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Matière à réflexionUn projet d’évaluation de laMesurons les pollutions12HistoriquePhilippe Delfosse, aujourd’hui inspecteurde sciences pour l’enseignementsecondaire, fut un des pionnierset des plus ardents partisans de la bioindicationlichénique. Depuis 1986 divers projetsvirent le jour dont celui d’un réseau desurveillance scolaire de la qualité de l’airdans la région d’Ath.Mais ce projet ne prit pas l’élan escompté.Trop peu d’enseignants répondirent à l’appel.Les raisons étaient nombreuses et difficilesà vaincre : manque de motivation,manque de connaissance du monde deslichens, peur de sortir des sentiers battus…À la fin des années nonantes, Philippe relançaitson projet auprès de l’équipe pédagogiquede la Roseraie. Sous son impulsionune nouvelle idée naquit : un réseau de diagnosticà l’échelle de la Communauté françaisegéré par Internet.Objectifs5 Adapter des méthodes scientifiques debioindication afin de créer un outil utilisablepar un large public (tranche d’âgespécialement ciblée : 10-14 ans).5 Créer une palette de savoir-faire en rapportdirect avec les socles de compétences.5 Présenter un projet impliquant plusieursdisciplines : biologie, géographie et informatique5 Avoir une démarche environnementaliste: favoriser le contact direct avec lemilieu naturel, saisir les occasionsqu’offre l’actualité, approcher globalementla réalité environnementale, favoriserdes comportements quotidiens.Organigramme du projetVoir schémaPour mieux comprendrenotre démarche…À propos des objectifsNotre projet se veut essentiellement pédagogique.Il permet aux élèves de s’initier àune technique scientifique (la bioindication)et de s’exercer à de nombreux savoir-fairequi font partie des compétences de base deshuit premières années de l’enseignementobligatoire.La méthode que nous proposons, amalgameet simplification de diverses méthodesexistantes, présente les risques que comportetoute vulgarisation.Nos résultats ne sont probablement pasexempts de toute critique, nous en sommesconscients.SYMBIOSES n o 48 – Automne 2000Phase d’expression :essentielle mais sous estiméeSouvent ignorée ou négligée, la récolte desreprésentations mentales des élèves est unoutil indispensable à la construction dessavoirs.Mettre en place le projetpar un problèmePlusieurs possibilités s’offrent à nous :5 l’air que nos respirons est-il de bonnequalité? (énigme scientifique);5 choisir, si le cas se présente, un problèmeenvironnemental dans l’actualitélocale (situation problème).Présentation de l’outilUne méthode d’évaluation de la qualité de l’air :la bioindication lichénique.Travail de terrainPratiquer des savoir-faire scientifiques et géographiques:5 adopter une procédure expérimentale,rechercher des indices, récolter des informationspar l’observation…;5 utiliser une représentation spatiale (carteIGN) pour se déplacer, pour se situer…Éduquer n’est-ce pas donner aux jeunes lesmoyens pour arriver à une nouvelle représentation,plus efficace que les précédentes,pour expliquer le réel ou résoudre un problème?Travail préparatoire :tout est dans l’observationOn débute l’étude des lichens par l’observationde ceux-ci.La loupe binoculaire et le croquis (un savoirfairede base) s’avèrent beaucoup plus utilesque des planches décrivant la morphologiedes lichens, ils préservent l’attrait de ladécouverte.Chacun peut présenter ses découvertes lorsd’un tour de table, on compare, on discute,on améliore…Lors de ce tour de table, les élèves baptisentles structures qu’ils ont découvertes par lebiais du « ça me fait penser à… ». Aumoment de la synthèse apparaîtront enfinles mots spécifiques non comme quelquePhase d’expUn atelier d’écriture est utilisé cprojet, il permet :5 aux élèves d’entrer en con5 aux enseignants d’estimertion mentale qu’il faudraTravaiQu’est-ce qu’un lApprocher, parservation de licl’anatomie et lasiologie des lichNotion de symbÉmettre dequant à l’originAppréhender une réalitéou des facteurs capables(démarche scientifique).Vérificades hypotInvestiguer les pistes retete d’informations etdocumentaire (démarch