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stratégies d'immunosuppression en transplantation rénale au début ...

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STRATÉGIES D’IMMUNOSUPPRESSION EN TRANSPLANTATION RÉNALE 103de 41 p. 100 dans les groupes n’ayant pas reçu de MMF (pati<strong>en</strong>ts traités par placeboou azathioprine), pour 20 et 17 p. 100 chez les pati<strong>en</strong>ts ayant reçu 2 et 3 grammesde MMF, respectivem<strong>en</strong>t. En outre, l’incid<strong>en</strong>ce des rejets sévères, nécessitant untraitem<strong>en</strong>t de s<strong>au</strong>vetage par des anticorps antilymphocytaires, était plus basse chezles pati<strong>en</strong>ts traités par MMF. Cet effet bénéfique sur l’incid<strong>en</strong>ce des rejets a permisde réduire de moitié les pertes du greffon par rejet irréversible.Les effets secondaires et les arrêts du traitem<strong>en</strong>t <strong>au</strong> MMF ont été plus fréqu<strong>en</strong>tschez les pati<strong>en</strong>ts pr<strong>en</strong>ant 3 grammes plutôt que 2 [23-25]. Comme l’incid<strong>en</strong>ce desrejets du premier semestre parmi les pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>rôlés dans ces essais était à peineplus faible avec 3 grammes qu’avec 2, il est communém<strong>en</strong>t admis que la dose de2 grammes correspond <strong>au</strong> meilleur index thérapeutique (rapport efficacité/toxicité).Toutefois, il semble que les groupes à plus h<strong>au</strong>t risque de développer un rejetaigu bénéfici<strong>en</strong>t d’une dose de 3 grammes. En effet, les pati<strong>en</strong>ts de race noire,groupe à risque immunologique accru, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t considérablem<strong>en</strong>t moins derejets avec 3 grammes de MMF plutôt que 2 [27].Il est clair <strong>au</strong>jourd’hui que le risque de rejet aigu est étroitem<strong>en</strong>t corrélé àl’imprégnation <strong>en</strong> acide mycophénolique — le métabolite actif du MMF —, mesuréepar l’aire sous la courbe de la conc<strong>en</strong>tration <strong>au</strong> cours du temps [28]. Une associationsignificative, bi<strong>en</strong> que moins nette, existe <strong>en</strong>tre l’incid<strong>en</strong>ce de rejet et lest<strong>au</strong>x résiduels d’acide mycophénolique. Il semble donc raisonnable de s’assurerque les pati<strong>en</strong>ts à plus h<strong>au</strong>t risque immunologique — jeune âge, compatibilité HLAmédiocre, race noire, etc — prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>au</strong> cours des 3 premiers mois de la greffeun t<strong>au</strong>x résiduel de MPA supérieur à 2 mg/l.Le MMF a <strong>au</strong>ssi été utilisé <strong>en</strong> association avec le tacrolimus dans deux essaisprospectifs, randomisés [29, 30], avec des résultats similaires : l’incid<strong>en</strong>ce de rejet,qui s’élevait à 45 p. 100 dans les groupes traités par tacrolimus et stéroïdes, était de20 à 25 p. 100 lorsque le MMF était associé <strong>au</strong> traitem<strong>en</strong>t [29, 30]. Le bénéfice, <strong>en</strong>terme de réduction du risque de rejet, semble donc équival<strong>en</strong>t lorsque le MMF estadjoint soit à la CsA, soit <strong>au</strong> tacrolimus. Il f<strong>au</strong>t noter que la CsA prés<strong>en</strong>te une interactionpharmacocinétique avec le MMF, ayant pour conséqu<strong>en</strong>ce une réduction dest<strong>au</strong>x d’acide mycophénolique sanguins [31-33]. Ainsi, les doses de MMF requiseslors de l’administration concomitante de CsA sont de 2 à 3 grammes par jour, contre1 à 2 grammes lorsque le MMF est associé <strong>au</strong> tacrolimus. Ceci pourrait constituerun avantage pharmaco-économique <strong>en</strong> faveur de l’association tacrolimus + MMF.SirolimusLe sirolimus, dont la structure biochimique ressemble à celle du tacrolimus, selie à la même immunophiline, le FKBP-12. Toutefois, à la différ<strong>en</strong>ce du tacrolimus,le sirolimus n’inhibe pas la calcineurine mais bi<strong>en</strong> une molécule (mTOR, pourmammalian target of rapamycin) impliquée dans la prolifération induite par descytokines telles l’IL-2, l’IL-4, l’IL-7 ou <strong>en</strong>core l’IL-15 [34]. Les effets secondairesdu sirolimus consist<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> hypertriglicéridémie et hypercholestérolémie,à telle <strong>en</strong>seigne que près de la moitié des pati<strong>en</strong>ts inclus dans les essais cliniquesoù le sirolimus est utilisé comme drogue principale ont dû recevoir unmédicam<strong>en</strong>t hypolipémiant [35]. De la thrombocytopénie, une incid<strong>en</strong>ce accrued’infections pulmonaires et des arthralgies, dont la c<strong>au</strong>se pourrait être des fracturesépiphysaires similaires à celles r<strong>en</strong>contrées sous CsA [36], sont <strong>au</strong>ssi r<strong>en</strong>contréesplus fréquemm<strong>en</strong>t sous sirolimus [37]. L’avantage majeur du sirolimus réside dans

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