RéponsesDocument 1a) 4 personnes.b) C<strong>la</strong>ire Hédon, <strong>la</strong> présentatrice de l’émission ; le professeur Daniel Loisance qui est probablementun chirurgien spécialisé en greffe ; Valérie Cohen, une journaliste de <strong>RFI</strong> et Sabrina, une transp<strong>la</strong>ntéedu rein.c) Ces personnes parlent de l’importance de <strong>la</strong> greffe d’organes.Document 21- Le nombre de greffes d’organes pratiquées dépend uniquement des dons d’organes.2-a Quand Sabrina a-t-elle été greffée ?« Valérie Cohen a rencontré Sabrina, 28 ans. Elle a été transp<strong>la</strong>ntée d’un rein à l’âge de 17 ans».Pour aller plus loin : le reportage date de mai 2005, <strong>la</strong> greffe a donc eu lieu il y a 11 ans, en 1994.b- Pourquoi Sabrina a-t-elle été greffée?« Elle a été transp<strong>la</strong>ntée d’un rein à l’âge de 17 ans, suite à une insuffisance rénale chronique. »C’est-à-dire que son rein ne pouvait plus fonctionner normalement.c- Qu’est -ce que fait chaque année Sabrina ?« Sabrina participe aux Jeux Nationaux des Transp<strong>la</strong>ntés et Dialysés chaque année depuis troisans. »Elle fait du sport de haut niveau, elle participe à un championnat national pour les sportifs qui ont reçuune greffe ou ceux qui sont dialysés, c’est-à-dire qui n’ont pas reçu de greffe, mais dont le rein nefonctionne pas normalement. La dialyse est un traitement qui consiste à utiliser périodiquement « unrein artificiel ».Pourquoi ?« La participation aux jeux, c’est aussi… euh… <strong>la</strong> volonté, oui, de se prouver à soi-même qu’on estcapable de faire comme les autres, après une longue ma<strong>la</strong>die, […]. »Faire du sport de haut niveau permet d’oublier qu’elle a eu une greffe et une longue ma<strong>la</strong>die. Sabrinaveut se être normale, « comme les autres ».d- Sabrina pense -t-elle que <strong>la</strong> greffe a changé sa vie de façon positive?« […] <strong>la</strong> greffe, c’est une véritable renaissance. Enfin, ça l’a été pour moi. »Oui, c’est un changement très positif : c’est « une renaissance », un nouveau départ dans <strong>la</strong> vie.Grâce à <strong>la</strong> greffe, elle peut faire du sport comme les autres.3- Avant <strong>la</strong> greffe : La dialyse 3 fois par semaine pendant 4 heures / « Les performances sportivessont très réduites. » / C’est un traitement lourd parce que <strong>la</strong> dialyse dure 4 heures, 3 fois par semaine.Après <strong>la</strong> greffe : La personne greffée est comme un être « neuf » / « ça change réellement <strong>la</strong> vie. Eton est en forme pour vivre, en forme pour faire du sport. Une renaissance, quoi! »4- On dirait que Sabrina lit une ordonnance : elle prescrit, elle explique ce qu’il faut faire. Elle donnedes conseils aux greffés comme un médecin : elle organise bien son discours (« ensuite », « puis »),insiste sur les points essentiels (« c’est très important ») et utilise le verbe « devoir » ainsi que desinfinitifs. Sabrina emploie le vocabu<strong>la</strong>ire médical : « le régime », « le rejet du greffon », « les risquesd’infection ».Ex. : « On doit faire attention au sel, au sucre, les premiers mois. […] Prendre ses médicaments àheure fixe, c’est très important. Puis, on doit faire attention aux risques d’infection, de ma<strong>la</strong>die pouréviter le rejet du greffon. »En utilisant le pronom neutre « on », Sabrina parle au nom de tous les greffés, elle généralise sonexpérience. Ex. : « On doit faire attention au sel, au sucre, les premiers mois. »Document 3a- La transp<strong>la</strong>ntation est-elle devenue un acte chirurgicale assez courant ou est-ce que c’esttoujours un événement pour vous qui faites ça quand même depuis pas mal d’années ?Dans cette première question <strong>la</strong> journaliste utilise deux formes différentes: « est-ce que » etl’inversion « verbe – sujet »Parce que justement on va le voir tout au long de cette émission, parce que vous manquezd’organes, on peut le dire dès le début : c’est vraiment le gros problème aujourd’hui en France…Fiche pédagogique <strong>RFI</strong>© Radio France Internationale
Ici <strong>la</strong> journaliste semble formuler une phrase affirmative (pas de marque d’interrogation –niinversion, ni « est-ce que ») mais son intonation de fin de phrase appelle une réponse de <strong>la</strong>part de son interlocuteur, ou tout du moins, une confirmation de sa part.b- Avant, vous ne pouviez pas faire du sport comme ça? Avant cette greffe?Dans cette question, il n’y a ni « est-ce que », ni inversion. C’est une phrase négative avecune intonation montante. On peut noter qu’elle répète « avant cette greffe » pour expliciter saquestion auprès de Sabrina et auprès des auditeurs.Est-ce que cette greffe vous impose une surveil<strong>la</strong>nce particulière, Sabrina?Dans cette question <strong>la</strong> journaliste utilise <strong>la</strong> forme «est-ce que ». Elle reprend en fin dequestion le nom de <strong>la</strong> personne à qui elle s’adresse.c- Répéter, expliciter : ce sont des marques caractéristiques de l’oral qui répondent aussi auxcontraintes radiophoniques : <strong>la</strong> journaliste doit parler le plus c<strong>la</strong>irement possible et assurer <strong>la</strong>continuité de l’antenne, c’est pourquoi elle répète « avant » et l’explicite (« avant cette greffe »). Dans<strong>la</strong> deuxième question, c’est le même principe : par souci de c<strong>la</strong>rté et pour marquer <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion en face àface, <strong>la</strong> journaliste rappelle le prénom de <strong>la</strong> personne interviewée.Document 41- CH : Professeur Daniel Loisance, bonjour…DL : Bonjour.CH : La transp<strong>la</strong>ntation est-elle devenue un acte chirurgicale assez courant ou est-ce que c’esttoujours un événement pour vous qui faites ça quand même depuis pas mal d’années ?DL : La transp<strong>la</strong>ntation cardiaque c’est devenue <strong>la</strong> grande routine chirurgicale, ça ne poserigoureusement aucun problème chirurgical. Mais néanmoins ça reste un événement parce que c’estune intervention que l’on ne peut pas pratiquer aussi souvent qu’on le souhaiterait.CH : Parce que justement on va le voir tout au long de cette émission, parce que vous manquezd’organes, on peut le dire dès le début : c’est vraiment le gros problème aujourd’hui en France…DL : La greffe ne vit que du don d’organes : lorsqu’il y a pénurie d’organes, il n’y a pas de greffecardiaque.CH : Alors, Valérie Cohen a rencontré Sabrina, 28 ans. Elle a été transp<strong>la</strong>ntée d’un rein à l’âge de 17ans, suite à une insuffisance rénale chronique. Sabrina participe aux Jeux Nationaux des transp<strong>la</strong>ntéset dialysés chaque année depuis trois ans.S : « La participation aux jeux, c’est aussi… euh… <strong>la</strong> volonté, oui, de se prouver à soi-même qu’onest capable de faire comme les autres, après une longue ma<strong>la</strong>die, que <strong>la</strong> greffe, c’est une véritablerenaissance et euh… Enfin, ça l’a été pour moi…VC : Avant, vous ne pouviez pas faire du sport comme ça? …hein… Avant cette greffe?S : Alors avant <strong>la</strong> greffe, j’étais euh… dialysée… euh… donc trois fois par semaine, notre sangpasse… dans un, dans une machine, un rein artificiel qui purifie notre sang, qui nous permet devivre. Ce traitement… euh… donc par dialyse est très lourd parce que c’est trois fois par semaine…hum… pendant quatre heures. Et puis ça fatigue beaucoup donc euh les performances sportivessont euh… très réduites. Donc c’est vrai que finalement euh… le jour où on est greffé, ça changeeuh … réellement <strong>la</strong> vie. Et on est en forme pour vivre, en forme pour faire du sport. »« Une renaissance, quoi ! »VC : Est-ce que cette greffe vous impose une surveil<strong>la</strong>nce particulière, Sabrina?S : Donc on doit faire très attention au sel, et au sucre, les premiers mois surtout. Ensuite, euh… lerégime euh… s’assouplit. Prendre ses médicaments euh… à heure fixe, ça c’est très important. Etpuis, on doit faire attention aux risques d’infection, de ma<strong>la</strong>die pour éviter le rejet du greffon.2- Les marques de l’oralité sont quasi absentes de <strong>la</strong> première partie de l’extrait (discussion entreCalire Hédon et Daniel Loisance) et beaucoup plus nombreuses dans <strong>la</strong> deuxième partie de l’extrait(discussion entre Valérie Cohen et Sabrina).3- Daniel Loisance est professeur en médecine. Il doit avoir l’habitude de s’adresser aux médias. Ilparle d’un sujet médical qu’il connaît bien et s’adresse aux auditeurs pour leur expliquer une situation.Il a probablement déjà parlé de <strong>la</strong> nécessité du don d’organes de nombreuses fois. C’est pourquoi ils’explique c<strong>la</strong>irement : il n’hésite pas, ne fait pas de répétitions. Il a une voix assurée et convaincante.- Sabrina n’est pas une professionnelle des médias. Elle répond à des questions de <strong>la</strong> journaliste surdes éléments de sa vie quotidienne, de sa vie privée et sur un sujet très intime : sa santé. Elle n’a paspréparé son discours et répond avec beaucoup de naturel et de spontanéité aux questions de <strong>la</strong>journaliste.Fiche pédagogique <strong>RFI</strong>© Radio France Internationale