170le curieuxBEAUX-ARTS - ARCHÉOLOGIE - SPECTACLES1401- COTTRELL (L.). Dictionnaire encyclopédique d’archéologie. Paris, Société d’Édition de Dictionnaires etEncyclopédies, 1962, gr. in-8, 572 pp., nbses ill., toile, jaquette illustrée (reliure de l’éditeur). (B378). 50 €Remarquable ouvrage collectif traduit de l’anglais.1402- COURAJOD (Louis) et Emile MOLINIER. Direction des Musées Nationaux. Donation du baronCharles Davillier. Catalogue des objets exposés au Musée du Louvre. Paris, Imprimeries Réunies, 1885,pet. in-4, 310 pp., portr., ill. in et h.-t., bradel papier marbré, couv. cons. (B387). 200 €Extraordinaire collection couvrant tous les aspects des arts décoratifs.Catalogue tiré à 200 exemplaires numérotés.La première description de la Joconde1403- DAN (Pierre). Le Trésor des merveilles de la maison royale de Fontainebleau, contenant la description deson antiquité, de sa fondation, de ses bastimens, de ses rares peintures, tableaux, emblèmes, & devises, de sesjardins, de ses fontaines & autres singularitez qui s’y voyent. Ensemble les traictez de paix, les assemblées,les conférences, les entrées royales, les naissances & cérémonies de baptesme de quelques enfans de France,les mariages, les tournoys & autres magnificences, qui s’y sont faictes jusques à présent. Paris, SébastienCramoisy, 1642, in-folio, (44)-354-(1) pp., planches, veau fauve, dos à nerfs orné, tranches mouchetées(rel. de l’époque). Manque aux coiffes, qqs usures aux mors, coins et coupes mais exemplaire encore trèsconvenable. (64). 5.500 €Edition originale peu commune.Elle est ornée de 9 belles estampes à pleine page d’Abraham Bosse et Michel Masne d’après Tommaso Francini : une vuecavalière du château de Fontainebleau et 8 représentations de fontaines.Cette histoire du château royal de Fontainebleau avec la description de ses trésors est fameuse pour offrir la premièredescription imprimée de La Joconde : « une merveille de la peinture est le portrait d’une vertueuse Dame italienne, &non pas d’une courtisane (comme quelques-uns croyent) nommée Mona Lissa, vulgairement appelée Joconde, laquelleestoit femme d’un gentilhomme Ferrarois appelé François Jocondo, amy intime dudit Leornard, lequel l’ayant prié de luypermettre de faire ce portrait de sa femme, il luy accorda. Le grand roy françois achepta ce tableau douze mille francs »(pp. 135-136).Historien et supérieur des Mathurins de Fontainebleau, Pierre Dan avait été également chargé en 1631 d’aller en Algérieracheter des captifs chrétiens réduits en esclavage. Il retourna en Europe en 1635 avec 42 personnes et publia deux ans plustard une Histoire de la Barbarie et de ses corsaires. Il est mort en 1649.Dans son histoire de Fontainebleau, l’auteur décrit minutieusement les fontaines, les jardins, les hôtels qui dépendaient duchâteau ainsi que les événements qui marquèrent la vie de la demeure royale : la naissance et la mort du roi Philippe le Bel,la naissance de Louis XIII, etc. Cette histoire de Fontainebleau fait aujourd’hui encore référence.Signature autographe sur le titre de Carl Gustaf Tessin.Ce diplomate et homme politique suédois (1695-1770) fut un des plus brillants collectionneurs de son temps. De ses séjoursen France, il rapporta dans son pays peintures, dessins et gravures de maîtres qui forment la base des collections de Muséenational de Suède. Ami de Linné, qui lui dédia plusieurs éditions de son Systema naturæ, il était passionné d’art françaiset connaisseur de premier plan.Ex-libris de Victorien Sardou, bibliothèque de Marly.Besterman, Old Art Books, 28.- Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 388.- Brunet II, 483 :1404- GŒTSCHY (G.). Catalogue des tableaux, aquarelle et dessins, armes de guerre, coiffures militaires etpièces d’armement, provenant de l’atelier A. de Neuville, précédé d’une notice. Paris, Renou et Maulde,1886, gr. in-8, XIV-67 pp., frontispice, 5 pl., broché. Couv. tachée, dos abîmé avec manques, rousseurs.(B383). 60 €Catalogue de la vente qui eut lieu les 5 et 6 mai 1886.1405- JOURDAN (Annie). Les Monuments de la Révolution française. Le discours des images dans l’espaceparisien, 1789-1804. Amsterdam, Faculteit der Letteren, 1993, in-8, 481 pp., biblio., broché. (B376). 60 €Thèse.1406- JUBINAL (Achille). Recherches sur l’usage et l’origine des tapisseries à personnages dites historiées,depuis l’Antiquité jusqu’au 16 siècle inclusivement. Paris, chez Challamel et Cie, 1840, in-8, 92 pp., 4 pl.,demi-chagrin cerise, dos à nerfs orné de filets dorés et à froid, couv. cons. (reliure de l’époque). Rousseurs.(B312). 200 €« Mon intention […] n’est point de traiter […] d’une manière définitive, l’histoire des tapisseries. […] l’essai qu’on va lire[…] est relatif à l’ancienneté, à l’usage, à la confection des tapisseries historiées ou à ymaiges, ainsi que disaient nos bonsaïeux ».Ouvrage rare.
37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6 è ) 171BEAUX-ARTS - ARCHÉOLOGIE - SPECTACLES1407- JULLIEN (Adolphe). L’Eglise et l’Opéra en 1735. Mademoiselle Lemaure et l’évêque de Saint-Papoul.Paris, Detaille, 1877, in-8, 46 pp., bradel papier marbré (reliure moderne). (B425). 80 €Ouvrage tiré à 300 exemplaires.1408- LAFOND (Paul). L’Art décoratif et le mobilier sous la République et l’Empire. Paris, Société de propagationdes livres d’art, 1906, in-4, IV-[4]-222 pp., nbx dessins in-t., 10 planches dont un frontispice, demi-chagrincaramel, dos à nerfs, couv. cons. (reliure de l’époque). Bon exemplaire. (B364). 200 €Ouvrage tiré à 305 exemplaires numérotés.Exemplaire n° 93, imprimé pour M. Alfred Firmin-Didot, membre de la Société de propagation des livres d’art.1409- LECARPENTIER (Charles-Jacques-François). Essai sur le paysage, dans lequel on traite des diversesméthodes pour se conduire dans l’étude du paysage, suivi de courtes notices sur les plus habiles peintres ence genre, ouvrage utile aux amateurs. Paris-Strasbourg, Treuttel et Würtz, 1817, in-8, VII-240 pp., avec unfrontispice gravé par Devilliers et Godefroy, dernier feuillet (fin de la table et errata) manquant et remplacépar une copie manuscrite, cartonnage Bradel vert, dos lisse orné de filets dorés (reliure de l’époque). Bonexemplaire. (B370). 600 €Edition originale.Charles Lecarpentier (1744-1822), peintre spécialisé dans le paysage et la scène <strong>historique</strong>, fut l’élève de Jean-BaptisteDescamps à l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen. En-dehors d’une carrière lancée surtout par son ralliement aux idées de laRévolution, il est l’auteur d’un grand nombre de notices sur des artistes contemporains.Frère II, 182.1410- MALE (Emile). L’Art religieux de la fin du Moyen Âge en France. Étude sur l’iconographie du MoyenÂge et sur ses sources d’inspiration. Deuxième édition, revue et augmentée. Paris, Colin, 1922, in-4, V-512 pp., 265 figures in-t., index, demi-chagrin brun à coins, dos à nerfs, tête dorée, couv. cons. (rel. del’époque). Coins enfoncés, dos passé. (B323). 100 €1411- MALE (Emile). L’Art religieux du XIIe siècle en France. Étude sur les origines de l’iconographie duMoyen-Âge. Paris, Colin, 1922, in-4, IV-459 pp., 253 figures in-t., index, demi-chagrin brun à coins, dos ànerfs, tête dorée, couv. cons. (rel. de l’époque). Dos légt passé, mors légt usés. (B306). 100 €1412- MAUGRAS (G.). Les Comédiens hors la loi. Paris, Calmann Lévy, 1887, in-8, VI-493 pp., toile mauve,couv. cons. (reliure moderne). Qqs rousseurs. (B379). 80 €1413- PORTRAIT au “PHYSIONOTRACE” d’un jeune homme. S.l.n.d., (vers 1790), petit in-12. Cartonnagepapier rose, roulette torsadée argent d’encadrement sur chaque face, dans la partie centrale incisée de lapremière, un portrait dessiné dans un médaillon ovale (6,5 x 5) sous verre avec un listel de papier palladium“à la Glomy” en bordure de ce dernier, au centre de la seconde, un petit calendrier perpétuel contrecollédans les limites d’un cartouche de filets argent avec un gland dans les angles, un logement pour un crayon lelong d’un bord, étui cartonné de papier marbré, deux compartiments encadrés d’une roulette de spires surchaque face, petit phylactère doré Souvenir dans l’un d’eux (rel. de l’époque). (Bur3). 1.000 €Émouvant objet de charme, étui de carnet de bal réutilisé en petit cadre, avec un dessin original.Entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe, la vogue de charmants petits portraits se répandit jusqu’à la vulgarisationde la lithographie. Ils consistaient en un profil finement gravé qui se détachait sur fond noir et étaient obtenus par le procédédu physionotrace mis au point en 1783 par son inventeur Gilles-Louis Chrétien (1754-1811). Son appareil se composait d’unchevalet soutenant, d’une part, une planchette verticale, sur laquelle était fixée une feuille de papier, et, d’autre part, uncadre articulé formé de deux parallélogrammes. En haut de ce dernier, se trouvait un œilleton et, en bas, un crayon, dont lapointe se déplaçait sur le papier selon les mouvements du viseur par lequel l’opérateur suivait le contour du visage, placé deprofil et bloqué par un appui-tête, de la personne qui souhaitait se faire portraiturer. Était ainsi obtenu un dessin au trait engrandeur naturelle qui était ensuite réduit à l’aide d’un pantographe puis reporté sur cuivre. Ce dernier fonctionnait commeun négatif pour obtenir des petites estampes de « ressemblance frappante », ce qui fait du physionotrace un précurseur dela photographie.Le dessin dans le médaillon est donc la réduction d’un portrait ad vivum plus grand. Il est traité à la mine de plomb et aulavis d’encre de Chine avec une touche d’aquarelle (dans la redingote).Le caractère intime et nostalgique de cet objet engage à penser que son propriétaire était une femme qui chercha à conserverun tendre souvenir.Avant de se séparer de lui, Chrétien travailla avec le dessinateur Quenedey puis s’associa avec le miniaturiste Fouquet, maissavoir qui fit ce dessin semble impossible.D’une parfaite fraîcheur et nimbé de doux sentiments.J. Violle, Les portraits au “physionotrace”, Le Bibliophile, 1932, III, pp.153-56.
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