Plus <strong>de</strong> travail, plus <strong>de</strong> management,2002 / 2009 :évolution <strong>de</strong> la charge quantitativegloba<strong>le</strong> <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> la DGFiPSphère fisca<strong>le</strong>2002 2009 Evolution %Nbre <strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> revenus 33,4 millions 36,39 millions + 8,9 %Nbre <strong>de</strong> contribuab<strong>le</strong>s renseignés durant la campagne IR 3,2 millions 4,2 millions + 31,25 %Nbre d’appels téléphoniques reçus durant la campagne IR 2,4 millions 3,3 millions + 37,5 %Nbre <strong>de</strong> courriers é<strong>le</strong>ctroniques 30 000 260 000 (1) + 766,6 %Nbre d’entreprises soumises à la TVA 3,48 millions 4,19 millions + 20,4 %Nbre d’entreprises soumises à l’impôt sur <strong>le</strong>s sociétés 1,12 million 1,57 million + 40,17 %Nbre d’entreprises soumises à la taxe professionnel<strong>le</strong> 3,29 millions 3,76 millions + 14,28 %Nbre d’avis <strong>de</strong> taxe foncière 26,2 millions 28,85 millions + 10,11 %Nbre d’avis <strong>de</strong> taxe d’habitation 23,9 millions 28,23 millions + 4,9 %Nbre <strong>de</strong> locaux répertoriés par <strong>le</strong> Cadastre 44 millions 47,8 millions + 8,63 %Nbre <strong>de</strong> publications foncières 2,4 millions 2,1 millions (2) - 12,5 % (4)Nbre <strong>de</strong> renseignements délivrés 5,1 millions 5 millions (2) - 1,9 % (4)Nbre <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong>s fi scaux externes 50 371 51 615 (3) + 2,46 % (5)Nbre d’affaires contentieuses et gracieuses reçues 3,41 millions 3,78 millions + 10,85 %Dépenses <strong>de</strong> l’Etat payées par la DGFiP :- budget général- comptes spéciauxDépenses du secteur public local payées par la DGFiP :- dépenses recettes tota<strong>le</strong>s- dépenses d’investissementSphère gestion publique341,4 milliards d’€83,5 milliards d’€402,59 milliards d’€215 milliards d’€+ 17,8 %+ 157,48 %138,1 milliards d’€ 215,03 milliards d’€ + 55,7 %Re<strong>de</strong>vance audiovisuel<strong>le</strong> 2,01 milliards d’€ 2,99 milliards d’€ + 48,7 %Nombre <strong>de</strong> comptes 111 000 120 000 + 8,1 %Etat du réseau : nombre <strong>de</strong> trésoreries 3 800 2 800 - 26,31 %Effectifs (DGI et DGCP en 2002 et DGFiP en 2009) 141 415 126 086 - 10,8 % (6)(1) Données 2008.(2) En 2007, soit avant la crise, on dénombrait toutefois 2,54 millions <strong>de</strong> publications foncières et 5,9 millions <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements.(3) Mais 52 292 en 2007.(4) Mais + 5,8 % entre 2002 et 2007 pour <strong>le</strong>s publications et + 15,6 % entre 2002 et 2007 pour <strong>le</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements. L’effet <strong>de</strong>la crise est ici perceptib<strong>le</strong>, mais en 2010, la reprise du marché immobilier se fait sentir <strong>de</strong> sorte que cette baisse, conjoncturel<strong>le</strong>, appartientdésormais au passé.(5) Mais + 3,81 % entre 2002 et 2007.(6) Mais avec 2 569 en 2010 et 2 667 suppressions d’emplois prévues pour 2011, ce sont au total 15 % <strong>de</strong>s effectifs qui auront été supprimés entre2002 et 2011.(Source : rapports d’activité 2002 <strong>de</strong> la DGI et <strong>de</strong> la DGCP et rapport annuel 2009 <strong>de</strong> la DGFiP).Précisions<strong>de</strong> métho<strong>de</strong>Nous avons recensé <strong>le</strong>sprincipaux indicateursfigurant dans <strong>le</strong>s rapportsannuels (DGI etDGCP pour 2002, DG-FiP pour 2009). Dansce type d’exercice, il estimpossib<strong>le</strong> d’être comp<strong>le</strong>tni <strong>de</strong> mesurer avecjustesse la qualité réel<strong>le</strong>du travail (c’est du reste<strong>le</strong> sens <strong>de</strong> nos reprochescontre <strong>le</strong>s indicateurs).Mais au moins notre tab<strong>le</strong>audémontre-t-il que,dans tous <strong>le</strong>s services<strong>de</strong> la DGFiP, la quantité<strong>de</strong> travail augmente. Etencore n’avons-nous pasintégré (cela étant diffici<strong>le</strong>mentmesurab<strong>le</strong>) <strong>de</strong>stravaux ou <strong>de</strong>s tâches quin’existaient pas en 2002ou certaines autres données(nombre <strong>de</strong> dispositifsfiscaux nouveauxdans la pério<strong>de</strong>, nouvel<strong>le</strong>gestion <strong>de</strong> la dépensepublique par exemp<strong>le</strong>).Nous avons conscience<strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> cet exercice.Cependant, en l’état,ce tab<strong>le</strong>au <strong>de</strong>meure suffisammentéclairant, c’estpourquoi nous avonschoisi <strong>de</strong> <strong>le</strong> publier.6 — L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010
moins d’agents et moins <strong>de</strong> temps :mission impossib<strong>le</strong> à la DGFiP !Un enseignement clair et net :ça monte partout !Les agents et <strong>le</strong>s usagers sont bienévi<strong>de</strong>mment <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong>cette évolution. Les agents ont ainsibeaucoup moins <strong>de</strong> temps pour effectuerplus <strong>de</strong> travail, dans un cadre<strong>de</strong> plus en plus contraint par <strong>le</strong> management.Les usagers (contribuab<strong>le</strong>sou col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong>)subissent aussi ces évolutions.Ainsi, à l’accueil, <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s <strong>de</strong> fi<strong>le</strong>sd’attentes interminab<strong>le</strong>s se multiplient.Certes, <strong>le</strong>s agents <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> gestion sont souvent appelésà la rescousse (au détriment <strong>de</strong> <strong>le</strong>ursQue faire ?missions) mais l’attente se fait tropsouvent longue. Le raisonnementvaut pour toutes <strong>le</strong>s missions. Ainsi,en matière <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong> fiscal, <strong>le</strong>s suppressionsd’emplois dans <strong>le</strong>s services<strong>de</strong> gestion et <strong>le</strong>s évolutions <strong>de</strong> lafrau<strong>de</strong>, entre autres, ont mis en dangerla capacité d’agir contre cette délinquance,ce qui ne peut que nuireà la col<strong>le</strong>ctivité dans son ensemb<strong>le</strong>.On pourrait décliner <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s àl’envi mais une évi<strong>de</strong>nce s’impose :plus <strong>de</strong> travail, moins d’agents et <strong>de</strong>temps, l’équation est impossib<strong>le</strong>, lacote d’a<strong>le</strong>rte est dépassée !Embaucher <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la DGFiP,repenser <strong>le</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> pilotage poursortir <strong>de</strong> la logique dévastatrice pour<strong>le</strong> service public d’un managementemprunté au secteur marchand, faireune pause dans <strong>le</strong>s réorganisationsmultip<strong>le</strong>s et réorienter l’action <strong>de</strong> laDGFiP vers l’efficacité et la qualité,voilà <strong>de</strong>s orientations qui s’imposent.• Briser <strong>le</strong> tabou <strong>de</strong>s emploisDu fait du rapport Lépine <strong>de</strong> 1999 (qui,sur la base d’un coût <strong>de</strong> gestion discutab<strong>le</strong>dans ses principes, son calcul etson analyse, prétendait que l’administrationfisca<strong>le</strong> était la plus chère <strong>de</strong>spays industrialisés, Al<strong>le</strong>magne mise àpart, et qu’il fallait donc la réorganiser)et du débat sur la situation budgétaire(qui montre que la suppression <strong>de</strong> 30000 fonctionnaires représente uneéconomie comprise entre 100 et 500millions d’euros suivant la comptabilisation,pour un déficit budgétaire <strong>de</strong>140 milliards d’euros), rares sont ceuxqui préten<strong>de</strong>nt qu’il faut plus d’agents.L’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> est<strong>de</strong> ceux-là car la diversité, la comp<strong>le</strong>xitéet l’évolution <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> la DG-FiP montrent clairement qu’il faut plus<strong>de</strong> moyens humains.• Pour un encadrement technicienmoins « managérial »En ces temps <strong>de</strong> contrô<strong>le</strong> internerenforcé et <strong>de</strong> pression <strong>de</strong>s indicateurset autres statistiques, <strong>le</strong> soutientechnique est l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>simportantes <strong>de</strong>s agents. De <strong>le</strong>urcôté, <strong>le</strong>s chefs <strong>de</strong> service ne sont pasincités à apporter un tel soutien.L’application du principe simp<strong>le</strong> selon<strong>le</strong>quel c’est <strong>le</strong> travail qui fait lastatistique et pas l’inverse doit êtrela règ<strong>le</strong>. Il permettrait <strong>de</strong> dégagerdu temps pour apporter expertiseet soutien technique et, ainsi, <strong>de</strong>renforcer la qualité et l’efficacité duservice public.• Réorganisations, restructurations,réformes …et si on soufflait enfin ?Depuis 10 ans, <strong>le</strong>s réorganisationss’enchaînent. Les vagues <strong>de</strong> réformeset <strong>de</strong> travaux, souvent menésdans la précipitation, voire l’improvisation,dégra<strong>de</strong>nt <strong>le</strong>s conditions<strong>de</strong> travail. Les rapprochements etautres restructurations modifient <strong>le</strong>travail, son organisation, son environnement,sa charge… Le tout estinévitab<strong>le</strong>ment présenté commeétant «positif», ce qui accroît <strong>le</strong> sentimentd’être incompris. Faire unepause ne permettrait pas seu<strong>le</strong>ment<strong>de</strong> «souff<strong>le</strong>r», ce qui serait déjà positif,cela inciterait aussi à réfléchir sur<strong>le</strong> travail. Curieusement, à l’heure<strong>de</strong>s «groupes d’expression métiers»et autres démarches participatives,la DG ne l’envisage pas…La DG a célébréla généralisation<strong>de</strong> GESPRO !Les agents <strong>de</strong>s SIE ont subi la généralisationhâtive <strong>de</strong> GESPRO ayant entraîné <strong>de</strong> nombreuxbugs et anomalies avec près <strong>de</strong> 5000cas toujours non résolus et à l’origine d’unecharge <strong>de</strong> travail supplémentaire. Copernicet <strong>le</strong>s services d’assistance tentent <strong>de</strong> <strong>le</strong>s résoudre!Alors que <strong>le</strong>s agents continuent <strong>de</strong> se battreavec l’application (doub<strong>le</strong> saisie, traitement<strong>de</strong>s erreurs, vérification <strong>de</strong>s données remontéesdans BDRP, …) pour vali<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s créations,<strong>le</strong>s cessations, la mise à jour <strong>de</strong>s donnéesconcernant <strong>le</strong>s professionnels, JM Fenet etAlain Lelouey ont invité «<strong>le</strong>s acteurs <strong>de</strong>s différentsprojets ayant permis la généralisation<strong>de</strong> GESPRO et <strong>de</strong> PRO2 à partager un momentconvivial <strong>le</strong> 2 décembre».De qui se moque-t-on ? La DG se rend-el<strong>le</strong>compte <strong>de</strong>s réel<strong>le</strong>s difficultés rencontrées par<strong>le</strong>s services informatiques, d’assistance et <strong>de</strong>gestion pour résoudre <strong>le</strong>s divers problèmes ?Des agents invités, outrés par cette proposition,n’ont pas souhaité participer à la célébrationd’un tel fiasco qui dure <strong>de</strong>puis plusd’un an et on <strong>le</strong>s comprend !RESULTATS ELECTIONS CCPCONTRACTUELS A LA DGFIPDU 7 DECEMBRE 2010Les é<strong>le</strong>ctions CCP pour <strong>le</strong>s agents contractuelsont eu lieu.Les opérations <strong>de</strong> dépouil<strong>le</strong>ment se sont déroulées<strong>le</strong> 7 décembre en fin d’après-midi.Le taux <strong>de</strong> participation est <strong>de</strong> 65.45%. Cetaux <strong>de</strong> participation conséquent pour unepremière é<strong>le</strong>ction montre une réel<strong>le</strong> attente<strong>de</strong>s personnels contractuels dépourvusjusqu’à présent d’une instance paritaire.L’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> obtient35,23% <strong>de</strong>s voix, soit 2 sièges sur 4.Nous remercions <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur confianceet l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong>s’engage à défendre <strong>le</strong>s intérêts col<strong>le</strong>ctifs etindividuels <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s agents contractuelscomme el<strong>le</strong> <strong>le</strong> fait <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années pourl’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la DGFiP.Les élus <strong>de</strong> l’Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> Trésor <strong>Solidaires</strong> :Séverine AVON, Jean-Roch MARTINEZ, SylvainCASSARD, A<strong>le</strong>xandra HABERT2010Inscrits 573Abstentions 198 34,55%Votants 375 65,45%Nuls 6 1,6%Exprimés 369 98,4%CGT 181 49,05% 2Union <strong>SNUI</strong>-<strong>SUD</strong> 130 35,23% 2Trésor <strong>Solidaires</strong>CFTC 58 15,72%L’Unité n° 955 du 14 décembre 2010 — 7