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stratégies d'immunosuppression en transplantation rénale au début ...

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104 D. ABRAMOWICZ ET COLL.le fait que, à l’inverse des ICN, cet immunosuppresseur est dépourvu d’effetnéphrotoxique et ne c<strong>au</strong>se pas d’hypert<strong>en</strong>sion artérielle. Le sirolimus a été utilisé<strong>en</strong> association avec la CsA et des stéroïdes dans deux grandes études de phase III :l’étude américaine [38] et l’étude « globale » (internationale) [39]. Deux doses fixesde sirolimus, 2 et 5 mg, ont été comparées soit à l’AZA [38] soit à un placebo [39].Les incid<strong>en</strong>ce de rejet dans les groupes contrôles atteignai<strong>en</strong>t 32 p. 100(CsA + AZA + stéroïdes) [38] et 42 p. 100 (CsA + placebo + stéroïdes) [39], versus19 à 25 p. 100 avec le sirolimus à 2 mg/j et 17 à 19 p. 100 avec le sirolimus à5 mg/j. Les survies des greffons et des pati<strong>en</strong>ts étai<strong>en</strong>t similaires dans les différ<strong>en</strong>tsgroupes. Une incid<strong>en</strong>ce accrue d’arthralgies et d’hypercholestérolémie était retrouvéedans les groupes sirolimus. Les t<strong>au</strong>x résiduels de sirolimus, qui sont très bi<strong>en</strong>corrélés à l’aire sous la courbe [40], prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une variabilité interpati<strong>en</strong>ts considérablelors de l’utilisation des doses fixes [40]. Il est probable que dans le futur,l’utilisation du sirolimus sera basée sur les t<strong>au</strong>x sanguins résiduels.Il semble donc que les associations d’un inhibiteur de la calcineurine +MMF + stéroïdes et CsA + sirolimus + stéroïdes prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un pouvoir immunosuppresseuréquival<strong>en</strong>t : seuls 15 à 20 p. 100 des pati<strong>en</strong>ts vont prés<strong>en</strong>ter un épisodede rejet aigu, ce qui constitue un progrès considérable par rapport <strong>au</strong>x 50 p. 100observés avec l’association CsA (sandimmun ® ) + stéroïdes. Les données les plusrobustes publiées à ce jour ont trait à l’association ICN + MMF + stéroïdes, quireprés<strong>en</strong>te probablem<strong>en</strong>t <strong>au</strong>jourd’hui le traitem<strong>en</strong>t « standard » <strong>en</strong> greffe <strong>rénale</strong> <strong>en</strong>dehors de circonstances particulières associées <strong>au</strong> donneur ou <strong>au</strong> receveur. Lesessais comparant ces deux associations de façon directe permettront de mieuxapprécier leurs mérites respectifs. Une telle étude est <strong>en</strong> cours, avec non pas lesirolimus, mais le RAD, une molécule id<strong>en</strong>tique <strong>au</strong> sirolimus si ce n’est une discrètemodification biochimique qui a pour effet principal de réduire la très longuedurée de demi-vie qui caractérise le sirolimus [40]. Une étude pilote de phase I arécemm<strong>en</strong>t montré que le RAD prés<strong>en</strong>tait exactem<strong>en</strong>t le même spectre d’effetssecondaires que le sirolimus [40].ANTICORPS ANTILYMPHOCYTAIRESAnticorps antirécepteurs à l’interleukine 2La prolifération des lymphocytes T induite par l’interleukine-2 (IL-2) constitue uneétape importante à l’origine du rejet d’allogreffe. Deux anticorps monoclon<strong>au</strong>x dirigéscontre la chaîne α du récepteur à l’IL-2 (Acs anti-IL-2R) ont été récemm<strong>en</strong>t étudiés<strong>en</strong> <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong> : le daclizumab (Z<strong>en</strong>apax ® ), produit par la firme Roche, etle basiliximab (Simulect ® ), produit par la firme Novartis. Les Acs anti-IL-2R délivr<strong>en</strong>tune immunosuppression plus spécifique que l’OKT3 ou l’ATG, la chaîne α du récepteurà l’IL-2 n’étant exprimée que sur les cellules T activées. Les Acs anti-IL-2Rsont soit humanisés (Z<strong>en</strong>apax ® ) soit chimérisés (Simulect ® ), c’est-à-dire qu’ils nereti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des anticorps murins par<strong>en</strong>t<strong>au</strong>x que les régions variables responsables dela liaison <strong>au</strong> récepteur de l’IL-2. Les portions constantes de l’anticorps correspond<strong>en</strong>tà la structure d’une immunoglobuline humaine de classe IgG1. La durée de vie desanticorps chimériques et humanisés est be<strong>au</strong>coup plus longue que celle des anticorpsde rongeurs. En effet, à l’inverse des immunoglobulines humaines, les anticorps de

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