XIV e Sommet <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Francophonie</strong>Kinshasa 2012 / Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>Page 16<strong>Le</strong> Fonds panafricain pour le cinéma et l’audiovisuelSoucieuse <strong>de</strong> développer <strong>la</strong> coopération Sud-Sud, <strong>la</strong> <strong>Francophonie</strong> s’estengagée en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> création d’un Fonds panafricain pour le cinémaet l’audiovisuel, à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fédération panafricaine <strong>de</strong>s cinéastes(Fepaci). À l’occasion du Festival <strong>de</strong> Cannes 2012, quinze pays africains ontmanifesté leur soutien au projet et <strong>la</strong> Tunisie s’est engagée à accueillir lesiège du futur Fonds panafricain.Développer les politiques et industries culturellesLa mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> cadres politiques et légis<strong>la</strong>tifs propices au développement<strong>de</strong>s secteurs culturels, à <strong>la</strong> consolidation <strong>de</strong>s organismes publics, à <strong>la</strong> structuration<strong>de</strong>s entreprises culturelles et <strong>de</strong>s réseaux professionnels constitue une conditionimpérative à <strong>la</strong> vitalité <strong>de</strong>s expressions culturelles et à l’affirmation <strong>de</strong> leur diversité.La <strong>Francophonie</strong> accompagne ainsi ses États membres, notamment ceux du Sud,pour le renforcement <strong>de</strong> leurs capacités à mettre en œuvre <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong>promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong> création, <strong>de</strong> <strong>la</strong> production, distribution et diffusion <strong>de</strong>s biens etservices culturels. La consolidation <strong>de</strong> ces entreprises culturelles contribuent audéveloppement économique et social <strong>de</strong>s pays concernés.Par ailleurs, l’OIF a entrepris une action <strong>de</strong> cartographie <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong>sindustries culturelles dans les pays francophones du Sud : <strong>la</strong> zone Asie-Pacifique(Cambodge, Laos, Vietnam, Vanuatu), trois États <strong>de</strong> <strong>la</strong> Caraïbe (Dominique, Haïti,Sainte Lucie), et trois pays <strong>de</strong> l’Union économique et monétaire ouest-africaine(Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sénégal).En établissant un état <strong>de</strong>s lieux précis <strong>de</strong>s industries culturelles, cette initiativefacilite l’é<strong>la</strong>boration et l’exécution <strong>de</strong> politiques publiques adéquates et met à <strong>la</strong>disposition <strong>de</strong>s diverses organisations professionnelles <strong>de</strong>s données statistiquesleur permettant <strong>de</strong> connaître le niveau <strong>de</strong>s activités et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s freins à <strong>la</strong>performance <strong>de</strong> leurs activités.La <strong>Francophonie</strong> s’attache en outre à valoriser l’émergence d’un secteur culturelmarchand organisé, compétitif et créateur <strong>de</strong> revenus et d’emplois durables. Àce titre, elle a mis en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>puis 2003, trois fonds <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong>s industriesculturelles qui couvrent <strong>de</strong>ux pays francophones du Maghreb (Maroc et Tunisie)ainsi que les quinze pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communauté Économique <strong>de</strong>s États d’Afrique <strong>de</strong>l’Ouest (CEDEAO). En complément du mécanisme <strong>de</strong> garantie, l’OIF organise <strong>de</strong>sformations <strong>de</strong>stinées, d’une part, aux cadres <strong>de</strong> banque pour les sensibiliser àl’analyse économique et financière <strong>de</strong>s risques sur projets culturels et, d’autre part,aux entrepreneurs culturels <strong>de</strong>s filières <strong>de</strong> l’image, <strong>de</strong> l’édition et <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique enformu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> projet et gestion d’entreprises.Avec ses interventions d’appui au développement <strong>de</strong>s politiques et industriesculturelles, <strong>la</strong> <strong>Francophonie</strong> entend également contribuer à donner une suiteconcrète à <strong>la</strong> Convention <strong>de</strong> l’UNESCO sur <strong>la</strong> protection et <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> <strong>la</strong>diversité <strong>de</strong>s expressions culturelles pour <strong>la</strong>quelle elle s’est fortement mobiliséepour l’adoption et <strong>la</strong> ratification.
XIV e Sommet <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Francophonie</strong>Kinshasa 2012 / Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>Page 17Programme C<strong>la</strong>c-lecture publiqueEn plus <strong>de</strong> 25 ans, l’OIF a créé, avec les autorités nationales et locales, près <strong>de</strong>300 Centres <strong>de</strong> lecture et d’animation culturelle (C<strong>la</strong>c) dans 21 pays d’Afrique subsaharienne,<strong>de</strong> l’océan Indien, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Caraïbe et du Proche-Orient. Elle a ainsi acquisune expertise unique et <strong>internationale</strong>ment reconnue dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecturepublique auprès <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> jeunes : plus <strong>de</strong> 3 millions <strong>de</strong> visiteurs par an pourl’ensemble <strong>de</strong>s C<strong>la</strong>c.<strong>Le</strong> modèle éprouvé <strong>de</strong>s C<strong>la</strong>c mis en p<strong>la</strong>ce par <strong>la</strong> <strong>Francophonie</strong> dans les zonesrurales, périurbaines puis urbaines, permet d’accroître l’accès <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tionsaux livres, publications et ressources numériques. Chaque centre regroupe unebibliothèque, une salle polyvalente où se déroulent <strong>de</strong>s animations culturelles, unéquipement audiovisuel voire informatique.<strong>Le</strong>s C<strong>la</strong>c en RDCEn 2011, un premier réseau <strong>de</strong> 14 C<strong>la</strong>c a été imp<strong>la</strong>nté dans <strong>de</strong>s provinces<strong>de</strong> <strong>la</strong> République démocratique du Congo et il est prévu que ce réseaus’éten<strong>de</strong>, à terme, à 26 centres. <strong>Le</strong> concept C<strong>la</strong>c a été aménagé <strong>de</strong> façonimportante en fonction <strong>de</strong>s réalités locales et d’un milieu résolument urbain.<strong>Le</strong>s bibliothèques <strong>de</strong>sservent un public potentiel très élevé ce qui a entraînéune augmentation sensible <strong>de</strong>s dotations en livres et en équipements.Ce programme emblématique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Francophonie</strong> qui touche le plusdirectement les popu<strong>la</strong>tions a évolué en un véritable appui aux politiquesnationales <strong>de</strong> lecture publique notamment par <strong>la</strong> création <strong>de</strong> centresnationaux spécifiquement dédiés. En RDC, il est complété par l’initiative<strong>de</strong>s « bibliomalles » itinérantes mis en p<strong>la</strong>ce par l’OIF en étroite coopérationavec le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> RDC, <strong>la</strong> Délégation générale <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>Francophonie</strong> et le Centre Wallonie Bruxelles <strong>de</strong> Kinshasa. Cette opérationconcerne actuellement 100 points d’accès, principalement <strong>de</strong>s établissementssco<strong>la</strong>ires, qui bénéficient d’une rotation bimestrielle d’ouvrages issus d’unfonds, régulièrement enrichi, <strong>de</strong> 10 000 livres.Une centaine <strong>de</strong> malles contenant chacune 220 ouvrages ont étéconfectionnées pour répondre aux besoins <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> quelques 200 000jeunes Congo<strong>la</strong>is <strong>de</strong> 6 à 18 ans. <strong>Le</strong>s malles circulent dans les établissementssco<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> Kinshasa, accompagnées <strong>de</strong> jeux éducatifs et <strong>de</strong> société ou <strong>de</strong>matériel didactique. En 2011, l’impact <strong>de</strong> ces malles <strong>de</strong> lecture mesuré estconsidérable puisque ce sont plus <strong>de</strong> 90 000 livres empruntés avec <strong>de</strong>s taux<strong>de</strong> prêts exceptionnels.