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Compréhension globalePremière écoute. Les élèves écoutent le document radiophonique, puis répondent par petits groupesaux questions du document 1. Ils mettent en commun leurs réponses à l’oral.Compréhension détailléeDeuxième écoute. Proposer une écoute séquencée de l’extrait sonore. Laisser le temps aux élèvesde répondre à chacune des activités du document 2 entre chaque écoute. Les élèves pourrontrépondre soit seul, soit en petits groupes :Minutage :[0’00 à 0’36] : activité 1[0’37 à 1’03] : activité 2[1’04 à 1’41] : activité 3[1’42 à 2’04] : activité 4Proposer une mise en commun en classe entière.Troisième écoute. Les élèves écoutent la totalité du document radiophonique, puis répondent auxquestions du document 3. Mettre en commun à l’oral.Ecrit / oralQuatrième écoute. Distribuer la transcription. Les élèves répondent aux questions du document 4.Expression oraleJeux de rôles : le don d’organes, parlons-en !1- Pour préparer le dialogue :- Rappeler à vos élèves les formules à utiliser pour argumenter et convaincre quelqu’un. Parexemple :o Comment exprimer la négation : ne…pas, ne…plus, ne… jamais, …o Exprimer des pensées et des opinions, rapporter des paroles : penser, croire, trouver,dire, demander …o Enchaîner les idées : mais, donc, alors, parce que, …- Avant de laisser les élèves travailler en groupe pour le jeu de rôle, proposer une discussion enclasse entière sur les raisons du manque d’organes :o D’après vous pourquoi manque-t-on d’organes ?oPourquoi certaines personnes ne donnent-elles pas leurs organes ? Le manqued’information ? La peur ? Des raisons religieuses ?o Comment le don d’organes est-il réglementé dans votre pays ?Dans quel cas peut -on faire don de ses organes ? Dans quels cas peut-on prélever lesorganes sur une personne décédée ? Dans quels cas ne peut-on pas prélever les organes surune personne décédée ?2- Pour vous aider, vous pouvez consulter les sites suivants :- Le site la Fédération des associations pour le don d'organes et de tissus humains :http://www.france-adot.org/- Le site l'Institut National de la Transfusion Sanguine : http://www.ints.fr/- Le site du Ministère de la Santé français : http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/dons/Fiche pédagogique RFI© Radio France Internationale

3- Troisième séquence. Quelles informations Sabrina donne-t-elle sur sa vie avant et après lagreffe ? Remplissez le tableau suivant.Avant la greffeAprès la greffe4- Quatrième séquence.a- En quoi le discours de Sabrina ressemble-t-il au discours d’un médecin? Relevez des exemplesdans l’extrait sonore.b- Pourquoi Sabrina utilise « on » plutôt que « je » ?[Document 3] Ecoutez le document sonore en portant une attention particulière aux questionsque vous entendez.a- Quelle sont les questions posées par Claire Hédon – la première journaliste ?--Ces questions sont-elles identiques dans leur forme ? Que remarquez-vous ?b- Quelles sont les questions posées par Valérie Cohen ?--Ces questions sont-elles identiques dans leur forme ? Que remarquez-vous ?Fiche pédagogique RFI© Radio France Internationale

RéponsesDocument 1a) 4 personnes.b) Claire Hédon, la présentatrice de l’émission ; le professeur Daniel Loisance qui est probablementun chirurgien spécialisé en greffe ; Valérie Cohen, une journaliste de RFI et Sabrina, une transplantéedu rein.c) Ces personnes parlent de l’importance de la greffe d’organes.Document 21- Le nombre de greffes d’organes pratiquées dépend uniquement des dons d’organes.2-a Quand Sabrina a-t-elle été greffée ?« Valérie Cohen a rencontré Sabrina, 28 ans. Elle a été transplantée d’un rein à l’âge de 17 ans».Pour aller plus loin : le reportage date de mai 2005, la greffe a donc eu lieu il y a 11 ans, en 1994.b- Pourquoi Sabrina a-t-elle été greffée?« Elle a été transplantée d’un rein à l’âge de 17 ans, suite à une insuffisance rénale chronique. »C’est-à-dire que son rein ne pouvait plus fonctionner normalement.c- Qu’est -ce que fait chaque année Sabrina ?« Sabrina participe aux Jeux Nationaux des Transplantés et Dialysés chaque année depuis troisans. »Elle fait du sport de haut niveau, elle participe à un championnat national pour les sportifs qui ont reçuune greffe ou ceux qui sont dialysés, c’est-à-dire qui n’ont pas reçu de greffe, mais dont le rein nefonctionne pas normalement. La dialyse est un traitement qui consiste à utiliser périodiquement « unrein artificiel ».Pourquoi ?« La participation aux jeux, c’est aussi… euh… la volonté, oui, de se prouver à soi-même qu’on estcapable de faire comme les autres, après une longue maladie, […]. »Faire du sport de haut niveau permet d’oublier qu’elle a eu une greffe et une longue maladie. Sabrinaveut se être normale, « comme les autres ».d- Sabrina pense -t-elle que la greffe a changé sa vie de façon positive?« […] la greffe, c’est une véritable renaissance. Enfin, ça l’a été pour moi. »Oui, c’est un changement très positif : c’est « une renaissance », un nouveau départ dans la vie.Grâce à la greffe, elle peut faire du sport comme les autres.3- Avant la greffe : La dialyse 3 fois par semaine pendant 4 heures / « Les performances sportivessont très réduites. » / C’est un traitement lourd parce que la dialyse dure 4 heures, 3 fois par semaine.Après la greffe : La personne greffée est comme un être « neuf » / « ça change réellement la vie. Eton est en forme pour vivre, en forme pour faire du sport. Une renaissance, quoi! »4- On dirait que Sabrina lit une ordonnance : elle prescrit, elle explique ce qu’il faut faire. Elle donnedes conseils aux greffés comme un médecin : elle organise bien son discours (« ensuite », « puis »),insiste sur les points essentiels (« c’est très important ») et utilise le verbe « devoir » ainsi que desinfinitifs. Sabrina emploie le vocabulaire médical : « le régime », « le rejet du greffon », « les risquesd’infection ».Ex. : « On doit faire attention au sel, au sucre, les premiers mois. […] Prendre ses médicaments àheure fixe, c’est très important. Puis, on doit faire attention aux risques d’infection, de maladie pouréviter le rejet du greffon. »En utilisant le pronom neutre « on », Sabrina parle au nom de tous les greffés, elle généralise sonexpérience. Ex. : « On doit faire attention au sel, au sucre, les premiers mois. »Document 3a- La transplantation est-elle devenue un acte chirurgicale assez courant ou est-ce que c’esttoujours un événement pour vous qui faites ça quand même depuis pas mal d’années ?Dans cette première question la journaliste utilise deux formes différentes: « est-ce que » etl’inversion « verbe – sujet »Parce que justement on va le voir tout au long de cette émission, parce que vous manquezd’organes, on peut le dire dès le début : c’est vraiment le gros problème aujourd’hui en France…Fiche pédagogique RFI© Radio France Internationale

Ici la journaliste semble formuler une phrase affirmative (pas de marque d’interrogation –niinversion, ni « est-ce que ») mais son intonation de fin de phrase appelle une réponse de lapart de son interlocuteur, ou tout du moins, une confirmation de sa part.b- Avant, vous ne pouviez pas faire du sport comme ça? Avant cette greffe?Dans cette question, il n’y a ni « est-ce que », ni inversion. C’est une phrase négative avecune intonation montante. On peut noter qu’elle répète « avant cette greffe » pour expliciter saquestion auprès de Sabrina et auprès des auditeurs.Est-ce que cette greffe vous impose une surveillance particulière, Sabrina?Dans cette question la journaliste utilise la forme «est-ce que ». Elle reprend en fin dequestion le nom de la personne à qui elle s’adresse.c- Répéter, expliciter : ce sont des marques caractéristiques de l’oral qui répondent aussi auxcontraintes radiophoniques : la journaliste doit parler le plus clairement possible et assurer lacontinuité de l’antenne, c’est pourquoi elle répète « avant » et l’explicite (« avant cette greffe »). Dansla deuxième question, c’est le même principe : par souci de clarté et pour marquer la relation en face àface, la journaliste rappelle le prénom de la personne interviewée.Document 41- CH : Professeur Daniel Loisance, bonjour…DL : Bonjour.CH : La transplantation est-elle devenue un acte chirurgicale assez courant ou est-ce que c’esttoujours un événement pour vous qui faites ça quand même depuis pas mal d’années ?DL : La transplantation cardiaque c’est devenue la grande routine chirurgicale, ça ne poserigoureusement aucun problème chirurgical. Mais néanmoins ça reste un événement parce que c’estune intervention que l’on ne peut pas pratiquer aussi souvent qu’on le souhaiterait.CH : Parce que justement on va le voir tout au long de cette émission, parce que vous manquezd’organes, on peut le dire dès le début : c’est vraiment le gros problème aujourd’hui en France…DL : La greffe ne vit que du don d’organes : lorsqu’il y a pénurie d’organes, il n’y a pas de greffecardiaque.CH : Alors, Valérie Cohen a rencontré Sabrina, 28 ans. Elle a été transplantée d’un rein à l’âge de 17ans, suite à une insuffisance rénale chronique. Sabrina participe aux Jeux Nationaux des transplantéset dialysés chaque année depuis trois ans.S : « La participation aux jeux, c’est aussi… euh… la volonté, oui, de se prouver à soi-même qu’onest capable de faire comme les autres, après une longue maladie, que la greffe, c’est une véritablerenaissance et euh… Enfin, ça l’a été pour moi…VC : Avant, vous ne pouviez pas faire du sport comme ça? …hein… Avant cette greffe?S : Alors avant la greffe, j’étais euh… dialysée… euh… donc trois fois par semaine, notre sangpasse… dans un, dans une machine, un rein artificiel qui purifie notre sang, qui nous permet devivre. Ce traitement… euh… donc par dialyse est très lourd parce que c’est trois fois par semaine…hum… pendant quatre heures. Et puis ça fatigue beaucoup donc euh les performances sportivessont euh… très réduites. Donc c’est vrai que finalement euh… le jour où on est greffé, ça changeeuh … réellement la vie. Et on est en forme pour vivre, en forme pour faire du sport. »« Une renaissance, quoi ! »VC : Est-ce que cette greffe vous impose une surveillance particulière, Sabrina?S : Donc on doit faire très attention au sel, et au sucre, les premiers mois surtout. Ensuite, euh… lerégime euh… s’assouplit. Prendre ses médicaments euh… à heure fixe, ça c’est très important. Etpuis, on doit faire attention aux risques d’infection, de maladie pour éviter le rejet du greffon.2- Les marques de l’oralité sont quasi absentes de la première partie de l’extrait (discussion entreCalire Hédon et Daniel Loisance) et beaucoup plus nombreuses dans la deuxième partie de l’extrait(discussion entre Valérie Cohen et Sabrina).3- Daniel Loisance est professeur en médecine. Il doit avoir l’habitude de s’adresser aux médias. Ilparle d’un sujet médical qu’il connaît bien et s’adresse aux auditeurs pour leur expliquer une situation.Il a probablement déjà parlé de la nécessité du don d’organes de nombreuses fois. C’est pourquoi ils’explique clairement : il n’hésite pas, ne fait pas de répétitions. Il a une voix assurée et convaincante.- Sabrina n’est pas une professionnelle des médias. Elle répond à des questions de la journaliste surdes éléments de sa vie quotidienne, de sa vie privée et sur un sujet très intime : sa santé. Elle n’a paspréparé son discours et répond avec beaucoup de naturel et de spontanéité aux questions de lajournaliste.Fiche pédagogique RFI© Radio France Internationale

TranscriptionLa greffe d’organesClaire Hédon : Professeur Daniel Loisance, bonjour…Daniel Loisance : Bonjour.Claire Hédon : La transplantation est-elle devenue un acte chirurgicale assez courant ou est-ce quec’est toujours un événement pour vous qui faites ça quand même depuis pas mal d’années ?Daniel Loisance : La transplantation cardiaque c’est devenue la grande routine chirurgicale, ça nepose rigoureusement aucun problème chirurgical. Mais néanmoins ça reste un événement parce quec’est une intervention que l’on ne peut pas pratiquer aussi souvent qu’on le souhaiterait.Claire Hédon : Parce que justement on va le voir tout au long de cette émission, parce que vousmanquez d’organes, on peut le dire dès le début : c’est vraiment le gros problème aujourd’hui enFrance…Daniel Loisance : La greffe ne vit que du don d’organes : lorsqu’il y a pénurie d’organes, il n’y a pasde greffe cardiaque.Claire Hédon : Alors, Valérie Cohen a rencontré Sabrina, 28 ans. Elle a été transplantée d’un rein àl’âge de 17 ans, suite à une insuffisance rénale chronique. Sabrina participe aux Jeux Nationaux desTransplantés et Dialysés chaque année depuis trois ans.Sabrina : La participation aux jeux, c’est aussi la volonté, oui, de se prouver à soi-même qu’on estcapable de faire comme les autres, après une longue maladie, que la greffe, c’est une véritablerenaissance. Enfin, ça l’a été pour moi…Valérie Cohen : Avant, vous ne pouviez pas faire du sport comme ça? Avant cette greffe?Sabrina : Alors avant la greffe, j’étais dialysée. Donc trois fois par semaine, notre sang passe dansune machine, un rein artificiel qui purifie notre sang, et qui nous permet de vivre. Ce traitement pardialyse est très lourd parce que c’est trois fois par semaine pendant quatre heures. Et puis, ça fatiguebeaucoup, donc les performances sportives sont assez réduites. Donc c’est vrai que finalement, lejour où on est greffé, ça change réellement la vie… parce qu’on est en forme : en forme pour vivre, enforme pour faire du sport. Une renaissance, quoi!Valérie Cohen : Est-ce que cette greffe vous impose une surveillance particulière, Sabrina?Sabrina : Donc on doit faire très attention au sel, au sucre, les premiers mois surtout. Ensuite, lerégime s’assouplit. Prendre ses médicaments à heure fixe, ça c’est très important. Et puis, on doitfaire attention aux risques d’infection, de maladie pour éviter le rejet du greffon.Fiche pédagogique RFI© Radio France Internationale