalementbien en les tortues de mer la tortue verte(Chel<strong>on</strong>ia mydas) et la tortue marine caretta).En plus de la richesse de sa flore et de sa faune, la z<strong>on</strong>e du Delta du Saloumreprésente un important lieu de reproducti<strong>on</strong> des poiss<strong>on</strong>s et des oiseaux marins, et unlieu de migrati<strong>on</strong> pour les oiseaux du Paléarctique, ce qui explique le fait que la z<strong>on</strong>e soitcomme Site de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> Ramsar.Le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> de Basse CasamanceLe Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> de Basse Casamance a été créé pour sauvegarder une z<strong>on</strong>e où laflore et la faune s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stituées d’espèces guinéennes qui ne se renc<strong>on</strong>trent que danscette partie du Sénégal. II comprend trois types de végétati<strong>on</strong> forêt dense, la savaneboisée et la mangrove. On y trouve une grande diversité d’espèces guinéennes commeParinari Pithecellobium altissirnum, Chlorophora regiu, Detarium senegalensiset Treculia africana. A partir du chenal, trois z<strong>on</strong>es se succèdent mangroves àRhizophoru racemosa, une bande dense de Rhizhophora mangle et un étage inférieurcompost de Scirpus ou de Sesuvium portulacastrum et de Philoxerus


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 39Plus de 50 espèces de mammifères <strong>on</strong>t été signalées, d<strong>on</strong>t la panthère (Pantherale buffle de forêt (Synceruset le lamantin (Trichechussenegalensis).Il noter en particulier la présence des primates comme le singe des palétuviersle de Demidoff et lebai badius temrnincki). pangolin géant gigantea), le servalet I’anomalure de Beecrofts<strong>on</strong>t également signalés ainsique quelques d’antilopes.d’oiseaux séjournent dans le Parc, parmi lesquelles figurent desoiseaux migrateurs paléarctiques, en particulier les échassiers. Deux couples nicheursd’aigles(Stephanoaetus cor<strong>on</strong>atus) <strong>on</strong>t été notés. Les nombreux reptilesle pyth<strong>on</strong> royal (Pyth<strong>on</strong> le pyth<strong>on</strong> de Seba (Pyth<strong>on</strong> sebae) et lecobra nigricollis).lLe Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> des Oiseaux duLe Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> des Oiseaux du Djoudj (PNOD) est situé 60 km au nord-est deSaint-Louis dans le delta du fleuveAcaciaLa savane y est dominée par les épineux d<strong>on</strong>t Acacia nilotica, Acacia tortilis,senegalensis et Balanitesdelta du fleuve Sénégal est d’une importance internati<strong>on</strong>ale pour les oiseauxdu paléarctique occidental. A Ce titre, le Parc du Djoudj a inscrit sur la listedes Sites du Patrimoine M<strong>on</strong>dial. II représente l’un des trois principaux sanctuairesd’Afrique Occidentale pour les oiseaux migrateursce qui a du reste motivéla créati<strong>on</strong> de ce Parc. De septembre avril, envir<strong>on</strong> trois milli<strong>on</strong>s d’oiseaux migrateurstraversent la régi<strong>on</strong> du Parc du Djoudj. De nombreuses espèces utilisent la régi<strong>on</strong> commeaire de nidificati<strong>on</strong>, d<strong>on</strong>t des milliers de flamants roses (Phoenicopterus et 5 000pélicans blancs (Pelecanus <strong>on</strong>ocrotalus). Envir<strong>on</strong> 300 espèces d’oiseaux <strong>on</strong>t étérecensées. Les comprennent le phacochère et lelamantin. La gazelle fr<strong>on</strong>t roux (Gazelle y a été réintroduite.La c<strong>on</strong>structi<strong>on</strong> des barrages de (1986) et de Manantali (1988) a entraînéde nouvelles c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de gesti<strong>on</strong> du site du Djoudj marquée par l’assèchementpériodique des cours pour éviter une trop forte des plantes aquatiquescomme Typha et stratioides du fait de permanence de l’eau doucedepuis la en service du barrage delLe Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> de la Langue de BarbarieCe parc se situe l’embouchure du fleuve Sénégal, 25 km au sud deLouis. II couvre une superficie de 20 km2 et comprend une bande de terre intertidale,l<strong>on</strong>gue de: 20 km et des dunes sableuses formant une flèche littorale l’embouchure. Lapartie terrestre du parc est formée en grande partie des trois îles de la langue de Barbarie,de l’île de Gandiole et de deux autres petites îles.La végétati<strong>on</strong> est composée d’herbacées d<strong>on</strong>t Ipomoea pescaprae, Alternantheramaritima, spicatus et portulacastrum.Le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> de la Langue de Barbarie abrite une avifaune maritimecomposée notamment de nombreux pélicans gris, des blancs, 3 000couples de mouettes tête grise cirrhocephalus), des caspiennes(Hydroprogne des royales (Thalasseus 2 000 couples degoelands railleurs des de Hansel nilotica), des


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 40fuligineuses et des naines albifi<strong>on</strong>s). C’estégalement un sanctuaire important pour les anatidés et migrateurs.La faune marine comprend les tortues vertes, la tortue luth (Dermochelys coriacea), et latortuelLe Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> des Iles de la MadeleineII est situé à 4 km l’ouest de Dakar dans l’Océan Atlantique. II est c<strong>on</strong>stitué dedeux îles d<strong>on</strong>t la plus grande est aux Serpents (15 ha). Une centaine d’espèces deplantes y <strong>on</strong>t été identifiées ce jour. L’île est couverte d’une steppe c<strong>on</strong>stituéeBrachiaria distichophylla et de Bothriochloa intermedia. Lesespèces ligneuses dominantes s<strong>on</strong>t Adans<strong>on</strong>ia digitata, JatrophaetL’avifaune est des col<strong>on</strong>ies nicheuses de corbeau pie albus),de milan noir nigrans), de huppé cristuta) et d’ignicoloreorix). Envir<strong>on</strong> 300 couples de grands cormorans (Phalacrocoraxnichent dans sites du Parc. Le pêcheur haliaetus), le fauc<strong>on</strong> peler-in(Falcocouples nicheurs de grand (Phaet<strong>on</strong> aethereus mes<strong>on</strong>auta), le foubrun le fou de (Morus bassanus) et la sterne endées<strong>on</strong>t également signalés.faune marine est riche et variée, avec de nombreuses de poiss<strong>on</strong>s d<strong>on</strong>tet peiomus. tortue Carette nichaitsur la petite plage.Les RéserveslLe Sanctuaire Ornithologique de la Pointe de KalissayeCc sanctuaire se trouve la Pointe de Sankoye dans le Département de Bign<strong>on</strong>a àI’emboucihure duvégétati<strong>on</strong> de la Pointe de Sankoye est une savanearbustive qui c<strong>on</strong>traste avec celle des îles, les principales espècespescaprae, Sporobolus spicatus et Alternanthera maritima. réserve a établie pourprotéger les col<strong>on</strong>ies nicheuses d’oiseaux de mer et les sites de reproducti<strong>on</strong> des tortuesde mer. On peut y observer envir<strong>on</strong> 10 000 couples de caspiennes, denombreuses royales et une importance col<strong>on</strong>ie de pélicans blancs. La faunemarine comprend le dauphin commun (Delphinus le crocodile du Nilniloticus) et le lamantin (Trichechus senegalensis) qui se renc<strong>on</strong>trent dansles rivières de la réserve. De nombreuses tortues de mer s’y reproduisent, d<strong>on</strong>t la tortueverte et la tortue marine.l Les de Faune du Ferlo Nord et du Ferlo Suddeux réserves se trouvent dans la partie centre nord du Sénégal et couvrentdes surfaces respectives de 4 870 km2 et 337 km2. La régi<strong>on</strong> est formée de terrainssableux et est traversée par plusieurs mares temporaires qui attirent, durant la sais<strong>on</strong>humide, de nombreux animaux. Au cours des dernières années, la pluviométrie a trèsfaible. Le couvert végétal pauvre et les vents violents <strong>on</strong>t une forte érosi<strong>on</strong>. CetteCrosi<strong>on</strong> est par les effets du pâturage. Les deux réserves s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>stituées dcprairies et de savanes arbustives, avec Bombax costatum,Combretum glutirwsum, Acacia Balanites aegyptiaca et BosciaLe nombre et la diversité des espèces de faune diminuent d’année en année, lesrares renc<strong>on</strong>trés étant la gazelle à fr<strong>on</strong>t roux lecéphalophe de Grimm (Sylvicapra grimmia), le chacal doré (Canis aureus), l’hyènerayée hyaena), le (Phacochoerus I’oryctérope(Orycteropus et le patas). Les petits mammifères tels que le


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 41porc-épic: (Hystrix cristata), le lièvre de Whyte whytei), la civette d’Afriqueet le commun (Ict<strong>on</strong>yx striatus) s<strong>on</strong>t ab<strong>on</strong>dants.La régi<strong>on</strong> est une aire d’hivernage pour de nombreux oiseaux migrateurspaléarctiques, en les rapaces. Le grand d’Abyssinie (Bucorvusabyssinicus), la grande outarde arabeet l’aigle bateleur (Terathopiusecuadatus) y séjournent également.le plus significatif de cette z<strong>on</strong>e au plan biologique réside dans le faitqu’elle aujourd’hui au Sénégal l’unique habitat où renc<strong>on</strong>tre desautruches à l’état sauvage.lLa Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeulréserve se trouve près de la côte nord du dans deRao, envir<strong>on</strong> 12 km au sud de Saint-Louis. Elle occupe une superficie de 8 Lesite est d’une lagune et des terres avoisinantes, formant une dépressi<strong>on</strong> peuprof<strong>on</strong>de,, Des collines sableuses, avec une végétati<strong>on</strong> d’épineux dominée par les Acacia,se renc<strong>on</strong>trent le l<strong>on</strong>g des rives de la lagune. On note également l’existence d’unemangrove rélictuelle qui est l’une des plus septentri<strong>on</strong>ales d’Afrique. Le site estd’importance internati<strong>on</strong>ale en tant qu’aire d’hivernage pour des milliers d’oiseaux, enparticulier les échassiers. Parmi les espèces importantes, <strong>on</strong> peut citer l’avocetteavosetta), barge queue noire (Limosa limosa), le chevalier pluvierargenté squatarola), la spatule d’Europe leucorodia) et le grandhiaticula).réserve de faune de Guembeul c<strong>on</strong>stitue un des douze centres d’élevage de lagazelle dama mhorr dama mhorr) répertoriés travers le m<strong>on</strong>de. La réservecompte une populati<strong>on</strong> d’une vingtaine de gazelles dama mhorr, ce qui représente près dudixième de la populati<strong>on</strong> m<strong>on</strong>diale pour cettelLe Bassin de la Réserve Spéciale de Faune du Ndiaël (site RAMSAR)réserve est située dans le delta du fleuve Sénégal à 12 km au Sud-Est duParc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> des Oiseaux du Djoudj, au nord du Sénégal. Elle s’étend sur 466 km2 et aété pour protéger la riche du Delta du fleuve Sénégal.Le site comprend un bassin avec des sols halomorphes, imperméables et unevégétati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>stituée en grande partie de graminéesavec de nombreusesespèces de plantes herbacées comme Paspalum, Panicum etLorsqu’elle estrégulièrement in<strong>on</strong>dée durant les b<strong>on</strong>nes sais<strong>on</strong>s, cette z<strong>on</strong>e humide d’importanceinternati<strong>on</strong>ale est particulièrement visitée par les migrateurs paléarctiques, en rais<strong>on</strong> de seseaux boueuses peu prof<strong>on</strong>des et de l’inaccessibilité pour l’homme. L’avifaune estsemblable celle renc<strong>on</strong>trée dans le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> des Oiseaux du Djoudj. La richesse enbiologique de cette réserve a motivé s<strong>on</strong> en site humide d’importanceinternati<strong>on</strong>ale dans le cadre de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de RAMSAR.lLa Réserve spéciale de PopenguineD’une superficie de 1 ha, cette z<strong>on</strong>e nouvellement érigée en réserve jouit d’unstatut cn cc qu’elle est par Parcs Nati<strong>on</strong>auxpopulati<strong>on</strong>s locales de Popcnguine. Les espèces les plus caractéristiques s<strong>on</strong>t desépineux, en particulier Acacia et Acacia raddiana, mais <strong>on</strong> y retrouve aussiAdans<strong>on</strong>ïa digitata, mauritiana, Boscia Combretum micranthumavec un tapis herbacé formé par des espèces de graminées appartenant aux genresAristida, Andropog<strong>on</strong>,


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 42La faune c<strong>on</strong>stituée de petits mammifères y est rare. Cependant, dans s<strong>on</strong> effortde rec<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> de la faune sauvage dans site, la Directi<strong>on</strong> des Parcs Nati<strong>on</strong>aux envisaged’y introduire des espèces animales adaptées.La Réserve Cynégétique de Makaest située dans la partie Sud du Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> des Oiseaux du Djoudj sur unesurface60 000 ha. On y trouve une végétati<strong>on</strong> composée d’épineux, enparticulier d’Acacia, de Balanites, de Ziziphus, alors que dans les dépressi<strong>on</strong>s <strong>on</strong>observe Acacia nibtica et Acacia raddiana sur les sables argileux in<strong>on</strong>dables.La faune est essentiellement c<strong>on</strong>stituée d’oiseaux migrateurs pour la plupart et depetits gibiers comme les phacochères et les lièvres.l Les de la BiosphèreLes Réserves de la Biosphère s<strong>on</strong>t gérés avec la collaborati<strong>on</strong> des populati<strong>on</strong>slocales qui tout en exploitant les ressources des aires protégées participent leuren vue de l’utilisati<strong>on</strong> durable des ressources. Au Sénégal, trois sites <strong>on</strong>t étéérigés en de la Biosphère le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> du Delta du le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>duet la forêt classée de Samba DIA.La forêt classée de Samba DIAElle est située dans la régi<strong>on</strong> de 6 km de la mer et couvre une superficiede 8 km2. En rais<strong>on</strong> de la proximité de la mer, le climat y est frais et l’humidité estélevée. La pluviométrie annuelle moyenne est d’envir<strong>on</strong> 800 mm. Borassus aethiopumest dominant de la avec par endroits des peuplementsm<strong>on</strong>ospécifique importants. Acacia Combretum et Anogeissuss<strong>on</strong>t bien représentées et se renc<strong>on</strong>trent dans z<strong>on</strong>es les plus basses.faune y est c<strong>on</strong>stituée de mammifères, d’oiseaux et de reptiles.Les mammifères comprennent : lel’écureuil fouisseur(Xerus erythropus), la mangouste (Herpestes sanguineus), le guib harnaché(Tragelaphus scriptus), la civette, le chacal flanc rayé (Canis adustus), le chacalcommun (Canis aureus) et le lièvre de Whyte.est principalement composée des espèces suivantes le terrestrele petit bec rouge (Tockus erythrorhnchus) lebec noir (Tockus le touraco gris (Crinifer piscator), le pige<strong>on</strong> vertfr<strong>on</strong>t nula tourterelle collier (Streptopelia semitorquata), le francolincommun et l’amarante commun (Lag<strong>on</strong>ostica senegala), la tourterelle collierLes reptiles comprennent le pyth<strong>on</strong> de Seba (Pyth<strong>on</strong> sebae), leniloticus), le mamba vert viridis), la tortue (Geochel<strong>on</strong>e lecrocodile du Nil et la vipère heurtante arientans).Les forêts classéesElles <strong>on</strong>t pour la plupart été classées avant 1960, d<strong>on</strong>c avant l’indépendance.Actuellement il y envir<strong>on</strong> 93 forêts couvrant une superficie de 10 557 km2 etregroupées en 3 sel<strong>on</strong> les motifs de classement.l16 forêts <strong>on</strong>t été classées pour servir de réserve de bois d’énergie. Ce s<strong>on</strong>t les forêtsdites du rail couvrant une superficie de 271468 ha


MEPN <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 43l 19 forêts <strong>on</strong>t été classées pour des rais<strong>on</strong>s de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de sols et couvrent 868ha ;l 49 forêts avec végétati<strong>on</strong> dense riche en essences de valeur <strong>on</strong>t classées pour lapréservati<strong>on</strong> dc la végétati<strong>on</strong> et de la biodiversité. Ces forêts classées s<strong>on</strong>t celles quic<strong>on</strong>tribuent le plus la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de biodiversité.Une étude des forêts du rail (Sambou 1995) a m<strong>on</strong>tré qu’<strong>on</strong> y trouveenvir<strong>on</strong> 130 espèces regroupées en 37 familles. 56 des 130 espèces s<strong>on</strong>t des arbres d<strong>on</strong>tles plus représentatifs s<strong>on</strong>t Lanneabirrea, Adans<strong>on</strong>ia digitata,Bombax costatum, Cordyla pinnata, Anogeïssus leiocarpus, Terminalia macroptera,Pterocarpus erinaceus, Khaya senegalensis, Sterculia setigera, 64 espèces s<strong>on</strong>t desarbustes d<strong>on</strong>t s<strong>on</strong>t des lianes. autres espèces s<strong>on</strong>t Combretum glutinosum,micranthum, Combretum nigricans, Guiera senegalensis, AcaciaAcacia seyal, GrewiaCe:s forêts s<strong>on</strong>t cependant très fortement dégradées par diverses pressi<strong>on</strong>s, lesprincipaux facteurs de leur dégradati<strong>on</strong> étant d’ordre anthropique défrichement, feux debrousse, exploitati<strong>on</strong> des produits forestiers et pâturage.Le Domaine Protégécomprend les formati<strong>on</strong>s forestières n<strong>on</strong> classées et n<strong>on</strong> comprises dans lesterres de terroirs aménagées à des fins agricoles et pastorales.Ce domaine protégé comprend des aires importantes pour le maintien et lac<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des ressources biologiques d<strong>on</strong>t les écosystèmes particuliers.On peut citer parmi ces écosystèmes particuliers, les z<strong>on</strong>es humides, lesfleuves et les deltas qui leur s<strong>on</strong>t associés, représentent les aires d’importance critiquepour la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la diversité biologique au Sénégal. Des parties importantes de cesz<strong>on</strong>es c<strong>on</strong>stituent parfois l’essentiel de certains Parcs Nati<strong>on</strong>aux et de certaines réserves.Parmi ces z<strong>on</strong>es, les plus remarquables s<strong>on</strong>t : le delta du fleuve Sénégal, le fleuveGambie et ses affluents, le delta du la Casamance et s<strong>on</strong> réseau de cours d’eau,les lacs littoraux et le Lac de Guiers.Les méthodes traditi<strong>on</strong>nelles de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> inDepuis les temps immémoriaux, certaines populati<strong>on</strong>s sénégalaises <strong>on</strong>t appliqueles principes de la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in dans leur terroir.En effet, par des principes acceptés et respectés par tous, certaines espècesanimales ou végétales étaient intégralement protégées, soit isolément, soit dans desendroits où seuls initiés étaient autorisés à accéder. Parmi ces traditi<strong>on</strong>nellesde c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> <strong>on</strong> peut notamment citerl la protecti<strong>on</strong> par les croyances (totems ou tabous) ;l les cimetières ou lieux de cultel les forêts sacrées qui s<strong>on</strong>t des espaces d’importance variable ayant une valeurpour les populati<strong>on</strong>s parcedes lieux de culte où les défrichements, lesdc bois la récolte de produits s<strong>on</strong>t formellement interdits.Cette de gesti<strong>on</strong> favorise de toutes les espèces indigènes ainsi que l’expressi<strong>on</strong>totale de leur potentialité génétique ;les parcs agro-forestiers aménagés par les populati<strong>on</strong>s locales.Ces méthodes de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in s<strong>on</strong>t encore persistante dans les z<strong>on</strong>esrurales. La des espèces et des milieux naturels se matérialise par les principessuivant


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGALl d’abattage des arbresl interdicti<strong>on</strong> du feul jachère permanenteinterdicti<strong>on</strong> absolue de tuer les animauxl interdicti<strong>on</strong> de te de fruits et autres parties des plantesl interdits alimentaires (sur la base de la religi<strong>on</strong> ou de la traditi<strong>on</strong>)l accès interdits pour les n<strong>on</strong> initiés pour les lieux de culte et les forêts sacrées.peut également menti<strong>on</strong>ner la protecti<strong>on</strong> d’espèces remarquables (généralementdes arbres entourés de mythes) dans pratiquement toutes les grandes agglomérati<strong>on</strong>s duPour ce qui c<strong>on</strong>cerne la faune, les traditi<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t établi un rapprochement entrechaque famille et une espèce animale d<strong>on</strong>née qui est censée porter le même nom. En effet,une famille portant le nom d’un animal en fait un tabou et en assure la protecti<strong>on</strong> au risquede subir certains malheurs en le tuant ou en le c<strong>on</strong>sommant. Il s’agit là d’unec<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> endogène de la diversité biologique très efficace. En plus, la chassetraditi<strong>on</strong>nelle a toujours été réglementée. C’est ainsi par exemple qu’il n’était pas autoriséde chasser pendant certaines périodes de l’année corresp<strong>on</strong>dant aux périodes deou de tuer les femelles de certaines espèces.En c<strong>on</strong>clusi<strong>on</strong>, la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in par le biais des aires protégées notammenta été assurée, jusqu’à une période récente, sans une réelle implicati<strong>on</strong> des populati<strong>on</strong>sriveraines de ces aires protégées. Pire, ces populati<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t Cté exclues de certaines de cesaires au moment de leur érecti<strong>on</strong> en Parcs Nati<strong>on</strong>aux. Cette exclusi<strong>on</strong> s’est traduite dansplusieurs cas par des déguerpissements. Cette politique avait porté les germes deshostilités enregistrées entre les gesti<strong>on</strong>naires des Parcs Nati<strong>on</strong>aux et les populati<strong>on</strong>slocales riveraines. Cette tendance a commencé être inversée avec les recommandati<strong>on</strong>sde la Stratégie M<strong>on</strong>diale de la C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> (UICN, mais surtout avec celles duC<strong>on</strong>grès M<strong>on</strong>dial sur les Parcs Nati<strong>on</strong>aux à Bali (Ind<strong>on</strong>ésie) en 1982. Depuis, lespopulati<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>t étroitement associées à la gesti<strong>on</strong> des z<strong>on</strong>es périphériques avec desprojets de développement durable basés sur la gesti<strong>on</strong> et l’exploitati<strong>on</strong> des ressourcesnaturelles.revanche, la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in au moyen de pratiques traditi<strong>on</strong>nelles atoujours l’affaire des populati<strong>on</strong>s locales elles-mêmes. Cependant, ces pratiques <strong>on</strong>tdans certains cas été formalisées pour renforcer leur applicati<strong>on</strong>. C’est ainsi que desforêts sacrées <strong>on</strong>t érigées en Parcs Nati<strong>on</strong>aux avec l’accord des populati<strong>on</strong>sc<strong>on</strong>cernées (exemples du Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> de Basse Casamance, de la Réserve de Kalissayeet du Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> du Niokolo-Koba en partie).C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> exde c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> est un élément essentiel de la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> desressources biologiques complémentaire de la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in L’opportunité deprévenir lades ressources biologiques dans leur habitat naturel sous l’effet dedivers facteurs tels que les aléas climatiques et l’acti<strong>on</strong> de l’homme est une opti<strong>on</strong>f<strong>on</strong>damentale.D’après l’article 2 de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur la Diversité Biologique, la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong>signifie “la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong>c<strong>on</strong>stitutifs de la diversité biologique en dehorsde leur milieu naturel”. Elle complète les acti<strong>on</strong>s de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in surtout lorsqueces ne peuvent plus être pratiquées. La <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> recommande que lac<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> ait lieu de dans le pays d’origine de ces éléments.Bien aue la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> ex ne puisse en aucune manière se substituer lac<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> elle offre l’avantage permettre la sauvegarde d’espèces enainsi que la du public sur la valeur et la significati<strong>on</strong> de la diversitébiologique. La c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> fournit, par ailleurs, des éléments pour les


MEPN <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitk SENEGALrecherches scientifiques f<strong>on</strong>damentalestechniques de gesti<strong>on</strong>.et appliquées,l’améliorati<strong>on</strong> desLe Sénégal a développé une certaine expérience limitée en matière de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong>de la diversité biologique par le biais des jardins botaniques, des parcszoologiques, des jardins d’essai et banques dePar ailleurs, les populati<strong>on</strong>s locales <strong>on</strong>t-elles mis en place des techniquesc<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> traditi<strong>on</strong>nelle qu’il c<strong>on</strong>vient de menti<strong>on</strong>ner en vue de leur valorisati<strong>on</strong>besoin.Les Jardins BotaniquesLe Jardin botanique de la Faculté des Sciences et Techniques de l’UniversitéCheikh DIOP de Dakar figure parmi les jardins botaniques les plus anciens etc<strong>on</strong>stitue doute le plus important malgré sa modeste superficie de trois hectares.II a été créé en et est situé dans le campus de l’Université. c<strong>on</strong>tient unecollecti<strong>on</strong> vivante représentative des plantes de la flore tropicale ouest-africaine et enparticulier celle du Sénégal.Outre s<strong>on</strong> intérêt pédagogique, ce jardin qui c<strong>on</strong>tient envir<strong>on</strong> 600c<strong>on</strong>stitue pour les chercheurs un précieux lieu d’étude et c<strong>on</strong>tient en particulier denombreuses plantes de pharmacopée traditi<strong>on</strong>nelle. Plusieurs parcelles s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>sacréesl’expérimentati<strong>on</strong> et des essais par les chercheurs. possède un index seminumdisséminé dans un grand nombre de jardins botaniques du m<strong>on</strong>de entier et travers lequelparticipe aux échanges de graines et de semences entre jardins botaniques.jardins botaniques existent notamment au Parc Forestier et Zoologiquede Hann, la Faculté de Pharmacie et l’Institut F<strong>on</strong>damental d’Afrique Noirede l’Université Cheikh DIOP de Dakar.Du fait de la faiblesse actuelle des moyens d<strong>on</strong>t disposent lesde la gesti<strong>on</strong> de ces jardins botaniques, ces derniers s<strong>on</strong>t dans unavancée.Les Parcs Zoologiquesdeauinstituti<strong>on</strong>s chargéesétat de dégradati<strong>on</strong>Le Sénégal d’un seul Parc Zoologique situe Hann et place sous la tutellede la Directi<strong>on</strong> des Eaux, Forêts, Chasses et de la C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des Sois. Ce ParcZoologique a été créé en 1941 et couvre une superficie de 80 hectares. II possède uneanimalerie relativement riche en mammifères, en reptiles et oiseaux avec 300 individus,La c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des ressources biologiques de ce Parc est de plus en plus difficiledu fait de l’absence de moyens financiers et d’équipements adéquats pour assurer surtoutl’alimentati<strong>on</strong> correcte des grands mammifères qui s’y trouvent.Les JardinsL’Institut de (ISRA) a mis cn un dcjardins d’essai pour la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des essences fruitières. Ces jardins d’essai se situentdans les localités du km 15, Route de (Dakar), de de (Saint-louis) et deDjibélor (Ziguinchor). Les moyens limités disp<strong>on</strong>ibles expliquent l’état de dégradati<strong>on</strong> deces jardins d’essai en déclin depuis plus d’une décennie.


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 46Les Méthodes traditi<strong>on</strong>nelles de C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong>Les méthodes de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> développées en milieu traditi<strong>on</strong>nel s<strong>on</strong>tefficaces et ne nécessitent pas des investissements particuliers.Parmi ces méthodes d<strong>on</strong>t il est possible d’amélioer certaines d’entre elles en vuede leur vulgarisati<strong>on</strong> dans les z<strong>on</strong>es elles s<strong>on</strong>t inc<strong>on</strong>nues, <strong>on</strong> peut citerllla c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de ressources génétiques sous forme d’épis pour la c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> desemences (sélecti<strong>on</strong> minutieuse des meilleurs épis) ou pour l’alimentati<strong>on</strong> (exemple dela c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des épis de riz en Casamance pendant plusieurs années). mil, le maïset le sorgho s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>servés sous forme d’épis en milieu rural où ils s<strong>on</strong>t soitsuspendus des arbres ou aux toits des mais<strong>on</strong>s, soit stockés sur un faux plaf<strong>on</strong>dc<strong>on</strong>stitue de branchages au-dessus des foyers ou dans des greniersla c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de graines de mil, d’arachide et de sorgho se fait généralement dans descanaris et dans des sacs en jute ou en plastique. Pour le beaucoup plus sensibleaux les graines s<strong>on</strong>t mélangées de la cendre ou enveloppées dans desfeuilles de Khaya ou de Azadirachtamétallique est également utilisée enmilieu rural pour la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des graines.


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 474 CAUSES DE PERTE DE LA BIODIVERSITELes phénomènes l’origine de la perte de la biodiversité au Sénégal s<strong>on</strong>tnombreux mais peuvent être ramenés troisles causes naturelles (liées des facteurs climatiques)les causes anthropriques etles causes liées au cadre juridique et instituti<strong>on</strong>nel.Les causes naturelles s<strong>on</strong>t dominées par deux sources activesla sécheresse avec ses corollaires etl l’érosi<strong>on</strong> et hydrique.Les causes anthropiques s<strong>on</strong>t plus nombreuses et plus variées mais peuventaussi êtrecinql les défrichements excessifs et inc<strong>on</strong>trôlés pour les terres de culturel l’exploitati<strong>on</strong> forestière excessive et inc<strong>on</strong>trôlée y compris le brac<strong>on</strong>nage ;l les feux de brousse inc<strong>on</strong>trôlésl la surexploitati<strong>on</strong> et la mauvaise exploitati<strong>on</strong> des ressources halieutiquesl les polluti<strong>on</strong>s affectant surtout la mer, les z<strong>on</strong>es humides et les sols.Les causes liées au cadre juridique et instituti<strong>on</strong>nel s<strong>on</strong>t dues àplusieurs facteurs isoles ou associés et qui s<strong>on</strong>tllune réglementati<strong>on</strong> inexistanteune réglementati<strong>on</strong> n<strong>on</strong> ou mal appliquéeune réglementati<strong>on</strong> incohérente à cause de la multiplicité de textes parfoisc<strong>on</strong>tradictoires.Le tableau 6 résume les problèmes engendrés, les objectifs stratégiquesenvisageables et les activités prioritaires suggérées.


ORIGINE DE IA IMPACT SUR LA BIODIVERSITE OBJECTIFS STRATEGIQUES DE GESTIONACTIONS PRIORITAIRESmultiforme c<strong>on</strong>tre la désertificati<strong>on</strong> par l Àmtnagement des naturelles et dede la biodiversité par une l une gesti<strong>on</strong> des ressourcesd 6gtadatI<strong>on</strong> d e s l Introducti<strong>on</strong> des produisant le bois et deSECHERESSE de milieu l protecti<strong>on</strong> des sites de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in par service dans le agraireune gesti<strong>on</strong> avec les l Encourager le développement alternative aupopulati<strong>on</strong>s localesboisl restaurati<strong>on</strong> des z<strong>on</strong>es l Intensiftcat<strong>on</strong> des cultures comme alternative au_ défrichement aul Reboisementde la biodiversitb par une lde la des Restaurati<strong>on</strong> et protecti<strong>on</strong> des sols l des tannessols l Limitati<strong>on</strong>s desl Lutte c<strong>on</strong>tre les feux de brousse.Mettre en les politiques macro l Intensificati<strong>on</strong> des cultures comme alternative aude la biodiversit4 par la éc<strong>on</strong>omiques et le Plan <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> pour défrichementDEFRICHEMENTS destructi<strong>on</strong> des espéces et (PNAE) notamment la politique l Restaurati<strong>on</strong> des solshabitats de agricole l Mise au point de techniques. Mettre au point et appliquer un plan d’optimisati<strong>on</strong> des de producti<strong>on</strong> agricole,du Territoire forestibre sylvopastoraux (une associati<strong>on</strong>harm<strong>on</strong>ieuse des trois est difficile- Dans domninc l Evaluati<strong>on</strong> des ressourcesl c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la l de lade la biodiversité par la l c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des et des habitats l Réhabilitati<strong>on</strong> et renforcement du domaineBRACONNAGEdestructi<strong>on</strong> des et des - Dans le domaine l Instaurati<strong>on</strong> n mécanisme de surveillance de lahabitats l f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>s ettc<strong>on</strong>omiques l le potentiel forestier exploitablel c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des habitats de la faune sauvagel foresterie ruralerestaurati<strong>on</strong> de l indigbnes disparues OUCAUSES l de la biodiversit6 par lal Mise en place dedestructi<strong>on</strong> desdes Lutte c<strong>on</strong>tre les feux de brousse. l par les feux précoceshabitats et de des l Mesures de protecti<strong>on</strong> des z<strong>on</strong>es hautsols de biodiversit6.de la par la - Equilibres f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>s et f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>s - et surtout pisciculturedispariti<strong>on</strong> temporaire ou définitive de tc<strong>on</strong>omiques.- Inventaire primaire du potentiel-decertaines . C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des habitats et z<strong>on</strong>es de -Rec<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> des stocks et protecti<strong>on</strong> des espécesreproducti<strong>on</strong>.menacées- Repeuplement de certains milieux. - Evaluer et déterminer le potentiel exploitati<strong>on</strong>de la pisciculture - d’outils et de techniques de suivi etappropriés.de la par la - des terres salées ou arides demodificati<strong>on</strong> et la degradati<strong>on</strong> desl’emploi d’engrais et de pesticidesc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s de milieu Lutter c<strong>on</strong>tre les polluti<strong>on</strong>s et leur _ Réglementer l’utilisati<strong>on</strong> des intmnts agricolesl salinisati<strong>on</strong> des terres - Limiter la polluti<strong>on</strong> tellurique des côtesl des eaux (mer, fleuve,lacs)de la biodiversit6 par la - Initier mise en place d’une - C<strong>on</strong>tribuer la des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s d’applicati<strong>on</strong> desdispariti<strong>on</strong> de certaines espéces participative, associative et pouvoirs .aux de base par la- (surexploitati<strong>on</strong>) et destructi<strong>on</strong> de - Coord<strong>on</strong>ner l’applicati<strong>on</strong> des de gesti<strong>on</strong> reforme administrativeJURIDIQUES ET certains habitats (exploitati<strong>on</strong> indispensable avec les populati<strong>on</strong>s locales - Renforcer les capacités de gesti<strong>on</strong> des populati<strong>on</strong>sinapproprite) c<strong>on</strong>cernées locales-MAL Harm<strong>on</strong>iser les objectifs du plan d’acti<strong>on</strong> f<strong>on</strong>cier - Informer sur la d’une coordinati<strong>on</strong> desavec eux de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de la biodiversité planificati<strong>on</strong> locales entre elles et avec le niveau nati<strong>on</strong>alMettre en œuvre un f<strong>on</strong>cier approprit.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 49CONTRAINTES ET PRIORITESAu plan de la diversité biologique, le Sénégal bénéficie d’une positi<strong>on</strong>géographique relativement avantageuse par ailleurs hérité d’un potentiel c<strong>on</strong>sidérable.Au planil c<strong>on</strong>stitue une z<strong>on</strong>e de transiti<strong>on</strong> entre l’orée du désert et la forêtet adossée sur 700 kms de poiss<strong>on</strong>neuse.Quand il accédait l’indépendance en 1960, le Sénégal avait hérité de forêtsclassées, de périmètres de reboisement et de restaurati<strong>on</strong>, de et de parcsnati<strong>on</strong>aux qui aujourd’hui couvrent 31 % de la surface totale du pays. En effet, lespremières mesures de réglementati<strong>on</strong> et de sauvegarde des ressources naturellesforestières et de la biodiversité <strong>on</strong>t prises en 1900.Depuis l’indépendance en 1960, différentes politiques <strong>on</strong>t appliquées avec dessuccès et des échecs mais elles <strong>on</strong>t globalement permis de c<strong>on</strong>server encore l’essentiel ducapital biodiversité. En effet, les dispariti<strong>on</strong>s totales d’espèces restent très limitéesquelques animaux (grands mammifères). Cependant, la c<strong>on</strong>naissance limitée de labiodiversité nati<strong>on</strong>ale n’exclut pas les dispariti<strong>on</strong>s an<strong>on</strong>ymes n’ayant jamais étérecensées.Dans le c<strong>on</strong>texte actuel, il existe certes des c<strong>on</strong>traintes n<strong>on</strong> négligeables maiscôté il y a des opportunités c<strong>on</strong>sidérables qui permettent d’envisager le futur avecoptimisme.S.l.- MISE ENDE LA CONVENTION AU SÉNÉGALLe a signé (Juin1992) puis ratifié (Juillet, 1994) la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur laBiologique. Il a par la participé aux activités internati<strong>on</strong>ales liées la<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> et initié des activités nati<strong>on</strong>ales en applicati<strong>on</strong> des décisi<strong>on</strong>s arrêtées par lesC<strong>on</strong>férences des Parties (CDP).l Au plan internati<strong>on</strong>al, le a participéldeux réuni<strong>on</strong>s intergouvernementales pour la première desParties (1994)aux réuni<strong>on</strong>s de l’organe subsidiaire chargé de d<strong>on</strong>ner des avis scientifiquestechniques et technologiques pour les CDPquatre réuni<strong>on</strong>s du groupe d’experts compositi<strong>on</strong> n<strong>on</strong> chargé de l’élaborati<strong>on</strong>d’un protocole internati<strong>on</strong>al et de nati<strong>on</strong>ale sur la biosécuritétoutes les troisdes Parties (NASSAU, JAKARTA et BUENOS AIRES).Au plan nati<strong>on</strong>al, le Sénégala mis en place une Commissi<strong>on</strong> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e pour la biodiversité dès Janvier 1995a chargé cette commissi<strong>on</strong>une M<strong>on</strong>ographie <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e enapplicati<strong>on</strong> d’une de la C<strong>on</strong>férence des Parties et suivant lesdirectives pour cela par le PNUEa maintenant élaboré sa M<strong>on</strong>ographie <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e. entiérement réalisée avec ses moyenspropresest en train de préparer sa Stratégie et s<strong>on</strong> Plan d’Acti<strong>on</strong> pour la gesti<strong>on</strong> de labiodiversité.Dans le cadre du Processus d’élaborati<strong>on</strong> de la Stratégie <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e, lel établi un comité directeur et une de planificati<strong>on</strong>a


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 50réalisé l’inventaire et l’évaluati<strong>on</strong> des informati<strong>on</strong>s disp<strong>on</strong>ibles sur l’état de labiodiversité nati<strong>on</strong>aleorganisé,, l’intenti<strong>on</strong> de l’équipe de planificati<strong>on</strong>, un cours de formati<strong>on</strong> aux méthodesd’analyse et d’identificati<strong>on</strong> des opti<strong>on</strong>sorganisé le premier atelier nati<strong>on</strong>al (présidé par le Ministre deet dc laProtecti<strong>on</strong> de la Nature) d’inventaire et d’évaluati<strong>on</strong> des informati<strong>on</strong>s collectées sur lanati<strong>on</strong>aleest en train de et d’organiser les ateliers régi<strong>on</strong>aux qui ser<strong>on</strong>t tous tenus avantle 15 Février.document de Stratégie <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e devrait être prêt en Juin 1998, toutes lesétapes de la planificati<strong>on</strong> ayant respectéesDans le cadre de lades ateliers régi<strong>on</strong>aux, un journaliste a été associépour informer les populati<strong>on</strong>s du déroulement des processus et pour susciter leuradhési<strong>on</strong>. Pour ce dernier point, un document sur la biodiversité a été c<strong>on</strong>çu enfrançais et traduit dans les six languesgrande affiche illustrée (enfrançais) et des dépliants illustrés en langues nati<strong>on</strong>ales ser<strong>on</strong>t mis en circulati<strong>on</strong>.En ce qui c<strong>on</strong>cerne lavoir le document joint en annexe.LES OPPORTUNITÉSDans le c<strong>on</strong>texte actuel, les opportunités pour l’applicati<strong>on</strong> avec succès d’uneStratégie <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e appropriée en matière de biodiversité s<strong>on</strong>t au moins de trois ordres lepotentel c<strong>on</strong>sidérable de actuel de la biodiversité, ensuite la nouvelle politique degesti<strong>on</strong>des ressources biologiques (loi sur la régi<strong>on</strong>alisati<strong>on</strong>) et enfin lapositi<strong>on</strong> et la nature de composante du Plan <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> pour(PNAE) de la biodiversiLe potentiel biodiversité hérite de la période col<strong>on</strong>iale et maintenu depuis estc<strong>on</strong>sidérable et est magnifiquement illustré par le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> du Niokolo-Koba quisur 900 000 ha du territoire nati<strong>on</strong>al) envir<strong>on</strong> c<strong>on</strong>centre près de 75 % de labiodiversité nati<strong>on</strong>ale (animale comme végétale).La loi du 22 Mars sur la décentralisati<strong>on</strong> par transfert de compétence érige larégi<strong>on</strong> en collectivités locales avec la compétence de gesti<strong>on</strong> pour les ressourceset la biodiversité. Elle devrait permettre aux communautés de base de gérerau niveau local, sous leur autorité, les “ressources naturelles etbiologiques”.Comme composante du Plan <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> pour la biodiversitédevraitdes effets favorables de la coordinati<strong>on</strong> des diverses politiquessectorielles (activités structurantes) et dc l’articulati<strong>on</strong> harm<strong>on</strong>isée de la politiquemacroéc<strong>on</strong>omique par rapport la gesti<strong>on</strong> globale deParmi c<strong>on</strong>traintes prévisibles qui limiter<strong>on</strong>t la d’une b<strong>on</strong>ne Stratégie,<strong>on</strong> de cn lieu laet la désertificati<strong>on</strong>, ensuite une insuffisance qui adviendraient dans la coordinati<strong>on</strong> deselles d’abord etet la politique macroéc<strong>on</strong>omique dupays et enfin les moyens Iïnanciers et techniques et les capacités techniques.LE:S PRIORITÉSLes priorités du Sénégal en matière de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> et de gesti<strong>on</strong> de la biodiversité


MEI’N <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 51dans le c<strong>on</strong>texte se dégagent sans difficultés et s<strong>on</strong>t dans l’ordrela c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des acquis surtout de la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> in (parcs nati<strong>on</strong>aux,réserves et forêts classées)l’élaborati<strong>on</strong> d’une Stratégie et d’un Plan pour c<strong>on</strong>solider, renforcer etétendre les acquisaccorder une attenti<strong>on</strong> particulière à la biodiversité marine qui d<strong>on</strong>ne depuis quelquestemps des signes d’inquiétudeprocéder une identificati<strong>on</strong> (inventaire primaire) et la surveillance des élémentsc<strong>on</strong>stitutifs de la biodiversité (Article 7 <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g>)définir et appliquer une politique de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> 9)encourager une utilisati<strong>on</strong> durable partagés) des éléments c<strong>on</strong>stitutifs de labiodiversite (articlerenforcer les capacités nati<strong>on</strong>ales et locales de gesti<strong>on</strong> de la biodiversité dans lesdomaines de la recherche et de la formati<strong>on</strong>éduquer et sensibiliser le public sur la nécessité de c<strong>on</strong>server la biodiversitémettre en place les outils législatifs nécessaire pour assurer la nati<strong>on</strong>ale.priorités ser<strong>on</strong>t replacées dans leur cadre logique dans la en coursd’élaborati<strong>on</strong>. Le Plan qui l’accompagnera les acti<strong>on</strong>s mener dansdes délais prévisibles ainsi que les acteurs et les bénéficiaires.


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 52ECOSYSTEMESBibiographie indicativeCECCHI, P. Phytoplanct<strong>on</strong> et c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s du milieu dans l’estuaire du fleuveSénégal effets du barrage de Editi<strong>on</strong>s ORSTOM, T D M 94.Thèse de doctorat. Université de M<strong>on</strong>tpellier II, 437 pages.Processus d’élaborati<strong>on</strong> du PNAE. Minist&re deetde la Protecti<strong>on</strong> de la Nature. Actes du Séminaire. Dakar 13-16 février 1995.170DAT USAID RSI Cartographie et télédétecti<strong>on</strong> des ressources de laRépublique du Sénégal. <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> final. 653 p. + Cartes t.D. Variabilité spatio-temporelle des sels nutritifs et de labiomasse phytoplanct<strong>on</strong>ique dans l’estuaire du Sine-Saloum. finalEPPEEC, 199 1.DIA, A.Le phytoplanct<strong>on</strong> dans “L’estuaire et la mangrove du Sine Saloum”Atelier régi<strong>on</strong>al UNESCO-COMAR de Dakar du au 1983. Rap.UNESCO sur les sciences de la mer, 32 7 l-73.L. BODIAN, A. et THOEN, D. Etude floristique des mangroves duSaloum dans l’estuaire et la mangrove du Sine Saloum Atelier régi<strong>on</strong>alUNESCO-COMAR de Dakar du au 1983. Rau. UNESCO sur lessciences de la mer, 32DIOM, M.Parcs nati<strong>on</strong>aux et aires protégées du Sénégal, de la Gambie et de laGuinée-Bissao. IUCN, Gland (pp. 80-86).DIOP, S. La côte ouest-africaine du Saloum (Sénégal) la Mellacorée (Rép.de Guinée). Ser. Etudes et Thèses, ORSTOM. 329 2 tomes.DIOP, E. S., BARUSSEAU, J. P., A. et al. (1992) spitevoluti<strong>on</strong> from 1958 to 1992 Saloum river mouth (Senegal West Africa).In in 239-252. Published by the American Society ofCivil Enginecrs, New York.Awosika.DIOP, S. C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> et utilisati<strong>on</strong> rati<strong>on</strong>nelle des mangroves del’Amérique latine et de l’Afrique. <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> ISME/UNESCO 276 p. (anglaiset français).DIOUF, P. S. KETE, M. LE RESTE al... Plan d’acti<strong>on</strong> du développementct Vol. Il Propositi<strong>on</strong>d’acti<strong>on</strong> et Diagnostic. 269 p. et 32 p.EROS DATA CENTER Modèle géographique de la charge humaine alimentablepar l’agriculture sous pluie Etude pilote du Sénégal. <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> techniqueUSAID, 3 1 et 27 p. (anglais et français) + illustrati<strong>on</strong>s.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversitk SENEGAL 53FONTANA, A. LE RESTE, L. et SAMBA, A L’estuaire de la CasamanceEnvir<strong>on</strong>nement, Pêche et Socio-éc<strong>on</strong>omie. 300 p.FREON, P. L’introducti<strong>on</strong> d’une variable climatique dans les globauxde producti<strong>on</strong>. in P. CURY et C. ROY eds Variabilité, instabilité etchangement dans les pêcheries ouest-africaines, ORSTOM Paris.GNINGUE, D. Les algues marines du Sénégal étude de leur acti<strong>on</strong>fertilisante en culture maraîchères. Thèse de Docteur-Ingénieur. Fac. sci.UCAD.<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> deSituati<strong>on</strong> actuelledes ressourcesdu Sénégal.IUCNune stratégie nati<strong>on</strong>ale sénégalaise de c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong>. <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> demissi<strong>on</strong>, 4 19 juillet 1903. IUCN 172 p.PAGES, J. M. Biomassse et producti<strong>on</strong> phytoplanct<strong>on</strong>iques dans deuxsystèmes paraliques d’Afrique de l’ouest. Editi<strong>on</strong>s ORSTOM, TDMThèse de doctorat. Université de M<strong>on</strong>tpellier II, 202 p.P. C<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> l’étude de I’hydroclimat des côtesCRODT. Avril, 1981.REBERT, J. P. Hydrologie et dynamique des eaux du plateau c<strong>on</strong>tinentalsénégalais. Sci. CRODT, 89,ROY, C.Les upwellings : le cadre physique des pêcheries côtières ouestafricaines.P. CURY et ROY eds Variabilité, instabilité et changementdans les pêcheries ouest-africaines, ORSTOM, Paris.ROY, C. Rép<strong>on</strong>ses des stocks de poiss<strong>on</strong>s pélagiques la dynamique desupwelling en Afrique de l’Ouest analyse et modélisati<strong>on</strong>. Thèse de doctorat.Editi<strong>on</strong>s ORSTOM collecti<strong>on</strong> Etudes et Thèses. Paris, 1992.SOUMA’RE A.( 1996) Etude comparative de géomorphologique des basestuaires du Sénégal et du Saloum. Approche par les d<strong>on</strong>nées de terrrain et latélédétecti<strong>on</strong>. Thèse de Doctorat 3e cycle de Géographie p., UniversitéCheikh DIOP, DakarTOURE, D. GNINGUE, D. Variati<strong>on</strong>s spatio-temporelles de la biomassephytoplanct<strong>on</strong>ique sur le plateau c<strong>on</strong>tinental sénégalais. in Pêcheries ouestafricainesvariabilité, instabilité, changement. ORSTOM éd. par P. CURYet C. ROY p. 90-102.WCMC Guide de la Diversité biologique du Sénégal. CEE/GEMS, 20 p. +Bibliographie. Cambridge.WCMC dc la diversité biologique du Sénégal. 20 p. +Bibliographie. Cambridge.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 54FLOREListe des documents et ouvrages c<strong>on</strong>sultésBA, A.et nl(l997) Flore et Végétati<strong>on</strong> du Parc Transfr<strong>on</strong>talier du Niokolo Badiar,ISE,BERHAUT, J. (1967) Flore du Sénégal. 2è éditi<strong>on</strong>, Clairafrique, Dakar, 485BOULLARD, B. Dicti<strong>on</strong>naire de Botanique, Editi<strong>on</strong> Marketing, 398 p.BRENAN, J. P. M.Some aspects of the phytogeography of tropical Africa.Bot. Gard. 65: 437-478.CAMPBELL, D. G. and HAMMOND, H. D. (1989) Floristic inventory of tropicalcountries: The of plant systematics, collecti<strong>on</strong>s, and vegetati<strong>on</strong>, plusfor the future. New York Botanical Br<strong>on</strong>x, NewYork 10458 U.S.A., 1989.W. D. and HEPPER, F. N. Computer-aided chorology of Westgrasses. Kew Bull. 31: 273-288.( 1995) Processus d’élaborati<strong>on</strong> du Plan <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> d’Acti<strong>on</strong> pourMinistère deet de la Protecti<strong>on</strong> de laNature, République du Sénégal,(1997) Expérience sénégalaise en matière de lutte c<strong>on</strong>tre la désertificati<strong>on</strong>,Ministère deet de la Protecti<strong>on</strong> de la Nature, République duSénégal, 49p.DANGEARD Algues de la du Cap Vert (DAKAR) et ses envir<strong>on</strong>s. Lebotaniste 36RSI, Cartographie et des ressources de laRépublique du Sénégal. <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> final 653 p + Cartes h.-t.DEFCC (1993) Plan d’Acti<strong>on</strong> Forestier, vol. II, Ministère du Développement Rural etdeRépublique du Sénégal,LEBRUN, J. P.BotaniqueEnumérati<strong>on</strong> des plantes vasculaires du Sénégal. EtudeI.E.M.V.T., Mais<strong>on</strong> Alfort Val-de-Marne, France,LEBRUN, J. P. (1991, 1992, Enumérati<strong>on</strong> des plantes fleurs d’AfriqueTropicale, vol. II et III.MEPN (1996) M<strong>on</strong>ographie <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e sur la Diversité Biologique au Sénégal,S. (1997) Projet de gesti<strong>on</strong> de la Diversité Biologique au FerloEvaluati<strong>on</strong> des capacités nati<strong>on</strong>ales de gesti<strong>on</strong> de la diversité biologique,<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> D.P.N.S.-UICN-ORNISPREVOS#T, Y. Sénégal document de stratégie envir<strong>on</strong>nementale.Sahel Banque Régi<strong>on</strong>al Afrique, 59 p.A. et RAYNAL, J. C<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> la c<strong>on</strong>naissance de la floresénégalaise. Adans<strong>on</strong>ia, ser. 2, 7: 301-381.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Uiodiversité SENEGAL 55B. et Floristic compositi<strong>on</strong> and impact <strong>on</strong> theof the Soudanian regi<strong>on</strong> of Senegal. Symposium <strong>on</strong> Communityecology and c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> Biology. August 15-18, 1994 Bern (Switzerland).TROCHAIN, L. C<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> l’étude de la du Sénégal. Mem.Inst. Fr. Afrique Noire 2 I-433.UICN (1980) Stratégie M<strong>on</strong>diale de la C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> La c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des ressourcesvivantes au service du développement durable, UICN-PNUE-WWF,UICN (1984) Stratégie <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e de C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> Cadre pour un développementdurable, UICN-USAID,(1995) Colloque <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> sur la Gesti<strong>on</strong> des Ressources Naturelles auSénégal <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> final,VANDEN BERGEN La végétati<strong>on</strong> des sables maritimes de la Basse Casamanceméridi<strong>on</strong>ale (Sénégal). Bull. Jard. Bot. Nat. Belg. Bull. Nat. Plantentuin49 185-238.


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGALBibliographie fauneCADENAT, J.E. Mollusques. Mémoires 66, 13-31.Notes d’ichtyologie ouest africaine XXXIV. Liste complémentairedes de poiss<strong>on</strong>s de mer en collecti<strong>on</strong> la secti<strong>on</strong> de Biologie marinede I’IFAN à Bull. 23, 231-245.DAGET, J. Le Parc <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g> de Niokolo-Koba. 2. XXXV.Mémoires 62,P.L. DERIVOT, J.H. Les Oiseaux de africain. Bull.T. XIX.C. L. P. Parasites de poiss<strong>on</strong>sde mer ouest-africain récoltés par M. J. CADENAT. II. Copépodes (lèreNote) Genres Bull. 16,166.parcs nati<strong>on</strong>aux de la République du Sénégal. GIA, pp. 195.GUIDÉ, J. M. Révisi<strong>on</strong> systématique des Ptychadema (BatraciensAnoures d’Afrique occidentale. Bull. 1003.Nouveau catalogue de la collecti<strong>on</strong> des mollusquestestacés marins de I’IFAN, Bull. 14, 5-64.J.P., REIZEK, C. & X. C<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> l’étude de la fauneichtyologique du bassin du Sénégal. IV. Clariidae. Bull. 41, 156-626.Les Oiseaux duet de la Gambie. Dakar, ORSTOM., pp.M. La collecti<strong>on</strong> de mollusques marins de I’IFAN.M. Mollusques de la Côte occidentale d’Afrique. Manuelsouest africains l-269.C. J.L. & P. Incidences sur la pêche del’aménagement hydro-agricole du bassin du fleuve Sénégal. Dakar,Fasc.C. CHEVALLIER, J.L. P. Incidences sur la pêche del’aménagement hydr,o-agricole du bassin du fleuve Sénégal. Dakar,II.C. X. DE VOS, L. C<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> à l’étude de fauneichtyologique du bassin du Sénégal. V. Schilbeidae. Bull. 42, 181-200.ROY-NO:EL, J. Recherches sur l’écologie des Isoptères de la presqu’île duVert (Sénégal). Bull. 36, 201-614.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL 57SERET, 13. Poiss<strong>on</strong>s de de l’ouest africain tropical. I.D.T. ORSTOM,Paris, pp. 450.G. Helminthes parasites d’oiseaux du Sénégal. Bull. 42,134.Bull.Helminthes parasites des poiss<strong>on</strong>s de mer des côtes du


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 58DROITBibliographieINTERNATIONALES<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de Ramsar du 2 février 1971 relative aux z<strong>on</strong>es humidesd’importance internati<strong>on</strong>ale.<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de Paris du 16 novembre 1972 c<strong>on</strong>cernant la protecti<strong>on</strong> du patrimoinem<strong>on</strong>dial, culturel et naturel.<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de Washingt<strong>on</strong> du 3 mars 1973 relative au commerce internati<strong>on</strong>aldes espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extincti<strong>on</strong> (CITES).<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de B<strong>on</strong>n du 23 juin 1979 relativemigratrices.<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> des Nati<strong>on</strong>s Unies sur le Droit de la Mer1982).la protecti<strong>on</strong> desBay 10 décembre<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> des Nati<strong>on</strong>s Unies sur la Désertificati<strong>on</strong> (Paris 14 et 15 Octobre1994).<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> africaine d’Alger du 15 septembre 1968 sur la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de laet des ressources naturelles.<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> de Berne du 19 septembre 1979 relativenaturel de l’Europe.la vie sauvage et au milieu<str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> d’Abidjan du 23 mars 1981 relative à la coopérati<strong>on</strong> en matière deet de mise en valeur du milieu marin et des z<strong>on</strong>es côtières de la régi<strong>on</strong>de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.II.-TEXTES LÉGISLATIFS ET RÉGLEMENTAIRESLoiLoi64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine nati<strong>on</strong>al.du 4 février 1993 portant Code forestier (partie législative).Loi 86-04 du 24 janvier 1986 portant Code de la Chasse et de la Protecti<strong>on</strong> dela Faune (partie législative).Loi du 18 août 1987 portant Code de la Pêche maritime.et dedu 4 1993 relatif au C<strong>on</strong>seil supérieur des Ressources(CONSERE).du 11 avril 1995 portant Code forestier (partie réglementaire).du 14 juillet 1986 portant Code de la Chasse et de la Protecti<strong>on</strong>de: la Faune (partie


MEPN - <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, SENEGAL59III.-DOCTRINECAVERIVIERE (M.) et1988).(M.).- “Droit f<strong>on</strong>cier sénégalais”(K.) et LAWRY (S. “<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> de fin de missi<strong>on</strong> politique etlégislati<strong>on</strong> forestières” (prépare pour la Directi<strong>on</strong> de la C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> des sols et dureboisement septembre 1989, Dakar, 18 pages et annexes).FREUDENBERGER “L’habile destructi<strong>on</strong> d’une forêt” (Programmedes z<strong>on</strong>es arides Dossier Septembre 1991).LY du droit de dans le processus dedéveloppement éc<strong>on</strong>omique et sociale d’un pays africain l’exemple du Sénégal”de Doctorat en Droit Cheikh Diop de Dakar, avril1994, 458 pages).UICN.- “Identificati<strong>on</strong>, créati<strong>on</strong> et gesti<strong>on</strong> des aires protégées dans la régi<strong>on</strong>priorités nati<strong>on</strong>ales et régi<strong>on</strong>ales pour la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de laet marine” (<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> rédigé la demande du programme marin et côtier duPNUE avril 1992 117


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGAL 60MODES DE GESTIONBibliographieGouvernement du Sénégal, Recueil de textes de la décentralisati<strong>on</strong>.<str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>e, Rufisque 220 pp.Guèye, M. Managing the wildlife of Senegal’s forests andVA. 232IUCN,A guide to the <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> <strong>on</strong> <strong>Biological</strong> <strong>Diversity</strong>. Envir<strong>on</strong>mentaland Paper 16 1 pp.Leopold, A. A Sand County Balantine Books, N.Y. 295 pp.MEPN, Plan Régi<strong>on</strong>al pourMissouri of C<strong>on</strong>servati<strong>on</strong>, Plan 1990-1994,M<strong>on</strong>tesquieu, C. de S. B. de The spirit of the Hafner Press, New York.Vol. 1 402 pp.Québec,<strong>Biological</strong> <strong>Diversity</strong>. <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> <strong>on</strong> <strong>Biological</strong> <strong>Diversity</strong> Quebec’s draftimplantati<strong>on</strong> objectives 168Plan d’Acti<strong>on</strong> Forestier du Sénégal, 1993.


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>, Biodiversité SENEGALANNEXE


BIOTECHNOLOGIE ET BIOSECURITEETAT DES RECHERCHES AU SENEGALPar Dr. Aminata THIAM NDOYEProf. Amadou Tidiane BAa l’institutde Recherche Agr<strong>on</strong>omiqueDirecteur de des Sciences de de l’Université Cheikh


: <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)INTRODUC’TIONSOMMAIREPage1. OBJECTIFS 32.1. Laboratoires associés de microbiologie de Dakar Bel Air etDRPF) 42.2. Module Transpaille Biogaz compost petite motorisati<strong>on</strong> 52.3. Laboratoire Commun ISRA-ORSTOM de culture in vitro (URCI) 52.4. Laboratoire de culture in vitro de l’Université Cheikh DIOP (UCAD) 63. PROGRAMMES 743.1 Améliorati<strong>on</strong> du sol par utilisati<strong>on</strong> de compost notamment de recyclage de résidusagricoles ou urbains ou d’algues 73.111 Compostage de résidus de récolte3.1111 Producti<strong>on</strong> de compost 83.1112 Producti<strong>on</strong> de biogaz 103.1 Compostage des algues 113.12 des symbioses plantes micro organismesfixati<strong>on</strong> d’azote et mycorhizes3.12 laboratoireApplicati<strong>on</strong> Biofertilisati<strong>on</strong>, reforestati<strong>on</strong>3.122 1. Reforestati<strong>on</strong> des z<strong>on</strong>es côtières marginales11144. PRODUC:TION DE MATÉRIEL VÉGÉTAL AMÉLIORE4.1. Multiplicati<strong>on</strong> végétative164.2 Techniques de génie génétique 1963


: <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversitè SENEGAL (Annexe)4.2 1 Caractérisati<strong>on</strong> des espèces végétales194.22 Fusi<strong>on</strong>s; cellulaires Producti<strong>on</strong> de protoplastes et d’hybrides204.23 Transformati<strong>on</strong> des plantes et producti<strong>on</strong> de plante transgéniques5. TRANSFERT DE TECHNOLOGIQUE ET BIOSECURITELégislati<strong>on</strong> et politique nati<strong>on</strong>aleRÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES21222464


MEPN :SENEGAL (Annexe)Depuis quelques années, la biotechnologie, suscite un très vif intérêt et enregistre des progrèsc<strong>on</strong>sidérables tant aux plans des principes que de l’ingénierie sur lesquels il repose.La biotechnologie englobe l’ensemble des techniques qui exploitent et utilisent desorganismes vivants (ou fragmentspour fabriquer ou modifier des produits,améliorer des plantes ou des animaux et pour développer des micro-organisme pour desusages spécifiques.L’améliorati<strong>on</strong> des espèces cultivées est aussi vieille que l’agriculture elle-même et lespremiers agriculteurs s’étaient déjà engagés sur une forme simple de biotechnologie d<strong>on</strong>t lerésultat a été la producti<strong>on</strong> de variétés locales plus adaptées et plus productives, paraccumulati<strong>on</strong> lente et progressive de gènes utiles sur plusieurs milliers d’années de récolte.le secteur agro-industriel, l’homme utilise le processus de fermentati<strong>on</strong> (lait caillé, vins,alcools...) dans s<strong>on</strong> alimentati<strong>on</strong> depuis fort l<strong>on</strong>gtemps.La nouveauté relative à ces technologies d’antan a c<strong>on</strong>sisté établir un cadre et une structurelogique que les récents progrès de la biochimie, la biophysique, la génétique, la cytologie,et la microbiologie <strong>on</strong>t permis.La biotechnologie n’est d<strong>on</strong>c pas en soi une discipline scientifique et résulte d’acti<strong>on</strong>spluridisciplinaires, de spécialistes de plusieurs disciplines scientifiques développéesindividuellement. Elle fournit de nos jours des outils performants permettant de développer defaç<strong>on</strong> spectaculaire la qualité de besoin alimentaire et des services.Le développement de la technologie est lié à la formati<strong>on</strong> et au commerce des produitsélaborés, en particulier dans les pays industrialisés.La biotechnologie est développée au Sénégal dans des domaines agricoles et énergétiques,alimentaire et médical à partir de programmes sectoriels c<strong>on</strong>duits par des chercheurs desinstituts de recherche et l’université de Dakar dans le cadre de instituts de recherche etl’université de Dakar dans le cadre de leurs activités de recherche, les ONG et le secteur privé.1. OBJECTIFSIl n’existe pas pour le moment de politique scientifique de développement des biotechnologiesau Sénégal. Cependant les programmes exécutés au Sénégal intéressent le développementéc<strong>on</strong>omique et social et <strong>on</strong>t pour objectifs65


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)Accroître la productivité et les rendements des cultures vivrièresl’autosuffisance alimentairede parvenir àDévelopper les opérati<strong>on</strong>s de reforestati<strong>on</strong> afin d’enrayer la désertificati<strong>on</strong> qui comprometgravement l’activité pastorale et agricole en Afrique de l’Ouest, notamment en z<strong>on</strong>esahélienne.Valoriser les ressources de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche afin de mettre au pointdes produits nouveaux, adaptés aux besoins et habitudes alimentaires des populati<strong>on</strong>s d’unepart, et d’autre part c<strong>on</strong>tribuer à l’enrichissement de la rati<strong>on</strong> alimentaire ( protéines animales)des populati<strong>on</strong>s rurales en particulier.C<strong>on</strong>tribuer à l’améliorati<strong>on</strong> des vaccins existants, leur producti<strong>on</strong> et leur distributi<strong>on</strong>, audiagnostic immunologique des affecti<strong>on</strong>s parasitaires et aux enquêtes sero-épidémiologiquesde cesDans le développement qui suit, le volet agricole des recherches c<strong>on</strong>duites en biotechnologieau Sénégal sera seul c<strong>on</strong>sidéré, après une brève descripti<strong>on</strong> des infrastructures d<strong>on</strong>t cellesrécemment acquises dans le cadre de la coopérati<strong>on</strong> bilatérale, et qui accueillent cesprogrammes agricoles, pour ensuite c<strong>on</strong>clure sur quelques aspects du transfert de technologieset la sécurité.2. INFRASTRUCTURES2.1 Laboratoires associés de microbiologie de Dakar Bel-Airet ISRA-DRPF)L’objectif de cette nouvelle formule mise en place en 1991, est de développer des recherchesvisant l’améliorati<strong>on</strong> des symbioses plantes-micro-organismes en vue de leur utilisati<strong>on</strong> enagriculture et en agroforesterie.Cesdéfinissent des programmes c<strong>on</strong>joints de recherche et accueillent en commundes stagiaires de différents pays d’Afrique. Les équipements et les moyens de f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nements<strong>on</strong>t également communs, les crédits étant gérés de manière indépendante mais c<strong>on</strong>certée.En vue de ce pôle de microbiologie et pour c<strong>on</strong>forter sa vocati<strong>on</strong> régi<strong>on</strong>ale, il a étédécidé à partir de 1991, de regrouper tous les microbiologistes de et de aucentre ORSTOM de Bel- Air, et de rechercher des financements extérieurs afin d’assurer desc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s d’accueil et de travail correctes et de permettre la créati<strong>on</strong> d’une Unité Communede Producti<strong>on</strong> de Micro-organismes (UCPM) spécialisée dans la culture de micro-organismeutilisés comme inoculum et pour la producti<strong>on</strong> d’inoculum (UPIL) de Rhizobium pour leslégumineuse d’azote est actuellement installée. Le fermenteur est du type NIFTAL,Mode1 NDF-201 avec une capacité de 20 litres.Ces programmes doivent prendre en compte les systèmes agroforestiers, notamment leurinfluence dans les cycles de l’azote et du phosphore.66


: <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g>SENEGAL (Annexe)2.2 Module Biogaz-Compost-petite motorisati<strong>on</strong>Le procédé de fermentati<strong>on</strong> de substrats pailleux en c<strong>on</strong>tinu transpaillea été misau point au CNRA de Bambey en 1983. Ce procédé est expérimenté depuis plusieurs annéesau sein d’un module composé de 3 unités interdépendantesune unité d’élevage bovin avec 2 boeufs de trait pour les travaux culturaux et la producti<strong>on</strong>de fumier, ainsi qu’une sole fourragère de ha (Panicum)une unité compost motorisati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>stituée d’un fermenteur Transpaille de 9 m3,de s<strong>on</strong> gazomètre associé de de 2 fosses à compost, et d’un ensemble groupeélectrogène dual-fuel, pompe électrique immergée pour l’irrigati<strong>on</strong>une unité de culture comprenant 2 ha en arachide-mil en rotati<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue d<strong>on</strong>tirrigués et ha de cultures maraîchères.haLe substrat utilisé est d<strong>on</strong>c du de bovin, composé pour 80 % de paille de mil et pour 20de Le taux de matière sèche (MS) de 35 est sensiblement c<strong>on</strong>stant.La charge maximum du fer-menteur est de 45 Kg de matière (5kg de cuve) et letemps de séjour à charge maximum de 20 jours.2.3 Laboratoire Commun ISRA-ORSTOM de Culture in vitro (URCI)Le laboratoire a une superficie de 460répartit comme suit45 de chambres de cultures20 de salle de repiquage présentant 8 postes sous hotte108 de laboratoires spécifiques60 de laboratoires d’appui et d’analyse27 d’annexes90 de bureaux110 de circulati<strong>on</strong>Les surfaces prévues pour les manipulati<strong>on</strong>s scientifiques permettent l’activité de 20 à 25pers<strong>on</strong>nes chercheurs, techniciens, stagiaires et étudiants) si l’accueil d’une partiedu pers<strong>on</strong>nel se fait dans des bâtiments voisins.Les programmes et acti<strong>on</strong>s de recherche portent en particulier sur la multiplicati<strong>on</strong> desvégétatives et l’analyse de la diversité génétique et s<strong>on</strong>t regroupés comme suitmultiplicati<strong>on</strong> des arbres fruitiers locaux Tamarindus ISRA (DRPF) etAnacardiummultiplicati<strong>on</strong> des Acacias sahéliens pour la créati<strong>on</strong> de cl<strong>on</strong>es, mise au point des méthodesde propagati<strong>on</strong> in vitro d’arbres adultes sélecti<strong>on</strong>nésou de jeunes plantesétude des symbioses (orstom-Microbiologie)67


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g>SENEGAL (Annexe)multiplicati<strong>on</strong> cl<strong>on</strong>ale d’arbres utilisés dans les reboisements de protecti<strong>on</strong> (fixati<strong>on</strong> desdunes par Casuarina-service des Eaux et Forêts) et dans les reboisements de producti<strong>on</strong> (khayaexpressi<strong>on</strong> de la producti<strong>on</strong> de gommein vitro (UCAD).Les structures complémentaires permettant l’améliorati<strong>on</strong> de la qualité des autres cultures eten particulier des cultures vivrières, et qui s<strong>on</strong>t les compléments indispensables des activitésenvisagées n’<strong>on</strong>t pas été prévues dans ce cadre initial. Leur financement est envisagé dans lecadre des projets ultérieurs.Le laboratoire est dirigé par un comité exécutif composé de trois membres demembre deet Ie resp<strong>on</strong>sable du laboratoire qui n’a qu’une voix c<strong>on</strong>sultative.troisLe f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nement du laboratoire est assuré à frais partagés paret I’ORSTOM.2.4 Laboratoire de culture in vitro de l’Université Cheikh Diop (UCAD)Le laboratoire est f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nel depuis 1994 et prend le relais d’un petit laboratoire qui a fourniles premiers du programme initié par le département. S<strong>on</strong> équipement initial permetde réaliser des travaux complémentaires à ceux de culture in vitro.Les recherches c<strong>on</strong>duites dans ce laboratoire par les chercheurs et les étudiants de 3ème cycles<strong>on</strong>t également liés aux problèmes nati<strong>on</strong>aux de développement agricole et s’inscrivent dansle cadre de projets plus vastes réalisés par des partenaires en particulieravec d’autres partenaires extérieurs en Belgique, aux États-Unis et en France). Cesrecherches s<strong>on</strong>t regroupés dans les trois thèmes suivantesproducti<strong>on</strong> d’espèces forestières pour le reboisementespèces d’Acacia,de Prosopis etles efforts portent sur quelquesvalorisati<strong>on</strong> d’espèces introduites, soit par améliorati<strong>on</strong> de leur adaptati<strong>on</strong> aux c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>senvir<strong>on</strong>nementales locales cas du riz (Oryza sativa) et Combretum glutinosum pour lasalinité des sols par l’améliorati<strong>on</strong> des performances et la producti<strong>on</strong> de cas del’anacardier (Anacardium occidentale), du papayer papaya) et du gommier (Acaciapour la producti<strong>on</strong> de gomme arabique.Ces programmes f<strong>on</strong>t l’objet de financement importants et de plus assurent des crédits pourplusieurs Certains thèmes de recherche plus spécifiques à la structure d’enseignements<strong>on</strong>t souvent par des bourses individuelles octroyées par ouFIS. Ces bourses s<strong>on</strong>t généralement accordées pour un an et portent sur des crédits plusmodestes. Elles permettent tout juste la mise en place des programmes et l’obtenti<strong>on</strong> despremiers résultats nécessaires pour décider de l’ampleur de leur développement ultérieur.3. PROGRAMMESPour la producti<strong>on</strong> agricole et les ressources énergétiques, la biotechnologie offre àl’agr<strong>on</strong>omie et à l’améliorati<strong>on</strong> des plantes, plusieurs possibilités


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)3.1. RÉGÉNÉRATION DES TERRES DEGRADEES3.11. Améliorati<strong>on</strong> du sol par utilisati<strong>on</strong> de compost provenant notamment du recyclagede résidus agricoles ou urbains ou d’alguesL’apport de matières organiques sous forme de fumier ou de compost très favorable, empêchel’acidificati<strong>on</strong> des sols.Les travaux réalisés sur le mil m<strong>on</strong>trent que cette matière organique doit être enfouie desdoses supérieures à la simple restituti<strong>on</strong> des résidus exportés pour être efficace et doit êtrepréalablement humiliée. D’autres travaux réalisés sur le sorgho <strong>on</strong>t également m<strong>on</strong>tré qu’avecdes apports corresp<strong>on</strong>dants à des récoltes normales de 3 à 5 de pailles de sorgho etsurtout si les apports s<strong>on</strong>t répétés, les effets sur les rendements s<strong>on</strong>t modestes maisgénéralement positifs. Les résidus de récolte utilisés à des fins domestiques et pourl’alimentati<strong>on</strong> du bétail ne s<strong>on</strong>t pas toujours disp<strong>on</strong>ibles.Des possibilités d’utiliser les pailles pour faire du fumier ou des composts et éventuellementdu biogaz, s<strong>on</strong>t examinées depuis plusieurs années au Sénégal.3.111. Compostage des résidus de récolteLes résidus de récolte, aband<strong>on</strong>nés sur place ou brûlés s<strong>on</strong>t susceptibles de fournir un engraisvégétal par compostage aérobique. Ce procédé lancé par dans les années1980 utilise un brevet CIDR et a permis de tester différents types de déchets et matériauxagricoles (balle de riz, coque d’arachide, bagasse de canne à sucre) en collaborati<strong>on</strong> avecdivers d<strong>on</strong>t de Bambey.Les expérimentati<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été poursuivies quand le module Transpaille Biogaz-Composta été installé en 1983.Évaluati<strong>on</strong> des performances du module Transpaille Biogaz-Compost (IRAT-ISRA) petitemotorisati<strong>on</strong>..3.1111 Producti<strong>on</strong> de compostLe bilan de matière m<strong>on</strong>tre que la quantité finale de compost après fermentati<strong>on</strong> etfiniti<strong>on</strong> en fosse (3 à 4 mois) est égal à 60 % de la quantité initiale en matière sèche. Lecompost obtenu présente une b<strong>on</strong>ne finiti<strong>on</strong> avec un rapport de et une c<strong>on</strong>centrati<strong>on</strong>en élément rninéraux en %ms de : N P K Ca et MgDeux anomalies <strong>on</strong>t toutefois été c<strong>on</strong>statées d’une part un lessivage important du potassiumen fosse de (perte d’effluent liquide au cours du transfert et lessivage), d’autres par unenrichissement en calcium dû à l’apport de carb<strong>on</strong>nes par l’eau de remise à niveau dufermenteur et d’arrosage des fosses.Pour ce qui c<strong>on</strong>cerne, la valeur agr<strong>on</strong>omique du compost-biogaz, une dégradati<strong>on</strong> importantede la fertilité du sol en traitements fumure minérale et apport de compost, principalement surle mil, a été observée69


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)augmentati<strong>on</strong> significative du rendement à partir d’un fumure minérale de 150l’absence de compost et 75 en présence compost.engain de 8 qt de grain par rapport au compost.Les résultats obtenus après 7 ans d’études sur le procédé Transpaille (IRAT-ISRA) <strong>on</strong>tdém<strong>on</strong>tré s<strong>on</strong> impact sur la valorisati<strong>on</strong> des résidus de récolte et du fumier en produisant ducompost de qualité et du biogaz pour l’irrigati<strong>on</strong>. Une collaborati<strong>on</strong> avec les abattoirs de laville de Thiès a été initié. Ceux-ci disposent d’un fermenteur Transpaille biogaz et compostpar fermentati<strong>on</strong> des c<strong>on</strong>tenus de panses. a assuré le suivi pendant la phase de finiti<strong>on</strong>de leur compost en 1990.Parallèlement aux essais pilotes c<strong>on</strong>duits au CNRA de Bambey, des possibilités decompostage des pailles au champ sous la pluie et éventuellement pour produire du biogaz s<strong>on</strong>tégalement à I’ISRA depuis plusieurs années.Les recherches c<strong>on</strong>duites dans les différentes z<strong>on</strong>es agro-écologiques du Sénégal (régi<strong>on</strong>centre, nord et sud du bassin arachidier) pendant 11 ans <strong>on</strong>t prouvé la faisabilité ducompostage en fosse d’hivernage de résidus de cultures l’accent a été mis par la suite surl’évaluati<strong>on</strong> de la biomasse disp<strong>on</strong>ible pour la fabricati<strong>on</strong> du compostLes résultats obtenus <strong>on</strong>t m<strong>on</strong>tré que les disp<strong>on</strong>ibilités s<strong>on</strong>t toujours faibles comparées auxsituati<strong>on</strong>s de 1978 mais la quantité disp<strong>on</strong>ible pouvait être gérée rati<strong>on</strong>nellement et apportéeau champ. Ceux-ci s<strong>on</strong>t à l’origine de la collaborati<strong>on</strong> avec des ONG travaillant en milieupaysan sur l’utilisati<strong>on</strong> de fumier et les techniques de compostage.l’étude de la ‘qualité du compostDeux types d’expérimentati<strong>on</strong> s<strong>on</strong>t c<strong>on</strong>sidérés essais de techniques de compostage en stati<strong>on</strong>d’une part en en milieu paysan d’autre part.En stati<strong>on</strong> les premières analyses effectuées sur les composts obtenus en 1988 et 1989 <strong>on</strong>tmis en évidence une très faible teneur en phosphore assimilable et dans une moindre mesurefaible teneur en azote. En plus des matières premières compostées, la qualité du produit peutêtre affectée par la technique de compostage qui n’exclu pasdes pertes d’élément nutritifs par percolati<strong>on</strong> au f<strong>on</strong>d de la fosse, suite à la fortes pluies,d’une partles c<strong>on</strong>taminati<strong>on</strong>s en terre par c<strong>on</strong>tact direct avec les parois, d’autre partDes traitements complémentaires (fosse cimentée, film plastique au f<strong>on</strong>d de la fosse, rafle demil ou phosphates de Taïba en plus des pailles de mil et du fumier) visent à améliorer laqualité du compost par rapport au traitement vulgarisé.70


MEPN <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g>SENEGAL (Annexe)En milieu avec la collaborati<strong>on</strong> des producteurs, deux fosses compostières géréespar chaque paysan c<strong>on</strong>cerné corresp<strong>on</strong>dent au traitement vulgarisé (témoin) et au compostamélioré par apport de phosphates naturels. La fabricati<strong>on</strong> des composts est régulièrementsuivie par prélèvement dans les fosses à différentes prof<strong>on</strong>deurs.Un faible pluviométrie (P inférieur à 450 mm rend partiellement la décompositi<strong>on</strong> desrésidus de cultures à composter. Un apport d’eau d’irrigati<strong>on</strong> est nécessaire pour mener àterme le processus. Ce résultat semble indiquer que le compostage exclusivement d’hivernagen’est praticable que dans les z<strong>on</strong>es où la pluviométrie annuelle atteint une certaine hauteur quiest voisine de 700 mm.3.112 Producti<strong>on</strong> de biogazEn cinq de f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nement (1800 jours), le fermenteur Transpaille installé au CNRAde Bambey a traité envir<strong>on</strong> 50 t de MS de fumier brut) et produit 8.200 m3 de biogaz à60 % de méthane soitun rendement de 165 1 de biogaz par Kg de matière sèche, etune producti<strong>on</strong> de 0.506 m3 depar jour.* Effet de la températureElle agit sur le rendement de transformati<strong>on</strong> de la matière organique. Les seuls apportssolaires ne suffissent pas toujours à atteindre la température optimale de fermentati<strong>on</strong> (40%)ce qui explique un rendement inférieur à celui observé en laboratoire 165 1 au lieu deMS.Effet de laLa producti<strong>on</strong> globale, et dans une moindre mesure le rendement, dépend de la quantité dematière sèche introduite. On peut ainsi moduler la producti<strong>on</strong> en f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong> des besoins, avectoutefois un décalage temporel.La compositi<strong>on</strong> de la matière sèche est également importante en hivernage, le lessivage etl’oxydati<strong>on</strong> des matières fermentescibles des pailles entraîne une diminuti<strong>on</strong> de la producti<strong>on</strong>.Pour une charge de 45 Kg de et une température de un rendement de 1901 debiogaz de MS et une producti<strong>on</strong> de m3 de de a été obtenue en 1984.3.112 Compostage des alguesL’utilisati<strong>on</strong> sp<strong>on</strong>tanée d’algues naturelles par quelques cultivateurs du villages de Ngor avaitsuscité de l’intérêt pour cette voie de recherche dans les années 1980.Une expérimentati<strong>on</strong> préliminaire a même été réalisée par I’ISRA tant auCNRA de Bambey.qu’au71


: <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)Les algues pourraient être employées soit fraîches d<strong>on</strong>c en engrais vert soit en compost.L’emploi de l’engrais vert implique un ramassage peu de temps avant la mise en culture, uneévoluti<strong>on</strong> peu poussée de la matière organique et des risques de phytotoxicité sur les plantules.Le compostage est plus intéressant quant à la qualité de la matière organique apportée,aisément assimilable, mais peut poser des problèmes de manipulati<strong>on</strong>. La présence de selmême faible, le ramassage, le séchage, le transport et tous les frais de main d’oeuvre que celaimplique. risquent de limiter l’extensi<strong>on</strong> de la technologie à la frange côtière alors que lamajorité despotentiels vit à l’intérieur des terres.3.12 Domesticati<strong>on</strong> des symbioses plantes micro-organismes fixati<strong>on</strong> d’azote etmycorhizesLes techniques utilisées c<strong>on</strong>cernent le plus souvent des micro-organismes fixateurs d’azotecapables de vivre en étroite symbiose avec une plante hôte et susceptible de lui fournir lamajeure partie de l’azote nécessaire à s<strong>on</strong> développement.Les études entreprises <strong>on</strong>t permis de c<strong>on</strong>naître l’état symbiotique de la plupart des espècesforestières et agroforestières utilisées au Sénégal. Elles <strong>on</strong>t en outre permis d’enrichir lescollecti<strong>on</strong>s de micro-organismes symbiotiques et quantifier la fixati<strong>on</strong> d’azote de certainesespèces.3.121 . Au laboratoireLes expérimentati<strong>on</strong>s comportent plusieurs étapes* déterminati<strong>on</strong> de l’état des des techniques de détecti<strong>on</strong>, decaractérisati<strong>on</strong> et de quantifïcati<strong>on</strong> des infecti<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>t maîtrisées avec les bactériesd’azote, les champign<strong>on</strong>s endomycorhiziens, les champign<strong>on</strong>s ecyomycoriziens, et <strong>on</strong>tpermis de déterminer l’état symbiotique in de plus de 180 espèces ligneuses évoluant auSénégal et en pépinière sur plus de 130 espèces, de caractériser les collecti<strong>on</strong>s des souches demicro-organismes entretenus en laboratoire.isolement micro-organismes svmbiotiques : les techniques s<strong>on</strong>t également au pointavec les bactéries fixatrices d’azote des Rhizobium et Bradyrhizobium, avec les champign<strong>on</strong>sendomycorhiziens de l’ordre des Gomales et avec quelques espèces de champign<strong>on</strong>sL’applicati<strong>on</strong> de ces techniques aux symbioses des arbres au Sénégal etl’obtenti<strong>on</strong> de souches de référence provenant de laboratoires extérieurs <strong>on</strong>t permis lac<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> collecti<strong>on</strong>s vivantes. Cependant, la c<strong>on</strong>servati<strong>on</strong> de l<strong>on</strong>gue durée de cescollecti<strong>on</strong>s pose des problèmes logistiques importants.II existe actuellement près de 700 souches Rhizobium (sens large) en collecti<strong>on</strong> dans leslaboratoires associésElles <strong>on</strong>t été isolées essentiellement deplantes annuellessubterranea,Avachis hypogaea, Glycine max, Vigna unguiculata, Voandzeiapachyrisus SP. et72


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)légumineuses arborescentesProsopis P. P.Faidherbia albida, Acacia senegal, A. seyal A. tortilis,La collecti<strong>on</strong> d’endomycorhizes porte sur des genres de l’ordre des glomadesAcaulospora, Gigaspora et Scutellospora.Glomus,producti<strong>on</strong> d ‘inoculum ‘inoculum de Rhizobium est un produit généralement en milieuliquide pour s<strong>on</strong> utilisati<strong>on</strong> au laboratoire, en serre ou en pépinière dans des travaux derecherche, ou en plus grande quantité sur un support approprié destiné aux arbres fixateursd’azote des villageois tels Faidherbia albida, Acacia seyal, A. A.raddiana.L’inoculum est c<strong>on</strong>trôlé pour la variabilité des souches et la déterminati<strong>on</strong> de la dosed’utilisati<strong>on</strong>. est ensuite c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>né en sachets de 150 à 300 g.De 1 endomycorhizien est un produit sur des racines de plantes-hôtes. Des tests <strong>on</strong>tpermis de sélecti<strong>on</strong>ner la tomate, le rye grass, le jaxaatu et le mil particulièrement bienadaptés la producti<strong>on</strong> d’inoculum (rapidité de croissance, importante proliférati<strong>on</strong> de racineset pureté de l’inoculum ectomycorhizien s<strong>on</strong>t très diversifiées et doivent souvent faire l’objetd’adaptati<strong>on</strong> de la souche.mise au d’une technique d’inoculati<strong>on</strong> des plants l’inoculum est soit mélangé ausol de culture des plants, ou mis dans le trous de semis, ou directement mis en c<strong>on</strong>tact avec lesracines des plants.* estimati<strong>on</strong> de la fixati<strong>on</strong> d’azote l’intensité de la nodulati<strong>on</strong> et de l’activité réductricela dose d’azote présente dans les différentes parties de la plante et dans le solpermettent d’estimer le potentiel fixateur d’azote de la plante-hôte.* évaluati<strong>on</strong> des effets des svmbioses le dosage du phosphore et d’autreséléments, ainsi que I’évaluati<strong>on</strong> des paramètres de croissance <strong>on</strong>t mis en évidencel’importance des symbioses dans l’équilibre physiologique de la nutriti<strong>on</strong> minérale etl’absorpti<strong>on</strong> d’eau par les plantes.3.122 : biofertitisati<strong>on</strong>, reforestati<strong>on</strong>3.1221. des rizières : cas de Sesbania et AzollaSesbania rostrata est une légumineuse qui pousse pendant la sais<strong>on</strong> des pluies dans les sols debas-f<strong>on</strong>d de la régi<strong>on</strong> du fleuve SENEGAL. Elle l’azote atmosphérique beaucoup plusactivement que les autres légumineuses c<strong>on</strong>nues, car elle possède des nodules sur les racineset les tiges auxquelles s<strong>on</strong>t associées desd’azote. Ce type symbiotique aété étudié au laboratoire de microbiologie deL’azote étant le principal facteur limitant de productivité des rizières, l’utilisati<strong>on</strong>systématique et intensive de Sesbania rostrata comme engrais vert permet de limiter lac<strong>on</strong>sommati<strong>on</strong> d’engrais azotés d<strong>on</strong>t les coûts ne cessent d’augmenter.73


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGALSesbania rostrata est semé en rizière dès le début des pluies. Une nodulati<strong>on</strong> massive des tigesest obtenue par inoculati<strong>on</strong> en deux étapes au cours du développement de la plante, par,pulvérisati<strong>on</strong> avec une culture de Rhizobuim spécifique. Une cinquantaine de jours après lesemis, la plante est coupée et enfouie dans le sol où elle c<strong>on</strong>stitue un engrais organique azotéde b<strong>on</strong>ne qualité.Des essais réalisées en 1980 en microparcelles à la stati<strong>on</strong> ORSTOM DE Bel Air, Dakar, <strong>on</strong>tm<strong>on</strong>tré que cette opérati<strong>on</strong> permettrait de faire passer le rendement de riz de àLes essais en vraie grandeur, réalisés en Casamance et utilisant Sesbania rostrata commeengrais vert <strong>on</strong>t c<strong>on</strong>firmé ces résultats préliminaires avec des rendements en riz paddy de àsans aucun apport d’engrais azoté.Azolla est une fougère de petite taille qui, en c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> naturelle, vit en symbiose avec unecyanobactérie d’azote, Anabaena Dans des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s favorables,l’associati<strong>on</strong> peut se développer très rapidement et produire une biomasse importante d<strong>on</strong>t lateneur en azote peut atteindre 5% du poids secAzolla c<strong>on</strong>nu depuis fort l<strong>on</strong>gtemps en Asie et utilisé comme engrais vert en riziculture, estpar c<strong>on</strong>tre très peu utilisé en Afrique. Le quinzième parallèle, qui passe approximativement auniveau de Dakar, semble c<strong>on</strong>stituer une limite au nord de laquelle Azolla ne se développe plusaussi vigoureusement.Des essais préliminaires effectués en microparcelles à la stati<strong>on</strong> ORSTOM de Bel Air, <strong>on</strong>tm<strong>on</strong>tré que l’introducti<strong>on</strong> en rizière pouvait apporter jusqu’à 50 kg d’azote par cyclevégétatif. Des espèces d’azolla s<strong>on</strong>t étudiées au laboratoire de microbiologiedans le but de les utiliser comme dans les rizières en Afrique de l’ouest.3.1222. Reforestati<strong>on</strong> des z<strong>on</strong>es côtières marginales cas de CasuarinaLa dégradati<strong>on</strong> et la déforestati<strong>on</strong> massive c<strong>on</strong>sécutives aux fluctuati<strong>on</strong>s climatiques et à lacroissance démographique rend nécessaire le reboisement pour fixer les dunes dans les z<strong>on</strong>esmenacées, pour protéger les cultures c<strong>on</strong>tre le vent, produire du bois de feu à plus l<strong>on</strong>g terme,régénérer les sols et régulariser le régime des eaux (réducti<strong>on</strong> des risques d’in<strong>on</strong>dati<strong>on</strong>), etenfin c<strong>on</strong>tribuer à la lutte c<strong>on</strong>tre la polluti<strong>on</strong>.La plupart des espèces ligneuses utilisées dans la régi<strong>on</strong>s méditerranéennes et tropicales(Eucalyptus, Tect<strong>on</strong>a grandis, Gmelina n’<strong>on</strong>t pas d<strong>on</strong>né entière satisfacti<strong>on</strong> en rais<strong>on</strong>de leur absence de rusticité.Le (Casuarina aquisetifolia) est une espèce forestière très utilisée pour la fixati<strong>on</strong> desdunes, la c<strong>on</strong>stituti<strong>on</strong> de brise-vents et la protecti<strong>on</strong> des cultures maraîchères. La rusticité et lepouvoir col<strong>on</strong>isateur de cet arbre s<strong>on</strong>t essentiellement dûs au fait qu’il est capable de fixerl’azote atmosphérique lorsqu’il est nodulé. Le symbiote est un actinomycète fixateur d’azotesans lequel Casuarina equisetifolia se développe mal ou même dépérit.L’inoculati<strong>on</strong> systématique des plantes en pépinière par des broyats de nodules effectuéedepuis 1977 au Sénégal, a permis de réussir tous les reboisements entrepris.74


<str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)Cette situati<strong>on</strong> a changé depuis qu’<strong>on</strong> a réussi à isoler la bactérie et à produire de l’inoculumde qualité. Il s’agit des inoculums polymériques (matriciels) mis au point parCIRAD et qui <strong>on</strong>t déjà fait leur preuve au Sénégal. Les techniques d’inoculati<strong>on</strong> s<strong>on</strong>tégalement au point et s<strong>on</strong>t fiables. Le transfert de la technologie fait l’objet d’un projetimpliquant les pays sahéliens, d’Afrique du nord.4. PRODUCTION DE MATÉRIEL VEGETAL AMELIOREDepuis la découverte de MENDEL en 1900 sur la transmissi<strong>on</strong> héréditaire des caractères,l’obtenti<strong>on</strong> de nouvelles variétés améliorées à partir de croisement systématiques de plantes apermis de réaliser des gains substantiels en matière de productivité en agriculture, ceci parrapport au processus de simple sélecti<strong>on</strong> pratiqué depuis des milliers d’années par lesagriculteurs.Ces résultats <strong>on</strong>t pu être qualitativement améliorés grâce à l’émergence au cours de ces vingtdernières (1971) d’une série de nouvelles et puissantes techniques en biotechnologievégétale et en génie génétique des plantes d<strong>on</strong>t les plus marquantes c<strong>on</strong>cernent les grandesaméliorati<strong>on</strong>s obtenues pour le cl<strong>on</strong>age des tissus végétaux, les cartes moléculaires et lesdécoupage de basés sur les fusi<strong>on</strong>s cellulaires et la producti<strong>on</strong>d‘hybrides, l’isolati<strong>on</strong>, le cl<strong>on</strong>age et transfert de transformati<strong>on</strong>, la régénérati<strong>on</strong> etla prof<strong>on</strong>des modificati<strong>on</strong>s des organismes vivants avec une spécificité sans précédent et dansun temps plus court qu’avec les méthodes classiques.Les premiers programmes c<strong>on</strong>duits au niveau des deux laboratoires de biotechnologie végétalerécemment acquis s<strong>on</strong>t essentiellement axés sur les techniques de multiplicati<strong>on</strong> végétative enparticulier et dans une moindre mesure sur la producti<strong>on</strong> de plantes haploïdes pour lesquellesl’équipement adéquat est acquis et f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nel. Les autres recherches faisant appel auxtechniques de génétique s<strong>on</strong>t à l’état de projetsdéveloppements ultérieurs à l’issue des formati<strong>on</strong>s àdomaine.et c<strong>on</strong>naîtr<strong>on</strong>t il faut l’espérer desun haut niveau de chercheurs dans ceDeux de ces techniques semblent particulièrement utiles pour l’intérêt pratique qu’ellesprésentent dans les manipulati<strong>on</strong>s génétiques et leur rôle dans l’augmentati<strong>on</strong> de la biomasseet la productivité agricole. Il s’agit des fusi<strong>on</strong>s cellulaires et la producti<strong>on</strong> d’hybrides, et de latransformati<strong>on</strong> et producti<strong>on</strong> de plantes transgéniques.4.1 Multiplicati<strong>on</strong> végétativeLes travaux engagés sur le cl<strong>on</strong>age de diverses espèces végétales depuis plusieurs armées, <strong>on</strong>tpris de l’importance depuis la mise en service des deux unités équipées pour la culture invitro.A l’unité de Recherche Commune en Culture in vitro (URCI)les acquisportent essentiellement sur les techniques horticoles de mobilisati<strong>on</strong> de matériel végétal(greffage, bouturage) et l’adaptati<strong>on</strong> de méthodes de culture in vitro.7.5


:Biodiversité SENEGAL (Annexe)sahéliens pour Acacia Sénégal, le bouturage d’arbre adulte à partirde fragments lignifiés prélevés dans le houppier est maîtrisé. le développement des bouturesau champ est suivi depuis trois ans. Le de (sur porte-greffe A.senegal ou A.laeta) est également maîtrisé.* Multiplicati<strong>on</strong> des arbres fruitiers locaux les méthodes de bouturage et de greffage <strong>on</strong>tfait l’objet de recherches qui doivent encore être optimisées.le programme de multiplicati<strong>on</strong> végétative du jujubier a été initié. le premiers testsfait petite échelle m<strong>on</strong>trent qu’il est possible de greffer sur des porte-greffes juvéniles desrejets prélevés sur des arbres adultes Le matériel ainsi mobilisé est réactif invitro sur un milieu c<strong>on</strong>tenant 1 de BAP.Tamarindus Les premiers travaux effectués sur Tamarindus <strong>on</strong>t m<strong>on</strong>tré une très faibleréactivité de cette espèce à la culture in vitro, même lorsqu’<strong>on</strong> s’adresse à du matérieljuvénile. Le tamarin peut être mobilisé par drage<strong>on</strong>age c<strong>on</strong>trôlé.Balanites les travaux sur Balanites aegyptiaca qui présente la même particularité queTamarindus <strong>on</strong>t abouti très rapidement à la mise au point d’un protocole complet de cl<strong>on</strong>aged’individus adultes. Il repose sur prélèvement de boutures de racines mises en pépinièresdans des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s favorisant l’émissi<strong>on</strong> de drage<strong>on</strong>s (polarité inversée, milieu c<strong>on</strong>finé,substrat draînant). Après désinfecti<strong>on</strong>; les drage<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>t mis en culture in vitro sur un milieusans régulateur. Une multiplicati<strong>on</strong> intense et une él<strong>on</strong>gati<strong>on</strong> des pousses s<strong>on</strong>t notées. Unenracinement est parfois visible. Par cette méthode, des copies végétatives de Balanitesadultes <strong>on</strong>t obtenues puis acclimatées en pépinière. L’adaptati<strong>on</strong> de la méthode au Tamarinest en cours.Khaya senegalensis le programme de travail sur khaya senegalensis a été initié en 1992 parla recherche des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s optimum de multiplicati<strong>on</strong> végétative in vitro sur du matérieljuvénile en f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong> de deux paramètres la c<strong>on</strong>centrati<strong>on</strong> en macroéléments du milieu MS etla dose de saccharose. Les premiers résultats <strong>on</strong>t m<strong>on</strong>tré que l’augmentati<strong>on</strong> de lac<strong>on</strong>centrati<strong>on</strong> en macroéléments défavorise l’enracinement des jeunes plants de caïlcédrats.Bien que le taux d’enracinement soit de 100 le nombre de racines par plant est de dansun milieu où la c<strong>on</strong>centrati<strong>on</strong> en macroéléments du MS est et de dans un milieu MS/4En revanche. le développement de la partie aérienne n’est pas influencée par cettec<strong>on</strong>centrati<strong>on</strong>. Les fortes c<strong>on</strong>centrati<strong>on</strong>s en saccharose favorisent l’enracinement et ledéveloppement de la partie aérienne. Des méthodes de mobilisati<strong>on</strong> de khaya adultes s<strong>on</strong>ttestées et c<strong>on</strong>cernent le greffage, bouturage. bouturage flottant...une grande importance est accordée dans la première étape du projetde reforestati<strong>on</strong> des z<strong>on</strong>es marginales côtières, aux méthodes de multiplicati<strong>on</strong> végétative invitro (sélecti<strong>on</strong> des provenances et cl<strong>on</strong>age) pour l’améliorati<strong>on</strong> de cette espèce.Anacardium occidental les recherches c<strong>on</strong>duites à par un chercheur deportent sur la sélecti<strong>on</strong> de adaptés à des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong> hydrique limitantes. Il s’agit derepérer des individus-élites à faible degré de variabilité d<strong>on</strong>t la producti<strong>on</strong> est nettementsupérieure à la producti<strong>on</strong> moyenne, d’améliorer leur résistance à des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s hydriques76


: <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)drastiques et leur adaptabilité aux sols pauvres puis de les multiplier grâce aux technique demicropropagati<strong>on</strong> in vitro.Sur des populati<strong>on</strong>s sénégalaises d’anacardier, des individus-élites d<strong>on</strong>t la producti<strong>on</strong> en graines (noixde cajou) est envir<strong>on</strong> 15 fois supérieure <strong>on</strong>t été repérés et isolés.L’analyse de leur diversité génétique a permis de sélecti<strong>on</strong>ner des individus qui s<strong>on</strong>t multipliés parmicropropagati<strong>on</strong> in vitro après une phase de rajeunissement des explants. parallèlement larégénérati<strong>on</strong> est induite par embryogénése somatique. Il est prévu d’utiliser la variati<strong>on</strong> somacl<strong>on</strong>alepour isoler des lignées présentant des tolérances accrues en particulier à la sécheresse ou la salinité.Un important programme de régénérati<strong>on</strong> par différentes techniques de culture in vitro est égalementengagé sur des espèces locales ou introduites par le département de biologie végétale de pourle reboisement ou pour l’améliorati<strong>on</strong> variétale.Producti<strong>on</strong> d’espèces forestières pour le reboisementAcacia des régénérati<strong>on</strong>s s<strong>on</strong>t obtenues sur Acacia albida à partir de racines excisées, parmicropropagati<strong>on</strong> d’individus adultes ou par embryogénèse somatique à partir de matériel juvénile. Ceprogramme est complété par une étude des marqueurs biochimiques du vieillement cl<strong>on</strong>al et dedifférents stades phénologiquesl’embryogénèse somatique est également la méthode choisie pour la régénérati<strong>on</strong> d’autresessences appartenant à des espèces sahéliennes d’acacia et Prosopis.Eucalyptus le projet initié sur Eucalyptus, vise à réaliser une régénérati<strong>on</strong> directe ou indirecte parcallogénèse en appliquant une pressi<strong>on</strong> de sélecti<strong>on</strong> en milieu salin. les premiers résultats n’<strong>on</strong>t pasabouti à l’émergence de plantes résistantes aux c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s salines et les investigati<strong>on</strong>s se poursuivent.Améliorati<strong>on</strong> d’espèces locales ou introduites par la tolérance au stress hydriaue ou la salinitéet pour leur performanceOryza sativa : une étude est menée pour l’améliorati<strong>on</strong> de la tolérance à la salinité par l’utilisati<strong>on</strong> dela variati<strong>on</strong> somacl<strong>on</strong>ale. La régénérati<strong>on</strong> d’individus est réalisée par embryogenèse somatique. Le rizfait également l’objet d’un programmeCombretum glutinosum les c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s envir<strong>on</strong>nementales de cette espèce s<strong>on</strong>t modifiées parrem<strong>on</strong>tée d’eau salée certains individus manifestent une adaptati<strong>on</strong> naturelle à ces nouvellesc<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s. Il s’agit de voir si celle-ci peut se c<strong>on</strong>server en multiplicati<strong>on</strong>, tout en essayant dedéterminer des caractéristiques physiologiques particulières de ces individus. Cette plante peut êtreutilisée comme bois de chauffe.Acacia des cultures de cals et de cellule en suspensi<strong>on</strong> s<strong>on</strong>t utilisées pour étudier lesprocessus. de producti<strong>on</strong> de gomme arabique. Ce métabolisme qui prend naissance dans les régi<strong>on</strong>sinternes des tr<strong>on</strong>cs de l’arbre est très difficile à étudier in vitro. Cette difficulté est77


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)accrue par l’aspect plurifactoriel du phénomène, qui semble être influencé par tout unensemble de c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s tant génétiques qu’envir<strong>on</strong>nementales.En plus des critères d’adaptati<strong>on</strong>, les travaux c<strong>on</strong>duits au département de biologie végétale devise à sélecti<strong>on</strong>ner des individus performants.chez le papayer les individus s<strong>on</strong>t mâles, femelles ou hermaphrodites, lesfruits des plantes hermaphrodites s<strong>on</strong>t les plus recherchés. Outre la sélecti<strong>on</strong> pour descaractères agr<strong>on</strong>omiques intéressantes, la producti<strong>on</strong> de plantes haploides par cultured’anthères ou d’ovules est utilisée pour l’étude du déterminisme sexuel d<strong>on</strong>t lescaractéristiques ne s<strong>on</strong>t pas c<strong>on</strong>nues. Parallèlement, une approche horm<strong>on</strong>ale est envisagéed’une part par culture in vitro sur des organes isolés et d’autre part in vitro sur les plantesentières.Citrus Citrus pour les des individus déjà sélecti<strong>on</strong>nés pourdes caractéristiques agr<strong>on</strong>omiques intéressants s<strong>on</strong>t multipliés par cultures d’apex.4.2. Techniques de génétique4.21. Caractérisati<strong>on</strong> des espèces végétalesA l’utilisati<strong>on</strong> de marqueurs isoensymatique a abouti à l’étude de la diversitégénétique des populati<strong>on</strong>s forestières étudiées (génotypes, taux de polymorphisme, distancesgénétiques). Les travaux et les premiers résultats portent surEspèces africaines de Acaciade quelques espèces africaines de Acacia à un stade précoce dudéveloppement de la plante (stade cotyléd<strong>on</strong>s). L’analyse des graines et la mise en évidencede nouveaux allèles dans des provenances du Tchad, du kenya et du Cap vert <strong>on</strong>t permis dedistinguer facilement ces populati<strong>on</strong>s des populati<strong>on</strong>s sénégalaises chez A. et A.Sénégal.l’étude de la biologie reproductive et de la phénologie des espèces en vue de ladéterminati<strong>on</strong> possible d’hybrides interspécifiques. Il a ainsi été m<strong>on</strong>tré que Acacia laetaprovenait vraisemblablement d’un croisement entre Acacia Sénégal et acaciala mise au point de 3 nouveaux systèmes enzymatiques et caractérisati<strong>on</strong> de 4 espèces deZiziphus (Z. mauritiana, joazeiro et Z. abyssinica). Actuellement, douze enzymes s<strong>on</strong>tdisp<strong>on</strong>ibles.


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)l’estimati<strong>on</strong> de la diversité génétique de plusieurs populati<strong>on</strong>s de Z. mauritiana (Sénégal, Ilesdu Cap vert, Maroc, Martinique, Maroc et Sud de la France). Les taux de polymorphisme plusélevés s<strong>on</strong>t observés dans les populati<strong>on</strong>s martiniquaises et françaises. La provenancemarocaine, très homogène, se distingue très nettement des autres provenances.VignaUn vaste programme de caractérisati<strong>on</strong> germplasme nati<strong>on</strong>al à l’aide de techniques modernesde biologie moléculaireest envisagé par l’équipe du département de biologievégétale de en collaborati<strong>on</strong> avec Le même travail sera effectué sur entréesde Vigna vexilata, sauvage niébé et sur des souches de Bradyrhizobium nodulant lesespèces étudiées. Vigna vexilata produit de très petites graines mais a l’avantage de posséderdes fruits comestibles. L’identificati<strong>on</strong> de lignées particulièrement performantes, résistantes àdes c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s climatiques défavorables, ou ayant un meilleur potentiel de fixati<strong>on</strong> d’azote sefera à partir des cartes génétiques qui ser<strong>on</strong>t établies, et pourr<strong>on</strong>t être utillisées dans desprogrammes de valorisati<strong>on</strong> de la fixati<strong>on</strong> d’azote par l’identificati<strong>on</strong> du couple idéal Vignapar la transformati<strong>on</strong> génétique du niébé.*Le projet de reboisement des z<strong>on</strong>es marginales côtières prévoit l’utilisati<strong>on</strong> d’une technique detransformati<strong>on</strong> pour l’améliorati<strong>on</strong> de cette espèce.4.22 Fusi<strong>on</strong>s cellulaires producti<strong>on</strong> de protoplastes et d’hvbridesLes protoplastes s<strong>on</strong>t obtenus par des traitements enzymatiques qui digèrent les paroiscellulosiques des cellules dans un milieu légèrement plasmolysant. La technique bien quesimple ne permet pas toujours d’obtenir des protoplastes viables. De telles difficultés <strong>on</strong>t étérenc<strong>on</strong>trées chez de nombreuses espèces.Des résultats très appréciés <strong>on</strong>t cependant été obtenus en particulier chez le tabac, à partir de1970régénérati<strong>on</strong> de plantes entières à partir de protoplastes isolésobtenti<strong>on</strong> par fusi<strong>on</strong> de protoplastes de plante hybride qui présente les mêmescaractéristiques que l’hybride amphidiploïde c<strong>on</strong>stitué par voie sexuée entre deux espècesappartenant au même genre que le tabac (Nicotiana tabacum L.)obtenti<strong>on</strong> par fusi<strong>on</strong> de protoplastes entre deux variétés de tabac l’une mâle stérile, l’autremâle fertile, d’hybrides d<strong>on</strong>t l’expressi<strong>on</strong> phénotypique est intermédiaire entre celle desparents mâle fertile et mâle stérile échange de caractères de fertilité et de stérilité d’unevariété à l’autre. D’où l’intérêt de la technique dans le transfert ou la créati<strong>on</strong> de la stérilitémâle cytoplasmique.Le phénomène de stérilité mâle se traduit, généralement par l’absence de pollen fertile etl’avortement des étamines des fleurs de la plante. L’orsqu’<strong>on</strong> peut isoler des souches mâlesstériles dépourvues de caractères agr<strong>on</strong>omiques défectueux, celles-ci se révèlent d’un grand79


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)intérêt pratique. Utilisées comme géniteurs femelles, elles permettent en effet l’obtenti<strong>on</strong>d’hybrides de première générati<strong>on</strong> (dans les programmes hybrides) en éliminant l’opérati<strong>on</strong> decastrati<strong>on</strong> souvent ou même techniquement impossible. La stérilité mâle est utiliséepour decultivés comme le maïs (Zea maïs).4.23 Transformati<strong>on</strong> génétique des plantesLa transformati<strong>on</strong> ginétique est l’introducti<strong>on</strong> de matériel génétique dans un organismeétranger d’une manière stable et héritable. Les organismes ayant reçu ce matériel génétiqueétranger s<strong>on</strong>t appelés organismes génétiquement modifiés, ou transformés ou transgéniques.La transformati<strong>on</strong> ginétique des plantes a été réalisée suivant deux approches différentes.génétique des plantes a été réalisée suivant deux approches différentes. la première, diteindirecte, les bactéries du genre Agrobacterium. Ces bactéries <strong>on</strong>t naturellement descapacités leur permettant de transférer une partie de leur matériel génétique à des plantesappartenant la plupart de cas à des dicotylédo<strong>on</strong>s. Cette capacité qui dans des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>snaturelles se traduit par des phénomènes de pathogénicité a été utilisée par les chercheurs afind’introduire des gènes chez les plantes. La sec<strong>on</strong>de approche, dite directe, est basé sur dessystèmes physiques pour introduire de étranger dans une cellule cible. Ces deuxapproches appliquées sur différentes parties comme des tiges, des feuilles, des racines, desprotoplastes ou des embry<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t permis d’obtenir des plantes transformées. Les techniquesde transformati<strong>on</strong> génétique <strong>on</strong>t permis d’introduire des gènes d’intérêts agr<strong>on</strong>omiques chezles plantes transformées. Les techniques de transformati<strong>on</strong> génétique <strong>on</strong>t permis d’introduiredes gènes d’intérêts agr<strong>on</strong>omiques chez les plantes afin de lutter c<strong>on</strong>tre les ravageurs (virus,champign<strong>on</strong>s, insectes. etc.). Des gènes d<strong>on</strong>t les produits c<strong>on</strong>fèrent une résistance c<strong>on</strong>tre desfacteurs abiotiques (froid, métaux lourd, etc.) s<strong>on</strong>t également introduits chez les plantes.Actuellement, la transformati<strong>on</strong> génétique a été réalisée chez deux arbres Casuarina glauca etAllocasuarina verticillata. C. glauca et A. verticillata s<strong>on</strong>t des plantes actinorhiziennesappartenant à la famille des Casuarinaceae qui établissent une symbiose d’azote avecune bactérie filamenteuse du sol du genre Frankia aboutissant à la formati<strong>on</strong> d’un nodulefixateur d’azote. Ces arbres se développent sur des sols marginaux et s<strong>on</strong>t utilisés pour lafertilisati<strong>on</strong> des sols. la reforestati<strong>on</strong>, la fixati<strong>on</strong> des dunes, comme source d’énergie, etc. Chezles légumineuses. la formati<strong>on</strong> et le f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>nement du nodule fixateur d’azote est le résultatde de gènes spécifiques de la symbiose. Ces gènes s<strong>on</strong>t appelés gènessymbiotiques et codent pour des protéines appelées nodules. Les progrès réalisés dans laphysiologie et la biologie cellulaire du nodule <strong>on</strong>t permis d’isoler et de caractériser unevingtaine de gènes d<strong>on</strong>t les produit s<strong>on</strong>t impliqués soit dans la formati<strong>on</strong> soit dans le f<strong>on</strong>cti<strong>on</strong>du nodule. Chez les plantes actinorhiziennes, ces gènes symbiotiques codent pour desprotéines appelées actinorhizines. Actuellement l’hémoglobine est la seule actinorhizine d<strong>on</strong>tle gène a été isolé et caractérisé. En effet, aucun système d’analyse de la régulati<strong>on</strong> del’expressi<strong>on</strong> des gènes d’actinorhizines n’a été mis au point chez les plantes actinorhiziennes.transformati<strong>on</strong> génétique de Casuarina glaucaDans le but de transformer C. glauca, notre expérimentale a c<strong>on</strong>sisté à utiliser Agrobactreiumrhizogenes c<strong>on</strong>tenant le gène gus sous le c<strong>on</strong>trôle du promoteur pour induire des racinestransformées sur des jeunes plantes. Après éliminati<strong>on</strong> de la racine principale, <strong>on</strong> obtient uneplant chimère avec une partie aérienne n<strong>on</strong> transformée et une partie racinaire transformée.80


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)Les racines transformées <strong>on</strong>t été inoculées par Frankia et l’expressi<strong>on</strong> du gène gus analyséedans les racines et dans les nodules.transformati<strong>on</strong> génétique de A VerticillataDes embry<strong>on</strong>s zygotiques mâtures <strong>on</strong>t été cocultivés avec une souche désarméetumefaciens c<strong>on</strong>tenant le gène gus sous le c<strong>on</strong>trôle du promoteur 35 S. Ces embry<strong>on</strong>s <strong>on</strong>td<strong>on</strong>né des cals bourge<strong>on</strong>nants. les bourge<strong>on</strong>s <strong>on</strong>t été enracinés, nodulés par Frankia puisl’expressi<strong>on</strong> du gène gus analysée. Ce système a permis d’obtenir des plantes entièrementtransformées.Ces deux <strong>on</strong>t été utilisés pour analyser la régularisati<strong>on</strong> de l’expressi<strong>on</strong> de génesd’hémoglobine symbiotique de légumineuses, de gènes d’hémoglobine symbiotiques de n<strong>on</strong>légumineuses et de gènes d’hémoglobine n<strong>on</strong> symbiotiques de n<strong>on</strong> légumineuses chez lesplantes actinorhiziennes.4.24 Transformati<strong>on</strong> génétique des bactériesLes bactéries transgéniques obtenus c<strong>on</strong>cernent essentiellement celles appartenant au genreRhizobium. Elles <strong>on</strong>t été transformées par c<strong>on</strong>jugais<strong>on</strong> triparentale et c<strong>on</strong>tiennentgénéralement des plasmides dans lesquels s<strong>on</strong>t des gènes d<strong>on</strong>t les produits c<strong>on</strong>fèrentune résistance à la streptomycine et le gène rapporteur GUSA. Ces bactéries transgéniquess<strong>on</strong>t utilisées les chercheurs de afin d’étudier leur compétivité et leurTRANSFERT DE TECHNOLOGIE ET BIOSECURITE LÉGISLATION ETPOLITIQUE NATIONALELe transfert des résultats de recherches issus des méthodes biotechnologiques utilisées pourl’améliorati<strong>on</strong> de la productivité des cultures, et en particulier des organismes vivantsgénétiquement modifiés, nécessite la mise en place d’un système adéquat de protecti<strong>on</strong>c<strong>on</strong>venant tout aussi bien aux inventeurs qu’aux utilisateurs de ces résultats. Ce transfertdevrait tenir compte des dispositi<strong>on</strong>s de la <str<strong>on</strong>g>C<strong>on</strong>venti<strong>on</strong></str<strong>on</strong>g> sur la biodiversité.s’agit de les intérêts des pays qui doivent garder la maîtrise et la propriété de leursrésultats de recherche, de veiller à leur applicati<strong>on</strong> en sécurité pour la sauvegarde de la santédes populati<strong>on</strong>s humaines, sans causes de dommages sensibles de l’envir<strong>on</strong>nement, d’enfaciliter à des c<strong>on</strong>diti<strong>on</strong>s justes et équitables c<strong>on</strong>venues d’un commun accord à toutpays intéressé par s<strong>on</strong> introducti<strong>on</strong>.Au Sénégal, les obtenti<strong>on</strong>s végétales issues des travaux de recherche en particulier dessélecti<strong>on</strong>neurs, ne bénéficient pas d’un cadre juridique réglementant leur utilisati<strong>on</strong>. Un projetde loi relatif l’inscripti<strong>on</strong> des variétés, à la producti<strong>on</strong>, à la certificati<strong>on</strong> et au commerce dessemences ou plants a été élaboré et devrait faire ultérieurement l’objet d’un décret s’il estadopté.81


MEPN : <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> Biodiversité SENEGAL (Annexe)Un système de surveillance établi par la Directi<strong>on</strong> de la Protecti<strong>on</strong> des végétaux permet desoumettre les introducti<strong>on</strong>s de semences à des c<strong>on</strong>trôles phytosanitaires et de mettre enquarantaine tout produit susceptible de c<strong>on</strong>stituer une menace pour les cultures locales. Desc<strong>on</strong>trôles sur l’intégrité physique s<strong>on</strong>t également effectués par la Divisi<strong>on</strong> des semences.Dans le cas spécifique des ressources forestières, le régime f<strong>on</strong>cier sénégalais codifié par la loisur le domaine nati<strong>on</strong>al, empêche toute appropriati<strong>on</strong> privé du domaine forestier qui est unepropriété de l.‘Etat. Un code forestier établi par la Directi<strong>on</strong> des eaux et forêts permet degarantir la protecti<strong>on</strong> la restaurati<strong>on</strong> des formati<strong>on</strong>s forestières et des z<strong>on</strong>es à vocati<strong>on</strong>forestière.L’implicati<strong>on</strong> des populati<strong>on</strong>s locales et leur resp<strong>on</strong>sabilisati<strong>on</strong> dans la protecti<strong>on</strong> et larestaurati<strong>on</strong> des ressources c<strong>on</strong>stitue l’un des aspects essentiels de la nouvelle politiqueforestière au Sénégal.Une parfaite cohérence avec les politiques des autres secteurs de développement est recherchépour c<strong>on</strong>stituer avec l’appui à tous les niveaux de ces populati<strong>on</strong>s, des structures polyvalentesd’appui à la gesti<strong>on</strong> des ressources naturelles.Malgré ces efforts, des progrès restent à faire en matière de transfert de technologies et enparticulier au niveau des mesures d’accompagnement de ces transferts.Dans le cas des produits biotechnologiques et en particulier des organismes génétiquementmodifiés, une parfaite cohérence avec les politiques et priorités nati<strong>on</strong>ale dans les domainesagricole et envir<strong>on</strong>nemental devra être recherchée pour leur introducti<strong>on</strong>. Ensuite des prioritéstenant compte tant des aspects scientifiques et technologiques (nature et risques pour la santédes populati<strong>on</strong>s et l’envir<strong>on</strong>nement) que éc<strong>on</strong>omiques (coûts des essais et bénéfices) etsociaux (partage des bénéfices) devr<strong>on</strong>t être établies.


REFERENCESG, Fusi<strong>on</strong> de protopiaste deToward a parasexuel cycle in higher plants. Colloques internati<strong>on</strong>auxCNRS 12. Proteopiastes et de cellules somatiques végétales 4et fertilisati<strong>on</strong>. <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> annuel DRSAEA, P. 96 99DEFFOUR P. 1988) Valorisati<strong>on</strong> des substrats pailleux par fermentati<strong>on</strong> méthanique etproducti<strong>on</strong> c<strong>on</strong>tinue de biogaz pour la petite motorisati<strong>on</strong> rurale. <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g>annuel DRSAEA, p 34-36.Diouf, D .Gherbi, H. Prin Y. Franche C. E and Bogusz, D. 1995 rootnodulati<strong>on</strong> ofA system for the stydy of symbiotic geneexpressi<strong>on</strong> in an Actinorhizai tree. Mol. Plant Micro. 8 : 532-537.Diouf, D.La transformati<strong>on</strong> génétique des essences forestières J. Fac. Sci (Dakar) SOUSpresse)DRPF, <str<strong>on</strong>g>Rapport</str<strong>on</strong>g> 1994 Présentati<strong>on</strong> générale de la Directi<strong>on</strong> desproducti<strong>on</strong>s d’évaluati<strong>on</strong> 42Franche, Diouf, D. le Q.V Bogusz, D, NDIAYE, A. gherbi, H, Gobé C. and1997 génetic transformati<strong>on</strong> of the actinorhizal treeby Agrobucterium Plant Journal. 897-904.EGBADY F. ( the applicati<strong>on</strong> of biotechnology a need for regulati<strong>on</strong> inEgypt and worlwide and ABSP, 6-7.HYPPOLYTE 1995) Biotechnologies végétales au Sénégal l’approche du Départementde Biologie Végétale de Cheickh DIOP. Communicati<strong>on</strong>présentée aux 5 ème journées scientifiques du réseau biotechnoiogiesvégétales de Dakar, décembre 1995,Jacobsen Ly<strong>on</strong> Jensen Jorgensen E.J Peacock, and Dennis, SE.(1995) symbiotic and n<strong>on</strong>symbiotic hemoglobin genes ofThe Plantet (1995) Développement et applicati<strong>on</strong>s de M., GUEYE M. ettechniques d’analyse génétique dans le cadre d’un programme de valorisati<strong>on</strong>du Niébéprésentée aux 57èmejournées scientifiques du réseau biotechnoiogies végétales de15 novembre iNDOYE(1982) le point sur les biotechnologies vegétaies. C<strong>on</strong>tributi<strong>on</strong> a la souscommissi<strong>on</strong> biotechnologies. Journées <str<strong>on</strong>g>Nati<strong>on</strong>al</str<strong>on</strong>g>es de la Réflexi<strong>on</strong> suret la Technique. Dakar- 7-12 1982,83


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