Festival du cinéma Asiatique de ToursNous avons poursuivi cette année notre partenariat avec le Festival du cinéma Asiatique de Tours qui a lieu <strong>au</strong>xcinémas « Studio ». Après la projection d’Amer Béton en 2009, le festival a projeté le mardi 23 mars 2010 le filmthaïlandais Le Pensionnat de Songyos Sugmakanan à laquelle 130 collégiens de quatre collèges ont assisté. Un débata prolongé la projection pour parler du film et répondre <strong>au</strong>x différentes interrogations des collégiens.A cette occasion, l’association Collège <strong>au</strong> Cinéma <strong>37</strong> a organisé un concours de critiques de films. Les classesparticipantes ont envoyé une critique collective sur un film vu dans le cadre de Collège <strong>au</strong> cinéma en 2009/2010.Premier prix > un déjeuner <strong>au</strong> rest<strong>au</strong>rant asiatique Parfum Culture à Tours et un atelier <strong>au</strong>x cinémas « Studio » deTours pour la classe sélectionnée ;Deuxième prix > une place gratuite à une séance de cinéma <strong>au</strong>x cinémas « Studio » pour chaque élève de la classesélectionnée.Le premier prix du concours decritiques de film a été décerné à laclasse de 6 ème A du collège RogerJahan de Descartes qui a écrit unecritique sur le film Mon Oncle deJacques Tati.Le deuxième prix a été attribué à laclasse de 3 ème A du collège Lamartinede Tours.Vous pouvez retrouver les critiquesdes classes l<strong>au</strong>réates dans leCinéZoom Elèves n°14.Des élèves de 6 ème A du collège RogerJahan de Descartes <strong>au</strong> rest<strong>au</strong>rantasiatique Parfum Culture de Tours >6
A propos de RidiculeEn mars 2009, les enseignants des collèges d’Indre-et-Loire ont choisi de programmer le film de Patrice Leconte,Ridicule (France, 1996, 1 h 46) <strong>au</strong> troisième trimestre 2009/2010. Patrice Leconte, l’un des vingt parrains des vingtans de Collège <strong>au</strong> cinéma, avait accepté lors de sa venue le samedi 20 juin 2009 pour la soirée anniversaire desvingt ans de rencontrer plus longuement les enseignants tourange<strong>au</strong>x pour leur parler de son film Ridicule.A l’invitation de Collège <strong>au</strong> Cinéma <strong>37</strong>, il est venu le mercredi 24 mars 2010 <strong>au</strong>x cinémas « Studio » de Toursdonner une leçon de cinéma ouverte <strong>au</strong> public. Pendant trois heures, Patrice Leconte a ainsi pu parler, avec bonnehumeur, de sa carrière cinématographique et du film Ridicule où il a raconté la genèse de la réalisation, desanecdotes et parlé de différentes séquences du film.I – La leçon de cinéma de Patrice LeconteArticle écrit par Sylvie Bordet pour les carnets des cinémas « Studio » de Tours :Patrice Leconte était mercredi 24 mars invité <strong>au</strong>x« Studio » par l’association Collège <strong>au</strong> Cinéma <strong>37</strong>.Au programme : une leçon de cinéma ouverte à tous dansla perspective de la prochaine projection du film Ridicule(près de 3000 élèves concernés).D’emblée, le réalisateur nous a fait part avec humour deson angoisse : « Elève <strong>au</strong> lycée Descartes de Tours, je mesuis appliqué à poursuivre une scolarité sans vagues.J’étais particulièrement calamiteux en histoire. Faire uneleçon de cinéma est déjà troublant, mais face à desenseignants, ça donne le vertige… »Il nous explique ensuite qu’un film est le travail de toute une équipe même si la réussite ou l’échec ne sontattribués qu’<strong>au</strong> seul réalisateur. Pour Ridicule, il disposait du scénario magnifique de Rémi Waterhouse,minutieusement rédigé à partir des mémoires de la comtesse de Boigne et refusé avant lui par Cl<strong>au</strong>de Chabrol etJean-Jacques Ann<strong>au</strong>d.Le film, projeté en ouverture du festival de Cannes 1996 fut le premier véritable succès critique et d’estime duréalisateur : 4 césars, la nomination du meilleur film étranger pour les oscars…Pourtant Patrice Leconte avoue qu’il n’a pas cessé de douter avant cette consécration. Tombé dans le cinéma et ledessin dès son enfance, il réalisa des petits films d’animation avec la caméra de son père et des bandes dessinées,avant d’intégrer l’I.D.H.E.C. en 1967 qu’il qualifie « d’institut classique et poussiéreux ». Après un passage <strong>au</strong>x« Cahiers du cinéma » où on lui reproche de toujours rédiger des textes positifs – « la seule chose qui m’intéresse,c’est d’écrire sur ce que j’aime » -, il devient dessinateur chez « Pilote » où il collabore avec Goscinny.C’est ensemble qu’ils écriront le scénario des Vécés étaient fermés de l’intérieur. Ce premier long métrage fut uneépreuve : « les rapports avec les acteurs furent épouvantables ; j’avais la trouille ; j’étais trop préoccupé par latechnique ». A l’issue du tournage, Jean Rochefort lui dit « toi, tu ne me recontacteras plus jamais »… « Je pensaisne pas être fait pour le cinéma et dans un premier temps voulus tout arrêter. Pourtant, je ne détestais pas lesacteurs ; mais j’ai mon orgueil…7