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Mesurons les pollutionsExpérienceDe bonne ou de mauvaise qualité ton sol ?Vérifions avec quelques plantes !Une expérience de comparaison facile à réaliser avec de jeunes enfants, à la maison comme àl’école : « Je pousse, le sol est bon ; je ne pousse pas, il y a des doutes ».On compare la croissance desplantes sur un « bon » sol (sol deréférence) et sur un sol dont onsouhaite tester la qualité.5 Choisis le sol dont tu veux vérifier« l’état de santé» : ton jardin, unchancre industriel, la cour de l’école,un terrain agricole par exemple.5 Choisis au moins une espèce deplantes dans chacune des catégoriessuivantes :1. Avoine, Blé tendre, Orge, Raygrassd’Italie ;2. Colza, Moutarde blanche, Navet,Radis;3. Haricot, Trèfle violet, Tomate,Concombre, Lentille, Vesce,Luzerne, Laitue.Remarque :5 tu trouveras ces graines dans le commerce(grandes surfaces, graineries…),chez les Amis de la Terre(081/40 14 78), ou encore auprès deNature et Progrès (081/30 36 90);Au sommet, ou presque, de la chaînetrophique, la présence d’unpoisson traduit un grand nombrede caractéristiques de son habitat : présencede macroinvertébrés ou de petitspoissons, zone de courant rapide, substratenherbé, taux d’oxygène dissous,etc. Sur base de l’écologie de chacunedes espèces, l’IBIP (Indice Biotiqued’Intégrité Piscicole) 1 , un indice complémentaireaux autres, prend le poissoncomme témoin.L’IBIP en 12 critèresAprès une pêche électrique, parlaquelle les poissons sont temporairementanesthésiés suite à unchoc électrique de faible intensité, lapopulation piscicole peut être sortie del’eau afin de procéder à une identificationdes différentes espèces. Sur base dela présence ou l’absence de certainesespèces, 12 critères sont analysés, afin dedéterminer la qualité de l’habitat, la qualitéchimique des eaux ainsi que la structurede la population piscicole. En guised’exemple : nombre d’espèces qui aimentle courant, nombre d’espèces natives,5 avant de faire ton expérience, vérifieque tes graines sont de bonne qualitépar un test de germination. Si aumoins 80 % des graines ont germé,on considère que l’expérience peutse faire;5 prépare un sol de référence qui serat on témoin.Décide d’un sol supposé « sain » : duterreau ou la terre d’un potager bio, parexemple. Sèche-le à l’air ambiant enl’étalant sur une faible épaisseur pendantun jour.Tamise le à l’aide d’un tamis de 5 mmde maille.Dispose le sol de référence dans un potau fond percé de 250 cm 3 .5 Réalise la même chose avec une partiede ton sol.5 Mets une étiquette sur chacun despots.5 Arrose chacun des pots avec de l’eaujusqu’à saturation.5 Dispose au minimum 10 grainesnombre d’espèces intolérantes à certainsparamètres physico-chimiques, pourcentagede poissons qui ont besoin d’unhabitat spécifique pour pondre, pourcentagede poissons omnivores, piscivoresou détritivores, présence d’alevins, etc.Pour chacun d’eux, en regard de graphiquesspécifiques relatifs à la longueuret à la largeur de la rivière, par exemple,une cote de 1, 3 ou 5 sera attribuée. Ainsiune station non dégradée pourrait totaliserun maximum de 60 points.Vers une méthodestandardisée pour tout lebassin versantde la MeuseSur base de l’IBIP applicable uniquementpour les petites rivières, un projetdes Communautés européennes prévoitde standardiser l’indice poisson pourparmi les trois espèces choisies enles recouvrant d’une fine couche desol. Veille à ne pas laisser les grainesà nu et n’oublie pas d’arroser régulièrement.5 Après 14 jours, note le pourcentagede germination dans chacun des pots,coupe les plantes au ras du sol et pèseta récolte pour chacun des pots.Compare tes résultats pour lesplantes semées sur ton sol et sur lesol de référence.5 Quelle est ta conclusion?Tu peux recommencer l’expérience encomparant ton sol témoin à un sol arroséà l’eau de lessive, l’eau de vaisselle,l’eau de javel ou à un sol trop enrichiaux engrais. Bon amusement!Marie-Françoise DucarmeAdaptation des normes officielles françaises(AFNOR, 1986) pour la caractérisation dessubstrats.Un « indice poisson»pour évaluer la qualité des cours d’eauParticiper à une pêche électrique, identifier les poissons, rechercher les exigences spécifiques àchacun des poissons, analyser des graphiques… voilà une autre façon d’aborder l’écologie avecles élèves du secondaire.la Haute Meuse afin de disposer d’uneméthode commune pour évaluer l’étatdes populations piscicoles et de réaliserune vaste banque de données relativesà la Meuse et tous ses affluents 2 .Bref, voici un outil pédagogique originalconcret et ouvert à de nombreusesexploitations.Marie-Françoise DucarmeDelphine Goffaux FUNDP, 61 ruede Bruxelles, 5000 Namur (T : 081/7243 61 – F : 081/72 43 62 – E-mail :Delphine. goffaux@fundp. ac. be)1 Méthode mise au point dans le cadre d’une thèsede doctorat : Indice Biotique d’Intégrité Piscicolepour évaluer la qualité écologique des écosystèmeslotiques, Jacques Didier, 1997, FacultésUniversitaires Notre-Dame de la Paix. Disponible àla Bibliothèque des FUNDP, rue Grandgagnage,5000 Namur.2 Projet coordonné par les Facultés Notre Dame de laPaix.Référence : Entretenir les cours d’eau etl’habitat des poissons, Dr Dupont,Centre de recherche sur la Nature, laforêt et le bois, 1998, DGRNE,Division de l’Eau et Direction des10SYMBIOSES n o 48 – Automne 2000Illu : « La rivière m’a dit »FRAPNA, 1996.