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Fraternité Matin / Lundi <strong>11</strong> <strong>juillet</strong> 20<strong>11</strong>9Oui, il faut dissoudre le Fpipar SÉRI-BI N’GUESSAN PRIVAT (*)6Après la crise post-électorale :Faut-il dissoudre le Front populaire ivoirien (Fpi) ?Le Front populaire ivoirien(Fpi), pour se donner uneimage de parti démocratique,a, dès sa création,pris l’option d’adhérer à la2 è Internationale socialiste(à l’Internationale socialiste).L’Internationale socialisteest un mouvement socialisteinternational qui, detout temps, a prôné le militantismepacifiste et qui regroupe les “partissocialistes”, les “sociaux-démocrates”et les “travaillistes” du monde.Ainsi le Fpi s’est-il très tôt logé dansla cour des grands partis démocratiquesau nombre desquels l’on trouve: le Parti socialiste et le Partisocial-démocrate d’Albanie; le Partisocial-démocrate d’Allemagne(Spd); le Parti travailliste de laGrande-Bretagne; le Parti socialistefrançais; le Parti socialiste italien; leParti de la révolution démocratiquedu Mexique; le Front sandiniste delibération nationale du Nicaragua; leParti nigérien pour la démocratie etle socialisme (au pouvoir actuellement);le Parti socialiste duSénégal.Sans vouloir énumérer de façonexhaustive la longue liste des partismembres de l’Internationale socialiste,retenons simplement que cespartis couvrent les cinq continents etexercent une solidarité active au traversd’une orientation idéologique“grosso modo” commune.C’est dans le cadre de cette solidarité,que certains de ces partis enAfrique, notamment, ont épaulé, soitdans le passé, soit durant la criseivoirienne le Front populaire ivoirien.Ce sont : le Congrès national africain(Anc) au pouvoir en Afrique duSud avec Jacob Zuma; leMouvement populaire de libérationde l’Angola (Mpla, parti au pouvoir);le Congrès démocratique national(de l’ancien Président JerryRawlings qui a présenté John Atta-Mills à l’élection présidentielle de2008 et qui est au pouvoir aujourd’-hui au Ghana); Le Rassemblementdu peuple de Guinée (Parti créé parAlpha Condé au pouvoir aujourd’huiet qui s’était prononcé contre l’interventionmilitaire de la Cedeao enCôte d’Ivoire); la Convergence pourla démocratie sociale de Guinéeéquatoriale (au pouvoir avecTeodoro Obiang Nguema Mbasogoactuel président en exercice del’Union africaine (Ua).Mais depuis le 29 mars 20<strong>11</strong>, leFront populaire ivoirien a été exclude l’Internationale socialiste à lasuite du profond discrédit deLaurent Gbagbo lors de la crise ivoirienne.Il suit en cela les deux autrespartis politiques africains que sont leRassemblement constitutionneldémocratique (Rcd) de Tunisie,ancien parti au pouvoir sous Ben Aliet le Parti national démocratique(Pnd) égyptien, ancien parti au pouvoirsous Hosni Moubarak.En effet, le Rcd tunisien a été exclude l’Internationale socialiste le 18janvier 20<strong>11</strong> à la suite de la révolutiontunisienne. Le Pnd égyptien,quant à lui, a été exclu le 31 janvier20<strong>11</strong> à la suite des manifestationsdemandant la démission duPrésident Hosni Moubarak, répriméesdans la violence.A la suite de l’exclusion de ces deuxpartis politiques de l’Internationalesocialiste, ils ont aussitôt été dissousdans leur pays respectifs. LeRassemblement constitutionneldémocratique de Tunisie a été dissousle mercredi 9 mars 20<strong>11</strong> pardécision de justice avec liquidationde ses biens et de ses fonds par lebiais du ministère des Finances.C’est le ministre de l’Intérieur quiavait présenté, le lundi 21 février, auTribunal de première instance deTunis, une demande pour sa dissolution.Le Pnd égyptien a été luiaussi dissous le 16 avril 20<strong>11</strong> parune ordonnance d’un tribunal administratifégyptien à la suite d’uneplainte déposée par des militantsdes droits de l’homme. Ces derniersaccusaient le parti de corruption.En définitive, ces deux grands partisfrères du Front populaire ivoirien ontété exclus de l’Is et dissous avecliquidation de leurs biens pourrépressions violentes de manifestationset pour corruption. C’est aunom des valeurs universelles dedémocratie, de droits humains et debonne gouvernance que ces partisont subi ces sanctions.Le Front populaire ivoirien qui,aujourd’hui, se métamorphose enCnrd et se dissimule sous le manteaude “Lmp” échappera-t-il à un teljugement et à de telles sanctions ?Le Fpi n’est-il pas logé à la mêmeenseigne que le Rcd ou le Pnd?Les réponses à ces interrogationssont à chercher dans d’autres questionnementsqui sont adressés ànous tous. Et nous devons y répondreen toute conscience, guidés parla volonté de tirer une leçon constructivede ce qui vient de nous arriveret projeter ensemble les conditionsd’une paix durable, d’un climatpolitique apaisé capable de promouvoirla démocratie.Alors, le Fpi n’a-t-il pas posé d’actesrépréhensibles vis-à-vis du peuplede Côte d’Ivoire? De la répressionviolente et sanguinaire des manifestations,à la pose d’actes génocidaires,en passant par toutes les gradations,les crimes contre leshumains, les crimes économiqueset autres corruptions, le Front populaireivoirien reste-t-il exempt detoute accusation ? Le Fpi ne laisset-ilpas derrière lui, un patrimoine denuisances humaines soutenu parune volonté clairement exprimée dedislocation de la nation ivoiriennequi sont de loin des actes beaucoupplus graves que ceux reprochés auRcd tunisien ou au Pnd égyptien ?Le Fpi n’a-t-il pas fait asseoir uneorganisation qui, petit à petit, a intégrédes structures paramilitairesavec un fonctionnement ultra violentfait de tueries, d’enlèvements et unfonctionnement antidémocratiquequi a vu au final disséminer sur toutel’étendue du territoire des millionsd’armes légères et de petits calibreset des armes de guerre ? Pouremprunter un vocabulaire à lamode, le Fpi ne s’est-il pas donnédes attributs d’une organisation terrorisantepour le peuple ou terroristetout court ? Une organisation terroristepeut-elle être en compétitiondans un jeu démocratique ? Avecson slogan “On gagne ou on gagne”(ce slogan idéologique) accompagnéd’une volonté de confiscationdu pouvoir à tout prix, je pose encorela question de savoir si le Fpi esttoujours qualifié pour être membredu jeu démocratique en Côted’Ivoire comme l’autorise laConstitution. Le Fpi arrêtera-t-il legénocide de l’intelligentsia ivoirienqui a détruit l’école dans notre payset hypothéqué l’avenir de plusieursgénérations de jeunes ? Des jeunesà qui il a donné, par le biais de la“Fesci milicienne” et du “Synarèsguerrier”, comme seul outil d’apprentissage,la “braise du feu”, “lamachette” et “le fusil” pour tuer desétudiants, des élèves qui osent enmilieu scolaire et universitaire s’opposerà son unique pensée. Dessyndicats qui, depuis les années 90,ont milité et provoqué dans les faitsdes années blanches et détournél’école de sa mission de formationde l’élite ivoirienne pour constituerles bras séculiers d’un régime dictatorialappelé “Refondation”. Le Fpirenoncera-t-il à ses méthodes (idéologiques)d’extermination de milliersd’Ivoiriens quand il les accuse depenser autrement et/ou d’être simplementdifférents, par des escadronsde la mort et des forces del’ordre partisanes qui répriment violemmentdans le sang les manifestations,sans jamais procéder à desarrestations ? Ces répressions nese soldent-elles pas toujours pardes centaines ou des milliers demorts (mars 2004 : 500 morts ;décembre 2010 : 3000 morts, pourne citer que ceux-là) ? Le Fpi rompra-t-ilavec ses bombardementsgénocidaires des ‘’Abobo”, cibléscomme cités à raser de peupladestrop typées au nom d’un ultranationalismeétriqué et autre extrémismeantireligieux ? De quel laboratoired’idéologues a été conçu “l’article125” au nom duquel avec 100 francscfa de pétrole et 25 francs cfa d’allumettes,des centaines de jeunesIvoiriens, sous les applaudissementsde jeunes fanatisés, ont été,à Yopougon et ailleurs, un par un,habillés de pneus usagés et brûlésvifs sur des places publiques, parceque soupçonnés d’être étrangers ousimplement n’appartenant pas au“gbôhi” (au groupe) ? Le Fpi est-ilprêt à arrêter la diffusion de la haineethnique qui a émietté le peupleivoirien dans les villes et les campagnes? Qui dans les campagnes del’ouest du pays a exproprié etdéguerpi des milliers de paysans deleurs terres et de leurs plantations etprovoqué de façon répétitive desaffrontements ethniques à Daloa,Duékoué, Gagnoa, Guiglo,Bloléquin, Oumé, etc., au nom de larétrocession de la terre aux autochtones? Le Fpi renoncera-t-il à sapolitique d’isolement de la Côted’Ivoire convaincu de ses thèsessouverainistes et “anti-néocolonialiste”qui ont déstabilisé notre payssur tous les plans et tous les cieux ?Le Fpi échappera-t-il enfin à desprocès de crimes économiques etautres corruptions qui ont de façoncatastrophique plombé la croissanceéconomique de notre paysdurant la décennie de son règne ?Pour ne s’en tenir qu’aux conséquencesde ces crimes économiques,il suffit de jeter un coupd’œil sur les infrastructures socioéconomiquesdu pays léguées parce parti; le niveau de vie desIvoiriens qui s’est totalement érodé;la pauvreté qui a franchi dans laréalité la barre des 60% ; la santédévastée; et l’école, oui encore l’école,cette fois au plan de ses infrastructures.Des sites d’écoles primaireset autres centres de formationqui sont transformées en sièges demiliciens (Adjamé 220 et quartierEbrié notamment). Pendant que lepaysan, producteur de l’essentiel dela richesse nationale, croupit dansla misère et a perdu la quasi-totalitéde son pouvoir d’achat, pendant quel’agriculture, socle de cette richesse,a été reléguée au dernier rang sanssubvention, sans volonté politiquede soutien, la nouvelle bourgeoisierefondatrice construit des châteauxdans les villes, dans les villages etmême dans les campagnes avecl’argent du secteur agricole, avecl’argent des paysans. On nous diraque les dirigeants du Fpi subissentdéjà et subiront la rigueur de la loipour tous ces crimes économiques.Oui, mais mille refondateurs jugés àdroite et mille autres condamnés àgauche enlèveront-ils au Fpi sonidéologie, ses laboratoires de créateursd’autres refondateurs criminelséconomiques ? Ne s’agit-il pasici, de tuer le mal à la racine ?Crimes de sang, crimes économiques,actes génocidaires, le Fpiest-il encore qualifié pour jouer dansla compétition de la démocratie ivoirienne? Si au nom de la réconciliationnationale lancée par lePrésident de la République,Alassane Ouattara, les Ivoiriensdevront fermer les yeux sur un telgrand foyer de déstabilisation durablede leur quiétude, les mêmescauses produisant les mêmeseffets, aurons-nous choisi, dans cecas, la paix durable, la paix réelle,celle léguée par Félix Houphouët-Boigny ?A toutes ces interrogations, dans cefoisonnement de questionnements,quelle est, ma conviction personnelle? Elle est ferme. Le Fpi ne changerapas ni dans son organisation,ni dans ses actes et agissements.Juste un exemple pour fonder etétayer cette affirmation. Il situera lesbases idéologiques de ces dérivescriminelles. Dans les années 91-92,le bureau national du Synares(Syndicat de l’enseignement supérieur)avait exclu de ses rangs uncertain nombre de ses membressous le prétexte de “traîtrise à lacause”. Cet acte était, en réalité,une vision idéologique de caporalisationdu syndicat pour l’inféoder auFpi et instaurer la pensée unique ausein du syndicalisme en milieu universitaire.Les exclus ont tenté decréer un autre syndicat, l’Unesur,pour rêver à un semblant de démocratiedans le milieu. Mais il a subiles affres d’un véritable terrorismedu milieu et fait long feu. Quelquesannées plus tard, chacun sait ce quien est advenu du milieu universitaireet scolaire : un terrain où l’expressiondémocratique ne se définissaitque par la violence, le bannissementdu pluralisme de pensée.Dans le prolongement de cetteambiance, le Fpi a créé ses propresCentrales syndicales (Fesaci,Dignité) qui l’ont soutenu quand ilest venu au pourvoir. Tout cela n’auraitrien de répréhensible si tous lesdignitaires de ces syndicats et autrescentrales n’étaient tous aujourd’-hui en exil ou en détention. En réalité,ces Centrales syndicales et syndicatsont tous été transformés endes branches armées du Frontpopulaire ivoirien. Stalinien ! Le motest lâché. Le Front populaire ivoiriena trompé l’Internationale socialisteen se faisant passer pour un partisocialiste pacifique dès sa créationpour faire bonne figure. En réalité,conglomérat de courants politiquesproches des partis politiques issusde l’Internationale communiste (leKominterm ou la III Internationale)le Fpi est un parti politique de typestalinien. Rappelons quel’Internationale communiste (la IIIèmInternationale) a été créée en mars1919 et confirmée en été 1920 poursonner le glas de l’Internationalesocialiste qu’elle trouvait trop mollepour la transformation de la Sociétésocialiste (pour simplifier les choses).Cette Internationale communistequi a été plus tard noyautéepar Staline en éliminant tous sescompagnons membres fondateursde cette Internationale. Il a alorsrégenté et mis sous ordre deMoscou tous les partis communistesdu monde de l’époque, même siquelques-uns ont affirmé à un certainniveau leur indépendancecomme le Parti communiste chinoisde Mao Tsé-toung. CetteInternationale a permis, entre autres,à Staline d’asseoir une dictaturesanglante en Urss. Wikipédia définitcette idéologie et ce régime par lestermes qui, ci-dessous, ressemblenttrait pour trait au régime instauré parle Fpi : “Par un jeu patient d’intriguessouterraines et d’alliances successivesavec les diverses factions duparti unique bolchevik, et en s’appuyantsur la toute-puissante policepolitique et sur la bureaucratisationcroissante du régime, il imposa progressivementun pouvoir personnelabsolu et transforma l’Urss en unrégime de type totalitaire dont leculte obligatoire rendu à sa proprepersonne fut un des traits les plusmarquants…… Son long règne futmarqué par un régime de terreur etde délation paroxystique et par lamise à mort ou l’envoi aux camps detravail du goulag de millions de personnes…..Ilpratiqua aussi bien desdéplacements de population massifs,dont la déportation intégraled’une quinzaine de minorités nationales…...Le secret et la propagandesystématiquement entretenusautour de ses actes firent du travestissementde la réalité et de laréécriture du passé une caractéristiquepermanente de son pouvoirabsolu”. Ce régime stalinien a étenduson empire de Berlin à l’océanPacifique, a influencé de multiplespartis politiques et donné naissanceà des courants de pensée et d’organisationdans lesquels les fondateursdu Fpi ont puisé leurs tendanceset fondé leur idéologie. Ils vousparleront avec nostalgie duMaoïsme, du Che (Che Guevara),d’ Enver Hodja d’Albanie; ils invoqueronten intellectuel “la Révolutionnationale démocratique etpopulaire” (Rndp) ou la “Révolutionanti impérialiste démocratique etpopulaire” (Raidp); ils vous relaterontleurs exploits des bataillesépiques de l’anticolonialisme, desindépendances africaines et de lasouveraineté qu’ils ont menées ausein de la Feanf (Fédération desétudiants africains en France); ilsvous parleront avec aisance de l’insurrectionpopulaire comme outil deprise de pouvoir; ils ne parleront dedémocratie que du bout des lèvres,eux qui en réalité sont des adeptesdes dictatures de classe. Il faut retenirde cette idéologie et de cetteorganisation les éléments suivants :le fonctionnement semi-clandestinquand bien même ils sont au pouvoir; la hiérarchisation stricte et centraliséedu parti; l’adoption d’unediscipline de fer; le recours aubesoin, à l’illégalité; l’instaurationd’une dictature de parti unique avecun autoritarisme exacerbé. Issu deces courants totalitaires, le Frontpopulaire ivoirien a transformé lecombat politique démocratique enCôte d’Ivoire en lutte de clan arméeet fratricide.Il ne changera pas, ce Fpi-là, c’estma conviction profonde. Et ce qui“me miche” le plus (m’exaspère),c’est sa propension à diffuser desrumeurs mensongères comme outilprivilégié d’<strong>info</strong>rmation et de gouvernancepolitique. Pour tout ça, je militeraipersonnellement pour ce qu’écrivaitil y a peu de temps, un universitaire,dans un journal de laplace “Fpi delenda est” : “Le Fpi doitêtre dissous”.J’appelle alors, à mon tour, tous lesIvoiriens pour qu’ils répondent à toutesces questions et avisent. Il s’agitd’un combat pour la survie de ladémocratie. Ainsi, pour tous ceuxqui seront convaincus que le Fpi estune gangrène pour notre démocratie,et pour tous ceux qui ont subi lesaffres de tous ces crimes, qu’ils semobilisent pour sa dissolution. “Fpidelenda est” : “Le Fpi doit être dissous”pour reprendre le credo de l’universitaire.Il se trouvera certainement descitoyens qui crieront “à l’assassinatde la démocratie”; “au retour à lapensée unique et du parti unique”.Avec ces concitoyens, je voudraispartager le fait que la démocratie,c’est aussi celle-là qui institue, poursa propre survie, des instruments,des garde-fous qui permettent d’extirperde son environnement tous lesacteurs dangereux pour son existence.Mobiliser des centaines demilliers d’autres Ivoiriens, pour éradiquerun parti génocidaire qui s’opposeau jeu démocratique est bienun acte de promotion de la démocratie.“Fpi delenda est” : “Le Fpidoit être dissous”. Sans préjuger durésultat, il faut laisser la place à lalibre expression des opinions et desvolontés. Au bout, la loi devra s’appliquer,il faut y croire. “Fpi delendaest” : “Le Fpi doit être dissous”.(*) Député de BédialaIn LE NOUVEAU REVEIL n°2831du mardi 5 <strong>juillet</strong> 20<strong>11</strong>

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