<strong>La</strong> Lettre<strong>de</strong> l’Institut UP S A <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douleur<strong>La</strong> <strong>douleur</strong> chronique : une affection fréquenteen mé<strong>de</strong>cine généraleSelon une étu<strong>de</strong> épidémiologique récente <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>e n v e rg u r e portant sur 14 pays dans le mon<strong>de</strong>, réalisée enmé<strong>de</strong>cine générale dans le cadre <strong>de</strong> l’OMS, plus d’unpatient sur cinq (22 %) présente une <strong>douleur</strong> chr o n i q u e ,p resque toujours associée à <strong>de</strong>s troubles dépressifs ouanxieux, avec une prévalence par t i c u l i è rement mar q u é echez les femmes.<strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chronique est un <strong>de</strong>s motifs <strong>de</strong> consultation les plus fréquentsen mé<strong>de</strong>cine générale. Cependant, peu d’enquêtes épidémiologiquesbien conduites ont été menées en popu<strong>la</strong>tion générale ou dans <strong>de</strong>s milieuxmédicaux, afin <strong>de</strong> mieux évaluer l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> et sesconséquence psycho-affectives et socio-pro f e s s i o n n e l l e s .Depuis plusieurs années, l’Organisation Mondiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Santé a entre p r i sune série d’enquêtes épidémiologiques portant sur <strong>de</strong>s consultants <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine générale, dans 14 pays d’Europe (Allemagne, Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, Italie,France, Angleterre, Tu rquie, Grèce), d’Asie (Japon, Chine, In<strong>de</strong>),d’Afrique (Nigéria), et d’Amérique (Chili, Brésil, États-Unis), afin d’évaluerl’impact <strong>de</strong>s problèmes psychologiques en mé<strong>de</strong>cine générale. <strong>La</strong>popu<strong>la</strong>tion étudiée consistait en <strong>de</strong>s patients consécutifs consultant enmé<strong>de</strong>cine générale, âgés 18 à 65 ans, ne présentant pas <strong>de</strong> pathologieo rganique trop lour<strong>de</strong>. L’évaluation (qui a porté sur 25 916 patients) aconsisté en une pre m i è re interrogation, au moyen du QuestionnaireGénéral <strong>de</strong> Santé (QGS), suivie d’une étape d’appro f o n d i s s e m e n t ,c o m p o rtant une échelle <strong>de</strong> handicap, ainsi qu’un questionnaire stru c t u r é ,le CIDI (Composite International Diagnostic Interview) fréquemment utilisépour dépister les troubles psychiatriques en popu<strong>la</strong>tion générale. Cesecond entretien a porté sur un sous-groupe <strong>de</strong> patients sélectionnés <strong>de</strong>façon à obtenir une popu<strong>la</strong>tion importante <strong>de</strong> sujets présentant un scoreélevé au QGS (témoignant <strong>de</strong> troubles psychologiques significatifs).Les résultats <strong>de</strong> cette enquête indiquent une prévalence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>c h ronique (définie comme une <strong>douleur</strong> présente <strong>de</strong>puis au moins 6 mois)<strong>de</strong> 21,5 % avec une variation <strong>de</strong> 5 % (Ibadan, Nigeria) à 33 % (Santiagodu Chili) (26,5 % à Paris). Cette prévalence est significativement plusi m p o rtante chez les femmes (25 %) que chez les hommes (16 %). Les<strong>douleur</strong>s intéressent par ord re décroissant le dos, <strong>la</strong> tête et les art i c u l a t i o n s ,et 68 % <strong>de</strong>s patients ont <strong>de</strong>ux zones douloureuses diff é rentes. Les patientsd o u l o u reux ont quatre fois plus <strong>de</strong> risque d’avoir <strong>de</strong>s troubles dépressifs etanxieux que les non douloureux, quel que soit le centre. En re v a n c h el’impact professionnel <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> est plus faible et beaucoup plusvariable d’un centre à l’autre .◗ Cette enquête, <strong>la</strong> pre m i è re <strong>de</strong> cette importance en mé<strong>de</strong>cine générale,m o n t re bien l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chronique en mé<strong>de</strong>cine générale.Cependant, il faut noter que les chiff res très élevés qu’elle re t rouve, sontp robablement surévalués par rapport à ceux que l’on re t rouverait enpopu<strong>la</strong>tion générale, puisque les sujets interrogés sont <strong>de</strong>s consultants <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine générale, et ont été randomisés selon leur score à unq u e s t i o n n a i re <strong>de</strong> santé. L’enquête montre également <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> variabilité<strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> prévalence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> selon les centres, ce qui pourrait êtrelié à <strong>de</strong>s facteurs culturels mais non exclusivement (facteurs sociodémographiques,méthodologiques). Enfin, cette étu<strong>de</strong> confirme <strong>la</strong>prévalence plus élevée <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chez les femmes et l’importance duretentissement psychologique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, dans l’ensemble <strong>de</strong>s centre sconsidérés. Même s’il s’agit là d’une enquête purement <strong>de</strong>scriptive,p o rtant sur <strong>de</strong>s échantillons parfois faibles, ce type d’étu<strong>de</strong> soulignel ’ i m p o rtance majeure <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chronique dans <strong>de</strong> nombreux pays.Les <strong>douleur</strong>s lombaires : une évaluation critique<strong>de</strong>s traitements courantsSelon une étu<strong>de</strong> récente, publiée dans le New Eng<strong>la</strong>ndJ o u r nal of Medicine, les manipu<strong>la</strong>tions vertébrales etc e rtaines métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rééducation n’apportent qu’unbénéfice négligeable dans les <strong>douleur</strong>s lombaires parr a p p o r t à un traitement minimal (carnet éducatif) et leurr a p p o r t coût/bénéfice est discutable. Une étu<strong>de</strong> qui,au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> lombaire, souligne bien l’imporc roissante accordée au coût <strong>de</strong>s traitements dans <strong>la</strong> priseen charge d’une <strong>douleur</strong> chr o n i q u e .t a n c e<strong>la</strong> <strong>douleur</strong> lombaire est un problème majeur <strong>de</strong> santé publique en raison<strong>de</strong> sa prévalence élevée et <strong>de</strong> son coût en terme <strong>de</strong> dépenses <strong>de</strong> santé etd ’ a rrêt <strong>de</strong> travail. Or, malgré le nombre important <strong>de</strong> thérapeutiquesexistantes, il existe encore peu <strong>de</strong> données sur l’efficacité et surtout le coût<strong>de</strong>s traitements dans cette affection. Certains <strong>de</strong>s traitements pro p o s é scouramment, tout au moins aux États-Unis, tels que les manipu<strong>la</strong>tionsv e rtébrales ou <strong>la</strong> rééducation (dont une forme part i c u l i è re est étudiée ici),n’ont pas été rigoureusement évalués à cet égard .Les auteurs <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> naturaliste ont donc choisi <strong>de</strong> compare rl ’ e fficacité <strong>de</strong> ces diff é rents traitements <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> lombaire durant plus<strong>de</strong> 7 jours chez 321 adultes <strong>de</strong> 20 à 64 ans souffrant <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> lombairesans sciatique, en assignant les patients <strong>de</strong> façon aléatoire danst rois groupes <strong>de</strong> traitements, effectués pendant un mois : <strong>la</strong> rééducationphysique selon une métho<strong>de</strong> popu<strong>la</strong>ire aux États-Unis, pro p o s é epar McKenzie (McKenzie, Treat your own back, Spinal Publictions 1985Donelson, Orthop Rev, 1990 ; 19 : 681-686), réalisée par <strong>de</strong>sthérapeutes expérimentés les manipu<strong>la</strong>tions vertébrales, réalisées par <strong>de</strong>sc h i ropracteurs expérimentés, et l’absence <strong>de</strong> traitement physique (un petitmanuel éducatif étant délivré au patient). L’ e fficacité <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s aété évalué à court terme sur <strong>la</strong> <strong>douleur</strong>, <strong>de</strong>s paramètres fonctionnels et lehandicap, et, à long terme (2 ans), sur les récidives douloureuses, <strong>la</strong>consommation <strong>de</strong> soins et <strong>la</strong> satisfaction <strong>de</strong>s patients. Les coûts directs <strong>de</strong>straitements et <strong>de</strong>s examens complémentaires requis (ex : radiographies<strong>de</strong>mandées pour les manipu<strong>la</strong>tions) ont également été évalués.Les résultats indiquent que les <strong>de</strong>ux groupes traités activement présententmoins <strong>de</strong> <strong>douleur</strong> à un mois que le groupe contrôle, mais que cetted i ff é rence n’est pas significative. À un an, le groupe contrôle présentait unniveau <strong>de</strong> handicap légèrement plus important que les groupes traités(P = 0.05), mais aucune autre diff é rence n’a été constatée en ce quic o n c e rne les arrêts <strong>de</strong> travail et les récidives douloureuses. En re v a n c h e ,les patients traités activement ont rapporté un taux <strong>de</strong> satisfaction plusi m p o rtant que les contrôles. Le coût <strong>de</strong>s traitements actifs était quatre foisplus élevé que le non traitement.◗ Les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> posent donc le problème <strong>de</strong> l’intérêt clinique(en re g a rd <strong>de</strong>s coûts) <strong>de</strong> traitements rééducatifs couramment pro p o s é sdans le traitement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> lombaire. Même si ces résultats ne sontpas généralisables à l’ensemble <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> lombaire ,l’étu<strong>de</strong> a le mérite <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> rationnaliser l’approche thérapeutique <strong>de</strong>sd o u l o u reux lombaires, et montre l’importance <strong>de</strong> toujours évaluer lestechniques que nous utilisons couramment chez ces patients.Cherkin D.C., Devo R.A., Battié M., Street J., Barlow W., A comparison of physicaltherapy, chiropractic manipu<strong>la</strong>tion and provision of an educational booklet for thetreatment of patients with low back pain. New Eng<strong>la</strong>nd J. Med., 1998, 339 :1021-1029.Gureje O., Von Korff M., Simon G.E., Gater R., Persistent pain and well being :a World Health Organization study in primary care. JAMA, 1988, 280: 147-151.6
AbstractsC o u r r i e r<strong>La</strong> consommation <strong>de</strong> morphine au long coursdéprime-t-elle l’immunité?Selon une étu<strong>de</strong> récente, <strong>la</strong> prise au long cours (un an)<strong>de</strong> morphine orale dans <strong>la</strong> <strong>douleur</strong> chronique ne modifiepas l’immunité cellu<strong>la</strong>ire, mais aggrave <strong>la</strong> réponsei m m u n i t a i r e humorale, déjà altérée chez les patientsd o u l o u r eux chroniques. Ces données ont-elles un réelimpact clinique ? Des étu<strong>de</strong>s sont en cours pour led é t e rm i n e r .les interactions entre morphine et système immunitaire ont <strong>de</strong>puisplusieurs années suscité un grand intérêt, notamment dans <strong>la</strong> mesure où <strong>la</strong>morphine est <strong>de</strong> plus en plus utilisée, non seulement chez les patientsc a n c é reux, mais aussi dans le traitement <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s chroniques nonc a n c é reuses. Ainsi <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s expérimentales chez l’animal ont montréque <strong>la</strong> morphine altérait <strong>de</strong> nombreux paramètres immunologiques. Enclinique, les sujets toxicomanes à l’héroine présentent une susceptibilitéa c c rue aux infections, ce qui n’est pas seulement lié à l’utilisation <strong>de</strong>seringues et à un état général précaire. Il était donc important <strong>de</strong> sepencher sur ce problème, chez <strong>de</strong>s douloureux chro n i q u e s .Les auteurs <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> ont donc évalué plusieurs paramètre simmunologiques chez 10 patients douloureux chroniques, pour <strong>la</strong> plupart(7/10) non cancéreux (névralgie post-zostérienne, pancréatite, <strong>douleur</strong>l o m b a i re, <strong>douleur</strong> plexique), avant et à 1, 4 et 12 semaines <strong>de</strong> traitementpar morphine orale (à <strong>de</strong>s doses <strong>de</strong> 30 à 240 mg/jour), par comparaisonà 8 sujets contrôlés appariés non traités. Les mesures ont inclu <strong>de</strong>sp a r a m è t res d’immunité cellu<strong>la</strong>ire et humorale mesurés à partir <strong>de</strong> cellulesen culture s .Les résultats indiquent que <strong>la</strong> morphine ne modifie pas les paramètre sd’immunité cellu<strong>la</strong>ire : en part i c u l i e r, le taux <strong>de</strong> lymphocytes totaux, ainsique <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s sous-popu<strong>la</strong>tions lymphocytaires, incluant le rapportCD4/CD8 n’a pas été modifié par comparaison aux taux <strong>de</strong> départ etaux sujets contrôles. En revanche, <strong>la</strong> production <strong>de</strong> certaines cytokines(l’interleukine 2) qui agissent en activant les lymphocytes CD8 a été accru eau bout d’un mois sous morphine, et <strong>la</strong> production d’immunoglobulines Get M, déjà altérée chez les patients douloureux avant le traitement, a étée n c o re réduite sous morphine. Ces données suggèrent que <strong>la</strong> morphine nedéprime pas l’immunité cellu<strong>la</strong>ire, mais aggrave certains paramètres <strong>de</strong>l’immunité humorale chez <strong>de</strong>s patients douloureux chro n i q u e s .◗ Cette étu<strong>de</strong> a le mérite <strong>de</strong> souligner en pratique clinique les intéractionspossibles entre système immunitaire, <strong>douleur</strong> chronique et consommation<strong>de</strong> morphine. Ces données ont-elles <strong>de</strong>s conséquences cliniques? Parexemple, peut-on en conclure les sujets traités par morphine risquent unesensibilité accrue aux infections ? Les auteurs se gar<strong>de</strong>nt bien <strong>de</strong> tirer <strong>de</strong>sconclusions aussi hâtives <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, qui n’a porté que sur dix patientsprésentant <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s d’étiologies variées. En outre, notons que l’étu<strong>de</strong>ne permet pas <strong>de</strong> préciser ce qu’il advient au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> trois mois <strong>de</strong>traitement, alors que les patients poursuivent généralement leurconsommation <strong>de</strong> morphiniques au long cours.Palm S., Lehzen S., Mignat C., Steinman J., Leimenstoll G., Maier C., Doesprolonged oral treatment with sustained release morphine tablets influence immunefunction ? Anesth. Analg., 1986; 86 : 166-172.Nous avons reçu plusieurs cour r i e r sre<strong>la</strong>tifs au dossier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lettre N°7 surl’algodystrophie. Nous reproduisons ici lec o m m e n t a i r e du Dr Julien Benaim, duCentre <strong>de</strong> rééducation et <strong>de</strong> réadaptationfonctionnelles Rosemond <strong>de</strong> Marseille.« L’article sur l’algodystrophie <strong>de</strong> Nadine Attalest particulièrement intéressant. Cet article estparfaitement documenté et fait une très belle revue<strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature. Je voudrais exprimer cependantmon total désaccord sur un aspect thérapeutique.En effet, Nadine Attal nous dit au chapitre"<strong>La</strong> rééducation" : « <strong>la</strong> physiothérapie, précédée d’unemise en décharge du membre douloureux tient unep<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> prise en charge <strong>de</strong>s SDRC ».Cette notion est à mon avis extrêmementcontestable. Je crois au contraire qu’il faut, dans <strong>la</strong>mesure du possible, éviter à tout prix <strong>de</strong> supprimerl ’ a p p u i; certes, il faut adapter celui-ci si <strong>la</strong> poursuited’un appui intégral est impossible ou l’adapter parune décharge partielle à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> cannes ang<strong>la</strong>isesou par une rééducation en balnéothérapie; mais ilest à mon sens fondamental que <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte du piedgar<strong>de</strong> le contact avec le sol.En effet, <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> l’appui entraînant <strong>la</strong>suppression <strong>de</strong>s <strong>douleur</strong>s encourage le patient àne plus poser son pied. Le cercle vicieux est alorsinstauré : le patient n’appuie plus ce qui entraîneune décalcification du pied, ce qui entraînel’apparition <strong>de</strong> <strong>douleur</strong>s plus gran<strong>de</strong>s lors <strong>de</strong>l’appui, ainsi <strong>de</strong> suite.À notre avis, il est fondamental <strong>de</strong> veiller à gar<strong>de</strong>rle maximum d’appui et en tout cas <strong>de</strong> faire en sorteque le pied gar<strong>de</strong> le contact, même frôlé, avec le sol.Nous suivons au Centre actuellement une patiente quinous pose un problème majeur : en effet en raisond’une algodystrophie d’un pied, elle a été prise encharge dans un Centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Douleur où <strong>de</strong>s blocs ontété effectués et où le pied a été mis en décharge.Nous suivons cette patiente <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans et noussommes encore dans l’impossibilité <strong>de</strong> lui fairereprendre un appui malgré toutes les ressourcespharmacopées, <strong>de</strong> <strong>la</strong> physiothérapie, <strong>de</strong> <strong>la</strong> rééducation,<strong>de</strong> <strong>la</strong> balnéothérapie. »Dr Julien Benaim7