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ANALYSE DYNAMIQUE DES QUARTIERS EN DIFFICULTE

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2Méthodologie, sélection et description des variablesMETHODOLOGIELa stratégie indirecte utilisée ici pour définir etdélimiter les quartiers en difficulté est fondée sur desdonnées agrégées à partir desquelles il est proposéde localiser les lieux où se concentrent une série deproblèmes.Dans une telle méthodologie indirecte, les quartiersdéfavorisés sont définis sur la base d'indicateurs qui,en fonction d’une connaissance du terrain, traduisentdans leurs combinaisons les difficultés sociales dansles quartiers, même si chaque indicateur pris isolémentne rend pas nécessairement compte de manièreunivoque de détresses sociales Cette méthodologierend ainsi compte des effets spatiaux cumulatifsqui conduisent à renforcer les effets de la pauvretélà où se concentrent spatialement des précaritésrelevant de plans différents.Du point de vue des unités spatiales, les analysesqui suivent seront menées à l’échelle du secteur statistique.Ce choix s’impose, le secteur statistiqueétant le seul découpage infra-communal permettantde réunir régulièrement un ensemble de statistiqueshomogènes et cohérentes pour l’ensemble des17 régions urbaines ici prises en considération. Parailleurs, certains secteurs statistiques réunissent desquartiers en réalité fortement hétérogènes. Lesrésultats doivent alors être lus avec précaution.SELECTION ET <strong>DES</strong>CRIPTION<strong>DES</strong> VARIABLESLes deux centres d’études universitairesassociés en 2001 avaient alors opté pourune sélection non concertée des variables. L'IGEAT(ULB) avait sélectionné des variables de manièreinductive, en veillant à inclure dans son analyse toutescelles ayant une forte relation présumée avec différentesdimensions de la précarité et des difficultésdes quartiers urbains. L'ISEG (KULouvain) avait, poursa part, sélectionné un jeu de variables de façon plusdéductive, en se basant sur ses travaux antérieurs.La très bonne corrélation (0,95) entre les deux indicesainsi obtenus, ainsi qu’une volonté de simplification,ont conduit pour cette nouvelle étude àfusionner les deux méthodes. Les vingt-deux variablessuivantes ont ainsi été retenues:1)Part des logementsoccupés par leur propriétaire(Source: enquête socio-économique 2001)Le fait d’être propriétaire de son proprelogement peut n’être pas incompatible en soi avec lemaintien d’une réelle situation de précarité, voireavec une aggravation de la pauvreté, entre autreslorsque l’accès à la propriété s’accompagne de troplourdes charges d’endettement. Certains logementsoccupés par leur propriétaire peuvent être inadaptésà la taille du ménage, ou avoir été acquis dans unétat fortement dégradé, sans que leur propriétairepuisse faire face, faute de moyens, aux travaux derénovation nécessaires, ou même aux dépenses desimple entretien. Cela se produit, entre autres quandl’achat est contraint par la hausse des loyers et/oupar la menace d’être refoulé hors d’un quartier oùl’on a accès à des infrastructures et des réseauxsociaux indispensables au ménage. Inversement, unepartie du secteur locatif n’est accessible qu’à desménages à hauts revenus, par exemple aux ménagesliés aux hautes fonctions internationales, que la fortemobilité spatiale détourne souvent du secteur acquisitifhors de leur pays d’origine.L’insertion des ménages sur le secteur locatif n’entraduit pas moins, en moyenne, un moindre pouvoird’achat et une moindre capacité d’accumulationpatrimoniale, associée non seulement à une qualitéde logement souvent inférieure, mais aussi à uneplus grande mobilité résidentielle qui empêche lacréation et l’entretien de réseaux sociaux de voisinagedurables et efficaces.L’exception de ce point de vue était, jusqu’il y a peu,le logement social, pour lequel la combinaison d’unprix de logement avantageux et d’une qualité suffisanteexpliquait une stabilité résidentielle très forte.Mais les difficultés financières des sociétés de logementsocial et la précarité financière croissante dupublic occupant ce secteur du logement entraînentune érosion de cette stabilité.2)Indice de disponibilitéen espaces intérieurs(Source: enquête socio-économique 2001)Liée aux revenus, et dépendante en moyennedu standing du ménage, la disponibilité en piècesau sein du logement conditionne aussi la possibilitépour les membres du ménage de s’isoler, ce qui peutpar exemple avoir des conséquences importantesp. 12METHODOLOGIE , SELECTION ET <strong>DES</strong>CRIPTION <strong>DES</strong> VARIABLES

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