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stratégies d'immunosuppression en transplantation rénale au début ...

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STRATÉGIES D’IMMUNOSUPPRESSION EN TRANSPLANTATION RÉNALE 109coïdes et 25 p. 100 sous doses réduites/arrêt) [57]. L'<strong>au</strong>gm<strong>en</strong>tation du t<strong>au</strong>x de rejetsous doses réduites de corticoïdes survi<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t <strong>au</strong> cours des 15 premiersjours. Ce risque accru n’était pas prés<strong>en</strong>t dans le sous-groupe des pati<strong>en</strong>ts ayantreçu un traitem<strong>en</strong>t d’induction par OKT3 ou ATG. À 1 an, la survie des pati<strong>en</strong>tset des greffons était de 98 et 94 p. 100 dans le groupe à doses réduites/arrêt desstéroïdes versus 97 p. 100 et 93 p. 100 chez les contrôles. Les pati<strong>en</strong>ts ayant reçudes doses réduites prés<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t un profil cardio-vasculaire plus favorable (moinsd'hypert<strong>en</strong>sion, t<strong>au</strong>x plus bas de lipides) ainsi qu’une meilleure d<strong>en</strong>sité osseuse.L'arrêt précoce des corticoïdes sous traitem<strong>en</strong>t immunosuppresseur par CsA+ MMF est toutefois à considérer avec prud<strong>en</strong>ce chez les pati<strong>en</strong>ts à risque immunologiqueaccru : l'incid<strong>en</strong>ce de rejet d'une seconde greffe était plus élevée sousdose réduite/arrêt des stéroïdes (34 p. 100) que sous dose conv<strong>en</strong>tionnelle(18 p. 100). Il est probable les associations tacrolimus + MMF et CsA + sirolimuspermettront <strong>au</strong>ssi de réaliser un sevrage rapide <strong>en</strong> stéroïdes, avec une pénalitéminime <strong>en</strong> terme d’épisodes de rejets. Un suivi à long terme de la survie despati<strong>en</strong>ts et des greffons sera ess<strong>en</strong>tiel pour évaluer la validité de cette approche.CONCLUSIONS ET PERSPECTIVESL’avènem<strong>en</strong>t de nouve<strong>au</strong>x médicam<strong>en</strong>ts immunosuppresseurs <strong>au</strong> cours des 5 dernièresannées a permis de réduire l’incid<strong>en</strong>ce du rejet aigu de plus de deux tiers. Ilest important de noter que ceci s’est produit sans majorer significativem<strong>en</strong>t le risqueinfectieux, ce qui est attesté par l’abs<strong>en</strong>ce de pénalité <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de la survie despati<strong>en</strong>ts ayant reçu les nouvelles drogues [7, 8, 23-25, 38, 39, 41-43, 46]. Cecontrôle du risque infectieux malgré une majoration de l’immunosuppression estprobablem<strong>en</strong>t dû à une réduction considérable du nombre de pati<strong>en</strong>ts nécessitantdes bolus de stéroïdes ou des anticorps antilymphocytaires pour traiter un rejet. Parailleurs une meilleure prophylaxie des infections à cytomégalovirus grâce <strong>au</strong> valaciclovir[68] ou <strong>au</strong> gancyclovir [69], ou des infections à pneumocystis carinii grâceà la généralisation de la prophylaxie antibiotique, a permis de limiter considérablem<strong>en</strong>tle risque infectieux associé à une immunosuppression plus int<strong>en</strong>se.Le fait que la diminution des t<strong>au</strong>x de rejet aigu ne s’est pas <strong>en</strong>core traduite parune amélioration de la survie du greffon peut s’expliquer par deux raisons. D’unepart, les essais cliniques des nouve<strong>au</strong>x immunosuppresseurs ont inclus un nombresuffisant de pati<strong>en</strong>ts pour démontrer, <strong>au</strong> plan statistique, une réduction du risqued’un événem<strong>en</strong>t fréqu<strong>en</strong>t : le rejet aigu, mais pas celui d’un événem<strong>en</strong>t be<strong>au</strong>coupplus rare, tel la perte du greffon à 1 an. Cette seconde approche requiert l’inclusiond’un be<strong>au</strong>coup plus grand nombre de pati<strong>en</strong>ts. D’<strong>au</strong>tre part, les suivis actuels desétudes initiales ne dépass<strong>en</strong>t pas 3 ans, ce qui est sans doute insuffisant pour mettre<strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce une diminution des pertes de greffon <strong>au</strong> long cours par rejet chronique.Un suivi <strong>au</strong> long cours sera <strong>au</strong>ssi particulièrem<strong>en</strong>t important pour évaluerl’impact des <strong>stratégies</strong> de minimisation/arrêt des inhibiteurs de la calcineurine oudes stéroïdes, pratiques qui pourrai<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ir plus répandues grâce <strong>au</strong>x nouve<strong>au</strong>ximmunosuppresseurs. Ainsi, 10 années de suivi <strong>au</strong>ront été nécessaires pour mettre<strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce un effet favorable du remplacem<strong>en</strong>t précoce de la CsA par l’azathioprinesur la survie des greffons rén<strong>au</strong>x et des pati<strong>en</strong>ts malgré un t<strong>au</strong>x accru d’épisodesde rejet lors de l’arrêt de la CsA [70].

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