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Femmes & VIH pays Sud - Médecins du Monde

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Genre et expérience <strong>du</strong> dépistage <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> au Burkina FasoServices et satisfactionEnviron la moitié des sujets interrogés indique avoir fait le dépistage <strong>du</strong> <strong>VIH</strong>plus d’une fois. Quasiment deux tiers rapportent qu’avant le test, l’agent desanté leur a demandé leur consentement, leur a expliqué que les résultatsseraient confidentiels et leur a donné des conseils pour prévenir la transmission; environ la moitié dit avoir reçu des explications sur le test de dépistageet ses résultats. Presque quatre sur cinq déclarent avoir reçu des conseilsaprès le test <strong>du</strong> <strong>VIH</strong> concernant la transmission, les méthodes de prévention,l’utilisation de préservatifs et les groupes de parole. Environ deux tiers font étatde discussions sur la révélation <strong>du</strong> statut sérologique, les pratiques sexuellesà moindre risque et le recours à un groupe de soutien ; 55 % évoquent la référence<strong>du</strong> partenaire vers le service de dépistage pour qu’il y fasse un test.Dans l’ensemble, la majorité se dit satisfaite : quatre sur cinq trouvent le tempsd’attente acceptable et pensent qu’ils participent aux décisions sur leur santé ;pratiquement tous estiment avoir eu assez de temps pour parler de leursinquiétudes et quatre sur cinq encourageraient d’autres personnes à faire letest. On ne constate aucune différence significative entre hommes et femmessur ces points.Ces résultats montrent que les informations prodiguées, le consentement, leconseil et l’orientation vers des groupes de soutien semblent satisfaisants. Lafréquentation régulière des services, et la variété des motifs incitant à s’y rendretémoignent de la polyvalence de ces associations, aussi bien pour la prestationde soins sur le <strong>VIH</strong> qu’en tant que centres communautaires. Les enquêtes ayantété réalisées dans les associations, ces hauts niveaux de satisfaction pourraientêtre relativisés, mais ils sont en adéquation avec la situation <strong>du</strong> Burkina Faso oùles associations se sont très vite mobilisées pour accroître la sensibilisation etintensifier les campagnes destinées à améliorer les soins aux personnes vivantavec le <strong>VIH</strong> [16].Genre et utilisation des services de dépistageSur les 299 sujets interrogés dans l’étude, quatre sur cinq étaient des femmes.Nous pensons que ce ratio est typique de la situation <strong>du</strong> <strong>pays</strong> et n’est pas lerésultat d’un biais d’échantillonnage, car nous avions pris soin de sélectionnerdifférentes associations qui interviennent auprès de la population générale. Cerésultat est corroboré par d’autres enquêtes, l’une dans six structurespubliques et privées [19] et l’autre sur un échantillon national représentatif destructures publiques et d’associations où les femmes représentaient 80 % despersonnes interrogées [20]. Il concorde également avec des données récentesissues de 29 centres de traitement dans 13 <strong>pays</strong> d’Afrique sub-saharienne, oùles femmes représentent 60 % des 33 164 patients traités [21]. Au BurkinaFaso, plus des deux tiers des patients bénéficiant d’antirétroviraux dans troisdes principaux centres de traitement sont des femmes [22] ; et leur numérationdes CD4 étant comparable à celle des hommes, cela suggère que leur accèsaux soins n’est pas retardé par rapport à celui des hommes [20]. Il se peutque les femmes soient davantage motivées à utiliser les services relatifs au<strong>VIH</strong> et/ou qu’elles bénéficient d’un accès facilité grâce aux soins prénatals.Ilest clair que les hommes semblent avoir de plus grandes difficultés d’accèsaux services.21

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