SYNTHESE DES DEBATS DE L'ATELIER 4 La notion de ...

Dans les échelles territoriales, comme on l’a entendu tout à l’heure, si on prendl’exemple d’un militant écologique local, il connaît son maire mais 80% de laréglementation vient de Bruxelles. Cela n’est pas vrai seulement pour l’écologie.Le problème est que si ce même militant ne comprend pas tout ce qui se passe à côté,il va être à côté de la plaque et continuer à faire sa petite popote hors du coup. Or onva de plus en plus dans cette direction.La prise de décision se fera de plus dans des niveaux intercommunaux. Nous àl’ADELS , nous sommes pour ces niveaux que l’on juge pertinents. Nous sommeségalement favorables à l’élection mais à condition d’être prudent sur la façon de gérerles municipalités.Si on élit les élus communautaires, cela signifie qu’il y aura également un changementau sein de la municipalité locale dont la fonction sera une sorte de « passeur ». Il fautpenser « intercommunalités et municipalités » ensemble pour aller vers une évolution.Le grand problème de l’éclatement de la décision est de savoir comment on construitde la citoyenneté dans ces échelles territoriales.Il est impossible de construire de la citoyenneté avec la seule idéologie de laproximité. Etre près les uns des autres est un élément important, mais il est dangereuxde croire que le citoyen ne s’intéresse qu’à ce qui se passe devant sa porte. Même lesconseils de quartiers sont intéressés par la question globale comme les transports, oules hôpitaux.La grande question politique est de savoir comment on construit des formes de rapportde citoyens à l’action publique qui ne doivent pas être la copie de ce qui se fait déjà auniveau municipal. En effet, à cette échelle le rapport des citoyens est différent.Si on ne répond pas à ces questions, il y a un risque majeur que la crise de lareprésentation politique s’intègre à cet échelonnement.Si c’est le cas, on aura en France 50 ou 100 barons qui vont survoler desagglomérations importantes s’éloignant ainsi du rapport avec les citoyens. Même sil’éloignement en lui-même n’est pas forcément un obstacle, il faut se mettre à penserautrement.C’est pour cela qu’il est nécessaire de repenser le contenu du contrat démocratique.Il ne s’agit pas de remettre en cause l’élection. A l’heure actuelle les choses sont pluscomplexes que de savoir si on doit voter tous les 5 ans pour sanctionner l’actionpublique. Non, je crois que le rapport au citoyen doit se construire tous les jours.Comment faire pour que le citoyen s’implique ?Le nœud de la question est dans la société d’aujourd’hui. Souvent les gens s’opposent. Ladémocratie, c’est également le fait de pouvoir dire non. Mais, il ne suffit pas d’être dans lenon ou l’opposition, il s’agit de construire tout en comprenant que les choses ne sont pasforcément contradictoires. Pour que le citoyen s’implique, il faut que ce dernier ait unpouvoir.Comment peut-on donner du pouvoir au citoyen ?De nos jours une décision est un processus qui fait appel à une pluralité de savoirs, decompétences et de légitimités.La légitimité de l’élection est essentielle et mon propos au fond vise à redonner du sens à lareprésentation politique. Il est important de se rappeler que d’autres légitimités existent (lessyndicats, les associations ont une légitimité) et qu’il faut sortir d’une façon arithmétique etétroite de raisonner. Par exemple, si on reste cloisonner on ne fera rien avec le mondeassociatif, or ce dernier apporte des choses.3