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stratégies d'immunosuppression en transplantation rénale au début ...

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102 D. ABRAMOWICZ ET COLL.pé<strong>en</strong>ne [7], cette complication se r<strong>en</strong>contre chez 8 p. 100 des pati<strong>en</strong>ts traités par tacrolimusversus 2 p. 100 sous CsA. Les facteurs de risque de développem<strong>en</strong>t du diabèteaprès la greffe sont l’âge, une histoire familiale de diabète, la race noire ou hispanique[14], et les doses élevées de tacrolimus ou de stéroïdes [8, 15-17]. Si une réductiondes doses de tacrolimus et de stéroïdes permet fréquemm<strong>en</strong>t l’arrêt de l’insuline,jusqu’à 50 p. 100 des pati<strong>en</strong>ts ayant prés<strong>en</strong>té un diabète de novo requièr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>corede l’insuline à 1 an, laissant suspecter que cette complication peut être irréversible[15]. Il f<strong>au</strong>t noter, toutefois, que des essais ultérieurs où les t<strong>au</strong>x cibles de tacrolimussanguins <strong>au</strong> cours des 3 premiers mois de greffe étai<strong>en</strong>t un peu plus bas, ontmontré une incid<strong>en</strong>ce équival<strong>en</strong>te de diabète de novo sous tacrolimus et CsA(4 p. 100) [18]. Une vigilance sout<strong>en</strong>ue et la conversion du tacrolimus <strong>au</strong> Néoral ® <strong>au</strong>xpremiers signes d’intolérance glucidique après la greffe devrait permettre de limiterconsidérablem<strong>en</strong>t l’incid<strong>en</strong>ce de cette complication. Enfin, des données réc<strong>en</strong>tes indiqu<strong>en</strong>tque le tacrolimus induit moins d’hypert<strong>en</strong>sion artérielle que la CsA [19, 20].Même si la CsA et le tacrolimus ne partag<strong>en</strong>t pas tous les effets secondaires, ilsemble <strong>au</strong>jourd’hui que les deux drogues soi<strong>en</strong>t <strong>au</strong>ssi néphrotoxiques l’une quel’<strong>au</strong>tre. En effet, les pati<strong>en</strong>ts inclus dans l’essai nord-américain comparant CsA ettacrolimus ont subi une biopsie du greffon rénal après deux ans [21]. Une néphrotoxicitéattribuable <strong>au</strong>x inhibiteurs de la calcineurine, telle de l’hyalinose artérielle,a été retrouvée respectivem<strong>en</strong>t chez 24 p. 100 et 17 p. 100 des pati<strong>en</strong>ts sous tacrolimuset CsA. De même, des lésions de néphropathie chronique d’allogreffe étai<strong>en</strong>tprés<strong>en</strong>tes chez respectivem<strong>en</strong>t 62 p. 100 et 72 p. 100 des pati<strong>en</strong>ts traités par tacrolimuset CsA. Ainsi, plus de 15 ans après l’introduction de la CsA, la prév<strong>en</strong>tion dela néphrotoxicité des ICN reste un problème considérable <strong>en</strong> <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong>.TRAITEMENTS IMMUNOSUPPRESSEURSASSOCIÉS AUX INHIBITEURS DE LA CALCINEURINEMycophénolate mofétilLe MMF exerce ses effets immunosuppresseurs <strong>en</strong> inhibant la prolifération deslymphocytes T, des lymphocytes B et des monocytes <strong>en</strong> bloquant l'<strong>en</strong>zyme inosinemonophosphate-déshydrogénase,impliquée dans la synthèse de novo des purines[22]. L’effet antiprolifératif du MMF s’appar<strong>en</strong>te à celui de l’azathioprine, quiinhibe <strong>au</strong>ssi, par d’<strong>au</strong>tres mécanismes, la synthèse des purines. Les effets secondairesprincip<strong>au</strong>x du MMF sont la leucopénie et la diarrhée. Ainsi, la dose de MMF adû être réduite chez près de 25 p. 100 des pati<strong>en</strong>ts pour leucopénie [23]. La diarrhéetouche 10 à 20 p. 100 des pati<strong>en</strong>ts, et répond le plus souv<strong>en</strong>t soit à un fractionnem<strong>en</strong>tde la dose <strong>en</strong> plusieurs prises, soit à une réduction de la dose [23]. De façon notable,le MMF est dépourvu des effets secondaires r<strong>en</strong>contrés avec les ICN, le sirolimus(SRL) ou les stéroïdes, tels l’hypert<strong>en</strong>sion, l’hyperlipémie, le diabète, la néphrotoxicité,ou les complications osseuses. Trois grands essais cliniques ont évalué,durant la première année de la <strong>transplantation</strong> <strong>rénale</strong>, le MMF <strong>en</strong> association avecde la CsA et des stéroïdes. Le MMF était donné à la dose de 2 ou 3 grammes parjour, les groupes contrôles recevant soit un placebo [24] soit de l’AZA [23, 25].Ces trois études ont fourni des résultats similaires qui ont été récemm<strong>en</strong>t agrégés[26]. À un an, l’incid<strong>en</strong>ce des pati<strong>en</strong>ts ayant prés<strong>en</strong>té un épisode de rejet était

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