SOMMAIRE DU CATALOGUE N° 374 - Librairie historique Clavreuil

37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6 è ) 117CONSULAT - EMPIRE976- MADELIN (Louis). Fouché, 1759-1820. Paris, Plon, 1923, 2 vol. in-8, IV-XXXIII-517 pp. et 568 pp.,frontispice au tome I, index, demi-chagrin bleu, dos à nerfs (reliure de l’époque). Coiffes et mors légt frottés.(B383). 100 €977- [MANUSCRIT] - [DURET DE TAVEL]. Campagne de Calabre. S.l., s.d., in-folio, [19] ff. n. ch., couvertssur la moitié droite d’une écriture fine et moyennement lisible (environ 50/55 lignes par page), avec dessurcharges et biffures assez nombreuses, demi-chagrin noir, dos lisse (reliure moderne). Bon exemplaire.(VIT.G.SEG.). 800 €Ce manuscrit est curieux et suscite plusieurs interrogations.D’abord il se limite à cinq chapitres, les 15e, 16e, 17e, 18e et 19e, formant la fin d’un récit et couvrant la période du30 janvier 1809 à l’arrivée du fameux général Manhès comme commandant en chef dans la Calabre (septembre-novembre1809), et à la capture du brigand Bizzarro (ou Vizzarru en dialecte, Francesco Muscato de son vrai nom). Il se termine parla mention « Fin des mémoires », ce qui au moins autorise à y voir la dernière partie d’un texte complet.Ensuite, malgré l’attribution à Duret de Tavel et la signature qu’on peut lire au verso du f. 2, il est évident que le texte necorrespond pas aux mémoires imprimés de cet officier. Ces derniers, intitulés Séjour d’un officier français en Calabre, parurenten 1820 à l’adresse de Béchet père et fils (Paris et Rouen). Ils forment un volume in-8 de XII-303 pages, sont divisés enLettres, et non en chapitres. Quand on consulte les parties qui devraient correspondre aux événements de notre manuscrit,il ressort que l’on a affaire à deux rédactions complètement dissemblables. Ainsi le chapitre 15 du manuscrit recoupe t-il desévénements répartis dans les Lettres XVIII, XXIV, XXV et XXVI... Ni les phrases ni le style ne se répondent.Dès lors, deux hypothèses s’offrent pour l’interprétation :1. Soit l’attribution à Duret est erronée, et il s’agit d’un tout autre texte sur les mêmes événements (la répression dubrigandage endémique en Calabre sous le règne de Joachim Murat). Cependant, la récurrence des mêmes événementsprésentés similairement dans les deux versions ne milite pas forcément en faveur de cette hypothèse.2. Soit l’on a affaire à un premier jet de la main de l’auteur (d’ailleurs déjà très raturé et corrigé), avant passage par lesoffices des teinturiers qui auront habillé le tout. Il faut savoir en effet que le recours à ces professionnels de l’écriture étaitquasiment obligé pour les rédacteurs de Mémoires sur la Révolution et l’Empire. Ce ne sont pas seulement les obscurs et lesinhabiles qui en eurent besoin, mais les plus grands et les plus connus employaient leurs services pou rendre présentables la« matière première » de leurs souvenirs, en général ensemble de notes, de rapports ou de journaux assez informe. Et l’on setrouverait alors dans le cas intéressant où peut se constater et s’apprécier l’écart entre la mémoire qui jaillit de la plume etcelle qui est finalement publiée.978- [MANUSCRIT] - FRIRION (François-Nicolas). Journal historique de la campagne de Portugalentreprise par les Français sous les ordres du Maréchal Masséna, Prince d’Essling (du 15 septembre1810 au 10 mai 1811). Avec une carte. Extrait du Spectateur militaire. Paris, 1841, in-folio, titre, 220 ff.couverts au recto d’une écriture moyenne et très lisible (environ 30 lignes par page), [18] ff. n. ch. (pièces etcorrespondances annexes suite à la parution du texte), demi-basane bouteille, dos lisse orné de filets dorés(reliure moderne). Bon exemplaire. (B362). 1.200 €Ce manuscrit reproduit, en autant de feuillets que le livre compte de pages, la version imprimée du Journal de Fririon,d’abord paru dans le Spectateur militaire, puis donné sous forme de livre par Leneveu, ouvrage au demeurant parmi les plusrares parmi les mémoires sur la période impériale. En revanche, la carte qui complète l’imprimé n’a pas été reproduite dansle manuscrit.Le titre manuscrit reproduit exactement celui de l’imprimé, jusqu’à l’adresse, et ne présente aucune variante avec lui, ce quisuscite quelque interrogation sur sa finalité.En tout cas, comme l’on sait, le texte est l’une des sources de la campagne de Portugal sous Masséna : François-NicolasFririon (1766-1840), qu’il ne faut pas confondre avec son frère cadet Joseph-François (1771-1849), également général etégalement baron d’Empire, servit comme chef d’état-major de Masséna à l’Armée de Portugal du 21 avril 1810 à septembre1811.Cf. Davois II, 56. Tulard, 577. Sepulveda II, p. 55 (pour la version imprimée).979- MARBOT (Général, baron de). Mémoires. Paris, Plon, s.d., 3 vol. in-8, front. à chaque volume, index,demi-chagrin brun, dos à nerfs (rel. de l’époque). Dos légt frotté, petit manque à la coiffe supérieure du tome3. (B419). 120 €980- MARCHAND (L. J. N.). Mémoires de Marchand, Premier valet de chambre et exécuteur testamentairede l’empereur. Publiés d’après le manuscrit original par Jean Bourguignon et H. Lachouque. Tome I, l’îled’Elbe, les Cent-Jours. Tome II, Sainte-Hélène. Paris, Plon, 1952-1955, 2 vol. in-8, XVII-276 pp. et X-485 pp., 50 ill. h.-t., index, biblio., demi-chagrin vert, dos lisse, couv. et dos cons. (rel. de l’époque). Dospassés. (B429). 180 €Tulard, 954 : « Comme Gourgaud et Bertrand, Marchand avait pris des notes quotidiennes qu’il a mises en forme àl’intention de sa fille. Sa narration débute à l’entrée au service de l’Empereur en 1811, mais l’intérêt s’éveille surtout à partirdu séjour à l’île d’Elbe. Marchand ne quittera plus Napoléon. Authentiques, ces mémoires de tout premier ordre, sontenrichis par un très bon appareil critique dû à Jean Bourguignon et à Henri Lachouque. »